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Tensions internes, contrebande, révolte qui gronde... A Amestris, la paix n'est jamais la bienvenue.
 
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 A l'assassin !

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Marylou Sunday
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MessageSujet: A l'assassin !   A l'assassin ! EmptyJeu 27 Fév 2014 - 23:58

Il avait froid cette nuit, et certains arbres commençaient déjà à perdre leurs feuilles. Mary releva la tête et sauta à deux mètres en un seul bond, s'agrippa aux branches et grimpant comme un singe dans l'arbre. Très souple et agile, elle se glissait partout. Elle se faufila sur une branche aussi maigre qu'elle, les yeux fixés sur le puma non loin. Elle se lécha les lèvres, s'imaginant déjà goûter sa chair succulente et boire son sang. Elle le fixait de ses yeux mordorés, ces yeux qui fascinaient ceux qui la regardaient bien en face. Puma. Ça sautait aux arbres, comme elle. Proie facile, proie juteuse et goûteuse. Elle aimait le puma. Elle se déplaça lentement, sans faire attention à sa tenue. Elle se fichait que ses longs cheveux blonds soient mal attachées et emmêlés. Elle se moquait de ses vêtements sales et déchirés. L'apparence n'avait aucune importance.

Elle sauta en un bond et crocheta le gros chat qu'elle fit basculer à terre. Il grogna mais elle le plaqua au sol et plongea ses crocs dans sa gorge. elle acheva la bête en lui brisant les os, puis se régala de la chair crue et succulente. Elle avait besoin de cette viande qui lui tenait au corps, de ce sang qui apaisait sa soif. Voilà des jours qu'elle n'avait plus chassé, elle n'en pouvait plus.

Le sang chaud coulait sur ses lèvres, sa gorge, et son haut déchiré. Depuis combien de temps n'avait-elle pas vécu avec les humains ? Avec eux, elle tâchait de paraître naturelle et normale. Mais seule, en pleine nature, elle se comportait comme la bête qui constituait une partie d'elle. "L'autre" vint tout à coup près d'elle, alors que Marylou mangeait.

- Je n'aime pas cet endroit, lâcha-t-elle.

- Moi si, répondit Marylou en s'essuyant les lèvres et en attrapant un autre morceau de viande avec les dents. On y trouve des bonnes proies.

Personne ne voyait "l'autre" à part Marylou. Mais peu importe, Mary savait qu'elle était réelle. Elle finit son repas, avec des gestes saccadés et totalement imprévisibles. La maladie qui lui rongeait l'esprit avait finit par attaquer son corps, en plus de sa nature qui défiait toute loi biologique. Elle était un monstre et le savait. Une hybride. Une fille contre-nature, bizarre, née d'une "union" infecte et forcée. D'un viol, littéralement. Elle était un cobaye, un jouet, une expérience.

- Derrière toi ! hurla tout à coup l'autre.

Marylou se rejeta si vite en arrière qu'on aurait pu croire avoir rêvé de sa présence. Son agresseur était une femme brune, aux yeux dorés, et visiblement de mauvais poil. Vampire, pensa aussitôt Marylou. Elle n'avait cependant aucun mal à esquiver les coups. Elle combinait les forces et les réflexes de deux races qui n'avaient rien à s'envier question force. Néanmoins, elle avait horreur de la violence, et encore plus qu'on s'en prenne elle ! Elle fit brusquement volt-face, sauta, puis prit une seconde appuie sur les épaules de la fille pour filer dans un arbre.

- Assassin ! cria-t-elle vers la brune. Je n'ai rien fait ! A l'assassin !

- Je te l'avais bien dit, répondit aussitôt l'autre d'un narquois. Pourquoi refuses-tu de te battre ? Tu as la force d'une Enfant de la Lune et la force d'un vampire, profites-en !

- Non non, reprit Marylou, avec un air de martyre à l'agonie. Je ne me bats pas, je suis gentille.

Elle se pencha, avec toujours ces petits gestes impulsifs et inconscients qui la caractérisaient.

- Pourquoi tu m'attaques ? Ce puma était ton animal de compagnie ?

Elle jeta un nouveau regard à la bête, puis fixa à nouveau la fille aux yeux jaunes. C'était pas un bizarre d'avoir ce genre de bestiole comme gros chat domestique dans son salon ? Elle se déplaça sur les branches et sauta dans un autre arbre, en un bond vif et souple, se rattrapant aux branches et s'y lovant. Elle était à l'aise, dans les arbres, ça lui venait de son côté maternel. Elle jeta encore un coup d'œil à la fille aux yeux jaunes, puis s'accroupit sur sa branche, une branche aussi fine que son petit doigt, voire moins. Bizarrement, Marylou ne pesait guère plus d'une dizaine de kilos.

- Je... Ce n'était pas mon animal de compagnie. Et j'ai senti une odeur inconnue, alors de loin, j'ai cru que c'était un ennemi. Désolée.

Un ennemi ? Elle parlait des Enfants de la Lune ? Marylou se mordilla les lèvres, puis sauta encore sur la branche du dessus, avant de sauter à nouveau sur un troisième arbre, s'accrochant au tronc, une main tenant une branche, parfaitement à l'aise à plus de trois mètres du sol. "L'autre" maugréait dans son coin, assise à la frontière de son esprit. Elle lui parlera plus tard.

- Le Loup est mauvais, déclara-t-elle tout à coup, son ton laissant entendre la majuscule, en sautant sur une autre branche, s'y suspendant par les genoux, la tête en bas.

- Le Loup ? Quel loup ? Tu parles des Enfants de la Lune ? Tu... les connais ?

- Je les ai connu. Il y a deux ans.

Elle se remit droite et remonta sur le tronc, alors que la fille en bas paraissait méfiante. Marylou était incapable de rester en place, elle avait besoin de mouvement, étant restée bien trop longtemps enfermée. Elle éclata soudain de rire, se laissant tomber à trois mètres de hauteur avant de se rattraper à la dernière seconde à une autre branche et filer dans un quatrième arbre très proche. Là, elle s'assit tout à fait normalement sur une grosse branche couverte de lierre et de mousse, balançant ses jambes comme une écolière.

- "Le" Loup, précisa-t-elle d'un ton devenu joyeux et enfantin. C'est à cause de lui que je suis née, il y a six ans.

elle écarta les bras comme un supplicié sur la croix, et se laissa tomber en arrière, filant dans le vide avant d'effectuer une pirouette et d'atterrir par terre sur ses deux pieds. Aussitôt, elle sauta à nouveau et s'installa à un mètre de terre, s'accrochant au tronc de ses griffes. Son ton de voix devint d'un seul coup plus sombre et triste.

- Les humains veulent aider, dit-elle sur le ton de la confidence. Ils m'ont appris à vivre comme une humaine.

- Ils veulent tous nous tuer ! hurla tout à coup l'autre. Enfants de la Lune, Vampires, et Humains !

Aussitôt après, elle s'effondra en longs sanglots, se réfugiant dans un coin par terre.
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Riza Mustang

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MessageSujet: Re: A l'assassin !   A l'assassin ! EmptyVen 28 Fév 2014 - 20:17

Bella embrassa le front de Renesmée, passant ses doigts dans ses cheveux fins et doux. Sa petite fille continuait à grandir très vite, même si sa croissance semblait s’être ralentie. Ce n’était pas ce qui inquiétait le plus Bella, pour le moment, mais un coin de ses pensées ne cessait de lui rappeler le temps qui s’écoulait incroyablement vite. Et si Renesmée mourait jeune ? Et si elle n’avait pas le droit à une adolescence normale ? Et si elle continuait à vieillir, encore et encore, et qu’elle devenait une personne âgée ? Mais non. Du calme. Pour l’instant, ce n’était pas le plus important. Conduisant sa fille à l’école, Bella lui donna son cartable, le calant bien sur ses épaules, et regarda sa fille filer joyeusement vers ses copines. Au moins, elle aimait Beith. C’était le plus important.

Ayant ainsi déposé Renesmée à l’école, Bella fila vers la forêt pour chasser, seule cette fois. Elle avait besoin de chasser et de ne plus penser à rien l’espace de quelques heures au moins. C’était, d’ailleurs, pour cette raison qu’elle avait tenu à conduire sa fille aujourd’hui. D’accord, elle avait physiquement l’âge d’y aller seule et ce n’était pas très loin, Beith n’était pas un grand village, mais… En réalité, Renesmée n’avait qu’un an. Alors, mère-poule ou pas, avec tout ce qui se passait actuellement, Bella avait le droit de surprotéger un peu sa fille ! Et puis, elle avait été compréhensive et ne l’avait pas non plus déposée aux portes de l’école, elle s’était arrêtée à quelques mètres en se contentant de la regarder jusqu’à ce que Renesmée arrive à l’intérieur. La jeune mère savait qu’elle-même avait détesté cela en étant plus jeune, elle n’allait pas l’affliger à sa fille qui était en légère crise ces derniers temps.

S’éloignant petit à petit de toute zone habitée, Bella opta pour la vitesse vampirique et arriva, en un rien de temps, à la forêt dans laquelle ils chassaient habituellement. Une rapide vérification pour voir si aucun humain ne trainait dans le coin, et ce fut suffisant pour commencer la chasse. Ouvrant ses sens comme Edward le lui avait appris, Bella se tapit, prenant pleine conscience du sol et des alentours. Elle sentait chaque odeur, chaque bruissement de feuille, chaque bourrasque de vent. Fermant les yeux, la jeune femme se concentra alors sur son ouïe. Elle entendit un craquement, non loin. Un puma ? Un écureuil ? Reniflant, elle devina qu’il s’agissait d’un puma. Parfait.

