À mon tour maintenant...

Encore ! Alec avait encore fait une connerie et il s'est une fois de plus retrouvé bouclé dans un des plus profonds cachots de la ville. À croire qu'il n’arrêtera donc jamais de se mettre das des situations pas possibles. Orlin se demanda comment il avait fait pour survivre aussi longtemps. Tant mieux se disait-il, ça lui donnait une chance de lui faire payer tout ce qu'il lui avait fait subir depuis deux ans.

Cette opportunité venait de s'offrir à lui, justement. Il avait obtenu une petite séance avec lui en tant que tortionnaire. Orlin s'en réjouissait d'avance. Il avait passé les dernières heures à imaginer toutes sortes d'idées pour le faire souffrir. Ce n'était pas de la douleur physique qu'il lui fallait, non à lui il lui fallait pire, bien pire. Orlin avait étonnement su faire preuve d'une imagination débordante et il jubilait d'avance à l'idée de voir sa réaction, de se délecter de toute la rage qu'il éprouvera, de toute l'humiliation qu'il ressentira. Tout ça en sachant qu'il ne pourra rien faire pour se débattre, ou se défendre.

Enfin, c'était le grand jour. Orlin, craqua ses doigts et alla chercher les quelques accessoires dont il avait besoin. Il ne prit qu'un sac et son téléphone portable. Il entra dans son "cabinet de travail". La geôle était assez spacieuse. Il y faisait sombre. Il n'y avait pas de lumière extérieure. Seules quelques torches éclairaient la salle. Alec était attaché au milieu de la pièce, pieds et mains liés entre deux poteaux, les yeux bandés pour qu'il ne puisse pas utiliser son don. Quelques instruments de tortures Caïussien y étaient disposés également. Orlin y jeta un gout d’œil mais n'y prêta guère attention. La consigne était d'éviter de trop l'abimer.

Orlin fit les cent pas dans la pièce tournant autour d'Alec pendant plusieurs minutes. Il se laissa imprégner par le lieu et se demanda par quoi il allait commencer. Une fois décidé, il laissa échapper un grand soupir de satisfaction.

Orlin
Maintenant, à mon tour de m'amuser un petit peu, mon cher petit. Tu noteras que...je sacrifie une délicieuse entrevue avec Jane pour venir passer du bon temps avec toi. Tu vas voir, on va bien s'amuser, j'ai préparer plein d'activités pour passer le temps.

Orlin ouvrit le sac qu'il avait apporté et en sorti quelques vêtements.

Orlin
On va commencer par jouer aux déguisement. Je t'en ai apporté un que j'ai spécialement choisi pour toi. Je suis sur qu'il va te plaire mon petit bout de chou.

Sur ces mots il lui enfila par-dessus ses habits un déguisement de bébé composé d'une couche, d'un bavoir et d'un tee-shirt pour enfants, ridicule au passage. Puis, il lui colla une tétine dans la bouche. Ensuite, il s'empara de son téléphone portable et pris quelques clichés de son œuvre. Orlin était content de lui et pour la première fois, il éprouvait du plaisir à torturer quelqu'un. Certes la technique était différente mais le résultat n'en était pas moins divertissant.

Orlin
Oh ! Quel jolie petit garçonnet ! Il est à croquer !

Suite à ces mots, Orlin lui fit un gros bisou sur la joue droite en lui ébouriffant les cheveux.

Il savait qu'il devait absolument éviter de se crisper, pourtant, mais c'était plus fort que lui. Les liens brûlants, le bandeau sur les yeux, l'enfermement, il avait l'impression de replonger dans ces longs mois où il avait été séparé de sa sœur, sans savoir si elle était vivante ou morte, seul. Il prit une profonde inspiration, résigné à prendre son mal en patience. Il n'aurait pas dû répondre à Aro, c'était vrai. Ni à Caïus. Encore moins à Caïus. Cependant, on ne pouvait lui demander de redevenir comme avant aussi facilement, de se soumettre docilement. La haine était trop ancrée, et la rancœur aussi.

Enfermé depuis deux jours, il ruminait sa colère. Il doutait de jamais respecter à nouveaux les frères Volturi, ou même le clan tout entier. Plus les jours passaient, plus sa rancœur se faisait lourde et profonde, plus il en voulait à Aro. C'était d'ailleurs la seule chose qu'il ne comprenait pas chez sa jumelle, comment elle pouvait accepter de se laisser faire. Mais on la disait plus fragile que lui... C'était peut-être vrai, il n'en savait rien. Mais ce dont il était sûr, c'est que jamais il ne se laissera faire gentiment, même si cela lui coûtera la vie.

