Danger imminent

Edward avait conduit comme un dingue jusqu'à la villa blanche. Il avait fait téléphoner Bella à Jacob pour que les Quileutes protègent son père, puis avait foncé jusque chez lui. Il ne lâchait pas Bella une seule seconde, surveillant nerveusement les alentours. Il avait déjà donné... Il ne se rappelait que trop bien comment James s'était débrouillé pour l'attirer vers lui la première fois. Il avait cru la perdre ! C'est pour cela que cette fois-ci, il la gardait dans son champs de vision, l'attendant même à côté des toilettes.

Le traqueur poursuivait sa route. Il osa laissa un message à Alice, puis à Bella elle-même ! A cet instant, il frisa la crise d'hystérie et serra sa belle dans ses bras, ne daignant la relâcher que deux heures plus tard alors qu'elle commençait à se tortiller de plus en plus. Le samedi matin, lorsque Carlisle revint de l'hôpital, il était blême et furieux. Le traqueur était passé par l'hôpital et y avait fait un carnage, ayant même le culot d'avoir laissé un autre message dans le bureau de son père. Il n'avait jamais vu Carlisle aussi furieux ni aussi inquiet. Les visions d'Alice bougeaient très souvent, se fixant parfois. Les nouvelles n'étaient guère bonnes.

Le samedi soir, il reprit sa belle contre lui, plus doucement cette fois. Ils étaient installés dans le salon et il faisait en sorte qu'elle passe une soirée calme et apaisante. Il mit la télé en sourdine, et lui massa doucement la nuque, discutant de tout et de rien avec elle. Tout à coup, une information retint son attention. Un village entier avait été massacré en Argentine... Il tressaillit et augmenta le volume.

"- C'est sûrement l'oeuvre de vampires, murmura-t-il. Comme s'il y avait besoin de ça ! Sans compter que ça va attirer les Volturi."

Il embrassa Bella sur le front, les yeux fermés, et soupira légèrement.

"- Il ne faut pas que tu ais peur, murmura-t-il en lui prenant le visage entre ses mains en coupe. Tu es plus que protégée... Ce traqueur ne parviendra jamais à t'atteindre... Je suis là, il ne t'arrivera rien."


[hide=Spoiler]Désolé de la piètre longueur, mais j'avais peu d'inspi et je suis à la bourre. Sorry.[/hide]

Bella – Jacob ? Il faut que tu ailles chez Charlie, pour le surveiller. Un traqueur est dans le coin. Non non, je n’ai rien, je suis avec Edward. Merci.

La voix de Bella tremblait. Elle avait fait tout son possible pour cacher à Jacob qu’elle n’était pas bien, terrorisée même, et s’en était apparemment pas trop mal sortie. Oui, Edward avait eu un bon réflexe mais… Elle le haïssait de lui avoir demandé d’appeler Jacob maintenant. Il avait sûrement entendu sa voix tendue, sa peur, même si elle avait plus ou moins contrôlé ce qu’elle disait. Mais elle tremblait encore. Sa voix tremblait, ses mains tremblaient. Bella n’arrivait pas à se calmer pour le moment, revoyant sans cesse les mêmes scènes. Le regard du traqueur… Ses yeux qu’elle imaginait rouges, son regard posé sur elle-même si elle ne le voyait pas. Mais voilà qu’un appel en absence était inscrit, ainsi qu’un nouveau message vocal.

Voix du traqueur – Notre traque avance de plus en plus, nous avons comme l'impression que votre père a fait des bêtises dans son commissariat. Le sang a coulé, un humain est mort… La prochaine sera vous, Bella Swan… Mortellement votre, Ludwig von Decken.

Le visage de Bella blêmit encore plus, si c’était possible, et elle tendit le téléphone à Edward. Instantanément, il appuya sur l’accélérateur de sa voiture – la vitesse ne faisant même plus rien à la jeune humaine pour une fois – pour rentrer à la Villa. Bien qu’elle s’inquiète pour son père, pour Renée, pour tout le monde… Elle était incapable de réfléchir. A partir de ce message, Edward ne la lâcha plus une seule seconde, tentant de calmer même ses tremblements. Bella ne parvint à dormir que deux heures sur sa nuit et fût réveillée par le retour de Carlisle, lorsqu’il vint raconter le carnage que le traqueur avait fait à l’hôpital. Et tout était de sa faute, techniquement… Elle avait fait semblant de dormir pour ne pas qu’Edward réalise qu’elle avait tout entendu, mais elle savait qu’il l’avait senti. Pourquoi ? Car, toute la journée, il avait essayé d’occuper Bella, de faire son possible pour la détendre. Le samedi soir en particulier. Ils regardaient actuellement la télévision mais il venait d’en couper le son pour masser Bella… Comme si cela allait la calmer. Elle « jouait le jeu », discutait avec lui pour, au moins, essayer de se calmer et ne plus voir ces horribles images. Mais… Une nouvelle catastrophe. En Argentine. Edward augmenta le volume, ils écoutèrent tous les deux les nouvelles. Après quoi, il dit alors :

