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 [Italie] Enfance des jumeaux

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MessageSujet: [Italie] Enfance des jumeaux   [Italie] Enfance des jumeaux EmptyDim 21 Avr 2013 - 19:53

Les humains étaient tout de même fascinants à observer lorsqu'ils mettaient en oeuvre de très grandes mises en scène pour se massacrer entre eux. Tout y était, les discours, le décorum, les instruments, les procès, c'était assez drôle. Enfin... une fois les parents morts, ils récupéreront les deux gosses et les emmèneront à Volterra. Là-bas, au moins, ils seront sûrs qu'il ne leur arrive rien avant d'arriver à l'âge adulte ! Alors que dans ce village... Bon, élever deux mioches humains pendant quelques années n'allait tout de même pas être si compliqué, même si les débuts risquaient d'être un peu difficiles.

Le jour de l'exécution des parents arriva. Lui, ses frères, Démétri et Félix se mêlèrent à la populace. Que d'agitation, vraiment, alors qu'ils s'apprêtaient à voir mourir deux de leurs semblables par la plus atroce façon possible. Les humains de cette époque étaient hallucinants. De toutes les époques d'ailleurs... Les guerres, les massacres, les atrocités faisaient partis du quotidien. Il eut un léger sourire de mépris alors que la procession s'ouvrait.

Les enfants n'étaient pas condamnés, mais ils commirent une erreur. Leurs dons se déclenchèrent, devant tout leur village réuni ! Il n'en fallait pas plus à ces humains inconscients pour décider de les jeter au feu avec leurs parents. Il secoua la tête, échangea un très bref regard avec ses frères, et s'élança en avant. Hors de question de perdre ces deux gamins, hors de question de voir un tel potentiel gâché ! Il frappa et tua tous ceux qui lui tombèrent sous la main, écrasant coeur, poitrine, cerveau, sans se soucier de l'âge, du sexe de ses victimes. Ils allaient tous y passer à présent, alors quelle importance ? Leurs vies n'étaient rien, juste des brindilles soufflées par le cours du temps. Des brindilles que l'on brûlait sans même y prendre garde.

Les deux gosses étaient tombés au sol près du bûcher, les yeux noyés de larmes. Ils tremblaient de tous leurs membres, visiblement choqués et terrorisés. Sans tenir compte de la faible protestation d'Alec, Aro le souleva vivement dans ses bras alors que Marcus faisait de même avec Jane. Le petit était tendu, contre lui, il entendait son coeur battre violemment. Ils retrouvèrent le reste du clan. Les gardes écarquillèrent les yeux en voyant les deux mioches se débattre dans leurs bras. Sans leur laisser le temps de poser la moindre question, Aro ordonna à tout le monde de rentrer.

Le voyage fut rapide, malgré la mauvaise volonté plus qu'évidente des deux gamins. Mais que pouvaient bien faire deux enfants de leur âge, si faibles et petits ? Ils pouvaient crier et pleurer tant qu'ils le voulaient, ça ne changerait rien. Et kidnapper deux gosses ne posait absolument aucun problème de conscience à Aro. Ils arrivèrent dans la salle du trône, Jane dans les bras de Félix, un peu en arrière, Alec dans ceux de Démétri, près d'eux. Le petit remuait plus faiblement, semblant épuisé.


Alec - Lâchez-moi... Où est Jane ?

- Juste derrière toi, indiqua Aro.

Il reprit lui-même la gamine dans ses bras et fit signe à Démétri de le suivre. Marcus et Caïus les avait précédés. Lorsqu'il entra, Sulpicia et Athénodora lui lancèrent des regards plus que surpris. Il leur expliqua rapidement comment s'appelaient les deux gosses, d'où ils venaient, ce qui leur était arrivé, à leurs parents, et pourquoi ils se trouvaient ici. Il reposa Jane par terre. Démétri fit de même avec Alec et repartit. Les deux gamins étaient en larmes et terrifiés, regardant autour d'eux avec appréhension. Aro échangea un long regard avec son épouse.

- Veux-tu m'aider à nous occuper d'eux ?
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MessageSujet: Re: [Italie] Enfance des jumeaux   [Italie] Enfance des jumeaux EmptyLun 22 Avr 2013 - 15:07

Sulpicia discutait avec Athenodora dans leurs appartements, parlant de tout et de rien. Leurs maris et Marcus, ainsi que plusieurs membres de la garde, étaient partis en voyage pour régler des affaires urgentes. Oh, elles ne s’inquiétaient même pas, elles savaient qu’ils reviendraient bien assez vite et elles avaient de quoi s’occuper. Parce que… Naturellement, au bout de presque trois mille ans, les sujets de discussion sont vite épuisés. Sulpicia s’occupait en lisant, en faisant de la couture comme les vieilles dames humaines, en peignant, en… Peu importe, tout était bon pour se distraire. Parfois, il fallait bien qu’elle l’avoue, elle s’ennuyait même si Chelsea et Corin restaient avec elles pour les occuper. Bah, ce n’était qu’une mauvaise journée, tout le monde a des hauts et des bas – surtout au bout de trois mille ans. Et puis, pourquoi déprimer ? Elle était avec Aro et Athenodora était toujours là. Ce n’était pas la mort, ils n’avaient pas tout perdu. Le fait est que Sulpicia se sentait juste un peu… Seule. Paradoxalement.

Mais voilà que revinrent Aro, Marcus, Caïus et toute la garde. Dans une grande agitation, au grand étonnement de Sulpicia. Les affaires s’étaient-elles mal réglées, là-bas ? Avaient-ils dû en venir aux mains, cette fois-ci ? Aro le lui aurait dit, si cela avait été une affaire beaucoup plus urgente, plus conséquente, et dans laquelle il risquait réellement quelque chose. De plus, il n’aurait pas pris seulement quelques gardes, mais ils se seraient tous déplacés. Donc, ce n’était pas cela. Mais… Pourquoi toute cette agitation ? Mais voilà qu’elle entendait. Sulpicia percevait de petits battements de cœur, rapides, agités, comme si quelqu’un avait peur. Enfin… Quelqu’un. Deux personnes, ici, en l’occurrence. Et ces personnes n’étaient pas des vampires, mais des humains. Des humains. Des humains ? Mais, pourquoi, diable, Aro avait-il amené des humains ici ? Certes, ce n’était pas la première fois mais… D’habitude, il s’agissait de grands groupes et pas seulement de deux individus. Que s’était-il donc passé ?! Les pas se rapprochaient. Elle saurait enfin. Dans quelques minutes. Quelques instants. Quelques secondes. Quelques…

Des enfants ?! Des enfants d’à peine dix ans ?! Mais que faisaient-ils ici ?! Aro se tenait devant Sulpicia avec une enfant de six ans maximum, complètement terrorisée. A côté de lui, Démétri tenait un garçon du même âge dans ses bras, aussi terrorisés que la fillette. Ils semblaient fatigués, épuisés. Ils étaient sales et avaient, apparemment, vécu de longs mois difficiles. Et… Ils se ressemblaient comme deux gouttes d'eau, des jumeaux sans aucun doute d'après ce qu'elle pouvait voir sous toute cette saleté. Toujours aussi choquée, Sulpicia lança un regard interrogatif à son mari pour avoir des explications. Elle avait beau l’aimer de toute son âme, il y avait des limites. Des enfants, quoi !

