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Tensions internes, contrebande, révolte qui gronde... A Amestris, la paix n'est jamais la bienvenue.
 
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 [Népal] Tout n'est que souvenirs

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MessageSujet: [Népal] Tout n'est que souvenirs   [Népal] Tout n'est que souvenirs EmptyJeu 10 Avr 2014 - 18:03

[Avec accord de Bella mon cœur. <3]

Debout dans la cuisine, Edward jeta un coup d'œil par la fenêtre, observant la pluie qui tombait sans relâche dorénavant. Elle ruisselait dans les arbres, glissait sur les feuilles très vertes et tombait, gorgeant la terre d'eau et nourrissant les sols. Un temps maussade, dont il avait l'habitude, mais qui pouvait facilement plomber le moral lorsqu'on n'y prenait pas attention. Il déposa le bol de Nessie dans l'évier pour le laver, alors qu'elle se préparait à partir à l'école. Un matin ordinaire, somme toute. Un matin comme tous les autres, depuis qu'ils étaient venus s'installer au Népal. Un matin comme ils en avaient tant vu, comme ils en vivaient si souvent. Et pourtant, tout n'était pas ordinaire.

Voilà peu de temps que la guerre déclenchée par Vladimir était terminée. Et une fois encore, victoire du clan Volturi. Mais victoire pas si totale que ça. Eux aussi avait essuyé des pertes. Des gardes étaient morts, mais seulement un nom avait retenu l'attention de Edward et sa famille. Seulement un nom. Et il ne parvenait toujours pas à y croire. Il jeta un œil vers la chambre de Resnesmée, où ils avaient installés Jane. Il ne l'avait jamais beaucoup aimé, voire l'avait détesté, haï, mais aujourd'hui, elle lui faisait surtout pitié. Ressentir une telle souffrance, comment était-ce possible ? Lorsqu'il s'était séparé de Bella, il n'était même pas certains qu'ils aient atteint ce niveau de douleur. Même pas du tout, et de loin.

Essuyant le bol, il retint un soupir. Avait-elle au moins conscience de ce qui l'entourait ? De l'endroit où elle se trouvait ? Il n'en était pas certain... Elle ne réagissait à rien, pas même lorsqu'ils faisaient couler du sang dans sa bouche. Les seules fois où ils l'entendaient parler, c'est lorsqu'elle s'adressait à des personnes qu'il ne pouvaient voir. Sauf lui. Alec était en permanence dans ses pensées. Mais il y avait d'autres personnes, vampires comme humains. Autant l'avouer platement, Edward avait été choqué en voyant pour la première fois la famille humaine des jumeaux. Jusqu'ici, il aurait presque pu ne pas croire qu'ils avaient eu des parents. Et n'aurait jamais cru que Jane se souvienne d'eux. Qu'elle les aime toujours, même. Venant d'elle, c'était... C'était... presque irréel, ou inconvenant. Comme si elle était née directement chez les Volturi et avait grandit parmi eux depuis toujours. On pouvait si facilement oublier qu'elle avait été humaine.

Bella revint alors qu'il nettoyait la cuisine. Il lui sourit tendrement, comme à chaque fois qu'elle passait près de lui. La matinée avançait doucement, et il jetait des regards vers la chambre de plus en plus souvent. Ce ne serait pas mieux d'installer Jane dans le salon, au moins avec la télé, pour qu'elle ne soit pas coupée du monde ? Il en fit part à Bella, posant les vêtements de Nessie qu'il était en train de plier.

- Tu es sûr que c'est prudent ? Elle ne se contrôle pas mieux... Je ne veux pas qu'elle "craque"...

Elle avait jeté un œil vers la porte, baissant le ton. Il resta silencieux quelques secondes puis finit par hausser les épaules, se retournant vers sa femme.

- A mon avis, elle ne nous remarquera même pas... Elle ne pense qu'à son frère.

Edward allait d'ailleurs finir par connaître chaque trait de son visage aussi bien que Jane, tant il emplissait ses pensées. Il ne quittait pas son esprit une seule seconde, jour et nuit, et tout une kyrielle de souvenirs était attachée à son image. Bella hésita, alors que lui regardait la porte.

- D'accord... Seulement, je reste près d'elle. Désolée, mais j'ai peur.

Il eut un faible sourire. Il poussa doucement la porte de la chambre, sans obtenir la moindre réaction. Elle pensait si fort à son frère qu'il pouvait presque sentir sa présence, lui aussi. Comme une ombre restée sur terre auprès d'elle. Voir son fantôme ne l'aurait pas étonné. Il contint une vague de pitié en se penchant sur Jane. La garde Volturi féroce et sadique était loin. Edward savait qu'elle et son jumeau étaient très attachés l'un à l'autre, mais qui aurait cru que ce fut à ce point ? Il le comprenait à peine, grâce à des brides de souvenir, des pensées, de tous leurs moments à deux. Soulevant Jane, il l'installa dans le salon. Il fit un tour rapide dans son esprit, mais rien n'indiquait qu'elle ait simplement remarqué leur présence. Il grimaça puis fait un geste d'impuissance vers Bella.

- Jane ? tenta-t-il. Tu nous entends ?

Il aurait pu tout aussi bien parler à la poignée de la porte avec le même résultat. Il alluma la télé et laissa le volume très bas, puis s'assit à son tour à côté de Bella. Zut, que faisait-on dans ces cas-là ? Que pouvait-on dire à quelqu'un qui ne vivait plus que dans le passé car le présent était trop insupportable ? Il n'en avait strictement aucune idée. On aurait dit que la jeune Volturi avait érigé une grosse paroisse de glace autour de son cœur, en coupant l'accès. Il la regarda un moment, puis aperçut un souvenir, encore un autre, un souvenir...

"La nuit était sombre, tombée depuis déjà longtemps, et pourtant, le ciel semblait rougeoyer, comme couvant un grand incendie. Tout était flou. Elle tourna la tête, suivant le mouvement. Aperçut Alec, couché sur la pierre à côté d'elle, les yeux fermés, pâle, blessé, respirant à peine. Elle aussi était allongée, oppressée. La brûlure de ses blessures se heurtait au froid mordant de la mort qui approchait. Une ombre fut tout à coup sur elle. Elle vit deux yeux rouges, pour un visage pâle et pourtant si beau. Aro Volturi... Elle le reconnut tout de suite, bien qu'elle ne l'ait pas vu depuis six ans. Il passa une main sous sa nuque pour la redresser légèrement. Se pencha sur elle. Elle ne put hurler lorsqu'il planta ses crocs dans sa gorge, ni lorsqu'il répéta l'opération sur ses chevilles, ses poignets, puis son cœur. Ce n'était qu'une brûlure de plus, se confondant avec la précédente. Elle retomba sur la pierre, voyant Aro mordre son frère. Elle ne pouvait plus bouger. La douleur continuait, encore et toujours. C'était la fin."

Edward se rencogna brusquement dans le canapé, s'arrachant à ce souvenir. Il cligna des yeux, sonné, puis jeta un œil à Bella, assez choqué. Il y avait une sacré différence entre savoir comment ils étaient morts et le vivre en direct. Le vivre ainsi. Bella lui prit la main, semblant inquiète, et il la serra.

- Qu'est-ce que tu as vu ? Que s'est-il passé ?

- Le feu, répondit-il automatiquement, avant de se frotter les yeux en soupirant et reprendre. J'ai vu... sa mort. Et Aro. C'était flou, il y avait beaucoup de douleur. Et une brûlure... Je ne sais pas si c'était son don, le bûcher, ou la transformation. Peut-être un mélange des trois. Ce qui ne forme plus qu'un aujourd'hui...

Bella regarda la Volturi à son tour, lui serrant plus fort la main. Edward, encore choqué, resta silencieux un bon moment. On aurait dit une scène d'un film ancien, que l'on voyait par hasard et qui vous horrifiait. Il soupira légèrement, se rapprochant de Bella, la serrant contre lui.

- Je ne comprends pas comment la transformation a pu fonctionner... Aro les a mordus directement au cœur, mais même avec ça, j'ai senti que la mort était très proche.

- Ils étaient jeunes... Trop jeunes. Même pour moi, c'était... Alors eux...

Il hocha lentement la tête, la serrant encore plus fort contre lui. Un nouveau silence s'installa, où Edward se demanda pourquoi Aro avait tout de même tenter de les sauver. Était-ce uniquement à cause de leurs dons ? N'importe quel autre vampire les aurait laissé mourir. Ou les aurait achevé. Lui les avait mordu puis emmené. Il secoua légèrement la tête puis tendit le bras, tapotant le bras de Jane pour la faire réagir.

- Tu es avec nous ... ?

Il ignorait par quoi commencer, mais il ne pouvait tout simplement rester les bras croisés sans réagir. Pour lui, qu'on les nomme les "jumeaux en sorcellerie" ne lui avait jamais posé question. Au vu de leurs dons, il avait toujours trouvé cela normal. Jamais il n'aurait imaginé que cela trouvait racine dans leur vie humaine.

- Jane, il faut que tu essayes de parler. Vraiment. Je veux dire, si tu gardes tout pour toi, ça n'ira jamais mieux. Je crois que je comprend d'où vient ton don... Et... Il est déjà en train d'évoluer, je sais que tu le ressens, et il peut te détruire si tu te renfermes. Parler t'aiderait à ne pas craquer !

Il regarda à nouveau Bella, désemparé, puis soupira.

- Même lorsque Aro vous a arraché au bûcher, toi et Alec n'avez pas accepté la mort si facilement. Alors pourquoi le ferais-tu aujourd'hui ?
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MessageSujet: Re: [Népal] Tout n'est que souvenirs   [Népal] Tout n'est que souvenirs EmptyDim 4 Mai 2014 - 20:24

Le nom du monde était souffrance.

