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 1928, l'arrivée de Rosalie

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MessageSujet: 1928, l'arrivée de Rosalie   1928, l'arrivée de Rosalie EmptyMer 11 Déc 2013 - 12:13

Manchester. Etats-Unis. La vie semblait facile, ici. Les gens se pressaient dans les rues, les cafés, les théâtres et les parcs, indifférents et joyeux. La ville, moderne, se développait. La Grande Guerre, qui avait ravagée l'Europe et le monde quelques années plus tôt, étaient déjà effacée de la mémoire des américains. L'Europe, c'était loin, et rien ne s'était passé sur leur propre territoire. On se concentrait surtout sur les années folles, la vie qui devenait plus joyeuse, les nouveaux équipements, l'envie de vivre et de goûter au bonheur, sous le soleil d'un éternel été. Carlisle jeta un œil par la fenêtre, observant le passage des humains, dans les brumes matinales de ce matin de printemps. Bientôt, il sera l'heure pour lui de partir au travail, de recommencer à évoluer au milieu des humains, fragile et innocent, lui qui était surtout un prédateur.

Sa petite famille vaquait à ses occupations, dans la petite maison où ils vivaient, tous les trois, dans cette ville où ils avaient emménagé deux ou trois ans plus tôt. Edward, son enfant, son fils, le jeune homme qu'il avait transformé voilà dix ans. Et fraîchement revenu, après deux ans d'une "crise d'adolescence". Il apprenait à jouer du piano, sur un vieil instrument, les sourcils légèrement froncés sous la concentration. Carlisle le couva un instant d'un regard attendri. Comment aurait-il pu laisser mourir de jeune homme ? Il voulait son bonheur, tenait à lui, et lui souhaitait le meilleur.

Mais il y avait une autre personne qu'il chérissait. Il s'agissait de sa femme, Esmée, qui n'avait que quelques années de vie vampirique. Si Edward se contrôlait, à présent, celle qui était devenue sa nouvelle mère avait encore un peu de mal, et ne sortait pas seule. Il l'attira dans ses bras lorsqu'elle passa près de lui et il l'embrassa délicatement sur les lèvres.

- Je t'aime, murmura-t-il.

La journée se déroula sans aucun incident notable. Le soir venu, il se prépara. Il voulait emmener Esmée danser et s'amuser un peu, à une fête estivale organisée par le gratin de la ville. Il avait accepté pour faire plaisir à son épouse, et aussi pour forcer Edward à sortir un peu et s'amuser, ce qui ne pourra lui faire que du bien. La salle était comble, et Carlisle poussa son fils dans le dos.

- Allez, souviens-toi que tu m'as promis de t'amuser ! Fais au moins l'effort de parler ou d'inviter une fille à danser.
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MessageSujet: Re: 1928, l'arrivée de Rosalie   1928, l'arrivée de Rosalie EmptyDim 15 Déc 2013 - 10:46

Une nouvelle livraisons de fleurs était arrivée à la maison. Rosalie les réceptionna avec un sourire flatté, lisant la petite carte couleur ivoire qui accompagnait l'envoi. Elle recevait ces fleurs quotidiennement, si bien que leur parfum l'accompagnait partout où elle allait. Derrière elle, ses parents semblaient ravis. Il s'agissait d'une consécration, pour eux, que leur fille unique soit ainsi courtisée par le plus beau parti de la ville. Pour sa mère, c'était même naturel. Elle regardait sa fille, alors qu'elle disposait les fleurs dans sa chambre, le regard empli de fierté. Elle était belle, plus belle qu'aucune fille de son âge, et c'était bien sur ça qu'il fallait jouer. Rosalie devait se servir de cette beauté pour avancer, monter dans la hiérarchie sociale, épouser un homme riche, et jeune avec ça. Ils formeront le plus beau couple de la ville, elle aura une vie de princesse, elle sera aimée et heureuse. Elle accomplira, somme toute, tous les rêves que sa mère n'avait pas pu réaliser.

Assez loin des considérations de sa mère sur sa gloire future, Rosalie prenait le temps de se préparer. Elle sortait, ce soir. Avec ses amies, elle allait à une grande fête. Une belle occasion de s'amuser, de voir du monde, et de jouer à séduire quelques jeunes gens, en riant et plaisantant. Elle voulait profiter de ces plaisirs de la vie avant d'être accaparée par des responsabilités d'adulte. Même si elle était prête. Oh oui, elle était plus que prête à devenir une femme mariée, à devenir mère. Sa mère vint derrière elle et s'occupa doucement de la coiffer, un tendre sourire aux lèvres.

