In the shadow, under the sun

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Tu les voyais, ils allaient mal. Tu voulais les aider, mais tu ne savais plus qui ils était, tu ne savais plus pourquoi tu t'en voulais tant, mais tu voulais les aider. Malheureusement, quelqu'un te retenait. Ton esprit aspirait à la révolte, mais ton corps demeurait calme. Ils parlèrent, de la menace dans la voix de l'homme, une menace que tu savais dirigée vers toi. Tu allais mourir très bientôt.

Malgré le faite que tu sois amnésique, tu te rappelais de ce mot: mourir. Cette action qui définie la fin de la vie d'une personne. Vie... Ce mot qui voulait tout dire, ce mot qui dirigeait le monde. Il allait te quitter très bientôt, tu en étais sûre. Soudain, le noir t'envahis. Tu ne sentais plus rien, tu n'entendais plus rien, tu ne voyais plus rien. Une horrible sensation de vide, une horrible sensation d'être privé de tout mais d'être toujours consciente... Cette sensation qui te faisais peur, tu voulais hurler, mais les mots ne sortaient pas, ils étaient bloqués au fond de ta gorge.

Telle une poupée de chiffon, tu te sentais ballottée par tous les côtés. Tes sens te revenaient peu à peu, doucement. Pourtant, ton esprit demeurai endormi, comme attachés de toutes parts. Tu sentais le vent sur ton visage humide, tu entendais le bruit de la vie, mais tu ne voyais rien. Noir, oui, c'était le bon mot pour définir ce que tu voyais.

De multiples sensations se succédèrent. La douce brise de cette ville que tu ne connaissais pas, l'odeur salée de la mer, l'eau coulant sur tes joues. Oui, tu sentais tout ça, mais jamais tu ne voyais.

Tu tenta de parler, mais comme la première fois, les mots ne sortirent pas, bloqués, cette fois, à la frontière de tes lèvres.

Tu rêve. Une hirondelle, ses plumes brillants sous l'éclat du chaud soleil d'août. Elle virevolte dans le ciel, semble jouer avec le vent, fendant les airs comme une gracieuse ballerine. Elle est libre, elle vit sans crainte autre que celle de l'hiver approchant.
Pourquoi ce rêve si doux, si calme? Ton existence n'est que couleurs sombres et tristesse, alors pourquoi rêver d'une hirondelle heureuse?

*Parce que les rêves sont le miroir de l'âme. Ils reflètent ce que tu espère, ce que tu souhaite.*

Cette voix, tu l'as déjà entendue, par contre, tu ne sais plus à qui elle appartient...

- "C'est quoi 'espérer' ?"

*C'est un sentiment qui te pousse à aller de l'avant lorsque tu est dans une situation désespérée, que tu ne sais plus quoi faire, que tu es perdue...*

- "Et qu'est-ce que ça veut dire 'perdue' ?"

*C'est lorsque tu ne retrouve plus ton chemin, comme toi...*

- "Comme...moi?"

*Oui, comme toi! Tu t'es perdue il y a si longtemps! Pourquoi tu ne trouveras jamais ton chemin? Pourquoi le malheur plane sur toi? Pourquoi...pourquoi n'avons nous pas le droit au bonheur?*

La voix sanglote cette dernière phrase. Tu sens les larmes couler le long de ton visage. Tu pleure, encore. Tu ne fais que ça...
Elle répète, toujours la même question. Cette question qui dirige ta vie, cette question qui illumine, de son faible éclat, ton chemin étroit et sinueux. Cette question qui n'est qu'un seul mot, pourtant, ce mot est fort, très fort... "Pourquoi?" Ne cesse-t-elle de répété...

Chaud, il fait chaud. Tu sens les rayons du soleil venir te transpercer la peau. De l'eau, tu as soif. Il fait trop chaud. Tu veux retirer cette robe qui emprisonne cette chaleur en toi.

Doucement, poussée par l'immense désir de retirer la robe, tu ouvre un œil. Tu le referme vite, la luminosité t'agresse. Puis tu attends. Au bout d'un petit moment, tu réessaye. Ouvrant les yeux, tu regarde autour de toi. Tu es dans une chambre fort belle. Tout de jaune peinte, elle te fais penser au soleil qui brille dehors. Un mouvement de tête à gauche, tu vois son visage souriant. Elle est là, cette femme magnifique.

Son sourire t'illumine le cœur, plus que ne le fait déjà le soleil. Mais tu as chaud, alors tu te lève et tu commence à te déshabiller. Tu déboutonne délicatement le chemisier. Un bras, puis l'autre. Soudain, une douleur lancinant te vrille les avants bras. Tu regarde avec étonnement les affreuses plaies infectées. Tu ne sais pas ce que c'est.