L'endroit où elle se trouvait, les personnes qui y évoluaient, ce qu'on y disait, ce qui s'y passait, plus rien de tout cela n'avait la moindre importance. Il pouvait pleuvoir ou neiger, la maison pouvait s'écrouler, le monde pouvait s'engouffrer dans un trou noir béant que Jane ne réagirait pas. Elle ignorait où elle se trouvait et s'en fichait. Allongée, prostrée, les yeux fermés, plus rien ne comptait pour elle. Elle ne pouvait pleurer, mais la souffrance du deuil la brûlait de l'intérieur. Tout son corps était en proie à un feu terrible, comme si elle souffrait d'une grosse fièvre, et secoué de tremblements. Une souffrance désormais seule à lui rappeler qu'elle était toujours vivante. Une souffrance, un feu si habituel, qu'elle connaissait, qu'elle portait en son sein, qu'elle avait vécu. La souffrance physique n'était cependant rien à côté de la souffrance mentale qui l'éprouvait. Par ce deuil qui l'étranglait et la détruisait petit à petit, la dévorait de l'intérieur.

Le nom du monde était disparition.

Jamais elle n'avait appelé la mort à si grands cris. Et jamais elle ne s'était autant dérobé à elle. La mort qui lui avait arraché son frère. Cette réalité insupportable l'étranglait, la broyait, la laissant plus vide que jamais. Elle ne pouvait tolérer un monde où Alec n'était plus. Elle ne pouvait vivre là où son frère n'était plus auprès d'elle. Il était une partie d'elle, il était sa moitié, son jumeau, la seconde partie de son âme. Ils étaient nés l'un après l'autre, avaient grandi ensemble, n'avaient jamais été séparés, ou pour si peu de temps que ça en devenait risible. Toujours l'un près de l'autre, ils s'étaient soutenus mutuellement, s'étaient protégés, consolés. Toujours ensemble. Ils 'étaient juré de rester ainsi, l'un près de l'autre, à jamais.

Le nom du monde était solitude.

Abandonnée. Seule. Elle aurait voulu mourir elle aussi. Refuser d'accepter cette vérité trop terrible. Incapable de supporter qu'il ne soit plus là, qu'elle ne pourra plus jamais le serrer dans ses bras, qu'elle ne pourra plus lui parler, qu'elle ne pourra plus le toucher. Disparu. Loin d'elle, emporté par la mort, la laissant seule ici. Que lui importait désormais de vivre ? Quel intérêt de continuer à se nourrir, de marcher, de parler ? Le monde n'avait aucunement besoin d'elle. Elle était seule. Ses parents étaient morts, comme toute leur famille. Son frère n'était plus. Même les Volturi étaient loin. Et son corps continuait de la brûler atrocement, la dévorant de l'intérieur.

Le nom du monde était souvenirs.

Que lui restait-il sinon cela ? L'image de son frère hantait continuellement son esprit, si puissamment qu'elle pouvait presque le sentir près d'elle. Elle le voyait, désespérant encore plus de ne pouvoir le toucher. Elle le voyait, lui, d'autres. Sa vie défilait en une succession d'images, de couleurs, de sensations. Alec avait toujours été là pour elle. Là lors de leurs jeux et de leurs chagrins d'enfance. Là lorsque leurs parents étaient morts. Là lorsqu'ils avaient eux-même grimpé sur le bûcher. Elle se souvenait... Le feu les entourait, haut et puissant. Aro les tirant de là. Elle se souvenait que, allongée sur la pierre froide du parvis de l'église, la douleur du bûcher s'était confondue sans peine avec celle de la transformation.

Alec...

Elle rouvrit lentement les yeux, la bouche entrouverte, voulant pleurer, voulant hurler, voulant mourir à son tour. Elle entendait des voix autour d'elle mais ne les identifiait pas. Le monde pouvait bien s'écrouler, elle ne réagira pas. Pas alors que la personne qu'elle aimait le plus au monde avait disparu. Et le vide qu'elle laissait ne pouvait plus être comblé que par la mort.

- Ils étaient jeunes... Trop jeunes. Même pour moi, c'était... Alors eux...

Une voix... La voix de... Bella... Peut-être... Aucune importance. Pourquoi la mort ne pouvait-elle pas venir la chercher, elle aussi ? Jane l'accueillerait à bras ouverts, s'y jetant pour enfin retrouver son frère et toute sa famille. Sa vie avait été marquée par la mort et la souffrance. Son don exprimait tout ce dont elle avait voulu se venger. Il exprimait toute la haine et la rancœur accumulés avant qu'ils ne deviennent vampires. Et s'y ajoutait aujourd'hui la douleur causé par la disparition de son petit frère. Elle n'avait même pas été là pour le protéger. Il était mort alors qu'il était loin d'elle. Elle aurait voulu rejeter cette souffrance, l'exprimer, mais elle restait cloîtrée en elle, se renforçant un peu plus à chaque seconde, féroce et cruelle. Attendant d'être libérée et déchaînée. Un mouvement soudain. Une pression sur son bras.

- Tu es avec nous ... ?

Avec qui ? Elle tourna très légèrement la tête et reconnut Bella et Edward. Depuis combien de temps étaient-ils là ? Et elle-même, que fichait-elle ici ? A peine les avait-elle pensé que ces questions sans intérêt quittèrent son esprit. Elle se laissa glisser dans le feu de son don qui la rongeait, et qui s'épanouissait comme une fleur au fond d'elle. Jamais elle n'en avait été si consciente depuis la toute première fois qu'elle l'avait utilisé.

- Jane, il faut que tu essayes de parler. Vraiment. Je veux dire, si tu gardes tout pour toi, ça n'ira jamais mieux. Je crois que je comprend d'où vient ton don... Et... Il est déjà en train d'évoluer, je sais que tu le ressens, et il peut te détruire si tu te renfermes. Parler t'aiderait à ne pas craquer !

Parler... ? Parler de quoi ? Avec qui ? Et pourquoi ? Comment pourrait-il comprendre ? Comment pouvait-il comprendre, lui qui avait eu une existence si protégé avec Carlisle, comment pouvait-il comprendre ce que signifiait être un garde Volturi ? C'était risible... Elle ne pouvait expliquer des siècles passés en Italie, des siècle passés près de son frère en juste quelques mots.

- Même lorsque Aro vous a arraché au bûcher, toi et Alec n'avez pas accepté la mort si facilement. Alors pourquoi le ferais-tu aujourd'hui ?

Elle referma les yeux et soupira légèrement, avant de les rouvrir.

- Mais nous avions accepté la mort, imbécile, murmura-t-elle tout bas. Et nous allions mourir ensemble...

C'est ce qui aurait été le mieux ? Elle le regard un instant, dans une expression indéchiffrable. * Que sais-tu de ce genre de relations ?* pensa-t-elle faiblement. * Tu es jeune, protégé par Carlisle, tu n'as pas de jumeau.* Elle remua doucement, assez pour se rendre compte qu'elle était assise dans un fauteuil. Ballottée par la douleur du deuil et les regrets, elle en étouffait. Elle se serait jetée dans les bras de n'importe quel meurtrier si un daignait se présenter à elle.

- Ne t'occupe pas de mon don... je sais qu'il évolue. Je sais de quoi il est nourrit...

Sa voix s'éteignit à nouveau, comme si elle ne pouvait plus parler assez longtemps pour soutenir une conversation. Elle se leva en vacillant puis s'écarta, marchant un peu. Elle finit par s'appuyer contre le mur opposé à deux mains, posant son front contre les pierres glacées. Elle resta immobile une brève minute puis se dirigea vers la porte et sortit. Il avait cessé de pleuvoir, mais le monde était plus que glacial. Elle ne savait même pas où elle allait, ou ce qu'elle devait faire.

- Où est-ce que je suis... ?

Elle ne reconnaissait plus rien. Elle en reconnaissait pas ces bois, ces terres humides et glaciales. Où était passé le soleil de l'Italie, où elle évoluait avec Alec ? Elle fit deux pas puis se laissa tomber à genoux près d'un arbre, une main crispée sur le tronc, l'autre sur la bouche comme si elle allait vomir. On cria tout à coup son prénom, ce qui la fit sursauter. Puis elle sentit l'odeur de Bella, et deux mains la soulever. Elle gémit et s'accrocha instinctivement à elle.

- Où est mon clan ?
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MessageSujet: Re: [Népal] Tout n'est que souvenirs   [Népal] Tout n'est que souvenirs EmptyJeu 8 Mai 2014 - 15:36

- Mais nous avions accepté la mort, imbécile, murmura-t-elle tout bas. Et nous allions mourir ensemble...

Edward tressaillit, pas à cause de l'insulte, mais parce qu'elle avait répondu. Il n'y croyait plus. Lorsqu'il visitait son esprit, il se heurtait à un flot de souvenirs de son frère et à un chagrin terrible, mêlé à une douleur qu'il n'aurait jamais cru voir. Mais pas ses pensées. Elles étaient hors d'atteinte, trop loin pour lui, trop éloignées pour qu'il puisse seulement les effleurer. Il n'avait que rarement connu des personnes dont il pouvait simplement voir les souvenirs, mais pas les pensées. Et à chaque fois, il s'agissait de personnes qui avaient subi un choc terrible et qui se repliaient en elle-même,se retirant du monde. Comme cette jeune femme, à l'enterrement de son bébé. Ou ce vieillard, qui avait perdu son épouse. Ce petit garçon à l'hôpital, après un grave accident. Et Jane aujourd'hui.

Il ne pouvait plus savoir, prévoir si elle allait parler ou non, et encore moins ce qu'elle allait dire. Aro le pourrait sans doute, mais il était plus puissant que lui. Là, Edward était comme bloqué par la douleur du deuil, qui emplissait tout son esprit, écartant le reste et l'empêchant d'accéder à ce qu'elle prévoyait de dire, comme il le pouvait avec tout le monde. Une seule pensée lui vint tout à coup, une qu'elle lui envoyait délibérément, comme un filament traversant les brumes de son esprit pour l'atteindre lui, car elle savait qu'il l'écoutait.

