Explications et mise au point

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L'avion décolla, secouant les passagers. Carlisle jeta un oeil par le hublot. C'était idiot, mais il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour les jumeaux. Il se retourna vers Esmée, qui avait les bras croisés et les lèvres pincées, oscillante entre le soulagement et la colère, et sans doute la tristesse pour le décès d'Alix. Lui-même ne savait trop que penser à ce sujet. La gamine était une Enfant de la Lune, après tout...

Lorsqu'Esmée et lui arrivèrent à la villa blanche, il constata avec soulagement la présence récente des odeurs de ses enfants. Eux au moins étaient rentrés à la maison. Ils rentrèrent, en silence. Carlisle sentait que sa femme était sur le point d'exploser. Ils avaient à peine échangés trois mots depuis leur retour d'Italie. Ils montèrent dans leur chambre, histoire de pouvoir discuter tranquillement. Une fois seuls, il se tourna vers sa femme.

"- Bon, j'imagine que tu as besoin de parler..."

[hide=Spoiler]Désolé pour cette longueur ridicule.--'[/hide]

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Ils avaient pris l'avion -n'ayant plus rien à faire à Volterra, ni même en Italie... Ils étaient rentrés. De toute manière, Aro les y avaient fait escorté-. Esmée pendant tout le voyage, était tendue, les bras croisés, elle était furieuse, comment Carlisle avait-il osé prendre un tel risque ?! Elle n'osait pas imaginer ce qu'il se serait passé si Aro avait accepté la requête de son cher et tendre époux... Comment aurait-elle réagis ? En ce moment même, elle était furieuse contre ce dernier. Il avait été imprudent ! Bon, elle savait qu'au niveau prudence... Elle n'était pas très forte... Mais, là ! Cela dépassait le niveau habituel ! Depuis quand, lui, était-il imprudent ? Esmée serra encore plus les bras sur sa poitrine, elle n'était pas décidée du tout à parler à Carlisle. Elle fixa le hublot, en réfléchissant à ce que ces jours lui avaient valu comme émotion, comme situation délicate.

Et, d'un coup elle revit Alix, qu'elle avait vainement essayé de sauver et, qui, par la plus grande ironie, avait été « mise » dans la gueule du loup par sa faute. Ensuite elle revit ses enfants. Et elle se sentît gênée d'avoir pût mettre son époux dans une pareille situation... Et enfin, elle sentît son humeur vaciller, entre bonheur -que Carlisle ne soit pas mort, chose qu'elle n'aurait, égoïstement, pas supporter-, colère -du fait qu'il se soit sacrifié pour elle, par simple idiotie !- et peine -d'avoir encouru tous ces dangers, dans le but de sauver Alix, en vain.- Après quelques heures de vols, ils rentrèrent chez eux.

Directement, Esmée essayait de masquer son désarrois, elle venait de voir que ces enfants étaient rentrés, sains et sauf.Un sourire apparu sur son visage, pour disparaître tout aussitôt. Qu'aurait-elle fait si son époux était mort, quelques heures plus tôt ? Qu'aurait-elle annoncé aux enfants ? Comment aurait-elle agit face aux problèmes, aux diverses situations... ? Il pourrait dire n'importe quoi, Carlisle restait la tête de la famille. Et... Esmée se savait inutile sans lui. Elle fixa son époux et priait le ciel d'avoir fait de sorte qu'Aro ai dit qu'il les laissait. Elle sentît la joie de l'avoir près d'elle montée en elle, même si celle-ci laissa rapidement place à la colère. Elle s'en voulut une fois de plus, de l'avoir mis en danger, d'avoir insisté autant, elle s'en voulait de manière maladive. Pourquoi n'avait-elle donc pas écouter son époux ? Pourquoi n'avaient-ils pas trouvé de solution pendant les deux jours durant lesquels ils avaient été à Rome ? Pourquoi n'avait-elle pas supplié son époux de rebrousser chemin ? Que de questions qui restaient désespérément sans réponses... Ils montèrent dans leurs chambres et Esmée sentait son surplus d'émotion s'amplifier, sa colère montée encore davantage...

Elle pinça les lèvres, puis se dirigea vers la fenêtre. Et elle attendit une réaction de la part de son époux.

-Carlisle- « Bon, j'imagine que tu as besoin de parler... »

Besoin de parler ?! BESOIN DE PARLER ?! Non, ce dont elle avait besoin, s'était de comprendre comment il avait osé faire une telle requête ? Comment... Comment elle aurait fait ? Elle avait besoin d'exploser, de lui faire comprendre à quel point elle lui en voulait. Elle avait besoin de savoir qu'ils étaient en sécurité... Elle avait besoin de tellement de choses...

-« Besoin de parler ? Moi, j’ai besoin de parler ?! »

Esmée essaya de ne pas s’énerver davantage. Elle voyait déjà rouge, était déjà furieuse, mais le mélange d’émotion, de colère, de peine, de honte…

-« Ce dont j’ai besoin, ce n’est pas de parler, c’est de comprendre Carlisle. De comprendre… »

Esmée sentait la colère monté encore plus, mais elle ne voulait pas crier, ne voulant pas alerté toute la maisonnée… Non, elle ne voulait pas crier…

-« Comprendre… De comprendre pourquoi tu as fait ça ? Qu’aurais-je fais, si Aro n’avait pas fait ce qu’il à fait, s’il t’avait tué ? Carlisle… J’ai peut-être eu tort au début, de ne pas t’écouter… »

Elle montait… Montait… Mais au fur et à mesure, la tristesse montait elle aussi, la culpabilité, la peur, s’accentuaient… Sa gorge se serra.

-« J’ai eu tort, tu m’entends, je te l’accorde ! Mais ce n’est pas une RAISON d’agir comme tu l’as fait ! J’ai eu TORT. Et… Bon dieu, Carlisle ! POURQUOI ? Pourquoi ?! »

La colère reprit ces droits. Elle commençait à perdre le contrôle de sa voix, elle était tellement troublée, fautive et coléreuse en cet instant... Sa voix montait, en même temps que sa colère s'accentuait, par moment, la peine prenait place... Ensuite la colère... Le courroux. La honte... Et, enfin, la culpabilité.

-« Réponds-moi... POURQUOI ?! COMMENT AS-TU PÛT ?! »

Son coeur la faisait souffrir. Elle n'avait besoin, réellement, que d'une chose : la vérité.

Elle se laissa tomber, dos contre-mur, attendant la réponse de son époux. Elle avait le droit de comprendre la folie de son époux. De comprendre comment il a osé faire ça ! Elle était en colère. Et elle regretta rapidement d'avoir crier sur son mari, mais, l'idée même de le perdre... La rendait folle... Elle se savait incapable de vivre sans lui, cela lui était impossible... Elle lui en voulait d'avoir fait ça... Et... Avait eu peur, aujourd'hui plus qu'habituellement, de le perdre.

Invité

Esmée - « Besoin de parler ? Moi, j'ai besoin de parler ?! Ce dont j'ai besoin, ce n'est pas de parler, c'est de comprendre, Carlisle. De comprendre... »

Elle était appuyée contre le mur, près de la fenêtre, tremblante et furieuse. Il savait qu'elle n'avait pas digéré ce qu'il avait dit à Aro, mais tout de même. Il penserait qu'elle attaquerait plutôt sur le sujet Alix que sur sa « demande ». Elle l'avait encore plus mal pris qu'il ne le pensait.

Esmée -« Comprendre… De comprendre pourquoi tu as fait ça ? Qu’aurais-je fais, si Aro n’avait pas fait ce qu’il à fait, s’il t’avait tué ? Carlisle… J’ai peut-être eu tort au début, de ne pas t’écouter… J’ai eu tort, tu m’entends, je te l’accorde ! Mais ce n’est pas une RAISON d’agir comme tu l’as fait ! J’ai eu TORT. Et… Bon dieu, Carlisle ! POURQUOI ? Pourquoi ?! »

Elle commençait à hurler, la colère la submergeant. Si leurs enfants ne les avait pas encore vus, ils les avait sûrement entendus. Il ne savait quoi dire, comment expliquer. Pour lui, c'était.. naturel d'essayer de la sauver. De la préserver, quitte à ce qu'il meure lui-même. Oui, Esmée avait peut-être fait une erreur, mais lui aussi, en ne l'obligeant pas à repartir, en se laissant convaincre de rester. Il s'en voulait pour cela, car cette situation aurait pu aboutir à leur exécution. Mais ils étaient vivants, et c'était tout ce qui comptait.