Edward – C'est sûrement l'œuvre de vampires. Comme s'il y avait besoin de ça ! Sans compter que ça va attirer les Volturi.

Il ne manquait plus que cela… Qu’ils restent bien chez eux ! Bella voulait être transformée, oui, mais pour l’instant, elle n’avait pas la tête à cela. De plus, s’ils venaient, il faudrait encore se préparer au pire et tout faire pour que leur « visite » se passe au mieux. Donc si les Cullen n’étaient pas assez rapides, les Volturi allaient rappliquer… Quoi de mieux, pour détendre Bella ?! Ce n’était décidément pas sa journée. Elle recommençait à trembler, légèrement, mais elle tremblait. Et il faut croire qu’Edward l’avait senti car il dit, après l’avoir embrassée sur le front :

Edward – Il ne faut pas que tu ais peur. Tu es plus que protégée... Ce traqueur ne parviendra jamais à t'atteindre... Je suis là, il ne t'arrivera rien.

Bella releva la tête, évitant le regard d’Edward, et posa sa tête contre son torse avant de dire :

Bella – Mais s’ils viennent, tu ne pourras pas me protéger sans qu’ils ne se posent de question… Et vous serez tous en danger par ma faute.

Bella s’en voulait terriblement, en cet instant précis. Heureusement, il n’y avait qu’Edward dans la pièce donc aucun Cullen ne pouvait deviner ses pensées, son état d’esprit, ou quoi que ce soit du genre. Sauvée ? Peut-être, au moins pour cela.

Bella posa sa tête contre son torse et il ramena fermement ses bras autour d'elle. il se doutait bien qu'elle était dans tous ses états malgré ce qu'il faisait pour la rassurer.

Bella – Mais s’ils viennent, tu ne pourras pas me protéger sans qu’ils ne se posent de question… Et vous serez tous en danger par ma faute.

Il tressaillit, ne comprenant vraiment pas comment elle pouvait se soucier d'abord des autres, avant elle-même, dans un moment pareil !

"- Bella, même si les Volturi se déplacent en Argentine, pourquoi veux-tu qu'ils viennent ici ? Aro sait que ce genre de chose prend du temps et que tu seras transformée de toute façon. Il n'y aucune raison qu'ils viennent à Forks, pour aucun d'entre eux ! Et même si c'était le cas... Et bien, ma chérie, tu n'as pas à t'inquiéter pour nous. Aro n'a absolument rien à nous reprocher, et nous ne sommes pas aussi fragiles que les humains."

Il lui sourit, caressant la courbe de ses lèvres du doigt, tout en la gardant bien contre lui. Il aimait énormément sentir sa chaleur, entendre les battements réguliers de son coeur, voir son visage rougir lorsqu'elle était gênée, ses yeux briller, le frémissement parcourir sa peau pâle lorsqu'il la touchait. Il aimait tout chez elle, sa voix, son odeur... Et il se jura intérieurement qu'il ferait tout pour qu'il ne lui arrive jamais rien. elle vivra, dans cette forme ou dans l'autre, mais elle vivra. Il sentait qu'elle n'était toujours pas rassurée, cependant; La peur se lisait dans ses yeux. Il se pencha pour murmurer à son oreille :

"- Oublie donc les Volturi, ils ne peuvent rien contre toi ni contre nous. Nous ne sommes coupables de rien. Soucie-toi uniquement de toi et ne perds pas ton temps à t'en faire pour nous."

