Conférence exceptionnelle de L'ONU

Le réveil avait à peine sonné que Ceallagh avait déjà sauté de son lit, enfilé chemise, pantalon, chaussettes, chaussures et cravate, puis s'était précipité au rez-de-chaussée de l'hôtel particulier où il vivait avec sa famille. Il attrapa la cafetière et s'en servit un solide bol avant de crier au majordome d'aller réveiller ses deux enfants. Sa femme, Amély, rentra à son tour, frottant ses yeux ensommeillés.

Ceallagh – Tout est prêt, c'est aujourd'hui ! Dans moins de trois heures, je serais en place. Et le monde découvrira la vérité !

Amély – Oui... Ou ils te prendront tous pour un fou.

Ceallagh – Chérie, toi, tu me crois ! Comme les enfants ! Vous m'avez toujours soutenu dans cette quête !

Amély – Nous, oui, mais tu vas t'adresser à des gens qui ne croient absolument en rien. Même pas en ce qui risque de les détruire.

Il haussa les épaules d'un air fataliste. Il devait essayer de toute façon. C'était son devoir, sa responsabilité ! De tout faire, tout essayer, faire une conférence comme il n'en avait jamais faite devant les gens de l'ONU. Tout tenter pour que la vérité éclate au grand jour ! Ses enfants entrèrent pour prendre leur petit-déjeuner. William, treize ans, et Aliénor, sa petite sœur de onze ans. Il leur sourit affectueusement et termina son café. Il s'agenouilla dans la pièce d'à côté pour prier quelques instants devant l'autel en pierre et en bronze qu'il avait fait ériger, puis l'ouvrit et en tira un lourd coffre-fort, bien verrouiller. La chose était là-dedans. L'ultime preuve de l'existence de ces êtres immondes et répugnants. Ce qu'il allait dévoiler au monde entier ! Lui, que tout le monde prenait pour un fou furieux fanatique, allait leur montrer le résultat de ses efforts !

Ses gardes du corps emportèrent le précieux coffre dans un fourgon blindé afin qu'il soit escorté jusqu'au lieu de la Conférence. Il resserra sa cravate, nerveux. C'était le grand jour ! LE jour où il allait tout dévoiler. Son cœur battait assez vite, et il avait les mains moites. Sa petite famille vint le retrouver, habillée et apprêtée. Il les serra tous les trois dans ses bras et leur fit un sourire qu'il voulait rassurant.

Ceallagh – C'est l'heure, ma chérie, mes chers enfants. L'heure de la vérité !

Ils s'engouffrèrent dans les quatre dans la voiture qui les attendait. Tout était soigneusement organisé depuis des mois : une conférence exceptionnelle de l'ONU allait se tenir à Dublin, joyaux de l'Irlande ! Et le sujet n'avait été dévoilé que depuis quelques jours, c'est à dire la preuve d'existence de créatures maléfiques, les vampires. Pratiquement tout son entourage l'avait prévenu qu'il allait simplement passer pour le pire des cinglés, et que sa soit-disant preuve ne serait vu que comme une vulgaire machination. Mais qui ne tente rien n'a rien, comme on dit. Il était prêt ! Il y arrivera. Il leur prouvera !

A leur arrivée, on lui jeta des coups d’œils curieux, agacés ou franchement amusés. Il les ignora tous et s'assura que le petit coffre-fort était bien arrivé à l'endroit prévu et prêt à être découvert au monde. Une nuée de journalistes attendait devant les grandes portes, les pontes de l'ONU se rassemblaient, de même que plusieurs chefs d'état. La majorité de tout ce beau monde avait l'air exaspérée de devoir assister à cette conférence, et le reste semblait s'amuser, prenant cela comme un divertissement bienvenue dans leur journée de travail. Qu'ils rient ou qu'ils grognent, ils allaient tous voir !