Il aurait accepté la mort si ça avait permis à Esmée de vivre. Il était le chef de la famille, c'était donc à lui de sacrifier sa vie pour préserver Esmée et les enfants. Ils auraient pu continuer à vivre sans lui. Esmée était forte, elle aurait su prendre les bonnes décisions, et de toute façon, leurs enfants auraient été là pour la soutenir.

Esmée - « Réponds-moi... POURQUOI ?! COMMENT AS-TU PÛT?! »

Elle avait hurlé ces derniers mots avant de se laisser glisser le long du mur et de tomber par terre. Il resta figé quelques secondes, ne sachant quoi dire. Puis il vint s'asseoir près d'elle, silencieux pour le moment. Elle aurait voulu pleurer, il en était certain. Il la prit doucement par les épaules et la regarda dans les yeux. Il avait un air très sérieux, voir grave.

« - Esmée, ça te parais sans doute difficile à comprendre mais... Pour moi, c'était l'évidence même, de faire ça. Nous n'avions que très peu de chances de nous en tirer, tu le sais. J'ai agi ainsi car je voulais te préserver, que tu ais au moins une chance d'être sauvée. Je connais Aro. Si je n'avais rien tenté, rien dit, il n'aurait pas été « distrait » de sa colère et nous en aurions fait les frais. »

Sa bouche se tordit en une grimace et il resserra inconsciemment sa prise.

« - Je t'aime, c'est pour ça que j'ai fait ça ! S'il avait fallut qu'un seul d'entre nous s'en sorte, que ce soit toi, que tu sois en sécurité et que tu prennes soin de nos enfants. Et sache que je ne le regrette pas, Esmée. J'ai fait ce que je pensais être le mieux pour toi et je recommencerais sans hésiter en cas de besoin. »

Lui dire ça n'était sans doute pas la technique idéale pour la calmer mais elle devait absolument le savoir.

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Esmée mit ses mains sur son visage, elle s'en voulait de lui avoir crié dessus... Mais elle ne comprenait pas, pourquoi avoir voulu la sauver alors qu'elle les avait mis dans le pétrin.... Elle culpabilisait et son sentiment ne faisait que s'accroître. Elle avait eu peur et n'aurait pu survivre sans lui... La colère s'était totalement dissipé. Et Esmée s'en voulait, à présent. Comment avait-elle pu parler de la sorte à son mari ? Elle lui en voulait d'avoir couru un tel risque, mais elle savait qu'il n'y avait pas là matière à s'énerver. Seulement, elle était tellement inquiète, que son instinct avait pris le dessus. Elle se savait protectrice, mais elle l'était de manière maladive... Et elle avait tellement eu peur quelques heures auparavant...

-Carlisle- « Esmée, ça te parais sans doute difficile à comprendre mais... Pour moi, c'était l'évidence même, de faire ça. Nous n'avions que très peu de chances de nous en tirer, tu le sais. J'ai agi ainsi car je voulais te préserver, que tu ais au moins une chance d'être sauvée. Je connais Aro. Si je n'avais rien tenté, rien dit, il n'aurait pas été « distrait » de sa colère et nous en aurions fait les frais. »

Esmée soupira. Mais elle l'écoutait, tout en sentant qu'il avait mis les mains sur ses épaules et qu'à présent, il resserrait sa prise. Difficile à comprendre ? Non, en réalité, rien n'était plus simple que de comprendre qu'il avait essayé de la sauver, par... Amour. Ainsi, elle aurait survécu ? Elle ? Sans lui ? Lui serait... Mort... Pour elle ? Elle n'en revint pas... Mais elle l'aimait tellement, qu'elle n'aurait pas survécu à la perte de Carlisle...

-Carlisle- « Je t'aime, c'est pour ça que j'ai fait ça ! S'il avait fallut qu'un seul d'entre nous s'en sorte, que ce soit toi, que tu sois en sécurité et que tu prennes soin de nos enfants. Et sache que je ne le regrette pas, Esmée. J'ai fait ce que je pensais être le mieux pour toi et je recommencerais sans hésiter en cas de besoin. »

Esmée releva la tête, pour le regarder dans les yeux. Et elle savait qu’il serait capable de refaire ce qu’il avait fait, elle le croyait quand il disait ça. Chose qui la fit soupirer.

-« Je t’aime aussi. Et je te crois quand tu me dis que tu le referais sans hésiter... Mais Carlisle, crois-tu que… »

Esmée chercha ses mots, comment exprimer le fait, qu’elle n’aurait pu vivre sans lui ? Comment exprimer à quel point elle tenait à lui ? Elle manquait à présent de mot. Et ne savait comme s’exprimer.

-« Je n'aurais pas pu vivre sans toi, c'est...Impossible. »

Elle le regarda plus profondément, ayant peur qu'il ne comprenne pas... Elle comprenait qu'il avait fait ça pour la sauver. Mais... Elle ne pouvait se résoudre
-« Carlisle, c'était de ma faute ce pétrin. De ma seule et unique faute. Si... Je... Je suis désolée... »

Esmée détourna le regard de honte. Comment avait-elle pu être aussi stupide ?

-« Je m’en serais voulu, si tu était mort, Carlisle… Par ma faute. Mais… Je sais que… »

Elle s’arrêta de parler. Elle lui en voulait d’avoir fait ça, mais… Comment aurait-il réagis si elle avait eu le temps d’elle-même s’exécuter ? D'elle-même essayé de se sacrifier pour le sauver ?

-« Je dois t’avouer que… J’aurais été capable de le faire pour te sauver TOI… »

Elle s'en voulait de l'avoir mis dans une situation pareille, au moins, si elle avait été seule, elle aurait été la seule en danger... Sa mort aurait moins fait... De... Dégâts. Oui, de dégâts que celle de son cher et tendre. Était-ce égoïste de penser ça ? Ou... Seulement... Stratégique ? Égoïste, sans aucun doute... Mais en ce moment précis, elle devait être la femme la plus égoïste du monde. Car la seule idée d'avoir failli le perdre le rendait folle.

-« Tu n'aurais pas dû venir avec moi. »

Esmée soupira. Puis continua sur sa lancée.

-« Si tu ne m'avais pas suivi, je... Oui, bon... J'aurais couru à la mort... Mais tu n'aurais pas été en danger ! »

Esmée essayait de s'en convaincre, mais une part d'elle lui soufflait sournoisement que si elle avait été seule, elle serait morte et, avec sa mort, elle aurait entraîné la foudre des Volturis sur sa famille...

-« Je me rends compte de l'égoïsme inconditionnel de mes mots... Mais le pire, c'est que je pense réellement que... Le fait de me suivre t'a valu un grand danger... C'est de ma faute... »

La colère d'Esmée se volatilisait, peut à peut, mais la culpabilité s'empara de plus en plus d'elle. À un point tel, qu'elle ne trouvait plus ces mots... Esmée détourna le visage, ayant peur de la réaction de son mari... Attendant patiemment qu'il lui dise quelque chose, n'importe quoi! Mais qu'il ne la laissait pas sans réponses...

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Esmée le regarda dans les yeux et soupira. Il se raidit légèrement, craignant qu'elle le repousse ou ne recommence à hurler. Il savait qu'il l'avait mise en colère, mais il regrettait pas. Il ne regretterait jamais ses actes s'ils visent à sauver sa femme, jamais. Et cela, elle devait en être consciente.