Il n'ignorait pas qu'il aurait beau lui répéter tout cela sur tous les tons, elle ne l'écouterait pas et continuerait à s'en faire pour lui et tout le reste de sa famille. On ne la changerait pas. Il secoua la tête puis l'allongea sur le canapé, coupant en un geste le son de la télé. Il fourra sa tête dans son cou, respirant à fond l'odeur de sa peau, bien qu'elle réveillait la terrible brûlure de sa gorge. Brûlure qu'il avait appris à combattre et maîtrisait désormais. Il n'avait jamais avoué à Bella à quel point cela le rendait dingue. Se redressant, il lui offrit un sourire rassurant.

"- Tu veux que j'appelle Jasper ?"

Edward – Bella, même si les Volturi se déplacent en Argentine, pourquoi veux-tu qu'ils viennent ici ? Aro sait que ce genre de chose prend du temps et que tu seras transformée de toute façon. Il n'y aucune raison qu'ils viennent à Forks, pour aucun d'entre eux ! Et même si c'était le cas... Et bien, ma chérie, tu n'as pas à t'inquiéter pour nous. Aro n'a absolument rien à nous reprocher, et nous ne sommes pas aussi fragiles que les humains.

Ne pas s’inquiéter pour eux… Parfois, Bella se demandait si Edward la connaissait. Bon, d’accord, ici, il disait cela en sachant pertinemment qu’elle allait tout de même s’inquiéter et ne penser à elle qu’après. De toute manière, elle avait été élevée comme cela : s’occupant de sa mère et de son père et se débrouillant seule. C’est même pour cette raison qu’elle avait décidé de venir à Forks pour au moins une année entière, pour permettre à Renée de rejoindre Phil sans trépigner d’impatience à chacune de ses longues absences. La situation était identique ici… Bella ne pouvait pas ne pas s’inquiéter pour eux. Surtout que, s’il leur arrivait quelque chose, ce serait de SA faute. Oui, elle avait peur. Mais il s’agissait d’une peur de les perdre, de les faire courir à leur perte. La peur du traqueur à ses trousses s’était apaisée… Même si elle subsistait encore un peu. Seulement, en attendant, Bella voulait éviter le regard d’Edward pour ne pas qu’il puisse lire sa peur.

Bella * Bon sang, Bella, reprends-toi ! Il s’inquiète encore plus pour toi là… Idiote !

… Trop tard. Elle ignorait s’il l’avait fait exprès ou non, mais il lui avait relevé la tête, la faisant frissonner sous ses doigts sous son toucher. Dès qu’elle croisa son regard, elle se maudit intérieurement de ne pas réussir à mieux contrôler ses émotions, comme elle le faisait d’habitude. Bella tentait de se calmer, de masquer sa peur. Elle savait qu’elle allait y arriver, surtout si Edward restait près d’elle, mais ignorer où se trouvaient les autres ne la rassurait guère. Seulement, avant qu’elle ne puisse poser la question, Edward la devança en lui disant :

Edward – Oublie donc les Volturi, ils ne peuvent rien contre toi ni contre nous. Nous ne sommes coupables de rien. Soucie-toi uniquement de toi et ne perds pas ton temps à t'en faire pour nous.

Franchement ? Il pensait que cela allait fonctionner ? Tant pis, Bella posa sa question :

Bella – Tu sais bien que c’est impossible. Sauf si… Sais-tu où sont les autres ? Ou tu as perdu le contact ? Ils sont avec les Quileute, au moins ?

Bien entendu, les réponses d’Edward n’allaient sûrement pas calmer Bella comme elle le sous-entendait. Mais au moins, il serait moins sur ses gardes et penserait que ses paroles avaient eu le résultat escompté. Têtue ? Oh, oui. Et elle le savait. Mais si elle ne voulait pas qu’il s’inquiète davantage et se fasse un sang d’encre pour elle, Bella devait se reprendre et se contrôler mieux que cela. Après tout, c’était une de ses qualités – peu nombreuses –, autant en profiter. Edward ? S’il l’apprenait, il la truciderait, l’engueulerait… Mais ce qu’il ignore ne lui fait pas de mal. N’est-ce pas ? Naturellement, elle trichait et en était parfaitement consciente. Mais, déjà qu’elle perturbait leurs habitudes, elle ne voulait pas perturber deux fois plus celles d’Edward parce qu’elle avait peur. La discrétion était son mot d’ordre depuis qu’elle était arrivée à Forks… Autant dire que, jusqu’ici, elle était tout sauf discrète. Il y avait bien une période où Bella avait semblé invisible… Mais elle ne voulait plus y penser.

Edward – Tu veux que j'appelle Jasper ?

