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Tensions internes, contrebande, révolte qui gronde... A Amestris, la paix n'est jamais la bienvenue.
 
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 Visite d'un vieil ami

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Maes Hughes

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Maes Hughes


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MessageSujet: Visite d'un vieil ami   Visite d'un vieil ami EmptyLun 5 Oct 2015 - 14:36

Hughes avait dû passer la nuit au QG Est, après sa visite à Resembool, car d’autres affaires étaient venues s’ajouter en cours de route. Donc une que l’on pouvait qualifier d’assez grave. Lorsqu’il sortit du dortoir avec ses affaires, remettant correctement son uniforme et enfilant un long manteau, toute la base était en ébullition. Des postes de radio étaient allumés partout, des gens couraient, s’échangeaient les dernières nouvelles et la tension était très lourde. Maes récupéra un journal en passant, bouche bée en voyant la photo qui occupait une grande partie de la une. Un train de l’armée, pourtant solide et renforcé, couché de tout son long, la locomotive transpercée, les wagons renversés, écrasés pour la plupart, réduits en miettes pour d’autres, avec des bouts éparpillés dans la neige. On voyait des soldats du Nord, avec leurs manteaux noirs fourrés, emmener un soldat sur une civière, en premier plan. Deux autres corps gisaient dans la neige, dont un, comble de l’horreur, qui avait été à moitié dévoré. La photo était mal cadrée, prise sur le vif, mais la scène était à vous faire pâlir.

Il partit à pied vers l’hôpital, lisant l’article qui accompagnait la photo. On ignorait encore ce qui avait pu provoquer un tel choc. Le journaliste indiquait simplement « Contactés, les officiers du quartier général de North City se sont refusés à toute déclaration, arguant qu’une enquête était en cours et que la zone était interdite à tout civil, en attendant plus de précisions et la libération de la voie ferrée. Les officiers de North City ont indiqué que quatre militaires et un civil ont été impliqués dans l’accident. Monsieur Herbert Jones, machiniste, a été tué, de même que le sous-lieutenant Harry Marinan. Monsieur Jones vivait à North City, conducteur de train confirmé et père de trois enfants. Il a été retrouvé avec le corps en partie dévoré. Le sous-lieutenant Marinan était affecté depuis cinq ans au fort de Briggs et revenait au Nord après un déplacement à Central. Son corps a été transpercé par une arme inconnue. Les trois autres militaires impliqués dans ce terrible accident sont la générale Armstrong, le commandant Henseil et le lieutenant Miles, tous trois affectés au fort de Briggs. Le quartier général de North City s’est refusé à tout commentaire supplémentaire, fermant la zone de l’accident et ne répondant plus aux interrogations des habitants. Le Colonel Devin, également interrogé par nos reporters, a lui aussi refus de donner plus de détails à un public pourtant très inquiet. »

– Evidemment, marmonna Hughes en rentrant dans l’hôpital.

Il imaginait bien l’ambiance à North City, ce devait être la fête. Il grimpa les escaliers, filant jusqu’à la chambre de Roy. Tapotant, il poussa la porte, saluant Riza, habillée en civil aujourd’hui, et Roy, dans son lit, avec une chemise sur les épaules, par-dessus la sorte de chemise bleue de l’hôpital. Il referma derrière lui, leur souriant, avant de se rapprocher du lit, montrant le journal d’un geste.

– Vous avez vu ça ? souffla-t-il, toujours assez choqué.

Il leur tendit le quotidien pour qu’ils puissent voir la photo et lire l’article. Toute la ville ne devait plus parler que de ça, en ce moment ! Toutes les radios étaient centrées sur le sujet, le journal passait de main en main et ce devait être bien pire à North City. Pendant que Roy et Riza lisaient l’article, il alla entrouvrir la fenêtre pour laisser entrer un peu d’air, les hivers n’étaient pas bien froids, à côté du désert. Il revint vers ses deux amis, enlevant son manteau pour le poser sur une petite chaise, à côté du lit. Il s’assit au bord du lit, Riza étant de l’autre côté. Reprenant le journal, il eut une petite exclamation, la photo était très… Glaçante.

– Vu l’état de ce train, je ne pense pas que Drachma soit responsable, dit-il avec un petit haussement d’épaule. Ce n’est pas le résultat d’une explosion, ça ressemble plutôt à… Comme si une grande main avait saisi le train pour le jeter dans la neige et l’écraser. Et les soldats de Drachma sont des hommes, ils n’auraient jamais dévoré ce pauvre homme.

Il grimaça, reposant le journal sur le lit. Le journaliste avait beau parlé d’accident dans tout l’article, il était évident que ça n’avait rien d’un vulgaire accident ! Le train n’avait pas juste déraillé, il avait été projeté avec violence et désossé en partie, piétiné. Deux hommes morts, un avec le torse transpercé de part en part, l’autre dévoré. Et on ignorait l’état des trois autres soldats.

– Est-ce que ça pourrait être une attaque de ce truc, qui s’en est déjà pris à la générale, pendant les manœuvres ?
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MessageSujet: Re: Visite d'un vieil ami   Visite d'un vieil ami EmptyLun 5 Oct 2015 - 20:26

Roy fut d’abord un peu surpris de voir Riza entrer vêtue d’une chemise simple et d’une longue jupe, avant de se souvenir que c’était son jour de congés, aujourd’hui. C’était le premier jour où il pouvait se tenir assis dans son lit, plutôt que couché sans pouvoir bouger. L’infirmière salua la jeune femme avec un sourire, occupée à changer la perfusion. Il la remercia, touchant son bandage du bout des doigts, pendant qu’elle quittait la chambre. Roy enfila une chemise blanche par-dessus sa tenue d’hôpital, ayant un peu froid, avant de se remettre contre les oreillers du lit surélevé, pour lui permettre de s’asseoir. Il embrassa Riza sur la joue pour lui dire bonjour, reprenant ensuite le rapport que Falman avait apporté hier soir. Le tueur s’appelait donc Scar, surnom obtenu à cause de la cicatrice qu’il avait sur le visage. Il feuilleta le reste du rapport, reconnaissant bien la précision de son subordonné, qui avait tout retracé depuis le début, avec un grand soin, en mettant le maximum de détails. Scar… Etait-il toujours dans le Nord ? Roy trouvait d’autant plus étrange que ce type utilise l’alchimie, alors que c’était à cause d’elle que les siens étaient morts.

– A propos, comment s’est passée ta mission contre la contrebande, dans l’Ouest ? demanda-t-il en tournant la tête vers elle. Quand tu es revenue, tu avais l’air…

Il s’interrompit lorsqu’on frappa de nouveau à la porte. Il lança un « Entrez » et Maes ouvrit, les saluant, avec cependant un air plus sérieux que d’habitude, plus grave. Il s’était passé quelque chose ? Roy était peut-être paranoïaque mais maintenant, il se méfiait, surtout avec tout ce qui s’était passé en si peu de temps ! Hughes leur sourit puis leur montra le journal qu’il tenait, arrachant un haussement de sourcils à Roy. Et bien ?

– Vous avez vu ça ? souffla-t-il, toujours assez choqué.

Roy prit le journal qu’il leur tendait, le regard aussitôt happé par la photo qui prenait au moins la moitié de la page. Une locomotive de tête, frappée du blason d’Amestris, était transpercée, les wagons qui la suivaient étaient projetés dans un terrain couvert de neige, avec des débris partout, des locomotives écrasées, détruites, comme si un géant avait sauté dessus pour les réduire en miettes. On voyait a premier plan deux soldats emmener un troisième sur une civière, vêtus des manteaux noirs épais et des gants blancs de la division du Nord. Roy pâlit légèrement en voyant deux autres corps, en arrière-plan, vers qui se dirigeaient des silhouettes. La photo était en noir et blanc mais il n’était pas difficile de comprendre que cette immense tâche sous l’un des deux corps était du sang. Quand à l’autre corps… Il manquait… Il eut une grimace de dégoût en comprenant qu’il avait été à moitié dévoré. Il baissa le regard, la légende la photo indiquant « Terrible accident près de North City ». Un accident, ça ?! Plutôt un attentat ! Il leva la tête, voyant que Riza était tout près de lui, lisant aussi.

Il baissa le regard sur l’article, dessous la photo. L’accident s’était produit hier, dans la soirée, on ignorait qui avait attaqué et pourquoi. L’armée du Nord s’était contentée de signaler quelles étaient les personnes impliquées là-dedans, leur état général, et de préciser que la zone était bouclée par l’armée. M. Jones, mort et dévoré en partie. Le sous-lieutenant Harry Marinan… Roy le connaissait, Riza aussi. Aux dernières manœuvres, ils avaient travaillé avec lui deux journées, sur un projet commun entre le Nord et l’Est. Il était de leur âge et très agréable, pétri de valeurs et de principes, travaillant vite, un peu maladroit mais fiable. C’était donc lui qui gisait dans la neige et son propre sang, sur la photo. Il observa le train, effaré de voir de tels dégâts. Rendant le journal à Hughes, il soupira légèrement, fermant les yeux une minute. Porter cet uniforme vous menait si facilement au cercueil. Hughes s’assit au bout du lit, au bord, alors que Roy joignait les mains devant lui, serrant un peu, le regard sombre.

– Vu l’état de ce train, je ne pense pas que Drachma soit responsable, dit-il avec un petit haussement d’épaules. Ce n’est pas le résultat d’une explosion, ça ressemble plutôt à… Comme si une grande main avait saisi le train pour le jeter dans la neige et l’écraser. Et les soldats de Drachma sont des hommes, ils n’auraient jamais dévoré ce pauvre homme.

Le Colonel regarda à nouveau la photo, lorsque son meilleur ami reposa le journal sur le lit. Il fronça les sourcils, le reprenant pour regarder avec plus d’attention. Il y avait des impacts, dans le sol, comme si des grenades avaient explosé en plusieurs endroits. Le plus impact était près des rails, qui semblaient avoir été arrachés par une explosion. Ce n’était vraiment pas beau à voir.

– Est-ce que ça pourrait être une attaque de ce truc, qui s’en est déjà pris à la générale, pendant les manœuvres ?

– C’est probable, répondit Roy d’un ton sombre en examinant la photo. Elle se trouvait dans ce train, ça ne peut pas être un hasard. Et ces « armes inconnues », dont parle l’article, ce peut être ces ombres que le lieutenant Miles avait décrites, aux manœuvres. Ce truc semble avoir une force considérable, pour jeter un train blindé comme ça et le détruire si facilement. Le choc a dû être très violent.

Il reposa le journal, pensif, dégageant ses mèches de son front avec un petit geste de la main. Le journaliste pouvait bien parler d’accident mais ça ne trompera personne. Il se frotta la tempe, pensif, réfléchissant, s’interrogeant à haute voix sur le fait qu’e cette chimère ait attaqué une seconde fois la générale, avec bien plus de force et de violences.

– Comment s’en sont-ils tirés, cette fois ? ajouta-t-il, pensif. Regardez la photo, on dirait l’impact d’une grenade, ici. Ils en ont peut-être lancés une sur ce truc. Et si c’est le cas, ils ont dû aussi recevoir le souffle de l’explosion de plein fouet.

Il tapota le bord de la photo du doigt, où on voyait une partie des traces laissées dans la neige, les rails arrachés, la terre déchiquetée à son tour. C’était de la folie pure, ils ne devaient être qu’à quelques mètres de leurs adversaires ! Ils avaient vraiment une autre façon de combattre et de se défendre, il valait mieux ne pas être du genre trop prudent.

– As-tu déjà contacté la division du Nord ? demanda-t-il ensuite à Riza. On en avait parlé l’autre jour, afin de voir si on pouvait travailler ensemble, discrètement, sur les chimères et les homonculus. Je ne sais pas si tu as le temps de le faire, avec ton départ dans l’Ouest.
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MessageSujet: Re: Visite d'un vieil ami   Visite d'un vieil ami EmptyDim 18 Oct 2015 - 23:08

Riza fit un signe de la main à Roy, poussant la porte de sa chambre habillée d’une simple chemise et d’une longue jupe de couleur sobre. C’était son jour de congé, aujourd’hui, et elle comptait bien en profiter pour rester tranquillement assise à côté de son fiancé. Elle en avait bien besoin, surtout après ce qui s’était passé dans l’Ouest... Non, elle n’avait pas eu le temps de lui en parler. Ou plutôt, elle n’avait pas pris le temps de lui en parler. Retomber sur le Docteur Marcoh l’avait ébranlée et elle avait pris de gros risques, mis sa vie, celle du bébé et celle de son équipe en danger uniquement parce qu’elle avait sous-estimé l’ennemi. Car Tim Marcoh était un ennemi, oui, elle ne pouvait le réfuter. Il les avait aidés, pourtant ! Il avait soigné bon nombre des leurs, elle lui avait assuré qu’elle ne lui voulait aucun mal, qu’elle n’allait pas le trahir... Et pourtant, il avait voulu lui tirer dessus. Riza rendit son salut à l’infirmière, souriant, déposant ses affaires à côté du lit de Roy en patientant.

