Nouvel Horizon
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Tensions internes, contrebande, révolte qui gronde... A Amestris, la paix n'est jamais la bienvenue.
 
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 La fin d'une Humanité

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MessageSujet: La fin d'une Humanité   La fin d'une Humanité EmptyMer 22 Jan 2014 - 19:35

Ashley ne savait plus s'il faisait chaud ou froid. Elle ne se souciait plus des aiguilles plantées dans ses bras, ni des poches de perfusion, dont le contenu s'égouttait lentement dans son corps. Un corps si faible, à présent, si décharné, si maigre, si fragile... Elle ne pouvait plus marcher, ni respirer seule. Elle était là, plus pâle que jamais, perdue dans un grand lit d'hôpital. Elle entendait des gens parler autour d'elle. Ils parlaient de son sang qui ne coulait presque plus dans ses veines. De la fin qui approchait. On murmurait qu'elle était bien jeune, que la vie était cruelle, que les traitements ne donnaient plus rien.

Elle referma les yeux. Elle n'avait été que peu de temps au collège. Quelques jours ? Une semaine ? Elle avait été transférée à l'hôpital, pour mourir. On l'avait laissé ici pour mourir, elle le savait. Elle savait, elle savait depuis toujours que ce moment allait venir. Que la vie allait enfin daigner en finir avec elle. Elle respirait si doucement que sa poitrine se soulevait à peine. Les bruits des appareils médicaux la berçait. Elle ne bougeait pas d'un pouce, attendant simplement. Elle ne savait même pas si elle était seule ou non dans la pièce. Elle se trouvait comme prisonnière de son propre corps, rongée par la maladie, sans force, sans vie.

Les bruits s'atténuaient autour d'elle. Ce devait être la nuit. Ashley flottait dans une semi-inconscience, la fatigue alourdissant ses muscles. Étrangement, elle n'avait pas peur de la mort... Elle l'attendait comme une délivrance. Celle qui allait enfin lui offrir un peu de paix. Elle sentit une main légère et glacée sur son front, puis le soupir torturé de quelqu'un qui n'arrive pas à se décider. Puis, d'un coup, un mouvement. On lui enlevait ses perfusions. Ah, ça y est, ça voulait dire qu'elle allait mourir ? Enfin...

Elle entrouvrit légèrement les yeux, alors que deux bras s'emparaient d'elle, la calait. Elle reconnaissait ce parfum... Rose ? C'était Rose ? Non... Non, la fièvre devait la faire délirer. Ce n'était pas possible, tout comme il n'était pas possible que Rose coure si vite, que le paysage file ainsi autour d'elle. Elle avait froid, beaucoup trop froid. Un froid qui n'était pas naturel, mais dont elle reconnaissait le souffle. La Mort. Ça faisait mal, de mourir ? Qu'il y avait-il après ? Blottie dans les bras de Rose, plus faible qu'un poussin, elle entendit tout à coup des voix, et le murmure affolé de Rose. Elle l'entendait dire qu'elle l'avait enlevé, qu'elle ne voulait pas la laisser mourir... Il n'était pas beau, ce rêve, car normalement tout devrait aller bien. Comme dans tous les rêves.

A moins qu'elle ne soit déjà morte. Oui, c'était ça, elle était sûrement déjà décédée, et croyait revoir Rosalie et sa famille, les entendre. C'était étrange... Allait-elle lui manquer ? Ce serait réconfortant de savoir que oui, qu'au moins une personne allait se souvenir de son existence, et de sa disparition. Même un peu. Elle avait douze ans. Elle allait mourir, et elle avait douze ans. Tuée par son propre sang. Ironique, quand même, d'être assassinée par quelque chose qui lui était pourtant vital. Elle referma les yeux, doucement. Elle était trop épuisée pour les garder ouverts. La mort volait autour d'elle, la frôlait, lui chuchotait de douces paroles, comme pour la bercer avant de l'endormir définitivement. Elle avait si froid...

Va la mettre sur ton lit, Rose.

C'était... C'était la voix de la dame... La belle-mère de Rosalie. Ashley fit un effort pour rouvrir les yeux. Elle distinguait de plus en plus mal les choses. Mais cela n'avait plus aucune importance. Le froid, la douleur, la tristesse. Tout ce qu'elle avait vécu, ressenti, cela disparaîtra avec elle dans la tombe. Comme si elle n'avait jamais existé. Une orpheline de moins sur terre, ça ne perturbera pas le cours du monde. Elle sentit qu'on la déplaçait, qu'on l'emmenait encore ailleurs. Une couverture. Un lit. Un cercueil ? Ça y est... C'était la fin... Son cœur battait de plus en plus faiblement, le froid la serrait de partout.