La salle se remplissait peu à peu. Ses enfants et sa femme étaient installés au premier rang, surveillant anxieusement la scène. Dans les coulisses, Ceallagh rajusta son costume et s'observa dans un miroir. Tout allait bien se passer. Ça ira. Courage ! Il avait assez souffert pour en arriver là ! Presque tout son temps libre sacrifié, le manque de temps pour sa propre famille, le danger, les combats, la mort vu de près si souvent ! On vint l'avertir que tout était en place. Il souffla un grand coup pour calmer les battements affolés de son cœur et monta sur l'estrade. Le silence se fit peu à peu. Être sur-place acheva de le calmer. Enfin serein, il régla son micro, balayant la foule du regard. La foule qui attendait avec plus ou moins de patience que le fou de l'ONU prenne la parole.

Ceallagh – Mesdames et messieurs, bonjour ! Je suis heureux de vous voir tous réunis en ce jour ! C'est aujourd'hui que la vérité va être dévoilé. La vérité sur ces créatures qui pullulent sur terre en se cachant dans les ombres et le vice. Nous les prenons pour un mythe alors qu'elles sont réalité ! Enfant, je croyais en leur existence. Adulte, j'ai décidé de combattre le mal ! Des années, mesdames et messieurs, j'ai traqué ces créatures infernales à travers le globe. Dans tous les pays, sur tous les continents ! Et je les ai déniché, oh oui, je les ai trouvé. Maintes fois, elles m'ont échappées, comme si je tentais de capturer de la fumée. Mais un jour...

Il fit une courte pause, en bon orateur, et claqua des doigts pour que son équipe pousse le coffre-fort près de lui. Les caméras se braquèrent dessus, l'affichant sur le grand écran plasma derrière lui.

Ceallagh – Un jour, mesdames et messieurs, nous avons été plus malins que ces immondes bêtes. Nous avons trouvé un de leur repaire. Et nous l'avons enflammé ! Nul doute que certaines de nos proies ont dû en réchapper, MAIS nous en avons tué au moins une ! Ces créatures sont vulnérables au feu ! Entrant dans le bâtiment en flamme, nous avons trouvé, par chance je l'admet, cette preuve ! Regardez, mesdames et messieurs !

D'un geste impérieux, il fit signe d'ouvrir le coffre. Il contenait un bras en charpie, blanc comme la mort, et qui bougeait encore. Des cris de dégoût et d'effroi montèrent des gradins. Certains criaient au canular, d'autres étaient perplexes. Le bras bougeait faiblement, et Ceallagh fit signe de refermer le coffre avant de faire à nouveau face à la foule.

Ceallagh – Cette chose abjecte a été analysée par les meilleurs experts ! Des veines asséchées, mais porteuses d'un liquide épais que nous n'avons pu identifier, la froideur de la mort, la dureté du marbre ! Voilà, mesdames et messieurs, la preuve de l'existence de ces créatures infernales que je nomme vampires ! Ceci est le résultat de nombreuses années de traque à travers le monde. J'ai vu ces bêtes suceuses de sang de mes yeux. Je les ai pourchassé, encore et encore ! Et aujourd'hui, voilà enfin la preuve !

Il eut s'interrompre, un tollé ayant envahi la salle. Il croisa le regard de sa famille et hocha lentement la tête, l'air sérieux et grave. Il ramena le calme en tapotant son micro et avec de grands gestes.

Ceallagh – Je n'ai pas tout à fait terminé ! Je voudrais mettre tout ceci en lien avec un événement qui a traumatisé l'Amérique du Nord et le monde voici quelques mois. Je parle de cette vidéo, qui a largement circulé sur Internet.

Claquant à nouveau des doigts, il la fit passer sur le grand écran. Tout le monde revit, en frissonnant, le charnier dans la grange, à Bethel, accompagné de Ludwig se jetant au feu, et d'un homme brun, portant une fillette apparemment évanouie et brisant la porte d'un coup de pied avant de prendre le large.

