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Tensions internes, contrebande, révolte qui gronde... A Amestris, la paix n'est jamais la bienvenue.
 
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 Trois têtes valent mieux qu'une

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Riza Mustang

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Riza Mustang


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MessageSujet: Trois têtes valent mieux qu'une   Trois têtes valent mieux qu'une EmptyLun 18 Jan 2016 - 16:28

Riza ajusta son uniforme, attachant ses cheveux en un chignon serré pour ne rien laisser au hasard. Se faire discrète était le maître-mot pour l’instant, elle savait que Roy et elle devaient faire profil-bas depuis tout ce qui s’était passé. Elle l’avait laissé à la gare pour partir dans le Nord il y avait un peu plus de deux jours et, malgré la confiance qu’elle avait en lui, la perspective de sa nouvelle rencontre avec Scar lui glaçait le sang. Et Edward… Edward ! Il n’était qu’un enfant ! Il ne savait même pas ce qui s’était passé à Ishbal, ne connaissant que l’histoire globale sans les détails. Personne ne s’en vantait, c’était un événement tabou, un événement dont tous les militaires avaient honte. Parce que toute une population avait été massacrée sans raison. Sur ordre de Central… Ce que, même après des années, ils ne parvenaient pas à comprendre. Sur le moment, Riza était jeune et ne faisait qu’exécuter les ordres. Viser, tirer, tuer. Une seule mission, protégée derrière son viseur, derrière un mur qui ne la mettait pas directement en contact avec les personnes qu’elle tuait.

Du moins, au début. Au fur et à mesure, ils étaient bien obligés de déambuler à travers les cadavres, hommes, femmes et enfants. Elle s’était effondrée, ce jour-là, et ce n’était que grâce à Roy qu’elle avait pu se relever avec une plus grande volonté de le voir réussir son projet. Rendre l’armée meilleure. C’était pour cette raison que Riza continuait à le suivre, à le pousser et à veiller sur lui après toutes ces années. Elle s’était entraînée dur et, aujourd’hui encore, elle comptait bien l’aider d’East City comme lui était bloqué dans le Nord. Par téléphone, elle avait demandé à Hughes s’il ne pouvait pas l’aider pour faire des recherches comme il connaissait les dossiers sur les prisonniers mieux qu’elle. Officieusement, il était plus âgé pendant la guerre d’Ishbal et elle espérait qu’il ait plus de souvenirs qu’elle, un autre point de vue. Le lieutenant avait aussi demandé à Fuery de l’accompagner pour des recherches sur Marcoh. Pourquoi Central ne l’avait pas enfermé ? Pourquoi le réhabiliter et l’envoyer pour cette mission avec les autres Alchimistes d’Etat ?

Il y avait anguille sous roche et Fuery, impliqué dans l’histoire depuis son retour de Briggs, était en droit de savoir pourquoi il avait risqué sa vie ainsi. Et puis, trois têtes pour réfléchir, six bras pour chercher, c’était nettement mieux que deux. Elle voulait comprendre et, officiellement, elle avait tout à fait le droit de chercher des informations sur Marcoh sans que cela ne paraisse suspect. Surtout elle. Riza jeta un coup d’œil au miroir, hochant la tête d’un air sérieux en considérant son reflet. C’était bon, elle pouvait y aller. Attrapant ses dossiers, elle descendit les escaliers menant jusqu’au rez-de-chaussée puis hall de l’immeuble et sortit. Hop, en route ! Il était convenu qu’elle retrouve Fuery à la caserne, comme d’habitude, comme si c’était une journée on ne peut plus normale. Pas d’activité particulière, rien du tout, juste une équipe qui travaille et Hughes qui vient les retrouver pour un dossier sur lequel elle avait peu d’informations. Roy étant absent, c’était tout à fait possible.

Riza rejoignit la caserne à pieds, Roy habitant nettement plus près de la caserne qu’elle qui devait marcher une bonne demi-heure tous les matins, trois-quarts d’heure tous les matins. Ici, seules vingt minutes lui furent nécessaires. Les rues, très calmes, se succédèrent les unes aux autres sans que le lieutenant ne rencontre âme qui vive. Quelques commerçants étaient déjà levés, les visages habituels que croisait la jeune femme depuis quelques semaines maintenant. Comme elle, ils se levaient plus tôt pour travailler et mettre leurs étals en place afin de satisfaire leurs clients lorsqu’ils sortiraient pour rejoindre leur lieu de travail. Elle pressa le pas, toujours un peu mal à l’aise lorsqu’elle traversait ces bâtiments qui lui rappelaient Central. Aujourd’hui, plus que jamais, elle se sentait oppressée, ne se sentait pas à l’aise dans son propre pays. Une main sur le ventre, Riza arriva très rapidement à la caserne et retrouva ses coéquipiers dans le bureau du Colonel. Lorsque Fuery arriva à son tour, elle lui fit signe en lui demandant de la suivre pour régler des détails administratifs relatifs à son congé maladie.

Riza – Il me faudrait quelques précisions et votre signature sur certains documents. Avec le départ du Colonel en mission, j’ai dû récupérer certains dossiers qu’il faut clôturer.

Riza donna quelques consignes à leurs coéquipiers, sortant avec Fuery d’un pas rapide, très droite, saluant un officier qui les croisa avec des dossiers plein les bras. Ah, oui, c’est vrai… Il y avait eu quelques problèmes lors du bal en l’honneur du prince d’Aerugo, elle en avait entendu parler la veille. Un civil avait essayé de s’attaquer au prince pour ce qu’il représentait et parce que la guerre qu’impliquait son pays avait causé l’assassinat de son seul fils. C’était une véritable horreur mais tuer et se venger ne menait à rien, ils le voyaient bien aujourd’hui avec Scar… Mais ils ne pouvaient pas leur en vouloir. Le désir de vengeance est puissant et conduit souvent à commettre des erreurs impardonnables, quitte à tout sacrifier pour arriver à ses fins. Comment pourraient-ils se permettre, eux, militaires ayant combattu à Ishbal, de critiquer les civils qui réclament justice ? Malgré la rénovation d’une partie de la caserne, tout ne s’était pas effacé. Et c’était normal. Tant de sang avait coulé…

Riza – Bonjour, lieutenant-colonel Hughes.

Riza salua son supérieur, portant une main à sa tête avant de laisser entrer Fuery et referma derrière elle, constatant que les archives qu’elle avait demandé étaient bien arrivées. Plusieurs cartons… Tous concernant Ishbal et le Docteur Marcoh, elle n’avait pas eu à chercher longtemps pour trouver une justification. Son agression en plus de l’accident de la veille avaient permis de sortir les documents sans problèmes. Et il y en avait tellement… Elle lança un petit regard désespéré avant de se ressaisir, déterminée à comprendre. Roy était pris pour plusieurs jours, il était hors de question qu’ils perdent du temps pour un sujet d’une telle ampleur. Ce n’était pas un sujet anodin ! Si Central était vraiment corrompue, il fallait faire quelque chose. Et vite. Attrapant un des cartons remplis de dossiers, la jeune femme le déplaça sur une autre table, plus grande pour les réunions importantes, avant de se tourner vers Hughes.

Riza – Merci de vous être déplacé. Vous n’avez rencontré aucun problème et personne ne vous soupçonne de quoi que ce soit ? Il y a de nombreux dossiers, je pensais que vos connaissances nous auraient été utiles mais il vaut mieux ne pas prendre de risques si on peut les éviter.
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Maes Hughes

Lieutenant-colonel

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MessageSujet: Re: Trois têtes valent mieux qu'une   Trois têtes valent mieux qu'une EmptySam 6 Fév 2016 - 18:34

Hughes enleva ses lunettes pour les nettoyer avec un petit mouchoir avant de les caler de nouveau sur son nez, s'asseyant puis tirant un gros dossier du carton le plus proche, le posant devant lui avant de l'ouvrir. Voyant voir... Il feuilleta tout d'abord rapidement les documents qu'il contenait, à savoir des rapports de guerre concernant les premières semaines du conflit à Ishbal. Les pertes s'étaient très rapidement élevées, les moines guerriers Ishbal étaient des combattants redoutables, un seul d'entre eux pouvait tuer une dizaine de soldats en très peu de temps, ils avaient été d'excellents défenseurs et c'était grâce à eux que Ishbal avait tenu et résisté si longtemps, avant qu'Amestris ne fasse intervenir les Alchimistes d'Etat. Maes se frotta un peu la barbe, coude sur la table, en lisant la description qu'on avait fait d'un de cs moines, fait prisonnier après un rude combat. C'était un homme au visage ordinaire mais au regard très dur, le regard d'un soldat habitué des plus dures conditions. Il était vêtu d'un pantalon en toile et d'une tunique courte d'un mauve léger, ainsi que d'une ceinture large typique de la région, accrochée à sa taille et passée en travers du torse, signe distinctif des moines. Cet homme était mort au cours de son interrogatoire, sans cracher un seul mot.

Scar avait été un de ces protecteurs... On lui avait donc appris tous les préceptes du combat rapproché comme du combat à distance, il savait manier les différentes armes à feu et armes blanches, en plus de posséder une grande endurance et une volonté à toute épreuve. Il avait survécu au massacre, réclamait vengeance, ce n'était pas un adversaire à prendre à la légère. Le fait qu'il utilise l'alchimie prouvait qu'il était à présent dénué de tout scrupule, prêt à se servir de tous les moyens à sa portée afin d'obtenir justice pour ce qu'avait subi son peuple, il était aveuglé par la haine. Un tel massacre... Maes revoyait encore Roy lui demander si lui aussi ne trouvait pas cette guerre complètement disproportionnée, en considérant le conflit de base et ses raisons. Cette affaire aurait pu être réglée facilement par diplomatie, au lieu de cela, Central n'avait fait qu'enliser le conflit, le prolonger, l'empirer, avant de décréter l'élimination totale de la population Ishbale en mobilisant les alchimistes d'Etat. C'était incompréhensible... Il lisait le rapport détaillé de l'interrogatoire lorsque le lieutenant arriva, avec le jeune Fuery, les bras chargés de nouveaux dossiers, venant s'ajouter aux très nombreux documents déjà présents dans ce bureau. Il les salua d'un vague signe de la main, pensif, réfléchissant.