Un baiser fut déposée sur sa joue. Le parfum de Rose, à nouveau. Elle n'était pas seule. Ses yeux se remplirent de larmes, sans qu'elle puis néanmoins les ouvrir. Des lèvres sur son cou. Puis une morsure, d'un seul coup, qui arriva sans crier gare. Puis... Puis... Le cœur d'Ashley fit un brusque bond en avant, poussé brutalement par le feu terrible qui venait d'investir chaque centimètre carré de son organisme. Elle poussa un hurlement déchirant, sombrant dans un abîme de douleur.
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MessageSujet: Re: La fin d'une Humanité   La fin d'une Humanité EmptyMer 22 Jan 2014 - 22:55

Rosalie tournait en rond dans la salle d'attente, attendant que le médecin revienne. Elle consultait sa montre toutes les trois secondes, approximativement, s'asseyant une minute, se relevant, s'arrêtant près de la fenêtre, se rasseyant, faisant les cents pas, regardant l'heure, jouant avec une mèche de cheveux, soupirant régulièrement. Depuis combien de temps attendait-elle ? Depuis combien de temps les médecins avaient-ils emmenés la petite ? Que lui faisait-on subir ? Qu'allait-elle devenir ? Dans la salle d'attente, une jeune mère prostrée sur un banc lui adressa un faible sourire.

Humaine - Votre petite sœur, j'imagine ?

- C'est cela...

Humaine - Elle a le même âge que ma fille... Pourvu que tout se passe bien.

Rosalie se rassit, se tordant les mains sous l'effet de l'angoisse. Elle savait que c'était la fin. Son sang était totalement infecté, lourd, coagulant dans les veines de l'enfant. Son état s'était aggravé brutalement, et Rosalie avait aussitôt appelé les urgences. Depuis, elle attendait, se torturant nerveusement. Que devait-elle faire ? La seule pensée de la regarder mourir lui déchirait le cœur. Elle ne le pouvait pas, elle... Mais la mordre ? A son âge ? Si jeune ? Et ensuite... Rosalie n'en avait pas encore parlé à sa famille, pensant avoir plus de temps, pour s'organiser, pour... Pour faire quelque chose ?

Elle put enfin aller retrouver sa petite protégée. Elle était allongée dans un lit, en soins intensifs. Pâle, détruire, rongée par le cancer. Perdant lentement le dernier souffle de vie. Rosalie s'approcha, lui prenant la main, caressant son front d'une touche légère. Ses yeux la brûlaient, même si elle ne parvenait pas à pleurer. Elle hoqueta, les yeux fixés sur l'enfant, incapable de se décider. Elle ne pouvait pas mourir ici... Pas maintenant ! Pas déjà ! Elle n'avait eu droit à rien depuis qu'elle était née... Pas de famille, pas de santé. Et elle était là, perdue, n'attendant que la mort. Rose se pencha sur elle, caressant sa joue. Elle était incapable de l'abandonner. Autant mourir elle-même si elle laissait partir cette enfant.

- Pardonne-moi... Ashley... Je suis désolée...

Elle se redressa, vérifia qu'il n'y avait plus personne à proximité, puis se chargea, délicatement, de débarrasser la petite du fatras médical. Elle n'allait pas la laisser, c'était hors de question. Elle ne l'abandonnera pas... Elle la prit dans ses bras, la calant contre son sein. Elle sauta par la fenêtre, puis courut. Ashley était consciente, mais son cœur battait faiblement. Trop faiblement. Rosalie accéléra l'allure, courant comme un fantôme au cœur de la nuit. Elle rentra chez elle, et tomba directement sur Esmée et Bella. Qui semblaient totalement choquées. D'une voix tremblante, elle tenta de leur expliquer qu'elle ne pouvait pas la laisser mourir, pas elle, que, que...

Laissant tomber les explications - la situation se passant de commentaires... -, elle monta la petite dans sa chambre aussitôt après la réponse d'Esmée. Ashley faiblissait, il n'y avait plus de temps à perdre. Elle l'allongea sur son lit, délicatement, puis l'embrassa sur la joue. Elle tenait à cette petite comme s'il s'agissait de sa propre fille, comme Bella tenait à Renesmée. Elle allait vivre, Rosalie s'en faisait le serment. Elle vivra, et aura tout ce dont la vie l'avait injustement privée. Se penchant, elle glissa sur son cou, puis la mordit. Le cœur d'Ashley s'affola aussitôt, et Rosalie se redressa. Un hurlement franchit ses lèvres, de son corps désormais supplicié.

Rosalie culpabilisait, mais savait que c'était la seule solution. Elle lui tint les mains, lui répétant mille fois qu'elle était désolée, que la douleur allait passer, que tout ira pour le mieux. Elle resta à son chevet, silencieuse. Jamais le cœur de la petite n'avait battu si vite et si fort, jamais. C'était un son étrange, mais néanmoins puissant. Le venin se propulsait dans ses veines, chassant et remplaçant le sang infecté. Il apportait la vie, la force dans cette enfant. Comme elle ne l'avait jamais possédé.

Mais il allait aussi être temps d'affronter sa famille. De leur dire pourquoi elle avait ramené la petite l'avait transformé. Elle laissa Ashley a regret, alors qu'elle oscillait entre apathie et hurlements. Redescendant les escaliers, elle retrouva sa famille.