* Que sais-tu de ce genre de relations ? Tu es jeune, protégé par Carlisle, tu n'as pas de jumeau.*

Il serra un peu fort la main de Bella en entendant cela. C'était vrai, il ne pouvait sans doute pas comprendre cela. Il avait longtemps été fils unique, et la relation qu'il partageait actuellement avec ses frères et sœur n'avait strictement rien à voir avec celle qui avait existé entre Alec et Jane. Même un aveugle s'en apercevrait, il faudrait être à la fois idiot et bourré pour ne pas voir à quel point ils s'aimaient. Une relation forte que Edward n'avait jamais réussi à comprendre, d'ailleurs...

Les frères et sœurs passent leur temps à se chamailler, c'est bien connu. La vie vient et va entre les disputes et les rires. On s'aime, on se déteste, on s'éloigne et on se rapproche. Chacun part de son côté, pour se retrouver de temps en temps pour boire un verre, discuter lors des fêtes ou des repas de famille. Jane et son frère étaient différents. Si attachés l'un à l'autre, même pour des jumeaux, que s'en était incroyable. Mais d'où venait un tel attachement ? Même humains, ils étaient ainsi, il l'avait vu. Il les avait vu dans un cachot, dans les bras l'un de l'autre, à attendre la mort.

- Ne t'occupe pas de mon don... je sais qu'il évolue. Je sais de quoi il est nourrit...

Oui. Du feu et de la souffrance. De la mort et du chagrin. Edward commençait à comprendre. Il avait toujours vu Jane comme une petite sorcière et rien de plus. Comme l'arme favorite des Volturi. Il n'avait jamais été très longtemps assez près d'elle pour voir ce qui se tramait dans son esprit. Il comprenait peu à peu de quoi lui venait son pouvoir, et comment il se renforçait. Comment elle l'utilisait. Et c'était bien pour cela qu'il avait essayé de la pousser à parler, car ce don la rongeait de l'intérieur. Même lui pouvait le sentir ! Il évoluait et grandissait. Il se développait, un peu comme un serpent qui s’infiltrerait peu à peu en elle, n'attendant que le moment opportun pour jaillir puis mordre.

Lorsqu'elle se leva, il l'imita aussitôt, de même que Bella, inquiet et se demandant ce qu'elle allait faire. Elle ne risquait pas d'aller bien loin, dans son état, de toute manière, mais il craignait qu'elle n'ait une hallucination ou quelque chose du genre. Carlisle les avait prévenu que cela pouvait arriver. Lorsque la douleur était trop grande... Et il y avait son don, totalement imprévisible. Il la suivit dehors lorsqu'elle sortit, essayant d'atteindre ses pensées, mais se heurtant encore et toujours à une vague de souvenirs où ne figurait que Alec. A présent, il connaissait parfaitement les traits du jeune Volturi, si bien qu'il aurait pu les dessiner.

- Où est-ce que je suis... ?

Il s'avança d'un pas, puis sursauta lorsqu'elle tomba à genoux près d'un arbre, une main sur la bouche. Bella cria et se précipita aussitôt pour la faire se relever. Edward avança auprès d'elles, se demandant quoi faire. Il était perdu, ne sachant que dire. Il pourrait essayer de la convaincre que le temps l'aidera à oublier, mais ce seraient des paroles creuses. Comment le temps pourrait-il effectivement apaiser un tel chagrin ?

- Où est mon clan ?

Il prit une petite inspiration, de plus en plus gêné. Lui dire que son clan l'avait abandonnée ici n'allait sans doute pas l'aider... Trouver une réponse diplomatique, très vite, maintenant, tout de suite. Il ouvrit la bouche un instant, croisant le regard de Bella, cherchant quelque chose qui n'allait pas enfoncer la petite Volturi encore plus.

- Ils sont tous en Italie... Il vaut mieux que tu sois ici, tu sais. Tu te remettras plus facilement que si tu es là-bas, où tu as trop de souvenirs.

Mieux valait dire que ça que d'avouer platement que Aro la jetait tant qu'elle ne lui servait plus à rien. C'était un comportement immonde, quoique logique venant du collectionneur. Edward ne doutait pas qu'il la faisait surveiller, attendant de voir si elle allait se remettre avant de la récupérer. Il échangea un très long regard avec Bella, qui avait sûrement compris elle aussi ce qui attendait Jane. Soit elle réussissait à se remettre et Aro lui tombait dessus pour la récupérer, soit elle ne se remettait pas et vivait dans la déprime la plus complète jusqu'au jour où elle pourra mourir à son tour. Edward se sentit encore plus inutile que jamais, si c'était possible.

- Et tu n'es pas toute seule, tu sais. Personne ici ne va te rejeter ou avoir peur à cause de ton don.

Ce n'était pas exactement vrai, mais ça, Jane n'avait pas besoin de le savoir. Evidemment que son don faisait peur, évidemment que la jeune fille en elle-même effrayait. Comment pourrait-il en être autrement ? Avec son passé, son pouvoir, toute l'éducation qu'elle avait reçu chez les Volturi, c'était évident. On lui avait appris à tuer et torturer sans sourciller. Mais il était inutile de le lui rappeler. Bien au contraire, s'ils arrivaient à la faire changer suffisamment, elle aura une chance d'échapper définitivement à Aro.

C'était peut-être une solution, ça. La faire se concentrer sur des souvenirs heureux. La pousser à ne voir que le bon qu'elle avait vécu et oublier le reste. Il regarda à nouveau Bella, pensif quand à cette idée. Était-ce vraiment possible ? Il voulait croire que oui, mais rien n'était jamais gagné d'avance.

- Il vaut mieux rentrer, on sera mieux à l'intérieur.

Il aida Bella à ramener Jane à l'intérieur et la fit asseoir. Se relevant, il arrêta Bella un instant et chuchota.

- Tu crois que la pousser à se concentrer sur sa famille humaine pourrait l'aider ? murmura-t-il de façon à ce qu'elle seule l'entende. J'avoue que je sèche un peu... Et elle pense beaucoup à eux, je l'ai vu.
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Riza Mustang

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MessageSujet: Re: [Népal] Tout n'est que souvenirs   [Népal] Tout n'est que souvenirs EmptyDim 11 Mai 2014 - 16:49

Edward – A mon avis, elle ne nous remarquera même pas... Elle ne pense qu'à son frère.

Peut-être. Mais Bella n’était pas franchement rassurée par la perspective d’imaginer Edward et Jane dans la même pièce, sachant la sensibilité de la Volturi pour l’instant… Et si elle craquait ? Si elle souffrait tellement que son don explosait ? Dans le pire des cas, la jeune mère pouvait toujours protéger Edward en s’interposant… Ou l’éloigner du champ de vision de Jane aussi vite que possible. Seulement, il faudrait qu’elle reste près d’elle pour pouvoir réagir assez vite. C’était sa seule condition.

Bella – D'accord... Seulement, je reste près d'elle. Désolée, mais j'ai peur.

Edward poussa alors la porte de la chambre où était installée Jane. Elle ne remarqua même pas leur entrée… Bella se mordit les lèvres, concentrée au cas où la Volturi craquait. Mais pas un seul signe de vie, elle était dans un autre monde, loin, très loin d’eux. Est-ce qu’elle les entendait ? Impossible de le savoir. Edward la souleva alors pour la sortir de la chambre et l’emmener jusqu’au salon, l’installant sur un fauteuil. Toujours aucune réaction… Ce qui arracha une grimace et un geste d’impuissance à Edward.

Edward – Jane ? Tu nous entends ?

Rien… Edward s’installa à côté de Bella après avoir allumé la télévision et mis le volume relativement bas. La jeune vampire lui prit la main, grimaçant à son tour et se mordant les lèvres. Elle ignorait ce qu’ils pouvaient faire. Elle ignorait comment « réveiller » Jane… Edward semblait tout aussi perdu qu’elle, si ce n’est qu’il devait lire les pensées de la Volturi pour essayer de l’aider davantage. Devinant ce qu’il faisait, Bella se tut pour le laisser se concentrer, ne le quittant pas des yeux. Ce ne fut que lorsqu’il se remit dans le fond du canapé avec un air choqué que la jeune femme brisa le silence, inquiète. Elle lui prit la main pour le rattacher à la réalité, lui montrer que c’était fini, qu’elle était à côté de lui et qu’il n’était pas seul. Edward lui serra alors la main, signe qu’il était « revenu ».

Bella – Qu'est-ce que tu as vu ? Que s'est-il passé ?

Edward – Le feu. J'ai vu... sa mort. Et Aro. C'était flou, il y avait beaucoup de douleur. Et une brûlure... Je ne sais pas si c'était son don, le bûcher, ou la transformation. Peut-être un mélange des trois. Ce qui ne forme plus qu'un aujourd'hui...

Bella réprima un frisson en posant son regard sur Jane. Toute cette douleur, toutes ces horreurs… N’importe qui aurait pu penser que tout cela serait terminé une fois la mort passée. Que la mort, une mort pareille, était la douleur suprême. Sans oublier la transformation dans leur cas… Mais non. Il pouvait y avoir pire, et ils en avaient la preuve réelle dans cette même pièce. Inconsciemment, Bella avait serré un peu plus fort la main d’Edward et imaginait la douleur que devait ressentir Jane – alors qu’elle était à des kilomètres de la vérité, et elle le savait. Edward soupira et la rapprocha de lui, la serrant contre lui. Ce contact la rassurait, la calmait. D’un coup, Bella comprenait ce que devait ressentir la Volturi… Ne plus avoir un seul moyen de se calmer, perdre tout ce qui compte à nos yeux, n’être plus que l’ombre de soi-même. N’existant « qu’à moitié ».

Edward – Je ne comprends pas comment la transformation a pu fonctionner... Aro les a mordus directement au cœur, mais même avec ça, j'ai senti que la mort était très proche.

Automatiquement, Bella pensa à sa propre transformation. Elle-même était affaiblie et avait plusieurs os brisés, mais elle avait été maintenue en vie grâce à du sang et avait tout de même pu respirer, manger… Les jumeaux, eux, avaient connu le supplice du bûcher et étaient bien plus jeunes qu’elle. Comment avaient-ils pu survivre ? Bella n’en savait strictement rien…

Bella – Ils étaient jeunes... Trop jeunes. Même pour moi, c'était... Alors eux...

