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 Hôpital à cause d'une maladresse...

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Sullivan Castle
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MessageSujet: Hôpital à cause d'une maladresse...    Hôpital à cause d'une maladresse...  EmptyMer 19 Fév 2014 - 22:07

Cinq heures… Un son strident sortit d’une petite pièce du presbytère. La nuit régnait encore dans les environs. Les oiseaux commençaient à peine à entamer leur douce polyphonie matinale. Les versets du Cantique des trois enfants montaient alors au coeur du jeune Duncan qui venait de se réveiller: « Toutes les oeuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur ! À lui haute gloire, louange éternelle… »

Le jeune vicaire traça sur lui un signe de croix comme pour lui rappeler à qui il avait offert sa vie. Duncan se leva doucement et se dirigea vers la salle de bain où il commença sa toilette en chantant de nombreux cantiques de louanges et d’action de grâce. Cette louange l’habitat pendant tout ce temps de préparation qui succédait généralement son levé. Toilette, prise de soutane, office des laudes, office des lectures et très Sainte Eucharistie.

Le moment de la Sainte Messe était le plus précieux de la matinée. Lorsque Duncan élevait le pain et le vin en prononçant in persona Christi les paroles de la Sainte Cène et de la consécration, il était comme transporté. Il avait comme l’impression que ce n’était pas lui qui célébrait mais que c’était son Sauveur et Maître Jésus-Christ.

La fin de la messe fut marqué par un long temps d’adoration qui se termina par un petit cri strident… Le jeune Maccampbell venait de se coincer les doigts dans une veille porte en fer. Le sang coulait d’une entaille bien présente sur l’outil essentiel du prêtre. Ses mains étaient apparemment bien endommagées.

Duncan: - JESUS, MARIE, JOSEPH, LE BOEUF ET L’ÂNE… MES DOIGTS…

Le jeune vicaire sauta rapidement de la sacristie de la chapelle au séjour où se trouvait la pharmacie. Il voulut sortir un désinfectant et une bande… Cependant voilà, comme dans toute bonne maison religieuse la pharmacie n’avait apparemment pas été renouvelé depuis le dernier chanoine grabataire que la maison avait dû accueillir… Duncan pensa alors à maudire son prédécesseur… Puis, dans un signe de repentance, il se signa avec sa main ensanglantée… Ce qui lui donna un air de… Cadavre ?!

Le jeune vicaire courut dehors et chercha la voiture qu’il ne possédait pas encore… La journée semblait vraiment merdique… Seulement voilà comme le dirait un illustre théologien allemand, Balthasar pour ne pas le citer, « tout est grâce ! » Duncan se saisit alors de son vélo, une main sur le guidon, l’autre main dans la ceinture de soutane… Position très inconfortable et plutôt dangereuse. Mais le jeune prêtre se dit alors intérieurement: « L’esprit du Seigneur repose sur moi ! » Une autre phrase lui traversa l’esprit rapidement. Cette dernière lui rappelait de ne pas tenter le Seigneur son Dieu. Mais enfin quelques péchés pour la confession n’étaient jamais de trop hein…

La route se passa presque sans accroc. Retiré juste la voiture qui rentra dans le vélo de notre protagoniste. Cette dernière lui explosa la cheville. Prendre son vélo avait apparemment été une autre mauvaise idée de la journée… Duncan boita alors avec son vélo sur le bras en direction de l’hôpital. Il ne restait que cinq kilomètres… Normal quoi…

Ce ne fut bien sûr qu’au bout de deux kilomètres qu’une brebis égarée daigna s’arrêter et proposer au prêtre de l’emmener à l’hôpital. Chose que Duncan accepta peut-être un peu trop vite. Mais la douleur était tel qu’il n’aurait pas pu faire autrement. Le vicaire s’explosa la tête contre le toit de la voiture en s’installant un peu trop rapidement à l’intérieur de cette dernière.

Duncan: - PUTIN DE… BENIS SOIS-TU SEIGNEUR !

Arrivé alors à l’hôpital, le jeune homme patienta en attendant que l’on s’occupe de lui…
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MessageSujet: Re: Hôpital à cause d'une maladresse...    Hôpital à cause d'une maladresse...  EmptyMer 19 Fév 2014 - 22:51

Carlisle jeta très discrètement sa tasse de café dans l'évier, hochant la tête en écoutant ses deux collègues discuter d'un cas qu'ils jugeaient "fascinants" et que Carlisle trouvait plutôt écœurant. Il adorait son métier, mais s'extasier sur une tumeur cancéreuse, ce n'était pas son truc. Depuis son retour d'Italie, il était... Comment dire... Plus "fatigué". Cette histoire l'avait vieillit assez pour qu'il ait l'air d'avoir trente ans. Ou d'avoir l'air d'un médecin, du moins. Il participa quelque peu à la conversation, un regard sur l'horloge. Presque sept heures du matin. Il venait d'arriver à l'hôpital, pour remplacer l'équipe de nuit. Lavant sa tasse, il suivit ensuite ses collègues qui enfilaient leurs blouses.

Nathan - On se retrouve à l'heure du déjeuner, à plus tard !

Carlisle lui adressa un vague signe de main avant d'être emporté par les affaires courantes et quotidiennes. Comme toujours, son travail parvint à l'apaiser. Il aimait être là, sauver des vies, soigner les gens, les réconforter, les encourager. C'était cela qu'il devait faire, et non pas tenter d'exterminer toute une espèce. Il récupéra les dossiers de la journée, puis fit préparer les blocs opératoires pour les premières opérations. Une appendicite, une césarienne, une réduction de fracture, et une blessure par balle lors d'un exercice de tir. L'hôpital, malgré l'heure matinale, s'agitait déjà, bruissant comme une fourmilière géante.

Secrétaire - Docteur, on vous demande pour un nouveau patient. Entaille, fracture à la cheville, blessure apparente au visage.

- Faites-le installer dans une salle d'examens, j'arrive.

Il prit un dossier vierge et se rendit dans la salle. Il y entra après avoir frappé un coup, découvrant un tout jeune humain, brun, et qui semblait en mauvais état. Carlisle cilla légèrement - trop pour qu'un œil humain puisse le discerner - en voyant son col romain et sa soutane. Un prêtre. Un jeune prêtre... C'était encore pire. Carlisle ne détestait pas les gardiens de la Foi, mais il devait bien avouer qu'il évitait de les approcher. Ne serait-ce que pour esquiver ses propres souvenirs. Pour lui, la Foi Chrétienne était toujours les bûchers de l'Inquisition.

- Mr Maccampbell, le salua-t-il avec un sourire en refermant la porte. Je suis le Docteur Cullen, je vais m'occuper de vous.

