Oderint, dum metuant

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Spoiler:

Voilà des semaines que le clan était en déplacement dans le monde entier afin de régler cette sale histoire, causée par Ludwig Von Decken. Il y avait eu beaucoup de remous, malgré leur intervention rapide. La vidéo avait circulé sur Internet à une vitesse folle, et le massacre de Bethel avait causé une grande agitation chez les humains. Ce genre de tuerie alimentait leurs débats durant des mois et des mois, même si l'Amérique du Nord était en quelque sorte coutumière de ce genre de choses. On cherchait à identifier le coupable de ce massacre, vu, à juste titre, dans l'homme qui s'était immolé lui-même après mis le feu à la grange. On cherchait aussi très activement les deux autres personnes de la vidéo, qui avaient fuies. Vidéo qui avait revue et analysée des centaines de fois pour produire un avis de recherche au niveau mondial : Un homme brun, de type européen du Sud, cheveux noirs, de grande taille, entre vingt-cinq et trente ans. Une jeune fille, vraisemblablement entre dix et quatorze ans, petite, cheveux châtains blonds, de type Européenne du Nord.

Il avait poussé un profond soupir en lisant cela. Les médias en avaient montés une affaire rocambolesque. On n'était pas loin d'accuser Eléazar d'être un complice du pyromane meurtrier de la grange, et qui était partit en enlevant une autre victime. Jane était devenue "La petite Européenne de Bethel", désignée comme une enfant kidnappée et en grand danger de mort. Et qui faisait à présent l'objet du plan "Alerte enlèvement", destiné aux mineurs. S'ils savaient, ces pauvres humains. Affaiblie ou non, Jane restait dangereuse. S'ils sortaient en public, qu'ils fassent attention ! Les Américains semblaient très touchés par cette histoire ridicule. On trouvait déjà sur Internet des blogs de soutien et ce genre de choses.

Il se repassa la vidéo une fois de plus, pensif. Il savait que Jane avait bu du sang humain là-dedans, pour l'avoir lu dans son esprit lorsqu'il avait revus les Denali. Elle et Alec avaient été particulièrement touchés par tout cela. Pour être honnête, il leur en voulait encore. Mais qui aurait cru que ces deux-là... Il soupira, fermant la vidéo. Puis se leva pour aller rejoindre ses frères, s'arrêtant à côté d'eux à la balustrade, observant la ville endormie qui s'étalait sous leurs yeux.

- On peut dire que les choses commencent à se tasser, mais il faudra encore un peu temps.

Marcus semblait ne pas l'écouter. Caïus, en revanche, était très alerte. Aro s'enferma un bref instant dans ses songes. Il pensait à Alec et Jane, une fois de plus. Ils étaient si près d'ici, et en même temps si éloignés. Il réfléchit longuement à la situation. Et à ce qu'il pouvait faire. Analyser la situation pour trouver la faille et tout tourner à leur avantage. Et se venger. Faire comprendre à ces deux gamins qu'on ne pouvait pas se rebeller comme ça contre lui. Ils auraient dû le savoir, après tant de temps passé entre les murs de Volterra. Mais ils avaient osés le défier ! Il repensa à leur tentative ridicule de sauvetage et esquissa un sourire moqueur. Il tenait Jane pour la première responsable, son frère n'ayant fait que la suivre. Se redressant, il jeta un coup d'oeil au ciel étoilé, songeur. Puis sourit.

- Dis-moi, Caïus, toi qui aime bien jouer avec tes proies... Que dirais-tu de faire une petite pause ? J'ai quelques idées divertissantes..

Il se tourna vers son frère, attendant sa réaction. S'il avait lui aussi quelques pistes de divertissement.

Sujet: Re: Oderint, dum metuant Sam 19 Jan 2013 - 0:57

[hide=Spoiler][On s'est longuement briefé, avec Aro, pour ce Rp, avant qu'il ne l'écrive. Et on précise : Prévenir avant de poster, on ne veut pas d'incruste.][/hide]

Caïus jeta un regard particulièrement mauvais au jeune humain qui s'empressa d'aller chercher son supérieur hiérarchique, tremblant de peur. Il commençait à en avoir assez. Voilà des semaines, pour ne pas dire des mois, qu'ils travaillaient pour étouffer "l'affaire Ludwig". Et dire qu'il avait tenté de dissuader Aro de laisser le vieux traqueur survivre à la bataille de Forks. Voilà ce qui arrivait à présent. Sa fichue vidéo avait eu son petit effet ! Et les humains avec qui ils étaient en relation étaient si lents ! Il était de plus en plus agacé à mesure que le temps filait. Il passa toute la journée à signer des documents, injurier des humains au téléphone et en direct, crier sur les gardes de son groupe qui n'allaient pas assez vite à son goût, terroriser certains de leurs contacts, grogner sur Démétri qui n'arrivait pas à se concentrer, et ainsi de suite. Vers la fin de l'après-midi, un jeune stagiaire lui fournit un divertissement de choix. Il suffisait de lui lancer un regard noir bien appuyé pour que son rythme cardiaque grimpe en flèche et qu'il perde tous ses moyens. Jeune stagiaire qui avait d'ailleurs eu un léger "souci" à la fin de son service.

Du genre définitif.

Vers le début de la soirée, le rythme se calma. Les humains rentraient chez eux pour manger et dormir. Impossible de continuer à travailler correctement ! Que du temps perdu, selon lui. Il grimpa sur le toit de l'immeuble et alla s'adosser au parapet, à côté de Marcus. Une journée de plus, dans cette succession de jours et de nuits, ce cycle sans fin. Il soupira, sa colère ne diminuant pas. A un moment, alors que la nuit était bien tombée, Aro vint les rejoindre à son tour. il avait un air préoccupé, mais en même temps serein.

Aro - On peut dire que les choses commencent à se tasser, mais il faudra encore un peu temps.

Il hocha vaguement la tête, reportant son regard sur la ville endormie. Du temps, ils en avaient, parfois trop. Cependant, il était tout de même heureux. Comment pourrait-il regretter la vie qu'il menait ? Il appréciait véritablement ces deux hommes, rencontrés d'une façon étrange, mais qui étaient vite devenus ses frères. Penser à ça lui ramena les jumeaux en mémoire... Il n'aimait guère ces deux mioches, mais ils étaient puissants, et Aro y tenait beaucoup, même s'il leur en voulait encore. Il secoua très légèrement la tête et soupira. Aro se redressa tout à coup et sourit au ciel étoilé.

Aro - Dis-moi, Caïus, toi qui aime bien jouer avec tes proies... Que dirais-tu de faire une petite pause ? J'ai quelques idées divertissantes...

Il jeta un coup d'oeil à son frère pour vérifier s'il était sérieux ou non. Une pause ? Oui, pourquoi pas ! Cela lui permettrait de se détendre un peu et d'évacuer sa colère. En se défoulant sur une victime.

- C'est une excellente idée. Et j'imagine que tu as déjà prévu quelque chose ?

Son frère hocha la tête et lui exposa ses plans avec soin. un grand sourire éclaira le visage de Caïus. Oui, cela pourrait être très, très divertissant à observer. Il approuva son frère, puis fit ensuite appeler Démétri. La torture des deux gamins, le divorce, tout cela c'était amusant, mais pas encore assez.

