Les expériences continuent

Me voilà à Forks maintenant, décidément, je ne fais que voyager.

Pourquoi je suis ici maintenant ? Tous simplement parce que je continue à travailler avec le Docteur Cullen et que lui et sa famille sont retournés vivre ici.

Oh, ça ne me dérangeais pas, plus je serais loin des Volturi mieux ça sera, mais je m'inquiétais quand même de l'avenir.

Je ne connaissais pas très bien Forks, j'y avais déjà été avec Jade et ces gardes, mais cela n'avait pas duré longtemps. Du coup, j'avais pris un hôtel et à vrais dire, je n'osais pas trop me balader de peur de me perdre ou de croiser je ne sais qui ou même quoi.

Du coup, là j'étais dans ma chambre à lire un livre, du moins j'essayais, il était 22h00, la ville, enfin plutôt commune était calme, il n'y avait pas de bruit. D'ici 30 minutes, il fallait que j'aille à l'hôpital de Forks continuer les recherches sur les EDL.

On m'avait dit qu'il fallait travailler la nuit pour éviter qu'il y est des soupçons sur les Cullen par exemple ou ceux qui nous aideraient dans les recherches.

Je fermais mon livre, ça ne servait à rien de lire, je n'arrivais pas à me concentrer. Je regardais l'heure 22h05 ! Décidément, le temps ne passait pas vite du tout. Je le levais, me prit une canette de coca dans mon sac et l'ouvrit, je la bus lentement tout en pensant à ma soeur, il fallait que j'arrête de penser à elle, mais je n'y arrivais pas.

Pour me changer les idées, je me décidais d'aller prendre une douche, de toute façon l'heure n'allait pas tarder. Une fois prête, je pris mon sac ainsi que mes recherches et mes « ustensiles » puis prit mes clés, je regardais une dernière fois l'heure : 22h25. Bon à cinq minutes prêt !

Je partais quand même, j'étais à pied, je n'avais pas de voiture, mais l'idée d'aller à l'hôpital me ficher la trousse. La veille, le docteur Cullen m'avais passé un double des clés de l'hôpital pour le cas où j'en avais besoin, ou que j'étais la première à venir pour les recherches.

Une fois arrivée, je regardais si personne ne me suivait puis rentrais dans l'hôpital. Il fallait que je fasse attention, il y avait l'équipe de nuit !

Tout doucement, je me dirigeais vers les laboratoires souterrains, j'ai été de savoir qu'il y avait des labos en dessous de l'hôpital, je rentre puis je fermais la porte et sortis mes affaires.

- Bon, c'est parti pour les échantillons.

Je me donnais du courage et commençais à travaillais.

Une main dans ses ses cheveux pour les tenir et une barrette dans le bouche, Jalyn poussa un juron lorsqu'elle faillit cogner un chariot remplit de médicaments en entrant dans la salle de pause. L'infirmière en chef lui jeta un regard en posant sèchement son dossier sur la commode, alors que Jalyn recrachait sa barrette sur la table en soupirant, refaisant enfin sa queue-de-cheval correctement. Sa supérieure se positionna près d'elle, les deux mains sur les hanches, et paraissant enfler comme un crapaud-buffle. Jalyn lui jeta à peine un coup d'œil et remit sa barrette, s'assurant que pas une seule mèche ne dépassait.

- Un peu de tenue, miss Anew ! Que faisiez-vous avec les cheveux détachés ainsi ? Vous savez que ce n'est pas bon dans un hôpital !

- Ouais c'est bien pour ça que je suis venue ici pour les rattacher, vous croyez quoi !

- Restez polie ! Vous n'êtes qu'une... Qu'une petite moins que rien, ici, et je suis votre supérieure hiérarchique !

- C'est faux, répliqua sèchement la petite moins que rien" en se levant. Je suis sous l'autorité directe du Docteur Fabyce, pas sous le vôtre. Je ne vais pas être infirmière mais médecin. Et je sais ce que j'ai à faire, merci bien !

