EDL et déserteurs

Sujet: EDL et déserteurs Ven 18 Jan 2013 - 16:43

Les jumeaux et leur jeune protégée voyagèrent longtemps pour rejoindre la capitale Italienne. Ils couraient sans cesse, ne s'arrêtant que pour combler les besoins humains d'Alix. Jane était inquiète, jetant régulièrement des coups d'oeils par-dessus son épaule. Elle ignorait combien de temps Démétri avait pu leur gagner. Ce qui s'était passé par la suite. Et si leur clan était déjà sur leurs traces.

Elle n'arrivait toujours pas à croire qu'elle faisait ça. Les Volturis étaient toute sa vie ! Elle adorait Aro, Volterra, son travail. Et elle venait de tout plaquer pour essayer de sauver une fillette qui, malgré tous leurs efforts, risquait bien de ne jamais atteindre ses dix ans. Dix ans. âge où son frère et elle avaient rencontrés Aro. Si son jumeau n'avait pas été avec elle, il était à parier qu'elle n'aurait pas fait cent mètres et serait retournée aussi sec à Volterra. Elle avait aussi peur pour Démétri.

Lorsqu'ils arrivèrent à Rome, ils ralentirent l'allure, et Jane redéposa Alix sur ses pieds, la tenant par la main. Les jumeaux mourraient de soif, mais il fallait d'abord mettre la petite en sûreté avant d'aller chasser. Alec vola de l'argent pour leur permettre d'aller dans un petit hôtel. Le gérant, en les voyant entrer, leur coula un regard soupçonneux. Deux enfants ne semblant pas avoir plus de quatorze ans, et une gamine qui avait l'air d'avoir cinq ans, il y avait de quoi se méfier. Jane laissa son frère parler et régler, se sentant lasse.

Jane dû presque porter Alix jusqu'à la chambre tant la petite était fatiguée. Elle l'allongea, puis se pencha près d'elle.

"- Nous devons nous nourrir, dit-elle. Reste là et dors, je reviens vite."

Jamais encore le mot "vampire" n'avait été pronnoncé, même si alix savait à présent qu'ils n'étaient pas humains. Elle soupira légèrement.

Invité

Jasper en avait assez. Cette histoire idiote prenait des proportions ridicules. Emmett soupira puis le saisit soudain par les épaules, l'obligeant à lui faire face. Il voulut se dégager mais ne put se soustraire à la poigne du géant.

Emmet "- Frangin, mentir ne sert à rien! Tu le sais, plus tu mens, plus tu t'enfonce, alors dis-leur. On est une famille, on est là pour se soutenir les uns les autres. Regarde ce que tu m'as fait ! Tu m'as ouvert les yeux et aidé. Alors oui, peut-être que tu ne veux pas qu'ils se fassent du soucis, mais là, un jour ou l'autre, la vérité éclatera et je pense que ta femme sera furieuse que tu ne lui ais pas dit que tu souffrais!"

Il retint une grimace. Ca, oui, il savait très bien qu'Alice risquait de très mal le prendre.

Emmett "- Et non tu ne vas pas bien, tu le cache mais on ne me la fait pas à moi. peut-être suis-je encore un gamin, mais je sais voir la vérité là où le mensonge la dissimule. Soit tu te lance, soit c'est moi qui vais le dire à ta place. Oui, je fais du chantage, mais c'est pour toi. Tu as peur et tu souffre."

Jasper faillit s'étouffer. Il n'avait pas le droit de lui dire ça ! Après tout, son passé lui appartenait, et même si les autres le connaissait, il n'avait pas envie de l'étaler plus que nécessaire !

Emmett "- Ne me regarde pas comme ça, tu me tueras pas du regard."

Il le planta sur-place et se dirigea vers le chalet. Jasper le suivit du regard, la bouche à demie entrouverte. C'était parfaitement odieux, comme chantage ! Il n'aurait jamais cru son frère capable de ça. Il serra les dents, hésitant. Emmett n'allait pas hésiter, il le savait. Et même s'il ne connaissait pas tout, ce qu'il pourrait dire à leur famille suffirait pour que tout le monde se pose des questions, ce qu'il voulait justement éviter par-dessus tout.

Un instant, il songea très sérieusement à partir, mais craignait la réaction d'Emmett, sans compter que Carlisle était là. Avec un profond soupir, il suivit donc son frère, marchant comme un condamné à mort, pour rentrer à son tour.Dans ta lutte désespérée, tu sentis que quelqu’un te berçait. La douce sensation qui émanait de ce geste te calma. Des gens parlaient. Tu ne savais pas ce qu’ils disaient, mais ils semblaient se disputer. Une personne hurla. Cela te fit sursauter. Mais tu ne dis rien. La fatigue te rendait muette.

Soudain, un grand vent fouetta ton visage marqué par les nombreuses nuits sans sommeille. Tu fermas les yeux, mais tu avais beau être éreintée, tu n’arrivais pas à rejoindre le monde des rêves.

Puis, au bout d’un très long moment, tu arrivas dans une ville. Jane te posa et te tint la main. Vous vous dirigiez vers une bâtisse. Dans le noir tu ne voyais ni la forme, ni la couleur du bâtiment. Mais peu t’importais. Tu étais avec Jane, cette jeune femme qui avait la bonté et la gentillesse du monde. Cette jeune femme que tu étais venue embêter, alors qu’elle ne voulait pas de toi, alors qu’elle ne souhaitait que le bonheur de faire la fête. Tu as tout gâché, comme d’habitude !

Vous entrez dans le bâtiment. Un homme vous regarde étrangement, mais toi, tu étais si fatiguée, que tu ne voyais rien. Tes yeux se fermaient tous seuls. On dû te porter puis te déposer sur un lit. Enfin tu pouvais te reposer.

Jane : "- Nous devons nous nourrir. Reste là et dors, je reviens vite."

Tu hochas doucement la tête. Il était normal que des êtres, comme elle, aillent se nourrir. Tu savais qu’ils n’étaient pas humains, mais tu ne disais rien.

Très vite, l’obscurité t’envahit. Tu sombrais dans un rêve. Rêve magique, où tu étais aimée par une famille. Tu rigolais, tu souriais, tu retrouvais goût à la vie. Mais le rêve se transforma en un cauchemar des plus noirs. Tu veux te réveiller, tu veux fuir ce cauchemar que tu fais sans cesse.

Tu avance, toujours plongée dans les ténèbres. Des voix t’appellent, mais tu ne sais pas qui c’est. Des ombres te pourchassent, tu cours, tu fuis… Au bout du long couloir, tu aperçois une lueur. Lueur blanche, couleur de l’espoir et de la liberté. Tu accélère, tu es soulagée d’enfin pouvoir sortir de cet enfer.

Mais la lueur n’est qu’un leurre. Tu tombe, tu dégringole, toujours plus profondément. C’est une chute sans fin vers les abîmes du monde. Tu hurle ta peur, tu veux revoit la lumière de la lune, celle du soleil. Tu veux retrouver la chaleur de l’amour, mais ce n’est que froid et tristesse que tu obtiens…

Puis il y a cette voix, cette voix qui te répond toujours la même chose :

*Vis jusqu’à tomber en enfer. Trouve ce que tu cherche pour finalement mourir…*

Ces phrases dénuées de sens. Ces phrases si obscures, l’espoir a déserté ces paroles sombres.

Tu hurles, tu as peur. Tu veux fuir. Mais tu es prisonnière de toi-même…

Sujet: Re: EDL et déserteurs Ven 18 Jan 2013 - 16:44

La nuit était tombée sur l'immense ville, fierté de l'Italie, capitale du pays et du pouvoir de la Chétienneté. Les yeux de Jane se firent brûlants de haine lorsqu'elle avisa le Saint-Siège. C'était en leur nom, au nom du Dieu des Chrétiens, qu'elle et son frère avaient été condamnés au bûcher ! Des années et des années plus tôt, un Inquisiteur les avait jetés aux flammes sans remord. Si Aro... Elle secoua la tête.

Des centaines passées dans son giron, jetées sur un coup de tête. Elle n'était pas dupe, et savait que leur entreprise avait neuf chances sur dix de se solder par un échec. Mais elle espérait. Une âme très vieille, mais un coeur d'enfant, un coeur d'enfant qui voulait croire que c'était possible. Qu'ils n'allaient pas être pourchassés. Qu'Aro allait comprendre, qu'il allait les laisser s'envoler tous les deux. Elle voulait vraiment y croire, mais sa maturité acquise par le temps lui soufflait que ce n'était qu'un leurre. Rien de plus qu'une illusion.

Elle attrapa sèchement un autre humain et plongea ses crocs dans sa gorge, aspirant le précieux liquide vital. Son frère jumeau évoluait à ses côtés, rapide, agile et silencieux. Ils ne se parlaient pas, n'en avaient pas besoin. Alec honorait encore une promesse qu'il lui avait faite plus de trois cent ans plus tôt : Toujours ensemble, à jamais, peu importe les difficultés. Voilà pourquoi il restait avec elle, à tenter de sauver une fillette inconnue.

"- Tu as encore soif ? lui demanda son frère."

"- Non, c'est bon. Rentrons..."

Elle ne le remercia jamais assez. Elle ne lui sera jamais suffisemment reconnaissante pour tout ce qu'il faisait pour elle. Ses pensées volèrent vers Démétri. Que s'était-il passé, pour lui ? Elle aurait tant voulu qu'il soit là, avec eux. Mais lui répugnait à quitter le clan.

