Accueil des Denali

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Carlisle eut enfin une réponse à ses interrogations lors d'un coup de fil des Denali. Et les nouvelles apportées le laissèrent coi. Déjà, les jumeaux avec, c'était incroyable, mais tout ce qui s'était passé depuis... cet accident d'avion qui les avait chassés du chalet pour un moment, leur fuite, la disparittion des jumeaux, les menaces d'Aro... Il mit un moment avant de digérer toutes ces nouvelles. Trop d'un seul coup sans doute. Puis son cousin du nord avait passé le portable à tanya qui lui avait demandé de l'aide. l avait accepté, bien entendu, tout comme Esmée. Les réactions de ses enfants avaient été plus... mitigés. Particulièrement Edward, qui n'aimait guère l'idée de savoir les petits protégés des Volturi si près de Bella.

Il avait lui-même prévenu la meute que des membres de leur famille, végétariens eux aussi, allaient passer du temps chez eux. Ce n'était pas la première fois de toute façon. Il devait avoué qu'il craignait un peu d'accueillir aussi Alec et Jane sous son toit, mais Eléazar lui avait garanti en prendre l'entière responsabilité. Il ne comprenait pas d'ailleurs. Son ami semblait être beaucoup attaché aux deux gamins, ce qui surprenait aussi sa famille. Et ce pari fou ! Seulement deux ans pour les faire changer de régime ! C'était aussi pour cela qu'il avait accepté. Il avait déjà aidé six personne à s'adapter au mode de vie "végétarien", tous les membres de sa famille. Et il avait en quelque sorte l'habitude "d'élever" des enfants. Il pourrait les aider, lui et Esmée d'ailleurs. Assis dans un fauteuil, il regardait ses documents de travail sans les voir. Pourquoi Eléazar s'était-il engagé à ce point ? Dans un pari aussi risqué ? C'était presque du suicide ! Il comprendrait peut-être mieux en lui parlant... En tout cas, c'était inédit comme situation ! Les jumeaux Volturi... Il n'aurait jamais cru vivre ça un jour. Les trois soeurs devaient en être malades, tout comme Carmen.

Du côté de sa famille, le climat était aussi tendu. Edward n'était même pas là, surveillant Bella de très près. Alice était cobcentré sur l'avenir, Jasper concentré sur elle, Emmett semblait amusée et Rosalie partagée. Esmée semblait calme mais ce n'était peut-être qu'une impression. Il rangea ses fichiers et sa sacoche, se demandant comme ça allait se passer. Ce fut des bruits au-dehors qui l'alertèrent et il sortit. Leurs cousins du Nord étaient là. tanya venait en tête, un petit sourire fatigué aux lèvres, ses soeurs à la remorque. Carmen et Eléazar arrivaient juste derrière. Ce dernier poussait un Alec hésitant par l'épaule et tenait Jane par la main. Cette vision... étrange... lui arracha un faible sourire. Habillés comme des ados normaux, les jumeaux faisaient beaucoup plus leur âge, et s'en était très troublant. En revanche, Jane avait un air étrange.. Perdue ? Il ne savait pas. Il s'avança pour les saluer.

- Bienvenue ! Et entrez, venez.

Il les poussa à l'intérieur, avec un sourire d'accueil chaleureux.

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Ils marchaient et couraient, s'arrêtant régulièrement pour chasser. Tanya était très tendue, tout comme Kate, et il ne pouvait les en blâmer. Jane ne parlait toujours pas, pas plus qu'Alec. Ils se regardaient souvent, longuement, sans un mot, mais ces conversations silencieuses semblaient plus riches que s'ils ouvraient la bouche. ni l'un ni l'autre n'avaient voulu expliquer ce qui leur était arrivé, et ce n'était pas faute d'avoir essayé pourtant ! Il maudissait copieusement ce vampire et celui ou celle qui avait attaqué Alec. Comment réduire à néant tous leurs efforts en quelques heures ! Alors qu'ils avaient réussi à pousser un minimum les deux gamins à s'ouvrir aux autres ! A présent, ils étaient plus renfermés que des huîtres, encore pire qu'avant. Jane était franchement inquiétante aussi. Elle ne rechignait même pas lorsqu'il la portait oui lui tenait la main, ce qui en disait vraiment très long sur son état... Il ne savait que faire, tout comme Alec qui commençait à déprimer. Du joli travail, vraiment !

Ils arrivèrent vite malgré tout à Forks. Et à la villa blanche, Carlisle vint au-devant d'eux. Il les salua, leur souhaitant la bienvenue et les invitant à entrée. Eléazar eut une bouffée de reconnaissance pour les Cullen. accepter de les recueillir et ce malgré leur situation, c'était un beau geste. Il garda la main de jane dans la sienne, plus pour se rassurer que par peur qu'elle ne s'enfuit. Il avait fini par bien s'attacher à ces deux gamins. Il aimait s'occuper d'enfants, et pour le coup, ils avaient vraiment besoin d'aide.

- Merci, Carlisle, dit-il sincèrement.

La villa n'avait pas changé depuis leur dernière visite. Des tons clairs et apaisants, un espace bien dégagé, et surtout, ici, aucune odeur de sang. Cela faisait beaucoup de bien de se poser enfin, même si techniquement, aucun d'entre eux n'avait besoin de repos. Il sentait que les jumeaux étaient tout sauf à leur aise. Comme à leur arrivée à Denali. Evidemment, chaque chose en son temps. Esmée arriva à ce moment et il la salua. Ses soeurs semblaient excédées et abattues et s'éloignèrent un peu. Il se tourna vers Carlisle, hésitant. D'accord, il était médecin, mais... Il ne savait trop comment faire.

- Dis-moi, Carlisle... Est-ce que tu saurais comment faire pour... Enfin...

Il grimaça puis fit un discret signe de tête vers Jane, toujours perdue dans ses pensées. Il ne savait pas trop ce qu'il espérait ou que Carlisle fasse. mais il s'en faisait pour les enfants et voulait les aider.

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Tanya coupa le portable, puis poussa sa famille en avant. Finalement, ils allaient bel et bien chez leurs cousins Cullen. Elle aurait voulu ne pas les déranger, surtout qu'ils avaient leur humaine avec eux. Carlisle avait très rassurant au téléphone, mais elle n'aimait guère s'incruster chez les autres. Cependant, cette solution était préférable à la précédente. Un endroit où se poser et patienter, ça ne se refusait pas ! Et surtout, peut-être Carlisle pourrait-il les aider. Il avait élevé cinq gosses après tout, et s'y connaissait pour tout ce qui était "faire changer quelqu'un de régime". Le pari s'annonçait de plus en plus compliqué...

Lorsque les deux gamins avaient disparus, elle avait d'abord cru qu'Aro les avait enlevés, ou quelque chose du genre. Très honnêtement, elle en aurait été soulagée si son frère n'avait pas aussi mal réagi. En voyant à quel point il s'en faisait pour eux, elle s'était sentie affreusement coupable d'avoir pensé les laisser tomber. Culpabilité qui s'était muée en une réelle inquiétude lorsque Carmen était revenue les chercher en hurlant, affolée, et qu'Eléazar était arrivé, portant Jane dans les bras. Jane, pour qui ne connaîtrait pas sa véritable nature, qu'on aurait cru morte. Jane, qui n'avait toujours pas réagit par la suite, sauf lorsqu'ils avaient retrouvés Alec. Même Aro lui avait semblé inquiet, ce qui serait une première ! Et cette vidéo... Ce fichu Ludwig pouvait être fier de lui ! Tout comme l'agresseuse d'Alec... Les maigres progrès qu'ils avaient obtenus étaient réduits en fumée ! Non seulement aucun des deux gamins n'avaient voulus raconter précisément ce qui leur était arrivé, mais en plus, ni l'un ni l'autre n'ouvraient plus la bouche, ou rarement ! Pire, elle avait la nette impression qu'ils déprimaient. Superbe. Fantastique. Déjà qu'ils n'avaient que deux ans, mais si en plus les gamins étaient traumatisés, ça n'allait rien arranger.

Le "soupirant" de Kate les avait laissé, promettant cependant de revenir plus tard leur rendre visite à Denali. Ils arrivèrent enfin à Forks, et Tanya fit tout pour se débarrasser de son air crispé. Elle s'était assurée que sa famille chasse très régulièrement durant le trajet, mais il faudrait sans doute y emmener les jumeaux ce soir ou demain. Peut-être les cousins arriveraient-ils à les faire sortir de leur mutisme ? ELle en doutait franchement, mais qui ne tente rien n'a rien. Carlisle vint à leur rencontre. Elle lui rendit un sourire un peu faible.

Carlisle - Bienvenue ! Et entrez, venez.

"- Merci, Carlisle. Mais on ne dérangera pas longtemps, tu sais..."

Elle ne voulait pas les embêter, et se sentait lasse. Son frère tenait toujours Jane par la main, ce qui était assez bizarre. Et encore plus que la petite ne dise rien, peu encline aux gestes d'affection lorsqu'ils s'adressaient à un autre que son frère. Et dire qu'ils avaient réussis à les faire un peu parler... Esmée vint à son tour et Tanya la salua.

Eléazar - Dis-moi, Carlisle... Est-ce que tu saurais comment faire pour... Enfin...

Elle leva les yeux puis revint vers eux un bond, avant de planter son regard dans celui du médecin.

"- Ce que mon frère essaye de te dire, c'est qu'il cherche une solution pour aider ces deux-là - Elle pointa les jumeaux du doigt - car ils sont franchement inquiétants, enfin, plus que d'habitude. Comme je te l'ai dit au téléphone, on n'a même pu savoir ce qui s'est vraiment passé."

Elle lança un regard aigu aux jumeaux, l'air de dire "Mais allez-vous enfin vous décider à parler ?!". Elle ne savait plus du tout quoi faire, comment réagir ! Même essayer d'énerver Jane n'avait absolument pas fonctionné.

Sujet: Re: Accueil des Denali Ven 18 Jan 2013 - 23:56

Elle gardait les yeux fermés, la respiration coupée, sans même savoir ce qui la retenait à part la culpabilité. Elle entendit tout à coup la voix d'Eléazar et crut halluciner. Il ne pouvait pas être ici.. Oui, c'était ça, son esprit lui jouait des tours. C'est pourquoi elle ne réagit pas par la suite, se contentant de rester inerte, comme un cadavre. Ou peut-être était-elle déjà morte ? Elle ne savait plus trop à vrai dire. Mais ça n'avait aucune importance. Elle sentit tout à coup une chaleur étrange et rouvrit les yeux. Du feu. Du feu partout ! Persuadée d'halluciner sur le bûcher qui avait faillit les tuer, elle referma les yeux, retenant toujours son souffle. Elle se sentit tout à coup quitter le sol, et un vent frais vint bientôt chasser l'odeur du sang. Elle ne comprenait plus trop ce qui se passait à vrai dire, mais s'en moquait. Tout ce qu'elle voulait, c'était retrouver Alec.

Les heures - les jours ? - suivantes se passèrent dans une sorte de brouillard pour elle. Elle ne se réveilla qu'au moment où elle retrouva enfin son frère, lorsqu'elle se retrouva tout à coup dans ses bras. Cela la réveilla quelque peu et elle se serra contre lui, immensément soulagée de le retrouver vivant et en entier. Et remarqua enfin que les Denali étaient autour d'eux. Depuis combien de temps, elle ne savait pas trop... Ouh là, il serait temps qu'elle revienne à la réalité... Sauf qu'elle n'en avait plus la force... Ou si ? Non. Peut-être. Elle cligna des yeux, toujours blottie contre Alec, retenant juste qu'ils allaient se rendre à Forks chez les Cullen. L'information mit du temps à lui parvenir et faillit lui arracher un gémissement. Formidable... Elle n'avait pas la moindre envie d'aller là-bas, ni de faire quoi que ce soit d'ailleurs. Elle ne savait plus trop quoi penser des Denali ou des Cullen.

Ils se mirent en route, s'arrêtant souvent pour chasser. Elle en profita, à un de ces moments, pour tout raconter à son frère, et écouter son propre récit. Deux histoires que ni l'un ni l'autre n'avaient racontés aux Denali. A vrai dire, maintenant qu'elle y pensait bien, ils ne leur parlaient même pas. C'était peut-être idiot, mais elle ne se sentait plus la force de discuter normalement, du moins avec eux. Alec, c'était différent... Ils étaient très proches l'un de l'autre, et n'avaient même plus besoin de parler pour se comprendre. Un regard y suffisait. Quand à Eléazar et Carmen... Elle était partagée. Elle les aimait bien, finalement. Elle repartit dans ses songes, oscillant sans cesse entre le présent et le passé, sans jamais se fixer.

