Mariage d'Edward et Bella

Le Népal. Ils étaient partis au Népal. Première réaction d’Alice : une frustration terrible. Une frustration immense, horrible, insoutenable. On lui fichait tout en l’air ! Alors qu’elle organisait la cérémonie depuis des mois ! Elle en rageait littéralement, jetant des regards noirs à tous les faires-parts bien ficelés et préparés, prêts à être envoyés. Et qu’il faudrait jeter ! C’était une malédiction ! Elle en aurait pleuré de rage si elle avait pu. Enfin. Qu’à cela ne tienne ! Elle ne s’avouait pas vaincu. Ce mariage, elle allait l’organiser, coûte que coûte. Pas question de baisser les bras à cause de cette histoire idiote, elle y arriverait, et déconseillait à quiconque de se mettre en travers de son chemin. De toute façon, elle avait embarqué tout ce qu’il lui fallait ! Soufflant un grand coup, elle se motiva, prête à tout faire pour que ce jour soit grandiose.

Déjà, pour commencer, le décor. Alice observa d’un œil critique le terrain autour de la maison qu’Emmett avait aplani. Elle allait placer le dais là-bas, sous ces arbres, pour former comme un immense abri, ce sera magnifique. Puis il y aurait l’allée, filant jusqu’à l’autel. On mettrait les bancs légèrement en diagonale. Des bancs taillés dans des gros troncs d’arbre, puis ciselés pour les dossiers. Oui, ils pourraient faire ça… Elle rajouterait les banderoles, de fleurs, jasmin, rose, freesia, accrochées aux dossiers des bancs, sur le dais… Il faudra placer correctement les invités, pour que tout le monde voit bien, puis disperser des fleurs un peu partout, surtout sur le chemin qu’allait emprunter Bella. Comme Charlie ne pouvait être là, ce sera Carlisle qui la conduira à l’autel. Elle en frétillait d’excitation, imaginant tout, prévoyant les moindres détails. Elle fila dans le chalet retrouver Emmett et Rosalie et leur parler des bancs à sculpter, puis sauta sur Esmée pour préparer le reste avec elle.

Une heure avant l’aube, elle se précipita dans sa chambre et étala sur son lit une immense carte très détaillée du Népal, avec un guide touristique. Kathmandu. Il y avait assez de boutiques et de centres pour qu’elle puisse faire une beauté à Bella, lui acheter les produits de soin nécessaire, et lui trouver certaines affaires. Elle prépara la journée avec précision, chronométrant chaque seconde passée dans les magasins, prévoyant leur itinéraire au millimètre près. Une fois cela fait, elle courut dans la chambre d’Edward et Bella sans prendre la peine de frapper, faisant sursauter cette dernière qui dormait encore, et pointa un doigt impérieux sur son frère.

- Toi ! lança-t-elle énergiquement. Dehors ! J’ai plein de choses à faire avec Bella aujourd’hui !

Son frère leva les yeux au ciel en entendant ses pensées mais sortit sans rien dire. Alice fourra des vêtements dans les bras de sa future sœur et la poussa littéralement dans la salle de bain sans tenir compte de ses protestations. Elle fit les cents pas devant la porte de la salle de bain, grognant d’impatience. Elle cria à Bella de se dépêcher un peu, constatant qu’elle y mettait de toute évidence la plus mauvaise volonté du monde. Elle vérifia qu’elle avait bien tout, et trépignait, alors que le bruit de la douche s’arrêtait enfin. Exaspérée, elle entra dans la salle de bain, sans se soucier de Bella qui avait sauté sur une serviette pour s’en enrouler, et lui sécha elle-même les cheveux pour aller plus vite, la coiffa, et la pressa de s’habiller. Une fois que cela fut fait, elle lui attrapa la main et l’emmena en courant vers la voiture, la jeta quasiment sur le siège passager, et lui donna un sac contenant son petit-déjeuner.

- Tiens, mange ! On va à Kathmandu !

Elle fila côté conducteur, boucla sa ceinture d’un geste vif, et démarra en trombe. Le chalet disparut très rapidement derrière eux, alors qu’elle écrasait la pédale d’accélérateur, conduisant à une vitesse affolante mais si naturelle pour les vampires. Elle prenait tous les virages en épingle à cheveux, sans se soucier du manque de visibilité, des ravins vertigineux, ou encore de la limitation de vitesse. Tout en conduisant, elle bavardait gaiement, décrivant en long, en large et en travers tout ce qu’elle avait prévu pour offrir à Bella la plus belle journée de sa vie. Elle lui parla très longuement de la décoration, la cérémonie, les fleurs, le gâteau, les photos, la musique, les invités, sa tenue, sa coiffure, son maquillage, la fête… Bella avait ouvert le sac de son déjeuner, tenter de le manger, puis l’avait refermé, légèrement plus verte. Alice avait accéléré sans même s’en rendre compte tant elle était pressée. Au moins, elles arrivèrent très vite dans l’immense ville, et Alice se gara dans un crissement de pneus.

- On y va !

Elle s’empara à nouveau de la main de Bella pour la tirer avec elle. Elle la traîna dans des dizaines de boutiques différentes, dans des centres de soins, des salons de massages et de coiffure. Elle fit l’acquisition d’innombrables produits pour la coiffer et la maquiller le jour J. Alice s’était jurée qu’elle sera, en ce jour, plus belle que n’importe qui, plus belle que n’importe quel vampire. Elle n’aura absolument aucun complexe à avoir, rien ! Vers treize heures, voyant que Bella s’apprêtant à tourner de l’œil, elle lui accorda la grâce d’un déjeuner solide pour la remonter un peu. Puis la mit entre les mains d’une coiffeuse pour déterminer ce qui lui conviendra le mieux pour le jour de son mariage. Les cheveux de Bella ondulaient beaucoup après tous les traitements qu’ils avaient subis en aussi peu de temps, ce qui lui allait merveilleusement bien.

Le reste de la journée passa aussi à un rythme infernal, si bien qu’en fin de journée, Alice dû presque porter Bella jusqu’à la voiture et la faire grimper sur son siège. Elle conduit à peine plus lentement qu’à l’aller pour rentrer au chalet, le coffre plein et des idées plein la tête. Bella dû s’endormir en cours de route car elle sursauta lorsqu’Alice stoppa net dans le garage et la poussa du coude.

- Va donc te reposer, le grand jour est pour bientôt !

En effet, il y avait beaucoup de choses à faire. Alice martyrisa toute sa famille en les obligeant à plusieurs heures d’essayage chacun pour faire leur costume de mariage. Edward dû même s’y soumettre une nuit toute entière tant Alice tenait à ce qu’il soit parfait. Elle faisait taire ses plaintes à coup de grognements et de regards noirs. Pas question qu’il y ait le moindre défaut pour un jour pareil ! Elle prépara également d’autres faires-parts avec l’aide d’Esmée et les envoya assez longtemps à l’avance. Il fallait le temps que tous leurs invités arrivent. Elle se mit ensuite à préparer le décor, alors qu’Emmett lui montraient les bancs qu’il avait fait. Magnifiques ! Elle sentait bien que Bella stressait comme jamais, mais elle la remerciera plus tard, lorsqu’elle se rendra compte à quel point ce jour était parfait.

La veille du mariage, Alice dû menacer Edward pour qu’il parte chasser avec ses frères. On ne voyait pas la future avant le mariage ! Elle veilla elle-même sur Bella, qui eut un sommeil terriblement agité, et se réveilla souvent. Au matin, Alice la traîna dans la salle de bain. Y était installé une véritable armada de produits, que la petite Cullen avait disposé cette nuit.

- Profite-en pour te reposer encore un peu, Bella, je m’occupe de toi.

Les invités avaient commencés à arriver deux jours plus tôt. Eléazar et Carmen, très gênés, accompagnés de Kate et Irina qui étaient en plein deuil. Des amis de Carlisle et Esmée, Peter et Charlotte, les nomades et amis de Jasper, ainsi que de nombreux autres. Garrett, par exemple, toujours aussi exubérant. Ainsi que Renée… accompagnée de sa nouvelle famille. En allant l’accueillir, et en voyant sa mère accrochée au bras de Marcus Volturi, Bella avait verdit, puis pâlit, avant de tomber dans les vapes devant tout le monde. Edward s’était précipité pour la réceptionner avant qu’elle ne tombe au sol, puis l’avait soulevé dans ses bras avant d’appeler Carlisle. En même temps, voir ainsi Renée… C’était…

Alice chassa ce souvenir de sa tête et se concentra sur Bella. La présence des Volturi avait au moins un avantage : ni Bella ni sa mère, seules humaines de l’assemblée, ne risquaient strictement rien. En tout cas, tous les Cullen, et la plupart de leurs invités, mourraient d’envie de demander à Renée par quel miracle elle avait survécu aux Volturi et surtout ce qu’elle fichait avec eux, au bras de Marcus ! Alice soupira légèrement.

- Lève-toi, tu vas enfiler ta robe.

Bella tremblait, semblant être au summum de la nervosité. Elle s’accrocha au siège, alors qu’Alice l’aidait à enfiler sa robe et accrochait le voile dans ses cheveux. Sa respiration était hachée, et elle était très, très nerveuse. Alice se pencha et lui enfila des jarretières blanches, les remontant jusqu’à leur place désignée.

- Elles sont à moi, précisa-t-elle. Et merci de me les renvoyer ensuite.

Elle se redressa pour observer Bella et lui posa les deux mains sur les épaules, l’encourageant à respirer profondément et à rester calme, lui assurant que tout allait bien se passer.

- Ta mère veut te voir… Je vais vous laisser, le temps de m’habiller moi aussi.