Ils rentrèrent à l'hôtel. Alix dormait, mais son sommeil était agité. Jane s'assit sur le bord du lit et la contempla un long moment. Même maintenant, elle ne comprenait pas ce besoin qui la poussait à vouloir la protéger. Un besoin indescriptible. Une envie... L'envie de lui offrir ce à quoi elle n'avait elle-même pas eu droit. Une vie sans douleur ni souffrance, de la stabilité, être à l'abri du froid et de la faim. Et des parents. Un père, une mère. Elle se tourna vers Alec qui vint lui prendre la main. Elle ignorait comment cette histoire allait se terminer.

Se penchant, elle réveilla doucement Alix. Alec se détourna et se posta à la fenêtre, fixant les rues vides de la capitale endormie. Sa soeur avait beau espérer encore, lui-même n'avait aucun doute sur la réaction de leur clan. Ils allaient venir et les ramener à Volterra, de gré ou de force... Jane sourit doucement à Alix et l'incita à manger un peu.

Invité

On te réveilla, avec douceur. Tu haletais, ton cauchemars que tu croyais si réelle venait de s'envoler avec ce réveille. Ce réveille teinté de douceur, d'amour. Tu vis le visage de Jane, inquiétude et peur lui donnaient une couleur bien triste. Tu voulais que cette tristesse s'en aille, mais tu ne savais pas comment.

Elle te força doucement à manger. Tu n'avais pas faim, la peur te coupait l’appétit, mais il ne fallait pas lui poser plus d’ennuis qu'elle n'en avait déjà. Donc tu mangeais, lentement, appréciant chaque bouchées de ces modestes croissants.
Puis, tu allas prendre une douche chaude. L'eau détendait tes muscles endoloris. Elle te permettait de ne plus penser à rien. Tu soupiras. Un fléau pour ce monde, voilà ce que tu étais. Désormais seule avec toi même, tu réfléchissais. Comment 'sauver' ces deux êtres? Car tu le savais, cette personne, cet homme aux yeux carmins, était leur chef, et il n'allait sûrement pas laisser ça impuni...

Une larme, puis une autre. Elles se confondent si bien avec l'eau coulant sur ta peau nue. Tu es un monstre, même si ta vraie nature ne s'est pas encore éveillée, tu es un monstre, tu fais le mal autour de toi. Et le pire, c'est que tu ne t'en rends pas compte.

Ton cœur est perdu, tu es perdue. Même si on te tend la main, tu ne sais pas si tu dois la prendre ou si c'est un piège. La vie est cruelle, mais parfois, elle offre des cadeaux merveilleux. On t'aide, ces deux personnes, là; elles t'aident au péril de leur vie. Tu dois leur être reconnaissante.

L'eau chaude fait place à l'eau froide, glacée. Mais tu ne la coupe pas. Après la chaleur de l'amour, vient la froideur de la solitude. Tu le sais. Le bonheur n'est pas éternel, loin de là. Alors profite de ces instants chauds, doux, réchauffe ton cœur avant que le feu ne s’éteigne. Tu ne pourras pas le rallumer, la mort aura déjà frappé.

Tu sors de la douche. T'enveloppant dans une serviette, tu regarde la robe qui est devant toi. Simple mais néanmoins magnifique pour tes yeux d'enfants, tu la contemple. Blanche avec du rouge çà et là. Ses longues manches se terminent net, le col est haut, la jupe est longue, mais l’ensemble est harmonieux.

Tu l'enfile. La jupe tombe en dessous de tes genoux abîmés. Les manches cachent les horribles blessures de ton escapade, infectées. Elles te font mal, mais tu ne bronche pas. Il ne faut pas plus de problèmes qu'il n'y en a déjà.

Tu entre dans la chambre. Tes cheveux mouillés gouttent sur le sol. Tes lèvres sont bleues, mais tu ne te plains pas. Tu regarde les deux êtres devant toi. Ils sont jumeaux, cela ne fait aucun doute. Pourquoi sinon ils se ressemblent tant? Pourquoi sinon ils on l'air si fusionnels? Il n'y a pas d'autre réponses que celle là.

Tu avance, tu te poste devant eux.

- "Pardonnez moi pour tous ces problèmes" dis-tu, "je suis un poids pour vous, vous n'êtes pas obligés de me sauver, ou d’essayer de me tenir en vie." puis ta voix baisse, devenant un murmure inaudible, même pour toi, "de toute façon, je vais mourir..."Ce n'est pas ta vraie voix, cette voix qui t'es propre, cette voix enfantine. Celle la est plus dure, plus mature, trop pour ton jeune âge.

Tu le sais, tes plaies infectées, la menace de cet homme, puis, enfin de compte, c'est toi même qui va te tuer. Ta nature qui se révélera au grand jour, bientôt, sera un fléau pour les gens de ton entourage.

*Oui, tu mourras, sois en sûre, mais rien ne t'empêche d'espérer.* te dit la voix.

Mais que faire? Tu ne veux pas mourir, pourtant c'est une évidence, tu dois mourir, pour le bien de tous. Tu n'est qu'une tâche, une erreur, sur cette Terre égoïste.

*Tu ne peux rien faire, juste espérer. S'il te plaît, ne perds pas espoir, pour moi, pour toi* te supplie la voix.

Avant si cruelle, elle devient suppliante. Peut-être est-elle une autre entité en toi, peut-être que lorsque tu mourras, elle aussi.

*S'il te plaît... Ne nous laisse pas mourir pour des raisons aussi futiles.*

- "La vie est précieuse, même pour des êtres comme nous" dis-tu, à voix haute, en chœur avec la voix.

Cette phrase, tu l'a entendus maintes fois. Cette phrase hante tes rêves. Tu la connais, mais tu ne comprends pas le sens. Tu es trop jeune pour ça.

- "Vis jusqu'à trouver ce que tu cherches, puis finalement, meurs..." répètes-tu en chœur avec la voix.

Ces phrases, tu ne les comprends pas, tu n'en comprends pas le sens, mais elles sont gravées dans ton âme, au plus profond de ton cœur, enfouies dans les limbes de ta jeune mémoire.

Tu le sais, tu dois mourir...

Sujet: Re: EDL et déserteurs Ven 18 Jan 2013 - 16:45

Ils étaient partis, quittant le château, quittant Volterra. Ils courraient, Démétri en tête, s'éloignant à toute vitesse du château. Le traqueur pistait, suivait la trace de sa femme et de son jumeau. Il s'en voulait à mort. Traquer sa compagne, amener jusqu'à elle le danger, alors qu'il avait juré, par ses voeux, quelques heures plus tôt, de la protéger et l'aimer. Et à présent...

Il jeta un bref coup d'oeil derrière lui. Aro courait souplement. Il ne l'avait jamais autant en colère depuis l'épisode des Enfants immortels. Que comptait-il faire ? Il avait peur, à cet instant. Très peur pour Jane, et même pour Alec. Il se souvenait encore de la poigne de leur chef et de son regard noir. Il regarda droit devant lui, suivant les odeurs.

Ils coururent très longtemps, en ne prenant que deux fois le temps d'aller chasser. Démétri devait régulièrement laisser son chef lire ses pensées, comme s'il voulait s'assurer qu'il ne les menait pas sur une fausse piste. Comment aurait-il pu de toute façon ? Les gardes qui les accompagnaient étaient aussi sur les nerfs. Tous se posaient les mêmes questions : Comment les jumeaux avaient-ils pu déserter ? Et comment Aro réagira-t-il ?

Ils arrivèrent finalement à Rome, peu de temps après Alec et Jane, sans aucun doute. Démétri, nerveux, jetait de fréquents coups d'oeil autour de lui. La piste se dispersait et devenait plus pronnoncé à certains endroits. Ils avaient sans doute chassés après être arrivés en ville. Il marcha à vitesse humaine, croisant peu de monde à cette heure peu avancée de la matinée. La piste le mena devant un petit hôtel d'aspect banal. Les odeurs des jumeaux et d'Alix mélangés y menaient. Il s'arrêta, le ventre noué.

"- Ils sont ici, murmura-t-il d'une voix blanche."

Invité

Tu dois mourir, mais tu ne veux pas. Tu veux vivre! Même si c'est seule, tu veux vivre. La vie est un cadeau, on ne devrait pas pouvoir l'ôter ainsi. Cela devrait être interdit! Tu sens le goût de la révolte monter en toi, tu ne sais pas pourquoi, mais tu en veux à cet homme aux yeux carmins !

Tu regarde les deux personnes devant toi. Elles on l'air perdues. Tu l'es aussi, mais tu ne le montre pas. Tu te crois forte, alors que tu sais pertinemment que tu va mourir dans peu. Mais tu espère, tu espère que cet homme aura de la clémence. Pourtant, quelque chose te dis que même si tu espère que cet homme a un bon côté, tu sais que ce n'est pas le cas.

- "Désolée" murmure-tu.

Tu dois fuir, encore. Tu dois sortir des griffes de cet homme, du piège qu'il te tend à chaque secondes qui passent. Sans crier garde, tu sors de la chambre en dévalant les escaliers à toute vitesse. Tu ne passe pas par l'entrée principale, mais par l'arrière. Tu te faufile à travers les rues de cette ville que tu ne connais pas. Tu fuis, encore, tu veux vivre, toujours.

