Nouvel Horizon
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Tensions internes, contrebande, révolte qui gronde... A Amestris, la paix n'est jamais la bienvenue.
 
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 Tournant d'une vie

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MessageSujet: Tournant d'une vie   Tournant d'une vie EmptyDim 17 Mar 2013 - 16:39

HJ : Avec les indications de Marcus

Renée somnolait, la tête à moitié appuyée contre la vitre de la voiture. Voilà cinq jours qu'ils étaient en Italie, pour une virée touristique dans plusieurs villes riches d'histoire. Elle adorait ce pays, empli de soleil et de paysages magnifiques. Un pays vibrant de son glorieux passé. Et surtout, surtout, du soleil ! Ce soleil dont elle avait tant besoin, ce soleil qu'elle pourrait respirer durant des heures. Ce soleil qui caressait sa peau pâle à cet instant, et qu'elle savourait les yeux fermés. Le soleil... Elle soupira de bien-être et rouvrit les yeux. Il était encore tôt, et Allison dormait à poings fermés à l'arrière de la voiture.

Dans le milieu de la matinée, ils arrivèrent à une ville prénommée Volterra. Renée jeta un œil à son guide touristique. Cette ville médiévale avait été édifiée plus de 2000 ans auparavant, par une famille puissante de l'époque, qui avait fait construire le château et développé la ville. Curieuse, elle jeta un œil par la fenêtre alors que Phil se mettait en quête d'un hôtel. C'était un endroit magnifique, il fallait le reconnaître ! Son compagnon finit par dénicher son bonheur, et ils prirent une chambre avant d'installer Allison dans sa poussette et de partir découvrir l'endroit.

Le château surplombait toute la ville, et ne vous quittait pas un seul instant du regard, quel que soit l'endroit où on se trouvait. Ils s'installèrent à la terrasse d'un restaurant, et Renée donna le biberon à Allison. Phil regardait à son tour le guide, après avoir passé commande.

Phil : - On pourrait peut-être visiter le château cette après-midi, qu'en dis-tu ?

Renée : - Regarde d'abord les horaires, il faut voir si on aura le temps de sortir ensuite.


Elle s'interrompit lorsque le serveur leur apporta les plats. Ils mangèrent en bavardant et en riant, comme deux jeunes amoureux. Ils prirent le temps de se promener encore un peu par la suite avant de prendre la direction du château. Un petit groupe de touristes se rassemblait devant les portes du château. Renée baissa l'auvent de la poussette et remit une petite couverture à Allison, l'air étant plus frais à l'intérieur. Une magnifique jeune femme vint les chercher. Renée en resta béate d'admiration quelques secondes. Tss, le charme des Italiennes... Elle eut un maigre sourire puis engagea le landau à la suite du groupe.

L'endroit était imposant et magnifique. Renée aimait beaucoup cette sensation, l'impression de se retrouver dans un endroit millénaire, baigné par le temps. Ils arrivèrent dans une grande salle où attendaient d'autres personnes. Alors qu'on leur souhaitait la bienvenue, Renée souriait à son bébé, un peu distraite. C'était une visite agréable, dans un pays qu'elle appréciait déjà beaucoup et dont elle aimerait apprendre la langue.

Un hurlement d'horreur la tira brutalement de ses pensées.

Elle releva la tête. Ceux qui les avaient accueillis se jetèrent soudainement sur le groupe et les attaquèrent. Elle vit un homme vêtu de noir se jeter sur une femme et planter ses crocs avec violence dans la gorge de la malheureuse avant de rejeter son cadavre au sol. Renée s'empara de son bébé, terrorisée, alors que Phil la poussait derrière lui pour la protéger. Tout à coup, un homme brun se dressa devant eux et attrapa presque négligemment Phil avant de lui briser la nuque d'un coup sec et boire son sang. Renée hurla, d'horreur et de désespoir.