Et il leur expliqua tout, à elle et Athenodora. Ces enfants venaient d’un village en Angleterre et s’appelaient Jane et Alec. Ils les avaient surveillés quelques jours pour veiller sur eux parce que les villageois éprouvaient une aversion incroyable envers ces enfants. Pourquoi ? Parce que, semble-t-il, ils étaient dotés de dons et le village pensait qu’ils étaient des sorciers. Autant vous dire, qu’au Moyen Age, les sorciers… Et c’est bien ce qu’il s’était passé. Leurs parents étaient morts et eux-mêmes avaient failli subir la même chose parce que, face à la mort de leurs parents – à laquelle ils avaient assisté –, Alec avait… envoyé de la brume noire. Enfin, d’après ce que comprit Sulpicia. Mais, à vrai dire, elle ne suivait plus réellement tous les détails de l’histoire, se préoccupant des enfants. Ils étaient terrorisés, avaient tout perdu en l’espace de quelques heures, et étaient à présent orphelins et sans abri. Il fallait faire quelque chose… Ils ne pouvaient pas les laisser seuls. Leur trouver un orphelinat ? S’en occuper eux-mêmes ? Dans la première option, là encore, c’était trop risqué parce qu’ils pouvaient recommencer. Dans la seconde… Comment s’occupe-t-on d’un enfant humain alors que l’on est vampire ? Est-ce seulement possible, après tout ce qu’ils venaient de vivre ? Aro échangea un regard avec elle et il devina sans doute le fond de sa pensée.

Aro – Veux-tu m'aider à nous occuper d'eux ?

Sulpicia n’avait pas la moindre idée de la manière de s’occuper d’enfants aussi jeunes. De plus, ils étaient terrorisés, n’avaient pas du tout confiance en ces personnes qui ont des yeux rouges, et venaient de perdre leurs parents. Comment faire, dans ce cas-là, au juste ? Peut-être commencer simplement… Un bonjour, des présentations, des biscuits. N’importe quoi, mais ne pas rester comme cela, à les regarder avec pitié.

Sulpicia – Bien sûr.

Se tournant alors plus explicitement vers Jane et Alec, elle leur dit dans un anglais approximatif :

Sulpicia – Je m’appelle Sulpicia. Ne vous en faites pas, personne ne vous fera de mal ici. Mais… Peut-être avez-vous… faim ? On doit avoir des biscuits et du lait dans le coin.
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MessageSujet: Re: [Italie] Enfance des jumeaux   [Italie] Enfance des jumeaux EmptyLun 22 Avr 2013 - 19:34

Le feu. Les flammes gigantesques qui dévoraient tout. Elle ne pouvait en détacher son regard, ne pouvait fixer autre chose que ses parents mourant dans le brasier. peu importe toutes les personnes mourant présentement autour d'elle, peu importe les cris, peu importe tout ce sang qui se déversait dans la terre. Seuls papa et maman avaient son attention. Ils étaient en train de mourir ! De mourir... Elle voulut se lever, courir sur le bûcher pour tenter d'en arracher ses parents, mais son corps était comme bloqué. Elle ne pouvait même pas réagir, tenter quelque chose, alors que papa et maman partaient... De très grosses larmes coulèrent sur ses joues et elle se plia en deux.

Le silence vint soudainement. Elle tourna un regard douloureux vers son frère, puis prit enfin conscience de tout le sang qui avait coulé, des dizaines de cadavres... Il ne restait que les hommes aux yeux rouges et eux. Elle mit ses bras devant son visage avec un gémissement de peur. Ils allaient les tuer eux aussi ! On la souleva du sol, rapidement, et elle se retrouva contre le médecin qui l'avait soignée il y avait des jours de cela. Elle tenta de le repousser et de le frapper de ses petits poings, tout en appelant désespérément son frère. Ils rejoignirent d'autres personnes, semblables à celles qui venaient de tuer tout le monde. Des gens qui eut l'air surpris en les voyant. On la remit dans les bras d'un d'entre eux, un monsieur vraiment très, très grand, et imposant.

Le voyage fut long, et laborieux. Elle était séparée d'Alec et le grand bonhomme qui la tenait ne lâchait pas d'une seule semelle, même lorsqu'elle parvenait à dormir un peu. Elle se débattait autant qu'elle le pouvait, criant pour appeler son frère, papa, maman, pleurant aussi. Ce type lui faisait mal, il la serrait trop fort alors qu'elle tentait de se libérer. Au fur et à mesure de la progression du groupe, ils arrivaient dans des territoires totalement indifférents et inconnus, avec plus de soleil, beaucoup moins de forêts. Ils arrivèrent à une sorte de ville fortifiée et pénétrèrent dans un château. Jane n'avait presque plus la force de se débattre.


Alec - Lâchez-moi... Où est Jane ?

Aro - Juste derrière toi.

Elle ouvrit la bouche pour rassurer son frère mais aucun son n'en sortit. Elle se retrouva dans les bras d'Aro, et même s'il était plus doux, elle aurait voulu retrouver le sol, courir pour s'échapper. Où les emmenait-il ? Pourquoi les avoir enlevés ? Allaient-ils mourir ? Ces questions la hantaient, et l'épuisement entravait tous ses mouvements. Ils arrivèrent dans une pièce où se trouvaient deux femmes. Et retrouvèrent enfin le sol. Elle regarda frénétiquement autour d'elle, puis se rapprocha de son frère, écoutant à peine ce que se racontait les adultes. De toute façon, ils parlaient une langue qu'elle ne comprenait pas... Une des deux femmes se tourna vers eux, souriante, et avec un air qu'elle voulait sans doute rassurant.

Sulpicia – Je m’appelle Sulpicia. Ne vous en faites pas, personne ne vous fera de mal ici. Mais… Peut-être avez-vous… faim ? On doit avoir des biscuits et du lait dans le coin.

