Nouvel Horizon
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Tensions internes, contrebande, révolte qui gronde... A Amestris, la paix n'est jamais la bienvenue.
 
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 [Volterra] Un suicide raté

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May Chang

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May Chang


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MessageSujet: [Volterra] Un suicide raté   [Volterra] Un suicide raté EmptyDim 15 Juin 2014 - 13:26

Alice voulut retenir son frère mais il fila si vite qu'on aurait dit qu'il avait le Diable aux trousses. Elle courut dehors derrière lui, désemparée, désespérée, tendant la main pour essayer de l'attraper. Qu'il attende ! Qu'il attende juste un peu ! Fuir de nouveau maintenant ne servait à rien, elle le lui avait déjà dit des centaines de fois, alors même maintenant, qu'il daigne attendre et l'écouter !

- Edward ! Il faut aller là-bas pour vérifier ! Elle va peut-être bien ! Rien ne prouve qu'elle...

Il s'engouffra dans sa voiture et partit aussi sec, sur les chapeaux de roue, avant même qu'elle n'ait eu le temps de finir sa phrase, la plantant là au milieu de la cour. Elle poussa un juron particulièrement gratiné. C'était juste une vision, et ses visions changeaient ! Sans cesse ! Tout le temps ! Dès qu'un minuscule petit élément arrivait et modifiait l'avenir ! Rien ne prouvait que Bella ne s'était pas sortie ! Alice l'avait juste vue sauter, mais elle s'en était peut-être tirée, il fallait s'en assurer ! Elle soupira et tourna les talons, faisant juste un signe à Jasper pour qu'il ne s'inquiète pas. Elle n'en avait pas pour longtemps.

Elle partit aussi brusquement que son frère, énervée au plus haut point. Raah, ces deux-là ! Combien de fois avait-elle répété à Edward qu'il commettait une erreur monumentale, hein ? Combien de fois lui avait-elle dit que Bella ne l'oubliera pas ? Combien de fois lui avait-elle dit qu'il se causait du mal pour rien ?! Hein, COMBIEN ?! C'était pas vrai ! Entre l'un qui s'éloignait comme un fou et l'autre qui se laissait complètement aller... Elle dépassa très allègrement la limite de vitesse autorisée, conduisant plus vite que jamais. Et Bella ! Sauter comme ça, fallait-il qu'elle soit complètement timbrée ! Elle n'avait pas intérêt à être morte ou Alice rappelait son âme pour l'assassiner une seconde fois.

Il faisait déjà nuit noire lorsqu'elle arriva à Forks. Elle fila à une vitesse folle jusqu'à la maison de Bella, et planqua sa voiture plus loin avant de revenir en courant. Elle sauta et grimpa sur la façade, s'engouffrant par la fenêtre ouverte de la chambre de sa meilleure amie. Elle était là, bien vivante, endormie, elle était là ! Alice eut un soupir soulagé, alluma la lumière de la lampe de chevet, puis sauta sur le lit en s'emparant des épaules de Bella pour la secouer, à califourchon sur elle.

- Pourquoi as-tu essayé de te tuer ?!

La jeune humaine lui jeta un regard complètement halluciné. Allez, répond ! Alice était déjà bien assez sur les nerfs comme ça ! De toute façon, il n'y avait vraiment pas de quoi s'étonner ! Elle aurait dû se douter que Alice viendrait si elle essayait de se suicider ! Elle essaya de se dégager, visiblement perturbée.

- De... De me tuer ?

La lutine brune la plaqua un peu plus sur le matelas, avec un sifflement de rage.

- Tu n'as pas sauté d'une falaise, peut-être ?! Bella ! Tu crois que je veux te voir morte ! Edward est peut-être un crétin qui ne veut pas te blesser en vivant avec toi, mais moi, je n'adhère pas à ces conneries !

Elle était folle de rage, à la fois contre Bella, contre son frère, et contre toutes les décisions idiotes et débiles qu'ils avaient prises jusqu'ici ! Ce n'était pas possible, ça ! Fallait-il être crétin ! Bella devint aussi pâle qu'elle, alors que la jeune vampire se retenait pour ne pas la baffer. Même pas un peu, ce qui lui aurait pourtant fait énormément de bien.

- La... Comment est-ce que tu... ? Mais je ne voulais pas me tuer ! C'était... Je ne risquais absolument rien.

Alice leva les yeux aux ciel, de plus en plus exaspérée. Et elle continuait, en plus ! Comment pouvait-on s'enfoncer à ce point ?! Elle le faisait exprès ! Mais ça n'allait pas se passer comme ça ! La voyante en avait plus qu'assez de cette histoire ridicule. Elle avait envie d'enfermer Edward et Bella dans la même pièce durant un moment, pour qu'ils se parlent enfin.

- Tu n'as pas une défense encore plus pourrie ? grogna-t-elle. Là, tu bats vraiment tous les records ! Si tu ne voulais pas te tuer, tu en donnais bien l'impression ! Tu n'as pas le droit de mourir aussi bêtement, Bella ! Toi et Edward, vous êtes deux sales gosses totalement désespérants ! S'il t'avait transformée dès le début, on en serait pas là !

Elle détourna la tête en se mordant les lèvres, alors que Alice rêvait de la secouer comme un sac à patates afin de lui remettre les idées en place, ce qui lui ferait le plus grand bien ! Pourquoi fallait-il qu'elle et Edward soient si désespérants et ridicules ? Tout ce bazar avait bien assez duré, et Alice ne voyait définitivement pas où était le problème ! Puisqu'ils s'aimaient, pourquoi ne pas vivre simplement ensemble ? Pourquoi refusait-il de la mordre ? Elle le désirait elle-même ! Il voulait quoi , la laisser mourir de vieillesse en souffrant, et elle avec ? C'était débile !

- Je... Et le fait que je sois toujours vivante ne change rien ?

Alice se pencha, jusqu'à se retrouver à moins de deux centimètres du visage de Bella, les yeux noirs de rage. Puis elle parla, à voix très basse pour qu'elle seule l'entende, la bouche pincée, la plaquant toujours sur le lit.

- Pas du tout, murmura-t-elle d'une voix très lourde et menaçante. Tu sais que je commence à en avoir assez ? Ce qui s'est passé avec Jasper était terrible mais ça ne se reproduira plus ! Il s'en veut assez, et je suis là pour l'aider ! Mais toi et Edward, vous me brisez les nerfs ! Tu veux que je te dise ? J'en ai marre qu'il refuse de te mordre pour des raisons débiles. J'en ai marre que toi, tu te laisses aller !

Elle se pencha un peu plus, touchant quasiment le visage de Bella alors qu'elle lui parlait.

- Tu sais pourquoi il ne veut pas te transformer, cet abruti ? Car il ait peur de te voler ton âme. Il est parti, il t'a quitté juste parce qu'il a peur que tu souffres de nouveau à cause de lui. Résultat, tu déprimes, et lui il ressemble à une loque !

Elle soupira, avec un grognement sourd montant de sa poitrine.

- Cette histoire débile ne fait que vous blesser tous les deux ! Et moi j'en ai assez ! Tu vas finir par te tuer véritablement et Edward aussi ! Et il est hors de question que je vous perde tous les deux juste par ce que vous êtes incapable de vous expliquer !

Elle fit une nouvelle pause, histoire de se calmer, puis recula enfin la tête de cinq centimètres.

- On va régler ça ! Et je te mordrais moi-même s'il le faut, sauf si tu décides de quitter Edward pour de bon. Avec ça, ose encore me faire une frayeur pareille, à sauter des falaises, et je te jure que je t'achève ! Clair ?
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MessageSujet: Re: [Volterra] Un suicide raté   [Volterra] Un suicide raté EmptyJeu 19 Juin 2014 - 22:41

Bella était assise dans le canapé du salon, enveloppée dans une couverture avec un chocolat chaud. Tout ce qui s’était passé aujourd’hui l’avait passablement secouée et inquiétée… Victoria, la crise cardiaque, le décès… Tout s’était déroulé à une vitesse incroyable et, sans Jacob, la jeune humaine aurait fait une énorme bêtise. Charlie ne s’en serait pas remis, c’était certain. Elle avait été égoïste. Incroyablement égoïste. Depuis des mois, il veillait sur elle, il se réveillait pendant la nuit à cause de ses cris. Etant incapable de parler ou de s’occuper de sa fille, il n’était pas très doué pour la pousser à se reprendre en main… Et, cela, Bella le savait. Son véritable but, lors de ce saut, n’était pas réellement de se tuer, non, mais juste de le voir une dernière fois. Une fois, et rien d’autre, puisqu’il semblait avoir disparu.

Soupirant, éteignant tout en montant, Bella laissa couler l’eau bouillante de la douche sur elle pendant un moment, s’isolant dans sa bulle, oubliant tout l’espace de quelques minutes. Le trou béant se refermait un peu, mais restait très douloureux. Six mois. Cela faisait six mois qu’il n’avait plus donné de nouvelles, que tout était si douloureux, et elle ignorait pourquoi. Du jour au lendemain, pour une simple blessure. Se tenant la main, Bella fixa son doigt autrefois blessé, comme absorbée et fascinée. Son regard tomba ensuite sur la morsure en demi-lune située sur sa main, trace qu’elle garderait à vie du traqueur qui avait essayé de la tuer. Et Edward voulait que Bella oublie tout ? Il avait essayé de tout effacer. Sauf elle.

Coupant l’eau, l’adolescente sortit de la douche, enfila son pyjama et s’enfouit sous les couvertures. Il n’était pas tard, mais quelle importance vu qu’elle ne dormait plus ? Dès qu’elle ferma les yeux, les cauchemars reprirent, les images, la poitrine qui se serrait… Tout, comme au premier jour.  Se réveillant en sursaut au bout de quelques heures, en sueur, Bella se recoucha en contemplant le plafond. Du calme. Ce n’était qu’un mauvais moment à passer, d’ici quelques mois, quelques années, tout serait terminé. Plongeant à nouveau dans le sommeil, elle se rendormit… pour être secouée comme un prunier quelques heures plus tard. Il faisait noir, dehors, mais sa lampe de chevet était allumée. L’origine de son réveil ? Bella crut qu’elle allait s’étouffer. Alice. Alice, sa meilleure amie, la Cullen aux airs de lutin. Elle était là. Ou était-ce un rêve ? En plus de voir Edward, elle voyait sa sœur, maintenant ? Fixant Alice avec des yeux d’ahurie, elle ne put dire un seul mot, sa respiration s’étant complètement bloquée.

Alice – Pourquoi as-tu essayé de te tuer ?!

Hein ? De se tuer ? Bella essaya de se dégager, ayant plus de mal qu’autre chose à réfléchir avec une Alice enragée sur elle. Elle était coincée, malgré la petite taille de la Cullen, et son état ne lui permettait pas de faire le moindre mouvement. Au lieu de cela, Alice la plaqua davantage en sifflant de rage après la réponse de Bella.

Bella – De... De me tuer ?

Alice – Tu n'as pas sauté d'une falaise, peut-être ?! Bella ! Tu crois que je veux te voir morte ! Edward est peut-être un crétin qui ne veut pas te blesser en vivant avec toi, mais moi, je n'adhère pas à ces conneries !

Elle… Elle avait vu ça ? La falaise, tout ? Mais comment ? Ils n’étaient même plus là et l’avaient oubliée depuis des mois ! Bella blêmit en entendant la réponse d’Alice, ne sachant que dire tant elle était choquée et… choquée, en fait, simplement. Alice, chez elle. Alice Cullen, dans sa maison, dans sa chambre, près de Bella. Elle ne se cachait pas. Certes, elle était furieuse, son air chantant et malicieux n’était pas au rendez-vous, mais elle était là ! En attendant, trouver une excuse. Quelque chose. N’importe quoi pour ne pas se faire tuer sur-le-champ. Bella avait légèrement oublié le don d’Alice et ne pensait pas s’en tirer, à vrai dire…

Bella – La... Comment est-ce que tu... ? Mais je ne voulais pas me tuer ! C'était... Je ne risquais absolument rien.

Alice leva les yeux au ciel. Oups. Mauvaise riposte. Bella avait l’impression de s’enfoncer à chaque parole et ignorait totalement comment s’en tirer. Ses idées étaient tout sauf claires, elle avait l’impression de rêver ou de dormir encore, ou alors était-elle morte, au final ? Peut-être. C’était possible, après tout.

Alice – Tu n'as pas une défense encore plus pourrie ? Là, tu bats vraiment tous les records ! Si tu ne voulais pas te tuer, tu en donnais bien l'impression ! Tu n'as pas le droit de mourir aussi bêtement, Bella ! Toi et Edward, vous êtes deux sales gosses totalement désespérants ! S'il t'avait transformée dès le début, on n’en serait pas là !

Touché. Bella détourna la tête en se mordant les lèvres, sa gorge serrée comme jamais. Oui, peut-être avait-elle envie de mourir, et après ? Elle n’avait pas le droit, mais qu’est-ce que ça pouvait bien faire à Alice ? Ils avaient dit qu’ils partaient. Ils avaient dit qu’ils ne se reverraient plus. Alors quoi ? Parce qu’ils n’avaient pas envie que leurs actes aient des conséquences, il fallait que Bella vive ? La jeune humaine admettait avoir été égoïste, mais les Cullen ne se défendaient pas mal, ce coup-ci. Edward ne l’avait pas transformée. Il l’avait quittée malgré les paroles de Bella, assurant que ce qui s’était passé était la goutte de trop. Au fond, ce n’était qu’un prétexte et rien de plus… Tentant une énième excuse, ne sachant trop quoi dire, l’adolescente répondit :

Bella – Je... Et le fait que je sois toujours vivante ne change rien ?

Alice se pencha de plus en plus sur Bella, sa tête se trouvant si près de cette dernière qu’elle pouvait en distinguer les moindres traits. Des traits furieux qui exprimaient une colère noire comme la jeune humaine n’en avait jamais vue. Une colère qu’elle s’était juré d’éviter au possible… Mais raté. A mesure qu’Alice se rapprochait d’elle, Bella se ratatinait et se reculait autant qu’elle le pouvait. Sous cet angle, dans cette situation, la jeune humaine avait plutôt envie de s’enfoncer dans un trou de souris et de ne plus en ressortir avant que sa meilleure amie ne soit repartie. Sa voix, lourde et menaçante, n’arrangeait rien, avec ça…

Alice – Pas du tout. Tu sais que je commence à en avoir assez ? Ce qui s'est passé avec Jasper était terrible mais ça ne se reproduira plus ! Il s'en veut assez, et je suis là pour l'aider ! Mais toi et Edward, vous me brisez les nerfs ! Tu veux que je te dise ? J'en ai marre qu'il refuse de te mordre pour des raisons débiles. J'en ai marre que toi, tu te laisses aller !

Bella essayait de se dégager, malgré la force qui la quittait peu à peu. Elle ne voulait pas entendre, elle ne voulait pas écouter, elle ne voulait pas espérer. Pourtant, Alice était bien là, plus le temps passait et moins Bella croyait qu’elle était morte ou en train de « rêver ». Une Alice qui hurlait… Quoi que, peut-être les vampires pouvaient-ils suivre les morts qu’ils affectionnaient particulièrement dans l’au-delà ? Pourquoi pas… Tel était peut-être le prix à payer pour avoir été séduite par un vampire et avoir provoqué un vampire à cause de sa maladresse.

Alice – Tu sais pourquoi il ne veut pas te transformer, cet abruti ? Car il a peur de te voler ton âme. Il est parti, il t'a quitté juste parce qu'il a peur que tu souffres de nouveau à cause de lui. Résultat, tu déprimes, et lui il ressemble à une loque !

Stop. Plus un mot. Bella ne voulait pas en entendre davantage, elle ne voulait pas apprendre quoi que ce soit à propos d’Edward. Si c’était un rêve, elle finirait par se réveiller et aurait deux fois plus mal à son réveil. Non, il ne fallait pas qu’elle espère. Seulement, tout semblait si vrai… Alice était furieuse, chose que Bella n’avait jamais vu. Peut-être l’avait-elle imaginé à maintes reprises, ce qui lui permettait de le transposer dans ses rêves ? Cependant, il y avait tellement de détails qui ne pouvaient pas faire croire à un rêve… Un soupir poussé par Alice ramena Bella à la discussion. Elle ne rêvait pas, c’était impossible. Et cette douleur la reprenait, menaçante, incontrôlable…

Alice – Cette histoire débile ne fait que vous blesser tous les deux ! Et moi j'en ai assez ! Tu vas finir par te tuer véritablement et Edward aussi ! Et il est hors de question que je vous perde tous les deux juste par ce que vous êtes incapable de vous expliquer !

Bella mourait d’envie de répondre à Alice un « Et alors ? ». Cette envie grandissait en elle inlassablement, risquait de franchir ses lèvres et d’être prononcée. Seulement, la jeune humaine n’avait pas envie de voir sa meilleure amie partir comme elle était venue. Elle n’avait pas envie de revenir au point de départ, de devoir à nouveau tout oublier parce qu’elle avait trop parlé. Non. Si Alice était là, bel et bien là, alors il y avait une chance. Si elle n’était pas là et qu’elle n’était que le fruit de son imagination, Bella aura au moins connu un peu de répit. Quelques minutes, quelques instants, mais c’était mieux que rien. Au bout d’un moment de silence, moment dont la seule humaine de la pièce profita pour se reprendre quelque peu en même temps que sa meilleure amie, Alice recula enfin de quelques centimètres – étant trop proche, néanmoins, pour laisser Bella filer.

Alice – On va régler ça ! Et je te mordrais moi-même s'il le faut, sauf si tu décides de quitter Edward pour de bon. Avec ça, ose encore me faire une frayeur pareille, à sauter des falaises, et je te jure que je t'achève ! Clair ?

Bella resta muette dans un premier temps, effrayée et incapable de promettre une telle chose. Si c’était pour qu’Alice reparte directement après la promesse arrachée, non. C’était impossible, elle ne pouvait pas. Elle ne supporterait pas une seconde séparation comme celle-ci… Tout perdre du jour au lendemain ? Non. Seulement, répondre cela à Alice du tac au tac, heu… Mauvaise idée ?

Bella – Je… Mais je n’ai pas… Qui me dit que mes hallucinations ne t’ont pas touchée, toi aussi, et que je te vois en plus de lui ? Après tout, tu es ma meilleure amie, la personne dont j’étais le plus proche depuis mon arrivée à Forks, celle qui m’a sauté dessus avant même de m’avoir vraiment parlé. Ce serait logique.

Cette fois, Bella avait redressé la tête mais soutenait difficilement le regard de sa meilleure amie, sa confidente de toujours. Elle réfléchissait à voix haute, ne sachant plus où donner de la tête. Elle voulait y croire, oui, mais la jeune humaine n’avait jamais compris pourquoi elle ne voyait qu’Edward dans ses « hallucinations » et personne d’autre. Pourquoi lui et pas Alice, dont elle était aussi proche ? Dans le cas contraire… Bon, Bella risquait gros si la Cullen était bel et bien là, mais tant pis, au point où elle en était…

Seulement, il y avait un point à éclaircir, également. Alice avait dit « on va régler ça », mais comment comptait-elle s’y prendre ? Et qui lui disait qu’Edward allait céder, cette fois ? Pourquoi être venue jusqu’ici elle et pas eux deux, s’ils tenaient autant à elle que cela ? Après une pause, Bella reprit, très prudemment :

Bella – Si je ne rêve pas… Pourquoi es-tu venue seule, si tu pensais que je m’étais tuée ? Je suppose que tu en as parlé à… Que tu lui en as parlé ? Qu’est-ce qui te fait croire que tu pourras arranger les choses, Alice ? Ed… Il l’a bien dit, il ne veut plus me revoir. Il veut faire comme si rien de tout cela n’avait existé. Tout oublier. Peut-être souffre-t-il, mais il est têtu et j’ai bien essayé de le faire changer d’avis… Enfin…

Ne pas y repenser. Ne pas y repenser. Ne pas y repenser. En réalité, Bella n’avait pas dit grand-chose pour retenir Edward tant la nouvelle l’avait choquée, tant elle avait redouté que ces mots ne sortent de sa bouche.

Bella – Oui, bon… A peu près. Mais je ne vois pas comment tu comptes le convaincre, et le retrouver. Je doute qu’il décroche, tu sais… Et si c’est pour me faire remballer…
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May Chang

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MessageSujet: Re: [Volterra] Un suicide raté   [Volterra] Un suicide raté EmptyVen 20 Juin 2014 - 12:50

Edward avait oublié une chose essentielle. Personne sur cette planète ne pouvait échapper à Alice lorsqu'elle était vraiment déterminée. Il en voulait pas s'asseoir et parler, très bien. Elle allait le poursuivre et le harceler jusqu'à ce qu'il cède ! Il pouvait être borné mais elle aussi, terriblement, totalement, affreusement, et elle n'hésitera pas, pour régler cette histoire, à le manipuler ou à lui faire du chantage affectif. Elle savait comment l'empêcher de lire ses pensées et pouvait donc le piéger sans aucun souci. Il n'allait pas comprendre ce qui allait lui tomber sur le dos ! Même le reste de la famille en avait plus qu'assez, surtout Carlisle. Edward pensait peut-être que ça plaisait à son père de le voir se détruire ? Il rêvait debout ! Alice était prête à parier que leurs parents étaient malades de cette situation, eux qui tenaient tant à ce qu'ils soient tous heureux, chacun d'entre eux.

– Je… Mais je n’ai pas… Qui me dit que mes hallucinations ne t’ont pas touchée, toi aussi, et que je te vois en plus de lui ? Après tout, tu es ma meilleure amie, la personne dont j’étais le plus proche depuis mon arrivée à Forks, celle qui m’a sauté dessus avant même de m’avoir vraiment parlé. Ce serait logique.

Logique ? Qu'est-ce qui était logique là-dedans ? Depuis quand avoir des hallucinations était logique ?! Elle était cinglée ! Pour elle, Alice, oui c'était logique, car elle avait un don. Mais Bella ne voyait pas l'avenir, et c'était sans doute mieux pour sa santé mentale, déjà fragilisée ! Ils étaient désespérants, plus que désespérants, et Alice n'en pouvait plus de cette situation. Dès le début, ils auraient pu éviter tout cela dès le début ! Elle aimait Edward, il l'aimait aussi, et tout le monde - sauf Rose pour raisons personnelles - l'acceptait. Alors pourquoi se compliquer la vie et refuser qu'elle les rejoigne ? Hein ? Il aurait suffi qu'ils partent et qu'elle les rejoigne plus tard, mine de rien, pour que les Quileutes arrêtent de râler parce qu'elle les fréquentait. Là, ils l'auraient mordu et seraient parti avec elle. Tout aurait été bien plus simple !

Et pourtant, Edward refusait... Il était idiot, ou simplement trop pétris de principes qui n'avaient quasiment plus de valeur aujourd'hui ? Ou alors il refusait tout simplement d'être heureux ? Puisque Bella voulait être transformée et vivre avec lui, où était le problème ? Elle avait le choix ! Le choix ! Et elle était assez grande pour décider toute seule, il n'avait pas à le faire à sa place ! En plus,s 'il avait peur de la tuer, Carlisle, lui, pouvait très bien s'en charger, il avait mordu tout le monde, hormis Jasper et elle.

– Si je ne rêve pas… Pourquoi es-tu venue seule, si tu pensais que je m’étais tuée ? Je suppose que tu en as parlé à… Que tu lui en as parlé ? Qu’est-ce qui te fait croire que tu pourras arranger les choses, Alice ? Ed… Il l’a bien dit, il ne veut plus me revoir. Il veut faire comme si rien de tout cela n’avait existé. Tout oublier. Peut-être souffre-t-il, mais il est têtu et j’ai bien essayé de le faire changer d’avis… Enfin…

Qu'est-ce qui la faisait croire qu'elle pouvait arranger les choses ? Le simple fait qu'elle se nommait Mary Alice Brandon Cullen, et que face à son frère, elle était sûre de l'empoter, car elle était bien plus bornée que lui, qu'elle avait de meilleurs arguments, qu'elle avait le soutien de toute la famille, qu'elle pouvait crier plus fort, qu'elle pouvait user de chantage affectif, qu'elle pouvait le faire culpabiliser à mort, le harceler pendant des jours, l'emmerder profondément, qu'elle avait toujours le dernier mot dans leurs disputes, qu'elle pouvait se servir de ses visions comme preuve qu'elle avait raison, qu'elle n'abandonnait jamais, et qu'elle avait un mari dont le don pouvait se révéler particulièrement utile, et qu'elle n'avait aucun honte à tricher lorsqu'il fallait servir une bonne cause !

– Oui, bon… A peu près. Mais je ne vois pas comment tu comptes le convaincre, et le retrouver. Je doute qu’il décroche, tu sais… Et si c’est pour me faire remballer…

– Tu te défends mal, mais ce n'est pas mon cas, j'ai eu plus d'un siècle pour m'entraîner ! C'est à la femme de Jasper que tu parles, s'il te plaît, et même avec son don, j'arrive à le contrer. Et si je suis venue seule, c'est juste parce que cet abruti était persuadé que tu as voulu te suicider et qu'il a...

Elle s'interrompit brutalement, prise d'un doute affreux. Elle fronça les sourcils, se redressant, puis ses yeux s'écarquillèrent, alors qu'elle blêmissait d'une façon spectaculaire. Non. Il n'aurait as osé faire ça. Elle leva la main pour que Bella ne dise absolument rien et ne l'interrompe surtout pas. Vérifier avant de paniquer. Elle se concentra sur le visage de son frère, sur sa présence, puis prit une petite inspiration avant de fermer les yeux, se focalisant sur lui. Peu à peu, elle fit le vide de son esprit, et les images arrivèrent, l'emmenant dans un autre lieu, un autre temps...

Edward marchait lentement dans un long couloir. Il y avait peu de lumière, et quelques torches accrochés ci et là. l était seul, et ses pas résonnèrent sur le pavé de pierre. Il avait un visage défait, comme s'il avait traversé plusieurs siècles de misère. Il marchait, tête baissée, les yeux dans le vague. Il arriva à une grande porte et entra dans une salle circulaire, très large et dégagée, vide. Il s'avança et s'arrêta près de trois personnes. Trois vampires. Celui du milieu était brun, souriant, les yeux rouges très vifs et intéressés. L'homme à sa gauche, brun aussi, semblait s'ennuyer et regardait vaguement Edward. Le troisième homme, blond, avait l'air plutôt méfiant. Edward ouvrit la bouche pour parler, toujours aussi détruit.

– Je suis venu vers vous pour demander la mort, dit-il doucement. Je ne désire plus vivre, ma famille refusera de me tuer, alors je souhaiterais que vous le fassiez.