Les yeux fermés, ruisselante de larmes, les bras serrés sur son bébé, elle prit soudain consciente du terrible silence autour d'elle. Elle rouvrit lentement les yeux, secouée de gros sanglots, horrifiée. Morts. Ils étaient tous morts... Elle était littéralement debout au milieu d'un charnier, et Phil... L'homme qui l'avait tué était debout face à elle, la regardant.

Renée voulut bouger mais en était incapable. Allison remuait doucement, faiblement, au creux de ses bras, comme si elle savait que son père était mort. L'homme bougea tout à coup et lui posa une main sur l'épaule. Elle essaya de se dégager mais était comme paralysée.
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MessageSujet: Re: Tournant d'une vie   Tournant d'une vie EmptyDim 17 Mar 2013 - 17:14

Les jours et les nuits se succédaient, dans une suite sans fin, un éternel recommencement, dont il avait à peine à garder tous les détails. Marcus ne savait plus où il en était. Les récentes révélations l'avaient plongés encore plus dans la déprime la plus noire, l'indifférence la plus totale, le déni de tout, le chagrin. S'il en voulait à Aro ? Non. Bien sûr que non. Il n'en voudrait jamais à son frère, il comptait trop pour lui, et s'il avait agi ainsi, c'est que c'était nécessaire. Il le fallait. Il le fallait...

Il regardait très vaguement l'horizon, indifférent à ce qui l'entourait. et Dieu sait qu'il y avait pourtant de l'agitation, ces derniers jours. La famille s'agrandissait. Caïus avait accepté d'adopter un jeune garde pour faire plaisir à son épouse. Aro avait adopté lui aussi, officiellement, les jumeaux. La famille s'agrandissait et il n'en avait cure. Il était hors du monde, hors du temps, hors, même, de son propre corps. Son esprit flottait dans un néant de douleur et de chagrin. Peu importe ce qui se déroulait près de lui. Oh, certes, avoir des neveux et une nièce mettrait sûrement un minimum d'animation. Il soupira profondément. Orlin était docile, mais ce n'était pas le cas des jumeaux qui allaient sûrement mettre un moment avant de se résigner. Enfin. Aucune importance. le temps n'était pas ce qui leur manquait, hélas.

Ses frères l'avertirent de descendre, qu'il fallait aller manger. Il se leva en poussant un énième soupir. La routine. Se nourrir, parler, juger... Les mêmes jours qui coulaient, encore et encore, depuis des millénaires. Il en était épuisé. Il en avait assez de se débattre dans ce monde noir et triste, sans un seul rayon de soleil pour briser la dure carapace de sa solitude. Était-il seulement encore vivant ? Ou était-il vraiment devenu ce que les autres voyaient de lui ? Le vieux fantôme de Volterra, sage et réfléchi, mais vivant dans un ennui perpétuel, se morfondant.

Les touristes arrivèrent, escortés par Heidi. Des jeunes, des adultes, des vieux. Une petite vieille accrochée à son mari. Une femme poussant un landau. Un homme tenant un enfant par la main. Le signal du massacre tomba. Il fit comme les autres, attrapant ses victimes, buvant leur sang chaud, apaisant la brûlure auquel il était devenu insensible par le temps. Les humains hurlaient mais cela n'y changeait rien. Il rejeta au sol le cadavre d'un homme et tomba alors sur la femme au landau, serrant un bébé dans ses bras.

Il resta immobile, alors que les derniers survivants étaient massacrés. Cette femme... Ce regard... Il entrouvrit légèrement la bouche devant l'humaine terrorisée et sanglotante, et posa sans réfléchir une main sur son épaule. Ses yeux... Elle avait les mêmes yeux que Didyme. Un regard pur et innocent. Un regard fascinant. Un regard, pour le moment terrifié et désespéré, mais dont il savait qu'il pouvait être plein de vie et de joie. Il posa son autre main sur le bras de la femme humaine et murmura :

Marcus : - "Pour respirer le parfum de la rose qui borde le chemin, on doit d'abord s'arrêter et s'agenouiller. La beauté demande un temps d'arrêt, d'observation et d'appréciation."