Il remplit rapidement l'en-tête du dossier, nom, prénom, âge, profession, antécédents médicaux... Toutes ces petites choses basiques que l'on demande à un patient à son entrée à l'hôpital. Il réalisa, en notant tout cela, qu'il était d'usage de dire "Mon Père", et non pas "Monsieur". C'était au-dessus de ses forces... Penser simplement cela lui rappelait son géniteur, condamnant férocement de pauvres hères à mort. Et dire qu'il avait été pasteur lui-même... Cette période semblait si loin.

Il l'examina, notant ses blessures, et se demandant comment il avait bien pu s'y prendre pour se casser la cheville durant un office religieux. Un peu maladroit ? A la tête, il n'était pas blessé, excepté une énorme bosse. Carlisle l'incita à rester tranquillement allongé sur le brancard, puis approcha le plateau roulant, préparant une seringue.

- Je vais d'abord désinfecter, puis anesthésier votre bras avant de vous faire des points de suture. Détendez-vous.

Il s'occupa de la plaie, avec des gestes précis et professionnels. Il avait fait cela tant de fois dans sa vie que cela devenait un réflexe. Après la main, il s'occupa de la cheville. Il allait lui falloir une petite opération pour lui poser un plâtre. Pour lui éviter de penser à la douleur pendant qu'il le soignait, Carlisle tenta de lui changer les idées, même s'il ne cessait de se répéter lui-même "Il y a un prêtre ici, il y a un prêtre ici, achevez-moi !"

- Que vous est-il arrivé, exactement ? J'ignorais que les églises étaient si dangereuses.
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Sullivan Castle
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MessageSujet: Re: Hôpital à cause d'une maladresse...    Hôpital à cause d'une maladresse...  EmptySam 8 Mar 2014 - 14:24

Moi a écrit:
HS: désolé de la petite taille.

La rapidité n’était toujours pas une vertu des hôpitaux d’Écosse. Ce ne fût qu’au bout d’une bonne demi-heure que le vicaire de la paroisse fût pris en charge. Ce dernier avait alors été inopinément interrompu en pleine office du milieu du jour par une infirmière à la tenue presque affriolante. Comment pouvait-on laisser ces femmes exercer dans une tenue tellement provocante que la chasteté et la continence de toute personne pouvaient être tentées ? Duncan nota d’écrire une lettre au directeur de l’hôpital pour lui faire pas de ce scandale à ses yeux. Décidément, les habitants de ce petit pays n’étaient pas très pudiques. A près tout, ses paroissiens lui avaient rapporté l’histoire d’une nouvelle habitante de Beith s’exhibant en sous-vêtements dans la rue. Une certaine Cullen… Une voix tira le jeune vicaire de ses pensées, très pieux cela va de soi bien sûr. Un jeune docteur, du moins plus jeune que le prêtre, venait d’arriver et de se présenter.

Dr Cullen: - Mr Maccampbell, le salua-t-il avec un sourire en refermant la porte. Je suis le docteur Cullen, je vais m'occuper de vous.

Duncan sourit doucement, la visite qu’il avait prévu de faire aux Cullens au sujet de cette histoire d’exhibitionnisme n’aurait pas lieu d’être. Il laissa le médecin le soigner. Ces gestes étaient précautionneux et doux. On pouvait voir à cela que la médecine était plus de l’ordre d’une vocation plutôt que d’un métier pour gagner sa vie. Le jeune prêtre comprit alors qu’il avait affaire à une personne de même valeur que lui et que le dialogue serait surement possible.

Au bout d’une bonne dizaine de minutes, une question un peu embarrassante vient ouvrir l’espace possible d’un dialogue, d’une discussion entre deux être civilisés et courtois. Cependant répondre honnêtement à la question serait une manière d’avouer son immense maladresse. Chose qui n’était surement pas un charisme accordé par le Seigneur.

Duncan: - Comment vous dire… Servir le Seigneur n’est pas vraiment un ministère de tout repos. Mais ces blessures sont plutôt dues à mon côté distrait. Mais passons les détails, je suis sûr que cela ne vous intéresse pas du tout. Êtes-vous croyant docteur Cullen ? Désolé si je vous parais brutale, mais j’aime savoir à qui j’ai affaire. Vous me semblez en tout point un homme religieux, voir un homme de vocation. Seul un être ayant été éduqué dans une tradition religieuse peut aborder les gens et la vie de cette manière. Vous n’êtes pas d’accord ?

Le jeune prêtre se redressa deux secondes et regarda le soignant dans les yeux. Ces derniers, d'une couleur dorée, évoquaient la confiance, la paix, la sérénité. Cet homme possédait un charisme naturel. Son attitude, ses paroles, ses gestes était entièrement faite pour rassurer les personnes et accomplir son devoir de soignant.

Duncan: - J’ai toujours pensé que médecin et prêtre étaient deux vocations semblables. Vous, vous soignez les corps et moi je m’occupe des âmes. Vous vous occupez de ce que la vie peut détruire matériellement, pendant que moi, je m’occupe de ce qu’elle peut détruire spirituellement. Et dans notre monde d’aujourd’hui. Les êtres damnés par le démon sont de plus en plus présents. Qu’en pensez-vous ?

Le jeune prêtre se reposa tranquillement attendant patiemment la réponse de son interlocuteur.
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MessageSujet: Re: Hôpital à cause d'une maladresse...    Hôpital à cause d'une maladresse...  EmptySam 8 Mar 2014 - 16:13

Carlisle avait beau se repasser mentalement tout ce qu'on pouvait trouver dans une église, il ne voyait toujours pas ce qui était soi dangereux, au point de se casser un os ou deux. Même les marches menant à l'autel n'étaient pas assez hautes pour ça. Il venait de trouver un humain plus maladroit que Bella, c'était incroyable ! Mais bon, c'était un prêtre... Un prêtre. De tous les humains de ce pays, il fallait qu'il tombe sur un homme de Dieu. Il ne se souvenait pas d'être déjà entré dans un temple ou une église depuis la fin de sa vie humaine, d'ailleurs... Même pas lors de son mariage. Esmée aurait voulu, mais y avait finalement renoncé. Et depuis, la religion était restée une question éloignée de son esprit. Il n'était jamais retourné sur la tombe de son père.

Prêtre - Comment vous dire… Servir le Seigneur n’est pas vraiment un ministère de tout repos. Mais ces blessures sont plutôt dues à mon côté distrait. Mais passons les détails, je suis sûr que cela ne vous intéresse pas du tout. Êtes-vous croyant docteur Cullen ? Désolé si je vous parais brutal, mais j’aime savoir à qui j’ai affaire. Vous me semblez en tout point un homme religieux, voir un homme de vocation. Seul un être ayant été éduqué dans une tradition religieuse peut aborder les gens et la vie de cette manière. Vous n’êtes pas d’accord ?

