Réfugiés ...

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Ils marchaient à vitesse humaine dans les bois, comme si leur course effrénée les avaient vidés de leurs forces. Tanya réfléchissait, marchant en tête du groupe, se répétant les solutions possibles et récapitulant la situation. Selon les suppositions d'Eléazar, il s'agirait d'un crash d'avion. Elle retint un juron. Avait-il vraiment besoin de s'écraser à côté de chez eux celui-là ? Ils avaient frôlés la catastrophe ! L'une des conditions stipulait que si les gamins craquaient une fois, s'en était finit. Ce pari fou perdu au bout d'une journée et presque une nuit. Elle en connaissait un que ça aurait bien fait rire ! Eléazar, Carmen et les jumeaux auraient eu l'air très fins à rentrer presque aussitôt après être parti. Elle se jura que ça n'arriverait pas ! Son frère avait raison, il était temps de mettre les rancunes de côté pour avancer. Levant le nez en l'air, elle regarda les étoiles. Il faudrait au moins une semaine, voir plus avant qu'ils ne puissent rentrer chez eux. Le temps que l'odeur du sang disparaisse, ainsi que toute « tentation ».

Au loin, la ville de Ketchikan se dessinait, toute brillante des illuminations de Noël. Des fêtes de fin d'année qu'ils n'allaient pas passer en paix chez eux mais à courir dans les bois, réfugiés, chassés du chalet. Brillant. Bien entendu, le froid ne dérangeait aucun d'entre eux, mais le fait d'être sans abri, comme des vampires nomades... Alors qu'elle observait vaguement l'horizon, son regard accrocha l'entrée d'une petite grotte, enfoncée dans la montagne surplombant Ketchikan. Bon, pourquoi pas ? Ils ne pouvaient aller à l'hôtel, trop d'humains. Et quitte à attendre... Elle y guida toute sa famille, déclarant qu'ils pouvaient aussi bien patienter là que de tourner en rond plusieurs jours dans tout l'Alaska.

Tanya observa chacun des membres de sa famille, les bras croisés. Elle était très fière d'eux, ils n'avaient pas craqués ! Elle s'assit sur un rocher de façon à les garder sous les yeux. Elle avait une légère tendance à vouloir surprotéger ses sœurs et son frère... Ils allaient bien et c'était tout ce qui comptait pour elle. L'idée l'effleura de demander asile quelques jours aux Cullen mais ce n'était pas une bonne idée. Elle refusait de les embêter. Son regard dériva sur les deux ados, assis près d'Eléazar. Sur le coup, dans l'urgence, elle ne s'était pas souciée de tenir Jane dans ses bras. Mais maintenant, elle se demandait si elle serait capable de le refaire. Ce serait un point à travailler avec eux, ça, les relations affectives. Elle voyait très mal Aro leur faire des câlins. Se levant, elle retourna à l'entrée de la grotte, regardant pensivement le jour se lever. elle avait un mauvais pressentiment. Elle se retourna à nouveau vers sa famille.

- Est-ce que vous avez encore soif ?

Elle posait la question pour savoir si elle pouvait les laisser seuls le temps qu'elle aille à Ketchikan pour avoir les dernières nouvelles, et ce qui s'était passé exactement la veille. Mais elle ne partirait pas avant d'être certaine que tout allait bien se passer durant son absence.

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Ils avaient quittés l'Etat de Washington, remontant vers le Nord en direction de l'Alaska. Aro avait l'intention de rendre une petite "visite" aux jumeaux avant de repartir en Italie. Et surtout, voir comment ils se débrouillaient. Pour être honnête, il devait avouer qu'il leur en voulait encore beaucoup, à tous les deux, et plus particulièrement à Jane. Il n'avait toujours pas digéré leur trahison et estimait qu'ils n'avaient pas été suffisamment punis. Il aurait dû les laisser enfermés encore un peu avant de laisser Eléazar les emmener ! C'était la seule et unique façon de les punir. Les forcer à se faire du mal l'un l'autre, et les séparer. Les séparer, oui... L'unique chose qu'ils ne supportaient pas.