Tu sais qu'ils sont sûrement à ta poursuite, tu sais aussi qu'ils ne sont pas humains, comme toi. Mais tu ne sais pas ce qu'ils sont...

Cours, cours pour sauver ta peau, cours pour échapper aux griffes de cet être qui croit avoir le droit de vie ou de mort. Tu ne le connais pas, mais tu as le pressentiment qu'il est cruel, sans pitié. Tu as vu son regard carmin, tu as vus la cruauté qui s'en dégageait...

Tu es essoufflée, ton corps demande du repos, mais tu ne peux pas t'arrêter. Ta vie dépend de ton courage, alors tu cours, encore, toujours. Ta vie tourne autour de ça, la fuite...

Cet homme tient les ficelles de ta vie, depuis quand? Tu ne sais plus, mais ils les tiens. S'il te rattrape, il te tue.

Tu rentre dans une personne, tu t'excuse, puis tu repars, plus vite, toujours plus vite. L'adrénaline court dans tes veines, la peur te donne des ailes. Tu sauve ta vie.

*Pourquoi la vie est-elle si dure avec toi? Pauvre enfant que tu es?*

Tu ne sais pas, mais tu ne sais rien en vrai. Tu nage dans un monde sans vérités, sans réponses. Tu ne sais jamais vraiment, tu espère, tu te demande, mais tu ne sais pas.

*Tu as raison, on ne sais jamais rien. Nous ne sommes que des fantômes parmi des gens qui s'aiment. Tout ce que l'on peut faire, c'est espérer et attendre, en vain, que quelqu'un, enfin, nous tende la main*

Tu es dans un parc, personne ne te regarde, ils sont tous heureux. Tu pleure, encore. Cela ne finira donc jamais? Tu ne pourras donc jamais vivre une vie remplie de bonheur et de joie?

- "Pourquoi?" hurle-tu, "pourquoi dois-je mourir ?" crie-tu avant de tomber à genoux et déverser toutes les larmes de ton corps.

Sujet: Re: EDL et déserteurs Ven 18 Jan 2013 - 16:46

Alix était parti prendre une douche, après avoir mangé un peu. Jane, inquiète, échangea un très long regard avec Alec.

"- Qu'est-ce qu'on peut faire ?"

"- Rien, répondit-il d'un ton sombre."

Il ne cessait de jeter des coups d'oeil par la fenêtre. Jane s'en voulut de l'avoir entraîné avec elle dans cette galère. Elle serra ses bras autour d'elle, écoutant distraitement les bruits de la douche dans la pièce voisine. Il lui semblait entendre des gémissements et des reniflements, mais le bruit de l'eau les atténuant, elle ne pouvait en être sûre. Elle stoppa peu après.

"- A l'heure qu'il est, murmura Alec, tu peux être sûre qu'ils sont près de nous retrouver. Ils sont peut-être même déjà à Rome. Nous aurions dpû laisser la gamine disparaître dans Volterra au lieu de l'amener ici."

Il s'interrompit lorsque la porte de la petite salle de bain s'ouvrit, laissant entrer Alix. Elle avait les lèvres bleus et tremblait. Et comment la réchauffer alors que leurs corps était glacial ?

Alix "- Pardonnez-moi pour tous ces problèmes, je suis un poids pour vous, vous n'êtes pas obligés de me sauver, ou d'essayer de me tenir en vie. De toute façon je dois mourir..."

"- Alix !"

De nouveau, cette voix différente, qui ne lui appartenait pas; alec détourna la tête, allant à nouveau fixer la rue. Jane s'avança, tendant à moitié les bras, puis prit conscience qu'elle ne pouvait pas la réchauffer. Elle n'était pas vivante, chaude et pleine de vie. Elle n'était pas humaine.

Alix "- La vie est précieuse, même pour des êtres comme nous."

Quoi ? Que...

Alix "- Vis, jusqu'à trouver ce que tu cherches, puis finalement, meurs..."

Jane ne comprenait pas. Alix avait-elle un problème d'ordre... mental ? C'était tout à fait possible.

"- Jane ! cria soudain son frère."

Elle le rejoignit d'un bond à la fenêtre, trop vite pour des yeux humains. Ils étaient là... Démétri, la tête baissée. aro, qui le tenait par l'épaule. et d'autres gardes, dont Chelsea. Les jumeaux reculèrent dans un mouvement parfaitement synchronisés. Déjà... ils avaient espérés gagner plus de temps ! Complètement perdue, Jane hésitait sur la conduite à tenir. Fuir encore ? Aucune chance.

"- Désolée, dit soudain Alix."

Elle s'enfuit hors de la chambre. Jane voulut la rattraper mais Alec lui attrapa brusquement le poignet et la tira en arrière.

"- C'est inutile ! grogna-t-il. Elle aura plus de chances si elle s'enfuit seule !"

Pas faux. Elle prit la main de son jumeau et descendit avec lui. Personne n'était levé, à cette heure, pas même le gérant. Ils arrivaient dans le hall lorsqu'Aro et ses gardes entrèrent. Jane frémit sous son regard noir, mais la présence de son frère la rassura. Tout ce qu'elle pouvait faire, à présent, c'était essayer de gagner du temps à Alix. Lui permettre de rejoindre un endroit sûr, si elle en trouvait un. Elle croisa le regard douloureux de Démétri, qui se tenait en arrière de la troupe. Que faire ?

Invité

Aro observa l'hôtel miteux et repéra un mouvement à l'une des fenêtres de l'étage. Il eut le temps de voir Alec reculer brusquement. S'il était là, sa soeur aussi, et sans doute la gamine qui causait tant d'ennuis. Il fit signe à ses gardes de le suivre, poussant Démétri en avant. Les humains de cet endroit misérable n'étaient pas encore réveillés, ce qui valait bien mieux pour eux. Aro n'hésiterait pas à se débarrasser définitivement de tous les témoins gênants.

Alec et Jane apparurent au bout du hall d'accueil, main dans la main. Il fut frappé, une fois de plus, par leur parfaite complémentarité. Il leur jeta un regard noir. Jane tourna la tête vers Démétri, resté en retrait, échangeant un rapide regard avec lui. Alec se tenait très droit, légèrement en avant par rapport à sa jumelle, comme pour la protéger. Cette posture... Il l'avbait produite lors de leur rencontre, des centaines d'années auparavant. Aro plongea un très bref instant dans ses souvenirs, et revit ces jumeaux, à moitié morts de faim et de froid, mais dont les yeux brillaient d'une même lueur de détermination et de soif de vivre. Très protecteurs l'un envers l'autre. Et fiers jusqu'au bout. Ne pas les sauver aurait été un gâchis insupportable, malgré leur jeune âge.

Il les observa, alors que Chelsea se rapprochait de lui. La petite Alix n'était plus la, mais il discernait encore son odeur; Elle n'avait pas dû fuir depuis très longtemps, quelques minutes tout au plus. Un sourire se dessina sur ses lèvres, ce qui eut pour effet, presque aussitôt, de faire déplacer Alec, qui se tint à moitié devant sa soeur.

"- Je suis ravi de vous retrouver, les enfants. Et je vais vous laisser le choix : régler le sort de cette gamine vous-même, puis nous suivre bien gentiment à Volterra. En revanche, si vous vous rebellez, les choses se passeront bien plus douloureusement, à la fois pour elle et pour vous."

Il tourna la tête vers Alec et lui sourit d'une façon tout à fait sadique. Son garde se raidit, et serra la main de Jane. Oui, il pouvait être inquiet ! Mais tout allait bien se passer s'ils se soumettaient, tous les deux. Il fit signe sèchement à Démétri de se rapprocher et lui ordonna de trouver la gamine.

Invité

Oui, les larmes son bleues. Oui, l'amour fait mal au coeur. Oui, la couleur de la tristesse est le noir, mais celle de l'espoir est la vie! Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir!

Tu te relève, tu regarde le soleil qui se lève, la ville qui s'éveille. D'un pas déterminé, tu fuis, encore, toujours. Les larmes cessent de couler, tu crois en toi, tu crois en l'espoir. Tu va vivre, mais si tu meurs dans le piège de cet homme, tu ne regretteras rien.

"Dans le monde bleu des larmes, l'oisillon vole."

Tu te mets à courir, ta survie dépend de ton endurance. Tu sais qu'ils ne sont pas humains, mais tu ne sais pas qui ils sont. Tu vole, comme l’oisillon, mais tu ne veux pas découvrir le monde, non, tu veux fuir.

"L'oisillon vole dans un ciel de différentes couleurs :
le orange du sourire
le rose de l'enrhumé
le bleu des larmes
le violet de la tristesse
le rouge de la colère.
Au fil de ses pérégrinations à travers le monde,
il se couvre de différentes couleurs.
Un bel oisillon arc-en-ciel."

Cette histoire tu la connais, tu sais comment elle va finir. On te la racontait, avant qu'ils ne disparaissent pour toujours, tes parents t'ont abandonnés. Tu étais seule dans cette ville. Mais jamais tu ne perdais espoir, pas même lorsqu'on te frappait pour s’amuser, tu étais forte, tu survivais parmi ce monde d'égoïstes.

"Mais l'oisillon veut voir encore plus de couleurs.
Celles-ci se mélangent alors les unes aux autres.
Les ailes deviennent sales, jusqu'à devenir toutes noires."