Les trois vampires échangèrent un regard surpris. Puis celui du milieu se leva et tendit la main. Edward lui donna la sienne et ils restèrent un long moment immobile et silencieux. Puis il recula en soupirant et retourna s'asseoir.

– Pour une simple humaine ?

– Peu importe mes raisons... Acceptez-vous ?

– Retire-toi un moment, nous allons voir ça entre nous.


Alice s'arracha brutalement à sa vision, en s'étranglant à moitié. Elle relâcha Bella puis se jeta aux pieds du lit, serrant ses bras autour de ses jambes. Non. Non, non, non ! Il n'avait pas osé ! Elle se releva aussi vite qu'elle s'était installée, puis se rassit près de Bella, lui attrapant les deux mains.

– Il est à Volterra ! couina-t-elle d'un ton affolé. Je n'en reviens pas, ce n'est pas possible ! Tout ça car vous... Mais non, il... Attends, tu connais les Volturi, au moins ?
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MessageSujet: Re: [Volterra] Un suicide raté   [Volterra] Un suicide raté EmptyLun 23 Juin 2014 - 21:10

Alice – Tu te défends mal, mais ce n'est pas mon cas, j'ai eu plus d'un siècle pour m'entraîner ! C'est à la femme de Jasper que tu parles, s'il te plaît, et même avec son don, j'arrive à le contrer. Et si je suis venue seule, c'est juste parce que cet abruti était persuadé que tu as voulu te suicider et qu'il a...

Et qu’il a ? Il a quoi ? Bella fixa Alice alors que cette dernière s’était redressée. Elle blêmissait à vue d’œil sans rien dire, comme si quelque chose lui était revenu en tête. Mais que se passait-il ?! Une vision ? Qu’avait-elle vu ? La jeune humaine allait demander lorsque sa meilleure amie lui fit un signe de la main, l’interrompant par la même occasion. D’accord, d’accord… Patienter. Ne pas paniquer et ne pas réclamer. Alice allait sûrement tout lui expliquer d’ici une à deux minutes, n’est-ce pas ? Fixant la voyante en attendant tant bien que mal, Bella essaya de décrypter les expressions qu’affichait son visage dans le silence. Dans le même temps, mille questions se bousculaient dans sa tête. Toutes centrées sur Edward et les Cullen, ignorant délibérément la douleur qu’elle ressentait intérieurement.

Alice eut alors ce qui ressemblait plus ou moins à un sursaut, à moitié étranglée, « revenant à Forks ». Bella ignorait ce qui s’était passé mais paniquait véritablement en voyant la réaction de sa meilleure amie… Elle ne l’avait jamais vue comme ça ! Au pied du lit, la voyante avait entouré ses jambes de ses bras, comme si quelque chose d’irrémédiable s’était produit. Non, il n’avait pas… ? Mais c’était impossible, non ? Bella sentit une vague de culpabilité grandir en elle tandis qu’elle espérait se tromper. La réaction d’Alice ne voulait rien dire, ce qu’elle avait vu pouvait être n’importe quoi. Ce n’était peut-être même pas en lien avec Edward, alors du calme.

Sans que Bella ne comprenne quoi que ce soit, Alice s’était installée à nouveau à sa place initiale en lui prenant les mains. Les deux. Ouhlà. D’accord. Là, elle pouvait paniquer ? Ou c’était trop tôt ? Juste comme ça, hein, pour savoir. Parce que si on ajoutait la réaction d’Alice à ce qu’elle avait dit avant d’avoir sa vision, il y avait de quoi paniquer et perdre son sang froid. D’abord, elle débarquait en pleine nuit en l’engueulant à moitié, après six mois d’absence, en la menaçant parce qu’elle avait voulu se tuer. Ensuite, elle lui parlait comme si cet acte était on ne peut plus normal alors qu’elles ne s’étaient plus vues depuis six mois. Et maintenant, elle avait une vision, une réaction plus qu’alarmante, et lui prenait les mains complètement affolée.

Alice – Il est à Volterra ! Je n'en reviens pas, ce n'est pas possible ! Tout ça car vous... Mais non, il... Attends, tu connais les Volturi, au moins ?

A Volterra ? Les Volturi ? Heu… Bella fronça les sourcils, réfléchissant. Ce nom évoquait vaguement quelque chose dans son esprit, un souvenir très lointain qu’elle avait essayé d’enfouir lors du départ des Cullen. Si elle rêvait, c’était puissant. Mais tant pis, quitte à souffrir, autant aller jusqu’au bout. Ignorant sa raison qui lui disait de fuir, Bella regarda ses mains qu’Alice tenait toujours. Les Volturi… Oui ! Edward lui en avait parlé, très brièvement. Elle ne savait que quelques trucs à leur sujet, des bribes d’informations que la jeune humaine n’avait pas jugées importantes sur le moment. A présent, elle le regrettait plus que jamais… Après un moment de réflexion, Bella répondit d’un ton incertain :

Bella – Ca me dit quelque chose… Mais où est le rapport avec Edward ? Je sais que les Volturi sont une grande famille, pour vous, qu’ils imposent vos règles… Mais je n’ai pas été très heu… attentive quand Edward m’a parlé d’eux… Je suis désolée.

Bella se tut, plus honteuse que jamais. Comme si cela ne suffisait pas, elle ne comprenait pas le lien entre les Volturi et Edward. Que les Volturi étaient à Volterra, ça, la jeune humaine l’avait compris ; pas besoin d’être devin pour faire le lien entre la ville et la famille. Mais pourquoi Edward s’était-il rendu là-bas en pensant que Bella était morte ? Se mordant les lèvres pendant sa réflexion, l’adolescente reprit d’une voix plus timide :

Bella – Pourquoi Edward est-il allé là-bas ? Qu’as-tu vu, Alice ? Qu’est-ce que tu comptes faire ? Si tu dois partir à Volterra pour le retrouver, vas-y… Je… Je ne ferai pas de connerie, je te le promets.
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MessageSujet: Re: [Volterra] Un suicide raté   [Volterra] Un suicide raté EmptySam 28 Juin 2014 - 19:53

Alice essayait de contenir son affolement, ce qui était tout sauf facile. Chez. Les. Volturi ! Il était parti en Italie, ce pur crétin ! Il était tombé sur la tête ? Il était devenu complètement fou ?! Il voulait se tuer... Mais il était dingue ! Bella était là, bien vivante, pourquoi ne s'en était-il pas assuré au lieu de croire en la vision et partir aussi vite ?! Abruti ! Imbécile ! Idiot ! Crétin ! Elle le traita d'une bonne centaine de noms d'oiseaux intérieurement, à la fois furieuse et terrifiée. Elle ne voulait pas le perdre, pas lui ! Pourquoi rien n'était jamais simple ? Il n'avait même pas pensé à sa famille, cet idiot ?! Carlisle allait être effondré, s'il se tuait ! Et Esmée ? La pauvre Esmée qui les considérait tous comme ses enfants...

Comment allaient-ils réagir ?! Il était parti comme ça, sans même un mot d'adieu, sans un regard derrière lui, aussi simplement que s'il partait juste en vacances ! Chez les Volturi... Cela seul suffisait à faire frissonner Alice. Elle n'était pas aisément effrayée, mais les Italiens avaient leur réputation, et dieu sait ce qu'il serait capable de faire si Edward venait les provoquer dans leur propre ville ! Caïus Volturi était connu pour être le plus grand psychopathe malade mental fou à lier de toute l'histoire des vampires. Et il y avait les jumeaux en sorcellerie, aussi. Et le grand géant qui ressemblait à Emmett. Et le type qui pouvait se rendre invisible. Et celle qui repoussait toutes les attaques. Sans oublier Aro, bien évidemment. Mais raaaah ! Elle avait l'impression de voir une très grande ombre, où s'agitait des yeux menaçants, emplis de menace de mort.

Bella la regardait, et Alice comprit à sa tête qu'elle ne connaissait pas ce clan... Bon, c'était à la fois normal et agaçant, là. Alice comprenait parfaitement que personne n'ait voulu l'effrayer en lui raconter dans les détails qui étaient les Italiens mais tout de même, pour une future vampire, il fallait qu'elle sache un minimum de choses ! Après tout, les Volturi faisaient les lois de leur monde, et Bella avait tout intérêt à les connaître si elle voulait y évoluer en paix. Elle était tellement affolée par ce qui risquait d'arriver qu'elle ne songea même pas que justement, la loi avait déjà été violée...

– Ça me dit quelque chose… Mais où est le rapport avec Edward ? Je sais que les Volturi sont une grande famille, pour vous, qu’ils imposent vos règles… Mais je n’ai pas été très heu… attentive quand Edward m’a parlé d’eux… Je suis désolée.

Huum, bon, elle savait la base, Alice n'aurait au moins pas besoin de lui expliquer ça. Ce n'était pas exactement une "famille" en revanche. Le clan des Volturi ne ressemblait à aucun autre, tout le monde tombera d'accord là-dessus. Elle eut un nouveau frisson, regrettant plus que jamais qu'il ait pu voir cette vision, qu'il soit parti avant qu'elle ne puisse le retenir. Edward. Mon dieu. Mon dieu. Si les Italiens ne le tuent pas avant, elle l'étripera elle-même, et Carlisle écrasera les morceaux qu'elle aura oublié !

– Pourquoi Edward est-il allé là-bas ? Qu’as-tu vu, Alice ? Qu’est-ce que tu comptes faire ? Si tu dois partir à Volterra pour le retrouver, vas-y… Je… Je ne ferai pas de connerie, je te le promets.

Elle ne put répondre tout de suite, réfléchissant à toute vitesse. Bon, arrêtons de paniquer et reprenons les choses dans l'ordre. Pour le moment, les Volturi n'avaient encore rien décidés et rien faits, c'était une chance ! Le temps qu'ils réfléchissent, elles-mêmes pouvaient se rendre à Volterra, voire rattraper Edward avant qu'il ne fasse une énorme connerie. Ou peut-être pas, mais c'était possible. Elle relâcha Bella, puis la regarda droit dans les yeux.

– Il ne me croira pas si je vais le chercher seule... Tu veux bien venir avec moi ? Je t'expliquerais tout en route !

Bella manqua de s'étouffer, ce qu'Alice remarqua à peine tant elle était anxieuse, et la fixa. Répond, répond, répond ! Elle ne voulait la forcer à rien, et il fallait filer tout de suite !

– Heu... Je te suis, d'accord.

Alice se leva aussitôt et lui jeta des vêtements, lui laissant à peine le temps de laisser un mot à son père avant de l'emmener sur son dos par la fenêtre et de courir jusqu'à la voiture. Elle démarra sur les chapeaux de roues, repoussant ses mèches en arrière, et s'engagea sur la nationale. La nuit semblait encore plus menaçante, et elle se mordait les lèvres. Il n'était pas trop tard, elles avaient une petite chance, et il fallait la saisir. Elle le retenait, cet abruti !

– Edward t'avait juste dit que les Volturi étaient une famille qui faisaient nos lois ?

Elle prit un virage dangereux à plus de 110 à l'heure, bénissant le ciel qu'il n'y avait absolument personne sur la route à cette heure-ci. Et maudissant que cette voiture soit siiii lente. L'Italie lui semblait désespérément loin, à l'autre bout du monde, et chaque seconde comptait. Bella avait crocheté sa ceinture comme si sa vie en dépendait, et confirma en hochant la tête.

– Ce n'est pas une famille, en fait, grinça-t-elle. C'est... Un clan, mais un clan puissant. Tu sais que nous détonnons déjà car nous sommes nombreux, non ? Mais nous sommes sept, Bella. Les Volturi sont composés du clan et de la garde. Le clan est à cinq, les gardes sont une quarantaine.

Elle s'engagea sur une autre route après avoir traversé un échangeur à une vitesse de dingue. Elles étaient déjà très loin de Forks, à présent, et filaient vers l'aéroport le plus proche. Alice avait les mains crispées sur le volant, sa vue perçant la nuit comme le ferait un vautour.

– Mais comment font-ils pour ne pas se faire remarquer ? Je veux dire... Vous les connaissez, vous, et vous semblez avoir peur d'eux. En tout cas, toi... Tu les connaissais avant d'entrer chez les Cullen ? Qui sont-ils, pour vous, pour que vous soyez terrorisés à ce point ?

Elle lui jeta un coup d'œil et soupira longuement, tendue.

– Mais on n'est pas terrorisés ! Juste... Bon, ok, peut-être qu'on a peur. J'ai eu la chance de ne jamais les croiser, mais Jasper et Carlisle si. Jasper a pu se sauver, mais il a eu de la chance qu'ils ne lui tombent pas dessus. Et Carlisle a vécu quelques dizaines d'années dans leur clan, en Italie, avant la transformation d'Edward. Pour le reste...

Elle fit une brève pause, le temps de griller allègrement cinq feux rouges, et poursuivit. Bella avait hurlé son prénom en s'agrippant au siège, sans qu'elle y prête la moindre attention. Ce n'était que des petits feux rouges et il faisait nuit noire en plus !

– Ce sont eux qui ont imposés la loi qui nous interdit de faire connaître notre existence aux humains. Ils sont trois à la tête du clan, mais bon, seul Aro est le véritable chef. Ils ont plus de 3 500 ans, Bella ! Chez les gardes, le plus jeune doit avoir quoi, 400 ans ? Je te garantis qu'à côté, on fait office de bébés encore dans les couches.

Elle s'engagea sur l'autoroute à deux fois la vitesse autorisée, alors que les phares s'étaient éteints sous un choc en passant le péage sans payer.

– Alice, ralentis, par pitié !

– Beaucoup ont des dons, rajouta-t-elle sans tenir compte de l'interruption. Des dons assez... Invisibilité, force, douleur, bouclier...

Elle appuya encore sur l'accélérateur, fixant la route, n'ayant même pas remarqué qu'elle n'avait plus de phares. Ce n'était qu'un détail mineur, elle s'en souciera plus tard, si tout le monde s'en sortait.

– Ils tuent ceux qui se dévoilent trop aux humains. Et Edward est parti chez eux, les provoquer dans leur propre ville ! Ils y tiennent tellement que la chasse y est interdite. S'ils refusent de le tuer, il fera une esclandre, s'exposera ou je ne sais quoi, et là, ils lui tomberont dessus.

Et il mourra. Si vite qu'il risquait même de ne pas s'en rendre compte. Tué comme un vulgaire criminel, comme il le voulait. Comme ça, seul, loin de siens, et pour rien. Carlisle ne s'en remettra pas. Esmée non plus. Ni personne de leur famille ! Il n'avait même pas pensé à eux avant de partir. Il avait juste fuit sans attendre. Bella semblait terrorisée, à présent, avec une voix un peu trop aiguë. Apprendre tout cela d'un coup avait de quoi effrayer !

– Tu veux dire quoi, par "s'exposer" ? Que compte-t-il faire, Alice ? Dis-le-moi !

– Je ne sais pas ! Aro ne lui a pas encore dit s'il acceptait ou non de le tuer sans raison, juste comme ça, parce qu'il le demande. Mais il pourrait faire n'importe quoi ! Attaquer un humain, se montrer en plein soleil devant tout le monde...

Bella se prit la tête entre les mains, alors que Alice reprenait son souffle à son tour. Elle finit par lâcher qu'elle avait compris, que c'était assez. Alice serra les lèvres et ne dit rien pendant un moment. Elle roula, roula, jusqu'à arriver à l'aéroport. Elle s'arrêta brusquement sur le parking et attrapa le poignet de Bella avant qu'elle ne sorte.

– Juste une chose... Si jamais ça tourne mal et qu'on soit forcés de rencontrer les Volturi, tu ne dis rien, tu ne t'interposes pas, peu importe ce qui va arriver, peu importe ce qui va être dit !

Sur ce, elle sortit de la voiture, filant acheter des tickets d'avion.
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MessageSujet: Re: [Volterra] Un suicide raté   [Volterra] Un suicide raté EmptyLun 30 Juin 2014 - 22:25

Alice – Il ne me croira pas si je vais le chercher seule... Tu veux bien venir avec moi ? Je t'expliquerais tout en route !

Qu… Quoi ?! Alice voulait que Bella l’accompagne ?! Elle manqua de s’étouffer tant cette proposition paraissait déplacée, improbable, incroyable. C’était impossible. La jeune humaine ne pouvait pas voir Edward, pas si vite ! Et puis, s’il la rejetait, hein ? Non, non, non. Non, non, et non !

Bella – Heu... Je te suis, d'accord.

Bella resta interdite, ne réalisant pas tout de suite quels mots étaient sortis de sa bouche. Elle n’avait pas pu les retenir, comme s’ils avaient été prononcés par une autre personne. Pourquoi avait-elle dit ça ?! Alice lui avait directement jeté des vêtements qu’elle enfila avec peine, réclamant un peu de temps pour laisser un mot à Charlie. Hors de question qu’elle parte sans même le prévenir ! Et s’il essayait de la retrouver, hein ? S’il allait à Volterra, s’il demandait de l’aide ou autre chose ? Non, non, il ne fallait pas. Alors, Alice, prends ton mal en patience.

A peine Bella eut-elle terminé son mot et posé sur la table de nuit de Charlie qu’Alice la prit sur son dos en ignorant toutes ses protestations indignées – elle eut tout juste le temps de hisser son sac à dos sur ses épaules. D’abord, elle débarquait chez elle en plein milieu de la nuit, la secouant comme un prunier. Ensuite, elle lui avait fait un sermon. Et maintenant, elle l’emmenait sur son dos pour partir vers Volterra… Bella devait être en train de rêver. Ou de faire un cauchemar. Ou de vivre une autre hallucination, étonnamment réelle cette fois-ci. Discrètement, alors qu’elles s’installèrent dans la voiture d’Alice – geste que Bella n’aurait jamais cru vivre jusqu’à il y a de cela une heure –, la lycéenne se pinça assez fort pour vérifier qu’elle ne rêvait pas. Ce qui lui arracha une horrible grimace à cause de la douleur. Ok, tout cela était bien réel.

Alice – Edward t'avait juste dit que les Volturi étaient une famille qui faisaient nos lois ?

Bella allait répondre alors qu’Alice prit un virage très, très serré à une vitesse bien plus élevée que la vitesse réglementée. Non mais elle était folle ?! D’accord, les vampires adoraient la vitesse, mais Alice allait la tuer ! Dans des gestes précipités et désespérés, Bella attacha sa ceinture et hocha la tête affirmativement pour répondre à sa meilleure amie. Impossible de parler pour l’instant.

Alice – Ce n'est pas une famille, en fait, grinça-t-elle. C'est... Un clan, mais un clan puissant. Tu sais que nous détonnons déjà car nous sommes nombreux, non ? Mais nous sommes sept, Bella. Les Volturi sont composés du clan et de la garde. Le clan est à cinq, les gardes sont une quarantaine.

Bella essaya, tant bien que mal, de se concentrer sur la conversation et non pas sur la conduite plus que dangereuse d’Alice. Au moins, Edward faisait attention et lui épargnait de telles peurs, il était prudent. Un minimum. Sa sœur, en revanche… Elle conduisait comme si elle était toute seule, ignorant purement et simplement les cris terrifiés que poussait Bella de temps à autre. Bon. Se concentrer sur la conversation. La discussion et rien d’autre, elles n’allaient pas rouler éternellement et tout serait très vite fini.

Fronçant les sourcils, la jeune humaine repensa à ce qu’Alice venait de lui dire. Les Cullen étaient sept et étaient trop nombreux. Les Volturi étaient cinq… En plus d’une quarantaine ? Mais comment faisaient-ils pour ne pas se faire remarquer ? Ils étaient connus. Très connus, et craints, d’après ce que Bella avait compris. Alors, comment parvenaient-ils à rester inconnus des humains ? Et pourquoi Alice avait-elle une voix si étrange et un air apeuré en parlant d’eux ? Pourquoi avait-elle paniqué lorsqu’elle avait eu cette vision ?

Bella – Mais comment font-ils pour ne pas se faire remarquer ? Je veux dire... Vous les connaissez, vous, et vous semblez avoir peur d'eux. En tout cas, toi... Tu les connaissais avant d'entrer chez les Cullen ? Qui sont-ils, pour vous, pour que vous soyez terrorisés à ce point ?

Alice quitta la route des yeux, provoquant un léger hoquet de terreur chez Bella tandis qu’elle soupirait. Regarde la rouuute ! Jamais la lycéenne n’aurait posé cette question si elle avait su que c’était un sujet sensible, elle se serait abstenue et aurait fermé son clapet. Mais non, elle avait posé sa question…

Alice – Mais on n'est pas terrorisés ! Juste... Bon, ok, peut-être qu'on a peur. J'ai eu la chance de ne jamais les croiser, mais Jasper et Carlisle si. Jasper a pu se sauver, mais il a eu de la chance qu'ils ne lui tombent pas dessus. Et Carlisle a vécu quelques dizaines d'années dans leur clan, en Italie, avant la transformation d'Edward. Pour le reste...

Alice se tut, le temps de griller cinq feux rouges, complètement indifférente au cri de Bella, pour changer. Terrifiée, l’adolescente avait hurlé le prénom de la Cullen dans l’espoir de la faire ralentir, de lui faire remarquer qu’elle avait brûlé des feux rouges, mais elle en était parfaitement consciente apparemment. Et cela n’avait eu aucun effet. Rien. Nada. Comme si Bella lui avait annoncé qu’il pleuvait.

Alice – Ce sont eux qui ont imposé la loi qui nous interdit de faire connaître notre existence aux humains. Ils sont trois à la tête du clan, mais bon, seul Aro est le véritable chef. Ils ont plus de 3 500 ans, Bella ! Chez les gardes, le plus jeune doit avoir quoi, 400 ans ? Je te garantis qu'à côté, on fait office de bébés encore dans les couches.

Bella s’évertuait à se concentrer sur la discussion mais n’y arrivait définitivement pas. L’image des Cullen en couches volait vaguement dans son esprit, un long moment, la lycéenne avait même eu la vision de Carlisle et Esmée en grands bébés comme dans un mauvais film avec d’énormes couches-culottes. Mais dès qu’elle remarqua que sa meilleure amie, alias la folle-dingue du volant, s’était engagée sur l’autoroute dix fois trop vite avec des phares éteints, qu’elle avait cure des péages et continuait sur sa lancée, Bella ne put se retenir et hurla :

Bella – Alice, ralentis, par pitié !

Alice – Beaucoup ont des dons. Des dons assez... Invisibilité, force, douleur, bouclier...

Alice n’avait même pas remarqué la supplication de Bella… Pire, elle avait accéléré ! La jeune humaine avait moitié envie de passer la vitesse inférieure pour l’obliger à ralentir un tant soit peu mais elle avait peur de provoquer un accident.

Alice – Ils tuent ceux qui se dévoilent trop aux humains. Et Edward est parti chez eux, les provoquer dans leur propre ville ! Ils y tiennent tellement que la chasse y est interdite. S'ils refusent de le tuer, il fera un esclandre, s'exposera ou je ne sais quoi, et là, ils lui tomberont dessus.

Ils… Qu’entendait Alice par « un esclandre » ? Que comptait-il faire, au juste ? Qu’avait vu Alice ? Oubliant la vitesse, oubliant qu’elles étaient dans une voiture filant à vive allure sur une route mal éclairée avec deux phares éteints, Bella fixait Alice d’un air terrorisé. Ce qu’elle venait de lui dire n’était pas rassurant. Pas du tout. Edward voulait les provoquer… Il voulait s’exposer. Mais non, du calme, Bella avait sûrement mal compris ce que sa meilleure amie venait de lui révéler. Elle s’était trompée, la vitesse lui avait bouché les oreilles, et rien de plus. N’est-ce pas ? Préférant demander, d’une voix plus aigüe qu’elle ne l’aurait voulu, la lycéenne demanda complètement paniquée :

Bella – Tu veux dire quoi, par "s'exposer" ? Que compte-t-il faire, Alice ? Dis-le-moi !

Alice – Je ne sais pas ! Aro ne lui a pas encore dit s'il acceptait ou non de le tuer sans raison, juste comme ça, parce qu'il le demande. Mais il pourrait faire n'importe quoi ! Attaquer un humain, se montrer en plein soleil devant tout le monde...

Attaquer un humain… Se montrer en plein Soleil… Non… Non, il ne pouvait pas faire ça ! Pas après tout ça… Non, non, non ! Prise de nausées, Bella se prit la tête entre les mains, ne supportant plus le tout. C’était trop. Le retour d’Alice, son sermon, la bêtise que comptait faire Edward, la menace des Volturi, la vitesse, la fatigue… Ne tenant plus, elle dut interrompre la Cullen en lui disant que c’était assez. Elle avait compris, c’est bon, pas besoin de lui faire un dessin. Curieusement, Bella avait l’impression que la voiture allait beaucoup plus lentement. Et si elles arrivaient trop tard ? Et si Edward « s’exposait » avant qu’elles n’atteignent l’Italie ? Et s’il mourait à cause d’elle ? Car tout était de sa faute.

Bella ne dit rien du reste du voyage, la gorge serrée et l’envie de vomir de plus en plus présente. Elle ne râlait même plus sur la vitesse à laquelle roulait Alice, paniquant totalement à l’idée d’arriver trop tard en Italie. Ce ne fut que lorsqu’elles arrivèrent à l’aéroport que Bella sortit de son mutisme grâce au contact de la main d’Alice sur sa peau :

Alice – Juste une chose... Si jamais ça tourne mal et qu'on soit forcés de rencontrer les Volturi, tu ne dis rien, tu ne t'interposes pas, peu importe ce qui va arriver, peu importe ce qui va être dit !

Trop stressée pour dire quoi que ce soit, trop mal par ailleurs pour parler, Bella se contenta de hocher la tête pour répondre à Alice. Elle sortit de la voiture à son tour et suivit sa meilleure amie jusqu’au hall de l’aéroport où elle se laissa tomber sur un siège en attendant le retour de la Cullen. Que faisait Edward, en cet instant précis ? Que pensait-il ? Elle avait envie de pouvoir voler, de pouvoir se déplacer à la vitesse de la lumière pour lui hurler qu’elle était toujours vivante et que tout allait bien, qu’il n’avait pas à faire une quelconque bêtise irréversible.

Mettant sa tête entre ses genoux, Bella tenta de reprendre ses esprits, de calmer les nausées qui ne la quittaient plus d’une semelle. Du calme. Respire. Tout allait bien se passer, elles arriveraient à temps à Volterra et pourraient empêcher Edward de faire la pire des conneries. Ce ne fut que lorsqu’Alice revint avec les billets que Bella se redressa, constatant qu’elles devaient faire une escale à Philadelphie pour prendre un autre avion et aller jusque Rome. Ce trajet allait prendre un temps monstre ! Elles n’allaient jamais arriver à temps… Jamais ! La jeune humaine eut le souffle coupé, cédant à la panique pour de bon mais essayant de se calmer pour ne pas alarmer sa meilleure amie. Elle devait déjà surveiller les faits et gestes d’Edward, inutile d’en rajouter une couche.