Faire-part du mariage:

Le mariage. Son mariage. Bella allait se marier dans deux semaines et Alice ne lui épargnait rien. Sa meilleure amie lui préparait un mariage en grandes pompes et aucun des Cullen n’arrivait à la retenir, aucun ne parvenait à maîtriser ses folies décoratrices. La jeune humaine avait beau harceler Alice pour que cette dernière l’épargne, rien à faire, elle ne l’écoutait pas. Elle ne lui épargnait même aucune sortie, aucun essayage, aucun magasin. Bella se tournait encore et encore dans son lit, faisant des cauchemars de ce mariage qui approchait, ayant plus que peur que tout se passe mal ou… Et puis, c’était un mariage, quoi ! Son mariage ! Elle allait être mise à l’avant, tout le monde aurait les yeux rivés sur elle. Et sa mère… Sa mère allait être là ! Bon, c’était au moins une personne humaine, et une personne sur laquelle Bella pouvait se reposer. Mais c’était tout de même un mariage. Un mariage… Son mariage. Et elle savait que sa meilleure amie avait organisé une journée shopping aujourd’hui, qu’elle allait débarquer d’un moment à l’autre dans la chambre. Pour l’instant, Bella dormait paisiblement dans les bras d’Edward, une fois n’est pas coutume, elle ne faisait pas de cauchemar. C’était la première fois depuis un moment, peut-être la fatigue accumulée devait-elle y être pour quelque chose.

Alice – Toi ! Dehors ! J’ai plein de choses à faire avec Bella aujourd’hui !

Bella supplia Edward du regard, elle ne voulait pas rester toute seule avec sa future belle-sœur complètement folle. Mais, sans doute à cause de ses pensées, son fiancé sortit de la chambre et l’abandonna aux mains de sa sœur. A partir de ce moment, tout dégénéra, adieu la tranquillité du lit et des bras d’Edward.  Alice lui fourra des vêtements dans les bras et la poussa dans la salle de bains. Un peu de répit, enfin, mais ce n’était que de courte durée et Bella l’avait clairement vu dans les yeux d’Alice. D’ailleurs, à peine était-elle rentrée dans la douche que sa meilleure amie trépignait devant la salle de bains, faisant les cents pas encore et encore, tapant du poing contre la porte et l’appelant pour qu’elle se dépêche. Mais, minute, bon sang ! Et la minute d’humanité, elle était passée où ?! Bella sortit de la douche après quinze minutes, s’étant lavée au moins trois fois le corps, deux fois les cheveux pour gagner du temps mais… Mauvaise idée. Alice était entrée dès qu’elle l’avait entendue sortir, lui laissant à peine le temps de s’enrouler dans une serviette et étouffa son cri effrayé en la pressant. S’habiller, se sécher… Tout cela ne lui prit que deux minutes, tant Alice était survoltée. Aussitôt habillée, elle fut tirée par la main jusqu’à la voiture au pas de course et un sachet contenant son petit-déjeuner lui fut plaqué dans les bras.

Alice – Tiens, mange ! On va à Kathmandu !

Bella – Kathmandu ?!

Bella était au bord de la crise de nerfs. Kathmandu… Mais Kathmandu ! La capitale ! D’après ce qu’elle avait entendu, d’après ce que les autres lui avaient dit depuis qu’ils étaient arrivés au Népal, Kathmandu recélait de magasins en tout genre, de boutiques de vêtements, de centres de beauté, de… Tous ces trucs que Bella haïssait tant. Et elle ne pouvait même pas y échapper. Consciente qu’elle n’allait pas tenir la journée que lui racontait Alice en ce moment, elle ouvrit le sachet qui contenait son petit-déjeuner et… le referma aussitôt. Des nausées. Impossible de manger pour l’instant. Pourquoi ? Peut-être parce qu’Alice lui racontait l’étendue des préparations, jusqu’au moindre détail ! Elle lui détaillait les fleurs, les gâteaux, la décoration… TOUT y passait. A mesure qu’Alice lui décrivait la cérémonie, la décoration et les gens invités, Bella se sentait pâlir, elle savait que le stress montait incroyablement et elle ne pouvait lutter contre lui. Pas avec Alice dans le coin, du moins. Et dire qu’il restait deux semaines…

Alice – On y  va !

Alice la tira à nouveau par la main, hors de la voiture. A vrai dire, Bella n’avait pas du tout envie de la suivre mais… Elle n’avait pas le choix. Alice était beaucoup plus forte qu’elle et elle savait que sa meilleure amie ne faillirait pas dans ses projets de préparations du mariage devant une simple humaine. Vivement sa transformation, Alice allait payer tout ce qu’elle lui avait fait endurer. Oh, oui, elle allait amèrement le regretter. Mais… Pour l’instant, Bella devait se taire et subir. Edward n’avait même pas essayé de la joindre, sachant lui-même qu’il ne pouvait freiner sa sœur lorsqu’elle était comme cela. Et cette constatation ne plaisait pas du tout à Bella… Même lui ne pouvait la sauver de sa sœur, donc personne ne le pourrait. C’est pour cela qu’elle suivit Alice dans les milliards de boutiques, de centres de beauté et tous ces trucs horribles faits pour « rendre belle et irrésistible ». Mon œil, oui. Elle avait l’impression de ne voir que cela partout, des vêtements, du maquillage, des chaussures, des robes… Encore et encore. Du blanc, des couleurs, tout se mélangeait dans son esprit tandis qu’Alice semblait plus éveillée que jamais, prête à faire les boutiques toute la nuit s’il le fallait.

Mais, dieu merci, elle accorda à sa meilleure amie une pause pour déjeuner et se reposer deux minutes. Seulement, dès qu’elle eut entamé la dernière bouchée, le retour à la journée infernalement longue ne se fit pas attendre : des boutiques, des vêtements, des chaussures… Encore. Alice avait emmené Bella dans plus de magasins en une journée qu’en dix-huit ans. Autant dire qu’elle était épuisée, éreintée, et qu’elle voulait dormir. Juste : dormir. Ce qu’elle fit dès qu’elle put s’installer à nouveau dans la voiture. Elle avait survécu à cette journée. Elle l’avait fait. Bella avait suivi Alice, oui, mais elle lui avait survécu.

Alice – Va donc te reposer, le grand jour est pour bientôt !

Bella venait de faire un bond, Alice l’ayant réveillée beaucoup trop brutalement à son goût. Ils étaient de retour au Chalet et elle ne se souvenait pas du voyage… Elle devait avoir dormi pendant tout le trajet. Elle monta dans sa chambre, aidée d’Edward qui les avait sûrement entendues arriver de loin, et s’endormit rapidement dans ses bras. Était-elle seulement arrivée jusqu’à leur chambre avant de s’endormir ? Elle l’ignorait. Tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle s’était endormie dans ses bras, sur quelque chose de mou.

Les deux semaines qui suivirent filèrent à une vitesse grand V. Alice martyrisait tout le monde, ennuyait toute sa famille pour que les préparatifs soient terminés en temps et en heure. Elle choisissait même le costume de chacun, lançant un regard noir au premier qui osait la contredire ou qui osait émettre le moindre grognement. Autant le dire : personne n’avait son mot à dire là-dessus, elle voulait se charger de tout. Et, les Cullen sachant qu’ils ne faisaient pas le poids contre elle, ils la laissèrent faire. Carlisle et Esmée semblaient plus qu’amusés et impatients, Jasper tentait de freiner Alice parfois sans vraiment y arriver – du coup, il calmait Bella comme il le pouvait –, Emmett aidait sa sœur à tout préparer et Rosalie s’occupait de la décoration. Quant à Edward… Il était aussi nerveux que Bella, cela se voyait.  Mais il le cachait mieux qu’elle. Ils mettaient tous la main à la patte, sauf elle qui avait été interdite de toucher à quoi que ce soit à cause de sa maladresse légendaire.  Ces deux semaines furent longues. Très longues. Incroyablement longues. Et Bella était au centre de tout cela, avec Edward. Le soir, ils se retrouvaient et pouvaient se reposer – même lui semblait fatigué en fin de compte – mais elle s’endormait très rapidement, ne profitant donc que peu de temps de leur intimité. Bah… Plus que deux semaines, et ils auraient quelques jours à eux. Rien qu’à eux. Elle ignorait où il comptait l’emmener, il restait secret à ce sujet, mais peu lui importait. Tant qu’il était là.

Arriva le douze août. La veille du mariage. Bella avait eu une journée plus calme, Alice l’ayant épargnée pour qu’elle se repose avant le grand jour. Son mariage. Elle allait se marier, elle. Avec Edward Cullen.  Si on lui avait dit cela deux ans auparavant, jamais elle ne l’aurait cru. Isabella Cullen. Madame Cullen. Ce nom semblait encore étrange à ses oreilles, presque irréel. Peut-être parce qu’elle n’était pas encore mariée, peut-être parce que les choses étaient encore à la préparation. Quoi qu’il en soit, elle devait se calmer et ne pas trop stresser : ordre d’Alice. C’était impossible, bien sûr. Bella n’arrêtait pas de lire et de relire le faire-part qu’ils avaient envoyé aux invités, l’usant presque à force de le toucher tant il semblait « virtuel ». Mais… A vrai dire, peu importe. Elle était littéralement bloquée, fatiguée, épuisée. Dormir. Se reposer enfin.

Alice l’avait poussée à porter des talons durant cinq jours pour qu’elle ne se plante pas le jour de son mariage, pour qu’elle réussisse à marcher sans problème. Mais la tâche lui semblait toujours aussi ardue. Marcher avec des talons… Pourquoi ses simples chaussures habituelles ne suffisaient-elles pas ? Après tout, personne ne regardait sous la robe ! Bella avait fait la demande à Alice, naturellement, mais cette dernière avait clairement dit que tout devait être parfait, magnifique. Qu’aucun détail n’était laissé au hasard. C’était peut-être pour cette raison que Bella avait mal dormi, qu’elle avait fait ce cauchemar où tout se terminait en bain de sang avec ses amis. Ses amis qu’elle n’avait plus vus depuis un long moment… Mais ne pas penser à cela. Peut-être était-ce tout simplement parce qu’Edward n’avait pas été à ses côtés cette nuit sous la menace d’Alice. « Ne pas voir la mariée avant le mariage », avait-elle dit. C’est pour cela que Bella avait une tête de déterrée lorsque sa meilleure amie – ou pire ennemie en cet instant précis – vint la réveiller et la conduire dans la salle de bains.

Alice – Profite-en pour te reposer encore un peu, Bella, je m’occupe de toi.