Bella se rapprocha de l’odeur, des bruits, mais… quelque chose clochait. L’odeur. Ce n’était pas celle du puma. Il y en avait une autre, ainsi que des bruits de déchirure. Se concentrant davantage, elle vit alors une silhouette penchée sur sa propre proie, dévorant le puma que Bella visait il y avait de cela à peine deux minutes. Un autre vampire ? Ici ? Tout le monde savait que les Cullen avaient élu domicile dans le coin, pourtant… Mais non. Ce n’était pas un vampire. Son odeur était bizarre, un mélange de… terre ou d’acier ou… Non. C’était… Mais c’était quoi ?! Bella était incapable de définir cette odeur et cela ne lui était jamais arrivé depuis sa transformation. D’accord, elle n’était pas incollable sur les noms d’odeur, mais ici, c’était vraiment étrange. Un traqueur ? Et si c’était une feinte pour l’attaquer ? Mieux vaut le prendre par surprise, juste au cas où. Sans plus attendre, Bella sauta donc sur l’inconnue… et la loupa, sentant une grosse pression sur son épaule. Se retournant, elle vit l’inconnue sur un arbre, au dessus d’elle. Hein ? Mais com…

Inconnue – Assassin ! Je n'ai rien fait ! A l'assassin !

Assassin ? Mais Bella n’était pas un assassin ! Bon, d’accord, elle avait peut-être agi un peu précipitamment mais… Lorsque l’on voit l’allure de cette fille, et plus encore lorsque l’on sent son odeur, il y a de quoi se méfier !

Inconnue – Je te l'avais bien dit. Pourquoi refuses-tu de te battre ? Tu as la force d'une Enfant de la Lune et la force d'un vampire, profites-en !

… Hein ? Pardon ? Elle hurlait « à l’assassin » puis disait cela ? Bella se retourna, juste au cas où elle parlait à quelqu’un d’autre, mais non. Mais à qui parlait-elle ? Il n’y avait personne… La force d’une Enfant de la Lune et d’un vampire ? Pardon ? C’était possible ? Mais ces deux espèces ne se détestaient pas au plus haut point ? Bella était complètement perdue, cherchant dans ses souvenirs ce que lui avaient dit les Cullen à ce propos-là. La jeune mère allait répondre pour demander des explications, mais l’inconnue reprit, d’un autre ton, plongeant Bella dans l’incompréhension la plus totale :

Inconnue – Non non. Je ne me bats pas, je suis gentille. Pourquoi tu m'attaques ? Ce puma était ton animal de compagnie ?

Hein ? Ce puma ? Ah, oui, juste. Le puma. Bella reporta son regard sur l’animal malheureux – ou plutôt, ce qu’il en restait – et fit bêtement l’aller-retour entre lui et la jeune fille. C’était elle qui avait fait ça ? Mais la bête avait été… complètement déchiquetée. Et les vêtements de la fille étaient tachés de sang, sales, déchirés. Ses cheveux, quant à eux, étaient emmêlés. Elle ressemblait à tout, sauf à une fille. Elle ressemblait à une sauvage, en fait… L’inconnue sauta alors sur un autre arbre comme si cela avait été un jeu d’enfant. Elle s’y installa, s’accroupissant sur une branche extrêmement fine. Mais elle était folle ! La branche allait craquer ! Bon, non, du calme. Réalisant qu’elle devait avoir l’air complètement stupide, Bella secoua la tête et répondit à l’inconnue :

Bella – Je... Ce n'était pas mon animal de compagnie. Et j'ai senti une odeur inconnue, alors de loin, j'ai cru que c'était un ennemi. Désolée.

Et là, encore une fois, la jeune fille sauta sur un troisième arbre, faisant une pirouette que Bella eut du mal à suivre. Mais eh ! Elle allait finir par se casser la figure, à ce rythme ! Elle était suspendue à trois mètres de hauteur et cela ne lui faisait rien ? Strictement rien ? D’un côté, à regarder son allure… Hum. Oui, bon, elle avait sans doute grandi parmi les Enfants de la Lune, d’après ce qu’elle avait dit. Mais combien de temps ? Elle avait l’air beaucoup plus âgée que Renesmée, physiquement. Mais réellement… Quel âge avait-elle ?

Inconnue – Le Loup est mauvais.

L’inconnue était actuellement suspendue par les genoux, et avait lâché cela comme si elle n’avait pas entendu la réponse de Bella. Plus la jeune mère lui parlait, plus elle était perdue. Qui était cette fille ? D’où venait-elle ? Elle avait la force d’un vampire et d’un Enfant de la Lune… Mais comment une telle union était-elle possible ? Un vampire n’aurait jamais fait cela. Ils étaient ennemis jurés, d’après ce que Bella avait pu comprendre. La transformation ? Non… La morsure de l’un sur l’autre était mortelle, et elle le savait. Il n’y avait plus qu’une option. Qui répugnait la jeune vampire au plus haut point. C’était immonde. Pauvre vampire… Heureusement que Bella ne pouvait plus vomir. Un haut-le-cœur la prit, mais c’était plus mental que physique.

Par ailleurs, un autre détail interpella Bella. « Le Loup ». Que voulait-elle dire ? Et si elle connaissait les Enfants de la Lune ? Si elle était de mèche avec eux ? Si elle venait en éclaireur pour repérer les lieux et les envahir par la suite ? D’un coup, la jeune mère se sentit beaucoup moins à l’aise, beaucoup plus méfiante. Elle ignorait tout de cette fille. Cette fille qui était si proche de leur maison, de leur bulle que personne ou presque n’avait menacée jusqu’à présent…

Bella – Le Loup ? Quel loup ? Tu parles des Enfants de la Lune ? Tu... les connais ?

Inconnue – Je les ai connu. Il y a deux ans.

Deux ans… Elle n’avait que deux ans ? Elle ne les côtoyait donc plus ? La guerre n’avait commencée que depuis quelques mois, mais Bella savait que cela avait demandé des mois et des mois de préparations. Si cette jeune fille avait quitté les EDL il y a de cela deux ans, elle n’était peut-être pas au courant de tout ce qui se tramait actuellement et n’était, donc, peut-être pas là pour les espionner. Perdue dans ses pensées, Bella sursauta lorsque l’inconnue éclata de rire sans crier gare et… se laissa tomber.

Se. Laissa. Tomber. Non mais elle chutait, là, elle allait mourir et s’écraser sous ses yeux ! Ni une ni deux, la jeune mère hurla par réflexe et par peur et se précipita vers l’endroit où la jeune fille allait normalement tomber. Elle attendait, fermant les yeux, mais… Rien. Hein ? Non, elle l’avait loupée ? Rouvrant les yeux, regardant au dessus de sa tête, Bella remarqua que l’arbre était vide. Automatiquement, elle jeta un regard à côté, mais… Rien. Non, la jeune fille était dans un autre arbre, assise normalement comme si rien ne s’était passé. Soupirant, se tirant à moitié les cheveux, Bella se rapprocha à nouveau de la jeune fille. Juste au cas où, hein.

Inconnue – "Le" Loup. C'est à cause de lui que je suis née, il y a six ans.

Ah. Six ans. Donc, à six ans, Renesmée aurait la même apparence que Bella ? C’était… Bizarre. Bon, d’un côté, cela rassurait un minimum la jeune mère qui savait, à présent, que sa fille vivrait beaucoup plus longtemps. C’était rassurant et cela ôtait un immense poids chez Bella, même si ce n’était qu’une hypothèse vu que l’union était différente, pour le cas de Renesmée. Mais avant que la jeune mère eut l’occasion de demander autre chose, de réagir même, la jeune inconnue écarta les bras en croix et… se laissa tomber à nouveau, effectuant une pirouette et se retrouvant sur ses deux jambes, tout naturellement. Non mais elle avait finir de faire des frayeurs pareilles à Bella, oui ?! Si son cœur battait encore, il aurait explosé depuis longtemps ! Elle poussa un soupir lorsque la jeune fille remonta sur un arbre. Eh, oh, stop là, elle n’arrivait plus à suivre !

Inconnue – Les humains veulent aider. Ils m'ont appris à vivre comme une humaine.

Confirmation : la petite s’était enfuie et n’appartenait donc plus aux EDL. Elle était simplement victime de leur volonté, un bouc émissaire, et avait souhaité vivre seule. Donc, elle ne représentait aucun danger. Elle était civilisée… Tout du moins, elle pouvait l’être. Pour l’instant, heu… Bella n’y mettrait pas sa main à couper.

Inconnue – Ils veulent tous nous tuer ! Enfants de la Lune, Vampires, et Humains !

Hein ? Mais Bella n’avait rien dit du tout ! Qu’est-ce que… Et la voilà qui retombait sur ses pieds, s’écroulant par terre, en larmes. Rah mais ! C’était… Et elle recommençait, en plus ? La jeune mère ne savait plus où donner de la tête, elle n’en pouvait plus. Jamais une chasse ne l’aurait aussi épuisée, alors qu’elle n’avait rien chassé et avait à peine couru. Mais que faire, à présent ? La petite pleurait après avoir hurlé, réfugiée dans un coin. Bella ne pouvait pas la laisser comme cela… Reprenant ses esprits, elle s’approcha doucement, s’agenouillant à côté d’elle. Mais pas trop près, pour ne pas la brusquer. Elle commençait sérieusement à avoir peur de ses réactions. Sur un ton maternel, la jeune vampire lui dit donc :

Bella – Je ne te veux aucun mal… Comment t’appelles-tu ? Que cherches-tu, ici ? Respire, calme-toi…

La petite ne lui dit rien pendant un moment, puis marmonna simplement :

Marylou – Les EDL m'appelaient le cobaye sortie du sac à viande. Mon psy disait Marylou.... Et l'autre, elle s'appelle l'autre.