L'autre se mit à crier, avant que d'autres membres du personnel arrivent en courant et signalent que certains patients se plaignaient du bruit. Jalyn adressa une mimique triomphante à l'infirmière et quitta la salle de pause d'un pas hautain. Il n'était pas question qu'on l'insulte sous le moindre prétexte ! Elle retourna à son travail, contente malgré tout d'être de l'équipe de nuit.

Elle alla vérifier s'il restait d'autres lancettes stérilisées lorsqu'elle remarqua, au bout d'un couloir, une porte habituellement fermée qui était restée entrebâillée. Agacée que des gens ne prennent pas le soin de fermer les portes, elle voulut s'en charger mais la serrure résista. Elle insista puis soupira, cherchant dans la salle même s'il n'y avait pas quelque chose pour caler cette fichue porte. Elle fouillait dans le fatras lorsqu'elle remarqua également un long rais de lumière. Fronçant les sourcils, elle s'approcha d'une autre porte, où la faible lumière du palier éclairait un escalier s'enfonçant dans les ténèbres.

- C'est quoi, ça, encore...

Elle passa la porte et s'engagea prudemment dans l'escalier. Le noir l'envahit très rapidement et elle prit garde à ne faire aucun bruit, bénissant le ciel d'avoir porté des chaussures plates plutôt que des talons.Il ne semblait ne pas y avoir de danger, mais on n'était jamais trop prudent. Elle descendit au moins un étage et tomba sur une série de longs couloirs, non éclairés. Qu'est-ce... Elle s'approcha de la seule salle où un raie de lumière filtrait à travers la porte.

Jalyn n'était pas paranoïaque, mais pour elle, quelqu'un qui n'aurait rien à cacher éclairerait mieux l'endroit que ça. Et ferait plus de bruit. Avec ça, qui viendrait effectuer des recherches dans les bas-fonds d'un hôpital en pleine nuit ? De plus en plus soupçonneuse, elle posa la main sur la poignée et ouvrit avec mille précautions, histoire de pouvoir jeter un œil sans qu'on remarque que la porte avait bougé.

Une fille était à l'intérieur, dans ce qui semblait être une salle de recherche ou un petite radiateur. Seule, le teint assez mat, les cheveux longs et noirs, dans la vingtaine... Pas de blouse, elle était habillée en civile, ce qui confirma à Jalyn qu'il s'agissait d'une intruse. Elle ouvrit brusquement la porte sans plus se cacher, dans un mouvement presque violent.

- Qui êtes-vous ?!

Elle s'avança de quelques pas dans la pièce, soupçonneuse, et sortit son téléphone portable de la poche de son pantalon, observant l'inconnue, ne l'ayant jamais vu ni dans cet hôpital, ni à Forks.

- Alors ? Qui êtes-vous ? Et que venez-vous foutre dans cet hôpital en pleine nuit ?! Donnez-moi une bonne raison de ne pas appeler les flics.

Je continuais à analyser les échantillons, quand tout d'un coup j'entendis la porte s'ouvrir en grand et brusquement :

- Qui êtes-vous ?!

Oups ! Comment se faire prendre en l'espace de quelques minutes ! La jeune femme car, c'était une femme qui était jeune, elle avait une blouse, je compris vite qu'elle travaillait ici, à l'hôpital ! Elle s'avança et sortit son téléphone portable ! Ah ! Non, non pas ça, je vais me faire griller ! La jeune femme poursuivie :

- Alors ? Qui êtes-vous ? Et que venez-vous foutre dans cet hôpital en pleine nuit ?! Donnez-moi une bonne raison de ne pas appeler les flics.

Aie aie aie, que dire ? La vérité ? Non, je vais me faire tuer par Aro ! Mentir ? Mais si je finis chez les flics !

J'étais dans de sales draps ! Je regardais la blouse de la jeune femme, et vit qu'elle s'appelait Jalyn Anew, j'avais une bonne vue, je vis aussi sur sa blouse qu'elle était en apprentissage. Pour être quoi ? Je ne sais pas, mais surement infirmière ou médecin.

Bon, qu'est-ce que j'allais dire ? Je déglutis et cherchait vraiment ce que je pouvais dire. Dommage que j'étais seule, qu'il n'y avait pas Carlisle avec moi ou un Volturi où je ne sais qui.