Edward hocha la tête et la serra plus fort dans ses bras, restant silencieux un long moment. Bella ne rajouta rien, regardant Jane alors qu’elle se serrait contre Edward. Cette histoire était horrible. Les jumeaux n’avaient jamais connu la paix durant leur « courte » vie, n’avaient jamais connu le véritable bonheur. Dès lors, leur don était normal, leur façon de penser, leur caractère, leur manière d’agir… Comment auraient-ils pu être gentils et grandir normalement ? C’était impossible. Bella se redressa lorsqu’Edward tendit un bras pour attirer l’attention de Jane, attentive au moindre geste brusque.

Edward – Tu es avec nous… ?

Heu ? Il comptait vraiment ne pas l’énerver avec cette question ? Il pensait la ramener et attirer son attention simplement comme ça ?

Edward – Jane, il faut que tu essayes de parler. Vraiment. Je veux dire, si tu gardes tout pour toi, ça n'ira jamais mieux. Je crois que je comprends d'où vient ton don... Et... Il est déjà en train d'évoluer, je sais que tu le ressens, et il peut te détruire si tu te renfermes. Parler t'aiderait à ne pas craquer !

Bella se pinça les lèvres, de moins en moins sûre de leur coup. C’était tout sauf prudent. Et si Edward continuait comme ça et que Jane l’envoyait à terre, hein ? Et si elle en avait marre, si une de ses paroles la blessaient profondément et qu’elle craquait pour de bon ? Si son don évoluait et qu’il devenait plus puissant… Bella lança un regard paniqué à Edward qui, lui-même, était désemparé devant l’absence de réaction de Jane. Doucemeeeeent, par pitié !

Edward – Même lorsque Aro vous a arraché au bûcher, toi et Alec n'avez pas accepté la mort si facilement. Alors pourquoi le ferais-tu aujourd'hui ?

Ah. Cette fois, Jane sembla se réveiller puisqu’elle soupira et rouvrit les yeux. Bon, il y avait du progrès… Elle n’avait pas encore répondu, mais c’était déjà une avancée. N’est-ce pas ?

Jane – Mais nous avions accepté la mort, imbécile. Et nous allions mourir ensemble...

Bella sursauta, surprise par ces mots si durs. Des paroles qui reflétaient horriblement bien son état, qui signifiaient à quel point la mort d’Alec l’avait affectée. Elle était seule, et la mort ne lui avait pas fait peur à ce moment-là uniquement parce qu’Alec était avec elle. C’était simple, et pourtant si vrai que cela les avait rapprochés à un point inimaginable. Et à présent, cette force était aussi sa faiblesse… La culpabilité recommençait à croître chez Bella, elle avait réussi à la faire taire l’espace de quelques instants, devant Edward, mais tout était revenu en bloc avec cette phrase. Elle se sentait coupable, coupable de ce qui était arrivé à Alec, coupable de ne pouvoir rien faire pour aider Jane. Coupable, tout simplement.

Jane – Ne t'occupe pas de mon don... je sais qu'il évolue. Je sais de quoi il est nourri...

Bella devina sans mal qu’elle avait dû parler à Edward dans ses pensées, vu sa réaction et ses agissements. Il la protégeait deux fois plus, comme si ce qu’elle lui avait dit l’avait blessé ou choqué. Mais ici, la jeune mère préférait ne rien savoir et seulement s’occuper de Jane. Jane qui s’était levée, d’ailleurs, en vacillant pour s’éloigner et s’appuyer contre un mur du salon, front contre les briques froides. Elle avait l’air épuisée, fragile, affaiblie… Bella s’était levée en même temps qu’Edward, craignant qu’elle ne tombe car elle savait que la Volturi n’irait pas très loin dans son état. Et si elle voulait encore tenter de se tuer ? Si elle voulait rejoindre son frère comme elle le réclamait depuis des semaines ? Ils suivirent Jane dehors, restant à une distance respectable mais suffisamment près au cas où.

Jane – Où est-ce que je suis... ?

Bella lança un regard dépité à Edward, grimaçant. Que devaient-ils faire ? Cependant, ils n’eurent pas le temps de répondre que Jane s’écroula près d’un arbre, provoquant un léger cri de la jeune mère qui l’appelait et se précipita pour l’aider à se relever. Inquiète, Bella lança un regard à Edward pour l’appeler à l’aide. Que devait-elle faire ? Il vint l’aider à relever Jane alors qu’elle demandait où était son clan. Aïe. Ils ne pouvaient pas lui dire que les Volturi l’avaient laissée ici parce qu’elle ne leur servait plus à rien, cela n’allait que l’enfoncer. Encore que… Cela allait-il la toucher, réellement ? Dans son état, Bella avait de gros doutes… Connaissant son manque de tact et son indélicatesse pour parler de sujets tels que celui-ci, la jeune mère se tut en regardant Edward qui ouvrait la bouche sans rien dire.

Edward – Ils sont tous en Italie... Il vaut mieux que tu sois ici, tu sais. Tu te remettras plus facilement que si tu es là-bas, où tu as trop de souvenirs.

Oui… C’était mieux que de lui dire la vérité. Bella se mordit les lèvres, échangeant un regard avec Edward sans rien dire pour autant. Elle se sentait impuissante face à une telle douleur et ne savait pas du tout ce qu’ils pouvaient faire pour l’aider. Si elle pouvait au moins apaiser un peu sa douleur, l’aider, n’importe quoi… Juste alléger tout ce qu’elle ressentait pour qu’elle puisse vivre.

Edward – Et tu n'es pas toute seule, tu sais. Personne ici ne va te rejeter ou avoir peur à cause de ton don.

Pas… Pas avoir peur ? Bella lui fit de gros yeux, le souffle coupé par une telle aberration. Pas avoir peur… Pas avoir peur d’un tel don ? Mais ils avaient tous peur ! Surtout Bella qui avait peur pour eux, qui se faisait un sang d’encre à chaque fois qu’un Cullen approchait la Volturi de près ou de loin. Alors, si, elle avait peur. La nouvelle-née n’écouta que très brièvement le conseil d’Edward lorsqu’il dit qu’ils feraient mieux de rentrer, l’aidant à relever Jane pour la ramener à l’intérieur. Elle s’en voulait et tâchait de le cacher à Edward, même si la culpabilité l’empêchait de parler pour l’instant. Du calme. Non, ils n’allaient pas la rejeter… Mais son don… Bella s’arrêta au signe d’Edward et l’écouta alors qu’elle-même ne quittait pas Jane des yeux :

Edward – Tu crois que la pousser à se concentrer sur sa famille humaine pourrait l'aider ? J'avoue que je sèche un peu... Et elle pense beaucoup à eux, je l'ai vu.

Bella – On peut essayer… Mais j’avoue que j’ignore comment. Elle ne pense qu’à son frère, tu l’as dit toi-même. Et tout à l’heure, tu… Elle… Peut-être faudrait-il avancer progressivement, la laisser seule un petit moment et la pousser à parler par la suite. Pour commencer, peut-être qu’on devrait la pousser à se nourrir, aller chasser avec elle.

Bella se tourna vers Jane en prenant la main d’Edward puis s’accroupit à ses côtés pour la faire se relever, la soutenant pour l’aider à marcher.

Bella – Jane ? On va chasser, il faut que tu te nourrisses…


[HJ : Je clôture sur ça, j’en ai marre d’écrire ce RP depuis des heures, là… Le prochain qui poste pourra demander des réacs s’il faut ^^’]
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MessageSujet: Re: [Népal] Tout n'est que souvenirs   [Népal] Tout n'est que souvenirs EmptyMer 28 Mai 2014 - 23:26

Sulpicia entra dans la chambre de Jane, puis commença à ouvrir les tiroirs, cherchant les tenues plus souples et confortables qu'elle portait lorsqu'elle se trouvait au château. Elle était pressée de partir, maintenant qu'elle avait enfin obtenu que Aro la laisse partir au Népal. Quel pays horrible pour s'installer, vraiment, toujours pluvieux, avec des tempêtes atroces, des milliards de sangsues charriées par les rivières, sans compter les innombrables moustiques et autres bestioles du genre. Sulpicia avait une sainte horreur des insectes, même s'ils ne la gênaient plus autant que lorsqu'elle était humaine. Elle tira une chemise et l'examina un moment, imaginant sa jeune protégée avec ça. Athenodora entra au moment où elle pliait le vêtement et le rangeait dans un sac, restant près de la porte, les bras croisés, en la regardant. Sulpicia allait et venait, ses jupes frôlant ses chevilles à chaque mouvement, dans un tourbillon de couleurs. Elle ne portait que des robes ou de très longues jupes, à la mode de l'ancien temps, dans un style très médiéval, parfois. Mais les tenues de cette époque valaient le coup d'œil. Dora soupira légèrement, tout à coup.

Dora - Caïus n'est pas très emballé par ton voyage, sais-tu. Il est en colère.

Elle haussa les épaules en pinçant les lèvres. Caïus était toujours en colère pour quelque chose... A croire que son existence toute entière ne tournait qu'autour de ses multiples crises de rage ou de névrose, ses "crises de grognement" comme les nommait Sulpicia. Elle ne l'aimait guère, et tout le monde ici le savait. Depuis qu'il avait osé réclamer la mort des jumeaux, elle le détestait. Elle n'en parlait jamais, par égard pour sa meilleure amie, mais ce que pouvait bien penser Caïus d'elle ne faisait guère parti de la liste de ses priorités.

Dora - Qu'en pense Aro ?

Sulpicia - Il me laisse partir, avec une bonne escorte. Il s'inquiète beaucoup pour Jane, lui aussi ! La pauvre petite, je comprend qu'elle serait encore plus mal ici, mais tout de même. Elle a plus que jamais besoin de son clan, de sa véritable famille.

