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Tensions internes, contrebande, révolte qui gronde... A Amestris, la paix n'est jamais la bienvenue.
 
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 Convocation à Central

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Roy Mustang

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MessageSujet: Convocation à Central   Convocation à Central EmptyVen 11 Nov 2016 - 15:47

Au moins, il n'y avait pas eu l'air d'y avoir eu de nouveaux problèmes au QG durant son absence, Roy avait sincèrement craint en retrouver toute une pile sur son bureau à l'arrivée, d'autres sujets à gérer d'urgence ou une nouvelle montagne de problèmes.Mais non, le bureau était calme lorsque la voiture le déposa et qu'il rentra dans le QG, son manteau sous le bras et des dossiers sous l'autre, un peu fatigué mais content malgré tout d'être enfin de retour. Ce qui s'était passé dans le désert le remuait beaucoup, Roy affichait un air beaucoup plus sombre que de coutume et parlait peu. Il déposa le dossier à l'accueil pour que le transfert soit fait, y ajoutant son rapport personnel de la situation.La secrétaire prit une grosse enveloppe et glissa le tout à l'intérieur avant de la sceller et d'indiquer que tout partira dans l'après-midi. Très bien. Roy fila ensuite dans l'escalier puis grimpa jusqu'à la pièce servant à la fois de salle de réunion et de bureau, où il travaillait avec son équipe. Il dit bonjour à tout le monde d'un signe de main, voyant que chacun était plongé en plein travail.

En allant s'asseoir à son bureau, il récupéra d'abord les notes qu'on lui avait laissé le temps qu'il était dans le désert, parcourant rapidement le tout du regard. Le général Grumman avait laissé un mot pour rappeler qu'il fallait s'occuper d'un dossier urgent avant la fin du mois, concernant le procès d'un contrebandier, plus d'autres affaires en cours et un problème d'espionnage à régler. La routine, somme toute. Lisant le tout en diagonal, il demanda à Falman de lui faire un résumé de ce qui s'était passé durant ces derniers jours, histoire ne pas perdre de temps. L'adjudant-chef se redressa sur sa chaise puis lui fit un rapport bref et concis des derniers événements, s'efforçant de ne pas donner trop de détails inutiles, pour une fois. Roy prit quelques notes pour classer ses priorités, pour les prochains jours, mordillant un peu son crayon lorsque l'adjudant-chef indiqua que la police militaire était venue à deux reprises au QG, pour mener des interrogatoires et une enquête dont on ignorait le but exact. Voilà qui ne sentait pas très bon, surtout si on ne savait pas après qui ils en avaient.

– Voilà pour la région. Concernant le pays, la guerre a repris avec plus de violence dans le Sud, la population est au bord de la révolte. L'Ouest est redevenu plutôt calme. Au Nord, tout est calme aussi, Drachma se fait discret.

– Et Central ? marmonna le colonel en continuant de prendre des notes.

– Il y a eu une série de cambriolages important, on soupçonne la contrebande d'être à l'origine de tout ça. Leur division recrute beaucoup aussi en ce moment. Rien de plus, sinon, la région set contrôlée de près.

Si on ajoutait à tout ça les problèmes dans le désert, on en arrivait aux mêmes tensions latentes et durables qui avaient fini par mener le pays à certaines guerres civiles, dont celle d'Ishbal. Roy continua de mordiller son crayon avec un air profondément préoccupé, tissant les liens entre les différents événements, n'aimant pas du tout la tournure que prenaient les choses. Silencieux, il finit par remercier vaguement Falman, relisant ses notes, plongé dans ses pensées. A Ishbal, il avait pu avoir des discussions discrètes avec les autres Alchimistes d'Etat. Enfin, "discussions", soyons honnêtes, ils avaient carrément conspiré. A plusieurs, en mettant au commun compétences et savoirs, ils en étaient arrivés à se faire une image mentale un peu plus restreinte sur la situation actuelle et le but final du plan de Bradley. Même le docteur Marcoh avait fini par accepter de voir tout cela avec eux. Tous s'accordaient sur une idée, bien qu'ils n'aient aucune preuve que ce soit la vérité. Il fallait rester méfiant et Marcoh refusait de trop s'impliquer dans leurs recherches. Roy passa une main dans ses cheveux en soupirant un peu, mettant pour l'instant ses notes de côté. Il tendit le feuillet envoyé par Grumman au lieutenant Hawkeye en lui disant de prévoir un rendez-vous pour l'affaire de l'espion, que c'était la priorité pour le moment.

– Dites-lui que le plus tôt sera le mieux et que je passerai un peu plus tard lui faire un rapport de ce qui est arrivé à Ishbal.

Il terminait à peine sa phrase lorsque des bruits de pas pressés résonnèrent dans le couloir et la porte s'ouvrit à la volée, laissant passer quelques membres de la police militaire ainsi que le commandant Xavey, responsable de la police et des affaires intérieures. Le colonel se leva et les salua, un peu rigide, en leur demandant ensuite ce qui les amenait ici. Le commandant s'avança avec son air dur habituel et sortit tranquillement une feuille d'une pochette en la lui tendant, indiquant qu'il s'agissait d'une convocation du président Bradley et qu'il devait dès à présent les suivre, sans faire d'histoire, sous peine d'être arrêté. Roy jeta un regard à la feuille, portant en tête le sceau d'Amestris, un léger tic lui agitant la commissure des lèvres. Il demanda s'il pouvait au moins savoir pourquoi, déposant la feuille puis reprenant la veste qu'il avait déposé sur le dossier de son siège. Derrière, Havoc s'était à moitié levé, cigarette coincée entre les dents, prêt à réagir, mais Falman l'avait heureusement retenu en lui posant une main sur l'épaule. Merci, ce n'était pas exactement le bon moment pour une esclandre.