Ceallagh – Nous sommes convaincu que les deux hommes sur cette vidéo sont des vampires. J'en veux pour preuves la cruauté et la folie de celui qui s'est suicidé, et la force incroyable de l'autre. Je vous le demande, mesdames et messieurs, pouvons-nous tolérer l'existence de créatures capables de telles atrocité ? Et cette enfant ! Cette fillette ? Où est-elle aujourd'hui ? Qu'est-elle devenue ?! Je me remets à votre clairvoyance, persuadé que vous comprendrez le danger !

Il salua son auditoire, fier de ce qu'il venait d'accomplir. Derrière lui, la dernière image de la vidéo montrant le visage déformé de Ludwig mourant dans les flammes, un grand sourire aux lèvres.

Ils avaient à nouveau quitté la ville, en partance pour l'Angleterre. Il avait fait asseoir Jane entre lui et Caïus, de manière à la tenir à l’œil tout le long du voyage. Marcus était devant, avec un air endormi, et un vieux garde conduisait. Aro gardait la main de Jane dans la sienne, afin de suivre continuellement ses pensées et être prévenue au cas où elle voudrait encore tenter quelque chose. C'est dans un cachot qu'il aurait dû la boucler à double tour, pas dans sa chambre. Mais il pensait qu'elle ferait profil bas et retiendrait le leçon... Peu importe, il finirait par la lui fourrer dans la tête. Assise ainsi entre eux, en tout cas, elle se faisait toute petite, tête baissée. Il lui avait révélé où est-ce qu'ils l'emmenaient, et s'était réjoui de la voir blêmir. Les petits jeux avec Gabrielle étaient amusants, mais à présent, il allait s'en occuper en personne. Elle reviendra vers lui, fidèle à nouveau, quoi qu'il arrive. Ou elle mourra.

A un arrêt, pour chasser, on vint le prévenir au sujet d'une conférence de l'ONU, qui se tiendrait à Dublin dans quelques jours, sur les vampires, tenue par un certain Ceallagh Mc'Dary, un Irlandais fanatique. Il fronça les sourcils, tenant toujours fermement la main de Jane qu'il ne lâchait pas une seule seconde. Il avait fait suivre cet illuminé, lors de ses courses dans tous les pays, mais il ignorait qu'il avait pu récolter une preuve. Il se tourna vers Caïus et Marcus.

- Changement de programme, annonça-t-il. On va faire un petit détour par Dublin.

Ils se remirent en route, déviant leur trajet pour se rendre à Calais et prendre le bateau pour l'Irlande, délaissant celui sur lequel ils comptaient embarquer pour gagner l'Angleterre. Aro réfléchissait à ce qu'il savait sur cet Irlandais, d'après les informations qu'il avait reçu. Un homme très religieux et acharné, marié et père de deux jeunes enfants, qui parcourait le monde pour débusquer des vampires et tenter de les tuer. Un jour, il avait presque réussi, en mettant le feu là où vivant un petit clan de trois jeunes vampires, un couple et un petit qu'ils avaient créés. A Calais, ils prirent le bateau, pour plusieurs heures de voyage.

Cette Conférence idiote annonçait de très gros ennuis pour leur monde. A supposer qu'on croit les affirmations de Ceallagh, ce qui était peu sûr. Il observait l'océan, Jane à côté de lui. Il ne la relâchait toujours pas et sentait que la situation ne lui plaisait guère. Mais qu'elle s'estime heureuse, car après tout, il aurait aussi pu confier sa surveillance à Gabrielle. L'idée lui trotta dans la tête un petit moment puis il la repoussa. Il préférait la surveiller lui-même. Le temps d'arriver à White Swan.

Il y avait énormément de monde, des journalistes, des politiques, des conférenciers... Marcus et ceux qui étaient partis avec eux restèrent à l'écart en attendant. Lui-même se mêla à la foule avec Caïus, tenant toujours Jane par la main. Il y avait tellement de monde que personne ne se souciait d'eux. Ils s'installèrent non loin des journalistes, et observèrent la foule. Un homme blond-roux et assez baraqué était à sa tribune, un coffre-fort près de lui. Sa main se crispa sur celle de la petite. Ça ne lui disait rien de bon.