Le docteur resta de marbre. Sa vocation n'avait jamais vraiment été tournée vers la religion, surtout vers une religion qui s'amusait à griller ses problèmes au lieu de les régler de façon civilisé. Si ce pauvre jeune prêtre savait... Il avait de la chance d'être né à cette époque plutôt que quatre cents ans plus tôt. Il avait de la chance qu'on ne lui demande de juger et condamner ses paroissiens à la torture et aux flammes. Ce n'était pas le même genre... En revanche, Carlisle était assez soufflé de voir qu'il avait vu en lui les restes d'une éducation religieuse. Ses pensées dérivèrent sur la croix de bois accrochée dans son bureau, sculptée par son père, dernier souvenir matériel qu'il possédait de lui.

Sinon, d'autres souvenirs, il en avait... Comme le jour où son père l'avait fait asseoir devant lui en lui déclarant qu'il était temps qu'il apprenne le métier, et l'avait dès lors traîné partout avec lui. Messes, procès, bûchers, perquisitions, réunions, exorcismes... Tout y était passé. C'est en songeant à tout cela que Carlisle regardait son patient. Croyant, il l'avait été. Et il ne le sera sans doute plus, surtout avec sa "condition". Lui qui voudrait être en paix avec ce passé dont il avait honte, voilà qu'un prêtre venait lui jeter tout ça en pleine figure.

Prêtre - J’ai toujours pensé que médecin et prêtre étaient deux vocations semblables. Vous, vous soignez les corps et moi je m’occupe des âmes. Vous vous occupez de ce que la vie peut détruire matériellement, pendant que moi, je m’occupe de ce qu’elle peut détruire spirituellement. Et dans notre monde d’aujourd’hui. Les êtres damnés par le démon sont de plus en plus présents. Qu’en pensez-vous ?

Carlisle reposa ses bandages sur la petite table roulante, avec un sourire. Les êtres damnés par le démon... Heureusement que Edward n'était pas là. Il prit le temps de refermer ses flacons, réfléchissant. Il ne voulait pas renvoyer balader le jeune homme, ce n'était pas son genre, mais n'avait non plus envie de faire un débat religieux. Il finit par soupirer légèrement, puis réussit à lui sourire.

- J'ai été past... commença-t-il sans réfléchir, puis s'arrêta et reprit. Mon père était pasteur, mais je ne puis me qualifier de croyant aujourd'hui. Quand aux êtres damnés, tout dépend de comment vous les définissez.

Il ferait mieux de faire plus attention que ça. Avoir un prêtre ici le troublait, ramenant de vieux souvenirs enfouis à la surface.

Prêtre - Définir un être damné est quelque chose de simple. Toute personne ayant signé un pacte avec le démon. Si nous utilisons stricto sensus la définition du catéchisme. Cependant, je suis convaincu que tout les êtres spéciaux de notre temps ne sont pas forcément damné.

Carlisle hocha vaguement la tête. Si on s'en tenait à la définition pure et dure, personne n'était damné. l ne croyait pas au démon. Il y avait déjà assez d'horreurs sur terre pour qu'il s'en passe. Cependant, la dernière phrase du prêtre le fit sourciller. Des êtres spéciaux, hein ? Rare qu'un homme de ce genre puisse y croire.

- Je ne pense pas, alors, qu'il est plus de personnes damnées aujourd'hui. Au contraire, la société actuelle est moins cruelle que par le passé, même dans l'Eglise.

Référence directe à cette charmante Inquisition. Mais ça, inutile de le préciser. Carlisle prit un autre dossier, et consulta les disponibilités des blocs opératoires. Poser un plâtre était une opération courte et simple, le jeune humain n'allait pas rester longtemps à l'hôpital. Il reposa son dossier, après avoir programmé une opération.

- On va vous opérer pour vous poser un plâtre. Vous pourrez sans doute sortir dans deux jours... Et ne vous en faites pas, vous allez vote vous remettre. Cela fait longtemps que vous êtes prêtre ? Ma famille vient d'arriver, je ne connais pas tout le monde.
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Sullivan Castle
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MessageSujet: Re: Hôpital à cause d'une maladresse...    Hôpital à cause d'une maladresse...  EmptySam 8 Mar 2014 - 17:39

Duncan pouvait sentir un petit gêne dans la voix du docteur. Comme si être en présence d’un homme de Dieu était une épreuve pour lui ou plutôt comme si cela lui rappelait de mauvais souvenirs. Le docteur lui annonça alors qu’il aurait droit à une petite opération pour le plâtrer. Bon avec cela, célébrer la messe devenait un tant soit peu compliqué. Mais il pourrait surement le faire au péril de sa vie non . Cette question, Duncan décida de l’aborder plus tard avec son médecin. Après tout, le débat sur la damnation et la société actuelle était plutôt intéressant.

Duncan: - La société actuelle moins cruelle aujourd’hui que par le passé ? En êtes-vous vraiment sûr ? Certes, vous me direz que l’Église a connu une période sombre appelé l’inquisition. Oui, mais enfin… Aujourd’hui nous connaissons guerre sur guerre, massacre sur massacre. Aujourd’hui nous sommes dans un eugénisme qui conduit notre société à choisir son propre plaisir et sa propre personne plutôt que de donner sa vie pour les autres. Aujourd’hui notre société prône l’autodestruction de son corps, la pornographie et j’en passe… Alors, je ne suis pas vraiment sûr qu’elle soit meilleure. Le démon agit bel et bien aujourd’hui.

Le jeune prêtre s’arrêta deux secondes et réfléchit rapidement en repensant à sa petite incartade. Il sourit et revint en arrière de la discussion pour retourner au sens même de sa dérive verbale sur le monde surnaturel. Le vicaire se redressa alors simplement et regarda de nouveau le docteur Cullen.

Duncan: - Si je vous dis que je suis chargé du ministère d’exorcisme, vous me répondez quoi ? Plus j’avance dans cette mission et plus je rencontre des personnes me parlant d’attaque de monstre buveur de sang. Chose intéressante dans une société dont vous dites que les damnés n’existent pas. Que pensez-vous de l’immortalité de l’âme que l’on pourrait obtenir en vendant son âme au diable ? Foutaise de la foi ou réalité visible et tangible ?

Le jeune prêtre laissa un petit moment de silence et finit quand même par répondre à la question que le médecin lui avait posée.

Duncan: - Si cela fait longtemps que je suis prêtre. Non, pas vraiment, je suis un jeune ministre ordonné, il y a peu de temps. Alors, je dois aussi vous avouer que je ne connais encore personne ici. Par contre, les ragots sur votre famille vont bon train. Dernièrement, une histoire de jeune fille en sous-vêtement dans la rue a choqué une bonne dizaine de grand-mère de la paroisse. Je dois avouer que cet attentat à la pudeur est plutôt étonnant lorsque l’on voit la personne sage et douce que vous êtes.