– Vous êtes soupçonné de trahison, Colonel Mustang. Central n'ignore pas les manœuvres faites récemment à Ishbal avec les autres Alchimistes d'Etat, vous ne pouvez vous permettre d'ignorer aussi facilement tous les ordres. Suivez-nous.

– Très bien.

Avait-il déjà précisé à quel point il pouvait haïr Central ? Surtout en cet instant précis. Sans rien dire, il boucla sa veste d'uniforme puis quitta le bureau en compagnie de la police militaire. Soupçonné de trahison, seulement ? Jolie manière de dire que Bradley avait sûrement déjà toutes les cartes en main pour le faire arrêter et exécuter, si l'envie lui en prenait.  Ils quittèrent le QG et on le fit grimper dans une large voiture, assis à l'arrière entre deux policiers. Se laisser faire, pour le moment, tout n'était pas encore perdu et Bradley ne voulait sans doute pas qu'il meure immédiatement. Si c'était le cas, il ne prendrait pas la peine de le convoquer mais le ferait directement assassiner. Durant le voyage, il resta parfaitement silencieux et serein, attendant simplement. Il n'avait rien à dire à ceux qui l'emmenaient, ne répondant pas non plus aux piques reçues sur le trajet. Ce n'est qu'en arrivant à Central qu'il se crispa un peu, suivant ses "guides" à l'intérieur du QG principal du pays. Ici aussi, l'atmosphère était pesante... Le commandant le conduit dans le bureau du président et lui dit de s'asseoir. Roy s'exécuta sans rien dire, une fois de plus, après lui avoir remis son arme. Bradley lui tournait le dos, debout près de la haute fenêtre, impassible. La porte se referma dans un petit claquement derrière le commandant, les laissant seuls.

– Je ne compte pas mentir, annonça tranquillement Roy. Ni jouer avec les faux-semblants. Qui êtes-vous exactement ? Un président ordinaire ne devrait pas menacer son pays ainsi.
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King Bradley

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MessageSujet: Re: Convocation à Central   Convocation à Central EmptyLun 14 Nov 2016 - 11:30

Très bien, il était temps de faire bouger un peu tout cela… Il y avait différentes manières de contraindre une personne et d’appuyer sur ses points faibles pour la faire plier. Armstrong avait déjà commencé à l’apprendre, lors de sa dernière visite au Nord, il ne restait qu’à l’apprendre également au colonel Mustang. Curieux que ce homme ne soit pas encore parvenu à comprendre son intérêt alors que ses points faibles étaient si particulièrement visibles. Debout près de l’immense fenêtre de son bureau, les mains croisés dans le dos, Bradley observait les extérieurs, regardant la ville s’éveiller sous la lumière matinale. Une nouvelle journée tout ce qu’il y a de plus ordinaire pour tous les habitants de Central. Chacun couraient aux dernières nouvelles concernant les récents cambriolages, organisés par la contrebande, ou s’échangeaient des ragots sans intérêt. La porte latérale du bureau, menant à un grand escalier partant vers les sous-sols, s’ouvrit doucement, laissant entrer Pride. Il vint s’asseoir sur le bord du bureau, son regard enlevant toute la possibilité qu’on puisse véritablement croire être devant un enfant, malgré son apparence.

Pride – Souhaites-tu que je reste, au cas où ?

Bradley – Si tu le veux. J’imagine qu’il faudra lui faire comprendre que le menace est sérieuse. Cet homme ne comprend décidément pas vite.

Bien qu’il ne soit guère le seul dans ce cas-là et qu’il soit important de trouver des personnes avec des personnalités affirmées, il restait lassant de voir qu’il fallait tant de temps avant que lesdites personnes ne parviennent à se calmer assez pour écouter et comprendre, en dépit de tous leurs ressentis et envies de révolte. Le silence revint dans le bureau, ni Wrath ni son frère n’échangeaient plus un seul mot, chacun plongé dans ses pensées. Le plan avançait avec lenteur, soit, mais avançait sûrement. Le pays évoluait peu à peu selon les plans de père, il ne restait que peu d’étapes à franchir avant d’arriver à la phase finale et au Jour Promis. Et quelques parasites à éliminer. Scar restait une épine dans leur pied… Une épine sérieuse dont ils ne parvenaient pas encore à se débarrasser. Le moine Ishbal était coriace et ne se laissait pas repérer facilement. Il tenait toujours le commandant Madless entre ses mains, c’était dangereux, si jamais le moine parvenait à lui arracher des informations de la mémoire défaillante du commandant, il aura la possibilité de comprendre leurs plans. Ils devaient retrouver le soldat d’urgence et le mettre à l’abri.