Tu touche et vois avec amusement que le tour de la blessure devient jaune quand tu appuie dessus. Mais une fois la pression défaite, une douleur te parcourt tout l'avant bras. Pourtant, tu ne pleure pas comme devrait le faire toutes petites filles, non, tu regarde avec amusement en grimaçant légèrement quand ça te lance.

Tu fini d'enlever ta robe, tu te retrouve en débardeur et petite culotte. Aucune pudeur. Tu regarde tes genoux. Eux aussi sont amochés et infectés.

Tes blessures sont moches, mais tu ne sais pas d'où elles viennent. Une croûte jaune s'est formée sur les plaies leur donnant une affreuse apparence.

- "Ça fait mal, pourtant, je n'arrive pas à ressentir la douleur", dis-tu sans réellement comprendre ce que tu viens de dire...

Le soleil brille, la chaleur est accablante, tu es perdue...

Sujet: Re: In the shadow, under the sun Ven 18 Jan 2013 - 17:13

Aro l'avait lâché mais elle avait encore l'impression de sentir sa main lui serrer le cou. Elle tourna un regard désespéré vers son frère, puis vers démétri qui maintenant la petite immobile. Et Alix, qui semblait tout à fait terrorisée. C'était fini. Terminé. Ils allaient mourir tous les quatre. Elle retint un rire nerveux, tant la situation lui paraissait iréelle. Mourir. Finalement, aro n'avait fait que repousser l'échéance; Il les avait sauvé, et aujourd'hui, il allait les tuer. Peut-être était-ce dans l'odre des choses ? La main qui les avait arraché aux flammes allait les y jeter ?

Soudain, elle fut brusquement privée de tous ses sens. Elle ne se rendit même pas compte qu'elle tombait, complètement piégée. Une horrible sensation de vide l'emprisonnait. Elle était consciente mais ne pouvait ni bouger ni parler. Ses sens lui échappaient. Elle ne voyait, ne percevait ni odeurs ni sons. Le néant. Puis elle prit conscience qu'il s'agissait du terrible don de son jumeau. Terrorisée, elle sentit soudain le contrôle de son corps lui revenir, peu à peu. Alec était le seul debout, au milieu d'une marée de corps immobiles. Il réveilla ensuite Démétri puis agrippa Alix avant de la jeter sur son épaule. Choquée, Jane s'accrocha instinctivement à Démétri. Alec se tenait près de la fenêtre.

"- Qu'est-ce que vous attendez, le déluge ? Venez !"

Il la poussa en avant, les exhortant à se dépêcher. Elle sauta dans la petite cour, suivie par Démétri puis par son frère. Et ils courrent, se souciant à peine de se cacher des humains. Son jumeau maintint son don aussi longtemps qu'il le put avant de craquer. Il le laissa simplement sur Alix et Jane s'abstint de lui en faire la remarque. Il leur avait sauvé la vie, grâce à son terrible pouvoir, et ils iraient plus vite si la fillette restait dans le coma.

Ils voyagèrent aussi vite que possible, s'arrêtant pour glisser de l'eau et un peu de nourriture entre les lèvres d'Alix. Démétri avait pris la tête de leur petit groupe, son don de traqueur les dirigeant vers un endroit sûr. Ils atterirent finalement en Egypte, dans la ville d'Alexandrie. Ils étaient forcés de ne voyager que de nuit, tant ces régions étaient gorgées de soleil et de population. Avant d'entrer en ville, ils se relayèrent auprès d'Alix pendant que l'autre partait chasser. Ils ne parlaient que peu, chacun prenant lentement conscience de ce qu'ils faisaient. Ils étaient devenus des fugitifs, des déserteurs, des hors-la-loi, comme tant d'autres qu'ils avaient traqués et tués.

Et aucun ne se faisait de doute sur ce qui les attendait si Aro leur remettait la main dessus...

Ils trouvèrent un hôtel, en périphérie de la ville. Un lieu calme et tranquille. Ils s'enfermèrent dans une chambre, déterminés à se "reposer" avant de repartir. Il fallait aussi laisser Alix reprendre des forces.
Jane s'installa à côté du lit où elle l'avait allongée. Alec prépara de la nourriture humaine pour elle puis s'apprêta à sortir chasser avec Démétri. avant de partir, il laissa enfin couler son don de la fillette.