Un bruit de pas dans la couloir le mit sur ses gardes. Il se raidit, une fois de plus, lorsque la porte s'ouvrir. Il ne pouvait voir, mais il reconnut sans difficulté l'odeur d'Orlin. Qu'est-ce qu'il foutait ici, celui-là ?! Il venait admirer le spectacle ? Il l'entendit marcher autour de lui, et se retint de l'insulter. Autant l'ignorer, quoi qu'il puisse venir chercher ici. Il risquait d'attendre longtemps s'il voulait l'entendre se plaindre ! Alec était parfaitement conscient d'avoir été trop loin, mais ce n'est pas pour ça qu'il se soumettra. Orlin soupira tout à coup.

Orlin - Maintenant, à mon tour de m'amuser un petit peu, mon cher petit. Tu noteras que... je sacrifie une délicieuse entrevue avec Jane pour venir passer du bon temps avec toi. Tu vas voir, on va bien s'amuser, j'ai préparer plein d'activités pour passer le temps.

"Mon petit" ? Si Alec n'avait pas été attaché, il lui aurait sauté à la gorge. Et cette façon de parler de Jane ! Il était dégoûté qu'il ose la toucher, même s'il n'en avait rien dit à sa sœur. Elle l'avait sûrement deviné, de toute façon.

Orlin - On va commencer par jouer aux déguisement. Je t'en ai apporté un que j'ai spécialement choisi pour toi. Je suis sur qu'il va te plaire mon petit bout de chou.

Ne pas répliquer fut dur, même s'il serra les poings. Il s'amusait sûrement comme un fou à jouer ainsi avec ses nerfs ! "Mon petit bout de chou"... Tout le monde ici savait qu'ils avaient horreur d'être traités comme des gamins sous prétexte de leur apparence enfantine. Orlin s'approcha, puis lui enfila des vêtements de bébé. Alec tira malgré lui sur ses liens, les dents serrés, et le venin le brûla. Ne pas craquer. Ne pas céder. Jamais ils ne l'entendront supplier ou quoi que ce soit. Orlin lui mit alors une tétine dans la bouche. Outré au plus haut point, Alec souhaita pour la première fois de sa vie posséder plutôt le don de sa sœur, histoire d'écraser ce crétin par terre, sous la douleur la plus violente possible.

Orlin - Oh ! Quel joli petit garçonnet ! Il est à croquer !

Avant que le jeune garde n'ait pu réagir, Orlin lui colla alors un bisou immonde sur la joue et lui ébouriffa les cheveux. Révolté, il cracha la tétine, les dents serrés.

- Ôte tes sales pattes de là !

Ses liens lui rentraient dans les poignets, mais même la douleur lancinante ne l'arrachait pas à sa colère. Orlin ignorait sa chance qu'il soit attaché ainsi. Alec tâcha de reprendre son calme, chose fort peu aisée, et un grognement lui échappa. Était-il venu de lui-même ou sous ordre ? Aro, Caïus ? Enfin, peu importe. Aucun ne valait mieux, aux yeux d'Alec.

- J'espère que tu t'amuses bien, cracha-t-il. Mais vois-tu, je préfère être attaché et enfermé ici, plutôt que de t'imiter et jouer le toutou d'Aro. Si tu espères me voir me plaindre, tu vas en être pour tes frais ! Caïus n'a jamais réussi à me faire plier, et tu n'y arriveras pas non plus.

Alec
Ôte tes sales pattes de là !

Orlin jubilait intérieurement. Pour lui c'était plus que jouissif. Il savait qu'Alec rêvait de l'étriper mais qu'il ne pouvait pas le faire et c'est précisément cela qui donnait qui rendait ce petit jeu très amusant.

Alec
J'espère que tu t'amuses bien, cracha-t-il. Mais vois-tu, je préfère être attaché et enfermé ici, plutôt que de t'imiter et jouer le toutou d'Aro. Si tu espères me voir me plaindre, tu vas en être pour tes frais ! Caïus n'a jamais réussi à me faire plier, et tu n'y arriveras pas non plus.

Orlin
Nous n'avons pas, les mêmes valeurs, mon petit chéri. Personnellement je préfère mille fois cette vie à celle que j'avais avant. De plus j'ai la possibilité de toute avoir, moyennant un petit compromis. Il faudrait que je sois complètement fou pour refuser. M'enfin bref : passons à l'activité suivante.

