Nouvel Horizon
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Tensions internes, contrebande, révolte qui gronde... A Amestris, la paix n'est jamais la bienvenue.
 
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 Mise au point sur la falaise

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MessageSujet: Mise au point sur la falaise   Mise au point sur la falaise EmptyJeu 10 Juil 2014 - 17:44

- Toujours rien ?
 
Paul – Non. Elle ne répond pas.
 
Sam regardait au loin, l’air impassible. Leah était partie depuis plusieurs heures, maintenant, et ils ignoraient où exactement. Elle avait filé comme une voleuse, alors qu’ils devaient aller à une fête ensemble. Leah… D’accord, elle était légèrement furieuse depuis le retour de Jake, elle les détestait tous autant qu’ils étaient et, plus encore, détestait sa propre nature. Cette fille ne supportait pas être sous la responsabilité et sous l’autorité de quelqu’un d’autre, voilà tout. Pourtant, c’était très simple, c’était leur nature. Les Quileute étaient des Loups, ils étaient chargés de protéger les humains de Forks depuis la nuit des temps et ça ne changerait pas. Un point c’est tout. Et il était temps que Leah l’accepte.
 
- Essayons à nouveau demain.
 
Sam quitta son « point d’observation » et rejoignit le reste de la meute. Ils étaient sur leurs gardes et savoir que Leah était toute seule, dehors, partie sur un coup de tête n’était pas très rassurant. Il suffisait d’une attaque éclair dont la Quileute ne serait pas au courant, qu’elle soit prise dedans, et c’était fini. Vu sa jeunesse et son manque d’expérience, quoi qu’elle dise, elle ne vivrait pas longtemps. Et c’était ça qui inquiétait Sam plus que tout, même s’il ne le disait pas. Depuis quelques temps, la fille des Clearwater n’était plus la même. Elle agissait de manière étrange, comme si elle était à l’écart de tous et refusait même de faire le moindre effort. Selon Sam et quelques-uns de la meute, elle déprimait. Mais allez lui dire une telle chose… Enfin, soit.
 
Il laissa passer la nuit, dormant d’une seule oreille jusqu’à ce qu’il soit obligé de se lever pour faire la ronde de leur terrain. Pas question de menacer la protection des humains, même s’il y avait eu une fête la veille. Après avoir fait son tour sans devoir alerter les autres, fort heureusement, l’Alpha revint vers la Push et interpella Paul.
 
- Réessaie d’appeler Leah, elle ne me répondra pas. Et je veux savoir si elle va bien.
 
Paul composa une énième fois le numéro de Leah et appela, sans qu’il n’y ait de réponse dans un premier temps. Ils lui envoyèrent alors des messages. Si elle ne répondait pas aux appels, autant essayer par les messages… Ils rentrèrent chez eux pour prendre leur petit-déjeuner. Patience. Avec tous les messages, elle allait rappeler. Quelqu’un appela alors chez Emily, alors qu’ils étaient tous en train de manger, Sam serrant Emily dans ses bras. On entendit une voix qui ressemblait plus à un grognement qu’autre chose, alors que Paul répondait. Ni une ni deux, Sam prit le téléphone des mains du jeune Quileute mais n’eut le temps de rien dire.
 
Leah – Ouais, c'est moi. Considérez-tous que je suis partie sur la Lune et oubliez-moi ! On peut pas avoir la paix, juste dix minutes ?
 
Le bruit caractéristique de quelqu’un qui raccroche retentit et Sam se tourna vers les autres, qui avaient tout entendu, le regardant en attendant son verdict. Le chef des Quileute tendit un bras vers Emily pour la serrer dans ses bras.
 
- Elle va très bien, dit-il dans un soupir désespéré. Elle m’a envoyé balader.
 
Attrapant son propre téléphone, il envoya un message à Leah directement après, même s’il était conscient qu’elle ne le lirait pas de suite, qu’elle ne lui répondrait pas ou, au mieux, qu’elle l’enverrait balader. « Ce soir, 18h sur la falaise. ». Il lui laissait sa journée, si cela pouvait l’aider. La harceler de la sorte ne servait à rien tant qu’elle restait bornée, surtout que Leah les détestait tous et était sans doute dans une de ses phases « J’emmerde mon monde et le monde m’emmerde, oubliez-moi. ». Une journée de repos pour tout le monde, à organiser une énième fois la défense en cette période un peu particulière. Pour l’instant, plus d’alerte, alors autant en profiter. Le soir arriva très vite et Sam devait, à présent, rejoindre leur petite « rebelle ». Bon… Une discussion. Une simple discussion. Il fallait mettre les choses à plat.
 
- Je dois y aller, dit-il en embrassant Emily. Je reviens avec Leah, il faut qu’on parle.
 
Sam fila jusqu’à la colline où il avait donné rendez-vous à Leah relativement à l’avance. Il s’installa, regardant l’eau et les vagues se fracasser contre la falaise, sentant l’air frais contre sa peau. Ce n’est que lorsqu’il entendit un bruit de moto, quelques minutes après, qu’il se retourna en voyant Leah. Au moins, elle était venue.
 
Leah – Tu as cinq minutes, j'ai un planning chargé.
 
Un… planning chargé ? Heum. Elle était de très bonne humeur, en effet. Sam resta à sa place, fixant Leah d’un air dur mais déterminé. Il n’allait pas la laisser tomber, quoi qu’elle pense. Il soupira et se lança. Calmement, sans monter sur ses grands chevaux.

- Un planning chargé… répondit-il avec un sourire, sans avoir l’air de la croire un seul instant. Si je t’ai donné rendez-vous ici, c’est que je veux te parler. Tu ne vas pas bien, Leah, tu choisis de partir, comme ça, sans nous prévenir. Tu imagines ce qui aurait pu t’arriver ? Tu as des responsabilités, tu es au sein d’une meute ! Imagine s’il y avait eu une attaque et que tu avais été prise dedans ? Nous aurions pu t’attaquer ! Tu agis bizarrement, tu es… Que t’avons-nous fait ?
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MessageSujet: Re: Mise au point sur la falaise   Mise au point sur la falaise EmptyJeu 10 Juil 2014 - 18:38

Leah enfonça la clé dans sa moto pour la faire démarrer, son sac sur le dos, démarrant et quittant le parking, avant de s'engager sur la route. Elle dépassa l'endroit où habitait Vanessa et fit un dernier signe au passage, avant d'accélérer. La vitesse, une fois encore, la vitesse qui avait le don de lui changer les idées et de la faire sourire. Trois heures de route, trois longues heures de liberté avant de retourner à la Push. Non content de la harceler, Sam lui avait renvoyé un autre message pour lui fixer un rendez-vous sur la colline. Qu'est-ce qu'il voulait, encore ?! Pourquoi tenait-il à sa présence, on se le demande ? Ils pouvaient très bien se passer d'elle, elle était très loin de représenter une compagnie agréable ! C'était un véritable acharnement ! Non, elle n'avait vraiment pas le droit de s'éloigner, même pour un jour ou deux, c'était impossible ! Il fallait qu'on sache toujours qu'on sache où elle était, ce qu'elle faisait, etc etc. Elle avait un poids appelé "meute" attaché à la cheville, qu'elle devait sans cesse traîner. Vivre avec jusqu'au moment où elle en crèvera.

Les larmes, qu'elle avait refusé de laisser couler la vielle, surgirent enfin, altérant un peu sa vue. Déjà qu'elle roulait sans casque... Peut-être qu'un bon accident saura la tuer. Elle envisagea cette idée avec dérision, puis avec plus en plus de sérieux, au fur et à mesure que les larmes ruisselaient sur son visage, et qu'elle filait sur la route. Un accident pourra la tuer ? Tout net, comme ça ? Si elle brisait le coup, rien ne pourra la sauver, pas même sa force de louve. Il lui suffisait de relâcher le guidon de la moto juste un instant. De ne rien faire. Un vol plané et tout serait fini, elle mourra. A qui pourra-t-elle manquer, de toute façon ? Sans doute à sa mère. Peut-être à Seth. Elle faillit lâcher le guidon. Elle faillit essayer de partir pour de bon. elle faillit tout abandonner. Ne se retint qu'a dernier moment. Sa mère avait déjà perdu son père, elle ne lui infligera pas ça en plus.

En arrivant à la Push, elle se gara derrière chez elle, n'ayant envie de ne parler à personne, de ne voir personne. Sue était en train de préparer une tarte dans la cuisine, les mains pleines de farine. Elle sourit en la voyant arriver, sans doute soulagée qu'elle rentre, très loin de se douter que les seules pensées qui avaient habité sa fille sur le chemin du retour étaient liées à la mort.

- Tu n'as pas bu avant de reprendre la route, Leah, n'est-ce pas ?

- Mais non, maman, je fais attention à ça. Où est Seth ?

- Au lycée, à cette heure. Tu as mangé, ce matin ?

- Oui, c'est bon.

Elle la laissa et monta dans sa chambre, se laissant tomber de tout son long sur le lit. Maintenant qu'elle était revenue, une grande lassitude s'emparait d'elle. Les murs de sa chambre se refermait sur elle comme une cage, elle avait l'impression d'étouffer. Comme un endroit trop petit où elle devait se plier pour y entrer, baissant la tête et ne disant plus rien. C'était insoutenable. Elle se retourna sur le ventre, la tête entre ses bras, tremblante. Elle ne voulait voir personne. Elle ne voulait parler à personne. Elle voulait qu'on lui foute la paix, qu'on la laisse là, qu'on la laisse mourir ici. Ils n'auront qu'à jeter son corps froid à la poubelle une fois qu'elle sera morte, ça fera un monstre de moins sur terre.

Elle resta complètement amorphe toute la journée, mangeant à peine un bout le midi. Le soir venu, elle se rappela alors du rendez-vous de Sam, ce qui la plongea dans un agacement certain. Elle voulait être seule ! Elle se leva néanmoins, les idées peu claires. Personne ici ne pouvait comprendre la folie qui la rongeait. Les autres acceptaient tous leurs natures, eux ! Ils étaient heureux. Ils acceptaient tout ce bordel, mais pas elle. Elle enfourcha sa moto, refusant de se transformer pour le moment. Sam était déjà là lorsqu'elle arriva. Elle laissa tomber sa moto dans l'herbe, découragée d'avance à l'idée de devoir lui parler.

- Tu as cinq minutes, j'ai un planning chargé.

Elle s'approcha, alors que lui soupirait. Oui, elle n'était pas de bonne humeur, et alors ? Il ne s'était pas encore habitué, depuis plus de deux ans ?! S'il ne voulait pas supporter son caractère de cochon, il pouvait aussi se passer de la voir, ça leur fera de l'air à l'un comme à l'autre ! Elle regarda la falaise. et si elle sautait ? Elle mourra ou cela fera plein de petits bouts qu'il faudra nettoyer ensuite ? Enfin... A bien y songer, elle était déjà morte. Un corps stérile, une âme chauffée à blanc et consumée par la folie. Elle ne devait plus être vivante. Elle était un pantin.

- Un planning chargé… Si je t’ai donné rendez-vous ici, c’est que je veux te parler. Tu ne vas pas bien, Leah, tu choisis de partir, comme ça, sans nous prévenir. Tu imagines ce qui aurait pu t’arriver ? Tu as des responsabilités, tu es au sein d’une meute ! Imagine s’il y avait eu une attaque et que tu avais été prise dedans ? Nous aurions pu t’attaquer ! Tu agis bizarrement, tu es… Que t’avons-nous fait ?

Elle sourcilla légèrement et alla se jeter dans l'herbe, à deux mètres de Sam, dans l'herbe. Ouais, cette falaise était bien haute... Est-ce que ça sera suffisant ? Elle évalua la hauteur d'un coup d'œil très intéressé, un rictus aux lèvres. Au pire, il y avait aussi tous ces beaux rochers pointus en bas qui pourraient finir le travail, non ? Elle finit par hausser les épaules, voulant encore pleurer, mais aussi rire comme une parfaite cinglée, tant elle était sur les nerfs.

- Une attaque ? Je n'y ai même pas pensé une seconde.

Ce qui était entièrement vrai. Même lorsqu'elle avait pensé aux loups, elle n'avait pas songé à l'éventualité d'une attaque. Dommage que ça n'était pas arrivé... Au moins, avec les loups-garous, elle aurait été sûre de se faire tuer ! On pouvait compter sur eux pour ça, et elle aurait été très reconnaissante s'ils lui avaient aimablement arraché la tête. Sam était resté debout, et elle ne lui jeta pas un regard.

- Je te crois sans problème, tu agis sans réfléchir ces derniers temps. Je ne fais pas ça pour t'ennuyer, je m'inquiète, c'est tout.

Ah non, ce n'était pas pour l'ennuyer ? Il faisait bien semblant ! Elle soupira et s'allongea sur l'herbe, exténuée. Regardant les oiseaux, elle ramena ses jambes contre elle, dans une position quasiment fœtale. Ils étaient beaux, ces oiseaux. Ils étaient libres, eux.

- Vous m'avez rien fait, grogna-t-elle soudain. Enfin, si, toi, tu m'as jeté comme une merde sans aucune explication, mais ce n'est pas le plus grave. Tu veux que je te dise ? C'est vraiment dommage qu'il n'y ait pas eu d'attaque. Au moins, ces loups-garous auraient pu me tuer, puisque vous n'êtes pas fichus de le faire.

- Ce n'était pas ma faute, Leah, et tu le sais très bien ! Et arrête de dire des bêtises, s'il y avait eu une attaque, ta mort nous aurait tous touchés au plus haut point.

Pff. Elle se retourna sur le dos, un bras sur les yeux. Tous touchés, tu parles ! Ils feront semblant de pleurer pour la forme puis l'oublieront. Elle ne servait à rien, dans la meute, de toute façon, ça ne sera pas une grosse perte. Elle soupira, ôtant son bras.

- Ça ferait un monstre de moins sur terre, murmura-t-elle, sans plus cacher ses larmes. Je suis déjà morte, de toute façon... Il ne reste plus qu'à détruire mon corps et tout sera fini. Et si vous aviez un tant soit peu de cœur, vous me laisseriez me tuer tranquillement ! Vous le pouvez. A la prochaine bataille, laissez-moi aller seule. Vous en serez même pas obligée d'aller ramasser les morceaux après.

Elle se remit assise plus ou moins correctement, regardant droit devant elle. Elle repensait à ce vampire. Ce vampire qui lui avait tant fait sentir qu'elle pouvait encore être aimée. Elle voulait le revoir. Elle voulait qu'il la serre dans ses bras et lui dise qu'elle comptait à ses yeux. Elle eut un rire cynique, secouant la tête.