Carlisle - Bienvenue ! Et entrez, venez.

Tanya "- Merci, Carlisle. Mais on ne dérangera pas longtemps, tu sais..."

Ils étaient déjà à Forks ? Elle leva la tête et vit la maison des Cullen... C'était... Clair. Un espace ouvert, avec beaucoup de baies vitrées. Elle n'avait jamais pensé qu'une famille de vampires puisse vivre comme ça. Dans un endroit aussi clair et ouvert au soleil, bien que le soleil dans cette contrée ne soit guère présent. Elle était plus que mal à l'aise, tout comme son jumeau, elle le sentait. Elle revint à la réalité, s'apercevant enfin qu'Eléazar lui tenait la main et qu'ils se trouvaient en face du docteur Cullen et d'Esmée, sa femme. Elle ouvrait la bouche pour lâcher un vague "bonjour" inaudible, même pour des vampires, quand Eléazar déclara :

Eléazar - Dis-moi, Carlisle... Est-ce que tu saurais comment faire pour... Enfin...

Pour ? Un autre problème, encore ? Elle repartait à toute vitesse dans son petit monde lorsque Tanya revint brusquement vers eux et déclara :

"- Ce que mon frère essaye de te dire, c'est qu'il cherche une solution pour aider ces deux-là - Elle pointa les jumeaux du doigt - car ils sont franchement inquiétants, enfin, plus que d'habitude. Comme je te l'ai dit au téléphone, on n'a même pu savoir ce qui s'est vraiment passé."

Elle leur lança un drôle de regard, et Jane fronça légèrement les sourcils. Aider qui, pour quoi ? Ils allaient parfaitement bien ! Et elle n'avait certainement pas besoin que le docteur Cullen joue les psychologues ! Alec lui assurait aller bien bien, que ça irait... Et elle-même ne voulait pas d'aide. Ni parler. Ni... Elle lâcha la main d'Eléazar et recula vers son frère. Elle aurait voulu dire que ce n'était pas la peine, qu'ils étaient très bien, mais les mots restèrent coincés dans sa gorge.

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Les jumeaux ! Les jumeaux quoi ! Ils venaient ici, ils venaient chez eux ! Emmett n'en revenait pas, mais alors vraiment pas. Cela ne le dérangeait pas vraiment mais... il craignait pour sa femme et pour Bella en faite. Il secoua la tête. Mais c'était quoi cette idée à la con ?! Mais les jumeaux Volturi quoi ! Les démons du monde vampirique ! Les vampires qu'on fuyait comme la peste ! C'était quoi leurs idée là haut ?! Ils avaient pété un câble ou quoi ?!

Il soupira bruyamment et attendit, comme tout le monde, que les Denali arrivent. Ce qui ne dura pas si longtemps. Carlisle vint à leur rencontre. Tanya affichait un faible sourire. Les autres ne s'en donnait même pas cette peine... On aurait dit qu'ils venaient de vivre la guerre la plus horrible de toute l'histoire. Tel des rescapés, ils avançaient dans le salon. Emmett était un peu, mais alors très peu amusé.

Il était plutôt inquiet. Car la vision qui s'offrait à eux pouvait, en effet, pouvait les inquiéter. Les jumeaux étaient là, mais pas présent en faite. Ils étaient perdus dans leurs pensées, enfin, c'est l'hypothèse d'Emmett. D'ailleurs, ils avaient très mauvaise mine, ce qu'il ne savait pas possible pour un vampire. Que diable était-il arrivé aux vampires les plus redoutés de toute la Terre ? Beh il n'en savait absolument rien...

Tanya -"Ce que mon frère essaye de te dire, c'est qu'il cherche une solution pour aider ces deux-là - Elle pointa les jumeaux du doigt - car ils sont franchement inquiétants, enfin, plus que d'habitude. Comme je te l'ai dit au téléphone, on n'a même pu savoir ce qui s'est vraiment passé."

Emmett sursauta. Il était perdu dans ses pensées et n'avait pas suivit la conversation. Alors comme ça les jumeaux n'étaient pas dans leur état normal... Oui bon, ça il s'en doutait déjà. Mais qu'Eléazar demande à son père de jouer aux psy l'amusait et l'inquiétait aussi. Il n'avait aucune connaissance en la matière ! Enfin, il croyait. Non mais c'était vrai ! Il était docteur, pas psy ! Quoi que... Des tonnes et des tonnes de suggestions et leur contraire s’entrechoquaient dans la cervelle du géant qui était de plus en plus perdu. D'ailleurs il afficha une grimace d'incompréhension avant de se gratter la tête et de retourner réfléchir.

Holà ! Il réfléchissait trop... c'était pas de son ressort tout ça... Sa grimace se fit plus prononcée puisqu'il louchait à présent. Peut-être que le vampire jouait la comédie, essayant d’alléger l'ambiance. Ou alors il était vraiment un crétin-né...

Heu... On peut m'expliquer ? Mes neurones bouillonnent et j'aimerais en garder quelque uns quand même

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Esmée réfléchissait beaucoup depuis que Carlisle avait passé un coup de fil aux Denali et qu'il avait annoncé ce qu'il s'était passé, le fait qu'Eléazar ai accepté un pari aussi... Compliqué. Mais elle n'avait pas hésité une seule seconde lorsque Tanya avait demandé de l'aide. C'était insensé... Deux ans pour les rendre totalement végétarien... ?

Quand Carlisle lui avait raconté cela, elle avait eu, elle-même, du mal à comprendre. Elle se contentait de laisser paraître une attitude calme, mais elle était nerveuse et avait peur, au fond d'elle. Les jumeaux, chez eux... Elle avait accepté, pour aider sa famille. Elle ne les laisserait pas tomber, elle les aiderait. Avec Carlisle. Mais rien ne l'empêcherais pas de les aider. Et puis... Les jumeaux étaient dans cette galère après avoir essayé d'aider, comme Esmée, cette petite Alix... Ils n'étaient donc pas entièrement mauvais. Elle le sentait, mais la nervosité restait à planer en elle. Esmée respectait les jumeaux comme elle respectait Eléazar de vouloir les aider. Ce n'était que des enfants...

Esmée était dans leur chambre à Carlisle et à elle, en train de réfléchir à toutes sortes de choses lorsqu'elle entendit des bruits. Puis elle entendit son époux sortir sur le perron.

-Carlisle- « Bienvenue ! Et entrez, venez. »

-Eléazar- « Merci, Carlisle. »

Esmée sortit de leur chambre, puis emprunta les escaliers et prit une vitesse vampirique pour arrivée à l'encontre de leurs cousins. Elle se fit saluée par Eléazar et se dirigea pour saluer Tanya ainsi que tout le monde. Elle accorda un simple sourire aux jumeaux ne sachant pas vraiment comment se comporter vis-à-vis d'eux deux. Puis elle se plaça près de Carlisle, restant silencieuse pour le moment, restant attentive à ce qui se passait. Une fois qu'elle eût salué tout le monde à son tour, elle remarqua Kate, Tanya et Irina s'éloignèrent quelque peut.

-Eléazar- « Dis-moi, Carlisle... Est-ce que tu saurais comment faire pour... Enfin... »

Esmée se colla à son époux, intriguée. Mais Eléazar ne continua pas. Tanya se rapprocha donc à nouveau et, continua.

-Tanya- « Ce que mon frère essaye de te dire, c'est qu'il cherche une solution pour aider ces deux-là - Elle pointa les jumeaux du doigt - car ils sont franchement inquiétants, enfin, plus que d'habitude. Comme je te l'ai dit au téléphone, on n'a même pu savoir ce qui s'est vraiment passé. »

Esmée fixa son époux, s'attendant à avoir une réaction de la part de ce dernier, mais se fût Emmett qui intervint :

-Emmett- « Heu... On peut m'expliquer ? Mes neurones bouillonnent et j'aimerais en garder quelques-uns quand même »

Esmée sourit à cette remarque d'Emmett, elle ne s'y attendait pas bien qu'elle l'eût vu depuis le début et qu'elle avait remarqué qu'il avait grimacé à un moment et apparemment, son fils n'avait pas suivi avec un intérêt exemplaire la conversation. Esmée ne savait pas vraiment quoi répondre. Que pouvait-elle dire ? Elle se concentra alors sur les visages des jumeaux, Alec et Jane. Elle vit parfaitement qu'ils n'allaient pas bien et elle le savait, cela se voyait comme le nez au milieu de la figure... Elle détourna le regard, car en ce moment même quand elle regardait les jumeaux elle voyait deux enfants, qui avaient besoin d'aide... Esmée fixa son époux, attendant la réponse que son époux accorderait à tout le monde. Elle se blottit dans les bras de son époux et revit pendant une nanoseconde Alix et son enfant... Elle ferma les yeux et se concentra sur la conversation qui allait recommencer.

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Kate était, comment dire : ulcérée, outrée, dégoutée, furieuse ! Mais surtout inquiète triste, déçue. Toute cette histoire de dingue allait terminer un jour ? Allaient-t-ils retrouver la paix ? Dans combien de temps ? De siècles plutôt ? Si l’autre psychopathe dingo n’avait pas été tué, elle l’aurait traquée elle-même pour avoir mit autant d’effort et d’énergie à néant en si peu de temps ! Comme si le crash de l’avion n’avait pas suffit, on en remettait une couche en capturant un des jumeaux dans leur période la plus critique de leur existence ! La situation échappait totalement à l’entendement comme si Eléazar en ramenant les gamins avec lui, avait ramené le mauvais sort sur la famille ! Et on voudrait que Kate pardonne si facilement avec ce qu’ils étaient entrain de vivre ? Fallait pas pousser non plus ! Tanya eu tout à coup une bonne idée, enfin, la meilleure suivant les points de vue. Elle prit son portable et forma le numéro de téléphone des Cullen. Bon, idée un peu bizarre, vu qu’ils avaient une humaine avec eux et qu’Edward en voudrait à mort à Tanya de lui avoir fait ce coup bas, mais ils n’avaient pas trop le choix, vu qu’ils ne savaient où aller pour se mettre à l’abri (enfin mettre les gamins à l’abri). Kate grogna intérieurement sur cette idée d’ailleurs. Tanya parti dans ses tentatives désespérées pour convaincre Carlisle de les aider, ce qu’il fit contre toute attente. Même Kate ne l’aurait pas accepté en fait, mais bon, c’était du Carlisle tout craché ça ! Brave homme !

Toute la petite tribu prit la voiture et environ 3 heures de route plus tard, ils arrivèrent à destination. Kate ne pouvait s’empêcher de repenser à l’état d’esprit où se trouvait les adolescents, Jane lui faisait pitié en fait, comme une victime de viol à qui on lui aurait volé sa vie, comme morte avant l’heure, quand à Alec, il surveillait de très près sa sœur et il avait raison, son mutisme n’avait rien à voir avec ce dont on avait l’habitude, et c’était vraiment flippant ! Carlisle apparut sur le perron pour les accueillir comme on accueille de vieux amis qu’on n’a pas vu depuis longtemps en visite de courtoisie ! Eléazar fût le premier à parler en le remerciant chaleureusement, c’était le moins que l’on puisse faire. Esmée descendit à son tour ainsi qu’Emmett toujours pareil à lui-même le deuxième de la famille à prendre la parole pour sortir une ânerie pour détendre l’atmosphère. Quand a Kate, lorsqu’Eléazar demanda l’avis médical concernant les ados, elle se demanda s’il lui avait tous ses neurones ! C’était clair pourtant comme de l’eau de roche que les enfants n’étaient pas sorti tout à fait de leur cauchemar, quels qu’ils furent ! Il suffisait de voir Jane d’ailleurs se ruer dans les bras de son frère ! Elle se demandait aussi ce que Carlisle pouvait bien faire, il était chirurgien pas pédopsychiatre !

Kate se dit qu’il était peut-être temps d’ouvrir la bouche pour entre-autres, éclairé la lanterne d’Emmett

- « Bonjour Carlisle, désolée de devoir t’imposer tout cela, mais nous ne savions plus où aller, les enfants sont très choqués comme tu peux le voir, je suppose qu’avec de la patience, ils vont sortir de leur torpeur et te parler ou de nous parler, c’est peut-être la seule façon de savoir ce qu’ils ont du vivre, mais ce n’est que mon avis. »

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On jurerait que leurs cousins du Nord venaient tout juste de sortir d'une guerre affreuse dont ils étaient les seuls survivants. Ils avaient des têtes de déterrés, montrant de la fatigue, de l'écoeurement, de la colère, de la tristesse. Qu'avait-il bien pu se passer ? Les explications de Tanya, au téléphone, avaient été plutôt confuses. Il avait vaguement compris qu'un accident d'avion les avait chassés de chez eux, puis qu'on avait kidnappés et agressés les jumeaux. Agressions dont l'un ni l'autre n'avaient voulus donner de détail.