Il repensa à la bataille et aux Cullen. Ils avaient tout intérêt à tenir parole et transformer leur humaine au mois de Juin s'ils ne voulaient pas subir... son mécontentement. Après tout, pourquoi tant traîner ? Il suffirait que Carlisle la morde, deux ou trois jours de souffrance, et c'était terminé, on n'en parlait plus. Mais non, ils faisaient durer les choses pour des raisons futiles et idiotes. C'était terriblement agaçant. Il secoua la tête et lâcha un léger soupir. Ils arrivaient à Denali. Cependant, il ne leur fallut que peu de temps pour découvrir les nouvelles. Trois jours plus tôt, un avion s'était écrasé près du chalet des Denali. Chalet au demeurant vide. Ses occupants avaient dû en être chassés par l'odeur du sang, toujours très forte. Il eut un large sourire ironique. Quelle idée de se compliquer ainsi la vie en refusant sa nature !

- Démétri, appela-t-il. Retrouve-les moi.

Ils repartirent, suivant le traqueur. Cela faisait du bien au clan de prendre un peu de détente avant de se remettre au travail. Il y avait trop d'agitation à son goût au Brésil, en ce moment. Ainsi qu'en Norvège et en Suède. Il avait envoyé plusieurs gardes enquêter sur-place, et hésitait encore pour une intervention de masse. Pourquoi étaient-ce toujours les mêmes régions qui ne pouvaient rester tranquilles ? A croire que les vampires y vivant le faisaient exprès, à moins qu'ils n'aiment les provoquer, ce qui était possible aussi. Ils arrivèrent près de la ville de Ketchikan. On était le 24 Décembre, et le bourg humain regorgeait d'odeurs de cuisine écoeurantes et de bruits de fête. Il avait oublié Noël avec tout cela. Il se souvenait d'un Noël particulièrement amusant, ou deux ou trois cambrioleurs humains avaient jugés bons de visiter le château... Toute la garde s'était bien amusée ce jour-là. Ils avaient "joués" avec ces trois imbéciles, les rendant fous de terreur et de désespoir, avant de les croquer en guise de dessert le soir. Chez eux, on réglait les problèmes de propriété privée en famille.

Démétri s'arrêta, désignant la forêt du menton. Il leur suffit de franchir quelques mètres pour trouver les Denali et les jumeaux, apparemment à la fin d'une chasse. Le moins qu'on puisse dire, c'est que l'arrivée de son clan ne fut pas accueillie avec le sourire. Il s'avança, jetant un regard aux jumeaux. Ils avaient troqués l'uniforme de la garde pour des vêtements "normaux" d'adolescents, et Jane avait détaché ses cheveux. Il haussa un sourcil devant leurs tenues. Non seulement ça ne leur allait pas du tout, mais ils renvoyaient une image si différentes d'eux-même que s'en était comique. Il se tourna vers Tanya Denali. Elle était aussi était drôle, se plaçant devant sa famille comme si elle était sûre que les italiens allaient leur foncer dessus d'un instant à l'autre. Il eut un rictus ironique.

- Du calme, très chère ! Nous revenons tous de Forks, pour régler un conflit... Je suis simplement venu voir où vous en étiez avant de repartir à Volterra. Ravie de te revoir, Tanya, ainsi que de ta petite famille, cela faisait longtemps. Pas depuis l'exécution de votre mère, en fait.

Il se tourna vers les jumeaux et son regard se fit plus que glacial. Oh oui, il leur en voulait toujours... Il sentit Renata s'approcher de lui, couvant les Denali des yeux. Sans plus se préoccuper de la famille de végétariens, il s'approcha des jumeaux. Tendit une main, il la posa sur la joue d'Alec, sentant aussitôt la peur du jeune garçon, ses interrogations, son besoin de protéger sa soeur... Il eut un sourire tout à fait sadique.

- Deux ans, mes petits, pas un jour de moins... Soyez certains que je ne vais pas vous oublier, surtout après ce qui s'est passé à Rome !