Elle acheva ses préparatifs aussi vite q'elle le put, emportant les affaires que Jane préférait. Quelques vêtements, un de ses livres préférés, une babiole qu'elle avait posé sur sa table de chevet, des photos, stockés sur une clé USB, et aussi un pendentif que Sulpicia avait acheté pour elle la veille. Cela ressemblait à une ampoule de Béthanie, mais plus petite, d'un violet irisé et assez pâle. A l'intérieur, Marcus avait même pris soin de placer une minuscule rose. Elle enveloppa le pendentif dans de la soie noire et la plaça délicatement dans une de ses poches, avec un petit sourire. Elle espérait lui faire plaisir, lui changer les idées. Éveiller quelque peu son cœur, l'arracher, même pour quelques secondes, à la douleur qu'elle devait ressentir.

Après avoir dit au revoir à Aro et jeté un regard noir à Caïus, elle se mit en route. Elle avait une escorte, ce qui l'agaçait un tantinet, mais si cela rassurait Aro... Et bien soit. De toute manière, son seul objectif était de réconforter sa petite, qu'elle considérait d'ores et déjà comme sa fille. Elle aimait cette enfant, peu importe ce que les autres en pensaient. Elle voulait l'aider, la protéger, la veiller. Elle voulait par dessus-tout lui montrer qu'elle n'était pas seule, que sa famille était là pour elle. Le voyage lui sembla interminable. Pour s'occuper, elle lissa la robe bleutée qu'elle portait, style 14ème siècle. Dans quel état allait-elle retrouver sa petite fille ? Elle avait peur, peur qu'elle ne soit partie hors du monde, trop loin pour que l'on puisse l'atteindre.

En arrivant au Népal, elle soupira longuement en voyant le ciel noir d'orage. Un temps qui devait être à l'humeur de ce que ressentait son bébé. Ils poursuivirent, et l'appréhension de Sulpicia grandissait. Elle était terriblement bouleversée par la mort du petit Alec, et craignait que Jane ne puisse vouloir désirer la mort elle aussi. Elle ne pouvait pas... Non, elle ne pouvait pas partir à son tour ! Les perdre tous les deux ? Elle était trop déchirée par le départ d'Alec, et ne voulait pas voir disparaître sa sœur aussi.

Sulpicia - Nous allons enfin arriver ?

Le garde hocha la tête. Impatiente, Sulpicia tordit un élastique entre ses doigts fins. Ils arrivèrent enfin, suivant les odeurs pour se repérer, un garde portant le sac qu'elle avait préparé. Quel endroit glauque... Où était passées les merveilleuses landes de l'Italie et son soleil éclatant ? Ici, ce n'était que boue, arbre vides de leurs feuilles, ciel grisâtre... Elle vit soudain deux silhouettes, puis une troisième, entre les deux, reconnaissable entre mille. Jane ! Elle s'avança aussitôt, puis s'arrêta, faisant sèchement signe à ses gardes d'arrêter de la suivre comme des toutous et de lui coller aux talons.

Sulpicia - De l'air, vous tous !

Elle continua vers les trois personnes qui approchaient. Deux Cullen, vraiment très jeunes selon leurs odeurs, qui encadrait sa petite. Son bébé, si pâle, si affaiblie, l'air tellement perdu et bouleversé que cela déchira le cœur de l'Italienne. Sa petite, sa toute petite... Son trésor, encore plus fragile qu'autrefois, si perdue, si triste... Elle aurait dû venir avant, supplier Aro de la laisser partir ! Ce n'était pas ici, loin des siens, qu'elle allait pouvoir guérir, sa pauvre chérie ! Personne ici ne la connaissait vraiment, personne ici ne l'avait vu grandir et évoluer. Sa place était à Volterra, auprès d'elle et d'Aro. Sa place était auprès de son clan, en Italie, avec ceux qui l'avaient adoptée. La fille des Cullen lança un drôle de regard à son mari, s'arrêtant, regardant derrière elle. Sulpicia y prêta à peine attention, focalisée sur sa fille.

Mme Cullen - Que faites-vous ici ? Aro a dit qu'il laissait Jane avec nous.

Sulpicia - Et donc ? J'ai commencé à m'occuper de cette enfant lorsqu'elle avait six ans, bien humaine. Vous pensez que je dois arrêter ?

La Cullen eut l'air d'hésiter puis s'écarta. Sulpicia l'aurait bien écarté plus vertement, et peu importe sa méfiance. Elle se mit à hauteur de sa fille, dégageant les cheveux qui lui tombaient sur le visage, lui souriant d'un air très doux et maternel. Sa petite fille... Elle avait de nouveau ce regard étrange, celui qu'elle arborait après le décès de sa mère et de son père, toute petite, lorsqu'elle était venue à Volterra pour la première fois de sa vie. Bouleversée, Sulpicia la rapprocha d'elle, avec le plus de douceur possible, caressant sa joue du bout des doigts. Et dire qu'elle devait rester ici pour le moment... C'était insoutenable.

Sulpicia - Jane, mon cœur, c'est moi. Je suis venue d'Italie pour te voir.

Garde - Madame... Vous devriez faire attention, avec son don, elle...

Sulpicia lui jeta un regard noir qui le stoppa aussitôt. Un regard emprunté à Aro, entre parenthèses. Elle lui avait souvent pris quelques expressions ou regards, de façon à gagner un minimum d'autorité, même si elle était très loin d'être convaincante. En effet, Sulpicia était définitivement incapable de se fâcher pour de bon, et paraissait souvent ridicule lorsqu'elle tentait de le faire.

Sulpicia - Allez donc voir ailleurs s'y suis !

Garde - Mais nous devons nous protéger ! Aro tient à ce que vous restiez en parfaite sécurité ! Après tout, vous êtes son épouse, et... Heu... Les jumeaux sont... Enfin, Jane est un peu... dangereuse.

Celui-là, il n'allait pas faire long feu dès que son mari aura vu cette charmante petite scène dans son esprit... Et elle ne fera rien pour le défendre ou sauver ce qui lui restait de tête. Elle parvint à contenir son agacement, même s'il devait être très clairement lisible au fond de ses yeux.

Sulpicia - Ayant plus de 3 000 ans de plus que vous, mon petit, je pense sincèrement être plus forte, et donc capable de me défendre. Et Jane ne me fera aucun mal.

La fille des Cullen rigolait dans son coin, près d'elle et Jane. Le garde, décidément têtu, enchaîna, sans même se rendre compte qu'il risquait un peu sa misérable tête à chaque seconde qui passait.

Garde - Elle a déjà torturé Caïus, madame, et rien ne dit qu'il s'agissait d'un "accident".

Sulpicia - Il l'avait provoqué. Et je m'appelle Caïus ?

Garde - Non, mais... Enfin, elle reste dangereuse, et surtout imprévisible.

Soit. Sulpicia ne pouvait décidément rien faire pour les abrutis. Elle se dressa de toute sa hauteur, rejetant sa capuche pour dévoiler pleinement son visage, prenant l'air qu'elle avait encore piqué à Aro pour paraître plus ferme, voire hautaine. Et elle fixa longuement le garde, une de ses mains toujours posée sur l'épaule de Jane.

Sulpicia - Êtes-vous conscient de ce qui va se passer dès que mon Époux aura vu ce petit échange dans mon esprit ?

Garde - Je... mais... Je ne fais cela que pour votre sécurité !

Sulpicia - Bien sûr. L'avantage d'être sa femme, c'est que je peux lui demander un service de temps en temps... D'autant plus que cela calmera les nerfs de Caïus si on lui donne une occasion de s'amuser.

Le garde était blême à présent. Elle eut un sourire parfaitement mesquin. D'ordinaire, elle détestait user de telles techniques, mais sa patience avait tout de même des limites, surtout lorsque cela tournait autour de sa fille. La Cullen semblait compatir, mais c'était loin d'être le cas de l'épouse d'Aro.

Garde - Madame... Son don est..

Sulpicia - Croyez-vous que je ne le sais pas ? Mais continuez donc à creuser votre propre tombe, comme un parfait imbécile ! Je sais ce que j'ai à faire, et je ne vais pas me laisser dicter ma conduite par un blanc-bec à peine sorti des couches. Afton ?

Afton - Madame ?

Sulpicia - Exécute ce petit idiot s'il l'ouvre encore. Et laissez-moi en paix, tous, c'est compris ?

Elle leur fit signe de filer, loin si possible. Elle savait que Afton exécutera ses ordres à la lettre. Il était mature et responsable, pas comme le jeune crétin. Elle attendit q'il s'éloigne puis se tourna à nouveau vers sa fille, sa colère s'envolant aussitôt, comme par magie. Elle lui sourit tendrement, puis l'attira dans ses bras, la serrant contre elle.

Sulpicia - Là, tout va bien mon bébé... Tout va bien se passer.

Elle la berça comme une enfant, une main autour de ses épaules, l'autre sur sa nuque, lui murmurant des paroles de réconfort. Elle aurait voulu l'emmener avec elle, au soleil, pour la câliner et la consoler. Elle resta ainsi un long moment, puis tourna juste la tête vers Bella.

Sulpicia - Qu'a-t-elle fait après la mort de son frère ? Et vous, que lui avez-vous dit ou fait ?
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MessageSujet: Re: [Népal] Tout n'est que souvenirs   [Népal] Tout n'est que souvenirs EmptyLun 2 Juin 2014 - 20:13

Edward et Bella prirent Jane, chacun d’un côté, pour l’emmener chasser. D’accord, cette situation était loin d’être confortable, d’accord, elle n’en avait pas envie, mais elle le devait. Et la jeune mère ne la laisserait pas dépérir, quoi qu’en pensent les Cullen. Elle ne voulait pas la laisser couler, qu’elle se sente abandonnée par tous. Son clan l’avait abandonnée, ne lui trouvant plus aucune utilité, mais eux n’allaient pas le faire et il fallait qu’elle le comprenne. La Volturi n’était pas qu’une « arme » dont on peut se débarrasser au moindre signe de faiblesse ou laisser-aller, à la moindre erreur. Peut-être son « clan » n’était-il pas du même avis, mais pour Bella, Jane n’était pas une simple chose mais une personne. Ce comportement la révoltait au plus haut point.