-Eléazar- « Dis-moi, Carlisle... Est-ce que tu saurais comment faire pour... Enfin... »

Comment faire pour quoi ? Il fixa Eléazar, attendant une explication un minimum plus développée, pour au moins comprendre ce qu'il voulait. Esmée se serra contre lui et il lui attrapa la main. Comme agacée par les hésitations de l'Espagnol, Tanya revint vers eux.

-Tanya- « Ce que mon frère essaye de te dire, c'est qu'il cherche une solution pour aider ces deux-là - Elle pointa les jumeaux du doigt - car ils sont franchement inquiétants, enfin, plus que d'habitude. Comme je te l'ai dit au téléphone, on n'a même pu savoir ce qui s'est vraiment passé. »

Il haussa légèrement les sourcils. Hum, il voulait bien les aider, mais il était docteur, lui, pas psychiatre ! Jane se détacha tout à coup d'Eléazar pour filer dans les bras de son frère. Il les observa un peu plus attentivement. Il était évident, en tout cas, que Jane était traumatisée, tout comme son frère même s'il ne semblait pas au même point. Qu'avait-il bien pu leur arriver, en effet ? Quels mots avaient été utilisés pour parvenir à brisés ces deux-là, alors qu'ils comptaient parmi les vampires les plus redoutés et dangereux de leur monde ? Jane sembla sur le point de parler mais referma la bouche, très vite, le regard dans la vague.

Emmet -"Heu... On peut m'expliquer ? Mes neurones bouillonnent et j'aimerais en garder quelque uns quand même" dit-il avec un sourire d'excuse.

Il eut un faible sourire pour son fils, toujours de bonne humeur malgré la situation. Ses enfants n'avaient pas été particulièrement heureux en apprenant que les jumeaux venaient ici. De toute façon, Carlisle était persuadé que même si Bella se trouvait dans la pièce, Jane n'y prêterait pas la moindre attention. Elle était comme... perdue dans ses pensées. Alec la serrait contre lui comme s'il craignait de la voir disparaître. Kate s'avança à son tour.

Kate - « Bonjour Carlisle, désolée de devoir t’imposer tout cela, mais nous ne savions plus où aller, les enfants sont très choqués comme tu peux le voir, je suppose qu’avec de la patience, ils vont sortir de leur torpeur et te parler ou de nous parler, c’est peut-être la seule façon de savoir ce qu’ils ont dû vivre, mais ce n’est que mon avis. »

Il hocha la tête. Effectivement, il ne voyait guère une autre solution.

- Vous êtes les bienvenues ici de toute façon, alors ne t'en fais pas. Mais, honnêtement, je ne sais pas trop quoi dire. J'ai étudié la médecine mais pas la psychiatrie. Enfin.

Il s'interrompit un bref instant pour réfléchir. Que disait-on à deux enfants, de toute évidence traumatisés, pour les pousser à se confier à et à parler ? Surtout ces deux-là ! Essayer de savoir ce qui s'était passé n'allait pas être simple, ils n'étaient pas du genre à s'ouvrir aux autres. Il s'adressa directement à eux, tâchant de prendre un ton rassurant, histoire de les mettre en confiance. Dommage qu'il ne possède pas le don d'Edward.

- Alec, Jane, écoutez... Vous devez vous sentir mal et je le comprends. Mais ça n'ira pas mieux si vous ne parler pas de ce qui vous est arrivé. Vous avez besoin d'aide cette fois.

Il ramait horriblement pour ces quelques mots de rien. Un peu désemparé, il lança un coup d'oeil autour de lui, cherchant une aide quelconque. Puis il se souvint qu'Emmett avait déjà étudié la psychologie. Il lança un coup d'oeil explicite à son fils, le pressant de l'aider, car là, il n'y arrivait pas du tout.

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Emmett n'écoutait rien, absolument rien ! Il n'en avait que faire bien que l'état des deux jumeaux l'inquiétait un minimum. Il avait la tête ailleurs, comme d'habitude. En fait, il cherchait quelque chose mais ne savait pas quoi. Bon, en réalité, il ne comprenait rien, son cerveau étant sur "off". Oui, oui, c'était bien possible. Il croisa les bras, regardant un point fixe sans le voir. Toute cette histoire commençait sérieusement à le gaver même si cela ne faisait même pas une heure que les "réfugiés" étaient là. Mais le géant se lassait vite.

Il soupira et croisa soudainement CE regard de Carlisle. CE regard qui voulait dire: "mon pote je te passe mes emmerdes débrouille toi tout seul".
Emmett soupira en passant une main sur son visage. Que voulait son père ? La dernière fois qu'il avait rendu un service, il avait faillit mourir. Alors pourquoi lui demander un truc ? Tout le monde savait qu'il était le dernier des imbéciles immatures et que tout le lassait très vite, y comprit ses jeux vidéos, saints Graals auquel il tenait beaucoup.

Il tourna brièvement la tête vers les jumeaux. Il avaient un visage impassible, ils étaient comme vide. Des coquilles vides... Le vampire secoua la tête, se remettant les idées en place. Soudain, un déclic se fit.

On voulait de LUI comme psychologues ?! LE grand crétin ?! L'idiot de service ?! Il ricana. Il était vrai qu'il avait suivit des études de psychologie pour s'amuser, bien qu'il se soit plus embêté qu'autre chose... De plus, ça servait à rien qu'il essaye ! Ces deux gosses étaient pires que des huitres ! Et pas la peine d'avoir le don d'Edward pour savoir qu'ils ne diraient rien, absolument rien ! Ils étaient trop blessés, complètement renfermés sur eux. C'était peine perdue que de tenter quoi que ce soit.

Mais même si c'était peine perdue, il y avait un dicton qui disait: "Qui ne tente rien n'a rien". alors il pouvait bien essayer une approche en douceur. Il avança vers Jane, un faible sourire au visage. Il lui tendit la main, chaleureux, et murmura ces quelques mots:

Jane, il faut que je te dise quelque chose, tu peux venir avec moi ?

Sa voix était d'une douceur sans pareil, il savait que des personnes traumatisées ne devaient pas se faire brusqués. Cela refermerait encore plus la coquille.

Une tentative, une réussite ? un échec ?
Le géant venait de se foutre, une fois de plus, dans une belle merde...

Sujet: Re: Accueil des Denali Sam 19 Jan 2013 - 0:00

Tanya leur lança un coup d'oeil, auquel Jane prêta à peine attention. Elle pouvait bien les trouver inquiétants tant qu'elle voulait, ça ne la touchait pas. Ou plus. Mais peu importe. Elle n'avait pas la force de lui répondre, ou de faire quoi que ce soit d'ailleurs. Plus l'envie. Plus la volonté. Plus rien en fait. Elle était là sans être là. Le passé et le présent se mélangeaient sans cesse dans son esprit, au point de la perdre complètement. Elle confondait le village de White Swan avec Forks, Forks avec Denali, Denali avec Volterra. Et par-dessus tout, le doute était là. Puissant comme jamais. Devait-elle croire Ludwig , comme Alec devait croire Mya ? Leurs tortionnaires étaient-ils de mèches ? Avaient-il été tous les deux là à cette époque ? Comment le savoir ? Emmett parla mais elle n'y prêta pas garde, perdue. Elle ne devrait pas être ici. Les Denali étaient les cousins des Cullen, d'accord, mais eux non. Les Denali auraient mieux faits de les abandonner à leurs bourreaux. a quoi bon continuer à vivre de toute façon.

Kate - « Bonjour Carlisle, désolée de devoir t’imposer tout cela, mais nous ne savions plus où aller, les enfants sont très choqués comme tu peux le voir, je suppose qu’avec de la patience, ils vont sortir de leur torpeur et te parler ou de nous parler, c’est peut-être la seule façon de savoir ce qu’ils ont dû vivre, mais ce n’est que mon avis. »

Elle redressa très vaguement la tête. Parler à qui et de quoi ? Ils n'étaient pas choqués ! Ou pas. Peut-être un petit peu. Carlisle répondit à Kate, alors qu'elle serrait plus fort la main de son frère. elle ne voulait pas être ici, n'avait strictement rien à faire ici. Elle se sentait déjà intruse chez les Denali, alors chez leurs "cousins", c'était pire. De toute façon, remporter ce pari était impossible et elle le savait.

Carlisle - Alec, Jane, écoutez... Vous devez vous sentir mal et je le comprends. Mais ça n'ira pas mieux si vous ne parler pas de ce qui vous est arrivé. Vous avez besoin d'aide cette fois.

Elle referma les yeux un moment, ayant déjà presque oublié ce qu'avait dit le médecin. Parler de ce qui leur était arrivé ? A eux ? A lui ? L'idée lui paraissait tellement inenvisageable qu'elle aurait presque pu en rire. Se confier au docteur Cullen... C'était tout simplement... Non, elle ne pouvait pas faire ça. Et il n'y avait rien à dire de surcroît. Tout ce qui s'était passé avec Ludwig resterait bouclé tout au fond de son coeur, bien profondément. Et elle l'oubliera. Un jour, elle l'oubliera. Tout comme son frère, ils relégueront tout ça dans un coin de leur esprit et n'y reviendront plus jamais. Emmett, tout à coup, s'approcha d'eux en souriant et en tendant une main. De quoi ? Que voulait-il ? Elle ne se souvenait pas de lui avoir parlé, ou alors elle dérivait complètement.

Emmett: "Jane, il faut que je te dise quelque chose, tu peux venir avec moi ?"

Son cerveau embrumé fit un gros effort pour se réveiller et assimiler ce que le géant venait de dire. Que voulait-il lui dire ? et pourquoi devrait-elle le suivre pour ça ? Sans compter ce ton, trop doux pour être honnête, qui la rendait méfiante. C'était celui qu'avait Ludwig lors de ses premières paroles. Ce souvenir la refit trembler et elle recula contre son frère, histoire de s'éloigner un peu d'Emmett. Allez, maintenant, elle devait bien parler. Juste un peu.

- Je ne...

Elle s'interrompit, le temps de rassembler ses esprits. Elle devait se concentrer sur le présent afin de fermer une bonne fois pour toute la porte à son passé.

- Je n'ai pas besoin d'aide. Je vais très bien...

Oui, c'était faux. Complètement faux. Et alors ? Elle avait peut-être besoin d'aide mais elle n'en voulait pas. Ce passé, il fallait qu'elle l'enterre, pas qu'elle le raconte. Elle repensa à Alix et se pinça les lèvres. Là où tout avait commencé. Non, bien avant. Depuis le jour où leurs parents étaient morts. Leur vie avait basculé. Mais tout cela, pas question de le raconter à un autre que son frère. Avec le temps elle oublierait.

Invité

Alec serrait sa soeur contre lui, refusant de la lâcher des yeux une seule seconde. Il avait eu bien suffisamment peur de la perdre. Sans compter qu'elle l'inquiétait beaucoup depuis qu'il l'avait retrouvée... Il savait tout de ce qui lui était arrivé, et ce Ludwig avait bien de la chance d'être déjà mort ! Oser lui faire mal ainsi. Oser la toucher. Et ce qu'il lui avait dit... C'était curieusement en résonance avec ce que l'autre garce lui avait balancé, comme s'ils s'étaient concertés auparavant. Enfin, lui en était sorti sans dommage, avec juste quelques questions à le tourmenter et une belle peur. Il s'en remettra parfaitement ! Jane, en revanche... Elle ne parlait plus du tout depuis qu'elle lui avait confié du bout des lèvres ce qu'elle avait vécu. Et il en était malade d'inquiétude. Il lui serrait la main, espérant lui apporter un peu de réconfort.

Kate - « Bonjour Carlisle, désolée de devoir t’imposer tout cela, mais nous ne savions plus où aller, les enfants sont très choqués comme tu peux le voir, je suppose qu’avec de la patience, ils vont sortir de leur torpeur et te parler ou de nous parler, c’est peut-être la seule façon de savoir ce qu’ils ont dû vivre, mais ce n’est que mon avis. »

Comme il pouvait le voir... C'était visible à ce point ? Il n'avait pourtant pas cru présenter un air de ce genre. Sa soeur, oui, mais... Il se mordilla les lèvres, de plus en plus préoccupé. Il savait tout ce qui lui était arrivé, c'était déjà un très bon point, alors comment s'en servir pour l'aider ? Il réfléchit un moment, stressé et soucieux.

Carlisle - Vous êtes les bienvenues ici de toute façon, alors ne t'en fais pas. Mais, honnêtement, je ne sais pas trop quoi dire. J'ai étudié la médecine mais pas la psychiatrie. Enfin.