– Bonjour, lieutenant-colonel Hughes.

Le militaire se redressa, s'appuyant contre le dossier de sa chaise, les yeux rivés sur la photo du prisonnier, ligoté et allongé au sol, la moitié du visage masquée par le sang et les blessures reçues après son arrestation. Ces hommes n'étaient pas des enfants de chœur, et d'après les rares témoignages, celui que l'on nommait aujourd'hui "Scar" n'avait jamais été le plus tendre d'entre eux. Il avait survécu à ce massacre, c'était un véritable exploit ! Il avait survécu face à l'armée et aux attaques dévastatrices des alchimistes. Glissant le document sur le côté, il vit brièvement passer le nom de Marcoh. Il n'y avait presque rien, sur lui. Il était mentionné comme chef d'une équipe de recherche scientifique, sur le terrain, mais pas de trace sur le contenu de ses travaux. Le lieutenant-colonel continua d'examiner le reste du dossier, essayant de faire les liens, de comprendre. Il était convaincu que la clé était là, quelque part, qu'il suffirait de tendre la main pour la retrouver. Ils se doutaient tous des expériences qui avaient été menées sur les prisonniers Ishbals, Roy leur en avait brièvement touché deux mots, après la guerre, parlant de tests de résistance à la douleur mais sans en dire plus. Il avait toujours refusé de s'expliquer sur ce sujet, bien qu'il n'en sache que très peu. Ce devait encore être trop délicat pour être abordé, le connaissant, Maes se doutait qu'il avait honte.

– Merci de vous être déplacé. Vous n’avez rencontré aucun problème et personne ne vous soupçonne de quoi que ce soit ? Il y a de nombreux dossiers, je pensais que vos connaissances nous auraient été utiles mais il vaut mieux ne pas prendre de risques si on peut les éviter.

– Oh non, pas de problèmes, je dois souvent me déplacer pour ce genre de dossiers. Cependant, les informations concernant le docteur Marcoh sont classées, on ne pourra pas retrouver ce sur quoi il travaillait durant la guerre, avant sa disparition.

En revanche, on pouvait sans peine retracer toute sa carrière dans l'armée, depuis le jour où il avait été recruté jusqu'au moment où il avait disparu durant la guerre. Continuant de consulter les lourds et longs dossiers, Maes fit tout à coup signe à ses deux collègues de venir s'asseoir, ayant trouvé un fait intéressant. Il attendit qu'ils s'installent avant de se racler la gorge et de lire le titre d'un rapport à haute voix, ajoutant la date. C'était assez vieux, il datait qu'il y a plus de quinze ans, et portait sur le commandant Madless.

"Cet homme est arrivé à l'hôpital, semblant en proie à une crise démence. Nous avons tenté de le canaliser, tout d'abord en lui parlant puis par le biais de médicaments. Même les plus puissants anxiolytiques ne faisaient pas effet, il hurlait en essayant de se frapper contre les murs de la salle d'examen. Son discours était incohérent, il agissait comme un animal traqué en répétant que quelqu'un était mort et qu'il ne voyait plus son visage. Il criait tant, personne ne pouvait l'apaiser. Puis il s'est très brutalement calmé, plongeant en quelques secondes dans une profonde léthargie. Ces faits ont été alors rapportés au QG de Central, qui n'a pas donné suite, nous informant de renvoyer le commandement au QG de North City et de ne plus nous occuper de lui."

Les sourcils du lieutenant-colonel s'étaient froncés au fur et à mesure de sa lecture du rapport, écrit par le médecin-chef d'un petit hôpital, à la frontière entre la région du Nord et celle de Central. Il était perdu, quel était l'intérêt d'agir ainsi ?! Habituellement, un soldat commençant à montrer des signes de faiblesse marqués était aussi envoyé en congé ou en repos forcé, le temps qu'il se reprenne, voir hospitalisé pour ceux qui fonçaient dans la dépression, l'armée veillait étroitement à al santé mentale de chacun de ses soldats, ce qui était encore plus vrai pour les alchimistes d'Etat. Une telle crise aurait dû conduire le commandement à un internement forcé pour au moins quelques semaines. Le lieutenant tirait environ la même tête, tout aussi silencieuse. A la fin de cette description, le médecin avait ajouté une brève note personnelle, indiquant qu'il n'avait plus jamais eu l'occasion de revoir son patient. Pour lui, l'affaire en était restée là.

– Rien d'autre ? Il a parlé d'un mort et était, visiblement, terrifié ou... fou. Pourquoi Central a donné un tel ordre... ?

Il n'en avait aucune idée... Maes haussa légèrement les épaules en secouant la tête, lisant la suite du dossier en diagonal pour dénicher une information intéressante, s'il y en avait une. Le commandant était complètement inutile dans cette armée ! Sa place était dans un asile, dorénavant, certainement pas en tant qu'alchimiste d'Etat, d'autant plus au Nord.

– Il a été renvoyé d'Ishbal presque dès le début de la guerre, pour avoir tenté une transmutation humaine, ou du moins essayé, il a été arrêté très vite. Il est certain que c'est une première transmutation ratée qui lui a arraché la raison, avant qu'il n'entre dans l'armée. Le plus triste est qu'il a dû oublier la personne qu'il aimait assez pour vouloir lui rendre la vie.

Il devait exister un moyen de percer les secrets de sa mémoire mais il n'était pas à leur portée. Hughes soupira très fort en se grattant la tête, agacé de ne pas comprendre, même si ce n'était qu'un début de réponse.

– Qu'avez-vous appris, à Briggs ? demanda-t-il au jeune sergent. En savez-vous plus que nous ?
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Kain Fuery

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MessageSujet: Re: Trois têtes valent mieux qu'une   Trois têtes valent mieux qu'une EmptyVen 19 Fév 2016 - 18:48

Cela ne semblait pas gêner le lieutenant et le lieutenant-colonel, mais Kain, lui, n’était pas très certain qu’ils puissent parler paisiblement ici. Ils étaient dans le quartier général, il y avait sûrement des espions et le sergent n’avait plus la moindre confiance en la plupart des officiers du QG depuis son passage au Nord. Soit, ce n’était sans doute que de la paranoïa et une méfiance un peu abusive, mais tout de même, étant donné les informations récentes, la situation n’était pas à prendre à la légère. Le Président était tout de même prêt à déclencher une guerre civile ! Briggs ne gagnerait pas, pas là, pas si leur combat devait s’étendre contre deux fronts, Central et Drachma. Sans oublier les Alchimistes d’Etat… Ils seraient écrasés, ils ne pouvaient faire de miracles ou se défendre dans une telle mesure. S‘installant en jetant un œil aux cartons, il sentit un certain malaise l’envahir peu à peu, ayant toujours autant de mal avec l’idée que Central affaiblisse volontairement son propre pays. S’asseyant, il jeta un œil aux nombreux dossiers qui s’étalaient, portant sur les guerres et d’autres affaires. La guerre d’Ishbal. Il était si tenté de réfuter tout cela alors qu’aujourd’hui, après y avoir longuement réfléchi, il en trouvait rien pour refuser d’y croire. A Amestris, il était désolant de constater que les pires rumeurs étaient souvent les plus vraies.

– Merci de vous être déplacé. Vous n’avez rencontré aucun problème et personne ne vous soupçonne de quoi que ce soit ? Il y a de nombreux dossiers, je pensais que vos connaissances nous auraient été utiles mais il vaut mieux ne pas prendre de risques si on peut les éviter.

– Oh non, pas de problèmes, je dois souvent me déplacer pour ce genre de dossiers. Cependant, les informations concernant le docteur Marcoh sont classées, on ne pourra pas retrouver ce sur quoi il travaillait durant la guerre, avant sa disparition.

Si on suivait le cheminement de Briggs, les fameux travaux du docteur prenaient, eux aussi, un tout autre sens. Ils devaient travailler sur une sorte… d’arme, sans doute, un moyen de rendre les soldats plus résistant à la douleur, à l’effort de guerre, aux blessures. Ce serait logique. Le lieutenant-colonel leur fit tout à coup signe qu’il avait trouvé quelque chose. Kain changea de place, pendant que le militaire lisait à voix haute la date d’un rapport assez ancien, avec son titre. Le fameux commandant… Kain n’avait presque rien trouvé, sr lui, même en se rendant au QG de North City. Les citoyens de la capitale semblaient plutôt l’apprécier, malgré sa folie, il apportait de la chaleur dans ce monde très réglé et désolé. Au QG, il en agaçait beaucoup et en blasait d’autres, même si la majorité souriait autant de lassitude que d’amusement. Le jour de son enlèvement, il était parti sans que personne ne le remarque, on avait réalisé sa disparition à cause de son absence lors d’une réunion puis par le fait que personne ne sache ensuite où le trouver. Ce n’était pas un homme mauvais ou perturbateur, il ne disait rien aux autres, se parlant à lui-même et agissant dans son coin. Pour Fuery, sa place était très clairement en psychiatrie.