Choquée et terrorisée, Jane secoua très vite la tête. Elle n'avait pas faim, elle voulait son papa et sa maman, retourner chez eux ! Ce pays l'effrayait, cet endroit l'effrayait, toutes ces personnes aux yeux rouges l'effrayaient ! Les larmes coulèrent à nouveau, et elle attrapa la main de son frère, reculant avec lui. Sauf qu'ils ne purent aller bien loin, vu ceux qui l'entouraient. Tout à coup, alors qu'elle regardait fixement Sulpicia, elle sentit brusquement une sensation éclater en elle, et Sulpicia se plia soudain en eux en poussant un bref cri de douleur. Cela ne dura qu'une ou deux secondes à peine... Elle recula plus vivement, cette fois, terrorisée. Alec restait près d'elle, lui serrant la main.
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MessageSujet: Re: [Italie] Enfance des jumeaux   [Italie] Enfance des jumeaux EmptyLun 22 Avr 2013 - 23:43

HJ : Ecrit en collaboration avec Sulpicia ! Je l'ai beaucouuuup embêtée pour ça, désolée !

Ils avaient grimpés un grand escalier, puis étaient entrés dans une autre pièce, un salon comme on voyait chez les familles riches. D'autres personnes s'y trouvaient, deux femmes, bien habillées, et qui parurent surprises de les voir. Alec gémit, et celui qui le tenait le reposa à terre. Il rejoignit aussitôt sa soeur, tremblant comme une feuille. Il ne comprenait pas ce que les grandes personnes se disaient, car elles parlaient dans une autre langue, avec des accents étranges, qu'il n'avait jamais entendu. Il était terrifié, se demandant pourquoi les avait-on enlevés, ce qu'ils comptaient faire d'eux ! Pourquoi, pourquoi... Alors que papa et maman n'étaient plus là... Pourquoi s'en prendre encore à eux ?

Il avait vaguement compris que toutes ces personnes aux yeux rouges étaient de la même famille. Il déglutit, tremblant toujours. Il les avait vus tuer les villageois comme s'ils n'étaient rien, se déplaçant à une vitesse effarante, et... Non, ils n'étaient pas humains. Mais qui étaient-ils ? Pourquoi les avoir conduit ici ? Ils auraient dû les laisser mourir, aller au ciel avec maman et papa. Vivre en paix...


Sulpicia – Je m’appelle Sulpicia. Ne vous en faites pas, personne ne vous fera de mal ici. Mais… Peut-être avez-vous… faim ? On doit avoir des biscuits et du lait dans le coin.

Comment pourraient-ils avoir faim ? Ils n'avaient déjà quasiment rien avalés durant le voyage, et encore, le monsieur qui le tenait avait dû lui fourrer des trucs dans la bouche pour qu'il se nourrisse. Lui comme Jane étaient trop perdus, trop effrayés, trop tristes pour penser à leur santé. Oui, maman leur avait toujours dit que bien manger aidait à garder une bonne santé, mais... Manger alors que maman n'était plus là ? Qu'elle était partie ? Et papa aussi ? Grand-père leur avait dit de ne pas craindre la mort. Qu'il ne s'agissait que d'un passage pour rejoindre ses ancêtres dans le ciel et avoir la paix éternelle. Que lorsque que quelqu'un mourait, un grand cheval venait l'emporter pour l'emmener sur un nuage où il verra toute sa famille. Puis il avait conclu en disant que les gens qui partaient veillaient toujours sur ceux qui restaient.

Si c'était vrai, papa et maman les voyait en ce moment. Et si papa avait été là, il n'aurait pas laissé ces étrangers les emmener, c'était certain. Papa était fort, et les avait toujours protégé. Il avala difficilement sa salive, la gorge serrée par le chagrin, et sursauta lorsque Sulpicia cria de douleur. Jane recula, blême, et il lui attrapa la main. Il l'entoura de ses bras, regardant à tour de rôle tous les adultes.


- On ne contrôle pas tout ça ! s'écria-t-il.

Cela, c'était entièrement vrai. Jane ne contrôlait pas ces manifestations étranges, pas plus que lui les siennes. La femme était choquée, visiblement. Il poussa Jane derrière lui, pour la protéger, comme s'il pouvait quoi que ce soit face à leurs ravisseurs. Il pleurait sans pouvoir s'arrêter, le coeur battant la chamade. Sulpicia sembla se reprendre. Elle s'avança doucement vers eux, en montrant bien qu'elle ne tenait rien, qu'elle n'avait aucune mauvaise intention. Elle fit un signe vers Aro, dont il ne compris pas la signification. Il leva un regard douloureux vers elle, persuadé que c'était la fin.

Sulpicia - Ce n'est rien... Je te crois quand tu dis que vous ne vous contrôlez pas.

Il recula tout de même un peu, pas du tout rassuré, et à moitié aveuglé par ses larmes. La brume noire sortit de ses mains. Il blêmit, eut un hoquet effrayé, mais elle se dissipa d'elle-même quasiment aussitôt. Sulpicia s'était arrêtée tout net, puis parut rassuré en voyant disparaître la manifestation de son don, de son pouvoir, ou quoi que cela puisse être.

Sulpicia - Tu vois, c'est bien, tu t'es arrêté directement.

Elle était bien la première à se comporter ainsi... A ne pas être énervée ou avoir peur... Déjà un peu plus rassuré, il lui fit un minuscule sourire, qui s'effaça cependant en à peine une seconde après son apparition. Elle leur sourit elle aussi, plus franchement, et l'air doux. Pour leur assurer ensuite qu'ils ne l'effrayait pas, et que personne n'allait les traiter comme des monstres à cause de leurs pouvoirs. Ce qui serait une première pour eux... Les seuls à avoir soutenu ça étaient papa et maman. Il n'était pas sûr de devoir lui faire confiance, mais lui comme Jane éprouvait un besoin urgent d'affection, de trouver une main tendue, quelqu'un qui ne les rejette pas ou ne leur fasse pas peur.

Sulpicia - Vous êtes épuisés, tous les deux, il vaudrait mieux vous reposer avant de parler de tout ça. Vous me suivez ?

Il hésita, tout comme sa jumelle, mais la suivirent finalement. Elle les mena dans une chambre avec un grand lit et les incita à se coucher. Il resta blottie contre sa soeur, épuisé et malade de chagrin. Le calme soudain l'assourdissait presque. Mais ils étaient au chaud, loin du massacre, de l'Angleterre, des trois hommes aux yeux rouges. Sulpicia les poussa légèrement à aller se coucher, assurant que ça leur ferait du bien. Ils se glissèrent dans le lit, toujours serrés l'un contre l'autre. Jane pleurait doucement, très pâle. Lui aussi, mais il ne s'en rendait plus compte, trop hébété pour réfléchir ou seulement aligner deux pensées cohérentes. Elle posa de l'eau sur la table de chevet puis les borda un peu.