Bella – L’autre ? Quel autre ? Il n’y a... Nous sommes seules, ici.

Bella s’était retournée, regardant si quelqu’un les accompagnait effectivement. Mais non. Elles étaient seules, ici, et aucune autre odeur n’était perceptible… De qui parlait cette jeune fille ?

Marylou – Non, non, elle est en moi. Elle m'a aidé à m'évader. Et sans moi, tu serais morte !

Cette dernière phrase avait été prononcée d’une voix différente. Cette fois, Bella comprenait. Les réactions étranges, les changements de voix, le comportement si différent d’une seconde à l’autre… Tout s’éclairait. Cette fille avait été tellement traumatisée par les Enfants de la Lune qu’elle était devenue schizophrène… Son enfance avait dû être horrible pour qu’elle devienne comme cela. Mais que cherchait-elle ? Marylou ne vagabondait pas toute seule depuis deux ans, au moins ? Si ?

Bella – Je vois… Et tu erres toute seule depuis deux ans, je suppose ?

Marylou – Nan... Depuis... deux mois... Il y avait un grand bâtiment tout blanc avec des docteurs et des psys…

Et Marylou se releva d’un bond, se mettant à marcher comme une ballerine en agitant les bras. Elle avait un sourire béat, comme si elle était en pleine hallucination, et se mit à rire en même temps. Heu. Mais Bella n’avait jamais eu affaire à des personnes schizophrènes, elle ignorait ce qu’il fallait faire, elle ! Et elle ne voulait pas non plus la laisser seule. Certes, en apparence, Marylou avait le même âge que Bella. Mais en réalité, elle n’avait que six ans. Posant sa main sur l’épaule de la jeune fille pour attirer son attention, elle lâcha :

Bella – Je connais un endroit où il y a un vrai ballet. Tu m’accompagnes ? Tu ne risques rien, c’est promis.

Marylou accepta et la suivit. Bella lui montra le chemin, la conduisant jusqu’à la Villa en ayant prévenu Edward pour qu’il s’éloigne quelques heures, qu’elle revenait avec une fillette schizophrène. Elle n’avait pas pu se résoudre à l’abandonner, et Carlisle et Emmett sauraient quoi faire. Arrivant sur place, elle appela Emmett :

Bella – Emmett ! Nous avons une invitée qui veut assister à un ballet ! Va rejoindre le géant, il va te montrer où c’est. Tu ne risques rien, ici.

Bella sourit à Marylou. Dès qu’elle aurait rejoint Emmett, elle-même irait tout expliquer à Rosalie et Carlisle. Il fallait un autre point de vue.
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MessageSujet: Re: A l'assassin !   A l'assassin ! EmptySam 1 Mar 2014 - 13:49

[HJ : Avec accord de Bella]

Rosalie porta le téléphone à son oreille tout en finissant ses papiers administratifs. L'orphelinat venait d'avancer les vacances de tous ses employés à cause de travaux qui devaient être effectués. Les petits, quand à eux, étaient pris en charge par un autre établissement pendant ce temps. Rosalie n'avait jamais à un bulletin de salaire de sa vie, ni remplie de paperasse administrative de ce genre. Au téléphone, une Héléna à moitié morte de rire lui expliquait les démarches à suivre, assise dans son propre bureau et suivant avec elle tous les papiers.

- Mais je dois signer où, au juste ? s'agaça Rose en mordillant son crayon.

Au passage, elle lança un regard bien noir à Edward pour lui signifier qu'il n'avait pas intérêt à se permettre le moindre commentaire, surtout s'il tenait à la vie. Il dû saisir la fureur noire qui débordait dans ses pensées car il s'installa sagement à son piano, quelques pièces plus loin. Dans la cuisine, on entendait Renesmée qui prenait allègrement son petit-déjeuner en discutant avec Ashley. Une journée ordinaire, comme toutes les autres, somme toute, si ce n'est ce fichu dossier de *** qu'elle aurait voulu jeter au feu.

- Attends, Héléna, de quel dossier tu parles ?

Elle était encore à chercher cet imbécile de formulaire lorsque Renesmée passa rapidement lui faire un bisou avant de filer au collège avec sa mère. Il lui fallut encore dix bonnes minutes avant de parvenir à remplir sa déclaration, et remercia mille fois sa collègue. Sa collègue qui faisait tous les efforts du monde pour ne pas s'étouffer tellement elle riait. Rosalie finit par raccrocher et rassembla tous ses papiers avant de les fourrer dans une enveloppe. Une bonne chose de faite ! Laissant Ashley filer jouer à un jeu vidéo à l'étage, elle s'installa confortablement avec un magazine. Edward, lui, jouait tranquillement en attendant le retour de sa femme.

Plus tard, alors que Rosalie avait fini par allumer la télé et regarder un reportage sur des voitures anciennes, elle entendit Bella revenir de sa chasse, mais pas seule... Quelqu'un l'accompagnait, elle entendit le bruit d'une respiration, un cœur qui battait - vite, très vite - et une odeur... Une odeur de... De quoi ? On aurait un mélange entra la chaleur, la glace, le métal et la terre. Rosalie se releva et vint dans le vestibule. Bouche bée, elle vit que Bella avait ramené une fille semblant avoir leur âge, avec une allure laissant deviner qu'elle avait vécu un certain temps dans les bois. Une... hybride ?

Bella – Emmett ! Nous avons une invitée qui veut assister à un ballet ! Va rejoindre le géant, il va te montrer où c’est. Tu ne risques rien, ici.

Rosalie croisa légèrement les bras. Cette fille était réellement une hybride ? Mais... Elle ne ressemblait pas à Renesmée, ses yeux étaient totalement différent, tout comme son odeur. Et qui étaient ses parents ? Légèrement appuyée contre le mur, elle attendit qu'Emmett emmène la fille avec lui. Edward avait dû s'esquiver, après que Bella leur ait dit que cette fille souffrait d'un léger souci psychique. Jasper et Alice étaient partis un moment... Rose soupira puis écouta sa belle-sœur.

Bella déroula ce qu'elle avait fait, comment elle avait rencontré Marylou, la façon dont elle se comportait, ce qu'elle avait dit... Rose eut d'abord du mal à y croire. Une hybride, oui, mais une fille d'Enfant de la Lune et de vampire ? C'était totalement impossible ! Jamais une telle union n'aurait pu avoir lieue ! Pour que ce soit possible, il aurait fallu que... Oh... Immonde... Elle s'empressa de chasser l'image de son esprit, dégoûtée. En même temps, une grande colère s'emparait d'elle. Pour que la petite soit ainsi détruite mentalement, il avait fallu qu'elle subisse les pires horreurs depuis sa naissance.

- Donc, dit-elle lentement, elle aurait vécu les quatre premières années de sa vie avec les EDL, puis deux ans dans un hôpital psychiatrique chez les humains, avant de vivre seule...

L'idée qu'une hybride, de six ans, de six ans, même si elle paraissait adulte, puisse avoir vécue ainsi la révoltait. Et en même temps, très surprenant, car ils ignoraient qu'il y avait eu la naissance d'autres hybrides avant Renesmée.

Bella – C'est ça... Et, peut-être n'était-elle que... Je ne sais pas, une expérience ou... Je ne préfère même pas l'imaginer. Mais je ne pouvais pas l'abandonner. Elle a six ans, il faut trouver quelque chose pour l'aider.

Rosalie hocha la tête. Non, elle-même n'aurait pu la laisser livré à elle-même dans la nature. Même si certains points sautaient aux yeux.

- C'est vrai, même s'il faut admettre qu'elle sait se débrouiller. Elle survécu puis échappé aux EDL, échappé aux humains, et elle sait se nourrir. Mais ça n'empêche pas que sa maladie la rend plus vulnérable. Et on ne sait même pas en quoi elle diffère de Nessie. Ses yeux, déjà... Et elle doit être plus forte, moins fragile.

Bella – Elle est plus agile que nous, peut-être plus rapide. Elle semble avoir appris à se battre... Mais je ne dis ça que d'après ce que j'ai vu.

Rosalie garda le silence un moment. Son instinct maternel lui hurlait purement et simplement qu'il serait criminel de ne rien faire pour aider cette fille. Elle avait sans doute déjà atteint sa taille adulte, mais son esprit troublé, sa méfiance, ce qu'elle avait vécue... Il fallait commencer par lui redonner un minimum de stabilité. Elle resta pensive un moment, puis regarda à nouveau Bella.

- On devrait déjà commencé par la mettre en confiance, non ? Elle vient de se nourrir, mais on peut... Hum... La faire se laver, au moins ? Elle se sentira mieux après. Elle fait la même taille que moi, j'ai des vêtements qui pourraient lui aller.

Bella parut réfléchir, puis hocha la tête après un moment.

Bella – Mais tu as une idée du comment ? Pour l'attraper, si elle ne veut pas, je t'assure que c'est impossible.

Rosalie haussa légèrement les épaules. Aucune idée, non, elle avisera une fois sur-place. Elle monta avec Bella, puis récupéra quelques vêtements souples et confortables dans sa chambre. Elle essayait de prendre des habits ressemblant à ceux que Marylou avait déjà, question matière, texture et teintes. Elle fourra les vêtements dans les bras de Bella, prit ensuite des chaussures, et elles allèrent dans la salle de bain faire couler un bain bien chaud. Rose posa un peignoir blanc sur une chaise, puis ressortit avec sa belle-sœur chercher Marylou. Entrant dans la pièce où elle était avec Emmett, elle l'appela d'une voix douce.

- Marylou, on vient de préparer un bain pour toi. Tu veux bien venir te laver ? Tu te sentiras beaucoup mieux et détendue après. Viens avec nous.