A l’annonce de leur avion, Bella se leva péniblement et suivit Alice sans la quitter des yeux tant bien que mal. Plus mal que bien, à vrai dire. Un voile se maintenait sur ses yeux, l’empêchant de voir où elle allait, ce qui la forçait à s’accrocher au bras d’Alice alors qu’elle contrôlait sa respiration. Ne pas paniquer, du calme. Ne pas s’évanouir, pas maintenant. Elle se sentait horriblement mal, plus mal que jamais, mais la peur et le stress l’empêchaient de tomber dans les pommes. Montant dans le premier avion, Bella ne lâcha toujours pas Alice d’une semelle, la laissant s’occuper de toutes les démarches, lui confiant volontiers la tâche de donner les billets et tout ça. De toute manière, vu son état, l’adolescente ne pouvait pas faire grand-chose…

Le premier vol sembla durer une éternité. Les autres voyageurs, bien trop calmes à son goût, dormaient paisiblement dans leur siège avec un masque sur les yeux ou regardaient un film, lisaient, discutaient à voix basse… Hormis les voyageurs qui prenaient l’avion pour la première fois, Alice et Bella devaient être les seules passagères à être aussi stressées. Enfin, pour Alice, cela ne se voyait pas, ou très peu, sauf pour ceux qui la connaissaient comme la jeune humaine. En ce qui la concernait elle-même, en revanche… On aurait pu croire qu’elle était assise sur une lessiveuse tant elle tremblait.

L’escale permit à Bella de manger un bout, même si elle n’avait pas faim. Vu le regard que lui avait lancé Alice lorsqu’elle lui avait dit être incapable de manger, riposter ou faire de la résistance était une très mauvaise idée. C’est donc en mangeant sans le moindre entrain que Bella attendit leur avion, glissant en douce ce qu’elle n’avait pas fini dans son sac à dos lorsqu’on annonça leur vol à destination de Rome.

Grimpant dans l’avion, laissant à Alice le soin de s’occuper de tout pour éviter de commettre une gaffe, Bella s’installa à la place réservée sans parvenir à se calmer. Ce qu’elle avait mangé ne passait pas tant elle stressait et paniquait, plus que terrifiée. Alice surveillait toujours, ce qui arrangeait vraiment la lycéenne qui ne devait pas faire la conversation grâce à cela. Elle avait la gorge nouée à chaque fois que sa meilleure amie fermait les yeux, priant pour qu’elle ne lui annonce pas de mauvaise nouvelle et la harcelant à chaque fois discrètement pour en savoir plus. Au bout d’un moment interminable, elles arrivèrent enfin à Rome. A peine furent-elles descendues de l’avion que Bella demanda d’un ton pressant et plus qu’inquiet :

Bella – Et maintenant ? Je ne parle pas un mot d'italien, Alice ! Comment va-t-on à Volterra ? Et... Est-ce qu’il a… ?
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MessageSujet: Re: [Volterra] Un suicide raté   [Volterra] Un suicide raté EmptyMer 2 Juil 2014 - 21:48

Alice paya avec sa carte bancaire, sans se soucier du contrôleur qui vérifiait son passeport d'œil aigu. Allez, allez, on se dépêche ! Prendre l'avion avait beau être plus rapide que la course à pieds, elle ne pouvait s'empêcher d'être anxieuse. Elle en se voyait as rentrer pour annoncer à Carlisle que son fils s'était suicidé en Italie... POURQUOI n'avait-il pas attendu, cet abruti ?! A cause de ça, il risquait de mourir pour rien, et de mettre Bella et elle-même en danger en allant le chercher ! Car non, ce n'était pas une jolie promenade de santé qui les attendait. Elle retourna s'asseoir près de Bella en maugréant, rangeant ses cartes dans son sac. A Volterra... De toutes les conneries qu'il aurait pu faire, il avait choisit d'aller provoquer un clan trois fois millénaire pour se faire tuer ! Mais qu'il avait-il dans son crâne à part du vent ?!

– Crétin invertébré, marmonna-t-elle entre ses dents, trop bas pour que Bella puisse l'entendre. Si jamais on te retrouve vivant, tu vas en entendre parler pendant des siècles !

L'avion eut la grâce d'être assez vite prêt, et elle s'installa dans le large fauteuil, fermant aussitôt les yeux. Elle en pouvait forcer ses visions, mais en se concentrant assez, elle pouvait voir l'avenir de certaines personnes, ou au moins des flashs, au minimum. Des brides, des morceaux de la toile mystérieuse de l'avenir, afin de la percer. du calme, et se concentrer. Apaiser ses nerfs fut on ne peut plus difficile, mais elle y parvint petit à petit.

"Les trois frères étaient en grande conversation. Ils étaient penchés les uns vers les autres, debout près d'une grande fenêtre. On voyait la ville de Volterra qui s'étendait, parée de rouge et de grandes teintures de la même teinte. Le nom d'Edward revenait souvent dans la conversation. Ils se demandaient s'ils allaient le tuer ou non. Le plus âgé, Marcus, était contre. Caïus, le blond, était bien sûr pour, et semblait excité à l'idée de se débarrasser de ce jeune vampire trop téméraire. Aro réfléchissait, sourcils légèrement froncés."

Elle revint à la réalité et battit des paupières, juste à temps pour voir qu'elles avaient atteint la première escale. Une fois dans la salle d'attente, Alice poussa Bella à manger, essayant de se concentrer à nouveau. Elle laissa aussi un message plutôt laconique à Jasper, se sentant très mal lorsqu'il lui demanda si elle allait bien revenir. Elle ne voulait pas lui mentir, mais si elle lui disait la vérité de but en blanc, il allait se précipiter pour la retrouver, et risquait de mourir lui aussi. Elle refusait ça, il n'avait pas à périr avec elle. Le cœur en miettes, elle lui jura qu'elle reviendra très vite, qu'elle allait s'en sortir.

Le second vol se passa dans un état de semi-inconscience pour elle. Le futur de son frère était particulièrement instable et fluctuant. Puis une nouvelle vision arriva. La seconde entrevue avec les trois frères ! Cette fois, d'autres membres du clan se trouvaient aussi dans la salle. Elle reconnut la sale tête de Démétri, toujours aussi droit et impassible, qui regardait Edward avec une expression étrange. Son gros copain, qui était encore plus grand qu'Emmett. Et deux petites silhouettes qui ne pouvaient être que les jumeaux en sorcellerie. Edward détonnait étrangement dans ce décor... Alice eut un sursaut de joie en entendant le refus d'Aro. Ils ne le tueraient pas sans raison. elles avaient une chance de le rejoindre à temps, maintenant ! Elle avait eu si peur de les voir le tuer... Elle s'en était enfoncé les ongles dans la peau, terrorisée en croyant qu'elle allait le voir mourir. Mais il était vivant Pour le moment.

– Et maintenant ? Je ne parle pas un mot d'italien, Alice ! Comment va-t-on à Volterra ? Et... Est-ce qu’il a… ?

Hein ? Ah oui, elles étaient descendues de l'avion. Alice entraîna sa meilleure amie sur le parking, précipitamment, en regardant partout autour d'elle, et s'arrêta dans un coin d'ombre. Ils étaient en Italie, territoire incontesté des Volturi, et comptaient se précipiter tout droit dans leur antre.

– On n'aura pas besoin de savoir parler Italien, Bella ! Et les Volturi ont refusés de le tuer sans raison. On a le temps d'aller à Volterra avant qu'il ne fasse une connerie ! Ce n'est pas loin, trois heures de course.

– ... Course ? Et tu... Tu sais déjà ce qu'il veut faire ?

– Non.

Elle la fit grimper sur son dos et fila aussitôt en courant, aussi vite que possible, comme si Bella en pesait pas plus lourd qu'une plume. Elle courut à cette vitesse si caractéristique des vampires, sans reprendre son souffle, droit devant elle. Volterra n'était guère difficile à trouver, et si Alice avait peur de s'y rendre, elle savait à quel point cela était vital. La capitale disparut très vite derrière elle et elle emprunta des petits chemins pour que aucun humain ne puisse les voir. Les longs et plats paysages de l'Italie défilaient devant leurs yeux, sous un soleil de plomb. Ses visions défilaient, changeant toujours. Edward cherchait un moyen, le bon moyen qui fournira une "bonne raison" aux Volturi d'en finir avec lui. Elle accéléra encore, le cœur au bord des lèvres.

– Bella ?

Un "oui" assez faible lui parvint. elle n'allait quand même pas s'évanouir ?! Alice leva les yeux au ciel puis lança d'une voix plus forte, pour qu'elle l'entende bien.

– S'il te plaît, je voudrais aussi que tu évites de te blesser avec quoi que ce soit... Je ne sais pas si on va éviter de faire un tour au château, mais si tu te mets à saigner, ça n'arrangera rien.

Elle sauta par-dessus une petite falaise et continua sa course folle, ne rajoutant rien de plus. Edward continuait de changer d'avis, elle le voyait hésiter quand à attaquer un humain, mais savait qu'il ne le fera pas. Il ne voudra pas décevoir Carlisle, même sur la fin. Bientôt, Volterra fut assez proche pour que même Bella puisse la voir. Alice dû ralentir à cause du monde qui se pressait maintenant sur les routes. Elle fit une brève pause pour faucher un foulard et cacher sa peau qui brillait, puis continua plus lentement avec sa meilleure amie. Les gens étaient vêtues de rouge et riaient en entrant dans la ville. Une procession débutait, et Alice poussa Bella dans un coin plus tranquille. Les rues étaient étroites, d'un style médiéval très ancien.

– Il a bien choisit son jour, cet abruti ! Les Volturi vont être encore plus sur les nerfs aujourd'hui.

Elle n'avait pas fait attention à la date et rageait d'autant plus. Il y avait beaucoup de touristes, et des conversations fusaient en Italien, Français, Anglais, Allemand et Espagnol. Elle pinça les lèvres, de plus en plus nerveuse. Bella fronça les sourcils, essayant de regarder la foule.

– Hein ? Pourquoi ? Ils n'aiment pas le rouge ?

Alice ne put s'empêcher de rire, la nervosité aidant, puis repoussa ses mèches derrière son oreille, entraînant Bella encore plus loin dans le dédale des rues, alors que les conversations, les chants et la musique emplissaient tout.

– C'est la St Marcus, expliqua-t-elle en tendant le nez pour repérer le château. Selon la légende, Marcus était un homme très pieux qui a chassé les vampires de la ville de Volterra autrefois, et qui est mort en Roumanie en les pourchassant. Très ironique, quand tu sais que Marcus est justement l'un des chefs Volturi... mais il n'y a plus eu une seule attaque de vampires à Volterra depuis lors.

Et pour cause. Les Volturi tenaient à cette ville et ne permettraient pas que quelqu'un vienne leur gâcher la fête. Elle eut un frisson, se concentrant, alors que Bella grimaçait de peur. Edward changeait si vite d'avis qu'elle n'arrivait pas à repérer l'endroit où il allait commettre l'irréparable. Elle le voyait tantôt sur la place centrale, tantôt près d'une grande fontaine où avait lieu un concert, tantôt sur les remparts, tantôt devant les murs du château. Elle poussa un soupir exaspéré.

– Putain, mais où il est ?! Il faut qu'on dégage de cette ville, je ne veux pas voir la sale tronche de Démétri ! Je déteste les traqueurs.

Bella s'arrêta d'un seul coup, et Alice faillit se prendre le mur d'en face sous le coup de la surprise. Elle la rejoignit aussitôt, persuadée qu'elle avait vu un des gardes ou elle ne savait quoi, terrifiée.

– Un traqueur ? Tu ne m'avais pas dit qu'il y avait un traqueur à Volterra !

– Bella, on parle du clan le plus puissant au monde, là ! siffla-t-elle avec un long soupir. Je ne veux pas t'effrayer, mais à côté de Démétri, James était vraiment un gamin sans expérience. Démétri est plus... Disons... Plus doué. Et plus vieux. Et plus effra... Enfin bref. Viens !

Elle lui attrapa la main pour l'entraîner avec elle, se focalisant sur Edward. Bella la collait, s'étouffant à moitié. Les visions d'Alice se précisaient enfin, même si c'était autant une bonne nouvelle qu'une très mauvaise nouvelle. Elle courut avec Bella, évitant les touristes et les habitants de la ville, esquivant les terrasses des cafés, s'enfonçant dans le dédale immense de la ville. Alice grimpa en vitesse une volée d'escalier en soutenant sa meilleure amie puis s'arrêta, les yeux fermés, entraînée dans une autre vision.

– Les remparts, murmura-t-elle en rouvrant les yeux.

Elles dérivèrent et filèrent encore, grimpant aussi vite que possible. Le château s'était très dangereusement rapproché et se dressait sur elles de toute sa hauteur. Menaçant. Imposant. Puis Alice reconnut enfin la trace de son frère et ne put retenir un gémissement. Elles lui tombèrent quasiment dessus, sur les remparts, et elle lui jeta aussitôt Bella dans les bras, en hurlant qu'elle était vivante. Puis elle s'arrêta en titubant, tombant contre eux deux à son tour.

– C'est bon, souffla-t-elle en se redressant, avant de jeter un regard noir à son frère. Elle est vivante, pauvre abruti ! Tu le vois, maintenant ?! Alors arrêtez vos conneries, vous allez être tués tous les deux en vous forçant à rester éloignés l'un de l'autre ! On peut dégager ?
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MessageSujet: Re: [Volterra] Un suicide raté   [Volterra] Un suicide raté EmptyJeu 17 Juil 2014 - 23:12

Edward leva la tête, regardant la ville qui s'étendait devant lui. Il l'avait vu sur des tableaux, en photo sur internet, dans les souvenirs de son père. Mais il ne l'avait jamais découverte en réel, il n'était jamais venu ici, et n'aurait jamais cru devoir y arriver un jour. Il prit une grande inspiration et s'avança, marchant au cœur de la nuit vers les hauts remparts. Ses pensées partaient en pagaille, il n'arrivait plus à se concentrer. Depuis des mois, il avait l'impression de vivre avec le cœur arraché. Il avait beau se répéter qu'il faisait ça pour le bien de Bella, qu'il pouvait lui laisser une vie humaine et sans peur, sans traqueur, sans problèmes, sans danger, son esprit égoïste en pouvait s'empêcher de lui hurler qu'il avait fait la pire connerie du siècle. Il grimaça, sentant ses yeux se brûler. Elle s'était suicidée à cause de lui ! Parce qu'il avait été incapable de rester près d'elle, parce qu'il n'avait pas su la protéger.

Il entra dans la ville, évitant les noctambules, les fêtards, les touristes qui profitaient de la fraîcheur tombée pour découvrir la ville. Il jeta un œil morne sur toutes les décorations rouges qui pendaient partout, tout en contournant un groupe de musique improvisé. C'était la St Marcus. Il n'avait pas fait attention aux dates, et était un peu troublé. Cela faisait donc tant de mois qu'il avait quitté Bella ? Il se dirigeait vers le château lorsqu'il sentit plusieurs présences. Il stoppa dans la ruelle, regardant derrière lui. Puis eut un soupir, alors que trois gardes l'encerclaient.

– Je suis venu déposer une requête à Aro,souffla-t-il.

Il les suivit jusqu'au château, sans un mot de plus, sans faire d'histoire en entendant leurs pensées méfiantes. Il marchait sans y penser, ne regardant même pas où il mettait les pieds, comme flottant dans un second monde. Il arriva très vite devant les trois frères, et présenta sa requête. Cette issue était la seule logique pour lui. Les trois frères semblaient peu réceptif à sa requête, et il retint une grimace. Allaient-il refuser ? Même après lui avoir touché la main, Aro ne parut pas convaincu... Il serra lentement les poings, mais ne put qu'incliner la tête devant leur refus temporaire, devant leur décision d'y réfléchir.

La ville de Volterra était encore plus animée maintenant, les banderoles rouges flottaient ça et là. Il s'assit sur une corniche, à l'ombre, regardant les humains se presser dans les rues. Il entendait les pensées des gardes qui le surveillait de loin, les pensées bien humains des touristes en fête, mais tout cela était très loin de lui. Bella était morte, et il attendait son tour. Il espérait que les Volturi allaient accepter. Après tout, c'était bien leur boulot, de se débarrasser des gêneurs, non ? Il baissa la tête, sur les nerfs, puis se focalisa sur les pensées des gardes pour se distraire. Félix était tout proche, et rêvassait un peu, comme s'il se fichait de son boulot de surveillance. Des images s'entrechoquaient en lui, sans ordre ni logique. L'esprit de Démétri était, au contraire, attentif, froid et aiguisé, ne laissant échapper aucun détail.

Il soupira lentement, les yeux fermés. Il avait une sainte horreur des traqueurs, surtout depuis James. Son cœur se serra à nouveau et il grinça des dents. Il ne supportait pas de l'imaginer morte, surtout par sa faute ! C'était à cause de lui... Il attendit, encore, jusqu'au moment où on revint le chercher. Le géant et le traqueur entrèrent dans la salle avec lui. Il y trouva les jumeaux aussi, et détourna le regard. Pas envie de croiser celui de Jane, ni de son frère. Ces quatre-là étaient souvent ensemble, mais Edward était incapable de les imaginer que dans un autre contexte que celui-là, en parfaits petits gardes Volturi, bien droits et prêts à tuer. C'était un monde si différent du sien, si différent de ce qu'il avait toujours connu, même les quelques années où il avait quitté Carlisle.

Il reporta son attention sur les trois frères. Il vit leur décision dans leurs pensées et grimaça. Le"pas sans une bonne raison" retentit par Marcus, d'une voix très grave et lourde. Bon. Très bien. Il se redressa un peu, espérant qu'ils changent d'avis, mais c'était inutile comme cela, il le sentait. Bien. Puisque c'était ainsi, il suffisait de pousser un minimum les choses. Il leur fallait juste une bonne raison, rien de plus, rien de moins ?

– Très bien, murmura-t-il.

Il inclina la tête et quitta la salle, sous les regards lourds et inquisiteurs. S'il ne leur fallait que ça, une bonne raison, il allait leur en donner une. Il réfléchit longuement à ce qu'il pouvait faire, au milieu des préparatifs de la fête. Il pourrait tuer un humain... Cette ville était sacrée, pour le clan, ils ne laisseront pas quelqu'un leur gâcher la fête. Mais il y avait Carlisle. Il ne lui fera pas ça, même sur la fin. Pas après tout ce que le médecin avait fait pour lui. Il en voulait pas mourir en lui faisant honte, en lui laissant un tel souvenir, c'était impossible.

Que pouvait-il faire d'autre ?

Ce fut le soleil qui lui donna la solution. Il le regarda s'élever et briller. Voilà ce qu'il pouvait faire. Il pouvait s'exposer. Il fila aussitôt sur les remparts pour attendre midi, prêt. Il sentait la présence des gardes. Un tel jour, ils allaient forcément le tuer. Il attendit que le soleil atteigne son point culminant, atteigne les remparts. Il était dans un état second, comme coupé du monde, et en souriait presque. Il allait mourir. C'était le jour. Le soleil montait. Il ferma de nouveau les yeux, prêt à laisser sa vie sur ces remparts. Il retenait son souffle, les yeux toujours fermé, lorsqu'un corps chaud se heurta à lui brusquement. Il sursauta et rouvrit les yeux, tenant le corps par réflexe. Puis une odeur l'envahit soudain, une odeur q'il n'aurait jamais cru pouvoir respirer de nouveau, une odeur... Non, c'était impossible. Il trembla, tombant sur Bella, la regardant comme s'il ne l'avait jamais vu auparavant. Il crut être mort, et la voir au paradis. Mais la puissance de son odeur le fit assez frémir pour qu'il voit la réalité en face. Il sursauta de nouveau en voyant sa sœur, lui hurlant que Bella était vivante.

– C'est bon. Elle est vivante, pauvre abruti ! Tu le vois, maintenant ?! Alors arrêtez vos conneries, vous allez être tués tous les deux en vous forçant à rester éloignés l'un de l'autre ! On peut dégager ?

Vivante... Elle était... Elle était vivante ! Il prit brutalement conscient de ce fait et la serra aussitôt très fort dans ses bras, respirant son parfum à fond, même si cela le blessait. Il en tremblait violemment, la serrant contre lui, incapable de la relâcher ou de l'éloigner, même une simple seconde. Il baissa la tête pour sentir à nouveau son parfum, inconscient que sa sœur piétinait à côté d'eux en répétant qu'il fallait partir, qu'elle ne sentait pas du tout les nouvelles visions qui lui arrivait en cascade. Si c'était un rêve... Il pensait halluciner, mais non, elle était là. Bel et bien là, bien vivante. Peu lui importait qu'ils soient à Volterra, en plein territoire ennemi. Bella était là, vivante, dans ses bras. Il lui frotta légèrement le dos, à la fois pour la rassurer et se calmer-lui-même.

– Je suis désolé. Je ne voulais pas m'éloigner. Te quitter a été plus qu'insupportable, c'était une grossière erreur... Je ne veux plus te perdre.

– Tu ne me perdras plus... Je suis désolée, moi aussi... Mais on devrait partir, surtout s'il y a un traqueur dans le coin.

Elle le touchait lui aussi, et il sourit en caressant son visage. Elle était là, il n'en revenait toujours pas. Il sourit en la regardant, émerveillé, n'en revenant toujours pas. Elle était bien plus belle que dans son souvenir, et il la chérissait. Il ne cessait de la câliner et de la toucher, voulant y croire.

– Pourquoi as-tu sauté d'une falaise ? Et comment t'en es-tu tirée ?

Elle regarda Alice, puis lui, mais il n'alla pas faire un tour dans l'esprit de sa sœur, trop occupée à détailler Bella. Elle était là, c'était tout ce qui comptait vraiment. Elle le tirait vers Alice, sans qu'il bouge pour autant.

– Je... C'est sans importance. On devrait y aller, Edward, on aura tout le temps de parler après ! S'il te plaît...

– Hum ? dit-il en se penchant pour respirer son odeur. Pourquoi y aller ?

– On risque de se faire tuer par les Volturi si on reste là, Edward !

Elle avait une voix désespérée, et il se rendit alors compte de l'urgence de la situation, retenant un juron. Oui, en effet, maintenant qu'il y songeait bien, rester ici était un tantinet dangereux... Il regarda autour de lui, soudain terrifié à ce qu'il puisse arriver un malheur à Bella. Il fallait dégager d'ici. Merci beaucoup, mais il n'avait finalement plus besoin des services du clan, inutile de les déranger plus longtemps, n'est-ce pas ? Il entraîna aussitôt Bella, suivant Alice qui partait déjà devant. Descendant des remparts, ils se retrouvèrent aussitôt confrontés à un léger problème : les rues étaient à la fois gorgées de soleil et de touristes. Jamais ils ne pourront courir sans se faire remarquer, et encore moins sauter par-dessus les remparts ! Avec ça, autre souci, peut-être plus grave, aucun d'eux trois ne connaissait assez bien la ville pour trouver un chemin sans heurts et rapide. Alors que les Volturi étaient chez eux.

Alice bifurqua pour prendre une autre avenue, marchant vite, mais sans pouvoir courir, il y avait trop de monde. Il tenait la main de Bella serrée dans la sienne, cherchant une solution, mais le soleil leur coupait trop souvent la route, sans parler de la foule. il pensa à faire courir Bella seule vers la sortie, en plein soleil, mais c'était trop dangereux. Puis il sentit autre chose, des pensées si glaciales q'il eut un frisson. Il rattrapa Alice, qui s'arrêtait de nouveau en jurant, après avoir faillit tomber sur une petite place ensoleillée.

– Démétri n'est pas loin, là...

Bella se rapprocha aussitôt de lui, devenant pâle, aussi pâle que lui, visiblement terrifiée, et lâcha un "Démétri ?!" affolé. Alice, elle, eut un sifflement de rage, et pointa un doigt vengeur sur lui.

– C'est de ta faute, venir ici, quelle idée ! Venez !

Elle les entraîna dans une autre ruelle, courant enfin un peu, puis ils s'arrêtèrent tout net en voyant une très grande silhouette noire sortir tout à coup de l'ombre. Un vampire énorme, bien plus grand qu'eux, aux yeux rouges et souriant. Il secoua légèrement la tête en les voyant, comme amusé. Edward repoussa aussitôt Bella derrière lui, regardant le gros vampire. Il s'inséra dans son esprit, pour parer à ses réactions, puis reçut tout à coup un coup brutal dans le dos qui le propulsa à deux bons mètres, en même temps qu'Alice qui eut un gémissement. Il se tourna aussitôt, et vit Démétri derrière eux, qui tenait maintenant Bella par le cou. Elle hurla et mit à ses mains à son cou en se débattant. Il bondit aussitôt.

– Lâche-la, Démétri, gronda-t-il. Elle n'est coupable de rien !

Bella stoppa d'un seul coup en devenant blême. Félix, lui, s'était approché avec un léger sifflotement, sûrement enjoué par ce qui se passait. Dieu merci, les jumeaux n'étaient pas là en plus, ce qui aurait fait du propre. Il n'osait bouger, par crainte que le traqueur ne tue Bella comme ça, d'une seule et unique pression. Il leva les mains, terrifié.

– Lâche-la, répéta-t-il au traqueur. C'est moi qui suis venu ici, alors ne mêlez pas Bella et Alice à ça ! Lâche-la, elle n'a rien fait... Rien fait du tout, elle est innocente !

Il ne savait quoi dire, voulant juste récupérer Bella, saine et sauve, entière, qu'elle aille bien.

– Ecoute, j'accepte de vous suivre, mais laisse-la partir.
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MessageSujet: Re: [Volterra] Un suicide raté   [Volterra] Un suicide raté EmptyJeu 24 Juil 2014 - 15:50

Ce type était cinglé. Complètement cinglé ! Démétri hallucinait un peu, observant, les yeux plissés, le jeune végétarien qui attendait dehors. Il était fou... Le traqueur en avait vu passer des dizaines, de ce genre. Des idiots qui pensaient pouvoir s'amuser sans se soucier d'attirer l'attention, massacrant des villages entiers sans même camoufler les traces, qui tuaient en plein jour devant témoins, qui devenaient fous et s'agitaient trop jusqu'à en mourir. La plupart faisaient ça par ennui, ou par besoin de vengeance. Des réactions "logiques", pour la plupart, car ni la haine ni l'ennui ne faisaient de bien aux membres de leur espèce. Tout cela, il le comprenait et l'acceptait, même si ça ne l'empêchait pas de faire son boulot et de les exécuter quand on lui en donnait l'ordre. C'est la vie, comme on dit familièrement, et leur clan ne tolérait pas de tels manquements à la loi. Tous les vampires de ce monde le savait, et les nouveaux-nés qui en comprenaient pas assez vite, on s'en débarrassait, purement et simplement. C'était l'ordre des choses ! Bref, tout cela pour dire qu'il avait l'habitude de ce genre de comportement, crétin sur les bords, mais compréhensible.