Dès que l’infirmière fut sortie, il l’embrassa sur la joue et elle lui sourit, heureuse de constater qu’il était assis. Il devait, effectivement, avoir moins mal maintenant. Ses cicatrices devaient s’être presque refermées, il pourrait bientôt retourner travailler normalement même s’il devrait rester prudent. Il avait passé le plus dur, le plus long, il pouvait respirer ! Encore un petit effort et cette histoire ne serait plus qu’un mauvais souvenir. Roy reprit un dossier, que Riza avait déjà consulté au travail en apportant elle-même quelques informations à Falman pour qu’il puisse tout retranscrire à leur supérieur. Le dénommé Scar, celui qui avait bien failli le tuer, était toujours aussi difficilement repérable à l’avance mais ils en savaient plus. Cependant, cela ne l’en rendait pas moins dangereux... L’alchimie destructrice qu’il utilisait l’effrayait, elle devait bien l’avouer. Même si, en étant loin, Riza pourrait l’atteindre sans le moindre problème. Le seul problème était la proximité...

Roy – A propos, comment s’est passée ta mission contre la contrebande, dans l’Ouest ? demanda-t-il en tournant la tête vers elle. Quand tu es revenue, tu avais l’air…

Riza blêmit alors qu’on frappa à la porte de la chambre et elle dut se retenir de soupirer de soulagement en voyant Hughes débarquer, l’empêchant – malheureusement – de répondre à Roy. Elle n’avait pas encore réfléchi ! Et si elle lui avouait la vérité, autant signer son arrêt de mort tout de suite, ce serait déjà cela de fait. Parce que oui, Riza avait été complètement stupide, oui, elle avait cru naïvement qu’un médecin tel que le docteur Marcoh n’essaierait pas de la tuer, oui, elle avait cru qu’il n’avait que de bonnes intentions... Mais oui, elle s’était trompée et, à cause de cela, avait dû le faire ramener aux autorités compétentes. Cependant, plus que sa bêtise, c’était l’air de Maes qui l’inquiétait. Il était plus sérieux et préoccupé de d’habitude, un journal en main, et le leur montra immédiatement.

Hughes – Vous avez vu ça ? souffla-t-il, toujours assez choqué.

Fronçant les sourcils, Riza se rapprocha de Roy, s’installant à côté de lui sur le lit pour lire ce qui choquait autant leur ami. Une grande photo s’étalait sur une bonne partie de la page, montrant une scène chaotique à faire froid dans le dos. Une locomotive transpercée, des morceaux éparpillés un peu partout, une civière et des blessés... Bon sang. Que s’était-il passé ? Des hommes blessés, un... Un corps dont il manquait une partie... De la neige. C’était donc dans le Nord, ce qui l’effraya encore plus. Pour qu’une telle chose arrive là-bas, avec des soldats aussi entraînés... Riza devint un peu plus pâle, regardant toujours la photo, puis baissa les yeux sur le texte de l’article pour lire ce qui y était relaté. « Terrible accident près de North City »... Ou pas. Le lieutenant lança un regard à son supérieur qui devait penser exactement la même chose qu’elle, étant donné la tête qu’il faisait. Cela n’avait rien d’un accident. Il s’agissait d’un attentat, ni plus ni moins.

Riza lut l’article et sentit un léger pincement au coeur la saisir lorsqu’ils citèrent les personnes qui avaient perdu la vie dans « l’accident ». Monsieur Jones et le sous-lieutenant Marinan... Ces hommes ne se laissaient pas faire, pourtant, surtout le sous-lieutenant. Elle le connaissait, tout comme Roy, et qu’il soit mort était encore moins rassurant. Ce n’était pas un accident, certainement pas. La chose qui les avait attaqués était forte, puissante, et avait cherché à leur nuire. Marinan était un bon soldat et avait toute la vie devant lui. Son supérieur rendit le journal à Hughes, soupirant ensuite en fermant les yeux. Riza lui lança un regard, l’air fatigué, sachant à quoi il pensait sans même le lui demander. L’uniforme était dangereux, ils le savaient tous, mais ce genre « d’accidents » le leur rappelaient brutalement sans qu’ils ne les voient venir. Elle resta assise à côté de lui, posant le regard sur le journal d’un air pensif, mains jointes sur sa jupe. Une fois engagés dans l’armée, il était difficile de s’en détacher et de tout oublier. Journée de repos ou pas, cela ne changeait absolument rien.

Hughes – Vu l’état de ce train, je ne pense pas que Drachma soit responsable, dit-il avec un petit haussement d’épaules. Ce n’est pas le résultat d’une explosion, ça ressemble plutôt à… Comme si une grande main avait saisi le train pour le jeter dans la neige et l’écraser. Et les soldats de Drachma sont des hommes, ils n’auraient jamais dévoré ce pauvre homme.

Riza resta silencieuse et immobile, les paroles du docteur Marcoh lui revenant en tête. Ce n’était pas un accident, ils le savaient tous et cela était flagrant... Mais, dans ce cas, pourquoi le cacher ? Pourquoi faire croire à cela ? Ne pas alerter la population alors qu’un danger rôdait, un danger que même les soldats du Nord ne pouvaient affronter ? Pourquoi... Il y avait trop d’ombre au tableau, trop d’inconnues. Elle ne savait pas et fixer le journal ainsi, alors que Roy le reprenait en mains, ne l’aidait pas. Entre sa « discussion » avec Marcoh et cet accident, sans oublier les blessures de la générale Armstrong, il y avait quelque chose de louche.

Et elle ne parvenait pas à savoir ce que c’était... Il y avait des impacts de grenades çà et là, tous dans différentes directions comme s’ils avaient essayé de viser à plusieurs endroits pour se sauver. Mais le plus surprenant était qu’ils aient osé utiliser des grenades en étant aussi proche de leur ennemi. Ils auraient pu mourir dans l’explosion et, pourtant, ils n’avaient pas hésité... Ce qui appuyait encore sur le danger que représentait ce qui les avait attaqués.

Hughes – Est-ce que ça pourrait être une attaque de ce truc, qui s’en est déjà pris à la générale, pendant les manœuvres ?

Roy – C’est probable, répondit Roy d’un ton sombre en examinant la photo. Elle se trouvait dans ce train, ça ne peut pas être un hasard. Et ces « armes inconnues », dont parle l’article, ce peut être ces ombres que le lieutenant Miles avait décrites, aux manœuvres. Ce truc semble avoir une force considérable, pour jeter un train blindé comme ça et le détruire si facilement. Le choc a dû être très violent.

Riza suivit le geste de Roy du regard lorsqu’il reposa le journal, réfléchissant toujours. Si cette chose avait à nouveau attaqué, pourquoi le dissimuler ? Pourquoi Bradley cherchait-il à tout cacher comme cela alors que tout le monde était en danger ? Pour Scar, il avait fait placarder des affiches un peu partout alors qu’il était, visiblement, moins dangereux que ce monstre. Or, ici, il avait camouflé les attaques par deux fois, là où tous les journaux en avaient parlé dès le premier meurtre pour Scar. Riza avait l’impression que quelque chose lui échappait, qu’elle avait une information à sa disposition mais qu’elle était incapable de la voir, de la saisir. Tout cela uniquement à cause de sa discussion avec Marcoh... Elle écouta distraitement les réflexions de Roy à propos d’une possible chimère mais, pour elle, cette hypothèse était impossible. Pas avec une résistance telle que celle-ci. Et puis, il y avait le message adressé au Colonel...

Roy – Comment s’en sont-ils tirés, cette fois ? ajouta-t-il, pensif. Regardez la photo, on dirait l’impact d’une grenade, ici. Ils en ont peut-être lancés une sur ce truc. Et si c’est le cas, ils ont dû aussi recevoir le souffle de l’explosion de plein fouet.

Riza hocha la tête, approuvant ce qu’il disait puisqu’elle y avait pensé quelques secondes à peine auparavant. S’ils avaient employé cette méthode, c’est qu’ils étaient en danger et ne disposaient d’aucune autre méthode pour se débarrasser de leur assaillant. Elle ne voyait que cette raison-là et était certaine de ce qu’elle avançait même s’il fallait admettre que les soldats du Nord étaient plus audacieux qu’eux. Ils n’avaient pas peur, non, mais ne se mettaient en danger que lorsque la situation l’exigeait. Comme ici, apparemment... Il fallait leur parler. Prendre les informations à la source directe dès qu’ils le pourraient comme le Président semblait décidé à dissimuler certains faits.

Roy – As-tu déjà contacté la division du Nord ? demanda-t-il ensuite à Riza. On en avait parlé l’autre jour, afin de voir si on pouvait travailler ensemble, discrètement, sur les chimères et les homonculus. Je ne sais pas si tu as le temps de le faire, avec ton départ dans l’Ouest.

Riza – Heu... Non, désolée, j’avoue que ça... m’était complètement sorti de la tête. Je n’ai pas vraiment eu le temps d’y penser depuis mon retour de l’Ouest et encore moins avant mon départ mais je le ferai dès que possible. Ce n’est pas un accident et si on nous cache certaines informations, je pense qu’il faut aller les chercher à la source. Seulement, les appeler maintenant n’est pas une bonne idée, je vais attendre un peu.

Et, très sincèrement, elle préférait rester en vie plutôt que d’oser appeler pour demander des informations maintenant. Ils devaient attendre quelques jours au moins avant de proposer de l’aide ou quoi que ce soit d’autre, quitte à avoir d’autres sources en patientant. On ne se remettait pas d’un attentat aussi rapidement, il leur faudrait d’office plusieurs jours pour se reprendre. Elle espérait seulement qu’ils ne feraient pas justice eux-mêmes, ils n’étaient pas de taille et rien ne servait de se tuer pour rien... Riza posa une nouvelle fois le regard sur le journal apporté par Hughes, puis sur Hughes lui-même, sa présence ici, loin de Central, ne montant à son cerveau que maintenant. Il n’était pas venu uniquement pour leur donner un journal, ce n’était qu’un hasard, alors pourquoi était-il ici, dans l’Est ?

Riza – Au fait..., dit-elle en relevant la tête vers Maes. Que fais-tu dans l’Est aussi tôt ? Tu n’es pas venu seulement pour nous apporter le journal, il y a eu un problème à Central ? Ou ici ?
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MessageSujet: Re: Visite d'un vieil ami   Visite d'un vieil ami EmptySam 24 Oct 2015 - 0:39

– C’est probable, répondit Roy d’un ton sombre en examinant la photo. Elle se trouvait dans ce train, ça ne peut pas être un hasard. Et ces « armes inconnues », dont parle l’article, ce peut être ces ombres que le lieutenant Miles avait décrites, aux manœuvres. Ce truc semble avoir une force considérable, pour jeter un train blindé comme ça et le détruire si facilement. Le choc a dû être très violent.

Ouais, soulever et jeter un train blindé de l'armée lourdement chargé... Maes pinça les lèvres en hochant la tête, les deux mains dans les poches, appuyé contre le rebord de la fenêtre, près d'une petite plante en pot, légèrement fleurie. Il imaginait sans mal de grandes ombres noirs se saisirent du train et le jeter comme un jouet dans la neige et la glace. Ceux qui étaient dedans avaient eu de la chance de ne pas être tués sur le coup, si on pouvait appeler ça de la chance ! Le machiniste mort. le soldat de Briggs mort. Trois blessés. Il imaginait sans trop de peine le train filer sur les rails dans la nuit et les tempêtes de neige puis être arrêté avec violence, projeté, détruit. la bataille qui avait dû s'ensuivre. A côté, le paysage plat et ensoleillé de l'Est était bien loin et produisait un fort contraste. Roy s'interrogea à haute voix sur la probabilité d'une chimère, mais était-ce assez fort pour attaquer ainsi ? C'était lui l'alchimiste, il devait s'y connaître, mais le lieutenant-colonel n'était pas très convaincu. Des chimères avaient déjà été crées, dont une parlante par l'alchimiste tisseur de vie, mais très peu avaient survécu plus d'un mois, d'après ce qu'il avait entendu dire. Trop faibles, trop inadaptés à ce monde. En plus de ça, pour attaquer un convoi de Briggs aussi directement, il fallait avoir un sérieux grain, tout le monde savait que leur division était la plus violente des cinq ! Celle de l'Est avait une sale réputation aussi, tout comme Central, mais Briggs était réputé pour sa volonté de fer.

– Comment s’en sont-ils tirés, cette fois ? ajouta-t-il, pensif. Regardez la photo, on dirait l’impact d’une grenade, ici. Ils en ont peut-être lancés une sur ce truc. Et si c’est le cas, ils ont dû aussi recevoir le souffle de l’explosion de plein fouet.

