Apprentissage au végétarisme

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Elézar jetait de fréquents coups d'oeil dans le rétroviseur. Alec et Jane étaient assis à l'arrière, affichant des expressions indéchiffrables. Lorsqu'ils avaient quittés le château, presque tout le clan avait assisté à leur départ, l'air de ne pas y croire. Démétri avait longuement serré Jane dans ses bras, et aurait sûrement pleuré s'il l'avait pu. La réaction de Marcus avait été... étrange. Il avait souri et souhaité bonne chance aux jumeaux, avant de les serrer dans ses bras. Aro, lui, était resté impassible, les bras croisés.

Ils avaient quitté la ville en silence, puis Elézar avait accéléré. Volterra avait rapidement disparue au loin. Il n'avait pu s'empêcher de se demander s'il y reviendrait rapidement. Puis avait chassé ces idées noires. Il devait réussir, coûte que coûte. Avec de la détermination, de la patience, et de la vigilance, c'était possible. Ses mains se crispèrent légèrement sur le volant. Deux ans... C'était affreusement court, il en était bien conscient. Ils arrivèrent à l'aéroport, et il gara la voiture de location. Alors qu'ils allaient prendre quatre billets, il observa les jumeaux. Ils étaient encore habillés avec "l'uniforme" de la garde, l'insigne des Volturi autour du cou. Il faudrait leur trouver d'autres vêtements, ne serait-ce que pour éviter que les humains se posent des questions.

Une fois dans l'avion, il leur parla à voix basse pour leur expliquer certaines choses, notamment comment se passait la conversion. Il fallait plusieurs mois, au moins une année, pour que les yeux prennent une couleur dorée. Pour s'habituer, il fallait chasser plus souvent et s'habituer à cohabiter avec des humains, apprendre à gérer sa soif.

Il retrouva sa voiture une fois revenus en Amérique. Carmen semblait nerveuse, et il savait qu'elle était toujours en colère pour avoir accepté cette condition. D'ailleurs, il n'allait pas être facile non plus de tout expliquer aux trois soeurs. Le retour promettait d'être gai... Comme les jours à venir.

Lorsqu'il arriva au chalet, il sentit l'appréhension le gagner. Les jumeaux semblaient hésiter et il les incita à le suivre. Carmen le devança et rentra directement. Il se tourna vers les deux enfants.

"- Restez bien près de moi et laissez-moi parler."

Il entra, suivit des jumeaux. Tanya, Irina et Kate l'attendait de pied ferme dans le salon. Carmen était là aussi, pâle et les lèvres pincées. Voyant que les jumeaux rechignaient à entrer, il les agrippa par l'épaule pour les mettre près de lui, puis leva une main.

"- Avant que vous ne vous mettiez à hurler, laissez-moi vous expliquer. Je sais que vous n'appréciez pas la situation..."

Bel euphémisme. Les yeux de Kate lancèrent des éclairs et Tanya semblait sur le point de hurler.

"- Toutes les trois, vous m'avez accepté alors que j'étais un ancien garde Volturi. Tout comme Carmen, vous m'avez aidé à changer de régime ! Cette chance que j'ai eue, je voudrais la donner à d'autres. Vous savez ce que je pense des méthodes d'Aro... Alec et Jane ont prouvés qu'au fond d'eux, il y avait une envie de changement, leur fuite l'a bien montré. Et c'est pour ça que je me suis engagé à les aider sur cette voix. Ce sont des enfants, et ils ont toujours vécu sous le joug d'Aro. C'est pour ça que je veux les aider, pour leur montrer une autre façon de vivre. Par contre..."

Il s'interrompit, une légère grimace tordant sa bouche. Voilà la partie la plus difficile. Il soupira puis échangea un regard avec Carmen.

"- J'ai dû accepter... une petite condition..."

Il vit nettement Carmen se tendre et lâcher un grognement. Il se redressa, craignant la réaction de ses soeurs d'adoption. Il sentait venir la dispute, et une très belle.

"- J'ai deux ans pour convertir totalement les enfants à notre régime. Faute de quoi, ils devront repartir à Volterra, et moi avec eux..."

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Carmen ne savait plus du tout quoi penser. Mais vraiment plus du tout ! Et elle en voulait énormément à Eléazar pour avoir accepté une telle condition ! Pourquoi avait-il fait ça ?! Pourquoi avoir accepté !? Elle en devenait folle, terrifiée des conséquences d'un tel acte. Voulait-il aider les jumeaux à ce point qu'il mettait sa propre liberté en jeu ?! Elle n'en revenait pas, et n'était pas loin de succomber à une violente crise d'hystérie. Elle refusait seulement d'imaginer que son mari puisse retourner à son ancienne vie, redevenir un Volturi. Ce n'était pas possible, tout simplement ! Que ferait-elle, sans lui ? A peine la question avait-elle fusé dans son esprit qu'elle se rendit compte qu'elle disait des bêtises. Elle le suivrait, bien évidemment ! Elle resterait avec lui. Elle partirait à Volterra avec lui. Cette pensée augmenta sa peur à un point inimaginable. Quoi qu'elle puisse en dire, elle craignait les Volturi, alors comment pourrait-elle partager leur quotidien au côté d'Eléazar ? Ce monde n'était pas plus fait pour elle que pour lui.

Ils se trouvaient sur l'autoroute, circulant lentement à cause d'embouteillages. Elle jetait de fréquents coups d’œils dans le rétroviseur ou derrière elle. Les fameux jumeaux. Il était surréaliste de les voir ainsi dans cette voiture. Si elle avait été mesquine, elle aurait pu les accuser de tout cela, mais devait reconnaître que ce n'était pas eux qui avaient demandés à Eléazar de venir les chercher. Et puis, avaient-ils le choix, ces gamins ? A leur place, au vu de leur situation, elle n'aurait pas hésité une seule seconde si on lui avait ouvert une telle porte. Elle ne put s'empêcher de soupirer, ébahie de voir à quel point ils se ressemblaient semblaient proches l'un de l'autre. Ce qui la poussa à se demander à quel âge exactement ils avaient été mordus et dans quelles circonstances...

Lorsqu'ils arrivèrent enfin au chalet, Eléazar devint encore un peu plus pâle. Craignait-il une dispute ? Il pouvait, car il ne savait pas ce qui allait lui tomber dessus ! Elle fila directement dans le salon, où se trouvaient ses sœurs, puis se planta près d'elle, la colère reprenant le dessus alors qu'elle pensait à la bêtise d'Eléazar. Il arriva à son tour, entraînant les jumeaux avec lui, puis leva une main en signe d'apaisement.

Eléazar "- Avant que vous ne vous mettiez à hurler, laissez-moi vous expliquer. Je sais que vous n'appréciez pas la situation..."

Sans blague ? Ne pas apprécier la situation ? Avait-il vraiment besoin de le préciser, alors qu'il savait pertinemment que Tanya, Kate et Irina haïssaient le clan Volturi jusqu'au plus profond de leur âme ? Voir les jumeaux dans leur salon n'était pas pour leur rappeler de bons souvenirs.

Eléazar "- Toutes les trois, vous m'avez accepté alors que j'étais un ancien garde Volturi. Tout comme Carmen, vous m'avez aidé à changer de régime ! Cette chance que j'ai eue, je voudrais la donner à d'autres. Vous savez ce que je pense des méthodes d'Aro... Alec et Jane ont prouvés qu'au fond d'eux, il y avait une envie de changement, leur fuite l'a bien montré. Et c'est pour ça que je me suis engagé à les aider sur cette voix. Ce sont des enfants, et ils ont toujours vécu sous le joug d'Aro. C'est pour ça que je veux les aider, pour leur montrer une autre façon de vivre. Par contre..."

Il ne s'en sortait pas trop mal, même s'il en faudrait plus pour apaiser la situation. Elle croisa son regard et y lut une certaine gêne. La partie délicate, à présent.

Eléazar "- J'ai dû accepter... une petite condition..."

Une PETITE condition ?! Elle grogna involontairement, ulcérée.

Eléazar "- J'ai deux ans pour convertir totalement les enfants à notre régime. Faute de quoi, ils devront repartir à Volterra, et moi avec eux..."

Submergée par un flot de sentiments contradictoires, Carmen explosa, coupant tout le monde.

« - Et c'est pour ça que tu es un imbécile ! Cria-t-elle. Comment oses-tu appeler ça une PETITE CONDITION ?! Tu sais très bien qu'en deux ans, c'est pratiquement impossible ! Alors pourquoi as-tu accepté, pourquoi ?! »

Elle s'interrompit net et ferma les yeux, se contraignant à reprendre son calme. Elle était déterminée à réussir, déterminée à tout faire pour que son mari ne revienne jamais à Volterra. Elle rouvrit les yeux, les poings serrés, le souffle saccadé tant le choc était grand.

« - Toi et moi, on va tout faire pour réussir. Vous allez y arriver, vous deux, rajouta-t-elle en pointant les jumeaux du doigt, je vous le garantis ! »

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Voilà des heures que Tanya marchait de long en large devant la maison, traçant un chemin dans la neige, fulminant. Il était tout de même parti, cet idiot ! Et elle craignait le pire. Aro pouvait le manipuler, le capturer, voir carrément le tuer ! N'en était-il pas conscient ?! Surtout qu'il avait entraîné Carmen dans sa folie. Enfin, elle s'y était insérée de force, mais tout de même ! Elle n'en revenait toujours pas. A quoi pensait-il ?! Les jumeaux Volturi ? Enfin ! Ça se saurait s'il y avait une quelconque possibilité de rédemption chez eux ! Ils s'étaient enfuient, d'accord, mais l'histoire s'arrêtait là puisqu'Aro leur avait déjà remis la main dessus ! A quoi pensait-il, ces deux-là ? Comme s'ils avaient le plus petit bout de chance d'échapper aux griffes de cet être immonde, cupide, arriviste, collectionneur de talents, sans âme !

Elle rentra en claquant la porte, les nerfs à vif et poussa un profond soupir, les mains sur les yeux. Cette attente la rendait complètement dingue. Pourquoi n'avait-elle pu les empêcher de partir ? Elle refusait seulement d'imaginer qu'ils ne reviennent pas, crevant de peur à cette idée. Et Carmen, la petite Carmen, si douce et si gentille. Comment supporter l'idée qu'elle soit coincée dans ce repaires de psychopathes en puissance ?! Ses sœurs aussi étaient tendues comme des arcs, s'agitant dans le salon.

Tanya recommença à tourner en rond e se rongeant les sang. Si Eléazar revenait, que soit seul ou avec les jumeaux, il allait en prendre pour son grade ! Et leur peur de ne plus les revoir, lui et Carmen, qu'en faisait-il ? Et quel besoin avait-il eu de se fourrer dans cette histoire, bon sang ! Tout à coup, ils entendirent une voiture arriver. Tanya reconnut le bruit du moteur et poussa un immense soupir de soulagement. Quelques instants plus tard, Carmen fit son entrée. Tanya se précipita sur elle et la serra dans ses bras.

– Bienvenue, petite sœur...

Son mari arriva peu après. En traînant les jumeaux derrière lui. Ainsi, il les avait bel et bien ramenés. Elle avait du mal à croire qu'Aro les ai laissés partir comme ça.

Eléazar - Avant que vous ne vous mettiez à hurler, laissez-moi vous expliquer. Je sais que vous n'appréciez pas la situation...

Elle fut prise d'une brusque envie de le gifler mais se contint. Elle ne lâchait pas les deux enfants des yeux. La dernière fois qu'elle les avait vu, c'était lors de l'exécution de leur mère.

Eléazar - Toutes les trois, vous m'avez accepté alors que j'étais un ancien garde Volturi. Tout comme Carmen, vous m'avez aidé à changer de régime ! Cette chance que j'ai eue, je voudrais la donner à d'autres. Vous savez ce que je pense des méthodes d'Aro... Alec et Jane ont prouvés qu'au fond d'eux, il y avait une envie de changement, leur fuite l'a bien montré. Et c'est pour ça que je me suis engagé à les aider sur cette voix. Ce sont des enfants, et ils ont toujours vécu sous le joug d'Aro. C'est pour ça que je veux les aider, pour leur montrer une autre façon de vivre. Par contre...

QUOI, par contre ?! Son expression ne la rassurait pas du tout, lui faisant craindre le pire. Elle savait. Elle savait que c'était trop simple ! Qu'Aro n'aurait jamais laissé ses jouets préférés partir comme ça.

Eléazar - J'ai dû accepter... une petite condition... J'ai deux ans pour convertir totalement les enfants à notre régime. Faute de quoi, ils devront repartir à Volterra, et moi avec eux...

L'information mit plusieurs secondes avant de parvenir à son cerveau paralysé. Pardon ? Il plaisantait sûrement ! C'était une blague ! Deux ans ?! Deux ans pour les « convertir totalement » ? C'était totalement impossible ! Il fallait au moins une dizaines d'années pour un vampire mature ! Comment avait-il pu accepter une condition pareille ?! Il se moquait de sa liberté ou quoi ?

Carmen - Et c'est pour ça que tu es un imbécile ! Cria-t-elle. Comment oses-tu appeler ça une PETITE CONDITION ?! Tu sais très bien qu'en deux ans, c'est pratiquement impossible ! Alors pourquoi as-tu accepté, pourquoi ?!