- Elle allait mourir, dit-elle d'une voix froide, bien que teintée de tristesse. Elle avait un cancer du sang, elle n'aurait pas tenu la semaine ! Je ne pouvais pas la laisser partir. Elle a douze ans...

Elle regarda tour à tour Esmée, puis Bella, et encore Esmée. Elle ignorait si elles pouvaient comprendre, mais peu importe à vrai dire. Rosalie avait simplement suivi son cœur, rien de plus. Et si c'était à refaire, elle le referait sans hésiter.

- Douze ans de vie, pas de parents, recluse, rejetée, malade et mourante. Alors non, je n'ai pas eu le cœur de l'abandonner. Et si cela vous gêne, vous rebute, je partirais avec elle, il n'y aucun soucis ! Et avec Emmett s'il l'accepte.

Elle les fixa droit dans les yeux, bien déterminée.
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MessageSujet: Re: La fin d'une Humanité   La fin d'une Humanité EmptyJeu 23 Jan 2014 - 14:52

Renesmée remplissait la page de son cahier, un œil sur son livre de classe, l'autre sur tout ce qui se passait autour d'elle. Elle aimait bien l'école, mais guère faire ses devoirs en rentrant. C'était ennuyeux, trop facile, et elle avait l'impression de toujours répéter les mêmes choses. ses parents lui disaient qu'elle paraissait encore un peu trop jeune pour aller au collège. Elle devait patienter, et bien apprendre ses leçons. Elle termina sa feuilles d'exercices en soupirant, puis referma son cahier en soupirant, mordillant son crayon. Ce n'était pas drôle quand Jake n'était pas dans le coin. Lui au moins arrivait toujours à la faire rire et à la tirer de son ennui. Elle appuya sa tête sur ses bras repliés sur ses cahiers et livres de cours.

Elle repensait à Ashley. Tante Rose lui avait promis qu'elle ramènerait la petite fille ici et qu'elles pourront jouer plus souvent ensemble. Mais Ashley n'était jamais revenue... Quand elle avait demandé des nouvelles, tante Rose lui avait juste dit qu'elle était très, très fatiguée, et qu'elle devait se reposer. Renesmée avait posé la même question à son oncle, sa grand-mère, ses parents. Tous lui avaient répondu de ne pas s'inquiéter, qu'Ashley était un peu malade, mais qu'elle reviendra sûrement.

Effectivement, Ashley était revenue. Mais pas de la façon dont Nessie croyait.

Elle dormait tranquillement lorsqu'elle entendit un hurlement, venant des étages. Après avoir violemment sursauté dans son lit et s'être cassé la figure sur la tapis, emmêlée dans les draps, elle se faufila hors de sa chambre en pyjama pour aller voir ce qui se passait. Et trouva Ashley, sur le lit de tante Rose et tonton Emmett. Elle criait en se tordant de douleur. Renesmée en resta totalement pétrifiée, puis chercha frénétiquement un truc pour l'aider, de l'eau, quelque chose ! Puis comprit soudainement ce qui se passait. C'était une transformation.

Choquée et effrayée, Renesmée s'approcha du lit, prit la main d'Ashley. Elle souffrait le martyr, c'était évident, et ce spectacle déchira le cœur de la fillette. Pourquoi fallait-il qu'elle ait si mal ? C'était obligé ? Elle allait vivre ? pourquoi l'avoir mordu maintenant ? Ça voulait dire que tante Rose allait l'adopter ? Personne ne lui avait dit qu'une transformation était aussi terrible, aussi douloureuse. Et elle était là, regardant sa nouvelle amie crier, plongée dans la souffrance la plus absolue.

- Ashley ? appela-t-elle en lui serrant plus fort la main. Ashley, tu m'entends ?

Que pouvait-elle faire pour l'aider ? Nessie ne supportait pas de la voir aussi mal, sans qu'elle puisse rien faire. Elle en pleura d'impuissance, à genoux près du lit, es deux mains serrées sur celle de la jeune humaine. Elle lui prit sa seconde main, se redressant, pleurant doucement tant elle rageait de ne pouvoir l'aider.

- Pourquoi est-ce qu'il faut qu'elle ait si mal...
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MessageSujet: Re: La fin d'une Humanité   La fin d'une Humanité EmptyJeu 23 Jan 2014 - 19:43

Un océan de feu. Elle nageait littéralement dans un gigantesque océan de feu. Elle se noyait dedans, elle se débattait dedans, elle étouffait dedans. Il était partout, parcourant chaque millimètres carré de son corps, la torturant, lui arrachant de longues plaintes et hurlements de douleur. Elle se tordait sur le lit, la bouche ouverte pour obtenir de l'air et apaiser la brûlure. Mais elle ne baissait pas, bien au contraire. Son cœur battait si vite qu'il l'en assourdissait presque. Un son qui la choquait, elle qui avait toujours dû se concentrer pour l'entendre. Mais il battait, battait si vite, au rythme fou du feu qui brûlait en elle.