Elle tendit la main vers elle, souriante. Elle se servait de son physique pour lui donner confiance, lui faire comprendre qu'elle ne risquait rien. Et un bain ne pourra lui faire que du bien.
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Marylou Sunday
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MessageSujet: Re: A l'assassin !   A l'assassin ! EmptySam 1 Mar 2014 - 15:37

Marylou entoura ses bras autour de ses jambes, épuisée et tremblante comme une feuilles, le visage noyé de larmes. L'autre s'assit près d'elle, et passa une main dans ses cheveux, avec un sourire. Elle était toujours comme ça. Parfois douce, parfois cruelle. Parfois elle la réconfortait, parfois elle l'enfonçait. Et les pensées de Marylou étaient envies par des figures grimaçantes et laides, des odeurs de produit, de l'eau glacée, le froid, la mort, la faim, la soif, la fatigue. Son esprit sauta d'un bond à d'autres idées, encore et encore. Tout comme son corps, son esprit était en perpétuel mouvement.

– Je ne te veux aucun mal… Comment t’appelles-tu ? Que cherches-tu, ici ? Respire, calme-toi…

Comment elle s'appelait... ? Ouii, son nom. Elle avait un nom à elle, rien qu'à elle, un nom. Un vrai nom... Quel nom ? On lui en avait donné plusieurs, mais il y en avait un qui revenait souvent. Elle ignorait s'il s'agissait de son vrai nom. Qui le lui avait donné ? Et pourquoi ? L'autre renifla d'un air dédaigneux, se méfiant clairement de la fille aux yeux jaunes. "Elle est trop polie pour être honnête", lui souffla-t-elle dans son esprit. Mais pourquoi ne pas lui dire au moins cela ?

– Les EDL m'appelaient le cobaye sortie du sac à viande. Mon psy disait Marylou.... Et l'autre, elle s'appelle l'autre.

– L’autre ? Quel autre ? Il n’y a... Nous sommes seules, ici.

Mais non, elles n'étant pas seules ! Jamais Marylou n'avait été seule ! L'autre était toujours là, avec elle, toujours, tout le temps, à chaque seconde de sa vie. Elle l'accompagnait, la protégeait, l'encourageait, la défendait, aussi. C'était l'autre qui savait tenir tête aux enfants de la Lune, grâce à l'autre qu'elles s'étaient échappés. L'autre était comme une grande sœur, une protectrice, elle veillait constamment sur elle. Pour Marylou, il n'était même pas concevable qu'on puisse douter de son existence.

– Non, non, elle est en moi. Elle m'a aidé à m'évader. Et sans moi, tu serais morte !

– Je vois… Et tu erres toute seule depuis deux ans, je suppose ?

– Nan... Depuis... deux mois... Il y avait un grand bâtiment tout blanc avec des docteurs et des psys…

Elle se leva d'un bond, un grand sourire se plaquant sur ses lèvres. Quel besoin de se soucier de cela ? Elle se fichait bien de toute cette forêt, après tout, elle n'était plus en Ecosse, elle était à Paris. A Paris dans le grand Opéra, danseuse étoile dans un magnifique ballet. Elle leva les bras, alors que le décor s'était estompé, laissant place à une grande scène bien éclairée et chatoyante, où un public applaudissait. Une dame sortit tout à coup de la foule, et lui dit qu'un grand ballet se préparait non loin. Marylou la suivit aussitôt en souriant. Son esprit fiévreux de folie la projetait régulièrement dans de vastes hallucinations, où elle vivait sans se poser de questions.

L'illusion se dissipa lorsqu'elle se retrouva à monter un grand escalier dans une maison totalement inconnue et se retrouva face à un très grand bonhomme aux yeux jaunes. Elle cligna des yeux, cherchant à s'orienter. Comment avait-elle atterri ici ? Effrayée, elle se blottit dans un coin. Qui l'avait emmené ici ? Et pourquoi ? C'étaient les Enfants de la Lune ? Ils l'avaient retrouvés ?! Elle ne voulait pas retourner dans son cachot, elle voulait vivre, sentir le vent sur son visage. Elle revit tout à coup la fille aux yeux jaunes, et une femme blonde très, très belle.

– Marylou, on vient de préparer un bain pour toi. Tu veux bien venir te laver ? Tu te sentiras beaucoup mieux et détendue après. Viens avec nous.

– Mais vous êtes qui ? Et je suis où ?

Elle n'avait pu cacher la terreur dans sa voix. Elle ne voulait pas être reprise, pas question ! Elle voulait être libre, vraiment libre. L'autre se mit tout à coup debout entre elle et les trois autres vampires, en position d'attaque. Elle était bien plus féroce qu'elle, et savait se défendre. La fille brune se rapprocha, alors que l'autre grognait.

– Je suis Bella, elle c'est Rosalie. Le grand, là-bas, c'est Emmett. Je t'ai amenée chez nous, mais nous sommes toujours en Ecosse, non loin de la forêt dans laquelle tu étais.

Des vampires, ça pouvait être gentil ? Marylou se leva, triturant ses vêtements sales et déchirés. elle avait bien envie d'un bain, mais restait effrayée. L'autre était plus que méfiante, et lui tendit la main. Marylou l'attrapa aussitôt avec un regard reconnaissant.

– Ne me laisse pas, grande sœur...

Elle suivit doucement les deux femmes dans une grande salle de bain, où il faisait chaud et où il y avait de la vapeur. Et plein de parfum, aussi, il y avait même des bulles. Elles la firent se déshabiller, sans que Marylou soit très gênée. Elle n'avait jamais eu beaucoup de pudeur, car on lui avait toujours refusé sa dignité humaine, chez les Enfants de la Lune. Ses cheveux lui tombaient presque jusqu'au milieu du dos, et son corps était recouvert de marques et de quelques cicatrices. L'autre lui tournait autour, surveillant Bella et Rosalie du regard, puis effleura une marque sur son épaule avec un air désolé, comme si elle regrettait de n'avoir pu la protéger.

Elle entra doucement dans la baignoire, l'eau chaud clapotant presque jusqu'à son cou. C'était vrai que ça détendait... L'eau chaude avait ce pouvoir, et Marylou avait toujours beaucoup aimé les bains. Elle n'avait dû en prendre qu'un, à l'hôpital, c'était toujours des douches, sinon. Elle rit comme une petite fille, puis sentit de l'eau couler sur elle. Bella lui lavait les cheveux. L'autre s'était assise sur le bord de la baignoire, et la regardait.

– Je me méfie.

– Mais elles ont l'air gentilles... Les vampires gentils existent ? Les loups me disaient que non.

Elle tourna la tête vers Bella et Rosalie, se demandant pourquoi elles avaient les yeux jaunes. On lui avait dit que son père les avait rouge, et que toutes les sangsues étaient comme ça. Mais elles, non. Où elles n'étaient pas des vraies vampires ? Elle se perdait en supputations, et n'arrivait de toute façon jamais à réfléchir correctement.

– Nous ne te ferons aucun mal. Nous voulons seulement t'aider... N'aie pas peur.

Marylou se désintéressa presque aussitôt de sa propre question pour jouer avec les bulles. Elle se sentait bien, était même un peu fatiguée. a moins que ce ne soit la chaleur qui l'endorme. Elle bailla, clapotant dans l'eau. elle ne se souvenait plus comment elle avait rencontré Bella. Certains pans de sa mémoire disparaissaient, parfois... Et elle ne les retrouvait pas, ou très rarement.

Après son bain, on lui fit enfiler un peignoir tout blanc. Marylou ne comprenait pas pourquoi ils voulaient l'aider ou s'occuper d'elle. Après tout, à leurs yeux, elle était une parfaite inconnue, non ? Alors pourquoi ? Elle retourna la tête et tira Bella par la manche.

– Pourquoi vous voulez m'aider ? Je suis un monstre, moi, et vous me connaissez pas en plus.
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Riza Mustang

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MessageSujet: Re: A l'assassin !   A l'assassin ! EmptyLun 3 Mar 2014 - 15:29

Rosalie – Donc elle aurait vécu les quatre premières années de sa vie avec les EDL, puis deux ans dans un hôpital psychiatrique chez les humains, avant de vivre seule...

Bella – C'est ça... Et, peut-être n'était-elle que... Je ne sais pas, une expérience ou... Je ne préfère même pas l'imaginer. Mais je ne pouvais pas l'abandonner. Elle a six ans, il faut trouver quelque chose pour l'aider.

Et cela, Rosalie pouvait bien lui hurler dessus, la sermonner, lui dire qu’elle n’aurait pas dû ramener la petite ici, ou encore d’autres remarques… Bella n’en avait que faire. Elle était convaincue d’avoir agi de la bonne manière et n’aurait pas pu laisser cette enfant toute seule. Vivre des mois, ou même des semaines, seule et à la merci de la nature était inconcevable. Elle ne savait rien de la vie ! Elle aurait pu mourir. Seulement, à bien y réfléchir, Rose était bien la dernière personne susceptible de lui passer un sermon pour une situation telle que celle-ci. Bella savait que sa belle-sœur aurait réagi de la même manière. Supposition confirmée lorsqu’elle hocha la tête. Donc ?

Rosalie – C'est vrai, même s'il faut admettre qu'elle sait se débrouiller. Elle survécu puis échappé aux EDL, échappé aux humains, et elle sait se nourrir. Mais ça n'empêche pas que sa maladie la rend plus vulnérable. Et on ne sait même pas en quoi elle diffère de Nessie. Ses yeux, déjà... Et elle doit être plus forte, moins fragile.

Bella – Elle est plus agile que nous, peut-être plus rapide. Elle semble avoir appris à se battre... Mais je ne dis ça que d'après ce que j'ai vu.