Bien dit, petite sœur ! Carmen était sous le choc, serrant et desserrant les poings. Elle rouvrit les yeux, une lueur déterminée dans le regard, et fixa intensément son mari.

Carmen - Toi et moi, on va tout faire pour réussir. Vous allez y arriver, vous deux, rajouta-t-elle en pointant les jumeaux du doigt, je vous le garantis !

Tanya s'avança d'un pas, dévisageant Eléazar, à deux doigts de lui mettre une paire de claques tant elle était furieuse. Accepter un marché pareil, franchement ! Et pour qui ?! Ces deux satanés gosses, les armes favorites du monstre Italien !

– Tu es complètement fou, mon frère, mais j'espère pour toi, et pour Carmen, que tu vas réussir ! Je n'ai pas envie de vous perdre à cause de cette histoire ridicule ! Tu n'aurais jamais dû accepter ce marché, et même aller en Italie. Je t'aiderais parce que je ne veux pas que vous nous quittiez mais ça, je ne suis pas prête de te le pardonner !

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Carmen réagit au quart de tour, alors qu'il avait à peine terminé sa phrase, et se mit à hurler. Mais comment pouvait-il lui répondre ? Pour lui, c'était l'évidence même d'essayer, de tenter quelque chose... Eux tous, ils avaient réussis, alors pourquoi pas les jumeaux ? Bon, il était vrai qu'en seulement deux ans... Cela faisait vraiment juste... Mais avec beaucoup de détermination, ça devenait possible, non ? D'accord, il n'aurait peut-être pas dû accepter les conditions d'Aro, mais sans cela, il serait reparti bredouille, voir ne serait pas reparti du tout. Tanya semblait tout aussi furieuse que Carmen, voir paniquée.

Carmen - Toi et moi, on va tout faire pour réussir. Vous allez y arriver, vous deux, rajouta-t-elle en pointant les jumeaux du doigt, je vous le garantis !

Touché, il hocha simplement la tête. Tanya s'avança alors. Elle avait l'air si étouffée par la rage qu'il cru un instant qu'elle allait le frapper. Ça ne l'aurait même pas étonné. Inquiet, il se déplaça discrètement, de façon à s'interposer entre sa famille et les jumeaux. Sa famille pouvait les détester, hurler et tout, mais elle ne les toucherait pas. Ils étaient tous les deux sous sa responsabilité, à présent.

Tanya – Tu es complètement fou, mon frère, mais j'espère pour toi, et pour Carmen, que tu vas réussir ! Je n'ai pas envie de vous perdre à cause de cette histoire ridicule ! Tu n'aurais jamais dû accepter ce marché, et même aller en Italie. Je t'aiderais parce que je ne veux pas que vous nous quittiez mais ça, je ne suis pas prête de te le pardonner !

Il pinça les lèvres. Honnêtement, il s'attendait à pire comme réaction. Du genre que l'une des sœurs s'attaque à Jane et Alec, que Kate ne lui mette une décharge, que Tanya le chasse de la maison, ou que savait-il encore ! Quoi que, Kate n'avait pas encore réagis, même s'il sentait qu'elle était folle de rage. Mais inutile de tenter le diable. Il se retourna pour jeter un œil aux enfants, qui n'avaient toujours pas bouger. A viser la tête d'Alec, on pouvait très facilement deviner qu'il se retenait d'approuver Tanya et Carmen. Jane, elle, était totalement impassible, impossible de savoir à quoi elle pensait. Il était un peu surpris qu'aucun des deux n'ait encore réagi. Après tout, c'était autant leur avenir que le sien qui allait se jouer sur les deux prochaines années.

« - On va commencer par le commencement, dit-il d'un ton qu'il espérait rendre calme. Déjà, les enfants, il faudrait que vous vous habillez avec... Autre chose... Enfin, différemment... »

Ils portaient encore tous les deux « l'uniforme » de la Garde, ce qui détonnait quelque peu. C'était assez surprenant, car ils avaient des visages fins et androgynes, qui auraient donné des airs de gargouille à l'Archange Gabriel, mais étaient vêtus comme des gardiens de l'enfer. Il eut un faible sourire en ayant l'image en tête, puis redevint sérieux. Ils n'avaient de vêtements à leur taille, ici, il faudrait aller en ville.

« - On va devoir sortir, ajouta-t-il. Et puis, Jane, tu devrais peut-être détacher tes cheveux, tu feras déjà plus ton âge... »

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Durant absolument tout le voyage, Alec s'était demandé à quel accueil ils allaient avoir droit. Il s'imaginait une bonne dispute, et éventuellement de la bagarre. Eléazar et Carmen leur jetait fréquemment des coups d’œils, comme pour s'assurer qu'ils étaient toujours là. Ils n'allaient pas s'enfuir, et de toute façon, maintenant qu'Eléazar s'était engagé aussi étroitement pour eux, le jeune garçon se sentirait coupable de le trahir. Jane était perdue dans ses pensées, regardant le paysage défiler. Ils montaient vers le Nord, en direction de l'Alaska. Ils savaient où habitaient les Cullen, mais pas Eléazar et sa famille. De toute façon, l'environnement importait peu, ce qui comptait à présent c'était de remporter ce pari impossible. Enfin... D'essayer.

Au bout du voyage, ils découvrirent un grand chalet, avec plusieurs étages, non loin de la ville et flanqué de hautes montagnes et de forêts. Un paysage radicalement différent de celui dont ils avaient l'habitude. Il n'aimait pas trop la neige, elle lui rappelait la période où sa sœur et lui crevaient de faim et de froid, lorsqu'ils étaient humains. Carmen rentra directement. Eléazar semblait inquiet lorsqu'il se tourna vers eux.

Eléazar "- Restez bien près de moi et laissez-moi parler."

Craignait-il que l'un des membres de sa famille ne les attaque ? C'était bien possible. Leur dernière « rencontre » avec les Denali remontait à l'époque de la chasse aux Enfants Immortels. Il se souvenait qu'il y avait une femme, nommée Sasha Denali, qui en avait fait les frais. Ils entrèrent, puis s'immobilisèrent derrière Eléazar. Il parla directement pour tenter d'expliquer la situation. Il avait à peine terminé que sa femme hurla.

Carmen « - Et c'est pour ça que tu es un imbécile ! Cria-t-elle. Comment oses-tu appeler ça une PETITE CONDITION ?! Tu sais très bien qu'en deux ans, c'est pratiquement impossible ! Alors pourquoi as-tu accepté, pourquoi ?! »

Excellente question. Il avait beau leur avoir expliqué, Alec ne saisissait toujours pas très bien. Sentiment visiblement partagé par toutes les personnes se trouvant dans la pièce. Carmen fulminait littéralement. Elle se tourna tout à coup vers eux.

Carmen - Toi et moi, on va tout faire pour réussir. Vous allez y arriver, vous deux, rajouta-t-elle en pointant les jumeaux du doigt, je vous le garantis !

Il se contenta d' hocher la tête. Jane ne bougea pas, impassible. Une autre femme s'avança.

« – Tu es complètement fou, mon frère, mais j'espère pour toi, et pour Carmen, que tu vas réussir ! Je n'ai pas envie de vous perdre à cause de cette histoire ridicule ! Tu n'aurais jamais dû accepter ce marché, et même aller en Italie. Je t'aiderais parce que je ne veux pas que vous nous quittiez mais ça, je ne suis pas prête de te le pardonner ! »

Alec mit un bon moment avant de retrouver son prénom. Il s'agissait de Tanya, le chef du clan. Carmen leur en avait un peu parlé dans la voiture, afin qu'ils se préparent. Alec avait presque envie d'applaudir, ou du moins approuver les deux femmes. En effet, c'était un pari risqué et presque impossible à tenir. Même s'il ne disait rien, son expression devait être parlante. Eléazar se rapprocha d'eux, agitant nerveusement la main.

Eléazar « - On va commencer par le commencement, dit-il d'un ton qu'il espérait rendre calme. Déjà, les enfants, il faudrait que vous vous habillez avec... Autre chose... Enfin, différemment... »

Sujet: Re: Apprentissage au végétarisme Ven 18 Jan 2013 - 18:53

Ce qui était certain, c'est qu'ils étaient très loin des vastes plaines ensoleillées et vides de l'Italie. Son regard dérivait vers les portes-fenêtres, et la neige qui tombait doucement, alors qu'Eléazar expliquait son cas. Elle détestait la neige.
Alec suivait l'échange avec intérêt, sans toutefois y participer. Elle-même n'y prêtait que peu d'attention, perdues dans ses pensées. Elle n'arrivait toujours pas à croire à tout cela. Ils étaient chez les Denali, sous la « protection » d'Eléazar, perdus au milieu de nulle part. Elle se surprit à penser que si elle n'avait pas voulu sauver la petite Alix, rien de tout cela ne serait arrivé. Pas de fuite, rien. Et elle n'aurait jamais dû être obligée à utiliser son don sur Alec.

Carmen - Toi et moi, on va tout faire pour réussir. Vous allez y arriver, vous deux, rajouta-t-elle en pointant les jumeaux du doigt, je vous le garantis !

Son frère hocha la tête, mais elle-même ne réagit pas. Elle se sentait bizarre. Tout quitter, comme ça, du jour au lendemain ! Mais Eléazar avait raison sur un point : était-ce vraiment pire, comme alternative ? Elle pouvait supporter l'enfermement, mais pas d'être séparée d'Alec... Elle revint à la réalité lorsque l'une des trois femmes s'avança à son tour. Jane se souvenait d'elle, elle l'avait déjà rencontré... Et Carmen en avait aussi parlé. Tanya... Voilà, c'était ça, Tanya. Tanya Denali, aînée de la famille et chef du petit clan. Elle remarque qu'Eléazar s'était déplacé, un mouvement infime, de façon à être entre eux et le reste de sa famille. Prise dans une sorte de torpeur, elle ne broncha toujours pas lorsque Tanya cracha :

« – Tu es complètement fou, mon frère, mais j'espère pour toi, et pour Carmen, que tu vas réussir ! Je n'ai pas envie de vous perdre à cause de cette histoire ridicule ! Tu n'aurais jamais dû accepter ce marché, et même aller en Italie. Je t'aiderais parce que je ne veux pas que vous nous quittiez mais ça, je ne suis pas prête de te le pardonner ! »

Alec bougea légèrement près d'elle et elle lui jeta un coup d’œil. Il paraissait... détendu ? Elle-même était complètement perdue et perturbée. Eléazar leur fit une remarque sur leur tenue. Elle ne voyait vraiment pas ce qui le dérangeait. Ils s'étaient toujours habillés dans ce style là à Volterra. Volterra... Elle se demandait si elle allait revoir la ville un jour. Le changement lui faisait peur. Les Volturi étaient toute sa vie. Et à présent...

Eléazar « - On va devoir sortir, ajouta-t-il. Et puis, Jane, tu devrais peut-être détacher tes cheveux, tu feras déjà plus ton âge... »

Elle grimaça, puis croisa le regard de son jumeau. Il prit une expression impassible, mais elle le connaissait suffisamment pour savoir qu'il était sur le point d'éclater de rire. Détacher ses cheveux ? Hors de question ! Ce n'était pas pour rien si elle les gardait dans un chignon aussi étroit. Il avait déjà été assez dur de se faire respecter, alors si elle gardait son air de gamine en plus... Elle voulait rester libre de ses mouvements, et tenir les gens à distance. Il ne voulait pas qu'elle se fasse des couettes, non plus ? Elle sentit tout à coup un manque de pression sur son crâne, puis ses mèches retombèrent sur ses épaules. Elle sursauta puis lança un regard parfaitement indigné à son frère. Il lui sourit largement avant de lui fourrer son élastique dans la main.

Alec « - Râle pas, je sais très bien fait que tu ne l'aurais pas fait. »

« - Et tu sais aussi très bien pourquoi, répliqua-t-elle en ne pouvant s'empêcher toutefois de lui rendre son sourire. »

Elle était rassurée en le sachant près d'elle. Quoi qu'il arrive, elle ne supporterait pas qu'ils soient séparés. A Denali ou Volterra, peu importe, du moment qu'ils étaient ensemble. Elle jeta un coup d’œil aux trois sœurs, se demandant comment ils allaient bien pouvoir vivre ici.

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Durant ce qui lui parut une éternité, Tanya et Kate attendaient toutes les deux en faisant les cent pas dans le salon le retour de la petite escapade d'Eléazar qui avait prit TOUT SEUL la décision ridicule et insensée de vouloir libérer les deux jumeaux en sorcellerie de leur état de vampires sanguinaires à la solde d'Aro ! Évidement, il était parti avec Carmen, qui, vu son expression avant de partir, était très loin d'être heureuse de revoir son ancien pays. Kate alla et revenait sans arrêt de la cuisine vers le salon, changeant de place quasiment tous les biblos du rez de chaussée, remettant les cadres lui apparaissant de travers ou pas à leur place par rapport aux autres objets de la pièce. Les deux sœurs étaient trop nerveuses pour échanger un seul mots, elles se regardaient de temps en temps et on pouvait lire dans ce regard toute l'inquiétude et l'angoisse de ne plus jamais revoir leur frère et leur sœur ! L'attente fût de longue durée, mais un bruit leur permit de comprendre que finalement, elles s'était peut-être inquiétée pour rien, la Chevry d'Eléazar se fit enfin entendre. Dehors, a première vue, pas un bruit à part ceux des oiseaux et des rongeurs fouillant le sol n'était audible, lorsque soudain, des bruits de pas féminin se dirigeaient vers l'entrée. La porte couina en s'ouvrant et on vit le beau visage rassurant de Carmen. Les deux sœurs poussèrent un énorme soupir de soulagement, et un sourire très large se fit enfin voir sur le visage de Kate. Quant à Tanya, elle sauta littéralement dans les bras de Carmen !