De plus, je ne pouvais pas m'adresser comme je voulais avec elle, elle ne devait pas être beaucoup plus jeune que moi !

Je me raclais la gorge :

- Bonsoir, je m'appelle Elena Gilbert, je suis infirmière !

Bon voilà déjà un début, maintenant que dire que le fait que je sois là ? Je me doutais bien qu'elle serait capable d'appeler les flics ! Donc, il fallait que je fasse attention à ce que j'allais dire !

- Je suis ici, parce que... hum... et bien, j'analyse certains échantillons des patients de l'hôpital !

Une partie de vraie et une partie de fausse ! J'espère qu'Aro ne m'en voudra pas d'avoir dit ça, mais en même temps, que pouvais-je dire ?


- Et puis, de toute façon, ce que je fais ici ne vous regarde pas vraiment, je vois que vous êtes en apprentissage !

Je décidais d'être un peu plus agressive, c'est vrai, elle n'avait rien à faire ici.


- Certains patients n'ont pas besoin de vous ?

Ou autrement dit, fichez-moi la paix.

Je voulais lui poser des questions, parce qu'au lieu d'être là, elle devrait être plutôt à regarder si les patients vont bien, n'ont besoin de rien... Mais j'étais assez dans le pétrin comme ça, il ne vaut mieux pas que je sois encore plus dans le pétrin.

Je m'assis sur un tabouret et attendis qu'elle parte, si elle voulait bien partir.

Cette fille ne lui inspirait aucune confiance. Elle la détailla à son tour, comme surprise et gênée d'avoir été vue. Qui était-elle ? Et que fichait-elle ici ?! Jalyn avait une tendance presque névrotique à se méfier des étrangers qui ne lui inspirait pas confiance, et cela pouvait aller très loin. Pour elle, cette fille, sans doute à peine plus âgée qu'elle, était affreusement louche. Alors ? Une voleuse ? Une espionne ? Ou autre ? Elle serra plus fort son téléphone dans sa main, prête à composer le numéro au moindre geste suspect. Elle détestait les fouineurs et les imbéciles qui se permettaient de venir faire les marioles dans un endroit aussi sacré qu'un hôpital ! Ce n'était pas un terrain de jeu, ici !

- Bonsoir, je m'appelle Elena Gilbert, je suis infirmière !

Elena Gilbert ? Jamais entendue parler. Avec ça, elle ne figurait même pas sur le registre répertoriant toutes les infirmières travaillant ici. Jalyn s'en souvenait, elle avait une excellente mémoire visuelle, et n'avait pas vu le nom de cette fille inscrit quelque part. Croyait-elle la tromper ? Croyait-elle pouvoir fouiller et voler ici en toute impunité ?

- Je suis ici, parce que... hum... et bien, j'analyse certains échantillons des patients de l'hôpital !

Un mensonge pitoyable. Autant que la personne en elle-même ! Pathétique. Lamentable. Le doigt de Jalyn glissa sur son portable, trouvant presque instinctivement le numéro d'urgence de la police. Elle pourrait le composer les yeux fermés, depuis le jour où elle avait réchappé à une agression en réussissant à contacter la police assez vite, à Seattle. Le numéro était resté gravé au fond de sa mémoire et elle pourrait le taper sans regarder son portable. Un numéro simple, et rapide. Pour une intervention dans les règles. Et Jalyn avait à cœur de défendre la Loi. Elle avait à cœur de défendre ceux qui ne le pouvaient plus et qui en avaient besoin. C'était ainsi, en particulier dans un hôpital.

- Et puis, de toute façon, ce que je fais ici ne vous regarde pas vraiment, je vois que vous êtes en apprentissage ! Certains patients n'ont pas besoin de vous ?

Voilà qui était très amusant. S'entendre dire cela de la part d'une intruse valait tout l'or du monde tellement c'était drôle. Jalyn ne put s'empêcher d'éclater de rire, s'avançant de quelques pas vers la pauvre fille assise en face d'elle.

- Comme si une vulgaire infirmière était en droit de me donner des ordres, siffla-t-elle en continuant de s'approcher.