- Pourquoi je devrais vous prévenir avant de disparaître ?
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MessageSujet: Re: Mise au point sur la falaise   Mise au point sur la falaise EmptySam 12 Juil 2014 - 23:08

Pour seule réponse, Leah alla se jeter dans l’herbe en ayant l’air perdu, comme absorbée par l’environnement. Ce rendez-vous sur la falaise n’était peut-être pas une bonne idée, finalement… Et si elle ne disait rien et se contentait de fuir ? Ou, pire, de sauter ? Se préparant au pire, l’Alpha se tint sur ses gardes en regardant Leah d’un œil prudent. Elle haussa les épaules, signe qu’elle n’allait vraiment pas bien.

Leah – Une attaque ? Je n'y ai même pas pensé une seconde.

Elle… Elle n’y avait pas pensé une seule seconde ? Mais comment était-ce seulement possible ?! Enfin, c’était la base ! La première règle de survie dans leur meute ! Ne jamais s’éloigner, ne jamais s’isoler. Dès lors qu’ils entraient dans la meute, ils restaient unis. Bénédiction – ou fardeau pour certains. C’était là leur force, grâce à cela qu’ils restaient invincibles et toujours prévenus en cas de pépin. Ils étaient tout le temps sur leurs gardes. Le pire scénario était toujours envisagé. Mais pas par Leah, apparemment… Chose que Sam n’eut aucun mal à croire. Après tout, la jeune Quileute agissait de manière bien étrange, depuis un moment. Alors oui, il la croyait, même si cette désinvolture le désespérait. Pourquoi agissait-elle comme cela ? D’accord, ils étaient en froid. Mais… Et après ? Ce n’était pas en lien avec ça. Impossible.

- Je te crois sans problème, tu agis sans réfléchir ces derniers temps, dit-il sur un ton de reproche. Je ne fais pas ça pour t'ennuyer, je m'inquiète, c'est tout.

Et c’était vrai. Sam s’inquiétait, même s’il ne le disait pas à Leah devant tout le monde. Il s’en était toujours voulu de l’avoir laissée ainsi mais n’y pouvait rien et essayait de « compenser » son abandon par sa protection. La savoir loin de la meute, seule, dans un tel état… Leah soupira, s’allongeant dans l’herbe à côté de lui. Le Quileute était resté debout, juste au cas où, pour pouvoir parer toute action déraisonnée de Leah. Ils étaient sur la falaise et, après sa première réaction en arrivant ici, il ne pouvait pas fermer les yeux là-dessus. Elle semblait au bord des larmes, épuisée, et son regard…

Leah – Vous m'avez rien fait, grogna-t-elle soudain. Enfin, si, toi, tu m'as jeté comme une merde sans aucune explication, mais ce n'est pas le plus grave. Tu veux que je te dise ? C'est vraiment dommage qu'il n'y ait pas eu d'attaque. Au moins, ces loups-garous auraient pu me tuer, puisque vous n'êtes pas fichus de le faire.

Et voilà… Ils y étaient. Les reproches. Sam resta impassible, droit comme un i, sans cesser de regarder Leah pour autant. Elle allait mal, elle déprimait, et ils avaient été incapables de lui rendre le sourire. Elle comptait le faire culpabiliser, c’est ça ? Elle perdait son temps. Il n’y pouvait rien, absolument rien, et il fallait qu’elle tourne la page. C’était leur nature. Un jour, elle aussi s’imprégnerait de quelqu’un, et ce jour-là, elle comprendra.

- Ce n'était pas ma faute, Leah, et tu le sais très bien ! Et arrête de dire des bêtises, s'il y avait eu une attaque, ta mort nous aurait tous touchés au plus haut point.

Leah se retourna sur le dos, plaquant un bras sur ses yeux. Sam, lui, était de plus en plus désespéré. Que devait-il dire pour qu’elle daigne le croire enfin ? D’accord, elle allait mal. D’accord, elle lui en voulait. Mais de là à vouloir se tuer… Pour être honnête, le chef de meute était de plus en plus inquiet, ayant vraiment peur qu’elle ne disparaisse pour de bon, la prochaine fois. Oui, s’il lui donnait l’ordre de l’écouter, elle n’avait pas le choix… Mais s’il agissait trop tard ?

Leah – Ça ferait un monstre de moins sur terre, murmura-t-elle, sans plus cacher ses larmes. Je suis déjà morte, de toute façon... Il ne reste plus qu'à détruire mon corps et tout sera fini. Et si vous aviez un tant soit peu de cœur, vous me laisseriez me tuer tranquillement ! Vous le pouvez. A la prochaine bataille, laissez-moi aller seule. Vous ne serez même pas obligés d'aller ramasser les morceaux après.

Sam se crispa, serrant les lèvres en entendant les paroles de Leah. Elle voulait vraiment mourir, et chacune de ses paroles parvenaient à l’en convaincre peu à peu. Il devait faire quelque chose… La jeune Quileute pensait être un monstre, au point d’en pleurer ? Pire encore, elle pensait être un fardeau… Sam savait qu’il ne devait pas paniquer, mais avec Leah, c’était différent. Même s’il ne pouvait être avec elle, elle restait une amie. Une amie très proche, que la jalousie avait éloignée. Et elle avait son importance, non pas parce qu’elle faisait simplement partie de la meute, mais parce qu’ils avaient tous grandi ensemble, parce qu’ils étaient tous amis. Elle n’était pas qu’un simple monstre, comme elle le pensait.

Leah se rassit, regardant devant elle quelque chose qui n’existait pas. Sam avait envie de s’asseoir, de la rassurer, de la consoler, mais il avait trop peur de la voir se lever en quatrième vitesse pour se jeter comme Bella l’avait fait en en réchappant par dieu sait quel miracle. Sans comprendre ce qui était passé par la tête de Leah, elle eut un rire cynique en secouant la tête. Le fait qu’elle soit sous forme humaine était horriblement frustrant ! Sam aurait voulu connaitre ses pensées pour devancer ses arguments et ne pas devoir lire entre les lignes, percevoir les sous-entendus.

Leah – Pourquoi je devrais vous prévenir avant de disparaître ?

- Comment peux-tu poser la question… ? souffla-t-il. Tu es notre amie, bien plus qu’un simple membre de la meute. Nous te connaissons tous et, même si je reste distant avec toi, cela ne veut pas dire que je ne tiens plus à toi. Je n’ai rien oublié, Leah. Si tu disparais sans prévenir, nous allons nous inquiéter. Je me suis inquiété, Seth aussi, Paul, Embry… Tout le monde s’est inquiété. On pensait que quelque chose de grave s’était produit. Amuse-toi à croire que tout le monde te déteste si tu veux, mais ce n’est pas vrai. Ta perte serait un drame pour nous tous, sans oublier ta famille.

Sam s’accroupit face à Leah, la regardant droit dans les yeux. A défaut de pouvoir s’asseoir, il pouvait au moins se mettre à sa hauteur pour ne plus mettre cette distance entre eux, pour la réduire au moins un peu le temps de cette discussion. Extérieurement, il avait toujours cet air important, protecteur, cet allure de chef de meute implacable, mais il tenait sincèrement à chaque personne faisant partie de cette dite meute.

- Tu n’es pas un monstre, dit-il en soupirant. Un monstre est une chose qui fait du mal, comme les vampires. Eux font du mal et ne servent pas à grand-chose, on va dire. Nous protégeons les humains des vampires, donc c’est une preuve : des monstres ne peuvent pas combattre d’autres monstres. Ou alors, de gentils monstres, mais je trouve cette définition un peu enfantine, ajouta-t-il avec un bref sourire.

Sam regarda Leah un moment sans rien dire. Elle déprimait, c’était clair et net, mais si elle refusait d’en parler, il ne pouvait rien faire pour elle… Il regarda un moment la falaise, la mer qui s’étendait à perte de vue à côté d’eux. Après tout, pourquoi ne pas essayer ? La convaincre, ou au moins lui faire reconnaitre qu’elle déprimait. Oui, Leah risquait de ne pas très bien le prendre, mais il avait assez confiance en ses propres réflexes pour savoir qu’il la rattraperait avant qu’elle essaie de sauter. Décidé, Sam reporta son regard sur Leah.

- Tu déprimes, Leah, dit-il d’un ton sans équivoque. Il faut que tu l’acceptes, que tu l’admettes, et que tu nous en parles. Ou que tu en parles à quelqu’un… Nous le saurons, de toute manière, et si nous pouvons t’aider au moins pour ça… Parle-moi. Laisse-moi t’aider, à défaut de pouvoir te rendre heureuse.
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MessageSujet: Re: Mise au point sur la falaise   Mise au point sur la falaise EmptyVen 1 Aoû 2014 - 20:11

- Comment peux-tu poser la question… ? souffla-t-il. Tu es notre amie, bien plus qu’un simple membre de la meute. Nous te connaissons tous et, même si je reste distant avec toi, cela ne veut pas dire que je ne tiens plus à toi. Je n’ai rien oublié, Leah. Si tu disparais sans prévenir, nous allons nous inquiéter. Je me suis inquiété, Seth aussi, Paul, Embry… Tout le monde s’est inquiété. On pensait que quelque chose de grave s’était produit. Amuse-toi à croire que tout le monde te déteste si tu veux, mais ce n’est pas vrai. Ta perte serait un drame pour nous tous, sans oublier ta famille.

Oui, ou non. Humph. Personne ne l'avait remarqué, lorsqu'elle était partie, et ils s'étaient inquiétés ? Mais inquiétés de quoi ? Qu'elle n'avait pas voulu faire griller des saucisses sur un feu de camps avec eux ? Quel drame, personne n'allait s'en remettre ! C'était décidément la fin du monde qu'elle disparaisse le temps d'une soirée. Et Sam voulait lui faire croire que la meute s'était inquiétée ? Inquiète qu'il y ait une attaque ou un truc de ce genre, mais pas inquiète pour elle. Si Sam espérait lui faire croire que sa perte serait "un drame"... Toute la meute ne rêvait que d'une chose, qu'elle cesse de les assommer avec ses pensées déprimantes et sa rancune, qu'elle aille prendre l'air plus loin ! Ils étaient tous soulagés lorsqu'elle s'éloignait pour courir, quand elle était loup, elle le sentait. Le monstre dégageait, un peu de paix entre garçons, faisons la fête ! Elle ne pouvait même pas partir une soirée seule, au loin... Non, fille-loup, éloigne-toi, mais reste dans les limites de ta cage, il ne faut pas trop réclamer.

Sam s'accroupit en face d'elle alors qu'elle reniflait. Vire de là, il lui coupait la vue de l'océan... Elle ne supportait pas de voir cette moue qui disait "Je tiens à toi" alors qu'il l'avait jeté et ne se souciait d'elle que parce qu'elle faisait parti de la meute. Elle voulait lui hurler de lui foutre la paix, ou mieux, de la laisser mourir en paix ! Qu'est-ce que ça pouvait bien lui foutre, à lui ? Pourquoi perdait-il son temps avec elle ?! C'était sa vie, si elle voulait la mettre en l'air, ça ne regardait personne, pas même sa mère ou son frère, ni Charlie ou personne d'autre. Et surtout pas Sam. Pas lui, plus jamais ! Elle se retint de grogner, ou de lui coller une baffe, ou de se frapper elle-même, pour chasser la douleur en créant une autre. Fous-moi la paix, vire de là, dégage de ma vue, va donc voir si personne n'a besoin de toi à la Push. Il ne pouvait rien comprendre. Elle voulait qu'il s'éloigne d'elle. Elle voulait étouffer seule, laisser son corps disparaître à jamais dans l'océan.

- Tu n’es pas un monstre, dit-il en soupirant. Un monstre est une chose qui fait du mal, comme les vampires. Eux font du mal et ne servent pas à grand-chose, on va dire. Nous protégeons les humains des vampires, donc c’est une preuve : des monstres ne peuvent pas combattre d’autres monstres. Ou alors, de gentils monstres, mais je trouve cette définition un peu enfantine.

Imbécile... Pauvre imbécile... Il prétendait vouloir l'aider alors qu'il ne la connaissait même pas ?! Les Quileutes n'étaient pas des monstres, vraiment ?! Sa colère enflait de plus en plus, elle étouffait, elle en tremblait, ne se transformant pas que par un gros effort de volonté. Voilà ce qu'ils ne comprenaient pas !! Elle ÉTAIT Un monstre car elle était coincée dans son âge, car elle ne vieillissait pas, car elle ne pouvait plus avoir d'enfants. Ménopausée à 21 ans à cause d'une malédiction, qui dit mieux ?! Les vampires ne servaient pas à grand-chose ?! L'un d'eux avait pourtant réussi à lui redonner le sourire et la vie, le temps d'une nuit. Elle s'était sentie si vivante, aimée, désirée. Et il avait disparu, la laissant encore plus malheureuse car elle l'avait perdu. Laissé car elle n'était pas pour lui, elle était un loup, la meute l'aurait tué s'il était resté. La meute lui prenait tout. Son temps, sa nature, son espèce, ses loisirs, son travail, sa vie. Et Sam ne comprenait pas ça. Il ne comprenait pas qu'elle rejette sa condition. Il était juste là, avec ses beaux discours et ses principes ineptes ! Mais qu'il aille se faire foutre !

- Tu déprimes, Leah, dit-il d’un ton sans équivoque. Il faut que tu l’acceptes, que tu l’admettes, et que tu nous en parles. Ou que tu en parles à quelqu’un… Nous le saurons, de toute manière, et si nous pouvons t’aider au moins pour ça… Parle-moi. Laisse-moi t’aider, à défaut de pouvoir te rendre heureuse.

Elle lui jeta un regard incrédule, limite indigné, puis prit un air exaspéré. Parler à quelqu'un, ouais, bien sûr, et à QUI ?! "Bonjour docteur, je ne suis pas une femme mais une louve, et le chef de ma meu-meute de chiens-chiens m'a dit que je déprimais, c'est grave ?" Alors là, oui, parfait comme thérapie, crétin ! Elle serra ses poings, se contenant pour ne pas se mettre à hurler comme une dingue. Respire. Du calme. Elle prit une profonde inspiration, fermant les yeux une minute.

- Un psy est une mauvaise idée, je ferais mieux d'aller voir un vétérinaire, non ? grinça-t-elle en rouvrant les yeux.

Il ouvrit la bouche d'un air choqué en lui faisant de gros yeux. Quoi, il n'était pas bien, lui non plus ? Il ne voulait pas l'emmener se faire euthanasier ? Elle soupira longuement, exaspérée.

- Un... Qu'est-ce que tu racontes ? Je suis sérieux, Leah, très sérieux !

- Moi aussi ! hurla-t-elle en se levant d'un bond. Tu penses que je peux aller voir un médecin et lui dire que je veux me foutre en l'air car je fais partie de cette putain de meute ?!