Tu glisse et te fais mal. Mais tu te relève et continue ta course effrénée à travers la ville qui s'éveille. Les gens te regardent, curieux de voir une enfant, seule, courir comme si elle avait le diable aux trousses. C'est ça, cet homme est le diable en personne. Où que tu fuie, il te retrouvera. C'est un démon tout droit sortit des enfers.

Encore un effort, tu aperçois la mer. Cette grande étendue d'eau, infinie et paisible. Tu avance jusqu'à être au bord de la falaise. Tu contemple la mer calme. Les mouettes jouent dans les minuscules vagues qui se disputent entre elles. Tu regarde l'horizon, imaginant ce qu'il y a là-bas. Tu n'a jamais vu la mer que dans des livres, et tu la trouve mille fois plus belle que sur les pauvres photos que tu voyais.

Soudain, tu entends un bruit. Tu te retourne, mais tu glisse sur le bord de la falaise. Tu as juste le temps d'apercevoir le visage de cet homme qui as embrassé Jane. Ainsi, ils vous on retrouvés.

"L'oisillon Chute.
Il chute.
Une chute sans fin.
L'oisillon finit par mourir."

[H.S: Le récit de l'oisillon n'est pas de moi. Je sais que c'est incohérent d'atteindre la mer de Rome, mais je trouvais que ça rendait mieux ^^ Enfin, ce RP est brouillon, reflet des pensées d'Alix ^^ Une dernière chose, j'ai déduis, d'après le RP d'Aro, que Démétri a déjà trouvé Alix ^^ Donc voilà, je dégringole d'une falaise, à la Bella XD]

Sujet: Re: EDL et déserteurs Ven 18 Jan 2013 - 16:47

Aro lui avait ordonné de partir immédiatement à la recherche de la petite. Lorsqu'il quitta la pièce, il vit que les jumeaux se faisaient maîtriser, puis emmenés par leur maître dans l'escalier. Il ignorait ce qu'Aro avait en tête mais ça ne lui plaisait pas du tout ! Il était très clair qu'il comptait punir le frère et la soeur pour leur déobéissance, mais comment ? Il eut un violent frisson.

Une fois dehors, il rabattit la capuche sur son visage et enfila ses gants. Le soleil perçait la faible couverture nuageuse, dégageant une chaleur déjà forte, même pour la saison. La ville s'animait, les gens sortaient dans les rues, les voitures grondaient, les magasins s'ouvraient. Il fila à travers tout ce petit monde, suivant la trace de la gamine. En chemin, il croisa deux ou trois vampires, qui s'esquivèrent prestemment en voyant sa tenue. Leur réputation n'était plus à faire, surtout dans leur propre pays.

Il y avait trop d'humains dans les rues pour qu'il puisse exploiter toutes ses capacités. Il fut contraint de ralentir considérablement l'allure, d'essayer de marcher à l'ombre pour éviter que le moindre grain de soleil se reflète sur sa peau. On le regardait bizarrement, s'étonnant de la voir aussi couvert par un aussi beau temps. Il ne s'en souciait guère, fendant la foule avec grâce, courant aussi vite que les témoins le lui permettaient. Il perdait du temps.

Cette chasse était ridicule. Toute cette histoire était ridicule. La gamine n'était-elle pas lasse de fuir ? On ne pouvait pas échapper aux Volturi, peu importe où on fuyait et depuis combien de temps. Jane et Alec avaient essayés, mais c'était reculer pour mieux sauter ! et à présent, ils allaient payer leurs actes, et sûrement durement. Il ne comprenait toujours pas le comportement de Jane. qu'est-ce qui, chez cette fillette, l'avait bouleversé à ce point ? Assez pour prendre tant de risques pour elle ?

Quittant la ville, il put enfin courir à pleine vitesse, se rapprochant des falaises et de l'océan. Et il la vit. Elle se retourna, croisa son regard, puis glissa tout à coup, chutant de la falaise. Il hésita une fraction de secondes, des tonnes de réflexion passant dans son esprit. La laisser mourir ? L'en empêcher ? Que faire ? Elle avait encore une chance de vivre.

Il plongea à son tour.

La petite percuta l'eau avec fracas. Lui-même rencontra durement la paroi de l'océan, plus dure que du roc en tombant de cette hauteur. Il aperçut le frêle et jeune corps s'enfoncer lentement, presque gracieusement dans l'océan. Il la rattrapa par la taille et se propulsa hors de l'eau. Inconsciente, la tête de la gamine ballotait contre son épaule. En quelques brasses, il revint vers les falaises et se hissa sur les rochers, avant d'allonger la petite. Elle respirait à peine, frissonante et blême, les cheveux plaqués contre son front. Il la souleva dans ses bras et entreprit de remonter.

Il ne savait même pas pourquoi il l'avait sauvé. Peut-être par pitié, ou parce que Jane s'en serait énormément voulue si la petite était morte. Cependant, d'un autre côté, il s'en voulait aussi de ne pas l'avoir laissé se faire avaler par l'océan. Qu'avait-elle, devant elle, pour tout avenir, après tout ? Il rentra rejoindre les autres, prenant garde à ne se faire voir de personne.

Invité

Alec serrait la main de sa soeur dans la sienne, légèrement tremblant. Il éprouvait cette vieille peur, cette peur si ancienne qui l'avait saisi lorsqu'ils avaient été traînés sur le bûcher. Ils descendirent dans le petit hall d'accueil. Heureusement pour la santé des humains de l'hôtel, aucun d'entre eux n'était présent. Aro leur jeta un regard glacial, et il sentit Jane frémir légèrement. Il la poussa très légèrement derrière lui.Tout à coup, Aro eut un mince sourire, un de ceux qui annonçaient les pires ennuis pour ses interlocuteurs, ce qui fait qu'il poussa bien plus sa soeur derrière lui, pour la protéger.

Aro

"- Je suis ravi de vous retrouver, les enfants. Et je vais vous laisser le choix : régler le sort de cette gamine vous-même, puis nous suivre bien gentiment à Volterra. En revanche, si vous vous rebellez, les choses se passeront bien plus douloureusement, à la fois pour elle et pour vous."

Ses yeux lâchèrent Jane pour se poser sur lui, etun sourire cruel apparut sur son visage. Alec frémit et se mordit les lèvres. C'était la première fois que ce rictus lui était adressé. Aro ordonna à Démétri de retrouver la petite Alix puis s'avança vers eux. Il eut un mouvement de recul, hésitant à utiliser son don. Il savait que Jane ne le ferait jamais contre Aro, elle le respectait trop pour cela, mais lui ? Il ne se décida pas assez vite et se fit empoigner, séparé de Jane, puis poussé à l'étage. Sans pour régler leurs affaires discrètement. Ils revinrent dans la chambre où ils avaient fait dormir Alix. Il y avait encore quelques gouttes d'eau sur le plancher de bois.

Alec et sa soeur furent poussés au centre de la pièce, les bras immobilisés dans le dos. Il réfléchissait à toute vitesse, cherchant un moyen de se sortir de là. Jane protégerait la gamine jusqu'au bout, il le savait. Et lui-même soutiendrait sa soeur quoi qu'il arrive. Et on tomberait alors dans le cas de figure contre lequel Aro les avait mis en garde : Désertion, rebellion...

Il ne se débattait même pas, sachant que ce serait complètement inutile. Ils étaient deux contre quinze. Il posa un regard désespéré sur sa jumelle. Qu'ils s'en prennent à lui, mais qu'ils la laissent tranquille. Il ne voulait pas qu'il lui arrive quoi que ce soit.

[Post corrigé par Jane, merci !^^]

Invité

La chute était libératrice. Tu sentais le vent soulever ta robe, venir jouer avec tes cheveux. Oui, tu allais mourir, tu allais rejoindre le monde des morts, alors que tu avais cherché à l'éviter.

La rencontre avec l'eau fut moins douce que les sentiments qui t'envahissaient jusqu'alors. La brutalité de l'impacte te fit perdre connaissance. Ton corps coulait avec grâce dans les eaux tumultueuses. Ton esprit dérivait, il se perdait, puis soudain, le noir. Tout était noir, tu ne savais plus où tu étais, tu ne savais plus qui tu étais. Tes souvenirs te fuyaient comme si tu avais la peste. Ton prénom prenait le large, ta mémoire se vidait de son contenu. Tout ce que tu savais partait pour d'autres horizons.

Tout n'était que vide et néant. Des mots similaires mais pourtant si différents. Tu ne sentis pas qu'une personne te sortait de l'eau, tu ne sentis pas que le vent recommençait à jouer avec tes cheveux mouillés. Tu ne sentais plus rien. Alors c'était ça la mort? Tout oublier, jusqu'à son propre prénom? son identité? Tu ne crois pas. Tu pense que la mort ne retire rien, si ce n'est que la vie qui faisait battre ton petit coeur.

Tu vois une luciole, elle te guide vers un rayon bleu, un éclat de soleil se glissa, se mélangeant avec le rayon bleu pour former un vert parfait, si beau. D'autres couleurs s'ajoutent au vert. Le rose, l'orange, le rouge. Toutes ces couleurs mélangées forment un arc-en-ciel magnifique, mais très vite, elles deviennent sales, noir. Oui, tu as déjà entendus ça quelque part, mais tu ne sais plus où. Tu ne sais même pas pourquoi tu pense à ça...