Ceallagh – Mesdames et messieurs, bonjour ! Je suis heureux de vous voir tous réunis en ce jour ! C'est aujourd'hui que la vérité va être dévoilé. La vérité sur ces créatures qui pullulent sur terre en se cachant dans les ombres et le vice. Nous les prenons pour un mythe alors qu'elles sont réalité ! Enfant, je croyais en leur existence. Adulte, j'ai décidé de combattre le mal ! Des années, mesdames et messieurs, j'ai traqué ces créatures infernales à travers le globe. Dans tous les pays, sur tous les continents ! Et je les ai déniché, oh oui, je les ai trouvé. Maintes fois, elles m'ont échappées, comme si je tentais de capturer de la fumée. Mais un jour...

Il fronça encore plus les sourcils, et échangea un long regard avec Caïus. La situation tournait encore plus mal que prévu; le fameux coffre-fort s'afficha sur l'écran derrière la scène.

Ceallagh – Un jour, mesdames et messieurs, nous avons été plus malins que ces immondes bêtes. Nous avons trouvé un de leur repaire. Et nous l'avons enflammé ! Nul doute que certaines de nos proies ont dû en réchapper, MAIS nous en avons tué au moins une ! Ces créatures sont vulnérables au feu ! Entrant dans le bâtiment en flamme, nous avons trouvé, par chance je l'admet, cette preuve ! Regardez, mesdames et messieurs !

Le coffre-fort s'ouvrit, dévoilant un bras de vampire à moitié détruit. Il eut un hoquet de stupeur et se crispa encore plus, au point de faire un peu mal à Jane, ce qui ne le préoccupa pas le moins du monde. Non. Non ! Pas ça. Il se rapprocha un peu plus, suivit de son frère, et regarda plus attentivement l'écran. Ainsi, au moins l'un des trois vampires s'était fait avoir, incroyable !

Ceallagh – Cette chose abjecte a été analysée par les meilleurs experts ! Des veines asséchées, mais porteuses d'un liquide épais que nous n'avons pu identifier, la froideur de la mort, la dureté du marbre ! Voilà, mesdames et messieurs, la preuve de l'existence de ces créatures infernales que je nomme vampires ! Ceci est le résultat de nombreuses années de traque à travers le monde. J'ai vu ces bêtes suceuses de sang de mes yeux. Je les ai pourchassé, encore et encore ! Et aujourd'hui, voilà enfin la preuve !

Il lâcha un léger grognement, et Caïus poussa un profond soupir. S'il avait pu, il aurait tué ce maudit Irlandais sur-place, et dans d'atroces souffrances ! Même Jane était choquée, près de lui, fixant l'écran, l'air de ne pas y croire. Ils se faufilèrent encore plus près de l'estrade, contournant les journalistes et passant totalement inaperçu dans la cohue. Ceallagh ramena le calme, et déclara qu'il avait encore autre chose à montrer. Une vidéo remplaça l'image du coffre-fort. La vidéo de ce qui s'était passé à Bethel, avec Ludwig. L'affaire qu'ils avaient eu tant de mal à étouffer et venaient tout juste de boucler ! Pour le coup, il se figea complètement. Non mais, bon sang, ce n'est pas vrai ! Ce sombre abruti venait de leur détruire en trois minutes plusieurs mois de travail !

Il passa son bras autour des épaules de Jane pour l'attirer contre lui et cacher son visage. Si jamais quelqu'un l'apercevait et la reconnaissait... Caïus devait penser la même chose car il se plaça de façon à la couper de l'angle des caméras. L'Irlandais s'excitait sur l'estrade, et salua finalement largement son auditoire qui était énormément agité. Aro, tout en empêchant Jane de bouger, reprit son calme et réfléchit. Doué, ce type, sans aucun conteste ! Mais s'il voulait jouer à ça, s'il voulait jouer contre eux... Il ignorait à qui il s'attaquait... Son regard glissa sur la petite famille de ce fou, assise au premier rang. Un fin sourire étira ses lèvres avant de s'élargir. Il allait pouvoir faire d'une pierre deux coups. S'occuper de Ceallagh Mc'Dary et du cas de Jane.