Il s'agissait d'une citation qu'il avait un jour offerte à Didyme. Mais cette humaine... Cette femme... c'était comme si vieux coeur mort battait à nouveau, comme si son esprit engourdi reprenait conscience après cette longue période de veille. Sans lâcher la femme, il se tourna vers Aro. Il ne voulait qu'elle meure. Il ne voulait pas la perdre.

Marcus : - Laisse-lui la vie, mon frère...
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MessageSujet: Re: Tournant d'une vie   Tournant d'une vie EmptyLun 18 Mar 2013 - 16:07

Le jour se levait, pour une énième journée dans leur vie. Une de plus, qui s'annonçait chargée, tout comme la nuit qui venait de s'écouler. Aro jeta un oeil au dernier rapport qu'il avait reçu. Deux ou trois crétins faisaient les marioles en Angleterre, il faudra régler ça assez vite. D'autres groupes s'agitaient plus ou moins et on lui avait signalé des activités suspectes au Brésil. Le rapport de boue habituel. Il y avait toujours des vampires pour se croire au-dessus de la loi et jouer aux crétins. Malheureusement pour eux, le clan Italien avait des yeux et des oreilles sur le monde entier. Ils pouvaient tout surveiller, tout savoir, intervenir n'importe où et n'importe quand. C'était cela, leur puissance, leur savoir-faire.

A l'intérieur même du clan, la tension était tout de même un peu retombée. Leurs appartements étaient encore en travaux mais ce sera bientôt terminé. Caïus, pour se faire pardonner à son épouse, avait accédé à l'un de ses désirs le plus cher : l'adoption d'un enfant. Il avait choisit Orlin. Aro avait légèrement sourcillé mais n'avait rien dit. Cela ne concernait que Caïus et Athenodora, après tout, et du moment qu'ils s'en occupaient, peu importe à ses yeux.

Heidi revint avec groupe de touristes. Il fit signe à Caïus de le suivre et les deux frères passèrent chercher Marcus avant de descendre. Une petite pause dans la travail, cela faisait souvent du bien. Il alla dans la salle des trônes, puis servit l'habituel discours de bienvenue aux humains naïfs et souriants qui leur étaient présentés. Donna le signal du massacre.

Les hurlements habituels s'élevèrent. Les humains pleuraient, gémissaient, criaient, mourraient les uns après les autres. Les corps tombaient sur le sol de marbre, vidés de leur sang, ne servant qu'à apaiser la soif dévorante des membres du clan. Il sourit à un jeune homme avant de lui briser la nuque d'une simple pression. Au moins, ces petits repas avaient le mérite d'être distrayant. Alors que les derniers humains rendaient l'âme, il vit Marcus, debout devant une humaine tremblante qui serrait un bébé dans ses bras. alors qu'Aro s'attendait à ce qu'il l'achève, il lui posa une main sur l'épaule.


Marcus : - "Pour respirer le parfum de la rose qui borde le chemin, on doit d'abord s'arrêter et s'agenouiller. La beauté demande un temps d'arrêt, d'observation et d'appréciation."

Aro haussa les sourcils, stupéfait, et échangea un long regard avec Caïus. Qu'est-ce qui prenait à Marcus ? A quoi jouait-il ? Aro fit quelques pas, s'approchant du couple. C'était curieux, il avait l'impression de connaître l'humaine, comme s'il l'avait déjà vu quelque part. Ce qui était bien sûr impossible. Il observait son frère, sidéré par son comportement. et encore plus lorsqu'il soutint l'humaine, prête à s'effondrer, et se tourna vers lui, le regard suppliant.

Marcus : - Laisse-lui la vie, mon frère...