Jasper ? Non ! Ah non ! Bella résistait au pouvoir d’Edward pour elle ne savait quelle raison, mais pas à celui de Jasper. Instantanément, elle répondit – peut-être un peu trop vite d’ailleurs – :

Bella – Non ! Non, non, ça va.

Oups… Bon, en effet, sa réponse avait été trop rapide pour être naturelle. Edward allait comprendre qu’elle n’était pas aussi calme qu’elle voulait le prétendre. Mais elle ne voulait pas que Jasper soit obligé de l’aider, elle pouvait parfaitement se débrouiller seule ! De plus, s’il venait, il allait comprendre l’expression de son visage, chose qui échappait légèrement à Edward qui percevait surtout les battements de son cœur. Bella savait que, face à Jasper, elle ne ferait pas le poids. Que faire pour le convaincre ? Peut-être… Oui, elle pouvait essayer.

Bella – Je suis déjà plus calme et rassurée par ce que tu as dit. Et je suis à côté de toi, donc je n'ai plus aussi peur que tout à l'heure. Ca va, je t’assure.

Marchera ? Marchera pas ?

Edward – Tu veux que j'appelle Jasper ?

Son frère était sans doute le seul capable de vraiment la rassurer et la calmer, en ce moment. Il avait toujours été ébahi par son don, si fascinant et complexe. Il était très subtil de manipuler les émotions, et pour le coup, ce serait extrêmement utile. Cependant, Bella n'avait pas l'air de partager son point de vue car elle répondit aussitôt, très vite, une rougeur colorant ses joues.

Bella – Non ! Non, non, ça va.

Il haussa un sourcil. Ça va ? Non, il ne le croyait pas... Un, elle avait répondu trop vite, deux, elle avait rougie, trois, son pouls s'était emballé, quatre, elle affichait une moue gênée et contrite. Donc non, ça ne va pas... Mais pourquoi refusait-elle l'aide de Jasper ? Elle était sous le choc, ça ne pouvait lui faire que du bien. Il fronça légèrement les sourcils, cherchant une explication logique à ce comportement. Elle ne craignait quand même pas Jasper ? Il l'évitait quelque peu mais avait tout fait pour qu'elle soit à l'aise en sa présence. Et, le cas échéant, le don de son frère pouvait être d'une aide sans borne. Il tenait à ce que Bella se détende, qu'elle essaye d'oublier, au moins quelques heures, la situation dans laquelle elle se trouvait, qu'elle passe une soirée calme et une nuit en paix. Et surtout, qu'elle cesse de s'en faire pour eux. Il l'observa, notant tout ce qu'il pouvait pour essayer de comprendre.

Bella – Je suis déjà plus calme et rassurée par ce que tu as dit. Et je suis à côté de toi, donc je n'ai plus aussi peur que tout à l'heure. Ça va, je t’assure.

Il secoua soupira légèrement. Elle croyait vraiment pouvoir le tromper comme ça ?

"- Effectivement, c'est fou ce que tu m'as l'air calme et rassurée, railla-t-il en se levant et en secouant la tête."

Comprenant que, têtue comme elle l'était, elle refuserait tout net d'aller voir Jasper ou de lui demander quoi que ce soit, il se pencha et la souleva dans ses bras, la calant contre lui comme s'il tenait un petit enfant. Puis il se mit en route vers le salon, sans tenir compte de ses protestations. Il trouva son frère dans la salle à manger, revenant visiblement d'une chasse ou d'une patrouille de surveillance. Toujours avec Bella dans le bras, il s'approcha de lui.

"- Je peux te demander un service ?"

Edward – Effectivement, c'est fou ce que tu m'as l'air calme et rassurée.

Comme Bella le pensait, elle avait parlé beaucoup trop vite et Edward ne l’avait pas crue. Ni une ni deux, il la prit dans ses bras et la cala contre lui, l’empêchant ainsi de descendre sans pour autant lui faire mal. Mais… Elle rêvait ?! Il n’avait pas le droit de faire cela, elle ne voulait pas être aidée pour une chose aussi futile, Jasper avait autre chose à faire ! Aussi, elle se débattit tant qu’elle le pouvait mais il fallait bien avouer qu’Edward était trop fort pour elle. On aurait dit qu’il portait un enfant qui ne pesait pas plus de dix kilos… Ce qu’elle détestait être trimballée de la sorte ! Mais ici, elle s’était bêtement trahie. Si Bella avait été un peu plus intelligente, un peu plus maître de ses émotions comme elle l’est d’habitude, jamais Edward n’aurait remarqué quoi que ce soit. Mais d’un côté, Jasper n’allait que l’apaiser et calmer son stress, rien d’autre. Dès qu’elle serait calme, ils la laisseraient descendre… Non ? Mais en attendant, Bella se débattait encore et encore, tentant même de frapper Edward.