Alec se crispa mais ne dis rien. Orlin était toujours aussi satisfait. Il le laissa mariner une ou deux minutes et en profita pour réfléchir à la façon d'amener les choses. Cette idée il l'avait eu en se remémorant l'après-midi de déguisement qu'il avait passé avec Jane. Il allait se servir de ça. Il allait lui raconter une histoire. L'histoire de cette après-midi-là, dans les moindres détails : en faire une expérience vivante, une expérience forte, une expérience qu'il n'oubliera pas de sitôt. Il commença par lui enlever sa tenue de bébé, qui n'était pas très adaptée. Ensuite, il regarda sa montre : 20h34.

Orlin
Il est 8 heures et demie. C'est l'heure d'aller se coucher. Comme je suis gentil, je vais te raconter une histoire : celle que tu rêves d'entendre. Il était une fois, un jeune garçon, Orlin, et une jeune fille, Jane, qui vivaient dans un château quelque part en Italie. Depuis quelque temps maintenant, quelque chose d'étrange c'était créer entre Orlin et Jane : il s'aimait d'un amour réciproque. Au cours d'un après-midi, ils réussirent à s’éclipser, seuls, pour quelques heures et allèrent se réfugier dans un des nombreux greniers du château. Ils y trouvèrent un grand coffre dans lequel étaient rangé tout pleins de déguisements. Ils se mirent à les essayer, et au bout d'un certain temps, leur jeu commença à dévier et ils finirent par s'embrasser.

Orlin se leva et alla se placer juste devant Alec.

/!\ Attention : Partie interdite -18 ans

Orlin
Se laissant emporter par leurs instincts, très vite ça alla plus loin. Jane, glissa une main baladeuse sur le corps d'Orlin, puis une deuxième. Celui-ci fit de même.

Tout en disant cela, il posa ses mains sur le corps d'Alec et y reproduisit les mêmes mouvements, exactement identiques à ceux de son souvenir. Ce petit jeu dura une ou deux minutes. Tout en laissant danser ses mains il reprit son récit.

Orlin
Ensuite, ils voulurent se connaitre encore mieux l'un l'autre. Chacun ôta le déguisement que l'autre portait.

Orlin commença alors à retirer les vêtements qu'Alec portait et celui-ci se retrouva en caleçon. Il décida, surement par respect pour Jane, de lui épargner cette ultime humiliation. Cependant, il eut un imprévu : Orlin ne resta pas indifférent face à cette vue. Sa respiration s’accéléra et tenta comme il put de se calmer avant de reprendre.

Orlin
Puis ils reprirent leurs caresses et ils se mirent à explorer chacun son tour le corps de leur partenaire à l'aide de bisous et autres gâteries de ce genre.

Orlin reprit alors les caresses sur son corps quasi dénudé en chatouillant les parties où il reçu un baiser de Jane. Il prit un malin plaisir à lui infliger ce supplice, il imaginait tout ce qu'il pouvait ressentir. De plus cette scène, ses actions, tout se mêla avec ce que lui avait révélé Josh et ça ne le laissa pas indifférent, loin de là même, ça provoquait une sensation très agréable, ce qui émoustilla Orlin.

Orlin
Et enfin, vint l'apothéose pour eux deux, il serrèrent leurs corps nus très fort l'un contre l'autre, et là ce fut magique.

*Juges-en par toi même, pensa-t-il très fort* Il glissa ses mains dans le seul morceau de tissu qui recouvrait encore son corps, une à l'avant une à l'arrière, et se mit à jouer avec ce qu'il y trouva.

Fin de la partie choquante

Orlin - Nous n'avons pas, les mêmes valeurs, mon petit chéri. Personnellement je préfère mille fois cette vie à celle que j'avais avant. De plus j'ai la possibilité de toute avoir, moyennant un petit compromis. Il faudrait que je sois complètement fou pour refuser. M'enfin bref : passons à l'activité suivante.

Alec se crispa, les dents serrés. Bizarrement, il ne le sentait pas du tout. Quel plan tordu Orlin allait-il encore inventer ? Caïus avait vraiment bien déteint sur lui... Il lui avait bien appris. Un peu trop bien, même. Alec retint un soupir, alors qu'un petit silence s'installait. Il ignorait quelle heure il était, mais avait l'impression que le temps s'écoulait bien plus lentement, maintenant. Mieux valait encore Aro et ses affirmations ridicules, ou même Félix qui se lamentait qu'il ne savait pas se tenir tranquille et profiter de la vie. Orlin lui ôta ce qu'il lui avait enfilé, sans que le jeune garde ne bouge. Qu'il dégage, c'était tout ce qu'il demandait ! Qu'il foute le camps, qu'il le laisse en paix, lui et ses pensées.