Maes se pencha près du lit de Roy pour jeter un nouveau coup d'œil à la photo, sourcils froncés. Jeter une grenade sur une cible à moins de cinq mètres de soit... Une grenade explosive sur une cible si proche ! C'était du suicide ! Il se redressa avec un grand soupir, secouant la tête, bien content d'un seul coup d'avoir un simple travail de bureau au tribunal militaire. La dernière fois qu'il avait été mobilisé sur le terrain, c'était lors de la guerre d'Ishbal, où il avait aussi gagné ses galons, mais n'était pas pressé de retourner dans ce genre de trucs, trop galère pour lui. Il était très bien, comme simple employé de bureau, avec ses montagnes de dossiers et l'administration militaire dont il supervisait la partie jugement et justice. Le Nord était trop agité, comme l'Est, d'ailleurs, suffisait de voir l'état de son meilleur ami... Bon, au moins, il pouvait s'asseoir, aujourd'hui, il allait mieux. Il aurait très bien pu être tué, lui aussi ! S'il n'avait pas pu se défendre... Maes retint un énorme soupir en levant les yeux au ciel encore terrifié lorsqu'il repensait à cette attaque. Son meilleur ami, son frère ! Il ignorait comment il aurait pu s'en remettre. Frissonnant, il ôta ses lunettes pour les nettoyer et se donner une contenance, espérant que Scar sera retrouvé le plus vite possible et mis sous les verrous.

– As-tu déjà contacté la division du Nord ? demanda-t-il ensuite à Riza. On en avait parlé l’autre jour, afin de voir si on pouvait travailler ensemble, discrètement, sur les chimères et les homonculus. Je ne sais pas si tu as le temps de le faire, avec ton départ dans l’Ouest.

– Heu... Non, désolée, j’avoue que ça... m’était complètement sorti de la tête. Je n’ai pas vraiment eu le temps d’y penser depuis mon retour de l’Ouest et encore moins avant mon départ mais je le ferai dès que possible. Ce n’est pas un accident et si on nous cache certaines informations, je pense qu’il faut aller les chercher à la source. Seulement, les appeler maintenant n’est pas une bonne idée, je vais attendre un peu.

Ouais, mauvaise idée, en effet ! Ils devaient être à l'hosto, en plus, non ? Maes tira une chaise près de Roy, entre la fenêtre et son lit, pour s'y asseoir, soulagé de le voir bien vivant et entier. S'il était mort... Non, non, ne plus songer à ça ! Respirer, tout va bien, son meilleur ami était bien là. Il reprit le journal et feuilleta rapidement les pages intérieures. Un reportage entier était consacré au prince d'Aerugo... Il allait bientôt débarquer, celui-là, non ? Central était en effervescence pour préparer sa venue, il y avait même des tournois et des fêtes de prévue. Il pourra y emmener sa petite Elicia ! Avec un petit bouquet de fleurs dans les cheveux et une jolie robe elle sera à croquer, sa fille chérie. Un très large sourire niais vint éclairer son visage alors q'il repliait le journal, aux anges dès qu'il pensait à sa pitchounette d'amour.

– Au fait..., dit-elle en relevant la tête vers Maes. Que fais-tu dans l’Est aussi tôt ? Tu n’es pas venu seulement pour nous apporter le journal, il y a eu un problème à Central ? Ou ici ?

– Je reviens de Resembool, le commandant Armstrong a recommandé deux de ses subordonnés pour qu'ils soient les gardes du corps d'Edward. A Central, c'est très agité... Il y a la visite du prince truc-chouette d'Aerugo, puis tout le monde parle de Marcoh, maintenant. On l'a vu sortir d'un bureau du tribunal avec le Président avec une tête bizarre, mais il semble qu'il va réintégrer ses fonctions. Pourtant, Riza, il avait bien essayé de te tirer dessus, non ?

Il leva un regard interrogateur vers elle, cherchant à savoir s'il avait mal compris. Un alchimiste d'état déserteur qui réintégrait son poste avait après avoir voulu tirer sur un officier ? C'était impossible ! Il ne comprenait pas, Marcoh aurait dû fusillé ou au moins emprisonné à vie, pas simplement remis dans le service normal. Avec ça, pour que Bradley en personne se mêle de cette histoire... Le Président ne prenait d'ordinaire pas la peine se déplacer ainsi, même si l'affaire concernait un ancien "toutou de l'armée". Riza pâlit d'un seul coup, lui faisant hausser un sourcil, puis bafouilla un truc inintelligible. Heu... ça va ?

– Oui, il... il a essayé mais j'ai été plus rapide mais je... Je ne pensais pas qu'il serait réintégré, c'est bizarre.

– Hughes, lança tout à coup Roy d'un ton très noir. Reprend depuis le début... Que s'est-il passé dans l'Ouest ?!

Le jeune père ne répondit pas tout de suite, se prenant un regard noir noir de Roy alors qu'il les regardait tous les deux à tour de rôle, perdu. Heu, oui, heu... Il recommença depuis le début avec la mission contre la contrebande, la découverte de Marcoh, le fait qu'il ait essayé de tirer sur Riza, puis son arrivée à Central, la discussion en privée avec Bradley, puis le fait qu'il reprenne ses fonctions. Un très lourd silence suivit son résumé et Hughes lui-même se sentit assez mal à l'aise. Roy avait l'air furieux, à présent, la tête tournée vers sa future femme. Une minute, elle ne lui avait quand même pas caché que... Oh. Ah. Bon. Il n'osa ni bouger ni parler, lèvres pincées.

– Le docteur Marcoh, siffla-t-il d'un ton sourd mais très calme, étrangement, une main posée sur sa blessure. Un Alchimiste d'Etat réputé, que tu connaissais. Je peux savoir comment il a pu avoir l'occasion de saisir une arme et tirer, alors que logiquement, tu le tenais sous surveillance ?

Si elle n'avait pas sécurisé les lieux ni la situation... Ici, c'était une faute grave, très étonnant de la part de Riza, lorsqu'on la connaissait bien. Mettant les mains dans le dos, dans une attitude très martiale, Hughes ne prononça pas un seul mot. Ils n'étaient plus du tout dans le cadre du privé mais bien dans le cadre de l'armée, Roy était le plus haut gradé d'eux trois et ils parlaient d'une faute grave commise par le lieutenant Hawkeye. Elle ne l'avait pas attaché ? Ou fait lever les mains ? Garder par deux hommes le temps de la fouille de la maison ? Riza hésitait franchement, les regardant tous les deux, toujours aussi pâle. Commettre une telle faute... Face à un alchimiste réputé qu'elle connaissait très bien, qui avait pu faire croire à sa propre mort et disparaître ensuite.

– Je... Je l'ai sous-estimé, tout est allé très vite et il avait dissimulé une arme derrière lui.

– Tu ne surveillais pas ses mains ? souffla Hughes sans pouvoir s'en empêcher. Alors qu'il est alchimiste d'état ?

C'était de la folie douce ! Elle savait pourtant très bien comment réagir dans ce genre de situations, comment sécuriser les lieux, garantir la vie de chacun de ses coéquipiers en plus de la sienne ! Et ici... Que lui était-il passé par la tête, au juste ?! Elle avait complètement divagué ! Il aurait pu la tuer, que ce soit avec son arme ou son alchimie, même la blesser gravement puis s'enfuir et elle en aurait porté toute la responsabilité face à l'armée.

– Si, bien sûr que si ! Mais il tenait des propos... J'essayais de le raisonner.

– Tu l'as quand même laissé te tirer dessus, comment peux-tu affirmer que tu le surveillais ?! s'écria Roy tout à coup. Je suis très déçu de ce comportement, tu m'avais habitué à beaucoup mieux que ça. Te rends-tu compte au moins de la gravité de ta faute ? Discuter avec un alchimiste déserteur dont on ne sait plus rien depuis sa prétendue mort sans même prendre la peine de faire attention à ta vie et celle de tes coéquipiers !

Il grimaça tout à coup, le bras serré en travers de son ventre, sur sa blessure au flanc. Elle allait se rouvrir... Il se rapprocha un peu avec un petit soupir alors que son meilleur ami se redressait, une légère couche de sueur sur le front. Il ne devait pas crier, c'était mauvais pour ses cicatrices. Il ne comprenait pas comment Riza avait pu laisser les choses se dérouler ainsi mais ce qui était fait était fait, à présent. Marcoh avait été arrêté et ramené à Central, maintenant, il ne servait plus à rien de s'attarder sur le passé. Maes posa une main sur l'épaule de Roy pour l'inciter à se calmer et respirer.

– Ta blessure va se rouvrir, indiqua-t-il d'un ton calme. Quels propos a tenu Marcoh, Riza ?

Hughes tourna le regard vers elle en lui posant la question, curieux de savoir ce qu'il avait pu dire pour la pousser à le "raisonner" et ne pas le considérer comme un ennemi potentiel. Après tout, Roy avait raison, on ne savait rien sur Marcoh depuis qu'il avait fait croire à sa mort, on ignorait ses objectifs, ce qu'il faisait depuis tout ce temps, ce qu'il recherchait, qui il aidait et pourquoi. Dans l'état actuel des choses, force était de le considérer comme un ennemi potentiel, sans oublier qu'il pouvait être dangereux malgré son âge avancé. Les vieux alchimistes étaient ceux qui avaient eu le temps d'effectuer de bien nombreuses recherches, pas forcément innocente, ce qui était encore plus vrai pour les alchimistes d'état. Marcoh, en outre, avait en plus dirigé deux des laboratoires de recherches de Central, appartenant à l'armée, avant la guerre contre Ishbal. A la fois médecin, scientifique et alchimiste, on pouvait le croire très doué. Riza avait une moue inquiète, en regardant Roy, mais répondit tout de même.

– Il a... Il a dit que les Ishbals vivaient dans des conditions déplorables, qu'il ne faisait que les aider. Puis il a comparé les soldats à des pions dont on se servait, de rumeurs étranges à Central... Je ne sais pas ce qu'il voulait dire.

Des rumeurs à Central... Ça ne datait pas d'hier. Maes resserra un peu sa prise sur l'épaule de Roy pour lui faire comprendre de ne pas s'énerver, ça ne lui vaudra strictement rien, dans son état. D'accord, Riza avait faire une faute énorme, mais ils devaient tout de même comprendre, trop de choses étaient floues, et si on couplait cette histoire au reste, c'était à n'y plus rien comprendre. Des chimères monstrueuses, des alchimistes sois-disant morts qui revenaient, des attaques, ce tueur mystérieux...

– Avant que je ne le laisse, il a aussi dit un mot, Envy... Je ne sais pas à quoi ça correspond, ça non plus. Il a ajouté qu'il ne voulait plus collaborer avec "eux", que c'était pour ça qu'il était parti. Et... Il te disait, Roy, qu'il ne pensait pas que tu te ferais embarquer là-dedans. Mais il y a des zones d'ombre, surtout s'il a gardé son titre même après avoir vu le Président.

– Je n'y comprend plus rien, soupira Maes en levant les yeux au ciel. Il aurait dû être exécuté ou emprisonné ! Pour avoir tiré sur un officier...

Il soupira en secouant la tête, la main toujours serrée sur l'épaule de son meilleur ami. Bon, il devait faire des recherches, essayer d'en apprendre plus. Il relâcha Roy en lui donnant une petite tape amicale dans le dos puis reprit sa veste, l'enfilant d'un geste en indiquant qu'il retournait à Central, essayer de tirer cette affaire au clair.

– Je vous recontacterai quand j'en saura plus. Pas de vague, en attendant, d'accord ? Fais gaffe à toi, Roy.

Il les salua d'un geste de la main avant de sortir de la chambre, refermant derrière lui. Ils allaient sûrement discuter de toute cela plus longuement mais lui-même retournait à la capitale, il avait du travail.
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MessageSujet: Re: Visite d'un vieil ami   Visite d'un vieil ami EmptyDim 25 Oct 2015 - 22:04

– Heu... Non, désolée, j’avoue que ça... m’était complètement sorti de la tête. Je n’ai pas vraiment eu le temps d’y penser depuis mon retour de l’Ouest et encore moins avant mon départ mais je le ferai dès que possible. Ce n’est pas un accident et si on nous cache certaines informations, je pense qu’il faut aller les chercher à la source. Seulement, les appeler maintenant n’est pas une bonne idée, je vais attendre un peu.