Il releva la tête. Là, pour le coup, il ne comprenait pas trop. Ils étaient peut-être "choqués", selon les dires de Katrina, mais pourquoi mêler les Cullen à cette affaire ? Et, puisqu'on partait par là, pourquoi être venus ici ? L'odeur du sang avait dû disparaître du chalet à présent. Il ne voyait pas pourquoi ils étaient ici, et encore moins la raison pour laquelle Eléazar, Tanya et Kate jugeaient bon de mêler leurs cousins à tout cela. Ni lui ni Jane n'étaient de leur famille, après tout, alors à quoi bon demander de les aider...

- Alec, Jane, écoutez... Vous devez vous sentir mal et je le comprends. Mais ça n'ira pas mieux si vous ne parler pas de ce qui vous est arrivé. Vous avez besoin d'aide cette fois.

En parler, c'était déjà fait. Ils s'en étaient parlé entre eux. Et il ne voyait franchement pas l'intérêt de parler aux Denali, et encore moins aux Cullen. Le faire mettrait sur le tapis des choses qu'il voulait garder secrètes, notamment sur leur passé. Et puis, comment leur expliquer pourquoi cela les avait touché à ce point ? ce n'était pas possible tout simplement ! Emmett s'avança tout à coup et il lui jeta un drôle de regard.

Emmett: "Jane, il faut que je te dise quelque chose, tu peux venir avec moi ?"

Hein ? Ah ça non ! Non, non, non ! Hors de question qu'il laisse sa jumelle seule avec qui que ce soit tant qu'elle n'irait pas mieux ! L'idée, de toute façon, semblait ne pas lui plaire non plus, car elle recula un peu plus. l lui lança un regard oscillant entre la peur et la panique. il n'aimait pas la voir comme ça, si... fragile. Vulnérable. Il bloqua aussitôt la porte à ses souvenirs et se concentra sur le présent.

Jane - Je ne...

Elle n'alla pas plus loin, comme bloquée. Puis reprit, au vu d'un effort visible, du moins pour lui.

Jane - Je n'ai pas besoin d'aide. Je vais très bien...

Il ferma très fort les yeux, puis posa une main sur l'épaule de sa soeur pour qu'elle le regarde. Il soupira, exaspéré.

- S'il te plaît, Jane, si tu tiens à ma santé mentale, dis que tu ne veux pas parler, mais pas que tu vas bien ! Tu sais aussi bien que moi que c'est complètement faux ! Ecoute... On n'a pas de moyens de savoir si tout était vrai, alors il vaut mieux oublier... Ou au moins ne pas trop y penser.

Il grimaça légèrement, sachant qu'il lui demandait l'impossible. toutes ses questions le hantait sans répit, alors comment demander à sa jumelle ce qu'il était lui-même incapable de réaliser ? Il lui reprit la main, la serrant doucement, sans savoir que faire de plus. il en avait même oublié les denali et les Cullen, juste soucieux d'aider sa soeur à oublier son cauchemar.

Invité

Emmett ferma le poing en ramenant sa main le long de son corps. Elle l'avait fuit et il savait pertinemment pourquoi. L'un de ses actes lui avait sûrement évoqué un très mauvais souvenir, et l'on ne replongeait pas dans l'eau le chat échaudé. Il soupira légèrement et passa une main sur son visage. Il y avait beaucoup trop de monde, et les jumeaux devaient rester seuls un instant. S'ouvrir aux autres viendrait petit à petit. Mais du repos et du recul était nécessaire. Il pouvait au moins essayer de convaincre Alec de lui raconter, mais il n'avait pas beaucoup d'espoir...

Il croisa les bras dans une expression de concentration. Il réfléchissait à comment faire. Demander à Alec, c'était une bonne idée, mais accepterait-il de jouer le jeu ? Il était lui aussi blessé, mais moins que sa soeur il semblait. Enfin, pourquoi essayer de convaincre une mule à avancer lorsqu'elle ne veut pas, même avec un appât ? Il secoua intérieurement la tête, trop de pression. Ils étaient trop renfermés sur eux même pour lâcher quoi que ce soit. Et il savait qu'il n'allait pas y arriver... Il se sentait plus qu'inutile et gêneur en cet instant.

Il ferma un instant les yeux, subissant avec une certaine douleur ce choc. Oui, il ne servait à rien en général, mais là, il avait envie d'aider ! Bon, ne pas désespérer ! Il allait réessayer ! Il se tourna vers les autre et, d'un signe de tête, leur fit signe de sortir pour les laisser seuls tous les trois.

Fixant d'un air grave les deux jumeaux qui se tenaient par la main, une magnifique vision d'amour fraternel, il soupira en secouant la tête. Ne pas les brusquer était le mot d'ordre. Mais il avait du mal à ne pas leur hurler dessus. Pourquoi ce sentiment si soudain de colère ? L'exaspération et l'inquiétude y étaient pour beaucoup. S'ils restaient renfermés sur eux même avec leurs soucis, sans jamais en parler à personne, il viendra le jour où leur esprit ne pourra plus en supporter plus. Et ce jour là, ils feront sûrement une très grosse connerie.

Il se passa une main dans les cheveux avant de se lancer. Il était tombé en enfer. Tous ces sentiments négatifs qui le parcouraient... Tous ces miasmes de difficultés et d’appréhension à la réaction des jumeaux. Lui aussi était en stresse. Peut-être qu'un peu d'humour détendrait l'atmosphère ? et pourquoi pas cette blague de steak ? Non, ce n'était pas le moment de plaisanter. L'heure était grave et triste. Se pinçant l'arrête du nez, il réfléchit un quart de seconde à comment aborder le sujet. Une question simple lui paraissait le plus juste.

Emmett -"Alec... Tu peux me dire ce qu'il s'est passé, s'il te plait ?" demanda-t-il, sérieux, l'air grave.

Il avait la parfaite expression d'un père s’inquiétant pour ses enfants. Il avait l'impression de parler à ses enfants. Pourquoi ce sentiment si étrange de vouloir les protéger ? Il n'était pas une mère poule tout de même ! Non, Emmett ne se comprenait plus... L'envie d'avoir des enfants était là, mais il savait qu'il ne pourrait pas... Il était un peu comme sa femme, il manquait d'affection, il voulait en donner, élever ses enfants de sang. Mais le sort en avait décidé autrement. Tout ça remettait en question le fait d'être un vampire sans pouvoir de procréation. Oui, il aimait bien être immortel et solide à toutes épreuves, mais la vraie vie n'était-elle pas dans l'éphémère et la création d'une vie avec l'être aimé ? Emmett était en plein cas de conscience et il devait s'occuper de ceux des jumeaux. Le vampire était perdu et un peu lassé de sa vie d'immortel. Sa bonne humeur et sa femme l'aidaient, mais bientôt, la réalité ne tarderait pas à reprendre ses droits...

Il regarda encore une fois les jumeaux, son regard étant devenu un peu paternel. Non, il ne savait pas pourquoi ces deux êtres "sans défenses" et si "fragiles" l'attiraient.
Enfin, sa préoccupation première n'était pas ses états d'âmes et autre cas de conscience, mais c'était bien la santé mentale des jumeaux. Non, bien qu'elle affirmait le contraire, Jane n'allait pas bien!

Emmett -"Jane, cesse de te mentir à toi même. Tu ne vas pas bien et ton frère te l'a déjà dit. alors s'il te plait, regarde la réalité en face et accepte le fait que l'on t'aide. S'il te plait, ne te referme pas sur toi même et laisse moi t'aider à moins souffrir..."

C'était presque une supplication. Le géant n'avait jamais parlé ainsi. Il n'avait jamais vraiment prit conscience qu'en disant cela, il se parlait aussi à lui même. Il était temps qu'il sorte de l'enfance et de l'innocence. Il était temps pour lui de devenir adulte et de voir la vérité... Il devait se faire une raison, réfléchir à son immortalité et tout ce qui y touchait. C'était cela, devenir mature...

Sujet: Re: Accueil des Denali Sam 19 Jan 2013 - 0:02

Alec lui posa une main ferme sur l'épaule. Elle tourna la tête pour lui faire face, et croisa son regard. Il était clairement agacé et inquiet. Quoi, qu'est-ce qu'elle avait dit ?

Alec - S'il te plaît, Jane, si tu tiens à ma santé mentale, dis que tu ne veux pas parler, mais pas que tu vas bien ! Tu sais aussi bien que moi que c'est complètement faux ! Ecoute... On n'a pas de moyens de savoir si tout était vrai, alors il vaut mieux oublier... Ou au moins ne pas trop y penser.

Ne pas trop y penser ? Oublier ? Oui, elle savait que c'était ce qu'ils devaient faire mais... Elle ne s'en sentait pas capable, voilà ! Pas aussi vite. Ni surtout aussi facilement. Ce n'était pas un épisode qu'on occultait comme ça, simplement en le désirant, et Alec le savait. Lui avait aussi avait souffert par la faute de cette Mya, alors il savait ce qu'elle devait ressentir. Comme elle-même savait ce que lui endurait. Elle détourna le regard, un peu honteuse. elle ne voulait pas que son jumeau souffre encore plus à cause d'elle. Elle pouvait bien se maîtriser, non ?

Elle essaya de gommer toute trace de tristesse de son visage mais le résultat ne fut pas très concluant. Une chance qu'il n'y ait pas de télépathe dans cette pièce car elle se serait aussitôt trahie. Mais comment faire pour s'en sortir ? Emmett semblait réfléchir, et elle espérait qu'il allait laisser tomber. Elle ne voulait pas parler. Et ne comprenait pas pourquoi lui essayait de les faire sortir de leur coquille. Le géant incita tout à coup les autres à quitter la pièce, ce qui produit chez elle une légère vague de panique. Pourquoi les abandonnait-on avec Emmett ? Que comptait-il faire ?

Le géant soupira, s’ébouriffant lui-même les cheveux, comme s'il cherchait ses mots ou étudiait la meilleure attitude à adopter. Elle restait fermement accroché à son frère, évitant le regard du vampire végétarien. Il était grand, lui aussi, et fort, comme son tortionnaire. Son regard se faisait de plus en plus vague. Elle songeait aux paroles du vieux traqueur. Et à celles de Mya.

Emmett -"Alec... Tu peux me dire ce qu'il s'est passé, s'il te plait ?" demanda-t-il, sérieux, l'air grave.

Elle jeta un coup d'oeil mais il ne répondit pas tout de suite, ce qui la soulagea. Emmett avait une expression plus qu'étrange et parfaitement déstabilisante. Il ressemblait à un père s'inquiétant pour ses enfants. C'était... Bizarre. Et encore plus qu'il posait ce regard sur eux. Mais pourquoi... Il ne devait pas faire ça. Ils n'étaient pas de la même famille, alors pourquoi se ferait-il du soucis ? Et puis, du soucis pour eux... Ça, c'était une situation inédite. Ils étaient "les jumeaux en sorcellerie" après tout. Dieu qu'elle détestait ce surnom, qui leur avait été attribué alors qu'ils étaient encore humains. Elle avala le venin brûlant qui lui montait en bouche.

Emmett -"Jane, cesse de te mentir à toi même. Tu ne vas pas bien et ton frère te l'a déjà dit. Alors s'il te plait, regarde la réalité en face et accepte le fait que l'on t'aide. S'il te plait, ne te referme pas sur toi même et laisse moi t'aider à moins souffrir..."

Elle grimaça, clignant des yeux. Elle avait tellement envie de pleurer, bien que ses yeux restaient obstinément secs et brûlants. Elle lutta pour se maîtriser, masquer ses tremblements. Quelle importance qu'elle soit ou non renfermée sur elle-même ?! Et elle ne voulait pas d'aide. Elle ne voulait pas revenir sur ce que l'autre dingue lui avait dit ou fait, quitte à souffrir longtemps. Inconsciemment, elle porta la main à son cou, dérangeant le foulard qui cachait les multiples traces de morsure, comme celles qui parsemaient désormais son corps. Parler, se taire... Ou en dire juste un peu en espérant qu'Emmett se contenterait de cela et ne lui poserait plus de questions ? Allez. On se lance.

- Je sais que je ne vais pas bien mais... Je ne veux pas... D'aide... J'ai eu affaire à un traqueur, Ludwig Von Decken...

Elle échangea un regard avec son frère, pour se donner du courage, puis revint sur Emmett. Le foulard qui cachait son cou glissa au sol et elle ne s'en rendit même pas compte. Elle avait à peine la force de bouger de toute façon.

- Il a dit des choses sur papa et maman... Puis... Mais ce n'était rien... ça va aller. Mais pourquoi tu voudrais aider... ?

