Détails à régler...

A peine Bella avait-elle mentionné la chaleur qu’elle sentit deux mains, délicates mais sûres d’elles et autoritaires, se poser sur ses épaules pour la soutenir. Sans qu’elle ne sache réellement comment elle était arrivée ici, elle se retrouva sur le canapé, non loin des autres Cullen, allongée et jambes surélevées. Bella aurait bien voulu dire à Carlisle que tout cela n’était pas nécessaire, mais… Son visage disait le contraire et elle se sentait nauséeuse, sa tête lui tournant de plus en plus. A vrai dire, elle était même incapable de discerner les objets alentours ou le visage des Cullen, bien qu’elle imaginait la scène sans problème. Mariage… Cérémonie grandiose… Une centaine d’invités… Certainement pas ! L’idée du mariage à Las Vegas n’était pas mauvaise, elle aurait dû aborder ce sujet avec Edward elle-même plutôt que d’accepter – de force… – qu’Alice organise son mariage. Mais changer d’avis était toujours possible, non ? Ou demander que cela ne soit pas aussi grandiose que ce à quoi pensait sa meilleure amie. Elle accepterait de faire les choses en « petit » pour une fois, histoire de rassurer sa meilleure amie, en fragile et timide humaine qu’elle était. Non ? Avec Alice… Rien de moins sûr. Mais ne pas penser à cela pour l’instant, Bella devait absolument se calmer et reprendre ses esprits. Elle savait qu’Edward n’allait pas tarder à rappliquer et il était hors de question qu’il la voie dans cet état !

Bella attendait, ayant porté sa main à sa tête comme pour soulager la nausée et le mal de tête qui l’envahissaient en cet instant précis. Les yeux fermés, elle n’avait même pas remarqué que Carlisle était revenu, se demandant pourquoi elle était soudainement plus haute. Une nouvelle vague de nausées la reprit tandis qu’elle sentait quelque chose de frais sur sa figure. De l’eau… Un peu de froid, cela lui faisait le plus grand bien. Peu à peu, sa tête lui tournait beaucoup moins, les nausées diminuaient. Et Carlisle, qui l’avait quittée quelques minutes apparemment – Bella n’avait pas conscience du temps écoulé dans cet état –, revint vers elle et lui souleva la tête. Elle sentit alors un liquide légèrement amer dans sa bouche : du jus d’orange. Bon, d’accord, elle détestait cela parce que trop amer justement, mais… Etrangement, elle se sentait mieux. Après quelques minutes, elle put enfin se mettre assise mais son futur beau-père resta près d’elle pour l’obliger à manger un bout. Parfois, Bella oubliait qu’ils ne mangeaient pas et qu’ils avaient donc une quantité incroyable de nourriture pour sauver les apparences, et pour elle également lorsqu’elle venait chez eux. Consciente des efforts qu’ils faisaient lorsqu’elle était chez eux, des apparences qu’ils devaient préserver en restant à Forks, et de bien d’autres choses, elle culpabilisa de leur refuser  une « grande » cérémonie pour le mariage. Peut-être pouvait-elle faire un effort, de son côté ? Après tout, ce n’était qu’une cérémonie… S’adressant d’abord à Carlisle, ensuite à Alice, Bella dit d’une voix encore relativement faible :

Bella – Merci, Carlisle. Ca va un peu mieux… Et… Alice ? J’accepte…

A peine ces quelques mots prononcés, Edward était auprès de Bella, sa main glacée lui caressant la joue. Il ignorait ô combien ce contact lui était bénéfique en ce moment, mais également ce qu’il déclenchait comme réactions chez elle. Malgré son malaise récent, elle savait que son cœur battait plus vite à présent. Comme s’il avait reçu un choc électrique ou comme si Bella venait d’avoir une montée d’adrénaline et cela poussa le rouge à lui monter aux joues. Et, naturellement, tous les vampires présents dans cette pièce l’avaient entendu. Edward l’avait-il compris comme cela ? Ou avait-il assimilé les battements de cœur plus rapides à un nouveau risque de malaise ? Elle penchait plus pour la deuxième option lorsqu’elle entendit sa question :

Edward – Comment te sens-tu ?

Bella – Un peu mieux…

Pour une fois, Bella ne mentait pas. Elle se sentait mieux mais, sûrement par sécurité, Edward ne la prit pas tout de suite dans ses bras et resta près d’elle à la « surveiller » de près, comme s’il avait peur qu’elle ne fasse un nouveau malaise. Après un moment, cependant, il la souleva et la prit dans ses bras. Passant ses bras autour du cou d’Edward, elle se sentait bien mieux comme cela et sa peau fraîche – même si dure comme la pierre – la calmait. Elle aurait pu rester dans ses bras durant des heures… Mais ils montaient. Aïe. Il n’allait tout de même pas mettre sur le tapis ce que lui avait communiqué Jasper, si ? Mais non, il voyait bien qu’elle n’était pas encore au mieux de sa forme et qu’il lui faudrait encore un peu de temps pour se remettre de ses émotions. Seulement, par mesure de sécurité, Bella se jura de lancer la conversation elle-même. Mais pas trop vite… Pas tout de suite. Ils étaient à peine arrivés dans sa chambre, Edward la déposa sur le lit et elle se blottit dans ses bras, définitivement mieux mise comme cela. De plus, si elle restait blottie, il n’allait pas pouvoir vérifier si elle allait mieux ou pas et ne pourrait lancer la discussion. Elle laissa le temps défiler. Cinq minutes. Dix. Onze. Bon… Elle devait bien se lancer, non ? Après tout, il n’allait pas attendre éternellement qu’elle aille mieux ou se douterait qu’elle feignait. Se redressant un peu, Bella adressa à Edward :

Bella – Désolée pour la scène de tout à l’heure. C’était stupide de me faire avoir comme ça par Alice. L’humaine que je suis est trop fragile, pour des annonces dans ce style.

Petite pique envoyée au passage : l’annonce du mariage. Bella lui en voulait encore un peu de l’avoir poussée à annoncer leur mariage elle-même aux autres et de l’avoir laissée seule pour le faire, qui plus est. Mais elle n’allait pas remettre ce sujet clairement sur le tapis, elle savait très bien pourquoi il avait agi comme cela.

Prenant Bella dans ses bras, il la souleva comme une enfant et la porta jusqu'à sa chambre. Elle tremblait encore et était presque aussi pâle que lui. Il maudit Alice pour la centième fois au moins en déposant sa fiancée sur son lit, très délicatement. Il aurait voulu s'asseoir près d'elle, mais comme elle s'agrippait fermement à lui, il s'allongea lui aussi en la gardant dans ses bras. Elle avait les yeux fermés, le nez dans sa chemise, et respirait doucement. Il s'arrangea pour l'installer un peu mieux, silencieux pour le moment. Le temps pour elle de se remettre. Pratique d'avoir un médecin à la maison, surtout lorsqu'on souhaitait protéger une certaine humaine qui avait un talent incroyable pour s'attirer les pires ennuis, lorsqu'elle ne les provoquait pas elle-même. Il attendit patiemment, puis Bella parla enfin.

Bella – Désolée pour la scène de tout à l’heure. C’était stupide de me faire avoir comme ça par Alice. L’humaine que je suis est trop fragile, pour des annonces dans ce style.