Alec serra sa soeur contre lui et ferma les yeux. Il était plus qu'épuisé et terrorisé. Ce n'était peut-être pas prudent de s'endormir ici, dans un endroit inconnus avec les étrangers effrayants. Mais il n'avait plus la force de se débattre. Ni même de se lever d'ailleurs. Il perdit conscience presque en même temps que sa jumelle.
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MessageSujet: Re: [Italie] Enfance des jumeaux   [Italie] Enfance des jumeaux EmptyMar 23 Avr 2013 - 12:43

Sulpicia – Bien sûr.

Aro lui rendit son sourire, tout en notant qu'elle n'avait l'air tout à fait sûre d'elle. Mais cela pouvait aisément se comprendre. Ils rentraient après des semaines d'absence en ramenant deux gosses humains terrorisés. Il en fallait moins pour être déconcerté. Mais Sulpicia était une femme très maternelle et aimante, tout à fait capable, selon lui, de l'aider à s'occuper des deux enfants. Elle essaya de les rassurer, puis de les faire manger un peu. ce qu'il ne leur ferait pas de mal, soit dit en passant. Il avait quasiment fallu les nourrir de force durant le trajet jusqu'à Volterra. Et surtout, les faire boire, car ils se déshydrataient complètement à force de pleurer sans cesse. C'était sans doute normal. Les humains étaient si faibles, tellement soumis à leurs émotions, surtout les plus jeunes. Mais ils allaient bien finir par s'y faire ! Ce n'était pas comme s'ils avaient le choix, de toute façon.

Il revint brutalement à la réalité lorsque son épouse cria soudainement de douleur en se pliant en deux. Il se tourna aussitôt vers la gamine, les sourcils froncés, alors que Sulpicia était sous le choc. Alec serrait sa soeur contre lui, comme s'il espérait pouvoir la protéger. aro s'assura que sa femme n'avait rien, même si elle semblait un peu éberluée.


Alec - On ne contrôle pas tout ça ! s'écria-t-il.

C'était vrai, mais on ne s'en prenait pas à sa femme pour autant. Cette dernière s'avança alors, et l'arrêta d'un signe alors qu'il voulait l'empêcher de s'approcher, juste au cas où, pour le moment. Bien sûr que ces gosses ne contrôlaient encore strictement rien, c'était naturel, mais justement, autant rester prudent pour le moment. Il laissa cependant faire son épouse, curieux de voir comment allait évoluer la situation, comment elle comptait s'y prendre avec les petits.

Sulpicia - Ce n'est rien... Je te crois quand tu dis que vous ne vous contrôlez pas.

Pas rassuré le moins du monde, Alec recula un peu plus. la fameuse brume sortit très brièvement de ses mains, avant de s'estomper. Sulpicia s'était stoppée aussitôt, et il eut un très faible sourire. C'était évident qu'après avoir goûté ainsi au don de Jane, elle ne devait pas avoir envie de se prendre aussi celui d'Alec. Elle le félicita car il s'était arrêté seul. Bonne manière de rassurer l'enfant, sans nul doute, même si Aro se doutait qu'il n'y était strictement pour rien si la brume s'était dissipée. leurs dons réagissaient à leur père, leur colère ou leur tristesse. Des manifestations très faibles et courtes, même si elles étaient tout de même impressionnantes.

Il fallait l'avouer, sa femme semblait avoir trouvé le bon bout, et se débrouillait vraiment très bien. Elle trouvait les mots, les gestes, le ton pour apaiser les gosses, sécher leurs larmes. Il était impressionné de voir ça. Le merveilleux pouvoir des femmes, qui trouvaient instinctivement comment s'occuper des plus fragiles.


Sulpicia - Vous êtes épuisés, tous les deux, il vaudrait mieux vous reposer avant de parler de tout ça. Vous me suivez ?

Les mioches la suivirent, ce qui lui arracha un soupir de soulagement. parfait. des débuts difficiles, mais il y avait déjà du progrès ! Ses frères étaient déjà repartis s'occuper de leurs affaires, et Athenodora semblait un peu nerveuse. Evidemment, ni elle ni sa propre femme ne devaient s'attendre à ce qu'il ramène des gosses chez eux. Les humains qui entraient dans le château n'en ressortaient pas vivants, en règle générale. Mais, dans le cas de ces gosses, ils y étaient rentrés humains, et n'en ressortiraient que vampires. Ou pas du tout.

Il rejoignit son épouse, et l'enlaça délicatement par-derrière avant de repousser ses cheveux et l'embrasser dans le cou. Les deux gamins étaient endormis, blottis l'un contre l'autre. il les observa un moment, pensif, serrant sa femme dans ses bras.


- Désolé, Sulpicia, le don de cette fillette n'est pas très agréable à recevoir, je ne voulais pas que tu en fasse les frais... Si ils sont ici, c'est surtout parce que je veux m'assurer qu'il ne leur arrive rien jusqu'à leur quinze ou seize ans. Là, je les transformerais. Ils ont un tel potentiel ! Je n'avais jamais vu ça.

Il la retourna pour qu'elle soit face à lui, la serra dans ses bras puis échangea un long et profond baiser avec elle, souhaitant lui transmettre tout son amour et sa reconnaissance. Il lui murmura merci à l'oreille puis la laissa. Il avait du travail.
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MessageSujet: Re: [Italie] Enfance des jumeaux   [Italie] Enfance des jumeaux EmptyMer 24 Avr 2013 - 15:05

Alec voyait des flammes partout, et il entendait hurler. Ses parents allaient devant lui et sa soeur. l tendit une main, criant pour les appeler, mais ils ne se retournèrent pas. le feu les enveloppa. L'horrible odeur de la chair brûlée le saisit à la gorge et il hoqueté, étouffé, se débattant dans la suie et la fumée. Des ricanements, des insultes, des moqueries. les flammes. Les flammes, partout. Le feu qui fonçait sur eux, les dévorait comme leurs parents...

Alec se réveilla en sursaut, se redressant vivement. Affolé, le coeur battant très vite, il mit un bon moment avant de reconnaître l'endroit où il se trouvait. Ses souvenirs revinrent en bloc, d'un seul coup, il se prit la tête entre les mains. Papa... Maman... L'Italie... Morts... Leur enlèvement... Le bûcher... Les yeux rouges... Jane se redressa à son tour et le serra contre elle par-derrière. Il ferma les yeux pour empêcher les larmes de couler. Papa et maman ne reviendraient pas, c'était fini. Terminé. Il se recoucha près de Jane, lui serrant les mains avec force. Au moins, il était avec elle. Il lui sourit, un sourire maladroit, mais preuve de son attachement à sa jumelle.