Bon... Celle-là, on va dire qu'il ne s'y attendait pas. Marcus, leur frère, réclamant la vie sauve pour une humaine ? Il avait un peu de mal à y croire, et s'approcha donc de son frère, prit brièvement sa main. Oh... D'accord. Cette femme avait visiblement le même regard que Didyme, et avait profondément touché Marcus. Une humaine qui avait touché Marcus. Il sourit, alors que Caïus s'approchait à son tour. Aro tendit la main pour qu'il lui donne la sienne, voulant connaître son avis. Son frère s'exécuta, et Aro apprit qu'il était prêt à garder cette femme si elle pouvait "réveiller" Marcus, le rendre comme avant. Mais qu'il pensait à tuer son bébé. Le chef des Volturi le relâcha, pensif.

- Nous verrons plus tard, murmura-t-il à Caïus, pour le bébé.

Il rassura son frère, lui dit qu'il pouvait s'occuper de cette femme s'il le désirait. Pourquoi pas, après tout.
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MessageSujet: Re: Tournant d'une vie   Tournant d'une vie EmptyMar 19 Mar 2013 - 14:21

Aro eut l'air surpris, ce qui, dans d'autres circonstances, lui aurait arraché un minuscule sourire. Il s'approcha et lui prit la main quelques secondes avant de le relâcher. De son côté, Marcus changea de position pour mieux soutenir l'humaine qui avait l'air sur le point de s'effondrer, voir de s'évanouir. Son bébé avait les yeux grands ouverts mais ne pleurait même pas. Marcus attendait le verdict de son frère, il attendait de savoir si cette femme vivra ou non. Caïus s'approcha et Aro lui prit également la main, sans doute pour connaître son opinion. autour d'eux, aucun garde n'osait ni bouger ni parler. Seuls le coeur battant de l'humaine et celui de son bébé brisaient le silence quasi-religieux. Tout le monde observait Aro. Allait-il faire tuer cette femme ? La laisser en vie mais tuer l'enfant ? Se débarrasser à la fois de la mère et l'enfant ?

Aro : - Nous verrons plus tard, murmura-t-il à Caïus, pour le bébé.

Aro se retourna vers lui et lui annonça avec un sourire qu'il pouvait bien sûr s'occuper de cette femme, qu'elle allait vivre, que personne ici ne lui ferait le moindre mal, qu'il pouvait se charger d'elle s'il le désirait, ainsi que du bébé. Un sentiment qu'il avait oublié depuis fort longtemps traversa son vieux corps : la joie. Il regarda longuement son frère, souhaitant lui transmettre sa plus profonde reconnaissance. Il avait accepté, sans même chercher d'abord à savoir qui était cette femme, comment elle se nommait. Appliquant une légère pression à l'humaine pour la faire bouger, il la soutint et l'entraîna doucement avec lui.

Les portes se refermèrent derrière eux, coupant le murmure qui avait commencé à s'élever. Il soutenait toujours l'humaine et son enfant, s'adaptant à son rythme et veillant à ne pas la brusquer. Elle n'avait absolument aucun moyen de le savoir, mais elle était la première personne, depuis des millénaires, à être sorti vivante de l'un de ces repas communs. Il l'admirait tout en marchant. Bien que défaite par la peur et le chagrin, elle gardait ce charme rieur, et ce regard si précieux. Il la porta plus qu'il ne la soutint dans les escaliers menant à leurs appartements communs. Les lieux étaient presque entièrement rénovés, à présent. Jusqu'à la prochaine fois où Caïus passera ses nerfs dessus.

Il poussa la porte, faisant entrer l'humaine. Il interrompit sans doute Athenodora et Sulpicia en pleine discussion, et eut un faible sourire devant leurs regard perdus et perplexes. Jane était assise dans un coin. Elle lui jeta à peine un oeil et se détourna. Oui, évidemment, elle n'était pas spécialement en forme alors que son frère était loin d'elle.

Marcus : - Je vous expliquerais plus tard, dit-il d'une voix émue aux deux épouses et à Jane.

Une fois dans sa chambre, il fit délicatement s'asseoir Renée dans un confortable canapé, puis s'assit à côté d'elle. Elle avait l'air passablement choquée. Il ne se lassait pas de son regard si beau, de ces yeux dans lesquels il aurait voulu se plonger éternellement. Il laissa passer quelques minutes, se demandant comment l'aborder sans la braquer ou l'effrayer. Il avait depuis longtemps perdu le sens des relations humaines, ce qui était assez ironique puisqu'il pouvait détecter lesdites relations grâce à son don.