Jane attendit qu'elle se réveille totalement et lui fit un sourire pour la rassurer. Elle avait les joues rouges et transpiraient. Sans un mot, elle entreprit de se défaire de sa robe. Jane n'avait même pas pensé qu'elle pourrait avoir trop chaud. La température n'avait plus le moindre effet sur elle depuis bien longtemps. Puis elle se rendit compte que le corps de la petite était constellé de blessures. Elle poussa un sifflement de surprise. Comment s'était-elle faite tout cela ?

Alix "- Ca fait mal, pourtant, je n'arrive pas à ressentir la douleur."

Jane se leva d'un bond et traversa la chambre, bien trop vite pour des yeux humains. Elle dénicha une trousse de secours dans la petite salle de bain et revint vers Alix, le tout en vingt seconde maximum. Tâchant de prendre un air rassurant, elle la soigna comme elle le put, avec ses maigres connaissances de la médecine humaine.

"- Nous sommes en Egypte, à Alexandrie. Tu n'as plus rien à craindre, tu es en sécurité."

Ou du moins, elle espérait qu'ils le soient, en sécurité. Rien n'était moins sûr.

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Comme figée, tu es perdue dans un monde parallèle. Ce monde est beau. Une forêt verdoyante, une petite rivière serpentant au travers des collines parsemées de fleurs multicolores. Oui, c'est beau. Tu t'allonge dans l'herbe vert comme l’émeraude. Tu regarde le ciel tâché de petits nuages blancs. Ce monde est trop parfait...
Ce n'est pas un rêve. C'est une pensée, un souvenir que tu créer de toutes parts. Pourquoi?

*Parce que ton esprit d'enfant a besoin de souvenirs heureux pour se protéger de la dure réalité du monde*

La voix, toujours là quand tu te pose des questions, mais qui est-elle?

*Quelqu'un...*

Une réponse vague, comme si elle évitait la question. Soudain, tu sens quelque chose d'humide et froid se poser sur ton avant bras. Une légère douleur vient te parcourir le bras, s'amusant de ta grimace de souffrance. Cela te sortit de tes souvenirs inventés. Tu revenais au monde réelle.

Jane:"- Nous sommes en Egypte, à Alexandrie. Tu n'as plus rien à craindre, tu es en sécurité."

Tu penchas la tête sur le côté, la regardant avec étonnement. Puis, tu te sens mal, encore. Le malheur s'abat toujours sur toi. Malgré le fait que cette jeune femme te désinfecte tes plaies, tu sens ta tête te tourner. Tu as chaud, très chaud. Soif, tu veux boire.
Mais que diable t'arrive-t-il? Tu ne t'es jamais sentis aussi mal. Tes jambes trembles, la sueur colle tes cheveux à ton dos. Tu as mal. Des douleurs commencent à envahir ton petit corps.

Pourtant, tu ne laisse rien paraître. Il te semble qu'il ne faut pas lui faire d'ennuis. Tu ne sais pas qui elle est, mais elle s'occupe de toi. Alors sois gentille et ne fais rien de dérangeant. Tu t'assois sur le lit derrière toi. Un sourire naquit sur tes lèvres. Ton regard d'enfant s'illumina.

- Dis, t'es qui? demandas-tu en toute innocence.

Soudain, une violente douleur te lancina au niveau de tes multiples blessures. Tu ne bronchas pas, ne pas montrer tes faiblesses, attendre que ça passe. Mais la douleur ne passait pas, au contraire, elle s’intensifiait. Ton mal de tête aussi.

Oui... Tu es mal, mais ce n'est pas nouveau. Tu affiche un sourire rassurant avant de fermer les yeux pour les rouvrir quelques instants plus tard. Enfin, c'est ce que tu croyais...

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Alec saisit un malheureux humain par le cou, aussi vif que les serpents pullulant à la limite du désert, et fondit sur sa gorge, remplissant sa bouche du précieux liquide vital. Il laissa sa victme glisser le long du mur où il l'avait plaqué. Derrière lui, Démétri achevait la compagne du type qu'il avait tué. Ils étaient forcés de rester dans l'ombre, entre de hauts bâtiments de la ville. Ils pouvaient entendre le bruit que faisaient les vagues en s'écrasant dans le port d'Alexandrie.

Démétri était tendu comme un arc, passant son temps à renifler et à guetter les alentours. Il surveillait l'endroit, s'assurant que rien ne les mençait. et surtout, qu'aucun Volturi ne venait traîner dans le coin. Pratique d'avoir un traqueur avec soi. Alec, lui, se focalisait sur sa jumelle. Il aurait souhaité qu'elle abandonne cette enfant mais... Bah, et puis, après tout, peu importe. Si cette gamine pouvait faire sourire sa soeur, il n'allait certainement pas s'interposer. Et il comprenait ce qu'elle pouvait ressentir.

