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Tensions internes, contrebande, révolte qui gronde... A Amestris, la paix n'est jamais la bienvenue.
 
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 Oh, un orage !

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Edward Elric

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Edward Elric


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MessageSujet: Oh, un orage !   Oh, un orage ! EmptyMar 16 Déc 2014 - 21:39

[Base : Univers du Forum Pensionnat]

Jasper rouvrit les yeux, grimaçant. Bon, ok, stop, temps mort ! Il était tranquillement en train de discuter avec Alice, pendant qu'Edward bavait sur Bella, sur le parking du lycée, quand il y avait eu un grand flahs et qu'il s'étaient tous sentis aspirés dans une sorte de gros puits très profond, avant d’atterrir dans... de l'herbe. Au milieu du parking du lycée ? Il regard autour de lui, par terre avec les autres. Ils étaient dans un très grand parc, avec un lac en contrebas, une forêt non loin, et deux grands bâtiments à leur gauche, assez chocs, qu'il n'avait jamais vu. Et dans le parc, il y avait quelques tentes. Le tout sous une nuit noire et une pluie fine. Heuu... Il se releva, suivit par sa famille. Edward gardait bien sa petite humaine près de lui, regardant partout. Jasper passa une main dans ses cheveux blonds ondulés, grimaçant. Il s'était passé quoi, au juste ? Et ils se trouvaient où ? Il fit deux pas dans l'herbe, rejoint par Alice, méfiante. Bon, ne pas paniquer, hein ! Un grondement inquiétant retentit tout à coup. Il y allait avoir de l'orage.

– Edward, commença-t-il en reculant vers son frère et Bella. Tu peux savoir où...

Il s'interrompit lorsqu'un brusque éclair fendit le ciel noir sans crier gare et frappa une voiture du genre militaire. D'autres suivirent aussitôt, tombant sur les voitures, les tentes, les embrasant comme un rien, le tout sous un grondement terrible. Edward et lui embarquèrent aussi sec les deux filles pour courir se mettre à l'abri sous le porche d'un des bâtiments, alors que la foudre massacrait littéralement tout ce qui bougeait dans le parc. Des hurlements commençaient à se faire entendre, le cauchemar était complet. Ils s'éloignèrent encore, essayant de ne pas rester près du centre de l'orage, contournant les deux immenses bâtiments. Derrière, Edward les fit tout à coup stopper. Il y avait deux humains, sous la pluie, un homme décoiffé et une femme blonde enceinte jusqu'au fond des yeux. Edward serrait toujours Bella contre lui, choqué.

Edward – Cet orage... C'est elle... Elle est...

Jasper la fixa avec un air à la fois choqué et abruti. Heu... Elle ?! Mais c'était une humaine ! Et une humaine enceinte ! Comment avait-elle pu faire ça, hein ? Il jeta un œil nerveux vers le ciel, toujours envahi d'éclairs rugissants. Très rassurant, tout cela ! S'ils s'en prenaient un en pleine tronche, vampire ou non, ils ne survivront pas. Il regarda la femme, de loin. Certains humains étaient vraiment effrayants. Flippants. Terrifiants ! Et comment elle pouvait faire ça, hein ? Elle voulait tuer tout le monde ? Il recula un peu avec Alice, perturbé, et moitié paniqué. Il n'avait jamais autant regretté la petite vie calme de Forks, là ! Au moins, on savait à quoi s'attendre, et on ne risquait de se faire trouer la tête dans un orage en furie, qui était tout sauf naturel.

Bella – On devrait pas bouger ?

Bella avait sortit cela d'un ton pressant. Pas une mauvaise idée... Ils filèrent, passant la première porte ouverte qu'ils trouvèrent. L'intérieur du bâtiment était décoré comme en des temps plus anciens. Rien n'était abîmé, comme dans un musée, mais rien ne semblait dater de l'époque moderne. Ils firent quelques pas, ouvrant une porte qui dévoila un grand réfectoire, comme on en voyait dans les films. Et un panneau d'affichage leur fit froid dans le dos. Ils étaient en 1930. Il regarda les autres, un long moment, puis se mordit les lèvres.

– Venez, on ne peut pas rester là.

Ils grimpèrent au premier étage, et se cachèrent pour observer. Des dizaines d'enfants en pyjama couraient dans les couloirs, paniqués, et des adultes essayaient de les rassurer, leur disant de retourner se coucher, que la foudre n'allait pas toucher le pensionnat. L'un des adultes, un prof donc, rajouta avec un léger rire que la directrice allait chasser les militaires, pas ses élèves. S'il croyait être rassurant... Il attendit avec les autres que le calme revienne un peu, pas rassuré.

– On... On essaye de parler à un des profs pour avoir un coup de main ?

Il n'était pas sûr que ce soit une si bonne idée, mais vu leur situation, ça ne pouvait pas être pire, non ? Ils en seraient quitte pour expliquer comment ils étaient arrivés là, voilà tout, en plein milieu de cet orage du diable. Après tout, ils n'avaient rien fait de mal, ici ! Donc, heu, pourquoi pas ? Ils sortirent donc doucement, mine de rien, et faillirent percuter une femme qui filait à toute vitesse dans le couloir. Il recula par instinct, étonné de sentir autant de colère chez cette femme. Il la regarda, essayant de sourire. Elle était brune, assez jeune, grande, et très sur les nerfs.

– Heu, bonsoir, dit-il avec un maigre sourire. Je m'appelle Jasper, et voici Alice, Isabella et Edward. On n'est pas d'ici, et on a eu un petit soucis. Un gros éclair nous a fait tomber dans le parc puis un orage nous est tombé dessus. Alors on est entrés pour se mettre à l'abri, vous comprenez ?

Il avait dit tout cela d'un ton parfaitement naturel, comme s'il ne faisait que donner des banalités sans intérêt, comme s'il ne parlait que du temps qu'il fera demain.

– Pourriez-vous nous expliquer où nous sommes, exactement, s'l vous plaît ? Je vous en serais très reconnaissant.
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MessageSujet: Re: Oh, un orage !   Oh, un orage ! EmptyMar 16 Déc 2014 - 22:27

Personnage : Sarah Smith, professeur de maths maniant le vent et le feu comme éléments.


Sarah s'était réveillée en sursaut, comme tout le Pensionnat, lorsque le premier éclair déchira très violemment le ciel pour frapper elle ne savait quoi au-dehors elle n'avait pu s'empêcher de pousser un cri de peur, se jetant hors de son lit pour courir à la fenêtre en enfilant sa robe à la va-vite. Elle hoqueta en voyant le ciel, un véritable ciel d'apocalypse, et eut un long gémissement de terreur. Ça, c'était Gabriella. Ça ne pouvait qu'être elle ! Personne d'autre ici ne maîtrisait le don foudre assez fort pour faire ça ! Elle mit ses chaussures en quatrième vitesse et sortit de sa chambre, rejoignant les autres professeurs affolés, criant, demandant ce qui se passait. A l'étage du dessous, la panique aussi était totale. Elle prit maladroitement l'escalier, trouvant les élèves dans le couloir, paniqués, dont beaucoup pleuraient de peur. Du calme, du calme ! Elle essaya de les arrêter, voulant rétablir un peu de calme, contenant son propre affolement.

– Tout va bien ! s'écria-t-elle. Notre directrice doit juste chasser un intrus, tout va bien, calmez-vous.

Elle rassura les plus jeunes de quelques paroles, répétant que la foudre n'allait pas s'abattre ici, qu'il n'y avait aucune raison d'avoir peur. Tout. Allait. Bien. Elle espérait qu'aucun élève n'ait eu l'idée de se glisser dehors pour comprendre ce qui se passait... Ils n'auraient pas fait ça ! Elle s'énerva aussi sec en songeant qu'un de ces petits imbéciles, surtout un en particulier, aurait pu avoir cette idée. Elle soupira longuement, puis fit demi-tour, filant pour aller vérifier par elle-même, et s'arrêta net en manquant de trébucher sur quatre autres élèves qu'elle n'avait même pas vu. Elle se redressa, agacée, et ouvrit la bouche pour leur crier d'aller se coucher tout de suite au lieu de traîner dans le couloir, mais stoppa en voyant leurs visages. Elle... Quoi ? Mais d'où sortaient-ils ceux-là ? Ils n'étaient pas du pensionnat, elle en était sûre ! Ils faisaient parti des militaires, ils étaient venus pour en rajouter une couche ?! Comme si ce n'était déjà pas assez infernal ! Dehors, les parasites, pas besoin de ça en ce moment !

– Heu, bonsoir, dit-il avec un maigre sourire. Je m'appelle Jasper, et voici Alice, Isabella et Edward. On n'est pas d'ici, et on a eu un petit soucis. Un gros éclair nous a fait tomber dans le parc puis un orage nous est tombé dessus. Alors on est entrés pour se mettre à l'abri, vous comprenez ?

Elle prit une grosse inspiration s'enflammant de plus en plus. "Un gros éclair" nous a fait tomber dans le parc", hein ?! C'est cela ! Pourquoi pas une machine à remonter le temps, pendant qu'on y est ! Ils étaient sûrement de la famille du petit Karinof pour sortir des trucs aussi crétins sur ce ton insolent ! Ce genre de personnes n'étaient bonnes qu'à se terrer dans un trou et à ne plus jamais en sortir ! Tous les quatre, là, elle voulait les foutre dehors, qu'ils aillent courir sous les éclairs !

– Pourriez-vous nous expliquer où nous sommes, exactement, s'il vous plaît ? Je vous en serais très reconnaissant.

– Cessez tout de suite ce jeu débile ! hurla-t-elle en levant les bras, son don s'activant automatiquement en saisissant les quatre idiots et en les envoyant brutalement se coller au plafond sous la force du vent.

L'une des deux gamins, la plus grande, hurla et paniqua, alors que Sarah lâchait un autre soupir exaspéré, la mini-tornade faisait violemment voler cheveux et vêtements. La professeur éclata d'un rire mauvais, levant la tête pour les regarder.

– Vous vous croyez drôle, vous, les militaires ? s'écria-t-elle avec force. Vous pouvez cesser vos manœuvres inutiles, ça ne marchera jamais ! Et vous...

– Sarah, qu'est-ce que tu fais ? gémit Valentin en courant vers le groupe. Ce sont des enfants, arrête !

– Ce ne sont pas des élèves de l'école, juste des intrus !

– Mais ce n'est pas une raison ! On fait pas ça à des mômes, relâche-les ! On a déjà assez avec la directrice qui est en train de massacrer tous les militaires, dehors ! Pas de meurtre devant nos élèves, ils sont assez traumatisés pour cette nuit !

Elle fit la moue, mais consentit tout de même à les faire descendre, les gardant tout de même plaqué contre le mur avec le vent. Son collègue se précipita pour leur demander s'ils allaient bien, qui ils étaient, comment ils étaient arrivés ici... Elle eut un reniflement de mépris, exaspérée. Au même moment, Gabriella arriva à son tour, son vêtement tendu sur son ventre, les cheveux blonds longs et mouillés, l'air fatigué et un peu las. L'orage grondait toujours mais moins fort. Sarah eut un grand sourire en la voyant.

– Madame la directrice ! Ces quatre vauriens se sont introduits dans le Pensionnat sans permission !

Elle se retourna vers eux, survoltée, rageuse.

– Alors, que voulez-vous, au juste ?! Et dites la vérité ! Vous, là, cria-t-elle vers la brune qui avait hurlé en s'envolant. Pourquoi vous êtes vous introduits ici ?!
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Riza Mustang

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MessageSujet: Re: Oh, un orage !   Oh, un orage ! EmptyVen 26 Déc 2014 - 23:11

[Fait avec Gaby/Jane.]

Bella ne comprenait rien. Il y avait de cela deux minutes, elle était tranquillement dans le parking du lycée de Forks, pas loin des Cullen. Ensuite, elle avait eu une sensation bizarre, commençant par son nombril et se répandant dans tout son corps petit à petit. Et maintenant, ils étaient dans un parc… Dans un parc ! Oui, il y avait des trucs étranges à Forks, d’accord, surtout depuis qu’elle avait rencontré les Cullen. Après tout, qu’est-ce qui lui garantissait qu’ils ne l’avaient pas assommée et emmenée dans un autre endroit ? Il faisait nuit, ils étaient dans un grand parc où l’on discernait un grand bâtiment au loin et des tentes çà et là. Ils n’étaient plus à Forks. Ils n’étaient peut-être même plus à Washington.

Perdue, terrifiée, Bella jeta des regards inquiets autour d’elle avant de remarquer que les Cullen étaient tout aussi perturbés qu’elle. Bon, d’accord, ils n’avaient rien fait. C’était rassurant, d’un côté… Ou presque. Parce que si eux aussi étaient perdus… Si eux aussi ne savaient pas ce qu’il se passait… Bon, ne pas paniquer. Du caaaalme ! S’agrippant à Edward, plus par instinct qu’autre chose, elle vit Alice et Jasper juste à côté.

Jasper – Edward, commença-t-il en reculant vers son frère et Bella, tu peux savoir où…

Mais avant que Jasper ne termine sa phrase, un éclair brisa le silence, le ciel, et une voiture aux couleurs similaires à celles des militaires. Et un deuxième. Et un autre. Bella n’eut pas le temps de dire un mot qu’elle sentit Edward l’attirer à lui pour quitter cet enfer et se protéger à l’abri d’un porche, un peu plus loin. Mais que se passait-il ?! C’était courant, des orages qui se mettaient à tomber comme ça, d’un coup, alors que tout était calme et paisible l’instant d’avant ? Suivant simplement les Cullen, effrayée, terrifiée, perdue, Bella trébuchait de nombreuses fois sans lâcher la main d’Edward. Il s’était mis à pleuvoir, chose prévisible et normale – enfin ! – alors qu’ils continuaient à s’éloigner du centre de l’orage. C’est alors qu’Edward s’arrêta brusquement, désignant deux personnes en train de danser sous la tempête, un peu plus loin. Une minute… En train de danser ?!

Edward – Cet orage… C’est elle… Elle est…

Bella plissa les yeux pour essayer de mieux voir les deux personnes qui dansaient. Une femme enceinte, apparemment, et un autre homme, qui semblaient être au cœur de l’orage. Aucun doute, tout venait d’elle… Ca aussi, c’était possible ? Booon, stop, pause ! Ils avaient atterri dans un monde parallèle, c’est ça ? Ou il y avait une caméra cachée, quelque part ? Ou ils avaient tous été drogués puis conduits dans un autre endroit en leur faisant croire qu’une femme pouvait manipuler l’éclair, les orages, voire le temps, à volonté ? C’était impossible… Edward devait divaguer. Et pourtant, tout semblait concorder avec ce qu’il avançait… Ouvrir son esprit. Ouvrir son esprit. Ouvrir son esprit. C’était possible. Elle avait bien découvert l’existence des vampires, de télépathes, d’une véritable voyante, d’un homme qui pouvait ressentir les émotions… Donc, si, c’était possible.

Toujours lovée dans les bras d’Edward, Bella regardait toujours les deux personnes en train de danser sous la pluie et les éclairs. A l’intérieur du bâtiment duquel ils devaient sans doute être sortis, elle put distinguer des cris d’enfants, d’adultes… Au moins une réaction normale ! Les personnes à l’intérieur paniquaient et n’allaient pas danser sous la pluie. Cependant, ceux qui étaient encore sous la pluie, c’étaient eux. Les Cullen semblaient toujours captivés par la femme qui était à l’origine de ces éclairs, de cet orage terrifiant – ce qu’elle comprenait, bien sûr – et ne semblaient pas s’inquiéter une seule seconde d’être grillés sur place à cause d’un éclair. Peut-être eux étaient-ils résistants à cela, elle n’en savait rien, mais Bella, non !

Bella – On devrait pas bouger ? demanda-t-elle d’un ton pressant.

Comme si cette question avait suffi, ils s’exécutèrent aussitôt et filèrent vers un bâtiment, passant la porte pour se mettre à l’abri. Ouf. C’était déjà bien mieux ici, plus calme, malgré les cris qu’ils entendaient au loin. Observant les lieux de plus près, rassurée d’être à l’intérieur plutôt que sous cet orage incessant, Bella remarqua que tout était ancien sans être poussiéreux. Les meubles, la décoration… Comme dans les musées dans lesquels elle allait souvent, avec l’école, quand elle était petite. La seule différence notable était que tout semblait en bon état… Et d’origine ! Encore plus étrange. Si ce bâtiment était une reconstitution, elle était très réaliste. On s’y croirait. Entraînée par Edward, ils passèrent d’autres portes, tombant sur ce qui devait être un grand réfectoire. Tout semblait ancien, ici encore, comme dans les vieux films. Ce n’est qu’à ce moment que Bella la vit. Une pancarte. Une pancarte qui indiquait quelque chose qui surpassa tout ce à quoi ils auraient pu penser, toutes leurs hypothèses concernant l’endroit où ils étaient. 1930. La question n’était pas , mais quand

Jasper – Venez, on ne peut pas rester là.

Ne quittant des yeux la pancarte qu’au tout dernier instant, lorsque la porte se fut refermée derrière eux, Bella monta au premier étage avec les Cullen pour se cacher. Ici, les cris étaient nettement plus distincts, on entendait des paroles, des voix d’adultes et d’enfants. Ils pouvaient même voir les enfants en question. Quel âge avaient-ils ? 12 ? 13 ? Peut-être 16 ou 17 pour certains, les plus grands et plus calmes. Tous dans la même tenue, le même pyjama. Ils étaient en 1930, dans un Pensionnat. Mais où était ce Pensionnat, excellente question…

Des paroles leur parvinrent alors aux oreilles, nettement plus proches. Un professeur dit à un des élèves… quelque chose. Elle ne comprenait même pas ce qu’ils disaient ! Paniquée, Bella lança un regard à Edward et aux autres Cullen qui ne semblaient pas plus perturbés que cela. Ah. Oui. Ils avaient eu le temps d’apprendre la langue, eux… A première vue, les personnes de ce pensionnat parlaient français. Bella n’avait eu que quelques cours et ce n’était pas dans un milieu aussi agité, au milieu d’une foule paniquée, elle-même étant paniquée aussi, qu’elle allait comprendre ce qu’ils disaient…

Jasper – On… On essaye de parler à un des profs pour avoir un coup de main ?