Elle gémit, les yeux fermés, se débattant toujours. Depuis combien de temps cela durait-il ? Depuis combien de temps la torturait-on ainsi ? Et pourquoi ?! Les larmes lui montèrent aux yeux, la brûlant aussi. Qu'avait-elle fait pour mériter cela ? Elle avait été si proche de mourir... Pourquoi agonisait-elle ainsi ? Pourquoi ne s'était-elle pas éteinte, comme prévu ?! Elle aurait pu... Elle était en train de mourir... Ses ses sens disparaissaient les uns après les autres, se confondant en une fatigue lourde et glaciale. Très loin du bûcher qui la dévorait actuellement. Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait, criant juste pour que quelqu'un se décide à l'achever.

Son cœur filait de plus en plus vite, comme s'il était pressé d'arriver à son ultime battement. Elle sentait que la douleur commençait à refluer dans ses bras, ses jambes. Le feu se concentrait dans sa poitrine. Elle n'avait plus la force de hurler, ni de se débattre. Elle attendit, suppliant mentalement la Mort de venir la chercher, de cesser de jouer avec elle ainsi ! Elle était prête, plus que prête. Elle avait assez souffert jusqu'ici. Tout à coup, son cœur stoppa, d'un seul coup, si brusquement qu'elle en resta assourdie un moment. Elle ouvrit très lentement les yeux, sous le choc. Elle... était.. Morte ?

Elle se redressa, si vite qu'elle crut un instant avoir rêvé, et regarda autour d'elle. Elle ne reconnaissait pas cette chambre... Elle fixa ses mains, toucha sa peau. Elle n'entendait plus son cœur, plus du tout, ce qui eut le don de la terroriser. Elle se leva, et sa propre vitesse l'effraya encore plus. Qu'est-ce qui s'était passé ?! Elle était morte ? Au Paradis ? Pourquoi arrivait-elle à marcher si facilement ? Elle n'était plus malade ? Sa gorge la brûlait... Elle y porta une main, reculant encore, affolée. Elle ne comprenait absolument plus rien et paniquait totalement. du calme. Du calme. Elle fila jusqu'à la porte et l'ouvrit doucement. Elle entendait des choses... Tout. Il y avait des gens en-bas. elle les percevait aussi clairement que si elle était à côté.

Elle se blottit contre le chambranle de la porte. Elle essayait vainement de comprendre ce qui lui était arrivé, sans y parvenir. Était-elle morte, oui ou non ? Sinon, qu'est-ce qui lui arrivait ? Elle était en enfer, alors ? Elle fit deux pas dans le couloir, regardant autour d'elle, puis sursauta en voyant une femme brune, seule, dans le couloir. Elle ne la reconnut pas tout de suite, terrorisée. Et recula jusqu'au mur.

Madame - Calme-toi... Tu es vivante, tout va bien. N'aie pas peur, tu n'es pas toute seule.

Vivante ? Alors pourquoi elle pouvait marcher ? Respirer ? Pourquoi elle pouvait sentir plus d'odeurs, voir plus clair, mieux entendre ? Elle recula encore, encore moins rassurée, une main sur sa gorge. Elle contourna sans crier gare la femme brune et descendit l'escalier, cherchant à se repérer, à comprendre, à... Mais il y avait encore quelqu'un. Oh, la belle-mère de Rose ! Au moins un visage connu. Elle lui jeta un regard perdu et effrayé. Elle ne savait plus du tout ce qu'elle devait faire. Son propre corps l'effrayait, ses réactions la terrorisaient. Elle ne se reconnaissait plus, la peur et la panique l'embrumait.

- Je suis morte, alors ?

Elle s'approcha, puis s'agenouilla à sa hauteur. Lui posa les mains sur ses épaules. Ashley la regarda, de plus en plus perdue. Elle était plus belle que dans son souvenir, avec des yeux dorés. Puis elle la prit dans ses bras. Ashley ne bougea pas, tremblante comme une feuille. Si ça se trouve, elle était bel et bien morte... Rosalie et sa famille étaient des anges du ciel, et ils approchaient ceux qui allaient bientôt mourir ? Ils étaient venus la chercher.

Esmée - Ne t'inquiètes pas, tout vas bien. C'est normal que tu aie peur, tout vas bien se passer.

Elle la berçait, comme pour la calmer. Ashley émit un petit soupir, tremblant toujours, les yeux fermés. Elle finit par se dégager tout doucement, et balbutia qu'elle ne comprenait pas, qu'elle aurait dû mourir, qu'elle ne devrait pas être ici. Elle se sentait bizarre, plus vivante qu'elle ne l'avait jamais été, et en même temps, une part d'elle lui semblait morte. Elle était seule, il n'y avait que des adultes, cela l'effrayait. Elle tourna encore les talons, essayant de se calmer, puis vit soudain une petite silhouette. D'autres enfants ? Deux, un garçon et une fille. Elle les avait déjà vus. Infiniment soulagée de tomber sur des gens de son âge, elle se précipita sur eux, s'assit à côté de la fille, puis se blottit aussi sec dans ses bras, l'entourant avec force.