Cependant, les réjouissances furent de courtes durée lorsqu'Eléazar fît à son tour son entrée, les jumeaux à la remorque ! Tanya reprit son air furieuse et revêche, quand à Kate, elle décida de d'abord écouter et ensuite électrocuter histoire de lui apprendre à les abandonner de cette façon ! Très délicatement et prudemment, Eléazar commença :

Ouh là, ça commençait vraiment très mal, Kate senti réellement que ce qui allait suivre n'allait pas lui plaire du tout, elle sentait déjà la colère monter !

Il s'interrompit, une légère grimace tordant sa bouche. Il soupira puis échangea un regard avec Carmen comme pour se donner du courage;

Ben voyons, pourquoi ça n'étonnait qu'à moitié Katrina ? C'était prévisible comme les visions de leur cousine !!! Soudain Carmen lâcha un grognement pendant que son époux continuait à creuser sa tombe.

Si Kate était encore humaine, elle serait tombée dans les pommes ! Elle était anéantie, dévastée ! Elle comprenait maintenant le grognement de Carmen, si Kate avait été a sa place, elle lui aurait déjà arraché la tête !!!

La réaction de Tanya et de Carmen, était à la hauteur de leur expression, Tanya avait exactement dit ce que Kate aurait dit, si elle n'avait pas été sous le choc ! Quand aux jumeaux, Alec avait l'air d'être prêt à faire un effort, mais Jane, c'était une tout autre affaire !

Kate, pour une fois, pris les choses d'une façon qui – même pour elle - était inattendu et ne dit qu'une toute petite phrase qui se voulait portante d'un intérêt très éloquant :
- « Alec et Jane, je suis prête à vous aider à changer de mode de vie, c'est pratiquement impossible, mais comme on dit, impossible n'est pas français, donc je ferait tout ce qui est en mon pouvoir pour vous venir en aide sur ce point. »
Elle reprit après une pose très lourde :

- « Seulement, n'attendez pas à ce que je sois délicate, nous n'avons pas le temps pour faire les mijorés et les fines bouches, c'est à prendre et à ne pas laisser ! »

Kate attendait avec impatience la réaction genre grimaces ou protestation de la part de tout le monde surtout celle des jumeaux !

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Eléazar « - On va devoir sortir, ajouta-t-il. Et puis, Jane, tu devrais peut-être détacher tes cheveux, tu feras déjà plus ton âge... »

Tanya lui jeta un regard mauvais. Plus son âge, mais bien sûr ! Aro avait passer des centaines d'années à faire d'elle une parfaite psychopathe, qu'elle détache ses cheveux ou non n'avait pas grande importance, elle restait une sadique. Une sadique qui n'avait pas l'air de trop apprécier l'idée... Alec régla le problème en lui détachant lui-même ses cheveux, sans s'occuper de sa moue indignée.

Alec « - Râle pas, je sais très bien fait que tu ne l'aurais pas fait. »

Jane « - Et tu sais aussi très bien pourquoi, répliqua-t-elle en ne pouvant s'empêcher toutefois de lui rendre son sourire. »

Il était... vraiment très étrange de la voir sourire normalement, et pas parce qu'elle torturait quelqu'un ou une chose de ce genre. Tanya poussa un profond soupir. Bon sang ! Les voilà famille d'accueil pour les deux pires sadiques que la terre ait jamais porté ! Elle en était malade, bien qu'elle ferait absolument tout pour qu'Eléazar réussisse. Mais a quoi avait-il pensé, cet idiot ?! Pauvre Carmen... Tanya savait qu'en cas d'échec, elle suivrait son mari à Volterra. Elle fut tout à coup prise d'une forte envie de lui flanquer un bon coup, ou mieux, demander à Kate de lui envoyer une petite décharge histoire de lui remettre les idées en place. Kate justement qui déclara :

- « Alec et Jane, je suis prête à vous aider à changer de mode de vie, c'est pratiquement impossible, mais comme on dit, impossible n'est pas français, donc je ferait tout ce qui est en mon pouvoir pour vous venir en aide sur ce point. »

Tanya hocha la tête. Avaient-elles le choix, de toute façon ? Il était hors de question qu'Eléazar retourne à Volterra ! Et si pour cela, il fallait s'occuper des jumeaux... Et bien soit.

Kate - « Seulement, n'attendez pas à ce que je sois délicate, nous n'avons pas le temps pour faire les mijorés et les fines bouches, c'est à prendre et à ne pas laisser ! »

Tanya ne put s'empêcher de sourire largement. Très bien dit, petite soeur ! Finalement, cette histoire n'avait peut-être pas que des mauvais côtés... Elle avait toujours un peu de mal à réaliser, à seulement s'imaginer emmener les jumeaux chasser des animaux.

Elle fila dans le hall et récupéra les clés de la Berline, seule assez grande pour les emmener tous les six, car elle se doutait que ni Kate ni Carmen n'allaient rester tranquillement au chalet, pas plus qu'elle-même n'en serait capable. En revenant, elle ne put s'empêcher de soupirer. Comment s'habituer à voir les deux sadiques des Volturi dans sa propre maison ? Heureusement qu'elle ne dormait plus, où elle en aurait fait des cauchemars.

Tout ce petit monde grimpa dans la voiture et elle démarra. Situation inédite, dont elle ne revenait pas. Les jumeaux, enfin ! Elle était si choquée qu'elle roulait presque lentement, pour des vampires. Alec lui semblait assez réceptif, ou du moins, il avait l'air d'avoir envie d'essayer. Quand à sa soeur... Tanya n'aurait su le dire. Elle cachait mieux ses émotions, et n'avait ouvert la bouche que pour s'adresser à son frère. Elle secoua la tête puis dit d'une voix calme :

- Je pense qu'on devrait chasser dès ce soir. On en a besoin nous-même, et ça donnera une idée à nos "protégés".

Le mot protégés suintait l'ironie mais elle était incapable de s'en empêcher.

Sujet: Re: Apprentissage au végétarisme Ven 18 Jan 2013 - 18:56

Jane rangea son élastique dans sa poche, reprenant une expression impassible. Elle ne comprenait pas comment il pouvait être détendu dans une situation pareille ! Tout ce qu'elle voyait, c'était deux ans de problèmes au sein d'une famille qui les haïssait. Enfin, de toute façon, elle ne perdrait rien à essayer.

Kate - « Alec et Jane, je suis prête à vous aider à changer de mode de vie, c'est pratiquement impossible, mais comme on dit, impossible n'est pas français, donc je ferait tout ce qui est en mon pouvoir pour vous venir en aide sur ce point. »

Optimiste, on dirait bien... Mais elle avait de bonnes raisons, Eléazar était menacé. Qu'est-ce qui lui avait pris d'accepter ça ? Pourquoi mettre sa liberté en jeu ? Il avait beau avoir exposé ses motivations, elle ne comprenait pas.

Kate - « Seulement, n'attendez pas à ce que je sois délicate, nous n'avons pas le temps pour faire les mijorés et les fines bouches, c'est à prendre et à ne pas laisser ! »

Jane eut un mince sourire. Qu'elle se rassure, elle savait déjà que la délicatesse n'était pas l'une de ses qualités. Mais elle avait raison, toutefois. Il allait falloir faire preuve de motivation s'ils voulaient réussir. En deux ans... Elle grimaça, consciente que c'était pratiquement impossible. Joli travail, cette condition ! Ainsi, non seulement Aro était sûr de les récupérer, mais il aurait Eléazar en prime. D'une pierre deux coups pourrait-on dire, et Aro ne laissait jamais rien au hasard. Alors qu'ils sortaient, elle songea à Démétri. Lui était toujours là-bas.

Elle conservait un air très froid et impassible, sans même y penser. L'habitude... Et puis, se détacher de tout était un bon moyen pour garder pied et rester serein. Mais elle avait un mauvais pressentiment, par rapport à leur clan. Dans l'espoir utopique qu'ils réussissent, comment réagirais Aro ?

Tanya - Je pense qu'on devrait chasser dès ce soir. On en a besoin nous-même, et ça donnera une idée à nos "protégés".

Le ton était vraiment moqueur mais Jane n'y prêta aucune attention, préoccupée. Quelque chose n'allait pas. Il restait une infime chance qu'Eléazar remporte le pari, non ? Impossible qu'Aro n'ait rien prévu dans le cas où ça arriverait. Elle savait à présent qu'il ne les lâcherait pas comme ça. Le fait qu'il ait déplacé le clan tout entier à Rome le prouvait. Elle tourna la tête vers son frère, le regardant intensément. Un coup d'oeil lui suffit pour voir qu'il avait suivit le même cheminement qu'elle. Elle fronça légèrement les sourcils puis lui demanda :

"- Que crois-tu qu'il va faire ?"

Invité

Voilà. Il aimait voir sa sœur lui sourire. Elle le faisait rarement, mais ces moments de complicité partagée étaient précieux pour lui. Hélas, elle reprit bien vite un air froid, neutre. Bien entendu, il ne pouvait lui demander de se comporter avec les Denali comme avec lui, c'était impossible. Peut-être qu'avec le temps... Mais il en doutait.

Kate - « Alec et Jane, je suis prête à vous aider à changer de mode de vie, c'est pratiquement impossible, mais comme on dit, impossible n'est pas français, donc je ferait tout ce qui est en mon pouvoir pour vous venir en aide sur ce point. »

Il sourcilla légèrement. Elle était la seule à ne pas avoir parlé jusqu'ici et il pensait qu'elle ne voudrait pas se mêler de cette histoire. D'un autre côté, si elle ne faisait rien, elle laissait Eléazar prendre encore plus de risques.

Kate - « Seulement, n'attendez pas à ce que je sois délicate, nous n'avons pas le temps pour faire les mijorés et les fines bouches, c'est à prendre et à ne pas laisser ! »

Il ne put s'empêcher de grimacer, alors que sa sœur souriait. Oui, il se doutait bien que ça n'allait pas être une partie de plaisir. Le délai était si court. Il se figea tout à coup, sourcils froncés. Et si... Il cligna des yeux et regarda autour de lui, espérant que personne n'avait pris garde à son « absence ». Il ne voulait pas qu'on lui pose des questions. Il monta dans la voiture sans mot dire, aux côtés de sa jumelle. Tanya s'était installée au volant, visiblement sur les nerfs. Il réfléchissait. Quelque chose clochait dans cette affaire. Il restait une infime chance qu'ils réussissent. Une minuscule, petite, ridicule chance, mais une chance quand même. Et dans ce cas-là... Mal à l'aise, il regarda par la fenêtre.

Tanya - Je pense qu'on devrait chasser dès ce soir. On en a besoin nous-même, et ça donnera une idée à nos "protégés".

Il ne répondit pas, le malaise grandissant. Tanya pouvait bien se moquer tant qu'elle voulait, ce n'était pas le plus important. Sans même s'en rendre compte, il prenait la même expression que Jane, les yeux dans le vague. Il repensait à ce marché, à Volterra, à Aro. Aro, qui savait ce qu'il voulait. Aro, qui ne laissait jamais rien au hasard. Aro qui avait peut-être prévu un plan au cas où Eléazar remporterait le pari. Non, pas peut-être. C'était sûr. Il croisa le regard de sa sœur, y lut ses soupçons et son inquiétude. Bien entendu, elle y avait aussi pensé.

Jane "- Que crois-tu qu'il va faire ?"

Il n'avait pas besoin de lui demander qui était le « il ». Pas besoin de détails supplémentaires pour qu'ils se comprennent. Il lui prit la main et soupira.

« - Je ne sais pas trop, avoua-t-il. Mais je pense qu'il ne restera que deux possibilités. Soit ça va se terminer comme à Rome, soit comme lors de notre première année, tu te souviens ? »

Il baissa la voix, même s'il allait tout de même être entendu, il ne s'adressait qu'à sa sœur.

« - Faut quand même essayer, murmura-t-il. Au moins, dans le premier cas, il laissera Eléazar tranquille. Ensuite, on... On pourra... »

Il s'interrompit. Que pouvait-il lui dire de plus ? Soit ils échouaient, et ils seraient quatre à revenir à Volterra. Soit ils réussissaient, et Aro trouvera un moyen pour tout de même les récupérer. Il soupira à nouveau, haïssant cette impression d'être coincé, d'être piégé, sans aucun espoir de s'en tirer. Mais après tout, ils s'en faisaient peut-être pour rien, non ? Aro allait sans doute jouer le jeu, accepter si Eléazar réussissait. Mais non. C'était de la naïveté que de croire ça. Il se retourna brusquement vers Jane.

« - Lors de notre première année, dit-il très vite, ça avait raté à cause de Démétri. Mais cette fois, tu crois qu'il réagira de la même façon ? Le contexte est différent... »

Sujet: Re: Apprentissage au végétarisme Ven 18 Jan 2013 - 18:58

Alec se mordilla les lèvres, comme s'il n'était pas sûr de ce qu'il allait lui répondre. Elle avait complètement oublié que tous les Denali pouvaient parfaitement les entendre. Elle voulait juste l'avis de son frère, un soutien, un... Être rassurée, somme toute.