Sujet: Re: Oderint, dum metuant Sam 19 Jan 2013 - 0:58

Cette journée était sûrement l'une des plus longues qu'il avait connu dans sa vie d'immortel. Il était tombé dans le groupe de Caïus, et celui-ci était d'une humeur excécrable ! Il passait son temps à crier et râler contre tout le monde, surtout contre lui. Et bien oui, il n'était pas au meilleur de sa forme, il allait falloir s'y faire ! Le divorce... Il ferma les yeux et poussa un long soupir. Divorcé. Au bout de quelques mois ! Il n'arrivait toujours pas à le digérer, pensant sans cesse à Jane. Que pouvait-elle bien faire en ce moment ? Pensait-elle à lui ? Le détestait-elle ? Elle serait dans son droit. Il ne lui avait même pas donné un seul mot d'explication... Il était juste reparti, fuyant, il fallait le dire. L'abandonnant.

Caïus lui grogna dessus, signe qu'il n'était pas assez rapide. Il récupéra le dossier et sortit pour l'envoyer, agacé. Il y avait tellement d'agitation en ce moment ! Avec la vidéo de ce crétin de ludwig ! Il avait osé faire du mal à Jane ! Rien que pour ça, il pouvait s'estimer heureux d'être mort ! Démétri l'aurait traqué jusqu'au bout du monde et tué très lentement. On ne s'en prenait pas à sa femme ! Enfin, son ex-femme... Il grinça des dents, fermant fort les yeux pour se reconcentrer. Ne pas hurler, ne pas hurler, ne pas... L'arrivée du soir lui accorda un répit, car leur travail cessa un moment. Il s'assit dans un coin en soupirant, près de Félix. Ce dernier lui tapota l'épaule.

Félix - Comment tu te sens ?

Démétri - Mmmh...

Il n'avait pas envie de parler et son ami dû le comprendre car il n'insista pas. Il était perdu dans ses pensées quand on l'informa que Caïus l'appelait. il soupira et se leva. Que lui voulait-il ? Encore lui hurler dessus ? Ou on allait l'envoyer débusquer un vampire profitant du chaos pour faire le mariole ? Il grimpa sur le toit, où les trois frères étaient rassemblés. Il ne dit rien, attendant. Aro se tourna vers lui et lui expliqua ce qu'il attendait. Le traqueur ouvrit grand la bouche, choqué.

Démétri - Mais, balbutia-t-il. Non ! Non, je...

Un regard noir d'Aro l'interrompit net et il frémit. On pouvait clairement y lire ce qui l'attendait s'il n'obéissait pas. Mais ça ! Il fut tenté de se révolter, de protester, de hurler. Il ne pouvait pas faire ça ! Mais il ne pouvait pas non plus désobéir à son chef... Au bout d'un temps qui lui parut une éternité, il finit par se résigner et hocha la tête. Puis se détourna, partant de suite.

Tout en courant, il réfléchis à la meilleure manière de faire les choses. Puis décida de faire au plus simple. s'arrêtant à une certaine distance, il tira son portable de sa poche et composa le numéro de jane en tremblant. Il n'arrivait pas à croire qu'il faisait ça ! C'était... Cruel. Oui, il n'y avait pas d'autres mots. Il espérait qu'elle ne réponde pas, qu'elle... Mais elle décrocha presque tout de suite. sa voix tremblait mais il parvint à articuler :

Démétri - Jany, c'est moi... Ecoute... Je... Je me suis sauvé discrètement pour pouvoir te parler. Tu... Tu veux bien venir me retrouver ? Je t'attends...

Il raccrocha, et se redressa lentement. On y était, il ne pouvait plus reculer. il gémit, une main devant les yeux, puis se reprit. Attendant que son ex-femme arrive.

Sujet: Re: Oderint, dum metuant Sam 19 Jan 2013 - 0:58

Jane était allongée sur son lit, regardant distraitement le plafond. Elle se sentait légèrement mieux mais ce n'était pas encore ça. Trop de choses d'un seul coup, un trop-plein de sentiments, des changements imprévus... Elle se cacha le visage dans ses mains, comme si quelqu'un pouvait la voir à cet instant. Étrangement, elle se sentait "fatiguée". Ce sevrage les épuisait, en plus de toute la tension nerveuse accumulée. Et la peine. Elle se retourna sur le côté, respirant doucement. Elle pensait à son frère, à Démétri, à Marie-Emmanuelle, à Alice... Ses pensées vagabondaient sans qu'elles les retienne ou les contrôle.

Soudain, son portable, posée sur la table de chevet, se mit à sonner. elle l'attrapa et vérifia le numéro. puis se redressa brutalement avant d'accepter l'appel.

- Allô ?

Démétri - Jany, c'est moi... Ecoute... Je... Je me suis sauvé discrètement pour pouvoir te parler. Tu... Tu veux bien venir me retrouver ? Je t'attends...

Elle eut l'impression que son coeur recommençait à battre avec force. Démétri. Il était là. Il était revenu ! Elle se leva, puis bredouilla son accord avant de raccrocher. Il était revenu ! La joie l'envahie. Ils allaient enfin pouvoir se parler. Elle allait enfin comprendre. Elle mit ses chaussures et vérifia ce que faisait tous les autres. Tout était calme, et la plupart étaient partis chasser. De l'étage, elle se pencha à la rampe. Alec lui tournait le dos, occupé à lire, seul dans la pièce. Elle eut un sourire attendrie et se détourna. Elle devait se dépêcher. Elle se faufila par une fenêtre et, en s'assurant bien de ne pas se faire remarquer ou suivre, courut. Démétri vint à sa rencontre alors qu'ils étaient bien éloignés de la villa. Elle se jeta dans ses bras avec un soupir. Il était là ! Il était revenu. Pour lui parler. Il ne l'avait pas abandonnée. Et elle l'aimait.

- Pourquoi as-tu fait ça ? murmura-t-elle.

Elle s'écarta légèrement pour le regarder. Il regarda derrière eux puis l'incita à le suivre, voulant s'éloigner un peu plus afin d'être sûrs d'être tranquille. Il lui prit la main et elle le suivit sans une once d'hésitation tant elle désirait des réponses. Et elle espérait. Ils se mirent à courir, et elle ne se soucia pas où il l'emmenait. Elle voulait juste lui parler. Comprendre.

(HRP : Dem m'a dit quoi mettre à la fin.)

Sujet: Re: Oderint, dum metuant Sam 19 Jan 2013 - 0:58

Il se remit en route, tremblant de tous ses membres. Jane arrivait. Elle fonçait tout droit le piège qu'il lui tendait bien malgré lui. Il se mordit les lèvres, se répétant les ordres d'Aro. Il devait le faire. Il devait obéir. Et tentait de se convaincre que tout allait bien se passer, qu'on ne ferait pas de mal à son ex-femme. Rêve éveillé ? De plus en plus mal à l'aise, il repéra à cet instant son ex-femme. Il avait envie de lui hurler de faire demi-tour, de ne pas s'approcher de lui, de repartir ! Elle se jeta avec force dans ses bras et il vacilla légèrement avant de se cramponner à elle.

