La clé d'une délivrance

Il était encore tôt mais déjà on entendait des bruits de pas sur ce sol carrelé. Elle marchait tranquillement en direction des cuisines. Cela n'était pas la première fois qu'elle allait chaparder quelques vivres. Elle faisait ça pour survivre, ou plutôt pour s'amuser. Car elle adorait embêter le personnel de l'orphelinat. En fait, elle était là depuis un an maintenant, et elle s’ennuyait de plus en plus chaque jours, dormant en classe et vivant la nuit, au détriment de sa santé qui se dégradait de jours en jours.

Elle ne mangeait pas vraiment, se contentant de picorer tel un oiseau dans son assiette. Son appétit diminuait, elle était encore en deuil... Pauvre enfant qui n'avait rien demandé à personne, elle se retrouvait dans cet orphelinat, sans l'amour de ses parents morts lors de ce stupide accident de train ! A présent, elle détestait les trains, et rien que d'en parler l'énervait.

Elle était devant les imposantes portes du self, et un sourire moqueur se dessina sur son visage creusé par sa mal nutrition volontaire. Elle pousse les deux portes et entre faire un bordel pas possible sur les tables déjà mises la veille. Elle s'amusa à empiler les bols et à les poser sur le sol.

Elle tournoya un instant, imitant les grandes danseuses étoiles, puis soudain, un bruit de verre briser se fit entendre. Elle regarda autour d'elle avant de voir sa pile de bol en morceau. Elle rit avant de déguerpit, sachant pertinemment que tout l’orphelinat était debout à cette heure là.

-"Lolita!" entendit-elle hurler dans son dos.

Elle accéléra avant de brutalement entrer en collision avec l'un des gérants du centre. Ils tombèrent à la renverse. Le gérants, qui s'avérait être Estelle, une femme aussi froide que la glace, agrippa avec force. Se relevant, elle gifla l'enfant qui perdit son sourire. Se débattant comme tous les diables, la petite Lolita tentait d'échapper à la poigne de cette tortionnaire. Oh oui, car Estelle n'aimait guère l'enfant, pas que pour ses nombreuses bêtises, mais elle la haïssait, et Dieu seul sait pourquoi.

Il devait être vers les neuf heures, et les parents en quête d'enfants arrivaient déjà. Et tous pouvaient voir la scène.
L'enfant, énervée mais aussi apeurée, frappait dans le vide pour essayer de partir. Mais Estelle la retenait, jurant sur tout ce qui pouvait exister que si cette enfant n’était pas là, elle se porterait mieux.

Elle lui mit une seconde gifle.

-"Jamais tu ne sortir d'ici, petite peste ! Tu es bien trop turbulente, et personne ne veux de toi!" hurla-t-elle.

Voilà un coup bas que l'enfant eut du mal à digérer, mais elle répliqua avec violence:

-"Et vous, vous êtes si horrible que jamais vous ne trouverez un mari !"

Cela n'eut pour effet que de décupler la colère d'Estelle qui la gifla une troisième fois. Personne ne semblait faire attention à ce qu'il se passait. Soit les gens avaient peur de cette imposante dame, soit ils n'en avaient rien à faire. La joue de Lolita était rouge et elle lui brulait. Elle se demanda comment elle pouvait faire pour sortir des griffes de ce monstre... Peut-être qu'un miracle viendra...

En tout cas, elle s'était mise dans une situation pas possible toute seule, alors elle n'espérait pas trop recevoir l'aide de quiconque.

Rosalie se baladait dans la rue seule. Elle semblait à fond dans ses pensées. Tout à coup, elle percuta une dame avec une chemise dans la main.

- Excusez-moi !

Elle parti, la dame semblait ailleurs. Rose se retourna pour la voir, elle vit qu'elle entra dans un grand bâtiment.