L'écho d'une conversation en Italien le ramena à la réalité. Ils ne pouvaient pas rester ici. Papa et maman leur avait toujours dit de se méfier des inconnus. Et eux... Ils avaient les yeux rouges, et ils n'étaient pas humains. Il était impossible qu'ils soient humains ! La peur le reprit, et son souffle s'accéléra légèrement. Est-ce qu'ils allaient mourir comme maman et papa ? Il ferma un instant les yeux, sa main crispée sur celle de sa soeur. Tout s'était écroulé en si peu de temps. Ils avaient tous perdus en quelques heures. Et qu'allaient-ils devenir, à présent ? Il ne voyait que la mort, devant lui et Jane. La mort et rien d'autre. Il n'y avait plus personne dans le monde à se soucier d'eux. Personne ne viendra les chercher ici. Ils étaient seuls.

Un regard échangé avec sa soeur lui fit comprendre qu'elle pensait la même chose. Il ne dit rien, pas plus qu'elle, mais l'un comme l'autre ne voyaient plus qu'une solution. Papa et maman n'étaient plus là, d'accord. Mais ils étaient ensemble. Et ensemble, ils pouvaient encore se débrouiller, non ? Ils se levèrent, sautèrent sur la moquette, et enfilèrent leurs chaussures. Il fallait partir avant que ces hommes ne les tuent comme les villageois. Fuir ceux qui les avait enlevés. Pour aller où ? Alec n'en avait aucune idée. Ils ne connaissaient pas ce pays, sa langue, ses lois, rien. Mais ils devaient quitter le château, voilà tout.


- N'ai pas peur, murmura-t-il à Jane.

Ils se prirent la main puis quittèrent la chambre pour arriver dans une sorte de petit salon. Personne. juste les bruits des adultes en bas. Ils trouvèrent une petite pote, donnant sur une volée d'escaliers. Ils s'y engagèrent, en tâchant de ne pas faire de bruit. leur très faible poids leur permis de ne pas faire grincer les marches de bois. Une fois à l'étage du dessous, ils vérifièrent que la voie était libre avant de poursuivre la descente. Tout en bas, ils tombèrent sur une lourde porte. Il fallut qu'ils s'y appuient tous les deux pour réussir à la faire bouger dans elle était lourde. Ils débouchèrent dans une petite rue, derrière le château. Alec reprit la main de Jane et lui sourit.

- On est libres. Viens !

Ils s'élancèrent tous les deux, complètement au hasard, dans la ville inondée de soleil. L'un comme l'autre ignoraient l'heure qu'il était, et si quelqu'un s'était déjà rendu compte de leur disparition. Les rues étaient encombrées de marchands avec leurs échoppes, de promeneur, de passants, de carrioles, d'animaux... Tant de bruit, d'odeurs et de couleurs, ils en avaient le vertige. Et ils faisaient si chaud. Ils attiraient parfois l'attention... Deux gamins si jeunes, dehors, seuls, et trop pâles pour prétendre être habitants de la ville. A un moment, un marchand les intercepta et leur donna deux pommes et des biscuits. Il leur dit quelque chose en Italien avec un grand sourire. Ne comprenant pas, ils le remercièrent en hochant la tête, et s'installèrent dans un coin à l'ombre pour manger.

Ils repartirent très vite, cherchant à s'orienter et trouver la sortie de la ville. Ils ne se lâchaient pas, craignant de se perdre. Par chance ou par miracle, ils trouvèrent rapidement la sortie. Ils accélérèrent l'allure, jetant des regards effrayés par-dessus leur épaule. Ils passèrent les grandes portes, allant aussi vite qu'ils le pouvaient, s'éloignant de la ville...
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MessageSujet: Re: [Italie] Enfance des jumeaux   [Italie] Enfance des jumeaux EmptyMer 24 Avr 2013 - 22:45

HJ : Après concertation Aro, Démétri, Félix, Alec.

Jane pleurait sans pouvoir s'arrêter, cachée par son frère, s'accrochant à lui. Elle ne contrôlait rien de tout ça et ne voulait attaquer personne ! C'était vrai, elle n'avait pas voulu faire de mal à la dame. Elle n'avait rien fait, elle, rien... Ce pouvoir la terrorisait, car elle n'y avait aucune prise. Il se déclenchait sans prévenir, juste comme ça, dangereux, violent, incontrôlable. Elle hoqueta doucement, accrochée à son frère. Pourquoi étaient-ils nés ainsi ? Pourquoi pouvait-elle faire du mal aux gens juste en les regardant ? Peut-être n'était-elle pas humaine non plus, comme ces gens. Peut-être était-elle véritablement une sorcière.

Elle sentait que son jumeau était aussi bouleversé qu'elle. Aussi terrifié. Aussi perdu. Elle avait l'impression de dériver au gré de courants violents sans rien contrôler depuis ce jour affreux où papa et maman étaient morts. Ils avaient perdu tous leurs repères, tout ce qui cadrait leur vie jusqu'ici. Ils avaient été jetés dans un monde où ils devaient jouer sans connaître les règles. Soudain, Alec usa à son tour, involontairement elle le savait, de son pouvoir. La fumée se dissipa vite, mais pas assez pour qu'on ne puisse la voir.

Elle s'attendait à ce que Sulpicia les rejette, comme tous les autres. qu'elle ait peur ou que savait-elle encore. Mais elle eut une réaction étrange, quoi que chaleureuse. Encore plus bouleversée, Jane suivit à peine la suite des évènements. Elle était trop troublée, trop fragilisée pour cela. Elle se contenta donc de suivre Alec, se laissant faire de A à Z. Comme en état de choc. La réalité lui parvenait déformée, lointaine. Elle ne se sentait pas du tout en sécurité ici, pas du tout. On les installa dans un grand lit. Elle se laissa emporter par le sommeil, accrochée à son frère.

Elle se réveilla beaucoup plus tard, lorsqu'elle sentit son frère bouger. Elle rouvrait les yeux et se redressa avec peine. Elle baissa la tête, triturant ses draps. Comment rester ici ? Cet homme aux yeux rouges... Il les avait enlevés. Sa femme avait l'air plus gentille, mais peut-être était-ce juste pour endormir leur méfiance ? Elle releva les yeux, croisa ceux de son frère. Oui. Oui, ils devaient faire ça. Elle se leva avec lui et se prépara très vite.


Alec - N'ai pas peur, murmura-t-il.