A cet instant, il se haïssait. Il la tenait ainsi dans ses bras alors qu'il devait... Il frissonna, pris d'une brusque envie de tout stopper, lui avouer qu'il n'était pas du tout là pour ce qu'elle croyait. Il rouvrit les yeux, la serrant contre lui. Tout arrêter ? Continuer ? Il ne pouvait lui faire ça ! Il... Crispé, il lui frotta légèrement le dos. Il ne pouvait pas. Il le devait. Maintenant. Il jeta un coup d'oeil anxieux dans la direction de la villa. S'il tardait trop, il risquait d'avoir à la fois les Denali et les Cullen sur le dos, sans compter Alec. Et là, inutile d'espérer s'en sortir vivant. Jane s'écarta un peu de lui et il reprit une expression ouverte et avenante.

Jane - Pourquoi as-tu fait ça ? murmura-t-elle.

Il lui prit la main et lui fit un tendre sourire, destiné à endormir sa méfiance. Il fallait qu'il l'attire avec lui MAINTENANT, avant que les autres ne débarquent. Avant qu'Alec ne se mette à sa recherche. Avant que l'extra-lucide ne réagisse.

- Je vais tout t'expliquer, Jany. Viens avec moi, on va ailleurs. Il vaut mieux qu'on soit dans un endroit tranquille et isolé pour discuter.

Il l'entraîna avec lui, à courir, à s'éloigner de la villa et de Forks. Elle le suivit sans même hésiter, ce qui augmenta sa culpabilité. Comment... Mille fois, il fut à deux doigts de tout stopper et de la ramener. Et s'en empêcha à chaque fois, encore et encore. Ils parvinrent ainsi jusqu'aux environs de Seattle. Il ralentit sensiblement et ressera brusquement sa prise non plus sur la main de Jane mais sur son poignet. Et se tourna vers elle. Il l'aimait, mais les ordres étaient les ordres. Sans lâcher sa prise, il la fit encore avancer. Allait-elle user de son don sur lui ? Il murmura un "Désolé" si bas qu'elle seule put l'entendre. Puis la lâcha alors qu'Aro et ses frères arrivaient, ainsi quelques membres du clan.

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Aro ne perdit pas de temps. Sitôt que Démétri fut parti, il quitta l'immeuble et rassembla la plupart des membres de sa garde. Il était excité comme un gosse devant ses cadeaux le matin de Noël. Démétri allait capturer Jane et la ramener ici. Il savait qu'elle le suivrait sans même se demander où il l'emmenait. Elle l'aimait toujours et devait sans doute vouloir lui parler suite au divorce brutal dont elle avait fait les frais. Une faiblesse qu'il était cette nuit ravi qu'elle possède. Tout comme une autre, beaucoup plus évidente. Son frère. Alec. Il suffisait de capturer l'un pour piéger l'autre, ce qui s'était passé en Alaska. Voilà bien la preuve qu'être trop attaché à un autre vampire ne conduisait qu'à des erreurs et des problèmes ! Jane mourait plutôt que faire du mal à son jumeau, et vice-versa. Ils étaient si puissants, mais si vulnérables dès lors qu'on les séparait et qu'on en menaçait un.

Il composa tranquillement le numéro d'Alec et sourit largement lorsqu'il décrocha. Très tranquillement, Aro lui expliqua la situation et l'invita à les rejoindre assez vite s'il ne voulait pas que Jane ait quelques problèmes. Il lui ordonna aussi de laisser un mot aux autres, pour leur dire de ne pas les chercher, qu'ils reviendraient très vite tous les deux. Après tout, il leur avait laissé deux ans, non ? Il n'allait pas les capturer, juste les intimider un peu. S'assurer, par tous les moyens, qu'ils échouent.

- Et fais vite, rajouta-t-il. J'envoie deux gardes à ta rencontre. Tu es prié de les suivre bien gentiment et sans faire d'histoires, ça vous évitera des ennuis supplémentaires à tous les deux.

Satisfait, il raccrocha puis attendit le retour de Démétri sereinement. Il savait pertinemment qu'Alec ne préviendrait personne, ni oralement ni par le biais du mot, de ce qui se passait vraiment, afin de ne pas compromettre la sécurité de sa chère sœur. Ces deux-là étaient tellement attachés l'un à l'autre... C'était leur point faible, bien évidemment, mais aussi une force. Même Chelsea ne pourrait briser leur union et encore moins les retourner l'un contre l'autre. Et à deux, ils pourraient détruire une ville entière d'humains en quelques secondes et dans d'atroces souffrances. Il se souvenait que, même lorsqu'ils étaient humains, ils passaient déjà tout leur temps ensembles. Ils avaient des dons si précieux et rares, tels qu'on n'en voyait qu'une fois tous les quatre ou cinq cents ans.

Au bout d'un moment, Démétri finit par enfin revenir. Avec Jane. Il ralentit sa course, puis sa main glissa sur le poignet de sa proie pour la serrer avec force. Sur lui, en revanche, Chelsea pouvait faire du très bon travail. Il était très malléable à son pouvoir. Il observa attentivement Jane. Cheveux relâchés sur les épaules, habits passe-partout, yeux rouges, mais qui commençaient étrangement à prendre une teinte orangée. Il la devinait affaiblie sans aucune peine. Les épreuves récentes, ajoutés à son sevrage de sang humain, n'avaient pas dû arranger son état. Il trouvait assez fascinant la teinte de ces yeux, qui commençait enfin à se modifier au bout de plusieurs mois. Ce n'était plus ce rouge carmin qu'elle avait connu des centaines d'années, ni ce doré étrange et si caractéristique des vampires végétariens. Plutôt un mélange des deux. Démétri la lâcha, alors qu'ils les encerclaient. Les yeux de semi-végétarienne de la petite s'emplirent de peur.

- Ravi de te revoir, ma chère enfant. Ne t'en fais pas, tu ne resteras pas seule longtemps, ton frère est en route pour nous rejoindre. Et à ce propos, je te conseille de rester bien tranquille. Il serait vraiment dommage qu'il lui arrive quelque chose de fâcheux, n'est-ce pas ?

Il s'approcha d'elle et posa une main sur son épaule, sans cesser de lui sourire. Il fallait avouer que la voir sous cette apparence était un peu déstabilisant. Quittant son épaule, il posa une main sur sa joue. Le contact lui permit d'entrer dans son esprit et fouiller, décortiquer, analyser la moindre de ses pensées et émotions. Ce qu'il trouva lui fit légèrement hausser les sourcils. Décidément, les Cullen et les Denali avaient des réactions étranges. Il faillit rire en entendant la stupide question qu'Emmett Cullen leur avait posé à leur arrivée. Les adopter, rien que ça ! Il aurait voulu les choquer qu'il ne s'y serait pas pris autrement. Quant aux Denali... c'était incroyable. Devoir sevrer les jumeaux en seulement deux ans n'était visiblement pas déjà assez difficile, car Tanya en rajouta une petite couche en mordant et adoptant une humaine de quinze ans. Nouvelle-née qui lui parut aussi associable que ses deux petits gardes. Mais nouvelle-née elle aussi intrigante, car elle n'avait pas hésité à suivre Jane lorsque cette dernière avait essayé de rattraper Démétri. Pas froid aux yeux, cette toute jeune vampire. Elle considérait Jane comme une « sœur », mais la pauvre pouvait-elle seulement se douter à quel point la petite garde craignait d'avoir une nouvelle famille ? Car elle craignait d'être blessée, déçue, de la perdre.

