Fugue de Lilwen et Nessie - A la recherche de la maman de Lilwen

La nuit venait de commencer et Lilwen n’arrivait toujours pas à dormir à cause de ses cauchemars. Ces derniers tournaient toujours de la même chose: la mort de Marcus et de Renée. La petite n’avait qu’un désir les revoir et pour cela il n’y avait qu’une seule solution, s’enfuir loin d’ici. Mais comment faire cela ? Toute seule ce n’était pas possible . Peut-être que Nessie voudrait bien partir avec elle . Après tout elle était devenue sa meilleure amie et d’ailleurs la seule que Lilwen avait.

Lilwen ouvrit alors les yeux en pleurs une fois de plus… L’enfant n’arrivait pas à se reconstruire. Elle n’arrivait pas à aller de l’avant. La petite sombrait de plus en plus dans la déprime, dans la noirceur de son âme. Rien n’arrivait à la faire sortir de cela.

L’enfant décida donc de se lever et de se changer rapidement. La décision était prise, elle allait s’enfuir. Si Nessie refusait de l’accompagner, Lilwen partirait toute seule. Cela l’effrayait un peu, mais la douleur que causait sa séparation d’avec ses parents était plus importante que cette peur qui l’habitait.

Lilwen quitta rapidement sa chambre pour se rendre dans celle de Nessie. Une fois dans cette dernière, elle la secoua un peu pour la réveiller. Nessie se réveilla rapidement et se redressa. Elle fut apparemment surprise de voir Lilwen à côté d’elle.

Nessie: - Lilwen ça va . Pourquoi tu es habillé ?

Lilwen fut contente de voir Nessie se réveiller rapidement. Elle lui sourit et lui expliqua son désir de partir à la recherche de ses parents. La petite lui demanda alors s’il elle voulait bien l’accompagner.

Nessie: - Oui ! Oui, je vais t'aider, c'est normal de vouloir sa maman. Attends, je m'habille, fais pas de bruit.

La petite se leva rapidement et s’habilla. Les deux enfants se dirigèrent alors vers l’entrée de la maison. Une fois devant la porte Lilwen se demanda ce qu’il fallait faire.

Lilwen: - Tu crois que l’on doit laisser un mot à ta maman pour la prévenir de pas s’inquiéter pour toi ? Elle m’aime pas, mais toi elle t’aime beaucoup hein.

Nessie lui répondit rapidement:

Nessie: - Heu, oui, bouge pas.

Nessie partie alors rapidement dans sa chambre laisser un petit mot sur son lit. Une fois cela fait, les deux petites commencèrent la recherche de la maman de Lilwen.

Renesmée avait le nez fourré dans un gros livre, pris dans la bibliothèque, mais sentait le sommeil venir. Elle lut encore quelques minutes, écoutant les bruits de la maison. La nuit, sa famille veillait à ne pas faire de bruit, pour ne pas réveiller les deux filles. Car oui, Lilwen était là, et Nessie passait toutes ses journées à jouer avec elle. Si elle avait bien suivi l'histoire, Lilwen était donc sa tante. Enfin, sa demie-tante... Ou peu importe, elle était là, c'était son amie, et le reste n'avait aucune importance ! Reposant le livre, Renesmée finit par s'enfoncer dans le sommeil, prête pour une longue nuit, puis une tout aussi longue journée de jeux et de bêtises le lendemain.

Il devait être tard... Nessie était profondément endormie, mais des bruits légers de pas la tirèrent peu à peu du sommeil. Enfoncée sous ses couvertures, elle ne réagit pas tout de suite. Entendre des gens marcher dans cette maison, la nuit, c'était normal, personne ne dormait dans sa famille. Peut-être papa et maman sortaient-ils chasser. Ou mamie préparait des gaufres pour le petit-déjeuner. Ou Alec et Jane, fraîchement arrivés, de la famille de Lilwen, faisaient elle ne savait quoi. Donc aucune inquiétude à avoir.

Une petite main se posa tout à coup sur elle, la réveillant. Renesmée gémit et se redressa. Lilwen était à côté de son lit, même pas en pyjama, et semblait toute triste. Qu'est-ce qui se passait ? Nessie n'aimait pas quand son amie était triste. Les enfants, ça devait toujours être joyeux, c'est papa qui lui avait dit. même que Jacob avait renchérit.