Esmée -« Je t’aime aussi. Et je te crois quand tu me dis que tu le referais sans hésiter... Mais Carlisle, crois-tu que… »

Crois-tu que... ? Elle était hésitante, à présent, toujours au sol et à moitié dans ses bras.

Esmée -« Je n'aurais pas pu vivre sans toi, c'est...Impossible. »

Touché, il lui caressa la joue du bout des doigts. Elle semblait si fragile à cet instant, comme prête à se briser. Il aurait voulu la rassurer, la convaincre qu'elle était plus forte qu'elle ne le pensait, qu'elle pouvait s'en sortir, avec ou sans lui.

Esmée « Carlisle, c'était de ma faute ce pétrin. De ma seule et unique faute. Si... Je... Je suis désolée... Je m’en serais voulu, si tu était mort, Carlisle… Par ma faute. Mais… Je sais que… »

Non. Pas par sa faute ! Surtout PAS par sa faute ! Il avait décidé seul de dire cela à Aro, elle ne l'avait pas forcé ! Elle pouvait lui en vouloir, elle pouvait lui crier dessus, elle pouvait lui faire la tête, elle pouvait faire n'importe quoi, sauf penser que c'était de sa faute ! Oui, elle avait voulu rester, mais en aucun cas elle n'était responsable de ce qu'il avait dit à Aro. Il ouvrait la bouche pour lui dire cela mais elle poursuivit :

Esmée -« Tu n'aurais pas dû venir avec moi. Si tu ne m'avais pas suivi, je... Oui, bon... J'aurais couru à la mort... Mais tu n'aurais pas été en danger ! »

Elle plaisantait sûrement, non ? Il n'aurait pas dû venir avec elle ? Mais oui, bien sûr ! Evidemment, il aurait dû laisser sa femme courir au-devant de la mort en restant bien tranquille derrière, les bras croisés, à profiter du spectacle ! Non mais, que croyait-elle ? Qu'il aurait été capable de l'abandonner ? Comme ça ? Comment osait-elle penser une chose pareille ?

Esmée -« Je me rends compte de l'égoïsme inconditionnel de mes mots... Mais le pire, c'est que je pense réellement que... Le fait de me suivre t'a valu un grand danger... C'est de ma faute... »

Elle détourna la tête, gênée ou honteuse. Il eut une exclamation étouffée, stupéfait. Il l'attira brusquement contre lui et l'enlaça, fourrant sa tête dans son cou. Il la serrait très fort, à tel point qu'elle ne pouvait sans doute plus bouger. Il tremblait légèrement, mais espérait qu'elle ne le remarque pas.

"- Ecoute-moi bien, Esmée, dit-il d'une voix tendue. Même si tu avais refusé d'être accompagnée, je t'aurais suivie quand même, tu m'entends ? Tu es ma femme ! Et lorsque je t'ai épousé, je t'ai juré de ne jamais t'abandonner, quoi qu'il arrive. D'accord, c'était une quête perdue d'avance, mais on s'en est tirés et c'est tout ce qui compte ! Je suis désolé, mais il faut que tu saches que la petite Alix était condamnée, dès le moment où elle est entrée au mariage. En plus, au vie de la vie qu'elle menait, ce n'était sans doute pas plus mal. Elle est morte heureuse, Esmée. Elle a pu avoir quelques instants de bonheur avec Jane avant la fin."

Il la berçait contre lui, se calmant en même temps, tout en la maintenant dans une poigne de fer sans même s'en rendre compte.

"- Il faut que tu essayes d'oublier tout cela, ma chérie, ou au moins de passer à autre chose. Si tu en as besoin, parle-moi, autant que tu le voudras. Mais mets-toi bien dans la tête que tu n'es en aucun cas responsable de ce que j'ai demandé à Aro ! Ni du reste ! Aro aurait de toute façon finit par les retrouver, tous les quatre... C'est terminé, ma chérie, tu n'as plus rien à craindre, notre famille est en sécurité."

Il lui passa quelques doigts sous le menton pour lui relever la tête et lui sourit. Ses doigts glissèrent ensuite dans sa cou, caressant sa cicatrice, là où il l'avait mordue. Se penchant doucement, il l'embrassa.

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Esmée entendit un bruit. Avant de se faire attirer dans les bras de son époux, elle fourra sa tête dans le cou de Carlisle et, profita du contact, comprenant qu’il était sains et sauf. Elle en fût soulagée, rassurée.

-Carlisle- « Ecoute-moi bien, Esmée, dit-il d'une voix tendue. Même si tu avais refusé d'être accompagnée, je t'aurais suivie quand même, tu m'entends ? Tu es ma femme ! Et lorsque je t'ai épousé, je t'ai juré de ne jamais t'abandonner, quoi qu'il arrive. D'accord, c'était une quête perdue d'avance, mais on s'en est tirés et c'est tout ce qui compte ! Je suis désolé, mais il faut que tu saches que la petite Alix était condamnée, dès le moment où elle est entrée au mariage. En plus, au vu de la vie qu'elle menait, ce n'était sans doute pas plus mal. Elle est morte heureuse, Esmée. Elle a pu avoir quelques instants de bonheur avec Jane avant la fin. »

Esmée écouta attentivement son époux, faisant attention à chacun de ces mots. Mais elle ne pût s'empêcher de frissonner par moment, au fur et à mesure qu'il lui disait, ainsi que par moment, elle sourit. Mais, au moment ou elle entendit le nom d'Alix, elle eût un mouvement de recule -mouvement qu'elle s'empressa de réprimer- , même si elle savait qu'il n'avait pas totalement tort, elle était toujours convaincue qu'Alix ne méritait pas de mourir... Comme n'importe quels enfants... Ne méritait un tel sort ! Elle l'écoutait toujours avec la plus grande attention.

Elle sentît, alors qu'elle était dans ses bras, qu'il la berça et, la serra un peu trop fort, mais elle n'y fit pas vraiment attention, elle était bien dans ses bras, comme soulagée de le sentir en sécurité. Elle remarqua qu'il tremblait, de moins en moins fort, mais il tremblait. Sa culpabilité remonta en flèche... Elle devait le rendre fou ! Elle s'en rendait compte à présent, avec tout ça, ces réactions... Elle recula doucement, pour le regarder dans les yeux.

-Carlisle- « Il faut que tu essayes d'oublier tout cela, ma chérie, ou au moins de passer à autre chose. Si tu en as besoin, parle-moi, autant que tu le voudras. Mais mets-toi bien dans la tête que tu n'es en aucun cas responsable de ce que j'ai demandé à Aro ! Ni du reste ! Aro aurait de toute façon finit par les retrouver, tous les quatre... C'est terminé, ma chérie, tu n'as plus rien à craindre, notre famille est en sécurité. »

Oublier ? Cela semblait si simple, mais si difficile en même temps ! Il lui semblait impossible d'oublier toute cette histoire... alors qu'elle fixa son mari dans les yeux, qu'elle se sentait heureuse qu'il soit présent, vivant... Elle ne pût s'empêcher de revivre ce moment... Oublier, elle devait oublier... Mais cela signifiait alors qu'elle devait oublier l'inoubliable ? Son passé... La perte... Elle frissonna. Et la culpabilité se vit intensifier, au triple... Il disait que cela n'était pas sa faute ? Que rien n'était de sa faute ? Esmée crût qu'elle avait mal entendu. Bien sûr que ce l'était ! Si elle n'avait pas écouté son instinct, son coeur, elle ne l'aurait pas aidé, ou du moins essayer de le faire, pour qu'au final Alix s'en trouvait morte ! Elle n'aurait pas mis son époux dans un tel danger ! Puis, elle baissa les yeux, sentant la culpabilité l'empêcher de le regarder. Son idée resta fixe, elle ne savait pas si, elle pourrait oublier, elle restait sûre d'être... D'avoir... Elle était encore sûre que tout cela était de sa faute. Et si elle avait écouté son époux ? Et... Et s'il ne l'avait pas suivi ? Et... Si Esmée avait simplement regagné Forks, avec son époux ? Elle ne changea pas d'idée, même si son coeur, cette fois, ce montra plus digne de confiance, qu'il rejoignait sa raison, il lui soufflait d'écouter son époux, avant de la faire souffrir, (Son coeur prenant un malin plaisir à faire souffrir sa propriétaire, ou... Elle rêvait ?)elle se sentît coupable... Son coeur lui cria de l'écouter. Esmée décida qu'elle devait l'écouter... Et, ne fût-ce qu'essayer d'oublier cet épisode... Même si elle doutait cela possible... Soudain, elle réalisa une partie très importante de ce qu'il lui avait dit « Notre famille est en sécurité ». Esmée sourit, elle réalisa l'ampleur de ces mots. Oui, ils étaient en sécurité... En sécurité... En sécurité ! Mais... Il avait beau l'avoir « convaincue », une partie d'elle restait en colère contre lui, d'avoir pris autant de risque pour elle ! Tandis que l'autre... Ne lui en voulait plus du tout, trouvait même ça... Romantique qu'il aie voulu la sauver... Mais la partie quant au fait qu'il avait risqué d'en mourir, rendant les deux parties d'accord et lui donna la chair de poule. Vivre sans lui ? Tout son être était d'accord sur le fait que cela lui était impossible. Elle savait ce qui lui était possible ou non. Et, ce qui lui était impossible, c'était... De vivre sans lui.