Mais Bella en avait vu assez pour être certaine que cette fillette était capable de se débrouiller comme un loup dans la nature. Il fallait admettre que son côté « Enfant de la Lune » l’avait aidée même si c’était à cause d’eux qu’elle était comme cela. Rosalie et Bella restèrent silencieuses un moment, pensant sûrement à la même chose. La jeune mère réfléchissait à ce qu’elles pouvaient faire… La laisser retourner vivre seule ? Hors de question. Mais que faire d’autre ?

Rosalie – On devrait déjà commencé par la mettre en confiance, non ? Elle vient de se nourrir, mais on peut... Hum... La faire se laver, au moins ? Elle se sentira mieux après. Elle fait la même taille que moi, j'ai des vêtements qui pourraient lui aller.

Hein ? La faire se laver ? Et comment Rosalie comptait-elle s’y prendre, au juste ? Bella avait de sérieux doutes et de grosses appréhensions, à ce niveau. Pas que Marylou soit sauvage, ou du moins, peut-être pas totalement, mais… Tout de même. Bella se voyait mal faire la toilette d’une parfaite inconnue qui avait leur âge physique. Et si elle était pudique, avec ça ? Rose n’y pensait même pas ? Certes, l’idée était bonne, ce qui poussa la jeune mère à hocher de la tête. Du reste, il fallait trouver le moyen de laver la petite… Parce que si elle refusait et se mettait à courir partout, autant dire adieu au bain.

Bella – Mais tu as une idée du comment ? Pour l'attraper, si elle ne veut pas, je t'assure que c'est impossible.

Rosalie ne répondit pas à Bella, haussant simplement les épaules. Elle comptait improviser ? Trèèèès mauvaise idée. D’après ce que la jeune vampire avait vu, si on brusquait un peu trop Marylou, la récupérer et lui montrer qu’elle pouvait avoir confiance était impossible. Si la petite avait suivi Bella, c’était uniquement « grâce » à une de ses hallucinations, et rien d’autre. Autrement, elle savait que cela n’aurait pas été possible... Par ailleurs, il fallait s’attendre à ce que la jeune hybride soit totalement perdue d’ici peu de temps – lorsqu’elle aura repris « conscience ».

Mais soit. Bella suivit Rosalie jusque dans sa chambre, ne faisant aucun geste brusque par peur de casser quelque chose, de mettre du désordre partout, ou dieu sait quoi encore. Elle se contenta donc de tendre les bras pour porter ce que lui donnait sa belle-sœur, et de la suivre sans rien dire. Une fois tout ce qu’il fallait dans les bras de Bella, elles allèrent dans la salle de bains pour tout préparer. Une bonne odeur de savon, d’eau chaude, de vapeur se dégageaient de la salle de bains, de la baignoire, donnant envie de s’y plonger entièrement. Mais ce n’était pas le moment. Marylou. Suivant sa belle-sœur, Bella resta à l’écart lorsque celle-ci aborda leur invitée, ne voulant pas s’en mêler.

Rosalie – Marylou, on vient de préparer un bain pour toi. Tu veux bien venir te laver ? Tu te sentiras beaucoup mieux et détendue après. Viens avec nous.

Marylou – Mais vous êtes qui ? Et je suis où ?

Oups. Maintenant qu’elle y pensait, c’est vrai que Bella avait complètement oublié de se présenter, alors qu’elle lui avait demandé son prénom. Bon, bah… C’est le moment de rattraper le coup, non ? Mieux vaut tard que jamais, comme on dit. La jeune mère lança un regard à Rosalie, montrant qu’elle s’en occupait, et se rapprocha de Marylou en se mettant à sa hauteur. Bella dit alors, un sourire aux lèvres et désignant successivement les personnes qu’elle citait :

Bella – Je suis Bella, elle c'est Rosalie. Le grand, là-bas, c'est Emmett. Je t'ai amenée chez nous, mais nous sommes toujours en Ecosse, non loin de la forêt dans laquelle tu étais.

Marylou sembla méfiante mais, après avoir trituré ses vêtements sales et s’être adressée à « l’autre » comme elle l’appelait, elle les suivit. Bon. C’était déjà cela de gagné, et bien plus facilement que prévu. Cette acception prouvait que la petite n’était pas sauvage et qu’elle était tout de même civilisée, qu’elle aimait la propreté malgré ce que son apparence laissait croire. C’était déjà un bon début, non ? Et rassurant, qui plus est.

Une fois dans la salle de bains, Bella et Rose s’occupèrent de déshabiller Marylou pour qu’elle puisse monter dans la baignoire. La jeune mère n’osait regarder qu’avec une extrême prudence, sa gêne témoignant de la pudeur à l’égard de la petite qu’elle-même ne semblait pas avoir. Rose, elle, avait sûrement l’habitude vu qu’elle s’était occupée de Bella lors de sa grossesse… Mais ce n’était pas pareil. Ici, c’était une fillette qui avait le corps d’une jeune adulte. Un corps blessé, mutilé, couvert de blessures et de cicatrices qui provoquèrent une grimace chez Bella. Pauvre enfant… Combien de temps, quelles tortures ces immondes créatures avaient-elles fait subir à Marylou, au juste ? Mais ne pas se déconcentrer. La jeune vampire s’occupa de la tête de la jeune hybride, alors que Rosalie s’occupait du corps. Elle avait peur de lui faire mal, alors autant laver l’endroit le moins blessé.

Marylou n°2 – Je me méfie.

Marylou – Mais elles ont l'air gentilles... Les vampires gentils existent ? Les loups me disaient que non.

Bella allait rassurer lorsque Marylou avait pris la parole, parlant de sa méfiance, mais remarqua que ce n’était pas vraiment elle. Raison pour laquelle elle n’osa pas répondre de suite, attendant simplement la fin de… la discussion, si l’on peut dire cela. N’entendant plus de réponse, Marylou semblant être à nouveau… « seule », Bella osa une réponse pour rassurer la jeune fille :

Bella – Nous ne te ferons aucun mal. Nous voulons seulement t'aider... N'aie pas peur.

Marylou ne répondit rien, jouant comme une enfant avec l’eau, les bulles, le savon… La saleté disparaissant, le visage d’une jeune fille très belle prit la place de la « sauvage » que Bella avait retrouvée quelques heures plus tôt. Et sa manière de jouer avec l’eau de la baignoire contrastait énormément avec son allure. Elle avait l’air d’une enfant innocente, comme si rien d’horrible ne lui était arrivé, comme si tout n’était qu’un ancien souvenir. La faisant sortir du bain, après un moment, et lui donnant le peignoir pour qu’elle puisse l’enfiler, Bella se tourna vers Marylou qui venait de tirer sur sa manche. Comme Renesmée lorsqu’elle avait quelque chose à demander…

Marylou – Pourquoi vous voulez m'aider ? Je suis un monstre, moi, et vous me connaissez pas en plus.

Pourquoi ? Parce qu’on ne laisse pas une enfant seule, dans la nature ! Seuls des êtres abominables auraient pu faire une telle chose ! Et, contrairement à ce que Marylou semblait penser, non, elle n’était pas un monstre. D’accord, elles ne la connaissaient pas, mais… La laisser seule ? Non. Bella aurait été incapable de faire une telle chose. Son instinct de mère avait parlé, elle avait imaginé Renesmée à la place de cette fille. Et elle aurait voulu que quelqu’un s’occupe d’elle, si une telle chose était arrivée. Mais dire à Marylou qu’elle n’était pas un monstre ne suffirait pas. Jamais. Il fallait qu’elle le lui montre.

Bella – Viens. J’ai quelque chose à te montrer, à l’étage.

Marylou ne dit rien mais la suivit, gardant une certaine distance néanmoins. Une fois arrivée à l’étage, Bella ouvrit la porte pour inviter la jeune hybride à rentrer après elle pour lui montrer que ce n’était pas un piège. Là, la jeune mère prit un cadre ornant une photo d’Edward, Renesmée et elle-même. La tendant à Marylou, elle dit :

Bella – La petite fille que tu vois là est notre fille, Renesmée. L’homme s’appelle Edward, mon mari. Nous avons conçu Renesmée lorsque j’étais humaine… Elle est donc hybride, comme toi. Ce n’est pas un monstre pour autant. Vous avez le meilleur des deux espèces, quoi que vous pensiez. Tu n’es pas un monstre.

Marylou – Et elle... Vous étiez humaine.

Bella – Oui… Ca n’a pas été très… facile, je vais dire. Mais elle est là. Et nous l’aimons. C’est pour cette raison que nous n’avons pas envie de t’abandonner… Tout le monde a le droit de goûter au bonheur, d’être aimé et protégé. Ce n’est pas parce que… ces montres t’ont fait tout cela que tu dois avoir peur de nous.

Marylou – Ma maman était une Enfant de la Lune. Elle m'a porté deux mois et elle est morte. Donc je suis un monstre à moitié. Je vieillis plus... Les hybrides cessent de vieillir à mon âge.

Bella – Tu ne…

Bella s’interrompit, réalisant tout cela. Donc, Renesmée n’allait pas mourir comme ils le craignaient ? Marylou était la première hybride qu’ils rencontraient, d’aussi âgée, et la question du vieillissement était sans cesse présente. Renesmée allait donc vivre, tout comme tous les hybrides. Ils ne l’avaient pas condamnée comme ils le craignaient depuis un an maintenant.

Bella – Ca prouve que tu peux nous apprendre des choses, et nous pouvons t’apprendre des choses aussi. Pour moi, un monstre est quelqu’un qui fait les pires atrocités du monde à d’autres personnes, qui torture pour le simple plaisir de torturer, et qui n’éprouve aucun remords à le faire. Toi, d’après ce que j’ai vu, ce n’est pas le cas. Tout ce que tu as vécu… Tout ce que tu as entendu avec les EDL était faux. Cela montre que tu n’es pas un monstre.