En revanche, vouloir se tuer pour rejoindre une humaine, cela, il ne le comprenait pas. S'il l'avait laissé tomber, cette humaine, qu'est-ce que ça pouvait bien lui foutre qu'elle soit morte ? C'était illogique ! Soit il l'aimait, et donc la transformait pour vivre avec elle, soit il l'abandonnait et donc se moquait si elle vit ou meurt par la suite. Mais vouloir se tuer juste pour ça... C'était on ne peut plus idiot et imbécile, voilà tout. D'ailleurs, si l'humaine en question n'était pas déjà morte, nul doute qu'il aurait dû aller faire un tour à Forks pour régler la question. Ce petit végétarien mort, Aro aurait sans doute fait ramener la fille pour voir la curiosité, puis l'aurait fait tuer, un point c'est tout. Aucun humain ne doit savoir. Elle avait une chance extrême d'être déjà aux cieux... Cela allait lui épargner des souffrances inutiles, et sans doute insupportables pour son petit corps chétif. Il retint un sourire désabusé. Telle était leur vie.

Aro les fit finalement revenir, et ils escortèrent le petit végétarien jusqu'à la salle des trônes. Démétri espérait que les frères allaient accepter, car sinon, ils devront le surveiller jusqu'à ce qu'il fasse une connerie et qu'il faille l'exécuter. Les jumeaux étaient là aussi, et il se demanda s'ils avaient été convoqués ou s'ils étaient venus d'eux-même. Plutôt la dernière option, à son avis, car il savait qu'ils avaient horreur d'assister à des réunions ou à des discussions, ils préféraient être tranquilles. Alec semblait déjà s'ennuyer profondément. Pas de bol, ils étaient tenus d'être là pour l'image du clan. Comme lui-même et Félix devaient aussi jouer les gardiens.

Félix – C'est drôle, murmura le géant pour qu'il soit le seul à l'entendre. On ne voit pas un petit télépathe suicidaire tous les jours, non ?

Démétri resta impassible. Lui trouvait ça assez ennuyeux... Mais il s'ennuyait souvent, de toute façon, son entourage été habitué. Pendant que les frères parlaient au Cullen, il s'intéressa plutôt au doux profil de Jane. Heureusement qu'Alec ne pouvait voir la façon dont il pensait à sa sœur, ou le traqueur serait mort depuis bien longtemps. L'observer en douce était une occupation très intéressante et agréable, pour lui, bien plus que de s'occuper des états d'âme d'un jeune vampire qu'il en connaissait pas et dont il n'avait rien à foutre. Il dû cependant stopper lorsque Alec lui jeta un regard soupçonneux. Oh, très bien... Il n'avait pas envie de se fâcher avec lui, ni avec Jane. Ils étaient un tantinet nerveux, ces deux-là, et mieux valait ne pas subir leurs foudres.

Les trois frères refusèrent finalement de tuer Edward sans une bonne raison. Il repartit, avec un regard qui n'augurait rien de bon. Voilà qui allait être intéressant, s'il essayait de faire une connerie le jour de la St Marcus... Ils le regardèrent partir, puis Félix se tourna vers les trois frères, qui hochèrent la tête. Message reçu. Il passa une main dans ses cheveux en soupirant, puis ressortit avec Félix. Ils grimpèrent sur une des hauteurs du château pour surveiller la ville et le gamin avec.

Félix – Je ne comprend pas. Soit il l'aime et la transforme, soit il s'en fout et la laisse se tuer ! Pourquoi veut-il se tuer aussi si elle est morte ?

Démétri – J'en sais rien, soupira-t-il. Tu poseras la question à Aro si ça t'intéresse tant.

Félix – Toi tu t'en fous, pas vrai ?

Démétri – Complètement. Ce n'est pas mon ami, et s'il veut mourir, ce n'est pas non plus mon problème.

Ils restèrent silencieux, par la suite, observant leur future proie. Il comptait faire une connerie, c'était clair. Mais les ordres d'Aro étaient clairs également : s'il commettait le moindre infraction, il sera tué sur-le-champs, on ne laissera pas un imbécile gâcher ce jour. S'il se retenait, il faudra le reconduire devant Aro pour qu'il lui parle. Les heures passèrent, et au bout d'un moment, Démétri sentit une autre odeur qui ressemblait à celle du télépathe, une odeur détonante au milieu de tous ces humains. Décidément, c'était le jour ! Il s'élança aussitôt,a près avoir dit à Félix de l'attendre. Il atteignit l'entrée de la ville. Perchée sur un mur, se tenant d'une main, il aperçut une autre vampire végétarienne, accompagnée d'une humaine à l'odeur très forte, mais pas désagréable. Tiens, tiens, serait-ce la fille en question ?

Petite Cullen – Il a bien choisit son jour, cet abruti ! Les Volturi vont être encore plus sur les nerfs aujourd'hui.

Humaine – Hein ? Pourquoi ? Ils n'aiment pas le rouge ?

Il retint un rire. Pas très au courant, la pauvre. Il repartit en direction du château, laissant les deux filles courir. Il devait informer Aro du changement de situation et savoir quoi faire maintenant. Il allait sûrement être très intéressé. Une fois ses instructions prises, il retourna voir Félix et lui dit en deux mots ce qui se passait. Il parut emballé, lui qui était toujours en quête d'un peu d'amusement.

Félix – Alors,a lors, on va leur tomber dessus ? Hein ? Dit ? Oh ?

Démétri – Attends un peu, il faut d'abord voir s'il fait une connerie.

Ils patientèrent, puis eurent l'honneur de voir une charmante réunion familiale sur les remparts. Il ne mourra donc pas aujourd'hui... C'était parti. Il les observa de loin, puis lorsqu'ils bougèrent, il se mit en chasse. Félix partit dans une autre direction pour leur bloquer le passage, très enjoué. Il les suivit sans la moindre difficulté. Une fois qu'ils furent acculés, il sauta aussitôt du toit, et frappa le suicidaire et sa sœur dans le dos, les envoyant valser plus loin. Aussitôt, il saisit l'humaine à la gorge et la serra, la prenant en otage. Elle hurla et se débattit, comme si cela allait changer quoi que ce soit à sa situation.

Edward – Lâche-la, Démétri. Elle n'est coupable de rien !

Curieusement, à peine eut-il fini sa phrase que la fille cessa aussitôt de gigoter. Il avait loupé un épisode, là ? Et elle connaissait son nom ? C'était nouveau ça, les Cullen n'étaient pas du genre à parler de leur clan. Il haussa un sourcil un peu blasé, déjà fatigué de cette conversation.

Edward – Lâche-la. C'est moi qui suis venu ici, alors ne mêlez pas Bella et Alice à ça ! Lâche-la, elle n'a rien fait... Rien fait du tout, elle est innocente !

Et alors ? Il croyait que c'était lui qui décidait ? Il était à l'Ouest, ce pauvre garçon...

Edward – Ecoute, j'accepte de vous suivre, mais laisse-la partir.

Bien, on avançait... Il leva légèrement les yeux au ciel et soupira, en regardant le végétarien. Félix était juste derrière eux, maintenant, et semblait se retenir de rire. Il pinça les lèvres, aimerait bien qu'il soit plus sérieux.

Démétri – Ce n'est pas moi qui décide, pour ta copine, lâcha-t-il, mais Aro. Qu'est-ce tu croyais ? Venir faire le mariole une journée pareille, franchement... On y va.

Il prit l'humaine par le bras et l'emmena avec lui, entraînant les autres à sa suite. Ils passèrent dans des rues adjacentes et désertes, marchant à un rythme soutenu pour rejoindre le château. Il tourna la tête vers Bella, sourcils légèrement froncés.

Démétri – Comment peux-tu connaître mon nom, au fait ?
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MessageSujet: Re: [Volterra] Un suicide raté   [Volterra] Un suicide raté EmptyJeu 31 Juil 2014 - 17:47

Alice – On n'aura pas besoin de savoir parler Italien, Bella ! Et les Volturi ont refusés de le tuer sans raison. On a le temps d'aller à Volterra avant qu'il ne fasse une connerie ! Ce n'est pas loin, trois heures de course.

Course ? Course… ?! Elle ne comptait quand même pas courir jusque Volterra en portant Bella sur son dos ? Si ? Non, mais non, pas de panique, elle n’allait pas faire ça. Alice était gentille, elle savait que sa meilleure amie était fragile, fatiguée, qu’elle était encore dans son lit il y avait de cela quelques heures et qu’elle venait d’apprendre beaucoup de choses en une seule fois. Préférant tout de même demander, juste pour la forme, Bella répondit d’une voix mal assurée :

Bella – ... Course ? Et tu... Tu sais déjà ce qu'il veut faire ?

Alice – Non.

Bella allait insister concernant le mot « course » lorsqu’Alice la fit grimper sur son dos comme si elle n’avait pesé guère plus lourd qu’une plume. D’un côté, c’était flatteur, de l’autre, frustrant. Alice était petite, frêle, mince ! A quoi ressemblait Bella si elle-même arrivait à la porter comme cela ? Mais son égo fut rapidement relégué au second plan lorsqu’Alice se mit à courir vite. Très vite. Trop vite. Peut-être était-ce la fatigue, le trop-plein d’émotions, les nerfs qui craquaient, mais en tout cas, l’adolescente ne se sentait pas bien.

Dès qu’Alice avait commencé à accéléré l’allure, Bella avait resserré son étreinte autour de son cou à l’aide de ses bras, de sa taille à l’aide de ses jambes, et avait fermé les yeux si fort qu’on aurait dit qu’elle s’apprêtait à être tuée dans la seconde qui suivait. Elle préférait ne pas voir le paysage défiler sous ses yeux – d’ailleurs, Bella ignorait si elle en aurait été capable vu la vitesse à laquelle elles avançaient – et se contentait de prier intérieurement pour que Volterra ne soit pas loin. Trois heures… Trois heures. Trois HEURES ! Alice courait depuis combien de temps, là, au juste ? Ca devait bien faire deux heures, non ? Ou trois ? Ou peut-être deux minutes. Mais non, non, c’était en heure. Elle courait depuis très longtemps et elles allaient arriver dans très peu de temps. Lorsque la voix d’Alice lui parvint aux oreilles, son propre nom résonnant un moment, le cœur de Bella fit un bond de joie en se disant qu’elles étaient enfin arrivées mais ne fut capable de répondre qu’un vague « Oui », les yeux toujours fermés.

Alice – S'il te plaît, je voudrais aussi que tu évites de te blesser avec quoi que ce soit... Je ne sais pas si on va éviter de faire un tour au château, mais si tu te mets à saigner, ça n'arrangera rien.

En temps normal, Bella aurait riposté et pris un air outré mais elle était bien trop mal pour répondre quoi que ce soit. Elle se cramponnait toujours à Alice comme si sa vie en dépendait, se fiant à la force du vent contre sa peau, et refusait délibérément d’ouvrir les yeux jusqu’à ce qu’ils soient arrivés à destination. Fort heureusement, sa meilleure amie ralentit l’allure et finit par la laisser descendre avec un haut-le-cœur que Bella s’empressa de cacher en prenant une profonde inspiration. Automatiquement, elle vérifiait discrètement qu’il ne lui manquait rien : bras, jambes, genoux… Tout était en place, alors qu’elle suivait Alice dans un coin plus tranquille.

Alice – Il a bien choisi son jour, cet abruti ! Les Volturi vont être encore plus sur les nerfs aujourd'hui.

Hein ? Bella fronça les sourcils, se hissant sur la pointe des pieds pour essayer de voir la foule qui se massait près d’une place ou quelque chose comme ça à quelques mètres d’elle. Une chose est sûre, elle n’imaginait pas du tout Volterra comme cela. Peut-être était-ce à cause de ce qu’elle avait entendu à son sujet en l’espace d’à peine vingt-quatre heures, mais Bella avait imaginé une ville sombre, un château hissé en haut d’une colline avec des corbeaux ou… quelque chose de terrifiant, en tout cas. A présent qu’elles y étaient, cette pensée semblait stupide, ridicule, improbable. Le rouge était présent à tous les coins de rue, on entendait de la musique, des rires, il y avait pas mal de monde et beaucoup, mais alors là, beaucoup de Soleil. Mais non, sinon le rouge, Bella ne voyait pas pourquoi les Volturi seraient de si mauvaise humeur aujourd’hui…

Bella – Hein ? Pourquoi ? Ils n'aiment pas le rouge ?

Le rire d’Alice résonna alors aux oreilles de Bella, doux mais irritant en cette situation. Sa question était sincère, elle ne comprenait pas pourquoi les Volturi détestaient ce jour ! La suivant néanmoins dans les rues, à travers des chemins plus ou moins étroits ou, au contraire, très larges, elle reporta son regard sur sa meilleure amie en attendant une explication.

Alice – C'est la St Marcus, expliqua-t-elle en tendant le nez pour repérer le château. Selon la légende, Marcus était un homme très pieux qui a chassé les vampires de la ville de Volterra autrefois, et qui est mort en Roumanie en les pourchassant. Très ironique, quand tu sais que Marcus est justement l'un des chefs Volturi... mais il n'y a plus eu une seule attaque de vampires à Volterra depuis lors.

Oh. Ah… Ah, oui, là, c’était plus compréhensible. Et Edward voulait… Elle grimaça en imaginant le pire et en pressant le pas, ne préférant pas imaginer ce qui se passerait s’il parvenait à ses fins. Vu le jour, il était évident que les Volturi ne laisseraient pas passer la moindre petite effraction. Pas aujourd’hui. Et si jamais Edward était pris juste quand elles arrivaient ? Et s’ils le tuaient juste avant qu’elles n’arrivent ? Ou si elles arrivaient trop tard, qu’un touriste l’avait déjà repéré ? Sentant son cœur se serrer, Bella ne dit rien, de plus en plus anxieuse.

Alice – Putain, mais où il est ?! Il faut qu'on dégage de cette ville, je ne veux pas voir la sale tronche de Démétri ! Je déteste les traqueurs.



QUOI ?! Un traqueur habitait cette ville et Alice ne l’avait même pas prévenue ?! Mais… Mais elle aurait pu le lui dire, au moins, l’avertir, la prévenir, ou le lui dire ou le… L’avertir ! Ou le lui dire. Ou l’avertir. Elle aurait dû ! Sous le coup de la peur, du choc, croyant que c’était une mauvaise blague, priant pour que c’en était une, Bella s’était arrêtée d’un seul coup en dévisageant Alice sans rien dire alors que celle-ci la rejoignit avec un air terrifié. Oh ça oui, elle pouvait avoir peur ! Un traqueur ! Il y a deux ans, cela n’aurait rien fait à Bella, mais ici, avec ce qu’elle avait connu avec James, autant dire que non, elle n’en avait pas gardé un bon souvenir.

Bella – Un traqueur ? Tu ne m'avais pas dit qu'il y avait un traqueur à Volterra !

Alice – Bella, on parle du clan le plus puissant au monde, là ! siffla-t-elle avec un long soupir. Je ne veux pas t'effrayer, mais à côté de Démétri, James était vraiment un gamin sans expérience. Démétri est plus... Disons... Plus doué. Et plus vieux. Et plus effra... Enfin bref. Viens !

Bella fit des yeux ronds à Alice, de plus en plus terrifiée. Si James était un gamin à côté de Démétri et qu’il… Instinctivement, elle s’était rapprochée de sa meilleure amie en s’étouffant à moitié, regardant tout autour d’elles comme si elle allait voir ce Démétri surgir de nulle part. Si Alice voulait la terroriser, c’était gagné en tout cas. Elle lui emboîta le pas et ne la lâchait plus d’une semelle, évitant les touristes, les gens, se pressant et marchant aussi vite que possible, courant même pour aller plus vite. Vite, vite, vite. Si elles trouvaient Edward, peut-être pourraient-elles encore partir sans voir les Volturi. Peut-être ? Soutenue par sa meilleure amie, Bella grimpa des escaliers, à bout de souffle mais ne ralentissant pas pour autant. Ce ne fut que lorsqu’Alice s’arrêta en fermant les yeux qu’elle retint son souffle en croisant les doigts.

Alice – Les remparts, murmura-t-elle en rouvrant les yeux.

Bella trébucha un nombre incalculable de fois en grimpant tous ces escaliers, pestant contre elle-même et s’insultant à chaque fois parce qu’elle avait l’impression que chaque chute leur faisait perdre un temps précieux. Elle avait beau hurler à Alice de filer sans elle, ça ne servait pas à grand-chose puisqu’elle était déjà à bout de souffle et que chaque respiration lui donnait l’impression de recevoir un coup de poignard dans les côtes. Pourtant, elle continuait, courant aussi vite qu’elle le pouvait en suivant sa meilleure amie. Elles allaient y arriver, il était là-haut, elles devaient y arriver. Enfin, lorsque Bella vit la fin des marches, elle pensa qu’elle pouvait se reprendre quelques secondes avant de voir débarquer Edward mais Alice la lança aussitôt contre quelque chose de dur en hurlant qu’elle était vivante. Légèrement sonnée, essoufflée, épuisée, Bella ne réalisa pas de suite ce qui se passait et dans les bras de qui elle était.

Alice – C'est bon, souffla-t-elle en se redressant, avant de jeter un regard noir à son frère. Elle est vivante, pauvre abruti ! Tu le vois, maintenant ?! Alors arrêtez vos conneries, vous allez être tués tous les deux en vous forçant à rester éloignés l'un de l'autre ! On peut dégager ?

Bella réalisa alors qu’elles avaient au moins réussi à éviter le pire… Et qu’elle était dans ses bras. Dans les bras d’Edward. Le réaliser lui faisait mal mais tant pis si elle hallucinait. Ayant tellement peur de le voir disparaître à tout jamais, tué par les Volturi, l’adolescente n’avait pas fait attention au fait qu’elle allait le revoir dans peu de temps. Elle n’avait pas réalisé qu’ils étaient dans la même ville, plus proches qu’ils ne l’avaient été au cours des six derniers mois, et qu’il la tiendrait dans ses bras. Alice hurlait qu’il fallait partir, mais Bella était encore sonnée, trop pour dire quoi que ce soit ou pour essayer de raisonner Edward. Elle sentait son odeur, ses bras, il était en face de lui. Là, à deux centimètres, elle pouvait le toucher, le sentir, le voir. C’était douloureux, mais cela lui ôtait un poids considérable du cœur. Il était là, il semblait soulagé, plus que jamais. Il l’aimait donc vraiment ?

Edward – Je suis désolé. Je ne voulais pas m'éloigner. Te quitter a été plus qu'insupportable, c'était une grossière erreur... Je ne veux plus te perdre.

Bella – Tu ne me perdras plus... Je suis désolée, moi aussi... Mais on devrait partir, surtout s'il y a un traqueur dans le coin.

Le choc passé, la menace du traqueur était revenue d’un seul coup dans son esprit. Plus que le bonheur d’avoir retrouvé Edward après cette longue absence, Bella était terrifiée à l’idée d’avoir affaire à ce Démétri. Elle ne le connaissait pas mais ce qu’elle savait de lui suffisait pour savoir qu’elle ne l’aimerait pas et qu’elle préférerait quitter cet endroit au plus vite. Se faisant violence, la jeune humaine essayait de rassembler ses pensées pour raisonner Edward. Ils avaient le temps pour les retrouvailles, ils auraient le temps de se serrer dans les bras l’un de l’autre, de parler, et tout ce qu’il voulait. Mais pour l’instant, Alice avait raison : ils devaient partir. Et dieu sait à quel point son agissement ne lui facilitait pas la tâche pour le convaincre…

Edward – Pourquoi as-tu sauté d'une falaise ? Et comment t'en es-tu tirée ?

Ce fut comme si on lui avait jeté un seau d’eau gelée sur la tête, faisant passer Bella du rouge au blanc en l’espace d’une demi-seconde. Elle se tourna automatiquement vers Alice, lui lançant un regard alarmé virant au noir, puis reporta son regard vers Edward en préférant éviter qu’il n’aille lire les pensées de sa sœur. Tentant une diversion pour se sauver elle-même et le raisonner du même coup, Bella le tira vers sa meilleure amie pour le faire bouger, réagir, le ramener à la réalité. Chaque seconde passée à parler ici était une seconde perdue pour s’échapper de cette ville !

Bella – Je... C'est sans importance. On devrait y aller, Edward, on aura tout le temps de parler après ! S'il te plaît...

Edward – Hum ? dit-il en se penchant. Pourquoi y aller ?

Quoi ? Hein ? Il était sérieux, là ? Bella lança un regard ahuri à Alice avant de se tourner à nouveau vers Edward. Il fallait le raisonner, absolument ! Qu’est-ce qu’il avait bu, au juste ? Un vampire peut être drogué ? Nouvelle découverte qu’ils avaient jugé utile de lui cacher ? S’ils continuaient à lui dissimuler des choses de cette ampleur, Bella n’allait pas tarder à tourner de l’œil, à hurler, ou un truc dans le genre. Se reprenant, elle lâcha à Edward d’une voix où l’on sentait percer son désespoir :

Bella – On risque de se faire tuer par les Volturi si on reste là, Edward !

Retenant un soupir de soulagement, Bella constata qu’Edward s’était enfin réveillé et qu’il paraissait plus lucide. Oui, c’était urgent, oui, ils étaient dans de beaux draps, oui, il fallait filer plus vite que jamais. La jeune humaine ne connaissait pas les Volturi et aimerait que cela reste ainsi. Pas qu’elle les juge impolis ou terrifiants… Enfin, passons, mais elle n’avait pas envie de les voir. Il y a des gens, comme cela, qu’on préférerait ne jamais rencontrer. Et les Volturi faisaient partie de ces gens-là. Surtout avec ce qu’elle avait appris sur eux au cours des vingt dernières heures. Non, merci, mais hors de question qu’elle ne voie ne serait-ce que la main de l’un d’eux ou n’importe quel autre morceau de leur corps.

Suivant Alice et Edward dans la ville, Bella sentit une vague de panique la gagner à mesure qu’ils avançaient. Les rues étaient bondées, il y avait du Soleil partout à présent, et eux ne pouvaient se déplacer sans briller si le moindre petit rayon les éclairait. Autant avait-elle aimé voir Edward briller au Soleil lorsqu’ils étaient tous les deux, autant ce « détail » se révélait être une véritable malédiction dans cette ville, en cet instant précis. Bella avait bien envisagé un plan de secours : partir elle-même chercher quelque chose pour qu’ils puissent se couvrir et passer sans briller, mais la main serrée d’Edward sur la sienne l’en dissuada immédiatement. Elle préférait ne pas imaginer sa réaction si elle parlait de cette idée… Pensée qui fut renforcée lorsqu’il se rapprocha d’Alice en disant :

Edward – Démétri n'est pas loin, là...

Bella sentit à nouveau une sueur froide lui parcourir tout le corps, blêmissant plus que jamais tandis qu’elle lâchait « Démétri ?! » d’un air affolé. Non, non, non, pas lui. Elle s’était rapprochée d’Edward, plus terrifiée que lorsqu’Alice lui avait parlé du traqueur à leur arrivée dans la ville. Ils avançaient mais Bella ne faisait plus attention à rien, l’image d’un vampire avec des cornes, plus massif, plus grand, avec des cheveux blonds et l’air assoiffé et furieux passant sans cesse devant ses yeux. Elle entendit vaguement le reproche qu’Alice faisait à Edward mais n’y prêta pas attention, voulant seulement avancer et quitter cette ville.

Cependant, Bella fut forcée de s’arrêter, se cognant presque contre Edward lorsqu’ils se retrouvèrent face à un énorme vampire. C’était lui, Démétri ? Fronçant les sourcils, la jeune humaine resta cachée derrière Edward qui l’avait brusquement fait passer derrière lui. Elle n’imaginait pas du tout un traqueur comme ça… Il avait l’air gentil, ou presque, lui. Le seul petit détail qui la fit douter était qu’il semblait s’amuser. S’amuser de la situation comme James s’était amusé en voyant la réaction d’Edward qui voulait la protéger, elle, justement. Mais, à peine fut-elle un peu rassurée que Bella vit ses « protecteurs » être projetés loin devant elle tandis que quelqu’un la saisit à la gorge, l’empêchant ainsi de s’enfuir. Par instinct de survie ou par bêtise, à voir, elle porta ses mains à sa gorge en hurlant, se débattant autant qu’elle le pouvait même si elle était consciente, intérieurement, que cela ne servait à rien. Une humaine, face à un vampire, ne fait pas le poids…

Edward – Lâche-la, Démétri, gronda Edward. Elle n'est coupable de rien !

Dé… Démétri ? Les paroles d’Edward eurent l’effet d’une bombe et calmèrent immédiatement Bella qui devint blême en entendant le prénom du vampire qui la tenait. Ses doigts sur sa gorge avaient l’air soudain plus menaçant, comme s’ils les avaient serrés plus fort alors que ce n’était sûrement que son imagination et sa terreur qui lui faisaient croire cela. Démétri… Et l’expression d’Edward n’arrangeait rien ! Il avait levé les mains, la terreur se lisant sur son visage.

Edward – Lâche-la, répéta-t-il au traqueur. C'est moi qui suis venu ici, alors ne mêlez pas Bella et Alice à ça ! Lâche-la, elle n'a rien fait... Rien fait du tout, elle est innocente !

Bella ne bougeait plus, complètement immobile en songeant au fait que Démétri, le traqueur qu’elle avait tant redouté, se tenait derrière elle, ses mains sur sa gorge. Dire qu’elle était terrifiée était un bien faible mot, elle n’osait même plus imaginer le visage qu’il avait, tout ce qui comptait en cet instant précis étaient ses doigts posés sur son cou, serrés autour de celui-ci sans qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit.

Edward – Ecoute, j'accepte de vous suivre, mais laisse-la partir.

Ah non ! Hors de question qu’elles aient fait tout ce chemin pour ça ! Bella lança un regard noir à Edward, montrant clairement qu’elle n’était pas d’accord. A défaut de pouvoir dire quelque chose, de peur d’énerver les mains… heu, le traqueur qui la tenait, autant se contenter d’un simple regard.

Démétri – Ce n'est pas moi qui décide, pour ta copine, lâcha-t-il, mais Aro. Qu'est-ce tu croyais ? Venir faire le mariole une journée pareille, franchement... On y va.