*elle a l'air pressée cette dame ! *


Elle la suivi et vit :


« Orphelinat Sainte Anne »


*un orphelinat ! Je pourrais peut-être trouver mon bonheur ! Comme j'aimerais trop adopter ! *


Elle entra. Et vit avec horreur une scène atroce :


La gérante du centre était en train de gifler une enfant ! Elle hurla :
"Jamais tu ne sortiras d'ici, petite peste ! Tu es bien trop turbulente et personne ne veux de toi ! "


*oh pauvre enfant ! *


La petite répliqua : Et vous, vous êtes si horrible que jamais vous ne trouverez un mari !


Puis la gérante la gifla encore !


- Ça suffit arrêter ! vous ne voyiez pas que vous lui faites mal ! Une personne comme vous ne devrait pas travailler avec les enfants !


Elle la poussa et s'approcha de la petite :


- Ou as-tu mal mon enfant ? Ta joue est toute rouge ! ma pauvre !


L'enfant semblait avoir peur.


- Ne t'inquiète pas, tu n'as pas avoir peur de moi, je ne suis pas méchante. Au contraire j'adore les enfants !


*elle sent... bon ! *


Rose la regarda plus en détail :


Elle était mince même très mince. Ses traits étaient tirés.


*elle doit avoir 7/8 ans. Mais que t-ont-ils fait ma pauvre ! *


Elle se tourna vers la gérante :


- Cette enfant, a-t-elle un dossier ? Des parents l'on-t-elle déjà adoptée ?


- Non ! elle n'a pas encore était adoptée et de toute façon qui voudrait d'elle ?


Rose se rua vers la Gérante :


- Faites attention à vos paroles ! si je veux je pourrais vous faire virer ! maintenant montrais moi son dossier.

Elle alla le chercher.


*que dois-je faire ? L'adopter ? J'ai l'impression de commencer à l'aimer. Mais que vas dire Esmée ? Carlisle ? Et surtout Aro ? Comment je vais faire par rapport à notre « race » ? Bon tant pis, je ne peux pas la laisser comme cela entre les mains de bourreau d'enfants ! Il faudra que je vois comment expliquer à Carlisle et surtout faire attention à notre régime ! Je L'adopte ! *

La gérante arriva :


- Voilà son dossier !


- Merci ! préparer moi ses affaires ! je m'emmène avec moi ! en fait je l'adopte !


Rose s'agenouilla vers la petite :

- Dit, ça t'intéresse d'avoir une autre maman ? Je te protégerais tu n'as pas à avoir peur, je ne te ferais aucun mal ! Comment t'appelles-tu ?

Soudain, une femme étrangère à l'orphelinat déboula comme une folle et commença à crier sur Estelle. Lolita arrêta de se débattre et observa cette femme d'une douloureuse beauté. Elle remarqua quelque chose d'étrange chez elle. Ses pupilles... Cette couleur qui n'existait pas. Avait-elle mit des lentilles de contacte ?

Estelle la lâcha et elle se massa le bras. La gérante partit en vitesse chercher son dossier après avoir murmurer quelque chose. L'inconnue se rapprocha d'elle. Ayant un peu peur des gens qu'elle ne connaissait pas, elle se recula.

Rosalie -"Ou as-tu mal mon enfant ? Ta joue est toute rouge ! Ma pauvre !"

Oh ça oui, elle était rouge sa joue, mais il ne fallait pas s'apitoyer sur son sort. C'était normale pour elle !

Rosalie -"Ne t'inquiète pas, tu n'as pas avoir peur de moi, je ne suis pas méchante. Au contraire j'adore les enfants !"

Heu... Lolita passa une main dans ses cheveux. Ces paroles là de l'inconnue... Ça faisait pas un peu psychopathe ? L'enfant se retenait de rire à sa propre remarque. Non, ce n'était pas le moment de se foutre de la figure des honnêtes gens. Honnête ? Vraiment ? Non bon... Il fallait qu'elle arrête.

Estelle revint avec son dossier et le tendit à l'inconnue. Elle partit ensuite préparer ses affaires. La dame s'agenouilla devant elle et lui fit un large sourire.