Marylou – Dit celle qui m'a attaqué sans raison dans la forêt.

Et elle fila par une fenêtre, se réfugiant sur un toit. Bella l’appela en levant les yeux au ciel. C’était une toute petite attaque de rien du touuut, elle n’allait pas lui en vouloir longtemps, si ? En attendant, elle s’était quand même enfuie… Oups ?
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Marylou Sunday
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MessageSujet: Re: A l'assassin !   A l'assassin ! EmptyJeu 6 Mar 2014 - 10:48

Aucune des deux femmes ne répondit tout de suite, mais peu importe. Marylou était bien, là. Propre, au chaud, avec pleins de bonnes odeurs autour d'elle. La seule chose qui la troublait est qu'elle n'avait vraiment pas l'habitude qu'on s'occupe d'elle comme ça. Un bain était une chose rare... Lorsqu'elle se savait, c'était au mieux avec une douche rapide, au pire en plongeant dans l'océan/rivière/torrent/lac selon l'urgence. Elle aimait nager. Dans l'eau, elle se sentait libre, et surtout protégée. Les Enfants de la Lune, bien souvent, ne savaient pas nager. Mais elle pouvait retenir sa respiration indéfiniment. Capacité qui lui venait d'un de ses deux parents, elle ignorait lequel...

– Viens. J’ai quelque chose à te montrer, à l’étage.

Montrer quoi ? Un peu méfiante, Marylou se leva et la suivit. Elle avait un peu peur qu'elle l'attaque à nouveau, comme dans la forêt. En plus, elle ne lui avait rien fait ! Elle se nourrissait bien tranquillement, elle, sans rien dire à personne. Elle n'attaquait même pas les humains. De toute façon, elle refusait de tuer. Bien qu'elle n'ait rien d'humaine, elle ne voulait pas être violente. Elle entra dans une grande chambre avec pleins de livres partout. Les humains lui avaient appris à lire, à l'hôpital, aussi... Mais elle avait rarement l'occasion d'en ouvrir. Bella lui tendit une photo, et Marylou la prit en hésitant. Elle, les appareils photos, elle les fuyait comme la peste. Pas question que son visage s'imprime quelque part, il fallait qu'on perde sa trace.

– La petite fille que tu vois là est notre fille, Renesmée. L’homme s’appelle Edward, mon mari. Nous avons conçu Renesmée lorsque j’étais humaine… Elle est donc hybride, comme toi. Ce n’est pas un monstre pour autant. Vous avez le meilleur des deux espèces, quoi que vous pensiez. Tu n’es pas un monstre.

Humaine ? Elle l'avait porté alors qu'elle était humaine ? Et bah, fallait pas avoir peur ! L'autre ricana, lui soufflant que son accouchement avait dû être joyeux. Mais si cette fillette était mi-humaine, elle était sûrement plus fragile. La pauvre. Ce devait être pénible, non ? En plus, elle était jeune. Vu sa taille, pas plus de deux ans. Peut-être à peine un an. Marylou ne se souvenait plus très bien comment elle-même avait grandi.

– Et elle... Vous étiez humaine.

– Oui… Ca n’a pas été très… facile, je vais dire. Mais elle est là. Et nous l’aimons. C’est pour cette raison que nous n’avons pas envie de t’abandonner… Tout le monde a le droit de goûter au bonheur, d’être aimé et protégé. Ce n’est pas parce que… ces montres t’ont fait tout cela que tu dois avoir peur de nous.

Elle savait même pas ce que ces "monstres" lui avaient faits. Marylou reposa la photo en se mordillant les lèvres. Elle savait que les hybrides étaient rares... Combien étaient-ils dans le monde ? Deux ? Quatre ? Voir six ? Guère plus de dix, à son avis, ou alors tout juste. Mais cette fillette était différente. Sa mère avait été humaine, ses caractéristiques, sa vie différera. Elles avaient des ressemblances, bien sûr.

– Ma maman était une Enfant de la Lune. Elle m'a porté deux mois et elle est morte. Donc je suis un monstre à moitié. Je vieillis plus... Les hybrides cessent de vieillir à mon âge.

Bella murmura deux mots avant de s'arrêter, comme choquée. Marylou se tint aussitôt sur ses gardes, par crainte qu'elle ne l'attaque. C'était décidé, au moindre geste suspect, elle sautait par la fenêtre ! Ou elle sautait n'importe où, mais dans un endroit hors d'atteinte. Elle se savait capable d'atteindre en un seul bond le lampadaire, dans la rue, à quatre mètres de la fenêtre. Une flexion des genoux, et hop ! Sauter, elle l'avait appris avant de marcher. Elle se sentait mieux dans les airs que sur terre. Comme lorsqu'elle nageait, elle se sentait en sécurité en altitude. Là-haut, on ne pouvait vous agresser. Et elle recherchait la sécurité avant toute chose.

– Ca prouve que tu peux nous apprendre des choses, et nous pouvons t’apprendre des choses aussi. Pour moi, un monstre est quelqu’un qui fait les pires atrocités du monde à d’autres personnes, qui torture pour le simple plaisir de torturer, et qui n’éprouve aucun remords à le faire. Toi, d’après ce que j’ai vu, ce n’est pas le cas. Tout ce que tu as vécu… Tout ce que tu as entendu avec les EDL était faux. Cela montre que tu n’es pas un monstre.

– Dit celle qui m'a attaqué sans raison dans la forêt.

Elle se méfiait de plus en plus, cette fille était trop gentille, c'était suspect ! Sans plus attendre, elle sauta à la fenêtre, prit appuie sur le rebord et rejoignit aussitôt le toit. Le vent ébouriffa aussitôt ses cheveux mouillés, plaquant son peignoir blanc sur son corps. Elle ne ressentait pas le froid, elle était bien ici. Elle courut sur le toit, puis, arrivée au bord, fit un bond de trois mètres pour atterrir sur la maison voisine.

– Eh ! hurla un humain en bas.

Elle ne lui prêta pas la moindre attention, continuant à courir sur les briques et l'ardoise. Très agile et souple, elle se déplaçait avec facilité. Au bout d'un moment, elle vit arriver non loin des voitures bleus avec des sirènes hurlantes et de gros camions rouges. Bah quoi ? Elle accéléra l'allure, se conduisant pour les spectateurs comme une gymnaste de haut niveau. Après les maisons, elle fila dans les arbres, les lampadaires, tout ce qui lui permit de traverser la ville sans toucher une seule fois le sol. Elle finit enfin sur le toit de l'église, inconsciente de l'extrême agitation qui secouait maintenant le village
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Duncan Maccampbell
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MessageSujet: Re: A l'assassin !   A l'assassin ! EmptySam 8 Mar 2014 - 16:27

Le silence… Quelle douceur que le silence… La parole était un peu comme le démon de la vie. Si tout le monde pouvait comprendre que le silence était la plus belle invention que Dieu avait pu faire.
Le silence… Quelle douceur que le silence… La prière en silence était un peu comme la respiration d’un nouveau-né, comme les premiers mots d’un enfant pour ses parents, comme le « je t’aime » d’un jeune tourtereaux à sa fiancée.

Le silence… Quelle douceur que le silence… D’ailleurs, cette paroissienne déboulant dans l’Église en hurlant ne devait surement pas avoir écouté le sermon de dimanche rappelant gentiment que l’on ne devait pas courir, ni hurler, ni geindre, ni brayer dans la maison du Seigneur…

Duncan n’avait alors qu’un seul désir, celui de museler voir peut-être d’étrangler la sacristine qui venait d’interrompre sa prière, son coeur à coeur avec le Seigneur. Patience oh douce patience… Cette vertu n’était décidément pas un charisme du jeune prêtre. Et pourtant, ce n’était pas comme si cela était primordial dans son ministère aujourd’hui… Le jeune vicaire se leva doucement, fit une génuflexion devant le tabernacle, qui n’était autre que la demeure de Jésus dans son Eucharistie. Puis, il se tourna vers Gertrude, c’était le petit nom de la paroissienne responsable de la sacristie.

Duncan: - Ma fille… Je n’oserais vous rappeler que courir, hurler et surtout BRAYER DANS UNE EGLISE n’est pas chose à faire. Vous risqueriez de déranger la prière des âmes venant se recueillir dans ce lieu saint. Et aussi de me mettre un tout petit peu en colère. Alors j’espère que vous avez une bonne raison pour avoir fait cela. De toute manière, je veux vous voir à confesse ce soir au plus tard.

Le jeune vicaire avait tenté de rester le plus calme possible dans son petit monologue. Seulement voilà, l'estime que devait avoir sa sacristine pour lui devait peut-être se transformer en inimitié à la fin de cette rencontre.

Gertrude: - Monsieur l'abbé... Veuillez m'excuser, mais ce n'est pas comme si une jeune fille de dix-huit ans se trouvait en peignoir sur le toit de ce lieu saint. Alors vous comprendrez bien que le Seigneur me pardonnera surement d'avoir dérangé votre séance de mortification quotidienne.

Le sang de Duncan ne fit qu'un tour à ce moment précis... Mais comment cela était-il possible ? Quelle folie avait bien pu prendre à cette jeune fille. Pourquoi voulait-elle mettre fin à ses jours ? Et surtout, question importante, comment avait-elle fait pour monter la-haut alors que la clé était perdue depuis au moins quinze ans ??? D'ailleurs comment allait-il se rendre là-haut ? Il avait le vertige lui... Non... Duncan réfléchit deux secondes à laisser la petite se débrouiller toute seule. Il se prit alors un cailloux sur la tête.