Elle était plus que prête à le frapper, ou à se transformer, ou les deux. Se jeter de la falaise ou courir le plus loin possible. Retourner à Seattle, fuir à Tacoma ou à l'autre bout du monde, crier, pleurer, gémir, s'enterrer vivante dans le premier trou venu ! Il se leva à son tour, toujours devant elle. Elle devra le contourner pour sauter. Ce devait assez haut pour la tuer, ils n'étaient pas invincibles. Si elle brisait toutes les vertèbres, rien ne pourra la sauver, ce sera terminé ! Et à jamais cette fois, elle se fichait même qu'on vienne ou non ramasser ses morceaux. Elle était déjà morte, ça ne fera qu'officialiser les choses. Les larmes revenaient en force, sans qu'elle les laisse couler pour le moment.

- Parce que tu crois que ça nous plaît, au fond ? Plus de vie privée, toutes les pensées partagées, devoir se contrôler pour ne pas tout... perdre à cause d'une demi-seconde. Mais il faut faire avec, et vivre ensemble, se soutenir, est un moyen comme un autre. Plutôt que de s'isoler. C'est notre force, même si tu as l'air d'en douter.

Elle haussa les épaules, se détournant de lui et s'éloignant, à la fois folle de rage et de chagrin, lui tournant le dos. Elle marcha ainsi sur deux ou trois mètres, pleurant enfin, prête à vomir, ou s'évanouir.

- La dernière fois que j'ai été vivante, ce n'était pas avec vous, lâcha-t-elle d'une voix saccadée.

Elle n'avait même pas de couteau sur elle, rien. Elle devait subir et rien de plus, c'était vraiment tout ce qui était possible ? Vraiment tout ?! Il y avait forcément une autre solution, quelque chose qui la libérerait, qui l'aiderait, qui rendrait sa vie enfin supportable. Juste une chose. ... Lui... Lui... Elle voulait le revoir. Elle se fichait qu'il soit un Sang-Froid, une sangsue, un monstre. Elle se fichait qu'il soit un ennemi. Sam l'avait suivi, elle l'entendait. Il reprit la parole, semblant marcher sur des œufs.

- Et c'était avec qui ? On peut peut-être l'appeler, ou t'aider... C'était cette nuit, quand tu es partie ?

- Tiens ? dit-elle en se retournant, avec une voix très naturelle. Tu pourrais joindre un vampire ?

Lui l'avait aimé. Lui l'avait accepté, l'avait désiré malgré leurs odeurs respectives, et immondes l'un pour l'autre. Ils s'étaient aimé. vraiment. Et il n'avait pu rester près d'elle, car la meute l'aurait... Étouffement, de nouveau. Désir si fort, manque cruel. Comme si elle ne pouvait plus vivre maintenant qu'il était si loin. Elle regardait Sam, espérant qu'il comprenne ce manque, ce besoin, ce désir. Ce sentiment si horrible qu'il ne soit plus près d'elle.

- Arrête de te moquer de moi, Leah, je veux vraiment t'aider ! Si tu repousses toute l'aide qu'on te propose, comment veux-tu t'en sortir ?

Elle eut un rire désespéré, pleurant de plus belle, puis eut un mouvement, comme pour le frapper, avant d'avoir un hoquet qui l'étrangla.

- Je l'ai vu déjà. On a passé une nuit ensemble. Une nuit, où je me suis sentie vraiment aimée, désirée... Et il a dû partir à cause de ce que je suis ! A cause de CE QUE JE SUIS ! Tu comprends, maintenant ?! Il me manque... J'étouffe, je veux le voir, je ne peux plus supporter ça !

Elle allait en mourir. Elle allait mourir si rien ne changeait dans son existence, si rien ne bougeait, si rien... Elle voulait le revoir. Elle contourna Sam, retournant vers la falaise. Elle ne savait pas si elle voulait toujours sauter ou simplement s'enterrer sur place.

- Ne le crois pas si tu veux, je m'en fous, balbutia-t-elle. Ou tue-moi, alors, tu peux considérer que je suis une de vos ennemies, maintenant.

Sam la rejoignit, et elle espéra qu'il lui arrache la tête dès maintenant. Un peu de pitié... Oui, elle déprimait, et elle n'en pouvait plus de cette vie ! Puisque rien ne pouvait changer dans son existence, puisqu'elle était condamnée, puisqu'elle était finie, pourquoi s'acharner à marcher, respirer ?! Tue-moi... Allez... Tue-moi... Elle étouffait, elle était si oppressée qu'elle en pouvait plus s'en sortir, maintenant. Sa condition la tuait. Sam eut une voix plus rauque, mais il ne bougea pas, ne fit rien.

- Je te crois, Leah, calme-toi... Que sais-tu de lui ? Où l'as-tu vu ?

- Je l'ai vu... Il y a longtemps... Il s'appelle Arthur... Je ne sais pas quel âge il a... On a couché ensemble, dans la forêt. Il a accepté mon odeur, moi la sienne.

Elle renifla, passant une main dans ses cheveux, puis s'avança d'un pas résolu vers la falaise. C'était terminé. Elle ne pouvait plus continuer à vivre ainsi. Elle n'était plus apte, elle devait partir, s'envoler vers des cieux plus cléments, fuir le plus loin possible, tout arrêter. Il lui suffisait de sauter, et ce sera terminé ! Elle voulut sauter, tomber dans le vide, aller s'écraser sur les rochers en contrebas, en finir. Une main dure se referma tout à coup sur son bras, et elle se débattit, alors que Sam l'attrapait par la taille.

- Non, Leah ! Tu ne sauteras pas, je ne te laisserai pas mourir comme ça ! Je vais t'aider à le retrouver, je t'en fais le serment.

Phrase qui l'arrêta tout net, et elle trembla. De plus en plus fort. Puis la chaleur de la transformation prit enfin le pas sur le reste. Elle s'écarta par force de Sam, déchirant ses vêtements alors que la louve prenait le pas sur la femme. Elle se tourna de nouveau vers la falaise avec un gémissement. Elle ne le croyait pas. Il était temps qu'elle meure. Il se transforma tout à coup à son tour. Tue-moi. Allez.

*Ne bouge plus Leah ! Désolé, je n'ai pas le choix. Je ne voulais pas devoir faire ça...*

Elle s'arrêta, ses muscles se contractant, puis s'étrangla en voyant l'esprit de Sam, ce qu'il avait pensé, ce qu'il avait compris. Tout son être se glaça d'un seul coup. Son cœur rata un battement alors qu'elle tremblait bien plus fort, secouant la tête, pétrifiée. Elle en avait si mal qu'elle cru en mourir sur-place. Non. Non, non. Elle se mordit la langue jusqu'au sang, dévastée.

*Tue-moi.*

Juste ça, juste un acte. Qu'il ait pitié d'elle, au moins une fois dans sa vie ! Une seule fois ! Elle ne pouvait pas accepter ça... Elle en pouvait accepter qu'elle... Elle avait...

*Non, je refuse. Tu as dit toi-même que tu l'aimais et que lui t'aimait, ce n'est pas lié uniquement à ta nature. Nous contacterons Carlisle si tu veux, pour savoir si c'est possible. Je ne suis sûr de rien.*

*Carlisle... ? répéta-t-elle.*

Elle commençait à voir trouble, ne se sentant franchement pas bien. Le sol lui semblait très confortable, d'un seul coup. Elle mourrait d'envie de se laisser glisser dans les ténèbres et d'y rester. Cela lui ferait un tel bien... Sam semblait inquiet, lui.

*Leah... ? Il peut nous aider, tu n'as rien à craindre de lui !*

*Je n'ai pas peur... Je me sens juste... Pas très bien..*

Elle se transforma puis s'écroula de tout son long dans l'herbe, sans se soucier d'être nue, la tête terriblement lourde. Elle avait si chaud. Trop chaud. Elle gémit, fermant les yeux, puis s'évanouit.
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MessageSujet: Re: Mise au point sur la falaise   Mise au point sur la falaise EmptyVen 1 Aoû 2014 - 23:31

Leah – Un psy est une mauvaise idée, je ferais mieux d'aller voir un vétérinaire, non ? grinça-t-elle en rouvrant les yeux.

Cette réponse était si inattendue que Sam resta interdit un moment, ouvrant la bouche sans savoir ce qu’il devait dire, comprendre ou faire. Les yeux ronds, il regardait Leah en cherchant la trace d’une mauvaise blague qu’elle aurait vu faire. Ce n’était vraiment pas drôle, il s’inquiétait sincèrement pour elle ! Quand allait-elle enfin le comprendre ? D’accord, ils n’étaient plus ensemble, mais ce n’était pas de sa faute ! Bien sûr, il le regrettait, mais si seulement elle pouvait comprendre ce qu’il ressentait lorsqu’il était loin d’Emily. Il étouffait littéralement, éprouvait un tel manque qu’il était irritable, prenait de mauvaises décisions et se sentait malade. Véritablement malade. Mais non, visiblement, Leah ne pensait qu’à rire et à l’envoyer balader. Un vrai manque de maturité…

- Un... Qu'est-ce que tu racontes ? Je suis sérieux, Leah, très sérieux ! dit-il avec un soupir exaspéré.

Leah – Moi aussi ! hurla-t-elle en se levant d'un bond. Tu penses que je peux aller voir un médecin et lui dire que je veux me foutre en l'air car je fais partie de cette putain de meute ?!

Sans hésiter, Sam se leva en se plaçant devant elle, décidé à ne pas la laisser se tuer. Ce n’était qu’une grosse déprime à cause de leur condition. Il y avait bien une solution, si elle voulait absolument parler à un médecin à cœur ouvert, mais l’alpha refusait de l’envisager. Ne pas savoir tenir les membres de sa meute, et l’admettre, était une honte à ses yeux. Il y avait sûrement un autre moyen, en commençant par calmer les choses, par la calmer, par l’aider à ne plus pleurer et à respirer. Il voulait éviter qu’elle fasse une connerie et la rattraperait sans hésiter si elle esquissait le moindre mouvement pour faire le grand saut.

Mais en attendant, il devait essayer. Sam devait lui expliquer qu’eux non plus, ils n’étaient pas heureux d’être comme cela. De vivre dans cette condition, à devoir se transformer dès que leur colère était incontrôlable, de risquer de faire du mal aux gens que l’on aime parce qu’un saut d’humeur peut arriver à tout moment. Mais, à la différence de Leah, eux ne se laissaient pas aller. Ils se serraient les coudes parce qu’ils étaient tous dans la même galère, ils formaient une famille en plus d’une simple meute et ce n’était pas une prison, une cage, mais un point d’encrage lorsqu’ils craquaient comme elle le faisait en cet instant précis. Mais encore fallait-il qu’elle daigne le comprendre…

- Parce que tu crois que ça nous plaît, au fond ? demanda-t-il après un moment, d’une voix calme. Plus de vie privée, toutes les pensées partagées, devoir se contrôler pour ne pas tout... perdre à cause d'une demi-seconde. Mais il faut faire avec, et vivre ensemble, se soutenir, est un moyen comme un autre. Plutôt que de s'isoler. C'est notre force, même si tu as l'air d'en douter.

Leah ne répondit pas, se contentant de hausser les épaules en s’éloignant. Lui emboîtant le pas, Sam resta à une certaine distance de la Quileute pour éviter une gifle ou tout autre geste de colère. Simple mesure de précaution, allons-nous dire. Elle était désespérante… Pas la moindre réponse, rien. L’avait-elle écouté, au moins ?

Leah – La dernière fois que j'ai été vivante, ce n'était pas avec vous, lâcha-t-elle d'une voix saccadée.

Sam fronça les sourcils, momentanément perdu. Pas avec eux ? Bon, d’accord, ça tenait la route si elle les détestait et si elle pensait qu’ils lui « volaient » sa vie. Mais alors, avec qui ? Qu’avait-elle fait cette nuit, où était-elle passée exactement, et avec qui ? Ne pas s’emporter, rester calme, de façon à ne pas la pousser à se buter. S’il pouvait au moins l’aider, si elle était convaincue que retrouver cette personne pouvait l’aider à être vivante, Sam pensait qu’ils pouvaient le ou la retrouver sans problème. Après tout, ils avaient tous des amis. Alors, pourquoi pas elle ?

- Et c'était avec qui ? On peut peut-être l'appeler, ou t'aider... C'était cette nuit, quand tu es partie ? demanda-t-il d’une voix prudente avec une pointe de douceur.

Leah – Tiens ? dit-elle en se retournant, avec une voix très naturelle. Tu pourrais joindre un vampire ?

Ah, ah. Très drôle. Il voulait l’aider et elle se moquait ouvertement de lui, le repoussant sans la moindre hésitation ! Et après, on venait reprocher à Sam de ne pas écouter les remarques, hein ? Oui, mais là, il écoutait, il avait même l’esprit très ouvert alors que Leah avait la maturité d’une gamine de quinze ans qui testait l’autorité, et rien de plus. Qui plus est, elle prenait pour « ami », soi-disant, comme par hasard, un vampire. A savoir, leur pire ennemi !

- Arrête de te moquer de moi, Leah, je veux vraiment t'aider ! lâcha-t-il dans un soupir désespéré, comme s’il parlait à une enfant. Si tu repousses toute l'aide qu'on te propose, comment veux-tu t'en sortir ?

Leah se mit alors à rire et essaya de le frapper sans y arriver. Il se bénit intérieurement d’avoir pensé à se mettre assez loin d’elle pour ne pas se prendre une baffe en pleine figure, cela lui avait épargné un bel œil au beurre noir. Seulement, des larmes coulaient et elle eut un hoquet qui sembla l’étrangler. Qu’avait-il dit ?! Ou… Leah était sérieuse ? Elle avait vraiment rencontré un vampire ? Mais c’était une simple rencontre, ils s’étaient amusés et voilà. Ca s’était arrêté à là. N’est-ce pas ?

Leah – Je l'ai vu déjà. On a passé une nuit ensemble. Une nuit, où je me suis sentie vraiment aimée, désirée... Et il a dû partir à cause de ce que je suis ! A cause de CE QUE JE SUIS ! Tu comprends, maintenant ?! Il me manque... J'étouffe, je veux le voir, je ne peux plus supporter ça !

Oh… Oh. Le visage de Sam se décomposa en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, alors qu’il réalisait ce que signifiaient les paroles de Leah. La sensation d’étouffement, le manque, l’envie irrésistible d’être à côté de cette personne. Sans compter cette dépression exagérée pour leur nature alors que cela n’avait rien à voir. Ou presque… Mais c’était impossible. Complètement impossible. Elle ne pouvait pas… Ils ne pouvaient pas. Ou si ? Un vampire… Mais ils étaient leurs ennemis ! Leurs ennemis héréditaires ! Ils avaient été créés pour lutter contre eux ! C’était dans leurs gênes. Alors, comment était-ce possible ? Leah se moquait-elle de lui pour lui faire comprendre qu’elle lui en voulait toujours de s’être imprégné d’Emily ? Si oui, c’était de très mauvais goût.