Soudain, elle sentît, avec douceur, les doigts de son époux lui relever le visage et, elle vit le visage souriant de son mari, elle ne pût s'empêcher de sourire à son tour, malgré la culpabilité qui régnait encore en elle.

Elle sentît qu'il la toucha dans le cou et elle frissonna, puis posa sa main sur l'avant-bras de Carlisle. Ce dernier se pencha doucement et l'embrassa. Esmée répondit et approfondit son baiser. Elle encercla le coup de son époux, veillant à ce que cet instant ne ce termine pas... Esmée sentait qu'elle ne rêvait pas, elle le savait. Et sentie l'euphorie l'envahir. Il était toujours vivant ! Ils étaient tous sains et sauf ! Leur famille était en sécurité ! Elle oublia ce qui les entouraient, oublia pour un instant ces évènements. Oublia, ne pensant qu'à cet instant. En l'espace d'un instant elle avait tout oublié, sauf leur échange. Esmée approfondit davantage cet « échange ». Mais la culpabilité la coupa net dans son oubli. La ramenant de force à la réalité. Elle ne devait plus y penser ! Non ! Elle repensa à son époux, à cet échange et retomba dans l'oubli, en approfondissant davantage. Profitant encore, elle fit basculer en arrière son époux et souris avant de s'emparer de nouveau de ses lèvres.

Puis après un temps, qui lui parut beaucoup trop court, elle se rappela le petit monde, en bas. Et elle commença, en douceur, à mettre fin au baiser, a contre-coeur. Elle sourit, gênée. Et, elle réalisa qu'encore une fois, elle était trop... Maternelle...

-« Je… Je suis désolée… Je… »

Elle ne trouva pas ces mots, gênée. Pourquoi avait-elle écouté, une fois de plus son instinct ? Elle n'en avait aucune envie ! Mais il s'était montré fort contre elle. Son instinct avait été plus fort que sont envie... Bon dieu, comme il y avait des moments où elle détestait cet instinct !...

-« Les enfants doivent nous attendre...»

Elle avait dit ça pour se justifier, à lui, mais aussi se convaincre, qu'elle n'y avait pas mis fin pour rien. Elle sourit, puis lança un regard d'excuse. Elle n'était, décidément, jamais égoïste quand il le fallait ! Elle se leva et tendit la main vers son époux, pour l'aider à se lever.

-« Pardonne-moi, avec tout ça je dois te rendre fou… Je… Je suis désolée... »

Ces démons revirent la hanter... Mais elle ne devait pas s'y attarder. Allait-ce la hanter pour l'éternité?... D’un coup, elle eût une attitude toute guillerette et, au fond d’elle, elle attendait une réaction de son époux. Elle attendit. Et après un moment, sans réaction, elle reprit.

-« Tu viens ? »

Elle avait toujours la main tendue, attendant une réponse.

[HJ : Ouii, j’attends une réponse aux deux questions (a)]

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Il sentit avec bonheur Esmée répondre à son baiser et même l'approfondir. C'était ce qu'il voulait. La sortir de ses idées noires, de sa déprime, lui faire comprendre qu'elle était en sécurité, que leur famille était sauve, que ni elle ni lui n'avaient plus rien à craindre, ni maintenant ni jamais. Ils s'enlacèrent encore plus fermement, accrochés l'un à l'autre. Les yeux fermés, Carlisle goûtait à cet instant, chassant toute la tension et la peur accumulées. Il avait vraiment cru la perdre, mourir... Mais ils étaient là, tous les deux, et leurs enfants étaient saufs.

Tout à coup, il se fit pousser et plaquer au sol, Esmée au-dessus de lui. Elle lui sourit et ils recommencèrent à s'embrasser. Il plaça ses bras autour de sa taille et de son cou, heureux et complètement détendu. Il aurait voulu que cet instant ne s'arrête jamais, ou du moins qu'il dure un long moment. Ils avaient l'éternité devant eux, alors pourquoi ne pas prendre, dès à présent, quelques heures pour se retrouver ? Projets visiblement non partagés car sa femme commença à mettre fin à leur échange. Déçu, il rouvrit les yeux. Elle souriait d'un air gênée.

Esmée -« Je… Je suis désolée… Je… »

Désolée de quoi ? Il était sûr qu'elle en avait envie autant que lui, alors pourquoi ? Qu'est-ce qui les empêchait ?

Esmée -« Les enfants doivent nous attendre...»

Les enfants... Il laissa sa tête retomber au sol et soupira. Les enfants. Oui, bien évidemment, ils devaient les attendre, mais tout de même ! Puisqu'ils savaient qu'ils étaient revenus, dix petites minutes à attendre, ce n'était pas si grave, non ? Esmée et ses instincts maternels. Mais c'était comme ça qu'il l'aimait, pas autrement. Et elle était la seule et unique femme au monde avec qui il était capable de partager une telle vie, et surtout, de s'occuper de cinq gosses, bientôt six, pareils. Elle se releva et lui tendit une main pour l'aider à faire de même.

Esmée -« Pardonne-moi, avec tout ça je dois te rendre fou… Je… Je suis désolée... »

Le rendre fou, hein ? Elle ne savait pas à quel point. Il était assez frustré, même si c'était sans doute affreusement égoïste de penser cela. D'accord, c'était lui qui avait commencé à l'embrasser, mais elle n'avait pas eu l'air trop réticente. Par ailleurs, il faudrait qu'elle arrête de dire qu'elle était désolée...

Esmée -« Tu viens ? »

Il revint à la réalité et attrapa la main tendue pour l'aider à se lever. Puis un sourire mutin se dessina sur ses lèvres. Sans crier gare, il sauta sur elle et la souleva dans ses bras puis se pencha sur elle.

« - Effectivement, ma chérie, tu me rends fou, mais fou de désir. On ne peut même pas s'accorder juste dix minutes pour nous ? Je suis déçu... »

Tout en la gardant dans ses bras, il sortit de leur chambre puis fit mine de se diriger vers l'escalier. Il savait qu'elle était toujours gênée lorsqu'il se livrait à des gestes d'affection en public, devant leurs gosses. Très maternelle, elle tenait à leur donner une bonne image, aimante et responsable. Mais Carlisle avait envie de jouer. Il était immensément soulagé de la savoir tout près de lui, vivante et en sécurité. En sécurité, oui. Et tout cela le rendait euphorique et profondément heureux. Bien sûr qu'ils devaient rassurer les gamins, mais, pour dix, vingt minutes, ce n'était pas la mort.

Il resserra sa prise pour empêcher sa femme de se dégager ou de sauter au sol et lui fit un grand sourire, afin de faire mine de se diriger vers l'escalier.

"- Allez, je vais leur montrer que leur maman va bien."