Il s’arrêta quelques instants.

Duncan: - Vous aviez un père pasteur. Et vous, vous n’avez jamais songé à donner votre vie à Jésus dans cette mission . Dans ce ministère ? À moins que vous n’ayez que de mauvais souvenir de votre père. Si c’est le cas, pardonnez d’avance ma question. Qu'êtes vous venu faire ici avec votre famille ?  

Le jeune prêtre se redressa alors doucement et tenta de se mettre debout, il avait apparemment oublié sa blessure à la cheville. Ce qui lui permit de s’écraser comme une merde par terre et de se vriller un peu plus les os qui étaient cassés…

Duncan: - oups désolé…
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MessageSujet: Re: Hôpital à cause d'une maladresse...    Hôpital à cause d'une maladresse...  EmptySam 8 Mar 2014 - 22:12

Prêtre - La société actuelle moins cruelle aujourd’hui que par le passé ? En êtes-vous vraiment sûr ? Certes, vous me direz que l’Église a connu une période sombre appelé l’inquisition. Oui, mais enfin… Aujourd’hui nous connaissons guerre sur guerre, massacre sur massacre. Aujourd’hui nous sommes dans un eugénisme qui conduit notre société à choisir son propre plaisir et sa propre personne plutôt que de donner sa vie pour les autres. Aujourd’hui notre société prône l’autodestruction de son corps, la pornographie et j’en passe… Alors, je ne suis pas vraiment sûr qu’elle soit meilleure. Le démon agit bel et bien aujourd’hui.

Mais le démon pouvait prendre de multiples formes... La guerre avait toujours existé. Et bien que leur monde actuel ne soit pas un des meilleurs, malgré les massacres et tout ce qui s'ensuit, l'avancée du temps avait amené à la société quelques trésors. La justice était l'un d'entre eux. Il était aujourd'hui plus facile de faire reconnaître un tord, on ne condamnait plus les innocents à tord et à travers. Les malades étaient pris en charge. les femmes avaient plus de droits. Les enfants plus de chances de dépasser l'âge de cinq ans. Les massacres n'étaient plus quotidiens. La santé et l'éducation étaient devenues des valeurs fortes. L'autodestruction, la pornographie ? Comme le reste, elles étaient simplement plus visibles qu'autrefois, rien de plus. Mais l'être humain était ainsi.

Lorsque Carlisle était né, il était courant qu'une femme meure en couche. on se souciait pas de démocratie ou de liberté ! La vie était courte et sans merci. Les faibles, les handicapés, les vieillards mouraient en premier. Les guerres et les massacres étaient plus nombreux et violents. Les pandémies décimaient des populations entières. Alors oui, il était sûr que le monde actuel était moins cruel. Car il avait connu ce passé ténébreux. Et encore, Carlisle restait jeune, pour son espèce. Le jeune prêtre devrait s'adresser à Marcus pour avoir une vision plus claire du passé, ce serait suffisant pour le convaincre qu'il vaut mieux vivre au 21ème siècle qu'au 12ème.

Prêtre - Si je vous dis que je suis chargé du ministère d’exorcisme, vous me répondez quoi ? Plus j’avance dans cette mission et plus je rencontre des personnes me parlant d’attaque de monstre buveur de sang. Chose intéressante dans une société dont vous dites que les damnés n’existent pas. Que pensez-vous de l’immortalité de l’âme que l’on pourrait obtenir en vendant son âme au diable ? Foutaise de la foi ou réalité visible et tangible ?

Des monstres buveurs de sang... Carlisle resta silencieux, l'observant. Il parlait, sans le savoir, d'une réalité inquiétante. Depuis le début de la guerre, beaucoup de vampires profitaient du fait que Aro et son clan soient occupés par la traque des EDL pour s'amuser un peu et attaquer sans souci de discrétion. Ceux-là, qu'ils courent pour le moment, tant qu'ils le peuvent... Une fois le conflit terminé, Aro leur tombera dessus, et il ne rigolera sûrement pas.

Prêtre - Si cela fait longtemps que je suis prêtre. Non, pas vraiment, je suis un jeune ministre ordonné, il y a peu de temps. Alors, je dois aussi vous avouer que je ne connais encore personne ici. Par contre, les ragots sur votre famille vont bon train. Dernièrement, une histoire de jeune fille en sous-vêtement dans la rue a choqué une bonne dizaine de grand-mère de la paroisse. Je dois avouer que cet attentat à la pudeur est plutôt étonnant lorsque l’on voit la personne sage et douce que vous êtes.

Les ragots... Si Carlisle pourrait rougir, il ne s'en certainement pas privé. Et encore, si les ragots en question stoppaient là, ça ne sera pas plus mal. il retint un long soupir de lassitude. Où qu'ils aillent, ils attiraient toujours les regards et les rumeurs, c'était ainsi. il n'y avait aucune façon de combattre ça, surtout aujourd'hui, où ils étaient plus nombreux que jamais.

Prêtre - Vous aviez un père pasteur. Et vous, vous n’avez jamais songé à donner votre vie à Jésus dans cette mission ? Dans ce ministère ? À moins que vous n’ayez que de mauvais souvenir de votre père. Si c’est le cas, pardonnez d’avance ma question. Qu'êtes vous venu faire ici avec votre famille ?

Carlisle se retint de soupirer à nouveau. A une certaine époque, la question de se donner à l'Eglise ne relevait pas d'un choix personnel mais plutôt d'une obligation familiale. Autant dire que la notion de crise de vocation n'existait pas. Jamais son père ne lui avait demandé s'il avait envie de devenir pasteur. Il l'avait simplement emmené avec lui un matin pour tout lui apprendre, point final, et Carlisle n'avait plus qu'à la fermer. Mais, encore une fois, il se voyait mal l'expliquer. Les mentalités avaient tellement évoluées, depuis l'époque ! Mais certaines choses restaient.

Il se retournait pour envoyer le dossier sur le serveur central de chirurgie lorsque le prêtre, Duncan, se leva tout à coup et s'étala de tout son long par terre. Carlisle ne put s'empêcher d'ouvrir grand la bouche, choqué. C'était la conséquence de son coup sur la tête ? Ou il souffrait véritablement d'une pathologie le menant à ne pas pouvoir rester droit sans se prendre une porte en pleine tête ?

Prêtre - Oups désolé…

Laissant tomber l'ordinateur, Carlisle se pencha et le prit sous les bras, le soulevant pour le remettre sur le brancard. Et mit par la même occasion les barres et les crans de sécurité pour l'empêcher de tomber à nouveau. Il était sûr que l'attelle qu'il lui avait posé avait été dérangé. Et ne fut pas déçu. Il leva légèrement les yeux au ciel et se chargea de la remettre en place.