Pride glissa du bureau lorsque son père de façade indiqua que ses hommes étaient arrivés avec le colonel et repartit derrière la porte, se dissimulant dans les ombres, prêt à faire usage de ses terribles dons. Bradley, quant à lui, n’avait toujours pas dévié de sa position, se contentant d’attendre en silence. Quelques longues minutes plus tard, son subordonné arriva avec le colonel, qu’il fit asseoir face au bureau. Il était donc venu de lui-même, sans qu’on ait besoin de l’arrêter ou le contraindre ? Voilà un bien bel effort, de sa part, le Président avait sincèrement cru que ses hommes auraient été contraints de le traîner ici sous la menace des armes. Le commandant repartit du bureau après avoir salué, refermant la porte derrière lui et les laissant seuls. Du moins, plus ou moins seuls. Bradley resta silencieux, ne brisant pas en premier le petit silence qui s’était installé. Tout son esprit était tourné vers les plans de Père et les moyens de le mettre en œuvre. Mustang ne réalisait pas sa chance d’être encore en vie, il ne le devait que grâce à son statut. Et lui était en sécurité, contrairement à son confrère Alchimiste, entre les mains de Scar.

Mustang – Je ne compte pas mentir. Ni jouer avec les faux-semblants. Qui êtes-vous exactement ? Un président ordinaire ne devrait pas menacer son pays ainsi.

Bradley – Qui vous dit que je suis un Président ordinaire ? répondit patiemment le soldat. Vous pourriez mener une vie tout ce qu’il y a de plus paisible si vous vous contentiez de rester à votre place et à ne vous mêler que de ce qui vous regarde.

Il se retourna enfin, pour faire face au jeune colonel, les mains toujours croisées dans son dos, le visage parfaitement impassible. Il était rare de tomber sur des Alchimistes doués au point d’être capables d’ouvrir la Porte et Mustang en faisait, sans conteste, parti, c’était pour cela qu’ils devaient le maintenir en vie, quoi qu’il arrive, jusqu’au Jour Promis. Ce jour où il servira, comme Edward Elric, son petit frère Alphonse et le commandant Madless, comme ingrédient dans le rituel. Il ne manquait plus qu’une cinquième personne à trouver, un autre Alchimiste puissant qui ouvrira la porte. Lui et Mustang devront le faire avant le Jour Promis puis le rituel pourra débuter. Bradley marcha un peu et se servit une tasse de thé, en proposant une au colonel qui refusa d’un signe de tête. Allons, aucune inquiétude à avoir à ce sujet. Le Président lui fit remarquer qu’il n’avait pas glissé de poison dedans, pourtant. Versant un peu de sucre dans la tasse, il la prit avec une certaine douceur puis touilla le liquide fumant en revenant près de son bureau.

Bradley – Vous devriez avoir compris depuis longtemps qu’il ne vous arrivera rien si vous restiez tranquille, colonel. Je vais tâcher d’être plus clair, puisque que vous ne comprenez pas. Vous faites parti d’un petit groupe de personnes, dans ce pays, importantes pour nous et nos projets, nous ne désirons donc pas votre mort. En revanche, je dois avouer que la vie de votre fiancée et du bébé qu’elle porte ne m’importe aucunement. Si vous êtes incapable de rester tranquille pour vous, vous pouvez au moins le rester pour elle.

Le Président porta tranquillement la tasse de thé à ses lèvres pour en boire une longue gorgée, parlant d’un ton parfaitement détaché, comme s’il se contentait d’évoquer la pluie et le beau temps. Mustang pouvait le croire sur ce point-là, ni Bradley ni ses frères n’auront le moindre scrupule à se débarrasser d’une femme enceinte, s’il fallait le faire pour faire comprendre à son mari à quel point il avait les mains liés.

Bradley – Nous devons agir pour rendre à ce pays la puissance dont il disposait autrefois. Et pour le préserver à jamais des attaques des autres pays. Vous y contribuerez, de gré ou de force. Même si vous ne parvenez pas à voir l’intérêt de nos actions.
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MessageSujet: Re: Convocation à Central   Convocation à Central EmptyLun 21 Nov 2016 - 12:01

– Qui vous dit que je suis un Président ordinaire ? répondit patiemment le soldat. Vous pourriez mener une vie tout ce qu’il y a de plus paisible si vous vous contentiez de rester à votre place et à ne vous mêler que de ce qui vous regarde.

Et donc ainsi tranquillement laisser les habitants de ce pays courir vers leur propre mort sans lever le petit doigt pour éviter la catastrophe ? Non. Roy était peut-être un assassin de masse mais il tenait malgré tout à ce pays, voulant le changer, l’amener vers un modèle de démocratie, où les massacres inutiles et la guerre n’auront plus leur place. C’était son but et il l’affirmait sans honte à ses subordonnés et ses plus proches amis. Le tout était de tenir jusqu’à parvenir à imposer une République et quitter toutes les formes de dictature que ce pays avait pu subir depuis sa naissance. Lorsque le Président se retourna, Roy soutint son regard sans ciller, ne comptant pas s’aplatir devant lui comme un toutou bien docile, acceptant tous les ordres sans rechigner. Sa chute signera la fin de la dictature et les premiers pas vers un modèle démocratique. Mener une vie « tout ce qu’il y a de plus paisible » n’était guère dans ses projets. Roy secoua la tête lorsque Bradley se servit une tasse de thé et lui en proposa une, avec un sourire crispé lorsque le chef de l’armée ajouta qu’il n’y avait pourtant pas mis de poison. En effet, il ne voulait pas le tuer… Si les soupçons de Roy et ses collègues étaient bons, c’était bien pire que cela.