Marcus : - Vous ne craignez absolument plus rien, madame. Je me nomme Marcus Volturi. Quel est votre nom ? D'où venez-vous ?
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MessageSujet: Re: Tournant d'une vie   Tournant d'une vie EmptyMar 19 Mar 2013 - 17:13

Marcus : - "Pour respirer le parfum de la rose qui borde le chemin, on doit d'abord s'arrêter et s'agenouiller. La beauté demande un temps d'arrêt, d'observation et d'appréciation."

Renée redressa lentement la tête, le visage baigné de larmes et tremblante. Ces mots contrastaient tellement avec ce qu'elle venait de vivre qu'elle en fut touchée. Puis l'horreur lui revint brutalement en pleine figure. Phil. Phil mort, allongé sur le sol, le cou brisé. Phil, l'homme qui avait partagé sa vie, le père de son enfant. Le père de ce bébé qu'elle serrait contre sa poitrine, ce bébé qui allait grandir sans père, tout comme Bella... Elle s'en voulait, aujourd'hui. Elle s'en voulait terriblement d'avoir mis au monde ce petit être alors qu'ils étaient cernés par des monstres, que son père était décédé. Elle s'en voulait de ne pouvoir protéger ses enfants. Elle s'en voulait car elle savait qu'elle ne pourrait rien faire si ces "gens" décidaient de tuer son bébé. Elle se serait laissé tomber au sol si l'homme ne la tenait pas. Homme qui se tourna vers un autre, aussi pâle que lui et les yeux carmins, avec les cheveux noirs et longs.

Marcus : - Laisse-lui la vie, mon frère...

Tremblante, Renée n'osait proférer un seul son. Ce type demandait sa grâce à son frère ? Mais qui étaient-ils, tous ? Au fond d'elle, elle connaissait la réponse, mais ne voulait pas se l'avouer. Elle devinait... Il fallait admettre... Elle gémit, refusant encore l'évidence, alors même que la vérité lui sautait au visage. Des... Des vampires... Elle eut un violent frisson, remontant Allison contre son sein. Mais dans quel monde vivait-elle ?! Dans quel monde avait-elle jeté ses filles ?! Et surtout, surtout, pourquoi était-elle encore en vie ? Tous ces gens, ces touristes, ces personnes, jeunes ou vieilles, qui gisaient sur le sol de marbre, vidés de leur sang... Pourquoi ne partageait-elle pas leur sort ? Pourquoi ce vampire à l'air triste demandait qu'on lui laisse la vie ?

Elle se sentit tout à coup entraînée en avant. Le vampire brun qui l'avait protégé, de toute évidence, l'aida à quitter les lieux et à marcher, alors qu'elle se sentait de plus en plus faible. Il ne la poussait même pas à aller plus vite, alors qu'elle savait qu'il aurait pu. Elle avait été témoin de leur vitesse, leur force. Elle ne comprenait pas pourquoi elle était toujours en vie. Ne pouvant s'empêcher de pleurer, elle le suivit, ne se souciant même pas de l'endroit où il l'emmenait. A un moment, ils entrèrent dans une pièce grande, claire et chaleureuse. Deux femmes magnifiques s'y trouvaient, ainsi qu'une fillette. Malgré elle, Renée ne put s'empêcher de remarquer que le mobilier semblait neuf.

Marcus : - Je vous expliquerais plus tard.

Il la conduit dans une chambre, alors qu'elle se laissait faire telle une enfant, et la fit asseoir dans un canapé. La chambre était remplie de vases débordants de roses odorantes. C'était peut-être idiot mais cela l'apaisa quelque peu. Elle avait toujours aimé les fleurs.

Marcus : - Vous ne craignez absolument plus rien, madame. Je me nomme Marcus Volturi. Quel est votre nom ? D'où venez-vous ?