Heu… Il était sûr de lui, là ? Objectivement, d’accord, ils n’avaient pas trop le choix puisqu’ils ne savaient rien de cet endroit. Et Bella, personnellement, ne connaissait l’époque que par ses cours d’histoire, ce qu’elle avait vu ou lu, rien de plus. Les autres devaient être plus à l’aise, sans aucun doute, mais la barrière de la langue n’aidait en rien et la jeune humaine se sentait plus mal à l’aise que jamais. Même si elle n’osait pas le dire, puisqu’ils semblaient ne pas avoir remarqué que ces gens parlaient français. Enfin, si, ils devaient le savoir. Mais ils faisaient la conversion automatiquement, à force d’être bilingue – minimum. Pas question de se ridiculiser…

Suivant les autres, toujours accrochée à Edward, Bella tenta de dissimuler son malaise en se répétant en boucle « français » dans l’espoir que cela suffise à mettre son cerveau en mode « français ». Après tout, elle avait eu des cours et se débrouillait… Il fallait juste qu’elle reste calme, que les gens ne parlent pas trop vite, et tout irait bien. Hum. Autant dire : mission impossible… Et cela n’allait pas s’arranger. Voilà qu’ils percutaient une femme à l’air énervé ! Bon, d’accord, seulement « faillir » mais c’était presque la même chose vu la tête qu’elle tirait. Jasper recula, comme choqué momentanément, et se mit à sourire. Heu… Il ne pouvait pas choisir quelqu’un d’autre ? Parler à cette femme, alors qu’ils avaient failli la faire tomber ? Mauvais plaaaan…

Jasper – Heu, bonsoir, dit-il avec un maigre sourire. Je m'appelle Jasper, et voici Alice, Isabella et Edward. On n'est pas d'ici, et on a eu un petit souci. Un gros éclair nous a fait tomber dans le parc puis un orage nous est tombé dessus. Alors on est entrés pour se mettre à l'abri, vous comprenez ?

Bella n’avait pas tout compris, mais elle était sûre d’avoir compris l’essentiel. Malheureusement. Son excuse, en toute franchise, était pourrie. N’importe quelle personne extérieure penserait qu’il se moquait d’elle, que c’était une farce et qu’ils n’étaient rien de plus que des intrus. Surtout qu’Edward, Jasper et Alice ne ressemblaient pas à des humains, quoi que l’on dise. Non, définitivement, Bella le sentait mal. Très mal…

Jasper – Pourriez-vous nous expliquer où nous sommes, exactement, s'l vous plaît ? Je vous en serais très reconnaissant.

Femme – Cessez tout de suite ce jeu débile ! hurla-t-elle en levant les bras, son don s'activant automatiquement en les envoyant brutalement se coller au plafond sous la force du vent.

Bella hurla, paniquée, alors qu’elle se sentait soulever dans les airs sans comprendre d’où cela venait. En un rien de temps, elle se retrouva collée contre un mur ou… Mais non ! Contre le plafond ! Elle était bien suspendue à environ deux ou trois mètres de hauteur, là ? La femme brune, en-dessous d’eux, était bel et bien l’origine de la tornade qui éclatait à l’intérieur du bâtiment. Ce monde, cette époque, ou peu importe ce que c’était, était sincèrement du grand n’importe quoi. Ils manipulaient les éléments, créaient des tempêtes, des éclairs et des tornades ! Stop là, pitié, Bella voulait juste rentrer chez elle, qu’on la laisse tranquille, elle voulait retrouver sa vie tranquille à Forks…

Femme – Vous vous croyez drôle, vous, les militaires ? s'écria-t-elle avec force. Vous pouvez cesser vos manœuvres inutiles, ça ne marchera jamais ! Et vous...

Hein ? « Militaires », « jamais », « drôle » ? Cette femme pensait que les militaires n’étaient jamais drôles ? Ou alors elle pensait que ce n’était pas drôle de se moquer des militaires ? Ou alors, c’était une école pour militaires et ce n’était pas drôle, ce qu’ils venaient de dire ? Cette femme était timbrée, folle, hystérique. Ils n’avaient rien fait, ils voulaient seulement de l’aide pour rentrer chez eux, ils se fichaient bien de leur école de militaires ou d’elle ne savait quoi !

Homme – Sarah, qu'est-ce que tu fais ? gémit un homme en courant vers le groupe. Ce sont des enfants, arrête !

Sarah – Ce ne sont pas des élèves de l'école, juste des intrus !

Homme – Mais ce n'est pas une raison ! On fait pas ça à des mômes, relâche-les ! On a déjà assez avec la directrice qui est en train de massacrer tous les militaires, dehors ! Pas de meurtre devant nos élèves, ils sont assez traumatisés pour cette nuit !

Après un moment de flottement, Sarah finit par les faire redescendre sans interrompre les rafales de vent pour autant, les maintenant collés au mur. Ne pas bouger. Pas parler. Rien dire, ne pas sourire, ne pas grimacer, rien. Cette femme avait l’air d’être un peu tendue, légèrement sur les nerfs, et il ne fallait pas l’énerver encore plus. L’homme qui avait réussi à la convaincre de les relâcher, Bella ne savait pas trop comment d’ailleurs, accourut jusqu’à eux en leur demandant qui ils étaient, s’ils allaient bien et… Sûrement ce qu’ils faisaient ici, mais elle ne comprit qu’un mot sur deux, reprenant son souffle tant bien que mal. Une autre femme arriva, la directrice de l’école d’après ce que dit Sarah. Elle parla ensuite d’une histoire de permission en les désignant dans ses paroles, mais autrement… Enfin, pas besoin d’être un génie pour comprendre que cette femme ne les aimait pas et qu’elle leur en voulait d’être rentré ici sans « permission ».

Sarah – Alors, que voulez-vous, au juste ?! Et dites la vérité ! Vous, là, cria-t-elle vers la brune qui avait hurlé en s'envolant. Pourquoi vous êtes vous introduits ici ?!

Hein ? Elle… Elle lui parlait ? Mais… Bella n’avait rien compris ! Lançant un regard désemparé et perdu aux autres, les implorant du regard pour avoir un peu d’aide, la jeune humaine ne répondit rien, ouvrant la bouche sans qu’aucun son ne sorte. Heeeeelp ! Mais avant qu’elle n’ait le temps de dire quoi que ce soit, ou même d’esquisser le moindre geste ou une quelconque grimace, la directrice s’approcha de Sarah et… Mais non. Si ? La femme s’effondra à terre sous leurs yeux, Bella lançant un regard apeuré aux autres alors que le vent s’apaisait et disparaissait d’un coup, déliant leurs liens. Elle… Mais elle venait de la tuer ! Enfin, ils ne réagissaient pas ?! Ou alors, elle n’était pas morte ? Fixant Sarah des yeux, elle lança des regards inquiets à Edward et Jasper mais comprit que non, elle ne devait pas être morte sinon ils ne resteraient pas aussi « calmes ».

Bella – Laissez-nous partir ! hurla-t-elle en anglais en pleurant à moitié. Je vous en prie, on ne fera rien, on voulait juste de l’aide, rien de plus !

Directrice – Vous êtes Américains ou Anglais ? Qu’est-ce que vous faites là et pourquoi vous avez besoin d’aide ?

Elle parlait anglaiiiiis ! Bella faillit sauter au plafond et aurait pu le faire si la situation n’avait pas été aussi désespérée, si elle n’en avait pas marre et si elle ne paniquait pas autant. Elle parlait anglais… Au moins une personne qui parlait anglais, une personne qui ne se cantonnait pas au français. Bon, réfléchir et se calmer. Qu’avait-elle demandé, déjà ? Ah oui, s’ils étaient Américains ou Anglais, ce qu’ils faisaient là et s’il leur fallait de l’aide. D’une voix hyper blasée, ce qui était compréhensible vu ce qu’ils venaient de voir dans le parc.

Bella – Am… Américains. On voulait se protéger de l’orage et on… On ne sait pas comment nous avons atterris ici. Nous étions sur le parking du lycée, en 2006 et… On est arrivés dans le parc, en 1930. On ne sait pas comment rentrer chez nous…

La directrice la regarda alors d’un air qui montrait qu’elle avait l’impression d’halluciner, murmurant « Ca devient un peu grave ». Heum… Oui, bon, pardon hein, ils n’avaient pas fait exprès. Mais au moins, cette femme avait l’air plus compétent que l’autre, plus posée. Peut-être allait-elle être capable de les aider ? Elle lança un œil à leurs vêtements, puis les dévisagea les uns après les autres sans rien dire. Etrangement, Bella se sentait mal à l’aise, jugée, comme si elle les passait au détecteur de mensonges. Du calme, ne pas stresser, ils n’avaient rien à se reprocher après tout. Bon, sauf le fait que les Cullen étaient des vampires…

Directrice – Et vous n’avez rien à voir avec les militaires ?

Bella – Les… Les militaires ? Mais non, votre… collègue a parlé aussi de militaires, mais nous sommes des adolescents, des lycéens, nous voulions seulement nous protéger, rien de plus !

Elle posa une main sur son ventre et leur dit qu’ils verraient ça le lendemain matin alors qu’elle demandait à l’autre professeur de porter Sarah jusqu’à l’étage du dessus. Sans aucun ménagement, naturellement. Elle avait l’impression que cette femme n’était pas très appréciée dans le coin, ni dans cette école. La directrice leur fit signe de les suivre enfin, esquissant un autre geste vers l’extérieur qui déclencha immédiatement un autre éclair. Pourquoi pas… Mais qu’avaient-ils donc contre les militaires, au juste ? Que se passait-il dans cette école ?! En parlant de militaires, d’ailleurs, ils les entendirent hurler au-dehors des paroles que Bella ne comprenait pas, mais ils devaient sans doute être trèèèès contents...

Traversant les couloirs, ils suivirent la directrice jusqu’à l’étage supérieur, croisant une autre femme qui tenait un bébé dans ses bras au passage. Ooooh… Obligée de se faire violence pour détacher son regard de cette scène attendrissante, Bella tenait la main d’Edward alors qu’ils arrivaient en face d’une porte ouverte, à l’écart du bruit, l’étage semblant un peu plus calme. En fait, le Pensionnat en lui-même avait l’air plus calme, serein, depuis que l’orage avait cessé. Un homme trempé, barbu, que Bella reconnut comme étant celui qui dansait sous la pluie, vint sur le pas de la porte. La directrice lui résuma tout ce qui s’était passé à leur propos. Heum, résumé comme ça… Elle avait plus l’impression de tomber au plus mauvais moment qu’ils pouvaient choisir. Même s’ils n’avaient rien décidé.

Directrice – Tu veux bien t’en occuper ? On verra tout ça demain matin à tête reposée.
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MessageSujet: Re: Oh, un orage !   Oh, un orage ! EmptyJeu 1 Jan 2015 - 12:02

[Personnage : Cyprien Redfire, professeur de SVT et chimie, maniant l'eau et la terre comme éléments.]


Il venait de passer les plus beaux, les plus merveilleux, les plus formidables instants de toute son existence. Il avait beau pleuvoir férocement, y avoir un orage monstrueux qui déchirait le ciel, une nuit aussi noire que de l'encre, Cyprien était profondément heureux. Durant quelques instants, il avait tenu dans ses bras la plus belle femme du monde, il avait dansé avec elle, il l'avait serré contre lui, et rien ne pourra le lui enlever. Il la regarda partir vers l'école à regrets, souriant d'un air béat au ciel torturé par les nombreux éclairs. Le monde était si beau ! Ces éclairs produisaient des motifs et des lumières magnifiques, tout était beau et merveilleux. Et cette pluie battante, si fraîche et si forte, forte comme la femme qu'il aimait. Il eut un très long soupir de contentement, puis rentra à son tour. Cette nuit restera à jamais gravée dans sa mémoire, comme la consécration d'une longue existence passée à rêver en paix. Il passa la porte, toujours souriant, essorant son tee-shirt trempé. Douce nuit, sainte nuit, la plus belle qui soit.

Il entendit à peine le mouvement de panique au premier étage, montant directement au deuxième pour rejoindre ses propres appartements. Ce n'était qu'un simple orage, inutile de paniquer ! Il salua Estelle qui était à moitié sortie de chez elle, son fils en larmes dans ses bras. Son appartement était juste un peu plus loin, au bout du couloir, exposé au Nord. Il rentra et s'étira, enlevant son tee-shirt pour enfiler quelque chose de sec. Il n'avait même pas froid, il était juste tout à fait serein. Mettant du café à chauffer, il ne s'essuya même pas les cheveux tout de suite. Il serait bien incapable de s'endormir, de toute façon. Chantonnant presque, il usa de son don pour rafraîchir et donner à boire à toutes les plantes qu'il avait chez lui, ce qui représentait un beau nombre. Il adorait les fleurs et les natures, et ne s'en cachait pas. Il ne faisait pas ce métier pour rien, après tout. Il sortait une tasse d'un placard lorsqu'on frappa à sa porte.

Cyprien – Yep ?

Il vint sur le pas de la porte, et sourit en voyant Gabriella. Elle était venue avec quatre adolescents, qu'il prit tout d'abord pour des élèves, mais il s'aperçut très vite qu'il ne les connaissait pas. Des nouveaux, à cette heure-ci ? Impossible ! Sa supérieure hiérarchique lui expliqua en quelques mots d'où ils venaient, comment... Ah. Heu... Oui ? Mais encore ? C'était possible, ça ? Il se gratta la tête avec un air un peu ahuri.

Directrice – Tu veux bien t’en occuper ? On verra tout ça demain matin à tête reposée.

Bon, bah... D'accord. Il hocha la tête, puis la regarda repartir, ses longs cheveux blonds flottant dans son dos. Il s'écarta en disant aux gamins d'entrer, en Anglais. Finalement, ça lui servait d'être bilingue ! Il referma la porte derrière eux, voyant que son café était prêt. Ouvrant l'armoire, il en tira des serviettes qu'il lança aux gamins, avec un grand sourire.

Cyprien – Allez, faites pas cette tronche, tout va bien se passer ! Je m'appelle Cyprien, je suis professeur de SVT et de chimie ici. Café ? J'ai du chocolat, sinon, ou de l'eau.

Il les invita à s'asseoir à table et sortit d'autres tasses avec énergie. Rien ne pourra lui enlever sa bonne humeur cette nuit ! Il posa tout ce qu'il fallait sur la table, entrouvrant la fenêtre pour jeter un œil au-dehors. Les militaires couraient dans tout le arc, jetant de l'eau sur les tentes en feu.

Cyprien – Vous êtes pas arrivés au bon moment, on a quelques problèmes avec l'armée, rajouta-t-il en s'asseyant avec l'eau et en leur donnant à boire avec des madeleines. Mais pas de panique, vous allez sûrement pouvoir rentrer vite chez vous ! Et désolé pour Sarah, si vous elle a agressé en arrivant... Cette femme est un peu sur les nerfs, depuis sa naissance. Pas méchante, mais bon, colérique.

Il vida sa tasse de café d'un coup, avec un soupir de satisfaction. L'orage avait cessé, et aurait pu laisser place à un calme impressionnant si les militaires n'étaient pas en train de crier, lancer des ordres et des insultes au-dehors. Il jeta un œil vers la fenêtre, souriant à moitié.

Cyprien – Et vous, vous avez des dons ?
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MessageSujet: Re: Oh, un orage !   Oh, un orage ! EmptySam 3 Jan 2015 - 11:57

Il y avait encore cinq minutes, Alice était encore dans le parking du petit lycée de Forks, sous une très légère pluie, alors que Rose et Emmett venaient de partir devant car ils devaient aller chasser. Edward était en train de parler à Bella, ils sortaient ensemble depuis quatre mois maintenant, et Alice était très occupée à passer une main aux fasses à son mari, attendant avec une grande impatience la nuit suivante, et s'amusant à l'émoustiller avec ses propres émotions, le tout avec un beau sourire innocent. De toute manière, il s'agissait de son mari, elle avait tout à fait le droit ! Elle cherchait à s'emparer de sa bouche, prête à le plaquer sur le siège arrière de leur voiture sans la moindre gêne, lorsqu'il y avait eut ce gros éclair, cette sensation d'être aspiré dans un trou béant, puis avait atterrit pèle-mêle avec les autres dans de l'herbe. Elle se releva, étourdie, et regarda autour d'elle. Le paysage était relativement différent de Forks, mais elle avait un air de déjà-vu. Comme une ambiance qu'elle avait connu par le passé et qu'elle aurait oublié depuis.

Jasper – Edward. Tu peux savoir où...

Un énorme éclair déchira tout à coup le ciel, la faisant sursauter, puis elle ouvrit de grands yeux admiratifs. Whouaaah ! Il y a avait des éclairs partout, des gros, des petits, qui illuminaient le ciel comme des décorations de Noël ! Elle allait frapper dans ses mains comme une petite fille lorsque Jasper la souleva et partit avec elle encourant pour s'abriter. Mais eh ! Elle voulait regarder ! C'était pas tous les jours qu'on avait un spectacle pareil, alors son mari pourrait la laisser voir un peu. Elle bouda un peu lorsqu'il la re-déposa, attrapant tout de même sa main. Ils contournèrent le gros bâtiment, et virent tout à coup un couple qui dansait. Un homme barbu et une femme blonde enceinte enceinte. Rooh, c'était mignon ! On aurait dit une scène de film, avec le ciel d'apocalypse au-dessus et le couple dans sa bulle de bonheur, qui défiait les éléments pour leur amour. Fascinée, elle les dévora du regard jusqu'au moment où Jasper la tira de nouveau avec lui. Ils rentrèrent dans le bâtiment qui était le plus proche d'eux, s'abritant de l'orage.