Il eut un maigre sourire et resserra sa prise sur elle, n'ayant absolument aucun remords sur ce point-là.

- Tu sais très bien pourquoi je t'ai laissé toute seule pour l'annonce, Bella, lui dit-il avec un sourire narquois. De toute façon, personne ici ne peut résister à Alice, fragilité ou pas fragilité.

Il lui fit un large sourire, pas du tout culpabilisé de lui avoir fait un tel coup bas ! Après tout, c'était elle, la première, qui lui avait caché des choses. Et importantes avec ça. Il secoua la tête, dépité qu'elle ne lui fasse pas assez confiance pour se confier à lui. Il se pencha tout à coup sur elle, la gardant emprisonnée dans ses bras et sous lui, jusqu'à ce que son visage ne soit plus à quelques millimètres du sien. Il vit et sentit le sang qui afflua à son visage. A cette distance, il distinguait le moindre détail de sa peau, de la couleur de ses yeux, et était envahi littéralement par son parfum. Il prit une voix volontairement douce et séductrice. Celle-là même qui la faisait craquer à chaque fois.

- Bella, ma chérie, pourquoi ne veux-tu pas me confier toutes tes peurs ? murmura-t-il en s'arrangeant pour qu'elle sente elle aussi sa propre odeur et qu'elle en soit déstabilisée un peu plus.

Il lui sourit encore plus, attendant sa réponse.

Edward – Tu sais très bien pourquoi je t'ai laissé toute seule pour l'annonce, Bella. De toute façon, personne ici ne peut résister à Alice, fragilité ou pas fragilité.

Aïe… Pourquoi Bella avait-elle relancé ce sujet ? Elle aurait dû « mimer » le malaise encore un peu plus longtemps, repenser à du sang pour être réellement pâle ou sentir les nausées revenir. Après tout, Edward l’aurait laissée tranquille si elle avait feint un nouveau malaise et n’aurait pas remis ce sujet sur le tapis directement. Qui sait, peut-être aurait-elle pu y échapper tout court ? A vrai dire, elle n’y avait pas cru une seconde et c’est peut-être pour cette raison qu’elle avait amené le sujet inconsciemment. Autant clore ce sujet le plus vite possible, lui demander ce qu’elle n’avait pas osé demander lorsqu’ils étaient dans cette même chambre il y a de cela quelques minutes à peine. Bella ignorait le nombre de minutes ou d’heures qui s’étaient écoulées depuis qu’Edward l’avait demandée en mariage. Mais la journée semblait s’être éternisée sans que la jeune humaine n’en soit fatiguée pour autant. Au contraire, elle était bien éveillée, consciente de se trouver dans les bras du plus bel être au Monde… A ses yeux, du moins. Elle savait que bon nombre de vampires le détestaient, le haïssaient même – ne serait-ce que Victoria. Mais, du côté des humains, toutes les filles du Lycée l’adoraient ! Elle était jalouse, oui. Enfin, beaucoup moins à présent vu sa demande…

Oui, Bella savait parfaitement pourquoi il l’avait laissée seule avec sa famille. C’était une basse vengeance, d’ailleurs. Un coup bas spécial Edward dont elle aurait dû se douter mais Jasper l’avait devancée grâce à son don, aussi tricheur que son frère qu’il l’était lorsqu’il s’y mettait. Elle faillit répondre à Edward mais… Pour une fois, non. Il valait mieux se taire plutôt que de s’enfoncer. Cela ne servait à rien de  l’énerver et de lui donner des raisons de « tricher » avec elle pour se venger de ce qu’elle a pu faire, de ce qu’elle aurait pu dire. Mais, sans qu’elle ne réalise ce qu’il se passait, Edward se retrouva sur elle et l’emprisonna de ses bras, la recouvrant de son odeur. Elle était envahie de son parfum et il en rajoutait. Le visage d’Edward se trouvait à quelques millimètres du sien, elle sentait son souffle contre sa peau, la douceur de ses lèvres qu’elle devinait car elle ne les connaissait que trop bien, le goût de sa peau, sa fraîcheur et sa douceur lorsqu’il la touchait… Bella sentit ses joues s’empourprer malgré elle et elle oublia de respirer, refrain habituel lorsqu’il trichait avec elle. Il la tenait, elle ne pouvait clairement plus bouger et humait son parfum, cette exquise odeur dont elle ne se lassait jamais. Bien sûr, elle savait qu’Edward ne faisait que tricher pour qu’elle parle enfin et se confie à lui. Mais… Elle n’arrivait pas à le haïr en cet instant précis. Pire encore, il n’attendit même pas qu’elle reprenne ses esprits pour lui murmurer, de sa voix incroyablement irrésistible :

Edward – Bella, ma chérie, pourquoi ne veux-tu pas me confier toutes tes peurs ?

Tricheur ! Comment pouvait-elle lui résister avec ce regard, ce sourire, cette voix ? Il était tout simplement parfait. Un horrible tricheur, mais il était parfait. Sa beauté lui coupait le souffle, son inquiétude concernant ce que lui cachait Bella se lisait sur ses traits et… Elle s’en voulait de l’inquiéter à ce point. Comment lui dire de telles choses ? Elle ne pouvait pas lui demander cela, même si elle ne serait pas comblée tant qu’il n’aurait pas accepté. Oui, elle comptait tricher pour arriver à ses fins… Mais lui trichait aussi. Aussi beau, aussi magnifique soit-il, sa voix pouvait comprendre autant de notes sonnant parfaitement bien aux oreilles de Bella, comme une mélodie spécialement créée pour elle, ses gestes pouvaient être aussi délicats et doux qu’il le voulait… Il pouvait avoir toutes les excuses au Monde pour vouloir connaitre les pensées de Bella, elle lui en voulait tout de même de tricher comme il le faisait en cet instant précis. Mais, Dieu, qu’il était beau dans cette position, son Apollon, son fiancé, son amoureux. Et il était rien qu’à elle, pour l’Eternité, et bien plus encore. Bon, allez, autant céder ! A quoi bon tenir ? Lorsqu’il décidait d’agir comme cela avec elle, elle savait que c’était peine perdue. Et, avec Jasper dans le coin… Autant rendre les armes. Jouant avec le col de la chemise d’Edward, n’osant pas le regarder dans les yeux pour répondre, Bella prit une grande inspiration – grosse erreur ! L’odeur d’Edward lui envahit les narines, lui faisant momentanément perdre tous ses moyens. Comment pourrait-elle… Tant pis, elle n’avait plus le choix.

Bella – Ok, je rends les armes. Mais laisse-moi d’abord reprendre mon souffle.

Mais Edward ne bougea pas, ne parla pas. Il attendait sûrement que Bella cède directement, sachant peut-être qu’elle allait en profiter pour trouver une parade pour esquiver le sujet. Bon, d’accord, mauvaise tactique. Elle tourna la tête vers la gauche, comme pour trouver le courage de dire ce qu’elle pensait dans cette chambre parfaitement rangée avec, pour seuls meubles, une grande bibliothèque, un lit placé spécialement pour Bella, une radio et un canapé. Rien ne pouvait lui porter secours dans cette chambre, elle se battrait donc avec ses armes alors qu’Edward avait largement l’avantage sur elle. Mais ce n’était pas uniquement pour trouver du courage ailleurs qu’elle avait regardé autre part, c’était également parce que sa tête lui tournait. Et, naturellement, cela semblait amuser Edward… Il était en position de force, elle ne pouvait le nier. Soit. Il ne lui laissait pas le choix. Bella reporta son regard sur la chemise qu’il portait, prête à parler – forcée, plutôt – maintenant que son cœur battait un peu moins vite.