Seulement, son comportement, sa réaction démesurée, tous ces gestes, tout démontrait que Leah s’était bel et bien imprégnée de ce vampire. Auquel cas, s’ils ne le retrouvaient pas, elle risquait, très probablement, de se tuer ou de n’être plus que le fantôme d’elle-même, à vivre comme un automate avec ce sentiment de ne pas être entière. Comme s’il lui manquait une partie d’elle-même. Sa moitié.

Leah – Ne le crois pas si tu veux, je m'en fous, balbutia-t-elle. Ou tue-moi, alors, tu peux considérer que je suis une de vos ennemies, maintenant.

Bon… Alors, déjà, non, elle n’était pas une de leurs ennemis. Oui, elle s’était imprégnée d’un vampire, mais ce n’était pas sa faute. Ils devaient trouver une solution… Dans l’immédiat, il fallait que Sam calme Leah en l’empêchant d’apprendre qu’elle s’était imprégnée de quelqu’un et que c’était cela qui la rendait si malade. Jusqu’ici, elle avait répété inlassablement que le fait d’être ce qu’elle était la faisait déprimer, qu’elle en avait marre… Sam n’osait imaginer ce qui se passerait si elle réalisait que c’était sa nature qui l’avait poussée à déprimer, oui, mais qu’en plus, ses sentiments pour ce vampire y étaient liés. Dans tous les cas, ils devaient le retrouver… Et prier pour que lui l’aime aussi. Même si cette perspective le dégoûtait au plus haut point. Il s’était rapproché de Leah d’un pas prudent, hésitant, cherchant ses mots. Comment lui dire ? Que lui dire ?

- Je te crois, Leah, calme-toi... dit-il d’une voix rauque. Que sais-tu de lui ? Où l'as-tu vu ?

Leah – Je l'ai vu... Il y a longtemps... Il s'appelle Arthur... Je ne sais pas quel âge il a... On a couché ensemble, dans la forêt. Il a accepté mon odeur, moi la sienne.

Ils avaient… Bon. Au moins, ce vampire devait sincèrement éprouver des sentiments pour Leah. Du moins, Sam l’espérait de tout cœur, autrement les choses seraient beaucoup plus compliquées. Il ignorait ce qu’ils allaient devenir, quelle serait la nature de leur relation, mais peu lui importait ces détails. Pour l’instant, il voulait surtout ramener Leah en vie, entière, et remonter un peu son moral si possible. Seulement, les choses dérapèrent sans qu’il ne remarque quoi que ce soit. Leah s’était levée et avancée vers la falaise, apparemment décidée à sauter dans le vide. Ah non, sûrement pas ! D’une main ferme et dure, Sam lui attrapa le bras, puis la taille en la sentant se débattre. Ce n’était pas aujourd’hui qu’elle mourrait ! Que devait-il dire ?

- Non, Leah ! Tu ne sauteras pas, je ne te laisserai pas mourir comme ça ! Je vais t'aider à le retrouver, je t'en fais le serment, lâcha-t-il en désespoir de cause.

Tout s’enchaîna ensuite très vite. D’abord, les paroles de Sam eurent l’effet escompté car Leah arrêta tout mouvement sous le coup de la stupeur. Elle était choquée, visiblement, et ce n’était pas plus mal. Seulement, alors qu’il pensait l’avoir enfin convaincue, elle se mit à trembler de plus en plus violemment, s’éloignant de lui sans ménagement… Et se transforma, déchirant ses vêtements au passage. Sans réfléchir davantage, conscient que Leah allait tout savoir concernant son imprégnation, Sam se transforma à son tour. Il aurait préféré ne pas recourir à son « pouvoir » d’alpha, mais elle ne lui laissait définitivement plus le choix…

* Ne bouge plus Leah ! Désolé, je n'ai pas le choix. Je ne voulais pas devoir faire ça...

Elle savait. Leah savait tout ce que Sam savait, et semblait dévastée. Il sentait qu’elle voulait qu’il la tue, ce qu’elle lui demanda d’ailleurs de faire, mais ce n’était certainement pas dans ses projets. Lui aussi avait mal, mal de la voir comme cela, il aurait tant voulu l’aider… Il le pouvait, mais il fallait que Leah se calme, qu’elle se ressaisisse, qu’elle accuse le coup comme lui l’avait fait quelques minutes plus tôt. En plus, rien n’était sûr à cent pourcent. Il devait parler à quelqu’un qui s’y connaissait, qui connaissait les hommes, les vampires et les loups comme eux.

* Non, je refuse. Tu as dit toi-même que tu l'aimais et que lui t'aimait, ce n'est pas lié uniquement à ta nature. Nous contacterons Carlisle si tu veux, pour savoir si c'est possible. Je ne suis sûr de rien.

Leah * Carlisle... ? répéta-t-elle.

Leah ne semblait pas bien. Pas bien du tout. Elle avait l’air d’être sur le point de s’évanouir, comme si Sam avait dit quelque chose d’extraordinaire. Bon, d’accord, qu’il parle de Carlisle comme cela, mais c’était logique. Carlisle était le chef d’un clan de vampires, médecin de surcroît, avait vécu plus qu’eux tous réunis et connaissait donc sûrement plus de choses que lui. Il n’avait donc plus le choix. Seulement, pour l’instant, l’état de Leah le préoccupait plus que son imprégnation. Que pouvait-il faire ? Si elle s’évanouissait, il ne pourrait pas la porter jusqu’à la Push… Et il ne pouvait pas la laisser toute seule ici.

* Leah... ? appela-t-il d’une voix inquiète. Il peut nous aider, tu n'as rien à craindre de lui !

Leah * Je n'ai pas peur... Je me sens juste... Pas très bien…

Et elle se transforma à nouveau, reprenant forme normale, complètement nue et évanouie sur le sol. Plus inquiet que jamais, Sam reprit forme humaine aussitôt en se jetant sur elle, indifférent au fait qu’il soit entièrement nu, pour vérifier qu’elle n’avait rien de grave. Elle respirait, il le sentait, elle était juste évanouie à cause du choc et de la fatigue, ou un mélange de trop se sensations sûrement. Seulement, un autre problème se posait à lui. Il était entièrement nu. Sur une falaise. Avec Leah. Et leurs vêtements étaient déchirés. Le fait de la voir nue ne le dérangeait pas, cela avait déjà été le cas, mais… Comment revenir à la Push ? Il se voyait mal conduire la moto de Leah complètement nu, et ne pourrait d’ailleurs pas la faire tenir dessus. En plus, comment réagiraient les autres en les voyant débarquer ainsi ?

Il ne restait plus qu’une solution… Refusant délibérément d’appeler les autres de la meute à l’aide, Sam chercha son téléphone qui avait été projeté un peu plus loin, toujours dans la poche de son short, et l’en tira. Il ne voulait pas prévenir les autres, c’était impensable. Ils reverraient l’image durant des semaines et des semaines, alors que si ça restait entre Sam et Leah… Ou mieux, pour Sam tout court, tout serait vite oublié. Il ne voyait pas d’autres solutions. Il n’en restait plus qu’une. Une personne qu’il avait déjà pensée à appeler avant, et qui l’aiderait au moins, à vérifier l’état de Leah. En plus, il devait lui parler, alors… Cherchant le numéro souhaité dans son répertoire, Sam écrivit son message en effaçant les mots une bonne vingtaine de fois, se sentant plus gêné que jamais. Et l’envoya à Carlisle.

Après cette discussion incroyablement gênante, Sam lança un regard alentour pour chercher quelque chose susceptible de les couvrir. Mais il n’y avait rien. Il ne pouvait pas se présenter comme cela à Carlisle ! Et Leah… Non, il fallait qu’il la recouvre. Mais d’abord, il la mit sur le côté, se rappelant des instructions de Carlisle. Une fois que ce fut chose faite, il regarda les arbres plus loin avec une certaine envie avant de se raviser. Non, non, il n’avait pas le temps. Et les feuilles ne suffiraient pas à tout cacher. Son regard se posa ensuite sur la moto… Oui, pourquoi pas. Pour lui. Mais il faudrait qu’il aide Carlisle, non ? Et il se voyait très mal refuser de l’aider en se cachant derrière une moto…  Quelle réputation aurait-il, après ?

Il contempla alors avec une envie non dissimulée les lambeaux de vêtements qui gisaient sur le sol. Ils étaient assez grands pour cacher toutes les parties plus… intimes. S’affairant à ramasser les plus gros morceaux, il en disposa sur les attributs de Leah, prenant un gros morceau pour cacher sa poitrine. Ensuite, Sam partit à la recherche d’un autre morceau encore plus conséquent pour dissimuler ses attributs, devant les tenir d’une main pour les éviter de tomber. Non. Non, non, non. Il se voyait mal accueillir Carlisle dans cet état. Trouvant deux morceaux de short, calculant le temps qu’il lui restait, Sam entreprit de les nouer ensemble autour de sa taille, au niveau de ses fesses. Au moins, il pourrait aider le médecin pour Leah, comme cela… Oui, ça ferait l’affaire. Il ne restait plus qu’à attendre l’arrivée du Cullen. Et à mettre son ego de côté…
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MessageSujet: Re: Mise au point sur la falaise   Mise au point sur la falaise EmptyDim 3 Aoû 2014 - 15:33

Un courant d'air ferma un peu brusquement la porte de son bureau, ce qui lui arracha un petit soupir agacé, car en ce moment, le moindre bruit alertait aussitôt toute la famille. Il rassura d'une parole un peu lasse sa famille qui s'était aussitôt énervée et s'assit, vérifiant son téléphone. Il attendait un appel d'Aro. Il devait repartir assez vite sur les champs de bataille pour vérifier l'avancée du virus qu'ils venaient de créer, et voir les modifications à effectuer. Pour le moment, tout semblait fonctionner, même s'il arrivait des choses étranges. Le virus semblait plus puissant que prévu, et beaucoup de monde dans Forks commençaient à se sentir mal. Il y avait une affluence à l'hôpital de la ville, Carlisle l'avait bien vu lorsqu'il était retourné pour chercher du matériel.

Il sortit les documents qu'il avait gardé sur le virus, continuant de travailler. Les graphiques et schémas défilaient sous ses yeux, certains montrant des résultats qu'il aurait cru impossible jusqu'alors. Ce virus était puissant, mais jusqu'à quel point ? Si jamais il se révélait trop puissant... Il jugulait sa peur sans problèmes pour le moment, mais était inquiet. Les Volturi étaient tous repartis au front pour le moment, et Agenore le contactait tous les jours. Combien de temps tout cela allait prendre ? Quelques jours ? Un peu plus ? Plongé dans ses calculs, il chercha à tâtons son portable lorsqu'il émit un bip, signifiant qu'il avait un nouveau message. Ça ne pouvait pas être Aro, il aurait appelé. Il lut le message, et crut un moment à une grosse blague. Sam... Il fronça les sourcils, et répondit. Qu'est-ce que c'était que ça ? Ils étaient nus sur une falaise, blessés, ou malades ?

- Mais qu'est-ce qui se passe encore, murmura-t-il pour lui-même.

La réponse de Sam ne se fit pas attendre. Leah était sans doute très malade, pour s'évanouir comme ça, car les Quileutes étaient bien plus solides que les humains. Il termina l'échange de sms puis se leva, assez désorienté pendant quelques secondes, fourrant son portable dans sa poche. Que Sam lui demande de l'aide était plus que surprenant, choquant même. Pourquoi n'avait-il pas contacté un membre de sa meute pour qu'on vienne les chercher ? Ou même Jacob, il était plus facilement joignable. Carlisle n'était pas le seul docteur de la région, et en tant que vampire, il était plus qu'improbable que Sam fasse appel à lui.

Il récupéra des vêtements à Jasper et Rosalie, tous deux faisant environ la même taille que les deux Quileutes, puis des chaussures. Il dit au passage à Esmée qu'il allait aider à régler un problème de Leah, qu'on venait de l'appeler, puis grimpa dans sa voiture. L'inquiétude ne fit que croître lorsqu'il fila vers la Push, son échange avec Sam étant tout sauf rassurant. Il arriva à destination peu de temps après, sortant avec les vêtements dans les bras. Pour trouver, un peu plus loin près du sommet, Leah couchée dans l'herbe recouverte de lambeaux de vêtements, Sam presque nu avec juste une sorte de pagne. Bon sang. Il y avait d'autres morceaux de vêtements déchirés par terre, signe de transformations rapides et imprévues.

- Tiens, c'est pour toi, dit-il en tendant un paquet de vêtements et des chaussures à Sam en évitant de le regarder.

Il s'agenouilla dans l'herbe près de Leah, puis entreprit délicatement de la rhabiller, tout en prenant garde à sa pudeur. Il avait pris un chemisier ample et une jupe, pour que ce soit plus simple, et pour ne pas la "serrer" dans sa tenue. Elle respirait régulièrement, les yeux fermés, et il acheva de l'habiller pendant que Sam se couvrait. Que s'était-il donc passé ? Leah lui semblait très faible, ce qui était doublement anormal. Il l'avait toujours vu assez costaud et solide, sans compter sa nature de louve qui la rendait résistante aux maladies. Sam se rapprocha,

- Je peux aider ? C'est gentil d'être venu... C'est heu.... Un peu embarrassant.

- Oui... Mets-toi à genoux ici, on va poser sa tête sur tes genoux, pour la surélever un peu.

Sam obéit aussitôt, le regard fixé sur son amie. Le docteur tira sa sacoche vers lui, qui contenait toute une batterie de matériel permettant de faire un diagnostic général d'une personne qui s'évanouissait, afin d'en découvrir assez vite la raison. Il contrôla d'abord la respiration de la jeune Quileute, prenant son pouls. Puis prit sa tension, fronçant légèrement les sourcils en la voyant très basse, même pour quelqu'un qui venait de tomber dans les vapes. Il piqua légèrement son doigt pour connaître son niveau de glucose dans le sang, lui aussi affreusement bas. Elle avait maigri, il le voyait, et tout son être démontrait un état de fatigue général avancé. Il se redressa, avec un petit soupir, inquiet.

- Pourquoi n'a-t-elle pas été consulter avant ? Elle est dans un état... Je verrais un patient comme ça que je le garderais à l'hôpital.