Il lâcha Alec et se détourna. Puis adressa un léger signe de tête au clan d'Eléazar.

- Il est temps pour nous de partir... A très bientôt.

Ils filèrent tous à grande vitesse, Aro ne laissant pas le temps à Démétri de parler à Jane ou quoi que ce soit. Ils avaient du travail ! Mais que les deux enfants soient rassurés, il pensait à eux.

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Alec chassait en silence, perdu dans ses pensées. Tout s'était passé beaucoup trop vite... Il y avait eu cet accident, ce crash d'avion. Puis l'odeur du sang qui s'était infiltré, dans chaque recoin de la maison, imprégnant tout. Ils venaient juste de chasser, mais il avait senti sa soif s'éveiller en un rugissement, sa gorge le brûler comme s'il venait d'avaler de la lave en fusion. Il aurait voulu courir et apaiser cette brûlure... Mais à la place, il avait juste senti un bras puissant le serrer à la taille et une main lui couvrir le nez, lui coupant l'odorat. Il s'était débattu sans même y penser, rendu fou par la soif. Puis avait entendu la voix de tanya et celle d'Eléazar. Il avait tenté de se calmer, de les écouter, de se concentrer... Il savait qu'une seule erreur suffirait. Cependant, la tentation était beaucoup trop forte, il n'en pouvait plus. Tout à coup, le sol s'était brusquement dérobé sous ses pieds puis il avait senti un courant d'air frais. Il lui avait fallu plusieurs minutes avant de comprendre qu'Eléazar l'avait soulevé et pris dans ses bras, et courrait à présent.

Ils s'étaient tous éloignés de Denali et de l'odeur. Sa soeur jumelle était prise en charge par Tanya et semblait aussi mal que lui. Elle tremblait autant, la respiration coupée. Il aurait voulu installer son don sur elle pour l'aider mais au vu de son état, craignait de mal faire et toucher Tanya en même temps, ce qu'elle n'aurait pas forcément apprécié. Il avait fallu un long moment avant qu'on ne les reposent sur leurs pieds.

Il secoua la tête à ces souvenirs, dépité. Ils avaient si peu de contrôle face à l'odeur du sang... Si Tanya et eléazar n'avaient pas réagis ainsi, ils auraient craqués, sans nul doute ! Il se sentait faible et passablement dégoûté. Deux ans pour se convertir totalement au régime végétarien ?! Impossible, et Aro le savait ! tout comme à Rome, ils se faisaient simplement piégés comme des débutants ! Mais ce n'était pas le plus grave, car la liberté d'Eléazar était également en jeu... Il se jura de faire plus d'efforts. Tout à coup, il y eut un bruissement. il se retourna et ouvrit grand la bouche. Aro. Démétri. Tout le clan ! Il se figea, alors que les Denali resseraient brusquement les rangs.

Aro - Du calme, très chère ! Nous revenons tous de Forks, pour régler un conflit... Je suis simplement venu voir où vous en étiez avant de repartir à Volterra. Ravie de te revoir, Tanya, ainsi que de ta petite famille, cela faisait longtemps. Pas depuis l'exécution de votre mère, en fait.

Alec se crispa lorsqu'il se retourna vers eux, avec une expression mauvaise et un regard glacial. Et eut peur, tout à coup. Il se déplaça presque automatiquement pour se placer devant Jane. Que faisaient-ils tous ici ? Il leur avait bien laissé deux ans, non ?! Deux ans... Aro vint vers lui, puis tendit une main pour la poser sur sa joue. Alec eut l'impression d'être brûlé.

Aro - Deux ans, mes petits, pas un jour de moins... Soyez certains que je ne vais pas vous oublier, surtout après ce qui s'est passé à Rome !