S’occuper d’elle ? Mais Alice ne faisait que cela depuis deux semaines ! Les Cullen ne la lâchaient pas depuis leur arrivée au Népal ! Au contraire, elle voulait qu’on oublie, elle voulait un peu de tranquillité. Son mariage. Elle allait se marier. A la fin de la journée, elle serait mariée à Edward pour l’éternité. « Tant que durerait leur vie », formule modifiée par Edward et Bella à l’attention de Garrett qui ferait le pasteur. Son mariage. Ce mot sonnait toujours aussi bizarre à ses oreilles, mais elle s’était faite à l’idée et commençait à réaliser l’ampleur de la chose. Et à stresser, à paniquer littéralement. Et l’arrivée des invités n’avait pas aidé pour maîtriser son stress. Ils étaient arrivés au compte-gouttes deux jours plus tôt, plus ou moins. Tous étaient là… Y compris Renée. Au bras de Marcus. Bella s’était évanouie tout bonnement, retenue de justesse par les bras d’Edward qui commençait à la connaitre, maintenant, et à « prévoir » ses malaises. Elle avait été sonnée pendant quelques heures, les heures de son cauchemar justement. Renée et Marcus… Y penser la faisait davantage stresser et Alice devait s’en être rendu compte.

Alice – Lève-toi, tu vas enfiler ta robe.

Sa robe ? Ah, oui. La longue robe blanche, avec des perles dans le dos, style dix-huitième siècle comme la bague qu’elle portait. Une idée d’Alice. Pas mauvaise, certes, mais… Elle en avait trop fait à son goût, beaaaucoup trop. Enfin, soit. Respirer, ne pas trembler. Se lever, respirer, ne pas trembler. Mais c’était impossible, Bella était paniquée à l’idée de l’heure qui approchait et… Enfiler la robe signifiait que l’heure de la cérémonie approchait dangereusement. Le stress grandit d’un coup, rendant ses gestes maladroits et impossibles à faire... Ce qui poussa Alice à l’habiller et à terminer son habillage elle-même. Y compris des jarretières blanches qu’elle lui enfila malgré les protestations de Bella.  Elle n’allait donc rien lui épargner ?!

Alice – Elles sont à moi. Et merci de me les renvoyer ensuite.

Alice s’écarta, se redressant, et l’observa. Un miroir était placé devant Bella, ce qui lui permettait de regarder le résultat elle aussi. Elle était blanche, mais belle. Pour une fois, elle ne se trouvait pas « laide » et son teint pâle, ses cernes, avaient été dissimulés. Alice avait fait un excellent travail, elle devait bien l’avouer. Mais soudain, alors qu’elle se regardait encore, sa future belle-sœur lui posa les mains sur les épaules, l’encourageant à se calmer. Bella fit un maigre sourire, feignant la décontraction bien qu’elle ne trompait personne. Se marier… Elle allait se marier. Dans quelques heures. Mariée.

Alice – Ta mère veut te voir… Je vais vous laisser, le temps de m’habiller moi aussi.

Renée ? Se calmer. Il fallait absolument qu’elle se calme pour Renée. Bella n’avait plus eu l’occasion de lui parler depuis des semaines, depuis son départ en vacances. Vacances… Elle savait pourquoi sa mère n’était jamais revenue, maintenant. Bien sûr, elle mourait d’envie de savoir ce qu’il s’était passé, comment les choses s’étaient déroulées, si elle allait bien. Mais pour l’instant, Bella n’arrivait pas à penser, ni à respirer. Elle avait l’impression que cette robe l’étouffait, qu’elle allait exploser dedans avant l’arrivée à l’autel et qu’elle se planterait devant tout le monde. La honte. L’énorme honte. Respirer. Respirer. Respirer. On toqua à la porte. Respirer. Allez, encore une respiration, ne pas paniquer. Bella se retourna et vit sa mère, les larmes aux yeux, quelque chose dans les mains. N’osant pas se lever pour le moment, elle se contenta de lui sourire et de dire, se retenant de pleurer à son tour pour ne pas se faire tuer par Alice :

Bella – Maman…

Renée faisait tourner et retourner le faire-part de mariage entre ses doigts, reçu le matin même en express. Depuis, elle le lisait, le re-lisait, le lisait de nouveau, encore et encore. Elle avait terriblement honte de se l'avouer, mais elle avait bel et bien oublié ce mariage. Volterra, le massacre, la mort de Phil, sa situation actuelle, tout cela avait repoussé très loin dans son esprit le mariage de sa propre fille. Elle était vraiment une mère indigne ! Comment pouvait-on oublier cela ? Sa fille aînée, enfin ! Sa petite fille...

Elle posa le faire-part sur la table de nuit, et amusa distraitement Allison qui examinait ses mains avec la plus grande attention. Et elle qui avait cru que Bella resterait à l'écart de tout ça, qu'elle aurait une vie tout à fait normale et heureuse, qu'elle n'aurait jamais à subir la peur, qu'elle grandirait, vieillirait, aurait des enfants... Aro lui avait appris que les Cullen étaient des vampires. Végétariens, mais vampires tout de même. Elle poussa un profond soupir. Voilà deux ans que Bella sortait avec un vampire en toute connaissance de cause. et qu'elle allait devenir l'une des leurs par choix. Renée ne parvenait pas à comprendre. Par choix ? Comment pouvait-on choisir cela ?! Le choisir ? Comment...

Marcus avait laissé entendre de nombreuses fois que c'est ce qui l'attendait elle-même. Et elle en était tout à fait terrifiée. Alors que sa fille le choisisse la dépassait totalement. Néanmoins, si c'était cela qui la rendait heureuse ? Renée espérait simplement qu'elle sache parfaitement dans quoi elle s'engageait, qu'elle sache ce qu'elle faisait. Qu'elle s'en sorte, qu'elle vive. Mais Bella était impliquée dans ce monde étrange depuis plus longtemps qu'elle. Elle était forte, elle y arrivera.

Presque deux semaines plus tard,elle partit au Népal, accompagnée de sa nouvelle "famille". Autant l'avouer, renée n'était pas du tout, mais alors pas du tout rassurée. Elle ne cessait de se demander comment sa fille allait réagir en la revoyant ainsi... La réponse ne se fit pas attendre. Bella s'évanouit, tout simplement, sous son regard navré. Plutôt délicats, comme retrouvailles.

A présent, fermement accrochée au bras de Marcus, elle craignait de bouger ne serait-ce qu'un seul orteil. Il y avait beaucoup de vampires ici... Des yeux rouges ou jaunes, fixés sur elle et complètement éberlués. De plus en plus mal à l'aise, elle ne lâchait pas Marcus, bien qu'elle sache qu'elle ne risquait strictement rien. Elle en savait assez pour savoir ici que personne n'oserait l'attaquer, pas alors qu'elle était très clairement sous la protection des Volturi. N'empêche... La scène avait sûrement de quoi en dérouter plus d'un. Lorsque fut enfin venu le moment de voir sa fille, en privé, elle se détacha doucement de Marcus, encouragée par un sourire de Sulpicia, et suivit Esmée qui la laissa à la porte de la salle de bain.

Elle ouvrit la porte, serrant son petit paquet dans ses mains, et découvrit alors sa fille aînée debout près d'un fauteuil. Elle était magnifique, plus que magnifique dans cette longue robe blanche, coiffée et maquillée, un léger voile dans les cheveux. Renée faillit fondre en larmes mais se contint, même si des larmes perlaient dans ses yeux.

Bella – Maman…

Renée tenta de lui rendre son sourire, sans vraiment y parvenir, et s'avança. Elle posa son présent sur la tablette puis enlaça doucement sa fille. Puis plus fermement, alors qu'elle se laissait envahir par le bonheur de la retrouver. Elle avait cru tout perdre, mais Bella était là, bien vivante, prête à se marier. Elle sera heureuse, libre... et c'était tout ce qu'une mère pouvait réclamer pour son enfant. Elle se détacha doucement de sa fille.

Renée : - Je suis heureuse de te voir ma chérie... Tu... Tu es vraiment magnifique, je suis sûre que ton père aurait été très fier de toi.

Elle voulut rajouter quelque chose mais les mots restèrent coincés dans sa gorge. elle savait très bien que Bella se demandait, comme tous les autres, comment elle avait atterri avec les Volturi. Mais Renée se voyait très mal lui relater ça. Le voyage, la mort horrible de Phil, comment lui gâcher ses noces en lui confiant ça ? Elle ne savait plus où elle en était de toute façon. Enfin, elle était sûre de certaines choses, mais ne voulait pas y penser. Prenant son petit paquet, elle en sortit un peigne ancien et bleu.

Renée : - Il se transmet dans la famille aux femmes le jour de leur mariage...

Elle glissa doucement le peigne dans la coiffure de sa fille, en prenant bien garde à ne pas abîmer l'oeuvre d'Alice. Elle était très fière de Bella, en cet instant, et plus rassurée. Elle sera heureuse, c'était certain. Et Renée avait au moins la consolation de savoir qu'elle pourra revoir sa fille, au contraire du malheureux Charlie qui n'en aura plus le droit... Elle reprit son inspiration, bien décidée à ne pas laisser paraître sa tristesse ou une quelconque émotion négative. Pas un jour comme aujourd'hui.

Renée : - Bella, je veux que tu promettes de prendre soin de toi, et de poursuivre ta vie sans t'inquiéter. Je... Je vais bien moi aussi, Marcus s'occupe bien de moi, et je souhaite que tu... tu vives heureuse.

Renée – Je suis heureuse de te voir ma chérie... Tu... Tu es vraiment magnifique, je suis sûre que ton père aurait été très fier de toi.

Renée l’avait serrée dans ses bras, tentant de lui rendre le sourire que Bella venait de lui faire. Mais ce ne fut guère convaincant et elle le savait sûrement. Seulement, il était hors de question de miner l’ambiance de cette journée tant attendue par tout le monde, de cette journée qui était censée être la plus belle de sa vie. Mais la situation était si… improbable ?  Délicate ? Retrouver sa mère, à son mariage, avec les Volturi. Jamais Bella n’aurait imaginé un mariage comme cela. Elle s’était préparée à tous les scénarios possibles, mais celui-ci avait échappé à sa liste. Aussi, lorsque Renée mentionna Charlie, elles eurent toutes les deux un pincement au cœur. Oui, elle aussi aurait voulu voir son père le jour de son mariage…  Qu’il le mène à l’autel, comme toute fille « normale » bien qu’elle ne l’était pas. Mais soit. Aujourd’hui, interdiction de penser à cela, elle ne devait pas déprimer le jour de son mariage. Le stress était déjà assez présent à lui tout seul, pas de moral dans les chaussettes ! D’ailleurs, Bella n’en eut pas l’occasion. Renée prit le paquet qu’elle venait de déposer et l’ouvrit, dévoilant un peigne ou une broche bleue. Quelque chose de bleu, et d’ancien. Elle n’avait pas oublié…

Renée – Il se transmet dans la famille aux femmes le jour de leur mariage...