- Va chercher les autres, dit-il à Caïus.

La conférence n'était pas terminée mais la cohue était trop grande, tout le monde criant sur tout le monde. Il attendit le retour des quelques membres de son clan et de ses frères pour leur expliquer son clan. Puis ils filèrent tous en coulisses. Ceallagh ne tarda pas à venir, donnant des ordres pour qu'on mette le coffre-fort en sécurité. Il fit signe à Corin de lui sauter dessus et de l'immobiliser avant de le traîner dans une pièce isolée. Il y entra avec juste ses frères et Jane, puis fixa Ceallagh droit dans les yeux, toujours maintenu par Corin.

- Vous venez de détruire des mois de travail en moins d'une heure, murmura-t-il d'une voix basse et dangereuse. et ça, vous allez le payer.

Spoiler:

Ceallagh était essoufflé, comme après une très longue course. Et fier de son effet. On s'agitait, on criait, on discutait, on argumentait, on bougeait, et grognait, on riait, on soupirait... Diverses réactions qui montraient qu'il avait touché son public ! Il fit un signe à sa petite famille. Il était aussi épuisé que s'il avait fait tout le tour de la terre en courant. A présent, autant laisser tout ce beau monde s'agiter. Il descendit de l'estrade et repassa en coulisses.

Il s'arrêta à un lavabo pour se passer un peu d'eau sur le visage, puis ordonna à son équipe de mettre le coffre-fort en sécurité. Le monde entier venait d'assister, en direct ou à la télévision, à ses révélations ! Euphorique, il adressa une prière fervente à son Seigneur. Il voulait se reposer un peu, et se dirigea donc vers la loge où il avait déposé ses affaires. Soudain, sans crier gare, Il sentit deux bras durs et froids s'emparer de lui, puis une main glaciale se poser sur sa bouche, coupant le hurlement étranglé qui aurait dû s'échapper de sa gorge. Il comprit aussitôt qui l'attaquait et se débattit, même s'il était conscient de la force de ces créatures ! Il se fit traîner dans une autre pièce, et grogna légèrement. Trois hommes se tenaient en face de lui, possédant les yeux rouges si caractéristiques et immondes des membres de leur race. Ceux-là, plus celui qui le retenait. La situation était critique.

Vampire – Vous venez de détruire plusieurs mois de travail en moins d'une heure. Et ça, vous allez le payer.

Ceallagh se redressa autant qu'il le put, le regard fier et illuminé.

Ceallagh – Je n'ai pas peur de vous ou de votre clique, immonde suceur de sang ! J'ai passé ma vie à traquer les êtres abjectes que vous êtes dans le monde entier ! Peu importe si vous me tuez, la vérité n'en a pas moins été dévoilée au monde ! Je suis sous la protection du Seigneur, il me donne la foi contre vous ! J'aurais ma place au Ciel, alors que vous, créatures infernales, vous êtes condamnée à la damnation éternelle, sans aucun espoir, comme des parasites grippant la glorieuse machine qu'est le temps, parasitant la vie et la mort!

Il s'interrompit brusquement en apercevant une petite silhouette qu'il n'avait pas remarqué auparavant. Il eut une exclamation étouffée.

Ceallagh – La petite fille ! Tu es la petite fille de Bethel ! Ces monstres t'ont donc corrompue, mon pauvre chou ! Vous, là, n'avez-vous pas honte ?! Mordre une enfant ! Qu'il y a-t-il de plus cruel que de voler l'âme pure, innocente et éternelle d'un enfant ?! Parasite ! Seigneur Dieu, veuillez pardonner, et permettez à cette fillette d'accéder au Ciel, car ce sont ces monstres qui ont fait d'elle une Impure. Pitié, Seigneur Dieu, lavez l'âme d'une enfant condamnée par la force du Malin !

Il se lança dans une prière enflammé sans plus s'occuper le moins du monde des vampires présents dans la pièce. Puis leur jeta un regard de défi.