Elle regarda autour d'elle, curieuse, essayant de déterminer où ils avaient bien pu tomber. Son regard glissa sur les meubles, l'escalier, le sol, les objets, et une fois de plus, elle eut l'impression de sentir l'odeur de son enfance. Tout comme Edward, d'ailleurs, au vu de la tête qu'il tirait en cet instant précis. L'affiche qu'ils trouvèrent ainsi ne la surprit qu'à peine... Ce devait être une école, ou un pensionnat. Ils montèrent les escaliers en bois, se rapprochant du bruit et de l'agitation du premier étage. Se cachant avec les autres dans un coin, elle vit des dizaines d'enfants dans le couloir, en pyjama, que des adultes tentaient de calmer. Donc oui, ils étaient bien dans un pensionnat. Un pensionnat des années 30, en France, d'après ce qu'ils entendaient. C'était à la fois effrayant et fascinant.

Jasper – On… On essaye de parler à un des profs pour avoir un coup de main ?

Ah ça oui, bonne idée ! Elle le suivit en souriant lorsqu'il chercha un adulte à interpeller, puis recula en même temps que lui lorsqu'ils faillirent percuter une humaine qui filait en courant. Ouch, elle avait l'air un petit peu énervée, celle-là, était-ce une si bonne idée de la déranger ? Alice aurait plutôt été d'avis de déranger l'autre humain, là-bas, au fond, il avait l'air plus gentil et compréhensif. Enfin, soit... Jasper se racla la gorge puis les présenta, avant d'expliquer, en résumé, ce qui les menait ici, leur situation. Il parlait bien Français, comme eux tous, ils avaient eu plus que le temps d'apprendre bien des langues, et l'apprentissage était plus facile et rapide lorsqu'on était comme eux.

Jasper – Pourriez-vous nous expliquer où nous sommes, exactement, s'l vous plaît ? Je vous en serais très reconnaissant.

Humaine – Cessez tout de suite ce jeu débile !

Que... Aaah ! Alice écarquilla les yeux en voyant le sol deux mètres sous eux, battant des bras et des jambes, alors qu'un vent terrible et monstrueux, surgit de nulle part, venait de les coller au plafond. Ils volaaaaiiient ! Ils volaient ! Ils volaient vraiment ! Ils n'étaient plus terre, ils volaient grâce à ce vent bizarre ! Elle n'écouta même pas ce que vint crier l'autre humain en venant vers eux, émerveillée, un immense sourire collé au visage. Ils volaient ! C'était un véritable rêve de petite fille qui venait de se réaliser, en cet instant, elle volait ! Elle regarda ses cheveux s'agiter sous le vent avec fascination, enjouée, presque béate. Jasper, regarde, ils volaient ! Malheureusement, cela ne dura pas, car l'humaine les fit redescendre assez vite, les maintenant contre le mur. Roh, ils ne pouvaient plus voler ? Déçue, elle fit sa petite moue triste, attrapant la main de Jasper. Le deuxième humain venait leur demander s'ils allaient bien, et qui ils étaient. Mais oui, ça allait, ils avaient volé comme des oiseaux ! Elle se blottissait contre Jasper lorsqu'une autre personne arriva à son tour. C'était la femme blonde et enceinte qui jouait avec l'orage et le manipulait. Comme Katrina, mais en beaucoup plus puissante. Et en plus, elle attendait un bébé !

Humaine – Madame la directrice ! Ces quatre vauriens se sont introduits dans le Pensionnat sans permission !

Eeh, ils n'étaient pas des vauriens ! Elle ouvrait la bouche pour répliquer lorsque la directrice s'avança et... assomma sa collègue. Ah, bah, voilà qui était fait. Alice eut un petit sourire navré, alors que le vent cessait d'un bloc. Donc, récapitulons. Ici, on déclenchait des tornades, des tempêtes, des orages, on volait, on incendiait pleins de trucs en faisant tomber la foudre dessus... D'un coup, leurs petits pouvoirs semblaient bien ridicules et très peu puissants. Comment on pouvait faire des trucs comme ça ? D'où ça venait, ce genre de don ? Elle aimerait trop pouvoir manipuler le vent aussi bien et s'envoler au-dessus des lacs et des forêts. Dommage, quand même.

Bella – Laissez-nous partir ! hurla-t-elle en anglais en pleurant à moitié. Je vous en prie, on ne fera rien, on voulait juste de l’aide, rien de plus !

Alice avait à moitié sursauté, puis regarda Bella en haussant les sourcils. Bah, pourquoi elle paniquait comme ça ? Ils venaient de voler, c'était génial ! Et elle, elle ne voulait pas partir tout de suite, elle voulait comprendre ce qui se passait ! L'autre humaine avait parlé de jeux avec les militaires ou elle ne savait plus quoi. Il y avait là un mystère à découvrir, et Alice, curieuse comme elle l'était, frétillait d'avance de tout savoir sur ce qui se tramait ici.

Directrice – Vous êtes Américains ou Anglais ? Qu’est-ce que vous faites là et pourquoi vous avez besoin d’aide ?

Bella – Am… Américains. On voulait se protéger de l’orage et on… On ne sait pas comment nous avons atterris ici. Nous étions sur le parking du lycée, en 2006 et… On est arrivés dans le parc, en 1930. On ne sait pas comment rentrer chez nous…

Alice n'écoutait qu'à peine, regardant le ventre gonflé de la directrice avec un air tout à fait attendri. Elle imaginait mille et une tenue possibles qui lui auraient beaucoup mieux pour mettre sa grossesse en valeur, et diverses coupes de cheveux, qui dégageraient son visage et son cou. Peut-être qu'un chignon un peu lâche, relevé sur la nuque, avec quelques mèches rebelles qui encadreraient le visage... Oui, ça serait parfait, ça ! Avec une robe assez longue, légèrement évasé sur les chevilles, d'un beau rouge carmin, relevé aux manches par un liseré doré. Des chaussures noires, avec des talons légers, et une petite ceinture discrète ! Ah, elle serait vraiment très belle, comme ça ! Et Alice rajouterait bien une petite touche de maquillage, pour faire ressortir la couleur de ses yeux.

Directrice – Et vous n'avez rien à voir avec les militaires ?

Hum ? Ah, oui, il y avait aussi cette histoire-là à résoudre ! Quel rapport entre des militaires et cette école ? C'était un endroit dangereux, ici, ils surveillaient les élèves ? Et pourquoi ? Depuis quand une école était-elle dangereuse ? Et comment la directrice allait appeler son bébé ? Il allait naître quand ? Ce sera un garçon ou une fille ? Qu'avait-elle prévu pour fêter sa naissance ? Alice pourra s'en occuper s'ils restaient assez longtemps ?

Bella – Les… Les militaires ? Mais non, votre… collègue a parlé aussi de militaires, mais nous sommes des adolescents, des lycéens, nous voulions seulement nous protéger, rien de plus !

Ouii, ce sera une grande fête avec pleins de couleurs et de la musique ! Il y aura des dragées pour les invités et tout, et tout ! Elle planifia tous les détails en suivant Jasper sans regarder où ils allaient.  D'abord, une musique assez douce, puis quelque chose de plus entraînant ! Elle connaissait un petit groupe Français super qui sera génial pour mettre de l'ambiance ! Et pour le repas, voyons... Roh, elle savait ! Pour combien de personnes fallait-il prévoir ? Ils montèrent à l'étage du dessus et s'arrêtèrent à un petit appartement, où un homme vint les chercher. Bon maintient, le costume que venait de dessiner Alice lui ira très bien ! De toute façon, quiconque était habillé par ses soins n'avait jamais l'air ridicule. Il les fit entrer, et elle regarda aussitôt partout autour d'elle, très curieuse. Il vivait seul, il n'y avait pas d'autres odeur humaine chez lui. Par contre, il y avait des plantes et des fleurs partout.

Cyprien – Allez, faites pas cette tronche, tout va bien se passer ! Je m'appelle Cyprien, je suis professeur de SVT et de chimie ici. Café ? J'ai du chocolat, sinon, ou de l'eau.

Elle eut un immense sourire en attrapant la serviette de bain qu'il lança et essuya ses cheveux. Enfin un humain cool qui ne stressait pas et qui savait sourire ! Elle s'assit à côté de Jasper, tout sourire, en gardant la serviette entre ses mains. Au-dehors, les fameux militaires étaient plongés dans la plus grande confusion. Mais qu'est-ce qu'ils faisaient là, au juste ? Et pourquoi la directrice les avait grillé comme des steaks ? Elle remercia le prof lorsqu'il leur donna des tasses, les jambes croisées sous elle.

Cyprien – Vous êtes pas arrivés au bon moment, on a quelques problèmes avec l'armée, rajouta-t-il en s'asseyant avec l'eau et en leur donnant à boire avec des madeleines. Mais pas de panique, vous allez sûrement pouvoir rentrer vite chez vous ! Et désolé pour Sarah, si vous elle a agressé en arrivant... Cette femme est un peu sur les nerfs, depuis sa naissance. Pas méchante, mais bon, colérique.

Edward – Juste un peu, marmonna leur frère entre ses dents.

Elle retint un petit rire, alors que Bella se réchauffait les mains avec le chocolat chaud et le remerciait, buvant. Alice se força à prendre une bonne gorgée, elle aussi, comme si de rien n'était. Le prof semblait tout à fait détendu, comme si rien n'était si traumatisant ou bizarre, cette nuit. Génial, ce type.

Cyprien – Et vous, vous avez des dons ?

Elle secoua la tête avec énergie. Non, aucun d'entre eux ne pouvait, du moins, aucun d'entre eux ne possédaient un "don" tels qu'ils l'entendaient. Elle se redressa, ses yeux brillant d'une curiosité inassouvie et qui ne demandait qu'à exploser, qu'à être rassasiée, là, maintenant, tout de suite !

– Non, mais je voudrais pouvoir m'envoler plus souvent comme ça ! Dites-moi, si on est dans une école, pourquoi les militaires sont là ? Qu'est-ce qu'ils vous veulent ? Et c'est quel genre d'école ? Vous êtes beaucoup de profs ? Tout le monde a des dons, ici ? Vous maniez les éléments ? C'est quoi les vôtres ? Vous avez combien d'élèves ? La directrice est enceinte de combien de mois ? Pourquoi elle a combattu cette nuit ? Cette école existe depuis longtemps ? Ça existe aussi dans les autres pays ? On est où, exactement, en France ?

Edward lui lança un regard d'avertissement, pour lui dire de se calmer un peu, auquel elle ne prêta pas la plus petite attention. Elle voulait savoir ! Elle sourit de plus belle au professeur, toute frétillante. Bella aussi avait cessé tout mouvement en la regardant, comme la suppliant d'arrêter.

– Et vos élèves sont comment ? Calme ou agités ? Comment se passe les cours ? Vous devez combattre les soldats tout le temps ? Ils sont là depuis longtemps ?
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MessageSujet: Re: Oh, un orage !   Oh, un orage ! EmptyMer 14 Jan 2015 - 13:44

[Personnage : Cyprien Redfire, professeur de SVT et chimie, maniant l'eau et la terre comme éléments.]


Cyprien les regarda à tour de rôle, très curieux, mais ce fut la plus petite des deux filles, la brune, qui lui sourit largement en secouant la tête. Il lui sourit à son tour, conquit par son évidente bonne humeur et sa petite bouille à faire craquer les pierres. Comment s’appelait-elle, déjà… Gabriella le lui avait dit… Lice… Olie… Ah non, Alice ! Oui, voilà, c’était ça, Alice, comme leur charmante collègue rouquine. Il porta le regard vers la petite jeune fille, qui avait des traits très fins, par ailleurs, comme dessinés sous le pinceau d’un véritable artiste. D’ailleurs, les deux garçons aussi avaient une beauté certaine, un charisme comme on en voyait rarement. Ils étaient de la même famille ? Seule la seconde fille, Isabelle, ou Isabella, il ne savait plus, était plus « normale ». Bizarre, ces quatre-là, mais soit, ça en plus du reste, ça n’avait pas une grande importance ! De toute façon, qui n’était pas un peu bizarre, dans ce monde ? Il côtoyait chaque jour des personnes pouvant déclencher d’un claquement de doigt des tornades, des tsunamis, des incendies, ou faire pousser une forêt entière, alors pas de quoi paniquer devant d’autres manifestations hors du commun. Ce n’était pas de la « magie » à proprement parler, mais… En fait si. On pouvait nommer cela de la magie.

Alice – Non, mais je voudrais pouvoir m'envoler plus souvent comme ça ! Dites-moi, si on est dans une école, pourquoi les militaires sont là ? Qu'est-ce qu'ils vous veulent ? Et c'est quel genre d'école ? Vous êtes beaucoup de profs ? Tout le monde a des dons, ici ? Vous maniez les éléments ? C'est quoi les vôtres ? Vous avez combien d'élèves ? La directrice est enceinte de combien de mois ? Pourquoi elle a combattu cette nuit ? Cette école existe depuis longtemps ? Ça existe aussi dans les autres pays ? On est où, exactement, en France ?

Ouh lààà, stop, stop, stop ! Il mit la main devant sa bouche pour retenir un éclat de rire, bien amusé d’un seul coup, et appréciant beaucoup plus ce petit bout de femme. Il adorait les gens qui osaient sourire et se lâcher, qui osaient exprimer leur curiosité, les gens sociables, somme toute ! Lui-même n’était pas du genre coincé, et il voudrait que ses collègues, eux aussi, osent s’amuser un peu plus, tous comme leurs élèves ! Las, peu écoutaient ce genre de principes, ce qui était bien dommage. Il essaya de remettre les questions dans le bon ordre, mentalement, mais tout à fait ravi d’avoir enfin rencontré une personne qui soit aussi vivace que lui et qui aime parler.

Alice – Et vos élèves sont comment ? Calme ou agités ? Comment se passe les cours ? Vous devez combattre les soldats tout le temps ? Ils sont là depuis longtemps ?

– On va recommencer au début, hein, répondit-il avec un petit rire, tout en les encourageant à grignoter ce qu’il avait apporté sur la table. C’est vrai que débarquer comme ça doit vous faire bizarre. Personnellement, je n’arrive plus à m’étonner de ce genre de choses, et c’est dommage, mais on en voit tellement.

Il s’interrompit pour se resservir une tasse de café, presque brûlant comme il l’aimait, et laissa tomber un sucre dans sa tasse, parfaitement détendu, bien qu’il se fasse harceler de question.

– Cette école n’est pas si vieille que ça. Je ne sais plus la date exacte, mais elle a été construite il y a un peu plus de deux cents ans, dans ces eaux-là. D’autres écoles comme celles-ci existent à travers le monde entier. Ici, on est dans l’Est de la France. Les dons sont au nombre de six. La terre, l’eau et la glace, qui sont des éléments défensifs, puis Le feu, la foudre et le vent, qui eux sont des éléments offensifs. Très utile lors des guerres avant l’invention des armes à feu, on n’allait pas chercher des noises à un type capable de brûler vive toute une armée juste en claquant des doigts.

Il avait à peine terminé sa phrase que de nouveaux cris retentirent, au-dehors, cette fois de colère. Sûrement un général essayant de ramener un peu d’ordre. Il jeta un rapide coup d’œil vers la fenêtre, puis reporta le regard vers ses hôtes du moment.

– On appelle ça « dons » par commodité, mais vous pouvez utiliser d’autres termes, ça n’a aucune importance ! Tous nos élèves en ont un, et la majorité des professeurs aussi. Les miens sont la terre et l’eau. Les gamins sont ici pour apprendre à maîtriser leur pouvoir et à le développer. Un don est par nature héréditaire, vous savez, les parents ou grands-parents les filent à leurs rejetons, et ainsi de suite. Il est rare qu’une personne naisse avec si personne de sa famille n’en a jamais possédé. Avec ça, marier deux dons ensemble est amusant.

Il mit la main sur la table, paume vers le haut, et fit jaillir une petite boule d’eau, qui vint tournoyer au creux de sa paume. Il se concentra pour y mêler de la terre, et la boule se compacta en un noyau très dur qui devint ensuite de la roche. Il déposa le morceau de rocher ainsi formé sur la table, qui tomba avec un petit bruit sourd. Son regard s’assombrit alors qu’il se rencognait dans sa chaise.

– Pour les militaires, là, dehors, c’est assez long à expliquer. Vous savez qu’il ya eu une guerre en Mondiale en 1914, non ? L’Amérique aussi y a été impliquée. Bref, une autre guerre approche, sans doute de la même envergure, même si j’espère qu’elle ne sera pas aussi meurtrière. Chaque pays cherche à renforcer ses propres défenses, et chaque Gouvernement s’est intéressé de plus près aux personnes comme nous. Les écoles comme celles-ci ont été prises pour cibles, une par une. Aux Etats-Unis, l’école a été fermée, mais on ignore ce qu’il est advenu des gamins qui y étudiaient. S’ils ne sont pas morts, ils doivent être enfermés à servir de cobayes.

Il reposa sa tasse de café, grimaçant, puis tapota le rocher qu’il avait créé du bout des doigts, pensifs.

– En Angleterre, les petits ont été exécutés. Tous. Ce genre de pouvoir effrayait trop, là-bas. En Allemagne, je préfère ne pas savoir ce qui s’est passé. Et ici, même si l’école n’a pas été fermée, les soldats sont venus occuper les lieux. Je ne sais pas encore ce qu’ils veulent, au juste, trouver le moyen de supprimer les dons, ou autre chose... Disons que la situation est un peu tendue.