Il chassa encore un peu avec son cher beau-frère. Ah, ça, c'était un état de fait qu'il n'avait toujours pas réussi à digérer. Même s'il réussissait à survivre après tout ce remue-ménage, il n'était pas certain de réussir à accepter complètement celui qui lui avait pri sa soeur. Bon, ce n'était pas exactement ça, mais ce mariage lui restait en travers de la gorge.

Ils rentrèrent, se cachant dans les ombres, jusqu'à l'hôtel. Dès qu'il entra, il vit sa soeur, penché sur la fillette évanouie, l'air affolé. Démétri posa une main sur le front de la gamine. Malade, visiblement.

Il ne manquait plus que ça !

Ramassant la trousse à pharmacie, il examina d'un oeil dubitatif les flacons de médicaments. Il n'y connaissait rien, à tout cela ! Il se tourna vers Démétri.

"- T'aurais pas une idée, à tout hasard ?"

Sujet: Re: In the shadow, under the sun Ven 18 Jan 2013 - 17:16

Démétri avait l'esprit ailleurs, chassant dans une sorte d'état secondaire. Il guettait le moindre signe, la moindre chose prouvant qu'ils étaient en danger. Etait à l'affût des plus petits sons, des plus faibles odeurs, des plus minuscules odeurs. Toutefois, bien qu'entièrement concentré sur sa tâche, il n'oubliait pas avec qui il chassait. Alec, son ténébreux beau-frère. Alec, qui supportait mal son mariage avec sa soeur jumelle et adorée. Alec, et son don...

Le traqueur avait déjà goûté celui de Jane, comme une grande partie des Gardes Volturis. Elle avait tendance à s'énerver facilement, son pouvoir l'aidait beaucoup à se faire respecter et surtout craindre, et ce malgré son apparence physique de pré-adolescente. Alec était nettement moins démonstratif. Cependant, tout le monde le savait aussi sadique que sa soeur, voir plus. Ce qui s'était passé dans cette chambre... Il aurait mille foisd préféré la torture absolue de Jane, plutôt que ce vide atroce, ce néant, cette horrible sensation d'être privé de tout, d'être vulnérable... Mais ce qui l'avait surtout choqué, c'était de voir Alec user de son don sur Aro et tous les autres sans la moindre hésitation. Jane elle-même ne l'aurait pas fait sur leur chef, jamais.

Alec lui jetait parfois des coups d'oeil agacés, et Démétri retint un frémissement. Autant l'avouer, Alec lui fichait la trouille. Enfin, son don lui faisait peur. Ah ça, Aro ne s'était pas trompé en mordant ces deux-là, malgré leur très jeune âge. il faisait déjà parti des Volturis, à l'époque, et il se souvenait du remue-ménage provoqué par leur arrivée. Aro qui s'absentait sans prévenir personne, puis qui revenait avec dans les bras deux gosses criant sous la douleur de la transformation. Et sans expliquer pourquoi il n'avait pas attendu qu'ils grandissent. Cependant, tous les membres de la Garde avaient très vite compris pourquoi les jumeaux étaient si spéciaux aux yeux d'Aro.

Il revint à la réalité lorsqu'il fut temps de rentrer à l'hôtel. Ils progressèrent parmis les ombres, en silence. Alec n'était que peu bavard, et Démétri ne se voyait pas lui faire la conversation. Peut-être leurs relations s'améloraient-elles avec le temps... Ou pas. En rentrant, ils découvrirent Jane complètement affolée, penchée sur la petite Alix. Il faillit lever les yeux au ciel. Les humains étaient si fragiles ! Il posa sa main glacée sur le front de la petite. Elle avait de la fièvre.

Formidable.

Il réfléchit rapidement. Aucun d'eux trois ne disposaient de grandes connaissances médicales. Il croisa le regard brillant de Jane. Elle ne voulait pas que la petite meurt, c'était évident.

Alec : "- T'aurais pas une idée, à tout hasard ?"

Surpris, il releva la tête. alec avait gardé un ton neutre et froid, comme à sa bonne habitude, mais on pouvait y décéler une touche d'inquiétude. Inquiètude sûrement plus dirigé vers jane, qui tenait à la petite, que sur alex elle-même, il en aurait mis sa main au feu. Il se redressa en soupirant.

"- J'en ai une, mais elle ne va pas vous plaire."

Il hésita à poursuivre, évaluant les jumeaux du regard, puis laissant son regard couler sur Alix qui respirait difficilement.

"- Et si on demandait de l'aide au docteur Cullen ?"