Edward – Je peux te demander un service ?

Bella – Mais non ! J’en ai pas besoin, ça va !

Mais ici… Même Bella ne croyait pas en ses propres mots. Elle sentait le rouge lui monter aux joues et était gênée d’être présentée comme cela à Jasper. Elle ne pouvait rien faire, bien entourée des bras d’Edward, mais la jeune humaine n’allait pas en rester là ! Elle comptait bien leur faire payer, à tous les deux, dès que Jasper baisserait sa garde ne serait-ce que l’espace de trente secondes. Bon, d’accord, ils risquaient de la surveiller de près vu qu’elle avait réussi à se blesser à chaque fois qu’elle avait été poursuivie par un traqueur, même avec une « garde rapprochée », mais elle n’avait pas dit son dernier mot. La jeune femme avait plus d’un tour dans son sac ! Mais les deux vampires ne prenaient pas en considération les protestations de Bella… Aussi, Jasper répondit à Edward :

Jasper – Je devine quoi...

Instantanément, Bella tourna sa tête vers Edward en lui jetant un regard noir, comme si le fait de tourner la tête et de ne pas regarder Jasper allait changer quelque chose. Mais c’était impossible, elle était coincée. Progressivement, elle sentit ses muscles se détendre, elle ne tremblait plus et n’avait plus peur. Mais elle savait que ce sentiment de « sécurité » n’était que factice et qu’il n’était donc pas réel. Seulement, elle ne pouvait pas lutter contre cela… Juste se soumettre et rester calme. Dit comme cela, ce n’est guère valorisant pour Bella mais avait-elle vraiment le choix ? On ne peut pas dire les choses autrement. Mais… Même si elle était un peu « droguée », elle écoutait tout de même ce qu’il se passait autour d’elle et s’inquiétait, même si elle maîtrisait mieux ses émotions à présent. Le coup du don, c’était une idée… Mais à double-tranchant, en ce qui concerne Bella. Enfin, elle ne devait pas penser à cela sinon Jasper allait vite le sentir. Zeeeeen.

Jasper – Edward, les visions d'Alice se précisent. Il est en train de monter une armée de nouveau-nés... Il faudrait se préparer.

Et les choses recommençaient… Tout cela à cause de Bella. A présent, il était sûr que les Volturi allaient venir à Forks, quoi qu’en dise Edward. Mais elle ne devait pas avoir peur, sinon Jasper allait en rajouter une couche et elle se retrouverait encore plus « zen » mais… Trop. Elle ne voulait pas, elle savait parfaitement gérer ses émotions ! Bon, d’accord, Bella avait un peu dérapé tout à l’heure… Mais c’était passé ! Alors Edward pouvait la lâcher, elle n’allait pas s’enfuir en courant, cette fois, ils la retrouveraient en deux minutes à peine. Surtout que Jasper était méfiant, après l’histoire de l’hôtel lors de la première traque. Profitant de quelques secondes avant qu’Edward ne réponde à Jasper, elle dit :

Bella – Edward, je peux descendre ? Je vais pas m’enfuir en courant, je sais très bien que vous me rattraperez en deux secondes… Je préfère juste ne pas entendre votre discussion, si vous voulez que je reste calme.

Edward n’allait pas refuser, si ? L’explication de Bella était plausible, elle voulait simplement rester à l’écart pour ne pas entendre tout cela. Bon, d’accord, c’était aussi pour pouvoir gérer ses émotions elle-même mais cela, ils n’étaient pas obligés de le savoir.

Jasper sentit l'anxiété d'Edward monter, et il devinait la cause. Une armée de nouveaux-nés, c'était comme un signal clignotant qui hurlait aux Volturi "On est là, venez, venez !!". Il étendit son don sur lui aussi, cherchant à éviter une panique générale. Connaissant son frère, il savait qu'il serait capable de partir à l'autre bout du monde avec Bella, contre son gré s'il le fallait. Pourtant, il n'y avait pas lieu de s'inquiéter. Une armée, d'accord, mais ce n'était rien, ils pouvaient s'en arranger.