Cyprien sourit plus faiblement, faisant pensivement rouler le petit rocher sous sa main.

– Evitez-les, surtout dans votre situation, ça vaudra mieux. Surtout l’un d’entre eux. Le père du petit Jasper, le général Karinof. Cette grosse ordure bat son fils régulièrement, même si le gamin refuse de l’avouer. Il a failli le tuer l’autre jour, c’est l’infirmier du pensionnat qui l’a récupéré. Le gosse s’en est tiré avec un bras cassé et pas mal d’ecchymoses. Tant que vous ne faites rien de spécial, en attendant de pouvoir rentrer, ils vous ficheront la paix.

Il se leva, ramassant les tasses vides pour aller les déposer dans l’évier, toujours avec, en bruit de fond, les cris venant du parc. Après avoir vite lavé la vaisselle, il sortit quatre couvertures du placard, puis fit des lits sommaires sur les deux canapés et le tapis.

– Allez, les filles là-dessus et les garçons sur le tapis. Dormez, si vous le pouvez. Il n’y a rien d’autre à craindre cette nuit, aucun soldat ne serait assez fou pour venir provoquer la directrice un peu plus avant le matin.

Il retourna dans sa propre chambre et se laissa tomber sur son lit. Il somnola plus qu’il ne dormit vraiment, inquiet malgré tout des conséquences, après une telle nuit. Lorsque le matin arriva, il s’étira cinq bonnes minutes avant de se sentir peu près en forme, puis revint dans le salon, prenant sa veste.

– Venez avec moi, on va aller voir Adrien, notre infirmier. Il s’est beaucoup intéressé à des phénomènes un peu étranges, dans sa jeunesse, il pourra peut-être vous aider.

Il les escorta jusqu’à l’infirmerie, à l’étage du dessous, répondant aux élèves encore endormis qui le saluaient. Frappant à la porte, il appela puis ouvrit. Il vit aussitôt Adrien, à moitié effondré sur son bureau, les yeux fermés, sa blouse blanche mal fermée et les cheveux en bataille. Cyprien se précipita sur lui et lui secoua l’épaule, se penchant pour vérifier s‘il était blessé. L’infirmier finit par ouvrir un œil, puis eut un soupir qui ressemblait à un râle de mourant.

Adrien – Quoi ? balbutia-t-il. L’école a pris feu ?

– Tu as encore…

Adrien – C’est pour prendre soin de la santé des autres que je suis payé, pas pour la mienne, le coupa-t-il fermement.

Cyprien secoua légèrement la tête avec un soupir, alors que son collègue et ami se redressait, rajustant sa blouse en tissu, qui avait connu des jours meilleurs. Elle était froissée, mal mise, et l’infirmier ressemblait plus à un patient d’hôpital psychiatrique qu’à un médecin généraliste. Il se leva, alors que le professeur reculait d’un pas pour le laisser passer.

Adrien – C’est bon, je ne suis pas le seul à avoir passé une sale nuit. C’est qui, ces quatre-là ?

Cyprien se chargea de lui résumer la situation, essayant d’être à la fois clair et concis. Adrien l’écouta sans l’interrompre, ni même paraître surpris, mais il fallait dire qu’il devait encore avoir les idées bien embrumées par l’alcool. Quand il eut terminé, il se tourna vers les adolescents, sourcils légèrement froncés. Il voulut rajouter quelque chose, mais Adrien le coupa, s’avançant d’un pas.

Adrien – Ce n’est pas le moment de parler, les militaires vont sûrement partir en représailles. Et s’ils tombent sur eux, ça va être la fête. Vous ne pourrez jamais ressembler assez à nos élèves pour passer inaperçus. Vos yeux dorés, ça vint d’où ?
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MessageSujet: Re: Oh, un orage !   Oh, un orage ! EmptyMar 10 Fév 2015 - 12:32

Cyprien – On va recommencer au début, hein, répondit-il avec un petit rire, tout en les encourageant à grignoter ce qu’il avait apporté sur la table. C’est vrai que débarquer comme ça doit vous faire bizarre. Personnellement, je n’arrive plus à m’étonner de ce genre de choses, et c’est dommage, mais on en voit tellement.

Tomber sur un humain qui ne bronchait as face à quelque chose de surnaturel était quand même très bizarre... A Forks, où tout le monde s'étonnait pour le moindre petit truc, une histoire pareille aurait déjà déclenché une émeute ! Mais cela ne faisait que rendre la situation encore plus fascinante, aux yeux d'Alice, qui buvait déjà toutes les paroles que pouvait prononcer le professeur. Elle en oubliait sa propre tasse, voulant juste savoir, sa curiosité ayant atteint son plus haut niveau. Comment, pourquoi, tant de questions fusaient dans son esprit, elle mourrait d'impatience, surtout que cet homme avait l'air tout disposé pour lui répondre ! Il faisait un peu hippie, dans on genre, c'était très drôle, surtout pour un professeur.

Cyprien – Cette école n’est pas si vieille que ça. Je ne sais plus la date exacte, mais elle a été construite il y a un peu plus de deux cents ans, dans ces eaux-là. D’autres écoles comme celles-ci existent à travers le monde entier. Ici, on est dans l’Est de la France. Les dons sont au nombre de six. La terre, l’eau et la glace, qui sont des éléments défensifs, puis Le feu, la foudre et le vent, qui eux sont des éléments offensifs. Très utile lors des guerres avant l’invention des armes à feu, on n’allait pas chercher des noises à un type capable de brûler vive toute une armée juste en claquant des doigts.

Les eux d'Alice s'étaient mis à briller, alors qu'elle entendait ça. Donc six dons existants, trois offensifs, trois défensifs, c'était bien ça ? Magique ! Même si le dernier détail était un peu glauque. Elle imaginait une personne, marcher seule au milieu d'un champs de bataille, lever le bras, claquer des doigts, et vlouf ! Faire tomber un océan de feu sur ses ennemis ! Fantastique, mais aussi terrifiant. De nouveau, elle sentit que leurs dons étaient bien ridicules, en comparaison... Lire dans les pensées, manipuler les émotions, voir le futur... Alors que pouvoir manipuler la nature toute entière, c'était géant, juste formidable ! Ils étaient tombés dans un monde où la magie était absolument partout, où tout le monde pouvait voir des choses formidables tous les jours. Edward devrait se sentir à l'aise. Après tout, c'était son époque, il aurait le même âge que Cyprien, s'il était resté humain.

Cyprien – On appelle ça « dons » par commodité, mais vous pouvez utiliser d’autres termes, ça n’a aucune importance ! Tous nos élèves en ont un, et la majorité des professeurs aussi. Les miens sont la terre et l’eau. Les gamins sont ici pour apprendre à maîtriser leur pouvoir et à le développer. Un don est par nature héréditaire, vous savez, les parents ou grands-parents les filent à leurs rejetons, et ainsi de suite. Il est rare qu’une personne naisse avec si personne de sa famille n’en a jamais possédé. Avec ça, marier deux dons ensemble est amusant.

Amusant ? Comme ? Comme ? Comme ?? Il tendit la main, puis fit jaillir de l'eau, sous son regard émerveillé, et y mêla de la terre. Après un moment, il en tira un petit rocher qu'il laissa sur la table. Elle le toucha du bout des doigts, aussi excitée qu'une petite fille. Cooool ! Elle reporta son regard sur Adrien, impatiente d'en apprendre plus, tout cela avait éveillé au maximum son appétit d'information. Donc les dons se transmettaient des parents aux enfants, et ainsi de suite. Ça donnait quoi si on essayait d'assembler deux dons comme le feu et l'eau ? De la vapeur ? Comment on obtenait du bois ? De la même façon que la roche ? Elle remarqua alors que leur interlocuteur humain s'était un peu assombri. mais, non, faut pas être triste quand on peut faire des trucs comme ça !

Cyprien – Pour les militaires, là, dehors, c’est assez long à expliquer. Vous savez qu’il y a eu une guerre en Mondiale en 1914, non ? L’Amérique aussi y a été impliquée. Bref, une autre guerre approche, sans doute de la même envergure, même si j’espère qu’elle ne sera pas aussi meurtrière. Chaque pays cherche à renforcer ses propres défenses, et chaque Gouvernement s’est intéressé de plus près aux personnes comme nous. Les écoles comme celles-ci ont été prises pour cibles, une par une. Aux Etats-Unis, l’école a été fermée, mais on ignore ce qu’il est advenu des gamins qui y étudiaient. S’ils ne sont pas morts, ils doivent être enfermés à servir de cobayes.

Le sourire d'Alice s'effaça presque instantanément de son visage. Oh... Elle savait, comme les autres évidemment, qu'une autre guerre mondiale allait éclater en 1939. Et là, ils étaient en 1931, non ? Elle doutait que quoi que ce soit puisse être arrêté maintenant, la machine était lancée depuis déjà deux ans, et ils avaient raison de craindre l'arrivée d'une autre guerre. Tous ces enfants, qui dormaient entre ces murs... Elle réalisa alors que Cyprien avait dû lui-même être mobilisé pour la première guerre mondiale, étant donné son âge. Mais il était là, avec eux, à leur parler d'une autre guerre qui approchait, sans s'effondrer, mais avec calme, capable d'analyser. Cela lui inspira également du respect, pour lui. Cette époque était magique, avec tous ces dons, mais aussi terrible. Le monde vacillait, quittait l'époque détruite de la Grande Guerre pour se jeter dans la suivante. Alice n'avait jamais connu de guerre... les Etats-Unis n'en menaient jamais sur leur propre territoire, depuis la fin de la guerre de Sécession, où avait combattu Jasper. Cyprien jouait avec le petit rocher qu'il avait créé, pensif.

Cyprien – En Angleterre, les petits ont été exécutés. Tous. Ce genre de pouvoir effrayait trop, là-bas. En Allemagne, je préfère ne pas savoir ce qui s’est passé. Et ici, même si l’école n’a pas été fermée, les soldats sont venus occuper les lieux. Je ne sais pas encore ce qu’ils veulent, au juste, trouver le moyen de supprimer les dons, ou autre chose... Disons que la situation est un peu tendue.

...

Exécutés ? Ils avaient exécuté des enfants ?! Mais des enfants, enfin ! Ils avaient tué des enfants car ils avaient peurs de leurs pouvoirs ! Elle échangea un regard choqué avec les autres, soudain terrifiée. Des gouvernements pouvaient en arriver à ça ? A tuer des enfants de sang-froid ? Et ici ? Qu'allaient faire ces soldats aux petits ? Ils allaient les tuer, eux aussi ? D'un coup, elle comprenait mieux la réaction de la directrice, qui avait attaqué comme ça les militaires dans le parc. Si elle devait protéger tous les enfants...

Cyprien – Evitez-les, surtout dans votre situation, ça vaudra mieux. Surtout l’un d’entre eux. Le père du petit Jasper, le général Karinof. Cette grosse ordure bat son fils régulièrement, même si le gamin refuse de l’avouer. Il a failli le tuer l’autre jour, c’est l’infirmier du pensionnat qui l’a récupéré. Le gosse s’en est tiré avec un bras cassé et pas mal d’ecchymoses. Tant que vous ne faites rien de spécial, en attendant de pouvoir rentrer, ils vous ficheront la paix.

Il se leva et commença à ranger, alors qu'Alice, dans un geste parfaitement ridicule, avait fermement enlacé Jasper. Le sien, son mari. Alors non seulement des gouvernements liquidaient des enfants, mais en plus, on trouvait ici un père capable de frapper son fils au point de presque le tuer ?! Carlisle en hurlerait d'horreur s'il entendait cela.... Le frapper au point de lui casser le bras... Quel âge avait-il ? Onze ans ? Quatorze ans ? Seize ans ? Quel père pouvait frapper son fils à ce point ?! Elle se leva avec sa famille et sa meilleure amie, bouleversée. C'était vraiment horrible... Cyprien s'affairait à leur préparer de quoi dormir, dans le coin salon de son appartement.

Cyprien – Allez, les filles là-dessus et les garçons sur le tapis. Dormez, si vous le pouvez. Il n’y a rien d’autre à craindre cette nuit, aucun soldat ne serait assez fou pour venir provoquer la directrice un peu plus avant le matin.

Ils le remercièrent, et il les laissa là, retournant dans sa propre chambre. Alice s'assit avec les autres, près de Bella sur un des canapés. Elle était encore choquée par ce qu'elle venait d'entendre. Un monde rempli de magie et de pouvoirs puissants, où les meurtres et la violence étaient monnaies courantes. Il était parti assez loin, l'émerveillement, tant elle avait du mal à avaler qu'on puisse tuer des gamins de sang-froid. Les frapper jusqu'à la mort. Elle se leva, récupéra le petit rocher, puis revint s'asseoir près de sa meilleure amie, croisant les jambes sur le canapé pour s'installer en tailleur. Elle fit rouler la boule de roche entre ses mains fines, lèvres serrées.

– Un père qui peut frapper son fils à ce point... Ça me donne envie de vomir. Bon, ça va être un peu chargé, demain. On "dort" ? Bella, tu restes avec moi, na ! Il a dit les filles sur le canapé d'abord.

Elle tira la langue à Edward puis se coucha et enveloppa sa meilleure amie de ses bras, possessive. C'était son amie, d'abord, alors crotte, elle avait le droit. Elle ne sut pas si Bella réussit à dormir un peu, mais le matin arrive de toute façon assez vite. Ils se préparèrent, alors que le ciel était assez bleu, loin de l'orage terrifiant de la nuit. Leur hôte revint en jetant une veste sur ses épaules. Ils allaient revoir la directrice-future-maman-trop-mignonne ? Elle était belle, mais il fallait l'habiller mieux que ça ! Alice ré-enfila ses chaussures en un clin d'œil, avec tout de même une pointe d'appréhension. Depuis les explications de Cyprien, ce monde, en plus d'être inconnu, s'était révélé très dangereux.

Cyprien – Venez avec moi, on va aller voir Adrien, notre infirmier. Il s’est beaucoup intéressé à des phénomènes un peu étranges, dans sa jeunesse, il pourra peut-être vous aider.

Ils le suivirent, alors que tout le monde commençait à se lever. A l'étage d'en-dessous, ils croisèrent aussi quelques élèves endormis qui quittaient les dortoirs. Elle chercha malgré elle le garçon qui avait le bras dans le plâtre mais ne le vit pas. Par contre, elle vit, dans l'infirmerie, un médecin en blouse blanche décoiffé affalé sur son bureau. Cyprien se précipita sur lui alors qu'elle reniflait l'air ambiant et l'odeur du type. Ah, d'accord, tout s'expliquait. Elle glissa un "il a trop bu" à Bella pour lui expliquer, alors que l'infirmier ouvrait un œil. Vu son odeur, ce n'était pas la première fois qu'il se mettait dans un état pareil... Mais l'alcoolisme, c'était une maladie, pourquoi personne ne le poussait à se faire soigner ? Il refusait ? Et si c'était ça, pourquoi il buvait ? Carlisle lui avait dit une fois qu'il y avait toujours une chose, un choc, qui enfonçait les gens dans une addiction.

Adrien – Quoi ? balbutia-t-il. L’école a pris feu ?

Ce fut dit d'un ton tellement blasé qu'Alice ne put retenir un bref éclat de rire. Il avait bien habitué à des scènes de ce genre ? Aucune panique, aucune alarme, juste une moue qui signifiait "Ah, il y a un problème ? Encore ?". Décidément, on trouvait des humains intéressants, dans cet endroit. Elle n'était pas du tout habituée, les humains qu'ils côtoyaient d'ordinaire étaient les lycéens de Forks. Ici, la mentalité n'avait rien à voir... Et cet homme, médecin ou infirmier, était à l'opposé complet de Carlisle... Il était un peu plus grand, des cheveux bruns en pagaille, une barbe de trois jours, sa blouse mal fichue, de grosses cernes sous les yeux, un air blasé et indifférent, le regard très lourd. Ouch. Il était malade, ou déprimé ? En le voyant comme ça, on pouvait légitimement se demander comment il arrivait à soigner les autres alors qu'il tenait déjà à peine debout lui-même.

Adrien – C’est bon, je ne suis pas le seul à avoir passé une sale nuit. C’est qui, ces quatre-là ?

Cyprien se chargea de lui expliquer, alors qu'elle l'observait toujours. Tombera, tombera pas ? Il s'avança tout à coup d'un pas. Tombera pas !

Adrien – Ce n’est pas le moment de parler, les militaires vont sûrement partir en représailles. Et s’ils tombent sur eux, ça va être la fête. Vous ne pourrez jamais ressembler assez à nos élèves pour passer inaperçus. Vos yeux dorés, ça vient d’où ?

– Oh, ça, c'est de famille, dit-elle avec son sourire d'ange spécial numéro 3. Et puis, pourquoi on ne pourrait jamais ressembler assez à vos élèves pour passer inaperçus ? On peut se faire discrets, vous savez.

Elle ne savait pas si elle avait convaincu, mais elle avait essayé. Pendant qu'ils échangeaient encore, elle revint vers Bella, lui dédiant un large sourire.

– Ça va, toi ?
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MessageSujet: Re: Oh, un orage !   Oh, un orage ! EmptyDim 22 Fév 2015 - 0:03

[HJ : Fin écrite en suivant les événements de Pensionnat ^^ Donc répond qui veut, un Cullen, Adrien ou Cyprien.]