Chacun l’aidant du mieux qu’il pouvait pendant la chasse, ils passèrent quelques heures dehors, à l’air frais, Bella surveillant tout de même du coin de l’œil la Volturi par peur qu’elle ne craque ou ait une nouvelle hallucination. Elle devait les haïr plus que jamais, les insulter de tous les noms mentalement et les aurait sûrement foudroyés depuis longtemps si elle en avait eu la force, mais peu lui importait. Ils parvinrent à chasser pendant un moment, assez au moins pour que Jane tienne le coup quelques jours sans devoir obligatoirement sortir. Regardant son téléphone, Bella constata que la journée était relativement avancée et proposa de rentrer. Elle avait envie de voir Renesmée, de la serrer dans ses bras… Et puis, rester ici avec Jane et la provoquer de la sorte n’était pas une très bonne idée, selon elle.

A son grand soulagement, ils rentrèrent au Chalet. Et sentit une odeur différente. Une odeur particulière, étrangère, que Bella connaissait bien trop à son goût à présent. Se figeant, elle reconnut la femme d’Aro, qu’elle n’avait vu que brièvement lors de la réunion. Comment s’appelait-elle, déjà ? C’était un nom étrange, en rapport avec supplice – curieux, allons-nous dire – ou… Sulpice ? Suplice ? Sulpicia ! Peu importe son nom, au final, elle est et restait la femme d’Aro depuis plus de trois milles ans. Méfiante, la jeune mère lança un regard inquiet à son mari. Que fichait-elle ici ? Au diable les convenances, elle n’avait pas envie que les Volturi viennent tout foutre en l’air.

Bella – Que faites-vous ici ? Aro a dit qu'il laissait Jane avec nous.

Mme Volturi – Et donc ? J'ai commencé à m'occuper de cette enfant lorsqu'elle avait six ans, bien humaine. Vous pensez que je dois arrêter ?

Mh… Oui, bon, elle marquait un point. De tous les Volturi, elle était probablement la seule à voir Jane pour celle qu’elle était en vrai et non pas pour une arme. L’avait-elle seulement vue ne serait-ce qu’un seul instant comme une arme ? Ou l’avait-elle toujours vue comme une enfant dont il fallait s’occuper ? D’abord hésitante, Bella s’écarta pour laisser passer la femme d’Aro. De toute manière, si les autres osaient esquisser l’ombre d’un tout petit mouvement… Mais rester calme. Bella regarda Sulpicia se rapprocher de Jane, agissant comme une mère, avec énormément de douceur dans ses gestes. Aucune peur ne se lisait dans ses yeux. Elle l’aimait vraiment, ce qui suffit à rassurer la jeune mère qui se détendait peu à peu.

Mme Volturi – Jane, mon cœur, c'est moi. Je suis venue d'Italie pour te voir.

Garde – Madame... Vous devriez faire attention, avec son don, elle...

Bella, qui regardait toujours Sulpicia et Jane, détourna la tête pour voir qui avait dit cela. Ce n’était peut-être pas une bonne idée de dire une telle chose face à une mère. D’accord, mère adoptive était le lien qui se rapprochait le plus de la vérité, mais mère tout de même. Et une mère n’aime pas que l’on critique son enfant… Chose qui fut confirmée lorsque le garde s’interrompit devant le regard noir de la femme d’Aro. Oh, elle savait donc avoir de l’autorité ? Elle ne se laissait pas tout le temps marcher sur les pieds ? Un point pour elle, elle n’était pas qu’un simple pantin, au final.

Mme Volturi – Allez donc voir ailleurs s'y suis !

Garde – Mais nous devons nous protéger ! Aro tient à ce que vous restiez en parfaite sécurité ! Après tout, vous êtes son épouse, et... Heu... Les jumeaux sont... Enfin, Jane est un peu... dangereuse.

Ah, là, ça devenait intéressant ! Bella ne put réprimer un sourire face à la scène, compatissant tout de même un peu pour le garde qu’ils n’allaient sans doute jamais revoir. Le pauvre, quand même… Décider de faire preuve d’obéissance en appliquant scrupuleusement les ordres d’Aro maintenant, alors qu’il énervait sa femme… Vraiment, elle compatissait. Surtout qu’il maintenait que Jane était dangereuse. D’accord, ce n’était pas faux, que du contraire, mais le dire à une mère était une mauvaise idée.

Mme Volturi – Ayant plus de 3 000 ans de plus que vous, mon petit, je pense sincèrement être plus forte, et donc capable de me défendre. Et Jane ne me fera aucun mal.

Cette fois, Bella ne put clairement pas se retenir et rigolait dans son coin, regardant le pauvre garde s’enfoncer encore et encore. Elle avait presque envie de lui tendre une pelle ou un tractopelle pour creuser, voire l’aider à creuser elle-même. Il s’enfonçait, et beaucoup. Et le pire était qu’il ne semblait pas s’en rendre compte… Ou peut-être que si, mais qu’il préférait aller jusqu’au bout quitte à risquer sa peau ? Pari risqué, en effet.

Garde – Elle a déjà torturé Caïus, madame, et rien ne dit qu'il s'agissait d'un "accident".

Oh ? Jane avait torturé Caïus par « accident » ? Elle gagnait des points, elle aussi, au même titre que Sulpicia. Bella lui lança un regard mi-étonné, mi-fier pendant un bref instant avant de se concentrer à nouveau sur la scène. Hors de question qu’elle perde le moindre petit élément tant cette scène était improbable !

Mme Volturi – Il l'avait provoqué. Et je m'appelle Caïus ?

Garde – Non, mais... Enfin, elle reste dangereuse, et surtout imprévisible.

Sulpicia se redressa en rejetant sa capuche, dévoilant entièrement son visage. Elle était furieuse, de ce que Bella voyait, et personne n’osait s’interposer. Les soucis des Volturi, à eux de les régler, et il était de toute façon trop tard pour ce pauvre garde un peu trop ambitieux et têtu. Même si la jeune mère l’aidait à creuser, ils ne seraient pas assez rapides… Dommage, il avait de l’ambition. La femme d’Aro fixait, à présent, le garde sans avoir lâché Jane.

Mme Volturi – Êtes-vous conscient de ce qui va se passer dès que mon Époux aura vu ce petit échange dans mon esprit ?

Ah, voilà, on y était. La menace ultime. Menace que le garde ne semblait pas avoir réalisée jusqu’à présent, vu sa réaction et sa tête. Le pauvre…

Garde – Je... mais... Je ne fais cela que pour votre sécurité !

Mme Volturi – Bien sûr. L'avantage d'être sa femme, c'est que je peux lui demander un service de temps en temps... D'autant plus que cela calmera les nerfs de Caïus si on lui donne une occasion de s'amuser.

Garde – Madame... Son don est…

Et il continuait… Bella eut presque envie de lever les yeux au ciel tant s’enfoncer à ce point était désespérant. Sulpicia lui avait clairement dit qu’il s’enfonçait, qu’il creusait sa tombe, et il continuait. Cette fois, la jeune mère ne compatissait plus, c’était de la bêtise et rien d’autre.

Mme Volturi – Croyez-vous que je ne le sais pas ? Mais continuez donc à creuser votre propre tombe, comme un parfait imbécile ! Je sais ce que j'ai à faire, et je ne vais pas me laisser dicter ma conduite par un blanc-bec à peine sorti des couches. Afton ?

Afton – Madame ?

Un autre garde s’était avancé alors que le premier semblait avoir été refroidi comme neige au Soleil. Ca y est, le déclic s’était fait ?

Mme Volturi – Exécute ce petit idiot s'il l'ouvre encore. Et laissez-moi en paix, tous, c'est compris ?

La femme d’Aro renvoya les gardes plus loin et ne se tourna à nouveau vers Jane que lorsqu’ils furent tous éloignés. Toute trace de colère se dissipa aussitôt, alors qu’elle-même tentait de se reprendre et se demandait si elle n’avait pas imaginé toute cette scène. Si on lui avait dit, un jour, qu’elle verrait des Volturi se disputer comme cela et qu’un garde s’enfoncerait ou tiendrait tête à la femme d’Aro… Non, jamais Bella ne l’aurait cru.

Sulpicia attira alors Jane à elle, la prenant dans ses bras. La jeune vampire resta là à les regarder, attendrie alors que la femme d’Aro rassurait sa « fille », la berçant contre elle en lui disant des paroles dignes d’une vraie mère. Plus le temps passait, moins Bella trouvait de points communs entre Aro et sa femme. Elle, au moins, voyait Jane comme un être humain et non pas comme un objet. La jeune mère resta silencieuse, ne voulant surtout pas interrompre ses retrouvailles, ne bougeant pas. Ce ne fut que lorsque Sulpicia tourna la tête vers elle, brisant le silence, que Bella fit de même.

Mme Volturi – Qu'a-t-elle fait après la mort de son frère ? Et vous, que lui avez-vous dit ou fait ?

Ce qu’ils avaient fait ? Ce que Jane, elle-même, avait fait ? En soi, ils n’avaient pas pu faire grand-chose, la Volturi restant de marbre, coincée dans sa déprime, engluée dans un marasme éternel. Elle ne vivait plus et n’était que l’ombre d’elle-même, malgré les insistances des Cullen pour lui maintenir la tête hors de l’eau. Posant un regard triste sur Jane, Bella répondit dans un soupir :

Bella – Hélas, pas grand-chose… Jane est touchée comme jamais par ce qui est arrivé, ce qui est normal si l’on considère le lien qu’ils avaient. Elle est restée dans un lit durant des semaines, sujette à des hallucinations. J’étais la seule à entrer dans la pièce pour la nourrir, lui faire garder un contact avec la réalité, parce que je résiste à son don et… Enfin, vu son état, nous savons qu’elle ne se contrôle pas.