Tous les membres de la meute étant reliés mentalement entre eux, il trouvait d'autant plus étrange que personne n'ait remarqué l'état de Leah et ne lui ait conseillée d'aller voir un médecin. Si un humain avait ce qu'elle avait, il aurait plongé dans un petit coma. Tout était trop bas. Son taux de sucre, de fer, et de magnésium. Sa tension. Le rythme de son cœur. Son odeur prouvait également qu'elle avait des carences en vitamines. Elle était plus qu'affaiblie, malade, même un humain normal aurait pu le voir, alors les autres Quileutes ?

- Elle refusait de consulter.... Et ne nous parlait plus. Elle s'isolait depuis un moment, toujours sur les nerfs. Je pensais que c'était normal jusque... Notre discussion.

Carlisle ne répondit pas tout de suite, fouillant dans sa sacoche pour en retirer de quoi faire une piqûre de magnésium à la jeune Quileute. Il désinfecta son bras, puis plaça l'aiguille avec précaution avant de la piquer. La petite blessure guérit presque aussitôt, grâce à sa nature.

- Elle fait une dépression ?

Sam parut encore plus gêné. Le médecin ne voulait pas se mêler de leurs affaires, juste l'aider, alors du calme, on respire. Il n'allait juger personne. Il attendit patiemment, toujours à genoux dans l'herbe près de Leah. Il la surveillait du coin de l'œil, pour intervenir rapidement au cas où elle cessait de respirer, ou était prise de spasmes, de convulsions, ou autre chose.

- Non... Enfin, d'une certaine manière, si. Mais c'est... C'est justement pour ça que je vous ai appelé. Elle s'est imprégnée mais ne peut pas voir la personne en question.

- Allons, cet endroit n'est pas si nul qu'un humain ne voudrait pas y venir. Et Leah peut aussi se déplacer, non ?

La distance ne devait pas être un réel problème dans le cas d'une imprégnation. Jacob en était la preuve vivante, puisqu'il avait accepté de vivre avec eux en Ecosse uniquement pour être près de Nessie. Sam garda le silence, regardant toujours Leah, comme s'il s'apprêtait à avouer une chose qu'elle aurait détesté dire à un autre.

- Vous l'avez dit vous-même... Un humain. Leah s'est imprégnée de... d'un vampire. Et je suis sûr que c'est une imprégnation, vu ce qu'elle m'a décrit.

Le léger sourire qu'avait eu Carlisle fondit presque instantanément, et il pâlit. Ah... Un vampire. Leah s'était imprégnée d'un vampire ? Mais... Ces deux races étaient des ennemis héréditaires, se haïssaient l'une l'autre, toujours et sans cesse, c'était impossible ! Impossible... Non. Elles pouvaient coexister génétiquement, ils avaient eu la preuve avec Marylou. Mais de là à parler d'imprégnation. Il resta sans rien dire à son tour, un peu choqué, puis réfléchit.

- Génétiquement, des unions vampire/loups sont possibles, nous avons eu la preuve avec Marylou... Tu as déjà dû la voir, grâce à Seth. Mais...

Il reporta son regard sur Leah. Un vampire. Comment avait-elle pu s'imprégner d'un vampire ? Ils étaient rares, ici, car la famille de Carlisle occupait le territoire. Et tous avaient, de toute manière, autre chose à faire en ce moment pour s'occuper des Quileutes. Une rencontre semblait improbable. A moins que cette rencontre ne remonte à un certain temps, plusieurs semaines, voire des mois. Cela expliquerait que Leah soit dans cet état. Mais qui ? Quel vampire ? Et comment ?

- C'était il y a longtemps ? Selon la date, on peut peut-être savoir quels vampires étaient susceptibles de traîner à Forks, mais je ne garantis pas. Des nomades peuvent juste passer, comme ça. Il n'y a que nous, en permanence. Plus certains membres d'un autre clan qui passent des "séjours" assez longs à Forks et qui pourraient...

Il s'interrompit à nouveau, pour réfléchir. Seul l'hypothèse d'un vampire nomade lui semblait crédible. Certains passaient dans les environs, même si cela restait assez rare, et l'un d'eux aurait très bien pu rencontrer Leah. S'il y avait eu imprégnation, il était logique qu'ils ne se soient pas entre-déchirés. Sam était plongé lui aussi en pleine réflexion.

- Je n'en ai aucune idée... Elle agit bizarrement depuis des semaines... Maintenant que j'y réfléchis, oui, il y a bien une soirée où elle a pu le croiser. Mais ça veut dire que ça remonterait au mois d'août, ce qui serait... Ça expliquerait sa dépression.

Qui était là, en Août ? S'il s'agissait d'un vampire nomade, le retrouver allait être quasiment impossible... Carlisle n'était pas un traqueur, et il ne pouvait pas non plus demander à Démétri de retrouver le petit ami potentiel d'une Quileute dépressive, ce n'était pas possible.

- Tu ne connais pas son nom ? Ou son apparence ? Tu as bien dû voir quelque chose dans son esprit, un détail, ses yeux, ses vêtements, n'importe quoi.

- Il s'appelle Arthur et, d'après ce que j'ai vu, il a des cheveux bruns mi-longs. De ce que j'ai pu voir dans l'esprit de Leah, il devait avoir la vingtaine... Et des yeux rouges. Mais comme son esprit semblait... Ils ont eu des rapports très proches et n'ont pas pu se revoir depuis.

Un vampire avec un régime normal, dans la vingtaine, qui serait passé par Forks en Août... Carlisle soupira longuement, fermant les yeux pour réfléchir. Un vampire nomade, ou appartenant il ne savait quel clan, à Forks, qui avait eu des rapports assez poussés avec Leah. Qui n'était pas revenu, on devine aisément pourquoi. Il se frotta les yeux, repassant mentalement tous les vampires qu'il connaissait, leurs visages, leurs noms. Et il ne voyait pas.

- Pas de signe particulier ?

- Pas dont elle se souvient. Je sais qu'ils étaient dans la forêt, donc ça impliquerait qu'il vous connaissait... Vous avez une odeur, non ? S'il était dans la forêt... Et qu'il est resté suffisamment longtemps. Du peu que j'ai pu voir, il avait des vêtements sombres, donc il voulait se fondre dans la masse. Mais j'avoue ne pas en savoir assez sur lui pour pouvoir le retrouver seul, et si on ne fait rien...

Il fit un geste désespéré vers Leah. S'ils ne faisaient rien, elle risquait d'en devenir folle, ou de vouloir se tuer, il avait ben compris. Un vampire qui pourrait les connaître, cela semblait quasiment impossible. Leurs connaissances venaient le s voir, et ne se contentait pas de rester dans la forêt à draguer de jeunes filles. Enfin, Garrett serait susceptible de jouer à ça, mais n'avait pas la vingtaine. Il souleva Leah et la porta dans ses bras pour aller l'installer sur le siège avant qu'il avait incliné, et la recouvrir d'une couverture.

- L'odeur aura disparu depuis longtemps, pour nous, murmura-t-il. Un traqueur la retrouverait, mais aucun de nous ne l'est. Et je me vois mal demander de l'aide aux Vol...

... Non... Il n'avait pas songé sérieusement à cette option-là, mais maintenant qu'il y pensait, c'était logique. Qui traînait dans les environs, dans la forêt, autour de Forks, si ce n'était pas un nomade ? Il se redressa brusquement, les lèvres pincées, sourcils froncés, et se repassa très vite tous les gardes qu'il connaissait. ils étaient surveillés, alors des gardes passaient forcément du temps dans les alentours de Forks. Carlisle savait qu'Aro avait des dizaines de vampires sous ses ordres, peu talentueux ou utiles, qui lui servaient d'espions. Qui vivaient un peu partout et envoyaient des rapports au château. Bon. Là, les choses venaient de se compliquer bien plus que prévu. Un nomade aurait été très dur à retrouver, avec des complications monstrueuses, mais cela n'avait rien à voir avec ce qu'impliquait être imprégné d'un garde Volturi. Arthur... Connaissait-il un Arthur ? Le prénom ne lui disait rien, probablement parce que ce garde devait être jeune. Et si c'était un espion, il ne vivait pas à Volterra. Sam avait gagné quelques points en inquiétude, à son tour.

- Les Volturi ? Vos chefs ? Pourquoi... A quoi pensez-vous ?

- Ce ne sont pas nos "chefs". Ils font régner la Loi, chaque clan se gouverne seul. Ils sont nombreux. Et ne vivent pas tous en Italie. Et certains d'entre eux vivent à Forks, et... Là, je vais regretter que ce "Arthur" ne soit pas un vampire nomade.

Il ramena la couverture qui glissait sur Leah, silencieux. Il imaginait déjà la réaction d'Aro le jour où il apprendra qu'un de ses soldats a été imprégné par une louve Quileute, ça n'allait pas être triste. Quand à Leah, elle ne pourra pas imaginer tout ce qu'implique la situation. Elle et sa meute n'avaient vu les Volturi qu'une seule et unique fois, lors de la bataille contre le traqueur Ludwig.

- J'avoue ne pas tout comprendre. Justement, si ce Arthur fait partie des Volturi... Nous savons où il est, donc il est possible de le retrouver, non ? Surtout s'il habite à Forks, ou dans les environs. Elle arrêtera de déprimer en le voyant... Je pense.

Là, ça risquait d'être long. Et ils ne pouvaient pas rester ici avec Leah, il fallait l'allonger et lui poser une perfusion. Et surtout, expliquer à toute la meute que des complications assez graves pourraient suivre. Aro ne tolérait pas la faiblesse d'un garde, et si cette histoire l'agaçait trop, ou s'il ne voulait pas être ennuyé, ils tomberont tous d'un bloc sur les Quileutes. Ils ne résisteront pas face aux Italiens. Il serra un moment ses clés de voiture, puis tourna la tête vers Sam.

- Je dois parler au reste de la meute aussi. Il y a des choses que vous devez savoir.

Il mit la ceinture de Leah, puis fit grimper Sam à l'arrière, après avoir récupéré toutes les affaires. Tant pis pour la moto, quelqu'un viendra la chercher plus tard. Sam se chargea de prévenir la meute sur le chemin, pendant que le médecin reprenait la meute et filait vers la Push. En arrivant à la réserve, il sentit aussitôt, et avec une grande netteté, qu'il n'avait rien à foutre ici. Sam lui donna les indications pour se rendre chez sa femme. En arrivant, le reste des Quileutes leur jetèrent des regards très lourds. Voilà qui commençait bien. Il sortit et récupéra Leah dans ses bras, toujours évanouie. Seth s'était précipité aussitôt, demandant ce qu'avait sa sœur et ce qui s'était passé.

Laissant Sam résumer la situation, Carlisle déposa Leah sur un lit de camps à l'intérieur, et s'occupa de lui mettre une perfusion, sous le regard attentif de son petit frère qui ne cessait d'essayer de la câliner et de la pousser à se réveiller. Quand Sam eut achevé ses explications, en plus de l'affaire "Arthur", il se tut. Bon. Carlisle se tourna vers eux, en ne prenant pas garde aux regards à la fois lourds de méfiance et de colère.

- Vous n'avez vu les Volturi qu'une fois, commença-t-il. C'est un clan Italien, dirigé par un vampire âgé de plus de trois millénaires, Aro Volturi. Ils sont basés en Italie, et leur clan est 4 fois plus nombreux que le nôtre, ce qui est déjà exceptionnel en soi. C'est un clan de combattants, la majorité des gardes ont des dons, souvent puissants et dangereux.

Sam resta impassible, ce qui soulagea Carlisle qui ne savait déjà pas trop comment expliquer tout cela simplement et sans choquer ses interlocuteurs. Même s'il sentait que la panique commençait à les gagner.

- Ils font régner la Loi dans notre monde, et l'influence d'Aro ne s'arrête pas à son clan. Il dirige un Réseau important de vampires dans le monde entier, mais aussi d'humains. Certains humains qui connaissent notre existence, et peuvent aider à la cacher. En général, des humains placés à des postes importants ou stratégiques, ce qui permet aux Volturi d'étouffer des affaires, comme la guerre contre les EDL, ou contrôler les médias.

Il s'était levé, très calme en extérieur, mais ce n'était que le début, et le plus facile à expliquer. C'était l'histoire de "poser le décor", afin que chacun des jeunes Quileutes comprenne bine ce qu'ils allaient avoir en face.

- Ce n'est pas un clan comme le nôtre mais une armée, exposa-t-il. Et Aro ne va pas accepter facilement ce qui se passe entre Arthur et Leah, même si Arthur n'est qu'un garde lambda ou un simple espion. Ils risquent de se faire tuer tous les deux si cette union.... On ignore ce que ça pourrait donner. Au vu de la situation, si les Volturi estiment qu'un enfant d'Arthur et Leah serait un danger, ils seront éliminés tous les deux.

Et le danger était réel. S'il n'y avait pas eu la guerre, peut-être Aro aurait-il d'abord pris le temps de s'assurer que cette union étrange était sans danger, ou sans risque, et aurait laissé faire, par simple curiosité. Mais avec la guerre, il ne s'embarrassera pas d'un nouveau problème, et ne prendra pas le temps non plus de l'étudier. Seth avait eu un violent sursaut et s'était levé d'un bond.

- On ne les laissera pas s'en prendre à Leah, elle est des nôtres ! Et on ne choisit pas de qui on s'imprègne, elle n'y peut rien !

Carlisle secoua tristement la tête. Les Volturi n'auront rien à faire de ce détail. Surtout en ce moment.

- C'est pour cela que je devais vous prévenir. Vous ne ferez pas le poids. Il y a un membre de leur clan qui pourrait paralyser la Push toute entière en un geste. Vous, les humains, même les animaux. Une guerre contre eux ne ferait qu'anéantir votre race. Et comme il y a la guerre, ils ne feront pas dans la dentelle. Il faut trouver un moyen d'amener les choses plus en douceur.

S'énerver n'allait réussir en rien, pour commencer. Il regarda tout le monde retenant un soupir.

- Seth, tu connais Marylou, non ? Son père était un vampire, et sa mère une Enfant de la Lune. Les EDL sont proches de votre espèce par bien des manières... Si Leah avait un enfant d'Arthur, ce dernier aurait environ les mêmes caractéristiques que Marylou.
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MessageSujet: Re: Mise au point sur la falaise   Mise au point sur la falaise EmptyJeu 28 Aoû 2014 - 18:29

Sam était plus que gêné lorsque le chef des Cullen arriva. Aussi, il ne se fit pas prier lorsqu’il lui tendit les vêtements et se pressa de les enfiler tout en gardant un œil sur Leah. Elle était toujours évanouie et, plus le temps passait, plus il s’inquiétait. Elle avait eu un choc, déprimait depuis un moment, mais que son évanouissement dure aussi longtemps était plus qu’inquiétant… Carlisle était occupé à l’habiller en respectant la nudité de la Quileute, geste qui ne passa pas inaperçu pour Sam, renforçant l’idée qu’il avait bien fait d’appeler le Docteur Cullen plutôt que quelqu’un d’autre. D’ailleurs, il se voyait mal expliquer à un médecin normal qu’il était inquiétant qu’une fille de cet âge s’évanouisse… Se rapprochant, il demanda, voulant se rendre utile :

- Je peux aider ? C'est gentil d'être venu... C'est heu.... Un peu embarrassant.