Soudain, tu ouvre les yeux. Ainsi donc tu n'es pas morte, non, pas encore... Tu regarde autour de toi. Une chambre, du monde, plein de personnes. Deux de ces personnes son retenues les bras dans le dos, tête baissée. L'une de ces deux personne est une femme, magnifique. Elle relève la tête et t'offre un sourire désolé. Tu connais son visage, mais tu ne sais plus qui elle est. Ses yeux rouges te fixent, encore. Tu frissonne. Pourquoi? Tu ne sais pas...

Puis tu bouge tes lèvres. Tu veux parler, tu veux demander cette questions. Tu veux savoir la réponse à cette question si futile. Mais les mots peinent à sortir. Pourquoi? Cette question qui revient sans cesse, cette question que tu as tant posé. Mais tu ne t'en souviens plus, tu ne sais plus. Tu n'as jamais su de toute façon, non, tu vis dans un monde où tu ignore tout.

Les mots sortent, faibles, ils ne volent pas très hauts. C'est presque un murmure inaudible, mais tu veux comprendre le sens de ce mot que tu as tant de fois répété.

- "Ça veut dire quoi... Aimer?" demande-tu.

Non, tu ne sais plus rien. Tu es devenue vide, ta mémoire est vide. Tu es devenue amnésique.

L'oubli est parfois une bonne chose, mais parfois, il te mène à la mort...

Invité

Aro fixait ses deux gardes en faute, prenant soin de les faire séparer. Il se demandait si l'un des deux allait oser faire usage de son don, et si oui, lequel ? Il ne parierait pas sur Jane. Malgré tout ce qui venait de se passer, elle ne s'était pas encore enfoncée suffisemment loin dans la révolte pour lancer son pouvoir contre lui. Alec, en revanche... Il se tourna vers lui et tendit la main, la posant sur sa joue. Une foule d'émotions et de souvenirs lui parvint, mais sa peur pour Jane prédominait.

La porte s'ouvrit et Démétri entra, portant la petite dans ses bras, inconsciente. Tous deux étaient trempés des pieds à la tête, et son traqueur semblait sonné. Aro plissa les yeux mais ne fit aucun commentaire pour le moment. Il s'intéressa plutôt à la fillette, qui fut étendue sur un des lits. Elle était pâle, bien qu'une certaine rougeur hantait ses joues. Elle gémissait doucement, dans un demi-sommeil. Il se détourna. Il allait d'abord régler le cas des jumeaux. Il fit signe au garde qui retenait Alec de resserer sa prise, puis se rapprocha de Jane.

Il était près d'elle lorsque la petite s'éveilla et murmura d'une voix très faible, inaudible pour des oreilles humaines :

"- Ca veut dire quoi... Aimer ?"

Jane ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit. Elle la referma, les yeux curieusement brillants. Aro soupira, n'ayant pas envie de se consacrer aux états d'âme d'une gamine.

"- Surveille-la, Démétri. Et empêche-la de parler ou de crier."

Il fit face à Jane et la prit par le menton pour lui relever la tête, la fixant droit dans les yeux.

"- On va faire les choses simplement, Jane. Je veux que tu tues cette gamine. Compris ? Sinon..."

Il eut un mince sourire, immobile. Elle avait tout intérêt à obéir sans discuter, car il savait exactement que faire pour la briser.

Sujet: Re: EDL et déserteurs Ven 18 Jan 2013 - 16:49

[HJ : On s'est mis d'accord avec Alec et Démétri pour certains éléments.]

Jane et Alec furent brutalement séparés l'un de l'autre, et entraînés à l'écart, dans la chambre. Afton lui bloquait les bras dans le dos, et Félix faisait de même avec son frère. Ce fut à ce moment qu'elle faillit transgresser une règle qu'elle n'avait jamais enfreinte : utiliser son don sur Aro. Elle le respectait trop pour cela, mais, le cas échéant, pouvait-elle... Non. Non, non, non, et non ! Elle ne pouvait tout simplement pas faire ça.

Démétri revint assez vite, portant Alix dans ses bras. Il était trempé, et une légère odeur de sel émanait de lui, tout comme la petite. Que leur était-il arrivé, au juste ? Il la déposa sur un lit, et se retourna. Elle plongea dans son regard, où elle lut ses craintes, et surtout, sa supplication de se laisser faire, de ne rien tenter. Mais elle ne pouvait pas ne pas réagir ! Sinon Alix allait mourir.

La petite se réveilla soudain. Jane essaya de lui sourir, doucement, tendrement. Comme si un peu de chaleur pouvait l'aider à quitter ce monde en paix. Jane la vit frissoner, et baissa la tête. Bien sûr qu'elle ne pouvait pas la rassurer, comment aurait-elle pu ? alix savait ce qu'elle risquait, et personne ne pouvait plus rien faire pour elle. La petite murmura tout à coup, faiblement :

"- Ca veut dire quoi... Aimer ?"

Jane voulut parler, mais resta muette. Comment expliquer cela ? Elle eut soudain envie de pleurer, douloureusement consciente que cette fillette vivait ses dernières heures. Ses dernières minutes, même. Aro soupira soudain.

Aro "- Surveille-la, Démétri. Et empêche-la de parler ou de crier."

Il fut soudain devant elle et lui souleva le menton pour la forcer à le regarder dans les yeux. Elle serra les dents et se tendit, refusant de paraître faible. Il n'était pas question qu'il lise une quelconque peur sur son visage. Elle s'efforça aussi d'en gommer la moindre trace de son esprit.

Aro "- On va faire les choses simplement, Jane. Je veux que tu tues cette gamine. Compris ? Sinon..."

Elle ne répondit pas, le laissant suivre le cours de ses réflexions dans ses pensées. Tuer Alix elle-même ? Hors de question. Cette fillette lui rappelait trop qui elle était autrefois. Elle représentait ce qu'elle aurait pu devenir avec la chance d'avoir des parents aimants, un cadre stable, de la sécurité, et de l'amour. Tout ce qui leur avait été arrachés à la mort de leurs parents. Tout ce qu'elle avait rêvé d'obtenir, lorsqu'Alec et elle crevaient de froid et de faimdans la rue. C'est pourquoi elle refusait de se soumettre à cet ordre. Aro la lâcha et recula d'un pas. Elle détourna le regard, croisant celui de son frère. Il avait un air concentré. Tendu. Elle compris presque aussitôt ce qu'il voulait faire et se raidit à son tour.

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Alec s'appliquait à rester calme et concentré, refusant de laisser la colère l'aveugler. Jane ne répondit même pas à Aro, se contentant de le défier du regard. Il fut traversé par une vague de fierté à l'égard de sa jumelle. Même sur le plan du caractère, ils se ressemblaient, et il en était profondément heureux. Toutefois, ils n'arrangeaient guère leurs affaires. Il hésitait encore, pesant le pour et le contre, étudiant leurs forces et leurs faiblesses.

Sa soeur et lui avaient des dons incontestablement puissants. Et si Démétri partait avec eux cette fois, impossible de les traquer, ou alors lentement, en leur laissant toutes leurs chances de s'esquiver. Cependant, eux, de leur côté, disposaient de Renata, qui pouvait bloquer toutes les attaques physiques. (Mais pas mentales, ce qui désignait précisément leurs dons, pensée qui lui arracha un sourire mesquin.) Félix, plus costaud que n'importe quel autre vampire. Afton, qui pouvait se rendre invisible. Et Chelsea, sans doute la plus dangereuse du lot dans cette situation précise. Il était même étonné que Aro ne lui ait pas encore demandé d'intervenir.

Il croisa très brièvement le regard de Jane alors que leur Maître venait de la relâcher. Très bien. Démétri était près du lit où reposait Alix. Lui-même était fermement immobilisé par Félix. Jane était coincée par Afton et Aro. Les autres gardes se tenaient derrière lui, prêts à intervenir. Pas le temps de cibler précisément pour le moment.

Il se concentra, caressant la pression dans son esprit, symbolisant son pouvoir. Il sentit quelque chose le quitter et se lancer dans toute la pièce. A sa grande satisfaction, tout le monde s'écroula, sans un bruit, sans un mot. Libéré, il repoussa brusquement Félix. Se concentrant, il retira d'abord son don de Jane, puis de son mari. Ils avaient l'air sous le choc, et regardaient nerveusement Aro et ses gardes, gisant au sol. Alec fit près d'Alix en un bond. Il la jeta sur son épaule dure et froide puis fit fit un signe impérieux aux deux autres, à moitié sorti par la fenêtre.

"- Qu'est-ce que vous attendez, le déluge ? Venez !"

Il prit sa soeur par l'épaule et la poussa en avant. Elle se décida à sortir, aussitôt suivie par Démétri. Alec sauta dans l'arrière-cour à son tour. Puis ils filèrent dans les ruelles de la ville, tous les trois. Il arriva un moment où, la distance aidant, son don se relâcha en un claquement. Il frémit légèrement et poussa les deux autres à accélérer l'allure.