Il tressaillit, la peur au ventre. Aro "salua" les Denali avant de repartir, comme ils étaient venus. Il lâcha une légère inspiration, perturbé et hautement mal à l'aise. Puis se mordilla les lèvres. Se tournant vers les denali, il leur annonça que puisqu'il n'y avait pas d'humains à plusieurs kilomètres à la ronde, il aimerait s'isoler un peu... Il avait besoin de souffler, de retrouver son calme. Il serra Jane dans ses bras, puis s'éloigna lentement, assez loin pour le clan ne puisse plus le voir ou l'entendre. Il s'assit sur un tronc d'arbre et se prit la tête entre les mains. Comment réussir ce par impossible ?! Soupirant, il regarda le ciel, puis vit passer un pigeon. Un pigeon avec une lettre à la patte. Il fronça les sourcils, étonné. Puis s'en désintéressa.

Il se leva et fit quelques pas, les mains dans les poches. Un peu de calme. Aro l'avait effrayé, d'accord, mais il ne pouvait rien leur faire. Rien du tout ! Deux ans c'était deux ans, point.

Sujet: Re: Réfugiés ... Ven 18 Jan 2013 - 22:59

Jane rejeta la carcasse de l'animal, mais ne sentait pas que sa soif était apaisée de quelque façon que ce soit. Elle essuya une goutte de sang perlant au coin de ses lèvres, pensive. Elle ne revenait toujours pas de ce qui s'était passé à Denali ! Ils auraient pu perdre le contrôle si facilement... Elle observa Tanya, hésitant à aller la remercier. C'était grâce à elle s'ils n'avaient pas fait d'erreurs. Elle savait qu'elle la haïssait, mais elle avait surmonté cela pour l'aider. Jane lui en était reconnaissante. Sans cette intervention, elle aurait craqué, c'était sûr et certain ! Bon, elle n'avait guère appréciée de se faire trimbaler comme une gamine, elle pouvait courir tout de même, mais elle n'allait certainement pas râler pour ça !

En soupirant, elle rejoignit son frère et la famille de végétariens. on était le 24 Décembre... Elle avait pu passer plusieurs bons Noël à Volterra. Son frère se raidit tout à coup et la poussa derrière lui. elle allait lui demander ce qui se passait lorsqu'elle se glaça, refusant d'en croire ses yeux. Tout leur clan était là...

- Alec, murmura-t-elle.

Aro parla à Tanya, ou plutôt s'amusa à la provoquer. Ils revenaient de Forks ? Quel conflit, au juste ? Si ça concernait les Cullen... Aro posa tout son regard sur eux et elle frémit. C'était de la colère pure qu'on y lisait. Elle savait qu'il leur en voulait encore. Elle frémit, pas du tout rassurée pour le coup.

Aro - Deux ans, mes petits, pas un jour de moins... Soyez certains que je ne vais pas vous oublier, surtout après ce qui s'est passé à Rome !

Il s'écarta de son frère et elle lui prit brusquement la main. Il avait pâli, tout comme elle. Elle serra sa main, un peur perturbée. Aro avait voulu les intimider ? C'était réussi, en tout cas... Son frère finit par s'éloigner, seul. Il devait, tout comme elle, avoir besoin de réfléchir. elle soupira et se détourna, refusant que les Denali la voient comme ça, le visage tourmenté et une forte envie de pleurer. Elle avait envie de réussir, plus que tout, mais ne voyait pas comment faire. Elle réfléchissait toujours lorsqu'un petit pigeon se posa sur une branche tout près d'elle. elle haussa les sourcils, avisant le message qu'il transportait. Qu'est-ce que... Intriguée, elle le prit et lut rapidement. Puis se crispa violemment. Elle se fit violence pour reprendre son calme puis se tourna vers Eléazar :

- Moi aussi, j'ai besoin d'être seule... Je reviens très vite.

Elle fila donc seule, sans se retourner.