Elle fut prise d'un long frémissement, berçant son bébé. Allison était bien éveillée mais ne pleurait pas, ne proférait pas un seul son. Renée hésitait sur la conduite à tenir. Cet homme, Marcus, lui avait sauvé la vie. Cela signifiait donc qu'il n'était pas si mauvais, non ? Ou au moins qu'il l'était un peu moins que les autres. Elle releva timidement la tête et le regarda. elle avait toujours était très observatrice. Elle voyait que le visage de cet homme était marqué par le chagrin. Et que ses yeux reflétaient une sagesse incroyable, comme si elle venait du fond des âges. Quel âge avait-il réellement ?

Renée : - Je... Je m'appelle Renée Dwyer, murmura-t-elle. Je viens d'Arizona, aux Etats-Unis.

Elle s'apaisait peu à peu, même si elle pleurait toujours. Mais Marcus était si calme, si confiant, qu'il lui donnait envie de lui parler.

Renée : - Pourquoi m'avoir protégé ? Que voulez-vous me faire ?
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MessageSujet: Re: Tournant d'une vie   Tournant d'une vie EmptyJeu 21 Mar 2013 - 11:13

Renée fut prise d'un long frémissement, et il crut qu'elle allait s'évanouir. Il plaça très discrètement une main derrière son dos, prêt à la rattraper, et même à retenir le bébé. mais elle demeura à peu près droite, se balançant très légèrement et inconsciemment. Il patienta, sachant très bien qu'elle devait être sous le choc. Mais il était prêt à lui laisser tout le temps qu'il lui faudrait, des heures s'il le fallait. il avait l'éternité devant lui et attendra. Il savait être patient. Elle releva la tête et le regarda. il fut une fois de plus happé par son regard, si beau, si semblable à celui de son épouse disparue.

Renée : - Je... Je m'appelle Renée Dwyer, murmura-t-elle. Je viens d'Arizona, aux Etats-Unis.

Renée. Renée Dwyer. Il se répéta ce nom plusieurs fois, encore et encore, afin qu'il s'imprime durablement dans sa mémoire. Ainsi, cette femme était Américaine. Elle pleurait toujours, mais il ne pouvait la consoler. Pas pour le moment. elle était beaucoup trop sous le choc.

Renée : - Pourquoi m'avoir protégé ? Que voulez-vous me faire ?

Il posa délicatement une main sur un bras, dans une touche légère mais elle devait tout de même sentir, sans aucun doute, la froideur glaciale de sa peau. D'un ton très doux et posé, il lui expliqua qu'il avait demandé sa vie à cause de son regard, qu'elle lui rappelait une personne qu'il avait profondément aimé autrefois. Qu'il n'aurait pu la tuer car cela aurait signifié voir disparaître cette lueur de vitalité dans ses yeux, et qu'il n'aurait jamais pu se le pardonner. Et qu'à présent, il ne permettrait pas qu'on lui fasse du mal. Il ne permettrait pas de perdre ce regard, pas de la perdre elle.

Marcus : - Je suppose que vous devez trouver cela grotesque. Épargner une personne pour aussi peu... Vous avez deviné, madame, notre véritable nature. Qui sont les gens vivants dans ce château. Mais je vous répète que vous n'avez rien à craindre, vous êtes sous ma protection et celle de mes frères. Personne ici n'attentera à votre existence ou celle de votre bébé. Vous pouvez me faire confiance. a présent, avant toute chose, vous devez vous reposer, vous remettre du choc. Essayez de dormir. Vous êtes ici comme chez vous et n'avez rien à craindre.

Il l'incita à s'installer sur son propre lit alors qu'il installait le bébé dans un berceau de fortune près d'elle. La recouvrant d'une couverture, il lui serra brièvement la main, pour la rassurer.

Marcus : - Dormez, madame, oubliez tout cela le temps de quelques heures.

Il la laissa, laissant les rideaux entrouverts pour laisser passer quelques rayons de soleil, puis il redescendit rejoindre sa famille.
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