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Esmée attendait une réaction de son époux, réaction qui ne se fit pas attendre. Il lui saisit la main qu'elle lui avait tendue et se leva. Mais, alors qu'il était debout, elle vit un sourire se dessiner sur les lèvres de Carlisle et, elle afficha un air surpris. Que comptait-il faire ? Elle n'attendit pas longtemps sa réponse. Il la prit, sans lui laisser le temps de réaliser, dans ses bras et la souleva, avant de se pencher sur elle. Esmée voulue le réprimander, mais il répondit avant qu'elle n'en ait eu le temps.

-Carlisle- « Effectivement, ma chérie, tu me rends fou, mais fou de désir. On ne peut même pas s'accorder juste dix minutes pour nous ? Je suis déçu... »

Esmée le rendait fou de désir ? Eh bien ! Esmée sourit, mais se sentant gênée d'avoir mis fin à cela, elle se mordit la lèvre. Et, alors qu'elle voulait lui dire de la remettre pieds à terre, elle le vit se diriger vers la sortie, puis vers les escaliers. Elle sentît la gêne montée en elle. Il n'allait pas... ? Elle vit dans le regard de son mari qu'il était amusé par la situation. Esmée essaya de se dégager, mais il resserra sa prise et au fur et à mesure qu'il se dirigea vers les escaliers, elle sentît la gêne montée. Elle remarqua qu'il souriait, Esmée savait que c'était peine perdue, mais elle ne voulait pas lâcher prise.

-Carlisle- « Allez, je vais leur montrer que leur maman va bien. »

Il allait vraiment descendre ?! Esmée ce débattis un peu, en vain. Elle chercha un moyen pour descendre d'ici...

-« Tu sais que je peux leur montrer seule que je vais bien ? »

Esmée souriait, amusée. Elle lui volant un baiser, elle l'encercla de ses bras. Elle avait oublié tout ce qui les entourait, mais elle fut vite ramenée à la réalité. Comment pouvait-elle résister à son instinct ?... Esmée se détacha de ses lèvres.

-« Tu sais que je t'aime ? »

Esmée était toujours dans les bras de Carlisle. Son instinct lui criait d’allez en bas, mais son envie, elle… D’un coup, son désir se montra plus fort. Et elle s’empara à nouveaux des lèvres de son époux…

[HJ : Eh oui ! L’est court >.<]

Invité

Il reprit sa marche vers les escaliers. Comme il s'y attendait, Esmée se débattit mais il n'avait pas la moindre attention de la lâcher. Même devant les enfants, d'ailleurs. il comptait la garder tout près de lui encore un long moment. Il avait de bonnes excuses après tout. Il avait cru la perdre un peu plus tôt.

Esmée -« Tu sais que je peux leur montrer seule que je vais bien ? »

Oui, mais il n'avait pas envie. Elle s'accrocha tout à coup à sa nuque et lui vola un baiser. Alors ça, c'était de la pure provocation ! Elle avait arrêté elle-même leurs petits jeux dans la chambre toute à l'heure, et maintenant elle remettait ça ? Pour le coup, il s'arrêta net, vacillant légèrement. Elle se détacha à nouveau de lui.

Esmée -« Tu sais que je t'aime ? »

Il se contenta de lui sourire tendrement. Il avait de moins en moins envie de la laisser reposer pied à terre... Elle fit une moue étrange puis revint vers lui pour l'embrasser. Le médecin béni le ciel de ne plus avoir besoin de respirer car sinon, il se serait évanoui à cause du manque d'air. Il s'assit sur un canapé proche, sa femme sur ses genoux, la tenant fermement par la taille. Les enfants... pouvaient bien attendre un peu...

"- Tu triches, murmura-t-il. Ou alors tu fais exprès de me rendre dingue. Dans les deux cas, ce n'est pas du jeu."

Il l'allongea tout à coup sur le canapé et se plaça au-dessus d'elle. Il fit courir ses doigts sur son visage en lui souriant. Elle pouvait jouer mais lui aussi.

"- Alors, tu ne regrettes pas d'avoir quitté notre chambre ? dit-il en déboutonnant avec son chemisier. On aurait été plus à l'aise qu'ici..."

Il la souleva à nouveau dans ses bras et la ramena dans leur chambre. Ils n'en sortirent qu'une heure plus tard. Carlisle était tout à fait heureux et détendu, loin des dangers de l'Italie. Prenant la main de sa femme, il l'attira près de lui.

"- On descend ?"

Invité

Esmée toujours dans les bras de son époux, ne remarqua pas qu'ils bougèrent. Elle en fit la découverte quand Carlisle se fut assis sur le canapé, le plus proche. Elle se trouvait sur ses genoux, mais n'y faisait pas attention. Elle remarqua simplement qu'il la tenait avec fermeté. Esmée ne pensait plus qu'à son époux, elle avait même oublié que, quelques minutes auparavant, ils allaient descendre pour... Les enfants.

-Carlisle- « Tu triches, murmura-t-il. Ou alors tu fais exprès de me rendre dingue. Dans les deux cas, ce n'est pas du jeu. »

Esmée sourit à cette réplique. Elle, tricher ? Non. Etrangement elle ne cherchait pas non plus à le rendre dingue. Elle répondait simplement à ces désirs. Et, d'un coup, elle sentît quelque chose, puis elle remarqua qu'il la déposait. Il n'allait pas... ? Mais son jugement était trop hâtif. Elle le sût rapidement vu qu'il se plaça au-dessus d'elle. Esmée sourit. Elle sentît ensuite son époux faire courir ses doigts sur sa joue puis sur la totalité de son visage, elle frissonnait. Mais rapidement elle sentît la frustration montée en elle.

-Carlisle- « Alors, tu ne regrettes pas d'avoir quitté notre chambre ? On aurait été plus à l'aise qu'ici... »

Il lui avait dit ça tout en déboutonnant son chemisier, elle sourit de plus belle, sentant l'euphorie et le désir monté en flèche. Esmée se sentît soudain soulevée, puis se retrouva de nouveau dans les bras de son époux, elle sourit rapidement quand elle comprit qu'ils retournaient dans leur chambre.

Ils n'en sortirent qu'une -enfin, probablement...- heure plus tard. Esmée avait oublié tout ce qui avait pût la tracassée, la culpabilisée. Elle était tellement heureuse, qu'en ce moment, rien ne pouvait le préoccuper. Rien, sauf son époux. Elle était comblée et elle souriait. L'euphorie ne l'ayant pas encore quittée, la joie persistant encore en elle. Esmée remarqua que son époux prit sa main et elle sourit de plus belle. Elle se sentît ensuite attirée vers lui. Elle mit sa deuxième main autour de la taille de son cher et tendre.

-Carlisle- « On descend ? »

Esmée se mit sur la pointe des pieds pour embrasser son époux une dernière fois. Et elle réalisa la question, son instinct lui revint en pleine figure. Une once de culpabilité se marqua alors sur son visage. Et elle grimaça. Elle avait été d'un tel égoïsme qu'elle en avait oublié ces enfants ! Comment avait-elle... Pût les oublier ? Esmée se sentait d'un égoïsme, sans pareil... Et elle se demanda de nouveau pourquoi Alix avait été tuée ? Elle ne méritait pas cela. Pourquoi... Pourquoi avait-il voulu la protéger ainsi ? Pourquoi était-il convaincu qu'il avait le DEVOIR de le faire ? Comment aurait... Comment aurait-il réagis si... Si Esmée avait réagis comme lui, face à Aro ? Les questions fusèrent, comment, pourquoi ? Esmée sentait sa culpabilité montée en flèche, elle se sentît de nouveaux... Coupable. Pendant un laps de temps qui lui parût une éternité, Esmée se posait mille questions. Elle réfléchit, puis essaya de faire le vide... Elle essaya de masquer sa culpabilité et pria ciel et terre pour que son époux ne l'aie pas remarqué. Comment avait-elle pût être si égoïste ? Comment ?!

Bon... D'accord, elle avait eu peur de perdre son époux quelques heures plus tôt... Mais... Mais...