Sujet: Re: In the shadow, under the sun Ven 18 Jan 2013 - 17:17

Jane espérait ne pas lui faire mal en soignant ses plaies. Gianna lui avait rapidement expliqué, un matin ou elle s'ennuyait, à quoi servait les médicaments et bandahes contenus dans sa trousse à pharmacie. Alix ne disait rien, se laissant faire, mais jane entendait son coeur battre plus vite, son souffle s'accélérer. Elle avait mal, mais ne disait rien. Jane rangea ses boîtes, un air perplexe sur le visage.

Alix "- Dis, t'es qui ?"

Surprise, elle releva brusquement la tête. T'es qui ? Mais... Elle s'assit près d'elle, doucement pour ne pas l'effrayer.

"- Qui je suis ? Mais tu le sais. Jane. Je..."

Elle ne put ajouter un seul mot. Le coeur de la gamine s'affola tout à coup. Elle fit un sourire tremblotant puis tomba à la renverse. Jane n'eut que le temps de tendre les bras pour l'empêcher de glisser au sol. Elle l'allongea sur le lit, paniquée. Qu'avait-elle ? C'était la faute de ses blessures ? Elle était malade ? Ou autre chose ? elle se mordilla les lèvres, se demandant finalement si elle ne lui faisait pas plus de mal que de bien. Au même moment, son frère et Démétri rentrèrent. Ce dernier vint se pencher sur Alix, sourcils froncés.

Alec "- T'aurais pas une idée, à tout hasard ?"

Elle leva un regard plein d'espoir sur Démétri. Il se redressa, soupira. Il arborait un air gêné, comme s'il attendait aux pires ennuis. Ou du moins, se retrouver encore plus dans la nasse qu'ils ne l'étaient actuellement.

Démétri "- J'en ai une, mais elle ne va pas vous plaire."

Voilà qui commençait mal...

Démétri "- Et si on demandait de l'aide au docteur Cullen ?"

Jane pris une très grosse inspiration, se maîtrisant de justesse pour ne pas envoyer son don sur son mari tant la proposition la choqua. De l'aide au docteur Cullen ?! Elle avait un regard ébahi, de même qu'Alec. Puis elle se reprit à grandes peines. Le docteur Cullen. De l'aide. Ben voyons ! Elle ne voyait absolument aucune raison qui pourrait le motiver à examiner Alix. Néanmoins, il restait le seul docteur qu'ils connaissaient... Elle faillit gémir, serrant instinctivement les mains d'Alix dans les siennes. Il fallait penser au bien d'Alix avant tout, non ? Mais elle ignorait si Carlisle accepterait d'aider la petite. Car ce serait se mettre mal vis-à-vis d'Aro. Cependant... A contrecoeur, elle finit par lâcher :

"- On peut toujours essayer... Alec, qu'en dis-tu ?"

Elle voulait l'accord de son frère avant de faire quoi que ce soit. Plus que jamais, c'était le moment de se serrer les coudes.

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Demander de l'aide au docteur Cullen ? Avait-il perdu la raison ?! Alec croisa les bras, lèvres pincées. De l'aide au docteur, mais bien sûr ! Comme s'il allait accepter ! Ce n'était pas son problème, et il n'avait aucune raison de se mêler de cette affaire. Sa soeur semblait indécise, fixant Alix qui respirait difficilement. Alec se prit à maudire cette fillette. Sans elle, rien de tout cela ne serait arrivé.

Jane "- On peut toujours essayer... Alec, qu'en dis-tu ?"

Sa mâchoire se décrocha et il balbutia :

"- Attends, tu n'es quand même pas sérieuse, là ?"

Question inutile. Il suffisait de plonger dans son regard pour comprendre qu'elle était on ne peut plus sérieuse. Il serra les dents et les yeux, puis lâcha dans un souffle :

"- Carlisle n'aura aucune raison de nous aider ! Il nous déteste, et cette fillette n'est rien pour lui. Pourquoi accepterait-il de la soigner ? Il va simplement nous rire au nez, et rien de plus ! De toute façon, pour le voir, il faudrait retourner en Italie. Je ne sais pas pour vous, mais moi je ne suis pas spécialement pressé de me retrouver à moins de deux cents kilomètres de notre ckan. Aro risque d'être légèrement furieux après ce qui s'est passé."

Il s'interrompit un instant, désolé devant le regard désespéré de sa soeur. Il finit par pousser un profond soupir.

"- Vous pouvez essayer de lui demander, si ça vous amuse. Mais à l'unique condition, Jane, que tu me jures, si Aro nous attrape, de ne pas hésiter à utliser ton don sur lui. Sinon, on se fera capturer, traîner à Volterra, et sans doute tués. C'est la seule condition que j'y mets. Je ne veux pas te perdre, Jane..."