– Vous devriez avoir compris depuis longtemps qu’il ne vous arrivera rien si vous restiez tranquille, colonel. Je vais tâcher d’être plus clair, puisque que vous ne comprenez pas. Vous faites parti d’un petit groupe de personnes, dans ce pays, importantes pour nous et nos projets, nous ne désirons donc pas votre mort. En revanche, je dois avouer que la vie de votre fiancée et du bébé qu’elle porte ne m’importe aucunement. Si vous êtes incapable de rester tranquille pour vous, vous pouvez au moins le rester pour elle.

Le colonel eut l’impression qu’une lourde brique lui tombait dans l’estomac… Détournant le regard, il le reporta sur ses mains, crispées contre ses genoux, alors qu’il restait immobile sur sa chaise. Riza… Que pouvait-il y avoir de plus lâche encore que de menacer une femme enceinte ? Et il n’y avait pas qu’elle mais aussi tous ses subordonnés qui pourraient être directement menacés. Mutés au Nord ou au Sud en espérant qu’ils se fassent tuer par l’ennemi. Disparus « mystérieusement » au cours d’une mission dans un endroit quelconque. Accusés d’un méfait ou d’un autre puis exécutés. Cependant, s’il restait en effet calme et en retrait de ce qui se passait, cela signifiera qu’il collaborera à un projet ayant pour but de détruire tous les habitants de ce pays. Que faire ? Se taire pour protéger sa famille et ses subordonnés et donc abandonner son pays ? Ou bien sacrifier les personnes qu’il aimait le plus au monde pour sauver tout Amestris ? La logique voudrait qu’il se dresse contre Bradley et oublie ses sentiments personnels pour penser d’abord au bien du plus grand nombre. Une logique qui se heurta malgré tout à ce qu’il ressentait lorsqu’il pensa à Riza et à l’enfant qu’elle portait. Il ne pouvait pas imaginer la laisser être sacrifiée, même pour le bien de tout un pays. C’était horrible et égoïste, pourtant, c’était ainsi.

– Nous devons agir pour rendre à ce pays la puissance dont il disposait autrefois. Et pour le préserver à jamais des attaques des autres pays. Vous y contribuerez, de gré ou de force. Même si vous ne parvenez pas à voir l’intérêt de nos actions.

– Rendre à ce pays la puissance dont il disposait autrefois ? répéta Roy d’un ton sombre. Plutôt le détruire complètement, comme vous l’avez ordonné à Ishbal. Qu’attendez-vous exactement de moi ? Que je vous aide à commettre un massacre sur tout Amestris ? Et pourquoi ? En quoi de nouveaux massacres conforteront votre pouvoir ? Vous n’aurez plus personne à diriger ni commander si tout le monde meurt !

Il s’était finalement levé, pour faire face au Président, ne supportant plus de rester tranquillement assis comme ça, face à un homme qui prévoyait de mettre toute la population d’Amestris à bas. A quoi bon ? A quoi bon se retrouver à la tête d’un pays vide d’habitants, détruit, désolé, d’un vaste champ de ruines ?! Et comment comptait-il les utiliser, lui et les autres Alchimistes d’État ?

– Vous dites avoir besoin de nous, qu’arriverait-il si nous mourrions, dans un accident, la guerre ou par suicide ? Ou que nous disparaissions ? C’est un bien faible plan de compter ainsi si des personnes ciblées, il pourrait nous arriver n’importe quoi. Nous pourrions aussi tous fuir vers un autre pays. Je ne me suis pas engagé pour ça, Bradley. Tenez.

Roy sortit de sa poche sa montre d’Alchimiste d’État, la fameuse montre en argent reçue après l’obtention de la certification et qui prouvait votre statut. Il la jeta sur le bureau en ajoutant qu’il préférait rendre son uniforme plutôt que de continuer à être son bras armé.

– Personne ne se laissera mener à la mort sans réagir, ce que vous projetez est trop monstrueux. Aucun des Alchimistes d’État ne vous suivra de son plein gré.
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MessageSujet: Re: Convocation à Central   Convocation à Central EmptyMar 22 Nov 2016 - 14:00

Mustang – Rendre à ce pays la puissance dont il disposait autrefois ? Plutôt le détruire complètement, comme vous l’avez ordonné à Ishbal. Qu’attendez-vous exactement de moi ? Que je vous aide à commettre un massacre sur tout Amestris ? Et pourquoi ? En quoi de nouveaux massacres conforteront votre pouvoir ? Vous n’aurez plus personne à diriger ni commander si tout le monde meurt !

L’imagination de ce jeune homme allait dans le bon sens, néanmoins, il se méprenait sur le but final de toute cette affaire, ce n’était guère son propre pouvoir que le Président voulait conforter puis augmenter. Il n’avait pour but de diriger durant des années encore la population d’Amestris ou celle d’il ne savait quelle contrée et se moquait bien du destin des humains, n’étant plus l’un des leurs depuis bien longtemps. Il avait été créé, formé et bâti dans un seul but et il ne décevra pas Père. Impassible, il lança un long regard au jeune homme qui s’était levé d’un bon, les points serrés, attendant sans doute des réponses. En tant qu’alchimiste, il savait pourtant très bien que toute création demande le sacrifice d’autre chose à la valeur équivalente, telle était la loi de toute manipulation.Que valait comme prix le sacrifice de toute une population ? Voilà la seule question valable. Qu’avait valu le prix de la destruction de cette population du désert, il y a des centaines d’années ? Qu’avait valu comme prix la destruction d’Ishbal ? Celle des divisions entières de soldats au Sud ? Le massacre de leurs ennemis au Nord ? Et ceux dans l’Ouest ? Que valaient toutes ces vies détruites, somme toute ? Voilà ce que ce petit alchimiste devait trouver s’il souhaitait comprendre.