Esmée serra la main de son époux.

-« Oui, descendons. »

Esmée reprit une attitude joyeuse et tira son époux par la main vers les escaliers. Esmée marchait a reculons, tout en affichant un grand sourire. Arrivée aux escaliers elle se retourna toujours en tenant la main de son époux et en le tirant, telle une enfant voulant montrer à un parent, une découverte extraordinaire !

D'un coup, elle s'arrêta. Puis fixa son époux. Une question lui revenait sans cesse et elle ne pouvait la chasser, elle devait savoir... Elle ne lâcha pas la main de son époux, elle avait peur que tout se brise d'un seul coup si jamais elle la lâchait... Esmée essaya de se vider l'esprit... Mais comment ? Et... Pourquoi s'était-elle arrêtée ? Elle vit la mine interrogative de son époux.

-« C'est rien.. »

Esmée se tue. Elle ne savait pas comment dire,... Comment expliquer à son époux, que l'on culpabilise, se pose mille questions, là où celles-ci ne devraient plus se poser ? Esmée savait que son époux allait lui poser des questions, lui demander ce qu'il se passait. Et elle savait qu'elle devrait lui répondre. Mais elle voulait retarder l'inévitable, retarder encore et toujours... Pour mieux affronter la réalité. Elle ne pouvait pas oublier ces jours-ci, elle ne pourrait pas les oublier... Seulement les ... Elle pourrait uniquement tourner la page, mais celle-ci, ne risquerait-elle pas de revenir sans cesse ? Esmée pria pour qu'il oublie ça...

Esmée se mit sur la pointe des pieds et l'embrassa. Attendant la suite des évènements anxieusement. La joie inondait son coeur quand elle pensa qu'elle avait son mari à ces côtés, qu'il était sauf, que tous l'étaient. Mais la culpabilité s'immisçait en elle telle une crasse qui refusait de partir. Ils étaient toujours en hauts, n'étaient pas descendus. Et Esmée resserra l'étreinte qu'elle avait avec son mari. Attendant inconsciemment une quelconque réaction de son cher et tendre.

Invité

Esmée se retourna pour l'embrasser une dernière fois. Il lui sourit tendrement, ses mains sur ses hanches et sa taille. Dieu qu'il aimait cette femme... Son visage se tordit tout à coup et elle grimaça. Quoi ? Que se passait-il ?! Elle lui serra la main, luttant visiblement pour retrouver joie et bonne humeur, ce qui ne fit que l'inquiéter encore plus.

Esmée -« Oui, descendons. »

Elle replongeait dans ses idées noires, malgré sa bonne humeur de façade, il en était sûr et certain. Mais comment faire pour qu'elle oublie ce malheureux épisode ? Qu'elle admette que rien n'aurait pu sauver Alix ? Rien, non... Encore que s'ils n'étaient pas intervenus, Aro ne les aurait pas rattrapés aussi vite. Cependant, la petite était malade. Et condamnée de toute façon. Quand à Démétri et aux jumeaux, il doutait qu'ils auraient pu tenir très longtemps. Un jour ou l'autre, les Volturi leur aurait remis la main dessus.

Esmée s'arrêta à nouveau, près de l'escalier. A nouveau, elle était fébrile et hésitante. Comme si elle avait peur. Carlisle était de plus en plus inquiet. Il arrivait que des chocs trop importants aient des effets dévastateurs sur le psychisme des vampires. Esmée était bouleversée par la mort de la petite, et avait sans doute était choquée par l'intervention des Volturi. Après tout, il était rare que le clan entier se déplace, sans compter qu'ils avaient tous deux été aux portes de la mort. Il l'interrogea du regard, voulant qu'elle parle, qu'elle se confie, qu'elle lui dise ce qui lui pesait sur le cœur.

Esmée -« C'est rien... »

Rien ? Rien ?! Comment ça ce n'était rien ?! Evidemment qu'il y avait quelque chose ! Elle était mal, voilà. Très mal. Et il s'en voulait. Il s'en voulait parce qu'il n'avait pas réussi à la distraire, à lui redonner le sourire, à l'aider tout simplement. Elle l'embrassa et se blottit plus étroitement dans ses bras. Il ne savait quoi faire pour qu'elle se sente mieux. Lamentable. Et il se prétendait son mari ? Alors qu'il n'était même pas capable de lui redonner le sourire ? Il se sentait presque inutile à cet instant.

Et il en avait assez.

Elle n'avait pas à culpabiliser ou à se rendre malade ! Elle n'aurait rien pu faire pour Alix ! Rien ! Elle devait absolument en prendre conscience, le savoir, l'intégrer, une bonne fois pour toute. Chasser ses doutes et ses peurs. Il lui attrapa les deux poignets et la colla contre le mur, puis se pencha sur elle, l'air sérieux.

« - Esmée, je sais que tu culpabilises encore, mais il va falloir que tu arrêtes. Tu risques de détruire ta santé mentale ! Alix était malade, condamnée de toute façon. Les jumeaux auraient été capturés quoi qu'il arrive. Ce que j'ai dis à Aro est de mon entière responsabilité. Et je te garantis que tu n'es pas une mauvaise mère ! Bon, peut-être un peu trop protectrice, mais c'est tout. »

Il lui gardait les poignets emprisonnés dans ses mains, plaqués contre le mur de parts et d'autres de sa tête. Il ne voulait pas s'énerver, même si l'agacement commençait à prendre le dessus. Il repensa aux dernières heures et ferma les yeux très fort un instant.

« - Autre chose, dit-il d'une voix sourde. Je peux supporter beaucoup de choses sauf une : n'essaye JAMAIS de me cacher que tu vas mal ! Non, il n'y a pas rien ! Tu le sais et moi aussi ! Je dirais même que tu n'as tout simplement pas le droit d'essayer de me le cacher ! On forme un couple, Esmée. Je t'ai déjà dit que tu pouvais me parler de tout... »

Il la relâcha et recula d'un pas. Avant de prendre sa femme dans ses bras. Il n'aurait sans doute pas dû crier.

Invité

Esmée, qui était toujours dans les bras de son époux, ferma les yeux, pour essayer d’oublier cet épisode, d’oublier, ou de tourner cette page… Et, d’un coup, elle sentît un choc dans le dos et, elle remarqua qu’elle était à présent collée au mur, les poignets dans les mains de son mari. Elle le fixa, ne s’étant pas attendue à ce qu’il réagisse de cette manière…

-Carlisle- « Esmée, je sais que tu culpabilises encore, mais il va falloir que tu arrêtes. Tu risques de détruire ta santé mentale ! Alix était malade, condamnée de toute façon. Les jumeaux auraient été capturés quoi qu'il arrive. Ce que j'ai dis à Aro est de mon entière responsabilité. Et je te garantis que tu n'es pas une mauvaise mère ! Bon, peut-être un peu trop protectrice, mais c'est tout. »

Culpabilisé ? Arrêter ? Était-ce des mots compatibles ? Esmée soupira suite à cette pensée... Sa santé mentale ? Esmée se demanda si elle avait bien entendu... Il parlait de cela, alors qu'elle s'en foutait ?! Elle entendit le nom d'Alix et elle grimaça... Elle prêta l'oreille à la suite de ces dires. Malade ? Alix était malade ? Elle n'y avait pas vraiment prêté attention...

Ensuite elle entendit parler des jumeaux... Esmée se força à continuer de l'écouter... Et elle y parvint...

Esmée fixait son époux et remarqua qu'il essayait de ne pas crier, elle le vit dans ses yeux. Il était en colère... Esmée eût un noeud dans le ventre. Pourquoi était-il aussi fâcher ? Elle le regarda sans comprendre ce que ses yeux lui disaient... Esmée remarqua qu'il fermait à présent les yeux. Elle se mordit les lèvres. Était-elle aussi pénible que cela ?... Esmée était troublée, elle s'apprêtait à parler, quand son mari la devança.