Il se tourna vers Démétri. Si tout le monde était d'accord, à lui de retrouver les Cullen, et ils partaient sur-le-champs.

Sujet: Re: In the shadow, under the sun Ven 18 Jan 2013 - 17:18

Pour être tout à fait honnête, Démétri s'était attendu à recevoir de plein fouet l'un ou l'autre des dons des jumeaux après qu'il ait émis sa proposition. Il se crispa, dans l'attente soit de la douleur, soit de l'anihilition de ses sens, devant les visages choqués des jumeaux. Mais il ne se passa rien. Il relâcha discrètement son souffle, soulagé.

Jane : "- On peut toujours essayer... Alec, qu'en dis-tu ?"

Ah ? Elle était donc plus attachée à la petite qu'il ne le pensait.

Alec : "- Attends, tu n'es quand même pas sérieuse, là ?"

Bien entendu, s'il voulait aider sa soeur, ça ne voulait pas dire qu'il tenait à Alix.

Alec : "- Carlisle n'aura aucune raison de nous aider ! Il nous déteste, et cette fillette n'est rien pour lui. Pourquoi accepterait-il de la soigner ? Il va simplement nous rire au nez, et rien de plus ! De toute façon, pour le voir, il faudrait retourner en Italie. Je ne sais pas pour vous, mais moi je ne suis pas spécialement pressé de me retrouver à moins de deux cents kilomètres de notre clan. aro risque d'être légèrement furieux après ce qui s'est passé."

Sûr. Et Alec avait toutes les raisons de ne pas vouloir retomber entre ses pattes après l'avoir assommé avec son don. Démétri eut un rictus et se leva alors qu'Alec soupirait.

Alec : "- Vous pouvez essayer de lui demander, si ça vous amuse. Mais à l'unique condition, Jane, que tu me jures, si Aro nous attrape, de ne pas hésiter à utiliser ton don sur lui. Sinon, on se fera capturer, traîner à Volterra, et sans doute tués. C'est la seule condition que j'y mets. Je ne veux pas te perdre, Jane..."

Si Jane avait pu pleurer, nul doute qu'elle l'aurait fait. Elle hocha simplement la tête pour marquer son accord puis entreprit d'habiller Alix. Démétri lança quelques vêtements à son beau-frère pour qu'il se couvre. Puis il prit lui-même Alix dans ses bras. Plus grand que les jumeaux, il serait bien moins bizarre que ce soit lui qui porte la petite plutôt que Jane. Alors qu'ils sortaient, il dit aux jumeaux :

"- Vous n'étiez pas là, tous les deux, le temps que Carlisle a passé à Volterra. Il raisonne d'une manière complètement différente. Je suis sûr qu'il acceptera de soigner Alix."

Ils se dirigèrent vers l'aéroport. Tant pis pour la discrétion, il fallait privillégier la vitesse. Alix, toujours inconsciente, avait la tête qui ballotait contre son épaule. Elle ne se réveilla qu'une fois dans l'avion. Démétri la souleva pour la poser sur les genoux de Jane qui la serra aussitôt dans ses bras. Le voyage, d'Egypte à l'Italie, ne prit guère de temps. Mais une fois revenu à Rome, ils savaient qu'il faudra être prudent. Il s'était écoulé deux jours depuis leur fuite. et qui sait ce qui s'était passé entre-temps.

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"Ces gouttes qui chutent appelées « larmes »
Ces mots remplis de cette émotion appelée « douleur »
Accepte juste cette main qui t’as atteinte
Dans un rêve
Sans un doute, je crois que
Je suis brisée"

Tu flottais dans un endroit bien étrange... Cet endroit ressemblait à un lac. Oui, un lac d'où tu ne pourrais pas sortir. Tu te débats, le souffle te manque. Tu essaye tant bien que mal de sortir la tête hors de l'eau. Tu veux émerger de ces eaux calmes et transparentes.

Un mouvement vers le haut, mais quelque chose te retient. Tu ressaye, mais plus tu monte, plus la surface s'éloigne de toi. Puis vint le moment où tu n'avais plus d'air dans tes poumons. Tu suffoque. Tu pleure, encore. Mais tes larmes sont teintées de rouge, un rouge carmin, comme la couleur des yeux de cette jeune femme.