Bella sentit alors les doigts relâcher leur pression autour de son cou tandis qu’on la saisit par le bras. Par « on », entendre Démétri, évidemment… Il ouvrait la marche, d’après ce qu’elle pouvait voir, et se dirigeait vers le château qu’ils avaient vu de loin en essayant de fuir la ville. Maintenant qu’elle pouvait le voir, Bella vit que le traqueur n’avait rien à voir avec le gros vampire qui leur avait barré la route et s’étonnait même d’avoir pu penser qu’il était le traqueur en question. Démétri, lui, avait clairement la tête de l’emploi : il était sérieux, froid, un air hautain lorsqu’elle le regardait comme cela. Et il était plus petit, aussi. Beaucoup plus petit que l’autre vampire. Continuant à marcher sans pouvoir se libérer de l’emprise de Démétri, Bella ne pouvait s’empêcher de constater avec désespoir que le Soleil ne leur barrait jamais la route, ou alors il le faisait dans des rues désertes qu’ils pouvaient traverser à loisir sans se soucier de rien. Et ils avaient pensé pouvoir s’en tirer alors qu’eux ne connaissaient pas Volterra ?

Démétri – Comment peux-tu connaître mon nom, au fait ?

Oups. C’était donc si flagrant que ça, qu’elle avait eu peur en sachant qui il était ? Bon bah heu… Jetant un regard inquiet par-dessus son épaule pour essayer d’apercevoir Edward et Alice qui les suivaient toujours de près – ils n’avaient pas trop le choix, aussi… -, Bella répondit d’une voix anxieuse :

Bella – Heu… Je… On m’a seulement parlé d’un traqueur nommé Démétri et heu… C’est tout.

Mieux valait éviter le « J’ai la trouille des traqueurs » alors qu’elle était justement tenue par le bras de l’un d’entre eux. Ils continuèrent à avancer à travers la ville, se rapprochant inlassablement du château qui semblait plus imposant que jamais, terrifiant. Pourtant, la musique, les bruits de fête, le Soleil, rien n’était susceptible de donner une atmosphère de film d’horreur à ce château. Mais rien que le fait de savoir que les Volturi l’habitaient suffisait pour faire peur. Une fois arrivés devant le château, ils passèrent une première porte, puis une seconde. Dès qu’elle le put, Bella rejoignit Edward en lui prenant la main tandis qu’on les amenait devant les trois frères.
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MessageSujet: Re: [Volterra] Un suicide raté   [Volterra] Un suicide raté EmptyDim 24 Aoû 2014 - 22:47

Pour une simple humaine... Quelle idée. Comment pouvait-on en vouloir arriver à mourir juste pour ça ? Pour une simple humaine ? Aro avait vu bien des choses, depuis le début de son existence, mais il n'avait encore jamais rencontré un humain assez fou pour vouloir mourir si sa compagne humaine mourrait. Ceux qui s'entichaient d'une proie la mordait aussitôt, afin de la garder auprès d'eux pour l'éternité. N'était-ce pas la meilleure chose à faire ? Après tout, si un vampire aimait vraiment une femme, pourquoi prendre le risque de la laisser vivre bien humaine avec le risque qu'elle tombe malade, qu'elle se blesse, ou qu'elle meure. Ceux qui aimaient vraiment leur compagne leur offraient l'immortalité, c'était dans l'ordre des choses. Et dans l'ordre de la loi. Si Edward n'avait pu mordre son amie, c'est qu'il ne l'aimait pas assez, ou qu'il oubliait certaines choses, certaines obligations de leur monde.

Aucun humain n'avait le droit de savoir.

Aro attendait patiemment le retour de ses deux gardes et de leurs prisonniers. Il trouvait très curieux que Carlisle n'ait pas enseigné les principes les plus élémentaires à son fils. Le médecin avait pourtant vécu parmi eux, il connaissait très bien la loi, et les avait parfois aidé à la faire appliquer. Or, aujourd'hui, son propre fils commettait pareille bêtise ? Aro aurait eu du mal à y croire s'il ne l'avait pas constaté de ses propres yeux. Les Cullen étaient pourtant sérieux, qui aurait cru qu'il y avait de telles têtes brûlées dans leur clan ! Et venir ici, un jour comme celui-là, pour les provoquer... Son regard se fronça légèrement. Tous les membres du clan patientaient dans la salle, autant pour le retour prochain d'Heidi que pour assister au "spectacle". Et d'autres surveillaient la ville. Les autres Cullen pourraient débarquer, même si Aro doutait que le docteur laisse faire. Son clan viendrait ici que ce serait un acte de guerre, et les végétariens ne feraient pas le poids.

- Marcus, souffla-t-il dans le silence complet. Redresse-toi un peu, je te prie.

Injonction qu'il n'avait certes pas besoin d'adresser à Caïus. Le plus jeune d'eux trois avait l'air d'un fauve prêt à bondir sur sa proie, tous les muscles tendus, et le regard très brillant. Marcus, lui, était comme à son habitude. Immobile, le visage las et blasé. Aro retint un soupir, son regard glissant sur quelques gardes, puis sur les jumeaux. Et enfin, du bruit se fit entendre. Leurs invités approchaient. Un mince sourire étira ses lèvres tandis qu'il se levait. Démétri entra, suivit d'Edward, de sa sœur, et de sa copine humaine. Félix fermait la marche. Le chef du clan les observa alors qu'ils approchaient, trouvant de plus en plus idiot ce jeune vampire qui défiait leurs lois. Il tendit la main, et son traqueur lui donna la sienne. Il observa toute la scène dans son esprit, concentré, puis le relâcha.

- Merci, Démétri...

Il s'intéressa de nouveau à leurs hôtes du moment, devant ses frères toujours assis. Il était à se demander si Marcus avait vraiment réalisé l'entrée des jeunes gens dans la salle ou si son esprit s'était encore égaré à des centaines de kilomètres de là. Edward, lui, essayait de cacher son humaine, comme s'il pouvait la protéger. Aro le couva un instant du regard, lèvres pincées.

- Je pensais que Carlisle t'avait enseigné les règles de ce monde. Les humains n'ont pas le droit de savoir. Et toi...

Il toisa Bella, avec un léger sourire, puis lui tendit la main. Allait-elle oser la saisir ? Ou allait-elle rester bien cachée, l'obligeant à la sortir de force ? Les gardes observaient la scène, amusés pour la plupart, mais silencieux. Personne ne jouait à interrompre Aro dans ce genre de moment, pas même ses frères qui attendaient le moment opportun.

- Puis-je me permettre de prendre ta main, afin de vérifier une chose ?

Il la regarda, attendant sa réaction, attendant de voir si elle avait un minimum d'instinct de survie. Elle jeta un regard à son bien-aimé, puis obéit, s'approchant en tremblant. Il lui prit la main, la tenant, concentré. Il ne voyait rien du tout. Supposition confirmée, cette fille avait donc un don. Un bouclier mental. Il sourit plus largement, puis passa deux doigts sous son menton de sa main libre, sans la lâcher, pour lui relever la tête. Finit de jouer maintenant.

- Depuis combien de temps connais-tu notre existence, petite ?

Elle tenta de se dérober à son regard, plus mal à l'aise que jamais. Mais encore ? Elle devrait répondre, car si Aro était patient, ce n'était pas le cas de Caïus, qui observait la scène avec un intérêt grandissant. Et cette fille n'aimerait sûrement pas tomber entre ses griffes.

Bella - Je... Je ne sais plus, quelques mois... Peut-être huit.

Huit mois. Huit mois que ce petit jeu durait. Huit mois qu'elle côtoyait leur monde, comme ça, en ignorant tout, si naïve qu'elle en ferait presque pitié. Comment Carlisle avait pu laisser durer une telle situation ? Il n'était pourtant pas du genre à laisser un de ses proches défier ainsi les règles, au risque que cela retombe sur sa famille toute entière. Il y avait du laisser-aller, dans ce clan, il serait temps qu'on se charge de les secouer un tantinet. Leur rappeler la loi essentielle de leur monde, somme toute, puisqu'ils semblaient l'avoir oublié.

- Et la raison idiote qui fait que tu sois toujours humaine ?

Bella - Il... Il y a eu quelques imprévus, c'était... On a manqué de temps, et ils sont... partis après.

Elle avait essayé de remuer, sans trop de succès. Ridicule. Il la prit par le bras et la jeta directement dans les bras de Démétri qui la rattrapa et l'immobilisa. Il lui jeta ensuite un long regard, les mains jointes, hésitant entre le rire et le mépris. Au vu de ce qu'il avait appris dans l'esprit d'Edward, il était persuadé que se retrouver dans les bras d'un traqueur allait l'aider à se calmer. Il avança d'un pas vers Edward, détendu, mais sa copine hurla d'un coup.

Bella - Je n'ai pas menti ! Ils sont partis, ils ne pouvaient pas me transformer !

Il leva les yeux au ciel, se tournant à nouveau vers elle, exaspéré. Puis sourit, dangereusement.

- Je sais que tu n'as pas menti, ma puce. Et c'est bien ça que je leur reproche, d'être parti. Garde ta voix, tu pourrais en avoir besoin plus vite que prévu si tu agaces mon frère.

Renata sembla presque peinée pour la fille en entendant cette dernière phrase, et Félix haussa un sourcil, semblant retenir un sourire. Aro jeta un œil à Edward, où se mêlait colère, amusement et lassitude, avec un peu d'étonnement. Comment avait-il pu ?

- Soit tu l'aimes et la transforme, soit tu ne veux plus d'elle et tu la tue. C'est pourtant bien simple ! Mais tu ne peux pas la laisser ainsi, humaine, au courant de notre existence.

Il la désigna brièvement du pouce, le regardant droit dans les yeux. Une telle bêtise était pratiquement insondable ! Carlisle avait décidément très mal éduqué ses enfants s'il les laissait faire de telles bêtises. A se demander si lui aussi avait oublié certaines choses. Il aurait dû forcer son fils à mordre sa copine. Ou le faire lui-même.

- Si je ne considérais pas ton père comme un ami, mon cher Edward, tu serais déjà mort. Mais par amitié pour Carlisle, tu peux encore avoir le choix. Si tu ne t'engages pas à la transformer, ni toi ni elle ne verrez le prochain jour.

Et il pourrait leur arriver bien pire que la mort si ce petit s'obstinait.

- As-tu donc peur de voler son âme ? Tu joues avec le feu, mon petit... Sachant qu'aucun membre de ta famille n'a pris la peine de la mordre à ta place, vous êtes tous coupables par association. Risquerais-tu l'existence de ton clan entier juste pour la garder bien vivante ?

Il leva la main, lui effleurant la joue du bout des doigts avant de retirer son bras, un grand sourire aux lèvres.

- Mords-la maintenant.
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MessageSujet: Re: [Volterra] Un suicide raté   [Volterra] Un suicide raté EmptyJeu 27 Nov 2014 - 11:21

Démétri – Ce n'est pas moi qui décide, pour ta copine, lâcha-t-il, mais Aro. Qu'est-ce tu croyais ? Venir faire le mariole une journée pareille, franchement... On y va.

Edward retint un gémissement, alors qu'il attrapait Bella par le bras et se mettait en route. Il suivit le mouvement, talonné par Félix, si tendu qu'il aurait pu étouffer sur-place. C'était bien pire que tout ce qu'il avait pu imagine ces dernières minutes... Voir Bella menacée ainsi était insoutenable, terrifiant, oppressant, il ne le supportait pas, elle n'avait rien fait ! Il se mordit les lèvres, alors qu'ils passaient dans d'autres ruelles, désertes, protégées du soleil. Cette ville était un véritable labyrinthe, et il se rendit compte que ni lui ni Alice ni Bella n'auraient pu sortir d'ici assez vite sans connaître les lieux. Vouloir rivaliser de vitesse avec un traqueur qui en plus était chez lui... D'accord, c'était ridicule. Traqueur qui tourna tout à coup la tête vers Bella, lui demandant comment elle pouvait connaître son nom. Oui, d'ailleurs, comment ? Alice lui avait-elle expliqué qui il était ? Si on pouvait expliquer ça en quelques mots... Finalement, Edward préférerait bien plus voir James surgir d'entre les morts que voir Démétri approcher d'un peu trop près sa Bella.

Bella – Heu… Je… On m’a seulement parlé d’un traqueur nommé Démétri et heu… C’est tout.

Le rythme de son cœur parlait pour elle... Elle était terrifiée, tendue, sur les nerfs, et plus ils avançaient, plus l'ombre du château pesait sur eux. Il s'en voulait comme jamais de ne pas voir écouté sa sœur, et d'avoir attiré Bella dans un tel guêpier. Et si elle mourrait vraiment à cause de lui ?! Il ne devait pas... Ils entrèrent dans le château, et il rapprocha Bella de lui lorsque Démétri la relâcha. Il fut pris d'un coup d'une forte envie de se battre et de fuir avec Bella et Alice, de se sauver d'ici en quatrième vitesse. Il faillit le faire. Se retint. A la dernière seconde. Après avoir esquissé un mouvement brutal. Il n'avait sans doute pas la moindre chance de l'emporter. Si lui et Alice étaient très rapides, les deux gardes étaient bien plus entraînés, et plus vieux. Bella pouvait être prise en otage. Ils étaient déjà dans le château, le reste du clan pourra leur tomber dessus dans la minute. Et peu importe où ils fuiraient, Démétri les retrouvera toujours. Serrant les dents, il plissa les yeux en entrant dans la salle du trône, bien plus remplie que lors de sa dernière visite. Il lut dans l'esprit des gardes qu'ils attendaient le repas, ce qui ne fit qu'accentuer sa peur. Bella allait être encore plus vulnérable ! Il effleura très vite l'esprit des trois frères, à bout de nerfs. Effleurer seulement, car il ne pouvait y entrer comme il le faisait chez les autres. Ils étaient trop âgés, leurs esprits étaient trop profonds.

Aro observa un court instant l'esprit de son traqueur, alors qu'Edward faisait un tour rapide dans son esprit, et dans celui des autres. Personne ne comprenait son attitude envers Bella, c'était l'impression générale, et ce qui ressortait le plus. Beaucoup attendaient de voir la réaction de leur chef. Les choses s'annonçaient d'entrée de jeu très mal. Il poussa Bella derrière lui, soutenant le regard d'Aro. Elle ne devait pas mourir... Elle ne devait pas mourir à cause de lui ! Il devait la protéger, faire tout ce qui était en son pouvoir pour qu'elle puisse ressortir d'ici vivante et bien humaine. Même s'il avait peur. Ici, ils étaient très loin de la vie en parallèle des humains de Forks. Ce monde n'obéissait à aucune autre loi que celle dictée par Aro, et rien ni personne ne pourra les aider, sur ce territoire. Edward était parfaitement conscient que, s'ils mourraient, personne ne pourra connaître les circonstances exactes, surtout pour Bella. Elle aura périt dans un accident, rien de plus. Seul les vampires pourront deviner la fin brutale qui aura été la leur dans le château de Volterra.

Aro – Je pensais que Carlisle t'avait enseigné les règles de ce monde. Les humains n'ont pas le droit de savoir. Et toi...

Edward se crispa un peu plus lorsqu'il regarda Bella, lui tendant la main. Non ! Il la garda bien derrière lui, bien qu'il sache qu'Aro serait capable de l'en sortir de force, regrettant de ne pas avoir cédé à son instinct plus tôt,a u lieu de se laisser conduire jusqu'ici. Combien de vampires il y avait-il dans cette salle, en plus des trois frères ? Vingt ? Ou trente ? Ce qui n'avait au final que peu d'importance... Il eut un coup d'œil nerveux vers Alec, le seul ici pouvant les envoyer en enfer le temps qu'il voudra et d'un seul coup. Il restait bien droit, près de sa sœur, et Edward détacha son regard de lui, pour le fixer sur son maître.

Aro – Puis-je me permettre de prendre ta main, afin de vérifier une chose ?

Pouvait-il se permettre... Ce n'était pas une demande mais un ordre. Il pourrait s'épargner d'être poli, même. Il échangea un regard avec Bella, puis la laissa approcher à contrecœur. Sa terreur attend le maximum lorsqu'Aro lui prit la main, tant il était persuadé qu'il allait la tuer dans la seconde. Il se heurta à la même bannière que lui, cette force qui l'avait toujours empêché de pénétrer l'esprit de sa bien-aimée. Aro, en revanche, ne fut pas stupéfait, mais plutôt satisfait. Bella avait un don , Un bouclier... Elle avait un bouclier mental. Il était cependant si tendu que l'information s'évapora sans qu'il s'en soucie, bien plus effrayé par le chef des Volturi qui venait de soulever le menton de Bella avec deux doigts pour qu'elle le regarde dans les yeux. Alice lui avait saisit le poignet et le serrait, lui murmurant de ne pas faire de conneries. C'était facile à dire !

Aro – Depuis combien de temps connais-tu notre existence, petite ?

Bella – Je... Je ne sais plus, quelques mois... Peut-être huit.

Aro – Et la raison idiote qui fait que tu sois toujours humaine ?

Bella – Il... Il y a eu quelques imprévus, c'était... On a manqué de temps, et ils sont... partis après.

Aro la jeta tout à coup dans les bras de Démétri, et se tourna vers lui Edward avait fait un brusque mouvement, rattrapé par Alice, alors qu'il se sentait tout prête à exploser de peur pour son humaine. Oui, ils étaient partis, mai il n'aurait pas dû réagir comme ça ! C'était de sa faute, pas de celle de Bella, il n'avait pas à la traiter comme ça, elle était innocente ! Elle n'avait absolument rien fait de mal, c'était lui qui l'avait approché, qui n'avait pas pu lai laisser ensuite, ce n'était pas de sa faute à elle ! Oui, il n'aurait pas dû traîner comme ça, mais il ne voulait pas lui voler son âme, il ne voulait pas la forcer, il ne voulait pas l'enlever de son monde aussi brutalement comme eux tous avaient quitté les humains ! Elle devait avoir le choix ! Aro se rapprocha de lui, alors qu'il rassemblait ses idées pour s'expliquer, quand Bella hurla d'un coup.

Bella – Je n'ai pas menti ! Ils sont partis, ils ne pouvaient pas me transformer !

Si le chef du clan sembla exaspéré par cette intervention, les gardes étaient plutôt amusés. Edward, quand à lui, supplia Bella du regard de se taire, de ne pas en rajouter, et surtout, de ne plus se faire remarquer ! Il valait mieux qu'il prenne tout sur lui, il était plus solide, alors qu'elle... Il suffirait de lui serrer le poignet un peu fort pour le lui briser. S'il te plaît, mon ange, silence, ne dis plus rien, reste calme, tout se finira bien. Enfin, il l'espérait. Le sourire qu'avait Aro n'était pas vraiment fait pour le rassurer.

Aro – Je sais que tu n'as pas menti, ma puce. Et c'est bien ça que je leur reproche, d'être parti. Garde ta voix, tu pourrais en avoir besoin plus vite que prévu si tu agaces mon frère.

Le jeune vampire ne put s'empêcher de jeter un regard vers Caïus, bien qu'il ait des soucis un tantinet plus urgent pour le moment que de s'inquiéter du psychopathe qui n'avait toujours rien dit. Alice l'avait relâché, mais il savait qu'elle se concentrait sur leur avenir, cherchant à déterminer s'ils allaient sen sortir et comment.

Aro – Soit tu l'aimes et la transforme, soit tu ne veux plus d'elle et tu la tue. C'est pourtant bien simple ! Mais tu ne peux pas la laisser ainsi, humaine, au courant de notre existence.

Il savait bien, tout cela, mais... Imaginer lui arracher s avie, comme ça,s i simplement... Non, il ne pouvait pas ! Il n'avait pas le droit de tout lui voler ! Elle avait encore sa mère et son père auprès d'elle, elle avait des amies, une vie normale, libre de toute entrave. Comment pourrait-il l'empêcher de grandir et d'avoir une existence humaine pour son propre plaisir égoïste ? L'obliger à rester adolescente à jamais, l'empêcher d'être femme ?

Aro – Si je ne considérais pas ton père comme un ami, mon cher Edward, tu serais déjà mort. Mais par amitié pour Carlisle, tu peux encore avoir le choix. Si tu ne t'engages pas à la transformer, ni toi ni elle ne verrez le prochain jour.

Il regarda Bella, le cœur au bord des lèvres. Elle devait avoir le temps... Elle devait avoir la chance de vivre le maximum d'expériences humaines ! Elle était encore trop jeune, elle n'avait encore rien vu, rien fait, il ne pouvait pas lui enlever son humanité dès maintenant.

Aro – As-tu donc peur de voler son âme ? Tu joues avec le feu, mon petit... Sachant qu'aucun membre de ta famille n'a pris la peine de la mordre à ta place, vous êtes tous coupables par association. Risquerais-tu l'existence de ton clan entier juste pour la garder bien vivante ?

Il tendit le bras et lui effleura la joue, le faisant à demi sursauter. Aro Volturi, ou l'art de coller une pression monstrueuse aux gens. La situation devenait on ne peut plus critique. Il n'était pas question qu'il risque la vie de son clan tout entier, mais ne voulait pas condamner Bella. Il serra les dents, incapable de trancher, alors même qu'il était confronté à tout cela.

Aro – Mords-la maintenant.

La mordre... Tout de suite... Non ! Non, désolé, mais non, il ne pouvait pas, pas comme ça, pas aussi vite, pas tout de suite ! Il secoua la tête, refusant tout net, et répliqua à Aro qu'il ne pouvait pas faire ça, pas maintenant, et pas comme ça ! Il y eut un instant de silence, où le regard du chef des Volturi se durcit. Puis il recula de deux pas, et murmura un prénom. Un prénom, de deux syllabes, qui résonna de manière presque chantante dans sa bouche. Edward eut tout juste le temps de se retourner, de croiser un regard dur et carmin, lorsqu'une douleur violente et terrible s'écrasa tout à coup sur lui, si soudaine qu'il en eut le souffle coupé. Il s'effondra au sol, serrant les dents, puis ne put retenir un hurlement de douleur, les muscles en feu, le corps tout entier soumis à une souffrance infernale, comme Lucifer lui-même le torturait. Il en put déterminer combien de temps cela dura, mais la douleur s'évanouit enfin, alors qu'il restait prostré au sol. Il reprit son souffle, à peine conscient qu'Alice s'était précipitée pour le soutenir.

Aro – Alors ?

Edward se redressa avec peine, tout son corps criant grâce, et jeta un œil à Jane. Elle restait impassible, comme à son habitude, près de son jumeau, de son frère. Comment une aussi petite fille pouvait-elle être aussi dangereuse ?! Ils étaient tous les deux très mignons, bien plus que la plupart des vampires, ce qui rendait le contraste avec leurs dons encore plus violent. Encore secoué, il se releva, avec l'aide d'Alice.

Edward – Je la transformerais, mais... pas tout de suite. Je ne veux pas qu'elle quitte sa famille et sa vie si brutalement. Laissez-lui juste un peu de temps ! Au moins jusqu'à la fin du lycée, pour qu'elle puisse se préparer. Qu'elle ne perde pas son humanité comme ça, au contraire de nous.

Il fit un effort pour reprendre une voix normale, comme s'il ne s'était pas fait torturer une minute avant. Il évitait franchement de regarder les jumeaux, qu'il considérait comme les deux vampires les plus terrifiants de la planète, avant même Caïus. Lui au moins ne pouvait pas vous jeter à terre d'un seul regard.

Edward – Laissez-la dire au revoir en douceur à sa famille.
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MessageSujet: Re: [Volterra] Un suicide raté   [Volterra] Un suicide raté EmptyVen 28 Nov 2014 - 13:26

la voûte au-dessus d'eux partait dans un grand élan élégant à travers toute la salle des trônes, dessinant sa forme incurvée, un dessin, qui emportait les sens de celui qui prenait la peine de s'y intéresser. Elle abritait entre ses poutres solides des peintures faites par les plus grands artistes des premiers siècles, du temps où les hommes s’essaimaient à travers une Europe perpétuellement en guerre, ne laissant place ni à la beauté ni à l'art. Mais certains avaient pu trouver source d'inspiration dans ce monde déjà âgé et si plein de colère. Ils avaient peints, et leurs œuvres fleurissaient encore la face des monuments, leurs noms subsistaient grâce à elles. Qui ne pourrait apprécier les chefs-d'œuvres de temps perdus, les peintures et arts d'hommes et de femmes dont le nom ou le visage pourra être oublié au fil des siècles, eux qui auront été si grands de leur vivant ? Telle était la malédiction de l'éternité. L'art restait, mais ses créateurs étaient peu à peu oubliés, au fil du temps, et la déchirure sur le voile du temps, créé par leur naissance, se refermait, ne laissant aucune cicatrice, aucun signe de leur brève existence en ce monde.

La vie était si fragile, à quoi bon la gâcher encore plus, en de vains actes ou de vaines peurs ? Voilà ce qu'il voulait demander à ce tout jeune enfant aux yeux dorés. A quoi bon s'effrayer, reculer devant l'inévitable, à quoi bon lutter contre ce qui devait arriver ? Nulle peur de ce genre ne devrait freiner un être, quelle qu'il soit, car l'âme elle-même peut prendre de bien multiples formes, et échappe à toutes les règles de Bien ou de Mal. Une âme subsiste même après la mort ou ce que d'autres nomment la damnation éternelle. Une âme est éternelle, immortelle, de façon bien plus solide et pure que n'importe quel autre forme d'immortalité. Une âme est un fragment détaché du ciel, qui se dépose en tout nouvel être voyant le jour sur terre. Un fragment éternel, qui va, à la mort de son être, voler avec toutes les autres âmes durant l'éternité, nourrissant les étoiles de lumière. Des fragments qui volaient autour d'eux, portant le souvenir de tous les défunts.

Ne crains rien, petit. Ne crains ni la mort ni la vie. Qu'est-ce qu'était une existence, après tout , une succession de joies et de tristesse, de peine, de bonheur, de douleur, une parade de sentiments qui pouvaient vous combler comme vous détruire en un instant. Ces jeunes vampires ne pouvaient comprendre toute la profondeur de la vie et de la mort, toute la force et la puissance qui se dégageait de ce schéma à la fois terrifiant et fascinant. Pourquoi craindre de vivre ou de mourir ? Il s'agissait là du plus bel ordre de l'existence, et la mort n'était pas la fin. La mort était une consolation, un repos, un arrêt sur une dernière image avant de fermer doucement les yeux et de rendre son âme au ciel, où elle s'envolera à son tour. La vie était un passage que l'on vous offrait pour un temps, dont la longueur variait d'un être à l'autre, et qui bouleversait jusqu'au plus profond de vous. Deux forces, complémentaires, dont l'une, parfois, se faisait tardive. Il désirait la mort, mais elle se dérobait à lui, ne laissant que place à la vie. Pourquoi cette joie douce-amère lui était-elle refusée ?

Aro – Mords-la maintenant.