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Depuis leurs arrivées, Esmée était nerveuse et sentait qu'elle n'était pas la seule à l'être. Elle avait passé la journée sur ces gardes et à présent, elle sentit les bras de son époux enserré sa taille par derrière. Elle tourna la tête et vît qu'il se passait quelque chose d'anormal, qu'une fillette courait et fuyait les lieux. Elle vit ensuite Jane parlant à Démétri, puis se lançant à sa poursuite, elle savait ainsi que la fête était finie. Elle jeta un regard à Emmett et Rosalie en train de danser. Et sourit de leurs joies. Elle était toujours sur ces gardes, faisait attention à chaque geste qui se faisait. Puis se blottit dans les bras de son homme.

-Carlisle- " Que ce passes-t-il ?"

Il posait cette question à Edward, pour savoir le pourquoi du comment, Edward expliqua ce qu'il avait entendu et la situation avec plus ou moins des détails. Mais Esmée se sentit encore plus nerveuse, elle ne savait comment réagir, mais elle sentait que ce qu'il se passait n'avais rien d'un bon présage. Elle regarda toute sa petite famille et déclara, en ayant entendu l'âge de la petite qu'elle ne resterait pas les bras croisés, alors qu'une petite fille de huit ans courrait un danger assez conséquents.

-« Peut importe votre choix, j'irais seule, quoi qu'il m'en coûte, mais je ne peux me résoudre à laisser une enfant de huit ans mourir de la sorte ! »

Elle vit la désapprobation sur le visage de tous, mais elle n'y pouvait rien. Elle avait choisi. Carlisle décida de la suivre. Mais elle ne vit pas les autres, ni leur choix.

Elle avait dit cela d'une voix déterminée et n'allait pas changer d'avis de sitôt ! Elle n'attendit pas une seconde de plus et suivi le mouvement. Pour finalement quitter ce château et Volterra. - elle se sentit tout de suite mieux-.

[H.J : Désolée du retard... J'me suis... Pour ainsi dire, je ne savais pas vraiment quoi mettre... ^^']

Invité

Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il s'agissait d'un mariage... Mouvementé. D'abord ses acteurs principaux, plus que saugrenus. la petite sadique en puissance de la garde, épousant l'un des meilleurs traqueurs au monde. Des humains invités au banquet. Son fils emmett jouant à l'idiot et frôlant la mort plusieurs fois. Puis une fillette débarquant sans crier gare en plein milieu de la fête et se précipitant sur Jane en l'appelant maman. Puis la fuite de ladit fillette, suivie par les mariés et le beau-frère, eux-même poursuivis par Aro et une quinzaine de gardes. Edward leur expliqua la situation en quelques mots, d'après ce qu'il lut dans l'esprit des uns et des autres.

Carlisle se doutait que Volterra n'avait jamais été aussi animé. Même le vieux Marcus s'agitait, preuve ultime que le clan Volturi traversait une sorte de crise. Mais rien que le fait qu'Aro se déplace en personne démontrait la gravité de la situation. Esmée s'agitait fortement dans ses bras, de plus en plus nerveuse. Il s'apprêtait à la rassurer lorsqu'elle s'écarta de lui et déclara tout de go qu'il n'était pas question qu'elle reste sans rien faire alors qu'une fillette de huit ans courait un aussi grave danger.

Esmée
- "Peut importe votre choix, j'irais seule, quoi qu'il m'en coûte, mais je ne peux me résoudre à laisser une enfant de huit ans mourir de la sorte !"

Elle était tout à fait déterminée, bien droite devant les moues plus que désaprobatrices de ses enfants adoptifs. Carlisle retint une grimace. Cette histoire ne les concernait absolument pas, et ils risquaient gros. Néanmoins, la petite allait avoir besoin d'aide, et il était de toute façon hors de question qu'il laissa sa femme partir seule !

"- Je viens avec toi, déclara-t-il en lui prenant la main et en lui dédiant un tendre sourire."

Ils tournèrent aussitôt les talons, sans savoir si leurs enfants les suivaient. Ils décideraient seuls, Carlisle ne pouvait les forcer à courir vers le danger. Ils foncèrent dans les rues, puis hors de Volterra. Suivre la piste du groupe d'Aro ne fut guère difficile tant ils étaient nombreux, d'autant plus qu'ils n'étaient partis que depuis très peu de temps. Ils filèrent à bon train, jusqu'à arriver à Rome.

Une fois dans la ville, Carlisle incita sa femme à ralentir l'allure et à faire preuve de prudence. Non seulement ils n'étaient pas chez eux, mais en plus, ils étaient deux contre quinze. Et le médecin savait qu'au moindre faux pas, s'en serait terminé. Ils arrivèrent près d'un petit hôtel, contraints de rester dans l'ombre des immeubles.

"- Bien, que fait-on ?"

Invité

Aro était déçu. Il avait espéré que Jane redevienne raisonnable, qu'elle lui obéisse, qu'elle se détache de cette histoire grotesque. et voilà qu'il lisait dans son esprit sa volontéabsolue de protéger la fillette. Elle se rebellait. Il n'arrivait toujours pas y croire, en était presque malade. Il recula d'un pas. Il hésitait encore à mettre fin à la vie des jumeaux. Ils étaient si utiles, si efficace, l'image de marque de son clan. Pouvait-il donc les détruire ? Cette idée le répugnait, car il savait que cela affaiblirait sa position. Mais il ne pouvait pas non plus ne pas les punir.

Ce qu'il fallait faire, c'était d'abord couper tout lien entre eux et la petite Alix. Ensuite, les punir pour leur désobéissance. Les tuer affaiblirait trop le clan. Il ouvrait la bouche pour appeler Chelsea lorsque soudain, un grand noir l'envahit, le privant de tous sens et de toutes sensations.

Alec !

Il lutta de toutes ses forces contre la terreur qui menaçait de le submerger. Alec ! Il le savait. Il savbait que de ces deux-là, Alec était le plus susceptible d'user de son pouvoir. Cependant, il pensait qu'il n'oserait pas tout de suite en faire usage. C'était une erreur. Une très lourde erreur. Il essaya de se débattre, de retrouver le contrôle de son corps, privé de tout, engoncé dans le néant.

Il lui sembla se passer un temps infini avant qu'il ne retrouve le contrôle de son corps. Il se releva d'un bond, ses gardes plus lentement, choqués. Démétri et les jumeaux avaient disparus. La petite Alix aussi. Il poussa un véritable cri de rage, faisant sursauter ceux qui étaient à côté de lui. Félix fixait bêtement l'endroit où Démétri s'était tenu, l'air de ne pas y croire. Furieux, Aro plissa les yeux, les poings serrés. Partis. Et cette fois, ce cher Démétri avait suivi sa femme ! rès bien. Avec ou sans traqueur, il allait les retrouver, et leur fait passer le goû de recommencer.

Il fit signe à tout le monde de descendre, puis de commencer à chercher des pistes dans les rues environnantes. Lui-même sortait de l'hôtel lorsqu'il aperçut tout à coup Carlisle et Esmée non loin, main dans la main, à l'ombre d'un immeuble. Ebahi, il en resta coi un instant. Mais que fichait-il ici, ces deux-là ? Pourquoi n'étaient-ils pas rentrés chez eux ? Il s'avança en quelques bonds et leur jeta un regard noir.

"- Carlisle, je peux savoir ce que toi et ta femme faites ici ?"

Invité

Esmée avait peur pour cette fillette, bon, d’accord elle ne la connaissait pas, mais elle savait ce qu’elle risquait. Elle était si jeune, et ne méritait pas un pareil sort. Ils arrivèrent à Rome, puis ils ralentirent l’allure, car Carlisle l’avait incitée. Ils se réfugièrent à l’abris des regards. D’un coup, alors qu’Esmée réfléchissait à la suite des évènements, Carlisle lui demanda ce qu’ils faisaient à présent. Esmée réfléchit d’avantage, nerveuse. Elle ne savait pas vraiment quoi faire, elle avait réagi d’instinct… Elle réfléchit, réfléchit… Elle ne savait que répondre, mais il fallait faire vite ! Son esprit fonctionnait au ralentit – enfin, de son point de vue- , étrangement, elle ne savait et ne trouvait pas quoi faire. Elle savait a présent qu’ils auraient dû rester dans l’ombre, ne pas réagir… Mais elle avait réagis tel une mère devant un grand –et très certain- danger pour son enfant. Elle soupira puis déclara :

-« Je… Eh bien, dans un premier temps, il faudrait trouver les jumeaux, et du renfort, afin de distraire les Volturi. La petite est sûrement avec eux encore maintenant. Trouvons d’abord les jumeaux. On… Avisera après… ? »

Elle marmonnait, mais elle savait qu’il l’avait entendu, elle s’en voulait terriblement d’être partie sur un coup de tête sans avoir réfléchis à « comment agir » une fois là, sur place.
Esmée réfléchissait encore quand Aro arriva.

- Aro- « Carlisle, je peux savoir ce que toi et ta femme faites ici ? »

Esmée sursauta, puis soupira. Les voilà découvert… Il était trop tard a présent, il fallait faire tout ce qui était en leur pouvoir pour retarder Aro, l'occupé, le distraire, peu importe le moyen d'y parvenir. Elle balbutia quelque chose du genre

-« Nous sommes ici pour… »

Elle s’interrompit. Cherchant ses mots…Fébrile. Mais pourquoi avait-elle mit son mari dans une telle galère, sur le coup, elle n'avait pas prit en compte ce qu'impliquait le fait de prendre parti, mais à présent ... Avant même de trouver les bons mots pour distraire Aro pour qu'il ne poursuive pas Jane et la petite fugitive, Carlisle répondit. Elle le pria du regard de trouver quelques chose à dire, c'était possible, non ?