Bella se tourna pour que Renée puisse le lui glisser dans les cheveux sans détruire ce qu’Alice avait fait. Elle était sûre que cette dernière gardait un œil sur elles, veillant à ce que Renée ne « gâche pas son œuvre ». Une fois le peigne placé dans sa coiffure pour le geste symbolique comme l’exigeait tout mariage, la future mariée l’effleura des doigts délicatement tout en observant son reflet dans le miroir. Tout y était… Elle était prête. Sa mère était là. A mesure que Bella réalisait que l’heure approchait, que les minutes s’écoulaient, son stress montait en flèche et cela l’empêcha de dire quoi que ce soit à Renée. Elle ne put que lui faire un sourire ému, s’empêchant de pleurer pour survivre à Alice, et murmura un « Merci » haché par l’émotion. Se retrouver ici, avec sa mère, était tellement irréel. Mais elle était venue. Jusqu’au Népal. Elles ne dirent rien pendant quelques minutes, comme pour souligner ce moment particulier et le garder en mémoire éternellement. Bella, elle, n’osait rien dire – et en était d’ailleurs incapable pour l’instant. Un mélange de stress, d’émotion, de tristesse. L’effet du mariage, peut-être. Ce fut Renée qui brisa ce silence la première :

Renée – Bella, je veux que tu promettes de prendre soin de toi, et de poursuivre ta vie sans t'inquiéter. Je... Je vais bien moi aussi, Marcus s'occupe bien de moi, et je souhaite que tu... tu vives heureuse.

Bella – Je te le promets, maman. J’ai confiance en Marcus, fais juste… attention aux autres. S’il te plaît.

Bella lui avait pris les mains et l’avait regardée dans les yeux pour cette promesse. Elle vivrait heureuse et elle le savait. Edward serait à ses côtés éternellement, il ne lui arriverait rien et ce serait plutôt à eux de la craindre pendant un bon moment. Mais cela, Bella se gardait bien de le dire à Renée, elle ignorait ce que les Volturi lui avaient dit, ce qu’ils lui avaient caché, ce qu’elle savait ou non. Mieux vaut donc jouer la carte de la prudence pour aujourd’hui.

Mais elles n’eurent le temps de rien dire de plus. Alice débarqua à nouveau dans la pièce, accompagnée de Carlisle. Comme Charlie n’était pas là, son futur beau-père allait la mener jusqu’à l’autel pour la confier à Edward. Mais, s’il était là, cela voulait dire que… Du calme. Du calme. Ne pas stresser, ne pas s’évanouir. Alice envoya Renée dehors, lui ordonnant d’aller rejoindre les autres – gentiment, bien sûr, à la manière « Alice ». Il ne restait plus qu’elle, Bella et Carlisle à présent. Ce dernier avait deux bouquets blancs dans les mains, dont un qu’il donna à sa future belle-fille. L’autre était pour Alice. C’est alors que l’on entendit la musique se déclencher. C’était Rosalie qui venait de commencer à jouer du piano : le canon de Pachelbel. La respiration de Bella se fit soudain plus hachée, plus pressée. Le mariage commençait réellement, cette fois. Mais comment réussir à marcher jusqu’à l’autel ? Avec tout ce monde ? Tous ces yeux rivés sur elle ? Ca y est, elle stressait, elle était littéralement morte de peur. Elle n’arrivait plus à respirer tant le stress l’envahissait et elle n’avait plus que quelques secondes avant de devoir y aller.

Alice – Du calme, Bella ! Pense à Edward, il t’attend dehors. Reste concentrée.

Bella hocha de la tête et prit une profonde respiration. Edward. Edward. Edward. Elle essayait de se reprendre même si ses longues inspirations lui provoquaient plus de vertiges qu’autre chose tant elles étaient précipitées. Alice avait posé ses mains sur ses épaules, à nouveau, et mimait les inspirations pour l’aider à se calmer. Cela marchait… un peu. De toute façon, il était temps d’y aller, Bella devrait faire avec et continuer à respirer tandis qu’elle descendrait les marches menant à l’extérieur du Chalet. Dehors, la mélodie changea pour la marche nuptiale de Wagner enjolivée de trilles. C’était le signal, ils devaient y aller. Bella se laissa sortir de la pièce sagement par Alice, elle n’était plus maître de ses mouvements. Edward. Edward. Edward. Ne pas paniquer, pas maintenant. Se concentrer sur ses pas, compter jusque cinq avant d’entrer, comme le lui avait dit Alice. C’est bon, tout était encore en mémoire, elle n’avait rien oublié. Ils étaient sortis de la pièce, Alice à sa gauche, Carlisle à sa droite, pour aller jusqu’au haut de l’escalier. C’était là-bas que tout commençait, qu’Alice allait devoir descendre suivie par Bella cinq secondes après. Elle était sa demoiselle d’honneur, ce choix s’était imposé de lui-même dès que les préparations du mariage furent annoncées.

Ils y étaient. Ils étaient arrivés non loin des escaliers, s’arrêtant soudain. Carlisle et Bella devaient attendre ici jusqu’à ce qu’elle ait compté jusque cinq, tandis qu’Alice la précéderait comme dans les vieux films où un mariage se déroule. Elle allait devoir entrer en scène. Descendre ces marches sans glisser sur ses talons, abominables talons qu’Alice lui avait infligés. Elle avait voulu y aller en simples chaussures, voire à pieds nus, mais rien n’avait fait changer d’avis sa meilleure amie. Elle avait tenu à ce que Bella y aille avec des talons d’une bonne quinzaine de centimètres, bien trop hauts à son goût. Alice mit le bouquet de fleurs blanches devant elle et commença alors à descendre les marches. Un. Respire. Deux. Respire. Trois. Respire. Quatre. Edward. Cinq. Une fanfare éclata. C’était maintenant, c’était le signal. Bella prit deux grandes inspirations pour se donner du courage, pour se calmer. Mais le bouquet tremblait à un tel point dans ses mains qu’elle avait du mal à comprendre comment les fleurs pouvaient rester entières. Se rapprochant des escaliers – guère très hauts, il s’agissait presque du seuil du Chalet, c’était encore une histoire de « symbole » –, Bella souffla à Carlisle :

Bella – Ne me laissez pas tomber, Carlisle.

L'une des plus grandes préoccupations de Carlisle était d'aider sa famille, de la soutenir dans les moments difficiles, de ne jamais la laisser tomber, de se battre jusqu'au bout pour sa femme et ses enfants. cependant, il y avait des situations où il se sentait totalement impuissant. Il arrivait parfois qu'il ne puisse strictement rien faire, où il n'y avait qu'à baisser la tête en attendant que l'orage passe.

Face à Alice, par exemple...

Personne ici ne pouvait rien contre Alice, ni Jasper, ni personne, et encore moins Bella. Personne ne pouvait la stopper, ou du moins la freiner quelque peu, alors que les mots "mariage", "fête", "décoration" illuminaient ses yeux de milliers d'étoiles. C'était un peu effrayant. Bref, Carlisle, comme tous les membres de sa famille, se laissait faire, plus ou moins en silence, face à la petite Alice. Ils n'avaient même pas eu le droit de choisir leurs costumes eux-mêmes ! Alice les avait fait venir dans le petit salon un par un pour une séance d'essayage, faisant taire la moindre protestation par un regard noir/triste/implorant/surexcité, selon la personne, made in Alice. Jasper était sans doute le plus patient d'entre eux, mais il était habitué. Bella, quand à elle, de même qu'Edward, souffraient beaucoup. Et il les plaignait sincèrement...

Le mariage approchait de plus en plus, et leurs invités arrivaient petit à petit. Garrett débarqua en hurlant de rire et en brandissant son diplôme tout neuf de pasteur tel un trophée. Il n'aurait pas dû... En entendant cela, Alice vérifia quel costume il comptait porter, poussa un gémissement horrifié, et le traîna faire ses essayages. Il eut beau protester, elle ne lui laissa pas le choix. Au moins, leurs autres invités eurent la sagesse de ne pas aborder une seule fois le sujet. Puis Renée arriva à son tour. Marchant au bras de Marcus. Il s'était contenu, s'occupant de Bella qui s'était évanouie, mais lui comme les autres ne cessaient de regarder cette scène affolante. Voir les Volturi venir avec leurs épouses (et enfants !) était déjà stupéfiant, mais voir la mère de la future mariée au bras de Marcus Volturi avait de quoi en choquer plus d'un !

Carlisle sortit de ses pensées lorsqu'Esmée vint s'accrocher à son bras avec un sourire lumineux. Elle était magnifique, et il lui rendit un sourire tendre, lui serrant la main. Le mariage allait être célébré dans peu temps, et sa lutine de fille martyrisait Bella depuis le petit matin à l'étage. Comme Charlie ne pouvait être là, ce sera à lui de conduire sa future belle-fille à l'autel. Il était nerveux, mais certainement pas autant que son fils qui réduisait très soigneusement des pierres blanches en poussière fine. Carlisle lui serra brièvement l'épaule pour l'encourager et le calmer.

- Va donc te mettre en place, comme tout le monde. Je te promets d'amener ta future devant toi en un seul morceau.

Edward eut un minuscule sourire et fila dans le jardin. Lui-même récupéra les deux bouquets blancs et grimpa à l'étage, entrant dans la salle de bain. Il eut un léger soupir d'émotion. Alice avait fait du bon travail, Bella était tout simplement superbe ! Il eut un sourire attendri. Son fils qui allait se marier avec Bella ! Il attendait ce jour depuis si longtemps. Renée descendit rejoindre les invités. C'était l'heure. En bas, Rosalie commença à jouer du piano. Le coeur de Bella battait de plus en vite, si fort que tout le monde devait l'entendre.