Il rompit le contact et revint vers ses frères. Elle avait peur et c'était parfait. Il voulait l'intimider, elle et son frère, et par-dessus tout. Leur faire saisir qu'on se rebellait pas contre lui, que leur tentative pitoyable était vouée à l'échec depuis le début. A ce moment, ses deux gardes revinrent, accompagnés du petit Alec. Il eut un sourire de serpent et adressa un hochement de tête à Caïus. Leur « divertissement » allait pouvoir débuter puisque tous les acteurs étaient présents.

- Bienvenue, mon cher Alec...

Lui était moins fragile que sa sœur, mais ce ne serait pas un problème. Il savait exactement que faire pour briser ces deux-là. Ils allaient comprendre leur douleur. Il tourna son regard vers la garde qu'il avait choisi pour un petit jeu et l'invita à se rapprocher. Ce faisant, d'autres gardes maintenaient les jumeaux immobiles.

- Avec qui souhaites-tu commencer?

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en plus grand:

Elle marchait, suivant ses maîtres docilement, sans jamais rien dire. De toute façon, que pouvait-elle dire ? Elle n'avait point le droit à la parole, le protocole étant stricte là dessus et puis personne ne voulait tâter du don de Jane, bien qu'elle ne soit pas là en cet instant. Gabrielle ne savait pas où ils se rendaient, n'ayant rien suivit du discourt quelque peu ennuyant d'Aro, a moins que discourt il n'y ai pas ? Elle ne savait pas, ne prêtant jamais vraiment attention à ce qu'il l'entourait, trop plongée dans ses idées morbides, perverses et sadiques. Ce qu'elle voulait, elle, c'était infliger la souffrance, l'humiliation et voir le sang de ses victimes couler. Elle ricana doucement en pensant à cela.

Soudain, le trio majestueux se stoppa. Elle en fit de même, regardant droit devant elle. Elle vit avec stupeur que se tenait là, "emprisonnée" par Démétri, Jane, la petite garde bien cruelle. Aro lui adressa quelques mots avant que n'arrive Alec accompagné de deux gardes. Ainsi donc les jumeaux en sorcellerie étaient réunis, devant eux.

Aro se tourna vers Gabrielle et lui demanda, à sa plus grande surprise, par qui elle voulait commencer. Il était vrai qu'elle avait des idées tordues qui plaisaient souvent à son chef mais là... de là à ce qu'il lui demande quelque chose de ce genre... Elle n'en revenait pas mais était tout à fait ravie de pouvoir massacrer les jumeaux, et plus particulièrement Jane qui l'avait fait tant souffrir pour son bonheur.

Sans crier garde, elle se jeta sur la mioche blonde et s'écrasa avec elle au sol. Un rictus narquois ornait son visage juvénile. Gabrielle n'était pas tout à fait adulte, elle devait avoir dans les dix-huit, deux-neuf ans physiquement, s'étant fait mordre pour elle ne savait plus trop quoi. Son regard ne devint que luxure et envie. Envie de l'humilier, envie de lui faire du mal. Sans faire attention au gens qui l'entouraient, telle une démone, elle commença à déboutonner doucement la chemise de l'adolescente.

Voilà la meilleure des choses à faire pour blesser !

Elle continua jusqu'à que la poitrine de Jane soit à l'air. la jeune femme, gourmande, commença à faire danser sa langue sur la peau de la garde, tout en plongeant son regard ocre dans celui orangé de la gamine. Ses doigts virevoltaient au dessus de la maigre poitrine de Jane. Elle empauma un sein et commença doucement à le pétrir tel une pâte.

Sa seconde main descendit vers la jupe que portait la blonde. Un doigt se glissa sous l’élastique le faisant sauter. Voilà qu'elle se retrouvait en sous vêtement.

Gabrielle se mit à califourchon sur Jane, continuant sa douce torture. Son index traça lentement une ligne droite partant de son nombril jusqu'à son sous vêtement. Il se glissa dessous et vint titiller le nerf de l'intimité de Jane. Un sourire parfaitement sadique fendit le visage de la jeune femme qui se plaisait à faire ce genre de pratique.

Sa langue se nicha dans le cou de la garde et suivit les veines asséchées avant de se balader sur la poitrine naissante de l'enfant. Elle mordit violemment le sein, laissant son venin traverser les tissus de chair de la garde sans défenses. Puis, comme si de rien n'était, elle continua son parcours sur ce corps juvénile et infantile.

[hide=HRP]Désolée pour la piètre longueur et la qualité qui laisse à désirée ^^' Ce personnage est un PNJ que je joue avec ce compte. J'ai eu l'autorisation de certaines personnes pour mes actions ^^[/hide]

Sujet: Re: Oderint, dum metuant Sam 19 Jan 2013 - 0:59

Démétri lui attrapa brusquement le poignet avant de la tirer en avant. Elle lui jeta un regard éberlué, ne comprenant pas ce brusque changement d'attitude. La lumière ne se fit que lorsqu'elle vit plusieurs membres du clan, ainsi que les trois frères, surgir des ombres. Elle comprit d'un seul coup qu'elle s'était faite piéger. Par Démétri. Elle tourna sèchement la tête vers lui alors qu'il la relâchait. Ses lèvres remuèrent faiblement pour former le mot désolé. Elle ouvrit à moitié la bouche, prête à hurler. Ah, il était désolé ?! Alors qu'il l'avait conduite tout droit dans... Elle se crispa, se retournant vers Aro. La peur l'envahit, mais elle se contraint à rester stoïque.

Aro - Ravi de te revoir, ma chère enfant. Ne t'en fais pas, tu ne resteras pas seule longtemps, ton frère est en route pour nous rejoindre. Et à ce propos, je te conseille de rester bien tranquille. Il serait vraiment dommage qu'il lui arrive quelque chose de fâcheux, n'est-ce pas ?

Alec... Non... Il s'approcha et posa une main sur sa joue. Elle ne bougea même pas, figée par la peur. Elle avait l'impression de revivre le cauchemar de l'Alaska. Encore une fois, cette horrible sensation de se savoir piégée et sans aucun moyen d'action. Son frère en danger ! Et seuls. Isolés. Mais pourquoi, au nom du ciel, s'était-elle jetée comme une idiote dans les bras de Démétri ?! Elle aurait dû se méfier ! Ne pas accepter de le suivre si aveuglément ! Comment pouvait-on être aussi stupide. A présent, elle était littéralement dans la gueule du loup. Aro rompit le contact et s'écarta vers ses frères. Il n'était peut-être pas trop tard, non ? Elle savait se défendre. Elle avait son don pour elle. Elle regarda Aro, hésitante. Elle devait... Elle s'apprêtait à lui lancer son pouvoir lorsque deux autres gardes arrivèrent, encadrant Alec.