Bella – Tu m’aides vraiment pas, là. Mais soit… Je n’ai simplement pas osé te demander quelque chose, tout à l’heure. Et, pour la deuxième chose que je cache, je… Je culpabilise aussi beaucoup, comme te l’a dit Jasper, je suppose.

Bella attendit un quelconque signe de la part d’Edward, mais cette fois, il semblait attendre qu’elle déballe tout d’un coup. Zut ! Il commençait à sacrément bien la connaitre… Poursuivons, dans ce cas.

Bella – Vous vous êtes disputés à cause de moi. Jasper était bien tranquille, Emmett aussi. Et, à cause de moi, ils ont dû révéler des choses qu’ils voulaient sans doute garder pour eux. Alors, oui, je m’en veux, oui, je me trouve odieuse de vous avoir causé autant de soucis et d’avoir semé la « discorde » dans votre famille. Je suppose que vous devez tous me haïr. Bon, d’accord, pas toi… Mais eux, si. Sauf Alice, bien sûr.

Il la tenait bien serrée entre ses bras, l'envahissant de son odeur, ce qui, il en était parfaitement conscient, lui faisait tourner la tête à chaque fois. Il le voyait d'ailleurs très clairement sur son visage alors qu'elle rougissait. Ce n'était peut-être pas très loyal de jouer ainsi avec ses réactions d'humaine mais elle l'y obligeait, en lui cachant des choses importantes pour la stabilité de leur couple et sa propre tranquillité d'esprit. Dieu qu'il était agaçant de ne pouvoir lire ses pensées ! S'il l'avait pu, il n'aurait pas eu besoin de jouer ainsi de ses quelques atouts pour faire craquer son humaine adorée. D'un autre côté, il était plutôt amusant de voir quel effet il avait sur elle. cela l'ébahissait à chaque fois et lui rappelait la chance qu'il avait de pouvoir la tenir dans ses bras.

Bella – Ok, je rends les armes. Mais laisse-moi d’abord reprendre mon souffle.

Il ne bougea pas d'un pouce et n'ouvrit pas plus la bouche, attendant simplement. s'il la laissait "prendre l'air", elle allait en profiter pour s'esquiver ou trouver une parade, il le savait très bien. Elle tourna la tête, comme pour observer la chambre. Hum, si elle comptait sur de l'aide, c'était raté. Ils avaient beau pouvoir tout voir, tout entendre, Carlisle tenait au respect de la vie privé de chacun, et on tâchait de ne pas troubler ce genre de moments. Esmée, surtout, tenait à ce que Bella se sente à l'aise, et prenait garde à ce qu'on ne les dérange pas lorsqu'ils n'étaient que tous les deux. De toute façon, elle et Alice s'étaient sans doute lancées dans de grands plans pour l'organisation du mariage. Il entendait leurs pensées excitées d'ici. Mais mieux valait ne pas préciser ce léger détail à Bella. Elle semblait être un petit peu plus calme, et jouait avec le col de sa chemise sans toutefois le regarder dans les yeux.

Bella – Tu m’aides vraiment pas, là. Mais soit… Je n’ai simplement pas osé te demander quelque chose, tout à l’heure. Et, pour la deuxième chose que je cache, je… Je culpabilise aussi beaucoup, comme te l’a dit Jasper, je suppose.

Il ne dit rien, attendant qu'elle poursuive. Oui, il savait qu'elle culpabilisait, il avait cru le comprendre en lisant les pensées de son petit frère. Son petit frère qui était plus vieux que lui, mais plus récent en terme de sevrage au sang humain. Il espérait que Jasper allait enfin admettre un jour que ni lui ni Bella ne lui en voulaient. Tous auraient pu craquer ce jour-là, à part Carlisle bien sûr. Et lui-même était sûrement celui qui avait commis la plus grossière erreur - en abandonnant Bella - alors son frère n'avait pas à tant s'en vouloir. Peut-être irait-il mieux une fois Bella transformée. Mais revenons sur sa fiancée. Qu'avait-elle bien pu vouloir lui demander sans oser franchir le pas ? Allait-elle se décider ou allait-il devoir faire preuve d'un peu plus de persuasion ? Il s'apprêtait à la pousser encore un peu mais ce ne fut pas nécessaire.

Bella – Vous vous êtes disputés à cause de moi. Jasper était bien tranquille, Emmett aussi. Et, à cause de moi, ils ont dû révéler des choses qu’ils voulaient sans doute garder pour eux. Alors, oui, je m’en veux, oui, je me trouve odieuse de vous avoir causé autant de soucis et d’avoir semé la « discorde » dans votre famille. Je suppose que vous devez tous me haïr. Bon, d’accord, pas toi… Mais eux, si. Sauf Alice, bien sûr.

Il haussa un sourcil. Incroyable. Stupéfiant. Comment arrivait-elle à encore penser des choses pareilles après tant de mois passés dans leur famille ? Comment pouvait-il imaginer de tels trucs alors qu'elle allait bientôt faire entièrement partie de cette même famille ? Comment... Non, décidément, il avait le plus grand mal à comprendre ! Il secoua la tête et regarda sa belle droit dans les yeux, lui maintenant même le menton pour qu'elle ne bouge pas.

Edward - Tu peux dire des choses très intelligentes, mais aussi des choses incroyablement stupides. On ne s'est pas disputés à cause de toi, mais parce que je suis parfois très borné, notamment à ton sujet. J'imagine que tu t'en es rendu compte. De toute façon, entre moi, Alice et Jasper, peu de choses restent longtemps secrètes dans cette famille, sans compter nos parents qui ont l'art de nous faire culpabiliser pour nous pousser à leur en parler quand quelque chose ne va pas. Bref. Tu crois vraiment qu'Emmett te déteste ? Tu es "sa petite soeur humaine", et il t'adore littéralement ! Jasper culpabilise, mais il te considère lui aussi comme un membre de la famille, tu le comprendras un jour. Quand à Carlisle et Esmée, ils te voient comme une fille.

Sans lui laisser le temps de répondre, il captura ses lèvres et l'embrassa passionnément. Il adorait le goût de ses lèvres, de sa peau, et surtout son odeur. Hélas, à son grand regret, il dû s'arrêter assez vite pour ne pas la faire mourir étouffée. Cela en revanche, toutes ces barrières bien humaines, ça n'allait pas lui manquer. Il la laissa reprendre son souffle puis se pencha à nouveau sur elle, effleurant son cou de ses lèvres puis remontant.

Edward - Et la chose que tu n'as pas osé me demander ?