- J'ai peur, gémit-elle. Je ne sais plus qui je suis, ce qui m'est arrivé ! Je suis différente, c'est... C'est...

Sa voix se brisa et elle fourra sa tête contre la fille, tremblante comme une feuille. Puis elle releva la tête, croisant son regard. Des yeux carmins, sur un visage enfantin et angélique. Et elle avait des cicatrices... Qui lui avait fait ça ? Ashley en était un peu choquée. Elle resserra un peu sa prise, se sentant plus rassurée ici qu'ailleurs. C'était une enfant aussi après tout !

- Tu veux bien m'aider ? Hein ? Dis ? Qu'est-ce qui se passe ? pourquoi je suis comme ça ? Dis-moi !

Elle la suppliait presque, blottie sur le canapé et contre elle, la serrant dans ses bras. Rien au monde ne le fera pas bouger tant qu'elle n'aura pas compris ce qui se tramait...
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MessageSujet: Re: La fin d'une Humanité   La fin d'une Humanité EmptyJeu 23 Jan 2014 - 20:44

Alec et Jane s'entraînaient dans la forêt depuis ce matin. Elle avec son don, lui avec le sien, sur tous les animaux qu'ils trouvaient. Bon, ce n'était pas exactement la même chose qu'avec des humains, mais c'était déjà mieux que rien, et il fallait bien passer le temps, en attendant de pouvoir retourner à la guerre ! Elle était de plus en plus impatiente, attendant des nouvelles qui n'arrivaient que rarement, maudissant les Enfants de la Lune. Tant qu'Aro n'en avait pas donné l'ordre, ils ne pouvaient bouger.

Elle le soupçonnait parfois de les laisser à l'écart exprès. Comme ils s'étaient déjà faits enlever, ce serait bien son genre de les écarter le temps que la situation se retourne à l'avantage des Volturi. Elle n'avait pas de preuves, bien sûr, mais ce serait bien le style du chef des Volturi que de faire ça. Ses deux gardes, si "fragiles". On se demandait bien à cause de qui ! Elle soupira longuement, portant un regard négligeant sur le puma q'elle faisait se tordre par terre depuis dix minutes. Il finit par lui claquer entre les doigts, sans crier gare. Et une bestiole de moins, une. Ce n'était pas drôle lorsque sa victime n'était pas un EDL, ou un vampire qu'elle ne portait guère dans son cœur.

Elle observa le soleil qui se couchait, paresseusement. Ils allaient bientôt rentrer. Elle s'adossa contre un arbre, et observa en souriant son frère qui s'exerçait. Son don était plus rapide qu'avant, c'était clair, mais il lui échappait en grosse partie. Comme pour elle, il lui faudra du temps, de la patience, de l'entraînement. Elle ne dit rien, se contentant de le regarder. Elle avait toujours vu une certaine beauté dans cette fumée noire qui se mouvait et se déplaçait. Alec n'avait usé de son don qu'une seule et unique fois sur elle. Après White Swan, lorsque les souvenirs étaient devenus trop pénibles. Il l'avait prise dans ses bras,; l'avait glissé dans l'inconscience. peu de temps, mais suffisamment pour lui offrir une pause. La nuit était déjà bien entamée lorsqu'elle sortit de sa rêverie et se redressa.

- Tu viens ? On devrait rentrer.

Ils se prirent la main, repartant tranquillement vers Beith. Ils étaient bien, là, juste tous les deux, marchant dans les champs sous la lumière des étoiles. Elle adorait ces petits moments, où ils étaient tout à fait tranquille, loin de tout, juste ensemble, sans que personne ne les surveille. Cet isolement avait tout de même du bon. Ils rentrèrent dans la villa, restant à l'écart des autres, comme d'habitude. A l'étage, la gamine que Rosalie avait ramené hurlait toujours. Jane prit un magazine qui traînait sur une table, essayant de se plonger dedans.

La future nouvelle-née avait le même âge qu'eux deux lorsqu'elle avait été mordue. Aux portes de la mort, elle aussi. Jane avait horreur d'écouter les transformations, cela ne faisait que lui rappeler la sienne, ce qu'elle aimerait éviter. Neuf jours entiers à hurler comme ça entre les murs du château... Et tout ce qui s'en était ensuivi... Elle soupira, puis finit par entendre qu'Ashley s'était réveillée. Jane reposa le magazine. Bien, et maintenant, bonne chance aux Cullen, même s'ils avaient l'habitude avec Bella. Elle laissa reposer sa tête sur le coussin, observant les moulures du plafond, les tableaux accrochés aux murs. On aurait pu se croire dans une maison humaine tout ce qu'il y a de plus normale. C'était une atmosphère si différente du château. Si éloignée de ce qu'ils étaient vraiment.