Elle stoppa net, glacée. Prisonnier lui aussi, il lui lança un regard navré. Elle se mordit les lèvres. Il n'y avait pas à dire, la situation était brillante... Bon, réfléchissons, et vite. Un moyen de s'en tirer ? Vite ! Elle ignorait ce qui allait encore leur tomber dessus exactement mais préférait ne pas le savoir. Elle n'aimait pas du tout le sourire d'Aro, pas plus que l'air narquois de Caïus. Mais comment faire ? Si elle attaquait Aro, les autres tueraient Alec, et ça, c'était hors de question ! Alors qu'elle réfléchissait à toute vitesse, Aro demanda à une des gardes, Gabrielle, par qui elle voulait commencer. Cette question lui assécha la gorge.

Brusquement, sans prévenir, Gabrielle lui fonça dessus et l'écrasa au sol, le visage déformé par un rictus mauvais. Jane retint de justesse son don. Elle ne pouvait pas, sinon son frère... Elle se maudit une fois de plus d'avoir suivie Démétri, surtout que son frère était en danger lui aussi. Elle se raidit, s'attendant à recevoir des coups. Sauf que Gabrielle ne la frappa pas, mais se mit à déboutonner sa chemise. Jane en fut si choquée qu'elle ne réagit pas tout de suite. Immobile, elle tenta frénétiquement de reprendre contact avec la réalité alors que, sous les yeux de tout le clan et de son frère, Gabrielle ôtait les boutons un à un.

La garde la fixa dans les yeux, puis fit danser sa langue sur sa peau, alors que sa main filait sur sa poitrine. Le contact révulsant la secoua tel une décharge électrique et elle se débattit brusquement, dégoûtée. A cet instant, elle ne pensait plus qu'à se défaire de cette étreinte immonde, de se dérober à ce contact répugnant. Elle avait à peine conscience qu'une résistance de sa part pourrait valoir de gros ennuis à son frère. Elle sentit tout à coup l'autre main de la garde glisser sur sa taille puis faire sauter l'élastique de sa jupe. Jupe qui lui fut ôtée. Elle ferma les yeux, humiliée de se retrouver ainsi devant tout le monde, vulnérable et en sous-vêtements.

Gabrielle -"Charmante culotte violette, ma chère" dit-elle aguicheuse.

La jeune femme se mit à califourchon au-dessus d'elle. Jane se força à gommer toute trace de peur de son visage, même si au fond d'elle, elle était complètement terrorisée. C'était un viol pur et simple ! Un viol qui avait lieu devant Aro et ses frères. Et surtout, devant son frère. Gabrielle passa un doigt sur son ventre, puis glissa sous son sous-vêtement. Elle se força à ne pas crier, à ne pas montrer le moindre signe de faiblesse. Elle ne donnerait pas ce plaisir à cette sale garce ! Elle essaya de penser à autre chose, à oublier ce corps inquisiteur contre le sien. Une morsure suivit alors, qui la fit violemment sursauter. La brûlure du venin la fit frémir et trembler. Non. Ne pas craquer. Mais la colère d'être ainsi humiliée prenait le pas sur sa raison. Elle planta un regard brûlant de haine dans celui de sa tortionnaire.

- Tu vas attendre longtemps avant de m'entendre crier ou supplier, articula-t-elle soigneusement. Je ne vais pas céder devant une sale garce comme toi !

Elle ne disait seulement pour elle, mais aussi pour Alec. Qu'il ne se résigne pas et qu'il garde la tête haute, peu importe ce que Gabrielle allait faire à présent. Elle-même faisait tout pour ne rien montrer de sa terreur, ni à quel point elle était dégoûtée et humiliée. Pour elle et son frère. Et pour montrer à Aro qu'elle ne se laisserait plus faire si facilement.

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Alec referma son cahier, jouant un instant avec en contemplant le feu ronflant dans la cheminée. Voilà plusieurs mois qu'ils suivaient le régime végétarien, avec plus ou moins de bonheur. Il fallait s'habituer à la soif omniprésente et à la sensation de manque. Il soupira légèrement et reposa le cahier. Il faudrait qu'il retourne chasser avec Jane lui aussi. Ils y allaient très souvent, mais Eléazar lui soutenait que c'était parfaitement normal. Surtout que vu le temps défilait vite, trop vite. La sonnerie de son téléphone portable le tira de ses pensées et il décrocha sans même vérifier l'identité de son correspondant. Correspondant qu'il identifia aussitôt au son de sa voix. Il se leva d'un bond, repoussant sa chaise.

Aro - Et fais vite, rajouta-t-il. J'envoie deux gardes à ta rencontre. Tu es prié de les suivre bien gentiment et sans faire d'histoires, ça vous évitera des ennuis supplémentaires à tous les deux.

Choqué, il mit plusieurs secondes avant de se reprendre. Il raccrocha et regarda autour de lui. Personne à proximité. C'était le moment ou jamais. Il reprit son stylo puis une feuille et écrivit frénétiquement un mot à l'adresse des Denali et des Cullen : "Je pars, Jane a des ennuis. Ne nous cherchez pas, on revient très vite." Il laissa le message bien en évidence puis fonça au-dehors. Pourquoi avait-elle suivie Démétri ?! Elle ne pouvait pas se douter qu'il risquait de la conduire droit dans un piège ?! Elle aurait dû lui en parler ! Ils y seraient allés tous les deux, ne serait-ce que pour s'assurer que tout se passe bien. Il s'était déjà bien éloigné de la villa quand deux membres du clan surgirent devant lui. Il leur jeta un regard mauvais lorsqu'ils l'encadrèrent et lui prirent les poignets. Il se dégagea un peu sèchement et cracha :

- Je suis encore capable de marcher tout seul, merci !

Réponse qui ne parut pas plaire aux deux autres car ils lui empoignèrent les bras avant de l'entraîner avec eux. Il se laissa faire, grognant, mais sachant qu'au moindre faux pas, sa soeur risquait d'en pâtir. Après tout, il était censé les suivre "gentiment et sans faires d'histoires". Le trajet ne fut pas long et les amena près de la ville de Seattle. Il aperçut sa soeur, près d'Aro.

Aro - Bienvenue, mon cher Alec...

Pourquoi avait-il cette horrible impression de revivre le cauchemar de l'Alaska ? Aro se tourna vers une autre garde et lui demanda par qui elle voulait commencer. Gabrielle, une garde à qui il n'avait que très rarement adressé la parole. Il sursauta lorsqu'elle sauta tout à coup sur Jane et la plaqua au sol. Non ! Il aurait foncé si des bras puissants ne l'avaient ceinturés, d'un seul coup, le coupant net dans son élan. Il poussa un grognement de rage, qui se mua en hoquet d'horreur lorsque l'autre folle se mit à déboutonner la chemise de Jane. Elle n'allait pas lui faire ça ! Elle... Elle ne comptait tout de même pas... Elle n'allait pas la violer ?

Gabrielle déshabilla Jane, faisant courir ses doigts sur sa peau. Il se tendit encore plus, focalisé sur l'expression de sa soeur. Elle faisait tout pour rester impassible, mais il la connaissait assez pour savoir qu'elle dissimulait son dégoût et sa rage. Il n'arrivait pas à croire qu'Aro osait lui infliger cela. Et sous les yeux de tout le clan ! Que voulait-il ? La briser encore plus psychologiquement ? L'humilier ? La jupe de Jane glissa dans l'herbe, révélant ses jambes blanches et menues. L'autre perverse avait l'air de follement s'amuser.

Gabrielle -"Charmante culotte violette, ma chère" dit-elle aguicheuse.