Mustang – Vous dites avoir besoin de nous, qu’arriverait-il si nous mourrions, dans un accident, la guerre ou par suicide ? Ou que nous disparaissions ? C’est un bien faible plan de compter ainsi si des personnes ciblées, il pourrait nous arriver n’importe quoi. Nous pourrions aussi tous fuir vers un autre pays. Je ne me suis pas engagé pour ça, Bradley. Tenez.

Oh, sur ce dernier point, il se trompait. Mustang but une longue gorgée de thé, très tranquillement, regardant le colonel fouiller sa poche et en sortir sa montre en argent. Montre qu’il jeta sur le bureau comme si l’objet lui avait brûlé la main, ajoutant qu’il rendait son uniforme, ne voulant plus être associé à ces massacres. Il était un peu tard pour réaliser qu’il n’était qu’un simple jouet entre les mains de cet État-major et donc entre les mains de Père. Ce dernier assistait dans l’ombre à tous les tests de recrutement des nouveaux petits chiens de l’armée, certains d’entre eux étaient repérés dès le début pour leurs capacités et suivis de bien près. Kimblee, par exemple, qui, même s’il était incapable d’ouvrir la porte, leur avait été très utile pour tester la pierre et qui pourra sans aucun doute encore leur servir, étant donné qu’il assez idiot pour les aider de son plein gré. Marcoh aussi, pour ses recherches, celui qui était capable de synthétiser la pierre philosophale. Mustang, pour son alchimie puissante. Il y avait également eu le général Grand, dommage qu’il soit mort aussi vite et surtout aussi bêtement. Bradley reposa la tasse de thé sur son bureau, près d’un lourd stylo attendant sur une petite pile de documents.

Mustang – Personne ne se laissera mener à la mort sans réagir, ce que vous projetez est trop monstrueux. Aucun des Alchimistes d’État ne vous suivra de son plein gré.

Bradley – Nous n’agissons pas au hasard, colonel Mustang. Fuir le pays, avez-vous songé ? Et le ferez-vous vraiment ? Allez-vous vraiment oser partir loin d'Amestris en sachant quel danger menace sa population ? Peu importe ce qui pourra planer au-dessus de votre tête, nous savons que vous resterez, que vous ne supporterez pas de fuir ou de faire preuve d’une telle lâcheté. C’est ainsi, c’est en vous. Et c’est pour cela que vous faites parti des personnes que nous suivons. Vous êtes surveillé d’assez près pour être sûr que vous ne mourriez pas avant le Jour Promis.

Le Président tendit la main pour prendre la montre en argent, la posant au creux de sa paume et l’observant un instant avec une légère lueur d’amusement au fond du regard. La montre en elle-même n’avait que peu de valeur, elle n’était importante que par le symbole qu’elle représentait. Symbole d’un statut, d’un certain niveau social et militaire, d’un pouvoir maîtrisé, symbole d’une chaîne solide et impossible à briser pour certains. Cette montre était le collier des petits chiens de l’armée, s’il était aisé pour les alchimistes de faibles talents de le jeter, ce n’était guère le cas pour ceux possédant un réel potentiel et qu’on ne pouvait laisser se balader tranquillement dans la nature. Reportant le regard sur Mustang, il s’approcha un peu de lui, tenant la montre ses deux mains, seule la chaîne dépassait et cliquetait très légèrement dans le vide, à chaque mouvement.

Bradley – Je me moque que vous suiviez de votre plein gré ou non, Mustang. Vous n’avez qu’un choix à faire, décider si vos subordonnés peuvent encore vivre longuement et en paix ou les faire convoquer aujourd’hui même pour en finir. Dans les deux cas, vous vivrez et devrez vous plier à nos ordres. Mais si vous souhaitez poursuivre cette route seul, ça ne tient qu’à vous.

Tendant la main, le Président lui présenta sa montre, le regard impassible.

Bradley – Reprenez-la et j’oublierai l’idée d’ouvrir le ventre de votre fiancée pour tuer l’enfant qu’elle porte. Il est temps de prouver que vous tenez un minimum aux vies des membres de votre équipe.
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MessageSujet: Re: Convocation à Central   Convocation à Central EmptySam 17 Déc 2016 - 22:12

Bradley – Nous n’agissons pas au hasard, colonel Mustang. Fuir le pays, avez-vous songé ? Et le ferez-vous vraiment ? Allez-vous vraiment oser partir loin d'Amestris en sachant quel danger menace sa population ? Peu importe ce qui pourra planer au-dessus de votre tête, nous savons que vous resterez, que vous ne supporterez pas de fuir ou de faire preuve d’une telle lâcheté. C’est ainsi, c’est en vous. Et c’est pour cela que vous faites parti des personnes que nous suivons. Vous êtes surveillé d’assez près pour être sûr que vous ne mourriez pas avant le Jour Promis.