Carlisle était très ému, voyant au loin son fils devant l'autel. Et lui qui avait craint que son fils ne trouve jamais la femme qu'il recherchait, qu'il était transformé trop jeune... Il s'était tellement inquiété, avec Esmée, mais cela n'avait plus de raisons d'être aujourd'hui. Son fils se mariait. Bella entrait officiellement dans la famille, devenait officiellement sa fille, même s'il la considérait déjà comme telle depuis longtemps. Les invités s'étaient levés et regardaient Bella, dans toute sa splendeur. Elle tremblait nerveusement.

Bella – Ne me laissez pas tomber, Carlisle.

Il eut un petit sourire.

- Ça, jamais, rassure-toi, lui répondit-il dans un murmure.

Tenant Bella, ils s'avancèrent tous deux dans l'allée, suivant la musique, se rapprochant lentement de l'autel où attendait Edward. Tout le monde était souriant, même les Volturi, enfin... Au moins Aro. Ils marchaient assez lentement, et en arrivant à l'autel, il déposa délicatement la main de Bella dans celle de son fils. Il échangea avec ce dernier un profond regard, lui signifiant toute sa fierté, puis alla s'asseoir près d'Esmée.

(HJ : avec accord de Bella pour les paroles. 23390 caractères !!)

Bella pleurait, sans pouvoir s'arrêter. Il la serra dans ses bras, lui murmurant des paroles rassurantes et apaisantes dans le creux de l'oreille. Tout en faisant, il jeta un regard navré à son père, qui était venu parler à sa fiancée. Lui dire la nouvelle avec le plus de douceur possible. Lui annoncer que, désormais, Charlie Swan croyait sa fille morte dans un accident de voiture. Ils s'étaient arrangés pour que la nouvelle lui parvienne et soit crédible, usant de leurs relations. Assis dans le canapé de sa chambre, Edward serra Bella dans ses bras, la laissant déverser ses larmes sur sa chemise. Elle était ainsi depuis que Carlisle lui avait parlé, et semblait à présent comme déconnectée du monde, détachée de la réalité. Mais il fallait le faire. Il l'embrassa sur la joue, la rajustant contre lui.

Edward - Bella, c'est mieux ainsi. Il pourra faire son deuil puis reconstruire sa vie. Et ne pas passer sa vie à te rechercher en vain.

Il n'était même pas sûr qu'elle l'écoute vraiment, qu'elle ait entendu ce qu'il venait de lui murmurer. Il marchait sur des œufs, contrôlant la moindre parole, le moindre de ses gestes pour ne pas la braquer ou la blesser. Néanmoins, elle parvint à balbutier, au travers de ses larmes, qu'ils avaient eu raison de faire ça, mais que c'était cruel d'infliger une telle chose à Charlie. Il ne répondit pas, sachant qu'elle avait raison. Mais lui pensait qu'il était cependant moins cruel  de faire ça que de laisser Charlie chercher sa fille, ou le laisser savoir qu'elle était en vie mais qu'il ne pouvait plus la voir... Il se contenta donc de la bercer, de l'apaiser, de lui prouver encore et toujours à quel point il tenait à elle, à quel point il l'aimait. Ils devaient tous deux se tourner vers l'avenir, et oublier. C'était l'étape la plus difficile. Celle de la séparation.

Les jours suivants, il fit tout son possible pour distraire Bella et la sortir de ses idées noires. Il avait du mal à se l'avouer, car il se trouvait franchement horrible d'oser penser ça, mais le fait qu'Alice soit sur leur dos pour leur mariage était une véritable bénédiction. Au moins, elle changeait les idées de Bella. Bon, sa sœur était un peu survoltée. Un peu beaucoup. Mais elle avait le mérite de forcer sa fiancée à sortir de la déprime et à vivre. Rien que pour cela, il adorait sa petite lutine de soeur surexcitée. Même si certaines fois... Il s'était apprêté à rejoindre Bella pour la nuit, comme à leur habitude, lorsqu'Alice l'avait attrapé par le bras et traîné dans un petit salon. Où il vit avec horreur des tas de cartons, de rouleaux de tissus, de mètres, d'épingles... Au secours.

Alice - Allez, tends les bras, on n’a pas de temps à perdre !

Edward - Mais... Mais tu...

Alice - Tends les bras, je te dis !

Il avait obéi, voyant la lueur dangereuse s'allumer dans les yeux de sa sœur, et ses pensées qui lui hurlaient qu'il avait plutôt intérêt à la boucler et se laisser faire. Ainsi, sagement, il s'était plié aux essayages d'Alice, qui le rappelait parfois à l'ordre lorsqu'il avait le malheur de bouger ou de soupirer. Il observait les étoiles par la fenêtre. Il aurait très bien pu choisir son costume lui-même, mais Alice était fermement décidée à s'en occuper elle-même, et pour tout le monde. Même Jasper ne parvenait pas à la freiner, c'est dire ! L'appréhension commençait à le gagner sérieusement. Il portait rarement des costumes, et avait un peu peur de devoir déclarer ses vœux devant toute une assemblée de vampires. Mais ça, hors de question de l'avouer. Déjà que Bella stressait, il était parfaitement inutile de l'enfoncer un peu plus.

Au petit matin, Alice daigna enfin le libérer, après avoir fignolé les derniers détails de son costume. Edward retrouva Bella avec un soulagement sans égal, ayant passé l'une des pires nuits de toute son existence. Plus jamais ça ! Les préparatifs filaient avec entrain, et la date du mariage approchait de plus un plus. un samedi, Alice lui vola Bella une journée entière pour lui infliger ce qu'elle appelait "les techniques pour la rendre magnifique". La pauvre. Lorsqu'il la retrouva le soir, elle était si épuisée qu'il dû la porter jusqu'à leur lit, où elle s'endormie sitôt la tête posée sur l'oreiller. Avec un sourire attendri, il la déshabilla et lui enfila un pyjama sans même la réveiller. Il rabattit les couvertures sur elle et l'embrassa dans le cou.

Leurs invités arrivaient, au compte-goutte. Tous vampires, yeux rouges ou jaunes. Kate et Irina étaient accrochées l'une à l'autre, en plein deuil. Tanya avait péri à Volterra, usant de la même technique que lui pour se révéler aux humains, et avait été punie pour cet acte. Rejoignant ainsi la petite Marie-Emmanuelle dans l'autre monde. Edward avait été très choqué en apprenant le décès de Tanya, comme il avait eu du mal à encaisser la mort de leur toute jeune petite-cousine. Elle n'avait que six mois ! Juste six mois... Elle, Tanya et Sasha avaient toutes péries aux mains du clan Italien. Et les deux sœurs restantes ne parvenaient pas à s'en remettre, ce qui était tout à fait normal et logique. Carlisle tentait de leur parler, mais elles étaient coincées dans un océan de douleur, désespérées.

De leur côté, Eléazar et Carmen étaient plus distants que jamais. Ils avaient leur part de responsabilité, et ne se mêlaient presque plus aux autres. Edward avait tenté de leur parler, mais ils avaient esquivés. Il ne savait quoi faire pour eux, quoi faire pour consoler Kate et Irina. C'était comme si le clan Denali disparaissait pour de bon. Leurs autres invités, plus joyeux, aidèrent cependant à alléger l'atmosphère. Garrett était toujours aussi vivace, aussi joyeux et plein de vie. Par contre, il commit une erreur. Une grossière erreur. Une erreur monumentale. Une erreur que pourtant tous ici avaient appris à ne pas commettre. Il osa montrer le costume qu'il comptait porter pour la cérémonie du mariage.

Devant Alice.

Ils auraient voulu le sauver, sincèrement ! Mais on n'échappait pas à Alice. Personne dans ce monde n'échappait à Alice lorsque cette dernière avait décidé de vous habiller pour un jour qu'elle jugeait important. Pauvre Garrett. Il eut beau protester, tenter de fuir, rien n'y a fait. Leur futur pasteur en sortit presque choqué, même s'il retrouva vite son humeur habituelle. Les Cullen s'étaient retenus de rire, pour ne pas le vexer, mais les autres invités en riaient ouvertement. Edward se réfugia dans sa chambre pour pouvoir exploser en paix. Il était presque plié en deux en entendant les pensées de Garrett lorsque la voix d'Alice le ramena à la réalité.

Alice - Bella, ta mère est là !

Il prit une inspiration inutile mais destinée à se calmer un peu et descendit lui aussi. Et sursauta en captant les esprits. Non. Non, pas eux ! Et il fallait qu'ils arrivent en même temps que Renée. Cependant, il s'attendait à tout, à absolument TOUT, sauf à voir la mère d'Isabella Marie Swan accrochée au bras de Marcus Volturi. Ouh là. Stop. Du calme. Retour en arrière. Qu'est-ce que c'était que ce délire ?! Il vit tout à coup Bella vaciller, et fut près d'elle en un pas pour la recevoir évanouie dans ses bras. Et voilà, c'était prévisible ! Il la souleva pour l'allonger non loin et appela son père. Pendant qu'il s'occupait de sa fiancée, ils accueillirent tant bien que mal les nouveaux arrivants. Renée. Renée et Marcus. Marcus. Renée. Renée et Marcus ! Il allait en faire une attaque ! Il lui fallut un bon moment pour intégrer l'idée, pour l'accepter surtout. Renée et Marcus, enfin ! Renée... Marcus... Rah, du calme, arrêter de penser à ça avant de devenir complètement fou. Dès que Bella s'éveilla, il la força à manger quelque chose puis la ramena dans leur chambre pour qu'elle se repose un peu. Le mariage approchait. Plus que deux jours. Allongé près de Bella, il ne cessait d'y penser. Se marier, lui. Se marier... Le stress le saisissait de plus en plus, même s'il savait qu'il s'évaporerait une fois sur-place.

Lorsqu'il était petit garçon, vers huit ans, il avait demandé à son père pourquoi lui et sa mère portaient la même bague, un anneau d'or tout simple mais brillant. son père lui avait longuement parlé du mariage, du devoir matrimonial. Il lui avait expliqué l'engagement que prenaient un homme et une femme qui s'aimaient, pour entamer une toute nouvelle vie à deux, ce que chaque époux devait respecter, et ainsi de suite. Edward repensait à tout cela en ce moment. Il avait cru ne jamais se marier, ayant été transformé à dix-sept ans. Il pensait que ce n'était pas pour lui, qu'il restera un éternel adolescent... Bella avait balayé toutes ces considérations avec une facilité déconcertante ! Elle avait absolument tout bouleversé, dans sa vie, absolument tout. Bientôt, bientôt oui, il pourra l'appeler sa femme, son épouse. Elle sera à lui pour l'éternité.