- Lilwen ça va ? Pourquoi tu es habillé ?

Son amie lui expliqua qu'elle voulait partir pour retrouver ses parents, qu'ils lui manquaient, qu'elle devait y aller. Là, Nessie était tout à fait d'accord. C'était nul de pas avoir ses parents à côté de soi, surtout que le papa de Lilwen il faisait un métier dangereux. Et est-ce qu'elle voulait bien l'accompagner ? Oui, bien sûr ! Au moins, Lilwen sera contente, et une fois qu'ils auront revus ses parents, Renesmée reviendra dans son lit, comme si rien ne s'était passé. Le fait que Marcus et Renée soient trop loin pour qu'on puisse les rejoindre en une heure ne lui effleura même pas l'esprit.

- Oui ! Oui, je vais t'aider, c'est normal de vouloir sa maman. Attends, je m'habille, fais pas de bruit.

Elle s'extirpa de ses couvertures, et s'habilla chaudement. Allez, on y va, elle voulait aider son amie, donc il fallait partir tout de suite. Elles filèrent jusqu'à la porte, en catimini, mais Lili s'arrêta tout à coup à la porte.

Lilwen - Tu crois que l’on doit laisser un mot à ta maman pour la prévenir de pas s’inquiéter pour toi ? Elle m’aime pas, mais toi elle t’aime beaucoup hein.

Ah oui, pas faux. Nessie acquiesça et retourna écrire un mot, avant de revenir trouver Lilwen. La prenant par la main, elle courut dans la nuit avec elle. Nuit transpercée par les lampadaires froids, et l'échos de leurs pas sur le pavé. Il n'y avait pas un chat, et Nessie devait bien avouer qu'en pleine nuit, le village n'était guère rassurant... Elle serra un peu plus fort la main de Lilwen, soulagée de ne pas être seules. Comment allaient-elles faire pour trouver la maman de Lilwen ? Elles devaient partir par où ? Et puis, et puis, c'était pas super rassurant... Elles arrivèrent sur la place du village, et Nessie regarda autour d'elle.

- On part par où ?

Lilwen - Heu... Papa m'a dit qu'il allait sauver le monde des loups garou. Tu crois qu'ils vivent où eux ?

- Bah, Jake m'a dit que les loups de chez lui, ils vivaient dans une réserve. Donc, on peut aller vers la forêt ?

Lilwen - Bonne idée ! Mais... J'ai peur moi dans les bois...

Renesmée lui avoua qu'elle aussi, mais si c'était pour retrouver Renée, il fallait bien y aller. Elles se dirigèrent donc vers la sortie Sud du village, où la route partait en direction d'une grande forêt, très vaste, où Nessie avait déjà chassé des pumas avec son papa et sa maman. Et même un cerf, une fois. Elles s'engagèrent sur la route, petites filles perdues en pleine nuit.

Edward ne savait pas comment réagir face à Bella. Ce qu'elle avait lâché face à Carlisle l'avait touché plus qu'il n'avait voulu se l'avouer. Il réfléchissait à cela, lisant un livre dans le salon, ou plutôt survolant des lignes qu'il connaissait déjà par cœur et qu'il n'avait pas envie de reprendre. A quoi bon, de toute façon ? Ça ne servait à rien. Il poussa un long soupir en tournant une page, ne trouvant aucun intérêt à cette stupide histoire de guerre et d'amour, entre deux protagonistes qui ne pouvaient même pas se supporter à la base. il posa le livre, prenant vaguement un exemplaire de Roméo et Juliette. Autrement dit, comment tromper l'ennui.

Il se demandait ce que pouvait bien faire Jasper, Alice et Carlisle en ce moment-même. Comment ce dernier vivait-il ce qu'il venait d'entendre ? Carlisle n'était pas du genre à se laisser démonter pour un rien, mais là, le choc avait dû être rude. Il n'imaginait que trop bien l'expression de son père lorsqu'il avait dû entendre ça, ce qu'il avait dû ressentir. Venant de Bella, c'était assez dur à avaler. Délaissant également Roméo et Juliette, il jeta un œil au-dehors. Il faisait nuit noire, et tout était très calme. Il entendit tout à coup du bruit à l'étage. Haussant un sourcil, il se leva, et vit Bella paniquer en fouillant la maison. Heu, hein ?