Bella entra dès qu’ils en reçurent la permission, tremblant encore, le choc retombant petit à petit. Qu’allaient-ils faire, maintenant ? Au moins, l’homme parlaient anglais, ce qui changerait et lui permettrait de comprendre ce qui se disait sans difficulté. Promis juré, elle se remettrait à l’étude du français dès qu’ils seraient rentrés ! S’ils y arrivaient un jour… Attrapant la serviette que leur avait donnée l’homme, Bella commença à s’essuyer tant bien que mal, le faisant plus pour éviter une quelconque remarque surprotectrice d’Edward que pour se sécher réellement. Elle se fichait bien d’être en bonne santé, pour l’instant, elle voulait seulement rentrer chez elle…

Cyprien – Allez, faites pas cette tronche, tout va bien se passer ! Je m'appelle Cyprien, je suis professeur de SVT et de chimie ici. Café ? J'ai du chocolat, sinon, ou de l'eau.

Tout va bien se passer, tout va bien se passer… Ils étaient perdus en 1930, au milieu d’une école envahie par les militaires, en plein orage avec des gens possédant des dons d’après ce qu’ils avaient pu voir, mais oui, tout allait bien se passer ! Cyprien était le premier homme normal qu’ils croisaient ici, si on oubliait le fait qu’il était en train de danser sous l’orage quelques minutes plus tôt. Bella observait autour d’elle, constatant des objets qui appuyaient ce que venait de dire le professeur de SVT et de chimie. Des plantes, des fleurs, une odeur de chocolat chaud… Elle s’installa à côté d’Edward, à table, sans rien dire. La fatigue commençait à l’assommer, d’un coup, sans doute l’effet « terreur » qui retombait d’une masse maintenant qu’ils étaient en sécurité.

Cyprien – Vous êtes pas arrivés au bon moment, on a quelques problèmes avec l'armée, rajouta-t-il en s'asseyant avec l'eau et en leur donnant à boire avec des madeleines. Mais pas de panique, vous allez sûrement pouvoir rentrer vite chez vous ! Et désolé pour Sarah, si vous elle a agressé en arrivant... Cette femme est un peu sur les nerfs, depuis sa naissance. Pas méchante, mais bon, colérique.

Edward – Juste un peu, marmonna-t-il entre ses dents.

Bella eut un sourire en coin en entendant cette remarque pendant qu’elle se réchauffait les mains avec le chocolat chaud que lui avait donné Cyprien. Chocolat chaud… Doux chocolat… Cette odeur, cette douceur, cette chaleur… Tout ce dont elle rêvait en cet instant précis. Elle remercia le professeur en buvant une gorgée, sentant le liquide chaud et réconfortant couler dans sa gorge et la réchauffer intérieurement. Eloignés, oubliés tous les soucis. Avec ça, Bella avait totalement oublié que les Cullen ne devaient pas du tout apprécier ce breuvage autant qu’elles, ne se le rappelant que lorsqu’elle vit Alice boire une gorgée, ce qui la choqua sur le moment. En revanche, elle semblait on ne peut plus à l’aise ici, comme dans son élément, et rien ne laissait présager que ce qu’elle buvait était immonde. Très bonne comédienne, rien à dire là-dessus.

Cyprien – Et vous, vous avez des dons ?

Heu… Oui, mais pas des dons au même sens que lui l’entendait. Ils avaient tous les trois des capacités hors normes, ce qui faisait que Bella se sentait d’ailleurs un peu seule, encore plus banale dans ce monde-ci, mais c’était un détail. Cependant, les dons qu’ils possédaient n’avaient rien à voir avec ceux qu’avaient les élèves et les professeurs de ce Pensionnat… S’ils maîtrisaient les éléments, Edward, Jasper et Alice semblaient ridicules. Et quand elle pensait au don casse-pied de Jasper, celui encore pire d’Alice… Gloups. Elle secoua vivement la tête pour toute réponse et se redressa, ses yeux exprimant la tornade Alice. Aïe. Danger. Tout le monde à l’abriiiiii…

Alice – Non, mais je voudrais pouvoir m'envoler plus souvent comme ça ! Dites-moi, si on est dans une école, pourquoi les militaires sont là ? Qu'est-ce qu'ils vous veulent ? Et c'est quel genre d'école ? Vous êtes beaucoup de profs ? Tout le monde a des dons, ici ? Vous maniez les éléments ? C'est quoi les vôtres ? Vous avez combien d'élèves ? La directrice est enceinte de combien de mois ? Pourquoi elle a combattu cette nuit ? Cette école existe depuis longtemps ? Ça existe aussi dans les autres pays ? On est où, exactement, en France ?

Et voilà… Ca, c’était fait. Bella se retint difficilement de poser une main sur sa tête, tant elle était désespérée, mais ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel. Alice… Très sincèrement, elle adorait sa meilleure amie. Elle l’aimait, elle s’entendait à merveille avec elle – exception faite pour la mode – mais parfois, dieu sait quelle chieuse elle était ! La jeune humaine arrêta de bouger, retenant son souffle en s’inquiétant de la réaction du professeur. En tant normal, elle aurait pu sourire, mais ici… Ils n’étaient pas encore nééés !

Enfin, Edward si… Il aurait dû avoir… Pas le même âge que lui, d’ailleurs ? Au moins, lui n’était pas dépaysé. Et s’ils le croisaient ? Mais non, idiote, l’Edward de cette épo… Ou pas ? Et s’il n’était pas transformé dans cette réalité-ci ? Et s’il était vieux, avec des rides ?  Bella reporta son regard sur Edward, l’imaginant plus vieux, plus grand, peut-être moins musclé. Ouais, ça aurait pu être pas mal, au final. Rougissant en baissant la tête, Bella se concentra sur la discussion avec Alice qui posait une autre question qu’elle n’avait pas entendue, trop absorbée par heu… Bref. Perdue dans ses pensées.

Cyprien – On va recommencer au début, hein, répondit-il avec un petit rire, tout en les encourageant à grignoter ce qu’il avait apporté sur la table. C’est vrai que débarquer comme ça doit vous faire bizarre. Personnellement, je n’arrive plus à m’étonner de ce genre de choses, et c’est dommage, mais on en voit tellement.

On en voit tellement… Bon, d’accord, là, confirmation, ils n’étaient pas « simplement » dans le passé. Ils avaient même changé de dimension, dans un genre d’univers parallèle ou elle ne savait trop quoi. Après tout, si une telle école avait existé, ils en auraient entendu parler, n’est-ce pas ? Ils n’auraient pas pu cacher de tels dons très longtemps… Ou alors était-ce trop loin pour parvenir jusqu’aux Etats-Unis ? C’était possible, ça aussi.

Cyprien – Cette école n’est pas si vieille que ça. Je ne sais plus la date exacte, mais elle a été construite il y a un peu plus de deux cents ans, dans ces eaux-là. D’autres écoles comme celles-ci existent à travers le monde entier. Ici, on est dans l’Est de la France. Les dons sont au nombre de six. La terre, l’eau et la glace, qui sont des éléments défensifs, puis Le feu, la foudre et le vent, qui eux sont des éléments offensifs. Très utile lors des guerres avant l’invention des armes à feu, on n’allait pas chercher des noises à un type capable de brûler vive toute une armée juste en claquant des doigts.

Est de la France… Six dons… Utiles en guerre. Et la Seconde Guerre Mondiale approchait. D’un coup, Bella avait peur. Pire, elle était terrorisée. Et si jamais, ici, elle avait lieu plus tôt ? Après tout, ils étaient en 1930, mais s’ils étaient dans un genre de dimension parallèle, rien n’empêchait la guerre de se déclarer plus tôt. Bella lança un regard apeuré à Edward, se serrant contre lui en tremblant malgré elle. Un type capable de brûler vive toute une armée… Et Alice trouvait ça magique, elle ?! Elle adorait, n’avait même pas peur ?! Les vampires étaient aussi vulnérables que les humains, ici, il fallait bien les brûler pour les anéantir, non ? Ou alors, la jeune humaine n’avait rien suivi.

Cyprien – On appelle ça « dons » par commodité, mais vous pouvez utiliser d’autres termes, ça n’a aucune importance ! Tous nos élèves en ont un, et la majorité des professeurs aussi. Les miens sont la terre et l’eau. Les gamins sont ici pour apprendre à maîtriser leur pouvoir et à le développer. Un don est par nature héréditaire, vous savez, les parents ou grands-parents les filent à leurs rejetons, et ainsi de suite. Il est rare qu’une personne naisse avec si personne de sa famille n’en a jamais possédé. Avec ça, marier deux dons ensemble est amusant.

Ok, donc, si Bella avait bien compris, elle était la seule personne de cette école à ne pas posséder de don ? Tout ce qui était si étrange, en temps normal, devenait courant ici ? Pitié, du repos, elle n’en pouvait plus, là… C’était une blague. Un gros canular. Il y avait des caméras cachées, quelque part, et quelqu’un allait sortir d’un trou ou de derrière le mur pour hurler « On t’a bien eueeee ! », histoire de se venger parce qu’elle avait trop fouiné. Cyprien fit même apparaître une petite roche ! De mieux en mieux… Faire apparaître de la roche, comme ça, paf, en y croyant seulement. D’accord. Bella avait l’esprit ouvert, pas de problème là-dessus, mais là…

Cyprien – Pour les militaires, là, dehors, c’est assez long à expliquer. Vous savez qu’il ya eu une guerre en Mondiale en 1914, non ? L’Amérique aussi y a été impliquée. Bref, une autre guerre approche, sans doute de la même envergure, même si j’espère qu’elle ne sera pas aussi meurtrière. Chaque pays cherche à renforcer ses propres défenses, et chaque Gouvernement s’est intéressé de plus près aux personnes comme nous. Les écoles comme celles-ci ont été prises pour cibles, une par une. Aux Etats-Unis, l’école a été fermée, mais on ignore ce qu’il est advenu des gamins qui y étudiaient. S’ils ne sont pas morts, ils doivent être enfermés à servir de cobayes.

Bella devint pâle au fur et à mesure que Cyprien parlait, son teint blêmissant un peu plus à chaque parole prononcée. Ils sortaient d’une guerre et était dans l’entre-deux… Elle n’osa plus bouger, baissant le regard, une boule lui serrant la gorge. La Seconde Guerre Mondiale… Il avait raison de penser qu’il y en aurait une autre. Et ils ne pouvaient même pas le lui dire. Ce qu’il venait d’expliquer, avec l’école qui avait fermé aux Etats-Unis, éclairait le fait qu’ils n’aient jamais entendu parler de dons comme ceux-ci. Ils avaient donc bel et bien fait un bond dans le passé et les personnes qu’ils croisaient allaient peut-être mourir dans cette horrible guerre. Bella regarda le contenu de sa tasse, pensive, tâchant de maîtriser ses tremblements.

Cyprien – En Angleterre, les petits ont été exécutés. Tous. Ce genre de pouvoir effrayait trop, là-bas. En Allemagne, je préfère ne pas savoir ce qui s’est passé. Et ici, même si l’école n’a pas été fermée, les soldats sont venus occuper les lieux. Je ne sais pas encore ce qu’ils veulent, au juste, trouver le moyen de supprimer les dons, ou autre chose... Disons que la situation est un peu tendue.

Ils avaient… Ils avaient tué des enfants ?! Les Cullen et Bella échangèrent un regard choqué, terrifié en entendant cela. Des enfants. Ils avaient tué des enfants uniquement parce qu’ils possédaient un don. Soudainement, être humaine, sans don, la rassurait plus qu’autre chose. Ce qui l’inquiétait, à présent, était de savoir les Cullen ici, tous ces enfants, toutes ces personnes… Elle pensait que les dons étaient acceptés, appréciés, mais ce n’était pas le cas. La normalité remporte toujours la majorité, et ici, la normalité équivalait à un massacre des personnes différentes…

Cyprien – Evitez-les, surtout dans votre situation, ça vaudra mieux. Surtout l’un d’entre eux. Le père du petit Jasper, le général Karinof. Cette grosse ordure bat son fils régulièrement, même si le gamin refuse de l’avouer. Il a failli le tuer l’autre jour, c’est l’infirmier du pensionnat qui l’a récupéré. Le gosse s’en est tiré avec un bras cassé et pas mal d’ecchymoses. Tant que vous ne faites rien de spécial, en attendant de pouvoir rentrer, ils vous ficheront la paix.

Et les ennuis, mieux valait les éviter. Les militaires n’aimaient pas les gens différents, d’après ce que Bella avait compris, et ils pourraient vouloir se servir des Cullen comme des armes… Des personnes n’ayant pas besoin de dormir, manger, se nourrir, sauf une fois de temps en temps. Pire encore, ils avaient des dons qui les aidaient. Si jamais ils se faisaient prendre… La jeune humaine frissonna, regardant Jasper, Alice et Edward d’un air inquiet. Certes, un militaire frappant son fils ne pouvait rien leur faire, grâce à leur solidité, mais ce monde était fou. Cyprien s’était levé, ramassant les tasses, alors que Bella repensait à ce qu’il avait dit. Des militaires, un père qui frappait son fils jusqu’à lui casser un bras, des dons… Et ils ne pouvaient rien faire ? Rien du tout ? D’un coup, elle avait l’impression que le poids de la journée s’abattait en masse sur elle, lui donnant un sentiment d’épuisement alors qu’elle serait incapable de fermer l’œil cette nuit.

Cyprien – Allez, les filles là-dessus et les garçons sur le tapis. Dormez, si vous le pouvez. Il n’y a rien d’autre à craindre cette nuit, aucun soldat ne serait assez fou pour venir provoquer la directrice un peu plus avant le matin.

Dormir… Dormir, avec tout ce qui s’était passé ? Ils le remercièrent lorsqu’il quitta la pièce après avoir fait leurs lits. Bella resta silencieuse, comme depuis le début, ses pensées bouillonnant intérieurement sans qu’elle ne sache quoi dire. Au moins, Edward ne fit aucune remarque à ce sujet-là, Jasper non plus alors qu’il devait être encore plus mal avec toutes les sensations qui se répercutaient dans cette école. Alors, en plus, les siennes… La tête ailleurs, Bella regarda sa meilleure amie jouer avec le petit rocher fabriqué par leur hôte avec ses mains fines, assise à côté d’elle. Elle non plus ne semblait pas en très bon état…

Alice – Un père qui peut frapper son fils à ce point... Ça me donne envie de vomir. Bon, ça va être un peu chargé, demain. On "dort" ? Bella, tu restes avec moi, na ! Il a dit les filles sur le canapé d'abord.

Elle… Comm… Bon, c’est Alice. Ne pas s’étonner, après tout, qu’elle soit aussi… Qu’elle change d’humeur aussi vite fait partie de son caractère. Esquissant un maigre sourire, Bella se blottit contre sa meilleure amie, cherchant une position confortable en sachant qu’elle n’allait pas la déranger. Toutefois, dormir était impossible. Dès qu’elle fermait les yeux, la lycéenne voyait des hommes armés déambuler dans un immense château, emmener des enfants, les Cullen, se servir de ceux qui pourraient leur être utile, exterminant les autres. Les battements de son cœur s’accéléraient alors, sous le coup de la terreur, et Bella s’interdit de fermer l’œil du reste de la nuit pour ne pas rendre la tâche plus difficile à Jasper.

Cyprien – Venez avec moi, on va aller voir Adrien, notre infirmier. Il s’est beaucoup intéressé à des phénomènes un peu étranges, dans sa jeunesse, il pourra peut-être vous aider.

Bella s’était relevée, en même temps que les autres, suivant Cyprien à travers les couloirs du Pensionnat. Les élèves étaient réveillés également et avaient tous ou presque une mine endormie, ce qui n’était pas très étonnant lorsque l’on voit la nuit qu’ils avaient passée la veille. Tous en uniformes, tous avec un air inoffensif alors qu’ils possédaient un don. Et tous risquaient de mourir ou d’être utilisés par l’armée… Descendant d’un étage, se tassant dans un coin pour laisser les élèves passer, ils arrivèrent très vite dans ce qui devait être l’infirmerie… et tombèrent sur un homme en piteux état. Les cheveux mi-longs, ébouriffés, une blouse blanche froissée. Il était… C’était lui, l’infirmier ? Il était malade ? Bella resta interdite un moment, choquée, jusqu’à ce qu’Alice réponde à son interrogation silencieuse. Ah… C’était donc ça… Et c’était lui qui allait les aider ?!

Adrien – Quoi ? balbutia-t-il. L’école a pris feu ?

… D’accord. Cet homme, alcoolique, qui ne tenait pas sur ses jambes, qui parlait d’un air plus blasé que jamais, allait les aider. Leur retour dans le présent dépendait de… cet homme ? Cet « infirmier » ? Bella le dévisageait malgré elle, paniquée à l’idée de savoir que tout dépendait d’Adrien. Elle se sentait de plus en plus mal, voulant simplement rentrer chez elle, quitter cet endroit, ne pas se faire prendre, ne rien risquer. Elle voulait retrouver Forks, petite bourgade pluvieuse, calme, où il ne se passait jamais rien. Et, plus que tout, elle ne voulait pas être mise entre les mains d’un infirmier qui ne savait même pas prendre soin de sa propre santé !

Adrien – C’est bon, je ne suis pas le seul à avoir passé une sale nuit. C’est qui, ces quatre-là ?

Cyprien lui expliqua tout ce qui s’était passé, leur épargnant une nouvelle explication longue et épuisante. Les Cullen ne devaient pas ressentir de fatigue, par chance, mais elle avait peur du moment où ils devraient chasser. Y’avait-il des bois, dans les parages ? Des forêts avec des animaux ? D’accord, peut-être Bella s’inquiétait-elle un peu trop, mais cet homme… Enfin, quoi, cet homme était responsable de leur retour ! S’il prenait un mois pour trouver la solution ? Les Cullen ne tiendraient jamais autant de temps, alors elle préférait se préparer au pire…

Adrien – Ce n’est pas le moment de parler, les militaires vont sûrement partir en représailles. Et s’ils tombent sur eux, ça va être la fête. Vous ne pourrez jamais ressembler assez à nos élèves pour passer inaperçus. Vos yeux dorés, ça vient d’où ?