[HJ : Pas tapeeer, tu l'as cherché. Mais j'avoue t'avoir un petit peu manipulé (a)]

Edward – Tu peux dire des choses très intelligentes, mais aussi des choses incroyablement stupides. On ne s'est pas disputés à cause de toi, mais parce que je suis parfois très borné, notamment à ton sujet. J'imagine que tu t'en es rendu compte. De toute façon, entre moi, Alice et Jasper, peu de choses restent longtemps secrètes dans cette famille, sans compter nos parents qui ont l'art de nous faire culpabiliser pour nous pousser à leur en parler quand quelque chose ne va pas. Bref. Tu crois vraiment qu'Emmett te déteste ? Tu es "sa petite sœur humaine", et il t'adore littéralement ! Jasper culpabilise, mais il te considère lui aussi comme un membre de la famille, tu le comprendras un jour. Quand à Carlisle et Esmée, ils te voient comme une fille.

Bella allait répondre mais Edward l’embrassa pour anticiper toute riposte – elle en était sûre. Elle sentit son cœur s’affoler, battre de plus en plus vite malgré son désir de le calmer. Elle haïssait intérieurement son corps qui ne lui obéissait pas, et elle haïssait Edward qui s’en amusait et jouait littéralement avec ses perceptions humaines. C’était bas, très bas. Mais… Cela ne lui déplaisait pas, que du contraire, il trichait et en était sûrement conscient. Sentir ses lèvres contre les siennes, douces et froides opposées à celles de Bella chaudes et rugueuses, elle en était sûre. Mais passons, il avait l’air d’apprécier cela tout autant qu’elle et était tout aussi frustré lorsqu’il devait interrompre le baiser à cause de ses facultés humaines peu développées. Au moins, lorsqu’elle serait transformée, il n’y aurait plus ces barrières et ils pourraient se laisser aller à leur guise sans se soucier du besoin d’oxygène de Bella.

Reprenant donc sa respiration, elle inspira et expira quelques fois, jusqu’à ce que son cœur se calme. Edward était toujours penché sur elle, attendant patiemment que les soubresautes de son cœur daignent ralentir jusqu’à s’arrêter totalement. Mais… Bella avait l’étrange impression qu’il n’allait pas la laisser parler pour autant. Peut-être son idée avait-elle fonctionné, même si c’était très bas de sa part – chacun son tour, après tout. Et… Elle avait bien pensé : Edward se pencha à nouveau, effleurant son cou avec ses lèvres. De nouveaux frissons l’envahirent, bien qu’elle tentait de les réprimer. Ne pas craquer, ne pas se dégonfler, aller jusqu’au bout. Ne pas craquer, ne pas se dégonfler, aller jusqu’au bout.

Edward – Et la chose que tu n'as pas osé me demander ?

S’il savait ! Comment demander une telle chose ? Bella le voulait, oui, plus que tout au monde. Il voulait qu’elle connaisse toutes les expériences humaines possibles et imaginables, non ? Elle acceptait le mariage, elle acceptait la cérémonie en grandes pompes et non pas une petite cérémonie en petit comité comme elle l’avait espéré. Certes, Alice l’y avait poussée… Et pas qu’un peu. Mais Edward aurait sûrement réussi à le demander et à la conduire jusqu’à l’autel de manière officielle, avec les fleurs, la longue traine, la grande robe blanche, les témoins, les… STOP. Ne pas penser à cela, pas maintenant. Si Bella voulait garder un peu de persuasion et convaincre Edward d’accepter sa demande, il fallait qu’elle conserve ses moyens, qu’elle ne les perde sous aucun prétexte et qu’elle reste déterminée. S’il refusait tout de même ? Eh bien, elle tricherait… Elle userait de moyens détournés, elle le ferait culpabiliser ou… Peu importe, tous les moyens sont bons. Il trichait bien avec elle, pourquoi le contraire serait-il plus injuste ? Mais tous ces arguments, toutes ces justifications intérieures ne suffirent pas à la rassurer. Le seul mot qui franchit ses lèvres fut :

Bella – Je…

Ses joues devinrent de plus en plus rouges. Et Bella le savait, le sentait, le réalisait. Ne pas perdre contenance, rester concentrée, déterminée, ne pas céder. Et dire que les autres Cullen les écoutaient… Mon dieu. Non, non, non. Ne pas penser à cela. Ils n’étaient pas là, ils ne les écoutaient pas, trop occupés à préparer le mariage. Mais cette idée ne la calma pas non plus, les nausées s’accentuèrent et Bella avait des bouffées de chaleur. Du calme. Respire, tout va bien. Edward sera juste furieux contre l’audace de cette demande, il n’en croirait pas ses oreilles et lui demanderait sûrement d’expliquer, de répéter. Répéter quoi, d’ailleurs ? Comment demander cela, quels mots choisir ? Il serait furieux… Mais il voulait tout savoir d’elle, tous ses moindres désirs. Il voulait qu’elle soit comblée. Non ? Alors voilà son ultime demande, celle qui la comblerait réellement et qui suffirait à racheter la cérémonie indispensable. N’osant plus le regarder – par chance, il lui avait lâché le menton en frôlant son cou de ses lèvres –, Bella prit une profonde inspiration et se lança, non sans quelques ratés dans sa voix, dans sa phrase :

Bella – Tu as dit vouloir que je sois comblée, connaitre le moindre de mes désirs, et tu as précisé que tu voulais que je connaisse toutes les expériences humaines avant de perdre mon… humanité. Je crois que je n’ai pas besoin d’expliciter celle dont je parle… Je veux être à toi. A tous les niveaux.

Tentant un regard vers lui, ses yeux, tandis que les paroles commençaient sûrement à prendre sens dans son esprit, Bella se justifia :

Bella – J’ai accepté le mariage, tu as accepté la transformation. Là, on est quitte. Mais j’ai accepté la grande cérémonie, j’ai bien voulu jouer le jeu et, en plus, tu m’as emmenée au Bal. Alors j’ai le droit d’imposer une autre condition, une compensation en vue des horribles heures que je vais passer dans les boutiques avec Alice, et j’en passe. Tu me dois bien ça. Sinon je…

Non… Elle n’allait pas dire cela. Oh, et puis, elle n’était plus à ça près :

Bella – Je penserai que tu ne veux pas de moi.

C’était dit. Bella ignorait où elle avait trouvé la force de le dire, la force d’être aussi cruelle dans ses paroles et ses exemples… Mais elle l’avait fait. Et elle n’avait pas encore sorti tous les arguments qu’elle avait en tête. Chacun ses armes, à la guerre comme à la guerre.

Bella – Je…

Elle n'alla pas plus loin, les joues rouges comme jamais, ce qui le fit s'inquiéter. Que pouvait-il y avoir de si gênant ? Elle pouvait se lancer sans crainte, il n'allait pas la mordre. Ou... Oh non. Il tressaillit intérieurement. Ne plus jamais utiliser cette expression, ni même la penser ! Heureusement que Bella ne pouvait remarquer son trouble ou entendre ses pensées. D'ordinaire, il faisait toujours attention à ne pas utiliser d'expression malheureuses avec elle, par crainte de l'effrayer ou de lui faire du mal. Sa fiancée ne le regardait plus à nouveau, signe d'un conflit intérieur, et d'un profond malaise. Elle devait sûrement être en train de chercher ses mots à toute vitesse pour essayer de traduire ce qu'elle pensait du mieux possible. Il commençait à bien connaître la moindre de ses expressions, même si beaucoup de choses lui échappaient encore.