Invité

Emmett reprit "conscience". Jane clignait rapidement des yeux et semblait avoir envie de pleurer. Un autre sentiment envahit le géant. Il avait l'irrésistible envie d'aller prendre la gamine dans ses bras. Il se retint tout de même, voyant qu'elle allait parler. Mais ces larmes invisibles qui refusaient de couler... ça lui faisait mal au coeur. Il était, en cet instant, comme un père qui voulait sécher les larmes de son enfant.

Elle parla. Encore ce refus d'aide... Il fallait qu'elle arrête de renier la vérité ! Il avait vraiment la main qui le démangeait. Une bonne clac... Mais il ne pouvait pas... Il soupira, écoutant la suite de sa phrase. Un nom, celui qui avait attaqué Forks. Il se crispa. S'il était encore vivant et s'il tombait sous sa main, Emmett le massacrerait pour tout le mal qu'il avait fait ! Il soupira, évacuant la rage.

La petite Jane tourna vivement la tête vers son frère et revint vers lui. Le foulard qu'elle portait glissa et s'échoua sur le sol, léger. Il remarqua avec stupeur le nombre de marque qu'elle portait. Une fois de plus, la colère l'envahit. Mais pourquoi ces sentiments si brutaux ? Ils n'étaient même pas de sa "famille"... Mais... Non, il ne savait pas. Encore ces états d'âmes... Il secoua la tête, chassant tout ça une bonne fois pour toute. Pourtant, ces sentiments étaient ancrés en lui. Il posa encore une fois cet étrange regard paternel sur les jumeaux, écoutant la suite de ce que disait Jane.

Ses parents, son passé... C'était douloureux, il l'entendait dans sa façon de prononcer ces mots. D'une certaine manière, elle vivait encore dans son passé, refusant la vérité. Mais l'on ne pouvait lui en vouloir... De toute façon, le sujet des parents était toujours un sujet sensible et presque tabou. La manière dont ce traqueur avait fait usage pour en parler n'était, de tout évidence, pas douce. Il était même presque sûr que cela avait été au delà de l'imaginable.

Laissant libre court à ses propres sentiments, il se retrouva à enlacer affectueusement Jane. Il ne répondit pas de suite à la question, laissant le silence se faire pour qu'elle digère ses propres mots. Pourquoi avait-il réagit ainsi ? Elle n'était pas de sa famille ! Elle n'était même pas son enfant. Alors pourquoi ? Était-ce le fait de la voir "en larme", ou presque ? Était-ce le fait d'avoir entendu sa douleur au travers de ces quelques mots lâchés avec une certaine méfiance ? Était-ce le fait qu'enfin, elle daigne s'ouvrir un temps soit peu à lui ? Toutes ces questions... Il savait qu'il n'aurait sans doute jamais de réponse. De plus, il prenait des risques vis à vis du jumeau de Jane qui devait voir ça comme une "attaque". Peut-être qu'il exagérait, mais tout était possible venant d'une personne blessée.

Être père... tout un art et une occupation. Mais c'était aussi la plus belle de toutes les choses après se marier avec sa moitié. Alors pourquoi, pourquoi les vampires ne pouvaient-ils pas engendrer la vie ? C'était parce qu'ils avaient le "cadeau" d'immortalité ? S'il pouvait échanger ça contre redevenir humain, comme sa femme le souhaite aussi... Une vie sans enfants, sans voir la vie prendre forme dans le ventre de celle qu'il aimait, une vie sans la magie de la grossesse... ce n'était pas vraiment une vie. En cet instant, le désire d'avoir un enfant était tellement présent, qu'il pourrait faire une connerie sans s'en rendre compte...

Oui, c'est cela, une connerie... Ile regarda Jane dans les yeux et lui répondit, le plus sincère du monde:

Emmett -"Pourquoi avoir une raison pour aider une personne quand on l'aime ?"

Peut-être que sa phrase pouvait être mal interprétée, mais voilà d'où provenait tous ces sentiments si étranges et inconnus pour le géant... Il prenait les jumeaux pour ses "gosses"... Décidément, il avait le chic pour se foutre dans la merde. Il soupira et s'écarta bien vite, proférant des excuses à voix basse... Il était désorienté, désemparé. Il naviguait sur des eaux tumultueuses, ne sachant pas s'il en ressortirait vivant. Il devait penser à son ange, ne pas faire de bêtises qui pourrait lui coûter la vie... Mais il avait déjà fauté.

Il passa nerveusement une main dans ses cheveux et reprit, tant bien que mal, une expression passible et sérieuse. Il ferma un instant les yeux, s'injuriant intérieurement. Pourquoi tout cela lui tombait dessus maintenant ? Ça ne pouvait pas attendre ?! De plus, ils étaient plus vieux que lui ! Ce n'était pas le moment de tomber dans une phase sentiments affectueux et parentaux ! Il devait les aider, pas les enfoncer plus dans les problèmes. Rouvrant les yeux, il adressa encore un regard d'excuse vis à vis des jumeaux.

Emmett -"Encore désolé..."

Prenant une grande inspiration inutile, il continua mais en temps que psy de fortune.

Emmett -"Je sais que tu n'en diras pas plus, mais sache que j'ai le temps de vous écouter tous les deux. Surtout, ne vous enfermez pas dans votre coquille. Tout le monde ici veut vous aider, alors parlez, ouvrez vous aux autres et la douleur s'amenuisera. Le silence est votre pire ennemie dans cette bataille pour l'oubli."

Il savait qu'ils voulaient oublier tout ça, de plus, Alec l'avait dit. Il soupira encore une fois, lui ne pourrait oublier ce moment... Ça l'a marqué au fer rouge. La gêne était visible dans ses yeux. Il ne les aidait pas du tout en réagissant ainsi... Pauvre de lui, il sortait de sa torpeur où il a été plongé depuis des décennies. Prendre conscience de ses sentiments éprouvés, ne plus refouler ceux qui seraient trop embêtants... Qu'il était dur de vivre ainsi. Mais il était encore plus dur de vivre en sachant que l'on risquait sa vie en cet instant. Oui, a tous moments ces gardes, à l'apparence infantile, pouvaient le tuer sans une once de remords ni de difficulté. Ils étaient entraîné pour ça. Aro, cette vil personne imbu d'elle même et totalement égoïste, avait tué l'âme infantile de ces gosses si jeunes !

Il lui en voulait en même temps qu'il en avait peur. Lui aussi n'hésiterait pas à tuer... Il était plus sadique que tous les plus cruels de ce monde fou. Et ce "marché" qu'avait fait Eléazar... C'était à sens unique... Aro était malin, et pas besoin d'un don ou d'être très perspicace pour le savoir. Mais il n'était pas temps de se pencher sur les accords de ce marché qui n'était en faite qu'un piège des plus vils.

Son regard se perdit dans le vide avant de revenir à la réalité. Ses repères étaient encore dispersés de parts et d'autres de la pièce. Il était perdu avec ses propres sentiments, mais il fallait qu'il se ressaisisse ! Ce n'était pas en se fustigeant sur son sort qu'il allait faire avancer les choses. Il sourit brièvement, sourire qui était plus un rictus qu'autre chose. Mais lorsque ses émotions se perdaient dans l'espace et le vide, on avait la tête ailleurs et on ne pensait pas à grand chose...

En cet instant, Emmett ne savait plus quoi penser ou faire. C'était comme si sa conscience, son esprit, voguaient à mille lieues de son corps, cherchant une réponse à une question non posée. Mais cette question était une épée, une lame qui n'attendait que le moment propice pour fendre la chair d'un coeur perdu dans ses propres sentiments.

Mais qu'elle était vraiment cette question si dangereuse ? Et pourquoi ne pas la dire ? Il ne savait pas, il était ailleurs. Pourtant, son corps, détaché de son esprit, prononça ces mots si dangereux. Il ne savait rien de leurs réactions à tous. Il ne savait pas s'il allait survivre après ça... Il ne savait même pas s'il avait dit ces mots...

Emmett -"Vous voulez... devenir des Cullen ?"

Après ces mots, après cette question, la lame s'enfonça profondément en lui, lui faisant reprendre conscience à la réalité. Il venait de faire la plus grosse erreur de tout son existence. Existence qui ne tarderait pas à finir... Mais était-ce vraiment de sa faute ? Après tout, il était en transe ! Inquiet, il jeta un regard vers les jumeaux. S'il avait encore un coeur qui battait, il se serait arrêté... Il aurait voulut mourir de suite pour avoir posé cette question, mais il y avait sa femme qui l'attendait, qui l'aimait. Il ne pouvait pas l'abandonner, non, pas sa moitié. Alors pourquoi il avait cet étrange sentiment de sérénité ?

Il ne comprenait pas et tournait en rond... Être serein alors que la mort le guète... C'est étrange et inquiétant... Il fallait qu'il se rattrape, et vite ! Il tenait à la vie mais surtout à sa femme qui ne s'en remettrait pas s'il venait à mourir. Trouver quelque chose ! Mais l'esprit plus qu'embrumé d'Emmett n'aidait pas du tout. Il tournait en rond. Il ne trouvait aucune solution à sa connerie... Il avait besoin d'aide ! Ou alors il fallait ignorer ce faux pas et reprendre comme si de rien n'était. Mais ce n'était pas des solutions ! C'était des fuites ! Il refusait de fuir, son ego, orgueilleux, refusait de perdre. Mais ne pouvait pas t-il se taire un instant et laisser la raison prendre le contrôle de tout ça ? C'était trop dur de ravaler tout ça pour sauver l'amour de sa vie d'un chagrin sans fin ?

Il chercha, trouva des solutions, mais toutes étaient mauvaises, aucune ne serait assez bien construite pour le sortir de là. il ne pouvait pas laisser les jumeaux seuls, ils avaient besoin de soutient... Mais pourquoi diable avait-il dit ça ?! Était-il tombé dans un état de folie ? Il ne savait pas, il n'avait jamais sut, il était perdu... Trouver une réponse, une solution, voilà son seul but du moment. Il arrivait même à en oublier sa mission première tellement la peur lui tenaillait le ventre. Il savait, oh oui il savait ô combien ils étaient dangereux, même affaiblis comme ils l'étaient en ce moment...

Ils le tueraient vraiment pour une question aussi banale ? Ils savaient peut-être qu'Emmett était un fin blagueur... Cela le sauverait, sauf sils n'avaient pas le sens de l'humour... Puis soudain il trouva. C'était idiot... C'était si évident ! Mais cela l'enfoncerait plus ? Rhaaa ! Encore une question d'éthique, de raison et conscience... Le géant se désolait de plus en plus, mais il allait tenter le tout pour le tout ! Prenant une grande inspiration vraiment inutile mais qui redonnait du courage, il débita à une vitesse effarantes ces phrases:

Emmett -"vous voulez pas que Rosalie et moi on vous adopte ?"

Il eut un sourire avant de réaliser qu'il ne savait pas si sa femme était d'accord. Il se passa quelques secondes avant qu'un poids d'une masse énorme tombe sur sa tête, le réveillant plus encore. Il venait de faire le plus gros lapsus de sa vie ! Ce n'était pas ça qu'il voulais dire ! Oh non... Il venait de s'enfoncer plus encore... Mais comment était-ce possible ?! Ses sentiments lui faisaient vraiment perdre la raison... Il devenait fou, en quelque sorte... Et là aucun médecins ni traitement ne pourrons le défaire de ça...

Mais quel maladroit ! Là, il ne savait vraiment plus comment rattraper le coup avec autre chose qu'en hurlant à qui voulait bien l'entendre: "Lapsus". Mais il doutait bien que personne ne le croirait... Voûtant les épaules et regardant les jumeaux avec ce même regard paternel mais désolée, il appréhendait leur réponse et leur réaction si imprévisible... Il jouait avec sa vie, il jouait aux dés, et il espérait ne pas perdre... Il culpabiliserait durant toute sa mort et plus encore s'il venait à faire du chagrin à sa moitié, à son ange.

Enfin, on disait bien que tant qu'il y avait de la vie il y avait de l'espoir. Mais là il n'était pas vraiment vivant et l'espoir s'était envolé il y a longtemps, enfin, il y a deux ou trois secondes ce qui était long pour un vampire. Long, mais moins que l'éternité sans son âme soeur...
Il croisa discrètement les doigts, priant pour que le bon dieu soit de son côté. Mais pourquoi s'inquiétait-il ainsi ? Il était fou à ne plus en savoir pourquoi... C'était cela, Emmett avait perdu la raison une bonne fois pour toute...

Puisse un jour Rosalie lui pardonner ses actes délibérément idiots et crétins...