En effet, après ce genre d’incident, mieux valait attendre encore un peu avant de les déranger. Il hocha la tête en tirant un peu sur la chemise blanche qui lui recouvrait les épaules, ayant un peu froid. Un médecin de l’armée était venu le voir hier pour lui parler de la rééducation qui allait suivre son séjour à l’hôpital. Une période « congés forcés » en quelque sorte où il allait devoir se rendre dans un des centres de rééducation militaire pour se remettre en forme, le temps de la convalescence. Tout cela allait encore bien long, mais il pourra sans doute recommencer à travailler assez vite malgré tout, au moins le travail de bureau ou avec ses coéquipiers. Avec la venue du prince d’Aerugo, plus cet attentat, le pays allait être sous tension encore une longue période. Il faillit soupirer mais bon, ce n’était pas le moment de se laisser aller, il commençait à guérir. Avec ça, il prenait toujours soin de faire profil bas, avec Riza, depuis les manœuvres, la charmante petite entrevue lui était restée en travers de la gorge, que le Président le remette comme ça à sa place était assez humiliant.

– Au fait..., dit-elle en relevant la tête vers Maes. Que fais-tu dans l’Est aussi tôt ? Tu n’es pas venu seulement pour nous apporter le journal, il y a eu un problème à Central ? Ou ici ?

– Je reviens de Resembool, le commandant Armstrong a recommandé deux de ses subordonnés pour qu'ils soient les gardes du corps d'Edward. A Central, c'est très agité... Il y a la visite du prince truc-chouette d'Aerugo, puis tout le monde parle de Marcoh, maintenant. On l'a vu sortir d'un bureau du tribunal avec le Président avec une tête bizarre, mais il semble qu'il va réintégrer ses fonctions. Pourtant, Riza, il avait bien essayé de te tirer dessus, non ?

Roy écarquilla les yeux, interrompant net absolument tous mouvement, la main crispée sur un pan de la chemise qui le couvrait. Marcoh était vivant et… avait tiré sur Riza ?! Il tourna le regard vers elle, la bouche entrouverte, un tic furieux l’agitant, alors qu’elle pâlissait à vue d’œil. Elle ne lui avait rien dit ! Strictement rien sur sa mission dans l’Ouest ! Que lui était-il arrivé, exactement, que s’était-il passé ?! Il la couva du regard un long moment, ne comprenant pourquoi elle lui avait caché cela. Comment Marcoh avait-il pu avoir l’occasion de lui tirer dessus ?! Elle n’avait pas sécurisé la situation ? N’avait pris garde à rien ? Elle ne lui avait pas fait lever les mains alors qu’elle connaissait très bien son niveau ? Il avait beaucoup de mal à croire à une telle négligence, surtout venant d’elle, elle avait pourtant assez d’expérience sur le terrain pour ne plus commettre des erreurs si grossières ! Comment cela avait-il pu arriver ? L’information « Edward a enfin des gardes du corps » disparue presque aussitôt de son esprit tant ce qu’avait dit Hughes le choquait. Il ne voulait pas croire que Riza ait pu commettre une telle faute.

– Oui, il... il a essayé mais j'ai été plus rapide mais je... Je ne pensais pas qu'il serait réintégré, c'est bizarre.

– Hughes, lança tout à coup Roy d'un ton très noir. Reprend depuis le début... Que s'est-il passé dans l'Ouest ?!

Il avait parlé d’un ton plus dur, voulant comprendre ce qui s’était passé, jetant sans pouvoir s’en empêcher un regard noir à son meilleur ami qui ne répondit pas tout de suite. Donc ?! Il reprit enfin, racontant la mission dans l’ouest plus en détails. Marcoh, ancien alchimiste d’état, retrouvé en vie au village de Belcastel dans l’Ouest, la fouille de sa maison pour cette affaire de contrebande, puis le fait qu’il ait pu tirer sur Riza. Roy visualisait la scène au fur et à mesure qu’il la décrivait, atterré en découvrant que sa future femme avait bel et bien commis une faute aussi énorme. Comment avait-elle pu… Il ne se préoccupa même pas de suite du fait que Marcoh ait réintégré ses fonctions, tant il était choqué que Riza ait fait pareille imprudence. Il n’aurait jamais cru cela d’elle ! Elle était pourtant parfaitement capable et compétente, il al voyait à l’œuvre depuis des années, jamais il n’aurait pu penser qu’elle fasse une telle faute un jour, pas venant d’elle. Il croisa les mains contre lui, furieux, lèvres pincées, avant de retourner la tête vers Riza. Avait-elle au moins une excuse valable pour justifier ce comportement ? Une « erreur » de ce genre aurait dû la conduire elle-même au tribunal militaire, elle avait eu bien de la chance que la découverte de Marcoh ait surplombé tout le reste.

– Le docteur Marcoh, siffla-t-il d'un ton sourd mais très calme, étrangement, une main posée sur sa blessure. Un Alchimiste d'Etat réputé, que tu connaissais. Je peux savoir comment il a pu avoir l'occasion de saisir une arme et tirer, alors que logiquement, tu le tenais sous surveillance ?

Il la fixa, un bras en travers du ventre et la main posée sur son flanc, qui recommençait à l’élancer, son corps trop tendu tirant sur les tissus et la blessure. Il jeta à peine un coup d’œil à Hughes, furieux et tendu, regardant Riza comme s’il ne l’avait jamais vu auparavant. Elle s’était mise en danger, avait mis en danger la vie de l’enfant qu’elle portait, pris le risque de laisser échapper un ennemi potentiel et peut-être impliqué dans la contrebande, en plus d’exposer aux ennuis les membres de l’unité qu’elle dirigeait. Sans le choc de Marcoh, elle aurait été jugée et sans doute emprisonnée avant d’être radiée de l’armée pour de bon, la justice militaire n’était guère clémente, dans ce genre de cas. Marcoh, Tim Marcoh, elle le connaissait pourtant bien ! Il les avait presque tous soignés, durant la guerre contre Ishbal, sans oublier les cours de médecine d’urgence qu’il avait donné dans les différentes écoles militaires, sa réputation de chercheur brillant, tout ce qu’on pouvait savoir sur lui. C’était un grand alchimiste et elle le savait parfaitement.

– Je... Je l'ai sous-estimé, tout est allé très vite et il avait dissimulé une arme derrière lui.

– Tu ne surveillais pas ses mains ? souffla Hughes sans pouvoir s'en empêcher. Alors qu'il est alchimiste d'état ?

Roy haussa encore plus les sourcils, la main crispée sur le bandage sur son flanc. Elle était malade ou fatiguée, ce jour-là ? Navré, mais il ne parvenait pas à voir une autre raison devant autant de stupidité, ce n’était pourtant pas son genre. Bien au contraire, elle surveillait tout le monde de près et était assez méfiante, prête à suspecter n’importe qui avant d’avoir eu une preuve de bonne foi. Et pourtant… Avec Marcoh… Il secoua légèrement la tête en la regardant, à moitié desespéré.

– Si, bien sûr que si ! Mais il tenait des propos... J'essayais de le raisonner.

– Tu l'as quand même laissé te tirer dessus, comment peux-tu affirmer que tu le surveillais ?! s'écria Roy tout à coup. Je suis très déçu de ce comportement, tu m'avais habitué à beaucoup mieux que ça. Te rends-tu compte au moins de la gravité de ta faute ? Discuter avec un alchimiste déserteur dont on ne sait plus rien depuis sa prétendue mort sans même prendre la peine de faire attention à ta vie et celle de tes coéquipiers !

La douleur de la blessure le força brusquement à s’interrompre, lui arrachant une grimace. Il souffla un peu, se redressant, le cœur battant un peu plus vite. D’accord, ne pas trop se tendre ou se crisper, sinon il sera bon pour quelques jours de plus à l’hôpital. Mais il y avait bien de quoi être furieux ! Maes posa tout à coup une main sur son épaule, comme pour l’inciter à se calmer. Pas de problème, tout allait bien, il venait seulement d’apprendre qu’il avait failli recevoir un coup de fil pour lui annoncer que sa subordonnée était morte de la plus stupide façon qui soit, elle et le bébé qui grandissait dans son ventre. Pas de quoi en faire une maladie, n’est-ce pas ?  Il s’obligea à respirer plus doucement, la colère lui serrant la gorge, en jetant n long regard à Riza, qui s’était faite toute petite. Elle s’était comportée comme une recrue ignorante de première année qui ne savait rien des réalités du terrain, c’était vraiment affligeant, surtout venant d’elle. Entraînée, avertie, mais commettant une faute si énorme… Il n’aurait jamais pu deviner ça et avait l’impression qu’elle aurait mis encore des mois avant de tout lui avouer, si tant est qu’elle lui aurait dit l’entière vérité. Qu’on lui permette de douter de ce détail aussi.

– Ta blessure va se rouvrir, indiqua-t-il d'un ton calme. Quels propos a tenu Marcoh, Riza ?

– Il a... Il a dit que les Ishbals vivaient dans des conditions déplorables, qu'il ne faisait que les aider. Puis il a comparé les soldats à des pions dont on se servait, de rumeurs étranges à Central... Je ne sais pas ce qu'il voulait dire.

Roy ouvrait la bouche pour répliquer qu’il était incroyable qu’elle se soit laissée embobiner juste par ça lorsque son meilleur ami resserra sa prise sur son épaule pour lui indiquer de rester calme. Le colonel lui rendit son regard, sourcils froncés, prodigieusement agacé. Comme si entendre des rumeurs étranges à Central était une nouveauté ! Toutes les divisons avaient leurs réputations propres, était-ce cela qui avait suffit à la déstabiliser ? Il lui en fallait vraiment si peu ? Là aussi, il avait beaucoup de mal à y croire, Riza se laissant avoir pour ça... Juste pour ça. C'était atterrant.

– Avant que je ne le laisse, il a aussi dit un mot, Envy... Je ne sais pas à quoi ça correspond, ça non plus. Il a ajouté qu'il ne voulait plus collaborer avec "eux", que c'était pour ça qu'il était parti. Et... Il te disait, Roy, qu'il ne pensait pas que tu te ferais embarquer là-dedans. Mais il y a des zones d'ombre, surtout s'il a gardé son titre même après avoir vu le Président.

– Je n'y comprends plus rien, soupira Maes en levant les yeux au ciel. Il aurait dû être exécuté ou emprisonné ! Pour avoir tiré sur un officier...

Merci, Hughes, de remuer un peu plus le couteau dans la plaie, ce n'était pas comme si l'officier en question était sa future femme, après tout, ni la mère de son enfant. Il secoua la tête avec un gros soupir, son meilleur ami le lâchant et lui donnant une petite tape amicale dans le dos avant de reprendre sa veste. Il repartait à Central pour voir s'il pouvait tirer cette affaire au clair, mais étant donné que le Président lui-même l'avait prise en main dès le début, peu de chance que Hughes puisse découvrir quelque chose, cette fois. Roy s'adossa à l'oreiller assez dur dans son dos, qui le soutenait pour qu'il puisse s'asseoir, lançant un regard peu amène à Riza.

– Je vous recontacterai quand j'en saurai plus. Pas de vague, en attendant, d'accord ? Fais gaffe à toi, Roy.

C'est cela. Le colonel répondit à peine à son salut, pinant les lèvres en regardant Riza. Il aurait préféré ne pas savoir qu'elle puisse commettre de pareilles fautes, une telle négligence, n'en revenant toujours pas. Un silence assez lourd s'était installé mais il ne le brisa pas tout de suite, se contentant de la fixer, lèvres pincées, en retenant un long soupir.

– Je suis très surpris que tu ais baissé ta garde, dit-il enfin d'un ton glacial, ce comportement ne te correspond pas, pourtant, je ne t'avais jamais vu commettre une telle négligence. Sans le choc provoqué par la découverte de Marcoh, tu serais passée au tribunal militaire, toi aussi, pour une faute aussi grave. Probablement emprisonnée, voire éjectée de l'armée pour de bon. Vas-tu me dire que tu ignores ce que peut faire un alchimiste avec les mains libres ?

Alors qu'elle travaillait avec lui depuis bien des années maintenant, qu'elle avait grandi près d'un alchimiste, qu'elle en voyait un bon nombre au cours de son travail, qu'elle avait assisté à quelques examens de sélection pour les alchimistes d'état. Et pourtant, elle avait "sous-estimé" Marcoh, dont elle connaissait les capacités. Négligence, stupidité, naïveté ? Comment devait-il comprendre cet acte, en réalité ? Comment accepter qu'elle ait pu en arriver là ?!

– Non, je... Je ne l'ignore pas, je sais ce que vous pouvez faire, bafouilla-t-elle un ton plus bas.

– Alors qu'est-ce qui t'a pris ?! s'écria-t-il, la main serrée contre sa blessure, un peu plus pâle. Depuis quand te laisse-tu influencer par ce que peut te raconter un ennemi potentiel face à toi ?! D'un homme dont on ignore pourquoi il s'est fait passer pour mort et ce qu'il accompli depuis ?! Sais-tu ce qui serait arrivé s'il t'avait attaqué avec l'alchimie plutôt qu'avec son arme ?! Tu serais morte et notre enfant avec toi !