Duncan: - Seigneur... Je ne peux pas... Voyons... J'ai peur du vide moi...

Un autre caillou tomba alors...

Duncan: - Bon d'accord... Mais j'espère que cela m'enlèvera quelques jours de purgatoire hein...

Un autre caillou s'explosa alors à côté du vicaire qui comprit gentiment que le fait de marchander avec le Seigneur était un tout petit péché de rien du tout, mais qu'il allait devoir confier cela à confesse.

Le jeune vicaire se dirigea d'un pas rapide vers la porte bloquée depuis si longtemps qu'il dut se déboiter l'épaule pour l'ouvrir en la défonçant. Il espérait ne pas avoir à retourner à l'hôpital sinon sa réputation d'homme maladroit risquait fort de le poursuivre jusqu'au jugement final. Après cela, Duncan monta rapidement les quelques beaucoup de marche l'emmenant sur les toits et se dirigea vers la seule partie de ce dernier accessible par les escaliers. Il espérait bien ne pas devoir jouer l'acrobate pour retrouver cette espèce d'idiote qui risquait sa vie et maintenant celle du jeune prêtre...

Une fois sur le toit, il repéra la petite qui se trouvait juste quinze mètres plus haut... Une peur bleue habita alors l'esprit du jeune prêtre qui décida de monter au niveau de la jeune fille en récitant des prières à la Sainte Vierge et à Sainte Rita, patronne des causes désespérées.

Une fois au niveau de la fille, il tenta de ne pas glisser. Chose plus facile à dire qu'à faire... En effet, Duncan posa sa main sur une tuile pas très stable et glissa de dix mètres... Il venait de s'ouvrir simplement la jambe et un peu de sang coulait maintenant. Le jeune vicaire remonta alors en souffrant le martyr et se remit au niveau de l'enfant.

Duncan: - Vous ne voudriez pas que l'on descende tout simplement pour discuter. Il est écrit dans la bible de pas tenter le Seigneur et personnellement, maladroit comme je le suis, je pense ne pas respecter ce commandement en tentant de venir discuter avec vous. Et puis, ce n'est vraiment pas drôle d'être en peignoir devant un homme de Dieu vous savez. Vous pourriez me tenter et me faire rompre ma promesse de célibat et donc de continence mon enfant. Alors, s'il vous plait, voulez-vous bien descendre avec moi ?

A peine ses mots prononcés que le vicaire glissa un peu rapidement en direction du sol. Son sang avait, comment dire, rendu la paroi glissante et de faite, mortelle pour le jeune homme se personne ne fessait le pas de le sauver. Dans cette descente hors du commun il s'ouvrit la deuxième jambe et le ventre du fait des piquants antipigeons du toit de l'Eglise.
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Marylou Sunday
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MessageSujet: Re: A l'assassin !   A l'assassin ! EmptySam 8 Mar 2014 - 17:40

Marylou s'assit dans un coin, observant le village de Beith, plusieurs mètres en bas. Elle reconnut la maison des Cullen, un peu plus loin, sous le soleil éclatant. Elle se mit debout, se tenant à une aspérité de la pierre d'un doigt, penchée dans le vide. C'était beau, quand même. Elle était à la même hauteur que les oiseaux, et il y avait plein de gens en bas qui faisaient de grands signes dans sa direction. Elle sourit puis grimpa encore sur un ou deux mètres, histoire d'avoir une plus belle vue. La hauteur. seul plaisir que lui faisait la vie. Le ciel était si grand qu'on pouvait y courir et voler en totale liberté.

Elle lissa son peignoir, fermant les yeux pour mieux sentir le vent. Elle savait que les Cullen ne la suivront pas ici. Les vampires ne sortaient pas en plein soleil, pour ne pas se faire remarquer. Elle sourit, se sentant en sécurité. Le vide vertigineux, le vent, la hauteur, tout cela lui convenait. Plongée dans ses pensées, elle entendit tout à coup le souffle saccadé et fébrile d'un humain, tout près. Elle baissa la tête, et vit un homme tout jeune dans une robe noire. Tiens, les hommes portaient des robes, dans ce pays ? Curieuse, elle renifla, alors que l'autre observait le ciel.

Il commença à grimper vers elle, sans qu'elle bouge. Pourquoi il portait une robe si ce n'était pas une femme ? En plus, noir, c'était triste ! Sa robe était pas belle, trop droite et trop de boutons. Et il arrivait à grimper, avec ce truc ? Il allait se casser la figure. Ce qui arriva, d'ailleurs, lorsqu'il glissa brusquement jusqu'à son point de départ, en se blessant au passage. L'autre éclata de rire, alors que Marylou cherchait à savoir si ce type bizarre était toujours vivant. "Maladroit et incapable, avec ça !" La jeune hybride se pencha un peu plus. Il était mort ? Ah, non, il bougeait. Mais il était blessé. Pourquoi il venait sur le toit s'il savait pas marcher dessus ? Il remonta alors, pâle comme jamais. Ce type n'était pas normal, il avait qu'à rester en bas, elle l'aurait entendu pareil.

- Vous ne voudriez pas que l'on descende tout simplement pour discuter. Il est écrit dans la bible de pas tenter le Seigneur et personnellement, maladroit comme je le suis, je pense ne pas respecter ce commandement en tentant de venir discuter avec vous. Et puis, ce n'est vraiment pas drôle d'être en peignoir devant un homme de Dieu vous savez. Vous pourriez me tenter et me faire rompre ma promesse de célibat et donc de continence mon enfant. Alors, s'il vous plait, voulez-vous bien descendre avec moi ?

Hein ? Marylou écarquilla les yeux, n'ayant pas saisi un traître mot de ce qu'il venait de lui dire. Bible, Seigneur, Dieu, Continence ? De quoi il parlait ? C'était quoi, être un Homme de Dieu ? Une maladie génétique ? Et pourquoi il voulait discuter, au juste ? Elle ne voyait vraiment pas en quoi elle pourrait "le tenter", comme il disait, en plus. Puis, il l'appelait mon Enfant alors qu'elle n'était même pas sa fille. L'autre réfléchissait, elle aussi, le visage plissé dans un effort de concentration.

Avant qu'elle ne puisse répondre, il glissa à nouveau, plus rapidement, et se blessé à nouveau. Oups ! Marylou se remit debout très vite et courut pieds nus sur les tuiles derrière lui pour le rattraper. Pourquoi il descendait comme ça et pas debout, c'était dangereux ! Il ne lui vint pas une seconde à l'esprit qu'il ne glissait pas de son plein gré. Elle le rattrapa avant qu'il ne tombe dans le vide et lui saisit le bras pour le tirer. Elle le traîna dans un coin plat du toit, sans se soucier des badauds qui hurlaient en bas. on sang, cette robe était encore plus moche vu de près. Il faudrait qu'il aille dans les boutiques, il y avait des robes plus jolies, avec des rubans et des fleurs. Mais il avait les cheveux trop courts, dommage.

- Faut pas glisser, déclara-t-elle d'un ton badin avec un grand sourire. Vaut mieux sauter, c'est moins dangereux ! Vous voulez que je vous montre ? On descendra plus vite. Et vous en faites pas, même si vous avez un Dieu virus en vous, ça se soigne sans doute.

Sans attendre sa réponse, elle se saisit de lui, le poussa à s'accrocher à elle, puis sauta aussitôt dans le vide, trouvant presque automatiquement des prises afin d'entamer sa désescalade. Le type accrochée à elle hurla puis se mit à réciter des trucs bizarres. Ouuuuuh, il était pas bien, lui non plus. Fallait pas crier ! Il y avait à peine une vingtaine de mètres à parcourir, elle descendait souplement, s'accrochant à la pierre et aux petites gargouilles. L'autre suivait en pouffant de rire.

- Pourquoi tu portes une robe ? demanda-t-elle en oubliant le vouvoiement sans même y penser.

Il ouvrit la bouche, mais vomit avant de répondre. Ah, d'accoooooord, il était malade en fait ! Toute contente d'avoir compris, Marylou sourit et se laissa tomber sur plus de quatre mètres avant de se raccrocher à une nouvelle prise. Elle termina ainsi la désescalade devant une petite foule de gens, pleins de monsieur en bleus et d'autres avec des tenues bizarres. Un autre homme en blouse blanche se précipita sur eux en traînant un brancard.

- Vous allez bien ?!

- Bah oui, pourquoi ?

Avant de comprendre ce qui lui arrivait, elle fut rapidement couchée sur un brancard, comme le monsieur en robe noire, et ils furent chargés dans une ambulance. Pourquoi ils l'emmenaient aussi ? Les infirmiers s'occupèrent d'eux, annonçant qu'ils allaient à l'hôpital. Elle se tint coite jusqu'à l'arrivée. Ils furent emmenés dans une chambre d'hôpital, le genre d'endroits dont elle avait l'habitude. Lorsque l'infirmier sortit, elle se releva et alla secouer l'épaule de son voisin.

- T'es malade ?

- Non pas vraiment... J'ai juste le vertige.

Il avait le vertige et il était monté sur le toit quand même ? Marylou ouvrit de grands yeux, un peu choquée. Elle retourna s'asseoir sur son lit, en tailleur. Elle se balançait légèrement d'avant en arrière, les yeux fermés.

- En hauteur, on est libre, déclara-t-elle. En sécurité. La douleur ne monte jamais aussi haut, tu sais, elle reste en bas, dans les souterrains. Je le sais, je l'ai vu.