Ah, mon frère, accorde-moi donc cette paix, que tu octroies à bien d'autres. Laisse-moi quitter ce monde et cette terre à mon tour. Marcus regarda le plafond finement ouvragé, un instant, n'écoutant pas les cris de douleur qui s'élevaient. Vie et Mort étaient des mères aussi douces qu'elles pouvaient être cruelles. Il reposa le regard sur l'enfant qui avait demandé la mort, et à qui on l'avait refusé. Un enfant, si jeune encore, qui ignorait tout de ce monde. Il n'avait pas encore pu contempler toute la beauté et la férocité de l'univers, remarquer tous les détails qui peuvent enrichir une existence et la rendre semblable à nulle autre. Vis, petit, puisque tu le peux encore. Vis, tant que la Vie n'aura pas placé la souffrance et la solitude éternelle sur ton chemin.

Edward – Je la transformerais, mais... pas tout de suite. Je ne veux pas qu'elle quitte sa famille et sa vie si brutalement. Laissez-lui juste un peu de temps ! Au moins jusqu'à la fin du lycée, pour qu'elle puisse se préparer. Qu'elle ne perde pas son humanité comme ça, au contraire de nous.

Pourquoi tant craindre de changer de nature ? L'humanité n'était qu'un passage, rien ne la distinguait du passage d'un vampire. D'une nature à une autre, il n'y avait pas de différence, tout n'était qu'adaptation, besoin de vivre, peur de mourir. Autant de considérations qui ne le touchait guère plus. Quel autre souci pourrait-il avoir ? La solitude était son unique compagne, la complainte de son existence. Elle l'avait pris dans ses immenses ailes et le bercera jusqu'à la fin, jusqu'au jour où Mère la Mort viendra à son tour, le prendre dans ses bras noirs et l'emmener si loin d'ici, fermant ses yeux pour le plonger dans le sommeil éternel.

Edward – Laissez-la dire au revoir en douceur à sa famille.

– Douceur, dit Marcus d'une voix encore plus grave et profonde que d'ordinaire, l'expression figée dans son air coutumier de tristesse infinie. Il ne peut être question de douceur que pour ceux qui reçoivent la mort, et non pour ceux qui l'observent. Familles et amis n'acceptent jamais l'adieu d'un proche, aussi bonnes soient ses raisons.

Il ne prit même pas conscience d'avoir miné le moral de la moitié de la salle en moins d'une minute. Tout était futilité. Il observa les trois enfants, devant lui, puis Aro. Son frère, qu'il côtoyait depuis des millénaires, qui avait toujours été là pour eux. Voilà ce que devait être un chef de clan. Voilà comment devait se comporter celui qui avait pris la responsabilité d'une famille.

– Appelons Carlisle, reprit-il en refermant les yeux, le ton de sa voix baissant, comme s'il rendait son dernier souffle. Il lui revient de veiller sur ses enfants et de prendre en charge leurs erreurs. Ce ne sont que des enfants, Aro...

Il s'affaissa légèrement, comme s'il s'était endormi, les yeux fermés, ne respirant plus. La peine l'englobait, l'emmenant très loin de ce monde, très loin de tout.
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Damon Raven

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MessageSujet: Re: [Volterra] Un suicide raté   [Volterra] Un suicide raté EmptyLun 1 Déc 2014 - 22:56

Alors, il pouvait le tuer, maintenant ? Caïus bouillait déjà d'impatience, couvant Aro d'un air à la fois mécontent et blasé. Après tout, le gamin était venu pour ça, non ? Alors qu'attendaient-ils pour exaucer son vœux ?! Il voulait mourir, et le blond se fera un plaisir de lui donner ce qu'il voulait, les plaisirs de ce genre étaient si rares ! Les vampires normaux avaient coutume d'éviter Volterra, et l'Italie toute entière, comme la peste, et voilà qu'un morveux se présentait chez eux, au château, pour demander la mort. Braves petits, même plus besoin d'aller les chercher pour punir leurs conneries, ils venaient tous seuls maintenant. Ce n'était pas beau ? En plus, celui-là violait la loi depuis des mois, déjà ! Quelle autre raison fallait-il pour l'envoyer rejoindre ses ancêtres ? Tss, tss... Ce sale gosse avait décidément été mal élevé. Qui aurait cru que Carlisle ne prendrait même pas la peine d'enseigner les principes de base à ses créations ? Caïus observa le moustique, un sourire aux lèvres. Quelle joie cela allait être de lui arracher lentement la tête... Autre détail tout aussi agaçant, c'était ces yeux jaunes. Une horreur ! Comment pouvait-on oser sortir avec de la moutarde dans les yeux ?

Aro – Soit tu l'aimes et la transforme, soit tu ne veux plus d'elle et tu la tue. C'est pourtant bien simple ! Mais tu ne peux pas la laisser ainsi, humaine, au courant de notre existence.

Quelle tristesse de devoir expliquer ça au rejeton de Carlisle, alors qu'il avait vécu parmi eux quelques dizaines d'années ! Et encore, Aro était pour le moment très soft, même un peu désespéré. N'importe qui serait désespéré en voyant un gamin refuser de mordre sa copine à cause de quelques principes idiots. Enfin, où était l'intérêt de voir sa petite amie attraper toutes les maladies du monde et décrépir chaque jour ? Ah... Mais oui, c'était ça ! Ce gosse était simplement un sadique masochiste ! Il aimait se faire plaisir en mourant de voir sa copine se désagréger ! Décidément pas très net, le morveux... Caïus pourrait en rire s'il ne trouvait pas ça si désespérant. Si on comparait, les vampires qui devenaient fous à cause de l'ennuie étaient finalement parfaitement sains et normaux. C'était toujours mieux que de vouloir se tuer pour une humaine soit-disant morte alors qu'on refuse déjà de lui sauver la vie en la laissant crever de maladie ou de vieillesse, ou d'accident. Aro pourrait s'épargner la peine d'expliquer ça à cette demie-portion, il n'avait visiblement pas le cerveau pour comprendre.

Aro – Si je ne considérais pas ton père comme un ami, mon cher Edward, tu serais déjà mort. Mais par amitié pour Carlisle, tu peux encore avoir le choix. Si tu ne t'engages pas à la transformer, ni toi ni elle ne verrez le prochain jour.

Il jeta un œil à la fille en question, toujours tenue par Démétri. Ça fera une végétarienne de plus sur terre, autrement dit, pas grand-chose. Et dire que Carlisle, quand il était encore tout bébé, refusait de mordre une personne et de la faire souffrir comme on l'avait fait souffrir lui. L'avait vite perdu ses principes à la con et toutes les illusions qui allaient avec, le toubib. Et ce n'était pas faute de lui avoir expliqué qu'il ne trouvera jamais personne partageant ce genre d'idées s'il ne les créait pas lui-même. Ah, la là, c'est fou ce que le temps passait vite. Le docteur les quittait hier, et aujourd'hui, son gamin se présentait pour mourir. Gamin qui devait ignorer dans quelle crise de nerfs il avait dû plonger son papa... S'il s'en doutait, il aurait déjà supplié qu'on le laisse retourner chez lui. Il regarda Aro tenter une autre fois de faire comprendre au moucheron à quel point il se mettait en danger, et sa famille avec. Ah, patience, quand tu nous tiens, Caïus aurait appliqué une méthode bien plus directe.

Aro – Mords-la maintenant.

Le mioche réagit de manière totalement prévisible. Et reçut une réponse tout aussi prévisible. Caïus sourit plus largement en l'entendant hurler, alors qu'il s'effondrait sur le sol. La fille cria à son tour et voulut se jeter sur lui Tiens, elle avait oublié qu'elle se trouvait dans les bras d'un vampire millénaire et surentraîné ? Et il pouvait se permettre de le dire, c'était lui qui avait entraîné Démétri. Et il éprouvait d'ailleurs une certaine affection pour le traqueur, premier et seul de ses élèves. Il tapota sur l'accoudoir pendant que Jane faisait son devoir, tout à fait détendu. Ce don était quand même très amusant et utile, même s'il ne pouvait pas blairer la tronche d'enfant des jumeaux. Il ne supportait pas les mômes aussi jeunes, et malgré les siècles qui étaient passés, il était toujours aussi énervé que son frère les ait mordu à cet âge. C'était des mioches, eux aussi ! Et des mioches immortels, argh. Heureusement que leurs dons compensaient. Des armes de ce genre étaient bien utiles, il le reconnaissait. Ces deux gamins leur appartenaient, ils n'étaient que des jouets entre leurs mains, et juste trop bêtes pour s'en rendre compte. Hé hé, les vampires qu'ils transformaient eux-mêmes étaient encore plus liés au clan, les jumeaux ne risquaient pas de leur échapper un jour.

Edward – Je la transformerais, mais... pas tout de suite. Je ne veux pas qu'elle quitte sa famille et sa vie si brutalement. Laissez-lui juste un peu de temps ! Au moins jusqu'à la fin du lycée, pour qu'elle puisse se préparer. Qu'elle ne perde pas son humanité comme ça, au contraire de nous.

Quelle gentillesse de sa part... Tout ça pour ça. Caïus reporta le regard sur la copine chérie du télépathe, qui semblait terrorisée, immobile. Comment pouvait-on s'enticher à ce point de ça, au juste ? Il voudrait bien comprendre, car l'affaire lui échappait. A l'exception de son don, elle n'avait pas grand-chose d'intéressant. Ou alors, on comptait comme une capacité incroyable le fait de s'attirer tous les ennuis au monde ? Hypothèse à réfléchir... Le gosse en rajouta, comme s'il ne s'était pas assez enfoncé jusqu'ici. Il n'allait pas non plus à se mettre à couiner de peur comme un veau, non plus ?

Marcus – Douceur. Il ne peut être question de douceur que pour ceux qui reçoivent la mort, et non pour ceux qui l'observent. Familles et amis n'acceptent jamais l'adieu d'un proche, aussi bonnes soient ses raisons.

Ah, tiens, leur frère s'était réveillé ! Et il était toujours aussi joyeux qu'à son habitude. Voilà bien une déclaration tout à fait typique et Marcusienne, il ne sortait jamais quelque chose de drôle ou de léger, passant son temps, lorsqu'il daignait ouvrir la bouche, à disserter sur le sens profond de la vie. Tout le monde le regardait, les gardes amusés, Aro blasé, l'humaine ébahie. Ah, ouais, quand on a pas l'habitude, ça fait toujours drôle. Surtout avec Marcus, qu'on pouvait facilement confondre avec la tapisserie. Et il avait aussi cette voix, cette voix de ténor d'opéra, qui résonnait comme un vieux sage le ferait pour annoncer la fin du monde.

Marcus – Appelons Carlisle, reprit-il en refermant les yeux, le ton de sa voix baissant, comme s'il rendait son dernier souffle. Il lui revient de veiller sur ses enfants et de prendre en charge leurs erreurs. Ce ne sont que des enfants, Aro...

Marcus Volturi, ou l'incarnation vivante de l'expression "Meurs en silence". Il s'affaissa sur son fauteuil, fermant les yeux, et arrêtant même de respirer. Qu'il évite de faire ça devant des humains... Là, tout portait à croire qu'il était bel et bien mort. Caïus sourit malgré lui, tapotant le bras de son frère. Marcus, un peu de tenue, je te prie ! Soit, sa réputation était faite depuis bien longtemps, mais tout de même. Le vieux fantôme de Volterra, comme tout le monde l'appelait, venait de faire une brève sortie des abysses, le temps d'un souffle, avant d'y replonger aussitôt. Il se leva avec un petit soupir, sans que son frère remonte à la surface pour autant. L'humaine s'agitait en regardant Aro, comme prise de spasmes. Caïus s'avança jusqu'à elle et posa une main ferme sur sa tête, l'observant.

– Carlisle aura quand même eu plus d'un siècle pour apprendre à ses gosses de ne pas faire de conneries de ce style, dit-il avec un air désapprobateur. Je suis surpris que son fils n'ait pas retenu ça. Qu'en dis-tu, ma mignonne ?

Elle se mit à pleurer, reculant pour se rapprocher du traqueur. Elle avait vraiment les nerfs fragiles, cette gamine ! Une féroce envie de s'amuser monta en lui, en voyant ces larmes. Il adorait plus que tout martyriser des humains, et en avoir une sous la main, à disposition, c'était plus que tentant. Il se pencha sur elle en ricanant, glissant sa main glaciale sur sa gorge, avec un immense sourire de psychopathe.

– Sais-tu ce qu'on fait aux humains trop curieux ? murmura-t-il en se penchant son oreille.

Il rit en entendant son cœur prendre une brusque accélération à mesure que l'adrénaline envahissait ses veines, rendant son sang encore plus attirant. Il s'amusait comme un fou de la voir pleurer aussi fort, alors qu'elle n'avait aucune chance de s'échapper. Elle eut un petit hoquet, comme prête à s'évanouir.

Humaine – Non... bafouilla-t-elle ensuite.

– Je pourrais dire dommage, sourit-il, mais je serais si heureux de te l'expliquer en détails. T'expliquer pourquoi les gamins dans ton genre sont une gêne, pourquoi nous n'aimons pas ceux qui cherchent toujours la petite bête... Ma pauvre chérie, si nous avions su cela, tu aurais eu une petite visite chez toi en pleine nuit. Mais la mort serait trop douce...

Il fit glisser sa main sur sa joue avec une lenteur calculée, perdant son sourire pour un air froid et dangereux.

– Pourquoi as-tu cherché à savoir ?
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MessageSujet: Re: [Volterra] Un suicide raté   [Volterra] Un suicide raté EmptyMer 3 Déc 2014 - 22:41

[19 624 caractères, bonne lecture xD Et que le suivant dise s'il a besoin de réacs ou s'il n'a pas assez.]

Il ne leur fallut pas longtemps avant d’arriver dans la salle principale, une salle très haute au bout de laquelle trônaient trois hommes. Un homme très grand, l’air complètement ailleurs, comme dans un autre monde, avec de longs cheveux noirs. Un autre homme, très petit, avec des cheveux mi-longs et bruns, siégeait au centre et semblait être le chef de tout ce clan. Enfin, le dernier, avait un air plus qu’énervé, comme s’il n’avait pas envie d’être ici, des cheveux blonds plus courts que ceux des deux autres. A en juger d’après ce que lui avaient raconté les Cullen, il s’agissait de Marcus, Aro et Caïus. Ces types-là avaient trois milles ans ? Bon, soit, ne pas se fier à l’apparence. Ils étaient moins horribles que ce qu’elle pensait et dégageaient un certain charme, même si Bella savait qu’ils ne le devaient qu’à leur nature vampirique.

Démétri, le traqueur qui l’avait enfin lâchée, s’avança alors vers Aro et… lui tendit sa main. Heu ? C’était une sorte de coutume, ici ? Ou autre chose ? Pensant que c’était une marque de respect, Bella fut surprise qu’Aro reste concentré, sans rien dire, et que le traqueur ne serre pas la main des deux autres. Elle avait loupé un épisode, là… Les autres vampires, que Bella n’avait pas remarqués à leur entrée dans la salle, étaient debout tout autour d’eux dans le silence le plus complet. Personne ne parlait, ne murmurait, chose qui incita davantage la jeune humaine à se cacher derrière Edward et à ne pas le lâcher d’une semelle. Elle était entourée d’elle ne savait combien de vampires, des yeux rouges fixés sur eux, notamment sur elle, et ils étaient trois contre… beaucoup.

Aro – Je pensais que Carlisle t'avait enseigné les règles de ce monde. Les humains n'ont pas le droit de savoir. Et toi...

Bella était toujours derrière Edward alors qu’Aro la toisait avec un sourire. Etrangement, elle était mal à l’aise. Beaucoup plus mal à l’aise que lorsqu’ils étaient entrés, voulant se réfugier dans un trou de souris, partir loin d’ici, ignorant comment ses jambes la portaient encore alors qu’elle était entourée de vampires. Aro tendit alors la main vers Edward et elle.

Aro – Puis-je me permettre de prendre ta main, afin de vérifier une chose ?

Bon. Pause. Stop. Elle avait loupé quelque chose là, et quelque chose de TRES gros. C’était quoi, cette manie de vouloir serrer les mains des gens ? En soi, Bella ne critiquait pas, c’était poli et tout ce que l’on voulait. Mais vu la réaction d’Edward, qui s’était légèrement crispé, elle devina que ce n’était pas un bon signe. Elle lui jeta un regard pour savoir si elle pouvait, si c’était prudent, ou même si elle avait le choix. Définitivement perdue, loin d’être rassurée à l’idée de s’éloigner ne serait-ce que d’un mètre d’Edward, Bella s’avança en tremblant, tête baissée. S’il voulait la tuer, lui faire du mal, ou quoi que ce soit du genre, il était hors de question qu’une tête avec deux gros yeux rouges la regardant soit la dernière chose qu’elle voie.

Fermant les yeux, elle attendit le coup fatal, s’attendant à tout à partir du moment où elle sentit une main glacée lui saisir sa main. Les yeux fermés, le « charme » qu’elle avait ressenti quelques minutes plus tôt avait définitivement disparu, laissant place à la peur, la terreur même. Allez, qu’il la tue, qu’il en finisse. Edward n’avait pas à payer pour elle, tout était de sa faute, elle avait fouillé malgré les demandes d’Edward, Bella avait cherché encore et toujours pour connaître la vérité sur ce lycéen trop mystérieux qui l’avait sauvée en deux secondes. Cependant, au lieu de sentir un coup fatal, de se sentir partir sans comprendre comment, la lycéenne perçut deux pointes froides et douces sous son menton, exerçant une pression pour l’obliger à lever la tête. Ce qu’elle fit, n’ayant pas le choix, se retrouvant confrontée au regard d’Aro.

Aro – Depuis combien de temps connais-tu notre existence, petite ?

Inutilement mais automatiquement, Bella chercha à détourner la tête… sans y arriver. Il la tenait fermement. Elle ne pouvait pas dire ça. C’était impossible. De un, parce que tout était embrouillé, de deux, parce qu’elle avait la nette impression que cela attirerait des ennuis aux Cullen. Constatant qu’elle n’avait pas d’autre choix que de répondre, sans mentir de préférence, elle bafouilla d’une voix rauque :

Bella – Je... Je ne sais plus, quelques mois... Peut-être huit.

Aro – Et la raison idiote qui fait que tu sois toujours humaine ?

Parce qu’Edward n’avait pas voulu la transformer. Elle l’avait réclamé, le lui avait demandé depuis longtemps, mais il avait toujours refusé. Et était parti… Ils venaient seulement de se retrouver, comment cet homme voulait-il qu’elle soit transformée après autant de mois d’absence ? Sans oublier qu’avant cela, il y avait eu James…

Bella – Il... Il y a eu quelques imprévus, c'était... On a manqué de temps, et ils sont... partis après.

De plus en plus mal à l’aise, ayant l’impression de foncer droit dans le mur à chaque parole qu’elle prononçait, Bella essaya une nouvelle fois de se défaire de l’emprise d’Aro. Qu’il la laisse, elle n’avait rien à dire, rien du tout. Cependant, il ne semblait pas du même avis qu’elle. Sans comprendre tout ce qui se passait, sans pouvoir riposter ou résister, Bella se sentit tirée par le bras… et fut immobilisée par Démétri. Mais eh ! Elle n’avait pas menti, tout était vrai ! Il n’avait pas besoin de connaitre les détails, non plus ! Tandis qu’il s’approchait d’Edward, une vague de panique envahissant Bella, elle hurla :

Bella – Je n'ai pas menti ! Ils sont partis, ils ne pouvaient pas me transformer !

Mauvaise idée. Très mauvaise idée. Aro venait de se retourner avec un sourire à glacer le sang, sourire qui la fit blêmir, comme si elle avait dit la pire connerie du siècle. Mauvaise idée, oui. Mais enfin, où était la bêtise ? Elle n’avait rien dit de compromettant ! Si ?

Aro – Je sais que tu n'as pas menti, ma puce. Et c'est bien ça que je leur reproche, d'être parti. Garde ta voix, tu pourrais en avoir besoin plus vite que prévu si tu agaces mon frère.

Bella se tut immédiatement, lançant un regard terrifié à son frère. Pas la peine de demander de quel frère il parlait, elle avait le choix entre l’un qui était endormi et l’autre qui semblait être assis sur un ressort, prêt à attaquer. Déglutissant, elle se contenta de se taire, toujours immobilisée par Démétri, et lança un regard alarmé à Edward. Pitié, ne lui faites rien…

Aro – Soit tu l'aimes et la transforme, soit tu ne veux plus d'elle et tu la tue. C'est pourtant bien simple ! Mais tu ne peux pas la laisser ainsi, humaine, au courant de notre existence.

Chose que tout le monde lui avait répété depuis des mois, dès le début… Elle-même s’était sentie prête vu tout ce qu’elle avait découvert, n’ayant rien à perdre et ne voulant pas attirer des ennuis aux Cullen par sa faute. D’abord James, ensuite les Volturi… Non, définitivement, il fallait qu’Edward accepte une bonne fois pour toutes. Il s’agissait de SA vie, c’était ELLE qui décidait ! Elle ne voulait pas avoir la mort de deux personnes, sinon plus, sur la conscience, sans quoi elle se tuerait tout simplement. Enfin, si les Volturi ne la tuaient pas avant…

Aro – Si je ne considérais pas ton père comme un ami, mon cher Edward, tu serais déjà mort. Mais par amitié pour Carlisle, tu peux encore avoir le choix. Si tu ne t'engages pas à la transformer, ni toi ni elle ne verrez le prochain jour.

Parce qu’il appelait cela un choix, lui ? Par pitié, qu’il le fasse… De toute manière, ils ne pouvaient plus refuser. Bella croisa le regard d’Edward, visiblement plus mal que jamais, et se retint à grand peine de hocher la tête. De toute manière, cela ne changerait rien, il avait toujours refusé. Seulement, qu’Edward n’oublie pas quelque chose… Au cas où il ne l’aurait pas remarqué, ils étaient entourés d’une bonne quarantaine de vampires, là ! Eh oh, réveille-toi ! Lui envoyant des supplications mentales, hurlant dans sa tête et maudissant son espèce d’anomalie qui empêchait Edward de lire ses pensées, elle prit son mal en patience en priant.

Aro – As-tu donc peur de voler son âme ? Tu joues avec le feu, mon petit... Sachant qu'aucun membre de ta famille n'a pris la peine de la mordre à ta place, vous êtes tous coupables par association. Risquerais-tu l'existence de ton clan entier juste pour la garder bien vivante ?

Non. Non, il ne devait pas. Bella était prête, il pouvait accepter sans qu’elle lui en veuille. Elle savait qu’elle ne ressortirait pas d’ici indemne, c’était impossible, surtout lorsque l’on regardait la situation dans laquelle ils étaient. Edward devait accepter. Elle ne voulait pas qu’il tue sa famille à cause d’elle, elle ne le méritait pas et préférait se sacrifier comme cela plutôt que de voir toute une famille mourir. Aro en rajouta une couche, bien sûr, et ordonna à Edward de la mordre tout de suite. Intérieurement, Bella se sentit défaillir et bénit le fait d’être maintenue par Démétri. Elle ne voulait pas qu’il doute, qu’il se ravise parce qu’elle avait peur. Elle voulut lui faire signe que c’était bon, qu’il devait accepter, que tout irait bien, mais trop tard. Edward avait secoué la tête en refusant, sans surprise.

Il y eut un long silence durant lequel Bella retint son souffle, convaincue qu’Aro allait la tuer, ou elle, ou Edward, à défaut de le laisser choisir. Voire la transformer lui-même. Mais rien de tout cela n’eut lieu. Elle n’entendit pas ce qu’Aro dit, paralysée par la peur, alors qu’il reculait de deux pas. Qu’avait-il fait ? Que comptait-il faire ? Que se passait-il ? Sans comprendre comment ni pourquoi, Bella eut tout juste le temps de voir Edward se retourner avant de s’effondrer à terre. Cherchant le responsable, elle fut envahie d’une vague de panique, hurlant, se débattant. Qu’il le laisse ! Elle allait le convaincre, elle pouvait accepter, c’était SA vie ! Si elle acceptait, ça comptait, non ? Heureusement, Alice s’était penchée pour aider son frère alors qu’il semblait se remettre. Mais que s’était-il passé, bon sang ?!

Aro – Alors ?

Edward se releva et lança un regard à l’un des vampires présent dans la salle. Ce ne fut qu’à ce moment que Bella réalisa leur présence. Deux enfants. Deux enfants de douze ans, parmi les autres vampires, une fille et un garçon. La fille fixait Edward… C’était… C’était elle qui avait fait cela ? Mais enfin, elle n’avait pas bougé ! Ou si ? C’était à cause d’elle qu’Edward avait hurlé de la sorte ? Mais c’était une enfant !

Edward – Je la transformerais, mais... pas tout de suite. Je ne veux pas qu'elle quitte sa famille et sa vie si brutalement. Laissez-lui juste un peu de temps ! Au moins jusqu'à la fin du lycée, pour qu'elle puisse se préparer. Qu'elle ne perde pas son humanité comme ça, au contraire de nous.

Bon… Il y avait eu de l’amélioration. Jusqu’ici, Edward avait refusé tout bonnement, changeant de sujet et trichant lorsqu’elle-même osait l’aborder. Mais ici, il avait accepté. La fin du lycée. Il ne mentait pas, il ne se le permettrait pas dans une telle situation.

Edward – Laissez-la dire au revoir en douceur à sa famille.

Marcus – Douceur. Il ne peut être question de douceur que pour ceux qui reçoivent la mort, et non pour ceux qui l'observent. Familles et amis n'acceptent jamais l'adieu d'un proche, aussi bonnes soient ses raisons.

Bella tourna la tête vers Marcus, ayant presque oublié sa présence tant il était effacé. Il n’avait rien dit depuis qu’ils étaient arrivés, mais il venait de la plomber et de la faire culpabiliser en dix secondes. Non, d’accord, les adieux ne se faisaient jamais en douceur, mais alors pourquoi tenaient-ils tant à ce qu’il y en ait, hein ? C’étaient eux qui les obligeaient à agir de la sorte ! Il fallait peut-être qu’ils se mettent d’accord entre eux, non ? Bella était prête et avait accepté d’être transformée. Elle était consciente de tout ce qu’elle perdrait, mais elle préférait cela à provoquer la mort de plusieurs personnes pour sa seule survie.

Marcus – Appelons Carlisle, reprit-il en refermant les yeux, le ton de sa voix baissant, comme s'il rendait son dernier souffle. Il lui revient de veiller sur ses enfants et de prendre en charge leurs erreurs. Ce ne sont que des enfants, Aro...