Il s'interrompit en retenant une grimace de douleur, le souffle assez court. Riza lui lança un regard inquiet mais il n'en tint pas compte, toujours choqué de son comportement. Elle aurait très bien pu y rester et aurait été responsable de sa propre mort. Il attendit qu'elle réponde, s'explique enfin sur ce geste absurde.

– Je sais ce qui aurait pu arriver ! J'ai réalisé mon erreur, je sais que ça n'aurait jamais dû arriver, que j'aurais dû le surveiller plus que cela. Mais ça ne se reproduira plus, je ne baisserai plus jamais ma garde comme je l'ai fait ici.

– Lieutenant, expliquez tout de suite pourquoi vous ne lui avez pas fait lever les mains, c'est un ordre.

Devoir en arriver là parce qu'elle refusait toujours d'expliquer clairement son cas était vraiment agaçant. Mais si il fallait qu'il enfile la tenue militaire pour qu'elle daigne s'expliquer, et bien soit, c'était un détail bien mineur si on comparait cela au reste, comme le fait qu'elle ait failli à sa mission et manqué de se faire tuer au passage. Il al vit se raidir très nettement, le fixant comme si elle était sur le point de hurler elle aussi. Soit, très bien, qu'elle le haïsse tant qu'elle voulait mais il estimait avoir le droit de savoir pourquoi et comment sa fiancée avait failli passer l'arme à gauche. En tant que supérieur hiérarchique et travail et futur époux dans le privé, il avait bien le droit de comprendre pourquoi il avait bien failli se retrouver à pleurer devant sa tombe en criant. Elle baissa un instant la tête en murmurant "Ishbal" ce qui n'avança pas Roy d'un millimètre. Et donc, la suite ?

– Je ne pouvais pas voir une menace en l'homme qui a passé des semaines à nous soigner, à s'occuper de nous. Je ne voulais pas prendre le risque de l'envoyer directement à Central alors que j'étais la seule à l'avoir reconnu et qu'il ne faisait qu'aider les habitants de ce village en qualité de seul médecin des environs. Mais je l'ai sous-estimé, il se méfiait de moi et je ne comprenais pas pourquoi, pourquoi autant de méfiance et de crainte par rapport à l'armée. Je ne referai plus cette erreur.

– Et j'aurai dû deviner ça seul, en pleurant sur ta tombe ? grinça-t-il. Il m'aurait sans doute fallu des années avant de pouvoir imaginer une chose pareille. C'est la grossesse qui te rend aussi sentimentale ? Au point de même plus prendre un minimum de précautions ?

Il soupira en détournant le regard, les dents serrées.

– Passons... J'ignore pourquoi il a été réintégré comme cela, mais il doit avoir de bonnes raisons de se méfier de l'armée.

Il s'interrompit à nouveau, fermant les yeux en grimaçant, une légère goutte de sueur coulant le long de sa tempe. Trop de tension, évidemment il allait vraiment finir par rouvrir sa blessure.

– Qu'a-t-il dit, plus exactement ?
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MessageSujet: Re: Visite d'un vieil ami   Visite d'un vieil ami EmptyMar 27 Oct 2015 - 12:04

Hughes – Je reviens de Resembool, le commandant Armstrong a recommandé deux de ses subordonnés pour qu'ils soient les gardes du corps d'Edward. A Central, c'est très agité... Il y a la visite du prince truc-chouette d'Aerugo, puis tout le monde parle de Marcoh, maintenant. On l'a vu sortir d'un bureau du tribunal avec le Président avec une tête bizarre, mais il semble qu'il va réintégrer ses fonctions. Pourtant, Riza, il avait bien essayé de te tirer dessus, non ?

...

Riza blêmit d’un seul coup, le reste des paroles de Hughes semblant insignifiant par rapport à ce qu’il venait de dire. Elle n’osa même pas regarder Roy qui, elle le savait, devait la dévisager ou être furieux ou... Elle ne savait pas. Et ne préférait pas savoir. Elle comptait lui dire ! Mais comment expliquer qu’elle n’avait pas voulu lui faire lever les bras, ce qui lui avait permis de lui tirer dessus ? Ce n’était pas son genre, pas du tout, elle était très prudente d’ordinaire et vérifiait tout méticuleusement, prenait tout inconnu comme un danger potentiel et ne se laissait certainement pas berner par les apparences. Mais ici... Ici, le lieutenant avait commis une faute grave et elle le savait. Cependant, elle ne pouvait pas dire pourquoi elle avait été si négligente, c’était impossible. Elle ne pouvait pas ! Essayant de se reprendre, elle commença par bafouiller quelque chose, cherchant ses mots, une excuse, n’importe quoi. Mais sans succès. Bon, allez, on se reprend ! On regarde Hughes, on se reprend, on évite Roy, et tout va bien.

Riza – Oui, il... il a essayé mais j'ai été plus rapide mais je... Je ne pensais pas qu'il serait réintégré, c'est bizarre.

Roy – Hughes, lança tout à coup Roy d'un ton très noir. Reprend depuis le début... Que s'est-il passé dans l'Ouest ?!

La jeune femme se ratatina sur place, ne pouvant s’empêcher de se recroqueviller légèrement sur elle-même en une posture qui signifiait clairement qu’elle sentait les hurlements arriver. Elle n’avait pas eu le temps de lui dire ! Elle ne lui avait pas parlé de Marcoh, elle n’avait rien dit, absolument rien... Et Maes expliquait tout, sans comprendre apparemment. Qu’il se taiiiise ! Elle n’avait pas eu le temps, c’est tout, elle allait lui dire. Quand elle aurait trouvé une explication plausible pour ses réactions, une explication qui n’énerverait pas Roy. Parce qu’en plus d’être son futur mari, il était son supérieur et le père de son enfant. Il ne pouvait pas réagir autrement qu’en hurlant... Mais, malgré les supplications mentales de Riza, Hughes continuait de tout raconter, inlassablement, cruel, même si elle était sûre qu’il n’avait pas compris le pourquoi du comment.

Après son « récit », un silence long, lourd, pesant s’installa dans la chambre. Roy la regardait, plus furieux que jamais, alors qu’elle s’efforçait de garder la tête droite pour ne pas lui manquer de respect. Intérieurement, Riza était littéralement terrifiée, cherchant des explications encore et toujours même si cela ne servait à rien. C’était trop tard, ses réactions avaient parlé pour elle, Roy la connaissait et devait déjà savoir qu’elle n’avait pas fait attention avec Marcoh. Mais elle n’avait pas pu ! Elle ne pouvait pas braquer réellement l’homme qui les avait sauvés plusieurs fois durant la guerre. Il avait déserté, oui, mais les efforts qu’il avait déployés pour se faire passer pour mort sous-entendaient bien à quel point il avait désiré partir. Pourquoi ? C’était la seule question qui lui avait traversé l’esprit, sur le moment.

Roy – Le docteur Marcoh, siffla-t-il d'un ton sourd mais très calme, étrangement, une main posée sur sa blessure. Un Alchimiste d'Etat réputé, que tu connaissais. Je peux savoir comment il a pu avoir l'occasion de saisir une arme et tirer, alors que logiquement, tu le tenais sous surveillance ?

Riza entrouvrit légèrement la bouche sans rien dire, hésitant sur les paroles qu’elle devait prononcer. Elle regarda alternativement son supérieur et Hughes, sachant que, de toute façon, Roy avait compris. Seule la structure de sa question suffisait à le prouver, il savait qu’elle ne le surveillait pas aussi bien que s’il s’était agi d’un autre ennemi potentiel. Dès lors, comment pouvait-elle répondre ? Elle ne pouvait avouer qu’elle avait négligé ce point-là. Naturellement, l’endroit était sécurisé, les soldats avaient tout vérifié avant de fouiller la maison, elle savait ce qu’il fallait faire dans ce genre de situation. Mais oui, elle avait été toute seule avec Marcoh et avait négligé sa surveillance... Que pouvait-elle dire, franchement ? Face à Roy et Maes, elle se sentait plus petite que jamais, mal à l’aise et avait envie de prendre ses jambes à son cou et de quitter cette chambre. Mais elle ne pouvait pas.

Riza – Je... Je l'ai sous-estimé, tout est allé très vite et il avait dissimulé une arme derrière lui.

Hughes – Tu ne surveillais pas ses mains ? souffla Hughes sans pouvoir s'en empêcher. Alors qu'il est alchimiste d'état ?

Mais si ! Si, elle surveillait ses mains ! Enfin, non en fait, elle les gardait juste plus ou moins sous les yeux mais elle n’avait pas pris la peine de les lui faire lever, déstabilisée par la discussion qu’elle avait avec lui. Seulement, elle ne pouvait l’avouer, c’était impossible, elle ne pouvait pas le dire comme cela. Elle avait fait attention ! Mais... Pas assez. Riza répondit directement, paniquant à moitié à l’idée qu’ils prennent pour argent content l’idée que non, elle ne surveillait pas ses mains. Elle savait que cette réaction avait été stupide, irresponsable, qu’elle s’était laissée déstabiliser, négligeant d’autres choses essentielles à cause de cela. Mais il était hors de question qu’elle le dise platement, c’était impossible.

Riza – Si, bien sûr que si ! Mais il tenait des propos... J'essayais de le raisonner.

Roy – Tu l'as quand même laissé te tirer dessus, comment peux-tu affirmer que tu le surveillais ?! s'écria Roy tout à coup. Je suis très déçu de ce comportement, tu m'avais habitué à beaucoup mieux que ça. Te rends-tu compte au moins de la gravité de ta faute ? Discuter avec un alchimiste déserteur dont on ne sait plus rien depuis sa prétendue mort sans même prendre la peine de faire attention à ta vie et celle de tes coéquipiers !

Roy grimaça soudain, serrant son bras sur ses blessures. Eh ! Inquiète, Riza le regarda sans répondre, le couvant d’un regard en oubliant presque instantanément la discussion qu’ils avaient. Il devait se calmer, ne pas hurler, surtout pas. Ne pas s’énerver. Son état l’avait aussi poussée à retarder la discussion, à ne pas lui dire tout de suite par peur qu’il ne rouvre ses blessures à cause d’une remontrance au sujet de ce qui s’était passé. Elle était vivante, en bonne santé, avait été seule avec Marcoh et avait eu de très bons réflexes. Alors, c’était bon, le sujet était clos, ils devaient passer à autre chose. Pour l’instant, Riza avait surtout peur que Roy ne se fasse mal, le reste lui important peu. Il devait se reposer ! Heureusement, Hughes semblait être du même avis qu’elle étant donné qu’il s’était rapproché de son meilleur ami, posant une main sur son épaule.

Hughes – Ta blessure va se rouvrir, indiqua-t-il d'un ton calme. Quels propos a tenu Marcoh, Riza ?

Les propos qu’il avait tenus... ? Riza essaya de se remémorer tout ce qu’il avait dit dans son ensemble, elle-même n’ayant réellement gardé que quelques mots en tête. C’était surtout les reproches qu’il avait faits qui l’avaient touchée, déstabilisée, même si elle y avait été habituée à force de devoir se justifier jour après jour depuis la guerre contre Ishbal. S’obligeant à détacher son regard de Roy, toujours inquiète, le lieutenant répondit en regardant Hughes.

Riza – Il a... Il a dit que les Ishbals vivaient dans des conditions déplorables, qu'il ne faisait que les aider. Puis il a comparé les soldats à des pions dont on se servait, de rumeurs étranges à Central... Je ne sais pas ce qu'il voulait dire.

Riza fit une pause, essayant de se concentrer sur les paroles prononcées par Marcoh et non par la discussion qui allait suivre le départ de Hughes. Parce qu’il allait partir, à un moment, il n’allait pas rester ici toute la journée. Et Roy reviendrait à la charge... Mais ce qu’elle disait était vrai ! Le docteur Marcoh avait parlé de rumeurs étranges, il avait l’air terrifié à l’idée d’être pris, il était mal à l’aise et, bien qu’elle lui ait assuré qu’elle ne venait pas pour lui, il était resté plus méfiant que jamais. Pourquoi ? Pourquoi craindre Central à ce point ? D’autant plus qu’il avait été relâché... C’était à ne plus rien comprendre. Marcoh avait tiré sur elle, essayé du moins, il y avait des témoins. Pourtant, il était libre et réhabilité, il avait été réintégré sans aucun problème. Riza tourna la tête vers Roy, hésitant mais bien obligée de lui transmettre le message que Marcoh avait laissé pour lui. Et puis, il y avait ce mot, « Envy ». Qu’est-ce que cela signifiait ? Pourquoi cela avait-il suffi à le mettre dans un tel état ?