"Cet homme est arrivé à l'hôpital, semblant en proie à une crise démence. Nous avons tenté de le canaliser, tout d'abord en lui parlant puis par le biais de médicaments. Même les plus puissants anxiolytiques ne faisaient pas effet, il hurlait en essayant de se frapper contre les murs de la salle d'examen. Son discours était incohérent, il agissait comme un animal traqué en répétant que quelqu'un était mort et qu'il ne voyait plus son visage. Il criait tant, personne ne pouvait l'apaiser. Puis il s'est très brutalement calmé, plongeant en quelques secondes dans une profonde léthargie. Ces faits ont été alors rapportés au QG de Central, qui n'a pas donné suite, nous informant de renvoyer le commandement au QG de North City et de ne plus nous occuper de lui."

La bouche de Kain s’assécha légèrement, il était encore plus perdu, à présent. Cette description ne correspondait absolument pas à ce qu’on lui avait raconté sur le commandant ! Ses collègues avaient parlé de lui comme un homme tout fou mais souriant, vivace, avec parfois des moments de lucidité, mais jamais il n’avait fait une telle crise de démence, au QG Nord, jamais. Le médecin concluait en disant qu’il n’avait plus jamais revu le commandant par la suite. Quel lien y avait-il entre la « politique » de central et le commandant, à quoi bon le garder dans les rangs de l’armée ? Etait-il utile pour créer cette fameuse arme, si c’était bien cela que Central recherchait ? Et si oui, de quelle façon ? Il n’était plus utile à rien, dans aucune section de recherche, sans compter qu’il ne pourrait même pas avoir la moindre information à donner, tant sa mémoire était troublée. Le sergent baissa la tête sur la table et les quelques documents qu’il tenait en main, réfléchissant très vite. Scar, lui, était sans doute bien plus avancé qu’eux, puisqu’il avait enlevé le soldat sans le tueur, il disposait sûrement d’un moyen pour fouiller sa mémoire. Fuery ne pensait pas que le commandant soit un traître et ait simulé sa folie, il avait véritablement un très gros problème. Avoir ainsi toutes les pièces du puzzle mais ne pouvoir les assembler était très agaçant. La solution était là, à portée de main, il le sentait.

– Rien d'autre ? Il a parlé d'un mort et était, visiblement, terrifié ou... fou. Pourquoi Central a donné un tel ordre... ?

– Il a été renvoyé d'Ishbal presque dès le début de la guerre, pour avoir tenté une transmutation humaine, ou du moins essayé, il a été arrêté très vite. Il est certain que c'est une première transmutation ratée qui lui a arraché la raison, avant qu'il n'entre dans l'armée. Le plus triste est qu'il a dû oublier la personne qu'il aimait assez pour vouloir lui rendre la vie.

Oui… Le sergent se redressa, repassant en boucle tout ce qu’ils savaient et tentant de mettre les pièces à leur juste place. Central et ses actions. Les différentes guerres. Les régions touchées. Le Nord et Briggs. Le commandant Madless et Scar. Les Alchimistes d’Etat, dont Fuery commençait à s’interroger de plus en plus sur le rôle exact, le pourquoi de leur création. Il tapotait légèrement la table du bout des doigts, songeant que la bonne humeur devait régner, à Briggs, depuis les menaces du Président. Il était prêt à une guerre ! Et le fort serait contraint de combattre sur deux fronts, isolés de tout, assiégés, trois fois moins nombreux que leurs ennemis, la défaite serait assurée. Le sergent remua un peu sur sa chaise, essayant en vain de se construire une image mentale réunissant toutes les pièces et leur donnant un sens. Découvrir le véritable but de central, somme toute, et à quoi leur servait le commandant, à quoi servait de noyer cette terre de sang.

– Qu'avez-vous appris, à Briggs ? demanda-t-il au jeune sergent. En savez-vous plus que nous ?

– Sur le commandant, pas vraiment, répondit-il en levant la tête. Il assez apprécié, même s’il n’est finalement utile à rien. J’ai appris autre chose, pour le Nord.

Il s’interrompit pour vérifier tout d’abord que personne ne pourrait les écouter. Il se méfiait, oui. Après tout ce qu’il avait entendu et pu voir, il ne pouvait plus se sentir en sécurité dans l’un des QG, même s’ils n’étaient pas à Central. S’ils y étaient, jamais il n’aurait ouvert la bouche tant qu’ils n’étaient pas éloignés du QG, y parler était hors de question. Reprenant son souffle, il tâche de leur rapporter ce que lui avait dit la générale Armstrong, le fait qu’elle affirme qu’il y avait un complot et accuse platement le Président et l’Etat-major de provoquer volontairement le plus de morts possibles, que ce soit à Ishbal ou ailleurs, ajoutant que le Nord était maintenant la dernière région n’ayant pas encore touchée.

– Il y a encore plus grave, continua-t-il. Lors du bal, le Président a « parlé » à la Générale. S’ils continuent ainsi, Bradley est prêt à déclarer la guerre au Fort de Briggs afin d’en prendre le contrôle et écraser tous les soldats actuels du fort. Je ne plaisante pas, s’en arrive ici. Pour éviter cela, le Nord doit toujours achever les blessés et prisonniers de Drachma, sans exception, et la générale Armstrong doit accepter de rejoindre une sorte de… groupe, dans le gouvernement de Central, sous les ordres du Président. Ces massacres, ces guerres, tout cela est volontaire, même la guerre à Ishbal a été empirée au maximum car il fallait couvrir la terre de sang. Je ne voulais pas y croire, mais…

Parler ainsi était très grave et il le savait, voilà un coup à finir devant le peloton d’exécution. Accuser le Président de trahison n’était pas à prendre à la légère.

– Central désire peut-être créer une sorte d’arme ? Et pour ça, il lui faudrait du sang… Le sang des citoyens, à noyer cette terre, mais aussi certaines personnes, comme le commandant Madless. Le Nord ne sait pas sur qui compter. Qui pourrait collaborer avec Central ici-même, lieutenant ?
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Riza Mustang

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MessageSujet: Re: Trois têtes valent mieux qu'une   Trois têtes valent mieux qu'une EmptySam 12 Mar 2016 - 19:37

Hughes – Oh non, pas de problèmes, je dois souvent me déplacer pour ce genre de dossiers. Cependant, les informations concernant le docteur Marcoh sont classées, on ne pourra pas retrouver ce sur quoi il travaillait durant la guerre, avant sa disparition.

Riza fit un geste du bras pour signifier que ce n’était rien. Elle savait qu’ils ne trouveraient aucune information sur le travail qu’il effectuait durant la guerre, que Central avait sûrement tout effacé ou rapatrié lorsqu’il avait disparu. Cependant, le reste de sa vie pouvait donner des informations, des éléments qui les conduiraient jusqu’à la vérité. Elle avait seulement besoin d’en savoir plus sur ce qui les attendait, avoir des informations et des données fiables et matérielles plutôt que des hypothèses avant de vraiment agir contre Bradley. Roy en avait besoin s’il voulait renverser le gouvernement comme il l’avait prévu depuis des années. Ils devaient tout savoir avant de s’attaquer à un aussi gros morceau.

Riza prit à son tour un des cartons remplis de dossiers, en sortant une pile sur la table devant elle afin de les parcourir, les lire et chercher des indices qui les éclaireraient sur le comportement aussi bizarre du Président à l’encontre de Marcoh. Non pas qu’elle le détestait ! Mais c’était étrange. Seulement, avant de s’y installer à son tour, Hughes les interpella et leur fit signe de s’asseoir à côté de lui. Mh ? Qu’avait-il trouvé ? Aussi vite, en plus ? Levant un sourcil, le lieutenant rejoignit Maes avec Fuery pour s’asseoir en face de lui, écoutant ensuite le nom du rapport et la date. Plus de quinze ans. Mais pas sur Marcoh, non, sur le commandant Madless.

Hughes – "Cet homme est arrivé à l'hôpital, semblant en proie à une crise démence. Nous avons tenté de le canaliser, tout d'abord en lui parlant puis par le biais de médicaments. Même les plus puissants anxiolytiques ne faisaient pas effet, il hurlait en essayant de se frapper contre les murs de la salle d'examen. Son discours était incohérent, il agissait comme un animal traqué en répétant que quelqu'un était mort et qu'il ne voyait plus son visage. Il criait tant, personne ne pouvait l'apaiser. Puis il s'est très brutalement calmé, plongeant en quelques secondes dans une profonde léthargie. Ces faits ont été alors rapportés au QG de Central, qui n'a pas donné suite, nous informant de renvoyer le commandement au QG de North City et de ne plus nous occuper de lui."

… Il avait été renvoyé malgré les preuves accablantes de son incapacité à poursuivre le métier de soldat ? Pardon ? Elle avait mal entendu, n’est-ce pas ? Ou alors, Hughes leur faisait une blague ? Riza le dévisagea un long moment, choquée, perdue, lançant un regard à Fuery qui affichait à peu près le même air qu’elle. Quel était l’intérêt de garder Madless dans l’armée alors qu’il était profondément dérangé ? Tout le monde le savait ! Et ce n’était pas soudain, non, pas d’après ce rapport. Le médecin qui l’avait rédigé avait informé Central, ses mots exprimaient clairement l’incompétence actuelle du commandant. Pourquoi ne pas l’avoir renvoyé chez lui ? Pourquoi ne pas l’avoir mis au repos ? Pourquoi avoir voulu absolument le garder dans l’armée alors qu’il ne pouvait plus rien faire ? Aucune autre recherche n’avait été menée ? Pas d’informations supplémentaires sur cette personne morte qu’avait évoquée Madless ? Rien ? Et si c’était lui qui l’avait tuée ? Pourquoi ne pas approfondir l’enquête ? Pourquoi ne pas l’arrêter ?