Bella – Tu as dit vouloir que je sois comblée, connaitre le moindre de mes désirs, et tu as précisé que tu voulais que je connaisse toutes les expériences humaines avant de perdre mon… humanité. Je crois que je n’ai pas besoin d’expliciter celle dont je parle… Je veux être à toi. A tous les niveaux.

A tous les niveaux... Il se répéta ces derniers mots plusieurs fois, comprenant de quoi elle lui parlait. S'il avait été humain, il en serait devenu aussi rouge qu'une tomate, et son coeur aurait fait un sacré bond dans sa poitrine. Elle parlait de cette expérience humaine... Il n'avait même pas besoin d'entendre la suite. Bella jugea apparemment bon de se justifier.

Bella – J’ai accepté le mariage, tu as accepté la transformation. Là, on est quitte. Mais j’ai accepté la grande cérémonie, j’ai bien voulu jouer le jeu et, en plus, tu m’as emmenée au Bal. Alors j’ai le droit d’imposer une autre condition, une compensation en vue des horribles heures que je vais passer dans les boutiques avec Alice, et j’en passe. Tu me dois bien ça. Sinon je… Je penserai que tu ne veux pas de moi.

Edward perdit brutalement son sourire et devint aussi blême qu'un cadavre. Ces derniers mots l'avaient blessé au-delà de l'inimaginable, mais il fit tout pour le cacher à Bella. Il n'arrivait pas y croire. Elle lui demandait ça faute de quoi, elle penserait qu'il ne voulait plus d'elle ! C'était... La gorge un peu nouée, il se fit violence pour reprendre un air neutre, tiraillé par une énorme envie de pleurer, les yeux brûlants de ces larmes invisibles et qui ne couleront plus jamais. Relâchant Bella, il se redressa en position assise, sans un mot, sans un bruit. Du calme. Reste naturel. Elle ne devait pas voir à quel point il était blessé. Il ne la touchait même plus, par crainte de la blesser tant il était tendu. Il ne disait toujours rien, n'arrivant pas à y croire. lui demander ça de cette façon était... Il détourna légèrement le regard, essayant de se calmer.

- Tu ne peux même pas savoir le nombre de fois où j'ai pensé à toi de cette façon, murmura-t-il, mais en me retenant sans cesse de te toucher par crainte de te tuer. Mais aujourd'hui, tu crois que je ne veux pas de toi lorsque j'essaye simplement de te garder vivante...

Il se leva du lit et se rapprocha de la fenêtre, regardant au-dehors. C'était un jour de soleil, et il perçait timidement à travers les lourds nuages gris.

Elle en avait trop dit. Bella n’osait même plus le regarder, de peur de l’avoir énervé, de peur de lire dans les yeux d’Edward toute la colère qu’il pouvait éprouver à son égard. C’était tout à fait compréhensible, d’un point de vue extérieur, mais elle le voulait et pas seulement comme « cela ». Elle y était peut-être allée un peu fort en disant qu’il ne la désirait pas mais… d’un autre côté, son argument lui semblait totalement fondé. Et, pour n’importe quelle autre fille, il aurait semblé légitime de penser une telle chose après tant de temps passé ensemble sans rien faire. D’ailleurs, Bella ne comptait même plus le nombre de fois où on le lui avait demandé, où on le lui avait fait la remarque lorsqu’Edward avait le dos tourné. Bon, d’accord, il faisait semblant d’avoir le dos tourné parce que Monsieur gardait toujours un œil sur elle. Elle ne le lui reprochait pas, à quelques rares exceptions près – comme les cours de gymnastique où elle est une catastrophe ambulante. Bella avait pris conscience de l’incapacité d’Edward à rester loin d’elle et… c’était réciproque. Alors, comment lui en vouloir sur ce point ? Mais, pour le reste… Souvent, elle avait l’impression qu’il ne la désirait pas comme elle le désirait, comme elle rêvait de lui. Il connaissait ses rêves et ses cauchemars à cause de sa fichue manie de parler durant son sommeil… Mais lui ? S’il avait pu rêver ? Que pensait-il d’elle, à ce « degré-là » ?

Mais Edward ne disait rien. Il n’avait pas prononcé un seul mot, il n’avait même pas grogné, il n’était même pas parti. Réalisant cette absence de réaction et prenant soudainement peur, Bella rouvrit les yeux et ce qu’elle vit la terrifia littéralement. Edward ne souriait plus et son visage était triste, il affichait une expression douloureuse difficile à déceler mais que, à force de le côtoyer et de l’examiner tous les jours comme si elle le voyait pour la première fois, Bella parvenait à voir sans problème. Elle ne l’avait pas blessé avec de telles paroles, tout de même. Si ? Comment pouvait-il être blessé ? C’était d’elle dont il était question ! Elle qui devait être blessée par cette réaction aussi distante, aussi… A moins que ce ne soit pas de la tristesse ? A moins qu’elle ne soit allée trop loin en dévoilant cette pensée et qu’il n’avait jamais envisagé cela sous cet angle ? Mais avant qu’elle ne lui demande une explication, une réponse, une réaction, Edward se décida à bouger. Il se redressa, s’installant normalement à présent, plus distant envers elle. Il ne la touchait même plus, et ce contact lui manquait. Ils restaient rarement l’un à côté de l’autre sans se toucher, ne serait-ce que le fait de se tenir la main et… Elle en éprouvait un réel manque. Mais, par mesure de sécurité, Bella préféra ne pas bouger, ne rien dire, et attendre. Mais l’attente se faisait longue… Très longue. Trop longue.

Edward – Tu ne peux même pas savoir le nombre de fois où j'ai pensé à toi de cette façon, mais en me retenant sans cesse de te toucher par crainte de te tuer. Mais aujourd'hui, tu crois que je ne veux pas de toi lorsque j'essaye simplement de te garder vivante…

… Pardon ?! Non, non. Elle avait dû mal comprendre. Il n’avait pas dit cela, Bella avait interprété ses paroles et son cerveau l’avait trahie afin de lui éviter un nouveau choc – il s’amusait souvent à cela depuis l’année passée. Restant sans bouger, sans dire un seul mot, sans même respirer, Bella se répéta les paroles d’Edward en boucle en essayant d’en saisir le sens, en essayant de découvrir un quelconque sens caché. Mais… Non. Il avait bel et bien dit ce qu’elle avait cru entendre – ce qu’elle avait entendu. Il la désirait. Lui, il l’aimait autant qu’elle… A tous les niveaux. Pause. Il fallait qu’elle soit sûre, ce n’était pas possible. Bella avait réellement du mal à croire ce qu’il venait de dire, elle allait lui dire de ne pas lui mentir pour la préserver lorsqu’elle remarqua qu’il n’était plus là. D’abord terrifiée, elle sentit les larmes lui monter aux yeux – elle avait été trop cruelle, elle le savait ! –, puis, regardant vers la fenêtre, elle le vit en train d’observer au dehors. Et, Dieu seul sait pourquoi elle n’avait pas prononcé d’autres mots, mais son cerveau avait été plus vite qu’elle, tant elle était stupéfaite :

Bella – Tu me désires aussi ?