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Sa sœur lui fit une petite moue puis détourna le regard. Il avait peut-être été un peu brusque, mais d'un autre côté, il ne supportait vraiment pas l'entendre dire qu'elle allait bien. C'était si évident que non ! Il lui lança un long regard, à la fois empli de pitié et d'amour. Il ne supporterait pas de la perdre définitivement, c'était clair et net, mais encore moins de la savoir malheureuse. Il ne réagit même pas lorsque tout le monde vida les lieux, à l'exception d'Emmett et d'eux. Peu importe ce qui allait arriver, maintenant, la seule chose importante pour lui était d'aider sa sœur à sortir de sa dépression. Il partait avec un avantage, comparé aux autres. Il la connaissait parfaitement, elle n'hésitait pas à se confier à lui et inversement. La moindre de ses expressions lui en disait lus qu'une explication qu'elle donnerait à un autre. Il saurait l'aider.

Emmett les fixait d'un air qu'on pouvait qualifier d'inquiétant. Pourquoi avait-il tenu à rester seul avec eux ? Ça n'avait strictement rien de naturel ! Les vampires avaient plutôt tendance à les fuir, et non pas à chercher leur compagnie. Sans compter qu'ils n'étaient pas d'une présence agréable, aujourd'hui encore plus que d'ordinaire. Enfin, quelle importance de ce qu'on pensait d'eux ? Quel intérêt ? Humains ou vampires, ils n'avaient jamais été véritablement appréciés. Il croyait que leurs parents les aimaient, mais n'en était même plus certain à ce jour. Tous ses repères avaient volés en éclat, comme ceux de Jane. Alors quoi bon se soucier du reste ? On pouvait les haïr ou les craindre, peu importe. On pouvait les rejeter, ça lui était égal. Seule sa sœur comptait véritablement.

Emmett -"Alec... Tu peux me dire ce qu'il s'est passé, s'il te plaît ?" demanda-t-il, sérieux, l'air grave.

Ce qui s'était passé... Il n'avait pas la moindre envie de le raconter, navré. Mais il aimerait en revanche que le géant cesse de les regarder comme il le faisait. Avec ce regard... Ce n'était pas normal qu'on les fixe comme ça ! Pas naturel. Et ça lui faisait presque peur, car il ignorait comment réagir. Il avait oublié comment réagir. Mais quelles idées pouvaient bien traverser l'esprit d'Emmett pour qu'il fasse ça ? A quoi pensait-il ? Il ne devrait pas se sentir obligé de leur parler, ou de vouloir les aider. Une aide, qu'ils en veuillent ou non, qu'il ne saurait recevoir de toute façon. Confier ses états d'âme à d'autres lui paraissait inimaginable.

Emmett -"Jane, cesse de te mentir à toi même. Tu ne vas pas bien et ton frère te l'a déjà dit. Alors s'il te plait, regarde la réalité en face et accepte le fait que l'on t'aide. S'il te plait, ne te referme pas sur toi même et laisse moi t'aider à moins souffrir..."

Jane eut une sorte de spasme et grimaça. Il tourna la tête vers elle, devinant sans peine son envie de pleurer. Sauf qu'elle ne pouvait pas. Leur condition de vampires les empêchaient à jamais de verser une seule larme, ce qui pouvait se révéler assez terrible. Son inquiétude ne fit que s'accroître, car il voyait très rarement Jane comme ça. Vulnérable. Affaiblie. Il aurait voulu l'emmener loin d'ici, dans un endroit calme, où il aurait pu la réconforter.

Jane - Je sais que je ne vais pas bien mais... Je ne veux pas... D'aide... J'ai eu affaire à un traqueur, Ludwig Von Decken...

Elle échangea un regard avec lui. Il n'aurait pas cru qu'elle allait parler... Non, il était même persuadé qu'elle n'allait pas parler ! Cela prouvait qu'elle était plus mal qu'il ne le pensait, ce qui acheva de l'affoler. Elle triturait son cou, dérangeant le petit foulard qu'elle portait et qui glissa au sol. Il se crispa en voyant des nouveaux les marques de morsures, si nombreuses. L'autre malade s'en était donné à cœur joie !

Jane - Il a dit des choses sur papa et maman... Puis... Mais ce n'était rien... ça va aller. Mais pourquoi tu voudrais aider... ?

Excellente question, qu'il se posait lui aussi... pourquoi Emmett, un Cullen, s'intéresserait-il à eux, pourquoi voudrait-il les aider ? Ça n'avait strictement aucun sens après tout. Ils n'étaient reliés par absolument rien. Une famille différente, un régime différent, un passé totalement, sans compter la différence d'âge. Il savait qu'Emmett n'avait pas plus de cent ans. Alors, non, il n'avait aucune raison qu'il veuille les aider. Il ne les connaissait même pas. Même si c'était lui qui avait officié au mariage de Jane. Tout à coup, le géant s'avança puis enlaça Jane. Il sursauta, puis tendit à moitié la main. Un autre aurait fait ça qu'il l'aurait massacré sur place. Mais lui... Il savait qu'il ne ferait pas de mal à sa sœur, raison pour laquelle il ne lui infligea pas son don.

Sur les nerfs, il regarda l'étrange scène. Sa sœur, petite et affaiblie, dans les bras du géant qu'était le Cullen. Il était sans doute paranoïaque mais... Non, ne pas frapper le vampire végétarien. Il ne faisait aucun mal à sa sœur, il l'avait juste prise dans ses bras. Il n'allait pas lui balancer son don pour ça. Contrôlant sa nervosité, il attendit que Emmett daigne relâcher sa sœur. Il la regarda dans les yeux puis dit :

Emmett -"Pourquoi avoir une raison pour aider une personne quand on l'aime ?"

…

Hein ?

Bouche bée, il fixa le géant alors qu'il reculait et bredouillait ce qui ressemblait à des excuses. Il avait complètement perdu et désorienté. Alec s'en voulut alors. Non seulement ils causaient des ennuis aux Denali, mais ils mettaient aussi la merde chez les Cullen. Décidément. Il se rapprocha de sa sœur et lui reprit la main, la serrant doucement. Le monde s'était sans doute mis à tourner à l'envers, ce qui expliquerait tout ce qui leur tombait dessus. Emmett s'excusa encore puis poussa un léger soupir. Il avait un comportement de plus en plus bizarre.

Emmett -"Je sais que tu n'en diras pas plus, mais sache que j'ai le temps de vous écouter tous les deux. Surtout, ne vous enfermez pas dans votre coquille. Tout le monde ici veut vous aider, alors parlez, ouvrez vous aux autres et la douleur s'amenuisera. Le silence est votre pire ennemie dans cette bataille pour l'oubli."

Tout le monde voulait les aider... Il avait déjà entendu ça quelque part... Le Cullen semblait très nerveux et agité, comme s'il craignait de se faire attaquer sans crier gare. Alec devait avouer qu'il avait bien failli le faire, lorsque qu'il avait pris Jane dans ses bras. Aro leur avait toujours dit et répété de ne jamais hésiter. Ils avaient des dons, qu'ils s'en servent. Et ne pas attendre qu'il soit trop tard. Ils s'étaient toujours entraînés dans cette optique, tous les deux.

Un bref sourire apparut sur le visage d'Emmett puis disparut. Mais à quoi songeait-il... Il commençait sérieusement à en avoir assez. Le silence serait un ennemi ? Il ne le pensait pas. le silence pouvait être un moyen de se préserver, au contraire. De tout garder loin de soi et de l'oublier. Utopique ? Peut-être... En tout cas, il aurait voulu se trouver à mille lieues de là. Pour ne rien dire, laisser les choses se tasser.

Emmett -"Vous voulez... devenir des Cullen ?"

Il eut un temps d'arrêt, le temps que cette question monte jusqu'à son cerveau et que ce dernier l'assimile. D'accord. Alors stop, retour en arrière. Il avait bien entendu, là ? Non, ce n'était pas possible. Son esprit devait lui jouer des tours ! Oui, c'était ça. Il avait été plus atteint qu'il ne le croyait et délirait complètement. C'était cela, la folie ? Croire entendre des choses de ce genre ? Car il était impossible qu'Emmett Cullen leur ait posé cette question. Il croisa le regard de sa jumelle, prêt à lui demander s'il était fou, lorsqu'il visa son air ébahi et choqué.

Donc il avait bien entendu. Il trembla un moment puis fixa à nouveau Emmett. Si c'était une blague, ce n'était pas drôle ! Avait-il vraiment besoin de se moquer d'eux comme ça ?! alors qu'il devait bien se douter que ce n'était pas le moment, et de loin. Il rajouta tout à coup très vite :

Emmett -"Vous voulez pas que Rosalie et moi on vous adopte ?"

Ce n'était... Pas drôle... Après ce que Jane avait dit, même lui devait se douter que la famille était une valeur sacrée pour eux. Alors il n'avait pas besoin de les enfoncer davantage. Il fit un gros effort pour maîtriser ses tremblements et soupira.

- Très amusant, comme blague, parvint-il à articuler, la gorge serrée.

Il avait lui aussi une très forte envie de pleurer. Il prit à son tour une inspiration et serra la main de Jane.

- Je ne sais pas si tu fais tout ça pour te moquer ou quoi que ce soit, mais s'il te plaît, arrête. Ça n'a absolument rien de drôle ! Comme si c'était possible en plus... Admettons que tu sois sérieux... On ne peut pas rester ici car vous avez votre humaine avec vous. Et je doute que ta famille soit d'accord... De toute façon, on n'a que deux ans !

Il parlait de plus en plus vite, sans même se soucier si les Denali ou les Cullen pouvaient les entendre.

- On va vraiment essayer, pour qu'Eléazar ne soit pas obligé de repartir.Mais on n'est pas naïfs non plus. Vu les messa... Pardon, les, disons... Enfin bref. On sait qu'Aro ne va nous lâcher comme ça. Même si on réussit à tenir les deux ans.

Il avait l'étrange impression de s'enfoncer. Il s'interrompit pour reprendre contenance, et surtout, éviter toute gaffe qui amènerait encore plus de questions. Pas question de trop en dévoiler non plus, ou de raconter ce qui s'était passé en Alaska dans les détails. Il ne désirait plus qu'une chose : tirer sa soeur dehors pour qu'ils soient seuls. Et pouvoir réfléchir en paix.

Invité

Une blague... Voilà donc ce que pensait Alec de ses questions si sérieuses. Non, en faite, il ne savait pas si elles étaient vraiment sérieuses... Lui même n'était pas sérieux envers son propre esprit embrumé. Que venait-il de dire ?! Pourquoi cela ? Il était donc perdu à ce point ? manquant tant de confiance en lui même qu'il en avait mal au coeur ? Non, il était sûrement fou, c'est tout. La folie... elle s'était enfin déclarée après tant d'années passées caché au fond de son esprit endormit. Mais là encore, tout était d'un brouillon, c'était un large méli-mélo, un sac de nœuds indéfaisable sauf par la lame de la mort. La mort... Cet état qu'il n'atteindra jamais, obligé à rester sur cette Terre.

Pourquoi mentir ou faire une blague si elle blessera votre entourage ? Je ne suis pas comme ça... Mais peut-être que je suis enfin fou...

Il venait de dire cette dernière phrase sans le vouloir, une fois de plus. Pourquoi son corps réagissait-il si indépendamment de son esprit ? Et pourquoi toutes ces pensées morbide lui traversait l'esprit aussi rapidement ? En avait-il vraiment assez de vivre ? Pourtant, il n'était pas si "vieux"... C'était à ne rien y comprendre. Dépression ? prise de conscience ? ou tout simplement folie ? Que pouvait bien provoquer ces réactions si étranges chez le géant ?

Essayer c'est parfois échouer, mais échouer c'est essayer pour réussir. Tu n'as pas d'espoir, mais si tu ne fais pas d'efforts, tu n'y arriveras jamais.

Il parlait sans s'en rendre vraiment compte. Il était dans un état second, son esprit naviguant à mille lieues d'ici. Il était partagé en deux entités. L'une était présente et parlait tandis que l'autre se noyait dans un océan de sentiments noirs... Tant de questions, si peu de réponses... Pourquoi existait-il ? Pas une réponse ne viendrait combler ce vide...

Il passa lentement une main sur son visage, imprimant dans sa mémoire trop parfaite chaque parcelle de sa peau. Il connaissait ce visage par coeur, mais bientôt, il ne le sentirait ni le verrait plus. Emmett venait de prendre une décision... Une décision égoïste, mais il avait tellement fauté... Pouvait-on vraiment lui pardonner ? Et sa femme, sa douce femme aimante... Il l'aimait plus que tout, mais ces ronces refermées sur lui, l'empêchant de respirer et de vivre, l'empêchant de profiter et l'obligeant à fauter. Que pouvait-il faire d'autre.

Comment faire lorsque ces ronces vous enlace le corps et l'esprit, vous empêchant de tout ? La mort est-elle solution à cette question sans réponse apparentes ?