D’ordinaire, il en fallait beaucoup moins à Central pour renvoyer un soldat déviant… Riza elle-même avait eu de la chance, ce n’était qu’à cause de la découverte de Marcoh qu’elle était assise, ici, à ce bureau en bois vernis aux côtés de ses amis et collègues. Elle était perdue, vraiment. Cela ne tenait pas la route. Le lieutenant rassembla les éléments découverts récemment à propos de Central, l’envie possible d’affaiblir le pays pour une raison qu’ils ignoraient, les homonculus qui existaient peut-être, l’alchimie très forte qu’il fallait posséder en plus d’autre chose. Les attaques à répétition contre le Nord. D’accord, Central voulait affaiblir le pays… Mais pourquoi ? Et qu’est-ce que Madless avait à voir dans cette histoire ? Riza porta ses mains à sa tête, se frottant les tempes avant de regarder Hughes, perdue.

Riza – Rien d'autre ? Il a parlé d'un mort et était, visiblement, terrifié ou... fou. Pourquoi Central a donné un tel ordre... ?

Hughes – Il a été renvoyé d'Ishbal presque dès le début de la guerre, pour avoir tenté une transmutation humaine, ou du moins essayé, il a été arrêté très vite. Il est certain que c'est une première transmutation ratée qui lui a arraché la raison, avant qu'il n'entre dans l'armée. Le plus triste est qu'il a dû oublier la personne qu'il aimait assez pour vouloir lui rendre la vie.

Riza grimaça, revoyant encore l’air du Colonel lorsqu’il avait « sermonné » Edward à propos de la transmutation humaine qu’il avait tentée en échouant, évidemment. Donc il a essayé, a perdu ensuite sa raison et est tout de même entré dans l’armée… Sans savoir qui il avait essayé de ramener à la vie. Par la suite, il avait réessayé à Ishbal mais avait été arrêté par l’armée elle-même puis renvoyé dans le Nord sans être tué pour autant. Pourquoi ? Quel intérêt s’ils savaient que cet homme représentait un danger ? Riza réfléchit, cherchant des points communs, des choses qu’ils savaient déjà et pouvaient mettre en lien avec ce qu’ils venaient d’apprendre. Central voulait affaiblir le Nord, toutes les régions avaient été attaquées. Mais quel rapport avec Madless ? D’accord, le garder dans l’armée était un handicap, mais pas un handicap suffisant pour affaiblir le Nord. Alors pourquoi déployer autant de forces pour le retrouver ? Son coéquipier remua soudain sur sa chaise, comme en proie à une profonde réflexion lui aussi. Riza tourna la tête vers lui, l’interrogeant du regard pendant que Hughes lui posait directement la question.

Hughes – Qu'avez-vous appris, à Briggs ? demanda-t-il au jeune sergent. En savez-vous plus que nous ?

Fuery – Sur le commandant, pas vraiment, répondit-il en levant la tête. Il assez apprécié, même s’il n’est finalement utile à rien. J’ai appris autre chose, pour le Nord.

Ah ? Il est vrai qu’ils n’avaient pas encore eu l’occasion de parler de cette mission au Nord, le Colonel et elle préférant rester discrets à ce sujet comme il était supposé être malade. A présent, cela remontait à deux semaines à présent, ils pouvaient en parler en étant prudents. Riza lança un regard par-dessus son épaule et vers la porte, vérifiant à son tour que personne ne pouvait les entendre, faisant un signe à Fuery pour qu’il ne parle pas trop fort tout de même. S’il avait réellement pu parler à la Générale Armstrong, nul doute qu’elle pensait exactement la même chose qu’eux à propos de Central et des morts qu’elle provoquait pour une raison obscure. Affaiblir le pays, oui, il s’agissait d’un complot, oui, mais il restait encore le pourquoi à éclaircir. Enfin, son coéquipier parla, relatant sa discussion avec la générale du Fort. Jusqu’ici, rien de nouveau, ils en étaient arrivés à la même conclusion, Roy et elle. Ils ne l’avaient « juste » pas dit à Fuery pour éviter de l’y mêler s’ils se trompaient. C’était une accusation très grave, il ne devait pas mourir à cause d’eux.

Fuery – Il y a encore plus grave, continua-t-il. Lors du bal, le Président a « parlé » à la Générale. S’ils continuent ainsi, Bradley est prêt à déclarer la guerre au Fort de Briggs afin d’en prendre le contrôle et écraser tous les soldats actuels du fort. Je ne plaisante pas, s’en arrive ici. Pour éviter cela, le Nord doit toujours achever les blessés et prisonniers de Drachma, sans exception, et la générale Armstrong doit accepter de rejoindre une sorte de… groupe, dans le gouvernement de Central, sous les ordres du Président. Ces massacres, ces guerres, tout cela est volontaire, même la guerre à Ishbal a été empirée au maximum car il fallait couvrir la terre de sang. Je ne voulais pas y croire, mais…

… Pardon ?! Bradley avait menacé la Générale Armstrong et le Nord d’une guerre s’ils ne tuaient pas les prisonniers ? Riza blêmit d’un seul coup, ne bougeant pas uniquement par réflexe pour ne pas trahir ce qu’elle ressentait vraiment. Elle tâcha de se reprendre assez vite et de retenir un maximum d’informations, se les répétant en tête pour que Fuery n’ait pas à les dire une deuxième fois à son tour. D’accord, bon. Donc, récapitulons. Bradley avait menacé le Nord de lui déclarer la guerre, ce qui serait fatal pour cette région qui, même si elle était puissante, ne pourrait pas se battre sur deux fronts. Ensuite, il avait demandé à la Générale Armstrong de rejoindre un groupe qui était sous ses ordres. Enfin, et c’était exactement ce que craignaient Roy et elle, les guerres étaient volontaires. Bradley voulait ses morts, il voulait répandre du sang. Seulement, contrairement à ce qu’ils pensaient, affaiblir Amestris n’avait rien à voir avec son projet puisqu’il acceptait le sang de Drachma… Il avait besoin de morts, oui, mais peu lui importait qu’ils soient d’Amestris ou d’un autre pays. Le seul élément qui les avait conduits à penser une telle chose était que tous ces massacres avaient eu lieu dans le pays. Mais là, avec un autre pays touché, toujours sur leur territoire, cela changeait tout.

Fuery – Central désire peut-être créer une sorte d’arme ? Et pour ça, il lui faudrait du sang… Le sang des citoyens, à noyer cette terre, mais aussi certaines personnes, comme le commandant Madless. Le Nord ne sait pas sur qui compter. Qui pourrait collaborer avec Central ici-même, lieutenant ?

Riza – Malheureusement, je n’ai pas de réponse précise à vous donner, dit-elle avec un ton mi-désespéré, mi-dégoûté. Tout le monde pourrait collaborer avec Central… Sauf le Général Grumman. Je ne fais pas confiance aux autres généraux ou soldats haut gradés, j’ignore précisément ce qui est en jeu. Si c’est une arme, peut-être, mais pourquoi ? Cela n’attirerait personne d’autre, à moins de vouloir agrandir le pays.

Riza fit une pause, grimaçant franchement cette fois. Elle se sentait horriblement oppressée, avec l’impression qu’un immense piège se refermait sur eux et qu’ils étaient seuls pour agir. A l’hôpital, elle avait espéré de toutes ses forces que leurs théories soient infondées. Seulement, à présent, elle avait la preuve que Roy avait vu juste dès le début. Ce n’était pas une erreur, Bradley voulait bel et bien toutes ces morts et regroupait plusieurs personnes susceptibles de l’aider dans sa tâche. Ce qui leur restait à trouver était le « pourquoi ». Pourquoi tuer des gens volontairement, pourquoi rassembler autant de personnes et autour de quoi. Qu’est-ce qui pouvait les motiver, tous autant qu’ils étaient ? La puissance, le pouvoir, des territoires plus grands, des promotions… Peut-être, oui, Bradley devait les motiver grâce à cela mais, lui, que cherchait-il ? Le seul but qu’il avait, pour l’instant, semblait d’inonder la terre d’Amestris de sang. A quelle fin ? Riza se tint la tête entre les mains, coudes posés sur le bureau, fixant sans le regarder le dossier qui était posé sous ses yeux. Elle finit par se redresser, regardant Fuery et Hughes avec un air grave.

Riza – Par contre, pardonnez-moi mais je pense que vous vous trompez sur la théorie « sang des citoyens ». Je pense que cela lui importe peu, la seule nécessité est que la terre d’Amestris soit inondée de sang. Sinon, pourquoi demanderait-il à ce que le Nord tue les soldats de Drachma ? Je ne sais pas quel horrible but il poursuit, mais nous nous sommes trompés en pensant qu’il veut affaiblir Amestris… Ce n’est pas cela. Peut-être cherche-t-il à créer une arme, oui, mais quel genre d’arme et pourquoi ? Il y a les Alchimistes d’Etat, je pense qu’il ne s’inquiéterait pas de leur mort s’il avait, en construction, une arme encore plus puissante qu’eux. Non, c’est autre chose…

Mais elle ne voyait pas quoi. Ils avaient tout ! Elle était persuadée qu’ils avaient toutes les cartes en main et ne pas savoir la frustrait au plus haut point. Ils savaient pour les massacres, le complot, ils savaient aussi pour les homonculus. Enfin… Elle considérait que les soldats du Nord avaient raison même si Roy en doutait. Cela avait l’air de l’effrayer comme jamais, tout comme Edward d’ailleurs, mais il ne fallait pas négliger cette information uniquement par peur. Ce n’était pas encore prouvé, bien sûr, mais il y avait ces attaques. Des attaques puissantes, étranges, qu’aucun Alchimiste n’aurait pu réaliser. Ce n’était pas de l’alchimie. Riza regarda dans le vide un moment, perdue dans ses pensées, parlant plus bas en gardant toujours un œil sur la porte. Elle se méfiait et surveillait constamment, tendue et mal à l’aise.