Tout à coup, le bruit d'une course. Jane tourna la tête, et vit avec horreur Ashley se jeter sur le canapé puis sur elle. Eh, là ! Stop ! Qu'est-ce qu'elle fichait ?! Jane essaya de se dégager mais était prise dans une étreinte de fer, comme seuls les nouveaux-nés savent si bien faire. Mais bon sang de... Que fichaient les Cullen ?! C'était LEUR gamine, la fille de Rosalie, et pas une Volturi ! C'était une Cullen, alors qu'elle aille se jeter dans les bras des siens ! Ce n'était pas possible, ça, Jane devait être maudite. Alix, d'abord, puis Marie-Emmanuelle, puis Lilwen, et maintenant Ashley. Elle avait une tête à ça ou quoi ?

Ashley - J'ai peur. Je ne sais plus qui je suis, ce qui m'est arrivé ! Je suis différente, c'est... C'est...

Elle posa sa tête sur son épaule, alors que Jane insultait mentalement les Cullen de tous les noms qu'elle connaissait. qu'est-ce qu'ils attendaient pour venir la récupérer ? Elle était de LEUR famille, alors qu'ils se débrouillent avec. Elle jeta un regard bien noir à Esmée et Bella, histoire de leur faire comprendre que ce n'étaient pas à elle de s'occuper de ça.

Ashley - - Tu veux bien m'aider ? Hein ? Dis ? Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi je suis comme ça ? Dis-moi !

Jane poussa un énorme soupir. Où était passée Rose ?! C'était à elle de s'occuper de sa fille et à personne d'autre. Elle se tortilla pour se libérer, mais Ashley n'avait pas l'air décidé à bouger. Ok, tant pis pour la manière douce. Elle posa son regard carmin sur Ashley, lèvres pincées. Elle savait très bien ce qu'elle vivait, les premiers instants étaient assez perturbants. Mais ce n'était pas une raison pour la coller comme ça. Bon... maintenant... Oui, autant utiliser la façon Aro.

- Plus personne ne peut t'aider, dit-elle d'une voix froide. Et tu pourrais commencer par me lâcher ! Je ne suis pas ta mère ni ta sœur, et contrairement à ce que tu penses, nous n'avons pas du tout le même âge. Commence par te regarder dans une glace. Et par accepter que tu n'es même plus humaine.

Elle échangea un bref regard avec Alec, puis reporta son attention sur Ashley.

- Tu es un vampire, ma petite. Rosalie t'a mordue, et a fait de toi une damnée immortelle pour t'empêcher de mourir ! Voilà, tu voulais la vérité, tu l'as. De toute façon, c'est irréversible. Tu ne grandiras plus... Au moins, ton nouveau clan n'est pas trop taré, c'est un bon point, mais tu ferais mieux de t'y faire. Ensuite, à toi de voir si tu préfères une vie glaciale sans évolution ou la mort.

Elle soupira encore, espérant qu'elle la lâche enfin avant qu'elle ne perde patience.

- Va voir Rose, ou ta nouvelle famille. Va voir qui tu veux. Mais moi, je ne peux pas t'aider.
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MessageSujet: Re: La fin d'une Humanité   La fin d'une Humanité EmptyVen 24 Jan 2014 - 11:28

Ashley restait blottie contre Jane. Tant que Rosalie n'était pas là, autant rester en sûreté, avec quelqu'un qui lui ressemblait ! Elle ne pensait pas plus loin pour le moment, n'osant s'aventurer plus loin dans cette maison. Et si quelqu'un essayait de lui faire du mal ? Ou de la jeter dehors ? Elle avait si peur de se retrouver seule, sans atouts, sans abri, n'ayant nulle part où aller. Et s'il était vraiment au Paradis, ou en Enfer, autant rester près des anges, et ne pas aller se perdre elle en savait où. Elle était déjà stupéfaite d'avoir pu rester debout si longtemps sans s'écrouler, c'était un miracle. Jane finit par la regarder, d'un regard froid. Elle avait fait une bêtise ?

Jane - Plus personne ne peut t'aider. Et tu pourrais commencer par me lâcher ! Je ne suis pas ta mère ni ta sœur, et contrairement à ce que tu penses, nous n'avons pas du tout le même âge. Commence par te regarder dans une glace. Et par accepter que tu n'es même plus humaine.

Ashley écarquilla les yeux. Comment ça, plus personne ne pouvait l'aider ?! Et... Si elle n'était plus humaine, elle était quoi ? Un animal ? Car il n'y avait que des humains et des animaux, sur Terre, et des plantes. Or, Ashley était persuadée de ne pas être devenue une plante. Et un animal, ça lui paraissait bizarre. Donc elle était un fantôme ? Ou un ange ? Ooooh, ce serait bien, ça ! Si elle était un ange, elle pourra s'envoler, et peut-être même retrouver ses parents biologiques ! C'était sûrement pour ça que Rosalie était si belle, en plus. Elle était un ange, elle aussi, et elle était venue la chercher pour l'emmener avec elle, dans son monde ! La petite aurait pu en pleurer de reconnaissance. maintenant, elle ne souffrira plus du cancer, plus jamais.