Venant d'une toute autre personne, n'importe qui se serait senti flatté de s'entendre dire qu'on avait assez de courage pour faire face à n'importe quoi et ne pas fuir. Mais lorsque ça venait de Bradley... Roy serra les poings, le regardant fixement alors que Président prenait la montre en argent, jetée et abandonnée sur le coin du bureau, la regardant avec un sourire en coin, comme s'il pensait à une blague y étant liée et que lui seul pouvait comprendre. Une blague qui n'était sans doute drôle pour personne d'autre. Roy se souvenait bien du jour où il avait reçu cette montre, et des heures qui avaient suivi... Ce jour-là, il avait pourtant été fier d'atteindre l'un des objectifs qu'il s'était fixé et heureux de commencer sa route pour atteindre son but ultime, et ce malgré toute la haine qu'on pouvait porter contre les Alchimistes d'Etat. Aujourd'hui, il se demandait comment il avait fait, à cette époque, pour être aussi naïf et croire sincèrement qu'on pouvait mieux agir en étant ainsi au service de l'armée, en mettant l'alchimie au service de la guerre plutôt qu'au service du peuple. Roy resta immobile lorsque le Président s'approcha encore, tenant toujours la montre, la serrant comme s'il allait la briser. C'était le père de Riza qui avait eu raison, à l'époque, ce titre n'était qu'une chaîne et un affront, rien de plus. Cette merde noire... Quel était le Jour Promis et en quoi était-il concerné ? Et ce Jour là, qu'arrivera-t-il à tous ceux que Bradley ne considérait pas comme utile ?

Bradley – Je me moque que vous suiviez de votre plein gré ou non, Mustang. Vous n’avez qu’un choix à faire, décider si vos subordonnés peuvent encore vivre longuement et en paix ou les faire convoquer aujourd’hui même pour en finir. Dans les deux cas, vous vivrez et devrez vous plier à nos ordres. Mais si vous souhaitez poursuivre cette route seul, ça ne tient qu’à vous.

Après les poings, Roy serra les dents, une petite goutte de sueur tombant le long de sa tempe puis sur le col de son uniforme. Il avait, d'un seul coup, à la fois très chaud et froid, regardant sa montre, que le Président lui tendait, comme s'il s'agissait d'un monstre prêt à le dévorer. Ne pas comprendre en quoi il était si important qu'il continue de vivre pour le plan de ce type lui était parfaitement insupportable. Ne pas comprendre pourquoi ses subordonnés étaient menacés... Pourquoi tout cela devait arriver.

Bradley – Reprenez-la et j’oublierai l’idée d’ouvrir le ventre de votre fiancée pour tuer l’enfant qu’elle porte. Il est temps de prouver que vous tenez un minimum aux vies des membres de votre équipe.

L'image mentale s'imposa malgré lui et il retint un juron, reprenant la montre dans la main du Président puis la fourrant aussitôt dans sa poche, à sa place initiale, avec la sensation que ce fichu objet pesait soudainement des kilos de plus. C'était infernal, ne pas pouvoir comprendre, ne rien pouvoir faire pour protéger ses subordonnées, Riza ou lui-même, ne rien faire de concret ou de plus direct, rien de plus que des manœuvres dans l'ombre.

Roy – Qu'arrivera-t-il au peuple de ce pays ce "Jour Promis" ? Et le commandant Madless ? Il est lui aussi utile pour vous, c'est pour ça que vous tenez tant à lui remettre la main dessus ? Un peu comme le docteur Marcoh... Et sans doute Edward.
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MessageSujet: Re: Convocation à Central   Convocation à Central EmptyLun 2 Jan 2017 - 18:03

Ce genre d'argument restait toujours des plus convaincants, puisque le colonel ne perdit guère de temps à reprendre la montre dans la main tendue du président et à la ranger dans sa poche, l'air furieux et en même temps teinté de résignation. Bien, bien, bien, on dirait qu'il commençait à comprendre un peu mieux le pétrin dans lequel il s'était fourré, King Bradley n'aurait donc pas à lui faire rentrer ce savoir dans sa petite tête de la manière forte. Remettant tranquillement les mains dans le dos, tout en observant le jeune homme, le militaire retint un sourire en sentant d'ici la frustration de Pride qui avait vu là une occasion lui échapper, lui qui aurait bien aimé se défouler un peu contre leur victime du jour. Des occasions, il en aura sûrement bien d'autres, inutile de croire que ce jeune colonel allait se contenter de rester bien sage. Il allait commettre une autre erreur, et ce jour-là, Père saura comment agir pour le punir. Bradley revint près de son bureau puis reprit la tasse de thé qu'il avait déposé toute à l'heure, buvant une gorgée en parfaite sérénité.

Mustang – Qu'arrivera-t-il au peuple de ce pays ce "Jour Promis" ? Et le commandant Madless ? Il est lui aussi utile pour vous, c'est pour ça que vous tenez tant à lui remettre la main dessus ? Un peu comme le docteur Marcoh... Et sans doute Edward.

Bradley – Vous allez vous donner mal à la tête à trop réfléchir à cela, souffla le Président d'un ton amusé. Asseyez-vous, je ne vous avais pas donné l'autorisation de bouger. Les petits chiens doivent savoir rester à leur place et obéir sagement à leurs maîtres.