Bella se tut concernant son don et son développement, inutile qu’Aro sache quoi que ce soit à ce niveau. Jane avait besoin de repos, elle avait besoin de faire son deuil, et avoir quelqu’un qui nous brusque ou nous met la pression pour faire des missions dont on se fiche complètement était la pire idée du siècle. Reprenant après un moment, la jeune mère rajouta :

Bella – Ce matin, nous avons essayé de… débloquer un peu les choses. Une seule personne ne suffisait pas, selon Carlisle, et la laisser comme ça est… Nous voulions faire quelque chose, tenter une autre approche pour la faire réagir. Elle est si loin…

Et c’était peu de le dire. Sinon, qu’avaient-ils fait d’autre ? Pas grand-chose… Poussant un autre soupir, Bella termina en disant :

Bella – Nous l’avons emmenée chasser ce matin. Mais nous ignorons ce que nous pouvons faire d’autre, sinon attendre… Si vous avez une idée, vous qui la connaissez depuis le début, nous sommes preneurs. La voir dépérir n’est pas ce que nous voulons. Et vous non plus, d’après ce que je vois.
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MessageSujet: Re: [Népal] Tout n'est que souvenirs   [Népal] Tout n'est que souvenirs EmptyJeu 12 Juin 2014 - 23:15

Sulpicia était folle d'inquiétude, encore plus maintenant qu'elle avait vu celle qu'elle considérait comme sa fille. Détruite, complètement réduite, et qui semblait partie loin du monde réel, peut-être trop loin pour qu'on puisse l'atteindre. Sulpicia s'était attendu à la voir dans cet état, mais cela faisait tout de même un choc. Elle en avait parlé avec Marcus avant de partir, car il était sans doute la seule personne au monde capable de comprendre ce que Jane pouvait ressentir en ce moment-même. Pour lui, lorsqu'un chagrin est trop grand, il peut vous broyer l'âme comme d'un rien, vous laissant juste avec vos souvenirs et de noires pensées, ainsi qu'avec le désir violent, brûlant et insoutenable de rejoindre la personne qui vous avait été arraché. C'est que Sulpicia craignait le plus, que Jane ne trouve finalement un moyen de rejoindre son frère.

Disparu... En voir un alors que l'autre n'était plus là... C'était comme un mauvais rêve, une mauvaise scène de vie. Ces deux-là avaient toujours été indissociables, toujours ensemble, ne se séparant jamais quoi qu'il arrive. Personne ne pouvait imaginer que l'un soit tué alors que l'autre restait ! Et Sulpicia savait, au plus profond d'elle-même, que Jane se ne remettra pas d'une telle perte, bien qu'elle refuse encore de l'admettre. Elle regarda donc la Cullen, dans l'espoir d'entendre au moins une parole rassurante, quelque chose qui lui prouve que tout n'était pas perdu. Cependant, le regard qu'elle posait sur Jane ne lui disait rien qui vaille. Jane qui n'avait toujours pas réagi, comme si rien de ce qui se passait pour elle n'avait de réalité.

Jeune Cullen – Hélas, pas grand-chose… Jane est touchée comme jamais par ce qui est arrivé, ce qui est normal si l’on considère le lien qu’ils avaient. Elle est restée dans un lit durant des semaines, sujette à des hallucinations. J’étais la seule à entrer dans la pièce pour la nourrir, lui faire garder un contact avec la réalité, parce que je résiste à son don et… Enfin, vu son état, nous savons qu’elle ne se contrôle pas.

Le cœur de Sulpicia se serra encore plus. Elle regrettait de ne pas être venue avant, regrettait que Aro considère comme "préférable" d'éloigner Jane de Volterra. Elle aurait pu s'occuper d'elle ! Peu importe son don, Sulpicia aurait voulu s'en occuper, la veiller, la soigner, tout faire pour l'aider à passer son deuil. Elle n'imaginait que trop bien ce que Jane pouvait voir dans ses hallucinations. Son frère avant tout, puis des scènes de sa vie, les batailles auxquelles elle avait participé, son arrivée à Volterra, la mort de ses parents, sa propre transformation... Toute la douleur et la souffrance accumulées. Tous les mauvais souvenirs. Et son frère. Son frère qui devait hanter chacune de ses pensées, nuit et jours, jours et nuits, sans trêve ni repos. Il n'était guère étonnant qu'elle ne maîtrise plus son don, vu son état. Marcus s'en était doutée et l'avait prévenue.

Jeune Cullen – Ce matin, nous avons essayé de… débloquer un peu les choses. Une seule personne ne suffisait pas, selon Carlisle, et la laisser comme ça est… Nous voulions faire quelque chose, tenter une autre approche pour la faire réagir. Elle est si loin…

Sulpicia mit plusieurs secondes avant de se souvenir de qui était Carlisle. Elle ne l'avait que très rarement vu et ne le connaissait pas. Mais si Aro lui faisait confiance pour garder Jane, alors elle aussi, elle ne critiquait jamais les décisions prises par son mari. Elle resserra sa prise sur les épaules de sa protégée, cherchant à l'atteindre, à lui prouver que non, elle n'était pas seule. C'était sans doute futile, mais elle essayait. Il fallait essayer.

Jeune Cullen – Nous l’avons emmenée chasser ce matin. Mais nous ignorons ce que nous pouvons faire d’autre, sinon attendre… Si vous avez une idée, vous qui la connaissez depuis le début, nous sommes preneurs. La voir dépérir n’est pas ce que nous voulons. Et vous non plus, d’après ce que je vois.

Bien sûr que non ! Sulpicia avaient pris les jumeaux en affection dès le moment où Aro les avait ramenés, à six ans, tremblant et effrayés, en larmes après avoir brutalement perdu leur famille et avoir échappé de si peu à la mort eux-même. Elle s'accroupit de nouveau près de Jane, repoussant ses mèches derrière son oreille, puis l'embrassa tendrement sur le front. Que faire pour la toucher ? La ramener ? Sulpicia refusait encore de le dire, refusait encore d'admettre à haute voix qu'elle ne reviendra pas, pas alors que Alec était mort. Elle baissa un instant la tête, puis e tourna à moitié vers les deux Cullen.

Sulpicia – Pour être honnête, je crois que rien ne pourrait la ramener. Alec était vraiment la seule personne qui comptait véritablement pour elle. Elle s'était fait des amis dans le clan, Félix et Démétri, surtout, mais c'était un lien... Un lien plus faible, allons-nous dire. Seul son frère comptait vraiment, ils étaient plus liés que tout.

Elle ramena Jane contre elle, pour la câliner, essayer de la protéger, d'obtenir ne serait-ce qu'une seule réaction, mais c'était peine perdue. Elle soupira légèrement, fermant les yeux.

Sulpicia – Aujourd'hui, tous ses proches sont morts... Son grand-père, ses parents, le couple qui s'était occupé d'eux quelques années en Italie, puis maintenant Alec. Elle ne voit sans doute pas vers qui elle pourrait se tourner... Aro les a mordus si jeunes, vous savez. Ce sont des enfants, ils ne peuvent pas vivre seuls. Des enfants qui ont perdu leurs parents trop tôt, et qui n'ont jamais réussi recréer ce lien.

Elle fit une légère pause, puis grogna.

Sulpicia – Et ils ont cette fin horrible... On ose dire ensuite que les vampires sont cruels ! Les humains sont bien pire que nous. Et c'était pire encore à l'époque de l'Inquisition ! Lorsque Aro les a arrachés au bûcher, ils étaient presque morts. Leur transformation a duré neuf jours entiers. Neuf jours où ils sont simplement restés allongés, sans se débattre ni crier. Tout le monde pensait que cela allait échouer. Moi aussi.

Elle alla s'asseoir sur un tronc renversé non loin puis prit Jane sur ses genoux pour la serrer dans ses bras. Elle ne l'avait jamais si anéantie, si amorphe, si détruite. Se rendait-elle au moins compte de ce qui se passait autour d'elle ? Sulpicia n'en était pas certaine.

Sulpicia – Pour moi, il lui faut surtout une famille. Elle a perdu tous les siens, et la solitude est ce qu'il y a de plus terrible et effrayant.

Elle l'embrassa de nouveau sur le front, la tenant toujours dans ses bras.

Sulpicia – Leurs dons se sont manifestés lorsqu'ils étaient très jeunes, rajouta-t-elle en regardant la petite Cullen brune. Vers leurs trois ou quatre ans. Mais ils se sont véritablement développés lorsqu'ils ont été sur le bûcher. Jane a voulu rejeter la douleur sur leurs bourreaux, et Alec voulait, lui, l’annihiler...
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MessageSujet: Re: [Népal] Tout n'est que souvenirs   [Népal] Tout n'est que souvenirs EmptyLun 16 Juin 2014 - 15:34

Mme Volturi – Pour être honnête, je crois que rien ne pourrait la ramener. Alec était vraiment la seule personne qui comptait véritablement pour elle. Elle s'était fait des amis dans le clan, Félix et Démétri, surtout, mais c'était un lien... Un lien plus faible, allons-nous dire. Seul son frère comptait vraiment, ils étaient plus liés que tout.

Ca, oui, ils l’avaient compris. Edward l’avait ressenti, Jasper aussi, et une telle douleur émanait de Jane qu’il était difficile de ne pas faire le lien pour les autres Cullen. Bella avait beau ne pas posséder de don tel que celui d’Edward ou Jasper, elle le ressentait et le comprenait. Un minimum, du moins… Même si elle devait être à des kilomètres de la réalité. Entre « perdre quelqu’un » au sens plus ou moins figuré en sachant que cette personne vit toujours, respire, évolue, et « perdre quelqu’un » au sens propre, sachant qu’elle est morte… Non, en fin de compte, Bella ne devait pas tout comprendre. C’était de la compassion et de la culpabilité plus qu’autre chose.

Mme Volturi – Aujourd'hui, tous ses proches sont morts... Son grand-père, ses parents, le couple qui s'était occupé d'eux quelques années en Italie, puis maintenant Alec. Elle ne voit sans doute pas vers qui elle pourrait se tourner... Aro les a mordus si jeunes, vous savez. Ce sont des enfants, ils ne peuvent pas vivre seuls. Des enfants qui ont perdu leurs parents trop tôt, et qui n'ont jamais réussi recréer ce lien.