Jane - Tu es un vampire, ma petite. Rosalie t'a mordue, et a fait de toi une damnée immortelle pour t'empêcher de mourir ! Voilà, tu voulais la vérité, tu l'as. De toute façon, c'est irréversible. Tu ne grandiras plus... Au moins, ton nouveau clan n'est pas trop taré, c'est un bon point, mais tu ferais mieux de t'y faire. Ensuite, à toi de voir si tu préfères une vie glaciale sans évolution ou la mort.

Ashley perdit son sourire. Ah. Ah ça, c'était moins drôle... Un vampire ? Alors elle n'était pas un ange ? Pourquoi elle serait damnée ? Mais un mot la frappa par-dessus tout. Un mot, un seul, qui lui fit perdre ses moyens : l'immortalité. Elle ouvrit encore plus grand les yeux. Ne plus jamais mourir ? Rester ainsi, dans le corps de ses douze ans, ne plus grandir, vivre à jamais ? Son clan... Quel clan ? Elle ne faisait parti d'aucun clan, comment le pourrait-elle ? Elle n'avait même pas de parents ! Et... Elle serait devenue... Immortelle ? Elle posa une main sur sa poitrine, qui n'était plus agité d'aucun battement. Elle était donc morte, mais vivante aussi. Elle était une vampire... Ashley rassembla péniblement tous ses souvenirs, tout ce qu'elle avait vu ou lu sur les vampires. Ils ne sortaient pas au soleil, ils buvaient du sang. Ce dernier point lui arracha une grimace. Le sang, elle ne voulait plus s'en approcher !

Jane - Va voir Rose, ou ta nouvelle famille. Va voir qui tu veux. Mais moi, je ne peux pas t'aider.

Sa... Sa famille ? Les petits poings d'Ashley se serrèrent sur le haut de Jane, alors qu'elle tremblait. Pourquoi elle parlait si froidement ? Elle était triste ? Ou en colère ? Pourquoi elle ne pouvait pas l'aider ? Car on n'avait sans doute pas pu l'aider, elle...

- Je n'ai pas de famille, murmura Ashley. Ma mère n'a jamais voulu de moi, elle m'a abandonné à la naissance. Sans doute parce que j'étais malade, que...

Elle s'interrompit. Malade, l'était-elle toujours ? Si elle était devenue un vampire ? Relâchant son amie, elle tomba sur son image, grâce à une glace sur pieds posée non loin. Elle avait les yeux aussi rouges que ceux de Jane, la peau tout aussi pâle, ses cheveux encore plus blonds, qui lui tombaient doucement sur les épaules. Elle n'avait plus les traits fades, marqués par la maladie. Bien au contraire, elle semblait plus vivante que jamais, le teint frais, et plus belle qu'auparavant. Elle se renfonça dans le canapé, ramenant ses genoux contre elle.

- Je ne vais pas mourir du cancer, alors ? Si... Maintenant...

Un bruit la fit sursauter. Puis une odeur qu'Ashley aurait reconnu entre mille. Rosalie. Rose. Ashley releva la tête, la cherchant du regard, puis la vit enfin, non loin d'Esmée. Elle se leva d'un bond puis se jeta littéralement dans ses bras, l'encerclant avec force, et un petit gémissement.

- Maman...
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MessageSujet: Re: La fin d'une Humanité   La fin d'une Humanité EmptyMar 28 Jan 2014 - 13:36

La transformation gagnait lentement du terrain, au fil des heures. Rosalie pouvait suivre et observer tous les petits changements qui s'opéraient peu à peu. Le teint de plus en plus pâle, prenant la couleur blanche et froide de la mort, remplacer le teint blafard de la maladie. Un teint plus "frais" mais aussi quasiment surnaturel, sur lequel le soleil ne pouvait plus darder ses rayons, pour préserver, réchauffer, colorer. Sa peau devenait de plus en plus glacée, mais aussi plus douce. Elle se débarrassait de toutes les petites imperfections, les marques, les cicatrices, les tâches, les griffures, les bosses, pour devenir absolument lisse et sans défaut. Ses lèvres, son nez, ses joues, son menton, ses yeux, tout se redessinait à la perfection, comme sous l'impulsion d'un maître des arts. Son visage s'affinait, ses traits se faisaient plus harmonieux. L'humanité s'évanouissait.

Rosalie caressa la paume de la main de sa protégée. Son cœur battait toujours plus vite, propulsant le venin, asséchant son sang infecté... Ce venin qui modifiait tout son corps et son esprit, la condamnant et la sauvant. La faisant souffrir des heures avant qu'elle ne puisse s'éveiller à sa nouvelle vie. Rosalie lui répétait mille fois qu'elle était désolée, lui parlant pour lui apporter un peu de réconfort, lui serrant la main. Tout sera bientôt terminé. Se redressant, Rosalie jeta un il au-dehors. Elle devait chasser, chose qu'elle avait négligé depuis longtemps, et aussi vérifier qu'il n'y avait aucun humain à se promener dans la forêt, avant qu'elle n'y emmène chasser Ashley.