Riza – Avant que je ne le laisse, il a aussi dit un mot, Envy... Je ne sais pas à quoi ça correspond, ça non plus. Il a ajouté qu'il ne voulait plus collaborer avec "eux", que c'était pour ça qu'il était parti. Et... Il te disait, Roy, qu'il ne pensait pas que tu te ferais embarquer là-dedans. Mais il y a des zones d'ombre, surtout s'il a gardé son titre même après avoir vu le Président.

Hughes – Je n'y comprend plus rien, soupira Maes en levant les yeux au ciel. Il aurait dû être exécuté ou emprisonné ! Pour avoir tiré sur un officier...

Hughes soupira ensuite, secouant la tête sans avoir retiré sa main de l’épaule de Roy pour l’instant. Lorsqu’il le relâcha, il lui fit une tape amicale dans le dos... et prit sa veste, leur disant qu’il retournait à Central pour essayer de tirer cette affaire au clair. Il... Il s’en allait ? Là, maintenant, tout de suite ? Riza blêmit à nouveau, fixant son ami sans pouvoir rien ajouter. Même ses pieds refusaient de bouger pour qu’elle sorte. De toute manière, le pourrait-elle vraiment ? Roy allait sûrement lui ordonner de rester... Et elle qui espérait une journée de repos, une journée tranquille avec lui, une journée sans l’armée et la découverte de Marcoh.

Hughes – Je vous recontacterai quand j'en saurai plus. Pas de vague, en attendant, d'accord ? Fais gaffe à toi, Roy.

Et il quitta la chambre, les saluant d’un geste de la main. Riza se faisait violence pour ne pas baisser la tête et faire preuve d’un manque de respect envers son supérieur mais elle avait la gorge serrée, était plus tendue que jamais et osait à peine respirer. Elle ne voulait pas qu’il l’apprenne comme ça ! Elle comptait lui dire, évidemment, mais... Il lui fallait seulement du temps. Un peu. Juste le temps nécessaire pour trouver une explication logique, crédible qui suffirait à Roy et qui lui permettrait d’éviter l’engueulade. C’était sans compter Hughes... Un silence lourd, pesant s’était installé sans qu’aucun des deux ne le rompe. Et ce n’était certainement pas elle qui allait le faire. Roy la fixait toujours, elle s’obligeait toujours à soutenir son regard mais le courage, lui, s’était enfui depuis de longues minutes.

Roy – Je suis très surpris que tu ais baissé ta garde, dit-il enfin d'un ton glacial, ce comportement ne te correspond pas, pourtant, je ne t'avais jamais vu commettre une telle négligence. Sans le choc provoqué par la découverte de Marcoh, tu serais passée au tribunal militaire, toi aussi, pour une faute aussi grave. Probablement emprisonnée, voire éjectée de l'armée pour de bon. Vas-tu me dire que tu ignores ce que peut faire un alchimiste avec les mains libres ?

Riza – Non, je... Je ne l'ignore pas, je sais ce que vous pouvez faire, bafouilla-t-elle un ton plus bas.

Roy – Alors qu'est-ce qui t'a pris ?! s'écria-t-il, la main serrée contre sa blessure, un peu plus pâle. Depuis quand te laisse-tu influencer par ce que peut te raconter un ennemi potentiel face à toi ?! D'un homme dont on ignore pourquoi il s'est fait passer pour mort et ce qu'il accompli depuis ?! Sais-tu ce qui serait arrivé s'il t'avait attaqué avec l'alchimie plutôt qu'avec son arme ?! Tu serais morte et notre enfant avec toi !

Roy s’interrompit et Riza vit immédiatement qu’il souffrait, qu’il forçait trop et que ses blessures risquaient de se rouvrir s’il continuait à hurler. Elle lui lança un regard inquiet, malgré la situation et l’engueulade, n’osant répondre tout de suite. Elle n’était pas inconsciente, elle savait ce qui aurait pu arriver ! La jeune femme savait quels risques elle avait pris, elle savait que c’était une grossière erreur, qu’elle aurait été évincée de l’armée sans Marcoh, qu’elle était responsable et qu’elle aurait dû se méfier. En temps normal, Riza se serait méfiée. Mais ici... Ici, c’était différent. Le docteur Marcoh les avait aidés pendant la guerre, il avait passé du temps à les soigner, elle ne pouvait voir en lui un ennemi potentiel. Il était nerveux, oui, mais... Elle ne savait pas. Elle avait été déstabilisée de le revoir ainsi, de réaliser qu’il était toujours en vie, qu’il avait mis en œuvre un plan incroyable pour échapper à l’armée. Et elle n’avait pas compris pourquoi mais son air, son air seulement, suffisait à lui faire comprendre qu’elle ne devait pas le trahir en lui faisant lever les mains. Cependant, Riza refusait de dire cela à Roy, elle était en vie et avait retenu la leçon, c’était bon.

Riza – Je sais ce qui aurait pu arriver ! J'ai réalisé mon erreur, je sais que ça n'aurait jamais dû arriver, que j'aurais dû le surveiller plus que cela. Mais ça ne se reproduira plus, je ne baisserai plus jamais ma garde comme je l'ai fait ici.

Roy – Lieutenant, expliquez tout de suite pourquoi vous ne lui avez pas fait lever les mains, c'est un ordre.

...

Elle.

Le.

Détestait.

Riza se raidit, regardant Roy sans rien dire tout de suite, la gorge serrée. Il n’avait pas le droit de faire ça ! Enfin... Intérieurement, elle savait que si, il était son supérieur, son coéquipier et son futur mari. Lui plus que quiconque avait le droit de savoir ce qui s’était passé, ce qui l’avait empêchée d’ordonner à Marcoh de lever les bras. Mais cela ne changeait rien au fait qu’elle trouve ce procédé odieux... Le lieutenant garda le silence un moment, se mordant l’intérieur des joues pour garder contenance, le temps de chercher ses mots. Elle n’avait pas le choix... Un ordre était un ordre. Mais comment le dire ? Baissant la tête un instant, Riza lâcha « Ishbal » dans un murmure, presque un souffle, avant de trouver le courage de relever la tête pour regarder Roy.

Riza – Je ne pouvais pas voir une menace en l'homme qui a passé des semaines à nous soigner, à s'occuper de nous. Je ne voulais pas prendre le risque de l'envoyer directement à Central alors que j'étais la seule à l'avoir reconnu et qu'il ne faisait qu'aider les habitants de ce village en qualité de seul médecin des environs. Mais je l'ai sous-estimé, il se méfiait de moi et je ne comprenais pas pourquoi, pourquoi autant de méfiance et de crainte par rapport à l'armée. Je ne referai plus cette erreur.

Roy – Et j'aurai dû deviner ça seul, en pleurant sur ta tombe ? grinça-t-il. Il m'aurait sans doute fallu des années avant de pouvoir imaginer une chose pareille. C'est la grossesse qui te rend aussi sentimentale ? Au point de même plus prendre un minimum de précautions ?

La jeune femme baissa la tête complètement, cette fois, ne trouvant rien à répondre tandis que Roy soupirait. Elle prenait des précautions ! Elle avait fait sécuriser la maison, les soldats avaient tout fouillé, elle n’avait rien négligé et surveillait attentivement Marcoh. Seulement, elle n’avait pas voulu lui faire lever les mains, le considérer comme un ennemi potentiel et dangereux alors qu’il y avait d’autres soldats à côté d’eux. Ils auraient immédiatement procédé à son arrestation, surtout si c’était elle qui le reconnaissait, ou l’un d’eux aurait fait plus attention au médecin qui se trouvait face à eux et l’aurait reconnu. Il avait déployé tant d’efforts pour fuir l’armée ! Comment Riza aurait-elle pu l’y ramener de force comme cela ?

Roy – Passons... J'ignore pourquoi il a été réintégré comme cela, mais il doit avoir de bonnes raisons de se méfier de l'armée.

Riza releva la tête vers Roy, voyant qu’il était vraiment mal. Ne devait-elle pas appeler l’infirmière ? Ou quelqu’un ? Il était presque rétabli, ou du moins, pouvait sortir de l’hôpital d’ici quelques jours. Ce n’était pas le moment de rouvrir ses blessures... Se mordant les lèvres, elle le couva d’un regard inquiet, l’état de son futur mari la préoccupant plus que l’engueulade qu’elle venait de subir. Ils devaient changer de sujet, ce n’était pas bon pour ses blessures. Il devait se reposer, ne pas aggraver son état, surtout pas. Elle-même était tendue, toujours droite comme un i mais n’y avait même pas fait attention, se sentant incroyablement mal à l’aise pour l’instant.

Roy – Qu'a-t-il dit, plus exactement ?

Riza – Est-ce que tu es sûr que...

Le lieutenant s’interrompit en regardant Roy avant de pousser un léger soupir. Le contrarier ou lui dire qu’il devait se reposer n’était peut-être pas la meilleure idée du siècle... Vu la situation et étant donné que c’était à cause d’elle qu’il se retrouvait dans cet état, mieux valait ne pas revenir là-dessus et répondre simplement à ses questions. Ne pas provoquer de dispute, ne pas rajouter de l’huile sur le feu et faire ce qu’il disait. C’était bien plus prudent... Riza prit une petite inspiration, les paroles de Marcoh ancrées dans sa mémoire par réflexe et très claires maintenant qu’elle n’avait plus une épée de Damoclès qui pendait au-dessus de sa tête.

Riza – Il a dit que les Ishbals vivaient dans de très mauvaises conditions depuis la guerre, que les rares survivants manquaient de tout et que la contrebande a amélioré leur situation. Puis, quand je lui ai parlé de Scar, il a fait les habituels reproches sur l’armée en disant qu’il ne comprenait pas pourquoi on continuait de suivre les ordres, qu’on ne pouvait pas la changer, qu’on se berçait d’illusions... Puis que les soldats étaient des pions et que les Alchimistes d’Etat portaient très bien leur surnom.

Riza fit une pause, évitant volontairement l’étape « Il m’a tirée dessus » pour rapporter immédiatement les paroles que Marcoh avait prononcées lorsqu’elle s’était retrouvée toute seule avec lui, une nouvelle fois, en attendant que le général n’arrive. D’ailleurs, maintenant qu’elle y songeait, elle n’avait même pas pris garde au meuble qui se trouvait derrière le médecin, dans lequel il avait rangé son arme... Hum, soit, ce que Roy ignorait ne pourrait pas lui faire de mal. Toujours assise dans son fauteuil, le lieutenant avait conservé la position très droite qu’elle abandonnait, en général, lorsqu’elle était habillée en civil. Mais, situation oblige...

Riza – Il a prononcé ce mot, quand on attendait le général, ajouta-t-elle. « Envy ». Je ne sais pas à quoi ça correspond, comme je l’ai déjà dit, mais dès que je lui ai demandé pourquoi il avait essayé de me tirer dessus, c’est le premier mot qui est sorti... Il a aussi dit qu’il avait agi comme cela parce qu’il ne voulait plus collaborer avec « eux », qu’il avait choisi son camp. Mais je ne sais pas qui est « eux », il doit y avoir un lien avec le « Envy ». Et...

Le lieutenant ajouta d’un ton plus bas le message que Marcoh avait voulu transmettre à Roy, une nouvelle fois, passant très vite dessus en insistant sur le « c’est habituel », « ça n’a rien d’étonnant » et autres formules rassurantes pour qu’il ne reste pas sur cette idée. C’était normal de voir ce genre de jugement, ils en avaient l’habitude, à présent. Mais mieux vaut prévenir que guérir, elle ne voulait pas qu’il soit mal à cause de cette histoire.

Riza – Tu sais tout... Je suis désolée de te l’avoir caché.
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MessageSujet: Re: Visite d'un vieil ami   Visite d'un vieil ami EmptyDim 1 Nov 2015 - 0:34

– Est-ce que tu es sûr que...

Que ?! Qu'il était en état de continuer le sujet, peut-être ? Navré de s'énerver devant ce genre de conneries, vraiment ! Elle soupira, semblant en arriver à la même conclusion, ce qui valait mieux car Roy n'était vraiment pas d'humeur à plaisanter, pas après un coup pareil. Surtout venant d'elle ! Il retint une grimace en s'appuyant contre les oreillers, avec un petit frisson. Riza se rendant coupable d'une telle connerie... Impossible, et pourtant... Il posa la main sr la blessure, par-dessus la couverture, attendant qu'elle parle. Pendant combien de temps aurait-elle caché cette histoire si Hughes n'avait pas vendu la mèche, au juste ? Comptait-elle vraiment tout lui avouer ou serait-elle passée volontairement sur "certains détails" ? Il était vraiment choqué qu'elle puisse se rendre coupable d'un tel manque de professionnalisme et de sérieux, c'était très inédit et très surprenant. Il ne comprenait toujours pas ce qui avait bien pu lui passer par la tête, ce qui avait pu la rendre aussi idiote cette journée-là, ce qui l'avait poussé... Les émois de la grossesse, la fatigue, encore autre chose ? Elle ne s'était pas vraiment expliquée là-dessus, si ce n'est une certaine part de sentimentalisme, pour un homme qui les avait certes soigné mais dont on ignorait tout depuis des mois et des mois.