[hide= H.J.]Désolée pour le court RP, si c'est pas suffisant, j'éditerai pour rallonger un peu, j'ai pas eu le temps nécessaire pour le poffiner, mais juste pour vous débloquer[/hide]

Invité

Carlisle observa les rues environnantes et le petit hôtel, puis, voyant qu'Esmée ne lui répondait pas, se tourna vers elle. Elle avait tout à fait perdue, se mordillant les lèvres, réfléchissant à toute vitesse. Tiens donc, se rendait-elle enfin compte du caractère dangereux de la situation ? Ou prenait-elle simplement conscience qu'ils n'avaient aucun moyen d'action, surtout à deux contre quinze ? Car c'était un fait, ils étaient dans une passe critique. Il était venu car il était hors de question qu'il la laisse courir seule vers le danger, mais à présent, il regrettait de ne pas l'avoir retenue à Volterra, de force s'il le fallait. Ce n'était surtout pas le moment d'irriter un peu plus les Volturis.

Esmée : "- Je... Eh bien, dans un premier temps, il faudrait trouver les jumeaux, et du renfort, afin de distraire les Volturi. La petite est sûrement avec eux encore maintenant. Trouvons d'abord les jumeaux. On... Avisera après... ?"

Carlisle se retint à grande-peine de lever les yeux au ciel.

"- Trouver les jumeaux, très bien, et tu as un plan pour ça ? Du moins, s'ils ne sont pas déjà entre les mains d'Aro..."

Ce qui n'était pas le cas, apparamment, car le chef des Volturi surgit soudain devant eux, l'air passablement furieux. Rien qu'à
sa démarche, le médecin comprit qu'il n'aurait guère de patience à leur accorder. Il lui demanda sèchement ce que lui et Esmée faisaient ici. Sa femme sursauta dans ses bras, surprise par cette arrivée soudaine. Elle bredouilla :

Esmée : "- Nous sommes ici pour..."

Elle n'acheva pas sa phrase, sous l'air de plus en plus impatient d'Aro. Puis elle le regarda d'un air insistant. Il comprit avec quelques secondes de retard qu'elle voulait qu'il prenne la parole. Bien, très bien, qu'était-il censé dire ? Il afficha un sourire peu convaincu. De toute façon, il suffirait qu'aro les touche pour que tout plan tombe à l'eau.

"- En fait, nous sommes venus pour te demander, Aro, de ne pas tuer la petite Alix."

Simple, direct, précis. on ne pouvait faire mieux. En revanche, il tressaillit lorsqu'Aro s'empara de sa main. Il serra Esmée contre lui de son autre bras.

Invité

Aro regardait Carlisle et Esmée à tour de rôle. ils n'avaient pas l'air très à l'aise. Que diable venaient-ils faire ici ?! Comme si ce n'était déjà pas assez compliqué ! Il attendit impatiemment qu'ils s'expliquent, en ayant l'impression de perdre son temps. Esmée marmonna un début de phrase puis s'interrompit, l'exaspérant encore plus. Puis elle supplia son mari du regard de prendre la relève. Aro se retint de taper du pied comme les humains, exaspéré.

Carlisle : "- En fait, nous sommes venus te demander, Aro, de ne pas tuer la petite Alix."

Le chef des Volturi haussa les sourcils, puis s'empara de la main du médecin pour vérification. Sans lâcher Carlisle, il posa lentement un regard noir sur Esmée. Allors comme ça, madame trouvait monstrueux ce qui attendait la jeune Alix ? madame voudrait lui faire gagner du temps ? Madame espérait la sauver ? Madame se précipitait donc ici, sans la moindre petite amorce de plan en entraînant son époux dans sa folie ? Mais qu'est-ce que madame espérait ?!

"- Vous arrivez tard, lâcha-t-il d'un ton glacial en resserant brusquement sa prise sur le poignet du docteur. Les jumeaux et Démétri se sont enfuis avec la mioche. Si tu espères les retrouver, esmée, il faudra courir plus vite que nous..."

Lâchant Carlisle, il prit sa main à elle, pour découvrir en détail ses intentions. Ni plans ni rien. Juste de l'improvisation. Comme s'il avait du temps à perdre avec ça ! Il la lâcha brusquement, poussant un soupir exaspéré. Au même moment, Afonton, Félix et un autre arrivèrent derrière lui, légèrement en retrait, comme s'ils se demandaient ce qui se passait.

"- Fichez-moi le camps tous les deux, grogna Aro. Je m'en voudrais tout de même de devoir me débarrasser de toi, Carlisle. Vous n'avez pas à vous mêler de cette affaire, ni l'un ni l'autre ! C'est clair ?"

Tout à coup, alors qu'il s'apprêtait à ordonner à ses gardes de les expulser de force, il lui vint une idée. Il jeta un regard à Esmée et sourit d'un air tout à fait sadique. Puis il recula d'un pas, faisant signe à ses gardes, les yeux brillants.

"- Alors, allez-vous vous décider à partir seuls ?"

Invité

Esmée réfléchissait encore et toujours... Elle espérait que Carlisle allait réussir. Et... Il lui demanda du tac au tac de ne pas la tuée ! Mais... C'est comme si elle retournait chez elle sans rien faire ! Elle soupira très faiblement. Trop pour une oreille humaine, mais pas pour son époux qui se trouvait juste à côté d'elle. Ensuite elle réfléchissait encore plus, tellement qu'elle n'entendait pas ce qu'Aro répliquait, mais elle remarqua qu'Aro pris la main de son époux, elle soupira de nouveau. Déjà qu'elle n'avait pas de plan, elle en avait oublié le don d'Aro ! Que lui était-il passé par la tête ?! Elle venait de se jeter littéralement dans la gueule du loup et elle ne fit que s'en vouloir davantage. Ensuite elle ressentit qu'Aro pris sa propre main, elle faillit avoir un geste de recule, mais elle savait parfaitement qu'elle ne pourrait rien contre le don d'Aro. Elle savait qu'à présent il savait, elle ne voyait plus quoi faire, quoi dire et comment réagir.... Elle soupira, elle savait qu'elle avait eu tort et elle savait aussi que son idée, son instinct avait été trop impulsif... Elle soupira, puis fixa Aro du regard. Elle vit ensuite qu'Aro allait demander à ses gardes de les expulser, mais elle vit qu'il n'en fit rien.

-Aro- « Alors, allez-vous vous décider à partir seuls ? »

Esmée fixait toujours Aro du regard, elle hésitait, était-ce le moment de laisser tomber ? De fuir ces idées ? Ces convictions qui lui étaient si claires, auparavant et qui maintenant devenait de plus en plus… Incertaines ? Elle ne savait plus quoi faire, elle regarda son époux, le fixa un moment, puis baissa les yeux.

Elle savait qu'il était contre depuis le début. Elle le savait et il ne s'en était pas caché. Tout le monde avait été contre son choix, mais lui, l'avait suivie... Elle sentît la nervosité montée en elle, elle réfléchit, encore et toujours. Puis enfin, elle vit la solution comme étant la plus logique, même stratégique... Elle soupira. Dire cela lui valait d'avouer son erreur, de partir sans plan...Mais elle ne pouvait abandonner cette petite... Et si elle acceptait... C'était comme l'abandonnée... D'un coup, elle revit cette falaise... Comme des bribes de souvenir, elle soupira, la gorge nouée. Elle fixa de nouveau Carlisle et elle vit très clairement qu'elle n'avait plus le temps d'hésiter, qu'il fallait répondre et maintenant ! Elle toussa, comme étranglée. Elle ne voulait pas abandonner cette fillette... Et enfin elle pensa à Alice, Edward, Jasper, Rosalie, Emmett... Elle ne vit que davantage sa bêtise. Elle baissa les yeux. Puis soupira avant de répondre, enfin.

-« Très bien... Nous partons, tu n'auras pas besoin de le leur demander... »

Après ces mots, elle fixa de nouveau Carlisle et elle était sûre qu'en ce moment, si elle avait pût pleurer, elle serait en train de le faire, ne fût-ce qu'en silence...

Elle soupira, respira une grande bouffée d'air -bien qu'inutile- et, après un instant d'hésitation, elle prit la main de son époux, et... Quoique difficilement, partit.

Une fois en chemin elle se sentit mal. À présent, elle marchait, comme pour se mettre à l'abri alors que cette petite elle, n'était à l'abri nulle part ! Elle soupira pour la millième fois depuis le début de la journée, elle réfléchit, réfléchit... Elle avait le sentiment de faire une erreur. Mais, elle ne pouvait plus rebrousser chemin, a présent, elle devait rentrer. Ou du moins... Le faire croire. Tout en marchant, elle ne savait pas si Carlisle lui disait quelque chose, mais elle réfléchissait, encore et toujours, en essayant de trouver comment, si pas rentrer ainsi, trouver cette petite... Au bout d'un moment, elle s'arrêta, se mit en face de son époux.

-« Comment on trouve la petite, à présent ? »

Elle avait peut-être acceptée de rebroussé chemin, cela ne voulait pas dire qu'elle laisserait tombé la fillette...