Se levant, elle embrassa a petite sur le front, tendrement, lui caressant la joue. Elle lui promit de revenir très vite, puis enfila ses chaussures et sortit de la chambre. Esmée était en bas, occupée dans la cuisine. Rose lui fit un petit signe en sortant, attrapant sa veste au passage, plus par habitude que par peur du froid.

- Je reviens dans moins d'une heure, Esmée.

Elle s'élança au-dehors, d'abord en marchant pour ne pas se faire surprendre, puis se mit à véritablement courir une fois à l'abri des regards. Ses cheveux blonds, qu'elle n'avait pas songé à attacher, claquaient dans le vent alors qu'elle courait dans la forêt. Elle ne se nourrit que très peu, surtout occupée sonder le terrain. Il ne devait pas y avoir de promeneurs, de gardes-forestiers, ni personne. Pas lors de la première chasse d'Ashley. Rose et Emmett seront avec elle, bien entendus, mais il valait mieux prévenir que guérir.

Elle trouva un jeune couple mais ils repartaient déjà vers leur voiture, évitant à Rose de trouver un stratagème pour leur faire peur et les pousser à quitter l'endroit. S'arrêtant près d'un lac, elle aperçut son image dans le reflet de l'eau. Jamais elle n'avait paru si peu humaine... Elle se détourna et rentra chez elle. Elle appréhendait le réveil de sa petite. Comment allait-elle prendre le fait d'avoir été transformée ? Bien, très mal ? Comment se sentira-t-elle ? Elle porta le regard sur la villa qu'elle pouvait maintenant apercevoir, se concentrant dessus, écoutant. Et perçut aussitôt un souffle saccadé... Ashley était déjà réveillée ?!

Jane - Va voir Rose, ou ta nouvelle famille. Va voir qui tu veux. Mais moi, je ne peux pas t'aider.

Quoi, la petite avait sauté sur Jane ? Curieux, comme choix... Rosalie accéléra l'allure autant que possible, évitant voitures et humains, de plus en plus pressée. La voix de la petite résonna à son tour. Une voix qui ressemblait assez à celle de Jane, d'ailleurs : claire comme du cristal, très peur, douce comme de la soie. La voix d'une enfant perdue, mais à qui on pouvait faire retrouver le soleil.

Ashley - Je n'ai pas de famille. Ma mère n'a jamais voulu de moi, elle m'a abandonné à la naissance. Sans doute parce que j'étais malade, que...

Le cœur de Rose se serra. Sa mère, elle en aura une. Rose ne l'abandonnera jamais. Elle avait mordue cette enfant pour l'arracher à la mort, et elle ne comptait pas la laisser tomber comme l'odieuse femme qui l'avait mise au monde puis jeté comme un vulgaire bibelot qui ne nous amuse plus ! Une femme qui, si elle se retrouverait en face de Rosalie, risquerait d'avoir un petit accident. Du genre définitif.

Ashley - Je ne vais pas mourir du cancer, alors ? Si... Maintenant...

Rosalie poussa la porte, s'avançant dans la maison, sans plus faire attention à personne. Ashley était là, debout. Elle était éveillée, les yeux carmins, plus pâle que jamais mais avec les traits d'un ange de Boticelli. Elle se leva d'un bond et courut se jeter dans ses bras. Elle était très forte, sans doute plus qu'elle ne l'imaginait, cette force caractéristique des nouveaux-nés.

Ashley - Maman...

Rosalie aurait pu s'écrouler de bonheur à l'instant même. Le mot venait d'illuminer littéralement son âme. Elle mit un genoux au sol, pour se retrouver à la hauteur de la petite, puis lui rendit son étreinte avec vigueur. Elle en aurait voulu en pleurer tant elle était heureuse, tant elle était fier de tenir cette fillette dans ses bras. Elle la berça, la câlina, l'embrassa sur les deux joues, les yeux fermés, et un immense sourire aux lèvres. Cette petite ne le savait pas, mais par son simple mot, elle venait de combler le vide désespérant qui la taraudait depuis des siècles, elle venait de guérir plusieurs décennies de souffrance et de regrets. Rosalie l'écarta légèrement pour la regarder, riant toute seule, puis sourit, doucement, ses yeux exposant tout l'amour du monde.

- Tu es magnifique, murmura-t-elle.

Elle avait la beauté, et la fraîcheur de l'enfance. Comme avaient dû être les jumeaux, lors de leurs premières années, avant que "l'éducation" donnée par Aro ne leur donne cet air si froid. Rose la contempla un instant, puis lui demanda comment elle se sentait. Elle appris du même coup que Jane lui avait déjà "expliqué" les choses. Hum, bon... Se redressant, Rose lui prit les mains, ne cessant de lui sourire, puis échangea un long regard avec Emmett.

- Viens avec nous. On va te montrer comment apaiser la brûlure de ta gorge.

Il la prirent chacun par une main et quittèrent à nouveau la villa, partant chasser, partant s'occuper d'elle comme deux véritables parents.
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