Edward - Qu'est-ce qui t'arrive ?

Bella - Les filles... Je les retrouve pas. Elles ont disparu.

Sa gorge se serra aussitôt. Les petites... Mais bon sang ! Il dit à Bella de se calmer, ne pas paniquer, qu'il allait les chercher. Ce n'est pas avec leurs petites jambes qu'elles pourront aller bien loin. Qu'est-ce qu'i leur avait pris de fuguer ?! Sortant de la maison, il dépassa les jumeaux qui n'avaient pas bougés en les entendant. Il sortit à son tour dans la nuit, sondant le village pour capter les pensées des deux petites filles. Il se mit à courir, aussi vif et pâle qu'un fantôme. Les deux filles étaient dans la rue, en route pour sortir du village. mais où voulaient-elles aller ?! Exaspéré, il cria le nom de sa fille, puis celui de Lilwen. Avant de se poster net devant elle et les arrêter. Elles étaient folles, de s'échapper ainsi, en pleine nuit ! Il pouvait leur arriver n'importe quoi !

Edward - Où comptez-vous aller comme ça ?!

Lilwen leva la tête pour le regarder, puis se mit à pleurer. Edward y resta parfaitement insensible, tant il avait eu peur et était furieux. Elles étaient si jeunes, il aurait pu arriver le pire ! Ce n'est pas possible, une inconscience pareille ! Et avaient-elles pensé à leur famille ? A la peur en voyant qu'elles ont disparues ?!

Lilwen - Pardon... Désolé... C'est de ma faute... Je voulais revoir mes parents... J'ai peur pour eux... Désolé... C'est pas de la faute à Nessie c'est de la mienne... Désolé...

Edward - Et vous vouliez vous perdre dans la forêt pour ça ? En pleine nuit ! Lilwen, je te ferais remarquer que tu es ici pour être protégée ! Que dirait ton père en te voyant faire ça ?

Lilwen - Il... Il... Il... Il dirait que j'ai fait une bêtise qui aurait pu me séparer de lui... Mais... Personne ne m’apprécie chez vous... Je veux revoir mes parents... Eux au moins ils m'aiment...

Edward - Et qu'en sais-tu, Lilwen, que personne ne t'apprécie chez nous ? as-tu pris au moins la peine de te renseigner ?! Quand à toi, Nessie, tu me déçois profondément, je te pensais plus responsable que ça ! Avez-vous pensé, toutes les deux, aux risques, à la peur de vos parents en vous voyant parties ?!

Il les prit chacune par la main puis les tira avec lui, sans plus perdre de temps. Il n'en revenait pas, était à moitié choqué qu'on puisse agir ainsi ! Et des fillettes de cet âge... Mais bon sang ! Lilwen résista puis cria que Bella ne l'aimait pas alors qu'elle ne lui avait rien fait. Edward la crocheta alors par la taille pour la porter, fit pareil avec Nessie, et courut ainsi à la maison, ne re-déposant les fillettes sur leurs pieds qu'une fois rentré. Enfin, maintenant, plus question de les lâcher du regard. Il poussant un long soupir, couvant sa fille d'un regard bien lourd, ainsi que Nessie. Bella avait accouru, et il lui expliqua en quelques mots rapides la situation. Il força les deux filles à s'asseoir dans le canapé, côte à côte, et s'installa en face d'elle.

Edward - Bien, les filles... dit-il d'une voix assez froide. Défi de l'autorité parentale et tutorielle, périmètre de sécurité largement dépassé, refus d'obéissance, violation du couvre-feu imposé pour votre santé, mise en danger. Pas mal pour une nuit. A votre avis, ça va chercher dans les combien, tout ça ? Une idée, Lilwen ?