Alec « - Je ne sais pas trop, avoua-t-il. Mais je pense qu'il ne restera que deux possibilités. Soit ça va se terminer comme à Rome, soit comme lors de notre première année, tu te souviens ? »

Elle fit une grimace éloquente et hocha la tête. Pour ça oui, elle se souvenait. Un épisode particulièrement désagréable, dans leur vie. Aro avait été vraiment furieux ce jour-là, et elle avait cru qu'il allait les tuer tous les deux. Mais il avait choisit de leur pardonner, en resserrant toutefois leur surveillance. Mais ils étaient jeunes, à l'époque, ils n'avaient que quatre mois. Alec baissa la voix, bien que ce fût inutile.

Alec « - Faut quand même essayer, murmura-t-il. Au moins, dans le premier cas, il laissera Eléazar tranquille. Ensuite, on... On pourra... »

Elle secoua la tête. Pourra quoi ? Si ils échouaient, cela se terminera comme à Rome. Chelsea les rattachera au clan, en plus d'Eléazar, et ils seront traînés à Volterra par la peau du cou. Soit ils réussissaient, et dans ce cas, Aro s'arrangera pour les récupérer tout de même. Bref, il n'y avait aucune issue. Elle lâcha un grognement involontaire, serrant plus fort la main de son frère. Il y avait forcément un moyen ! N'importe lequel. Bon, elle devait admettre qu'elle était encore attachée au clan, mais elle avait aussi envie d'essayer autre chose, de découvrir autre chose. Son jumeau se retourna tout à coup vers elle.

Alec « - Lors de notre première année, dit-il très vite, ça avait raté à cause de Démétri. Mais cette fois, tu crois qu'il réagira de la même façon ? Le contexte est différent... »

Elle ouvrit légèrement la bouche, prenant quelques secondes pour réfléchir. Oui, c'était très différent, mais jusqu'à quel point ? Elle s'était mariée avec Démétri, mais il était toujours sous les ordres d'Aro.

"- Chelsea a agit sur lui, à Rome, dit-elle lentement. Donc il fera comme la dernière fois. Tu as raison sur un point, il faut essayer. Ensuite, on verra bien. Mais il vaut mieux ne pas trop rêver.."

Elle détourna le regard, retenant un soupir. Ils arrivaient en ville. Tanya se gara, et ils sortirent tous. Jane échangea un long regard avec son frère. Elle avait beau vouloir rester optimiste, ce n'était pas gagné.

Invité

Tanya se décida à accélérer un peu l'allure, histoire de pouvoir revenir de leur escapade assez tôt. S'ils chassaient, ce sera des carnivores. Le goût de leur sang était ce qui se rapprochait le plus du sang humain. Pour démarrer, ce ne serait pas trop mal. il faudra aussi y aller plus souvent. Eux-même n'étaient pas obligés de boire, mais les jumeaux devront s'habituer au goût et à la sensation de manque, de n'être jamais pleinement satisfait. Elle prenait la direction de juneau au premier gros croisement lorsque les jumeaux commencèrent à discuter doucement entre eux. Elle les entendait nettement mais ne comprenait pas de quoi ils parlaient.

Alec « - Lors de notre première année, dit-il très vite, ça avait raté à cause de Démétri. Mais cette fois, tu crois qu'il réagira de la même façon ? Le contexte est différent... »

Leur première année ? Démétri ? Quoi ? Qu'est-ce qui avait raté ?

Jane "- Chelsea a agit sur lui, à Rome, dit-elle lentement. Donc il fera comme la dernière fois. Tu as raison sur un point, il faut essayer. Ensuite, on verra bien. Mais il vaut mieux ne pas trop rêver.."

Tanya ouvrit grand les yeux en entendant cela. Jane venait bien de dire qu'ils devaient essayer ? Elle eut une brusque envie de crier au miracle, bien que le reste de la phrase la laissait perplexe. Elle s'apprêtait à poser une question maus y rennonça. elle n'avait pas envie de se plonger dans les états d'âmes des deux sadiques, bien qu'elle soit étonnée qu'ils puissent s'inquiéter de quelque chose. Elle était néanmoins curieuse de savoir ce qui s'était passé lors de leur première année et se promit d'interroger Eléazar à ce sujet. Ils entrèrent dans juneau, et Tanya ralentit l'allure, slalomant entre les voitures qui roulaient n'importe comment et les piétons qui traversaient sans crier gare. Elle adorait cette ville, particulièrement à cette époque. Les illuminations étaient grandioses.

Elle se gara dans la rue commerçante, rattrapée par la réalité. Ils accompagnaient les jumeaux Volturi dans un magasin de vêtements ! Pourquoi le monde s'était-il mis à tourner à l'envers ? Si les Cullen savaient ça, ils en feraient sûrement une attaque. Ils entrèrent dans un magasin, et Tanya fit un sourire chaleureux au vendeur. Elle le connaissait bien, venant souvent ici, et aurait même aimé le connaître plus en détails...

Eléazar prit tout à coup un air préoccupé. Allons donc, que se passait-il encore ? Il poussa les jumeaux dans des cabines. Ils se rassemblèrent à proximité et il leur exposa tout à coup son problème. Tanya l'écouta, les bras croisés. Evidemment... C'était l'un des petits soucis parallèles qu'il fallait devoir gérer. Elle eut un grand sourire parfaitement mesquin. Elle lui en voulait toujours, et voilà le moment idéal pour se venger un peu.

Eléazar "- Vous avez une idée, vous ?"

"- Mais bien sûr, dit-elle d'un ton aimable en lui posant une main sur l'épaule. Tu n'as qu'à les faire passer tous les deux pour tes enfants adoptifs ! Je suis certaine qu'ils seront ravis de jouer le jeu... Surtout si c'est toi qui leur explique. Kate, Carmen, qu'en dites-vous ?"

Invité

Carmen s'installa à côté de Tanya, le visage fermé. Oh oui, son mari avait tout intérêt à mettre le paquet, tout comme les jumeaux. Lorsque Tanya parla d'aller chasser le soir même, elle l'approuva vigoureusement. Autant commencer tout de suite "l'éducation" d'Alec et Jane, n'est-ce pas ? Ils parlaient entre eux, mais Carmen se fit un devoir de ne pas les écouter, bien qu'elle les entendait. Vu leur ton, ils ne s'adressaient pas eux tous, et elle considérait comme malpoli d'écouter les conversations des autres.

Eléazar n'avait visiblement pas ce genre de scrupules car il se retourna tout à coup, surpris. Elle lui jeta un regard acéré, se jurant de lui rappeler quelques règles de bienséance. La politesse était une chose importante, et que ce soit les jumeaux n'empêchait rien ! Toutefois, au fond d'elle, elle ne put s'empêcher de remarquer que les seules fois où ces deux-là avaient parlé, c'était l'un avec l'autre. Quand on leur adressait la parole, ils se contentaient de quelques signes et restaient silencieux. Ce constat la laissa un peu chagrine, car il prouvait qu'ils n'avaient confiance que l'un envers l'autre. C'était sans doute inévitable, après avoir vécu si longtemps à Volterra.

Ils arrivèrent à Juneau et entrèrent dans le magasin de vêtements où Tanya et Irina avaient l'habitude d'aller. Elles faisaient sans doute beaucoup plus de shopping qu'elles. Kate préférait lire ou s'entraîner. Elle-même passait son temps dans les bibliothèques ou à courir dans la forêt. Secouant la tête, elle regarda quelques vêtements. Elle voyait très mal les enfants porter ce genre de trucs. Quoi qu'il serait très drôle d'habiller Jane avec ça... Elle eut un rire nerveux et reposa le tout sur les cintres.

Eléazar revint avec elles, préoccupés, après avoir envoyé les jumeaux se changer. Puis leur expliqua le problème. Elle haussa un sourcil. effectivement, c'était un problème. Deux gosses surgissant ainsi de nulle part, c'était étrange, les humains se poseraient forcément des questions.

Eléazar "- Vous avez une idée, vous ?"

Comment expliquer leur présence ? Elle ouvrait la bouche, hésitante, mais Tanya fut plus rapide. Elle posa une main sur l'épaule de son mari, un grand sourire mauvais accroché aux lèvres.

Tanya "- Mais bien sûr. Tu n'as qu'à les faire passer tous les deux pour tes enfants adoptifs ! Je suis certaine qu'ils seront ravis de jouer le jeu... Surtout si c'est toi qui leur explique. Kate, Carmen, qu'en dites-vous ?"

Elle ouvrit grand la bouche, stupéfaite. Cette solution là était complètement à l'opposé de ce qu'elle comptait proposer ! Elle fit la moue et croisa les bras, fusillant sa soeur du regard. Elle savait pertinemment que, tout comme Esmée, elle désirait combler son besoin maternel, son envie d'avoir des enfants. C'était une attaque déloyale. en plus, son mari risquait d'être mal accueilli s'il tentait de proposer ça aux deux enfants.

Elle se mordilla les lèvres, hésitante. il fallait de toute façon trouver une explication, alors pourquoi pas celle-là ? Elle voulait avoir des enfants, c'était clair et net, mais les jumeaux... ? D'accord, ce n'était que pour la galerie, mais au fond d'elle, elle rêvait que ce soit vrai. Elle rêvait de jeunes qui l'appelleraient "maman" en toute sincérité. Elle se tourna vers Kate.

"- Je n'en dis pas de mal, moi... et toi, Kate ?"

Invité

Tanya fila sans mot dire mais en ne pouvant s'empêcher de saisir les clés avec un grand sourire. Et sans avoir non plus pu s'empêcher d'envoyer une de ses tirades bien piquée d'ironie. Ils se dirigèrent tous vers la plus grande des voitures que les alaskiens possédaient, une grosse berline dont les feux clignotant se mit a s'allumer lorsque Tanya actionna le déverrouillage à partir des clés. Ils s'installèrent tous, Tanya comme conductrice et Eléazar, Carmen et les jumeaux dans le coffre (ironique comme situation, n'est-il pas?). Tanya roulait à une vitesse de tortue ! C'était exaspérant venant de sa part. Cela énervait un peu Kate, qui n'avait pas pour habitude de rouler comme le commun des mortels ! Oui, elle aimait la vitesse, et elle l'assumait ! Dans l'habitacle, personne n'ouvrait la bouche, mais on sentait que les jumeaux étaient tout sauf à leur aise. Pourquoi ? N'avaient-t-ils tous pas pris position en disant que la famille tout entière allait aider ces deux là à changer de mode de vie ? Étaient-ils furieux de devoir confier leur « liberté » à des personnes qu'ils détestaient au plus haut point ? Qu'espéraient-ils en fait ? Pourquoi avaient-ils accepter de suivre Eléazar ? Que cachait cette soudaine revirement de situation ? Kate était elle aussi inquiète, mais sans doute pas pour les raisons que tous le monde pensait ici. Il devait sûrement avoir anguille sous roche, soit de la part des jumeaux, soit de la part d'Aro ! Elle en était intimement persuadée, car se dernier ne donnait jamais rien sans rien ! Bien que dans l'histoire, l'avenir d'Eléazar parmi la garde d'Aro devrait être une raison suffisante, mais il y avait plus que ça, d'après son avis. Aro était l'être le plus perfide et le plus machiavélique qu'elle connaissait !

C'est plongée dans ses pensées plus qu’inquiétantes que Kate jetait de temps à autres des œillades derrière pour observer Eléazar, Carmen – silencieux - et les jumeaux qui semblaient discuter par télépathie ce qui était vraiment troublant en fait. Mais il était bien connu que les vrais jumeaux étaient tellement fusionnels entre eux, qu'on croyait souvent qu'ils communiquaient par la pensée quelques soit la distance qui les séparaient. Beaucoup de livres et d'études en disaient même d'avantage sur les grossesses jumelées. En parlant de ces deux là, Jane rompit légèrement le silence en ouvrant la bouche pour une fois, mais au lieu de s'adresser à la famille pour les remercier (par exemple), C'est à son frère qu'elle s'adressa en un murmure

- Jane - - « Que crois-tu qu'il va faire ? »

Et bien, on y était ! Jane se posait – enfin posait la question à son frère pour être exact – la même question pour ainsi dire de ce que Kate se creusait la cervelle et cela confirmait bien que celle-ci n'était pas plus dupe que les jumeaux. Aro avait véritablement une mauvaise idée derrière cette soudaine « ouverture » d'esprit, à ne plus en douter désormais ! Alec quand à lui toujours aussi discret ce qui n'en rajoutait pas moins à sa redoutabilité lui avoua qu'il n'en savait rien. Bien entendu, qui savait d'avance ce que prévoyait et complotait Aro ? Même leur cousine d'Amérique du Nord ne saurait le prévoir tant que la décision n'était prise ! Que croyaient-ils donc ?! Kate n'écouta même plus le reste de la conversation, elle était fixée au moins sur un point : ils avaient tous mit un pieds dans un véritable nid de vipères, et sans le savoir en plus ! Quoi que ...