– Il a dit que les Ishbals vivaient dans de très mauvaises conditions depuis la guerre, que les rares survivants manquaient de tout et que la contrebande a amélioré leur situation. Puis, quand je lui ai parlé de Scar, il a fait les habituels reproches sur l’armée en disant qu’il ne comprenait pas pourquoi on continuait de suivre les ordres, qu’on ne pouvait pas la changer, qu’on se berçait d’illusions... Puis que les soldats étaient des pions et que les Alchimistes d’Etat portaient très bien leur surnom.

Marcoh savait quelque chose... Un peu comme le commandant Madless, en fait, les décisions que prenait le haut commandement à leur sujet étaient incompréhensibles et incohérentes, sauf en prenant en compte le fait qu'ils aient des renseignements ou des compétences particulièrement utiles à l'armée, ce qui justifiait qu'on les garde sous la main, sans les juger ou leur créer des ennuis, en les préservant autant que possible. Le commandant était trop déchiré pour le réaliser, il devait même régulièrement oublier ce qu'il avait fait et qu'il était dans l'armée. Marcoh, en revanche... Son attitude prouvait qu'il détenait des informations importantes, gênantes, qui faisaient de lui une personne à surveiller de très près. Il craignait Bradley, c'était évident, bien plus que n'importe quel soldat. Des informations sensibles... mais alors, pourquoi ne pas les tuer tous les deux ? Pourquoi cet acharnement à sauver Madless des griffes du tueur, pourquoi avoir réintégré Marcoh dans ses fonctions sans même le juger, alors qu'il était déserteur ? Ils avaient tous les deux une utilité, pour Bradley... Maintenant, il comprenait un peu mieux la méfiance maladive des soldats de Briggs envers Central, cette ville sentait véritablement le souffre. Le docteur était piégé, d'une façon ou d'une autre, Roy ne serait même pas étonné qu'on lui ait fait du chantage pour le forcer à reprendre son ancien poste. Quant au commandant, étant donné la situation, peut-être était-il plus en sécurité avec Scar qu'entre les mains des soldats d'Amestris.

– Il a prononcé ce mot, quand on attendait le général, ajouta-t-elle. « Envy ». Je ne sais pas à quoi ça correspond, comme je l’ai déjà dit, mais dès que je lui ai demandé pourquoi il avait essayé de me tirer dessus, c’est le premier mot qui est sorti... Il a aussi dit qu’il avait agi comme cela parce qu’il ne voulait plus collaborer avec « eux », qu’il avait choisi son camp. Mais je ne sais pas qui est « eux », il doit y avoir un lien avec le « Envy ». Et...

Elle rajouta le charmant message à son intention, insistant ensuite sur le fait que c'était habituel et sans importance. Oui... Le "eux" pouvait désigner Bradley et ses généraux de la capitale, d'après ce qu'ils avaient entendu ou pouvaient deviner. Envy... L'envie, la jalousie... Était-ce un mot code, un surnom, un mot de passe ? Roy penchait plutôt pour une sorte de mot de passe... Si Riza avait été une ennemie déclarée, elle aurait su comment réagir à ce mot et Marcoh aurait compris, par son comportement, qu'elle était une de ses ennemies.

– Tu sais tout... Je suis désolée de te l’avoir caché.

– Tu ne m'avais jamais montré que tu étais capable d'un tel manque de professionnalisme, grinça-t-il d'un ton sombre. Encore moins que tu pouvais cacher ce genre d'informations.

Il allait lui falloir un bon bout de temps avant de pouvoir digérer cela, autant l'admettre. Il vit Riza se crisper, du coin de l'œil,a lors qu'il réfléchissait à tout ce qu'elle venait de raconter. Ne pas voir les liens entre les éléments était frustrant, même s'ils pouvaient comprendre certaines choses, à présent. Que le gouvernement soit impliqué dans des histoires peu nettes était normal, ce n'était là qu'un jeu de pouvoirs, mais Roy voulait comprendre en quoi deux alchimistes d'état aussi atypiques pouvaient les intéresser, alors qu'il était si évident que les laisser en vie était un risque important.

– Je ne comptais pas te cacher ça ! Je cherchais juste... une manière de te le dire. Je savais que tu allais t'énerver, je ne voulais pas que tu rouvres tes blessures alors que j'ai appris de mes erreurs, je ne referai plus jamais une telle chose.

Et alors, quelle importance, ce genre de chose passait bien avant son état de santé ! Il leva les yeux au ciel avec un gros soupir, posant ensuite une main contre son front, fermant les yeux. Si Hughes parvenait à récupérer des informations à Central, ça ne fera pas de mal, qu'ils essayent d'y voir un peu plus clair. Scar savait-il quelque chose, lui ? Cela expliquerait pourquoi il s'était contenté d'enlever Madless, sans même le blesser. Nouveau soupir. Roy aimerait pouvoir parler à Marcoh, afin d'éclaircir cette histoire, mais il ignorait s'il pourra obtenir une occasion de le faire. Le médecin n'avait pas l'air de le porter dans son cœur... Et même s'il pouvait l'aborder, peu de chance qu'il ait l'autorisation de parler.

– Je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il y a un lien entre tout ça, dit-il un ton plus bas en ôtant sa main, rouvrant les yeux. Entre Scar, le commandant Madless, Marcoh, les manigances de Central, les attaques contre le Nord, les Homonculus... Lors de la prochaine réunion à Central, je pourrai essayer d'en savoir plus.

Ce n'était qu'un pressentiment, il n'avait aucune preuve tangible. Mais il devait parfois se rendre à Central pour  des réunions, ce genre de chose, ce pouvait être l'occasion de fouiner un peu au QG de Central, on pouvait en apprendre beaucoup en écoutant les rumeurs et tendant l'oreille, un procédé très efficace contre les terroristes, dans l'Est. Les gens parlaient et parfois, une information en apparence anodine pouvait être d'une importance vitale. Si le gouvernement était impliqué dans une sorte de complot visant à affaiblir le pays... L'attitude de Marcoh laissait aussi envisager cette hypothèse. Si cette option était avérée, il n'en sera que d'autant plus simple que de faire tomber Bradley en récoltant assez de preuves contre lui. Riza avait hoché la tête, doucement, toujours silencieuse.

– A l'heure qu'il est, le commandant Madless est porté disparu mais pour ma part, je le pense plus en sécurité avec Scar qu'avec Central. Marcoh est piégé, lui. Concentrons-nous sur ce que nous pouvons faire, déjà. Les homonculus, déjà... Je t'ai déjà expliqué ce qu'ils étaient mais je ne vois toujours pas quel alchimiste dans ce pays a ce pouvoir. A moins que le gouvernement lui-même les ait créé, par le biais d'un des programmes des laboratoires de Central. Ça pourrait expliquer que Bradley n'ait rien fait contre le truc a qui attaqué la générale deux fois. S'ils ne veulent pas la tuer, peut-être veulent-ils l'intimider ou lui mettre la pression. Et dans cas, pourquoi ? Briggs ne se préoccupe que de Drachma, pourtant.

Roy tapota des doigts sur la couverture, adossé contre l'oreiller en réfléchissant. Pourquoi la générale Armstrong, pourquoi Briggs, en quoi cette femme et le fort qu'elle dirigeait pouvaient gêner le gouvernement ? Au contraire, ils étaient l'un des points forts de la défense d'Amestris, le seul endroit où l'armée et la population n'avaient connu aucun bain de sang, dans tout le pays.

– Pourquoi lancer un ou des homonculus contre Briggs et sa chef ? C'est le seul et unique endroit du pays où il n'y a eu aucun massacre de la population civile ni de bain de sang au sein de la division de l'armée, leur défense est assez dure pour cela. Vouloir les affaiblir n'a aucun sens.

Il détestait ne pas comprendre... Il y avait bien trop d'éléments dans l'ombre, il ne pouvait pas tout suivre ainsi. Penser à affaiblir Briggs serait complètement stupide et improductif ! Partout, dans le pays entier, l'armée comme la population civile avaient subi des pertes très importantes à cause de la guerre. Partout, sauf la région du North, sa capitale et sa forteresse imprenable.

– Qui d'autre a une défense plutôt bonne, dans les divisions ?

– La division Sud se défend aussi, répondit-il d'un ton pensif, mais les tensions se sont apaisées. L'Est et L'Ouest sont spécialistes des attaques, comme Central.

Drachma, Aerugo et Creta, des ennemis éternels d'Amestris... Aerugo proposait certes la paix mais bien peu osaient y croire, beaucoup dans l'armée n'y voyait qu'un coup monté, afin de déclencher une guerre encore plus violente. Drachma avait au moins le mérite d'être parfaitement honnête dans ses intentions, ils affirmaient depuis le début leur intention très ferme d'écraser Amestris comme un insecte, ne s'étant jamais embarrassé à seulement penser proposer un traité de paix. Le feraient-ils que le fort de Briggs leur rirait au nez avant de leur envoyer des salves de chars sur la tête.

– En résumé, il n'y a qu'au Nord où les problèmes persistent et où ils se défendent autant.

En résumé, oui. Il hocha la tête, n'étant pas plus avancé. On en revenait au même point, vouloir affaiblir Briggs était idiot, voire dangereux.

– Si la générale Armstrong gênait autant Central, ils pourraient la tuer, tout simplement, mais comme Marcoh et Madless, elle doit posséder quelque chose qui incite à la garder vivante. Dans son cas, je pense que ça a un lien avec Briggs, dans son ensemble... Bradley... Il pourrait avoir besoin d'elle, vivante, pour quelque chose en rapport avec la forteresse...

Mais quoi, voilà où était la vraie question. Bradley avait, en évidence, des personnes importantes entre les mains, dont il ne pouvait pas se débarrasser même si cela lui faciliterait la vie. Chacune d'elle avait un rôle spécifique à jouer. Il existait des liens mais il ne les comprenait pas.

– C'est d'ailleurs étonnant que seule Briggs ait échappé au bain de sang, depuis la création de ce pays, remarqua-t-il. Tu as déjà fait attention ? A chaque fois qu'une situation était sous contrôle, comme à Lior, un événement à fait plonger l'endroit dans le chaos et les massacres. Il n'y a qu'au Nord qu'il ne s'est encore rien passé de ce genre.

Le jeune colonel repassait dans sa tête la liste des guerres et massacres qui avaient marqué l'histoire de ce pays. Des villages entiers rayés de la carte par l'armée d'Amestris pour l'une ou l'autre raison, des populations touchées de plein fouet par la guerre, des troupes de Creta et Aerugo qui profitaient d'une faille pour s'engouffrer dans le pays et massacrer des civils, sans oublier les guerres comme celle d'Ishbal, dans l'Est, qui s'était soldée par un génocide. Un génocide, réponse complètement disproportionnée au problème, comme s'il n'y avait aucun autre but que de noyer le désert dans le sang.

– Je ne pense pas que la division Sud soit aussi excellente que ça en défense, Briggs nous surpasse tous. Et de loin. Sinon, pourquoi n'y a-t-il eu aucun bain de sang ? Il y a quelque chose mais je ne sais pas quoi.

– A l'origine, le fort de Briggs a été conçu au seul point faible de la région. Les généraux qui s'y sont succédé ont renforcé ses défenses, mené des recherches pour trouver de nouvelles armes. La population du Nord sait comment se réfugier dans les montagnes et le froid est un ennemi mortel pour tous. D'ailleurs... Les troupes de central sont pratiquement toujours mêlées aux différents massacres mais ne sont, par contre, jamais intervenues au Nord, les soldats de Briggs et de North City n'ont jamais accepté d'intervention des autres divisions dans leur région.

De là à accuser es troupes de la capitale à animer les tensions au lieu d'aider à les calmer, il n'y avait qu'un pas, que Roy hésitait encore franchir.

– Le Sud avait des défenses excellentes jusqu'au moment où le contrôle a été repris par des officiers de la capitale, il y a des années. Alors que le Nord a su conserver une mentalité plus... indépendante. Ça ne nous avance pas... Mais l'armée de Central n'a jamais apaisé les conflits, bien au contraire. Peut-être est-ce l'indépendance du Nord qui agace... Mais je ne vois toujours pas les motivations de Central ni pourquoi ils utiliseraient des homonculus. Tu as déjà réfléchi à ça ?
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MessageSujet: Re: Visite d'un vieil ami   Visite d'un vieil ami EmptyVen 6 Nov 2015 - 13:02

Roy – Tu ne m'avais jamais montré que tu étais capable d'un tel manque de professionnalisme, grinça-t-il d'un ton sombre. Encore moins que tu pouvais cacher ce genre d'informations.