Riza – Il y a aussi les homonculus. Le Colonel semble douter de leur existence mais je ne peux pas nier l’évidence. Qu’est-ce qui a attaqué la Générale Armstrong à deux reprises, manquant de la tuer ? Un Alchimiste d’Etat, aussi fort soit-il, est incapable de provoquer autant de dégâts. Et s’ils ont envoyé ces créatures l’attaquer, cela signifie qu’ils les contrôlent aussi… Dans ce cas, pourquoi déployer autant d’énergie pour atteindre un but que nous ignorons ? Qu’est-ce qui en vaudrait la peine ? Hughes, vous n’avez rien entendu qui pourrait expliquer tout cela, nous éclairer ? Avec les informations que viennent de nous apporter Fuery…
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Maes Hughes

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MessageSujet: Re: Trois têtes valent mieux qu'une   Trois têtes valent mieux qu'une EmptyMar 15 Mar 2016 - 17:44

– Sur le commandant, pas vraiment, répondit-il en levant la tête. Il est assez apprécié, même s’il n’est finalement utile à rien. J’ai appris autre chose, pour le Nord.

Apprécié... Sans doute plus par la population locale que par l'armée elle-même. Vu le tempérament dans le Nord, les soldats pénibles, inutiles ou boulets ne faisaient pas long feu. Il y avait très longtemps eu la tradition d'envoyer les fortes têtes au Nord pour les calmer, tradition abandonnée car si les soldats rentraient parfaitement dans le moule par la suite, ils avaient aussi une fâcheuse tendance à rester dans le Nord. Maes avait toujours trouvé ça extrêmement drôle, d'autant plus qu'il y avait toujours peu de chances qu'une tête brûlée reste dans l'armée et ne soit pas renvoyée pour insubordination et insolence. Enfin, ne pas songer à ça et écouter le jeune sergent. Il commença par leur relation sa discussion avec la générale Armstrong, au fort de Briggs. Ils pensaient la même chose qu'eux, concernant le complot. L'ambiance devait être plus chaleureuse que d'ordinaire, au sein de la forteresse, les soldats ne devaient guère apprécier ce genre de coup. Maes réfléchissait, tout en écoutant le sergent, tapotant légèrement des doigts sur la table. Il comprenait aisément qu'on se méfie de Central, évoluer là-bas revenait à évoluer dans un nid de scorpions, tous les soldats qui y travaillaient le savaient très bien. C'était ainsi dans tous les centres de pouvoir.

– Il y a encore plus grave, continua-t-il. Lors du bal, le Président a « parlé » à la Générale. S’ils continuent ainsi, Bradley est prêt à déclarer la guerre au Fort de Briggs afin d’en prendre le contrôle et écraser tous les soldats actuels du fort. Je ne plaisante pas, s’en arrive ici. Pour éviter cela, le Nord doit toujours achever les blessés et prisonniers de Drachma, sans exception, et la générale Armstrong doit accepter de rejoindre une sorte de… groupe, dans le gouvernement de Central, sous les ordres du Président. Ces massacres, ces guerres, tout cela est volontaire, même la guerre à Ishbal a été empirée au maximum car il fallait couvrir la terre de sang. Je ne voulais pas y croire, mais…

Le lieutenant-colonel se sentit blêmir, fixant son collègue en écarquillant les yeux. On en arrivait là. Une autre guerre civile... Central avait besoin de garder la frontière très close, mais aussi de maximiser le nombre de morts durant les batailles. Donc ils avaient autant besoin de la force actuelle des soldats de Briggs que de les contraindre à combattre d'une certaine façon, d'où cette menace de guerre, Central avait trouvé le moyen idéal de les obliger à coopérer. Le Nord ne pourrait pas tenir une guerre sur deux fronts, d'autant plus que Central pouvait mobiliser les Alchimistes d'Etat, comme à Ishbal. Avec la générale Armstrong directement sous les ordres de Bradley pour leur plan, par le biais de ce fameux « groupe », ils tenaient le fort et pour de bon... Néanmoins, c'était aussi une chance. Il doutait que la générale se laisse manipuler comme cela, elle veillera à espionner et recueillir autant d'informations qu'elle le pourra. Ils avaient leurs chances. Roy aussi pouvait continuer à agir, il n'était pas mal placé non plus et beaucoup de rumeurs couraient au QG de Central à son sujet, ils le feront venir.

– Central désire peut-être créer une sorte d’arme ? Et pour ça, il lui faudrait du sang… Le sang des citoyens, à noyer cette terre, mais aussi certaines personnes, comme le commandant Madless. Le Nord ne sait pas sur qui compter. Qui pourrait collaborer avec Central ici-même, lieutenant ?

– Malheureusement, je n’ai pas de réponse précise à vous donner, dit-elle avec un ton mi-désespéré, mi-dégoûté. Tout le monde pourrait collaborer avec Central… Sauf le Général Grumman. Je ne fais pas confiance aux autres généraux ou soldats haut gradés, j’ignore précisément ce qui est en jeu. Si c’est une arme, peut-être, mais pourquoi ? Cela n’attirerait personne d’autre, à moins de vouloir agrandir le pays.

Ne serait-ce que pour agrandir le territoire ou garder tout Amestris sous un contrôle parfait, ce serait utile. Le lieutenant-colonel travaillait tous les jours avec la plupart des généraux de Central et avaient beaucoup de mal à deviner qui, parmi eux, pourraient collaborer dans ce groupe bizarre. Il y en avait des arrogants, des zélés du travail, des indiscrets, des joyeux, bref, de tout. Il y en avait quelques uns qu'il connaissait moins, mais justement, il ne les côtoyait pas assez pour pouvoir les accuser de faire parti d'un complot. Il y avait aussi les alchimistes d’État, certains d'entre eux du moins, qui étaient des... Des... Des « ingrédients », pour parler vulgairement, ou quelque chose comme ça. Ils étaient utiles pour le plan qu'ils préparaient. En prenant ça en compte, il devenait logique que Marcoh et Madless soient tous deux contraints de rester dans l'armée. Madless était le seul à ne pas réaliser qu'il était retenu de force, trop fou pour cela, par contre, Marcoh devait très mal le vivre. Un schéma plus précis se dessinait, à présent, ils leur restaient à comprendre le « pourquoi », le but final de ce complot. Maes ôta ses lunettes pour les nettoyer et se frotter les yeux, mordillant le bout avec un air pensif.

– Par contre, pardonnez-moi mais je pense que vous vous trompez sur la théorie « sang des citoyens ». Je pense que cela lui importe peu, la seule nécessité est que la terre d’Amestris soit inondée de sang. Sinon, pourquoi demanderait-il à ce que le Nord tue les soldats de Drachma ? Je ne sais pas quel horrible but il poursuit, mais nous nous sommes trompés en pensant qu’il veut affaiblir Amestris… Ce n’est pas cela. Peut-être cherche-t-il à créer une arme, oui, mais quel genre d’arme et pourquoi ? Il y a les Alchimistes d’État, je pense qu’il ne s’inquiéterait pas de leur mort s’il avait, en construction, une arme encore plus puissante qu’eux. Non, c’est autre chose…

Car les Alchimistes d’État, certains d'entre eux en tout cas, servaient à construire cette fameuse arme. Tim Marcoh, Victor Madless.. Pour eux deux, c'était certain. Qu'avaient-ils de particulier ? Marcoh était un médecin reconnu et réputé, propre sur lui mis à part sa désertion car il en supportait plus Ishbal. Madless était fou depuis une tentative de transmutation humaine ratée et n'était plus utile à rien. Ils n'avaient absolument rien en commun mis à part le fait qu'on les gardait tous les deux de force dans l'armée. Il se frotta le front en soupirant, remettant ses lunettes sur le nez. Le lieutenant avait encore baissé le ton de sa voix, jetant des regards méfiants vers la porte. Lui-même était moins à cran ici qu'au QG de Central, les régions étaient un peu plus apaisées. A Central, on ne pouvait savoir qui vous écoutait, il fallait toujours rester sur ses gardes.

– Il y a aussi les homonculus. Le Colonel semble douter de leur existence mais je ne peux pas nier l’évidence. Qu’est-ce qui a attaqué la Générale Armstrong à deux reprises, manquant de la tuer ? Un Alchimiste d’État, aussi fort soit-il, est incapable de provoquer autant de dégâts. Et s’ils ont envoyé ces créatures l’attaquer, cela signifie qu’ils les contrôlent aussi… Dans ce cas, pourquoi déployer autant d’énergie pour atteindre un but que nous ignorons ? Qu’est-ce qui en vaudrait la peine ? Hughes, vous n’avez rien entendu qui pourrait expliquer tout cela, nous éclairer ? Avec les informations que viennent de nous apporter Fuery…

– Si seulement je le savais. A Central, se méfier est la règle de base, c'est comme ça dans tous les lieux de contrôle et de pouvoir. Mais je suis incapable de dire quels généraux pourraient participer à ce genre de chose. Roy avait déjà commencé à rechercher les personnes les plus susceptibles d'être contre Bradley, dans les différentes divisions, je ne sais pas où il en est, il faudra lui en parler quand il reviendra du Nord. En attendant, je peux aussi faire mes propres recherches.

Il soupira à nouveau en se frottant le front, détestant ne pas comprendre. Le problème apparaissait plus grave à chaque minute passée, de nouveaux éléments s'ajoutaient et venait empirer le tout, c'était à désespérer. Bien, restons calme et concentrés. Il prit une autre feuille en notant rapidement ce dont ils étaient sûrs et certains, tapotant le bout du crayon contre la feuille.