La petite fugue qu’avaient commencée Lilwen et Renesmée s’était terminée aussi vite qu’elle avait commencé. Autant dire que les Cullens, et surtout Edward et Bella, portaient bien le titre de parent les plus sur-protecteur au monde… Comment avait-il donc fait pour se rendre compte aussi vite de la sortie improvisée des deux petites ? Comment ? À croire qu’Alice avait enfin réussi à voir l’avenir des hybrides. Chose complètement impossible bien sûr. Nan mais quelqu’un pourrait-il expliquer au narrateur qui tape ce Rp comment il va bien pouvoir répondre à Edward ? Et pourquoi il n’arrive jamais à mener une fugue au bout nan ? Mais merde quoi… Le narrateur en a marre de louper ses bêtises…

La petite Lilwen était maintenant dans le salon des Cullen. Elle avait pour seul vis-à-vis le visage d’Edward. Ce dernier était presque plus effrayant que celui de Caius lorsque ce dernier tentait d’éprouver une once de compassion envers la petite de son frère. Vous me direz, cela ne lui arrive jamais… Et alors…

La tristesse, la peur, l’angoisse était les émotions qui transpiraient dans l’atmosphère de la pièce. Lilwen ne savait pas trop comment s’expliquer. Elle n’avait plus vraiment envie de rester ici. Personne n’avait encore porté un regard de compassion et d’amour sur la petite qui le vivait très mal. Elle avait un peu l’impression d’être un monstre qui ne méritait pas de vivre, qui ne méritait pas d’avoir sa maman et son papa. Tout cela à cause de Bella. Cette dernière était tout le temps froide, distante. Elle laissait une impression de peur, de haine dans le coeur de sa demi-soeur qui ne savait pas comment lui dire qu’elle était désolée de lui avoir pris sa maman.

Lilwen: - Je… Je… Je suis dés...

La fin de sa phrase se perdit dans les larmes que l’enfant déversait. Elle était triste d’avoir déçu Edward qui était peut-être la seule personne de la pièce qui éprouvait pour elle un tantinet d’amour. Et encore… La petite avait l’impression que ce dernier ne lui disait rien à cause de Bella…

Lilwen: - Désolé, désolé, désolé… Tout est de ma faute, Nessie n’y est pour rien. J’ai… J’ai peur pour mes parents. Je rêve qu’ils se font tuer pendant la guerre. J’ai peur de les perdre. Je me sens seule ici… Et je n'ai pas envie de rester alors que Bella ne m’aime pas… Je voudrais tant que la fille de ma maman m’aime un peu… Mais je sais pas pourquoi elle ne veut pas…

Lilwen quitta le canapé pour se jeter dans les bras d’Edward et y déverser toutes ses larmes. Edward lui frotta alors l’épaule pour la consoler… Et d’une voix calme, il appela Jane… Lilwen elle n’entendit rien… Son chagrin avait pris le dessus et le monde qui l’entourait ne comptait plus vraiment. L’enfant venait un peu de plonger dans sa bulle. Son corps était là, ses yeux étaient ouverts, mais l’esprit de la petite Lilwen n’était plus vraiment présent. Ses pensées se focalisaient sur Renée et Marcus, sur les visions d’horreur qu’elle avait eues pendant son sommeil… Non plus rien ne comptait vraiment pour la petite à ce moment précis si ce n’était ses parents.

Jane ressassait ce qui s'était passé à White Swan, depuis qu'ils étaient coincés ici. Ils ne pouvaient pas s'y être installés par hasard, c'était impossible ! Soit ils avaient une dent contre elle et son frère personnellement, soit ils n'avaient choisi ce village que parce qu'il était complètement abandonné. Elle s'efforçait de rester rationnelle, mais l'épisode l'avait touché. Ces sales loups bâtards, puants et immondes ! Ces sales bêtes féroces et répugnantes, ces bestioles à l'odeur infectes. Des monstres, une légion entière de damnés qu'elle ne rêvait que d'exterminer. Elle se souvint avec bonheur du moment où celui qu'elle avait torturé était mort sous ses yeux, le doux bruit de son cœur qui avait cédé sous l'attaque.

Il y eut de l'agitation, dans la maison, mais elle n'y prit par garde. Elle se demandait quand est-ce qu'ils allaient pouvoir partir d'ici, une bonne fois pour toutes. Elle avait eu sa dose, la dernière fois, et elle préférait rester loin des Cullen. Loin de Bella et Edward, surtout. Bella les avait fait jeté dans les bras d'Aro, littéralement, mais c'était aussi d'elle qui s'était occupée de Jane quand elle croyait son frère mort. Résultat, Jane ne savait plus quoi penser d'eux tous, et ne rêvaient qu'au moment où elle pourra partir, fuir cette maison et cette famille, fuir ses souvenirs. Elle en voulait pas repenser à l'époque où elle avait été alitée, où elle hurlait tous les jours la mort de son jumeau. Mieux valait mourir que de revivre ça.