Carlisle – Oui... Mets-toi à genoux ici, on va poser sa tête sur tes genoux, pour la surélever un peu.

Sam s’agenouilla derrière la tête de Leah, ne cessant de la regarder. Il aurait dû voir qu’elle était mal beaucoup plus tôt, comment cela avait-il pu lui échapper ? Oui, la Quileute s’était isolée depuis un moment, mais il aurait dû le voir. Il la connaissait, ils se connaissaient et reposaient beaucoup trop sur leurs capacités particulières à présent. Sam observait le Cullen prendre tension et autres choses, contrôlant tout ce qu’il pouvait apparemment, l’anxiété grandissant en lui. Comment allait-elle ? Elle pouvait se remettre sans séquelle ? Il n’avait pas appelé trop tard ? Le calme qu’il ressentait habituellement l’aidait à raisonner, mais l’inquiétude était bel et bien là. Lorsque le médecin se redressa en poussant un soupir, cela n’aida en rien Sam à se rassurer. Que se passait-il ? Pourquoi paraissait-il si inquiet ?

Carlisle – Pourquoi n'a-t-elle pas été consulter avant ? Elle est dans un état... Je verrais un patient comme ça que je le garderais à l'hôpital.

Voilà pourquoi Sam détestait les vampires ! Bon, Carlisle n’y pouvait rien, il était observateur, mais entendre les paroles tant redoutées énervaient l’alpha Quileute qui essayait de se rassurer depuis vingt bonnes minutes. Non, ils n’avaient rien vu. Oui, ils avaient parlé à Leah en lui disant d’aller voir quelqu’un, mais ils ne la comprenaient pas selon elle et ces conseils n’avaient fait que la renfermer sur elle-même, l’isoler. C’était, en tout cas, l’excuse qui avait suffi à Sam… Mais à présent que le médecin en parlait, l’isolement de Leah ne semblait plus suffire à justifier un tel aveuglement. S’ils avaient fait attention, ils auraient vu qu’elle s’était imprégnée. Sam l’aurait deviné, du moins.

- Elle refusait de consulter.... Et ne nous parlait plus. Elle s'isolait depuis un moment, toujours sur les nerfs. Je pensais que c'était normal jusque... Notre discussion.

Sam était presque honteux d’avouer une telle chose. Il pensait que c’était normal… Normal. Mais Carlisle l’avait dit lui-même, n’importe quel humain normal aurait remarqué les signes. Cette évidence mettait un accent sur le fait que l’alpha Quileute, les Quileute en général, ne connaissait pas si bien que cela leur nature. Et maintenant, Leah était imprégnée d’un vampire… Et quel vampire ? Cela aussi, il l’ignorait jusqu’à présent. S’imprégner de l’ennemi contre lequel on est censé lutter… Leah n’en savait rien, bien sûr, mais Sam lui-même aurait dû voir tous ces signes et lui en parler. Lui parler avant qu’elle ne s’enfonce dans cet isolement et qu’elle ne comprenne plus rien.

Carlisle – Elle fait une dépression ?

Il avait le don. Il avait VRAIMENT le don pour poser les questions délicates, lui. Sam aurait peut-être dû y penser avant de l’appeler à l’aide, mais soit, maintenant que c’était fait… Gêné, il ne répondit rien dans un premier temps, cherchant comment annoncer l’imprégnation de Leah. Il gardait les yeux sur elle, la culpabilité l’envahissant petit à petit même s’il s’efforçait de le cacher. Il devait en parler à Carlisle, seul le Cullen pouvait l’aider et aider Leah. Entre vampires, ils se parlaient, non ? Ils devaient contrôler leur part de territoire, donc tout vampire passant dans le coin serait repéré, n’est-ce pas ? Il ne pouvait donc pas reculer et devait en parler à Carlisle.

- Non... Enfin, d'une certaine manière, si. Mais c'est... C'est justement pour ça que je vous ai appelé. Elle s'est imprégnée mais ne peut pas voir la personne en question.

Carlisle – Allons, cet endroit n'est pas si nul qu'un humain ne voudrait pas y venir. Et Leah peut aussi se déplacer, non ?

Sam grimaça. Carlisle l’avait dit lui-même, un humain. Mais Leah ne s’était pas imprégnée d’un humain, au grand dam du Quileute. Un vampire… L’idée qu’un vampire… En plus, ils ne le connaissaient même pas ! Et dieu sait combien de vampires comme les Cullen existaient sur Terre. Il était fort probable que Leah se soit imprégnée d’un buveur de sang humain, d’un tueur, d’un vampire contre lequel les Quileute luttaient sans cesse. Refoulant les nausées qui montaient, Sam se décida à parler sans quitter Leah des yeux, la mâchoire serrée :

- Vous l'avez dit vous-même... Un humain. Leah s'est imprégnée de... d'un vampire. Et je suis sûr que c'est une imprégnation, vu ce qu'elle m'a décrit.

A présent, Sam espérait. Malgré lui, mais il espérait. Carlisle allait lui dire que c’était impossible, qu’il s’était trompé, que ce vampire avait triché et que Leah n’était pas imprégnée de lui, qu’elle avait été abusée. Les Quileute et les vampires étaient des ennemis héréditaires, plus encore lorsque ceux-ci buvaient du sang humain ! Et, d’après les yeux rouges du vampire qu’il avait aperçu dans l’esprit de Leah, il n’avait pas le même régime que les Cullen. Sam avait eu un léger doute, mais à présent que Carlisle était à côté de lui, il lui était impossible de nier l’évidence, la différence de leur couleur d’yeux.

Carlisle – Génétiquement, des unions vampire/loups sont possibles, nous avons eu la preuve avec Marylou... Tu as déjà dû la voir, grâce à Seth. Mais...

Sam ne répondit rien, se retenant de grimacer ou de montrer quoi que ce soit témoignant de son dégoût ou de sa peur. Oui, il avait vu cette Marylou grâce à Seth… Mais d’après ce qu’il avait compris, ce n’était pas normal. Même si cela approuvait la théorie de Carlisle, génétiquement, les deux natures pouvaient coexister… Ce qui n’était pas fait pour rassurer Sam. Il aurait espéré une toute autre réponse lui montrant qu’il s’était trompé, préférant ravaler sa fierté que devoir faire face à cette éventualité.

Carlisle – C'était il y a longtemps ? Selon la date, on peut peut-être savoir quels vampires étaient susceptibles de traîner à Forks, mais je ne garantis pas. Des nomades peuvent juste passer, comme ça. Il n'y a que nous, en permanence. Plus certains membres d'un autre clan qui passent des "séjours" assez longs à Forks et qui pourraient...

La date ? Sam fronça les sourcils, essayant de chercher depuis quand Leah agissait ainsi. Il était clair que son comportement s’était dégradé petit à petit, mais il devait y avoir un moment particulier où tout s’était franchement aggravé. Un jour. Une semaine, ou…

- Je n'en ai aucune idée... Elle agit bizarrement depuis des semaines... avoua-t-il en continuant à réfléchir. Maintenant que j'y réfléchis, oui, il y a bien une soirée où elle a pu le croiser. Mais ça veut dire que ça remonterait au mois d'août, ce qui serait... Ça expliquerait sa dépression.

Carlisle – Tu ne connais pas son nom ? Ou son apparence ? Tu as bien dû voir quelque chose dans son esprit, un détail, ses yeux, ses vêtements, n'importe quoi.

Cette fois, Sam ne put réprimer une grimace. Il préférait évier de repenser à ce qu’il avait vu dans l’esprit de Leah, pour être franc. Mais puisqu’il le fallait… Se remémorant les images, il resta silencieux un bref instant et reprit :

- Il s'appelle Arthur et, d'après ce que j'ai vu, il a des cheveux bruns mi-longs. De ce que j'ai pu voir dans l'esprit de Leah, il devait avoir la vingtaine... Et des yeux rouges. Mais comme son esprit semblait... Ils ont eu des rapports très proches et n'ont pas pu se revoir depuis.

Sam se tut, ne voulant pas interrompre les pensées du Cullen. Il avait soupiré et fermait les yeux, à présent, comme perdu dans sa réflexion. Le Quileute fixait toujours Leah, à l’affut de la moindre réaction pour la ramener à la Push illico presto et ne pas la laisser replonger dans son évanouissement. Si elle avait été louve, il aurait pu l’aider, mais là…

Carlisle – Pas de signe particulier ?

- Pas dont elle se souvient. Je sais qu'ils étaient dans la forêt, donc ça impliquerait qu'il vous connaissait... Vous avez une odeur, non ? S'il était dans la forêt... Et qu'il est resté suffisamment longtemps. Du peu que j'ai pu voir, il avait des vêtements sombres, donc il voulait se fondre dans la masse. Mais j'avoue ne pas en savoir assez sur lui pour pouvoir le retrouver seul, et si on ne fait rien...

Sam fit un geste désespéré vers Leah, pensant être assez explicite concernant les conséquences que cela aurait sur la jeune Quileute. Ils devaient faire quelque chose, tenter au moins, ne pas la laisser seule comme ils l’avaient fait jusqu’ici. Si eux ne pouvaient retrouver son odeur après toutes ces semaines, sans oublier la guerre contre les EDL qui brouillait les pistes, alors peut-être que les vampires le pouvaient… Non ? Il espérait, même si cette hypothèse semblait improbable. Après tant de temps, retrouver une odeur était impossible… Carlisle se leva alors, portant Leah pour l’installer dans la voiture et la recouvrir d’une couverture. Sam la couva du regard, inquiet, espérant toujours. Il y avait forcément un moyen…

Carlisle – L'odeur aura disparu depuis longtemps, pour nous, murmura-t-il. Un traqueur la retrouverait, mais aucun de nous ne l'est. Et je me vois mal demander de l'aide aux Vol...

Vol ? Volturi ? Pourquoi Carlisle parlait-il d’eux, que venaient-ils faire dans cette histoire ? Ils pouvaient les aider ? Mais n’était-ce pas leur chef, les chefs des vampires ? D’après ce qu’ils avaient vu, le peu de temps qu’ils les avaient aperçus, Sam n’avait pas gardé un très bon souvenir d’eux… Et il avait presque peur de demander à Carlisle à quoi il pensait, l’inquiétude revenant face à l’expression qu’affichait le médecin.

- Les Volturi ? Vos chefs ? Pourquoi... A quoi pensez-vous ?

Carlisle – Ce ne sont pas nos "chefs". Ils font régner la Loi, chaque clan se gouverne seul. Ils sont nombreux. Et ne vivent pas tous en Italie. Et certains d'entre eux vivent à Forks, et... Là, je vais regretter que ce "Arthur" ne soit pas un vampire nomade.

Eh bah ? Justement, c’était bon signe. Si ce Arthur était un Volturi, qu’il habitait dans le coin, c’était parfait ! Ils n’avaient qu’à aller le retrouver, lui parler, et essayer de régler les choses. Tout s’annonçait bien mieux que prévu, alors pourquoi le Cullen faisait-il cette tête ? S’il n’aimait pas ses chefs, parce que quoi qu’il dise, les Volturi semblaient être leurs chefs, tant pis, la vie de Leah était en jeu. Eux, ils ne pouvaient pas mourir, mais les Quileute si.

- J'avoue ne pas tout comprendre. Justement, si ce Arthur fait partie des Volturi... Nous savons où il est, donc il est possible de le retrouver, non ? Surtout s'il habite à Forks, ou dans les environs. Elle arrêtera de déprimer en le voyant... Je pense.

Carlisle – Je dois parler au reste de la meute aussi. Il y a des choses que vous devez savoir.

Sam fronça les sourcils mais grimpa à l’arrière de la voiture, laissant Carlisle récupérer leurs affaires comme il était plus rapide. Pendant ce temps, lui-même jetait de fréquents coups d’œil à Leah et prévenait le reste de la meute. Si le Cullen voulait leur parler, c’est que c’était grave et important… Cet homme avait un don pour faire grimper l’anxiété chez les autres, c’était épatant, et un peu inquiétant aussi. Mais soit, il ne préférait rien dire et attendrait d’être arrivé chez eux, avec les autres. Dans les messages qu’il envoyait au reste de la meute, il disait clairement que le Cullen était avec lui, qu’il franchissait peut-être la limite de son territoire mais que c’était à sa demande, que les autres ne devaient rien faire.

Cependant, à leur arrivée à la réserve, une nette tension se faisait sentir. Les autres n’aimaient pas voir les vampires ici, avec permission ou pas. Plus encore lorsque celui-ci portait l’une des leurs… Sans surprise, Seth se précipita sur sa sœur, demandant ce qui s’était passé. Bon. Sam soupira et passa un regard circulaire sur toute la meute, prenant soin de tout expliquer, tout ce qui s’était passé avec Leah, pourquoi Carlisle était là, pourquoi leur amie était si déprimée et comment ils en étaient arrivés à une telle conclusion. Le médecin s’occupait de Leah pendant ce temps sous le regard attentif et fraternel de Seth, visiblement inquiet pour sa sœur. Mais à présent que toute la situation était résumée, c’était à lui de poursuivre parce que Sam ne voyait pas où était le problème…

Carlisle – Vous n'avez vu les Volturi qu'une fois, commença-t-il. C'est un clan Italien, dirigé par un vampire âgé de plus de trois millénaires, Aro Volturi. Ils sont basés en Italie, et leur clan est 4 fois plus nombreux que le nôtre, ce qui est déjà exceptionnel en soi. C'est un clan de combattants, la majorité des gardes ont des dons, souvent puissants et dangereux.

Sam ne dit rien, n’intervint pas, restant impassible extérieurement. Si ce Arthur était un Volturi comme l’avait dit Carlisle, les choses présentées telles qu’il venait de le faire corsaient un peu toute l’histoire. Et Arthur était un garde, un vampire dangereux… Leah ne risquait-elle rien ? Ne risquait-elle pas de se faire tuer par le vampire si jamais les choses se passaient mal ?

Carlisle – Ils font régner la Loi dans notre monde, et l'influence d'Aro ne s'arrête pas à son clan. Il dirige un Réseau important de vampires dans le monde entier, mais aussi d'humains. Certains humains qui connaissent notre existence, et peuvent aider à la cacher. En général, des humains placés à des postes importants ou stratégiques, ce qui permet aux Volturi d'étouffer des affaires, comme la guerre contre les EDL, ou contrôler les médias.