Bella – Edward, je peux descendre ? Je vais pas m’enfuir en courant, je sais très bien que vous me rattraperez en deux secondes… Je préfère juste ne pas entendre votre discussion, si vous voulez que je reste calme.

Mauvais argument, petite soeur... Il pouvait très bien la maintenir calme grâce à son don. En plus, il savait qu'Edward, tout comme lui, pensait à l'épisode de l'aéroport, ne serait-ce que par sa nervosité qui venait brusquement d'augmenter. L'aéroport... ça, il allait lui falloir un très long moment avant de le digérer. Mais comment aurait-il pu prévoir ? Il se contentait d'accompagner Bella pour qu'elle mange quelque chose. Elle s'arrête aux toilettes, bon, et alors ? Elle était humaine, c'était normal. Il avait commencé à s'inquiéter au bout d'un petit moment. Était-ce bien normal que ce soit si long ? Puis avait paniqué lorsqu'Alice était arrivé en courant et s'était précipitée à l'intérieur des toilettes. Il l'avait suivi. Bella avait disparu.

Et merde.

Ils avaient suivit sa trace dans les couloirs, jusqu'à devoir s'arrêter dans le hall d'entrée à cause du soleil. Ils y étaient toujours lorsque le reste de la famille était arrivée. il n'oublierait jamais la tête d'Edward à cet instant. il s'en voulait toujours.

Edward "- Pardonne-moi, Bella, mais je serais vraiment plus rassuré si je te garde sous les yeux..."

Il la redéposa tout de même à terre, bien qu'il la garde contre lui. Honnêtement, Jasper préféra ça aussi. Il avait mis en danger la vie de sa presque-soeur bien assez souvent souvent comme ça ! Il avait toujours peur lorsqu'il se trouvait dans la même pièce qu'elle. Peur de l'effrayer, de lui faire mal, voir de la tuer...

Edward "- Tu as raison, il faudrait s'entraîner. tu pourrais nous montrer ce que tu sais, à nous tous ?"

Il revint à la réalité et hocha la tête, fixant son frère dans les yeux.

"- On peut faire ça dès la nuit prochaine, il faut juste prévenir tout le monde. Les loups avaient dits qu'ils seraient là, on peut les inviter, il faudra se coordonner."

Il réfléchissait déjà à ce qu'il faudrait "enseigner" à sa famille concernant les batailles contre les nouveaux-nés et tout. Ils avaient encore un peu de temps selon les visions d'Alice. Il regarda ensuite Bella, se demandant où ils allaient la cacher durant la bataille. Et cette fois, faire en sorte qu'elle reste en sécurité !

Edward – Pardonne-moi, Bella, mais je serais vraiment plus rassuré si je te garde sous les yeux...

Bella jeta un regard noir à Edward, sans oublier Jasper au passage. Elle était sûre qu’il avait pensé à l’épisode des toilettes et que c’était à cause de lui qu’Edward avait peur de la laisser sans surveillance. Mais elle ne voulait pas entendre cette discussion, elle ne voulait même pas connaitre leur « stratégie ». Aussi commença-t-elle à s’agiter dans les bras d’Edward, peut-être consentirait-il à la lâcher ? Oui, bon, l’espoir fait vivre mais elle voulait absolument sortir de cette pièce pour ne rien entendre. A les entendre, on croirait qu’elle se mettait toujours dans de sales draps… Ce qui n’était pas tout à fait faux, mais bref, là n’est pas le sujet. Après tout, ce n’était pas sa faute si Jasper et Alice n’avaient pas été plus malins qu’elle, une simple humaine ! Bon, d’accord, c’est très bas de penser cela mais il faut bien qu’elle s’occupe l’esprit, non ?

Edward – Tu as raison, il faudrait s'entraîner. Tu pourrais nous montrer ce que tu sais, à nous tous ?

Jasper – On peut faire ça dès la nuit prochaine, il faut juste prévenir tout le monde. Les loups avaient dit qu'ils seraient là, on peut les inviter, il faudra se coordonner.