Mère - Amuse-toi bien, Rose. D'autres choses t'occuperont bientôt.

Rosalie sourit en s'observant dans le miroir. Ses longs cheveux blonds étaient attachés en un chignon sophistiqué, soulignant agréablement les courbes de son visage, alors que deux mèches rebelles et bouclés encadraient ses yeux bleus comme l'océan. Elle se rendit peu de temps après à la fête, retrouvant amis et connaissances. Elle se sentait parfaitement à l'aise dans ce monde, où rien n'était pourtant vrai, où l'hypocrisie était monnaie courante.

Parcourant la salle du regard, elle aperçut le docteur Cullen et sa femme. Elle en fut assez surprise, sur le coup, car ils se mêlaient très rarement à la bonne société. Ils avaient tendance à rester entre eux, sortant peu. Rose ne comprenait pas cette attitude, elle qui aimait au contraire être entourée. Elle vit le frère du docteur un peu plus loin, qui paraissait s'ennuyer. Elle le salua en passant, essayant de comprendre pourquoi il ne parvenait pas à s'amuser.

- La fête ne vous plaît pas ? demanda-t-elle, cachant sa perplexité. Il y a pourtant beaucoup de filles que vous pourriez inviter.

Vera - Mais peut-être pas qui l'intéresse, rit doucement sa meilleure amie en s'approchant. Bonsoir Edward.

Elle portait son fils nouveau-né dans les bras, avec douceur et amour. Rosalie craqua instantanément, et salua chaleureusement Vera lorsqu'elle repartit chez elle, avec son mari. Elle avait de la chance d'être déjà mère. Rosalie rêvait d'avoir ses propres enfants, de tenir son petit bébé dans les bras. Elle soupira doucement, puis reposa son verre.
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MessageSujet: Re: 1928, l'arrivée de Rosalie   1928, l'arrivée de Rosalie EmptyDim 22 Déc 2013 - 11:39

Edward tournait lentement les pages de la partition, posé sur un archet, sur le piano, les doigts volant légèrement sur les touches. Enfant, il avait toujours rêvé d'apprendre à en jouer, mais ses parents n'avaient pas les moyens d'acheter un tel appareil. Autant dire qu'il avait été extrêmement touché en découvrant que Carlisle en avait installé un dans l'appartement où ils vivaient tous les trois. Le jeune vampire adorait apprendre de nouvelles choses, et la musique par-dessus tout. Près de lui, les seuls souvenirs qu'il avait de sa vie humaine reposait dans un carton, rangé précieusement, comme un rappel de ce qu'il avait été autrefois.

Enveloppé dans un tissu rouge très doux, il y avait une photo en noir et blanc, dans cadre d'argent. On y voyait ses parents, le jour de leur mariage, souriant à l'objectif. Une autre boîte, très petite, renfermait la bague de fiançailles de sa mère. Edward était né quelques mois après leur union, et n'avait jamais eu de frères ou de sœurs. Et s'il avait souvent regretté ce manque, il ne regrettait rien de la vie qu'il avait mené. "Mort" très jeune, oui, mais il n'y avait rien à regretter.

Tout en jouant, il tourna le regard vers ses parents adoptifs puis sourit doucement. Esmée était comme une mère pour lui, bien qu'elle soit plus jeune, et s'était toujours comportée comme tel. Douce, prévenante, attentive, bien qu'elle ait encore un peu de mal à se maîtriser, et très maternelle. Carlisle, lui, était très posé et réfléchi, Edward l'admirait beaucoup. Sa nouvelle famille, et l'ancienne. Deux facettes qu'il devait faire cohabiter ensemble désormais. Il joua du piano toute la journée, jusqu'au soir, où il dû s'arrêter car Carlisle les emmenait à un bal dansant. Le jeune homme n'avait pas la moindre envie d'y aller, bien q'il l'ait promis, et ne les suivit qu'à contre-cœur.

Il y avait beaucoup de monde, surtout du beau monde. Il retint un long, très long soupir. Au secours. Pourquoi devait-il assister à ça ? Il n'avait franchement pas envie, ce soir, de jouer la comédie humaine, faire semblant d'être intégré à une société à laquelle il n'appartenait plus. Il sentit soudain une légère pression dans le dos et jeta un coup d'œil à son père.