Invité

Carlisle tentait de rester bien calme et serein mais ce n'était pas gagné. Il détestait cette sensation d'avoir une présence étrangère dans ses pensées. Mais surtout, surtout, il détestait et avait peur du regard noir posé sur sa femme. Il faillit se dégager brutalement pour pousser sa femme derrière lui, mais savait qu'un geste trop brusque pourrait déclencher une bataille. Il se contraint donc à rester stoïque. Aro ressera brusquement sa prise, demandant au médecin un absolu contrôle pour ne pas bouger.

Aro : "- Vous arrivez tard. Les jumeaux et Démétri se sont enfuis avec la mioche. Si tu espères les retrouver, Esmée, il faudra courir plus vite que nous..."

Il prit ensuite la main d'Esmée, puis la relâcha peu après, brusquement. Carlisle tressaillit et attira sa femme contre lui, inquiet, surtout en voyant quelques gardes venir vers eux. Ca s'annonçait plutôt mal. Mais il ne regrettait pas d'avoir suivi Esmée. La laisser partir seule était tout simplement impensable ! Il pouvait sentir sa nervosité, sa peur. Elle se serrait contre lui, tête baissée, soupirant régulièrement, son regard errant sur lui, Aro, et ses gardes.

Aro : "- Fichez-moi le camps, tous les deux. Je m'en voudrais tout de même de devoir me débarrasser de toi, Carlisle. Vous n'avez pas à vous mêler de cette affaire, ni l'un ni l'autre ! C'est clair ?"

Carlisle hocha vaguement la tête. A cet instant, il s'en faisait beaucoup plus pour sa femme que pour qui que se soit d'autres. Et si Aro décidait de les tuer, là, tout de suite, que pourraient-ils faire ? Ils n'avaient pas de dons et n'étaient que deux. Contre quinze. Autrement dit, ils n'avaient aucune chance. Et qu'allaient-ils advenir de leurs enfants, Rosalie et Emmett, Alice et Jasper, Bella et Edward ? Il remercia le ciel qu'ils ne soient pas venus. Il acceptait de mourir tant que ses enfants adoptifs étaient en sécurité. Aro fut sur le point de demander à ses gardes de les expulser de force lorsqu'elle se figea soudain et eut un sourire. Sourire qui fit vraiment froid dans le dos du médecin. L'idée qu'il venait d'avoir n'augurait sûrement rien de bon.

Aro : "- Alors, allez-vous décider à partir seuls ?"

Carlisle regarda Esmée, inquiet à l'idée de sa réaction. Elle était si déterminée ! Elle le fixa à son tour. Il la supplia du regard de ne surtout pas faire d'esclandre, d'accepter et de ne rien dire. Il sentait le danger peser de façon très lourde au-dessus de leurs tête. Esmée s'agita, toussa, vieux réflexe sans doute, et baissa la tête.

Esmée : "- Très bien... Nous partons, tu n'auras pas besoin de le leur demander..."

Il en fut immensémment soulagé. Ils se prirent la main et tournèrent les talons, marchant à vitesse humaine. Le médecin sentait le regard d'Aro posé sur eux alors qu'ils s'éloignaient. Esmée avait l'air terriblement secouée, à tel point qu'il craignait qu'elle ne soit en état de choc. Il allait leur falloir une pause avant de retrouver leur famille. Alors qu'ils avaient déjà parcouru une bonne distance, elle s'arrêta soudain et se posta en face de lui.

Esmée : "- Comment on trouve la petite, à présent ?"

Si Carlisle avait été humain, il serait sûrement mort d'une crise cardiaque. Il prit instinctivement une brusque inspiration, devenant encore plus pâle qu'il ne l'était déjà. Alors. Du calme. Ne pas hurler. Il y avait du monde près d'eux. Mais jamais, au grand jamais, il n'avait eu besoin d'u aussi grand contrôle sur lui-même.

"- Esmée, dit-il d'une voix sourde. Est-ce que tu te rends au moins compte que l'on vient de frôler la mort ?! Il aurait suffit d'un seul mot à Aro pour se débarrasser de nous ! Je peux comprendre ce que tu ressens, mais toi, tu dois comprendre que nous ne pouvons rien faire. Tu l'as entendu, non ? Les jumeaux et Démétri se sont enfuis avec Alix. A eux trois, ils sont assez puissants pour résister quelques temps et de mettre la petite en sécurité. Ecoute, on va rester encore un peu, le temps que tu remettes, puis on repartira. D'accord ?"

Invité

Esmée remarqua que Carlisle devenait blanc, mais plus que d'habitude, elle s'en voulait énormément. Mais elle ne savait, non, ne pouvait, rester sans rien faire et simplement retourner à Forks...

-Carlisle- « Esmée, dit-il d'une voix sourde. Est-ce que tu te rends au moins compte que l'on vient de frôler la mort ?! Il aurait suffi d'un seul mot à Aro pour se débarrasser de nous ! Je peux comprendre ce que tu ressens, mais toi, tu dois comprendre que nous ne pouvons rien faire. Tu l'as entendu, non ? Les jumeaux et Démétri se sont enfuis avec Alix.À eux trois, ils sont assez puissants pour résister quelques temps et de mettre la petite en sécurité. Écoute, on va rester encore un peu, le temps que tu te remettes , puis on repartira. D'accord ? »

Esmée faillit tombée à la renverse... Il disait la comprendre, mais il ne comprenait pas ! Comment pouvait-il comprendre ? Elle se devait de sauver cette petite. Elle n'avait pas le choix ! Et il était hors-de-question, qu'elle le laisse mourir. Mais, il avait raison sur un point, ils ne pouvaient rien faire... Avec Aro dans les parages, ils étaient coincés. Elle soupira, fixa de plus belle son époux sans pour autant répondre. Elle se retourna, puis continua son chemin. Elle voulait, d'un côté qu'il comprenne ... Qu'il sache qu'elle n'était pas d'accord. Elle savait qu'ils avaient échappé à la mort de justesse, elle savait aussi qu'ils étaient trois, mais quelque chose en elle lui disait qu'elle ne pouvait pas partir... Elle continua à marcher, tout en ne répondant rien. À un moment, elle rentra dans un hôtel, réserva une chambre. Elle ne voulait pas lui répondre... Elle soupira, elle ne pourrait pas le faire mariner éternellement... Elle commença à se diriger vers l'ascenseur, puis vers leur chambre. Elle avait beau avoir le cerveau fonctionnant à plein régime, elle avait été plus bouleversée qu'elle ne le pensait. Elle se sentait inutile, elle n'avait pas de don, rien... Une fois arrivée à destination elle fixa la porte, hésitant à rentrer... Elle mit sa main sur la poignée, puis l'enclencha et rentra. Et enfin, elle se tourna vers Carlisle, puis elle baissa les yeux.

-« Je sais que ce n'est pas raisonnable, je sais qu'on y a échappé belle. Je sais tout ça, mais quelque chose me dit qu'on ne doit pas s'éclipser. Laisser cette petite. Ils sont trois, mais avec nous... Enfin, je ne sais pas, mais ce que je sais, c'est qu'il est hors de question que je l'abandonne. Tu dis que tu me comprends, mais... Tu ne peux pas tout comprendre... Je sais qu'elle ne mérite pas de mourir ! Elle est trop jeune Carlisle, beaucoup trop jeune. Aro à tort de vouloir la tué, et je ne peux me résoudre à quitter ce pays sous le prétexte que ce n'est pas « prudent » ! On restera le temps qu'il faudras et je ne quitterais pas Rome, ni l'Italie sans avoir, ne fût-ce qu'essayer de les aider, même s'il faut pour cela que je me batte.... Tu as tenu à me suivre, tu m'as suivi. Mais je sais que tu es contre tout ça, je sais que tu étais de l'avis des enfants. Mais moi, quoi qu'il m'en coûte, je sauverais cette petite. Tant que vous êtes en sécurité, tant que je sais... Que... Carlisle, je ne PEUX pas la laisser mourir, pas laisser encore une fois un enfant mourir, sans rien faire ! Non...Non, Carlisle, je ne suis pas d'accord.»

Esmée aurait pleuré, si elle le pouvait encore. Elle baissa les yeux pour ne pas afficher sont mal-être à son époux, mais elle savait que c'était inutile... Elle soupira, puis alla s'asseoir. Elle mit ses mains devant ses yeux -et ces coudes sur ces genoux-, elle n'en pouvait plus et, par-dessus le marcher, elle rendait son mari fou ! Elle s'en voulait, elle ne savait rien faire... Et elle était à présent désarçonnée... Elle ne regardait plus son mari, elle essayait de réfléchir à comment faire, à présent. Mais des bribes de souvenir lui revinrent en pleine figure, elle revit un visage, puis cette même falaise... Elle était à présent secouée de soubresauts, comme si elle pleurait, mais aucune larme ne vint, elle ne pouvait pas pleurer, seulement se sentir mal, très mal. Et inutile.

-« Je ne la connais pas... Mais je sais que je ne peux pas la laisser à cette mort. Je le sais, je le sens Carlisle. Je le sens... Je ne peux pas... Ne me force pas à rester sans rien faire, sans essayer...S'il-te-plaît... »

Elle avait dit ça d'une voix très basse, quasiment en chuchotant, mais elle savait que son époux l'avait entendue. Même un humain l'aurait entendue, mais peut-être sans le comprendre...

[HJ: D'après ce que j'ai pû comprendre, il faut à présent répondre sur l'autre sujet ouvert : Ici :p]