Alice – Oh, ça, c'est de famille, dit-elle avec son sourire d'ange. Et puis, pourquoi on ne pourrait jamais ressembler assez à vos élèves pour passer inaperçus ? On peut se faire discrets, vous savez.

Ouais, enfin… Discrets, discrets… S’ils se faisaient aussi discrets qu’à Forks, c’était mal parti. Tout le monde parlait d’eux, alors très sincèrement, Bella ne voulait pas être mauvaise langue, mais elle ne pensait pas que des êtres aussi étranges puissent passer inaperçus. Elle les aimait beaucoup, vraiment, mais elle voyait mal comment passer inaperçu dans un monde où les militaires surveillaient déjà ce qui était étrange. Elle le sentait mal… Très mal… Alice se tourna vers Bella, Cyprien et Adrien parlant ensemble alors qu’elle-même se sentait de plus en plus mal. Il fallait trouver une solution.

Alice – Ça va, toi ?

Bella – Très bien, dit-elle d’une voix rauque en évitant le regard de Jasper. Un peu fatiguée.

Bella savait qu’elle mentait mal, mais avec un peu de chance, les Cullen étaient trop préoccupés pour remarquer qu’elle leur mentait. Elle ne voulait pas les inquiéter davantage, même si cet Adrien était louche à ses yeux. Et dire que tout reposait sur lui… Ils ne passeraient jamais inaperçus. Et si les militaires leur tombaient dessus ? Bella avait l’impression que la porte de l’infirmerie allait se rouvrir, laissant des militaires armés jusqu’aux dents entrer dans la pièce, les arrêtant tous les quatre. Ensuite, Edward chercherait à s’interposer, ou Jasper tricherait avec son don, et ils seraient démasqués…

Des cris se firent soudain entendre. Les cris d’une femme, non loin, dans le Pensionnat sans doute, des cris à glacer le sang. Encore ?! Pitié, pause… Bella avait sursauté, se retournant, tandis que Cyprien et Adrien sortaient de l’infirmerie en courant. Que se passait-il encore ?! Ils devaient peut-être... Partir, non ? Ou se cacher ? Généralement, lorsque l'on entend des cris, on part dans la direction opposée, non ?

Bella – On ne devrait pas se cacher ? proposa-t-elle d'une toute petite voix. Ce n'est pas contre vous, hein ! Mais vu tout ce qu'ils nous ont dit, j'ai un peu peur...
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MessageSujet: Re: Oh, un orage !   Oh, un orage ! EmptyDim 22 Fév 2015 - 12:38

[Personnage : Adrien de Sora, infirmier, maniant le feu comme élément]

Douce nuit, sainte nuit... Adrien avait failli tomber de son lit et s'assommer par terre lorsque les premiers coups de tonnerre avait éclaté. Un petit coup d'œil à la fenêtre lui avait permis de vérifier aussitôt que non, cet orage-là n'était pas du tout naturel, qu'il était né de la colère d'une certaine personne de cette école, une personne qui aurait mieux fait de se remettre dans son lit et de dormir, comme tout le monde ! Contre qui en avait-elle, cette fois ? Épuisé, il s'était recouché, sans plus se préoccuper de ça. Il ne se souciait même pas de tous ses collègues et des professeurs qui sortaient de chez eux en criant, ni des élèves, à l'étage du dessous, qui commençaient aussi à crier. Pas la peine de hurler, bon sang, ce n'était que la directrice qui passait ses nerfs sur l'armée, rien de grave, et rien de très inhabituel non plus. Elle allait retourner se coucher après, donc tout allait bien, dormez les jeunes.

Lorsque l'aube avait commencé à pointer le bout de son nez, il s'était habillé très vite fait, sans prendre la peine de se coiffer, ni de mettre correctement sa blouse. Le café lui fit de l'œil, mais il lui préféra une bonne vieille bouteille de vin blanc qu'il s'enfila cul sec avant d'aller à l'infirmerie, et de s'effondrer sur son bureau, après avoir jeté la bouteille. Voilà, un peu de paix... L'orage était passé, et les élèves devaient se préparer et manger, à cette heure-là, puis aller à la messe matinale. Lui n'y allait pas. Il n'avait pas la moindre envie de prier, et doutait d'être encore croyant. Dieu lui avait pris sa femme et leur bébé, pourquoi croirait-il encore ? Pourquoi croire en un Dieu qui lui avait pris sa famille ? Il mit sa tête entre ses bras, fermant les yeux. Juste dormir... Un peu... Ou éternellement, si le Diable le voulait bien, ce ne serait pas mal non plus.

Il avait vraiment eu l'impression de mourir et de s'écraser en enfer lorsqu'il sentit quelqu'un le secouer en l'appelant. Dure retour à la réalité, assez frustrant. Il s'était passé quoi, encore ? Les militaires étaient en train de bombarder l'école avec un char ? Quelqu'un était mort ? Il avait vomi du sang et Cyprien s'était inquiété ? Si ce n'était pas le cas, merci de lui foutre la paix, qu'il puisse retourner agoniser en enfer, ce serait très gentil, merci.

Adrien – Quoi ? balbutia-t-il. L’école a pris feu ?

Il s'attendait à tout et n'importe quoi, en ce moment. Plus rien ne tournait rond, plus rien ne se passait comme il faut, et tout le monde était devenu fou ! Lui aussi, d'ailleurs, ça y est, l'alcool avait achevé son œuvre, enfin, ce n'était pas trop tôt. Il n'avait plus qu'à s'immoler lui-même, maintenant, non ? Il ouvrit un œil glauque, suppliant mentalement Cyprien de lui foutre la paix. Il était dans une de ses phases "J'emmerde mon monde et le monde m'emmerde". Donc, il se passait quoi ? Il ne consentait à se réveiller que si une personne était malade ou blessée. Dans le cas contraire, si l'école flambait, et bien qu'ils le laissent flamber avec, ça ne sera pas une très grosse perte pour l'humanité.

Cyprien – Tu as encore…

Adrien – C’est pour prendre soin de la santé des autres que je suis payé, pas pour la mienne, le coupa-t-il fermement.

Il se leva finalement avec un grand soupir, en se foutant d'avoir l'air d'un clochard. Qui pouvait bien se soucier de son apparence, de toute façon ? Personne, voilà. Il remarqua alors les quatre mômes qui traînaient derrière Cyprien. Tiens, des nouveaux ? Même eux avaient une allure bizarre. Boarf... L'information lui sortit de la tête aussitôt après y être entrée. Quelle importance, qu'il y ait des nouveaux ou pas ? Tout lui passait par au-dessus, ce matin-là. Son collègue lui expliqua alors qui ils étaient, et Adrien leva un sourcil. Ah, tiens ? Ça aussi, c'était possible ? Bon, pourquoi pas, après tout... On pouvait déjà déclencher des orages en claquant des doigt ou faire pousser une montagne en une heure, alors pourquoi pas voyager dans le temps ? Un truc bizarre en plus ou en moins n'allait pas changer le monde. Plus jeune, il s'était fasciné pour ce genre de mystères. Aujourd'hui, veuf, alcoolique, déprimé, il s'en foutait complètement. Même si des loups-garous se mettaient à courir dans la cour, cela ne lui arracherait qu'un soupir blasé. Enfin, pour le moment, il valait tout de même mieux se méfier des militaires, surtout après une nuit pareille.

Adrien – Ce n’est pas le moment de parler, les militaires vont sûrement partir en représailles. Et s’ils tombent sur eux, ça va être la fête. Vous ne pourrez jamais ressembler assez à nos élèves pour passer inaperçus. Vos yeux dorés, ça vient d’où ?

Alice – Oh, ça, c'est de famille, dit-elle avec son sourire d'ange. Et puis, pourquoi on ne pourrait jamais ressembler assez à vos élèves pour passer inaperçus ? On peut se faire discrets, vous savez.

Si ça trouve, ils étaient vraiment des loups-garous. Oh, marrant. Il échangea un regard avec Cyprien, lui demandant un peu plus de précisions. Les militaires n'y étaient pour rien, cette fois-ci ? Ils seraient bien capables de créer des trucs de ce genre, non ? Ils discutaient de ça lorsque des cris les furent sursauter, et Cyprien blêmit. Ça venait de... Ils coururent aussitôt, en laissant les quatre loups-garous derrière eux. Dévalant les escaliers, ils arrivèrent dans une glissade dans une pièce, où il vit, horrifiée, la directrice à terre, couverte de sang, surplombée par un soldat armé d'un poignard. Son don fusa et une pluie de feu le repoussa vertement. Il hurla à son tour alors que Cyprien écrasait son poing contre la figure de l'autre. Adrien se précipita sur Gaby pour stopper l'écoulement du sang et la soigner en urgence. Il la souleva, avec l'aide de Cyprien, prenant mille précautions.

Directrice – Les élèves vont bien ? murmura-t-elle.

Il faillit la lâcher, tant il fut surpris. Une minute... Elle venait de se faire poignarder et elle demandait si les élèves allaient bien ?! Non mais .... ! Bon. D'accord. Ne pas hurler. Ne rien dire. Ils la ramenèrent à l'infirmerie, doucement, et la déposèrent sur un lit, alors qu'il courait chercher ses instruments et des bandages. Il commençait à la soigner plus efficacement lorsqu'une des gamines s'évanouit. Il leva les yeux au ciel en soupirant, puis dit à Cyprien de s'en occuper. Une fois qu'il eut soigné Gaby, il écarta les jeunes de leur amie, puis lui fit respirer les sels pour la réveiller. Làààà, ça va mieux ? Elle ne supportait pas le sang ? Et bah, heureusement qu'elle n'avait pas vécu ici ces dernières semaines ! Il l'aida à se redresser, puis jeta un coup d'œil au blond dont les yeux avaient viré au noir. La petite brune paniquait, lançant un coup d'œil à Gaby avant de demander aux autres s'ils allaient bien.

Adrien – Vampire, donc ? Fous-moi le camp dehors si tu ne supportes pas un peu de sang.

Le blondinet écarquilla les yeux, la bouche grande ouverte, alors qu'Adrien donnait à boire à leur amie. Et bien quoi ? Il pouvait se contrôler ou il ne pouvait pas ? On se dépêche de réfléchir, allez, hop ! Il leva les yeux au ciel à nouveau, tout en soupirant. Ce monde était fou, de toute façon, alors pas la peine de s'éterniser sur chacun de ses problèmes. Il se tourna ensuite vers la directrice, et grogna en la voyant se redresser.

Adrien – Vous pouvez pas rester allongée tranquillement ?! Surtout après vous être fait poignarder ?

Directrice – Je n'ai pas le temps ! Ils vont encore s'en prendre aux gamins ! Et je ne vais quand même pas me reposer juste pour quelques coups de poignard.

Adrien – Nooon, c'est vrai, se faire poignarder, ça n'a jamais été une raison valable pour se reposer, c'est vrai ! souffla-t-il d'un ton désespéré. Surtout quand on attend des enfants...

Elle lui jeta un regard noir, alors qu'il croisait les bras. Il hallucinait complètement. Secouant la tête, il se tourna à nouveau vers le blondinet.

Adrien – Bon, toi, tu vas te décider ? Si tu n'es pas prêt à te contrôler, tu es prié de foutre le camp, il y a des enfants, dans cette école.
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Edward Elric

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MessageSujet: Re: Oh, un orage !   Oh, un orage ! EmptySam 4 Avr 2015 - 23:00

Ils étaient tombés dans un monde parallèle complètement siphonné, voilà la vérité ! Jamais Jasper n'aurait pu imaginer un univers où tout le monde ou presque pouvait agir sur le surnaturel, un monde de dingues où on déclenchait des orages à volonté et où les gens pouvaient vous coller au plafond avec un peu de vent. Il était perdu, tout comme les autres, et surtout effrayé. Vampires ou non, ils étaient tous vulnérables, ici. Ils avaient beau être plus fort, si un de ces types décidait de les brûler vif, c'était terminé. Jasper n'avait jamais aimé Forks, ville insipide et sans attrait à ses yeux, mais aujourd'hui, il aurait été prêt à payer pour y retourner le plus vite possible. Sérieusement, il voulait bien des jours et des jours d'ennuis ! Loin de ce monde qui courait beaucoup trop vite pour lui. Il y avait un tel tempête de sentiments dans cette école qu'il en devenait fou. La peur et la colère étaient exacerbés, il n'avait plus connu ça depuis le temps où il commandait l'armée de Maria. La pression était monstrueuse, ici, il pouvait le ressentir, seuls quelques humains échappaient à la règle. Leur hôte de la nuit, par exemple, qui était bizarrement très heureux... Et une femme non loin, qui débordait littéralement d'amour maternel et de naïveté.

L'avenir, cependant, ne se présentait pas sous de très bons augures... Savoir que leur retour dépendait d'un humain alcoolique avec des sentiments en pagaille, encore plus blasé que Marcus et encore plus aigri que Rose, cela n'aidait pas à avoir confiance. Jasper le couvait du regard, se demandant comment on pouvait en arriver là. Il puait l'alcool, tous ses tissus semblaient imprégnés de whisky et de vodka forte. Mal coiffé, la blouse de travers, à moitié avachi, le regard un peu vide, l'haleine chargé, il était à l'extrême opposé de l'idée qu'on pouvait se faire d'un bon médecin ou d'un infirmier. Quand on le comparait à Carlisle, toujours tiré à quatre épingles... Sérieusement, c'était ce type qui pouvait peut-être les aider ?! Mais enfin, il avait l'air prêt à s'écraser au premier coup de vent ! On laissait vraiment cet homme soigner les gamins du pensionnat alors qu'il buvait au point d'en frôler le coma éthylique ? Jasper n'avait pas confiance du tout, méfiant, gardant un œil sur lui. Ils n'étaient pas prêts de rentrer, là... Mais vraiment pas du tout. Et il ne voulait pas non plus savoir ce qu'il y avait comme images dans la tête de ce type, vu le regard que lui lançait Edward.

Infirmier alcoolique – Ce n’est pas le moment de parler, les militaires vont sûrement partir en représailles. Et s’ils tombent sur eux, ça va être la fête. Vous ne pourrez jamais ressembler assez à nos élèves pour passer inaperçus. Vos yeux dorés, ça vient d’où ?

Alice – Oh, ça, c'est de famille, dit-elle avec son sourire d'ange. Et puis, pourquoi on ne pourrait jamais ressembler assez à vos élèves pour passer inaperçus ? On peut se faire discrets, vous savez.

A quoi bon être discrets ici ?! Tout le monde était bizarre ! Il ne savait pas pour les autres, mais lui s'inquiétait quand même un petit peu de savoir que cette école était entièrement remplie de gamins qui pouvaient déclencher des incendies ou des raz-de-marée juste en claquant des doigts. Même l'armée des Volturi ne ferait pas le poids ! Quoi que, avec le don d'Alec... Ça se discutait, pour le coup. Il échangea un bref regard avec son frère, très mal à l'aise. Puis sursauta en entendant soudain des cris, venir d'en bas. Quoi, qu'est-ce qui se passait, encore ?! Les deux humains sortirent en courant, les plantant là. Il voulut savoir ce qui se passait, mais il y avait trop d'émotions très fortes, cela le perturbait. A Forks, c'était un lycée normal, avec des élèves normaux, il s'en sortait sans peine ! Alors qu'ici, les perturbations étaient constantes, il ne parvenait pas à suivre. C'était un monde en guerre, oui. Il avait toujours entendu dire que les Français étaient un petit peu agités, mais là, non, stop, c'était trop !

Bella – On ne devrait pas se cacher ? proposa-t-elle d'une toute petite voix. Ce n'est pas contre vous, hein ! Mais vu tout ce qu'ils nous ont dit, j'ai un peu peur...

Jasper – Se cacher servira pas à grand-chose, marmonna-t-il, nerveux. Edward, tu peux voir ce qui se passe ?

Edward – Je ne sais même pas où chercher !

Ils s'étaient rarement sentis aussi impuissants, jetés dans un univers qu'ils ne connaissaient pas et dont ils ne comprenaient pas la moitié des règles. Mais ils n'attendirent pas longtemps, les deux humains revinrent, en portant avec eux la femme blonde de la veille, au soir, la directrice enceinte. Blessée. Couverte de sang. Ses yeux virèrent aussitôt au noir, la gorge en feu, alors qu'Alice lui serrait la main. Non mais qui l'avait agressé comme ça ?! Ils devaient appeler les pompiers ! Ou le, le samu, l'hôpital, les secours, la police ! Bella s'évanouit dans la foulée, alors qu'il bloquait sa respiration. "L'infirmier" vint la réveiller après avoir pensé la future mère.Future mère qui était consciente, d'ailleurs, elle souffrait sûrement le martyr... Elle allait certainement fondre en larmes, vu son état, ce devait être bouleversant comme agression. Il remarqua alors le regard du médecin. Quoi ? Il n'avait rien dit ! Et puis, ça va, Bella allait bien, eux aussi, il pouvait s'occuper de sa patronne sans aucun problème. Enfin, quoi, une femme enceinte qui se fait poignarder, c'est quand même plus urgent !

Marcus n°2 – Vampire, donc ? Fous-moi le camp dehors si tu ne supportes pas un peu de sang.

La mâchoire de Jasper se décrocha sous le choc, alors qu'il écarquillait les yeux, stupéfait, choqué. Il... Il... Il lui balançait comme ça ?! Il avait deviné et c'était tout l'effet que ça lui faisait ?! Non mais c'est tout, rien de plus ?! Il voyait un vampire devant lui et sa seule réaction était de lui dire de dégager, il n'était pas étonné ni rien ?! Cet humain était... Il était... Edward aussi avait stoppé tout mouvement, ce qui donnait quelque chose de très bizarre car il s'apprêtait à enlacer Bella. Même Alice fixait l'infirmier avec des yeux ronds. Bella le dévisageait aussi, choquée tout comme eux. Eh oh, ouh ouh, c'étaient des vampires qu'il avait sous le nez ! D'accord, comparé au reste, ce n'était pas le plus choquant, mais d'habitude, les humains étaient choqués, ou stupéfaits, ou avaient peurs, ou... Mais pas ça ! L'attention fut tout à coup détournée lorsque la jeune femme se redressa tout à coup. Eh, non, elle devait rester couchée, elle venait de se faire poignarder !