Sa question n’attendait pas de réelle réponse, en vérité. Mais le fait de prononcer les mots qu’elle venait d’entendre, de les simplifier pour son cerveau, était comme une preuve, comme… Impossible de l’expliquer. Il risquait de répondre à cette question, et elle le savait, rien qu’à cause de l’étonnement perceptible dans sa voix qu’elle n’avait pas réussi à camoufler. Mais tant pis. Bella était réellement choquée d’entendre cela. Seulement… Elle ne pouvait pas le laisser dans cet état. Il réussissait à la faire culpabiliser, le fourbe ! Se levant à son tour, elle vint se placer devant lui et lui prit les mains en les joignant tout en disant, avec des accents de supplication :

Bella – Je ne pense pas que tu ne m’aimes pas. Mais… S’il te plaît, Edward. Je t’en prie…

C’était le moment de jouer du peu de charme qu’elle avait, s’il y était aussi sensible qu’il le disait. Se mettant sur la pointe des pieds, elle l’embrassa puis, lorsqu’elle dû reprendre sa respiration, elle continua sur sa lancée :

Bella – Je ne parle pas de maintenant, Edward. Je crois que… Avec toutes les émotions qu’on a eues… Et puis, il y a du monde. Mais je veux essayer. Je t’en supplie… Juste essayer.  S’il te plaît.

Bella – Tu me désires aussi ?

Edward ouvrit légèrement la bouche, puis la referma, stupéfait que Bella ait pu dire ça d'une voix aussi choquée. Avait-elle VRAIMENT cru... Croyait-elle qu'il ne... Enfin, c'était pourtant si évident ! Du moins pour lui. Il était peut-être un vampire, mais il restait un homme ! Et Bella était pour lui la tentation absolue, dans tous les sens du terme. Lorsqu'il était avec elle, il avait autant envie de la tuer à cause de son odeur que de lui faire découvrir certains plaisirs peu Catholiques à cause de ce qu'elle était. Ne pouvait-elle donc pas se douter de cela ? Après le nombre de fois où il avait dû se retenir de ne pas pousser leurs jeux plus loin par crainte de la briser, alors qu'il en mourrait littéralement en lui. Elle enflammait à la fois son corps et son esprit, et ne le savait visiblement pas. C'était... Frustrant. Qu'elle ose penser qu'il ne voulait pas d'elle à ce niveau alors qu'il essayait simplement de la protéger ! Elle se leva à son tour et vint se placer devant lui en lui prenant les mains.

Bella – Je ne pense pas que tu ne m’aimes pas. Mais… S’il te plaît, Edward. Je t’en prie…

Et voilà, elle lui en voulait ! Ou alors, elle ne le croyait pas quand il affirmait la désirer autant qu'elle. Après tout, c'était peut-être logique ? Elle pouvait voir un rejet pur et simple lorsque lui essayait de ne pas lui briser tous les os du corps en la serrant trop fort contre lui. Elle ne soupçonnait même pas à quel point elle était susceptible d'être brisée. Il lui aurait suffit d'un faux mouvement, de... Elle l'embrassa tout à coup et il ferma brièvement les yeux.

Bella – Je ne parle pas de maintenant, Edward. Je crois que… Avec toutes les émotions qu’on a eues… Et puis, il y a du monde. Mais je veux essayer. Je t’en supplie… Juste essayer. S’il te plaît.

Pour être tout à fait honnête, Edward était complètement perdu, peut-être même plus qu'il ne l'avait jamais été depuis le début de sa vie d'immortel, voir humaine. Reprenons les choses calmement, dans l'ordre. Elle lui en voulait ou elle ne lui en voulait pas ? Il aurait bien été incapable de mettre des mots sur ce qu'il ressentait à l'instant, ou même de définir son état, et ce malgré les centaines et les centaines de romans qu'il avait lu en plus d'un siècle. Il se fit violence pour cacher son étonnement et aussi le fait qu'il était toujours blessé par ce qu'elle lui avait dit. Il ne voulait pas qu'elle culpabilise ou qu'elle soit blessée à son tour, il refusait qu'elle souffre. Même si cela impliquait de devoir lui mentir un peu.

- Bella, tu ne rends pas compte. Une relation physique reste trop dangereuse, trop risquée, tant que tu es humaine. Je dois sans me retenir pour ne pas te faire du mal, ne pas te mordre, ne rien te briser, ne pas te tuer par accident. Tu es très fragile, Bella. Tiens, attends.

Il tendit la main, attrapa une pierre décorée posée sur une tablette et serra brièvement la poing dessus. Le rouvrant, il lui montra la poussière, et laissa le tout voler par la fenêtre.

- Imagine maintenant que ce soit l'un de tes os...

Edward – Bella, tu ne rends pas compte. Une relation physique reste trop dangereuse, trop risquée, tant que tu es humaine. Je dois sans me retenir pour ne pas te faire du mal, ne pas te mordre, ne rien te briser, ne pas te tuer par accident. Tu es très fragile, Bella. Tiens, attends.

Sur ces mots, Edward se retourna et attrapa une pierre posée sur la table non loin d’eux. Une pierre qui servait de décoration, rien de plus. Se tournant à nouveau vers elle ensuite, il referma délicatement et brièvement son poing dessus. Un bruit de cassure se fit alors entendre, comme si du marbre avait été brisé dans cette pièce. Edward rouvrit alors la main, montrant à Bella la poussière remplaçant dans sa main, remplaçant la pierre qui y avait été déposée deux minutes plus tôt. Bella ne quittait pas sa main des yeux, mais n’était pas terrorisée pour autant. Elle regarda Edward passer sa main par la fenêtre pour laisser la poussière s’envoler, vestiges de la pierre, puis reporta son regard vers son… fiancé – que ces mots étaient horribles ! Il ouvrit la bouche pour expliquer ce manège, chose utile parce que Bella ne voyait pas où il voulait en venir.

Edward – Imagine maintenant que ce soit l'un de tes os...

Mais… Pardon ? Bella n’avait pas besoin de preuve, elle connaissait déjà la force d’Edward, elle l’avait constatée à maintes reprises – dès l’accident à son arrivée à Forks, en fait. Elle savait qu’il était fort, il lui avait déjà exposé cet argument-là au tout début, lorsqu’il essayait de l’éloigner de lui. Mais cela n’avait pas fonctionné. Alors, pourquoi cette fois-ci serait-elle différente ? Il n’allait lui faire aucun mal, il l’avait déjà prouvé de nombreuses fois et elle avait confiance en lui. Il ne l’avait pas blessée lorsqu’elle s’était coupée avec le papier cadeau, il ne l’avait pas tuée lorsque James s’en était pris à elle. Et pourtant, cette tentation-là avait dû être la plus grande, il avait goûté – ce mot la fit légèrement frissonner – son sang et avait su s’arrêter. Alors, pourquoi cela serait-il différent, ici ? Levant les yeux au ciel pour montrer son exaspération, même si l’effet qu’elle recherchait n’était sûrement pas celui produit en réalité, Bella répondit à Edward :

Bella – Inutile de détruire les quelques décorations que tu as dans cette chambre, Edward. Je sais que tu es fort, je connais ta force depuis le premier jour, quand j’ai failli être écrasée par cette voiture même si je ne comprenais pas tout. Ce n’est pas ce que je voulais dire par là.