Il parlait dans le vide, déconnecté de la réalité. Si bien, qu'il ne vit pas les autres revenir. Qui était-il vraiment ? Pourquoi faisait-il ça ? Dans quel but ? L'oubli venait à lui, l’enveloppant dans ce drap. Il ferma les yeux, pensant à tout, absolument tout, mais ne se rappelant pas l'essentiel. Pourquoi ? C'est une question universelle dont la réponse était toujours parce que. Mais ce parce que ne voulait rien dire...

Des mots dansants si gracieusement dans son esprit avant de venir se mélanger à l'air caressant tous êtres vivant ici bas. C'est un ballet moult fois répétés qui, par une complexité inconnue, arrive à faire perdre la raison à certains et pour d'autre, à les tuer. Et ces mots peuvent être les faucheuses qui ôtent la vie. C'est pour cela qu'il prononça ces quelques mots avant de fermer son esprit à jamais, mourant sans vraiment le savoir.

Je suis un égoïste... Pourtant je l'aime... Mais pourquoi ne puis-je pas ressentir une quelconque culpabilité en pensant à cela ? Pourquoi n'arrivé-je pas à m'en vouloir d'un choix si égoïste ? C'est cela, je suis un monstre las de vivre... C'est cela, je veux mourir pour une raison que moi même j’ignorais totalement.c'est ainsi, je ne sais plus, je ne saurais plus, car je vous le demande... je ne puis plus vous être d'un quelconque aide, vous embêtant plus que tout, alors... je vous le demande... Ne versez donc point de larmes pour ce que je suis, un être n'existant que par la volonté d'une personne... alors je vous le demande... puissiez vous un jour me pardonner ces erreurs, Rose, vous, tout le monde... J'ai été une plaie pour ce monde, mais elle va se refermer et guérir, alors je vous le demande, je vous implore, tuez moi, ôtez moi cette vie faite de mensonges et de péchés. Je t'aime Rosalie, mais je ne puis plus vivre ainsi, désolé...

Sur ces derniers mots suppliants, Emmett soupira, un sentiment de paix envahissant enfin son corps endolorie par cette peine invisible qu'était la folie et le désespoir. Désespoir dont il ne savait la provenance. Qu'il était étrange de n'avoir aucun regret, de n'avoir que des pensées pures et égoïstes. Voilà, c'est ce qu'il était, un fou, un égoïste, un monstre...

Avec le temps, ils oublierons ce qu'il était, ils oublierons jusqu'à son nom et sa femme trouvera le véritable être aimé. Mais il doutait, un doute si faible que le néant engendré par le désespoir l'avalait dans ses méandres incertains et tristes. Tout n'était que confusion, tout n'était que sentiments négatifs, mais il avait réellement la volonté de mettre fin à ses jours. A cause d'une simple parole, il voulait mourir...

[hide=HRP]Désolée pour cette confusions dans mes mots, je ne suis pas dans mon état normale ^^' (en faite, je ne le suis jamais (a) )[/hide]

Invité

Edward se doutait bien qu'il inquiétait Bella à force de tourner en rond dans sa chambre en lâchant très régulièrement de gros soupirs. Il se doutait qu'elle devait tenter de l'arrêter et de lui parler mais il n'y prêtait même pas attention. Il était inquiet, terriblement inquiet ! Les jumeaux, enfin ! Les jumeaux Volturi chez eux ! Les deux petits sadiques, les deux meilleurs gardes d'Aro, ses petits protégés, les deux bourreaux, les tortionnaires que tous les vampires craignaient, même les membres de leur propre clan, et dont personne ne voulait approcher ! Chez eux ! Il poussa un énième et profond soupir exaspéré, sans même cesser de faire les cents pas. A quoi avait pensé Carlisle ?! Chez eux ! Ces deux-là ! Ils étaient beaucoup trop dangereux pour qu'on les accueille à Forks. Il n'avait jamais subit le don d'Alec, mais il avait reçut celui de Jane. Il n'y avait même pas de mots pour décrire la douleur ressentie à cet instant. S'arrêtant brusquement de faire les cents pas, il s'assit au bord du lit de Bella et se fourra le visage dans les mains, comme s'il pleurait, mais réfléchissait très vite.

Lorsque Carlisle leur avait expliqué la situation, il avait failli éclater de rire, avant de sombrer dans la stupéfaction la plus profonde. Que leurs cousins du Nord soient embarqués dans une histoire pareille le dépassait totalement. Les trois sœurs haïssaient le clan Italien. Et Eléazar ! Pourquoi avait-il fait une chose pareille ? C'était complètement fou, insensé. Et surtout, impossible à réussir. Il se redressa, et se leva d'un bond, faisant sursauter Bella. Non, il n'arrivait pas à calmer sa nervosité et sa peur. C'était une histoire trop dingue. Déjà, pour l'instant, il gardait Bella chez elle en sécurité. Pas question qu'elle s'approche à moins de dix kilomètres des jumeaux en sorcellerie ! Lui-même s'en serait très bien passé, mais là, non, il devait savoir. Il s'agissait de sa famille. Il revint vers Bella et lui adressa un petit sourire désolé.

- Il faut que j'y aille, murmura-t-il. Tu n'as pas à t'inquiéter, toute la famille et là et les Denali aussi, il ne peut rien arriver de mal. Je reviens à la même heure que d'habitude.

Il l'embrassa. Un baiser qui avait cependant le goût de sa peur. Puis sauta par la fenêtre et s'en fut en courant à la villa blanche. Tout le monde était là, oui, peut-être, mais il avait demandé à Bella de ne pas s'inquiéter alors que lui-même en était incapable ! Il n'oubliait pas qu'Alec, au contraire de sa sœur, pouvait toucher plusieurs personnes à la fois. Ces deux-là étaient dangereux, qu'ils soient affaiblis ou non ! Ce n'était tout de même pas pour rien qu'Aro y tenait tant, pas pour rien qu'ils constituaient les fers de lance de la garde. Ces deux gosses à l'air angélique pourraient, à eux seuls, mettre à genoux toute une armée de vampires nouveaux-nés.

Il arriva à la villa et jeta un œil à l'intérieur. Il n'y avait plus qu'Emmett et les jumeaux, face à face. Pourquoi diable était-il resté tout seul avec eux ? Il tenait donc si peu à sa vie ?! Surtout qu'il l'avait déjà joué lors du mariage de Jane et que celle-ci ne l'avait certainement pas oublié, il en était certain. Emmett réfléchissait, stressé. Il pensa tout à coup à une blague idiote, puis demanda à Alec s'il voulait bien lui raconter ce qui s'était passé. Les pensées de son frère lui arrivèrent assez brutalement, comme une grosse claque. Emmett, Emmett Cullen, son frère, avait l'impression de parler à ses enfants ! Choqué, Edward en vacilla légèrement. Mais il n'allait pas bien ! Il fallait en tenir une sacré couche pour voir les jumeaux comme d'innocents gamins à protéger. Des gamins qui, par ailleurs, n'avaient pas l'air très bien. Il les observa plus attentivement, ébahi. Ils étaient.. Ils avaient l'air... Fragiles. Oui, c'était ça le mot. Et c'était très déstabilisant.

Emmett – Jane, cesse de te mentir à toi-même. Tu ne vas pas bien et ton frère te l'a déjà dit. Alors s'il te plaît, regarde la réalité en face et accepte le fait que l'on t'aide. S'il te plaît, ne te referme pas sur toi-même et laisse-moi t'aider à moins souffrir...

Son frère se disait qu'il était temps de devenir adulte... Incroyable que le fait de parler aux jumeaux lui fasse cet effet-là ! Jane était encore plus perturbée qu'avant. Dans son esprit, son refus d'aide se mêlaient à des images éparses d'un paysage enneigé et d'autres éléments, trop vite toutefois pour qu'il puisse les identifier. Puis elle parla, d'une voix hésitante et torturée qu'il ne lui avait jamais connu. S'en était même effrayant. Où était passée la petite garde bien cruelle et sadique ? Un nom lui vrilla les oreilles. Ludwig Von Decken. Le malade qui s'en était pris à Bella ! Ainsi, il s'était trouvé une autre proie après leur avoir échappé. Il choisissait bizarrement ses victimes. Bella et Jane étaient radicalement opposées.

Jane – Il a dit des choses sur papa et maman... Puis... Mais ce n'était rien... ça va aller. Mais pourquoi tu voudrais aider... ?

En même temps qu'elle parlait, il eu droit à un souvenir qu'elle gardait de ses parents. Il éprouvait une sorte de curiosité malsaine à voir ces images. Les jumeaux à cinq ans, dans ce qui semblait être une chambre, dans les bras d'une jeune femme. C'était incroyable, on aurait vraiment dit Jane mais en version adulte. Il eut l'image fugace d'un homme venant les rejoindre. Puis il sortit brutalement de la tête de la gamine lorsqu'Emmett la prit dans ses bras. Bouche bée, il fut persuadé que l'un des deux gosses allait lui lancer son don à pleine puissance. Mais il ne se passa rien du tout. Il appuya une main près de la porte, se demandant si les vampires pouvaient mourir à la suite de chocs aussi importants. Emmett songeait à tout ce qu'impliquait le fait d'être père, et regrettait de ne plus pouvoir donner la vie. Puis il sortit à Jane, le plus sincèrement du monde, qu'il n'y avait pas besoin de raison pour aider une personne que l'on aime, avant de reculer et de s'excuser.

Bon, là, c'était officiel, son frère était devenu fou. Il écouta à peine la suite, désespéré. Ça, c'était une scène qu'il n'aurait jamais cru voir, qu'il vive une éternité ou non. Emmett jouant les psychologues avec les jumeaux Volturi et les prenant pour ses propres enfants. Il en aurait rit s'il n'était aussi éberlué. C'était si... Emmett était complètement perdu, lui aussi, naviguant entre plusieurs pensées peu claires, à tel point qu'il peinait à les lire.

Emmett – Vous voulez... Devenir des Cullen ?

Edward eut un temps d'arrêt, la bouche grande ouverte, puis fouilla précipitamment l'esprit des jumeaux pour s'assurer qu'ils n'avaient pas l'intention de tuer Emmett sur-place. Même si lui-même à cet instant rêvait d'avoir le don de Jane, histoire de remettre les idées en place à son frère ! Dieu merci, il semblait avoir compris qu'il avait dit une connerie, car il cherchait frénétiquement des solutions pour se rattraper. Dire qu'il avait pourtant conscience que les deux « enfants » devant lui pouvaient le tuer sans aucun remords ni difficultés.

Emmett – Vous voulez pas que Rosalie et moi on vous adopte ?

Mais il le faisait exprès ou quoi ?! Ce n'était pas possible autrement ! Heureusement, Alec se chargea de lui expliquer que ce n'était pas possible. Merci mon Dieu, quelqu'un réfléchissait dans cette pièce ! Son frère allait entendre parler du pays, c'était certain!

Alec – On va vraiment essayer, pour qu'Eléazar ne soit pas obligé de repartir. Mais on n'est pas naïfs non plus plus. Vu les messa... Pardon, les, disons... Enfin bref. On sait qu'Aro ne va nous lâcher comme ça. Même si on réussit à tenir les deux ans.

Comment bien s'enfoncer en une leçon, par Alec Volturi. On aurait dit Bella ! Ou non, même elle ne faisait pas des lapsus aussi gros. Quand à Emmett, il délirait complètement à présent, et recommençait à s'enfoncer dans la déprime. Que faire ? Intervenir maintenant ? Il ne comprenait pas les moitié des pensées de son frère tant cela allait vite et de façon désordonnée. Mais ce qu'Edward retint, c'est que son frère voulait mettre fin à ses jours ! Il rentra alors que tous les autres étaient revenus aussi. Les jumeaux étaient choqués et gênés, ce qu'il pouvait comprendre. Il leur adressa un très vague bonjour puis tapota l'épaule d'Emmett pour qu'il le regarde dans les yeux.

- Tu veux mourir ?! dit-il d'une voix qu'il avait peine à contenir. Rassure-moi, Emmett, tu n'es pas sérieux ?! Tu ne peux pas vraiment penser...

Il s'interrompit. Si, il le pensait vraiment. Oh bon sang !

Invité

Emmett n'entendit que des bribes de ce qu'Edward lui disait. Il était plongé dans un tourbillon de sentiments négatifs, si oppressants que c'est comme s'il avait du mal à respirer, alors qu'il n'en n'avait nullement le besoin. Il hocha la tête en réponse à la question de son frère. Oui, le sentiment de vouloir mourir était bel et bien présent, inscrit en lui.