- Pour vous répondre, le travail de pasteur ne semble pas fait pour moi. La médecine me convient, et je ne saurais imaginer vivre sans cela. Je travaille toujours dans des hôpitaux. Avant de venir ici avec ma famille, j'étais chirurgien au Népal. Si nous avons déménagé, c'est que le climat local commençait à devenir délétère.

Et aussi dangereux, malsain, agressif, explosif, sanglant, destructeur, etc. Mais inutile de donner tous les détails. Carlisle maintint le bandage d'une main puis récupéra ses ciseaux, concentré sur ce qu'il faisait. Il espérait que son patient ne trouve pas le moyen de se casser autre chose jusqu'à l'opération. Il semblait faire parti de ces personnes qui attirent le danger à elles comme des mouches. Il resta silencieux un moment, réfléchissant.

- Si vous êtes exorciste, vous devez sûrement croire à plus de choses que d'autres. Mon père l'était. Je l'ai été, quelques mois. Et c'est ce qui m'a convaincu que les véritables damnés ne sont pas toujours ceux que l'on croit. Mais aussi que la plupart ne choisissent pas de perdre leur âme, peu importe ce qu'ils obtiennent en échange.

Prêtre - Ils ne le choisissent pas et sur ce point, je pense être d'accord avec vous. Cependant, peuvent-il entrer dans un chemin de rédemption ? Certains répondraient que non. Je dois avouer que j'aurais tendance à affirmer que cela est possible. Mais enfin, je ne vais peut-être pas vous embêter avec ma théologie non plus. J'aimerais cependant vous dire une chose. Pensez-vous que les immortels existent ? Ces gens qui ont perdu leur âmes ?

Carlisle haussa les épaules en se redressant, tout en préparant un anesthésique.

- Je suis devenu médecin car, contrairement à d'autres pasteurs, je ne voyais pas d'immortels partout.

Et personne n'était censé les voir... Aro y veillait. Carlisle respectait ce travail, car cela leur permettaient de vivre en paix. De vivre en famille, parmi les humains, et malgré les guerres, il tenait beaucoup à cela. Et c'est bien pour cela qu'il faisait tout pour surmonter son dégoût et sa honte et continuer à travailler, trouver quelque chose contre les EDL.

Maccampbell - Vous n'en voyez pas partout, cela veut-il dire que vous en voyez quand même ?

- J'ai pu croire en voir lors de ma formation, mais ce n'est plus le cas aujourd'hui.

Maccampbell - Avoir cru en voir signifie que vous y croyez. Pourquoi perdre la foi à ce point ?

Carlisle resta silencieux un moment. Il se demandait comment ce jeune homme allait réagir s'il lui disait noir sur blanc que pour lui, la foi rimait avec les arrestations injustes, les erreurs de jugements, les familles déchirés, la mort. Il repensa aux jumeaux, qu'il avait vu arriver à Volterra dans les bras de Aro, blessés à mort. A son propre père qui riait devant les condamnés. Certes, tout avait changé, mais Carlisle savait que l'Inquisition restait là, sous une autre forme, toujours active.

- Pourquoi pensez-vous que j'ai perdu la foi ? Car je suis devenu médecin au lieu d'être pasteur ?

Maccampbell - Non simplement car je vous sens comme gêné par ma présence. Cela pourrait s'expliquer si vous n'étiez pas croyant. Or vous l'avez été, donc, cela ne peut être que par le fait que vous ayez perdu la foi. Ne pensez pas que je vous juge ou condamne. J'essaie simplement de comprendre. Mais aujourd'hui, être médecin est un beau sacerdoce je trouve !

Il se força à sourire, mais avait plutôt l'air d'avoir une rage de dents. Avec ça, ce n'était pas vraiment la foi qu'il avait perdu. Mis il ignorait comment lui donner une place dans sa vie. Comme tous ceux de son espèce, il était désormais hors du temps et du monde. La mort était pour presque tous les vampires une délivrance qui semblait inaccessible. Il rentra enfin le dossier dans l'ordinateur.

- C'est une question de point de vue... Il vaut mieux ne pas chercher à comprendre.

Maccampbell - Pourquoi ne pas chercher à comprendre. Il y a d'ailleurs un autre détail que je ne comprend pas. Vous êtes drôlement jeune pour avoir étudié la théologie, avoir exercé le métier de pasteur, avoir étudié la médecine et exercé dans plusieurs endroit. C'est aussi une question de point de vue. Mais vous semblez pourtant plus jeune que moi. Votre vie semble pourtant bien remplie pour un homme de votre trempe. Et à vous entendre parler, j'ai comme l'impression que vous êtes aussi sage que les plus vieux de mes paroissiens. Pourriez-vous m'éclairer ?

Carlisle ouvrit légèrement la bouche mais aucun son n'en sortit. Merde... Même en disant qu'il avait trente ans, ça ne passait encore pas. Il réfléchit à toute vitesse, tout en se promettant intérieurement de ne plus jamais engager de discussion sur la foi avec qui que ce soit dans ce monde. Il tournait toujours le dos à Maccampbell, les yeux fixés sur l'écran de l'ordinateur. Dieu merci, le prêtre ignorait qu'il était marié et avait adopté plusieurs enfants, c'était déjà ça. Mais il pouvait presque sentir le regard lourd de Aro à distance, fixé sur na nuque. Hum. Un autre vampire aurait réglé la question en quelques secondes en tuant l'humain, mais lui ne pouvait pas faire ça.

- Je fais beaucoup plus jeune que j'en ai l'air, c'est vrai, répondit-il en se retournant. Je n'ai exercé qu'au Népal, avant ici, et après avoir suivi une formation accélérée.

Maccampbell - Formation accéléré pour être chirurgien... Même avec un bon professeur, c'est minimum une dizaine d'année cela. Non ? Sans parler des études de théologie qui dure au minimum six années... Je veux bien que vous paraisiez plus jeune que votre âge. Mais quand même docteur. Donnez moi votre solution de jeunesse alors.

Carlisle hocha la tête, sans rien dire pour le moment. Il était tenté entre assommer directement le prêtre ou se jeter lui par la fenêtre. Peut-être les deux... En attendant, il commençait à avoir peur que tout cela n'arrive aux oreilles des Volturi, ce qui ne serait bon ni pour sa santé, ni pour celle de Duncan. Il imaginait déjà les Volturi arriver chez lui et le tuer... Sans oublier le malheureux prêtre qui rejoindra le Seigneur bien plus tôt que prévu. Bon, du calme. Pas de panique. Les Volturi étaient occupés, pour le moment, ils n'allaient pas débarquer sans crier gare dans la salle d'examens.