La veille du mariage, tout le monde était sur les dents, particulièrement la jeune fiancée, qui allait passer sa dernière nuit en tant qu'Isabella Marie Swan. Demain, elle sera Madame Bella Cullen. Sa Bella. Il rangea leurs valises dans la voiture, qu'Alice avait tenu à faire elle-même, pour éviter que Bella n'en apprenne trop et surtout pour lui fourrer des tas de nouveaux vêtements. On ne changera pas Alice. Il fermait le coffre, nerveux, lorsque ses deux frères surgirent de chaque côté, près de lui, un sourire aux lèvres. Edward lut leurs pensées avant qu'ils n'ouvrent la bouche et son sourire s'effaça.

Edward - Dans vos rêves, marmonna-t-il. Ce genre de soirées est fait pour ceux qui regrettent la perte de leur célibat ! Personnellement, je ne souhaite qu'une chose, que le mien soit derrière moi. En plus... Je n'ai pas le choix, c'est ça ?

La mine de ses frères lui fournit la réponse. D'autant plus que Jasper serait parfaitement capable de manipuler ses émotions pour le forcer à venir, tout comme Emmett serait capable de le traîner avec eux de force. Il soupira, puis les suivit. De toute façon, au vu de la façon dont Alice le fixait, les bras croisés, il avait plutôt intérêt à suivre ses ordres et ne pas tenter de voir Bella avant le mariage.

Ses deux frères étaient d'excellente humeur, et il les suivait à travers les immenses forêts, sautant par dessus les ravins, gravissant les montagnes. Il se détendit, riant avec eux, chassant avec eux. Ils se chamaillaient gentiment, lançant des blagues idiotes, et ainsi de suite. Edward appréciait énormément ces moments de détente et de convivialité, lorsqu'il n'était qu'avec Jasper et Emmett. Il se demandait comment cela se passera, avec Bella... La nervosité le reprit, mais il n'eut pas le temps de s'y plonger, Jasper le coupant net dans son élan. Son frère lui jeta un coup d'œil mi-agacé, mi-amusé. Ce don était parfois une plaie ! Souvent très utile, certes, mais tout de même. Il continua de chasser et s'amuser avec eux jusqu'au petit matin, où il fut temps de rentrer.

Plus stressé que jamais, Edward et ses frères rentrèrent au chalet. Alice venait de s'enfermer avec Bella dans la salle de bain et avait défendu à quiconque de rentrer avant qu'elle n'en donne l'autorisation. De toute façon, il ne risquait pas de tenter quoi que ce soit, il tenait trop à la vie. Tout était en place, les décorations, les fleurs... Rosalie relisait la partition qu'elle devra jouer au piano, Garrett marmonnait son texte de pasteur en faisant de grand gestes, Esmée arrangeait la cravate de Carlisle... La plupart des invités étaient déjà habillés, prêts pour la cérémonie. Jasper alla retrouver Peter et Charlotte, alors que lui-même allait enfiler son costume. On y était... Il s'habilla avec un soin tout particulier, sachant que sa sœur l'égorgerait au moindre faux pli. Plus l'heure avançait, plus il tremblait.

L'heure arriva. Edward se plaça debout sous le dais, près de Garrett qui lui adressa un très grand sourire. Il n'avait sans doute jamais eu aussi peur de sa vie, même la fois où il avait cru perdre Bella face au traqueur James, deux ans plus tôt. Il sentit tout à coup une vague de calme l'envahir, et remercia Jasper d'un hochement de tête, reconnaissant. Rosalie, installée au piano, commença à jouer. Ça y est. Ça y est enfin. Il attendait ce moment depuis des mois, ce moment qu'il avait imaginé des centaines de fois. Se tournant vers la baie vitrée, il vit d'abord arriver Alice, sautillante et emplie de joie. Puis...

Son souffle se coupa littéralement. Bella... Bella était... Il la dévora du regard, admirant ses joues roses, ses lèvres douces, son teint de satin... Elle était si belle qu'il aurait voulu en pleurer. Il ne cessait de l'observer, alors qu'elle s'accrochait au bras de Carlisle, visiblement très nerveuse.

Bella – Ne me laissez pas tomber, Carlisle.

Carlisle - Ça, jamais, rassure-toi.

Ils s'avancèrent, et Edward dû se faire violence pour ne pas foncer sur Bella tout de suite et l'embrasser. Ils avançaient lentement, et Edward n'avait d'yeux que pour elle, ne pensait qu'à elle, ne désirait qu'elle. Elle allait devenir sa femme, son épouse, celle qu'il chérissait plus que tout. Il était prêt à exploser de bonheur. Cette marche jusqu'à l'autel lui parut d'une lenteur abominable. mais enfin, elle était là. Enfin, elle était prêt de lui ! Maintenant, résister à la tentation de goûter ces lèvres tout de suite. Son père lui donna sa main, et Edward lut dans son esprit toute sa fierté. Prenant les deux mains de Bella, il lui sourit largement, la regardant comme si elle était un trésor fabuleux. Garrett sourit lui aussi, et se racla la gorge, comme pour attirer leur attention.

Garrett - Mes frères et mes sœurs, nous voilà réunis en ce jour pour célébrer l'union de deux êtres, pour célébrer l'engagement de deux âmes à unir leurs vies. Edward, vous avez pris Bella pour femme.  Lui promettez-vous de l’aimer, de la respecter, de l’encourager,  de vivre avec elle dans la vérité, de lui demeurer attaché dans les bons et les mauvais jours et de lui rester fidèle pendant toute votre vie ?

Edward - Oui.

Garrett - Bella, vous avez pris Edward pour mari. Lui promettez-vous de l’aimer,  de le respecter, de l’encourager, de vivre avec lui dans la vérité, de lui demeurer attachée dans les bons et les mauvais jours et de lui rester fidèle pendant toute votre vie ?

Bella - Oui.

Garrett - Vous n’êtes plus deux, mais un. Échangez maintenant ces alliances. Elles sont le signe visible de votre engagement réciproque. Que votre alliance soit fidèle et votre amour durable.

Edward ne tremblait plus du tout en passant au doigt de son épouse l'alliance d'or. Bella fit de même, et, enfin, ils purent échanger un profond baiser. Il la serra dans ses bras, n'arrivant pas y croire. Cette femme, cette si merveilleuse femme, était à lui pour l'éternité ! Il dû néanmoins interrompre leur baiser, sous les applaudissements de l'assemblée. Même Garrett s'y mettait de très bon cœur, et fut le premier à les saluer. Mariés. Ils étaient mariés ! Mariés ! Le cortège des félicitations et des embrassades démarra. Edward était plus heureux que jamais. Mariés. Il en tremblait, comme après un rude choc. Après tant de temps, leur séparation, leurs joies, leurs peines, ils s'étaient dits oui pour l'éternité. Et ce jour restera gravé à jamais dans sa mémoire.

La fête proprement dite s'enchaîna aussitôt, preuve de l'organisation parfaite d'Alice. Ils posèrent pour les photos, dansèrent, s'amusèrent. Edward faillit bien avoir la mort de ses frères sur la conscience lorsqu'ils manquèrent de s'étouffer de rire en le voyant enlever la jarretière de Bella avec les dents. Bella dû accorder beaucoup de danses à tout le monde, dont une très endiablée avec Emmett. A un moment, Edward put quand même récupérer sa toute jeune épouse. Il la serra tendrement dans ses bras, dansant à peine, mais savourant le plaisir de la tenir contre lui. Il fermait les yeux, au comble du bonheur, lorsqu'Alice débarqua et lui arracha Bella des bras en trépignant et en criant qu'ils allaient manquer leur avion. Mais, non, bon sang ! Enfin, si, mais il aurait voulu prolonger cet instant avec Bella.

Rentrant, il se changea très vite et redescendit, retrouvant sa femme peu après. Les invités s'étaient rassemblés, à les regarder partir. Ils filèrent sous une pluie de riz jusqu'à la voiture et sautèrent dedans. Ils saluèrent tout le monde, puis Edward démarra en riant, se lançant sur les routes. Il attrapa la main de Bella et la porta à ses lèvres, l'embrassant.

Edward - Enfin seuls, Mrs Cullen...

Il accéléra l'allure, de façon à arriver très vite à l'aéroport. Il n'avait pas dit à Bella où ils se rendaient, et savait que cette surprise la rendait dingue. Lui s'en amusait beaucoup ! Ils arrivèrent à temps pour prendre leur avion. Edward ne lâchait plus la main de Bella, la serrant contre lui, l'embrassant à la moindre occasion, profitant de chaque instant puis lui caresser la joue, le dos, la serrer contre lui. Mariés ! Ils étaient mariés ! Et il l'aimait plus que jamais. Un court voyage les amena à Rio de Janeiro, en pleine fête.

Heureux comme un gamin le jour de Noël, Edward entraîna Bella dans la foule et dansa avec elle sur les rythmes endiablés de l'Amérique du Sud. Il aimait voir son visage s'illuminer, ses yeux briller de bonheur. N'y tenant plus, il l'attrapa par la taille, la fit tourner un bref instant dans les airs puis l'embrassa avec fouge. Ses yeux brillaient de malice, et il l'encouragea à continuer. Ils arrivèrent sur les quais, et Edward aida sa femme à sauter sur le pont d'une navette rapide. Bella lui parut légèrement hésitante.

Bella - On est bientôt arrivés ?

Edward - Presque. Assis-toi.

Il manœuvra la navette pour quitter le port, puis s'élança. Le trajet lui parut très court, et il trouvait sa femme encore plus belle sous la lueur des étoiles et de la lune. Assez vite, une forme se dessina au loin. Un immense sourire orna son visage, et il reprit la main de Bella. Avisant son air interrogateur, il lui expliqua qu'ils étaient à l'île d'Esmée, que Carlisle lui avait offert, et ajouta qu'elle leur avait prêté pour leur voyage de noces. L'île se dévoila à eux, grande et magnifique. Il faisait très chaud, et seul le doux clapotis des vagues brisaient le silence. Ils arrivèrent à un grand bungalow, aux allures paradisiaques, comme le reste de l'île. Avec un sourire en coin, Edward prit brusquement Bella dans ses bras pour lui faire passer le seuil. Elle lui rendit son sourire, les joues un peu rouges.