Eléazar qui lui avait visiblement écouter ce que leur « protégés » avaient parler entre-eux, regarda soudain Kate qui lui retourna le même regard tout en se demandant pourquoi il la regardait comme ça, mais bon, il avait quelques fois des idées un peu tordues, ce qui ne l'aquiéta pas plus. Tanya gara la voiture en face d'une galerie marchande pour pouvoir déjà commencer par acheter des vêtements un peu plus commun que ce que portaient Jane et Alec. Ces derniers suivirent Eléazar qui fonça dans un magasin dont le propriétaire lui était connu et leur fourgua des vêtements grossiers mais ayant l'avantage de passer inaperçu. Eléazar était loin, très loin même d'être un bon styliste ! C'était vraiment le cas de le dire ! Kate n'aurait jamais choisi les vêtements qu'il avait choisi pour elle-même (et pourtant, elle était loin d'être une accro à la dernière mode!). Mais, bon, elle supposait que ça serait suffisant pour un début, vu que l'urgence du moment était de les habituer d'une part à vivre parmi les humains, et d'autre part se nourrir exclusivement d'animaux. La prochaine étape serait la plus difficile, après devoir apprendre à se comporter comme des humains. Pendant que les protégés essayaient leur vêtements, Eléazar prit à parti de poser une excellente idée : Comment allions-nous faire passé la présence soudaine des enfants à Denali et dans leur foyer de surcroît ?! Tanya prenant un malin plaisir à soit se moquer des « enfants » soit de montrer clairement à quel point ce qu'Eléazar lui demandait lui pesait, mais qu'elle devait faire bonne fortune contre bon cœur, claironna :

- Tanya - - « Mais bien sûr. Tu n'as qu'à les faire passer tous les deux pour tes enfants adoptifs ! Je suis certaine qu'ils seront ravis de jouer le jeu... Surtout si c'est toi qui leur explique. Kate, Carmen, qu'en dites-vous ? »

Pourquoi Kate trouvait que sa réplique suintait encore et toujours l'ironie et l'occasion rêvée de lancer une énième pique à Eléazar ?

Carmen quand à elle répondit du tac au tac, trop heureuse de jouer les mères de substitution :

- Carmen - - « Je n'en dis pas de mal, moi... et toi, Kate ? »

Kate resta un moment silencieuse, ne sachant si « enfants adoptifs » était une réelle bonne idée. Bon d'accord, Eléazar et Carmen étaient tous les deux assez âgés pour passer comme parents, mais pas pour des adolescents de l'âge de Jane ou d'Alec, ils avaient vraiment l'air d'être un peu trop vieux pour passer honnêtement et crédiblement pour leur enfants adoptifs. Kate pensait à une solution un peu plus crédible et en fit part tout en étant sur ses gardes :
- « Tanya, si on fait passer les jumeaux pour les enfants de Carmen et Eléazar, ça va provoquer des soupçons, il vaut mieux qu'ils soient présentés comme neveu et nièce d'Eléazar et de Carmen, venant d'Italie parce que leur mère est trop malade pour le quart-d'heure pour s'occuper à plein temps d'eux, c'est plus passe partout, et facilement vérifiable, vu qu'ils sont tous les deux d'origine d'Europe ! »

Kate était déjà entrain de voir le visage de Carmen se décomposer à vue d’œil, mais cette solution était vraiment la plus logique et la plus crédible qu'elle avait eue. Pour l'instant.

Invité

[HJ : on s'est arrangés avec Jane et Alec pour certains détails, pour que les posts soient cohérents. Merci.^^]

- Tanya -
- « Mais bien sûr. Tu n'as qu'à les faire passer tous les deux pour tes enfants adoptifs ! Je suis certaine qu'ils seront ravis de jouer le jeu... Surtout si c'est toi qui leur explique. Kate, Carmen, qu'en dites-vous ? »

Il ne put s'empêcher de grimacer. Les trois femmes l'ignoraient, mais le sujet « parent » était particulièrement sensible pour Jane et Alec. Ils avaient perdu les leurs violemment, et Eléazar n'ignoraient pas qu'ils continuaient tous deux à chérir leur mémoire. Leur proposer de se faire passer pour les enfants de quelqu'un ne leur plairaient pas du tout. C'était sans doute dur à admettre, mais la famille restait une valeur sacrée pour eux deux. D'ailleurs, le seul fait qu'ils soient aussi proches l'un de l'autre devrait suffire à le prouver.

- Carmen -
- « Je n'en dis pas de mal, moi... et toi, Kate ? »

Evidemment que l'idée ne déplaisait pas à son épouse. Elle rêvait d'avoir des enfants, et faire semblant d'être mère, fut-ce pour les jumeaux, devait la ravir. Il pinça les lèvres, se demandant comment leur faire comprendre la situation. D'accord, ce ne serait que pour la galerie, mais tout de même ! Kate parla à son tour, d'une voix curieusement prudente :

- « Tanya, si on fait passer les jumeaux pour les enfants de Carmen et Eléazar, ça va provoquer des soupçons, il vaut mieux qu'ils soient présentés comme neveu et nièce d'Eléazar et de Carmen, venant d'Italie parce que leur mère est trop malade pour le quart-d'heure pour s'occuper à plein temps d'eux, c'est plus passe-partout, et facilement vérifiable, vu qu'ils sont tous les deux d'origine d'Europe ! »

Eléazar soupira de soulagement. Il préférait ça, et cela expliquerait l'accent Italien des deux enfants. Carmen fit la moue, clairement déçue. Il lui prit doucement la main et la serra. L'idée de ne plus pouvoir donner la vie était particulièrement dure pour certaines femmes de leur espèce. Il suffisait de regarder leur cousine Rosalie. Il hocha la tête puis regarda derrière lui pour voir ce que faisaient les jumeaux. Débarrassés de leur uniforme, ils paraissaient déjà beaucoup plus ordinaires. Ils se regardaient profondément, sans mot dire, une expression étrange sur le visage. Il haussa un sourcil, cherchant ce que ça signifiait. Puis son regard accrocha par hasard un calendrier accroché au mur.

« - Ah, oui, murmura-t-il. On est le vingt Décembre. »

Il n'avait pas fait attention aux dates, et comprenait à présent. Voyant l'air interrogatif de Carmen, il lui expliqua à voix basse :

« - C'est un vingt Décembre que leurs parents ont été tués. Tous les ans, à cette date, ils partaient je ne sais où quelques heures, et Aro les accompagnait. »

Il se redressa et vint vers les jumeaux, posant une main sur l'épaule d'Alec. Il leur expliqua avec des mots choisis ce qui avait décidé pour expliquer leur soudaine présence à Denali. Jane sourcilla mais ne dit rien. Il aimerait beaucoup lui dire de faire un effort et de leur parler à eux aussi, pas seulement à son frère. Elle n'était plus à Volterra, elle n'avait plus besoin de rester froide en toutes circonstances. Il les incita à venir avec lui, rassemblant leurs achats avant de sortir. Au-dehors, la neige tombait doucement. Ils remontèrent dans la voiture. A présent, il fallait partir chasser. Il se retourna vers les enfants.

« - Pendant la chasse, restez bien près de nous. »

Il se doutait bien qu'il n'y aurait pas d'humains dans le parc National à cette période mais on n'était jamais trop prudent. Enfin, Noël approchait, et vu le temps, ils ne croiseraient pas de randonneurs ou de campeurs. Les animaux seraient peut-être un peu plus difficiles à débusquer. Alors qu'ils sortaient de la ville, il se demanda où, finalement, allaient les jumeaux ce jour-là. Personne ne le savait, à part eux et Aro, et cela attisait sa curiosité. Cependant, il n'osait le leur demander. Quoi qu'ils faisaient, ce ne serait pas possible cette année.

Alors qu'ils rentraient, il essayait de prévoir les jours à venir. En plus de les habituer à changer de régime, il aimerait les rendre... un peu plus sociable. Ou du moins, faire en sorte qu'ils ne parlent pas seulement entre eux ! Toute la famille avait affirmé vouloir les aider, non ? La moindre des choses serait qu'ils acceptent de leur faire confiance. Il admettait que ça ne devait pas être facile, mais... Il sortit de ses pensées lorsqu'ils arrivèrent. Les choses sérieuses commençaient.

Sujet: Re: Apprentissage au végétarisme Ven 18 Jan 2013 - 19:11

Jane se regarda dans la glace, dubitative. Habillée comme ça, elle ressemblait à une petite collégienne humaine. C'était le but, bien entendu, mais cela rendait une image tellement différente de la sienne... Elle ne se reconnaissait plus, voilà. Elle posa une main sur la glace, observant son reflet. Est-ce que cela valait-il le coup ? Vraiment ?

Tanya
- « Mais bien sûr. Tu n'as qu'à les faire passer tous les deux pour tes enfants adoptifs ! Je suis certaine qu'ils seront ravis de jouer le jeu... Surtout si c'est toi qui leur explique. Kate, Carmen, qu'en dites-vous ? »

Elle sursauta puis blêmit à vu d'oeil. Non ! Non, certainement pas ! Qu'est-ce que c'était que cette histoire, encore ? Les faire passer pour leurs enfants adoptifs ? Non... Cela, elle n'en était pas capable. Surtout aujourd'hui... Elle serra les poings, la respiration bloquée. On était le vingt Décembre. Il y a des centaines d'années, leurs parents étaient morts sur le bûcher, ce jour-là. Elle ferma les yeux, serrant les dents.

Carmen
- « Je n'en dis pas de mal, moi... et toi, Kate ? »

Elle se redressa, un peu surprise. Elle n'en disait pas de mal ? Elle trouvait vraiment que c'était une bonne idée ? Faire semblant de les adopter, eux ! Elle secoua la tête, submergée par un flot de sentiments contradictoires. Les adopter... Elle ne voulait pas de nouveaux parents, et savait qu'Alec était de son avis. Elle aurait l'impression de trahir leur mémoire en appelant d'autres personnes "Papa et maman". Elle sortit de la cabine, retrouvant son frère.

Katrina
- « Tanya, si on fait passer les jumeaux pour les enfants de Carmen et Eléazar, ça va provoquer des soupçons, il vaut mieux qu'ils soient présentés comme neveu et nièce d'Eléazar et de Carmen, venant d'Italie parce que leur mère est trop malade pour le quart-d'heure pour s'occuper à plein temps d'eux, c'est plus passe-partout, et facilement vérifiable, vu qu'ils sont tous les deux d'origine d'Europe ! »

Elle restait le regard plongé dans celui d'Alec, sans mot dire. Ils pouvaient se comprendre sans cela. Les mots de Kate lui vrillaient la tête. Ce n'était pas le bon jour pour parler de ça. S'ils étaient à Volterra, si tout avait été comme les années précédentes, Aro les aurait emmené près de leur village natal, comme tous les ans. Ils n'y faisaient rien, se contentant de se remémorer le souvenir de leurs parents. Ces voyages leur rappelaient aussi leur chance d'avoir été sauvés, d'avoir échappés à la misère et à la mort.

Elle serrait la main de son frère, silencieuse. A présent, elle ne pouvait s'empêcher de se demander pourquoi, chaque année, Aro avait pris la peine de les conduire là-bas. Pourquoi, déjà, avait-il accepté ce rituel. Elle lui en avait toujours été reconnaissante, mais le faisait-il vraiment sans arrières-pensées ? Elle avait envie de croire que oui, mais ne pouvait en être sûre. Tout s'embrouillait. Eléazar revint vers eux et posa une main sur l'épaule d'Alec. Puis leur expliqua ce qu'elle avait entendu dans la cabine. Elle ne répondit pas mais son expression communiquait pour elle. Ils quittèrent le magasin et grimpèrent dans la voiture.

Eléazar
« - Pendant la chasse, restez bien près de nous. »

La chasse. Elle se demandait comment ça allait se passer, tout de même curieuse. Le goût était-il différent à ce point ? Il y avait-il une différence entre les carnivores et les herbivores ? Les questions tournaient dans sa tête et elle n'avait de réponses à aucune. Elle se contenta donc de se blottir contre son frère pour le reste du voyage, rassurée lorsqu'il plaça ses bras autour d'elle. C'était tellement étrange et déstabilisant.

Ils arrivèrent et descendirent de voiture. Main dans la main, elle et son frère coururent avec les Denali dans le parc National. Il neigeait toujours, et elle avait horreur de ça. La neige, le froid, l'hiver. L'hiver, oui. Eléazar les guidait, expliquant comment faire. Ecouter, observer... Elle les suivit, toujours proche de son frère. Ce n'était pas plus difficile qu'avec les humains. Elle fondit sur un jeune loup, puis le mordit. Le sang chaud lui envahit la bouche. Elle se força à tout boire puis se releva avec une grimace de dégoût. C'était... véritablement infect ! Elle s'essuya les lèvres, au bord de la nausée; comment faisait-il pour ne se nourrir que de ça ? Alors que c'était... Effectivement, deux ans lui apparaissaient soudain affreusement courts pour s'y habituer.

Elle se demandait comment elle pouvait avoir encore soif après ça... Deux ans. Il faudrait sans doute qu'ils chassent plus souvent pour s'y faire. Elle chercha son frère du regard, puis eut un faible sourire. Ils allaient vivre ici, au moins deux ans. Alors elle pourrait sans doute plus s'ouvrir aux autres... Eléazar n'était pas obligé de venir les chercher mais il l'avait fait.

Elle se retourna vers Tanya et Kate et les considéra un bref instant. Elle ouvrit lentement la bouche, puis finalement déclara :

"- Merci."