Carlisle - Allez, souviens-toi que tu m'as promis de t'amuser ! Fais au moins l'effort de parler ou d'inviter une fille à danser.

Il faillit gémir. Il voulait sa mort ou quoi ? De lus, de quoi parlait-on aujourd'hui ? Qu'est-ce qui intéressait les jeunes gens ? Il ne s'était que très peu mêlé aux humains ces dernières années, hors du monde depuis une dizaine d'années. Il ignorait de quoi il fallait parler aujourd'hui. Il aurait dû avoir presque trente ans, s'il avait vieilli normalement. Il aurait dû être marié, père de plusieurs enfants. Et il n'était pas le seul à penser avoir une famille. Rosalie Hale s'était approchée, avec un petit sourire. Les ragots sur elle allaient bon train, en ville, depuis qu'on avait annoncé son mariage avec un bellâtre présomptueux du nom de Royce King, le fils du banquier. La pauvre ignorait dans quoi elle s'engageait, avec ce type.

Rosalie - La fête ne vous plaît pas ? Il y a pourtant beaucoup de filles que vous pourriez inviter.

Il haussa légèrement les épaules. Rosalie était magnifique, pour une humaine, la nature l'avait doté d'un charme incroyable. Si elle était vampire, elle serait plus que magnifique. Une de ses amie vint la rejoindre, les saluant, portant son fils dans les bras. l jeta un coup d'œil au bébé, très mignon, et s'agitant dans les bras de sa mère. Il aurait pu avoir un fils, lui aussi, ou une fille. C'était bien trop tard à présent.

Les pensées de Rosalie étaient à présent envahies par l'image de bébés et d'enfants tous blonds, courant autour d'elle. Une image resplendissante de bonheur, l'espoir et l'impatience seules habitaient l'esprit de Rosalie. Et elle voulait attendre ce rêve avec King ? Pour le coup, il la plaignait. C'était un homme brutal et sans scrupules, éduqué pour n'accorder de la valeur qu'à l'argent et au paraître. Et elle rêvait de l'épouser ? Elle ne le connaissait pas. Pas assez du moins.

Edward - Cette fête est distrayante, oui. Mais je me sens fatigué.

Il la salua galamment et la quitta, rejoignant sa famille. Il avait un peu de mal à rester près des gens avec de tels rêves, car cela lui rappelait qu'avoir ses propres enfants était désormais impossible. Carlisle dû sentir son humeur car il ne lui fit aucune remarque. Attrapant sa veste, Edward rentra, laissant tomber la fête, se réfugiant dans l'appartement qu'ils occupaient.
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MessageSujet: Re: 1928, l'arrivée de Rosalie   1928, l'arrivée de Rosalie EmptyVen 21 Fév 2014 - 18:01

La fête dura tard dans la nuit, et Rosalie était très fatiguée lorsqu'elle rentra chez elle. Elle se mit en chemise de nuit puis se glissa dans son lit, ses cheveux blonds évaporés sur l'oreiller blanc. Elle observait le plafond, souriant seule dans le noir. Bientôt. Bientôt, dans si peu de temps, elle allait enfiler une longue robe blanche, et marcher vers l'autel, vers le prêtre qui allait unir officiellement sa vie à celle de Royce. Elle se sentait si prête ! Elle voulait assumer sa vie d'adulte, de femme, et de mère. Elle voulait entretenir sa maison, tomber enceinte, élever ses enfants. Elle voulait s'afficher en tant que femme, au bras de son époux. Elle avait dix-huit ans, elle touchait tous ses rêves du bout des doigts.

Ses yeux se fermèrent, alors qu'elle songeait à son avenir avec bonheur. Et elle rêva... Elle tenait un petit garçon, dans ses bras. Petit, les cheveux blonds comme les blés, et les yeux couleur de l'océan. Elle le portait contre son sein, le faisant manger. Son petit corps chaud se pressait contre elle, et son cœur s'envola dans une bouffée de bonheur lorsqu'il l'appela maman. Elle était plus grande, son fils au creux des bras, souriant tendrement. La lumière du jour l'éveilla et un long soupir lui échappa. Demain, elle allait se marier. Et ce rêve deviendra réalité. Elle aura un fils, une fille, de nombreux enfants courant autour d'elle. Cette vie était à sa portée, il suffisait de tendre la main pour l'effleurer. Main qu'elle ramena ensuite sur son ventre. Elle voulait le voir gonfler au fur et à mesure qu'une vie grandira en elle.