Qu'il se garde bien d'oublier où se trouvait sa véritable place. De nouveau sérieux, Bradley l'observa se tendre à nouveau puis eut un regard satisfait en le voyant se rasseoir sans rien dire, les lèvres serrées et les poings fermés, si fort que les jointures en devenaient blanches. Avait-il vraiment compris la leçon ? Le Président ajouta ensuite d'un ton très tranquille qu'il devrait pourtant savoir précisément où se trouvait sa place depuis qu'il avait accepté de porter cet uniforme ainsi que cette montre en argent, symbole des Alchimistes d'Etat, qu'il devrait avoir compris depuis bien longtemps qu'il n'avait plus sa liberté propre et n'était guère prêt de la retrouver, qu'il avait pourtant accepté cela en signant son engagement. L'avait-il oublié, les années passant ? Ce serait bien curieux, étant donné qu'aucun des événements ayant secoué sa vie de soldats n'auraient dû l'aider à oublier ça.

Bradley – Puisque vous avez un peu de mal à comprendre, vous allez être muté à Central afin d'y rester sous surveillance, annonça-t-il d'un ton posé en s'asseyant à son tour à son bureau. Vous ainsi que les membres de votre équipe. Ainsi, si vous commettez de nouveau une erreur, nous les aurons sous la main plus vite pour leur ôter la vie. A vous d'être suffisamment sage pour les préserver, à présent. Il est bien dommage d'en arriver là et de les impliquer ainsi, ils auraient pu rester en paix si vous n'aviez pas voulu essayer de rompre votre laisse.

Une fois sa tasse terminée, Bradley la déposa un peu plus loin, sur le coin de son bureau, puis tira vers lui, d'un petit tas de documents, le dossier du colonel Mustang, ainsi que ceux, moins épais, de ses coéquipiers. L'ouvrant, il y jeta un regard rapide puis commença à remplir les informations manquantes pour émettre un ordre de mutation, pour lui tout d'abord, il se chargera du reste de l'équipe ensuite. Ce jeune colonel ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même, il était autant responsable de son sort actuel que de ceux des membres de son équipe.

Bradley – Bien que certains trouveraient très amusant et divertissant que vous tentiez encore de vous débattre, je ne vous conseille guère de le faire. Ne serait-ce que pour continuer à mener une vie normale. En attendant l'ordre de mutation et l'arrivée de vos chers subordonnés, vous allez faire un tour au frais. Un peu de solitude et de calme vous fera le plus grand bien, pour réaliser les ennuis que vous vous êtes attiré seul.

Père allait sans doute vouloir le rencontrer, par ailleurs, ce sera plus simple d'organiser cela une fois Roy enfermé dans une des cellules de leur repaire, au calme et à l'abri de tous les regards, au plus profond des sous-sols de Central. Bradley signa le premier ordre d'affectation à Central et y apposa le nom et le grade du jeune humain, déposant ensuite le document avec ceux que son secrétaire et assistant personnel allait prendre pour faire appliquer les changements décidés. Un mouvement attira brièvement son attention, Pride avait dû partir chercher Envy pour qu'il vienne sous un déguisement de soldat d'Amestris, afin de conduire le colonel en cellule. Durant ce temps, Bradley remplit les autres ordres d'affectation, ayant presque terminé lorsque Envy entra à son tour, saluant de façon très protocolaire et venant jusqu'au bureau, sous la forme du type qu'il prenait habituellement.

Bradley – Très bien, voilà pour cela. Conduisez-le dans sa cellule. Ah, et une dernière chose, Mustang. Merci tout de même d'avoir été une arme humaine si efficace pendant le massacre d'Ishbal. Vous voyez bien que vous êtes capable d'être un bon petit chien, lorsque le voulez vraiment.
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MessageSujet: Re: Convocation à Central   Convocation à Central EmptySam 14 Jan 2017 - 12:55

Bradley – Vous allez vous donner mal à la tête à trop réfléchir à cela, souffla le Président d'un ton amusé. Asseyez-vous, je ne vous avais pas donné l'autorisation de bouger. Les petits chiens doivent savoir rester à leur place et obéir sagement à leurs maîtres.

Ne pas répliquer ne fut possible que grâce à un suprême effort de volonté, et bien, que son regard devait parler pour lui, Roy parvint à obtempérer, très raide et les poings serrés, le teint blême. Il se laissa retomber sur le siège, sans plus observer Bradley qui lui devait sans doute beaucoup s’amuser de cette situation. Ce type n’était pas humain… Il n’était pas… Une pensée glaciale traversa l’esprit de Roy alors qu’il repensait au reste, à ce complot, à la place qui tenait Bradley. Mais non, il faisait fausse route, le Président était bel et bien humain. Il vivait, mangeait, buvait, vieillissait, il avait même eu un enfant. Bradley reprit la parole pour lui lancer qu’il devrait pourtant savoir où se trouvait sa véritable place, depuis qu’il avait signé pour porter cet uniforme et cette montre en argent, qu’il devrait avoir compris que la liberté n’était plus permise et qu’il n’était pas prêt de la retrouver. Ça, c’est ce qu’il croyait… Cette dictature ne pourra pas tenir aussi longtemps que Bradley le croyait. Tant que Roy aura un souffle de vie en lui, il continuera de travailler à restaurer la démocratie. En attendant, s’il n’avait plus de liberté, soit, ça ne durera pas éternellement. Même s’il mourait en cours de trajet, un autre prendra aussitôt sa place pour poursuivre ce travail.