Invité

Carmen

- « Je n'en dis pas de mal, moi... et toi, Kate ? »

Alec eut une grimace. Ils ne comptaient tout de même PAS les annoncer comme leurs "enfants adoptifs"? C'était totalement ridicule, hors de propos. Ca ne pouvait pas se faire tout simplement. Et dire qu'ils parlaient de ça... Aujourd'hui... C'était vraiment le comble de l'ironie ! Et pourquoi Eléazar n'intervenait-il pas pour détruire cette idée idiote dans l'oeuf ? Il savait ce que cette date signifiait à leurs yeux et aussi qu'ils ne voulaient pas d'autres "parents". Jane sortit à son tour de la cabine et vint près de lui. Il lui attrapa les deux mains, plongeant dans ses yeux, et eut un faible sourire.

Katrina

- « Tanya, si on fait passer les jumeaux pour les enfants de Carmen et Eléazar, ça va provoquer des soupçons, il vaut mieux qu'ils soient présentés comme neveu et nièce d'Eléazar et de Carmen, venant d'Italie parce que leur mère est trop malade pour le quart-d'heure pour s'occuper à plein temps d'eux, c'est plus passe-partout, et facilement vérifiable, vu qu'ils sont tous les deux d'origine d'Europe ! »

Neveu et nièce... C'était déjà plus acceptables que fils et fille, même si ce n'était que pour la galerie. Il sentait que Jane n'était pas bien. Tout cela était très perturbant, et ce jour particulier pour eux. Il tenta de lui faire passer par le regard toute l'affection qu'il éprouvait pour elle. Sa soeur. Sa chère soeur. Elle représentait tout pour lui et il ferait n'importe quoi pour elle. Seule famille qui lui restait. Et il était heureux que son mariage ne les ait pas éloignés l'un de l'autre, comme il l'avait craint.

Au-dehors, il neigeait toujours. Il s'attarda un instant sur les décorations de Noël, les humains allant ci et là... Il grimpa dans la voiture, un air triste sur le visage, sans même se soucier, cette fois, de le cacher. Dans la voiture, Jane se blottit tout à coup contre lui et ferma les yeux. Il referma ses bras sur elle, fermant à son tour les yeux, la joue posée sur ses cheveux. On était le vingt Décembre. Voilà presque 320 ans que leurs parents étaient morts, 318 ans qu'ils étaient devenus des vampires. Il ne revint à la réalité que lorsqu'ils furent revenus au chalet, et prêts à partir à la chasse.

Ils s'élancèrent avec les Denali dans le parc, suivant et écoutant Eléazar. Il tenait fermement la main de Jane, comme s'il craignait de la voir disparaître. Cependant, il fut forcé de la lâcher pour chasser. Il tomba sur un pauvre animal et le saisit à la gorge, le vidant de son sang. Il eut un haut-le-coeur tant il trouva ça affreux. Poisseux, trop chaud, c'était une horreur ! Il repoussa l'animal qui tomba avec un bruit sourd dans la neige. Il avait encore soif. Il se retourna puis vit sa soeur près des femmes Denali.

Jane

"- Merci."

Il en fut surpris mais plutôt content. Elle s'ouvrait aux autres ? Il sourit doucement, heureux. Puis s'avança et lui posa une main sur l'épaule, serrant doucement. Il n'avait jamais été aussi heureux qu'elle soit avec lui, proche de lui. Elle avait néanmoins cette lueur de tristesse, au fond des yeux. Il savait pourquoi. Mais qu'elle sourit. ce n'était seulement le jour où leurs parents étaient morts. Il se pencha et murmura à son oreille :

"- Joyeux anniversaire."

Invité

Les faire passer pour neveu et nièce d'Eléazar et Carmen, oui, c'était sans doute plus crédible. Eléazar avait l'air soulagé et Carmen profondément déçue. Elle aurait sans doute adorée jouer les mères de remplacement ! Tanya croisa les bras, fusillant son frère du regard. Elle se demandait comment elle allait pouvoir lui pardonner ce coup-là. C'était les Volturi qui avaient tué leur mère, Jane qui avait jeté au feu l'enfant immortel qu'elle avait créé. Et aujourd'hui, Eléazar les forçait quasiment à accepter les deux sadiques sous leur toit, pour une mission impossible ! Elle les regarda. ils se tenaient les mains, sans même parler. A moins qu'ils ne communiquent par la pensée ? Kate lui avait raconté de drôles d'histoires sur les vrais jumeaux... Elle n'était pas certaine d'en croire la moitié, mais c'était tout de même troublant.

Eléazar « - Ah, oui, murmura-t-il. On est le vingt Décembre. »

Elle haussa un sourcil. Oui, et alors ? Quelle importance la date pouvait-elle avoir ? Carmen affichait un air perplexe, ce qui incita son mari à s'exprimer davantage.

Eléazar « - C'est un vingt Décembre que leurs parents ont été tués. Tous les ans, à cette date, ils partaient je ne sais où quelques heures, et Aro les accompagnait. »

Vraiment ? Elle croisa les bras, surprise malgré tout. Elle n'aurait jamais pensé que Jane et Alec pensent encore à leurs parents biologiques ! Elle-même avait oublié les siens, seule Sasha était restée dans son coeur. Et voilà qu'elle découvrait que les jumeaux gardaient les leurs en mémoire. Surprenant... Mais en fait, elle ignorait absolument tout d'eux, sauf ce qu'elle avait vu de leur comportement.

Ils quittèrent le magasin avec leurs achats. La première étape s'était bien passée. Elle reprit le volant, roulant plus vite qu'à l'aller. Elle jetait de fréquents coups d'oeils dans le rétroviseur. Jane et Alec étaient blottis l'un contre l'autre, les yeux fermés comme s'ils dormaient. Elle aurait pu les trouver mignons si elle ne gardait pas une telle rancoeur au fond d'elle. Puis elle se demanda ce qui allait se passer dans le cas où ils réussiraient. Elle était sans doute paranoïaque, mais elle doutait fortement qu'Aro accepte si facilement de lâcher ses armes préférées. D'accord, en cas d'échec, il récupérerait Eléazar, mais il y avait sûrement autre chose ! Elle se gara un peu brusquement et soupira. C'était parti.

Ils s'élancèrent dans l'immense parc. Eléazar s'occupait des jumeaux, ne les lâchant pas des yeux. Tanya évoluait près de sa jeune soeur, en silence. Si jamais il y avait tout de même des humains dans le coin... Ils dénichèrent plusieurs loups et quelques ours. Les jumeaux eurent un temps d'hésitation mais attaquèrent finalement. Leur grimace de dégoût qui s'ensuivit fut très éloquente. Et oui, les gosses, personne n'avait dit que ça allait être facile ! Jane se tourna vers elle et Kate, avec une expression étrange. Et bien quoi ?

Jane "- Merci."

Un miracle venait de se produire. Non seulement la petite sadique leur avait adressé la parole, mais elle les avait même remerciés ! Ce jour était à marquer d'une pierre blanche. Elle soupira à nouveau puis fixa Jane.

"- Ce n'est pas pour vous qu'on le fait, mais pour qu'Eléazar ne retourne pas à Volterra. Tu sais ce que je pense de toi et ton clan, Jane."

Son ton était acide, mais on ne pouvait lui demander d'être aimable avec les jumeaux du jour au lendemain, ce n'était pas possible ! Alec revint vers eux et posa une main sur l'épaule de sa soeur. Il avait l'air bizarrement heureux. Pourquoi ? Ce n'était sûrement pas parce qu'il avait chassé avec eux pour la première fois, ni qu'il aimait le sang animal ! A moins qu'il lui suffise d'être près de Jane pour retrouver le sourire... Elle secoua la tête et regarda un bref instant Kate. elle ne savait même pas si elle-même était aussi proche de ses soeurs que Jane et Alec l'étaient entre eux. Ce dernier se pencha puis murmura "Joyeux anniversaire" à l'oreille de sa soeur.

Elle lâcha une petite inspiration, les yeux écarquillés. Leur anniversaire ? Ainsi, leurs parents étaient morts le jour de leur anniversaire ? Décidément, elle ignorait vraiment tout de ces deux-là. Jane eut un minuscule sourire, s'accrochant à son jumeau comme lui la tenait. Une fois de plus, on aurait dit qu'ils communiquaient par la pensée, ou uniquement par le regard. C'était troublant... Elle fit signe à tout le monde de se rassembler et lança :

"- Allez, on chasse encore un peu et on rentre !"

Ils continuèrent encore deux bonnes heures à écumer les montagnes. Elle ne cessait de surveiller les jumeaux. Que se passerait-il s'ils étaient séparés ou que l'un des deux mourraient ? A son avis, si l'un disparaissait, l'autre s'arrangerait pour mourir aussitôt. Ils étaient si fusionnels... A la fin de la chasse, ils étaient tous les deux parfaitement dégoûtés. Avec un petit sourire, elle entraîna tout le monde vers le chalet.

Invité

Vu la réaction de tous le monde (ou presque) à sa proposition, l’idée de Kate n’était pas aussi mauvaise après tout, seuls – comme d’habitude – les jumeaux restaient muets comme des carpes. Ils n’avaient apparemment pas beaucoup de vocabulaire ces deux-là ! Pas étonnant, vu la liberté de la parole qu’ils devaient avoir à Volterra, leur vocabulaire devait se limiter à « Oui, Maître », « Tout de suite, Maître » ou encore pour varié un peu : « Vos désirs seront des ordres Maîtres » ! Ils ne devaient sans doute pas savoir ce que devait dire « Merci » ou encore « Bonjour ». Ils étaient toujours entrain de se regarder, comme si leur regard était soudé l’un à l’autre. Ça commençait à taper sur le système de Kate ce genre de comportement ! Surtout l’air suffisant et hautain qu’avait Jane, son frère était un peu plus abordable. Mais Kate se trompait du tout au tout, car Eléazar fît remarquer que l’on était le 20 décembre et expliqua ensuite que c’était la date anniversaire du décès de leur parent. Elle comprit enfin pourquoi les ados étaient aussi silencieux.

Lorsque les jumeaux sortirent de leur cabine d’essayage, tout le monde se tourna vers les gamins. Kate eu du mal à éclater de rire face à l’air qu’ils avaient, surtout leur expression en fait ! Jane se regarda dans le miroir l’air de se dire « Mais c’est quoi cet accoutrement de clown ? », quand à Alec, il devait penser exactement ce que sa sœur pensait, pour changer. Bref, pour éviter de tenter le diable, ils allèrent à la caisse vite fait pour aller chasser directement, comme le suggéra Eléazar tout en prenant le soin de leur recommander de rester près d’eux ! Suggestion très subtile d’ailleurs, car le Parc était, malgré la saison, régulièrement fréquenté par les humains amateurs de randonnées et d’observation de la faune. Quoi que pour cette dernière, il ne risquait pas grand-chose, les oiseaux étaient en migration, et pour le reste, il ne restait que des loups et des cervidés, rien de bien passionnant, en sommes. Sauf peut-être des ours, mais vu que la plupart étaient en hibernation …. Après avoir payé la note, ils grimpèrent tous dans la voiture et le silence toujours omniprésent s’installa dans l’habitacle. Remarque importante, Tanya avait sans doute jugée inutile de reprendre l’allure de tortue d’avant, ce qui convenait à merveille à Kate qui désirait en terminer pour la journée avec les deux gamins qu’elle avait déjà assez vu pour le restant de l’éternité ! Kate assise à côté de Tanya (à la place du mort comme on dit) jeta un œil furtif pour voir un peu la tête des deux lascars, qui ne pipaient mot mais toujours soudés l’un a l’autre par leur regard (ils ne savaient pas regarder autre chose ces deux là ?). Arrivés à proximité du Parc, Tanya gara la berline et ils sortirent pour parcourir leur chemin habituel de chasse très loin des sentiers des randonneurs et près des collines où ils auraient plus facile à trouver de quoi se mettre sous la dent. La chasse fût fructueuse malgré le froid et le temps (neigeux) ; ils dénichèrent plusieurs loups et cervidés que Tanya et Kate vida complètement de leur côté, Eléazar et Carmen monta un peu plus haut pour essayer de dénicher des pumas, mais ils ne trouvèrent eux aussi que des loups et des cervidés. Tanya et Kate ainsi qu’Irina étant rassasiées revirent vers les couples, et à voir la tête très comique des jumeaux, il semblerait que leur première expérience de chasse végétarienne n’était tout sauf agréable ! Jane était un peu ensanglantée, mais affichait un air parfaitement débouté ! Kate ne pu s’empêcher de se dire :
*Heureuse que ça t’ai déplu, ma chère*

Soudain, une chose arriva selon laquelle Kate ne s’attendait vraiment pas ! Jane se tourna vers elle et sa sœur, ouvrit la bouche pour articuler et nous allons insister sur ce mot « articuler » :

- Jane -- « Merci »

Kate était sous le choc ! Jane avait ENFIN articulé ou tout du moins s’était-t-elle arraché un « Merci » ? Elle avait bien dit ce mot, Kate n’était pas entrain de rêver là ?! Mais c’était formidable, ça ! Un nouveau mot tout frais, tout neuf dans le vocabulaire de la sadique ! Quand à son frère, il lui adressa un « Joyeux anniversaire » ! Tu parles d’un cadeau, il savait choisir son moment celui-là ! Tanya parût sous le choc aussi d’ailleurs, elle resta pendant un moment bouche bée avant de lui répondre d’un ton que Kate aurait tout autant pris si elle avait prit la parole

- Tanya -- « Ce n'est pas pour vous qu'on le fait, mais pour qu'Eléazar ne retourne pas à Volterra. Tu sais ce que je pense de toi et ton clan, Jane »

Le ton acide sur lequel Tanya avait parlé était assez éloquent, elle en voulait tout autant à Jane, son frère qu’à Eléazar pour les avoir impliquées dans un plan qui allait sans doute les mener droit vers la catastrophe, et pour cause !
Comme pour renforcer le soutient de sa sœur Kate en rajouta une couche qu’elle voulait bien sentie et pleine de sarcasme :

- « Tanya, je crois qu’elle le sait, et qu’elle sait aussi ce que nous ressentons toute les trois à l’égard des gens de son espèce, nous vivons dans deux mondes totalement différents; opposés, mais elle va bientôt découvrir ce que veux dire être vampire végétarien, c’est dans son intérêt d’ailleurs ! »

Comme pour éviter tout conflit, Tanya invita tout le monde à chassé à nouveau, mais Kate avait l’appétit coupé
- « Allez-y vous autres, je vais rester ici et vous attendre, j’ai assez chassé pour l’instant »

Kate en avait marre de jouer la « nounou » et surtout, elle ne voulait plus voir les jumeaux.