Il ferma les yeux, incapable de supporter cette vision. Pourquoi s'en prendre à elle ? Pourquoi recevait-elle toujours les coups les plus durs ?! C'était cruel. Il ne se débattait même plus, malade de ne pouvoir rien faire pour aider sa soeur; il ne voulait pas risquer que Gabrielle ne la tue ou...

Jane - Tu vas attendre longtemps avant de m'entendre crier ou supplier, articula-t-elle soigneusement. Je ne vais pas céder devant une sale garce comme toi !

Il fut envahi par une énorme bouffée de fierté à l'égard de sa jumelle. Nuancée néanmoins par une terreur pure. il ne pouvait laisser faire ça ! Il ne pouvait pas continuer à la regarder se faire violer sans rien faire. Elle refusait de céder, mais il savait qu'elle allait finir par craquer, tôt ou tard. Elle était déjà fragilisée par l'attaque de Ludwig, plus son divorce ! Il fallait qu'il agisse. Toujours maintenu immobile, il croisa le regard d'Aro. La colère et le dégoût l'envahirent et il lui cria :

- Vous n'en avez pas encore assez ?! Vous n'êtes qu'un sale manipulateur ! Pourquoi vous vous en prenez toujours à Jane ?! Vous ne pouvez pas lui foutre la paix ?! Torturez-moi autant que vous voulez mais laissez-la en paix !

Il était si furieux qu'il termina sur une floppée d'insultes à l'égard d'Aro. Il y eut un silence, et il croisa le regard de Jane. Elle allait très certainement le tuer, si elle en avait l'occasion, pour avoir dit ça, mais il n'aurait pas pu s'en empêcher.

Invité

Gabrielle sauta sur Jane et la plaqua au sol, avec un grand rictus sadique. Impassible, il se tint à côté de ses frères, alors que d'autres s'emparaient d'Alec pour l'immobiliser. Il avait bien fait de choisir Gabrielle. Il appréciait son esprit tordu et les idées sadiques qu'elle pouvait avoir. Elle n'était pas bien vieille, mais savait s'y prendre, il le reconnaissait volontiers. Et puis, quoi de mieux pour punir Jane ? De même que son frère ? Il lut sur le visage de la petite sa stupeur et le choc lorsque Gabrielle se mit à la débarrasser de ses vêtements. Bien évidemment, elle ne devait pas s'attendre à ça.

Il eut un maigre sourire. Il trouvait cela très divertissant, de même que Caïus, il le savait. Il voulait faire saisir sa douleur à cette gamine. Mieux que de la frapper ou de la mordre, cette torture était parfaite pour elle. Bien sûr, Gabrielle risquait tout de même gros. il se pouvait très bien qu'emportée par la haine, Jane lui balance toute la force de son don, à moins qu'elle n'en perde simplement le contrôle et que sa garde en fasse les frais. Mais cela, il s'en moquait bien. Il se souciait uniquement de briser la petite, aussi bien physiquement que mentalement.

Le spectacle se poursuivait, et il n'avait pas l'air de plaire à Alec. Les yeux fermés, les dents serrés, il tremblait nerveusement dans les bras de ceux qui le tenait, sans même tenter de se libérer. Curieux, Aro l'observa. Il aurait cru qu'Alec allait réagir, au minimum hurler, tenter de sauver sa soeur. Comme il serait drôle qu'il tente de se servir de son don. Tout le clan était là, même si beaucoup ne prêtaient pas garde à ce qui se passait. Et lui-même n'attendait que ça, que Alec se décide enfin à réagir. Mais ce fut sa soeur, la première, qui se révolta. Immobilisée dans l'herbe et à moitié nue, elle eut tout de même le culot de redresser la tête et de lancer à Gabrielle :

Jane - Tu vas attendre longtemps avant de m'entendre crier ou supplier, articula-t-elle soigneusement. Je ne vais pas céder devant une sale garce comme toi !

Il avait beau lui en vouloir, il fut tout de même fier d'elle. Elle refusait de se laisser faire. Mais l'ouvrir dans sa situation n'était pas très malin non plus. Cependant, son éclat parut "réveiller" Alec qui se tendit brusquement et le fixa, le regard brûlant de haine.

Alec - Vous n'en avez pas encore assez ?! Vous n'êtes qu'un sale manipulateur ! Pourquoi vous vous en prenez toujours à Jane ?! Vous ne pouvez pas lui foutre la paix ?! Torturez-moi autant que vous voulez mais laissez-la en paix !

S'en suivit une longue bordée d'insultes. Un peu surpris, Aro sentit la colère le gagner. Ce jeune insolent n'avait-il donc pas compris qu'on ne le provoquait pas ?! Il n'avait toujours pas saisit qu'on ne pouvait lui tenir tête sous peine de lourdes représailles ? Ni que sa stupide intervention ne pourrait que nuire à sa chère soeur ? Les sourcils froncés, il s'approcha du jeune vampire puis lui colla une gifle magistrale.

Une marque orna quelques secondes la joue d'Alec avant de s'effacer. Il lui jeta un regard lourd de mépris, puis eut un sourire mauvais. Il fit signe à Gabrielle de poursuivre sans tenir compte de l'interruption. Il fit glisser ses doigts sur le cou et sous le menton d'Alec pur lui relever la tête et le forcer à le regarder dans les yeux. Il avait le même regard orangé que sa soeur.

- Essaye de ne pas me provoquer, mon cher petit, murmura-t-il. Tu ne sais pas ce qui t'attends.

Il le relâcha puis reporta son regard vers Gabrielle et Jane. Cette dernière faisait tout ce qu'elle pouvait pour ne pas craquer, mais il savait qu'elle finirait par le faire. Elle était déjà affaiblie.

Invité

Tant de travail à accomplir, cela n'arrivait pas souvent... Marcus suivait ses frères et menait son groupe sans l'entrain habituel d'Aro et la mauvaise humeur de Caïus. Effectivement, ils auraient mieux fait de se débarrasser de Ludwig avant, enfin... Cela avait peu d'importance à vrai dire. Il n'écoutait mêmer pas la conversation d'Aro et Caïus, alors qu'ils mettaient au point un plan pour se divertir. Un plan qui concernait les jumeaux. A un instant, il s'y nintéressa néanmoins, le temps de jeter un coup d'oeil un peu indigné à Aro. Lui aimait bien Alec et Jane, et vouloir faire ça à cette dernière le révoltait quelque peu. Il ne dit rien, cependant, suivant son frère, comme à son habitude. Et comme toujours. ils quittèrent Seattle pour s'arrêter à ses environs. Peu de temps après, Jane arriva, "prisonnière" de Démétri. Elle avait une apparence étrange et intriguante, surtout cette touche orangée dans ses yeux carmins. On aurait dit une petite fille fragile et innocente, ce qui était très surprenant pour qui la connaissait. Lorsqu'Alec arriva à son tour, Aro lança de suite son "jeu", et se servit pour cela d'une jeune garde dont il ne se souvenait même plus le prénom.