Ok… D’accord, Sam mesurait l’ampleur que prenait cette imprégnation. Ils avaient déjà suffisamment de problèmes comme ça, sans être plus liés que cela aux vampires, alors s’ils avaient véritablement un lien direct avec eux, il craignait le pire. Et il doutait sincèrement que les Volturi aient quelque chose à faire ou éprouveraient une quelconque compassion si un Quileute venait s’enticher d’un des leurs. S’ils étaient capables d’un tel contrôle sur le monde, une disparition ou un problème tel que celui-ci ne serait qu’une histoire de temps. Carlisle s’était levé, à présent, très calme pour ce qu’il disait mais Sam se doutait qu’il ne s’agissait là que d’une façade. Façade qu’ils étaient obligés de montrer dans les situations telles que celle-ci.

Carlisle – Ce n'est pas un clan comme le nôtre mais une armée, exposa-t-il. Et Aro ne va pas accepter facilement ce qui se passe entre Arthur et Leah, même si Arthur n'est qu'un garde lambda ou un simple espion. Ils risquent de se faire tuer tous les deux si cette union.... On ignore ce que ça pourrait donner. Au vu de la situation, si les Volturi estiment qu'un enfant d'Arthur et Leah serait un danger, ils seront éliminés tous les deux.

Seth – On ne les laissera pas s'en prendre à Leah, elle est des nôtres ! Et on ne choisit pas de qui on s'imprègne, elle n'y peut rien ! dit-il en se levant d’un bond.

Sam posa une main sur l’épaule de Seth pour l’inciter à se calmer. Carlisle n’y était pour rien, pas plus que Leah ou qu’aucun d’entre eux. S’énerver ne servait à rien dans le cas présent, il fallait trouver une solution, et très vite. Il ignorait combien de temps leur amie supporterait encore cela, même si elle était consciente de son imprégnation à présent. Jamais personne n’avait connu une situation si particulière, jamais aucun d’entre eux n’avait été séparé aussi longtemps de la personne dont ils étaient imprégné… Alors savoir exactement combien de temps il leur restait était impossible. Mais vu l’état de Leah, selon Carlisle, il leur fallait agir très vite.

Carlisle – C'est pour cela que je devais vous prévenir. Vous ne ferez pas le poids. Il y a un membre de leur clan qui pourrait paralyser la Push toute entière en un geste. Vous, les humains, même les animaux. Une guerre contre eux ne ferait qu'anéantir votre race. Et comme il y a la guerre, ils ne feront pas dans la dentelle. Il faut trouver un moyen d'amener les choses plus en douceur.

Amener les choses plus en douceur. Très drôle, et comment ? Il avait une idée pour le faire ? Les Quileute ne connaissaient pas les Volturi, ne les avaient qu’aperçus brièvement et même pas en tant qu’humains, toujours sous leur forme louve pour se préserver. Pure méfiance, oui. Pour Leah qui détestait déjà être une Quileute, c’était le comble…

Carlisle – Seth, tu connais Marylou, non ? Son père était un vampire, et sa mère une Enfant de la Lune. Les EDL sont proches de votre espèce par bien des manières... Si Leah avait un enfant d'Arthur, ce dernier aurait environ les mêmes caractéristiques que Marylou.

Eh oh, doucement ! Carlisle parlait déjà d’enfant alors que Leah et Arthur rencontraient déjà des difficultés pour se voir. Ne pas aller trop vite, surtout avec un vampire. Oui, il avait plus ou moins confiance en Carlisle… Mais les Volturi, tels que décrits par le médecin, ne semblaient pas être dignes de confiance, loin de là. Amener les choses en douceur… Et comment ? Le docteur avait une idée ? Ou bien pouvait-il lui parler ? Après tout, si une guerre éclatait entre les Quileute et les Volturi, ça risquait de les toucher aussi.

- Vous pourriez leur parler ? demanda-t-il après un moment, se tournant vers Carlisle.

Il se doutait que le chef des Cullen devait vouloir éviter au maximum les rapports avec les Volturi, mais c’était important. Il s’agissait de la vie de Leah et eux-mêmes avaient plus ou moins fermé les yeux lorsque les Cullen avaient mordu Bella alors que leur traité le leur interdisait. Il pouvait leur rendre ce service, non ?

- Vous les connaissez… Et vous êtes sans doute le mieux placé pour leur parler et annoncer la chose en douceur ou essayer de les convaincre. Si vous pouv…

Mais Sam s’interrompit. Il venait de voir Leah bouger dans son lit de camp installé là, tous les Quileute tournant les yeux vers elle. Il s’agenouilla immédiatement à ses côtés, le frère de Leah ayant, néanmoins, été plus rapide que lui.

Seth – Leah ! Tout va bien ? Comment te sens-tu ? On ne te laissera pas tomber, Sam demandait justement que Carlisle parle avec les Volturi, comme il les connait bien. Ton Arthur, on va le retrouver, je te le promets ! Et je pourrai être le parrain une fois qu’on aura convaincu les Volturi ? Carlisle a dit que votre enfant serait comme Marylou !

Carlisle lança un regard noir à Seth pour lui dire d’y aller doucement, devançant Sam qui comptait dire la même chose même s’il était à moitié attendri par cet élan d’affection montré par son frère.

Carlisle – J'ai manqué d'être tué, la dernière fois que je leur adressé la parole... Pas une faute, je ne sais pas comment amener ce genre de sujet. Je...

Manqué d’être tué ? Sam lui lança un regard interrogateur, cherchant ce que Carlisle avait bien pu faire pour manquer d’être tué. Il demandait seulement une discussion, rien de plus ! Même un appel, quelque chose. Ou lui arranger un rendez-vous ? Seth, lui, s’était renfrogné mais continuait de couver sa sœur du regard.

- Pourquoi les avoir défiés alors que vous venez de nous faire tout un exposé sur leur dangerosité ?

Carlisle eut un soupir en faisant un geste vague de la main. Eh bien ? C’était bien lui qui venait de dire tout ça, non ? Et il avait osé leur tenir tête ? Il lui fallait des explications, là, Sam ne comprenait plus rien.

Carlisle – Ce n'était pas voulu, à la base ! Mais je l'ai payé assez cher. Si quelqu'un doit les contacter, ce ne sera pas moi... Je peux demander à mon fils de contacter un ami qu'il a là-bas, et transmettre le message.

Seth – Et quand le ferez-vous ? Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, Leah va mal ! Et elle s’est imprégnée d’un vampire, de vos Volturi là. Il faut leur parler ! Leah, tu es d’accord ? Tu veux qu’on retrouve Arthur, n’est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: Mise au point sur la falaise   Mise au point sur la falaise EmptyJeu 28 Aoû 2014 - 23:10

C'était un rêve... Un songe... Tout cela ne pouvait pas être vrai... Leah marchait droit devant elle, pieds nus, ne sentant même pas le sol sous ses pas. Sable, terre, ou pierre ? Elle ne saurait le dire. Elle marchait, flottait presque, les cheveux détachés dans son dos, le regard vide. Elle avait tellement froid ! Sa chaleur extrême de louve ne la protégeait plus de ce vent qui la fouettait en permanence alors qu'elle avançait. Si froid. Elle avançait toujours, lentement, ne sachant pas où elle était, ni où elle allait. Elle ignorait même ce qu'il y avait autour d'elle. Son esprit tournait à vide, elle en pouvait plus réfléchir, ni prendre la moindre décision. Ses pieds avançaient seuls, mû par un mouvement quasiment automatique. Elle arriva devant un très grand mur, d'un seul coup. Un mur qui montait jusqu'au ciel. Elle s'y colla, y appuyant les mains, ne pouvant ni le faire bouger, ni le contourner. Le sol redevint soudain dur sous ses pieds.

- Imprégnée d'un vampire, souffla tout à coup dans le vide une vois glaciale et désincarnée.

Elle retourna lentement la tête,toujours appuyée contre le mur froid. Un long paysage vide s'étendait derrière elle. Il n'y avait rien, juste une longue étendue de sable, sous la pâleur de la lune. du sable étrange, poisseux, d'une couleur foncé... Du sang. C'était du sang. Elle baissa le regard. Elle était vêtue d'une longue robe rouge, suintante de sang humain. Sa peau était de plus en plus froide, le froid de la mort. Elle s'agenouilla, lentement, les yeux fermés. Des cris d'agonie résonnaient autour d'elle. Quelqu'un approchait. Elle le vit. Il avait les yeux si rouges. Il avait bu du sang, ses lèvres en goûtaient encore. Et pourtant, lorsqu'il lui tendit la main, elle la prit sans même hésiter.

- Ennemi héréditaire, résonna de nouveau la voix.

Ennemi. Ennemie des Quileutes. Traître à son espèce. Un vampire. Elle se releva, le regard fixé sur lui. Elle aurait dû le haïr, vouloir le tuer, lui sauter à la gorge et se débarrasser de lui. Appeler le reste de la meute pour qu'ensemble, ils fassent leur travail, le détruisent. Mais elle ne pouvait pas. C'était un ennemi, mais elle ne voulait pas lâcher cette main. Il la serrait, l'entraînait avec lui, dans un monde dont elle en connaissait rien. Il y avait du sang, des larmes, et des morts. Mais elle passait au-dessus de tout cela. Elle ne voulait pas qu'il la lâche. Le noir les entoura soudainement, et elle perdit d'un seul coup le contact. Elle hurla, sans pouvoir s'en empêcher, hurla comme si on venait de lui arracher la moitié de son corps. La moitié de son cœur.

Leah remua, retenant un gémissement, alors que les dernières images du songe s'évanouissaient sous ses paupières. Elle se sentait affreusement faible et nauséeuse. Rouvrant les yeux, elle ne reconnut pas où elle était. Le rêve la tenait encore, elle ressentait encore cet affolement qu'il l'avait saisi lorsque la main l'avait lâché, lorsque le noir les avait entouré. Et plus que tout, le poids écrasant et amer de la solitude se faisait ressentir. Non... Ce n'était qu'un cauchemar. Un simple cauchemar. Elle avait été malade et avait rêvé d'imprégnation. Elle entrevit tout à coup le visage de son frère, mais il parla trop vite pour qu'elle puisse saisir le sens de ses propos. Elle voulut lever une main pour se frotter les yeux mais n'y parvint pas, trop épuisée. Où était-elle ? Que faisait-elle ici ? une piqûre soudaine à son coude lui apprit l'existence d'une perfusion qu'on lui avait mise. Il lui fallait trente bonnes secondes avant de réaliser qu'il s'agissait bien de son bras, oui, aucun problème.

- Pourquoi les avoir défiés alors que vous venez de nous faire tout un exposé sur leur dangerosité ?

C'était la voix de... Sam... Maintenant, elle se souvenait lui avoir parlé. Que s'était-il passé ensuite ? Elle resta à fixer le plafond, le regard dans le vague, la bouche légèrement entrouverte. assembler ses souvenirs était pénible. Elle lui avait parlé puis... sur la falaise... Elle s'était transformée et... Une grosse boule se forma dans sa gorge, l'étouffant presque. Elle haletait, luttant pour respirer, luttant pour ne pas se mettre à crier, ou se rouler dans un boule, ou courir au-dehors pour saisir la première occasion de se tuer. Elle était devenue un ennemi de sa propre race. Une Quileute imprégnée d'un loup. Après le monstre, la fille-loup, voilà bien un nouveau scandale. Elle crut entendre la voix de Carlisle, et tourna légèrement la tête. Que faisait-il ici ? Mais tout le monde était là. Toute la meute. Sam. Seth. Les larmes montaient à nouveau. Elle les avait trahit. Et pire que tout, cette imprégnation allait la laisser seule. Loin de la meute, loin des vampires.

– Et quand le ferez-vous ? Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, Leah va mal ! Et elle s’est imprégnée d’un vampire, de vos Volturi là. Il faut leur parler ! Leah, tu es d’accord ? Tu veux qu’on retrouve Arthur, n’est-ce pas ?

La gorge de Leah s'assécha un peu plus. Elle se remémora aussitôt la seule et unique fois où elle avait vu les Volturi. Des vampires, nombreux, dans des tenues noires, les yeux très rouges, une armée. C'était une armée. Elle regarda son frère, puis Carlisle, puis Sam, même Jacob, espérant que quelqu'un éclate de rire en s'écriant "Et ouais, c'était une blague !". Sauf que personne ne semblait avoir envie de rire. Son souffle s'accéléra encore, elle allait étouffer. Sa main se crispa sur sa jupe, tremblante. Une seconde... Une jupe ? Baissant le regard, elle se vit habillée d'un chemisier ample et d'une jupe longue.

- Quelqu'un aurait-il la gentillesse de me tuer ? murmura-t-elle d'un ton désespéré.

Elle ne voulait pas finir seule ! Elle ne voulait pas continuer à vivre si c'était pour continuer à supporter seule sa nature en errant éternellement, détruite d'aimer quelqu'un qu'elle ne devrait pas. Elle retint ses larmes, pour préserver le tant soi peu de dignité qui lui restait et ne pas chialer devant toute sa meute et sa cousine. Seth semblait inquiet, à son tour.

– Te tuer ? Mais... Je crois qu'elle va pas encore très bien.

Elle eut un petit sursaut en se redressant, assise sur le lit de camps. Elle était tiraillée entre l'envie de vomir et l'envie de s'évanouir encore un peu. Et si elle faisait les deux ? Elle reprit doucement son souffle, se rendant en même tant qu'elle ne portait pas de sous-vêtements. Au diable sa pudeur pour le moment.

- Je ne déprime pas...

– Si. Mais tu vas aller mieux, Carlisle va nous aider à retrouver Arthur. Tous ensemble, on y arrivera ! J'ai pas peur de ces Volturi, moi.

Un Volturi. Leah eut un violent frisson en entendant ça, fourrant sa tête entre ses bras, jambes repliées contre elle. Elle revoyait ces vampires en noirs et aux yeux rouges. Sur le coup, même alors qu'elle était sous forme de louve, ils lui avaient paru terrifiants. Elle n'avait jamais vu d'armée de vampire auparavant, et l'expérience n'avait rien eu d'agréable. Et pourtant... Arthur... Arthur lui avait été agréable... Si doux. Si passionné. Et il serait un membre de ce clan ? Alors qu'il... Elle redressa la tête, le cœur au bord des lèvres.

- Je dois partir en Italie.