– Bon, récapitulons. Le Président et certains généraux sous ses ordres travaillent à un plan dont le but est encore inconnu. Nous pensons à la création d'une arme. Pour la créer, il y a besoin de noyer la terre de sang mais aussi de certains Alchimistes d’État. On sait que Tim Marcoh et Victor Madless sont tous les deux concernés, c'est certain, ils sont retenus de force dans l'armée et étroitement surveillés. Ils n'ont aucun lien entre eux deux, rien qui les rapproche, ils n'ont même jamais dû se croiser. Pour ce plan, le Président a réuni certains généraux dont va faire parti la générale Armstrong. Ça, au moins, c'est très bien, je doute qu'elle se laisse manipuler si facilement, elle pourra obtenir d'autres éléments qui nous aideront. Peut-être le but final de ce fameux plan.

Il prenait des notes tout en parlant, écrivant et traçant un schéma selon les éléments sûrs ou non qu'ils possédaient, tâchant de tracer des liens entre eux, de réfléchir afin de se rapprocher de la clé de l'énigme.

– Toutes les régions ont été touchées, sauf le Nord. Problème qui va être réglé si le Président peut maîtriser la force actuelle du fort tout en maximisant le nombre de morts lors des combats. On pense aussi que les homonculus sont présents dans le pays. Ce n'est pas un fait sûr car même s'il y a des problèmes assez costauds, il n'existe tout de même aucun alchimiste assez puissant pour les créer, dans ce pays. Donc on met un doute. Sinon, est-ce qu'il y a d'autres éléments qui pourraient servir... On a ce que le docteur Marcoh vous aviez dit, lieutenant, « Envy », non ? On ignore encore ce que ça signifie.

Il laissa retomber son crayon contre ses notes, avec un air dépité. Ils n'étaient qu'à peine plus avancés, ils ignoraient toujours le but final de toute cette histoire, autrement dit, le plus important.

– On peut toujours rechercher s'il y autre chose dans ces piles de dossiers, bien que j'ai des doutes... Il faudrait au moins savoir les points communs possibles entre Marcoh et Madless. Roy est avec Marcoh, au Nord, il arrivera peut-être à parler avec lui. Il faut rester prudent, c'est une affaire très grave. Méfiez-vous, sergent, il est très probable que vous soyez vous aussi sous surveillance, d'autant plus que vous un des subordonnés de Roy.
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Kain Fuery

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MessageSujet: Re: Trois têtes valent mieux qu'une   Trois têtes valent mieux qu'une EmptyLun 4 Avr 2016 - 10:43

– Malheureusement, je n’ai pas de réponse précise à vous donner, dit-elle avec un ton mi-désespéré, mi-dégoûté. Tout le monde pourrait collaborer avec Central… Sauf le Général Grumman. Je ne fais pas confiance aux autres généraux ou soldats haut gradés, j’ignore précisément ce qui est en jeu. Si c’est une arme, peut-être, mais pourquoi ? Cela n’attirerait personne d’autre, à moins de vouloir agrandir le pays.

Ou pour le garder plus fermement sous contrôle ? Avec toutes ces rébellions et révoltes, ce pouvait être utile, tout le monde n'était plus si effrayé d'avoir affaire aux alchimistes d'Etat en cas de révolte. Kain baissa la tête sur sa feuille, traçant un petit schéma, qu'il effaça la minute d'après en le gribouillant. Non, ça ne rimait à rien. Malgré les guerres, Amestris s'était toujours contenté de fermer ses frontières et n'avait jamais cherché à agrandir son territoire, la carte du pays n'avait pas changé depuis sa création même, ce qui était assez exceptionnel. Sinon maintenir la population dans la peur et prendre assez de sang, cette arme n'aurait aucune utilité particulière. N'est-ce pas ? Il y avait tant d'éléments qu'ils ne comprenaient pas encore, même s'il avait l'intuition qu'ils étaient tous proches du but. Et quel était l'objectif réel des alchimistes travaillant pour le gouvernement ? Là aussi, c'était étrange, l'armée était déjà assez forte, à quoi bon avoir toute une phalange d'alchimistes ? Alchimistes qui, en plus, n'étaient si souvent employés que ça dans les guerres, c'était même assez rare. Hormis ceux, comme le colonel Mustang, qui travaillaient aussi dans l'armée régulière, la majorité était surtout employée dans différents laboratoires, centres de recherches, bibliothèques... Certains n'avaient même jamais endossés l'uniforme de leur vie car ils n'avaient jamais été appelés au front, restant "en réserve", au cas où.

– Par contre, pardonnez-moi mais je pense que vous vous trompez sur la théorie « sang des citoyens ». Je pense que cela lui importe peu, la seule nécessité est que la terre d’Amestris soit inondée de sang. Sinon, pourquoi demanderait-il à ce que le Nord tue les soldats de Drachma ? Je ne sais pas quel horrible but il poursuit, mais nous nous sommes trompés en pensant qu’il veut affaiblir Amestris… Ce n’est pas cela. Peut-être cherche-t-il à créer une arme, oui, mais quel genre d’arme et pourquoi ? Il y a les Alchimistes d’État, je pense qu’il ne s’inquiéterait pas de leur mort s’il avait, en construction, une arme encore plus puissante qu’eux. Non, c’est autre chose…

Fuery n'avait jamais eu le sentiment que le gouvernement s'était vraiment inquiété de la mort de tous les alchimistes de l'armée. Certains avaient eu une garde bien plus vite et étaient gardés à l’œil. Pas seulement le colonel, mais aussi Edward, d'après ce qu'ils avaient pu entendre comme rumeurs. Pour le colonel, bon, soit, il avait participé très activement à Edward et devait être une cible privilégiée. Mais Edward ? C'était un enfant, il n'avait jamais fichu les pieds sur un champ de bataille de son existence toute entière. Le sergent posa un regard un peu perdu sur sa supérieur, ne sachant plus ce qu'il devait penser de tout cela. Mordillant son crayon, il tentait de reconstituer le puzzle avec un peu de peine, se torturant le cerveau en cherchant à comprendre. Il leur manquait un élément, un seul, pour donner du sens à cet imbroglio : Pourquoi ? Pourquoi le gouvernement agissait ainsi ?! S'ils arrivaient à découvrir ça, ils découvraient tout, il en était convaincu. Légèrement à cran, il sursauta un peu entendant un paquet tomber dans le couloir puis une personne jurer en un peu, avant que les pas ne s'éloignent. C'était peut-être idiot mais il s'attendait à tout moment à être arrêté. Parler de complot n'était pas considéré comme un petit délit, ils seraient tous exécutés sans jugement si on les surprenait.

– Il y a aussi les homonculus. Le Colonel semble douter de leur existence mais je ne peux pas nier l’évidence. Qu’est-ce qui a attaqué la Générale Armstrong à deux reprises, manquant de la tuer ? Un Alchimiste d’État, aussi fort soit-il, est incapable de provoquer autant de dégâts. Et s’ils ont envoyé ces créatures l’attaquer, cela signifie qu’ils les contrôlent aussi… Dans ce cas, pourquoi déployer autant d’énergie pour atteindre un but que nous ignorons ? Qu’est-ce qui en vaudrait la peine ? Hughes, vous n’avez rien entendu qui pourrait expliquer tout cela, nous éclairer ? Avec les informations que viennent de nous apporter Fuery…

– Si seulement je le savais. A Central, se méfier est la règle de base, c'est comme ça dans tous les lieux de contrôle et de pouvoir. Mais je suis incapable de dire quels généraux pourraient participer à ce genre de chose. Roy avait déjà commencé à rechercher les personnes les plus susceptibles d'être contre Bradley, dans les différentes divisions, je ne sais pas où il en est, il faudra lui en parler quand il reviendra du Nord. En attendant, je peux aussi faire mes propres recherches.

C'était dangereux, le colonel jouait un double-jeu très risqué. Bon, comme eux tous, d'accord. Le lieutenant-colonel prit une autre feuille, commençant à la couvrir de notes et à tracer un schéma. Fuery, lui, ne cessait de jeter de longs regards autour d'eux, très méfiant. Il comprenait que le lieutenant ne veuille pas se méfier du général Grumman, c'était son grand-père après tout, pour autant, Fuery considérait qu'à partir d'aujourd'hui, mieux valait se méfier d'absolument tous ceux dont on n'avait aucune preuve formelle qu'ils n'étaient pas contre les objectifs de Bradley, ce qui incluait pas mal de monde, y compris leurs propres généraux. Il n'enlevait de cette liste que son équipe, le lieutenant-colonel, le commandant Armstrong car il était bien trop sensible pour cela et les soldats du Nord, étant donné qu'on les avait menacé de guerre pour les obliger à filer droit. Une guerre entre central et le Nord... Le sergent préférait ne même pas l'imaginer, en frissonnant par avance, maintenant qu'il avait pu voir leur caractère d'un poil plus près. Il avait appris à respecter très vite leur générale mais cela n'empêchait qu'elle lui collait la trouille.

– Bon, récapitulons. Le Président et certains généraux sous ses ordres travaillent à un plan dont le but est encore inconnu. Nous pensons à la création d'une arme. Pour la créer, il y a besoin de noyer la terre de sang mais aussi de certains Alchimistes d’État. On sait que Tim Marcoh et Victor Madless sont tous les deux concernés, c'est certain, ils sont retenus de force dans l'armée et étroitement surveillés. Ils n'ont aucun lien entre eux deux, rien qui les rapproche, ils n'ont même jamais dû se croiser. Pour ce plan, le Président a réuni certains généraux dont va faire parti la générale Armstrong. Ça, au moins, c'est très bien, je doute qu'elle se laisse manipuler si facilement, elle pourra obtenir d'autres éléments qui nous aideront. Peut-être le but final de ce fameux plan.