Humain hallucinant – Vous pouvez pas rester allongée tranquillement ?! Surtout après vous être fait poignarder ?

Directrice – Je n'ai pas le temps ! Ils vont encore s'en prendre aux gamins ! Et je ne vais quand même pas me reposer juste pour quelques coups de poignard.

...

Juste quelques coups de poignard... Elle... D'accord... Non, c'est tout à fait normal, elle avait été poignardée, mais pourquoi se reposer ? Edward s'en était laissé tomber sur la chaise près du lit de Bella en entendant ça, marmonnant qu'il y avait des humains qu'il n'oserait même pas attaquer. Elle avait été poignardée, enfin ! Ce n'était pas rien ! Elle devrait être dans un lit à l'hôpital, à se remettre du choc et éventuellement pleurer un peu, mais certainement pas à vouloir se lever comme ça, presque aussitôt, comme si elle ne ressentait aucune douleur. Bella essaya de se relever à son tour, pendant qu'il essayait de ne plus avoir l'air tant choqué.

Bella – On devrait partir... On va se débrouiller pour revenir à Forks, ils ont assez de problèmes comme ça.

C'était pas une mauvaise idée, là... même si Jasper doutait que le monde extérieur soit plus doux que ce qui se passait ici. En plus, pour partir, ils devaient traverser tout un camp militaire en furie après l'orage de la nuit dernière.

Infirmier – Bon, toi, tu vas te décider ? Si tu n'es pas prêt à te contrôler, tu es prié de foutre le camp, il y a des enfants, dans cette école.

Il allait rétorquer que jamais il n'attaquera qui que ce soit ici, indigné, lorsque la future mère se leva tout à coup d'un bond, des étincelles courant sur ses bras et ses blessures, des nuages noirs s’amoncelant d'un coup dans le ciel, rendant la pièce très sombre, et plus furieuse que jamais. Il recula d'un bond avec Alice, alors qu'Edward s'était emparé vite fait de Bella pour la cacher derrière lui. Oui, c'était une humaine, mais là, pardon, elle était flippante ! Edward avait pris sa belle dans ses bras, alors qu'elle s'agrippait à lui en fermant les yeux. Alice s'était aussi réfugiée derrière lui, terrorisée.

Jasper – Je ne vais attaquer personne ! s'écria-t-il.

Directrice – Ferme-la, demie-portion, ce n'est pas après toi que j'en ai !

Heu, c'était une humaine blessée, enceinte et affaiblie qui venait de le traiter de demie-portion, là ? Enfin, affaiblie, hum, pas vraiment. Il s'arrangea pour cacher un peu plus sa femme, tout comme Edward s'arrangeait pour éloigner la sienne le plus possible. Pas bouger, pas parler. Il fit un effort pour déployer son don et faire descendre l'ambiance à une température un peu plus froide. On respire un peu, d'accord ? Juste un petit peu ? Pitié ! Il finit par balbutier qu'ils allaient les laisser pour le moment, hein, histoire que tout le monde puisse souffler un peu,, puis s'empressa, avec Edward, de faire sortir les deux filles. Une fois dans le couloir, il poussa un long soupir, se remettant les idées en place.

Jasper – Putain, souffla-t-il en se redressant... J'ai jamais eu aussi peur d'une humaine... Si on sortait dehors ?

L'idée fut adoptée en vitesse, tout le monde avait besoin de prendre un peu l'air, et ils devaient réfléchir sur leur problème. Bella se retourna fréquemment pour vérifier si la porte de l'infirmerie restait bien close derrière eux. Ils sortirent de l'école, puis rasèrent la lisière de la forêt pour quitter le parc sans se faire remarquer. Dehors, tout paraissait tout à fait normale, ou presque. Il y avait beaucoup de soldats, très agités, qui couraient en tout sens. Ils marchèrent ensuite sur une route, peu longue, avant d'arriver à un village. Un village avec une petite église près de son cimetière, des commerces, des petits vieux qui discutaient sur des bancs, des jeunes couples qui s'embrassaient... Tant de normalité lui fit chaud au cœur. Ils arrivèrent dans un parc, au soleil, s'arrêtant sous le couvert des arbres. Un rire d'enfant tira tout à coup Jasper de ses pensées. Il vit près d'eux deux militaires, en tenue, mais décontractés, dont un qui ressemblait assez à Emmett. Le style géant qui serrait un petit garçon blond dans ses bras en riant.

Humain – Tu fais un bisou à papa, mon lapin ?

C'était attendrissant... Et tellement moins stressant que ce qu'ils venaient de vivre. Il croisa le regard du géant et eut un petit sourire gêné, n'ayant pas voulu les espionner.

Humain – Z'êtes pas à l'école, les gamins ?

Jasper – Non, nous... On est pas vraiment d'ici, on fait des recherches pour trouver des réponses à des phénomènes un peu étranges.

Il était épuisé, littéralement épuisé, comme il ne l'avait jamais été. Trop de pression, trop de peur, trop de stress, et les autres n'étaient pas vraiment en meilleur état.

Jasper – Vous vous y connaissez un peu, dans ce genre là ?
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MessageSujet: Re: Oh, un orage !   Oh, un orage ! EmptyVen 10 Avr 2015 - 23:19

[Personnage : Alex Alric, commandant, pas de don.]

Le commandant avait toujours adoré les rares "journées pédagogiques" de l'école primaire, car cela lui permettait d'avoir son fils pour lui tout seul une journée entière ! Maman était au travail et son petit garçon passait donc toute la journée avec lui. Il lui fit un immense sourire en mode papa gâteau en le prenant dans ses bras, se laissant tomber dans l'herbe, dans le parc, à l'ombre. Louis était le plus adorable petit garçon du monde à ses yeux ! Cet enfant avait le magnifique regard de sa mère et le sourire de son papa, il ne pouvait qu'être parfait ! Alex gagatisait toujours lorsqu'il l'avait dans les bras, il était toujours fou de bonheur quand ce petit garçon était près de lui. Merci au ciel et à sa femme de lui avoir donné un fils ! Il l'embrassa sur les deux joues, l'embrassant pour le faire rire, alors que John venait s'asseoir avec lui. Ils étaient censés déjeuner avec toute l'équipe mais seul eux deux étaient déjà arrivés.

En soit, ce n'était pas trop étonnant. Enrick travaillait sur les lignes internes de l'armée depuis quelques jours, occupé à bidouiller avec des kilomètres de fil et de connexion. Alex avait essayé, une fois, de comprendre comment il s'y prenait, mais les histoires de câble, de connexion et compagnie l'avaient vite fatigué. C'était le domaine du petit jeune de leur équipe, ça ! Il était un excellent technicien de communication et bricolait beaucoup ce genre de trucs. Alex ne savait même pas s'il allait pouvoir venir au parc aujourd'hui. Quand à Sébastien, il était sûrement en train de plancher sur le dossier qu'il traînait depuis un bon moment et qu'il n'arrivait pas à terminer. Le Colonel, lui, devait être en train de bosser, encore, avec le lieutenant. Ils se lâchaient encore moins depuis qu'elle était sortie de l'hôpital. Quand il disait qu'ils s'aimaient ! Personne ne voulait le croire, c'était navrant... Il remit son fils correctement contre lui, avec un immense sourire.

– Tu fais un bisou à papa, mon lapin ?

Il sourit de plus belle lorsque son petit garçon se redressa pour l'embrasser sur la joue, avec sa petite bouille d'ange. Il était si mignoooon ! Tout heureux, Alex croisa tout à coup le regard d'un jeune, assis non loin avec ses amis. Il trouvait le petit adorable, lui aussi ? C'était normal ! Son enfant était le plus adorable, il méritait tout l'attention et l'amour du monde, et quand il sera grand, il sera aussi fort que son papa et aussi gentil que sa maman ! Enfin, il avait encore des années à le câliner avant qu'il n'ait l'âge des quelques jeunes, là. D'ailleurs, pourquoi n'étaient-ils pas au lycée, à cette heure ?

– Z'êtes pas à l'école, les gamins ?

– Non, nous... On est pas vraiment d'ici, on fait des recherches pour trouver des réponses à des phénomènes un peu étranges.

Ah là, ils étaient au bon endroit ! Il leur suffirait d'aller au Pensionnat, c'était l'endroit le plus bizarre de France. John jeta un regard vers les jeunes, avec une mine un peu bizarre, mais il ne dit rien. Roh, c'était pas les premiers à s'intéresser à ça ! Il y avait tellement de trucs bizarres partout ! Il était très bien placé pour le savoir après tout, vu la vie qu'il avait mené. Encore aujourd'hui, il tombait sans cesse sur des trucs pas très nets.

– Vous vous y connaissez un peu, dans ce genre là ?

– Tout le monde s'y connaît un peu ! s'exclama-t-il en souriant à son fils. Hein mon poussin ? Tu connais un peu les dons, toi aussi, pas vrai ?

Son fils hocha la tête avec vigueur, arrachant un rire complètement gaga à son père. C'est très bien, fiston ! Il allait rajouter quelque chose lorsque le colonel arriva enfin. Avec de grosses cernes noires sous les yeux et un air de déterré. Et bah quoi, il était malade ? Alex leva la main pour le saluer, sans cesser de sourire.

– Vous êtes en retard, Colonel ! Qu'est-ce qui vous est arrivé pour avoir une tête pareille ?!

– J'ai passé la nuit à manquer de me faire tuer sous un orage de fin du monde, grinça-t-il en s'asseyant entre eux et le groupe de jeunes. Ça ne vous suffit pas ? Cette femme est complètement dingue et dangereuse, elle aurait tous voulu nous tuer qu'elle ne s'y serait pas prise autrement.

Le commandant éclata d'un gros rire, alors que son supérieur se frottait les yeux en soupirant. Lui avait trouvé ça pas mal ! Il était toujours attaché à cet élément, regrettait toujours férocement de l'avoir perdu, et adorait ce genre de démonstration de pouvoir. C'était géant, cette nuit ! Avec des éclairs partout, qui déchiraient le ciel dans un bruit d'enfer, ziouuum ! Flippant mais terrible, une démonstration magistrale ! Il reprit son souffle, laissant son fils se lever pour aller courir jouer au foot avec d'autres gamins dans le parc. Le Colonel avait vraiment l'air épuisé, ça ne lui ressemblait pas. John restait silencieux, regardant de bais les gamins, les sourcils légèrement froncés. Le Colonel soupira, appuyé contre un arbre.

– Vous trouvez ça drôle, vous, de finir votre vie en brochette grillée ?

– C'est mieux que de finir en steak saignant, monsieur le Colonel de flammes, répliqua-t-il avec un clin d'œil, car au moins on meurt plus vite.

– Mes steaks sont toujours à point, Commandant, dit-il avec un mince sourire. Un souci, sous-lieutenant ?

Alex tourna la tête vers son collègue, qui continuait de dévisager les petits jeunes. Et bah quoi, qu'est-ce qu'ils avaient ? Il les regarda à son tour, perplexe, tout comme le Colonel. John finit par soupirer que ce n'était rien. Il était sur les nerfs, il devrait se détendre un peu ! Il faisait très beau, la nuit était loin derrière eux, alors à quoi bon se faire du soucis ? Il souriait toujours, parfaitement détendu. Le lieutenant arriva à son tour, un fusil d'assaut accroché à son dos en bandoulière. Elle devait sortir d'un entraînement.

– Des militaires ont agressé la directrice du pensionnat à coup de poignard, dit-elle en s'asseyant avec eux. Le général Derrad est furieux, il a dû contacter le Maréchal pour faire son rapport.

– Agressée ? releva-t-il en tournant la tête vers elle. Elle est à l'hôpital ?

– J'en doute.

Ouiii, c'est vrai que ce n'était pas trop le genre non plus à se reposer... Isabelle ôta le fusil de son dos et le posa à plat dans l'herbe près d'elle. Il trouvait encore bizarre de voir une femme se promener avec ce type d'arme, même s'il devrait être habitué. Il se souvint alors de la question posée par les gamins et les désigna d'un geste, leur souriant.

– Eh, c'est quoi, exactement, ce que vous étudiez ?

– Les... phénomènes liés aux orages, comme ceux de cette nuit. Ce qu'ils provoquent... S'ils provoquent des choses bizarres, comme des failles ou... des trucs du genre.

Le regard de John se fit encore plus soupçonneux, alors qu'Alex prenait un air pensif, un doigt sous le menton, en pleine réflexion. Hum, voyons voir, les orages, la foudre, les failles, ce que ça peut provoquer... Est-ce qu'il avait étudié ça, lui , il fouilla dans ses souvenirs, pendant que lieutenant donnait de quoi manger à ses coéquipiers, des sandwichs qu'elle avait ramené. Des failles... Huuum.... Non, il n'avait pas souvenir de ça, mais certains de ses souvenirs étaient flous. Mais c'était possible ! Tant de puissance déchaînée en un instant pouvait déclencher bien des choses, la nature était très imprévisible. Mais il devait être sûr, il n'avait pas très bien étudié ce genre-là. Pour lui, c'était possible, mais il fallait voir. Il allait répondre mais stoppa au dernier moment, la bouche ouverte. il ne pouvait pas parler de ça... Il ne pouvait pas évoquer son passé alors que le Colonel était juste à côté de lui. Il pâlit un peu puis se racla la gorge, gêné.

– Des failles ? marmonna tout à coup John en les fixant. D'où venez-vous et pourquoi vous intéresser à ça ?

Roh, détends-toi un peu ! Il était tendu, encore pire que le Colonel ! Puis la gamine pâlit autant que lui toute à l'heure, en se rapprochant de son copain. Ouuuh, John était pas le seul à être nerveux !

– Pour rien, c'est juste... Nous venons de très loin et aimerions rentrer chez nous.

– Wow, tu fais peur aux gamins, mon vieux ! J'aurai jamais cru voir ça !

Il éclata à nouveau de rire, mordant un bon coup dans son pain. Le sous-lieutenant avait l'air perdu, comme s'il n'arrivait pas à croire qu'il pouvait faire peur à quelqu'un. Et ouais, c'était la vie ! Il pouvait faire peur aux enfants, lui aussi ! Comble de l'ironie alors qu'il en avait quatre et avait plutôt la côte auprès des autres petits qui grandissaient à la caserne. Il était tellement père poule ! Le Colonel eut un petit soupir, s'allongeant dans l'herbe en passant une main dans ses cheveux.

– Rentrez chez vous maintenant, les gosses, peu importe d'où vous venez, dit-il d'un ton très sombre. Etudier ici n'est plus la chose à faire, c'est trop dangereux.

– Vous êtes doué pour remonter le moral des gens, Colonel...

– Pourquoi je devrais faire semblant ? Ce serait jeter de la poudre aux yeux. Les crétins et les faibles meurent jeunes, dans cette région, je ne vais pas en rajouter en laissant des gamins naïfs traîner ici s'ils ne savent pas se défendre.

Il y eu un instant de flottement. John avait haussé les épaules, comme s'il se désintéressait de la question. Quant au lieutenant, elle mangeait sans rien dire, installée près du Colonel. Ils étaient peut-être naïfs, mais il voudrait les aider, lui, au moins un peu.

– En tout cas, les jeunes, je dois avoir quelques livres sur l'élément foudre et ses applications, chez moi. Vous voudriez y jeter un œil ?
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Riza Mustang

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MessageSujet: Re: Oh, un orage !   Oh, un orage ! EmptyLun 27 Avr 2015 - 21:08

Jasper – Se cacher servira pas à grand-chose, marmonna-t-il, nerveux. Edward, tu peux voir ce qui se passe ?

Edward – Je ne sais même pas où chercher !

… Là, elle pouvait paniquer ? Oui ? Non ? Tant pis si c’était non, parce que Bella était vraiment terrorisée ! Ils étaient bloqués et ne savaient pas quoi faire, ils ignoraient ce qui se passait et de nouveaux problèmes semblaient surgir à tout moment. Pitié, une journée normale, ça n’existait pas ici ? La lycéenne s’était accrochée à Edward, tentant de se maîtriser tout de même un peu en pensant à Jasper qui ne devait pas être au meilleur de sa forme. Du caaalme… Tout allait bien, ils allaient rentrer, se réveiller, réaliser que tout cela n’était qu’un mauvais rêve. C’était une expérience, voilà, on voulait la tester pour voir si son esprit était vraiment résistant à toutes les intrusions possibles et c’était pour ça qu’elle était tombée dans ce monde de dingues.

Juste à l’instant où Bella se mit à penser ça, parvenant plus ou moins à s’en convaincre pour ne pas hurler et paniquer définitivement, Cyprien et l’infirmier bizarre, Adrien si c’était bien son nom, revinrent avec la directrice… Couverte de sang. Sang. Partout. Rouge. L’odeur envahit toute la pièce, à son sens, beaucoup trop, lui donnant la nausée, l’empêchant de respirer. Bella eut tout juste le temps de jeter un regard aux Cullen avant de se sentir défaillir, ne résistant toujours pas à cette odeur âcre qu’elle exécrait par-dessus tout.