Et il y avait autre chose. Le don d'Alec avait aussi évolué. Elle était surprise que cela ne soit pas passé avant, étant donné ce qu'il avait vécu. Il devenait plus puissant, bien plus puissant qu'elle. Nul doute que la surveillance qui pesait sur eux allait être encore plus serrée... Elle poussa un soupir de résignation. Au même moment, elle vit Edward rentrer, avec les deux fillettes. Hum ? Elle avait loupé un épisode ? Elle écouta vaguement ce qui se passait puis comprit. Une fugue. Bof, pas grave. Peu de risques qu'elle se fâche ou s'inquiète pour ça, elle et Alec étant devenus des spécialistes en la matière.

Edward - Bien, les filles... Défi de l'autorité parentale et tutorielle, périmètre de sécurité largement dépassé, refus d'obéissance, violation du couvre-feu imposé pour votre santé, mise en danger. Pas mal pour une nuit. A votre avis, ça va chercher dans les combien, tout ça ? Une idée, Lilwen ?

Mon Dieu, voila qu'il parlait comme Aro. Désespérant, quand on savait le nombre d'années qui les séparait ! Elle détourna le regard, à moitié désespérée. Qu'il fasse un effort, bon sang, il était encore jeune, lui, il était né au vingtième siècle. Inutile qu'il parle comme un vieux croûton, né en Antiquité. Elle croisa le regard de son frère et eut un léger sourire.

Lilwen - Désolé, désolé, désolé… Tout est de ma faute, Nessie n’y est pour rien. J’ai… J’ai peur pour mes parents. Je rêve qu’ils se font tuer pendant la guerre. J’ai peur de les perdre. Je me sens seule ici… Et je n'ai pas envie de rester alors que Bella ne m’aime pas… Je voudrais tant que la fille de ma maman m’aime un peu… Mais je sais pas pourquoi elle ne veut pas…

Ni Marcus ni Renée ne risquaient quoi que ce soit pendant cette guerre... En tant qu’Épouse, Renée bénéficiait maintenant de l'une des meilleures protections qui soit, tout ce qu'elle risquait, c'était de périr d'ennui, actuellement. Quand à Marcus, il ne se battait tout simplement pas. Il était si endormi qu'il périrait sûrement sur le premier champs de bataille venu. Ce serait idiot, Jane l'aimait bien, lui, elle ne voulait pas qu'il meure comme ça. Difficile d'en dire autant d'une autre personne...

Edward l'appela tout à coup Elle haussa un sourcil et échangea un regard perplexe avec Alec. Et bien quoi ? Se levant avec un soupir, elle passa dans le salon, trouvant une Lilwen en larmes dans les bras d'Edward. Ah non, non, non, elle n'était pas nounou ! Déjà qu'elle était coincée ici, qu'on ne lui demande pas de jouer au papa et à la maman. Et que pourrait-elle faire ? Lilwen ne risquait pas d'être sereine tant qu'elle restera ici.

- Si tu espères, Edward, que je la gronde parce qu'elle a fugué, tu te fourres le doigt dans l'œil.

Elle s'avança, puis détacha la petite d'Edward, la prenant dans ses bras. Lilwen n'avait jamais été bien grosse, et paraissait encore plus frôle aujourd'hui. Jane s'assit dans un fauteuil non loin avec elle, la gardant sur ses genoux, dans ses bras.

- Lilwen, quand tout sera terminé, on retournera tous à Volterra. Et tu sais aussi bien que moi qu'ils ne risquent rien, ni l'un ni l'autre.

Par contre, ce serait juste génial que Caïus, lui, ait un petit "accident". Du genre définitif. Ce si dommage qu'un des loups lui arrache une jambe ou deux, où la tête en restant optimiste. Elle l'imaginait très bien trembler de peur, se cachant derrière Aro. Vision charmante, extraordinaire, qui lui arracha un grand sourire. Et tant pis pour Edward qui avait les mages avec, il lui suffisait de ne pas lire dans son esprit. Elle serra Lilwen dans ses bras pour la calmer.