Rosalie -"Dit, ça t'intéresses d'avoir une autre maman ? Je te protégerais tu n'as pas à avoir peur, je ne te ferais aucun mal ! Comment t'appelles-tu ?"

Avoir une autre maman... Enfin, le miracle était enfin venu ! Par contre, pour l'histoire de la protéger... Lolita voulait bien, mais se faire protéger de quoi au juste ? Elle haussa les épaules et regarda l'inconnue dans ses yeux couleur ambre.

-"De toute façon, vous n'avez pas besoin de mon avis pour m'adopter, et puis je suis prête à tout pour sortir d'ici !"dit-elle avec sérieux.

Elle sourit et prit sa valise qu'Estelle lui tendait avec un sourire plus que ravit. Oh, il était normal que cette horrible femme voulait la voir partir pour toujours !

Soudain, la gérante s'accroupit et la prit dans ses bras. Étonnée, Lolita eut un hoquet de peur. C'était quoi ce retournement de comportement ?

-"Désolée, mon enfant" commença Estelle "Il est vrai que je ne t'aimais pas vraiment, mais si je te faisais tout cela, c'est parce que les autres parents ne te voyaient pas. Vraiment pardon. Tu vas me manquer ma petite Loli."

Puis Estelle fondit en larme. Lolita ne comprenait vraiment plus rien. Elle lui fit un bisous sur la joue avant de se détacher de son étreinte et de prendre la main de l'inconnue.

-"Vous savez, je veux bien vous donner mon prénom, mais je veux bien connaître le votre aussi".

Elle se tourna vers la gérante qui s'était relevée, un petit sourire naquit sur ses lèvres avant qu'elle ne détourne le regard et qu'elle ne prenne la direction de la porte.

La liberté lui tendait enfin les bras !

Rose attendait la réponse de l'enfant. Elle la vit hausser les épaules et dire :

De toute façon, vous n'avez pas besoin de mon avis pour m'adopter et puis je suis prête à tout pour sortir d'ici !

Rose était surprise de sa réponse.

- Si, tu as le droit de dire non tu sais.

Elle lui sourit et pris sa valise que la gérante lui apporta.

Tout à coup, cette dernière s'accroupit et prit la petite fille dans ses bras :

Désolée, mon enfant, il est vrai que je ne t'aimais pas vraiment, mais si je te faisais tout cela, c'est parce que les autres parents ne te voyaient pas. Vraiment pardon. Tu vas me manquer ma petite Loli.

Puis elle fondit en larmes ! Et l'enfant fit un bisous sur sa joue.

*quel changement de situation ! *

- allons ! Madame...

Rose ne savait pas trop quoi faire.

- Allons, calmez vous, vous pourrez la revoir si vous voulez.

L'enfant prit la main de Rose et dit :

Vous savez, je veux bien vous donner mon prénom, mais je veux bien connaître le vôtre aussi.

Puis elle se tourna vers la gérante et lui sourit.

- Très bien, mon petit nom c'est Rosalie, mais tu peux m'appeler Rose si tu préfères. Alors, c'est quoi ton petit prénom ?

Rose lui sourit et la dirigea vers la porte.

- En revoir Madame.

Elle sortit et l'emmena chez elle : à la Villa Blanche.

*bon maintenant, il faut que le reste de la famille accepte ! Ce qui ne vas pas être facile ! *

- Je t'emmène chez moi, tu verras c'est grand et tu ne seras pas seule ! Tu auras même une chambre pour toi toute seule.

Rose lui sourit

*mon dieu, je n'avais pas imaginée que c'était une belle jeune fille ! *

- dit-moi, quel âge as-tu ? Je suppose que tu veux savoir l'âge que j'ai, j'ai 18 ans. Tu habites ou avant d'être à l'orphelinat ?

*j'espère que mes questions ne la gêne pas ! *

Rose regardait la jeune fille et attendait une réponse de sa part.