Il balaya du revers de la mains tout autre remontrances et questions, il était décidé et rien ne pourrait l'empêcher de rejoindre l'autre monde. la douleur, une sensation unique et si souvent éprouvée, elle lui tiraillait le coeur. Pourtant ce dernier était mort il y a fort longtemps, il ne comprenait pas... Mais il y avait nombre de choses que le géant ne comprenait, cela commençait avec cet irrésistible envie de mourir. Pourquoi, lui le luron et idiot de service, venait-il à entrer dans une dépression sans nom ? parce que oui, il n'était question que de dépression et rien d'autre.

Mais des questions, il en avait tant et toutes n'avaient pas son lot de réponses plaisantes. Beaucoup demeuraient silencieuses, à jamais sans réponses. Il soupira et rouvrit ses yeux qu'il avait fermé, pourtant, il ne voyait rien, enfin si, mais son esprit restait aveugle au monde qui l'entourait. Il était comme hors de son corps. Quelle sensation étrange que de voir sans réellement voir. Il pouvait sentir la très légère brise provoquée par le déplacement d'air, il pouvait entendre les murmures incessants, mais il ne voyait rien.

Il bougea les lèvres, parlant pour ne rien dire. Il prononça des mots que lui même n'avait conscience. Il était perdu et il ne savait comment rejoindre le sentier. D'une part la mort lui tendait la main, d'autre part il voyait un gouffre plongeant dans l'obscurité. Il y avait un choix, pourtant simple, à faire, mais il était incapable de se décider...

Comment renoncer à ça ? Pourquoi vouloir vivre sans humanité ? L'immortalité vaut-elle tous ces sacrifices ?

Il se le demandait vraiment. Maintenant que la réalité lui était revenu dans la figure, maintenant qu'il voyait la souffrance des jumeaux, torturés sans jamais un répit possible, il se le demandait.
La vie... Cet existence, ce mot... oui, ce mot dont le seul but était de mourir. Car si vie il y a, la mort rôde. C'est cela, c'est le but de chaque être humain vivant ici bas. Il devait naître, vivre pour créer, procréer et il devait rejoindre ses ancêtres pour renaître, encore, toujours. Mais les immortels avaient enraillés la chaîne, ils étaient le grain de sable dans l’immense engrenage, bloquant la machine. Ils n'étaient en rien naturel pour ce monde, défiants les lois imposées par les êtres supérieurs. Ils n'étaient que danger et aberrations.

Divagations, erreurs multiples, le désespoir était bien puissant pour des faibles esprits comme le sien. Douleur, souffrance, ces émotions si violents revenaient sans cesse tourmenter son corps immobile, trop immobile. Il ne respirait plus, il ne bougeait plus. Il était statue.

Rien n'avance dans le temps pour nous, tout se fige, tout n'est plus qu'arrêt. Si l'on ne peut plus vivre avec le but de tout faire avant le dernier jour, à quoi bon vivre ? L'immortalité n'est qu'un fléau, une malédiction engendrée par ces êtres supérieurs pour nous punir d'une chose ignorée.

Après sa courte tirade, le géant perdu, déboussolé et souffrant, bougea. C'était un geste rapide, calculé. Il savait qu'il ne pourrait mettre fin a ses jours seuls. Mais tous problèmes à sa solution. Il plongea une énième fois son regard dans celui de Jane et sourit, désespéré. Encore un murmure pour supplier, il avait son idée, son plan.

Je t'en conjure, Jane, tue moi... tue moi, toi qui voulait tant le faire il y a peu. Je te le redemandes, ôte ma vie. Je ne suis plus que folie et désespoir, désespoir qui me ferra sûrement faire un geste impardonnable. Alors tue moi avant que l'irréparable ne se produise...

Il implorait. Regardant sa femme qui le jaugeait d'un regard d'incompréhension, il embrassa sa silhouette, gravant dans sa mémoire trop parfaite, le nombre de détailles magnifiques de son ange. Ses lèvres si douces, ces cheveux si longs et légers. Il connaissait ce corps par coeur, mais ce par coeur allait s’effacer tout comme lui, partant.

Soudain, dans un geste désespéré, il sauta sur Jane.

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Alec avait du mal à suivre ce qui se passait. Emmett agissait de plus en plus bizarrement, partant des laïus emphatiques qui n'avaient pas grand sens. Il avait changé d'état d'esprit trop vite pour qu'il puisse comprendre ce qui lui arrivait. C'était extrêmement bizarre et déstabilisant, et il ignorait comment réagir. Il n'était pas même sûr que Jane écoute, plongée comme elle l'était dans ses souvenirs. Ainsi, la déprime était contagieuse ? Il était tenté de croire que oui en voyant le géant.

Emmett -"Comment faire lorsque ces ronces vous enlace le corps et l'esprit, vous empêchant de tout ? La mort est-elle solution à cette question sans réponse apparentes ?"

Oh, il voulait mourir ? Finalement, ce n'était pas la déprime, mais bel et bien les envies suicidaires qui étaient contagieuses dans cette famille ! D'abord Edward, maintenant Emmett. Gêné, il se demanda s'il ne vaudrait pas mieux s'éclipser pour laisser le Cullen avec sa famille. Et lui s'occuperait de la sienne. De Jane. Elle l'inquiétait beaucoup, et il voudrait être seul avec elle.

Emmett -"Je suis un égoïste... Pourtant je l'aime... Mais pourquoi ne puis-je pas ressentir une quelconque culpabilité en pensant à cela ? Pourquoi n'arrivé-je pas à m'en vouloir d'un choix si égoïste ? C'est cela, je suis un monstre las de vivre... C'est cela, je veux mourir pour une raison que moi même j’ignorais totalement."

Il était... dingue. Complètement dingue ! Lorsqu'on voulait se suicider, il fallait au moins avoir une excellente raison ! Comment espérer mourir sans même savoir pourquoi ? C'était idiot. Irréfléchi. Et le suicide... Ce n'était pas quelque chose que l'on prenait à la légère. Même si, au fond de lui, il pouvait comprendre l'envie d'Emmett. Il était quasiment "normal", au moins une fois dans sa vie d'immortel, de vouloir couper cette existence imposée, sans fin. Emmett poursuivit son discours dépressif en implorant qu'on le tue. Alec remarqua à cet instant le retour des autres. Très bien, ils allaient pouvoir s'occuper d'Emmett. Et les oublier eux par la même occasion. A cet instant, il sentit une nouvelle odeur. Edward était arrivé et sauta quasiment sur Emmett, après les avoir gratifié d'un très vague hochement de tête. Parfait, lui pourrait aider son frère. entre suicidaires, on se comprend mieux.

Emmett: -"Comment renoncer à ça ? Pourquoi vouloir vivre sans humanité ? L'immortalité vaut-elle tous ces sacrifices ?

Non. Bien sûr que non, ça ne le valait pas, et de cela il en était convaincu. Le géant poursuivait son discours, et Alec profita que l'attention soit centré sur lui pour vérifier l'état de Jane. Elle "pleurait" encore, les yeux dans le vague. Combien de temps lui faudrait-il pour se remettre de ce qui s'était passé à Bethel ? Elle lui faisait pitié, comme ça. Il remarqua alors qu'Emmett lui aussi regardait sa soeur. Fronçant légèrement les sourcils, il se prépara. Non, non, il n'était pas du tout paranoïaque. Enfin, peut-être un peu. Mais il avait d'excellentes raisons.

Emmett: -"Je t'en conjure, Jane, tue moi... tue moi, toi qui voulait tant le faire il y a peu. Je te le redemandes, ôte ma vie. Je ne suis plus que folie et désespoir, désespoir qui me ferra sûrement faire un geste impardonnable. Alors tue moi avant que l'irréparable ne se produise..."

Il se retint de lever les yeux au ciel. Que faisait-il, cet idiot ?! Un, il était hors de question qu'ils le tuent. Deux, toute sa famille était là et l'empêcherait de se suicider. Trois, Jane n'était pas en état de faire quoi que ce soit pour le moment ! Alors pourquoi lui demander ça alors qu'il savait parfaitement qu'elle n'était pas bien. Très nerveux, il sursauta lorsqu'Emmett sauta tout à coup sur sa soeur. Il attrapa brusquement cette dernière, la poussa dans son dos, puis lança son don sur le géant. Une sorte de vapeur noire s'échappa de ses mains et enveloppa Emmett comme un cocon, entravant à la fois son corps et son esprit. Laissant son don actif, il tourna la tête vers Jane pour s'assurer qu'elle allait bien, puis relâcha en partie le géant. il lui redonna ses sens mais pas la capacité de se mouvoir. Et lui jeta un regard noir, ainsi qu'au reste de la famille.

- Avant de se mêler des affaires des autres, on s'occupe d'abord de sa famille ! explosa-t-il. C'est une maladie, chez vous, de vouloir vous suicider ? Pour toi, Edward, je peux comprendre, mais ton frère... Emmett... PAS TOUCHE à ma soeur ! Pas toi aussi ! Pas après Bethel !

Il relâcha complètement son don, rendant sa liberté de mouvement au Cullen, puis entraîna Jane avec lui dehors. Ils n'allèrent pas loin, restant sous le couvert des arbres et restant dans le champs de vision des autres. Il enlaça sa jumelle contre lui, les yeux fermés, cherchant à lui apporter un peu de réconfort, et aussi pour lui faire comprendre qu'il était là, qu'il ne l'abandonnerait jamais. Que les autres les laisse donc seuls pour le moment. Qu'ils puissent se retrouver, tous les deux.

Invité

Emmett se contenta de hocher la tête, vaguement, comme s'il entendait à peine ce que lui disait son frère. Il avait la tête bourrée de questions mais aucune réponse, ce qui était assez troublant, et très déstabilisant. Jasper grimaçait en le regardant, souffrant visiblement le martyr. Ce que ressentait Emmett devait vraiment être violent. Ils essayaient tous de comprendre ce qui se passait, et tout le monde parlait très vite. Derrière eux, Jane et Alec étaient serrés l'un contre l'autre, et il lut qu'eux non plus ne suivaient plus ce qui se passait.

Emmett -"Comment faire lorsque ces ronces vous enlace le corps et l'esprit, vous empêchant de tout ? La mort est-elle solution à cette question sans réponse apparentes ?"

Il ne savait plus du tout quoi faire. D'accord, il lisait dans les pensées, mais ce n'était pas suffisant pour comprendre une déprime et la soigner. Il cherchait une solution à toute vitesse, ignorant complètement les jumeaux derrière lui. Et n'étant pas loin de les tenir pour responsables de ce qui arrivait à Emmett.

Emmett: -"Rien n'avance dans le temps pour nous, tout se fige, tout n'est plus qu'arrêt. Si l'on ne peut plus vivre avec le but de tout faire avant le dernier jour, à quoi bon vivre ? L'immortalité n'est qu'un fléau, une malédiction engendrée par ces êtres supérieurs pour nous punir d'une chose ignorée."

Sur ça, Edward n'était pas loin d'être d'accord avec lui, toutefois, il tâchait de s'accommoder de la situation. Il était vrai qu'il avait quelque chose de terrible à se dire qu'on était coincé à jamais à l'âge que l'on avait lors de la transformation. Qu'il n'y avait plus aucune possibilité de vieillir et d'évoluer. Qu'ils étaient hors du temps, évoluant en parallèle du monde humain sans plus pouvoir le toucher. Emmett eut tout à coup une idée, qui se précisa lentement. Edward ouvrit grand la bouche, entendant à peine ce que disait son frère. Il... il ne comptait tout de même pas... Non ! Il n'était pas fou à ce point, certainement pas, ça allait bien se passer.

Alec, en tout cas, s'était mis sur ses gardes, ses pensées débordant d'indignation et d'envie de protéger sa très chère soeur. Comme d'habitude il avait de dire. Ces deux-là étaient sans cesse collés l'un à l'autre, c'était incroyable. Enfin, vu les circonstances... Tout à coup, Emmett sauta sur Jane sans crier gare. Tout se passa très vite, sans que quiconque ne puisse réagir. Tout le monde, sauf Alec. Emmett s'écroula sans un bruit, alors que Jane se trouvait déjà derrière lui. Alec était furieux, et les couvait tous d'un regard noir.

Alec - Avant de se mêler des affaires des autres, on s'occupe d'abord de sa famille ! explosa-t-il. C'est une maladie, chez vous, de vouloir vous suicider ? Pour toi, Edward, je peux comprendre, mais ton frère... Emmett... PAS TOUCHE à ma soeur ! Pas toi aussi ! Pas après Bethel !

Il tressaillit légèrement, alors qu'Alec sortait, tirant sa soeur avec lui. Il ne savait plus comment réagir. Emmett n'aurait pas dû faire ça. Il observa les jumeaux de loin, pensif. Les prochains jours allaient être... étranges...

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