Fuery hocha légèrement la tête en le regardant écrire, pensant que oui, elle au moins ne se laissera pas intimider comme ça. Vu son tempérament un peu... Hum... Froid et dangereux. Enfin, bref, peu importe. Il se massa un peu la nuque en tâchant de rester parfaitement concentré, observant les notes de son supérieur, avec toujours cette pointe d'appréhension qui lui nouait l'estomac. Un autre point mystérieux étaient les deux alchimistes. Quels points communs avaient-ils, sinon d'être des cibles du gouvernement ? Finalement, ce n'était sans doute pas si mal que ça que le commandant Madless ait disparu, grâce à ça, peut-être que les plans de Bradley, quels qu'ils soient, seront ralentis. Non ? Ils pouvaient l'espérer un peu ? Pour le docteur Marcoh, c'était déjà trop tard, tout le monde avait compris à quel point il craignait l'armée et y était retenu de force. Il savait sans doute plus de choses qu'eux mais comment le faire parler ? S'il était menacé, il gardera le silence encore bien longtemps.

– Toutes les régions ont été touchées, sauf le Nord. Problème qui va être réglé si le Président peut maîtriser la force actuelle du fort tout en maximisant le nombre de morts lors des combats. On pense aussi que les homonculus sont présents dans le pays. Ce n'est pas un fait sûr car même s'il y a des problèmes assez costauds, il n'existe tout de même aucun alchimiste assez puissant pour les créer, dans ce pays. Donc on met un doute. Sinon, est-ce qu'il y a d'autres éléments qui pourraient servir... On a ce que le docteur Marcoh vous aviez dit, lieutenant, « Envy », non ? On ignore encore ce que ça signifie.

Un léger silence plana après sa dernière phrase, le lieutenant-colonel jetant son crayon sur la feuille avec un air à la fois agacé et désespéré. Ils étaient bloqué tant qu'ils ignoraient le "pourquoi" ! Fuery se laissa retomber contre le dossier de sa chaise, mordillant un de ses ongles. Il devait bien avoir au moins un alchimiste assez puissant pour créer des homonculus, dans ce pays ! Il rejoignait l'opinion du capitaine Buccaneer, ça ne pouvait pas être chose, étant donné les dégâts causés au train, ce qu'avait ressenti la générale Armstrong en le combattant et ses blessures. Quel alchimiste pouvait faire ça ? Même le colonel en était incapable, alors qu'il l'un des plus puissants de l'armée.

– On peut toujours rechercher s'il y autre chose dans ces piles de dossiers, bien que j'ai des doutes... Il faudrait au moins savoir les points communs possibles entre Marcoh et Madless. Roy est avec Marcoh, au Nord, il arrivera peut-être à parler avec lui. Il faut rester prudent, c'est une affaire très grave. Méfiez-vous, sergent, il est très probable que vous soyez vous aussi sous surveillance, d'autant plus que vous êtes un des subordonnés de Roy.

– J'ai été prévenu, oui.

Se levant, il se tourna vers les archives emmenées dans la pièce, puis se remit au lent travail de fouilles qu'ils avaient commencé, avant la découverte du petit rapport sur le commandant Madless. Un lien ou des liens entre lui et le docteur Marcoh, comment retrouver cela ? Surtout si les deux hommes ne s'étaient jamais rencontrés auparavant ? Retroussant ses manches, après avoir enlevé sa veste, il se plongea dans les recherches, ouvrant des dizaines de rapports. Il y en avait une montagne, sur Ishbal, tant la guerre avait été longue et particulièrement meurtrière. Son cœur se serra lorsqu'il tomba sur la très longue liste de tous les soldats tués durant cette guerre, retenant un hoquet en voyant les nombreux noms. Des dizaines de personnes qui avaient tout perdu en un seul instant, laissant familles et amis derrière eux. Il pinça les lèvres en refermant avec soin le dossier contenant la liste, le rangeant à sa place initiale. Ils ignoraient la date précise où Madless avait tenté sa seconde transmutation, ce qui compliquait encore la tâche, la guerre ayant duré très longtemps. Ouvrant un autre dossier, il eut un petit hoquet en laissant échapper une nuée de photos, glissant au sol. Il se baissa aussitôt pour toutes les ramasser, un peu confus.

Une des photos représentait un homme avec un sourire cynique, en uniforme, et tenant une montre en argent dans sa main. Les cheveux longs et noirs, attachés en queue-de-cheval, avec un air de malade. Fuery ne l'avait absolument jamais vu. Il retourna la photo, lisant "Commandant Solf J. Kimbley". Le nom lui rappelait vaguement quelque chose, bien qu'il soit incapable de dire quoi. Sans doute un des alchimistes qui avaient quitté l'armée après la guerre. Reposant toutes les photos sur la table, il remarqua qu'elles représentaient toutes un ou plusieurs des alchimistes d'Etat ayant participé à la guerre d'Ishbal. Certains d'entre eux étaient morts, d'autres avaient quitté les rangs de l'armée. Il repéra la photo du colonel dans le tas, avec un air bien plus jeune et morne. Penché sur les photos, il chercha machinalement celles de Madless et Marcoh, les retrouvant au bout de quelques minutes. C'est à ce moment qu'il remarqua que leurs clichés portaient des marques, qu'il n'y avait pas sur les autres. Des petites coches simples, qu'on retrouvait aussi sur les clichés de Kimbley. Il le signala à ses deux coéquipiers, d'une voix hésitante, leur montrant les marques.

– Ça ne signifie sans doute rien, admit-il sur un ton perplexe et tendu. Mais comme il n'y pas ça sur les autres...

Reprenant la photo du colonel, où il fixait le photographe d'un air semblant dire "Tirez-vous de là", il la retourna, lisant "Capitaine Roy Mustang", entrouvrant légèrement la bouche en voyant la marque, mais d'une autre main que celles sur les autres photos, une marque qui lui semblait bien plus récente. Il fronça les sourcils, cherchant le dossier d'où s'étaient échappés les photos. Il contenait les dossiers de chacun des alchimistes d'Etat ayant servis à la guerre d'Ishbal. Leur identité, état de service et spécialités.

– Ça semble conformer que le gouvernement a vraiment besoin de certains alchimistes pour son arme, c'était peut-être le seul lien entre eux, ou... Je ne sais pas. Qu'a fait le colonel de particulier, durant la guerre, lieutenant ? Je veux dire, faisait-il autre chose que de... Enfin, autre chose que les autres alchimiste, en plus ?
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MessageSujet: Re: Trois têtes valent mieux qu'une   Trois têtes valent mieux qu'une EmptyMer 11 Mai 2016 - 16:58

Hughes – Si seulement je le savais. A Central, se méfier est la règle de base, c'est comme ça dans tous les lieux de contrôle et de pouvoir. Mais je suis incapable de dire quels généraux pourraient participer à ce genre de chose. Roy avait déjà commencé à rechercher les personnes les plus susceptibles d'être contre Bradley, dans les différentes divisions, je ne sais pas où il en est, il faudra lui en parler quand il reviendra du Nord. En attendant, je peux aussi faire mes propres recherches.

Riza hocha la tête, regardant les dossiers qu’elle avait sous les yeux sans trouver plus d’informations. Elle voulait comprendre, ils avaient besoin de savoir ce que manigançait Central. Plus encore maintenant qu’ils savaient qu’il était question de la vie de milliers de personnes. Le gouvernement avait déjà décimé la population Ishbale ! Comment pouvait-il exiger plus que cela ? Un massacre… Il n’y avait pas d’autres mots. Cette guerre avait traumatisé plus d’un militaire, bon nombre d’entre eux quittant l’armée à cause de ce qu’ils y avaient vécu. Et ils voulaient remettre ça… ? Riza réprima un frisson, son regard s’assombrissant considérablement malgré sa posture droite et immobile. Elle suivit du regard les gestes de Hughes, regardant sans vraiment faire attention le crayon qu’il faisait aller sur le papier, reprenant toutes les informations qu’ils avaient déjà et dont ils étaient sûrs et certains. Ce qui ne représentait rien sans le but final…

Hughes – Bon, récapitulons. Le Président et certains généraux sous ses ordres travaillent à un plan dont le but est encore inconnu. Nous pensons à la création d'une arme. Pour la créer, il y a besoin de noyer la terre de sang mais aussi de certains Alchimistes d’État. On sait que Tim Marcoh et Victor Madless sont tous les deux concernés, c'est certain, ils sont retenus de force dans l'armée et étroitement surveillés. Ils n'ont aucun lien entre eux deux, rien qui les rapproche, ils n'ont même jamais dû se croiser. Pour ce plan, le Président a réuni certains généraux dont va faire parti la générale Armstrong. Ça, au moins, c'est très bien, je doute qu'elle se laisse manipuler si facilement, elle pourra obtenir d'autres éléments qui nous aideront. Peut-être le but final de ce fameux plan.

Oui, ça, en revanche, c’était vrai. La sœur d’Alex ne se laisserait pas faire tout simplement, elle avait sûrement déjà de nombreuses idées derrière la tête et n’agirait pas sans rien faire à côté. Elle parviendrait à acquérir d’autres informations, à découvrir le but que s’était fixé Bradley, ainsi que Central, le fin mot de toute cette histoire. Hughes était occupé à inscrire tout ce qu’il disait, traçant un schéma avec différents liens entre les éléments, une sorte de carte conceptuelle comme leurs instructeurs avaient coutume d’utiliser durant les cours précédant la pratique en équipe. Au centre de tout cela, le but… désespérément vide, mais ils ne laissaient pas tomber. Ils s’en rapprochaient, ils allaient trouver la réponse. Peut-être qu’un élément donné par Bradley à la générale Armstrong allait les mettre sur la voie.