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Eléazar chassa peu, préférant garder un oeil sur les enfants et surveiller leur évolution. Il ne saurait dire s'ils s'étaient résignés au goût ou s'ils se contentaient de camoufler leurs grimaces de dégoûts. De toute façon, il fallait s'y faire, ils n'avaient pas le choix. Voilà trois jours qu'ils étaient "installés" dans cette grotte, chassant à la fois pour passer le temps et pour y habituer les enfants. Ils pourraient bientôt retourner à Denali, dans quelques jours. Il sourit, ayant hâte de rentrer. Tout à coup, il y eut un bruissement, puis l'odeur caractéristique de vampires s'approchant... Il se retourna un peu sèchement et ouvrit grand la bouche, la voix coupé par le choc. TOUS les Volturi étaient sur eux, Aro en tête. Pou le coup, il mit un moment avant de se reprendre et d'attraper la main de Carmen pour la garder près de lui. Ils se rapprochèrent tous les cinq sans même y penser. Les jumeaux arrivèrent eux aussi, une expression de stupêur sur le visage, aisément compréhensible. Aro sourcilla devant leurs tenues, puis s'adressa à Tanya, un sourire aux lèvres.

Aro - Du calme, très chère ! Nous revenons tous de Forks, pour régler un conflit... Je suis simplement venu voir où vous en étiez avant de repartir à Volterra. Ravie de te revoir, Tanya, ainsi que de ta petite famille, cela faisait longtemps. Pas depuis l'exécution de votre mère, en fait.

Eléazar retint une exclamation. Il voulait les provoquer ?! Il sentit ses soeurs se raidirent brutalement, et il craint un instant qu'elle n'attaque le groupe, ce qui aurait été du suicide pur et simple. Ils étaient largement inférieurs en nombre, sans compter que seule Kate possédait un don. Il se doutait bien que ni Jane ni Alec n'allaient s'en prendre à leur ancien clan. De toute façon, Renata se rapprocha de son maître, les yeux fixés sur eux. Message reçu... Sans plus se préoccuper d'eux, Aro alla vers les enfants, touchant la joue d'Alec du bout des doigts.

Aro - Deux ans, mes petits, pas un jour de moins... Soyez certains que je ne vais pas vous oublier, surtout après ce qui s'est passé à Rome !

Il grogna, pris d'une brusque envie de l'éloigner des ados. Avait-il vraiment besoin de vouloir les intimider ?! Ils pâlirent tous les deux, se serrant la main comme si leur vie en dépendait. Aro n'avait pas à faire ça, à essayer de les effrayer ! Deux ans, c'était deux ans, point ! Qu'il leur fiche la paix au moins...

Aro - Il est temps pour nous de partir... A très bientôt.

Qu'il parte, oui, qu'il parte. et qu'il ne revienne plus ! Il poussa un soupir exaspéré, la main devant les yeux. Les interventions de ce genre n'allaient pas les aider, loin de là. Les gamins étaient très pâles. Alec finit par partir non loin, histoire d'être seul. Il n'avait sûrement pas envie d'étaler sa peur devant eux, c'était normal. Eléazar s'assit sur un tronc d'arbre, agacé contre le chef des Italiens. Jane était aussi appuyée contre un arbre. Il la dévisagea un long moment. Un pigeon vint se poser près d'elle, ce qui lui fit hausser les sourcils. Étrange image... Il se leva puis alla enlacer et embrasser sa femme, lui frottant le dos pour la rassurer. Ils allaient réussir.

Jane - Moi aussi, j'ai besoin d'être seule... Je reviens très vite.

Il hocha lentement la tête. A coup sûre, elle allait rester seule deux minutes puis irait rejoindre son frère. Le couple d'inséparables, ces oiseaux qui ne pouvaient survivre si l'un des deux mourraient. Enfin, il n'y avait pas de danger. Ils étaient très loin de toute présence humaine. Cependant, il ne pouvait s'empêcher d'être inquiet. La visite d'Aro, bien que très courte, avait dû les perturber. Il attendit, un bon moment, jusqu'à ce qu'Alec revienne.

Seul...

Eléazar se crispa, puis panique totalement lorsqu'il vit le garçon chercher sa soeur du regard. Elle était partie depuis longtemps, et il aurait cru qu'elle serait revenue avec son frère. Il se força à conserver un air impassible et détendu. Le temps passa. Sans aucun signe de Jane. Il tourna un regard perdu vers les soeurs, la panique revenant en force. L'expression d'Alec, surtout, était parlante. Il avait peur. Eléazar vint vers lui, lui posant une main sur l'épaule. Jane ne serait JAMAIS partie sans lui ! Alors... Que s'était-il passé ? Les Volturi auraient-ils pu...