Ils s'échappèrent, utilisant des passages dérobés, s'efforçant de faire le moindre bruit possible. Le soleil l'éblouit, et il mit brièvement sa main devant ses yeux. Cette ville était si grande, avec plein de gens qui allaient et venaient, criaient, marchandaient, riaient, dans cette langue inconnue aux sonorités chaudes et rapides. Elle se fiait à Alec, le suivant, ne s'éloignant jamais de lui. Dans d'autres circonstances, elle aurait aimé cette découverte, mais là, elle n'avait pas envie de rire. Et elle doutait d'avoir, un jour, de nouveau envie de le faire.

Ils purent quitter la ville, et s'aventurèrent dans la campagne environnante. Ils s'engagèrent sur un chemin en pierre, bordé d'arbres et de buissons. Tout à coup, elle entendit du bruit derrière eux. Elle se retourna et vit les deux types qui les avaient emmenés jusqu'ici, le grand bonhomme et son ami aux cheveux châtains foncés. Ils sursautèrent, et filèrent aussitôt se réfugier en haut d'un arbre. Leurs bourreaux eurent l'air éberlués, puis leur ordonnèrent froidement de descendre.

Elle tenta d'utiliser son étrange pouvoir, mais il resta absolument sans effet. Avant qu'elle n'ait eu le temps de faire quoi que ce soit, le type avait grimpé en une seconde et crochetée par la taille. Elle cria alors que son frère se faisait attraper par le gros monstre. Ils repartirent vers la cité en marchant tranquillement et en les serrant contre eux, comme s'ils ne voulaient pas se faire remarquer. Jane tenta vainement de se dégager, le coeur battant à la chamade. Arrivés aux portes de la ville, elle vit plusieurs soldats. Terrifiée à l'idée d'être de nouveau enfermée dans le château, elle se mit à hurler à pleins poumons qu'on les kidnappait.

Une main froide, glacée, se plaqua sur sa bouche, mais le mal était fait. Elle se débattit de toutes ses forces, essayant d'échapper à la poigne du type. Les gardes approchèrent, demandèrent elle ne savait quoi en Italien. Elle se débattit de plus belle, essayant de mordre son ravisseur, les larmes aux yeux. Celui qui le tenait avait l'air très gêné, alors qu'un attroupement se formait autour d'eux.
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MessageSujet: Re: [Italie] Enfance des jumeaux   [Italie] Enfance des jumeaux EmptyVen 26 Avr 2013 - 7:41

Depuis qu'il était devenu garde chez les Volturi, Démétri avait appris à ne pas prêter trop d'attention aux idées farfelues qu'avait parfois Aro. Il avait appris à ne pas y faire attention, laisser couler, obéir en silence. Car, bien souvent, mieux valait ne pas chercher à comprendre, et encore moins poser de questions. Dieu seul savait ce qui se passait dans la tête de leur chef lorsqu'il se lançait avec son enthousiasme particulier dans une idée que personne n'aurait eu à sa place. Ce comportait agaçait ou amusait, selon les personnes. Ou laissait complètement blasé, comme Marcus.

Cependant, malgré toutes ces résolutions, cette fois-ci, Démétri ne pouvait s'empêcher de se poser des questions. Ils avaient détruits un village entier, d'accord, provoqués la mort d'un couple humain, d'accord, mais lui pensait que l'un d'entre eux allait rester pour surveiller les gamins du couple en question, et pas du tout que les frères avaient décidé de ramener dès à présent lesdits gosses ! Il avait bien faillit succomber à une attaque lorsqu'Aro et Marcus les avait soulevé puis emmenés. Ils allaient revenir avec eux à Volterra ? Mais comment Aro comptait-il faire pour élever deux enfants humains au beau milieu d'un nid de vampire durant plusieurs années ? Comment ? Le reste du clan fut tout aussi choqué, même si personne n'osa dire quoi que ce soit.

Démétri s'apprêtait à échanger un regard mi-exaspéré, mi-amusé avec son meilleur ami, Félix, lorsqu'Aro lui colla tout à coup le mioche dans les bras en lui ordonnant de s'en occuper durant le voyage. Hou là. Stop. Temps mort ! Pourquoi lui ?! Félix, qui était prêt à se moquer ouvertement, s'arrêta net lorsqu'on lui confia la gamine.

- Bien fait, mon vieux, marmonna le traqueur.

Le petit se débattait de toutes ses forces dans ses bras, le visage noyé de larmes, bien que ça ne serve strictement à rien. Pourvu qu'on ne leur demande rien de ce genre à Volterra ! Il n'avait absolument aucune idée de la façon dont on s'occupait de gosses de cet âge. Ils avaient quoi ? Cinq ans ? Six ans ? Qu'est-ce que ça mangeait, un humain, à cet âge ? Et est-ce qu'il allait enfin cesser de pleurer ?! Il n'allait pas le mordre ! Aro lui arracherait la tête. Ils se mirent en route. Ce fut long, et particulièrement pénible. Alec passait son temps à essayer de se débattre ou de s'enfuir. Démétri n'avait un peu de répit que lorsque le gosse, complètement épuisé, s'endormait dans ses bras. Puis tout recommençait. Heureusement, une fois revenus au château, ils purent, lui et Félix, se décharger des gamins et les laisser aux mains d'Aro. Enfin libérés ! Infiniment soulagé, il alla s'asseoir dans un coin du toi avec Félix et poussa un énorme soupir.

- Au moins, ils se tiendront tranquilles, maintenant. Je plains un peu Aro, pour le coup, qu'est-ce qu'il s'est mis sur les bras.

Il était persuadé que les jumeaux allaient à présent rester soigneusement bouclés là-haut jusqu'à leur quatorze, seize ans peut-être, puis être transformés. Autrement dit, Aro allait devoir les élever pendant plus ou moins une dizaine d'années, puis les mordre, et leur apprendre à se contrôler, se battre, maîtriser leurs dons... Il était loin d'avoir fini. Le traqueur pensait être débarrassé pour le moment des deux gosses, mais le lendemain après-midi, Aro les convoqua et les ordonna de les retrouver. Ils s'étaient enfuis !

A quoi songeaient-ils ? Ils devaient bien se douter qu'ils ne pourraient même pas rester ne serait-ce qu'une heure dehors ! Les gamins, bon sang... Ils les retrouvèrent à la sortie de la ville. En haut d'un arbre. Démétri échangea un long regard avec Félix, assez amusé pour le coup.

- Bon, descendez de là ! On ne vous fera pas de mal, on va seulement vous ramener.

Ils refusèrent tout net. Bon, d'accord... Il grimpa en une seconde et se sait de la petite. Elle poussa un cri qui aurait pu lui percer les tympans. La ramenant contre lui, il soupira légèrement. Il serra Jane dans ses bras pour l'empêcher de trop remuer, mais en évitant de la blesser. Ils allaient pouvoir rentrer, à présent. Cependant, alors qu'ils passaient, les grandes portes, Jane se mit tout à coup à hurler, et en Anglais comble de l'horreur, au kidnapping.