Invité

Cette partie du parc était vide d'humains, du moins l'espérait-il. Il s'arrangeait pour toujours garder les deux jeunes dans son champs de vision, au cas où. Ils couraient dans la forêt, filant à travers les flocons de neige et le vent. Eléazar se repassait mentalement ce qu'ils pouvaient trouver dans la région à cette époque de l'année. Les loups étaient très nombreux, et il y avait quelques cerfs. Il grimpa plus haut avec Carmen et les enfants. Tanya et Kate étaient dans la combe, fondant déjà sur leurs proies. Les jumeaux firent ainsi leur première chasse végétarienne.

Leur expression était à la hauteur de la situation. Ils affichèrent tous deux la même grimace dégoûtée, avec l'air d'avoir envie de vomir. Bien entendu, même si le goût du sang des carnivores se rapprochait le plus du sang d'un humain, il y avait tout de même un gouffre entre les deux. Il les incita à continuer, restant toujours près d'eux, chassant peu lui-même. Ils devaient réussir, et pas seulement pour lui éviter de repartir avec eux. Il n'allait pas jusqu'à dire qu'il éprouvait de "l'affection" pour les deux ados, cependant, d'une certaine façon, il était plutôt content de s'occuper d'eux. Il aimerait qu'ils se rendent compte que ce mode de vie était mieux, plus compatissant. Qu'ils n'avaient pas besoin de tuer pour vivre. On pouvait toujours espérer, non ? A moins qu'il ne soit trop optimiste. Ils rejoignirent les soeurs. Jane avait un regard étrange. Il s'apprêtait à l'interpeller lorsqu'elle lâcha :

"- Merci."

Sous le choc, il faillit glisser sur une plaque de verglas. Merci ? Elle avait dit merci ?! Miracle ! Il sourit bêtement quelques secondes, encore éberlué. Jane leur adressait la parole. Il avait sincèrement cru qu'elle ne parlait qu'à son frère et personne d'autre. Déjà, à Volterra, il avait bien remarqué qu'elle n'ouvrait la bouche que pour s'adresser à Aro et Alec. Parfois Démétri et Félix, mais ça n'allait pas plus loin. Alec se rapprocha d'elle et lui murmura joyeux anniversaire à l'oreille. Tanya cligna des yeux, l'air de ne pas y croire.

Tanya - « Ce n'est pas pour vous qu'on le fait, mais pour qu'Eléazar ne retourne pas à Volterra. Tu sais ce que je pense de toi et ton clan, Jane »

Il leva les yeux au ciel. Bien, parfait ! L'un de ses but étant de pousser un minimum les deux enfants vers une certaine vie sociale, ce genre de remarques ne l'aidait pas franchement ! Il comprenait parfaitement, sans aucun soucis, pourquoi les soeurs réagissaient comme ça. En revanche, le moment ne s'y prêtait plus. Ils n'avaient que deux ans !

Kate - « Tanya, je crois qu’elle le sait, et qu’elle sait aussi ce que nous ressentons toute les trois à l’égard des gens de son espèce, nous vivons dans deux mondes totalement différents; opposés, mais elle va bientôt découvrir ce que veux dire être vampire végétarien, c’est dans son intérêt d’ailleurs ! »

Il poussa un profond soupir. Merci, très chère soeur, de cette intervention. Si elle comptait braquer les jumeaux, c'était réussi. D'accord, il ne pouvait leur demander d'être aimable avec eux, mais au moins de cesser ce genre de piques ! Jane avait fait un effort, enfin, alors pas de découragement, ce serait bienvenue. Jane et Alec savaient parfaitement ce que les soeurs ressentaient vis-à-vis des "gens de leur espèce", ils n'étaient pas idiots. Mais justement, s'ils étaient prêts à faire un effort... Tanya les poussa à continuer la chasse, sans doute pour garder la situation en main.

Kate - « Allez-y vous autres, je vais rester ici et vous attendre, j’ai assez chassé pour l’instant »

Il fit quelques pas. Puis laissa filer les autres, s'arrêtant devant Kate.

"- Kate, tu sais comme moi qu'il n'y a pas qu'au niveau du régime qu'il y a du travail à faire... Ils semblent prêts à faire un effort, alors s'il te plaît, arrêtez avec ce genre de piques ! Je compte dire la même chose à Tanya. Je ne vous demande pas de les aimer ou d'être aimable, juste de ne plus faire ça. J'aimerais les rendre un peu plus sociables, et là, vous ne m'aidez pas du tout."

Il secoua la tête et fila rejoindre le reste de la famille. Il en profita pour délivrer le même message à Tanya, sous son regard amer et noir. Avec la désagréable sensation que c'était mal parti, il poursuivit la chasse encore deux heures, puis ils rentrèrent tous au chalet, récupérant Kate au passage. Les jumeaux étaient à nouveau enfermés dans leur mutisme, main dans la main. Ils rentrèrent au chalet, alors que le jour tombait déjà. Eléazar se demandant comment faire pour les forcer à s'ouvrir un peu aux autres. Puis il se souvint d'une chose. Se tournant vers eux, il demanda doucement :

"- A propos, où partiez-vous tous les ans, avec Aro ? Comme vous n'avez pu le faire cette année..."

Invité

Tanya - « Ce n'est pas pour vous qu'on le fait, mais pour qu'Eléazar ne retourne pas à Volterra. Tu sais ce que je pense de toi et ton clan, Jane »

Kate - « Tanya, je crois qu’elle le sait, et qu’elle sait aussi ce que nous ressentons toute les trois à l’égard des gens de son espèce, nous vivons dans deux mondes totalement différents; opposés, mais elle va bientôt découvrir ce que veux dire être vampire végétarien, c’est dans son intérêt d’ailleurs ! »

Les mains d'Alec se crispèrent sur les épaules de sa soeur. Oui, il comprenait leur amertume, mais dans ce cas précis, elle était mal placée. Ce n'était pas eux qui avaient tués la mère des soeurs Denali, bien qu'ils aient été présents ce jour-là. Tout comme Eléazar d'ailleurs. De plus, leur mère savait ce qu'elle risquait en créant un Enfant Immortel. Elle savait qu'elle allait périr pour cela... Alors, peut-être qu'elles n'aimaient pas "les gens de leur espèce", mais sans leur clan, qui sait comment la situation aurait pu dégénérer ? Ni Kate ni Tanya n'avaient à reprocher à Jane, ou lui, les égarements de leur mère !

Il croisa le regard de sa soeur et lui sourit. Il savait qu'elle comprendrait le message qu'il souhaitait lui faire passer. Le monde tout entier pouvait se retourner contre eux, le monde entier pouvait les haïr, les rejeter, cela n'avait aucune importance car lui serait toujours là avec elle. Il lui avait promis. Ils ne se quitteraient pas, jamais. Les Denali pouvaient les haïr tant qu'elles le voulaient, ce n'était pas grave tant qu'ils étaient tous les deux. Tanya soupira puis les poussa à continuer chasser. Kate resta en arrière, l'air revêche. Il prit la main de Jane et l'entraîna avec lui. Derrière lui, il entendit Eléazar lancer :

"- Kate, tu sais comme moi qu'il n'y a pas qu'au niveau du régime qu'il y a du travail à faire... Ils semblent prêts à faire un effort, alors s'il te plaît, arrêtez avec ce genre de piques ! Je compte dire la même chose à Tanya. Je ne vous demande pas de les aimer ou d'être aimable, juste de ne plus faire ça. J'aimerais les rendre un peu plus sociables, et là, vous ne m'aidez pas du tout."

Les rendre plus sociables, hein ? Il sourit faiblement. Eléazar pouvait bien s'épargner cette peine, surtout après ce qu'ils venaient d'entendre ! Quoi que lui était différent... Tout comme Carmen d'ailleurs. C'était une sensation très étrange de voir quelqu'un voulait vous aider ! Alors que... Il se mordit les lèvres, ralentissant s'en même s'en rendre compte, puis se reprit et continua de chasser.

Carmen avait beau dire qu'ils s'y feraient vite, le goût du sang animal était tout simplement une horreur. C'était beaucoup trop différent du sang humain ! Il s'essuya les lèvres, prêt à vomir s'il l'aurait pu. Il suivit la famille jusqu'au chalet, toujours en silence. Lui et sa soeur ne parlaient d'ordinaire pas beaucoup, mais là, c'était sans doute pire que d'habitude. Il regarda l'entrée de la maison d'un air absent. Deux ans ici... Il allait bien falloir s'y faire...

Eléazar "- A propos, où partiez-vous tous les ans, avec Aro ? Comme vous n'avez pu le faire cette année..."

Il avait beau avoir pris un ton doux, ils tressaillirent tous les deux. ça, c'était... Privé, en quelque sorte. Il n'avait que très peu envie de s'épancher là-dessus alors que les soeurs Denali pouvaient les entendre. Il se mordilla les lèvres, hésitant. Eléazar en savait déjà pas mal sur eux alors... Il comprendrait sûrement le sous-entendu. Il consulta d'abord sa soeur du regard puis murmura :

"- A Whiteswan..."

Il s'agissait de leur village de naissance, là où leurs parents étaient enterrés. Eléazar connaissait l'endroit, mais pas les autres. Il se demandait ce qu'ils allaient faire maintenant...

Invité

Kate
« - Tanya, je crois qu'elle le sait, et qu'elle sait aussi ce que nous ressentons toutes les trois à l'égard des gens de son espèce, nous vivons dans deux mondes totalement différents ; opposés, mais elle va bientôt découvrir ce que veux dire être vampire végétarien, c'est dans son intérêt d'ailleurs ! »

Tanya dédia un magnifique sourire à sa petite sœur, toujours sur la même longueur d'onde qu'elle. Sa réponse parut ne pas plaire à Alec, bien que sa sœur resta impassible. Foutus gamins... Elle en voulait énormément à son frère pour leur avoir imposé leur présence embarrassante ! Ces gosses... Décidée néanmoins à ne pas déclencher de dispute, elle les enjoignit à poursuivre la chasse. Kate décida de s'arrêter là, l'appétit coupé, ce qui était aisé à comprendre.

Elle fila donc, prenant soin de ne pas regarder les jumeaux. Allait-il être vraiment possible de vivre avec eux deux ans ?! S'il n'y avait pas cette condition stupide avec Eléazar, elle les aurait déjà foutu dehors ou renvoyés aussi sec à Volterra ! C'était complètement idiot de vouloir les « libérer » ! Aro avait passé plusieurs dizaines d'années à en faire de bons petits gardes, complètement asservis et sans aucune volonté. Ils ne connaissaient que ce mode de vie, et doutait qu'ils étaient capables d'en changer, comme ça, surtout en si peu de temps. Elle les haïssait, eux et ce qu'ils représentaient. Et avait aussi peur pour sa famille ! Elles avaient déjà perdues leur mère à cause de ces fichus Italiens, et ne supporterait pas de perdre, encore à cause d'eux, Eléazar et Carmen. Elle le retenait, celui-là, il allait couler beaucoup d'eau sous les ponts avant que sa rancune ne baisse ! Parfait idiot qui jouait avec sa liberté, et celle de Carmen par-dessus le marché !, sans se soucier de rien.

Eléazar la rattrapa soudain et lui débita un petit laïus comme quoi elles devaient cesser de lancer des piques aux jumeaux pour qu'il puisse les rendre plus sociables, qu'il ne les obligeait pas à les aimer, juste à rester calme. Elle lui renvoya un regard amer et furieux. On allait essayer, hein ! Mais disons que ça ne sera pas vraiment simple... Les jumeaux. Sous son toit ! Elle passa le reste de leur partie de chasse à ruminer. Seules les moues dégoûtées des deux ados à la fin lui rendirent le sourire. Elle était très heureuse que ça leur ait déplu ! Et dire qu'il fallait s'occuper de ça...