- Je pars à la recherche de Jane, déclara-t-il abruptement.

**PNJ** Statut : Fondatrice Messages : 509 DC : Admins

[PNJ Garrett]

Les grandes étendues enneigés de l'Alaska ! Il adorait la neige, depuis tout gamin. C'était pour lui synonyme de fêtes et de jeux, de joie. Il venait de quitter Forks, après avoir été rendre une petite visite à son ami Carlisle et à sa famille. Il prit une goulée d'air, par habitude plutôt que par nécessité. Liberté. Son maître mot depuis toujours. Il pouvait aller où il voulait, filer à travers ce paysage comme il l'entendait. Mais parfois, il devait avouer que ça lui ferait du bien de se poser... Il secoua la tête, chassant ses idées moroses. Il e déprimait jamais, et n'allait pas commencer maintenant ! Il n'était encore jamais venu en Alaska, et cet immense territoire s'offrait à sa curiosité et sa soif de découvertes. Il sauta de la falaise, riant comme un gamin, et se mit à courir.

Des forêts immenses et très profondes. Des loups en grandes quantités. Des grottes où dormaient des ours en hibernation. Une couche épaisse de neige. Des villes au loin toutes illuminées à l'occasion de Noël. Il ria encore, émoustillé. Cet endroit lui plaisait beaucoup, il fallait l'avouer. C'était très différent de l'Amérique du Sud ou des coins des Etats-Unis où il avait l'habitude d'aller. Il courait dans une forêt lorsqu'il repéra la trace caractéristique d'un membre de son espèce. Ou plutôt de plusieurs membres de son espèce. Curieux, il dévia de sa route. Et finit par tomber sur tout un clan. Un homme et une femme aux cheveux noirs, à la peau mate associée à la pâleur des vampires, tous deux très inquiets. Derrière eux, trois femmes, blondes, se ressemblant étrangement. Il eut un grand sourire en voyant qu'ils avaient tous les yeux jaunes et leva une main.

- Bien le bonjour ! Je ne pensais vraiment pas trouver un autre clan végétarien, Carlisle ne m'en avait jamais parlé !

Son regard tomba plus spécifiquement sur l'une des femmes blondes et son sourire s'agrandit encore plus. Beauty ! Les femmes de leur espèce étaient naturellement très belles, mais elle... Il l'admira un instant, dévorant du regard ses yeux, ses cheveux, la courbe de ses lèvres... Subjugué, il cligna des yeux pour se reprendre.

- Pardonnez mon impolitesse ! Je me nomme Garrett, vampire nomade. Mais je ne voudrais vous ennuyer ou imposer ma présence ! Cependant...

Il se tourna plus particulièrement vers la femme qui avait accroché son regard et s'inclina gracieusement devant elle, une main sur le cœur.

- Madame, déclara-t-il d'une voix émue. Si je dois partir, daignez m'accorder la grâce de connaître votre nom, je vous en supplie. Vous êtes un ange échappé du ciel, mais soyez sûre que je ne vous dénoncerais pas ! Je n'oserais priver un si bel écrin qu'est l'Alaska d'une perle comme vous.

Il s'apprêtait à ajouter qu'elle lui avait ravi son cœur d'un seul regard lorsqu'un mouvement près de l'homme brun attira son attention. Un autre membre du clan qu'il n'avait pas remarqué ? Il jeta un coup d'oeil puis blêmit brusquement, perdant son sourire. Une silhouette si caractéristique... Alec Volturi... Il lui fallut un moment pour se reprendre, tant voir ce gamin ici était inattendu. Instinctivement, il chercha sa sœur du regard, sans la trouver. Vision... étrange. Et effrayante. Que faisait le petit protégé des Volturi ici ?! Et surtout seule ! Il prit conscience qu'il avait la bouche grande ouverte et une expression de pure stupeur sur le visage. Il se reprit et eut un faible sourire.

- J'ai déjà vu des trucs bizarres dans ma vie mais là...