Il lui mit aussitôt la main sur la bouche, mais le mal était fait. Il jura mentalement, alors que la gosse se débattait à nouveau. Et que les humains se regroupant autour d'eux. Alors là, bravo ! Vive la discrétion ! Leurs capuches les protégeaient du soleil, mais là, ils étaient dans la merde. Un des soldats s'approcha, pointant une épée vers lui, menaçant. Démétri se composa un maigre sourire.

- Ce n'est rien, dit-il, il s'agit de ma petite soeur. Elle a encore fait une fugue, et je la ramenais.

Il jeta discrètement un regard explicite à Félix. Il hocha la tête, puis put s'esquiver avec l'autre gosse, vers le château. Le garde, quand à lui, ne le croyait pas, c'était évident. D'un autre côté, l'explication fournie était très bancale. Décidé à ne pas faire d'esclandre, il suivit gentiment les gardes jusqu'au poste, n'ôtant sa capuche que lorsqu'il fut abrité du soleil, et se laissa attacher les mains dans le dos sans rien dire. Jane parlait dans sa langue maternelle à une vitesse affolante, sans que personne ici ne la comprenne. Assis et encadré par deux soldats, Démétri se contenta d'attendre, sachant que Félix était déjà revenu au château. Il ignorait s'il pouvait se permettre de tuer ces hommes, sachant qu'ils étaient habitants de Volterra, ou s'il fallait régler cette affaire à l'amiable.
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MessageSujet: Re: [Italie] Enfance des jumeaux   [Italie] Enfance des jumeaux EmptyDim 28 Avr 2013 - 19:41

Jane ne pouvait plus hurler, cette main glaciale l'en empêchant, mais elle se débattait de toutes ses forces, comme si sa vie en dépendait. Elle n'en pouvait plus que cet être froid à la peau très dure la tienne dans ses bras. Elle ne voyait même plus où était son frère et paniquait totalement. Des larmes perlaient dans ses yeux, elle tremblait violemment. Si maman était là... Elle eut un hoquet, fermant fort les yeux. Maman n'était pas là. Elle ne sera plus jamais là. Elle avait disparu. Et ils étaient seuls.

Le type tout froid marmonna quelque chose dans sa langue, alors qu'un autre monsieur leur pointait une épée, presque aussi grande qu'elle, dessus. Heu, il comptait la tuer, lui aussi ? Ils étaient tous méchants, dans ce pays ? Elle avait bien tenté de mordre la main plaquée sur sa bouche, mais sans grands résultats. Elle fut tout à coup déposée au sol, et une main grande et chaude attrapa doucement la sienne. Enfin de la chaleur ! Elle tourna la tête dans tous les sens, alors qu'ils se mettaient en route, puis appela désespérément son frère. Le grand monstre l'avait emporté !

Ils allèrent dans un endroit un peu triste, avec pleins d'endroits dans le fond fermés avec des barreaux. une prison. elle se crispa aussitôt, terrifiée. Elle avait déjà suffisamment connu le cachot, pas question d'y retourner ! ce genre d'endroits la terrorisait... Mais elle ne fut pas enfermée, on l'installa juste sur une grande chose. Le coeur battant à la chamade, elle se lança dans ses explications, déballant tout ce qui s'était passé, et ne cessant d'appeler son frère. Cependant, à un moment, elle vit les airs perplexes des adultes autour d'elle; et prit conscience qu'ils ne parlaient pas sa langue. Les larmes coulèrent à nouveau et elle ramena ses genoux contre elle, les entourant de ses bras.


- Alec...

Il était sûrement à nouveau enfermé dans le grand château... Et elle allait y être traînée à son tour, et sûrement punie. Elle avait terriblement peur, regrettant comme jamais que leur tentative de fuite ait échouée si vite. Elle descendit de sa chaise, profitant que les adultes interrogent le monsieur tout froid qui pouvait grimper aux arbres en à peine une seconde.

Elle trouva dans une petite pièce à côté divers produits, dont elle savait certains mortels. Tout ce qui la guidait à cet instant était l'envie de revoir papa et maman, de quitter cet endroit, quitter cette vie. Alec viendra sûrement lui aussi. Elle prit l'une des fioles, au hasard, puis sortit dans la petite rue, regarder une dernière fois le soleil. Il n'y avait pas de passants dans ce coin reculé de la ville. Ouvrant la fiole de poison, elle la porta à ses lèvres. Elle ne savait même pas s'il était mortel. Elle but le liquide âcre, puis sentit presque aussitôt une douleur violente à la poitrine. Elle gémit puis s'écroula, inconsciente.
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MessageSujet: Re: [Italie] Enfance des jumeaux   [Italie] Enfance des jumeaux EmptyDim 28 Avr 2013 - 23:15

Voilà peu de temps que Carlisle était à Volterra, à peine trois années. Assis dans la bibliothèque, il consultait un épais ouvrage sur les plantes médicinales d'autrefois, prêté par Marcus. C'était une vie relativement différente de celle qu'il avait connu au tout début de sa vie en tant que vampire. Les Italiens étaient nettement plus raffinés que les apparitions hantant les égouts de Londres. Bien sûr, ce clan n'avait pas du tout le même style de vie, mais il s'y faisait. Il ne désespérait pas de réussir à faire comprendre aux trois frères pourquoi il agissait ainsi.

Il se souvenait de son arrivée ici avec précision. Tout jeune vampire, il écumait les universités d'Europe, se formant à la médecine, et seul, vampire nomade et végétarien. Il cherchait à tout connaître, tout étudier, disposant à présent d'un temps illimité pour étudier et se former. Il vivait ainsi depuis deux années lorsqu'il croisa par le plus par hasard le chemin des Volturi. Ce furent ses yeux jaunes qui intriguèrent tout d'abord Aro. Mais Carlisle accepta très vite de venir à Volterra. Il avait peur de la solitude, et était fasciné par la façon dont les Italiens organisaient leur vie. Surtout pour lui qui ignorait totalement que les vampires avaient des lois ! Il était aussi un peu impressionné par les trois frères, très vieux et bien implantés dans leur monde.

Il rangeait le livre lorsqu'il y eut une certaine agitation. Les frères étaient revenus, mais il semblait y avoir un problème, car ce n'était pas normal qu'il y ait autant de mouvement. Partant aux nouvelles, il finit par comprendre ce qui se passait. Et en resta complètement choqué. Aro avait de ces idées ! Ramener deux gosses humains ici... Non seulement il les traitait comme des paquets, mais comment comptait-il les élever ? Des enfants, enfin...