"Cette lumière vacillante appelée « espoir »
Cette main suppliante appelée « faiblesse »
Cette main continue de s’étendre vers l’extérieur
Cachant ma voix effrayée
Abandonnant ce lendemain incroyable
Ce monde est trop effrayant"

Cette douleur tu la connais. Ces larmes tu les as déjà rencontrées. Cet espoir que tu as tant cherché, mais que, jamais tu ne trouveras. C'est ta vie, c'était ton existence. Voilà le mot de ta mort. Malédiction. Tu es plongée dans ce lac qui est ta malédiction, qui un jour prochain, s'éveillera. Pour l'instant, une barrière de ronce l'empêche de te nuire. Mais un soir, elle se brisera comme ton coeur emprisonné dans cette douleur.

Tu as le pouvoir de changer cette douleur en bonheur, accepte juste qui tu es vraiment. Laisse ton vrai 'moi' t'envahir enfin. Tu n'es pas cette petite fille faible et fragile, non, tu es bien plus forte que ça. Accepte ta vraie nature ! Accepte le fait d'être un monstre aux yeux des autres. Sois toi, sois la malédiction !

Tout s'embrouille dans ton esprit malade. Tu ne sais plus qui croire, tu ne sais plus quoi faire.

"Attrape cette main
Ce futur perdu appelé « un cœur »
Ces mots effrayants appelés « la fin »
Plus une seule main n’est tendue
Essayant de m’atteindre
Sans toi, je suis seule dans ce monde
J’ai pleuré silencieusement
Restant en vie dans ce monde à jamais
Sans rien à mes côtés
Juste seule"

Tu ouvre les yeux et découvre le visage d'un homme. Ce visage change pour celui de la femme. Un sourire étire ses fines lèvres. Tu te frotte les yeux pour chasser les derniers vestiges de ton cauchemar. Mais ton esprit est embrumé. Tu ne vois pas nettement l'endroit où tu te trouve, tu ne vois pas clairement les traits de ce visage. Tu tousse légèrement. Un horrible goût de sang envahit ta gorge sèche. Mais tu ne dis rien. Comme toujours, tu reste silencieuse, effaçant tes problèmes d'un geste de la main.

Oui, les gens ne doivent pas penser à toi. Ils doivent penser à eux, leurs problèmes. Tu dois devenir invisible aux yeux du monde. T’effacer.

*Mais si tu deviens transparente, comment accepteras tu qui tu es vraiment?*
- "Je ne l'accepterais tout simplement pas. Je n'ai pas besoin d'être vraiment moi. Je dois juste faire ce que l'on me demande."

Tu as parlé à voix haute, enfin... ta voix n'était qu'un faible murmure.

*Faire ce que l'on te demande pour ne pas être blessée?*
- "Oui, pour ne ressentir aucunes douleurs..."
*Mais tu souffre déjà ! Tu as si mal! C'est insupportable!*
- "Vraiment? Je ne ressens rien pourtant..."
*Parce que tu enferme tes sentiments, parce que tu laisse ton coeur se barricader pour ne plus souffrir*
- "Je ne te crois pas. J'ai des sentiments! La joie, la tristesse... l'amour..."
*Des sentiments basiques! La douleur n'en fait pas partie ! Tu dois rouvrir ton coeur, laisser libre tes sentiments, et accepter d'être aidée par une personne qui te tend la main !*
- "C'est tellement plus simple de ne rien ressentir... Et puis, qui me comprendra ? Je ne suis qu'une gamine après tout !"
*Cette personne qui t'aideras te comprendras !*
- "Non! Je refuse de souffrir à nouveau !"

Tu avais dis ça d'une manière qui suggérait que la discussion était close. Pendant cette discussion, tu n'étais plus toi, tu n'étais plus l'enfant, mais la personne mature.

Tu regardas le visage de la femme. Tu crus voir une larme couler le long de sa joue si blanche. Tu lui sourit et tu passa ta main sur sa joue en disant:

- "Ne pleure pas... Il ne faut pas pleurer pour moi..." La fièvre te faisait délirer.

Un autre sourire, puis tu murmuras:

- "Non, je ne veux plus souffrir."

Tu ferme les yeux pour te plonger dans un long sommeil...
Un sommeil dont tu ne sais pas si tu vas sortir.
Peut-être est-ce la dernière fois que tu voyais la lumière. Les ténèbres t'envahissent. Pourtant, tu reste étrangement calme, sans aucuns sentiments...

*N'enferme pas la douleur, laisse la parcourir ton esprit, ton cœur. Laisse la envahir ton corps.* te murmure la voix.
- "Non... J'ai peur... Je ne sais pas ce que c'est qu'avoir mal... Je ne m'en souviens plus, pourtant, je ne veux pas souffrir..." dis-tu à voix haute, inconsciente que l'on t'entend peut-être.