Et c’est là qu’intervenait Sulpicia. Bella la regardait s’occuper de Jane, la serrer dans ses bras, la bercer… Aucune trace de peur n’était visible dans ses yeux, son regard, ses gestes. Elle était douce, maternelle, et ses intentions étaient claires. D’après la nouvelle-née, la femme d’Aro voulait essayer de « recréer ce lien », justement, d’apaiser cette douleur, de faire comprendre à Jane qu’elle n’était pas seule. Peut-être qu’avec Sulpicia, ils y arriveraient ? Peut-être qu’avec une personne aussi « proche », cela serait possible ?

Mme Volturi – Et ils ont cette fin horrible... On ose dire ensuite que les vampires sont cruels ! Les humains sont bien pires que nous. Et c'était pire encore à l'époque de l'Inquisition ! Lorsque Aro les a arrachés au bûcher, ils étaient presque morts. Leur transformation a duré neuf jours entiers. Neuf jours où ils sont simplement restés allongés, sans se débattre ni crier. Tout le monde pensait que cela allait échouer. Moi aussi.

Neuf… ? C’était possible, ça ? Bella lança un regard ahuri, complètement choquée, à Edward. Neuf jours… Elle ignorait qu’une transformation pouvait durer aussi longtemps. Elle avait souffert et s’était retenue de hurler durant moitié moins de temps et avait vécu un véritable supplice. Elle avait imploré tous les dieux qu’elle connaissait, elle avait prié pour qu’Edward l’entende, que son don s’estompe, mais non. Il ne s’était rien passé. Et eux, comment avaient-ils fait ? Une transformation ensemble, cela avait sans doute rapproché les jumeaux comme jamais, avait tissé des liens plus forts. Et maintenant, Jane était seule.

Bella suivit Sulpicia du regard lorsqu’elle alla s’installer sur un tronc sans lâcher Jane, se rapprochant elle-même d’Edward pour se lover dans ses bras – seul contact réconfortant dans cette situation. Tant d’amour… Finalement, aucun des Cullen n’aurait pu l’aider mieux que l’épouse d’Aro. Combien de temps avaient-ils perdu, comme cela ? N’était-il pas trop tard ?

Mme Volturi – Pour moi, il lui faut surtout une famille. Elle a perdu tous les siens, et la solitude est ce qu'il y a de plus terrible et effrayant.

La gorge de Bella se serra davantage. Ils n’avaient pas aidé. Sans Edward, Jasper et Carlisle, Bella aurait refusé de laisser quelqu’un entrer en contact avec Jane…

Mme Volturi – Leurs dons se sont manifestés lorsqu'ils étaient très jeunes. Vers leurs trois ou quatre ans. Mais ils se sont véritablement développés lorsqu'ils ont été sur le bûcher. Jane a voulu rejeter la douleur sur leurs bourreaux, et Alec voulait, lui, l’annihiler...

Bella lança un regard à Edward, lui serrant la main. Pour leurs dons, elle était au courant. Elle connaissait leur provenance, leur développement, cependant l’évocation de cet épisode suffit à provoquer un certain malaise, rien qu’à l’idée d’imaginer ce qu’ils avaient vécu. Seulement, que faire à présent ? Bella voulait croire qu’il n’était pas trop tard. Elle voulait croire que tout était encore possible.

Bella – Que comptez-vous faire ? Que nous conseillez-vous de faire ? Nous sommes des étrangers, pour elle… Nous essayons de maintenir un lien, de lui faire comprendre que nous ne la rejetons pas, mais aucun de nous ne représente réellement quelque chose, pour elle. J’ignore même si elle nous entend, si elle nous écoute…

Il fallait peut-être tester quelque chose. Evitant de regarder Edward ou n’importe quel autre Cullen, Bella marqua une pause. Une pause très courte, mais suffisante pour réfléchir. Ils étaient surveillés par les Volturi, ils le savaient. Aro ne voulait pas « laisser son arme » sans surveillance. Alors, quitte à être surveillés… Pourquoi ne pas l’être pour une bonne raison ?

Bella – Pourquoi… Combien de temps comptiez-vous rester au Népal, exactement ? Comme vous l’avez dit, Jane a besoin d’une vraie famille… Et, de l’ensemble de votre clan, je pense que vous êtes la plus… honnête et « vraie » pour Jane, celle qui représenterait au moins un échantillon du mot « famille » au sens propre. Ce n’est qu’une idée, j’ignore si quelqu’un s’y opposerait ici, mais en pensant à ce qui est bon pour Jane… Je pense que c’est notre dernière option.

Bella fit une nouvelle pause, regardant l'épouse d'Aro et très, très brièvement les Cullen.

Bella – Vous la connaissez, vous l'avez vue grandir, plus encore que Carlisle. Si vous avez raison avec l'hypothèse de la famille, peut-être votre présence aidera-t-elle Jane à... « revenir ».


[HJ : Ne me tuez pas, s’il vous plaît ! C’est pour faire avancer le RP.]
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MessageSujet: Re: [Népal] Tout n'est que souvenirs   [Népal] Tout n'est que souvenirs EmptyMar 17 Juin 2014 - 22:07

Sulpicia essayait de faire réagir sa fille, sans grand succès. Elle aurait tellement voulu qu'elle les entende, qu'elle puisse les voir, et qu'elle puisse s'exprimer sur ce qu'elle ressentait. Elle n'avait pas à tout garder pour elle ! Sulpicia pouvait l'aider, du mieux qu'elle pouvait. Elle pouvait l'écouter, la réconforter, même si elle se doutait que les mots en devaient plus signifier grand-chose à ses yeux. Comment la pousser à parler ? Sulpicia aimerait, en cet instant, posséder le don de son époux pour savoir ce qui se passait dans l'esprit de Jane, et ainsi trouver une façon de l'atteindre. Peut-être qu'en l'incitant à parler de ses souvenirs heureux, cela l'aiderait à lui faire comprendre qu'elle n'avait rien à regretter ? Qu'elle n'avait perdu absolument aucun des moments passés avec son frère ? Ce n'était peut-être pas une excellente idée, mais elle n'en avait pas d'autres en réserve, du moins pour le moment.

Jeune Cullen – Que comptez-vous faire ? Que nous conseillez-vous de faire ? Nous sommes des étrangers, pour elle… Nous essayons de maintenir un lien, de lui faire comprendre que nous ne la rejetons pas, mais aucun de nous ne représente réellement quelque chose, pour elle. J’ignore même si elle nous entend, si elle nous écoute…

Non... Mais Sulpicia savait déjà que les Cullen même si c'était méprisant dit ainsi, ne comptaient pas aux yeux de Jane. Elle n'avait jamais vécu avec eux, hormis avec Carlisle durant quelques dizaines d'années. Et encore, ils ne l'avaient pas vraiment côtoyé, le médecin, à l'époque, passant plus de temps avec Aro et Caïus qu'avec le reste du clan, et avec Eléazar aussi. Il avait toujours été distant, et Aro s'était toujours comporté comme un grand frère avec lui, elle l'avait bien vu, d'après la façon dont il parlait de lui.

Jeune Cullen – Pourquoi… Combien de temps comptiez-vous rester au Népal, exactement ? Comme vous l’avez dit, Jane a besoin d’une vraie famille… Et, de l’ensemble de votre clan, je pense que vous êtes la plus… honnête et « vraie » pour Jane, celle qui représenterait au moins un échantillon du mot « famille » au sens propre. Ce n’est qu’une idée, j’ignore si quelqu’un s’y opposerait ici, mais en pensant à ce qui est bon pour Jane… Je pense que c’est notre dernière option.

Sulpicia fut touchée malgré elle que la petite Cullen lui dise cela. Elle connaissait la réputation de leur clan à l'étranger, et entendre une personne, loin de l'Italie, lui dire qu'elle était honnête, c'était un très beau compliment. Mais ce n'était pas le plus important. Ce qui comptait, c'était sa fille. Sa fille qu'elle voulait aider du mieux qu'elle pouvait. Elle avait l'impression de revoir la petite fille de six ans, fluette et effrayée, en larmes après la mort de ses parents. Tant d'années s'étaient écoulées, mais au fond d'elle-même, la petite Jane avait gardé cette part de fragilité et d'innocence. Elle avait besoin d'amour, d'être entourée, d'avoir une famille.

Jeune Cullen – Vous la connaissez, vous l'avez vue grandir, plus encore que Carlisle. Si vous avez raison avec l'hypothèse de la famille, peut-être votre présence aidera-t-elle Jane à... « revenir ».

Elle n'en était pas sûre, mais cela valait le coup d'essayer. Au moins essayer... Peut-être cela ne marchera-t-il pas, peut-être serait-ce trop dur, mais laisser Jane ainsi était impossible. Elle tira le présent qu'elle avait rapporté d'Italie d'une poche intérieure, puis en ôta la soie noire qui l'enveloppait. Le petit cercueil de Lazare apparut, contenant la petite rose que Marcus y avait inséré. Elle la mit autour du cou de Jane, puis lui montra le pendentif de plus près.

Sulpicia – C'est une ampoule de Béthanie, ou un cercueil de Lazare, dit-elle doucement. Au temps où j'étais humaine, on les portait pour se sentir accompagné par l'âme d'un être cher qui avait disparu.

Elle ne se souvenait plus des termes exacts de la légende, ou plutôt du mythe. Elle ne l'avait plus lu depuis très longtemps, et il restait peu d'ouvrages consacrés aux légendes de l'Antiquité. Les millénaires étaient passés, le temps avait fait son œuvre, et beaucoup de légendes s'étaient effacées ou perdues à jamais. Mais Sulpicia se souvenait de ce rite, qui aidait bien souvent, à l'époque, à gérer un deuil. Elle en avait porté un elle-même lors du décès d'un de ses plus proches amis, mort par noyade. Elle sourit doucement à Jane en lâchant le pendentif, qui retomba sur sa poitrine.

Sulpicia – Tu n'as perdu aucun des moments passés avec Alec, mon ange. Et il continue à veiller sur toi, encore aujourd'hui, vous n'êtes pas séparés.

Elle la serra à nouveau contre elle, doucement, en la berçant, chantonnant une très vieille chanson, dans un Italien perdu depuis bien des siècles.
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