Le lendemain, il n'eut même pas le temps d'ouvrir la bouche quand l'appela pour aider à récupérer l'un des deux enfants. Il se retrouva quasiment jeté dehors, le visage couvert à cause du soleil, en route pour le poste de garde de la ville. Et bien, ça promettait ! Il ignorait comment s'occuper d'enfants, il était seulement médecin. Il avait quelques connaissances, mais... Il était à peine arrivé qu'il vit Jane s'effondrer au sol, lâchant une petite fiole.

Il se précipita aussitôt sur elle, la ramena contre lui et ramassa la fiole. Du poison. Très dangereux, mais pas mortel. Il fourra la fiole dans sa poche et souleva la fillette évanouie dans ses bras. Démétri était à l'intérieur, mains attachées dans le dos, et se faisait interroger. Devait-il aussi... Et puis non. Le traqueur pouvait se débrouiller tout seul, sa priorité était la vie de la petite humaine. Il la ramena au château, et vit aussitôt Aro dans le hall.


- Empoisonnement, dit-il en se dirigeant vers une chambre vide pour y installer la gamine.

Il la déposa sur le lit, puis entreprit de la soigner. Tout en expliquant rapidement à Aro où était son traqueur, et qu'il risquait d'être un peu retardé. Il revint à Jane, la soignant aussi efficacement qu'il le put. Elle était très pâle, et son coeur battait vite sous l'effet du poison. Il lui souleva la tête pour lui faire avaler une antidote, et elle se réveilla en gémissant.

- Il faut lui donner des doses d'anti-venin régulièrement pour purger ses veines du poison. Mais elle n'est pas en danger de mort.
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MessageSujet: Re: [Italie] Enfance des jumeaux   [Italie] Enfance des jumeaux EmptyMer 1 Mai 2013 - 21:47

Selon les jours, Aro trouvait les humains agaçants, fascinants, énervants, amusants, incapables, impitoyables, fragiles, résistants... Cela dépendait de beaucoup de choses, et il avait bien pris le temps de les observer, avec son regard de vampire, et avec beaucoup de soin. Les époques changeaient, mais l'homme restait fidèle à lui-même. Il faisait preuve d'une capacité d'adaptation tout à fait étonnante, ainsi que d'un très fort instinct de survie. Cependant, s'il y avait une chose qui n'était plus à prouver, c'était que les enfants étaient pires que leurs aînés sur de nombreux points. Les enfants... Totalement imprévisibles, et soumis à une kyrielle d'émotions différentes et souvent trop intenses pour eux.

Démétri et Félix venaient de quitter le château, lancés sur la piste des gamins. Incroyable, ça ! Il n'y avait même pas deux jours qu'ils étaient ici, et ils avaient déjà fait une fugue. Aussi, il aurait dû les faire surveiller plus étroitement, mais il ne pensait pas que deux mioches si frêles et si jeunes prendraient le risque d'aller courir au milieu d'une ville totalement inconnue dans un pays dont ils ne connaissaient même pas la langue ! Fallait-il être stupide... Inconscient... Même eux devaient bien se douter qu'ils ne resteraient pas une heure dehors avant d'être rattrapés. Ils ignoraient encore la nature exacte des Volturi, mais avaient dû en observer assez pour comprendre qu'ils étaient tout sauf humains.

Accoudé à la fenêtre, il observa la ville, déployée sous ses yeux. le château se situait en plein centre et dominait toute la ville et les alentours. Comme eux dominaient leur monde. Ils faisaient la loi, ils étaient les maîtres incontestés. Plus personne ne pouvait défier leur puissance depuis la destruction du clan Roumain. Il n'y avait eu que deux survivants, Stefan et Vladimir, les chefs du clan. Ils ruminaient leur vengeance, quelque part en Roumanie, situation qui amusait beaucoup le chef du clan.

Un cri d'enfant l'arracha à ses pensées. Ah, tout de même ! Il descendit l'escalier, aussi vif et silencieux qu'un courant d'air, mais eut la mauvaise surprise de ne voir qu'un seul de ses gardes, avec Alec qui se débattait furieusement et appelait sa soeur en criant. Allons donc. Que s'était-il passé ?


- Où est Démétri ? demanda-t-il d'une voix glaciale. Et Jane ?

Il effleura Félix, et vit toute la scène, ce qui lui fit écarquiller les yeux et jurer mentalement. Démétri... Ce n'était pourtant pas son genre de faire des bourdes pareilles ! Il fixa Félix, retenant un soupir agacé, puis le chargea de transmettre un message à Carlisle. Avant de saisir Alec et de l'emmener lui-même à l'étage. Comment un gamin aussi chétif pouvait-il crier aussi fort ? Cela dépassait son entendement. Enfin, il était tout de même soulagé. Depuis que les gamins avaient disparus, Sulpicia était à moitié morte d’inquiétude, et ne cessait de le harceler pour savoir si on les avait trouvés. Il y avait de quoi devenir dingue.

Lorsqu'il rentra avec l'enfant, Sulpicia gémit presque de soulagement et se précipita pour lui prendre le petit des bras. Elle le serra contre son sein, avec tout l'amour d'une mère, en essayant de calmer le gosse qui semblait au bord de la crise de nerfs. Il ne lui laissa pas le temps de lui demander où était Jane et repartit directement, claquant par mégarde la porte derrière lui, redescendant la volée de marches. Il retrouva Carlisle dans le hall, revenant tout juste, et portant la fillette évanouie dans les bras.


Carlisle - Empoisonnement, dit-il en se dirigeant vers une chambre vide pour y installer la gamine.

Aro le suivit dans la chambre, et le regarda s'occuper de Jane. Pendant qu'il s'activait, il lui expliqua aussi où était Démétri, précisant qu'il risquait d'avoir du retard. Tss... Il avait tout intérêt à ne pas en avoir trop ! Et surtout à se sortir de là sans tuer l'un des habitants de la ville. Qu'il se débrouille seul, aussi, il était assez grand. Carlisle se pencha, et fit couler une antidote dans la bouche de Jane. Comment diable s'était-elle empoisonnée ? Elle se réveilla tout à coup, et à viser sa tête, le réveil était douloureux. Hum... Il faudra sans doute les placer en famille d'accueil, à Volterra ou dans une ville très proche, afin d'éviter ce genre de soucis. avec une personne pour les surveiller, bien entendu.

Carlisle - Il faut lui donner des doses d'anti-venin régulièrement pour purger ses veines du poison. Mais elle n'est pas en danger de mort.

- Merci Carlisle...

Oui, une famille d'adoption était le mieux à faire. Il allait en parler avec ses frères, puis s'arranger pour placer les enfants. Quelque part où ils pourront les surveiller de près. et surtout les récupérer plus tard....
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