Malgré sa tentative de ne pas écouter leur conversation et leur organisation, elle ne pouvait s’empêcher d’avoir quelques frissons de peur. Jasper avait momentanément relâché son don, sachant sans doute que Bella ne pouvait pas bouger et qu’elle avait obtempéré à rester ici. Mais, inconsciemment, elle reporta sa main sur la cicatrice en forme de « lune » qu’elle allait garder à vie, partie de son corps désormais plus froid et mort, à jamais. Mais elle était devenue peut-être un peu trop calme à son habitude et tenta, une énième fois, de se défaire de l’étreinte d’Edward. Mais… Il était fort ! Impossible de s’échapper, même si elle était véritablement mal à l’aise. Lorsque Bella pensait au massacre possible, aux duels et aux blessés futurs – car elle savait qu’il y en aurait -, elle sentait sa gorge se serrer. Personne ne devait dépenser autant d’énergie pour LA protéger. Ô non, personne. Elle s’opposait à toute cette organisation… Et le dit plus pour elle-même que pour Edward et Jasper, à voix haute, sans vraiment réaliser ses paroles :

Bella – Et plein de gens en danger en perspective…

Mais… Pourquoi avoir dit cela tout haut ?! Bella sut instantanément qu’elle avait dit une bêtise et tenta de rattraper le coup, bien que cela risquait d’être très dur, avec sa maladresse légendaire :

Bella – Je veux dire… Faites attention…

Comment récupérer une bourde pareille ? Bella avait bien envie de s’éclipser à la toilette pour éviter une quelconque discussion suite à ses paroles, elle voulait juste s’enterrer au fond d’un trou pour que le traqueur perde sa trace et ne revienne plus. Et, de cette manière, il n’y aurait plus besoin de se battre, plus besoin de risquer sa vie inutilement. Mais, bien sûr, toutes ces pensées, la jeune humaine les gardait bien précieusement pour elle. Quel bonheur, quelle bénédiction qu’Edward ne puisse pas les lire… Ce détail l’avait déjà sauvée à maintes reprises. Maintenant, elle pouvait toujours prétexter un « besoin pressant », mais elle savait que cela serait trop suspect ou que Jasper et Edward le verraient d’un mauvais œil. Elle voulait, certes, s’isoler mais trouver une bonne excuse pour être un peu seule et ne pas entendre le reste de la discussion, ou les représailles, était beaucoup plus dur.

Jasper "- On peut faire ça dès la nuit prochaine, il faut juste prévenir tout le monde. Les loups avaient dits qu'ils seraient là, on peut les inviter, il faudra se coordonner."

Edward écouta attentivement son frère, tout en gardant Bella serrée contre lui. il en connaissait un bout sur tout cela, bien plus qu'eux tous, du fait de son passé. il faudrait s'entraîner très régulièrement, par exemple, dans la prairie où ils menaient leurs matchs de base-ball. Les loups viendraient sûrement, oui. Il se demandait comment cela allait se passer, et envisageait plusieurs scénarios. Jasper, lui, était lancé dans ses explications, raisonnant comme le soldat qu'il était, étudiant les forces et les faiblesses de Denali, mettant à plat leurs atouts, leurs défenses, ce qu'il fallait améliorer.

Sentant que Bella se tortillait dans ses bras, il resserra son étreinte et déposa un baiser léger sur le sommet de son crâne. Il était peut-être paranoïaque, mais il avait de plus en plus peur qu'il lui arrive quelque chose. où la mettre durant le combat ? il ne pouvait décemment la laisser seule, ça, non, ce n'était tout simplement pas possible.

Bella – Et plein de gens en danger en perspective…

Il baissa la tête sur elle. il avait beau s'y attendre, il ne pouvait s'empêcher d'en être exaspéré. Ne pouvait-elle donc pas comprendre...

Bella – Je veux dire… Faites attention…

- Bella, dit-il avec un énorme soupir. Tu ne veux pas essayer de comprendre, une bonne fois pour toute, que tu es la seule à être fragile, ici ? Tu n'as pas à t'en faire pour nous !

Evidemment, elle allait continuer de s'en faire, quoi qu'il dise. Il ne la changerait pas... Il conclut rapidement les derniers détails avec Jasper puis ramena Bella à leur chambre pour qu'elle puisse se reposer. il ne cessa de lui répéter que tout allait bien se passer.

Les jours suivants, ils s'entraînèrent tous longuement sous la direction de Jasper. selon les dires d'alice, la bataille se rapprochait. lui-même décida finalement de rester à la villa pour surveiller et protéger Bella. Ce serait mieux pour elle et pour lui. juste au cas où.