Ils rentrèrent au chalet, allumant les lumières puis réalimentant le feu. Tanya y rajouta des bûches un peu brusquement. Elle réfléchissait. Eléazar avait raison en un certain sens... Avec un délai si court, il fallait s'y mettre tous en laissant les rancunes de côté. Pensée qu'il lui souleva le cœur, et elle grimaça. Dans le hall d'entrée, Eléazar échangea quelques mots avec ses petits protégés. Elle ne comprenait pas de quoi il parlait et s'en moquait un peu. Bien, comment faire pour les habituer à leur style de vie ? Elle ne savait même pas de quelle façon ils passaient leur temps libre à Volterra ! Peut-être le moment était-il venu de s'informer... Elle se figea et ferma les yeux. Rien ne lui aura été épargné... Elle jeta une bûchette dans l'âtre, prise d'un brusque accès de désespoir. Allez, courage !

« - Alec, Jane, lança-t-elle d'une voix qu'elle espérait rendre calme et détendue. Vous pouvez aussi venir dans le salon au lieu de rester plantés dans le hall d'entrée. »

Elle avait réussit à leur parler à peu près normalement. Première étape réussie ! La suite serait sans doute plus délicate. Elle les regarda s'avancer dans le salon, toujours main dans la main. Cette habitude commençait à sérieusement l'agacer. Ils ne se lâchaient donc jamais ?! Eh oh, les gosses, l'un des deux n'allaient pas disparaître s'ils ne se tenaient pas la main ! Ça y est, elle s'énervait à nouveau... Elle prit une profonde et inutile inspiration. Peut-être qu'arracher la tête d'Eléazar l'aiderait à se calmer ? Ou, non, Carmen serait triste. Complètement perturbée, elle posa une question qui n'avait absolument rien à voir avec celle qu'elle comptait poser au départ :

« - Est-ce que vous aimez lire ? »

Tout le monde fit une drôle de tête et elle-même fronça les sourcils. Elle ne comprenait même pas pourquoi elle leur avait demandé ça...

Sujet: Re: Apprentissage au végétarisme Ven 18 Jan 2013 - 20:29

Alec "- A Whiteswan..."

Elle ferma brièvement les yeux, toujours accrochée à son frère. C'était vrai. Ils auraient dû y retourner cette année. Se recueillir quelques instants devant la tombe de leurs parents biologiques. L'année passée, il y avait un grand soleil, malgré le froid intense, et il ne neigeait pas. Aro leur tenait la main à tous les deux alors qu'ils se rendaient au cimetière. Elle ne comprenait pas ce besoin qu'ils avaient de s'y rendre chaque année, elle savait juste que cela leur faisait du bien. Elle était peut-être sadique, mais ça ne l'empêchait pas d'avoir des instants où elle redevenait une enfant. Carmen et Eléazar entrèrent dans la pièce d'à côté, mais elle ne bougea pas. Que comptaient-ils faire à présent ?

Elle songea tout à coup à Démétri et retint un gémissement. Elle enfouit son visage contre Alec, fermant les yeux. Il lui manquait... Peut-être même plus qu'elle ne voulait bien se l'avouer. Et surtout, elle craignait pour le futur. Ils étaient loin de l'autre, et dans l'hypothèse qu'ils réussissent ET qu'Aro les laisse en paix, elle risquait de ne plus le revoir. A moins qu'il ne fasse comme eux... Elle retint un rictus. Impossible. Totalement impossible... Elle soupira, rouvrant les yeux.

Tanya « - Alec, Jane. Vous pouvez aussi venir dans le salon au lieu de rester plantés dans le hall d'entrée. »

Elle haussa un sourcil. Pourquoi Tanya, ou l'une de ses soeurs, ferait-elle l'effort d'être aimable, ou au moins courtoise, après ce qu'elle leur avait dit dans la forêt ? Qu'est-ce que ça cachait ? Elle comptait leur lancer une autre remarque moqueuse ou quelque chose de ce genre ? Mais ils ne pouvaient pas non plus rester dans l'entrée toute la nuit. Ils avancèrent donc, lentement, avec méfiance.

Le salon était beau, il fallait le reconnaître. elle n'avait pas pris le temps de le détailler lorsqu'ils étaient arrivés. Il y avait beaucoup de tableaux, représentant, pour ce qu'elle en savait, la Slovaquie. Des bibelots et des objets de décoration étaient dispersés au milieu des fauteuils et autour de la table. Tanya se tenait près d'une grande cheminée, allumée. Il y avait une bibliothèque couvrant tout un mur. Les autres membres de la famille semblaient détendus mais ce n'était sans doute qu'une impression.

Tanya « - Est-ce que vous aimez lire ? »

Elle ouvrit légèrement la bouche, puis la referma, perplexe. Bon. Elle s'était attendu à tout sauf à ça. Aimaient-ils lire ? Pourquoi voulait-elle savoir ça ? Perplexe, elle hésita à répondre. Oui, ils lisaient tous les deux pas mal, mais... Elle ne comprenait pas pourquoi Tanya s'y intéressait soudain, alors qu'elle leur avait fait clairement comprendre que son rôle se limiterait à les aider à changer de régime pour éviter un retour en Italie à Eléazar.

"- Oui, répondit-elle d'une voix hésitante. On aimait bien passer du temps dans la bibliothèque du château..."

En fait, ce qu'elle appréciait surtout, c'était les romans d'amour et ou d'amitié. Mais ça, elle ne l'avouerait jamais, même sous la torture. Même Alec n'était pas au courant. Aro le savait, bien sûr, mais il était le seul, et ne l'avait jamais trahie. Elle eut un minuscule sourire en pensant à la réaction de son frère s'il découvrait ça.

Invité

Jane était blottie contre lui, les yeux fermés. Il aimait beaucoup la tenir dans ses bras, moments privilégiés où ils n'étaient que tous les deux, où personne ne leur demandait rien. Ils n'avaient que peu d'instants où ils étaient vraiment seuls, où ils pouvaient se permettre de redevenir des enfants sans que personne ne leur demande des comptes. Il posa sa joue sur ses cheveux, les yeux dans le vague. Ici comme à volterra, ils étaient entourés de vampires qui entendaient tout et voyaient tout. Mais comment se comporter à Denali ? Il était perdu. C'était un mode de vie bien trop différent, et il n'aurait pu le supporter sans sa soeur près de lui.

Tanya « - Alec, Jane. Vous pouvez aussi venir dans le salon au lieu de rester plantés dans le hall d'entrée. »

Tiens ? Elle leur parlait sans sarcasme ni ironie ? Normalement ? Une première ! Sa soeur aussi eut l'air surprise du changement, ce qu'il comprenait aisément. C'était étrange. Et ça cachait peut-être quelque chose ? A moins qu'il ne soit trop méfiant, ça ne serait pas la première fois. Après tout, lui et Jane avaient bien mis plus de cinquante ans avant de faire confiance à Marcus alors qu'il était sans doute l'un des rares du clan Volturi à les côtoyer sans arrière-pensée ni peur. Enfin, Marcus était aussi bizarre, même pour un vampire. Il aimait les enfants ! Il avait toujours évité de les tuer, sauf lors de la chasse aux Enfants immortels. Il revint à la réalité et suivit sa jumelle dans le salon.

On aurait presque dit un tableau de famille normal. La cheminée allumée, Carmen et Eléazar enlacés dans un canapé, les soeurs allant et venant dans la pièce. C'était une atmosphère calme, bien qu'il sentait la tension régnant dans la pièce et les ondes d'agressivité provenant des soeurs Denali. Les deux années suivantes promettaient d'être pénibles. Enfin, entre ça ou être enfermé loin de sa soeur... Il contempla un instant le feu, pensif. Il ne voulait pas songer aux futur, à toutes les complications qui les attendait. Il n'était même pas certain de la vie qu'il voulait mener à présent.

Tanya « - Est-ce que vous aimez lire ? »

La question, très inattendue, le dérouta suffisamment pour le sortir de ses pensées. Pourquoi leur demander ça ? Qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire ? Surtout après ce qu'elle avait craché à Jane dans le parc National.

Jane "- Oui, répondit-elle d'une voix hésitante. On aimait bien passer du temps dans la bibliothèque du château..."

Il regarda sa soeur quelques instants avant de revenir sur Tanya. Heureusement qu'elle avait aussi répondu pour lui car il n'aurait pas été sûr de pouvoir le faire. Il avait également la vague impression que Tanya n'était pas non plus sûre de ce qu'elle faisait, comme si ce n'était pas cette question-là qu'elle aurait voulu poser. Sans doute leur présence chez elle la perturbait, puisqu'elle les haïssait.

Il eut soudain une brusque envie de prendre Jane dans ses bras et de l'emmener très loin d'ici, là où personne ne leur lancerait de regards furieux, peureux, ou assassins. Il eut soudain envie de redevenir un enfant, de retrouver leur innocence perdue. D'être chez lui, en Angleterre, avec Jane et leurs parents, sans aucune menace à planer sur eux. La famille était très importante pour lui, l'une des raisons pour laquelle il tenait tant à Jane. Et en cette journée, plus particulièrement, il aurait voulu se réfugier dans les bras de ses parents. Il retint un soupir, puis se rendit compte de l'expression qu'il devait avoir à ce moment. Il se recomposa un visage impassible, serrant plus fort la main de sa jumelle, la seconde partie de lui-même.

Invité

Eléazar et les autres, parurent respecter son souhait. Ce qui était une bonne chose, il ne fallait pas beaucoup pour que Kate ne s’énerve, surtout pour le quart d’heure. Par contre, Eléazar parut furieux et à deux doigts de hurler, ce qui était plutôt rare chez lui, car il se planta devant Kate en lui disant sur un ton de reproche :

Hélas, il avait totalement raison, Kate ne l’aidait pas du tout, tout le contraire de ce qu’elle avait promit, et ce n’était pas juste ! Pour le coup, elle s’en voulu beaucoup, elle aurait bien demandé des excuses, mais Eléazar parti dire à peu de chose près, la même chose à sa sœur. Il avait raison sur plusieurs points : Ils devaient se serrer les coudes s’ils ne voulaient pas que leur famille soit amputée de deux membres. Même si ce n’était ni le choix de Kate, ni celui de Tanya. Kate ignorait totalement les raisons pour lequel Eléazar avait voulu absolument ramener les ados à un autre mode de vie, elle comptait bien le savoir un jour… Cela devait être important pour lui au point qu’il mette sa vie paisible et stable en péril ! Ça lui était tout à fait louable, quitte à se mettre sa famille à dos qui plus est. À condition, bien sûr, qu’ils réussissent Ensemble ! Kate se promit de changer sa manière de réagir, il était en effet temps que les hostilités finissent. Après tout, personne n’avait choisi - à l’exception d’Eléazar, bien sûr - la situation qui se présentait, encore moins les jumeaux, c’était à parié ! Elle se mit également, pendant que les autres chassaient, à réfléchir sur le fait de rééduquer les gamins, elle avait vécu sa vie (aussi loin que ses souvenirs remontaient) comme garde du corps, pas éducatrice ! Comment fallait-il s’y prendre, par où commencer ? Kate savait qu’il fallait connaitre son adversaire pour en savoir les faiblesses, pour mieux le vaincre. Il fallait croire que c’en était de même pour convertir des ados qui n’ont jamais apprit autre chose qu’à combattre par leur don et de servir un collectionneur invétéré ! Il fallait donc commencer par là, savoir ce qu’il fallait savoir sur leurs habitudes, leur façon de penser lorsqu’ils n’étaient pas occupés à traquer les vampires hors la loi ou ramener la nourriture au château. Kate se promit de savoir ça également, il fallait qu’elle le sache c’était la seule solution pour l’instant.

Elle pensa ainsi à la meilleur façon de faire et d’agir en ce qui la concernait durant tout le temps qu’ils étaient parti en chasse. Mais comme tous moments paisibles de réflexion ont une fin, elle fût interrompue par leur retour et sans mot dire (ça commençait à devenir une habitude !), ils rentrèrent à la villa. Kate, ayant prit ses résolutions et se promettant également de s’y mettre avec application, entra mettre les paquets en place. Ah oui, il fallait pourvoir à ça aussi, leur trouver où et de quoi avoir leur intimité ! Flûte, ils avaient complètement oubliés ce « Léger détail » ! Bref, premièrement, leur trouver de quoi « loger », deuxièmement, faire « connaissance », et troisièmement, commencer leur « éducation » ! Tanya quand à elle, alluma par habitude la lumière et alla chercher du bois pour le feu qu’elle réalimenta brutalement, prête à foutre le feu à la maison, telle une enragée ! Bon peut-être pas dans le sens propre du terme, mais on n’en était pas loin ! Visiblement, elle avait, elle aussi, réfléchi un peu au sermon du 'prêtre Eléazar', car après un gros soupir de résigne ment elle leur adressa directement la « parole » ( !) :

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça sonnait faux ! Une vrai Castafiore ! Elle transpirait la gentillesse forcée, elle n’était vraiment pas bonne comédienne !!!! Comme pour en rajouter une couche, elle demanda :

Ce fût comme une bombe nucléaire sur Hiroshima ! Tous le monde était muet de stupeur, à première vue, vu que la capacité de réagir et de reprendre contenance était un talent chez les vampires. L’ainée des Siamois prit la parole, sans doute par pure politesse :

La voix enfantine et cristalline de Jane était hésitante, Pourquoi ? C’était étonnant de la voir sous ce jour, Kate était certaine d’une chose : la liste des choses à découvrir sur ces deux adolescents allait être très longue ! Elle commença son interrogatoire sans vouloir être indiscrète, mais elle était vraiment curieuse de savoir à quoi ressemblait la vie d’un garde à Volterra.

- « Que faisiez-vous lorsque vous aviez du temps libre, si je puis me permettre ? »