Riza – Je ne comptais pas te cacher ça ! Je cherchais juste... une manière de te le dire. Je savais que tu allais t'énerver, je ne voulais pas que tu rouvres tes blessures alors que j'ai appris de mes erreurs, je ne referai plus jamais une telle chose.

Riza s’était crispée en entendant les paroles de Roy, mal à l’aise, sachant qu’il n’allait pas oublier cette histoire avant longtemps. Mais il devait se calmer, se reposer, dormir un peu après tout ce qu’ils avaient appris ce matin. C’était trop, beaucoup trop pour lui et elle voulait qu’il se repose, craignant qu’il ne rouvre ses blessures à cause d’elle. Fort heureusement, Roy sembla laisser tomber ce sujet, poussant un gros soupir en posant sa main sur son front, les yeux fermés. Il n’allait plus revenir là-dessus... ? Il s’était calmé ? Elle avait dit tout ce qui s’était passé, vraiment, n’avait rien passé sous silence et il devait forcément le savoir. Cependant, Riza resta muette, n’osant rien dire, encore moins rompre le silence qui s’était installé. Roy soupira une nouvelle fois. Il allait mal ? Elle pouvait faire quelque chose, peut-être ?

Roy – Je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il y a un lien entre tout ça, dit-il un ton plus bas en ôtant sa main, rouvrant les yeux. Entre Scar, le commandant Madless, Marcoh, les manigances de Central, les attaques contre le Nord, les Homonculus... Lors de la prochaine réunion à Central, je pourrai essayer d'en savoir plus.

Oh... Il pensait à ce qu’avait dit Marcoh. Riza hocha la tête, toujours silencieuse, essayant de se concentrer sur la discussion. Un lien entre tout ça ? Mais lequel ? Entre Bradley et les Homonculus, oui, elle était d’accord. La chose qui avait attaqué Olivier Armstrong était peut-être sous les ordres du Président, sinon pourquoi aurait-il dissimulé cette attaque aux soldats d’Amestris ? C’était étrange, vraiment, mais en dehors de ces deux éléments... Comment Scar, Madless et Marcoh pourraient-ils être liés ? Scar et Madless l’étaient, oui, c’était évident. Sinon pourquoi ne l’aurait-il pas tué ? Mais Marcoh... Lui avait plutôt eu l’air terrifié en la voyant. Même si Riza ignorait pourquoi alors qu’elle lui avait assuré qu’elle ne le trahirait pas pour son identité, seule la contrebande l’intéressait. Et pourtant...

Roy – A l'heure qu'il est, le commandant Madless est porté disparu mais pour ma part, je le pense plus en sécurité avec Scar qu'avec Central. Marcoh est piégé, lui. Concentrons-nous sur ce que nous pouvons faire, déjà. Les homonculus, déjà... Je t'ai déjà expliqué ce qu'ils étaient mais je ne vois toujours pas quel alchimiste dans ce pays a ce pouvoir. A moins que le gouvernement lui-même les ait créé, par le biais d'un des programmes des laboratoires de Central. Ça pourrait expliquer que Bradley n'ait rien fait contre le truc a qui attaqué la générale deux fois. S'ils ne veulent pas la tuer, peut-être veulent-ils l'intimider ou lui mettre la pression. Et dans cas, pourquoi ? Briggs ne se préoccupe que de Drachma, pourtant.

Pourquoi... C’était étrange et insensé, oui. Briggs défendait très bien le nord du pays, ils avaient vu leurs entraînements durant les manœuvres, ils avaient vu leur force, leur puissance et leur coordination. Pourquoi vouloir nuire à la plus grosse défense d’une région du pays ? La seule de cette région, d’ailleurs, mais passons. Il y avait quelque chose qui clochait. Les homonculus, oui, il lui en avait parlé... Des créatures que l’on crée avec l’alchimie mais il faut quelque chose à échanger, Riza l’avait retenu pour le nombre de fois où Roy en avait parlé. « Echange équivalent »... Si ces homonculus étaient si difficiles à créer, que fallait-il en échange ? Pourquoi les alchimistes étaient-ils aussi dégoûtés par ces créatures ? Le lieutenant se rencogna dans son fauteuil, pensive, avec l’impression que quelque chose lui échappait.

Roy – Pourquoi lancer un ou des homonculus contre Briggs et sa chef ? C'est le seul et unique endroit du pays où il n'y a eu aucun massacre de la population civile ni de bain de sang au sein de la division de l'armée, leur défense est assez dure pour cela. Vouloir les affaiblir n'a aucun sens.

Non, ça n’avait aucun sens... Surtout qu’ils étaient les plus forts, dans ce pays. De mémoire, Riza ne connaissait pas d’autre division avec une défense excellente à ce point. Alors pourquoi chercher à intimider Briggs ? Pourquoi vouloir affaiblir cette armée alors que ses soldats étaient excellents ? C’était le seul endroit vierge de tout bain de sang, le seul endroit dirigé d’une main de fer avec de très bons résultats. Si créer un homonculus était si difficile, pourquoi le gâcher en le poussant à s’attaquer à Briggs ? N’étaient-ils pas les seuls à avoir pareille défense ?

Riza – Qui d'autre a une défense plutôt bonne, dans les divisions ?

Roy – La division Sud se défend aussi, répondit-il d'un ton pensif, mais les tensions se sont apaisées. L'Est et l'Ouest sont spécialistes des attaques, comme Central.

Riza – En résumé, il n'y a qu'au Nord où les problèmes persistent et où ils se défendent autant.

Ce qui faisait d’eux d’excellents défenseurs... Roy hocha la tête alors que Riza jouait avec un pli de sa jupe, encore plus perdue. Pourquoi s’attaquer à Briggs ? Pourquoi affaiblir la seule véritable défense du pays ? Le Sud ne connaissait pas autant de problème, l’Est et l’Ouest non plus. Central était protégé par les autres divisions. Alors pourquoi s’attaquer à la meilleure défense d’Amestris ? Quelque chose n’allait pas, ils manquaient d’informations. Pourquoi... Et surtout, pourquoi dissimuler les attaques comme cela ? Bradley devait forcément savoir que les soldats allaient parler, surtout vu l’état de la générale Armstrong. C’était assez idiot, en fait. Ou peut-être n’avaient-ils plus le contrôle là-dessus et ne voulaient-ils pas le faire savoir ?

Roy – Si la générale Armstrong gênait autant Central, ils pourraient la tuer, tout simplement, mais comme Marcoh et Madless, elle doit posséder quelque chose qui incite à la garder vivante. Dans son cas, je pense que ça a un lien avec Briggs, dans son ensemble... Bradley... Il pourrait avoir besoin d'elle, vivante, pour quelque chose en rapport avec la forteresse...

Avoir besoin d’elle et, donc, il essaierait de l’intimider ? Mais pourquoi ? Il devait bien se douter que l’intimidation ne fonctionnait pas avec la générale Armstrong, non ? Au contraire, elle se posait davantage de questions et ils passaient leur temps à chercher qui les attaquait et pourquoi. Ils cherchaient des informations et étaient deux fois plus méfiants. Vraiment, la logique du Président lui échappait... S’ils avaient raison. D’un autre côté, Riza ne voyait pas pourquoi il s’en prendrait à Briggs deux fois de suite sans les tuer. Ils auraient largement pu tuer la générale dans la dernière attaque, elle était mal en point, avait perdu des hommes et était affaiblie à cause du froid et de l’attaque. Alors pourquoi ne pas la tuer... ?

Roy – C'est d'ailleurs étonnant que seule Briggs ait échappé au bain de sang, depuis la création de ce pays, remarqua-t-il. Tu as déjà fait attention ? A chaque fois qu'une situation était sous contrôle, comme à Lior, un événement à fait plonger l'endroit dans le chaos et les massacres. Il n'y a qu'au Nord qu'il ne s'est encore rien passé de ce genre.

Tiens... C’est vrai, ça. Riza se repassa les attaques qu’elle connaissait en mémoire, constatant assez vite que seul le Nord avait échappé à un bain de sang. Ce qui confirmait que la division Nord était la meilleure en défense, et de loin. Il y avait eu un bain de sang partout, sauf au Nord... Seulement, ils en revenaient à la même question : pourquoi s’attaquer à Briggs alors que, justement, cette division était celle qui défendait le mieux le pays ? Il y avait eu des tueries dans tous les coins du pays, avec toutes les armées, sauf celle de Briggs. Pourquoi s’attaquer à elle ? Cela affaiblirait Amestris considérablement, ce qui était contraire à la logique lorsque l’on est à la tête d’un pays. Riza secoua la tête, perdue, s’affalant dans son fauteuil. Ces histoires allaient lui donner la migraine, ils évoquaient quelque chose de beaucoup trop gros. Ils parlaient de complot ! Ce n’était pas rien...

Riza – Je ne pense pas que la division Sud soit aussi excellente que ça en défense, Briggs nous surpasse tous. Et de loin. Sinon, pourquoi n'y a-t-il eu aucun bain de sang ? Il y a quelque chose mais je ne sais pas quoi.

Roy – A l'origine, le fort de Briggs a été conçu au seul point faible de la région. Les généraux qui s'y sont succédé ont renforcé ses défenses, mené des recherches pour trouver de nouvelles armes. La population du Nord sait comment se réfugier dans les montagnes et le froid est un ennemi mortel pour tous. D'ailleurs... Les troupes de central sont pratiquement toujours mêlées aux différents massacres mais ne sont, par contre, jamais intervenues au Nord, les soldats de Briggs et de North City n'ont jamais accepté d'intervention des autres divisions dans leur région.

Jamais... ? La théorie du complot commençait à se dresser comme un mur noir en face d’eux, horrible et terrifiant. Ils n’avaient aucune preuve de ce qu’ils avançaient et seraient sans doute jugés pour trahison s’ils osaient en parler, ou y penser même. Pourtant, Riza était obligée d’admettre qu’une affaire louche se tramait à Central, une affaire qui concernait tout le pays. Et Briggs résistait, restait bien loin de tout cela sans prendre parti, sans se mêler de ce qui ne touchait pas à la défense du pays et aux siens. Ils mettaient les pieds dans quelque chose qui les dépassait encore, pour le moment, mieux valait être très prudent et ne pas faire d’accusation hâtive. Si Central essayait véritablement d’affaiblir Amestris, il leur fallait des preuves et des renseignements. Combien de personnes étaient-elles mêlées à cette histoire ? Ils n’en savaient rien...

Roy – Le Sud avait des défenses excellentes jusqu'au moment où le contrôle a été repris par des officiers de la capitale, il y a des années. Alors que le Nord a su conserver une mentalité plus... indépendante. Ça ne nous avance pas... Mais l'armée de Central n'a jamais apaisé les conflits, bien au contraire. Peut-être est-ce l'indépendance du Nord qui agace... Mais je ne vois toujours pas les motivations de Central ni pourquoi ils utiliseraient des homonculus. Tu as déjà réfléchi à ça ?

Riza – Jamais..., souffla-t-elle. Mais cette théorie est réellement effrayante, surtout si on considère que Central veut affaiblir le pays. Il y a quelque chose qui cloche... Il nous manque des informations, seulement, pour l’instant, mieux vaut rester prudent le temps que tu te rétablisses. Nous ignorons à qui nous nous attaquons vraiment. Combien sont-ils ? Qui sont-ils ? Si les autres divisions sont mêlées à cette histoire, d’une manière ou d’une autre, il faut vraiment être prudent.

Roy voulait rendre l’armée meilleure, elle le savait. Seulement, il s’agissait d’un gros morceau, beaucoup trop gros pour eux étant donné leur situation. Bradley les surveillait de près, ils en avaient eu la preuve lors de leur... léger retard. Elle le voyait imposant, contrôlant tout sur son passage, impitoyable. Ils ne devaient pas prendre cette histoire à la légère et devaient, au contraire, bien réfléchir leurs actes, leurs paroles et tout ce qu’ils allaient faire à partir de maintenant. Il fallait agir dans l’ombre, se faire oublier un moment pour mieux revenir à la charge par la suite. Riza nota mentalement de convoquer Fuery dans le bar de Madame Mustang, seul endroit où elle était sûre de ne pas être surveillée, pour qu’il contacte les soldats de Briggs et déniche d’autres informations plus précises. Riza se rapprocha un peu de Roy, sachant qu’il n’était plus énervé mais perdu et épuisé, les traits de son visage encore fort tirés. Il était encore trop fragile, pour l’instant, cette histoire allait leur donner une vilaine migraine.

Riza – Laissons cette histoire de côté pour l’instant, tu veux bien ? Tu dois te reposer, c’est un sujet bien trop complexe à traiter tant que tu es dans un lit d’hôpital. C’est mon jour de congé, alors on se repose. Parler de tout cela dans un hôpital est contraire à la logique du repos.
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