Maccampbell - Désolé de vous mettre dans l'embarras. Pour vous rassurer, je suis tenu au secret de la confession. Aussi, je ne pourrais rien dire de cette conversation à d'autres personnes. Mais je veux bien votre secret pour faire autant de choses. J'en aurais bien besoin dans mon ministère.

Carlisle se mordilla les lèvres, puis se redressa.

- On va dire que c'est une question de volonté... J'ai littéralement fui le métier de pasteur et me suis investi dans ce que j'aimais. Des gens m'ont soutenu, et guidé. Puis je me suis marié, ce qui a été une nouvelle étape. Même si je parais jeune, j'ai eu l'occasion de faire beaucoup de choses, voilà tout.

Maccampbell - Cela n'explique pas votre parcours scolaire si prodigieux. Mais enfin, je comprends que vous ne dites pas tout à un simple patient. Veuillez m'excusez docteur.

Carlisle marmonna que ce n'était rien. Au moins, il laissait tomber, miracle ! Le médecin en arrivait très sérieusement à se demander avec quels médicaments il allait pouvoir un, l'assommer, et deux, lui causer quelques trous de mémoire. Non, il n'était pas cruel, mais dans certains cas...

Maccampbell - Accepteriez vous de m'invitez à dîner un de ces jours que nous puissions discuter plus longuement ? Simple visite de courtoisie d'un prêtre à ses paroissiens. Même si vous n'êtes plus croyant, je serais heureux de vous revoir pour échanger.

- Bien sûr. Vous serez sûrement ravi de rencontrer mes enfants et petits-enfants, même s'ils sont un peu agités, parfois.

Si peu... Parfois, il se demandait ce qui lui avait pris d'adopter des adolescents. Mais il les aimait tellement que ce genre de pensées le quittait très vite. Il ne pouvait imaginer vivre sans chacun d'entre eux, les aimant comme s'il était leur père biologique, et non pas adoptif. Et d'autant plus que sa vie humaine ne lui avait pas laissé l'occasion d'avoir des bébés.

Maccampbell - Grand-père à votre âge ??? Vous êtes vraiment un précoce nan ?

- Ce sont des adoptions. Je suis stérile, et c'est hélas également le cas pour deux de mes filles. Mais elles ont adoptées elles aussi.

Là, au moins, il ne mentait pas vraiment. Rose et Bella étaient bel et bien stériles, à présent, même si les hommes de leur espèce ne l'étaient pas.

Maccampbell - Et sinon mon opération aura lieu quand ?

- Ce soir. Vous devrez jeûner ce midi.

Il le fit emmener dans une chambre, et demanda à ce qu'on prépare le bloc opératoire. Juste avant de quitter la chambre, il vérifia une dernière fois les premiers soins, soucieux à ce qu'aucune affection ne se développe.

- Avez-vous besoin que l'on vous amène quelque chose de chez vous ? Vous avez une personne qui pourrait vous donner des affaires ?
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Sullivan Castle
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MessageSujet: Re: Hôpital à cause d'une maladresse...    Hôpital à cause d'une maladresse...  EmptyDim 9 Mar 2014 - 15:16

Quelle maladresse… Décidément… Si l’ange gardien de Duncan n’était pas là ce dernier ne serait surement plus de ce monde puis fort longtemps. Le jeune homme ne comptait plus vraiment le nombre d’égratignure, blessure, os cassé qu’il avait eu depuis le jour béni où il poussa son premier cri à la sortie du ventre de sa mère. Sa vie avait été d'une certaine manière parsemée de multiples séjours en hôpital histoire de soigner, panser, guérir le nombre incalculable de blessures qu’il avait subies… Cette chute n’était en fin de compte que la dernière d’une longue série, que la benjamine d’une famille si nombreuse qu’il était impossible de la dénombrer au premier regard sur la vie de notre jeune prêtre.

Heureusement, cette fois-ci un médecin était directement présent et put venir au secours du jeune clerc. Coup de la providence dira certain. Coup du destin dira d’autre personne. Tout ce qui était sûr aux yeux de Duncan c’était que le Seigneur n’y était pas pour rien. Les Saints, les Anges et peut-être même les archanges devaient intercéder pour lui le père du ciel afin de le préserver un tant soit peu. Ce n’était pas comme si le nombre de prêtres ne faisait que diminuer au fur et à mesure des années. Ce n’était pas comme s'il était le dernier prêtre ordonné de son diocèse et que sa formation avait aussi coûté un peu beaucoup chère à son diocèse. Il serait donc dommage de gâcher aussi un tel investissement financier, humain et surtout spirituel.

Le médecin le releva donc rapidement et l’installa de nouveau sur le brancard. Une fois les barres et crans de sécurité installés, Duncan se demanda alors s’il le médecin avait peur pour lui ou pour son assurance, le docteur Cullen réinstalla l’attelle. Ce geste arracha un petit gémissement de douleur au jeune prêtre.

S’entama alors une longue discussion plutôt intéressante qui laissa Duncan assez perplexe par la conviction et la sagesse de cet homme qui était pourtant à vue d’oeil plus jeune que lui. Comment ce dernier pouvait-il posséder une telle sagesse ? Un tel savoir sur la vie, la religion . Comment pouvait-il être aussi franc lorsqu’il parlait de l’exorcisme et du démon ? Comment avait-il fait pour perdre la foi alors qu’il avait étudié six années la théologie et avait exercé le ministère de pasteur ? Ces réactions laissèrent le jeune prêtre perplexe et surtout songeur. La vie du médecin n’était pas si claire que ça. Cumulé si jeune deux cursus scolaires plutôt bien remplis et deux exercices de profession qui prennent à plein temps. Cet homme avait-il eu plusieurs vies ? Était-il simplement un travailleur acharné qui ne connaissait pas le repos et le sommeil ? Le faisait-il tourner en bourrique . Non, cette dernière hypothèse n’était pas possible. Elle n’était d’ailleurs pas imaginable non plus. Le ton de la voix, la sincérité dans les paroles et surtout la gêne que le prêtre ressentait ne pouvaient pas être feints. Même par le plus grand des acteurs. Non comment cela pouvait-il être possible ?

La facilitée du médecin à parler de la damnation de l’âme et son raisonnement laisser aussi présager que ce dernier avait passé un long moment à réfléchir sur le sujet et que son avis assez net au départ avait évolué . Connaissait-il quelqu’un qui avait connu l’état de damné ? Avait-il été excommunié de son Église ? Duncan ne comprenait vraiment pas. le pourquoi du comment. Il ne comprenait pas la logique de la chose. Le jeune prêtre sentait bien que son médecin ne lui mentait pas mais son histoire n’était pas logique, pas possible. Il lui aurait fallu au moins deux à trois vies humaines pour acquérir un tel savoir et une telle sagesse.