Bradley – Puisque vous avez un peu de mal à comprendre, vous allez être muté à Central afin d'y rester sous surveillance, annonça-t-il d'un ton posé en s'asseyant à son tour à son bureau. Vous ainsi que les membres de votre équipe. Ainsi, si vous commettez de nouveau une erreur, nous les aurons sous la main plus vite pour leur ôter la vie. A vous d'être suffisamment sage pour les préserver, à présent. Il est bien dommage d'en arriver là et de les impliquer ainsi, ils auraient pu rester en paix si vous n'aviez pas voulu essayer de rompre votre laisse.

A quel degré de lâcheté pouvait-on juger le fait de prendre les amis et proches en otages … ? Bien sûr, c’était prévisible, mais difficile à avaler. Roy inspira un peu faiblement, le regard rivé au sol, droit devant lui, pendant qu’une légère goutte de sueur coulait le long de sa tempe. Il ne releva qu’un bref instant le regard, pour voir Bradley prendre un document frappé des insignes officiels et commencer à le remplir, sans doute son ordre de mutation. *Calme-toi…* La situation était très tendue mais pas désespérée. Après tout, c’était bien ce qu’il voulait, n’est-ce pas ? Être muté finalement à Central pour récolter sur-place assez de preuves contre le Président en place pour faire éclater l’affaire aux yeux de tous. Aucun des officiers de Central City ou de tout le pays ne pourra rester impassible en comprenant que leur chef leur réservait un sort si trouble. Il ne suffisait que d’une preuve, une preuve solide, et tous s’allieront pour le renverser et enfin, ils arriveront à installer une démocratie. Roy comptait bien protéger ses subordonnés, et se protéger lui-même, il parviendra à atteindre ce but, c’était juré.

Bradley – Bien que certains trouveraient très amusant et divertissant que vous tentiez encore de vous débattre, je ne vous conseille guère de le faire. Ne serait-ce que pour continuer à mener une vie normale. En attendant l'ordre de mutation et l'arrivée de vos chers subordonnés, vous allez faire un tour au frais. Un peu de solitude et de calme vous fera le plus grand bien, pour réaliser les ennuis que vous vous êtes attiré seul.

Roy fronça un peu les sourcils, la gorge un peu plus sèche. Il avait la bizarre impression que Bradley faisait parti de tout un groupe, lorsqu’il évoquait la préparation de son plan et de ce fameux « Jour Promis ». Qui d’autres étaient avec lui ? sans doute, déjà, l’homonculus insaisissable qui avait déjà tant fait parler de lui au Nord et cette violente attaque de train. Sans oublier les deux autres types bizarres que Roy et Marcoh avaient « rencontré » dans la montagne, alors qu’ils étaient perdus. Le gringalet maigrichon qui l’y avait assommé avait une telle force, une force bien trop importante pour une personne de cette stature. Donc au moins trois homonculus et Bradley. Restait à savoir qui les avait créé, ces trois-là, et surtout comment. La fabrication d’un seul d’entre eux dépassait de très loin les compétences de n’importe quel alchimiste humain ! Alors comment ? Un petit silence s’installa, seulement rompu par les grattements du stylo de Bradley contre les documents officiels. Encore plus tard, on frappa à la porte et un jeune soldat blond au regard de serpent entra dans le bureau, saluant aussitôt puis s’avançant.

Bradley – Très bien, voilà pour cela. Conduisez-le dans sa cellule. Ah, et une dernière chose, Mustang. Merci tout de même d'avoir été une arme humaine si efficace pendant le massacre d'Ishbal. Vous voyez bien que vous êtes capable d'être un bon petit chien, lorsque le voulez vraiment.

Le colonel ne s’était que rarement senti si humilié, de sa vie entière. Il se leva et suivit le soldat sans rien dire, ne saluant le Président que parce qu’il était bien forcé. Une fois dans le couloir, le garde l’escorta, si on pouvait dire, en restant tout aussi silencieux. Cependant, il bifurqua tout à coup et l’entraîna par une porte que Roy n’aurait jamais remarqué si on ne lui avait pas désigné. Une minute… Il ne le conduisait pas à la prison ? Ou au moins dans les quartiers disciplinaires ? Il ralentit malgré lui en descendant ainsi le très long escalier plongé dans les ténèbres, jusqu’à une voix très froide surgisse des ténèbres en lui intimant de continuer sa descente. Et le soldat devant n’en fut même pas perturbé. Après l’escalier, ils arrivèrent dans de longs sous-sols aux murs gris et froids, avec les tuyaux apparents et l’écho d’un vent léger s’étant engouffré ici et y étant resté piégé. Ils devaient s’être enfoncés profondément sous la ville, on n’en percevait plus la rumeur. Toujours suivant le garde, qui n’était sans doute pas ce qu’il semblait être, ils continuèrent encore un moment avant de stopper devant une porte nue, révélant derrière une petite pièce aux murs ternes, avec un lit, une table et deux chaises, sans aucun autre accès hormis la porte d’entrée et une petite grille au haut plafond.

La porte se referma dans un claquement derrière lui puis le bruit du verrou résonna dans le long couloir vide. Charmant… Roy ignorait où il se trouvait exactement, peut-être dans le repaire même de ses ennemis. Se frottant un peu les bras, il jugula la nervosité montante puis alla s’asseoir au bord du lit. Plus grand-chose à faire, à présent, il devait simplement attendre…
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