Elle se recoucha sur le lit, fermant les yeux. Un docteur allait sans doute venir. Ils venaient toujours dans les endroits comme ça.
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MessageSujet: Re: A l'assassin !   A l'assassin ! EmptyDim 9 Mar 2014 - 15:16

Les mystères de la génétique... Voilà presque dix minutes que Carlisle essayait de ne pas hurler au téléphone en entendant l'histoire que lui racontait Rosalie et Bella. Non, qu'elles aient voulu aider une jeune fille ne le dérangeait pas. Même s'il s'agissait d'une jeune fille hybride, croisement particulièrement étrange entre vampire et enfant de la lune, souple, rapide, qui aimait grimper partout, et qui était apparemment schizophrène, histoire de compléter le tableau. Non, la seule chose qui le dérangeait, c'était que ses filles l'avait laissé filer, l'avait laissé courir - en peignoir ! - sur les toits de Beith et finir sur l'église. Elle avait traversé tout le village sans toucher terre une seule fois ! Et parlons-en, de l'église ! Il y avait facilement une quinzaine de mètres pour accéder au toit... Il retint un long soupir.

- Et bien évidemment, comme il y avait du soleil...

Il alla jusqu'à la fenêtre, se penchant pour regarder la cour. Sa famille avait vu au loin, grâce à leur vision décuplée, Marylou descendre du toit avec le prêtre sur son dos. Comme si ils ne faisaient pas déjà assez remarquer comme ça ! Il vit enfin arriver l'ambulance, et les deux personnes qui furent déchargées. Et oui, c'était bien le jeune prêtre, encore amoché. Cet humain était incroyable, lorsqu'il s'y mettait ! Qu'allait-il avoir de cassé, cette fois ? Il faudra qu'il pense à lui mettre une chambre à son nom, dans le service chirurgie. Quand à la jeune Marylou, elle semblait être en pleine forme.

Il raccrocha et enfila sa blouse. Bon, au travail maintenant. Ce que lui avait dit ses filles sur la jeune hybride le scotchait littéralement. Un croisement entre vampire et Enfant de la Lune ? Un tel enfant n'aurait pas dû être viable, ou, en tout cas, présenter des handicaps, tant les deux espèces étaient opposées. Enfin, quoi que... Marylou était la preuve vivante que sur le plan biologique, les deux espèces étaient compatibles. Il se demandait ce que cette pauvre gamine avait bien pu subir durant son enfance...

Retrouvant la chambre, il frappa et entra, trouvant le prête et la petite hybride, chacun dans son lit. L'odeur du sang de Duncan flotta jusqu'à lui. Un léger parfum d'encens et de vieux livre, cette senteur que l'on retrouvait dans certaines bibliothèques. Une petite touche de cire, aussi. Pas désagréable. En revanche, l'odeur de Marylou était indéfinissable. Il serait incapable de dire quelle était cette odeur, ce qui était très perturbant.

- Monsieur Duncan Maccampbell, dit-il en souriant. Je devrais m'habituer à vous trouver ici.

Il regarda ensuite Marylou. Elle semblait avoir dix-huit ou dix-neuf, bien qu'elle n'en ait que six en réalité. Il lui tendit la main, tâchant de paraître rassurant. Elle était sûrement très méfiante, et sa maladie mentale la rendait beaucoup plus imprévisible qu'un humain ordinaire. D'ailleurs, humaine, elle ne l'était pas du tout, au final. Ses yeux étaient fascinants. Mordorés, et cerclés de marron et d'or.

- Bonjour, Marylou. Je m'appelle Carlisle Cullen, le père de Bella et Rosalie, que tu as rencontré toute à l'heure.

Il se tourna à nouveau vers le prêtre, lui demandant comment il se sentait.

Duncan - Comment dire, comment un steak saignant ?

Retenant un sourire, Carlisle examina ses blessures. Bon, plusieurs points de sutures, de la pommade pour les hématomes, et un antalgique, ça fera l'affaire.

- Vous ne voulez pas non plus prévenir votre curé, cette fois ? Vous allez passer une journée ou deux en fauteuil, le temps que ça cicatrise comme il faut et pour ne pas tirer sur la peau.

Duncan - Vous m'inviterez bien quelques jours chez vous pour que je puisse me reposer sans que le curé soit au courant ?

Mais bien sûr... Entre Ashley qui avait du mal à se contrôler, Emmett qui était toujours un peu vif, et maintenant Marylou, il n'allait pas non plus emmener un prêtre. Surtout un prêtre aussi curieux. Mais bon, il allait passer au presbytère en rentrant pour le prévenir que son vicaire était légèrement mal en point et devait se reposer, voilà tout.

- Entendu, je vais l'appeler toute à l'heure.

Il lui fit un magnifique sourire resplendissant d'innocence et de chaleur. On pouvait presque voir l'auréole au-dessus de sa tête. Avant de préparer ce qu'il fallait pour désinfecter et recoudre la peau, il retourna voir Marylou, mais ne voyait aucune blessure récente. Il resta à une distance respectable, pour ne pas l'effrayer.

- Comment te sens-tu ? Tu n'as rien à craindre ici, tout va bien.
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Marylou Sunday
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MessageSujet: Re: A l'assassin !   A l'assassin ! EmptyDim 16 Mar 2014 - 19:33

- Monsieur Duncan Maccampbell, dit-il en souriant. Je devrais m'habituer à vous trouver ici.

Marylou releva la tête, ses boucles retombant devant ses yeux. Oh ? Ça existait, les vampires docteur ? décidément, elle en connaissait vraiment rien du monde de son père ! Elle baissa la tête pour l'observer, regardant ses yeux d'or. Les vampires qu'elle venait de quitter avaient exactement les mêmes. C'était un de leurs parents ? Les vampires avaient les yeux rouges, d'habitude, et ils étaient cruels. Comme les Enfants de La Lune. Les deux espèces étaient cruelles. On pouvait lui dire qu'elle n'était pas un monstre, mais elle savait que c'était faux. Elle était un monstre car elle était issue de deux monstres. C'était simple, c'était génétique ! Le docteur se tourna vers elle en lui souriant. Pourquoi il souriait ? Il avait un truc coincé dans les dents et il voulait qu'elle lui enlève ?

- Bonjour, Marylou. Je m'appelle Carlisle Cullen, le père de Bella et Rosalie, que tu as rencontré toute à l'heure.

Aaaaah, c'était leur père ! Les vampires normaux avaient des parents aussi, comme les hybrides ? Ils pouvaient avoir des enfants ? Maiiiis, on lui avait dit que c'était impossible ! L'autre sauta par terre et tourna autour du docteur pour le surveiller, alors que Marylou secouait la tête de gauche à droite en fermant les yeux, se balançant sur son lit. Elle ne comprenait plus rien, et avait chaud. Cet hôpital sentait pas bon. Et un vampire, ça pouvait pas être docteur. Les vampires, ils buvaient du sang, et les Enfants de la Lune mangeaient de la chair, un vampire dans un hôpital, ça le faisait pas. Et un bonhomme en robe noire sur un toit quand il a le vertige, ça le fait pas non plus.

- Vous ne voulez pas non plus prévenir votre curé, cette fois ? Vous allez passer une journée ou deux en fauteuil, le temps que ça cicatrise comme il faut et pour ne pas tirer sur la peau.

- Vous m'inviterez bien quelques jours chez vous pour que je puisse me reposer sans que le curé soit au courant ?

C'était quoi, un curé ? Un truc qui se mange ? Elle venait de se nourrir, mais elle n'aurait pas dit non à un encas. Ce puma était maigre, aucune graisse, juste la peau sur les os. Raaaaah, où on allait, si la même la nourriture ne pouvait pas engraisser ! Il aurait dû se nourrir correctement, ce puma, comme ça, quand elle lui saute dessus pour le bouffer, il aurait eu de la bonne chair. C'était la loi de la nature, après tout, et elle au moins, elle n'en voulait pas juste à son sang. Quel dommage de gaspiller toute la chair pour ne boire que le sang. Mais elle aimait bien le sang quand même. C'est chaud et ça tient au corps. Son papa avait dû aimer le sang lui aussi.

- Comment te sens-tu ? Tu n'as rien à craindre ici, tout va bien.

Oh, il lui parlait ? Elle lui rendit son sourire, rêvant des repas chauds qui couraient à quatre pattes dans la forêt. Elle voulait retourner dans les arbres, sauter partout, courir et sentir le vent sur son visage. Là, elle sera libre et heureuse. Les loups ne savent pas grimper aux arbres. Les vampires boivent du sang. Les hybrides arrêtent de vieillir. Les humains peuvent rêver.

- Moi, je vais bien ! s'écria-t-il. C'est lui qu'il faut soigner !

Elle fut un bond vif et rapide au bord du lit, attrapant le bras du docteur, et elle se pencha pour lui chuchoter à l'oreille :

- Il a monté sur le toit alors qu'il a le vertige. Il est malade.

Elle relâcha le vampire puis sauta de son lit pour s'enfuir de la chambre pour de bon. Elle courut pieds nus dans les couloirs, sans se soucier de ceux qui essayèrent de l'arrêter ou de la stopper. Elle aimait courir, sauter, bouger. Elle était restée enfermée si longtemps qu'elle ne supportait plus de rester inactive ou immobile. Il lui fallait de l'espace, il fallait qu'on la laisse respirer. Elle sauta par-dessus un infirmier qui essaya de la sauter en l'agrippant par les épaules et en se jetant au-dessus de lui. Sortir ne lui prit que quelques minutes.

Elle courut à travers Glasgow, puis sur les routes. Elle courut jusqu'à Beith, sans s'essouffler, sans perdre son rythme. Elle sauta par-dessus les voitures et les barrières, et revint finalement à l'église. Passant par-derrière, elle grimpa et atterrit sur une ancienne ouverture, par laquelle elle se glissa. Elle contourna les cloches encore silencieuses et se réfugia sur un petit balcon, et s'y assit. Là, elle était bien. Les loups ne viendront pas la chercher ici.
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