Jane y passa la première lorsque l'autre lui sauta brusquement dessus. Avant de se mettre à la violer... Il leva les yeux au ciel, consterné. Qu'il y avait-il de drôle là-dedans ? Il existait bien d'autres moyens de punir les jumeaux sans avoir besoin de les humilier de cette façon. Cependant, il comprenait la volonté d'Aro de remettre les idées en place à Jane. Elle s'était égarée. Sa place n'était pas à courir le monde ou dans une famille de végétariens. Elle était à Volterra, en tant que fer de lance de la Garde. Et ça, il fallait absolument qu'elle le saisisse. Il fallait qu'elle comprenne qu'elle ne pouvait pas se rebeller.

Jane - Tu vas attendre longtemps avant de m'entendre crier ou supplier, articula-t-elle soigneusement. Je ne vais pas céder devant une sale garce comme toi !

Il eut un maigre sourire. Au moins, elle n'avait pas perdu sa combatitivité ! Alec se révolta à son tour, et se mit à crier sur Aro avant de l'insulter vertement. Il y eut un instant de flottement, où même ceux qui se fichaient de la scène regardaient Alec. Et surtout le chef du clan, pour voir sa réaction. Lui-même suivit son frère du regard, qui fila brusquement devant Alec avant de lui mettre une gifle violente.

Aro - Essaye de ne pas me provoquer, mon cher petit. Tu ne sais pas ce qui t'attends.

Aro revint vers eux et leur lança un coup d'oeil explicite. Il était temps d'entamer la seconde partie du plan. Quelques gardes s'emparèrent d'Alec et le traînèrent plus loin, avant de le réduire à l'impuissance la plus totale. Il échangea un regard avec ses frères, puis ces derniers s'éloignèrent alors que lui-même s'approchait de Jane. Il se pencha près deGabrielle, puis lui murmura ce qu'elle devait faire de façon à ce que personne d'autre ne puissent les entendre. Elle devait la faire hurler, puis lui se chargerait de la faire brusquement terre. Il ordonna à haute et intelligible voix à quelques gardes d'allumer un feu. Puis il se tourna vers Gabrielle et lui ordonna d'une voix froide de tuer Jane.

Invité

Elle entendit la claque retentissante qu'Aro avait mit à Alec. Elle tourna juste la tête pour voir l'expression du garde. Esquissant un sourire, elle retourna à Jane, la mordant une fois de plus. Elle savoura le regard de douleur de l'enfant, puis dans une mouvement rapide, la retourna pour poser un genou sur son dos, le faisant légèrement craquer.

Marcus vint lui chuchoter quelques mots. Jouer la comédie... Pourquoi ne pas vraiment la tuer ? Elle hoche brièvement la tête.
Le roi le plus sages des trois frères ordonna d'allumer un feu, puis il dit d'un voix froide, qu'elle ne lui connaissait guère, de tuer Jane. Elle rit, ses yeux carmins brillants désormais d'une lueur dangereuse.

Gabrielle pencha la tête vers sa proie, lui murmurant ces quelques mots:

Puis d'un mouvement sec, elle tordit les bras de Jane tout en la mordant à plusieurs reprises. Elle maintenant avec fermeté la gamine, la faisant souffrir autant qu'elle le pouvait. Elle se leva, soulevant avec elle le corps de Jane. Elle semblait avoir perdu toute résistance, ballotant au vent telle une poupée de chiffons.

Lui donnant encore une baffe, elle la mordit dans le coup, sa morsure rejoignant la collection déjà existante. Elle sentait le venin affluer par sa bouche pour venir se déverser dans la plaie de la garde. Il était dommage que les vampires ne pouvaient pleurer. Car en cet instant, elle était presque sûre que la jeune garde avait envie de déverser toutes les larmes prisonnières de son corps.

Soudain, le cri tant attendu arriva enfin. Elle sourit de plus belle avant de poser brusquement sa main sur la bouche de Jane, stoppant, ainsi, net le cri douloureux qu'avait émit la blonde.

Sujet: Re: Oderint, dum metuant Sam 19 Jan 2013 - 1:02

Alec - Vous n'en avez pas encore assez ?! Vous n'êtes qu'un sale manipulateur ! Pourquoi vous vous en prenez toujours à Jane ?! Vous ne pouvez pas lui foutre la paix ?! Torturez-moi autant que vous voulez mais laissez-la en paix !

Quoi ? QUOI ?! Non ! Non, non, et non ! Il n'avait pas à faire ça ! Il était hors de question qu'il prenne sa place, qu'il souffre lui aussi ! Pas lui, pas son petit frère. Immobilisée dans l'herbe, elle lui jeta un regard assassin, lui signifiant clairement qu'il n'avait pas intérêt à faire une connerie. Même si c'était déjà fait. Insulter Aro n'était peut-être pas le meilleur moyen d'améliorer la situation. Elle grimaça lorsque le chef du clan lui mit une énorme gifle. Il n'aurait dû rien dire... Elle sursauta et revint brutalement à la réalité lorsque Gabrielle la mordit une fois de plus. Elle enfouit un gémissement, malmenée par la douleur, et n'entendit même pas ce qu'Aro dit à son petit frère.

Tout à coup, sa tortionnaire la retourna et l'immobilisa en lui enfonçant brusquement son genou dans le dos. Le nez dans l'herbe, elle se forçait à ne rien dire, ne rien faire. Pour l'instant. Si jamais l'occasion se présentait, cette garce allait vraiment regretter d'être née ! A ce moment, Marcus vint près d'elles et se pencha. Elle ferma les yeux, espérant que ce soit fini, qu'ils allaient en terminer. Plus la force de se battre ni de résister. Marcus expliqua à voix très basse le plan. Elle pâlit encore plus si c'était possible. Pas ça ! Ils n'avaient pas le droit ! Ils avaient deux ans ! Deux années entières, pas un jour de moins. Et Alec... Alec ne s'en remettrait pas s'il la croyait morte. Et il allait se faire piéger. elle savait comment il allait réagir ! Soit il foncerait à Volterra se venger, soit il irait car il la croyait vivante, et dans les deux cas, souffrirait beaucoup, puis se ferait piéger à son tour. Marcus ajouta à voix haute, sans doute pour qu'Alec l'entende, d'allumer un feu, puis de la tuer. Gabrielle se mit à rire puis lui murmura :

Gabrielle -"Hurle tes dernières volontés, mon enfant"

Elle lui tordit brutalement les bras dans le dos et la mordit encore, plusieurs fois, rajoutant des cicatrices et des marques à toutes celles que Ludwig lui avait déjà infligées. Elle eut un hoquet de douleur, désorientée, et malade de peur. Ça ne pouvait pas se terminer comme ça ! Elle se fit soulever et se retrouva debout, fermement maintenant par l'autre. Gabrielle lui mit une gifle à elle aussi puis se pencha sur son cou et la mordit. Mais cette fois, elle accentua la pression, comme si elle voulait y déverser le maximum de venin. La brûlure se fit plus intense que jamais, déchirante. Incapable de s'en empêcher, elle hurla, même si elle savait qu'en agissant ainsi elle entrait dans le jeu d'Aro. Gabrielle lui plaqua tout à coup une main sur la bouche.

Tremblante, immobilisée, et ne pouvant plus crier, elle essaya de se débattre, pour se libérer et prévenir son frère de ne pas se laisser avoir, mais elle n'avait plus aucune force. Quelqu'un lui remis sa jupe et ferma sa chemise, puis elle sentit le sol se dérober sous ses pieds. Elle ne savait même pas qui la portait, qui l'empêchait toujours de crier. Elle priait juste pour que son frère ne tente rien de stupide, pour qu'il évite de tomber dans le piège qu'on lui tendait.