Le jeune prêtre était vraiment dans l'incompréhension la plus totale. Il ne voulait cependant pas paraitre lourd, pas paraitre inquisiteur alors qu'il n'était là à la base que pour se faire soigner par ce gentil-homme. Ah... L'instinct de pasteur reprenait facilement le dessus. Le jeune prêtre se souvint rapidement de sa première sortie au magasin après son ordination. Cette dernière c'était alors transformé en confession et accompagnement spirituel pendant qu'une bonne vingtaine de client ne comprenait pas pourquoi le jeune clerc prenait autant de temps en caisse avec la jeune caissière.

Duncan: *Seigneur... Que veux-tu... Je ne changerais pas... J'espère cependant ne pas avoir gêné ce saint homme.*

La voix du médecin tira doucement Duncan de ses pensées.

Dr Cullen: -Bien sûr. Vous serez sûrement ravi de rencontrer mes enfants et petits-enfants, même s'ils sont un peu agités, parfois.

Hein... Mais de quoi lui parlait-il ? Il fallut deux secondes au jeune prêtre pour se rappeler qu'il venait de s'inviter à manger chez le médecin et que la réponse de ce dernier était affirmative. Soit il était fou, soit Duncan l'intriguait. Comment pouvait-il accepter de rencontrer un patient si insistant à connaitre sa vie privée ? Comment pouvait-il accepter de rencontrer un prêtre chez lui alors que l'on sentait une certaine rancoeur vis-à-vis du monde religieux dans ses propos. Et surtout... COMMENT POUVAIT-IL ÊTRE GRAND-PERE Â SON ÂGE ??? Non mais c'est vrai quoi ? Cela ne devrait pas être autorisé à être grand-père si jeune ???

Duncan: - Grand-père à votre âge ??? Vous êtes vraiment un précoce nan ?

La réponse du médecin ne tarda pas.

Dr Cullen: - Ce sont des adoptions. Je suis stérile, et c'est hélas également le cas pour deux de mes filles. Mais elles ont adoptées elles aussi.

Mouais... Mais quand même cela était un peu louche. Enfin passons ce détail. Ce n'était pas comme si cette remarque était le premier détail louche de la vie du médecin. Un de plus, un de moins cela ne changerait surement pas grand-chose à cette entretient plutôt étonnant. Le jeune Duncan commençait à se demander s'il n'était pas tombé sur un membre de la mafia Ecossaise ou alors un meurtrier international se cachant en tant que médecin le temps de calmer les rumeurs le concernant. Hum peut-être que le délire allait loin, mais passons. Il fallait bien trouver quelques mots supplémentaires pour continuer ce rp nan ?

Dr Cullen: - Avez-vous besoin que l'on vous amène quelque chose de chez vous ? Vous avez une personne qui pourrait vous donner des affaires ?

Hum... Cela n'était pas vraiment envisageable. Une personne rentrée dans le foutoir qu'était son presbytère alors que personne n'avait la clé. Même pas Gertrude la sacristine qui avait pourtant supplié le curé pour que ce dernier oblige son jeune vicaire à lui remettre un double de la clé de son logement.

Duncan: - Comment dire... Je crois que personne ne possède la clé de mon presbytère et je ne supporterais pas que la vieille sacristine rentre chez moi... Elle est comment dire... Collante.

La réponse du médecin fût assez déconcertante. Ce n'était pas comme si on oubliait souvent la seule personne qui avait autorité sur vous sur la paroisse...

Dr Cullen: - Et votre curé ? Il doit bien posséder la clé. Et je peux vous amener un sac demain, je le prendrai en rentrant à Beith.

Le jeune vicaire hésita quelques secondes. Le curé avait bien la clé. Mais s'il apprenait qu'il avait fait un séjour à l'hôpital, ce dernier lui demanderait surement de ralentir le rythme. Voir, l'obligerait à prendre des jours de congé ou à partir une semaine en retraite spirituelle pour se remettre sur pied.

Duncan: - Je pense que j'ai assez d'affaire ici. Je ne voudrais surtout pas déranger l'abbé Cédaire. Ce dernier est vraiment occupé.

Le jeune vicaire laissa passer deux secondes.

Duncan: - L'opération est-elle vraiment obligatoire ? Je serais un peu gêné de bloquer un lit d'hôpital pour si peu.

Le jeune prêtre tenta alors de sortir de son lit.

Duncan: - Vous ne devriez pas passer autant de temps avec moi.

Le médecin l'empêcha alors de sortir en remettant les barres du lit. Ce n'était vraiment pas possible. Le jeune vicaire venait seulement d'arriver et il se coltinait déjà une intervention médicale, petite certes, mais intervention quand même...

Dr Cullen: - Vous avez la cheville cassée, il vous faut un plâtre. Et de toute façon, en tant que médecin, c'est encore moi qui décide.

Le jeune prêtre se tourna alors de l'autre côté et pesta sur lui-même.

Duncan: - Mouais... Je sens bien que je vais encore devoir me justifier auprès de mon curé... Vous savez que vous ne me facilitez pas la tâche hein ? Je vais faire comment moi si je suis obligé de prendre une semaine de vacance à cause de ce plâtre. J'ai tellement de personnes à consulter au sujet des exorcismes que je ne puis me permettre de me reposer. Et puis cette histoire de suceur de sang m'intéresse au plus haut point. Je ne pense vraiment pas que les brebis qui viennent m'en parler soit dans un délire psychotique. Vous voulez vraiment m'opérer ??? Vous ne seriez pas en train de vous venger de mon interrogatoire de tout à l'heure Dr Cullen ?

Dr Cullen: - La pose d'un plâtre nécessite toujours une opération, mon Père. On a tous une personne devant qui nous devons nous justifier un jour ou l'autre. Et je ne cherche pas à me venger, juste à vous soigner. Vous balader sans attelle ni plâtre ne vous vaudra rien. En attendant, si vous avez peur, je peux toujours vous coller la semaine ici, ainsi, vous éviterez votre curé.

Bon, le médecin n'avait apparemment pas l'air de plaisanter. Cela était vraiment un problème. Et une semaine à l'hosto était un peu trop au gout du jeune prêtre qui décida de se calmer et de ne pas tenter le diable plus longtemps. Il devrait d'ailleurs de confesser de cette attitude non-charitable avec le médecin.

Duncan: - Bon, vous avez gagné Docteur. Je ne vais pas vous chercher plus longtemps et je vous présente mes excuses pour ce comportement qui n'était pas digne d'un homme d'Eglise. J'imagine que je n'ai pas aidé à changer votre regard sur la foi avec une attitude si enfantine. Nous avons tous nos défauts. Le Seigneur ne nous a pas donné que des qualités. Où plutôt nous sommes des êtres assujetties au péché aussi nous tombons et je m'excuse de nouveau de mon comportement.