Bella - Les traditions jusqu'au bout, à ce que je vois ?

Edward - Tu sais que je tiens à faire les choses bien !

Sans la re-déposer, il lui montra un peu la maison, puis la remit finalement sur ses pieds une fois arrivés à une grande chambre. Soudain très gêné, il lui effleura la nuque du bout des doigts. Elle transpirait un peu de plus en plus rouge. Il s'excusa pour la chaleur, murmurant qu'il pensait que ce serait mieux. Il avait essayé de penser à tous les détails qui pourraient aider les choses.

Edward - Tu dois sans doute vouloir quelques minutes d'humanité. Ensuite, un bain de minuit te tenterait ?

Bella - En effet, j'en ai besoin... Vas-y, je te rejoins.

Il l'embrassa sur les lèvres, longuement puis sortit. Il se déshabilla au fur et à mesure, savourant le moment présent, souhaitant qu'il ne s'arrête jamais. Mariés... Il entra lentement dans l'eau, n'en sentant pas la température mais sachant qu'elle serait plus qu'agréable pour la jeune humaine qu'était Bella. Observant la lune, il repensa à ce qu'avait été sa vie jusqu'à aujourd'hui. Tant de changements en si peu de temps...

Il admirait le miroitement des étoiles sur les vagues lorsque le bruit d'une respiration derrière lui le fit se retourner. Bella... Elle entra dans l'eau avec lui et il l'enlaça, plus heureux que jamais. Il frissonnait lui aussi, anxieux mais terriblement heureux. Il était à elle. elle était à lui. Mariés ! Ils jouèrent dans l'eau, s'embrassant, se serrant l'un contre l'autre, avant d'en sortir. Edward avait porté Bella jusqu'à leur chambre. Il s'allongea près d'elle, caressant sa peau nue.

Edward - Jure-moi de me le dire si tu as mal, murmura-t-il.


\ATTENTION ! PARTIE INTERDITE AUX MINEURS !/

Bella était allongée sur le matelas de plumes, magnifique et sensuelle. Seules les étoiles les éclairaient, il n'y avait pas un bruit. Il embrassa délicatement sa cheville, puis remonta, tout le long de sa chambre, très lentement, avant de remonter sur son ventre. il caressa ses seins, s'y arrêtant, les embrassant. Ses deux mains s'aventuraient sur le corps de Bella, l'explorant, le découvrant, caressant et effleurant la moindre parcelle de peau. Edward fourra son nez dans sa gorge, respirant son odeur à fond, puis captura tout à coup ses lèvres, qu'il embrassa avidement.

Bella tremblait comme une feuille, rouge comme elle ne l'avait jamais été. La main d'Edward effleura son ventre, glissa sur sa cuisse, puis s'aventura très délicatement dans les recoins plus secrets de son intimité. Le cœur de Bella s'affola brusquement et il rit de sa réaction. Il reprit ses caresses, cette fois les ciblant précisément, tout en continuant d'embrasser Bella. délicatement, il immisça un doigt en elle, lui arrachant un gémissement.

Edward se laissa aller, complètement. Tout se confondait en une suite de plaisir, de découvertes et d'émotions. Plus que la soif brûlante et terrible, c'était le désir qu'il devait contrôler. Il submergeait tout, menaçant, et Bella était si fragile. Il eut parfois le sentiment de la serrer trop fort, d'être trop brusque. Un craquement lointain, à un moment, lui informa qu'il venait de briser la tête de lit, alors même qu'il venait de se glisser en sa femme. Encore plus tard, une volée de plumes souffla autour d'eux, après qu'il ait mordu un oreiller, peut-être deux. Mais Bella ne s'en soucia pas le moins du monde, pas plus que lui qui se laissa emporter avec elle dans un torrent de désir enflammé et de passion...

\FIN DE LA PARTIE/

Bella s'était endormie, exténuée. Le jour n'allait pas tarder à se lever. Complètement sonné, Edward regardait le plafond. Cela avait été... Indescriptible. Il n'avait jamais connu ça de sa vie. Tremblant, il se redressa sur un coude pour regarder Bella dormir. Elle si belle, si douce, si aimante. Il resta ainsi jusqu'à ce que le jour se lève, jusqu'à ce que les chauds rayons du soleil passent au travers des vitres. C'est à ce moment qu'Edward remarqua de curieuses traces de bleus. Bella était si recouverte de plumes qu'on la voyait à peine. Il en débarrassa un peu puis s'arrêta net. L'horreur le frappa d'un seul coup. Glacé, il se redressa brusquement.

Bella était recouvertes d'hématomes et de marques. des pieds à la tête. Horrifié, il se prit la tête entre les mains, les yeux brûlants. Non; Non ! Qu'avait-il fait ?! Bella... Non ! Il était un monstre ! Elle était... Bella...

Carlisle – Ça, jamais, rassure-toi.

Bella prit une dernière respiration tandis que Carlisle lui tendait son bras. Elle s’y agrippa de toutes ses forces, ayant définitivement peur de tomber. Ce n’étaient que quelques marches, elle pouvait y arriver. S’élançant dans cet escalier traitre, elle referma ses doigts sur le bras de son futur beau-père, une petite hésitation néanmoins par peur de lui faire mal puis… Réalisant qu’elle tenait le bras d’un vampire, l’hésitation s’envola et elle descendit, marche après marche. Ne pas aller trop vite, ne pas tomber. Un pied après l’autre. Sa robe blanche était abominablement longue, de même que ses talons beaucoup trop hauts à son goût. Elle avait bien demandé à Alice pour marcher pieds nus, elle avait beaucoup insisté, mais rien n’y avait fait. Résultat, elle marchait actuellement avec des talons extrêmement hauts, dans un escalier, accompagnée de Carlisle. Se concentrant sur ses pas, comptant après chacun pour éviter de louper une marche, calquant sa respiration sur la musique pour se calmer, elle fut en bas plus vite que prévu. Même si ces marches lui avaient semblé être un obstacle insurmontable.

Mais voilà que Bella mit pied à terre. Le sol, le vrai, elle était enfin libre de ces marches traitresses qui avaient voulu la faire tomber, tout comme Alice en fin de compte. Sitôt arrivée en bas, elle partit à la recherche d’Edward, du regard. Elle ne le vit pas dans un premier temps, surprise par toutes ces décorations, par ces fleurs, ces troncs d’arbres, ces couleurs. Un vertige la saisit… Puis elle le vit. Là-bas, sous le dais. Il était magnifique, dans un costume noir, choisi par les soins d’Alice. A peu près comme pour tous les Cullen, d’ailleurs, elle ne leur avait pas laissé le choix et c’était là ce qui rassurait quelque peu Bella : elle n’avait pas été la seule à subir la tornade Alice. Mais, pour l’instant, peu lui importait. Edward l’attendait, là-bas. Il était beau, son Apollon, son presque mari, son fiancé. Mais, du calme. Elle ne pouvait pas avancer plus vite que la musique, il ne fallait pas se presser maintenant sinon elle aurait à subir les foudres d’Alice par la suite.

Une fois n’est pas coutume, elle calqua ses pas sur ceux de son presque beau-père, s’évertuant à ralentir ses propres pas par peur d’aller beaucoup trop vite. Mais elle voulait retrouver Edward, elle n’avait d’yeux que pour lui, cette marche lui semblait d’ailleurs horriblement longue. Jusqu’à ce que… Ca y était. Encore quelques pas. Voilà. Carlisle décrocha délicatement la main de Bella se son bras et la donna à son fils, un regard fier brillant, ses pensées devant en dire tout autant d’après le sourire d’Edward. Il lui prit les deux mains alors qu’elle ne parvenait pas à se détacher de son regard. Mais… Le mariage. Garrett les ramena à la réalité d’un raclement de gorge. Oups.

Garrett – Mes frères et mes sœurs, nous voilà réunis en ce jour pour célébrer l'union de deux êtres, pour célébrer l'engagement de deux âmes à unir leurs vies. Edward, vous avez pris Bella pour femme.  Lui promettez-vous de l’aimer, de la respecter, de l’encourager, de vivre avec elle dans la vérité, de lui demeurer attaché dans les bons et les mauvais jours et de lui rester fidèle pendant toute votre vie ?

Edward – Oui.

Garrett –n]Bella, vous avez pris Edward pour mari. Lui promettez-vous de l’aimer, de le respecter, de l’encourager, de vivre avec lui dans la vérité, de lui demeurer attachée dans les bons et les mauvais jours et de lui rester fidèle pendant toute votre vie ?

Bella – Oui.

Ce ne fut qu’à cet instant que Bella réalisait qu’elle pleurait. Des larmes de bonheur, un pur bonheur, coulaient sur ses joues. Pourquoi avait-elle tant redouté le mariage ? Ils allaient être ensemble pour l’éternité, « pendant toute leur vie », rien qu’à eux. Edward l’aimait, elle. Cet être parfait allait être son mari dans quelques secondes, ils seraient mariés. Mariés. Enfin, mariés. Elle s’en voulut d’avoir refusé, d’avoir mis autant de temps avant de donner son accord, avant d’accepter d’officialiser cette union pourtant si unique et éternelle. Pourquoi ? Pourquoi, diable, avait-elle refusé ? Même Renée avait été heureuse en apprenant la nouvelle, plus qu’heureuse même. A présent, elle était sûre d’une chose : elle l’aimait. Plus que tout. Et cette cérémonie n’était pas horrible, loin de là, c’était… Alice avait fait du bon boulot, et encore, le mot était faible.

Garrett – Vous n’êtes plus deux, mais un. Échangez maintenant ces alliances. Elles sont le signe visible de votre engagement réciproque. Que votre alliance soit fidèle et votre amour durable.