- Qu'est-ce que tu veux faire pour te changer les idées ?

La peur qui habitait la petite Lilwen n’arrivait pas à partir. Mort, sang, cadavre de ses parents… La peur de la mort de ses parents était comme un poison qui la brûlait de l’intérieur. La petite ne supportait déjà pas d’être séparé pendant une longue période de ceux qui représentait tout pour elle. Alors savoir que cela avait lieu en période de guerre était un véritable chemin de croix. Dans ce chemin, il n’y avait pas de Véronique, cette femme qui était venu essuyer le visage du Christ. Personne n’arrivait à essuyer les larmes de peur qui recommençait à couler du visage de la petite. Jane elle-même qui venait de venir avait simplement réussi à calmer l’enfant.

La sensation qu’apportaient les bras de la fille d’Aro était cependant un petit anesthésiant pour la petite. Cela lui permit d’oublier pendant un petit moment la douleur qui lui transperçait le coeur à la manière d’une épée. Au moins, sa « cousine » était là pour elle. Jane pourrait peut-être apporter le réconfort dont Lilwen avait besoin. Peut-être… Cela était quand même peu sûr. Ces cauchemars habitaient la petite depuis la première nuit de la séparation d’avec ses parents. Personne n’avait d’ailleurs réussi à la comprendre et à l’accompagner. Lilwen revit alors le visage de Bella pointant sur elle un regard accusateur, puis celui des autres Cullen présent… Non personne n’avait pu exprimer un peu de compassion pour elle mise à part Nessie et Rosalie.

Jane: - Qu'est-ce que tu veux faire pour te changer les idées ?

Cette phrase brisa le silence qui c’était instauré dans la pièce. Silence qui représentait bien la tension presque palpable qui s’exprimait ici. Une enfant traumatisée de la séparation de ses parents avait tenté de les retrouver en fuguant et en emmenant avec elle une petite innocente avec le coeur sur la main. Pour cela, Lilwen s’en voulait beaucoup. La culpabilité la rongeait de la même manière que la peur de perdre ses parents. Culpabilité et peur étaient un peu les deux faces de l’âme de l’enfant. Deux faces qui la caractérisaient. Lilwen n’avait jamais vraiment vécu hors de la vue de ses parents. Elle était bichonné, chouchouté… La petite était traitée en princesse depuis sa naissance. Ses parents ne la laissaient jamais sans surveillance et loin d’eux sauf en cas d’urgence… Cette guerre était un de ces cas d’urgence !

Lilwen: - Je… Je veux voir mes parents maintenant. Je ne veux plus rester là. Jane aide-moi à les retrouver ! Aide-moi à m’assurer que papa et maman sont en vie. Je… Je veux les revoir…

La petite sauta alors des bras de Jane et se précipita rapidement dans un placard du grenier pour se planquer et recommencer à pleurer toutes les larmes de son corps. Avantage ou inconvénient des hybrides. Ces êtres gardaient la spécificité humaine de pleurer.

Une fois la porte du placard terminé, l’enfant se roula en position foetale. Position qui était pour elle la plus réconfortante et ce qui lui rappelait la douce période qu’elle avait vécue dans le ventre de sa belle et douce maman. Des images de moment partagé avec Renée défilèrent alors dans le subconscient de la petite. Ces dernières étaient accompagnées par la triste mélodie des reniflements et des pleures de Lilwen Volturi… Ses parents lui manquaient vraiment plus que tout au monde. Il était ce qui la caractérisait et ce qui lui permettait de vivre heureuse aujourd’hui.

Lilwen: - Papa… Maman… Papa… Maman… Je veux vous voir…

Rien d’autre ne sortait de la bouche de la petite mise à part ce refrain que l’enfant reprenait telle une litanie, une psalmodie, une invocation, une prière. Non, Lilwen ne voulait plus rester ici, elle voulait revoir ses parents. Elle voulait revoir les seules personnes au monde qui ne la considéraient pas comme un fardeau.

Lilwen: - Maman… Papa…