-Carlisle- « Autre chose, dit-il d'une voix sourde. Je peux supporter beaucoup de choses sauf une : n'essaye JAMAIS de me cacher que tu vas mal ! Non, il n'y a pas rien ! Tu le sais et moi aussi ! Je dirais même que tu n'as tout simplement pas le droit d'essayer de me le cacher ! On forme un couple, Esmée. Je t'ai déjà dit que tu pouvais me parler de tout... »

Esmée ferma à présent les yeux. Il lui criait dessus ! Esmée se concentra sur ces mots, sur ce qu'il lui disait et, non sur la façon d'on il le disait, lui parlait... Il fallût une bonne minute de silence après ce que son époux lui avait... Asséné comme mot, à Esmée pour faire partir cette boule qui était dans son ventre, ainsi que sa gorge, qui elle, était serrée. Elle baissa le regard. Ferma les yeux puis elle se concentra. Elle n'en revenait pas, Esmée savait qu'il n'avait... Pas tort, d'un côté, mais cela ne faisait pas partir, cette culpabilité. Et elle ne savait pas ce qui la ferait partir... Esmée prit une grande respiration. Elle devait faire attention, soupesé ses mots. Carlisle était déjà... En colère et, elle ne voulait pas envenimer les choses. Esmée sentît ses bras tombé le long de son corps. Carlisle l'avait relâchée. Ensuite Esmée se retrouva dans les bras de son époux. Il l'avait prise dans ses bras... Elle posa sa tête sur le torse de son époux.

-« Je... »

Esmée avait la gorge encore nouée, tout compte fait...

-« Je suis... »

Quoi ? Désolée ? Elle ne pouvait pas le dire ! Il risquerait de s'énerver.... Elle rouvrit les yeux, tout en réfléchissant à comment le formuler...

-« Tu as raison... »

Sa gorge ne se dénoua pas... Esmée soupira, que dire maintenant ? Il voulait qu'elle lui dise la vérité ? Qu'elle lui dise comment elle se sentait ?

-« Carlisle, je sais que l'on forme un couple, je le sais... Mais... »

Esmée avait peut-être été trop loin... À présent elle devait continuer.

-« Oui, tu as raison, oui, on forme un couple, oui, je culpabilise, non je n'arrive pas à oublier. Et... J'allais bien. C'est seulement que... Que... Carlisle... Quand tu dis que je ne devrais pas culpabiliser, que les jumeaux se serait fait rattraper de toute manière, que ce n'est pas de ma faute... Je crois que j'ai dû mal à croire cela... Je... C'est de MA faute, c'est à cause de mon idiotie que Aro les à rattraper, c'est à cause de MOI... Entièrement ma faute... Si je n'avais pas été si instinctive... Si... Si je ne l'avais pas été, je ne n'aurais pas essayé de sauver Alix, je... Si je n'y avais pas été, tu n'aurais pas risqué ta vie pour sauver la mienne... Quand tu dis que... Carlisle... Ta vie est plus importante que la mienne... »

Erreur ! Esmée n'aurait pas dû dire cela... Même si cela restait vrai... Esmée se mordit les lèvres. Pourquoi disait-elle tout cela ?... Esmée se détacha de son époux. Elle devait avoir les idées claires pour continuer...

-« Je culpabilise, parce que je sais que c'est ma faute...Parce que tu as failli mourir par ma faute ! Je ne suis pas aussi forte que tu ne le penses, Carlisle ! Je sais ce que je peux faire, ce que je supporterais ou non... Quand tu dis qu'Alix était malade, je te crois... Mais elle n'en était pas moins une enfant ! Quant au fait que je ne sois pas une mauvaise mère... C'est autre chose... »

Esmée chercha que dire. Il lui avait parlé de… Elle réfléchit.

-« Je sais que... Carlisle, je ne démens pas tes propos, je t'affirme seulement que c'est MA faute. Ma faute si j'ai été aussi stupide, aussi naïve, si j'ai pût croire qu'Aro allait nous laisser comme ça, ma faute aussi si je ne t'ai pas écouté, MA faute si tu as failli mourir... Et encore MA faute... Parce qu'à cause de moi, tu t'es senti obligé de te sacrifier pour me sauver, alors que c'était moi qui nous avais mis dans une telle situation. Alors, non, Carlisle. Non, ne viens pas dire que ce n'est pas ma faute... Je sais que je ne devrais plus y penser... Je... Je devrais tourner la page, oublier cela... Mais je n'y parviens pas, il suffit d'un petit élément, d'une petite culpabilité pour que tout cela me revienne en pleine figure. Et pas avec la plus grande douceur du monde. C'est brutal... Et cela m'affecte plus que je ne le pensais... Tu étais heureux et je ne voulais pas que... Que tu perdes cette joie... Mais cette culpabilité m'est revenu d'un coup... Je ne l'ai pas vu venir. Tu dis que je peux te dire ce que je pense, mais parfois, il ne vaudrait mieux pas... Tu parles de ma santé morale mais, je m'en fous un peu, tant que cela n'affecte pas les autres... Que cela ne t'affecte pas... Et, je dois t'avouer que ce que m'a dit Aro ne m'aide pas à me sentir... Moins coupable... »

Esmée le regardait dans les yeux, à présent.

-« J'ai peur de ne pas pouvoir réussir à oublier cela... »

Esmée soupira.

-« J'ai eu peur de te perdre... Et je ne pourrais jamais... Supporter de te perdre, vivre sans toi m'est impossible... »

Esmée détourna le regard et ferma les yeux.

-« Comment se fait-il que je n'arrive pas à oublier ? Passer outre ?... »

Esmée se dirigea vers la fenêtre... Elle voulait pouvoir passer outre cela, elle le voulait... Mais comment ?

-« Carlisle, j'arrive même à y penser alors que je ne devrais pas !... »

Esmée recula, puis revint vers son époux, elle voulait lui dire ce à quoi elle pensait, mais elle ne voyait plus quoi dire... Elle était à court de mots, à cours de motivation. Son époux s'entêtait de dire que cela n'était pas de sa faute ?

-« Tu voulais savoir ? »

Esmée s'interrompit un moment, puis elle prit une grosse goulée d'air et poursuivit.

-« Maintenant tu sais....À présent, pose-moi n'importe quelles questions, je... Je te répondrais. Mais là, je suis à cours de mot. Tu voulais savoir ? Tu sais. Oui, ça me perturbe, oui j'y pense quand je ne devrais pas, oui... Je ne vais pas très bien, alors... Alors que je devrais être heureuse, cette histoire, me reviens en tête, me perturbe, me tracasse, m'incombe... Oui, oui je sais que je peux tout te dire... Oui, tout ça je le sais... Maintenant, ose me crier dessus et démentir mes propos. Ose seulement ! »

Étrangement, elle n'appréciait pas que son époux lui ai crié dessus... Puis, elle se souvint. Elle se souvint, qu'il y a peu, c'était elle qui lui avait crié, voir même hurler dessus. Mais il ne comprenait pas, il disait la comprendre ? Était-ce lui qui s'était... Qui avait perdu un enfant, ou elle ? Esmée restait convaincue que tout cela était de sa faute... Esmée soupira.

-« Je t'aime, Carlisle... Et je ne veux pas te perdre. »

Elle voulait qu'il le sache, qu'il l'imprime dans sa tête. Elle voulait qu'il le comprenne. Elle le voulait ! Mais elle attendrait et le lui répéterait autant qu'il le faudrait... Esmée fixa son époux, attendant une quelconque réaction, un signe de vie, quelque chose qui lui montrerait qu'il avait compris, assimiler ces paroles...

Invité

Esmée tremblait contre lui, et il s'en voulut d'avoir crié. Toutefois, il était vraiment exaspéré. Pourquoi ne voulait-elle pas, ou ne pouvait-elle pas oublier ? Ils étaient vivants, ils étaient libres, tout allait bien. Alors pourquoi ?

Esmée
"- Je... Je suis..."

Oui ? Si jamais elle lui sortait je suis désolée, il allait faire un malheur. Elle rouvrit les yeux, hésitante. Allait-elle enfin accepter de se confier ? Ou d'essayer d'oublier tout cela ? Il attendit la suite avec appréhension.