Edward glissa l’alliance au doigt de Bella, et elle en fit de même avec la sienne. Il la serra alors dans ses bras, l’embrassant longuement. Un baiser passionné, le premier de leur union officielle, le premier après leur mariage. Ils étaient mariés… Cet homme, l’homme parfait qui était en face d’elle, était le sien. Elle remonta sa main libre jusqu’au visage d’Edward, se dressant en même temps sur la pointe des pieds pour l’embrasser. Tout disparaissait, il ne restait plus qu’eux. Plus de foule, de vampires, de décor. Ils étaient à deux, seuls dans leur bulle. Plus de mélodie, plus d’applaudissements. Ils étaient seuls. Edward était à elle, pour elle, et pour l’éternité. Mais… Il interrompit le baiser sous l’applaudissement et les rires des personnes présentes. S’en suivirent les félicitations, les embrassades, mais Edward et Bella ne se lâchèrent pas. Ils étaient réunis, ils étaient ensemble, et pour toujours. Mariés. Mariés… Jamais elle ne l’aurait cru possible, si on le lui avait annoncé à son arrivée à Forks. Cet Apollon, cet homme qui l’avait tant rejetée au début, qui avait même voulu la tuer, était sien. Et dire qu’elle avait douté de son amour, qu’elle avait sincèrement cru qu’il ne l’aimait plus il y a de cela à peine un an. Et, malgré toutes ces épreuves, leur couple avait survécu, ils avaient tout vaincu et étaient ensemble, mariés. Isabella Marie Cullen… Ce nom semblait étrange à ses oreilles, bizarre même, mais elle s’y habituerait très vite.

La fête s’enchaîna sans qu’ils ne puissent le réaliser, preuve de l’organisation parfaite d’Alice. Le soleil se couchait progressivement et des rires s’élevaient d’un peu partout, chacun profitant de cette fête superbe. Alice avait fait un travail parfait, elle avait été une « cheffe » si l’on peut dire cela. Et dire que Bella l’avait haïe pendant des jours, des semaines. Encore ce matin, elle l’avait détestée. Mais, à présent, tout était parfait et elle ne regrettait rien. Tout se passait admirablement bien. Le seul point négatif, et extrêmement gênant, fut quand Edward dut passer sous la robe de mariée de Bella pour lui retirer sa jarretière avec les dents. Elle crut, tout simplement, que Jasper et Emmett y perdraient la vie tant ils riaient et tant elle avait voulu les tuer sur place si elle avait pu. Un peu comme Edward en avait eu envie, d’après sa tête. Elle avait été plus rouge que jamais, ayant des couleurs pour une fois, ses joues gardant cette couleur pendant une bonne partie de la soirée. Mais… Cela ne l’empêcha pas de danser avec ses beaux-frères. Comment en vouloir à Jasper et Emmett ? Elle les adorait, bien que Jasper soit resté distant envers elle pendant quelques mois. Quant à Emmett… C’était Emmett. Elle ne pouvait pas le changer et devrait s’y habituer.

Bella dut d’ailleurs accorder une danse à, à peu près, tous les hommes présents à cette fête. Elle qui détestait danser, c’était le comble. Mais, étrangement, cette fois, cela ne la dérangeait pas tellement. Elle s’amusait, elle était heureuse, envahie par le bonheur d’être avec Edward pour l’éternité – et c’était une certitude, à présent. Elle ne put le retrouver qu’après avoir dansé avec tout le monde. Il la serra alors tendrement dans ses bras, dansant à peine, mais profitant de cet instant particulier, des dernières minutes dans cette tenue. Ils étaient à nouveau dans leur bulle, personne ne pouvant les déranger, ne prêtant attention à la musique que pour le fond. Elle colla sa tête contre son torse, le serrant dans ses bras, le touchant, réalisant à peine les choses et cette journée mémorable. Mariée. Elle était mariée… Irréel, non ? Bella ne parvenait pas à imaginer qu’elle faisait partie de la famille des Cullen pour le moment. Certes, officieusement, c’était le cas depuis un bon moment selon leur point de vue. Mais, officiellement, pas du tout.

Seulement… Bella n’eut pas le temps de penser à tout ce que cela changeait, n’eut même pas le temps d’embrasser Edward. Alice l’arracha des bras de son époux, pépiant qu’ils allaient rater leur avion s’ils ne partaient pas maintenant et hurlant à sa meilleure amie qu’elle ne pouvait pas partir dans cette tenue. Elle lui en voulait pour l’instant mais… Voyant les lueurs assassines que lui lançait sa meilleure amie, elle se résigna et la suivit. Alice la conduisit vers leur salle de bains et lui fit enfiler une robe beige lui descendant jusqu’au-dessus des genoux, sans manche. Ils allaient donc dans un pays chaud ? Edward ne lui avait rien dit, Alice avait même pris le soin de préparer elle-même la valise de sa belle-sœur pour qu’elle ne devine pas où ils allaient. Ils étaient… Ce qu’elle les détestait, quand ils s’y mettaient ! Mais soit, peu importe. Après s’être préparée, démaquillée, et tout ce qui va avec, elle rejoignit Edward qui l’attendait déjà. Il avait, apparemment, embarqué les valises en l’attendant. Prenant sa main, ils sortirent sous une pluie de riz – tradition – et Bella grimpa dans la voiture par la portière que lui tenait Edward. Il vint la rejoindre deux secondes après, à sa place, et lui prit la main, l’embrassant, tandis qu’ils saluèrent les invités. A deux. Seuls, pour quelques jours, quelques semaines. Sans personne. Ils démarrèrent.

Edward – Enfin seuls, Mrs Cullen...

Bella lui rendit son sourire, heureuse. Plus qu’heureuse. Ils étaient seuls, rien qu’eux deux. Edward était à elle, tout à elle pendant quelques jours, si pas plus. Elle garda sa main dans la sienne, ne voulant pas la lâcher, le touchant autant qu’elle ne pouvait alors qu’il conduisait. Elle l’aimait, pour l’éternité. Mariée… Elle était mariée.

Ça y est, ils étaient au Népal, Rose s'ennuyait à mort et maintenant Alice organisée le mariage de son cher frère et de sa chère belle-soeur !

Mon dieu ! Alice ne fait que donner des ordres. Bella par-ci, Bella par là ! Rose pétait les plombs car, Alice s'en prenait à toute la famille.

Les deux semaines avant le mariage, Alice énervée tout le monde, elle choisit même les costumes de toute la famille ! Et si on osait la contredire, elle les fusillait d'un regard noir.

Pendant qu'Alice s'occupait de Bella, Rose, elle, s'occupait de la décoration finale et de s'entrainer à jouer la partition du mariage au piano. Eh oui ! C'est elle qui jouait pour le mariage de son frère.

La veille du mariage Alice ordonna à Bella de se reposer pour le grand jour. Rose, elle, se détendit enfin ! Pas d'Alice pour lui donner des ordres ! Ni à toute la famille !

Le jour J arriva, Bella avait une tête bizarre. Rose voyait bien qu'elle n'avait pas beaucoup dormi. Alice était montée dans la salle de bains et s'occuper de Bella comme d'habitude !

Après que Rosalie enfila sa robe, elle se dirigea dans le jardin, qui était bien décoré par ses soins ! Elle se dirigea vers le piano à queue, relis sa partition. Elle attendit tout comme les autres invités la mariée. Edward était déjà là, il avait l'air stressait.

*Edward, ne stress pas autant ! *

Rosalie regarda les invités, il y avait tous les amis de Bella, Renée aux Bras de Marcus !

*Mais ! Beurk, Marcus et la mère de Bella ! Bizarre, il doit se servir d'elle.*

Elle regarda les autres invités et sourit à ces cousines de Dénali. Elle vit aussi Garrett le vieil ami de Carlisle qui était devant l'autel, elle devina qu'il faisait le prêtre.*tant mieux qu'Emmett ne fasse pas le prêtre, cela aurait été une cata ! *

Quand Carlisle arriva enfin avec la mariée ! Rosalie entendis Bella dire à Carlisle :

- Ne me laissez pas tomber, Carlisle.

Ce dernier répondit :

- Ça, jamais, rassure-toi.

Puis Rose joua la partition.

Ils avancèrent vers l'autel en rythme avec la musique. Devant l'autel, Carlisle laissa Bella devant Carlisle et alla s'asseoir à côté d'Esmée.

Garrett commença :

- Mes frères et mes soeurs, nous voilà réunis en ce jour pour célébrer l'union de deux êtres, pour célébrer l'engagement de deux âmes à unir leurs vies. Edward, vous avez pris Bella pour femme. Lui promettez-vous de l'aimer, de la respecter, de l'encourager, de vivre avec elle dans la vérité, de lui demeurer attaché dans les bons et les mauvais jours et de lui rester fidèle pendant toute votre vie ?

Edward - Oui

Garrett - Bella, vous avez pris Edward pour mari. Lui promettez-vous de l'aimer, de le respecter, de l'encourager, de vivre avec lui dans la vérité, de lui demeurer attachée dans les bons et les mauvais jours et de lui rester fidèle pendant toute votre vie ?

Bella - Oui.

Garrett - Vous n'êtes plus deux, mais un. Échangez maintenant ces alliances. Elles sont le signe visible de votre engagement réciproque. Que votre alliance soit fidèle et votre amour durable.

Edward mis l'alliance au doigt de Bella et cette dernière fit de même. Puis ils s'échangèrent le baiser que tout le monde attendait ! Les invités applaudissaient et s'avancèrent pour embrasser les mariés. Rose sourit et félicita les mariés, elle dit à son frère :

- Félicitations mon frère chéri, tu mérites ton bonheur avec Bella.

Puis la fête organisée par Alice s'enchaîna, prise de photos, danse, joie et rire était au moment. A un moment, Jasper et Emmett étaient morts de rire car, Edward enlevait la jarretière de Bella. Rose, elle aussi se mit à rire. Ils dansèrent beaucoup, Rosalie se mit à danser avec son frère, son mari à elle, vers la fin de la journée, elle vit Alice prendre Bella et l'emmenait vers l'intérieur de la maison, Rosalie compris que Bella allait se change pour partir avec Edward prendre l'avion pour leur voyage de noce.

Peu après, les jeunes mariés sortirent de la maison, les invités étaient tous là. Ils jetèrent du riz et les mariés se mirent dans la voiture, saluèrent tout le monde et partirent.

Rose, sourit, elle était contente que son frère soit heureux et se marie.