Elle fit une brève pause, comme pour s’assurer qu’il l’écoutait bel et bien et qu’il saisirait le sens de chacun des mots qu’elle allait prononcer. Edward n’avait pas de difficulté concernant le choix des mots à employer, cela lui semblait si facile… Mais pour Bella, c’était autre chose. Elle n’arrivait pas à faire de belles phrases, à choisir les bons mots, et pensait qu’elle faisait tache à côté de l’orateur qu’était Edward. Reprenant, elle dit :

Bella – Je ne voulais pas dire que tu serais incapable de me faire du mal si tu le désirais, mais que tu ne le souhaites pas. Ou alors, très peu, si peu que tu n’y arriverais pas. Tu me l’as expliqué toi-même quand vous m’avez emmenée à l’hôpital après le piège de James. Et… Dois-je te rappeler tes paroles, concernant l’année passée ? Tu m’as dit que tu avais été si mal que tu savais, à présent, que tu ne me ferais aucun mal. Que tu ne saurais pas vivre sans moi. Alors, non, tu n’y arriverais pas.

Bella avait été un peu dure, sur la fin, mais le sentiment de rejet qu’elle avait ressenti tout à l’heure compensait un peu l’énorme culpabilité qu’elle avait en cet instant précis. Elle avait envie de céder, de s’excuser et de dire « On oublie tout ». Mais non, elle ne devait pas. Après tout… Elle pourrait le faire après. Enfin, Bella ne lui dirait pas qu’il l’avait blessée ou qu’elle s’était sentie rejetée, Edward n’avait pas besoin de le savoir, mais elle s’excuserait. Dès qu’elle aurait ce qu’elle voulait – elle aussi, sait faire des coups bas.

Bella – Je ne te demande que ça, Edward. Tu pourras me payer mes études, graisser la patte des responsables pour qu’ils m’acceptent si tu le souhaites, tu pourras me payer une voiture rapide, je ne me plaindrai pas et ne rechignerai pas quant aux dépenses vertigineuses que tu voudras faire. Mais je n’ai qu’une exigence, et c’est celle-ci.

Pour une fois, Bella réussissait à parler et à placer les mots sur ce qu’elle voulait dire. Bon, les mots ne relevaient pas d’un langage particulièrement soutenu, loin de là, mais ils disaient ce qu’elle voulait et elle n’y voyait aucun double-sens possible. Était-il conscient des énormes concessions qu’elle faisait, au moins ? Bella haïssait tout ce qu’elle venait de citer, mais elle ferait un effort. Seulement, il avait parlé de « tant que tu es humaine » et ne lui avait pas laissé l’occasion de riposter avant sa « démonstration » de force. Reprenant, comme pour appuyer encore au cas où il n’était pas du tout convaincu :

Bella – Je ne demande pas à ce que ça marche, Edward. On essaie, si ça ne marche pas, tant pis. Mais je veux essayer, avant que je ne sois transformée. J’ai confiance en toi et puis, ce ne sera pas pareil après la transformation, j’ignore qui je serai. La seule chose que je sais, c’est que je désirerai le sang plus que toute autre chose alors que, pour l’instant, la seule chose que je désire, c’est toi. Manger, boire, dormir… Ca m’est bien égal.

Bella ne l’avait pas quitté des yeux, exception faite lorsque ce qu’elle évoquait était encore trop douloureux pour elle. Elle ne voulait pas laisser à Edward l’occasion de détourner le sujet et de le focaliser sur les thèmes qu’elle détestait aborder et qui la faisaient encore souffrir. Mais, emportée par tous les arguments auxquels elle pensait, elle avait réussi à dissimuler les blessures qui ne s’étaient pas encore refermées. Ce n’était pas grave, elle en parlerait dès que ce sujet-ci serait clos. Le regardant donc plus intensément, tenant à nouveau ses mains, Bella le supplia :

Bella – S’il te plait. Je ne demande aucune garantie, juste un essai.

Bella n'avait pas l'air du tout, mais alors pas du tout convaincue parce qu'il venait de lui exposer. au contraire, il semblait bien que l'exaspération, et même la colère, étaient en train de l'emporter en elle. Et bien quoi, qu'avait-il donc dit de si idiot ? elle ne pouvait nier que le danger existait bel et bien. Elle était forcé de s'avouer qu'il risquait à chaque instant de la blesser, voir pire ! A moins qu'elle ne s'en soucie pas ? Mais elle n'était stupide à ce point. Personne dans le monde n'avait aussi peu d'instinct de conservation. Elle leva les yeux au ciel, et il se retint de l'imiter. Pourquoi ne l'écoutait-elle donc jamais ?

Bella – Inutile de détruire les quelques décorations que tu as dans cette chambre, Edward. Je sais que tu es fort, je connais ta force depuis le premier jour, quand j’ai failli être écrasée par cette voiture même si je ne comprenais pas tout. Ce n’est pas ce que je voulais dire par là.

Ah non ? Dans ce cas, qu'elle lui explique, car il ne voyait pas du tout ce qu'elle sous-entendait ! Si elle était consciente de sa force, pourquoi ne comprenait-elle pas, ne voyait-elle pas, tous les efforts qu'il devait déployer pour ne pas la tuer par accident ? Rien qu'en ce moment, par exemple, il devait combattre la brûlure de sa gorge, résister à l'appel pourtant quasi irrésistible de son sang. Résister, toujours, à son odeur floral et envoûtante. Repousser le monstre en lui qui lui hurlait de boire jusqu'à la dernière goutte de son sang. tout cela parce qu'il l'aimait comme un fou.

Bella – Je ne voulais pas dire que tu serais incapable de me faire du mal si tu le désirais, mais que tu ne le souhaites pas. Ou alors, très peu, si peu que tu n’y arriverais pas. Tu me l’as expliqué toi-même quand vous m’avez emmenée à l’hôpital après le piège de James. Et… Dois-je te rappeler tes paroles, concernant l’année passée ? Tu m’as dit que tu avais été si mal que tu savais, à présent, que tu ne me ferais aucun mal. Que tu ne saurais pas vivre sans moi. Alors, non, tu n’y arriverais pas.

Il blêmit légèrement. Qu'il ne veuille pas lui faire du mal ne signifiait pas qu'il n'y avait aucun risque. Bien sûr qu'il se refusait à lui infliger quoi que ce soit, mais les faits restaient là ! Il était un vampire, elle était humaine. C'était lui le monstre, ici, lui qui devait sans cesse se retenir et faire attention. Elle ignorait ce qu'était combattre sa soif. Et il aurait voulu qu'elle ne le découvre jamais, il aurait souhaité qu'elle n'ait jamais à se battre contre ça. Las, il viendra un moment où elle passera de son côté, où elle devra subir cette brûlure perpétuel, la damnation. La seule chose qui le consolait était qu'elle serait près de lui pour l'éternité. Mais il s'agissait d'un plaisir égoïste...

Bella – Je ne te demande que ça, Edward. Tu pourras me payer mes études, graisser la patte des responsables pour qu’ils m’acceptent si tu le souhaites, tu pourras me payer une voiture rapide, je ne me plaindrai pas et ne rechignerai pas quant aux dépenses vertigineuses que tu voudras faire. Mais je n’ai qu’une exigence, et c’est celle-ci.