Elle ignora combien de temps elle resta évanouie ainsi mais, lorsqu’elle revint à elle avec une odeur qui lui piquait le nez, le professeur un peu fou mais gentil qui les avait accueillis la veille était à côté d’elle avec l’infirmier qui, lui, était penché sur elle. Qu’est-ce qui… ? Pourquoi elle était… dans un lit ? C’était qui, cet homme ? Elle se releva en bafouillant un vague merci, un peu perdue. Il fallut un court moment à Bella avant de réaliser où elle était, avec qui, quand, et ce qui s’était passé exactement. La directrice. Le sang. Sang… Immédiatement, l’esprit toujours un peu embrouillé, elle lança un regard paniqué aux Cullen en se souvenant de la directrice en leur demandant s’ils allaient bien. Les yeux de Jasper étaient noirs et Alice lui tenait la main.

Adrien – Vampire, donc ? Fous-moi le camp dehors si tu ne supportes pas un peu de sang.



Il… Mais il… Il avait des vampires en face de lui ! Des VAMPIRES ! C’était tout l’effet que ça lui faisait ? « Oh, oui, des vampires sont à côté de moi, ils sont trois, super rapides, prédateurs de moi petit humain fragile, mais c’est normal et je les fous dehors. » ! Non mais ils avaient quoi exactement, dans ce monde ?! Il y avait un sérieux problème, ils étaient tombés dans une toute autre dimension, une étape de l’histoire ne s’était pas déroulée correctement ici, ou ils étaient gouvernés par les vampires, ou… N’importe quoi du genre, mais Bella n’avait, actuellement, pas d’autre explication susceptible d’éclairer cette réaction incroyable. Ils n’eurent, cependant, pas le temps de répondre car la directrice essayait de se relever. Heu, elle n’était pas blessée ? Elle n’avait pas été poignardée ?

Adrien – Vous pouvez pas rester allongée tranquillement ?! Surtout après vous être fait poignarder ?

Directrice – Je n'ai pas le temps ! Ils vont encore s'en prendre aux gamins ! Et je ne vais quand même pas me reposer juste pour quelques coups de poignard.

D’a… Bon. Stop. Ce monde était étrange, les gens n’avaient pas la même notion du danger qu’eux, visiblement. Entre les dons, les militaires, la foudre qui tombe sans que cela n’effraie qui que ce soit – ou, du moins, pas plus que cela vu qu’ils n’en parlaient plus aujourd’hui –, une agression à coups de poignards, un homme qui voit des vampires sans être étonné, et une femme qui veut se lever malgré ses blessures graves tout en étant enceinte, c’en était trop. Edward s’était laissé tomber sur la chaise à côté d’elle, marmonnant, alors qu’ils regardaient la directrice en étant plus désespérés que jamais. C’est bon, là, stop, rester ici ne servirait à rien et cette école avait assez de problèmes comme ça. Bella estima rapidement son état et se leva, essaya du moins, voulant quitter cette pièce.

Bella – On devrait partir..., dit-elle d’un ton plus bas aux Cullen. On va se débrouiller pour revenir à Forks, ils ont assez de problèmes comme ça.

Adrien – Bon, toi, tu vas te décider ? Si tu n'es pas prêt à te contrôler, tu es prié de foutre le camp, il y a des enfants, dans cette école.

Oui, pas de problème, ils allaient sortir. Bella allait le faire remarquer, dire qu’ils comptaient justement s’en aller, lorsque la directrice se releva d’un bond, des étincelles sur ses bras et ses blessures. Des nuages noirs obscurcissaient le ciel, assombrissaient l’infirmerie, annonçant de nouveaux orages vu l’air furieux de la directrice. Edward l’avait attrapée et mise derrière lui, de même que Jasper avec Alice, alors que Bella s’agrippait à Edward, plus terrifiée que jamais. Fermer les yeux, pas bouger, pas toucher. Jasper n’avait rien fait ! Elle s’attendait à entendre un coup de tonnerre tomber à tout moment, les griller sur place, les tuer sans qu’ils n’aient le temps de dire quoi que ce soit.

Jasper – Je ne vais attaquer personne ! s'écria-t-il.

Directrice – Ferme-la, demi-portion, ce n'est pas après toi que j'en ai !

Bella ne fit même pas attention à ses paroles, entendant juste le « ce n’est pas après toi que j’en ai », sentant la tension descendre d’un coup. Elle restait collée à Edward, n’osant pas bouger, pétrifiée, alors que Jasper balbutiait qu’ils s’en allaient et qu’ils allaient les laisser tranquilles. Très bonne idée, les militaires étaient sans doute moins dangereux que cette bande de fous. Ils sortirent de la pièce en se retenant à grand peine de courir, refermant la porte derrière eux. Ces gens étaient dingues ! Bella sentit la pression descendre mais retenait toujours sa respiration, jusqu’à entendre le soupir de Jasper. Du calme, respirer, ça allait.

Jasper – Putain, souffla-t-il en se redressant... J'ai jamais eu aussi peur d'une humaine... Si on sortait dehors ?

Bonne idée, pas de problème. Quitter cette école, aller loin, très loin. Il y aurait sûrement quelqu’un qui pourrait les aider dehors. Même si cela prenait plus longtemps, même s’ils devaient rester ici plusieurs jours, ce n’était pas grave. Elle voulait rentrer, oui, mais quitter cette école était, pour l’instant, une question de vie ou de mort. Et non, elle n’exagérait pas ! En prenant la direction de la sortie, du parc, elle ne put s’empêcher de se retourner fréquemment pour s’assurer que la directrice ne les suivait pas. Elle avait un petit peu peur, oui. Un peu. Un peu beaucoup. Bref, c’était une peur tout à fait légitime.

Ils quittèrent le parc, logiquement agité après ce qui s’était passé la veille, et débouchèrent sur un petit chemin, guère long, beaucoup plus calme que l’environnement de l’école. Un chemin relativement droit, même s’il semblait tourner parfois mais il était possible que ce soit la fatigue qui jouait des tours à Bella. Après avoir marché une vingtaine de minutes, au soleil, sans croiser personne, ils finirent par arriver à un petit village. C’était calme. Ensoleillé. Pas d’agitation. Pas de fous, de dingues ou autre du même genre dans les parages. La jeune humaine, même si elle était à nouveau en minorité, se sentait bien mieux ici, plus détendue, et avait l’impression que son esprit arrivait enfin à y voir plus clair. Dans les parages, des couples, des personnes âgées, un paysage classique, typique d’une campagne, où l’on sentait que l’année 2006 était, effectivement, très loin.

Un petit rire d’enfant attira l’attention de Bella sur deux militaires, l’inquiétant soudain à l’idée qu’ils découvrent la nature des Cullen, mais en les voyant comme ça… Ils n’avaient pas l’air méchant, loin de là. Ils étaient avec un enfant, tout mignon, adorable, aucun risque de se faire tuer sur place maintenant. Un des militaires, plutôt grand, lui rappelait étrangement le frère d’Edward et Jasper, Emmett, de par sa carrure et son air grand enfant. Il tenait le petit garçon qu’ils avaient entendu rire et lui demanda de « faire un bisou à papa ». Roh, mignon ! Très, très loin de ce qu’ils avaient vu au Pensionnat… Si reposant…

Militaire – Z'êtes pas à l'école, les gamins ?

Jasper – Non, nous... On est pas vraiment d'ici, on fait des recherches pour trouver des réponses à des phénomènes un peu étranges.

Oui, bon… Niveau discrétion, ils n’étaient pas encore au top, mais pardon hein ! Après tout ce qu’ils venaient de vivre, d’entendre, de voir, ils avaient le droit de ne plus être très vigilants. Les Cullen n’avaient pas besoin de dormir, mais ils devaient être dans le même état que Bella à cause de leur don. Une part d’elle-même compatissait sincèrement, même si elle ne pouvait s’empêcher de détester les dons qu’ils avaient lorsqu’ils les utilisaient contre elle. Enfin, au moins, ils étaient à égalité : tous les quatre épuisés ! En attendant, heu… Trouver une solution pour rentrer, ce serait pas mal. Préférant ne rien dire, Bella s’accrocha seulement au bras d’Edward, épuisée, laissant Jasper parler.

Jasper – Vous vous y connaissez un peu, dans ce genre là ?

Heu… Il demandait ça comme ça ? Jaspeeer ! D’accord, il était fatigué, mais ils auraient voulu paraître pour des étrangers qui cachaient un truc et qui étaient bizarres qu’ils ne s’y seraient pas pris autrement ! La lycéenne resserra sa main sur le bras d’Edward, beaucoup moins à l’aise d’un coup. Pas de gaffe, pitiéééé… L’autre militaire les regardait déjà d’un air bizarre, ce n’était pas le moment de s’enfoncer !

Militaire – Tout le monde s'y connaît un peu ! s'exclama-t-il en souriant à son fils. Hein mon poussin ? Tu connais un peu les dons, toi aussi, pas vrai ?

Le petit garçon hocha la tête, déclenchant le rire de son père. Un autre militaire, l’air totalement crevé, de gros cernes sous les yeux, vint les rejoindre au même moment. Heu… Oui, bon, c’était normal, s’il était sous l’orage quand la directrice s’était énervée. Le pauvre, quand même, elle compatissait si lui-même avait été sous cette horreur apocalyptique… Mais le premier militaire-complètement-gaga ne sembla pas plus inquiet que cela et lui fit un grand sourire avec un signe de la main.

Emmett version militaire – Vous êtes en retard, Colonel ! Qu'est-ce qui vous est arrivé pour avoir une tête pareille ?!

Colonel – J'ai passé la nuit à manquer de me faire tuer sous un orage de fin du monde, grinça-t-il en s'asseyant entre eux et le groupe de jeunes. Ça ne vous suffit pas ? Cette femme est complètement dingue et dangereuse, elle aurait tous voulu nous tuer qu'elle ne s'y serait pas prise autrement.

Bella grimaça et lança un regard aux autres, repensant à la réaction de la directrice au moment où ils avaient quitté le Pensionnat. Cette femme était dangereuse, oui, ce coup-ci, elle ne pouvait le nier… Bon, elle était sérieuse et semblait vraiment tenir aux élèves, mais quand même. Là, c’était un peu excessif. Le premier militaire avait éclaté de rire pendant que le Colonel s’appuyait contre un arbre, le petit garçon étant parti jouer. L’autre militaire, lui, celui qui se méfiait, ne cessait de les regarder. Ce qui mettait Bella franchement mal à l’aise, d’ailleurs…

Colonel – Vous trouvez ça drôle, vous, de finir votre vie en brochette grillée ?

Militaire Emmett – C'est mieux que de finir en steak saignant, monsieur le Colonel de flammes, répliqua-t-il avec un clin d'œil, car au moins on meurt plus vite.

Colonel – Mes steaks sont toujours à point, Commandant, dit-il avec un mince sourire. Un souci, sous-lieutenant ?

L’homme qui ne cessait de les regarder continuait toujours, l’air de plus en plus méfiant. Elle ne savait pas ce qui lui donnait envie de partir : le regard du sous-lieutenant, ou bien la discussion que venaient d’avoir le Colonel et l’Emmett numéro deux. Ils étaient grillés, c’était fini… Cet homme avait tout compris et allait dire ce qu’il pensait aux autres, ils arrêteraient les Cullen et ils ne pourraient jamais rentrer chez eux. Bella attendit sa réponse, anxieuse, jusqu’à ce qu’il dise que ce n’était rien. Qu’attendait-il pour les dénoncer, s’il avait des doutes ? Ses pensées furent interrompues par une femme militaire – fait étonnant, en soi, vu l’époque – qui portait… un… un fusil… Non mais pas un petit, en plus ! La lycéenne avait l’habitude, oui, mais un de cette taille… Elle pouvait se balader comme ça ?

Femme – Des militaires ont agressé la directrice du pensionnat à coup de poignard, dit-elle en s'asseyant avec eux. Le général Derrad est furieux, il a dû contacter le Maréchal pour faire son rapport.

Emmett militaire – Agressée ? releva-t-il en tournant la tête vers elle. Elle est à l'hôpital ?

Femme – J’en doute.

En effet… Elle n’était même pas restée assise tranquillement dans un lit à l’infirmerie, alors dans un hôpital… Bella n’osait même pas imaginer sa réaction si elle s’était réveillée là-bas. Elle avait reçu plusieurs coups de couteaux et, pourtant, elle voulait se relever et se battre contre celui ou ceux qui l’avaient agressée. En soi, c’était légitime, et tant mieux, elle ne se laissait pas faire mais… Quand même ! Elle pouvait être choquée, un minimum au moins, non ? Bella ignorait ce qu’ils buvaient et mangeaient, ici, mais c’était fort. Le militaire gentil type Emmett les désigna alors d’un geste de la main, souriant.

Militaire Emmett – Eh, c'est quoi, exactement, ce que vous étudiez ?

Bella – Les... phénomènes liés aux orages, comme ceux de cette nuit. Ce qu'ils provoquent... S'ils provoquent des choses bizarres, comme des failles ou... des trucs du genre.

Bella avait répondu assez vite, improvisant à moitié, préférant empêcher Jasper de parler. Pas question qu’il en rajoute une couche ! Elle-même manquait de tact, d’accord, mais lui, alors là… Elle voulait revenir en vie à Forks, en 2006, et avec les Cullen de préférence. Elle se voyait mal expliquer leur disparition à Carlisle et Esmée, autrement…

Militaire soupçonneux – Des failles ? marmonna tout à coup John en les fixant. D'où venez-vous et pourquoi vous intéresser à ça ?

… Raté. Bella se sentit blêmir considérablement et se rapprocha d’Edward, comme s’il allait être emmené dans la seconde qui suivait. Elle voulait les aideeeer, pas les enfoncer ! Cherchant à se rattraper, elle réfléchit à des paroles, une excuse, n’importe quoi qu’elle pouvait balancer pour se sauver.

Bella – Pour rien, c'est juste... Nous venons de très loin et aimerions rentrer chez nous.

Emmett n°2 – Wow, tu fais peur aux gamins, mon vieux ! J'aurai jamais cru voir ça !

Bella rougit en dix secondes en voyant l’air perdu du militaire, ne voulant certainement pas le vexer avec ses réactions. Mais c’était normal de réagir comme ça ! Ils venaient d’avoir tout un discours sur les militaires, comme quoi ils étaient méchants, qu’il valait mieux qu’ils n’en rencontrent pas, et maintenant qu’ils en croisaient, l’un d’entre eux se méfiait… Et ils ne devaient pas avoir peur ?! Bella n’osait rien dire, horriblement gênée, voulant se réfugier dans un trou de souris.

Colonel – Rentrez chez vous maintenant, les gosses, peu importe d'où vous venez, dit-il d'un ton très sombre. Etudier ici n'est plus la chose à faire, c'est trop dangereux.

Emmett n°2 – Vous êtes doué pour remonter le moral des gens, Colonel...

Colonel – Pourquoi je devrais faire semblant ? Ce serait jeter de la poudre aux yeux. Les crétins et les faibles meurent jeunes, dans cette région, je ne vais pas en rajouter en laissant des gamins naïfs traîner ici s'ils ne savent pas se défendre.

Bella échangea un regard avec Edward, Jasper et Alice. Ils savaient que c’était dangereux et ne voulaient pas rester ici, loin de là, mais ils ignoraient comment faire. Ils ne savaient pas comment reproduire ce qui s’était passé, ni s’ils arriveraient à rentrer à leur époque et pas trop tôt, pas trop tard. Ni même s’ils arriveraient au bon endroit… Il y avait tant de paramètres à prendre en compte, tant de hasard qui s’était concentré en une seule fois qu’elle ne croyait même plus possible leur retour à Forks. Un léger malaise s’était installé, sans doute inspiré d’une légère vague de désespoir avec les paroles du Colonel. Ils voulaient seulement rentrer chez eux, rien de plus… Bella allait proposer aux autres de partir pour chercher une solution, mais le commandant-Emmett la devança.

Commandant – En tout cas, les jeunes, je dois avoir quelques livres sur l'élément foudre et ses applications, chez moi. Vous voudriez y jeter un œil ?

Bella – Vous… Vous seriez d’accord ? demanda-t-elle, ahurie. Si vous pouvez et que ça peut nous aider, nous aimerions, oui. Mais pas tout de suite ! Prenez votre temps, nous ne voulons pas… vous empêcher de vous reposer.

Bon, d’accord, son ton avait été peut-être un peu trop enthousiaste, mais Bella avait été si choquée par les paroles du militaire qu’elle ne pouvait s’empêcher d’y croire encore un petit peu. Oui, il y avait des choses à prendre en compte, mais avec Alice qui voyait l’avenir, ils pouvaient y arriver, non ? Ca devait sûrement être possible… Seulement, elle se voyait mal y aller comme ça et discuter avec les autres avec le militaire à côté. Et puis, ils abuseraient peut-être en lui demandant ça, non ? Elle voulait seulement rentrer, rien d’autre. Mais les paroles du Colonel…

Bella – Nous n’étudions pas au Pensionnat, nous y étions cette nuit et nous… Nous voulons rentrer chez nous. Cet endroit n’est pas pour nous et nous en avons conscience. Seulement, on a besoin d’y voir plus clair pour rentrer, il nous manque de nombreuses informations…

Ils avaient besoin de temps. Juste un peu. Rentrer au Pensionnat, non, aller chez le militaire du genre Emmett, non plus. Peut-être ces militaires connaissaient-ils un endroit où ils pouvaient dormir sans payer mais en offrant leurs services si ça prenait plus de temps ?

Bella – Est-ce que vous… commença-t-elle, hésitante. Est-ce que vous connaitriez un endroit qui pourrait nous accueillir pour une nuit au moins ? Il est fort probable que, même avec ce que nous trouvions dans vos livres, nous devions attendre le prochain orage et je… C’est que… Nous n’avons pas d’argent, alors nous pouvons aider ou… Quelque chose du genre, mais nous voulons éviter de retourner au Pensionnat. Et, pour tout avouer, on ignore combien de temps nous serons obligés de rester ici…
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