A présent, cela lui semblait l'évidence même. Elle devait savoir si Arthur l'aimait ou si elle était condamnée à souffrir pour le restant de son existence. Existence qui risquait d'être bien plus courte que prévue si elle découvrait qu'elle aimait sans être aimée. Elle s'appuya sur le bord du lit, rassemblant ses forces, jetant un regard un peu hagard autour d'elle. Sam semblait choqué, la fixant comme si elle venait de dire une énormité. Mmh ?

- Non, Leah. Carlisle nous l'a expliqué pendant que tu étais évanouie... Il faut agir avec douceur. Sinon Arthur et toi... Laisse-nous t'aider. Les Cullen peuvent contacter les Volturi, nous aviserons après.

Il parlait doucement, et ce fut ça qui l'étonna le plus. Pourquoi voulaient-ils l'aider malgré ce qui se passait ? Elle enleva la perfusion qu'il y avait dans son bras, sans tenir compte du mouvement de Seth, la plaie cicatrisait déjà, puis se leva. Elle tenait plus ou moins sur ses jambes, mais avait l'air d'une morte-vivante fraîchement déterrée. Elle était sans doute devenue folle. Non, parce que là, elle était une fille-loup monstrueuse, imprégnée d'un vampire, et pas n'importe lequel, s'il vous plaît ! Rien de moins qu'un des gardes du clan le plus puissant au monde, un clan qui aurait sans doute vite fait de les écraser.

- Et si lui ne m'aime pas, je fais quoi ? demanda-t-elle ensuite d'un ton parfaitement naturel. Je me suicide ? Ou vous me tuerez enfin ? J'aimerais bien que ce soit vous, j'agoniserais moins longtemps.

Elle était sérieuse. Mortellement sérieuse. Cette possibilité était réelle, qui pourrait le nier ? Et il lui restait toujours l'envie de se suicider tout de suite, là, maintenant.

- Oh, t'inquiètes pas. Vous ce que vous avez fait, si on pue autant pour eux qu'eux pour nous, il t'aime. Et pas qu'un peu.

Paul venait de balancer ça d'un ton un tantinet cynique. Elle le regarda un long moment, le visage vide. Tiens, c'était vrai ça, elle l'avait dit elle-même à Sam sur la falaise. Puis elle prit conscience de ce qu'il venait de dire exactement. Quoi... Ils savaient... Tout ? Depuis combien de temps ? Elle y repensa malgré elle, retrouvant la sensation de leurs deux corps entremêlés, ensemble. Le fait qu'elle soit nue sous sa jupe ne l'aida pas non plus à se concentrer, et elle sourit. Puis se laissa retomber sur le lit de camps.

- Il voulait m'acheter du parfum, dit-elle avec une petite moue.

Et elle lui en achètera à lui aussi. Elle voulait de nouveau sentir ces lèvres sur sa bouche. Ces mains qui caressaient tout son corps brûlant de désir. Pensait-il à elle ? Et comment allait réagir son clan en apprenant cette histoire ? Elle ignorait absolument tout des Volturi, mis à part qu'il s'agissait d'une armée de vampire dirigée par trois types qui faisaient régner la Loi sur les autres vampires, tout en surveillant les humains.

- Que faisait-il dans la forêt ? murmura-t-elle. Pourquoi ici, à Forks ? Et Et comment est vraiment son clan ? Je veux dire au quotidien ? Qui sont-ils, pourquoi sont-ils une armée alors que les autres vampires ne sont pas des soldats ?
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MessageSujet: Re: Mise au point sur la falaise   Mise au point sur la falaise EmptyVen 5 Sep 2014 - 21:48

Il était vrai que présenté ainsi, les choses n'étaient guère encourageante. Et encore, Carlisle s'était contenté de montrer une vision assez édulcorée des choses. Il n'avait pas parlé des missions quotidiennes des Volturi, ni de leur façon très personnelle de considérer la vie, notamment la vie humaine, et surtout la vie de leurs ennemis. Il ne tenait pas à les effrayer plus que maintenant, ce n'était pas nécessaire. Un certain malaise s'était déjà distillé dans la pièce, il était inutile d'en rajouter. La jeune Emily restait silencieuse, pressée contre un mur, près de Jacob qui se tenait lui aussi dans son coin. Il resta sans mot dire lui aussi, assez mal à l'aise. Seul vampire au milieu de loups, qui ne lui faisaient aucune confiance, à parler comme ça de l'armée qui gouvernait leur monde. La scène était plus qu'irréelle, et il n'aurait jamais cru vivre cela il y a un an à peine, ou même un mois. Leurs deux espèces se haïssaient tellement qu'il semblait improbable, impossible, qu'ils puissent seulement être dans la même pièce et se parler. Mais Leah... Cette imprégnation remettait absolument tout en question.

Il avait parlé de Marylou, oui, mais elle n'était pas exactement le bon exemple, en vérité. Sa naissance n'avait strictement rien de naturel, et il n'y avait pas non plus à l'origine une belle et passionnante histoire d'amour impossible entre deux êtres que rien n'avait destiné à s'aimer. Plutôt une histoire d'enlèvements, de torture, et de viol. Chacun savait, même si personne n'osait formuler l'idée, la seule et unique façon dont on avait pu s'y prendre pour un accouplement EDL/vampire, et pour la naissance d'un tel être. Marylou était unique, en cela, et les sévices qu'elle avait subi enfant n'avait pas arrangé un psychisme déjà troublé par des gênes normalement impossibles à faire coexister. En revanche, il ignorait si les Quileutes avaient bien compris comment Marylou avait pu venir au monde... Peut-être pensaient-ils simplement que ses parents étaient un peu spéciaux.

- Vous pourriez leur parler ?

Il revint à la réalité, regardant Sam. Parler aux Volturi n'était pas un problème en soit. Garder leur attention était déjà plus délicat. Pour parler de façon plus familière, il se doutait bien que Aro n'aura strictement rien à foutre d'une pareille histoire alors que le monde s'écroulait dans ses bras. Et que faisait-il, lorsqu'un nouveau problème survenait et qu'il n'avait pas le temps de s'en soucier ? Soit il s'arrangeait pour le faire régler par un autre, soit il supprimait le problème en question. De façon définitive. Si seulement cette imprégnation était venue plus tôt, ou plus tard. Qu'elle arrive dans un contexte dépourvu de toute guerre ou crise majeur. Aro aura alors pris le temps d'examiner la chose, à son rythme, grâce à son insatiable curiosité. Mais ici... C'était le pire des moments.

- Vous les connaissez… Et vous êtes sans doute le mieux placé pour leur parler et annoncer la chose en douceur ou essayer de les convaincre. Si vous pouv…

Il s'interrompit, et Carlisle tourna la tête au même moment. Leah sortait enfin de l'inconscience, peu à peu, mais il ne pensait pas qu'elle puisse bien entendre ou comprendre ce qui se passait autour d'elle. Seth s'était précipité à côté d'elle, plus inquiet que jamais, plus rapide que n'importe qui d'autre dans cette pièce.

- Leah ! Tout va bien ? Comment te sens-tu ? On ne te laissera pas tomber, Sam demandait justement que Carlisle parle avec les Volturi, comme il les connait bien. Ton Arthur, on va le retrouver, je te le promets ! Et je pourrai être le parrain une fois qu’on aura convaincu les Volturi ? Carlisle a dit que votre enfant serait comme Marylou !

Doucement ! Carlisle lui jeta un regard noir, pour lui faire signe d'y aller mollo. Elle venait tout juste de se réveiller ! Alors du calme, et on laisse les choses se tasser un minimum. Mais il restait encore à répondre à Sam. Il le fit presque du bout des lèvres. Oui, il ignorait comment se débrouiller pour le moment ! Il avait déjà bien donné, avec ce clan, et il fallait marcher sur des œufs lorsqu'on y avait affaire. Il fallait s'imaginer danser devant un immense serpent aux multiples têtes, le tout en équilibre sur un mince filet de roche au-dessus d'un lac de lave en fusion. Les pièges étaient multiples, et l'adversaire n'était pas des moindres. Qui espérait lutter à armes égales avec un homme qui avait eu plus de trois millénaires pour s'exercer à la stratégie militaire ?

- Pourquoi les avoir défiés alors que vous venez de nous faire tout un exposé sur leur dangerosité ?

Il répondit d'une voix assez lasse, ne voulant pas se lancer dans toute l'histoire, ni dans les explications de ce qui s'était passé à Beith, ce serait beaucoup trop long. Il restait encore à trouver une solution... Il en voyait bien une, mais ignorait si c'était fiable. Emmett avait un grand ami chez les Volturi, Félix. Pourquoi ne pas passer par lui pour transmettre le message ? Il proposa cette solution à haute voix, quoi que peu sûr de ce qu'il avançait.

- Et quand le ferez-vous ? Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, Leah va mal ! Et elle s’est imprégnée d’un vampire, de vos Volturi là. Il faut leur parler ! Leah, tu es d’accord ? Tu veux qu’on retrouve Arthur, n’est-ce pas ?

Tout le monde la regarda, mais elle ne devait as être en état de comprendre, et encore moins de répondre. Cela devait faire bien trop de choses à avaler d'un seul coup... Surtout dans son cas. Elle avait cru durant des mois que seule sa nature était responsable de sa dépression. Que pouvait-elle ressentir en sachant qu'elle était imprégnée de son pire ennemi ? C'était une histoire rocambolesque, digne d'un roman d'amour assez épique, le genre qu'on vendait dans les gares et les aéroports. La louve et le vampire, réunis pour leur bonheur ou leur malheur, dans un conte irréalisable. Que pouvait donner, en effet, une telle union ? Il était déjà extraordinaire qu'ils aient pu supporter à ce point l'odeur de l'un et l'autre, au point de pouvoir faire l'amour. Mais Leah était très mal. Car elle ne pouvait voir Arthur ou parce qu'elle savait qu'il était un vampire ? Sans doute les deux...

- Te tuer ? Mais... Je crois qu'elle va pas encore très bien.

Les Quileutes tentèrent de la réconforter, alors que le médecin restait silencieux. Ils avaient beaux tout faire pour présenter la situation de façon encourageante, il n'y avait tout de même pas de quoi se réjouir. Aro pouvait aussi bien laisser échapper son côté curieux que de s'agacer de toute cette histoire. Tout était possible, et le chef des Volturi pouvait se révéler très imprévisible. Il écouta les Quileutes sans plus intervenir, alors que Leah s'enfonçait dans la déprime la plus noire. Toutes les solutions qu'il envisageait pour le moment n'apportaient, pour aucune d'entre elles, de la sécurité et de la stabilité. S'en était désespérant.

- Que faisait-il dans la forêt ? murmura-t-elle. Pourquoi ici, à Forks ? Et Et comment est vraiment son clan ? Je veux dire au quotidien ? Qui sont-ils, pourquoi sont-ils une armée alors que les autres vampires ne sont pas des soldats ?

Il ne put retenir un long soupir, et s'assit de nouveau au chevet de Jake. Là, il était bien parti pour expliquer de façon précise de quelle façon fonctionne les vampires, en quoi les Volturi sont différents et pourquoi, bref, le fonctionnement de leur monde. Voilà qui allait très long, mais vraiment long ! Et que savaient déjà les Quileutes ? Il n'allait pas s'amuser à leur dire ce qu'ils avaient déjà observé ou deviné, ce serait une perte de temps.

- Que savez-vous déjà de notre monde et de notre espèce ? demanda-t-il à Sam.

- On sait que vous êtes rapides, que vous avez la peau froide et dure, que vos yeux sont dorés ou rouges selon votre régime... Et qu'il faut vous mettre en pièces pour vous détruire. En plus de ce que vous venez de nous expliquer.

Carlisle se retint de justesse d'ajouter un "C'est tout ?" mais son regard devait parler pour lui. Il se releva à nouveau, regardant alternativement Leah et le reste de la meute. Bon. Et bien, allons-y, autant commencer par le commencement.

- Les Volturi sont dans les parages, à cause de notre famille. Ils ne font pas que régler certains problèmes, ils exercent aussi un contrôle permanent sur nous tous. Notre famille est nombreuse, ce qui nous vaut une surveillance plus accrue. C'est aussi à cause de moi, car peu après ma naissance, j'ai vécu en Italie, parmi eux. Pas longtemps, juste quelques dizaines d'années.

Ce n'était pas une "mauvaise" période, dans sa mémoire, quoi qu'un peu tendue. Il était encore très jeune, à cette époque... Il sortait juste de son isolement personnel, et il avait eu de la chance de croiser les Italiens à cette époque. Tout dépendait, au final, de la façon dont on les rencontrait.

- Nous ne sommes pas des soldats par nature, comme les humains ne veulent pas tous entrer dans l'armée. Ce clan est une police, et chacun de ses membres voue un respect profond à la loi. Les gardes qui ont été transformés par Aro lui-même ou ses subordonnés sont assez rares. Ce sont surtout ceux qui ont des dons très puissants, ou rares. Comme les boucliers, physiques ou mentaux, et ce genre de chose.

Il fit une légère pause, espérant qu'il était assez clair, car c'était déjà assez difficile de tout expliquer sans s'embrouiller ni perdre ses interlocuteurs.

- Maintenant, pourquoi eux et pas un autre clan. Tout vient d'Aro, et de ses frères. Lorsqu'il était humain, à l'époque de l'Antiquité, c'était un grand stratège de guerre, déjà à l'époque. Devenu vampire, il a poursuivit ses idées, si on peut dire, mais à une échelle bien plus vaste. Il repère vite et bien les vampires qui lui seront le plus utile, ceux avec les dons les plus rares et précieux. Au quotidien... Cela reste un clan très hiérarchisé. Leurs activités restent assez guerrières. Beaucoup de missions, et des entraînements au combat.

- Euh, c'est quoi l'antiquité ?

- Vous... Vous avez bien dit Antiquité ?

Carlisle regarda alors l'un et l'autre, alors que Sam fusillait Jacob du regard. Sainte Marie, donnez-moi la force... Il eut un nouveau soupir. Bon, on continue, on respire, on se calme, et on poursuit. Il fallait bien aller jusqu'au bout, non ? Pour leur propre bien, et pour celui de Leah.

- Il y a presque 4 000 ans que remontent la naissance d'Aro. Sa naissance humaine. Et je ne que suis docteur, Jake, pas professeur d'histoire. Je n'étais pas né, moi, et de loin.

- Pourtant vous paraissez vieux !

- J'ai été mordu à 23 ans, Jacob, grinça-t-il, assez vexé d'un coup.

- Désolé... Bella m'avait dit de ne pas vous parler de votre âge...

Bref... Là, par contre, il se sentait soudain plus âgé, un adulte face à toute une bande de jeunes enfants à éduquer. Il jeta un long regard à Jake, lèvres pincées.

- Tu as vécu un moment avec nous. Que préconises-tu, toi, maintenant que tu connais mieux les vampires ?
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