Se rendait-elle compte à quel point il était dur pour lui de rester stoïque lorsqu'elle avait cette voix, qu'elle le suppliait ainsi ?! Il aurait voulu lui accorder n'importe quoi, le moindre de ses désirs, et elle lui demandait ça ! Elle lui demandait ce qui restait de la tuer tant qu'elle ne sera pas transformée... Mais bon sang ! Comme s'il n'avait toujours pas compris, elle crut bon d'en rajouter une sacrée couche qui lui fit grincer des dents. Oui, elle avait confiance en lui, il le savait, mais justement, elle avait un peu trop confiance en lui ! Et puis, si ça "ne marchait pas", comme elle disait, cela signifiera seulement qu'il l'a blessé ou tué. Voir mordu. L'idée faillit lui arracher un hoquet d'horreur. Il imaginait parfaitement la scène pour le coup. Lui et Bella, réuni dans une étreinte de passion et d'amour. Le monstre prenant le dessus. Ses crocs s'enfonçant dans la peau si fragile. Dans le meilleur des cas, elle sera transformée. Dans le pire des cas, il lui brisera le cou en la mordant ou la videra de son sang sans être capable de s'arrêter. Elle lui reprit les mains, et il fit un effort monumental pour revenir à la réalité.

Bella – S’il te plait. Je ne demande aucune garantie, juste un essai.

Un essai... Un essai, oui, juste un essai... Il soupira puis prit Bella par les épaules, la regardant droit dans les yeux.

Edward - Je... J'accepte, mais si ça ne marche, pas question de recommencer avant ta transformation. Et ce sera après notre mariage.

Edward – Je... J'accepte, mais si ça ne marche, pas question de recommencer avant ta transformation. Et ce sera après notre mariage.

Bella s’apprêtait à riposter, à trouver encore un autre argument pour pousser Edward à accepter. Il venait de la prendre par les épaules en la regardant dans les yeux, après avoir soupiré : signe qu’elle avait encore raté. Mais, à sa grande surprise, il avait… accepté. Elle dut se répéter ses paroles durant quelques minutes avant d’en saisir pleinement le sens, avant de réaliser qu’Edward venait d’accepter sa seule requête. Bella faillit lui sauter au cou, ou l’embrasser pour montrer à quel point elle était heureuse mais n’en fit rien. Elle se contenta de se rapprocher de lui et de passer ses bras autour de sa taille, l’enlaçant ainsi et posant sa tête contre son torse. Elle était soulagée de ne pas avoir dû trop lui faire de mal, les remords commençaient vraiment à la ronger de l’intérieur au fur et à mesure qu’elle développait ses arguments. Mais… C’était fini. Edward avait accepté, même si ce n’était que pour un essai. Elle pouvait s’estimer heureuse d’avoir trouvé quelqu’un comme lui, qui acceptait ce qu’elle voulait même au prix d’un très grand sacrifice et qui était… Non, en fait, cela, c’était plus un défaut qu’autre chose : il était trop protecteur. Certes, Bella était fragile, maladroite, et tout ce que l’on veut. Mais Edward était beaucoup trop protecteur à son goût… Seulement, elle n’allait pas lui en faire la remarque. Relevant alors la tête, pour lui répondre même si ce n’était pas nécessaire, elle lui dit :

Bella – Aucun problème, je te laisse au moins ça.

Bella se remit contre le torse d’Edward, les yeux contemplant le paysage au dehors que l’on pouvait observer à partir de la fenêtre. Tout était si calme, si paisible que cela semblait irréel. Irréel comparé au léger combat intérieur que menait Bella en cet instant précis… Comment s’excuser auprès d’Edward ? Elle s’en voulait de l’avoir blessé et elle savait que cela avait été le cas, même s’il n’avait rien dit, même s’il avait essayé de le cacher. Edward faisait tout pour éviter la culpabilité à Bella, pour éviter qu’elle ne se fasse du mal « à cause de lui ». Mais, à force de le côtoyer tous les jours et toutes les nuits – bien malgré elle –, elle commençait à déchiffrer les expressions de son visage, les postures qu’il prenait lorsqu’il était contrarié, triste ou heureux, et j’en passe. Alors elle parvenait à saisir le moindre détail permettant de deviner ce qu’il pensait, autant que lui en était capable avec elle – exception faite qu’il avait l’avantage de percevoir les battements de son cœur qui déterminaient ses émotions. Mais ce détail serait réglé dès qu’elle serait transformée. Pour l’instant, Bella devait s’excuser, trouver les mots justes qui rachèteraient plus ou moins son comportement auprès d’Edward. Elle ne pouvait le laisser comme cela et être simplement heureuse d’avoir « gagné ».

Le regard encore dans le vide, cherchant ses mots, Bella poussa un léger soupir involontaire. Elle savait qu’Edward allait réagir, qu’il allait lui demander des explications concernant ce soupir, mais qu’il lui laisse un peu le temps de trouver ses mots. Elle n’était pas douée pour cela, loin de là, et il lui fallait donc plus de temps pour trouver ce qu’elle voulait dire et comment elle allait le dire. Mais Edward la connaissait et se doutait sûrement qu’il lui suffisait d’attendre pour avoir une réponse à ses questions. Par conséquent, il n’allait pas la questionner et allait simplement attendre qu’elle se décide à parler… Sauf si elle prenait trop de temps, naturellement. Bella se mordit alors les lèvres, faisant fonctionner ses méninges à vive allure pour dénicher le fil conducteur qui lui permettrait de s’excuser sans tomber dans le mélodrame et sans paraître lourde et absurde. Mais elle n’allait pas y passer trois heures, pourquoi ne pas se lancer tout simplement ? Elle avait beau chercher les mots encore et encore, rien ne semblait assez convenable pour exprimer ce qu’elle pensait. Parfois, elle maudissait sa faculté à résister au don d’Edward ! Mais soit, il fallait faire avec. Bella se détacha légèrement d’Edward pour ensuite lever la tête vers lui, le regardant ainsi dans les yeux. C’était loin d’être facile, mais il savait que cela serait sincère, au moins.

Bella – Edward… Je voulais m’excuser pour ce que j’ai pu dire. Enfin, pas que je ne pensais rien de tout ça, mais je n’aurais pas dû le dire comme ça. Donc… Désolée.

Bella se mit alors sur la pointe des pieds pour l’embrasser, comme pour sceller cette excuse et pour garder tout ce qu’ils avaient dit dans cette chambre aujourd’hui. Elle n’avait pas envie de lui laisser l’occasion de répondre, alors c’était sa manière pour le lui faire comprendre. Du calme. Juste, du calme, et de la tranquillité pour finir cette journée étrange. Elle reporta son regard au dehors après un moment de silence et toute la fatigue semblait faire surface d’un seul coup. Ainsi que sa situation civile… Elle était fiancée. Fiancée… Dieu, comment allait-elle l’annoncer à Charlie ? Et à Renée ? Les semaines à venir s’annonçaient longues. Très longues.

[HJ : Eh voilààà, à toi de lancer pour l'annonce à Charlie... Jenemechargeraipasdeça.]