Elle s'arrêta près de la table où la fille avait posé ses affaires et ses documents. Elle la fixa d'un regard lourd de mépris, lèvres pincées. Cette fille se croyait peut-être très maligne à venir jouer ici ! "Oh oui, j'ai réussi à m'introduire dans un hôpital, maintenant je vais jouer à la dînette !" Venait-elle dans cette salle à la suite d'un pari stupide ? Cela s'était déjà vu, ici, et Jalyn n'avait aucune pitié pour les dindes qui organisaient de telles idioties.

- Alors, vous venez ici pour gagner un pari idiot ? Un hôpital n'est pas un terrain de jeu ! Qu'est-ce que vous croyez ? J'en ai assez des mioches immatures de votre genre !

Elle se redressa et pointa la porte du doigt, furieuse.

- Vous avez une minute pour ramasser vos merdes et quitter cet hôpital ! Passé ce délai, j'appelle la police.

Sa main serra à nouveau son portable, alors qu'elle foudroyait la jeune femme du regard.

La jeune apprentie éclata de rire, s'avançant vers moi :

- Comme si une vulgaire infirmière était en droit de me donner des ordres, siffla-t-elle en continuant de s'approcher.

Ah bin merci, c'est gentil ! Une vulgaire infirmière ? Non, mais elle se prend pour qui ? Là, elle m'avait vexée !

L'apprentie s'arrêta près de ma paillasse, elle me fixa avec un regard lourd ! Elle reprit :

- Alors, vous venez ici pour gagner un pari idiot ? Un hôpital n'est pas un terrain de jeu ! Qu'est-ce que vous croyez ? J'en ai assez des mioches immatures de votre genre !

Mioche ! Moi une mioche ! Non, mais vraiment cette jeune apprentie ne devrais pas faire des études ! Bon c'est vrai j'étais dans l'inégalité, mais quand même !

Bon, on se calme Elena, si je fais un esclandre, je peux dire adieu à ma vie !

Elle me désigna la porte, elle avait l'air furieuse :

- Vous avez une minute pour ramasser vos merdes et quitter cet hôpital ! Passé ce délai, j'appelle la police.

Je vis sa main sur son portable, prête à appeler la police ! Elle était vraiment furieuse ! Mais quel langage, j'espérais qu'elle ne parlait pas comme ça au boulot !

Je ramassais mes affaires, silencieuse, cela ne servait à rien d'en rajouter ! Je les mis dans mon sac et me dirigeais vers la porte :

- Au revoir mademoiselle !

Je ne comptais pas m'excuser, ça serait pire après !

Je sortis de l'hôpital et me dirigeais vers mon hôtel.

*bon je reviens à la case départ ! Qu'est-ce que je fais ? *

Une fois dans ma chambre, j'hésitais à prendre le téléphone, de toute façon qui j'aurais appelée ? Aro ? Il va me tuer si je lui raconte ce qu'il se passe, enfin pas forcément, je n'ai rien dévoilée des recherches !

Je prends le téléphone ? Je ne le prends pas ? Au bout de quelques minutes, je me décide à appeler à Volterra :

- Bonjour Valentina, c'est Elena, est-ce que je peux parler à Aro, s'il vous plaît ?

Je la vouvoyais comme tout le monde au château d'ailleurs, c'était pour montrer mon respect envers eux sachant qu'il m'ont gardée en vie.

Au bout d'un moment, j'eus Aro au téléphone :

- Hum bonjour Aro, c'est Elena. J'ai un petit problème, j'étais dans une salle au sous-sol à l'hôpital, mais une jeune apprentie est venue me déranger ! Ne vous inquiétez pas, je n'ai rien dit du tout, mais c'est que je me suis fait jeter dehors ! Et je ne sais pas si c'est bien que j'y retourne ! Si je pouvais avoir un petit coup de main s'il vous plait.

Avec un Volturi, qui plus est le chef du clan, il faut être un minimum polie ! Je le remerciai et raccrocha, j'espère qu'il allait m'aider, sinon, je ne pouvais pas avancer moi !