Hughes – Toutes les régions ont été touchées, sauf le Nord. Problème qui va être réglé si le Président peut maîtriser la force actuelle du fort tout en maximisant le nombre de morts lors des combats. On pense aussi que les homonculus sont présents dans le pays. Ce n'est pas un fait sûr car même s'il y a des problèmes assez costauds, il n'existe tout de même aucun alchimiste assez puissant pour les créer, dans ce pays. Donc on met un doute. Sinon, est-ce qu'il y a d'autres éléments qui pourraient servir... On a ce que le docteur Marcoh vous aviez dit, lieutenant, « Envy », non ? On ignore encore ce que ça signifie.

Riza hocha à nouveau la tête avec le même air dépité que Hughes qui venait de lâcher son crayon, ignorant ce que cela signifiait. D’accord, ils avaient toutes les informations… et maintenant ? Enfin, c’était incroyable ! Comment pouvaient-ils savoir tout cela sans connaître le but ? D’habitude, c’est le contraire, on trouve le plus gros sans les détails. Il y avait un problème, ils ne s’y prenaient pas de la bonne manière. Ils ne réfléchissaient pas bien, ils devaient se mettre dans la peau de Bradley, d’un général. Que souhaitent-ils par-dessus tout ? La puissance, contrôler le pays, asservir le peuple… Toujours plus de force, de contraintes. Mais tout cela, ils l’avaient déjà. Comment pouvaient-ils abrutir davantage la population ? La décimer, peut-être, mais ce n’était sûrement pas pour cette raison qu’ils le faisaient. A quoi cela servait-il de tuer tout le monde ? Ils n’auraient plus personne à contrôler.

Hughes – On peut toujours rechercher s'il y autre chose dans ces piles de dossiers, bien que j'ai des doutes... Il faudrait au moins savoir les points communs possibles entre Marcoh et Madless. Roy est avec Marcoh, au Nord, il arrivera peut-être à parler avec lui. Il faut rester prudent, c'est une affaire très grave. Méfiez-vous, sergent, il est très probable que vous soyez vous aussi sous surveillance, d'autant plus que vous un des subordonnés de Roy.

Fuery – J'ai été prévenu, oui.

Plutôt deux fois qu’une… Riza avait largement insisté auprès de Fuery avant de l’envoyer en mission dans le Nord, elle l’avait prévenu et lui avait dit à quel point c’était dangereux. Certes, elle ne lui avait pas dit grand-chose par rapport à ce qu’ils avaient découvert, Roy et elle, mais elle essayait de le tenir à l’écart des problèmes le plus longtemps possible. Le lieutenant regarda son coéquipier se lever pour retourner auprès des dossiers qu’ils avaient laissés avant de s’attarder sur celui de Madless. Ils devaient s’y remettre, oui, peut-être y trouveraient-ils une information quelconque qui les aiderait à y voir plus clair ? Riza en doutait très fortement mais ils devaient continuer pour sauver la population, enrayer le dispositif mis en place par Bradley et ses hommes pour épargner toutes ces vies qu’il tuait encore et encore.

Riza retourna s’asseoir face à une autre pile de dossiers, jetant un coup d’œil vers la porte pour être sûre que personne n’entre à l’improviste. Elle ouvrit le premier dossier concernant Ishbal, relatant une énième fois les événements avec des dates et une seule ligne de description à chaque fois. Pour terminer, une photo illustrant le conflit grâce à une carte de la région, agrandie pour y voir les détails. Dans la ville principale, un gros point rouge avait été fait au feutre, renvoyant à une date, alors que des flèches partaient en tous sens vers les bourgs ornementés, eux aussi, de plusieurs petits points rouges. Toujours la même date de départ. Le conflit avait éclaté partout en même temps, pourtant, seule la ville principale avait le plus gros point rouge. Elle était même entourée en vert… Pourquoi ?

Feuilletant le dossier, Riza fronça les sourcils mais n’y découvrit rien de plus. Il relatait les événements de manière horriblement objective, ce n’était qu’une succession de faits avec le nombre de morts à chaque fois, s’ajoutant aux précédents. Ici encore, certains chiffres étaient entourés, les plus gros apparemment. Elément qui confortait leur hypothèse à propos des tueries : le gouvernement voulait noyer la terre de sang. Isolée, cette information ne servait à rien, mais avec tout ce qu’ils savaient déjà… Le lieutenant referma le dossier, le mettant de côté pour garder ce qu’elle avait trouvé. Inutile d’alerter les autres pour cela tout de suite, ce n’était pas ce qu’ils cherchaient de prime abord.

Passant au dossier suivant, la jeune femme l’ouvrit sans tomber sur rien d’important jusqu’à ce que ses yeux tombent sur de nombreuses photographies. Des soldats de l’Est. Tous d’anciens coéquipiers, dont la tête était barrée d’une grosse croix rouge, signifiant leur mort. Les pertes de la division durant la guerre… Son cœur se serrant en retombant sur d’anciens amis et frères d’armes, Riza tourna les pages jusqu’à tomber sur les militaires vivants, dont les clichés n’étaient donc pas barrés. Dont celui de Roy avec les autres Alchimistes d’Etat, l’air triste et abattu malgré la détermination qui brillait dans ses yeux. Au même moment, Fuery les interpella, leur faisant lever la tête vers les photographies de Kimbley contre qui elle gardait une certaine rancune, Marcoh et Madless qu’il leur montrait. Il leur annonça ensuite que toutes ces photos avaient des coches, contrairement aux autres. Des coches ? Riza fronça les sourcils, observant les clichés de plus près.

Fuery – Ça ne signifie sans doute rien, admit-il sur un ton perplexe et tendu. Mais comme il n'y pas ça sur les autres...

Oui… C’était bizarre, en effet. Pourquoi marquer ces photos et pas les autres ? Bradley ne cherchait donc à garder que ceux qui étaient notés ? Et les autres, pourquoi ne pas les reprendre ? Qu’est-ce qu’ils avaient de plus, eux trois ? Riza leva le nez vers Fuery qui tenait une autre photo, de Roy cette fois-ci, avec ce même regard déterminé et rageur qu’elle lui connaissait depuis des années. Cependant, son coéquipier fit une tête bizarre, à laquelle elle répondit par un regard interrogateur. Eh bien ? Il déposa la photo sur la table, fouillant dans un dossier pendant qu’eux voyaient ce qui avait fait réagir Fuery. La marque, encore. Mais d’une autre main… Pourquoi ? Et qui ? Pourquoi lui et pas les autres, qu’avait-il fait de particulier ? Fuery se redressa avec un dossier plus important, interrompant le cours de ses propres pensées.

Fuery – Ça semble conformer que le gouvernement a vraiment besoin de certains alchimistes pour son arme, c'était peut-être le seul lien entre eux, ou... Je ne sais pas. Qu'a fait le colonel de particulier, durant la guerre, lieutenant ? Je veux dire, faisait-il autre chose que de... Enfin, autre chose que les autres alchimiste, en plus ?

Autre chose… ? Riza fixa la photo du Colonel, posée sur la table, la prenant entre ses mains en réfléchissant. S’il faisait quelque chose de particulier, en plus que les autres alchimistes… De mémoire, non. Il exécutait les ordres, s’était certes fait remarquer par sa puissance mais d’autres étaient tout aussi forts que lui et n’étaient pas marqués comme lui. Il n’avait pas quitté l’armée mais il n’était pas le seul, alors pourquoi pas les autres ? Riza fit non de la tête, échangeant ensuite un regard vers Hughes au cas où lui avait une idée. Mais non, lui non plus ne voyait pas ce qu’avait fait Roy.

Riza – Je ne sais pas… Sincèrement, je ne vois pas ce qu’il a pu faire de différent. Il exécutait les ordres, n’a jamais fait de scandale et est toujours resté droit. Il était puissant, oui, mais il n’était pas le seul à l’époque, loin de là. Et il n’est pas non plus le seul à être resté dans l’armée. Donc, vraiment, là… Je ne sais pas.

Le lieutenant fit la moue un bref instant, frustrée, lâchant qu’il n’y avait rien dans ces dossiers qui puissent répondre à leurs questions. Elle-même avait trouvé des preuves pour le « bain de sang » mais rien de plus. Elle se redressa au bout d’un moment, après avoir fait un énième résumé de tout ce qu’ils avaient découvert et ce qui restait à découvrir tout en surveillant bien les environs du regard.

Riza – Je pense que nous devrions faire nos recherches chacun de notre côté et, surtout, bien surveiller nos arrières. Avec tout ce qui s’est dit dans cette pièce, nous sommes bons pour être exécutés si quelque chose sort d’ici. Je n’ai rien trouvé d’intéressant sur Marcoh mais vous m’avez aidée à comprendre ses réactions grâce à ce qui s’est passé pendant la guerre, ce sera la version officielle si on nous interroge. Ses antécédents, son dossier médical, ses capacités en tant qu’Alchimiste d’Etat… Tout ce qu’on a vu. Et j’assume toute la responsabilité s’il vous arrive quelque chose, c’est moi qui vous ai amenés ici.

Hors de question qu’ils se fassent prendre pour cela, c’était clair et net pour elle, et sans discussion. Ils rangèrent les dossiers à trois, les classant bien comme ils l’étaient au départ pendant un bon moment avant de se séparer, Fuery et elle partant en premiers. Plus qu’à trouver le but. Et quel but…
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