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Gabrielle hocha la tête, docile et obéissante, comme une garde se devait de l'être. Il posa un regard un peu navré sur Jane alors que trois autres allumaient un feu. La souffrance qu'elle endurait à cet instant était nécessaire pour la remettre dans le droit chemin. Elle comprendra plus tard. Et la douleur mentale qu'Alec allait ressentir pour la "mort" de sa jumelle le ferait réfléchir lui aussi. Ils devaient saisir leur erreur, tous les deux, c'était indispensable.

Gabrielle infligea alors à Jane un traitement plus brutal, et réussit à lui arracher un hurlement de douleur. Comme il lui avait ordonné, elle l'arrêta dans d'un seul coup. Ce cri, ajouté à un brusque silence, devait faire croire à Alec que sa soeur était finalement morte. Jane semblait totalement choquée, les yeux emplis de douleur et tremblante. Mais cela était absolument nécessaire. Alors que Gabrielle la maintenait, il la rhabilla lui-même avec des gestes précis et rapides. A vrai dire, elle lui faisait un peu pitié à cet instant. Ce n'était plus qu'une enfant, brisée psychologiquement. Il la prit lui-même dans ses bras, tout en continuant à lui plaquer une main sur la bouche. Ils partaient devant et rentraient à Volterra. Aro et Caïus termineraient leur travail puis les rejoindraient.

Ils se mirent en route, filant à la vitesse si caractéristique des vampires. Jane tremblait contre lui, les yeux fermés. Il aurait bien voulu savoir ce qu'elle pensait. Après tout, il s'agissait ni plus ni moins d'un kidnapping, un enlèvement après le viol qu'elle avait subit. Aro y avait tout de même été un petit peu fort... Enfin, elle s'en remettra. Une fois de retour chez elle, elle pourra redevenir celle qu'ils connaissaient tous et on oubliera cette histoire ridicule. Puis, une fois qu'Alec viendra à son tour à Volterra, il se fera piéger puis rejoindra sa soeur. Bien entendu, l'un comme l'autre risquaient d'être très étroitement surveillés pendant au moins deux ou trois siècles.

Ils prient l'avion pour rentrer au pays. Marcus prétendit un transport médical pour justifier l'état de Jane, ce qui leur permit de bénéficier d'un rideau les séparant des autres passagers. La petite fut allongée sur un brancard puis sanglée pour lui éviter de glisser par les cachots du vol.

- Reste tranquille, lui murmura-t-il si bas que seuls les vampires pouvaient entendre.

Précaution inutile. Elle ne semblait plus en état de se rebeller. Le vol prit quelques heures, et elle ne bougea même pas. La plupart des gardes lui jetaient de brefs coups d'oeil puis détournaient la tête, comme gênés. A leur arrivée, une femme humaine vint aimablement lui proposer d'installer Jane dans fauteuil roulant. Il hocha vaguement la tête. Ils étaient enfin de retour au pays. Tout allait bien se passer à présent.

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Aro vint près de lui, ses yeux lançant des éclairs. Avant que le jeune garçon ne puisse rajouter quoi que ce soit, la main d'Aro vola et il se prit une claque magistrale. Il vacilla légèrement, choqué, puis jeta un regard noir à Aro. Il n'avait visiblement pas l'intention de Jane en paix. Aro le força à relever la tête et à le regarder droit dans les yeux.

Aro - Essaye de ne pas me provoquer, mon cher petit, murmura-t-il. Tu ne sais pas ce qui t'attends.

Il serra les dents. Réduit au silence, il n'en pensait certainement pas moins, et le chef du clan pouvait aisément lire dans ses pensées tout le bien qu'il pensait de lui ! Il s'agitait, mais ne pouvait se libérer des deux gardes qui le tenaient. A cet instant, il haïssait plus que tout le sort qui l'avait coincé à la taille de ses douze ans. Dès qu'on passait à une attaque physique, il ne pouvait pas se défendre. Et avec ça, impossible d'utiliser son don sans mettre en danger la vie de Jane ! Tout à coup, Aro fit un signe vers eux et il se fit traîner plus loin, malgré sa résistance. Sa soeur fut très vite hors de vue. Il grogna, se débattit, mais se fit brutalement écrasé au sol et réduit à l'impuissance. La pression sur lui était si forte qu'il ne parvenait même plus à remuer ne serait-ce que le petit doigt.

La peur et la panique le gagnèrent. Pourquoi l'avoir éloigné de Jane ?! Qu'allaient-ils lui faire ?! Glacé, il entendit tout à coup Marcus ordonner d'allumer un feu puis... Puis de... De... Il voulut utiliser son don, se libérer, mais on l'avait privé du contact visuel dont il avait besoin. Soudain, Jane hurla. Un cri qui fut interrompu net. Alec eut un hoquet d'horreur, secoué par un tremblement violent. Ils ne l'avaient pas fait ! C'était impossible ! Ils ne l'avaient pas tuée ! Il entendit qu'on jetait quelque chose dans le feu crépitant puis plus rien...

La bouche asséchée, il tremblait violemment, son esprit coincé dans une sorte de brouillard dont il n'arrivait à se défaire. Il aurait voulu hurler mais n'y parvenait pas. Ses yeux le brûlaient terriblement sans qu'aucune larme ne puisse s'en échapper. C'était comme ce jour terrible avec Mya... Sauf que cette fois-ci, il avait entendu... Sa soeur... Incapable d'accepter la réalité, il ferma très fort les yeux en gémissant. Pas Jane. Pas elle. Pourquoi ne le tuaient-ils pas ?! Qu'ils en finissent maintenant ! Il accueillerait la mort avec une joie sans égale si elle voulait bien se donner la peine de venir le prendre dès à présent ! Il voulait pleurer, hurler, gémir. Il voulait mourir à son tour.

Il eut à peine conscience qu'on le relâchait, anéanti par le désespoir et la douleur. Il se contenta de rester allongé dans l'herbe, incapable du moindre mouvement. C'était comme si son coeur s'était violemment remis à battre et qu'il creusait un énorme trou dans sa poitrine. Comme si le monde s'était soudainement dérobé sous ses pieds et qu'il chutait dans un gouffre sans fond. Ses épaules tremblaient, comme s'il pleurait. De ces larmes invisibles, à jamais bloquées. Il n'avait même plus la force de relever la tête, ou de seulement bouger. Il sentit seulement, à un moment, qu'il se retrouva seul. Ils étaient partis.

Il finit enfin par se relever et fit quelques pas en titubant. Le feu un peu plus loin s'éteignait déjà. La nuit touchait à sa fin, et lui continuait à "pleurer". La douleur écrasante de la solitude pesait sur lui comme une montagne. L'esprit embrumé, il marcha un peu puis se laissa tomber contre un arbre, près de la route. Le visage de Jane tourbillonnait dans ses pensées, le faisant trembler de tous ses membres. Pourquoi la mort ne venait-elle pas le chercher lui aussi ? Complètement perdu, il se releva et fit quelques pas, incapable de savoir où aller et que faire à présent.