Et il s’affaissa dans son fauteuil. Il ne semblait plus respirer, les yeux fermés, comme si les paroles qu’il venait de prononcer étaient les dernières. Heu… Personne ne s’inquiète, là ? Il ne resp… Ah. Ah, mais oui, Edward lui avait dit que les vampires n’avaient pas besoin de respirer comme eux, qu’eux-mêmes le faisaient uniquement pour paraître normaux. Besoin ou pas, cet homme était bizarre. S’il n’avait pas été assis sur un des trois sièges, et si la situation n’était pas aussi dramatique, Bella se serait franchement demandé qui était ce vieux vampire, pourquoi il était là et s’il était toujours vivant. Et aussi la raison qui poussait Aro à le garder, c’était bien le seul vampire à ne rien suivre de ce qui se déroulait devant lui…

Mais Bella n’eut guère le temps de se pencher sur la posture de Marcus, Caïus, le frère désigné par Aro juste après l’avoir jetée dans les bras de Démétri, se levant sans crier gare. Bon, pas de panique, il n’allait rien faire. Marcus venait simplement de proposer d’appeler Car… Eh ! Non, non, non ! Pas appeler Carlisle ! Ah non, sûrement pas ! Qu’il reste bien chez lui, pas la peine, pas après ce qu’ils avaient fait, pas après être partie sans prévenir pour se jeter dans la gueule du loup, pas après avoir précipité Edward dans les bras des Volturi à cause d’une toute petite tentative de suicide. Aro n’allait pas accepter, n’est-ce pas ? Il allait refuser, hein ? Ils pouvaient choisir tout seuls !

Avant d’avoir pu demander quoi que ce soit, Bella vit Caïus se rapprocher dangereusement d’elle et poser une main sur sa tête, geste qui lui imposa le silence. Il était tout prêt. Il allait la tuer, la torturer, la frapper, la… Aucune idée. Mais Aro, suivi de Marcus, et maintenant Caïus… Tout ça était de sa faute. Uniquement de sa faute.

Caïus – Carlisle aura quand même eu plus d'un siècle pour apprendre à ses gosses de ne pas faire de conneries de ce style, dit-il avec un air désapprobateur. Je suis surpris que son fils n'ait pas retenu ça. Qu'en dis-tu, ma mignonne ?

Sans savoir pourquoi, sans doute la panique, la fatigue, les nerfs qui lâchent, des larmes brûlantes coulèrent sur les joues de Bella. Elle n’en pouvait plus, elle ne savait pas, qu’ils la laissent tranquille. Edward avait souffert, Alice devait être en train de tout surveiller, plus sur les nerfs que jamais elle aussi, elle-même était entre les mains d’un traqueur et Caïus avait une main sur sa tête. Instinctivement, Bella se recula pour s’éloigner du chef Volturi, se rapprochant de Démétri. Oui, c’était un traqueur, mais il était moins effrayant que Caïus et elle lui avait parlé sur le chemin sans se faire menacer, il la tenait simplement. Entre ça et une main ferme posée sur sa tête, le choix est vite fait.

Une couche supplémentaire ? Bien sûr, il n’y a qu’à demander, à croire que c’est de famille dans ce pays ! Caïus se pencha sur elle et Bella sentit une main glaciale, digne d’une faucheuse, se poser sur sa gorge. Ca y est, ils en avaient marre et elle allait être transformée là, tout de suite. Edward n’aurait pas dû insister, il n’aurait pas dû réclamer alors qu’ils étaient entourés de Volturi, chez eux, et que personne ne savait où ils étaient… L’espace d’un instant, une porte de sortie était apparue, mais venant de Marcus, il était plus qu’évident que ses paroles ne seraient pas prises en compte. C’était fini. Fermant les yeux, Bella attendit, les larmes coulant toujours, se maudissant intérieurement d’avoir craqué.

Caïus – Sais-tu ce qu'on fait aux humains trop curieux ? murmura-t-il en se penchant à son oreille.

Ce que… Ce qu’ils font aux humains trop curieux ? Hors de question qu’elle réponde. Bella se crispa, son cœur battant plus vite, la terreur s’emparant de chaque parcelle de son corps. Elle ne voulait pas répondre. Elle ne voulait pas savoir. Qu’il la lâche, qu’il la laisse tranquille, ou qu’il la tue et qu’on en finisse. De toute manière, ils ne sortiraient jamais d’ici comme ils étaient entrés, alors pourquoi attendre ? Le pire, dans tout cela, était que Bella ne pouvait même pas bouger. Entre Démétri qui la tenait toujours, et Caïus qui était penché sur elle…

Bella – Non… bafouilla-t-elle, déterminée à ne pas répondre « Oui » mais ne voulant pas l’énerver.

Caïus – Je pourrais dire dommage, sourit-il, mais je serais si heureux de te l'expliquer en détails. T'expliquer pourquoi les gamins dans ton genre sont une gêne, pourquoi nous n'aimons pas ceux qui cherchent toujours la petite bête... Ma pauvre chérie, si nous avions su cela, tu aurais eu une petite visite chez toi en pleine nuit. Mais la mort serait trop douce...

Bella avait rouvert les yeux. Et elle l’avait immédiatement regretté. Elle sentit le froid de la main de Caïus sur sa joue, descendant lentement, très lentement, comme s’il y prenait un malin plaisir. Son sourire avait fait place à un air froid et dangereux. Plus que jamais, il ressemblait à un vampire assoiffé, entre ses yeux rouges, son teint pâle et son air dangereux, bestial. Serrant les dents, se mordant les lèvres, Bella essayait de se contenir, de ne pas craquer, des larmes coulant toujours sur ses joues sans qu’elle ne parvienne à les arrêter.

Caïus – Pourquoi as-tu cherché à savoir ?

Bella se braqua dès qu’elle entendit la question, voulant regarder Edward mais n’y parvenant pas à cause de Caïus. Elle ne pouvait pas répondre. Elle ne voulait pas répondre. Elle savait déjà qu’elle avait dit une bêtise en répondant aux questions d’Aro, qu’elle s’était enfoncée sans savoir comment. Il était hors de question qu’elle enfonce Edward également… Il fallait que Bella trouve quelque chose. N’importe quoi. En réalité, elle avait cherché à savoir parce qu’Edward l’avait sauvée d’une manière étrange. Ensuite, elle avait rassemblé les indices, interrogé Jacob, fouillé dans les légendes… Et voilà. Mais elle ne pouvait pas dire cela, c’était impossible.

Bella – Je… C’était…

Vite, une idée ! N’importe quoi, mais une idée ! Au pire, elle pouvait dire que oui, elle avait fait des recherches, qu’elle avait trouvé bizarre l’absence des Cullen à certains cours, que des rumeurs couraient sur eux… Non, mauvaise idée, ça allait les enfoncer plus qu’autre chose. Il ne restait plus que les rumeurs ou les recherches poussées, les disparitions à Forks qui l’avaient poussée à se renseigner et que, de fil en aiguille, elle avait trouvé des informations sur les Cullen. Mais oui ! Avant qu’elle ne rencontre Edward en particulier, il y avait eu des meurtres à cause de Victoria, James et Laurent ! Bon, tentons le tout pour le tout.

Bella – Mon père est policier et il y a eu… Il y a eu des disparitions étranges, des meurtres, des blessures. J’ai fait mes recherches de mon côté, je suis tombée sur des légendes du coin qui m’ont fait remonter jusqu’à des vampires dans la région et… Edward savait que j’avais des doutes, et il m’a interrogée, et… Je lui ai tout dit. J’ai cherché pour savoir, pour comprendre. Ils n’y sont pour rien. Ils ont voulu régler le problème des meurtres causés par trois vampires isolés, Victoria, Laurent et James, et je suis tombée sur tout ça à cause de cette histoire.
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MessageSujet: Re: [Volterra] Un suicide raté   [Volterra] Un suicide raté EmptyVen 5 Déc 2014 - 14:57

Le chef du clan fit un vague geste de la main, pour dire à Jane de stopper. Il était un peu lassant de voir qu'aucun vampire au monde n'arrivait à se décider assez vite à parler ou agir, et qu'il fallait presque toujours leur rappeler que leur clan n'était pas là pour jouer la carte de la patience. De plus, pour le propre bien des Cullen et de leur humaine, mieux valait que cette histoire ne traîne guère en longueur. Le repas allait arriver, et la fille en fera partie si le petit végétarien ne se décidait pas très vite. Il aurait pourtant dû se douter de ce qui allait lui arriver. Venir les provoquer chez eux, le jour de la Saint Marcus, c'était au mieux un délire, soit de graves tendances suicidaires. Les gamins de Carlisle n'étaient vraiment pas nets.

Aro – Alors ?

Il se releva, aidé de sa sœur, et jetant un long regard à Jane. Il connaissait son pouvoir et son effet, et pourtant, cela ne l'empêchait pas de provoquer les choses. Il admettait que ceux qui ne connaissaient pas Jane pouvaient se montrer un peu têtus, au début, mais ce gosse, non, pas alors qu'il savait ce qu'il risquait. Il jeta un regard au peu désespéré au gosse, qui n'avait toujours pas retenu la leçon d'ailleurs car il déclara ensuite qu'il ne voulait pas la mordre tout de suite, qu'il fallait attendre qu'elle ait quitté le lycée pour ne pas avoir à subir des adieux d'une façon trop brutale, qu'elle méritait autre chose, au contraire d'eux tous. Bien sûr. Et pourquoi pas un petit croissant avec un café crème, aussi ? L'humanité ne s'abandonnait jamais paisiblement ! Peu importe qu'on ait le temps de faire ses adieux ou non, presque tous les jeunes vampires traversaient avant leurs trois ans des phases de dépression lorsqu'ils songeaient à leur famille ou leurs amis restés derrière eux. Du moins, ceux qui avaient des choses à perdre. Cela n'avait pas été le cas d'Aro, ni de quelques autres. Ni même d'Edward, somme toute, puisqu'il avait tout perdu avant d'être transformé. Très aimable de sa part de songer à la vie future de sa copine et à son état mental.

Edward – Laissez-la dire au revoir en douceur à sa famille.

Marcus – Douceur. Il ne peut être question de douceur que pour ceux qui reçoivent la mort, et non pour ceux qui l'observent. Familles et amis n'acceptent jamais l'adieu d'un proche, aussi bonnes soient ses raisons.

Aro tourna la tête vers son frère, comme tout le monde par ailleurs. Hum, il était encore dans l'un de ses bons jours, depuis cette nuit... Il arrivait des fois que Marcus sombre encore plus fortement dans la déprime, s'il se remémorait certains souvenirs, ou lorsque l'inactivité le rongeait trop. C'était d'ailleurs bien pour cela qu'il arrivait que le chef du clan laisse Caïus et Marcus se disputer sans intervenir, car cela calmait le premier et réveillait le deuxième. Cependant, cela avait aussi le don d'agacer profondément Sulpicia, de les voir se crier dessus, et c'était à lui de l'apaiser ensuite. Il n'était pas toujours simple de composer entre son devoir et sa famille, hélas. Depuis quelques temps déjà, Aro réfléchissait d'occuper un peu mieux son épouse. Elle n'avait pas d'enfants à s'occuper, ce qui était assez dommage. Mais il finira bien par trouver quelque chose, après tout, il avait le temps. Et sa femme était loin d'être exigeante.

Marcus – Appelons Carlisle. Il lui revient de veiller sur ses enfants et de prendre en charge leurs erreurs. Ce ne sont que des enfants, Aro...

Des enfants, soit, mais tout de même, ils étaient censés avoir reçu une certaine éducation ! Aro allait répondre à son frère lorsqu'il le vit s'effondrer à moitié dans son fauteuil et refermer les yeux, ne bougeant plus. D'accord... Inutile de lui adresser la parole avant un moment, plus rien ne pourra plus l'atteindre, tel qu'il était là. Aro retint un soupir, en regardant son frère. Ah, Marcus... Il se comportait d'une telle manière que lui seul, ici, pourrait être repéré directement comme un vampire par n'importe quel humain. Tout le monde pouvait voir à quel point il était écrasé par le poids des millénaires et de la solitude. Caïus, lui, se leva à son tour. Aro était toujours amusé de voir ces deux-là côte à côte, dans ce genre de moment. Le contraste était terrible et impressionnant, entre l'un qui ne respirait même plus et l'autre qui bondissait comme un fauve enragé. Caïus se dirigea tout droit vers la fille, sans doute agacé que toute cette histoire traîne en longueur. Il fit un geste pour que Félix se charge de retenir le petit Cullen, sans même le regarder, mais sachant qu'il allait vouloir se jeter sur sa copine si Caïus s'approchait un peu trop près d'elle.

Caïus – Carlisle aura quand même eu plus d'un siècle pour apprendre à ses gosses de ne pas faire de conneries de ce style, dit-il avec un air désapprobateur. Je suis surpris que son fils n'ait pas retenu ça. Qu'en dis-tu, ma mignonne ?

C'est vrai, c'était ce point, au-dessus tous, qui faisait sourciller le gens du clan. Il n'était pourtant pas du genre à tester les limites ou à violer la loi pour le simple plaisir de s'amuser. Au contraire, Carlisle était du genre trop sérieux et qui ne pensait qu'à la sécurité de sa famille, au détriment de la sienne. En fouillant l'esprit d'Edward, Aro avait vu ce que son père lui avait déjà raconté toute sa vie, en plus de lui avoir expliqué la loi dès sa première année. Soit ce gamin avait la mémoire courte, soit il croyait pouvoir se permettre de bafouer la loi sans que personne ne lui dise rien. Finalement, il était heureux qu'il soit venu jusqu'ici de lui-même. S'ils avaient appris cette histoire grâce à un de leurs espions, et d'une façon plus directe, les Cullen les auraient vu débarquer chez eux sans crier gare, et la fille aurait été égorgée dans son lit, sans autre forme de procès.

Il secoua légèrement la tête en regardant son frère s'amuser à terroriser l'humaine. Allons, Caïus, il n'était pas encore dit qu'ils allaient la tuer, n'est-ce pas ? Du moins pour le moment. La proposition de Marcus n'était pas idiote, car après tout, Carlisle était bel et bien le premier responsable de chacun de ses gosses et de sa femme, car il était celui qui les avait transformé et éduqué. C'était lui qui leur avait appris à se contrôler et à ne pas enfreindre les règles. Donc c'était aussi avec lui qu'il fallait régler cette affaire. Il viendra seul, dès qu'il saura que ses enfants sont là. Au pire des cas, Aro pouvait toujours envoyer un peu de monde le chercher, mais il ne croyait pas que le docteur allait résister. Dans quel état devait-il être, d'ailleurs ? A moitié mort de peur ou juste désespéré ?

Il regarda de nouveau son frère torturer psychologiquement l'humaine, indifférent. Ce genre de chose amusait toujours beaucoup Caïus, mais Aro n'avait jamais compris ce qui était si drôle. Même s'il se contentait de la menacer, il devait sûrement avoir une forte envie de la mordre. Il n'était pas très bon d'attirer les foudres de Caïus lorsqu'il avait soif, surtout lorsqu'on était humain.

Caïus – Pourquoi as-tu cherché à savoir ?

Aro sourit doucement, les bras croisés. Son frère le savait déjà, il le lui avait dit, mais visiblement, il adorait faire pleurer la petite ou faire en sorte qu'elle se torture l'esprit. Bah, si cela l'amusait, autant le laisser faire. L'humaine commença d'abord par bafouiller deux mots avant de se taire. Allait-elle oser répondre, malgré tout ? Vu sa position, qu'elle se taise ou parle, cela ne changeait pas grand chose, mais elle ferait mieux de tout faire pour éviter d'énerver Caïus. Il croisa les bras, l'observant, curieux de voir si elle essayer de mentir ou non. Hélas pour elle, il connaissait déjà toute la vérité, pour l'avoir vu dans l'esprit d'Edward. Et à ce propos... Il faudra qu'il envoie du monde pour en savoir un peu plus sur ces loups, de la Push. Il avait cru au début qu'il s'agissait d'une tribu rescapée d'Enfants de la Lune, mais leurs caractéristiques étaient différentes, sur certains points. Une nouvelle espèce, ou une simple mutation des EDL ? C'était à vérifier, et s'ils s'avéraient être des parents des EDL, il faudra aller y faire le ménage.

Il nota aussi mentalement de renforcer la surveillance sur le clan Cullen. Ils se faisaient bien trop remarquer à son goût. Ils étaient nombreux, alors s'ils ne faisaient pas attention, en plus de ça, les ennuis risquaient d'arriver très vite. Aro se fichait du nombre de gamins qu'un vampire pouvait mordre, à condition qu'il veille à ce que son clan n'attire pas l'attention des humains. Or, ici, non seulement ils se faisaient sans cesse remarquer, mais ils ravivaient de vieilles peurs et des légendes. C'était assez agaçant, Aro ne voudrait pas détruire le clan entier de son ami. Lui et sa manie de vivre comme un humain... Il n'avait jamais accepté d'être un vampire, d'où les erreurs en chaîne qu'il accumulait depuis quelques temps.

Isabella – Mon père est policier et il y a eu… Il y a eu des disparitions étranges, des meurtres, des blessures. J’ai fait mes recherches de mon côté, je suis tombée sur des légendes du coin qui m’ont fait remonter jusqu’à des vampires dans la région et… Edward savait que j’avais des doutes, et il m’a interrogée, et… Je lui ai tout dit. J’ai cherché pour savoir, pour comprendre. Ils n’y sont pour rien. Ils ont voulu régler le problème des meurtres causés par trois vampires isolés, Victoria, Laurent et James, et je suis tombée sur tout ça à cause de cette histoire.

Aro – Tu peux t'épargner de mentir, soupira Aro en secouant la tête, surtout si tu n'es pas crédible. Je connais déjà toute l'histoire. Laisse-la pour le moment, Caïus.

Son frère sembla contrarié, mais retourna s'asseoir, alors que Marcus, lui, n'avait pas bougé d'un poil. Si le sol s'effondrait devant lui, cela changerait-il au moins quelque chose ? Ce n'était même pas certain, à bien y réfléchir. Entendant des bruits de pas qui se rapprochaient, au-dehors, il fit signe à Félix et Démétri de le suivre en emmenant leurs hôtes du moment avec eux. Il sortit de la salle des trônes, suivit par Félix qui tenait les deux Cullen, et par Démétri qui se chargeait de l'humaine. Juste avant de fermer la porte, il fit signe à Alec de venir un instant.

Aro – Appelle Carlisle, veux-tu ? Raconte-lui ce qui s'est passé, et dis-lui que je l'attend. J'ai un mot à lui dire, en privé.

La dernière phrase avait été dite d'une façon on ne peut plus glaciale, et il ne s'en cacha pas. Une fois cela fait, il jeta un coup d'œil à l'humaine, avec un léger sourire.

Aro – Enfermez-les et gardez-les. Heidi va arriver, nous nous occuperons de cette histoire après.
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MessageSujet: Re: [Volterra] Un suicide raté   [Volterra] Un suicide raté EmptyLun 8 Déc 2014 - 21:51

[Fait avec Aro.]

Carlisle reposa pour la quatrième fois le combiné, après avoir appelé l'aéroport pour avoir un billet. Il savait qu'aller là-bas serait perçu comme une déclaration de guerre, qu'il mettrait en danger toute sa famille, que son clan allait être exterminé, qu'il perdrait Esmée, Rose, Emmett, Jasper, mais rester sans rien faire était également insupportable. Il avait si peur de perdre Edward et Alice qu'il était tout prêt à céder à une crise de panique. Il reprit le combiné, recommençant à composer le numéro, et s'arrêta de nouveau, les yeux fermés, crispé comme jamais. Il ne pouvait pas... S'il ne faisait rien, il y avait de très fortes chances pour qu'Edward et Alice ne reviennent jamais ! Mais s'il allait là-bas comme ça, Esmée et les enfants périront eux aussi. Choix infernal... Il reposa le téléphone, puis le reprit, avant de soupirer. Que devait-il faire ? Non, que pouvait-il faire ?! Chez les Volturi ! Franchement... Il se frotta les yeux d'une main, réfléchissant à toute vitesse, tout en raccrochant. Chez les Volturi...

Il sursauta lorsque le téléphone sonna d'un coup et il décrocha très vite, prêt à entendre son fils, mais ce fut la voix d'Alec qui sortit du combiné. Ça sentait mauvais. Il ouvrait la bouche pour parler, mais le jeune garde annonça tout de suite la couleur, racontant ce qui s'était passé en Italie. Carlisle dû s'asseoir au milieu du récit. Ce n'était pas vrai... Il n'avait pas fait ça... Alec conclut en lui disant qu'Aro "l'attendait" à Volterra. L'attendait, hein ? Il aurait tout aussi bien pu dire le "convoquait" à Volterra, ça aurait été plus proche de la vérité. Il raccrocha en silence, puis appela Esmée pour lui dire qu'il partait récupérer Edward et Alice en Italie, sur "l'invitation d'Aro". Autrement dit sur l'ordre express de se ramener très vite s'il ne voulait pas qu'on vienne le chercher de force.

Il appela l'aéroport, pour de bon cette fois, et réserva ses billets, prenant juste ses papiers et de l'argent pour payer le voyage. Au moins, ses deux enfants étaient vivants, c'était déjà un bon point, n'est-ce pas ? Vivants, mais dans le collimateur des Volturi, et il sentait qu'il n'allait pas être accueilli avec des fleurs. Une fois dans l'avion, il soupira longuement, se demandant comment il allait bien pouvoir à la fois se justifier et les sortir de là. Aro pourrait bien les garder enfermés si ça lui chantait ! Il pouvait faire ce qu'il voulait, il était chez lui en plus d'être celui qui dictait la loi. Le voyage lui apparut incroyablement long, et à la fois trop court. Et lorsqu'il arriva en Italie, il fut envahie par les souvenirs de ses jeunes années, lorsqu'il était arrivé ici pour la première fois. Sauf qu'il n'avait pas été au château de façon très... Enfin, pas libre de ses mouvements.

Le château n'avait pas bougé. Il était resté tel que dans ses souvenirs, avec les mêmes odeurs, les mêmes personnes... Il s'annonça à l'accueil, et fut aussitôt escorté vers un garde là où l'attendait Aro et ses frères. Il se composa un air impassible, même si ça ne tiendra pas une seconde dès que le chef du clan l'aura touché. Voilà si longtemps qu'il n'avait plus revu les trois frères, et pour être honnête, il s'en serait bien passé. Non pas qu'il les détestait ou les craignait, mais lorsqu'on se trouvait face à eux, ce n'était que très rarement bon signe. Il les salua avec raideur, les regardant tour à tour. Marcus était aussi bien réveillé qu'à son habitude, ça faisait peur à voir. Caïus, lui, était un peu trop réveillé. Quant à Aro, ça se passait de commentaires.

– Merci de ne pas les avoir tué, dit-il en guise d'introduction. Mais pourquoi... Pourquoi Edward a-t-il voulu se tuer chez vous ?

Aro – Peut-être parce que tu n'as pris assez soin de certains pans de son éducation ? répliqua-t-il en avançant et en lui prenant la main.

Carlisle se raidit un peu plus, en s'efforçant de ne pas dire ou faire de commentaires. Pas pris assez soin de son éducation... Qu'avait-il négligé, au juste ? Aro lui souriait, tenant toujours sa main dans les siennes, à hauteur de poitrine. Il était toujours aussi... Il avait sa manière de vous mettre la pression. Sans le relâcher, il lui dit très tranquillement qu'après avoir cru que sa copine humaine avait tenté de suicider en sautant d'une falaise, Edward l'avait cru morte et s'était précipité ici pour se suicider. Et c'est alors que l'humaine en question et Alice étaient venues à sa suite pour le "sauver". Carlisle avait considérablement pâli, la bouche entrouverte. Bella s'était jetée d'une falaise ?! Edward avait voulu se suicider ? Alice avait récupéré Bella pour l'amener ici ?! Mais ils étaient...

Aro – Fous ? suggéra Aro en souriant. Mais ce n'est pas fini. Tu aurais dû la mordre ou la tuer dès qu'elle a découvert notre secret, Carlisle...

– Je le sais... Je ne voulais pas la brusquer, et Edward refusait, mais je n'aurai pas laissé traîner cette histoire trop longtemps non plus. La laisser derrière était une mauvaise idée.

Aro – T'engages-tu à la mordre avant deux ans si ton fils ne se décide pas ?

– Ce n'est pas une vraie question...

Il donna sa parole et Aro le relâcha, avant de lui indiquer où étaient les trois enfants. Il courut dans les couloirs pour les rejoindre, ouvrant la porte à la volée. Ils étaient là, bien vivants, ensemble, ce qui lui arracha un soupir de soulagement.

– Bella... Pourquoi as-tu voulu te suicider ?! s'écria-t-il.
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MessageSujet: Re: [Volterra] Un suicide raté   [Volterra] Un suicide raté EmptyDim 14 Déc 2014 - 18:57

[Ecrit avec Alice et Edward.]

Aro – Tu peux t'épargner de mentir, soupira Aro en secouant la tête, surtout si tu n'es pas crédible. Je connais déjà toute l'histoire. Laisse-la pour le moment, Caïus.

Comment ? Il connaissait toute l’histoire ? Edward lui avait donc tout raconté, comme ça, sans se soucier de sa vie ou croyait réellement qu’elle était morte ? Bella tremblait encore, les yeux humides, lorsque le vampire blond daigna enfin la lâcher. Presque immédiatement, elle reprit sa respiration pendant que Caïus retournait s’asseoir. Oui, va plus loin, trèèèès loin… Ce type, elle ne voulait plus le voir. Plus jamais. Entre ses yeux rouges, sa peau blafarde et ses cheveux blonds… Non, non, stop, c’est bon, elle avait eu son compte.

Bella sentit ensuite des bras la pousser à avancer, bras qu’elle identifia comme étant ceux de Démétri. Maintenant qu’elle s’était retrouvée nez à nez avec Caïus, le traqueur semblait inoffensif, gentil… Et au moins, lui ne voulait pas faire qu’une bouchée de la personne qu’il tenait dans ses bras. Ils sortirent de la salle avec Aro et un autre vampire très grand qui avait des airs d’Emmett. Bella lança un regard à Edward pour lui assurer qu’elle allait bien, même si elle n’avait qu’une seule envie : être dans ses bras, loin de ces vampires hostiles. Qu’allaient-ils faire, maintenant ? Les tuer ? Les enfermer ? Les torturer ? Bon, du calme, ne pas paniquer, ne pas bouger, ils étaient encore en vie et Aro ne les aurait pas tués ici, à l’écart de tous. Si ? Il s’adressa alors au deuxième enfant vampire que Bella avait vaguement aperçu dans la salle. Les cheveux bruns, mi-courts, les yeux rouges. Un enfant…

Aro – Appelle Carlisle, veux-tu ? Raconte-lui ce qui s'est passé, et dis-lui que je l’attends. J'ai un mot à lui dire, en privé.