Esmée
-« Carlisle, je sais que l'on forme un couple, je le sais... Mais... Oui, tu as raison, oui, on forme un couple, oui, je culpabilise, non je n'arrive pas à oublier. Et... J'allais bien. C'est seulement que... Que... Carlisle... Quand tu dis que je ne devrais pas culpabiliser, que les jumeaux se serait fait rattraper de toute manière, que ce n'est pas de ma faute... Je crois que j'ai dû mal à croire cela... Je... C'est de MA faute, c'est à cause de mon idiotie que Aro les à rattraper, c'est à cause de MOI... Entièrement ma faute... Si je n'avais pas été si instinctive... Si... Si je ne l'avais pas été, je ne n'aurais pas essayé de sauver Alix, je... Si je n'y avais pas été, tu n'aurais pas risqué ta vie pour sauver la mienne... Quand tu dis que... Carlisle... Ta vie est plus importante que la mienne... »

Il sursauta, blêmissant à vu d'oeil. Comment ça, sa vie était plus importante que la sienne ?! Mais NON ! Bien sûr que non ! Elle n'avait pas à culpabiliser parce qu'il avait voulu la sauver ? C'était son DEVOIR ! Elle se détacha de lui, et il dû se contrôler pour ne pas l'agripper par les épaules et lui hurler que c'était faux.

Esmée
-« Je culpabilise, parce que je sais que c'est ma faute...Parce que tu as failli mourir par ma faute ! Je ne suis pas aussi forte que tu ne le penses, Carlisle ! Je sais ce que je peux faire, ce que je supporterais ou non... Quand tu dis qu'Alix était malade, je te crois... Mais elle n'en était pas moins une enfant ! Quant au fait que je ne sois pas une mauvaise mère... C'est autre chose... »

Il comprenait ce qu'elle pouvait ressentir, enfin, un peu mieux. Oui, Alix était une enfant. Oui, elle ne méritait pas de mourir comme ça. En revanche, ce que sa femme ne saisissait pas, c'était qu'Alix était aussi une Enfant de la Lune. Esmée n'avait pas connu cette période ni participé aux chasses, bien qu'il lui en ait parlé. Elle ne pouvait que s'imaginer ce que ça avait été. Une enfant, oui, mais une enfant qui allait se transformer en monstre une fois par mois, une enfant qui allait assassiner des dizaines de personnes et se faire du mal à elle-même.

Carlisle trouvait bien sûr affreux le meurtre de petits de cet âge. Cependant, il ne trouvait rien à redire à l'extermination des Enfants de la Lune. Il y avait participé, en comprenait les enjeux ! Il avait couru et chassé avec les Volturi pour en débarrasser l'Europe. Une période terrible, noire et cruelle.

Esmée
-« Je sais que... Carlisle, je ne démens pas tes propos, je t'affirme seulement que c'est MA faute. Ma faute si j'ai été aussi stupide, aussi naïve, si j'ai pût croire qu'Aro allait nous laisser comme ça, ma faute aussi si je ne t'ai pas écouté, MA faute si tu as failli mourir... Et encore MA faute... Parce qu'à cause de moi, tu t'es senti obligé de te sacrifier pour me sauver, alors que c'était moi qui nous avais mis dans une telle situation. Alors, non, Carlisle. Non, ne viens pas dire que ce n'est pas ma faute... Je sais que je ne devrais plus y penser... Je... Je devrais tourner la page, oublier cela... Mais je n'y parviens pas, il suffit d'un petit élément, d'une petite culpabilité pour que tout cela me revienne en pleine figure. Et pas avec la plus grande douceur du monde. C'est brutal... Et cela m'affecte plus que je ne le pensais... Tu étais heureux et je ne voulais pas que... Que tu perdes cette joie... Mais cette culpabilité m'est revenu d'un coup... Je ne l'ai pas vu venir. Tu dis que je peux te dire ce que je pense, mais parfois, il ne vaudrait mieux pas... Tu parles de ma santé morale mais, je m'en fous un peu, tant que cela n'affecte pas les autres... Que cela ne t'affecte pas... Et, je dois t'avouer que ce que m'a dit Aro ne m'aide pas à me sentir... Moins coupable... »

Aro. Evidemment, il avait dû prendre un malin plaisir à torturer mentalement sa femme ! Mais comment osait-elle penser qu'il pourrait être heureux si elle-même ne l'était pas ?! Il se maudissait de ne pas trouver un moyen de la débarrasser de cette culpabilité. En fait, il avait bien des idées, mais cela risquait aussi de la rendre malade encore plus qu'elle ne l'était déjà. Oui, leur intervention avait accéléré la capture d'Alix, de Démétri, et des jumeaux, ça, c'était vrai, il ne pouvait pas le nier.

Esmée
-« J'ai peur de ne pas pouvoir réussir à oublier cela... J'ai eu peur de te perdre... Et je ne pourrais jamais... Supporter de te perdre, vivre sans toi m'est impossible... »

Elle détourna le regard, alors que lui-même était touché jusqu'au plus profond de son âme. Elle venait de dire ce que lui-même avait envie de dire pour lui expliquer sa déclaration face à Aro. Il l'aimait. Il l'aimait comme un fou, même si au fond de lui, il s'en voulait de l'avoir transformée ainsi sans lui demander son avis. Comme chacun de ses enfants. Elle se dirigea vers la fenêtre, se demandant à haute voix pourquoi elle n'arrivait pas à oublier. Puis elle culpabilisa à nouveau. mais que pouvait-il lui répondre ? Il ignorait pourquoi elle ne pouvait oublier. Pourquoi elle était touchée à ce point.

Esmée
-« Tu voulais savoir ? »

Il hocha la tête.

Esmée
-« Maintenant tu sais....À présent, pose-moi n'importe quelles questions, je... Je te répondrais. Mais là, je suis à cours de mot. Tu voulais savoir ? Tu sais. Oui, ça me perturbe, oui j'y pense quand je ne devrais pas, oui... Je ne vais pas très bien, alors... Alors que je devrais être heureuse, cette histoire, me reviens en tête, me perturbe, me tracasse, m'incombe... Oui, oui je sais que je peux tout te dire... Oui, tout ça je le sais... Maintenant, ose me crier dessus et démentir mes propos. Ose seulement ! »

Il ne voulait pas lui poser de questions, simplement l'aider ! L'aider ! L'aider pour qu'elle se sente mieux, qu'elle oublie tout cela, qu'elle... Qu'elle aille mieux, tout simplement ! Elle recommençait à s'énerver, et il dû prendre sur lui pour ne pas faire de même. Ce n'est pas ça qui allait débloquer la situation. Elle soupira, pour la énième fois depuis l'Italie. Il regrettait d'avoir été là-bas, mais s'ils avaient déclinés l'invitation, Aro l'aurait sûrement très mal pris, et Dieu sait ce qui serait arrivé ensuite !

Esmée
-« Je t'aime, Carlisle... Et je ne veux pas te perdre. »

Elle le fixait droit dans les yeux. Il lui prit les bras, perdu et inquiet.

"- La seule et unique chose où tu es en tord, c'est de m'avoir pas écouté à Rome. Je connais Aro mieux que toi, mais je ne m'étais pas rendu compte que tu ne te doutais pas de ce qui risquait d'arriver, de ce qu'il pouvait faire. Si je l'avais su, tu peux être certaine que je t'aurais ramenée ici de force."

Lui dire ça tel quel n'était pas exactement diplomate, mais c'était la pure vérité.

"- Je sais qu'il va te falloir du temps pour aller mieux, j'en suis conscient. Mais tu n'es pas seule ! Je suis là, les enfants sont là. ça va aller, tu verras..."

Il l'attira dans ses bras et l'embrassa doucement. Puis il l'entraîna avec lui, descendant les escaliers. Une fois en bas, il appela leurs enfants d'une voix à la fois ferme et rassurante, sans toutefois lâcher sa femme.

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