Elle se leva, coiffant ses boucles blondes. Encore un peu de patience, juste un peu. Dès demain, elle entamera sa vie de femme. Elle aspirait tant à la maternité, elle voulait tant donner la vie, elle voulait tant élever un enfant. Chérir cette relation qui s'offrait à elle. Elle se voyait déjà habiller son bébé, lui apprendre à marcher, à parler, l'accompagner durant sa vie.

Mère - Rose, tâche de te reposer, aujourd'hui, tu dois être en forme demain.

- Ne t'en fais pas, maman.

L'après-midi, elle se rendit chez sa meilleure amie, Vera, pour passer un peu de temps avec elle avant de partir en voyage de noces. Son impatience et sa nervosité se ressentaient clairement, ce qui amusait son amie. Rosalie joua avec son petit garçon, Henry. Il était extrêmement mignon, avec ses cheveux noirs bouclés et ses petites fossettes, lorsqu'il souriait. Toutes les pensées de Rosalie étaient tournées vers un seul objectif : avoir son propre enfant, le chérir, l'aimer. Elle quitta son amie assez tard, rentrant chez elle à pied. Bientôt. Elle était presque arrivée lorsqu'elle aperçut un groupe d'hommes en tenue de soirée. Et l'un d'eux crier son nom...

Peur.

Souffrance.

Colère.

Mort...

Il n'aurait pas dû faire si froid. La soirée était douce, une légère chaleur régnait encore sur la ville. Il n'aurait pas dû faire si froid. Elle perdait conscience, le corps brisé. Il faisait si froid. Elle ferma les yeux, alors que l'odeur âcre et lourde de son propre sang lui montait au nez. On aurait dit que le ciel lui-même se moquait d'elle, alors qu'elle était allongée sur les pavés. Et ce froid qui la narguait toujours. Un visage, tout à coup, au-dessus d'elle. Des mains pâles tentant d'arrêter le sang qui s'écoulait, emportant un peu plus sa vie à chaque goutte. Le docteur Cullen... Les larmes aux yeux, elle voulut lui dire d'arrêter. Ça ne servait à rien... Et à quoi bon prolonger son agonie ?! Royce l'avait agressé. Elle avait tout perdu en quelques instants. Elle ne voulait pas survivre si c'était pour rester aux côtés de la souffrance, si c'était pour ne jamais accéder à ses rêves.

Lorsqu'il la souleva et l'emporta, elle se crut déjà morte. Car personne ne pouvait courir aussi vite... Elle referma les yeux, priant pour que la souffrance s'arrête. elle était confuse, son corps se glaçait, son cœur ralentissait, son souffle se faisait hiératique. Elle allait mourir. Tout à coup, elle sentit quelque chose de pointu s'enfoncer dans son cou, ses chevilles, ses poignets. Suivi aussitôt d'une douleur violente et terrible. Elle hurla, persuadée qu'on l'avait amené ici uniquement dans le but de prolonger sa douleur. Le feu l'embrasait toute entière, elle sombra.

Combien de temps cela dura-il ? Elle entendait parfois des échos de conversation, la voix du docteur Cullen et de sa famille. Il lui parlait, s'excusait, lui expliquait, lui assurait que tout allait bientôt finir. Elle refusait de le croire. Des souvenirs et des images éparses envahissaient son esprit. Elle se voyait avec un enfant dans les bras, un enfant qui lui était soudain arraché et disparaissait dans les flammes. Elle cria encore, torturée. Mais plus que le feu, une autre souffrance supplantait tout le reste : la conscience d'avoir tout perdu. Mariage, enfants, vie... Tout s'envolait, tout partait avec la brûlure.

- Tuez... moi... Royce...

Elle tenait parfois des propos incohérents, avant de repartir dans une lourde vague de douleur. Puis tout cessa finalement. Brutalement. Si soudainement qu'elle en resta choquée un instant. Elle se redressa de sa couche d'agonie. Elle se sentait différente. Tellement changée que cela lui en donnait le tournis. Elle regarda ses mains, toucha ses cheveux. Qu'était-elle devenue ? Il lui semblait tout voir, tout sentir. Une force nouvelle agitait son corps. Elle eut un long soupir, croisant son regard carmin dans un miroir proche. Un délicieux sourire prit lentement forme sur ses lèvres.

A nous deux, Royce...
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