Bella fut parcourue d’un frisson en entendant la dernière phrase d’Aro. S’il faisait quelque chose à Carlisle par sa faute, elle ne se le pardonnerait jamais. Pas Carlisle. D’accord, il était médecin, intimidant, et elle ne le connaissait pas tant que cela, mais la jeune humaine l’appréciait quand même et… L’imaginer face à Aro, dans un bureau, en privé… Cette charmante image s’envola en fumée lorsque le chef des Volturi la regarda en souriant. En temps normal, cela aurait pu la rassurer. Mais dans ce contexte, avec ce vampire, non.

Aro – Enfermez-les et gardez-les. Heidi va arriver, nous nous occuperons de cette histoire après.

Dès qu’Aro eut prononcé ces paroles, Edward, Alice et Bella furent « escortés » jusqu’à une chambre en passant dans des couloirs plus terrifiants les uns que les autres. Bon, objectivement, ils étaient simplement sombres, éclairés comme dans tout château de l’époque, mais la situation faisait que la lycéenne n’était pas du tout rassurée. Un des vampires ouvrit la porte, verrouillée à double-tour, et on les jeta sans ménagement dans la pièce en entendant le cliquetis signalant que la porte était verrouillée. Bella se massait les bras, voulant reprendre ses esprits, lorsqu’elle entendit le bruit caractéristique d’une gifle et d’un grognement qui la firent sursauter. Alice venait de frapper son frère et de lui hurler que c’était un crétin. Pitié, stop, là !

Bella – Alice ! Laisse-le, avec tout ce qu’il a eu ! supplia-t-elle.

Alice – Mais C'EST un crétin ! Provoquer Aro... Surtout quand Jane est dans le coin !

Jane ? Aro, elle avait compris très vite de qui il s’agissait. Entre ce que lui avait déjà raconté Edward et ce dont elle se souvenait, ce n’était pas très compliqué. Mais Jane ? A moins que… Ah… Une minute, Jane était la petite fille ?! Celle qui avait torturé Edward ? C’était à cause d’elle qu’il s’était retrouvé au sol comme ça ?! Bella regarda alternativement les deux Cullen, alors qu’Edward venait de grimacer, attendant des explications, essayant de rassembler dans son esprit tout ce qu’elle avait vu et entendu aujourd’hui.

Bella – Jane ? Aro ? Bon, l'un de vous va m'expliquer ce qui s'est passé ? C'est Jane qui a fait... Qui a torturé Edward ?

Alice – Aro a un don aussi, dit-elle avant de soupirer. Il peut savoir tout ce qui se trouve dans l'esprit d'une personne depuis sa naissance juste en la touchant. Et Jane, hum...

Aro pouvait lire dans les pensées ? On ne pouvait vraiment rien lui cacher, alors, pas comme pour Edward où il suffisait de penser à autre chose ? D’accord… Là, elle comprenait pourquoi il avait dit cela, pourquoi il connaissait déjà toute l’histoire, et pourquoi il était si… Si… Pourquoi il était comme ça, quoi. Avec un tel don, le respect et la peur que l’on ressent lorsque l’on est à côté de lui doit être immédiat et il n’est même pas étonnant qu’Aro se soit imposé comme chef de clan. Une simple poignée de main… Une simple poignée, et il savait tout. Edward venait de la prendre dans ses bras, alors qu’Alice lui lançait un regard. Jane, oui ?

Alice – Elle torture les gens juste en les regardant...

Edward – Elle et son frère sont très puissants, on les appelle les jumeaux en sorcellerie.

D’accord. Là, elle comprenait. Pas besoin d’un dessin, tout était plus clair. Alec et Jane étaient dangereux, Aro aussi, Caïus également étant donné qu’il avait envie de torturer tout le monde, Démétri était un traqueur hors-pair et il y avait le gros vampire qui ressemblait à Emmett. Sympa, le clan… Si si, vraiment. Et Bella s’était jetée dans la gueule du loup pour sauver Edward parce que monsieur avait refusé de croire qu’elle était toujours vivante. Pourquoi Alice n’avait-elle pas vu tout ça, en plus ? Soit, il y avait plus urgent. Sa meilleure amie leva les yeux au ciel en soupirant que tout était de sa faute en direction de son frère. Non… Non, tout n’était pas de sa faute. Bella y était aussi pour quelque chose. Si elle n’avait pas sauté de cette falaise, il n’aurait rien cru de tout cela et n’aurait pas fait une telle bêtise. Elle frissonna.

Bella – Pas que de la sienne..., murmura-t-elle avant de lancer un regard noir à Edward. Si Jane a ce don, et que tu le savais, tu aurais dû accepter de me transformer.

Edward – Pas comme ça... Et son don n'est pas si terrible !

Pardon ?! Pas si terrible ?! Mais il était par terre en train de hurler ! Edward avait beau être furieux, Bella s’en fichait pas mal, il aurait dû accepter de la transformer, point final. Mais merde, quoi, il avait souffert à cause d’elle ! A cause de ses bêtises, il était venu réclamer la mort à un clan de fous dangereux dont le chef pouvait tout savoir de vous en vous touchant et une enfant pouvait vous torturer en vous regardant ! Alice semblait aussi exaspérée que Bella par cette réponse vu que son air disait « j’ai envie de te frapper mais je ne le ferai pas ». Oh si, elle pouvait… Mais en l’évitant, merci bien.

Alice – Pas si terrible ?! Tu te fous de moi ?!

Edward – Ça aurait pu être pire ! Son cher frère aurait pu s'en mêler !

Alice – Bah voyons... Et pourquoi pas les deux à la fois tant que tu y es !

Edward – Alec reste plus dangereux que sa sœur. Il ne faut pas chercher pourquoi Aro les a mordus, même à cet âge.

Alice – Si on craint plus Jane, c'est qu'il y a une raison. Mais tu n'aurais pas dû t'attirer leur don, à l'un ou à l'autre !

Stoooooop ! Bella avait l’impression d’assister à un match de tennis, son regard allant de gauche à droite comme si elle suivait une balle invisible des yeux – la balle étant, ici, les répliques que s’envoyaient successivement Edward et Alice. En attendant, elle était perdue. En quoi Alec pouvait-il être plus dangereux que sa sœur ? Qu’est-ce qui pouvait être pire que de se faire torturer d’un seul regard ? Devenant légèrement plus pâle, Bella posa sa question en redoutant un peu la réponse :

Bella – Alec ? Plus dangereux que la torture par un simple regard ?

Alice – Alec, il fout les humains et les vampires dans le coma, il les prive de tous leurs sens, les plonge dans un état... C'est effroyable. Tu deviens plus qu'impuissant.

...

Edward – N'exagère pas... ça ne dure que le temps qu'il maintient son don.

Alice – Mais sur plusieurs personnes à la fois !

...

Ils. Voulaient. La. Tuer. Pitiéééééé ! Elle était humaine ! Ce n’était pas assez traumatisant pour eux, que de se retrouver dans un château rempli de vampires avec l’un deux qui vous pousse à bout en menaçant de vous torturer avec une voix horrible ?! Mais non, allez-y, rajoutez-en une couche ! Bella avait l’impression qu’elle allait s’évanouir, ou vomir, ou pleurer, ou… N’importe quoi, elle ne savait pas, mais qu’ils tiennent compte d’elle, enfin !

Edward – Bon, là, il n'a rien fait, ça va...

Alice – Ah oui, tu trouves ?! hurla-t-elle.

Bella se ratatina sur place, comme si elle avait voulu disparaître dans les bras d’Edward. Entre ce qu’elle venait d’apprendre et la réaction d’Alice, elle se sentait de plus en plus mal à l’aise et un rien suffisait à la faire sursauter. Autrement dit, la jeune humaine était légèrement à fleur de peau… et Edward dut le sentir, quoi que ce n’était pas surprenant à cause des battements de son cœur, vu qu’il se mit à lui frotter le dos. Du calme… Du calme, ils avaient quelques heures de répit. Quelques heures. Et Carlisle serait là. Quelques heures…

Edward – Bah, Marcus a un peu débloqué la situation !

Bella – Un peu ?! Il a appelé Carlisle ! Quand Carlisle va arriver, il va nous tuer..., dit-elle en se retournant vers lui.

Edward – On y serait encore s'il n'avait rien dit ! J'étais déjà surpris qu'il se réveille pour dire ça... Il était encore très loin, quand on est arrivés.

Bella – Mais c'est... normal ? Je veux dire, des vampires endormis comme ça, il en existe beaucoup ? J’ai cru qu’il était mort, à un moment.

Bon, le tact et Bella, ce n’était toujours pas ça, mais elle ne trouvait pas d’autres manières pour le dire. Marcus, le vampire complètement endormi qui n’avait pas bougé sauf pour dire deux choses incompréhensibles, lui donnait vraiment l’impression d’être mort. Pendant un moment, Bella s’était inquiétée, se demandant s’il ne fallait pas réagir, faire quelque chose pour le faire revenir parce qu’elle était convaincue qu’il était mort. Mais, allez savoir pourquoi, elle n’avait rien fait. Peut-être la situation un tantinet catastrophique l’en avait-elle empêché… Cependant, son manque de tact ne parut pas choquer Alice et Edward puisque sa meilleure amie souris tristement avant de répondre :

Alice – Seulement lui. Il a… perdu sa femme il y a très longtemps. Il l'aimait tellement qu'il ne s'en est jamais remis.

Edward – Il déprime depuis 3 000 ans…

Alice – T'en fais pas, personne d'autre ne peut déprimer autant que lui sur cette terre.

Il avait perdu l’être qu’il aimait le plus au monde… Bella pouvait imaginer, ou effleurer du moins, la douleur qu’il ressentait encore actuellement. Elle tremblait et évitait soigneusement le regard d’Alice, ainsi que celui d’Edward, alors qu’une boule se formait dans sa gorge. Elle s’était laissé aller durant des mois à cause du départ des Cullen, à cause de la séparation brutale avec Edward et s’était sentie abandonnée. Mais ici, ce n’était pas la même chose. Elle n’osait même pas imaginer ce que devait être la vie de Marcus, lorsqu’une telle chose arrive. En plus, avec une « famille » telle que celle-ci… Pourquoi ne cherchaient-ils même pas à l’aider ? Bella, elle, avait au moins eu Charlie même s’il était incapable de faire quoi que ce soit. Mais avec Aro ? Elle se sentait idiote. Stupide d’avoir agi ainsi alors qu’Edward était toujours vivant.

Bella – Ca, j'imagine et j'espère... Parce que... Enfin... Ca doit être horrible de connaître ça.

Edward la serra plus fort dans ses bras, puis l’embrassa dans les cheveux. Ses maudits réflexes humains la trahissaient toujours, quoi qu’elle fasse. Au moins, maintenant, elle serait vampire dans quelques mois, à la fin du lycée si Aro était d’accord, et tout serait terminé.

Edward – Il est trop âgé pour qu'on puisse comprendre, de toute façon, les trois frères ont un esprit qui m'échappe. Marcus est un peu plus... Gentil que les deux autres. Mais il est complètement hors du temps depuis la mort de sa femme. De toute façon, Aro est le seul véritable chef de clan. Ses frères se contentent de suivre. Ils sont très vieux, on a du mal à se l'imaginer. Il ne doit exister que quelques autres vampires dans le monde si âgés. Il y a aussi deux Roumains, en Transylvanie.

Très vieux, ça, Bella le croyait sur parole. 3 000 ans… Ca les faisait remonter à l’Antiquité, non ? L’Antiquité… Ils vivaient depuis l’Antiquité. Ils avaient tout connu, absolument tout, et Marcus était comme ça depuis le début. Mais pourquoi ne se tuait-il pas, alors ? Edward n’avait pas attendu plus de deux jours avant de se tuer, et encore, il avait « perdu » du temps grâce aux Volturi qui devaient réfléchir. Marcus, lui, était toujours là… Bella comprenait mieux l’inertie dont il avait fait preuve lors de « l’entrevue ». Il n’avait pas bougé d’un pouce, entre Aro qui guidait le tout et Caïus qui s’impatientait. D’ailleurs, pourquoi avait-il réagi comme cela ? Qu’avait dit Bella, juste avant qu’il ne se lève comme ça ?

Bella – Et Caïus, le vampire blond qui... Celui qui était à côté de moi. Qu'est-ce qu'il a ? Pourquoi il était si... Qu'est-ce que j'ai dit ?

Alice – Rien, il est toujours comme ça ! Énervé depuis des millénaires ! Je ne sais pas ce que serait le clan si Aro ne veillait pas sur les deux autres.

Edward – Comme on serait nous sans Carlisle, dit-il d’un ton morne.

Bella blêmit sans pouvoir répondre, imaginant les Cullen sans Carlisle. Ce serait la fin… Elle ne pouvait voir la famille sans lui, comme s’il en était l’un des piliers, rendant les « enfants » soudés les uns aux autres. En comparaison avec Aro, il avait le même rôle, quoi qu’à un niveau beaucoup moins élevé. Lui devait guider une famille, un clan de six personnes, alors que l’Italien devait en gérer un de… beaucoup de vampires. Elle n’avait pas fait attention dans la salle, trop terrorisée pour s’amuser à compter les yeux rouges qui l’observaient, mais savait qu’ils étaient nombreux. Très nombreux. Trop nombreux.

Bella n’écouta pas la suite de la discussion, somnolant à moitié, et dut finir par s’endormir vu qu’elle ne se souvenait plus de rien. Juste des bras d’Edward qui la tenaient, et elle qui l’avait supplié de rester près d’elle quand il avait voulu s’éloigner. Aucun remords, ils ne pouvaient pas sortir, clef ou pas, pour aller chasser, alors… Et, de toute manière, rester toute seule dans un château rempli de vampires, non merci. Bella sombra donc dans un sommeil agité, peuplé d’yeux rouges, de cauchemars, de douleur, de sang et d’un Charlie pleurant sur sa tombe après avoir découvert son corps sans vie. Puis Edward, la mordant dans un rêve, ensuite les Volturi, puis elle couchée sur une table de pierre en train de hurler à la mort. Et elle avec des yeux rouges.

Bella se réveilla en sursaut, son cœur battant à tout rompre contre sa cage thoracique, l’air effrayé. Elle était toujours dans les bras d’Edward mais savait qu’il n’était peut-être pas resté à côté d’elle tout le temps. Tout ce qu’elle espérait, c’est qu’elle n’avait pas parlé en dormant parce que… Vu les cauchemars, vu tout ce qu’elle avait vu, Edward risquait de ne pas la lâcher d’une semelle. Ignorant l’heure qu’il était, elle posa sa tête contre son torse sans rien dire, tremblant encore légèrement. Du calme, ce n’était qu’un cauchemar, qu’une succession de cauchemars, alors respirer et rester calme. Bella resta ainsi un moment, essayant de se calmer, jusqu’à ce que des bruits de pas précipités se fassent entendre. La porte s’ouvrit à la volée… sur Carlisle. Carlisle. Elle avait dormi tant de temps que ça ?!

Carlisle – Bella... Pourquoi as-tu voulu te suicider ?! s'écria-t-il.

Bella devint toute blanche et, si elle n’avait pas été paralysée, elle se serait sans doute cachée derrière Edward. Que pouvait-elle répondre à ça ? « Parce qu’Edward n’était plus là, que je le voyais parfois quand je me mettais en danger et que j’avais envie de le voir plus longtemps, parce que j’avais mal et que je criais toutes les nuits » ? Non, hors de question. Il la tuerait, la truciderait, la surveillerait un bon moment avant de dire qu’elle allait bien. Autre solution ? Mentir ou heu… Enrober la vérité pour ne pas qu’il sache tout ? Encore faut-il qu’Edward et Alice ne la balancent pas… Evitant de regarder Edward et Alice, Bella essaya de se reprendre et bafouilla :

Bella – Je… J’ai… Je ne voulais pas me tuer, c’était un accident. Jacob Black, avec qui je restais beaucoup, allait souvent là-bas et je… Je l’ai vu sauter de cette falaise, alors j’ai voulu essayer, mais je… Ce n’était pas pour me tuer.

C’était nul. Horriblement nul. Elle bafouillait, ce qui n’était pas dérangeant en soi, mais son cœur battait plus vite à mesure qu’elle parlait et elle sentait ses mains s’engourdir, ses doigts devenir légèrement plus froids.  Elle ne s’était jamais retrouvée face à Carlisle comme cela, ne l’avait jamais vu crier ou même hausser le ton, elle gardait de lui une image sereine et calme, comme tout médecin professionnel. Et ici, la fatigue, la peur, l’endroit, en plus du débarquement de Carlisle en train de crier… Baissant la tête, Bella marmonna :

Bella – C’était un accident… Je ne pensais pas qu’Edward… Je ne voulais pas que tout ça se déroule comme ça, je… Je suis désolée. Si j’avais su qu’Alice continuait à me surveiller, je n’aurais pas fait ça… Ou… Enfin, je veux dire, j’aurais fait plus attention. Je ne sais pas pourquoi elle n’a rien vu, je suis sortie de l’eau grâce à Jacob et je vais très bien, je n’ai pas été blessée ni rien, alors… C’était juste un petit accident qu’on peut oublier.

Intérieurement, Bella suppliait Alice et Edward de ne rien dire, de la laisser se démerder et de ne pas la balancer en révélant toute l’histoire à Carlisle. Elle savait qu’elle mentait, que son histoire n’était pas une merveille, mais ce n’était pas non plus un tissu de mensonges de A à Z. Au départ, Bella avait vraiment vu des amis de Jacob sauter de cette falaise et s’en sortir vivants, elle ignorait qu’Alice la surveillait et ne pouvait pas imaginer qu’elle ne la verrait pas en vie, hors de l’eau. Elle reprit, d’une petite voix, et ajouta :

Bella – Je ne pensais pas que ça engendrerait tout ça… Je suis désolée… Je ne pensais pas qu’Edward ferait ça ou que les Volturi étaient… comme ça. Je n’aurais rien fait si… Si j’avais su qu’il y aurait cette erreur.
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MessageSujet: Re: [Volterra] Un suicide raté   [Volterra] Un suicide raté EmptyVen 16 Jan 2015 - 17:18

Carlisle regarda chacun des jeunes à tour de rôle, vérifiant de visu qu'ils n'avaient rien, qu'ils étaient entiers, et qu'ils allaient s'en remettre. C'était peut-être idiot, mais il fallait comprendre qu'il n'y avait rien de rassurant à savoir ses enfants et Bella amenés en Italie et en danger de mort, surtout pour ce genre d'histoire,d ont les Volturi faisaient leur travail quotidien. Il ne comprenait pas qu'Edward ait pu venir ici, consciemment, sans même chercher à vérifier quoi que ce soit avant, qu'il soit venu se jeter ainsi dans la gueule du loup, alors qu'il savait très bien que Aro n'était pas le genre d'homme à tolérer les fous, et encore moins à traiter avec.

Bella – Je… J’ai… Je ne voulais pas me tuer, c’était un accident. Jacob Black, avec qui je restais beaucoup, allait souvent là-bas et je… Je l’ai vu sauter de cette falaise, alors j’ai voulu essayer, mais je… Ce n’était pas pour me tuer.

Et en plus elle lui mentait... Que Jacob s'amuse à sauter dans l'océan de plus de douze mètres de hauteur, peu importe, ce n'était pas le problème du médecin, et vu de qui descendait le gamin, il était sans doute bien plus solide que ce que Bella pouvait avoir conscience. Elle pouvait s'épargner la peine de chercher des excuses aussi idiotes, surtout qu'elle mentait très mal. Même un humain aurait pu voir, à l'heure actuelle, son malaise, tant il était évident. La rougeur de ses joues la trahissait, tout comme son odeur qui se chargeait d'adrénaline, et son corps qui tremblait. Elle ne pouvait pas mentir, et pourtant elle essayait. Qu'elle ne lui fasse pas confiance, soit, elle ne le connaissait pas, mais qu'elle cherche pourtant ce genre d'excuse était idiot.

Bella – C’était un accident… Je ne pensais pas qu’Edward… Je ne voulais pas que tout ça se déroule comme ça, je… Je suis désolée. Si j’avais su qu’Alice continuait à me surveiller, je n’aurais pas fait ça… Ou… Enfin, je veux dire, j’aurais fait plus attention. Je ne sais pas pourquoi elle n’a rien vu, je suis sortie de l’eau grâce à Jacob et je vais très bien, je n’ai pas été blessée ni rien, alors… C’était juste un petit accident qu’on peut oublier.

Un "petit accident" qui lui aurait coûté la vie, sans Jacob... Elle n'avait même pas songé à son père, lorsqu'elle avait sauté de cette falaise ? Enfin, Edward lui-même n'avait pas pensé à sa famille non plus... Ils faisaient bien la paire, ces deux-là ! Carlisle n'osait même pas imaginer ce qu'il aurait dû dire à Charlie et Esmée s'il était arrivé à Volterra pour découvrir son fils et sa future belle-fille morts, à terre dans le château. Comment aurait-il expliqué à Charlie comment sa fille avait été tuée, sans e mettre lui-même en danger ? Comment aurait-il lui-même vécu, après avoir ainsi perdu le premier de ses enfants, pour une telle bêtise, comment aurait réagit Esmée ? Ni l'un ni l'autre n'avait pensé à tout ça ! Et Alice, qu'il croyait pourtant raisonnable, avait emmené Bella vers la mort au lieu de la laisser à l'écart.

Bella – Je ne pensais pas que ça engendrerait tout ça… Je suis désolée… Je ne pensais pas qu’Edward ferait ça ou que les Volturi étaient… comme ça. Je n’aurais rien fait si… Si j’avais su qu’il y aurait cette erreur.

– Tu peux t'épargner de me mentir, s'étrangla-t-il d'une voix plus faible, je sais déjà ce qui s'est passé. Vous êtes... Pires qu'irresponsables, tous les trois !

S'approchant, il les serra tous contre lui, l'un après l'autre, plus que soulagé de les retrouver bien vivants et en bonne santé. Il ferma les yeux une seconde, puis sursauta légèrement en voyant Marcus arriver à son tour, avec son air profondément ennuyé et son pas inaudible, même pour des vampires.  Carlisle ne l'avait pas observé de près depuis longtemps, mais comme à chaque fois, il fut pris par un mélange de peine et de pitié pour le vieux Volturi. Il ne guérira jamais, tous ici le savaient. Il vivait comme un vieux fantôme, écarté du monde.

Marcus – Combien as-tu mordu de personnes, Carlisle ? demanda-t-il de sa voix encore plus grave que par le passé.

– Six, pour le moment.

Marcus – Alors veille sur eux... On doit toujours veiller sur sa famille, elle est un pilier contre lequel on peut s'appuyer. La vie est barbare, mais la mort ne prend pas délicatement ceux qui ne sont pas prêts... Personne ne peut être près avant un long moment...

Carlisle entrouvrit la bouche mais ne répondit pas. De toute manière, le vieux vampire attendait-il vraiment une réponse ? Il avait de nouveau le regard égaré, perdu dans un vide que le docteur ne pouvait même pas imaginer. Edward ne dit rien non plus, tandis qu'Alice et Bella fixaient le Volturi, ahuries, attendant sans doute qu'il rajoute quelque chose. Carlisle n'avait jamais su comment le vampire pouvait encore parler et marcher, alors qu'il était autant écrasé par le poids de millénaires de chagrin et de solitude.

Marcus – Ils fêtent toujours une utopie, murmura Marcus en regardant au-dehors, la ville en fête, alors que le soir tombait. Chaque année. Ils ne savent pas que leur véritable ennemi n'est pas une espèce différente, mais le vide qu'ils doivent combler en eux. Même la vie humaine laisse le temps de souffrir, elle permet de pleurer, mais sa mémoire est si courte. Les guerres en entraînent d'autres... Tes efforts sont louables, Carlisle, mais tu ne peux être un des leurs.

Carlisle fronça légèrement les sourcils. Edward grimaçait, devant commencer à ressentir un bon mal de crâne, mais Alice et Bella étaient totalement perdues. Marcus dans toute sa splendeur des grands jours, c'était magnifique !

– Tu penses que l'espèce humaine s'est perdue ?

Marcus – L'Humanité... Elle peut être belle... Elle l'a été...

Il s'éloigna de la fenêtre avec un très long soupir, et tout le poids des siècles pouvait aisément se lire, se ressentir, sur son visage. Il avait à peu près le même âge que ses deux frères, mais il semblait pourtant bien plus âgé. Il avait des traits marqués, comme aucun autre vampire au monde, comme s'il continuait de vieillir normalement. C'était extrêmement perturbant.

Marcus – Tu seras toujours le bienvenu ici, Carlisle, ajouta-t-il d'un ton à faire pleurer les pierres. Aujourd'hui comme autrefois. Aro n'aurait pas accepté de tuer ton fils ainsi.

– Merci... Mais je ne compte pas revenir très souvent. Vous avez vos affaires à vous occuper, et j'ai les miennes.

Marcus – Aro, surtout, s'occupe de nos affaires, il est le chef de ce clan. Nous sommes plus nombreux que lors de ton passage ici... D'autres guerres vont arriver, d'autres ennuis vont arriver dans notre monde, comme à chaque siècle, il faut s'y préparer.

Alice – Et on le saura comment ? Vous allez nous envoyer Démétri, Félix et les jumeaux pour prévenir ?

Il lui jeta un regard, alors qu'Edward rapprochait Bella de lui, visiblement peu rassuré. Carlisle ne pensait pas, à la base, partir dans une discussion philosophique à la sauce Marcussienne pour en arriver à des avertissements concernant à des guerres futures, et encore moins à savoir ce qu'allait devenir la petite équipe d'élite d'Aro. D'autant plus que les voir de sortie, ces quatre-là, n'était jamais de bon augure, surtout lorsqu'ils venaient chez vous. Bella eut un petit rire, de nervosité, alors qu'il levait les yeux au ciel.

Marcus – Bien sûr, répondit le Volturi. Et ils en profiteront pour vérifier que votre humaine est devenue l'une des nôtres.

D'accord, soit, on pouvait en rester là pour le moment ! Il fit signe à ses enfants de rester près de lui, soudain pressé, et répondit juste à Marcus qu'ils avaient encore un peu de temps avant ça. Le Volturi lui coula un long regard, l'air morne.

Marcus – De combien de temps espères-tu avoir, Carlisle ?

Sans répondre, il emmena les enfants avec lui, les ramenant et guidant à travers les longs couloirs qu'il connaissait bien. A la sortie, ils croisèrent juste Démétri, qui semblait les attendre, mais qui ne fit rien lorsqu'ils ressortirent. Il fit grimper les enfants dans la voiture, puis poussa un grand soupir une fois au volant.

– On parlera de tout cela tranquille à la maison, dit-il en démarrant. Alice, peux-tu voir ce que fait Charlie ?
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