Tu ne fais que dormir. Ton esprit s'en lasse, il veut que tu bouge, que tu cours dans un champ fleuri. C'est une volonté utopique... Volonté que jamais tu ne pourras accomplir. Mais ne dit on pas qu'il ne faut jamais dire jamais?

*Alors rêve, rêve de ce monde que tu n'atteindras pas. Rêve tant que tu le peux...* chuchote la voix.
- "Ne t'en fais pas... Ma vie est un songe, mais un rêve cauchemardesque..." réponds-tu dans un murmure inaudible avant de vraiment t'endormir, encore...

[H.S:Je sais, c'est un roman ^^ Les paroles en italiques viennent d'une chanson qui n'est pas de moi. Voilà ^^]

Sujet: Re: In the shadow, under the sun Ven 18 Jan 2013 - 17:20

Jane se hâta d'habiller Alix, puis Démétri la prit lui-même dans ses bras et ils descendirent. Alec semblait exaspéré mais elle pouvait le comprendre. Alors qu'ils se dirigeaient vers l'aéroport, Démétri leur dit :

- "Vous n'étiez pas là, tous les deux, le temps que Carlisle a passé à Volterra. Il raisonne d'une manière complètement différente. Je suis sûr qu'il acceptera de soigner Alix."

Jane se contenta d'hocher la tête. Elle ne connaissait pas le médecin et ne pouvait pas par conséquent prévoir ses réactions. Mais le principal était de faire soigner Alix. Elle prit des billets, et fut obligé d'effrayer légèrement l'hôtesse pour qu'elle arrête de la questionner sur son âge et se décide à lui fournir ce qu'il fallait. Le vol serait court, et ils allaient atterir à Rome. Elle espérait très sincérement de ne pas tomber sur Aro. Nul doute qu'il devait être furieux, et elle préférait ne pas savoir en détails ce qui les attendait.

Alors que l'avion venait de décoller, Alix ouvrit les yeux, l'air perdu et maladif. Démétri la souleva aussitôt pour la mettre dans ses bras. Elle réceptionna l'enfant en douceur et tâcha de lui faire un sourire rassurant. Alix n'avait pas l'air tout à fait réveillée. Elle toussa, et Jane sentit l'odeur du sang, tout comme Alec et Démétri. Ce constat l'affola un peu plus. Elle ne connaissait rien aux maladies humaines. Et si c'était plus grave qu'elle ne le pensait ?

"- Je ne l'accepterais tout simplement pas, murmura tout à coup Alix d'une voix faible, trop faible pour des humains. Je n'ai pas besoin d'être vraiment moi. Je dois juste faire ce que l'on me demande."

Jane savait déjà qu'il arrivait à la petite de parler toute seule, mais cela lui fit quand même peur. Surtout qu'elle ne comprenait pas.

Alix : "- Oui, pour ne ressentir aucunes douleurs... Vraiment ? Je ne ressens rien pourtant..."

Alec tourna la tête, une moue perplexe sur le visage. Jane secoua la tête en signe d'incompréhension.

Alix : "- Je ne te crois pas. J'ai des sentiments! La joie, la tristesse... l'amour... C'est tellement plus simple de ne rien ressentir... Et puis, qui me comprendra ? Je ne suis qu'une gamine après tout ! Non ! Je refuse de souffrir à nouveau !"

Complètement perdue, Jane se pencha et lui murmura des paroles apaisantes à l'oreille. Qu'elle n'était plus seule. Qu'elle ne souffrirais plus. Alix sembla revenir à la réalité et la regarda. Elle posa sa petite main sur sa joue glaciale et murmura :

"- Ne pleure pas... Il ne faut pas pleurer pour moi..."

Pleurer ? Elle en était bien incapable, peu importe à quel point elle le désirait. Mais elle ne releva pas, se contentant de resserrer son étreinte sur le corps chaud et fragile de la petite. Elle s'agitait, parla encore, sans doute à quelqu'un qui n'existait que dans ses rêves... En tout cas, Jane était de plus en plus persuadée que cette petite n'était pas seulement malade physiquement, mais aussi mentalement. Et complètement déprimée, avec ça. Elle espérait que le docteur Cullen accepterait de faire quelque chose.

Lorsqu'ils arrivèrent, la nuit tombait déjà, ce qui évita aux trois vampires de se couvrir le visage. Démétri portait à nouveau Alix, presque distraitement tant il se concentrait. Ils quittèrent l'aéroport, retrouvant l'immense ville qu'ils avaient quittés deux jours plus tôt, tous les sens aux aguets. Jamais l'Italie ne leur était apparue sous un jour menaçant. Ce n'était plus "chez eux".