Le jeune prêtre se retourna de nouveau vers le médecin et lui saisit la main. Cette dernière était plutôt glaciale. Chose que Duncan n'avait pas encore remarqué. Le médecin lui serra alors. Ce qui ne fit que renforcer la sensation de froid. Comment cela était-il possible ? Pour avoir touché plus d'une fois la peau de personne qu'il devait inhumé. La température du médecin était équivalente à celle d'un mort. Cela était inhumain...

Duncan: - Seriez-vous malade ? Votre peau est si froide... Vous me donnez presque l'impression que vous êtes mort... Suis-je en plein délire ???
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MessageSujet: Re: Hôpital à cause d'une maladresse...    Hôpital à cause d'une maladresse...  EmptyDim 30 Mar 2014 - 17:40

Prêtre - Comment dire... Je crois que personne ne possède la clé de mon presbytère et je ne supporterais pas que la vieille sacristine rentre chez moi... Elle est comment dire... Collante.

Comment ça, personne ? Et son curé, alors ? Carlisle était peut-être loin de toutes ces choses, mais il se souvenait au moins que les clercs avaient aussi des patrons. La hiérarchie était très forte, dans l'Eglise, et parfois un peu trop lourde. Il retint une grimace à cette pensée.

- Et votre curé ? Il doit bien posséder la clé. Et je peux vous amener un sac demain, je le prendrai en rentrant à Beith.

Il eut l'air d'hésiter, même si Carlisle ne voyait vraiment pas où était le problème, sur ce coup-là. Non, cela ne le dérangeait d'emmener un sac en allant au travail. Et son curé devait bien le savoir s'il arrivait quelque chose aux hommes qu'il avait sous sa garde, en quelque sorte. Carlisle le couva d'un regard un peu blasé, se demandant s'il était du genre à tout cacher pour ne pas se faire remarquer ou ne pas se soigner.

Prêtre - Je pense que j'ai assez d'affaire ici. Je ne voudrais surtout pas déranger l'abbé Cédaire. Ce dernier est vraiment occupé.

Gagné. C'était le genre à se planquer dans un trou dès qui lui arrivait le moindre petit truc, histoire que personne ne le voit et qu'il puisse continuer comme si de rien n'était. A moins qu'il n'ait peur de son curé, c'était possible aussi. Ou qu'il estime ne pas avoir besoin de qui que se soit, ou quelque chose de ce genre. Fatiguant. Carlisle détestait devoir forcer les gens à prendre soins d'eux, au moins un minimum, alors que c'était censé aller de soi.

Prêtre - L'opération est-elle vraiment obligatoire ? Je serais un peu gêné de bloquer un lit d'hôpital pour si peu. Vous ne devriez pas passer autant de temps avec moi.

Carlisle se retint de lever les yeux au ciel et l'empêcha aussi sec de sortir de son lit, remettant les barres. Un peu agacé, il s'assura qu'il ne pouvait plus en bouger, se jurant de l'assomer la prochaine fois qu'il essayait de s'enfuir avec une cheville cassée.

- Vous avez la cheville cassée, il vous faut un plâtre. Et de toute façon, en tant que médecin, c'est encore moi qui décide.

Non mais c'était vrai, ça ! Voilà plus de 300 ans que Carlisle exerçait ce métier, 300 ans qu'il soignait des gens, 300 ans qu'il veillait sur tous ses patients avec la même attention, et au bout d'autant de temps,s ans se vanter, il pouvait affirmer disposer d'une expérience assez solide pour dire ce qui était bon ou non pour un homme cloué dans un lit d'hôpital. Homme qui se retourna sur le côté, visiblement de mauvaise humeur. Carlisle ferma brièvement les yeux, fatigué d'un seul coup.

Prêtre - Mouais... Je sens bien que je vais encore devoir me justifier auprès de mon curé... Vous savez que vous ne me facilitez pas la tâche hein ? Je vais faire comment moi si je suis obligé de prendre une semaine de vacance à cause de ce plâtre. J'ai tellement de personnes à consulter au sujet des exorcismes que je ne puis me permettre de me reposer. Et puis cette histoire de suceur de sang m'intéresse au plus haut point. Je ne pense vraiment pas que les brebis qui viennent m'en parler soit dans un délire psychotique. Vous voulez vraiment m'opérer ??? Vous ne seriez pas en train de vous venger de mon interrogatoire de tout à l'heure Dr Cullen ?

- La pose d'un plâtre nécessite toujours une opération, mon Père. On a tous une personne devant qui nous devons nous justifier un jour ou l'autre. Et je ne cherche pas à me venger, juste à vous soigner. Vous balader sans attelle ni plâtre ne vous vaudra rien. En attendant, si vous avez peur, je peux toujours vous coller la semaine ici, ainsi, vous éviterez votre curé.

La dernière phrase était un pur coup bas, mais après tout, si le jeune voulait jouer à ce petit jeu, ils pouvaient être deux. Et Carlisle n'avait pas l'intention de le laisser sortir comme ça, ce serait d'une irresponsabilité totale. Et s'il se blessait encore plus, avec ça ? Et ces histoires d'exorcisme... Il ferait mieux d'abandonner tout cela. Il se glissait sur une pente dangereuse, bien plus qu'il ne pourrait l'imaginer, et il ne s'en rendait même pas compte. Carlisle avait tellement l'impression de se revoir au même âge que s'en était presque douloureux.

Prêtre - Bon, vous avez gagné Docteur. Je ne vais pas vous chercher plus longtemps et je vous présente mes excuses pour ce comportement qui n'était pas digne d'un homme d'Eglise. J'imagine que je n'ai pas aidé à changer votre regard sur la foi avec une attitude si enfantine. Nous avons tous nos défauts. Le Seigneur ne nous a pas donné que des qualités. Où plutôt nous sommes des êtres assujetties au péché aussi nous tombons et je m'excuse de nouveau de mon comportement.

Il se retourna et lui prit la main, que Carlisle serra par réflexe. Son patient sursauta tout à coup et le relâcha. Qu'est-ce qu'il y avait, encore ? Il n'avait rien dit de mal ! Et... Ah... Sa peau. Le froid.

Prêtre - Seriez-vous malade ? Votre peau est si froide... Vous me donnez presque l'impression que vous êtes mort... Suis-je en plein délire ???

Carlisle retira lentement sa main, puis lui fit un sourire rassurant.

- Ne vous en faites pas, c'est à cause des médicaments que je vous ai donné que vous avez cette impression.

Il lui parla un peu de l'opération, puis le laissa se reposer, repartant travailler dans l'hôpital.
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