Orlin - Il est 8 heures et demie. C'est l'heure d'aller se coucher. Comme je suis gentil, je vais te raconter une histoire : celle que tu rêves d'entendre. Il était une fois, un jeune garçon, Orlin, et une jeune fille, Jane, qui vivaient dans un château quelque part en Italie. Depuis quelque temps maintenant, quelque chose d'étrange s'était créé entre Orlin et Jane : il s'aimait d'un amour réciproque.

Alec serra les dents, écoutant à peine la suite. Il savait parfaitement ce qu'il s'était passé ce jour-là, merci bien ! Jane avait fini par le lui avouer, une nuit. Bien évidemment, il ne lui avait pas demandé les détails, et ne l'avait pas poussé à se confier plus qu'elle ne le pouvait. Si c'était ce qu'elle voulait, il n'allait pas l'en empêcher. Et elle avait été suffisamment gênée comme ça. Il se souvenait encore de sa mine, du ton de sa voix.

/!\ Attention : Partie interdite -18 ans /!\

Orlin - Se laissant emporter par leurs instincts, très vite ça alla plus loin. Jane, glissa une main baladeuse sur le corps d'Orlin, puis une deuxième. Celui-ci fit de même.

Alec faillit hurler lorsqu'il sentit sa main se poser sur lui. Qu'est-ce. Qu'il. Foutait ?! Il serra les dents et ferma les yeux sous son bandeau, mourant d'envie de lui crier d'arrêter ça. S'il voulait l'humilier, c'est bon, il avait déjà parfaitement réussi son coup, inutile d'en rajouter une couche. Il n'écoutait même plus Orlin, mais son estomac se tordit lorsqu'il se mit à lui enlever ses vêtements. Il tira sèchement sur ses liens mais ne réussit qu'à se faire mal, perturbé et humilié. Pas ça... Pas ça, surtout pas ça. Il n'était pas du tout préparé à une situation de ce genre. Personne ne l'avait jamais touché ou embrassé. Et là, il était totalement sans défense. Presque nu dans le cachot, il appelait sa sœur jumelle de toutes ses forces mentalement.

Orlin - Puis ils reprirent leurs caresses et ils se mirent à explorer chacun son tour le corps de leur partenaire à l'aide de bisous et autres gâteries de ce genre.

Orlin avait repris le contact, et Alec dû serrer les dents pour ne pas crier. Il avait envie de pleurer, ne pouvait pas s'échapper, et regrettait finalement de ne pas être tombé entre les mains de Caïus. La torture physique valait mieux que ça. La torture physique était mille fois préférable à ça. Ne rien dire était de plus en plus difficile, il allait finir par ne plus pouvoir se contrôler. Il était révolté par ce contact, révolté parce qu'Orlin s'amusait à faire. Il se mordit les lèvres, tendu comme un arc.

Orlin - Et enfin, vint l'apothéose pour eux deux, il serrèrent leurs corps nus très fort l'un contre l'autre, et là ce fut magique.

Il glissa tout à coup ses deux mains dans le seul vêtement qui protégeait encore Alec. Ce dernier s'étrangla, révulsé et révolté, malade de rage et d'humiliation.

- Lâche-moi !

Phrase qui n'eut absolument aucun effet. Il eut un hoquet étranglé, s'efforçant de ne pas crier, mais il n'aurait pu y avoir de pire torture. Ça ne lui suffisait donc pas de se moquer de lui et le rabaisser ?! Il devait... Alec aurait pu s'effondrer là, instantanément, si un reste de fierté ne l'en empêchait pas. Il aurait voulu être frappé ou n'importe quoi plutôt que ça.

- Lâche-moi... répéta-t-il. Arrête...

[Autorisation admin concernant le don et explication de Bella : si ce don est poussé vraiment au maximum, et tenu longtemps, un humain meurt de douleur, et un vampire peut avoir des hallucinations ou devenir fou si ce traitement est répété régulièrement.]

Jane faisait les cents pas, devant un Démétri qui levait régulièrement les yeux au ciel. Et bien zut, qu'il râle s'il le voulait, elle avait bien le droit d'être inquiète. Elle revenait d'une courte mission avec Démétri, et ils attendaient leur avion qui avait pris du retard. Voilà deux jours qu'elle était partie, et deux jours qu'Alec était enfermé ! Deux jours, deux longs jours qu'elle le savait bouclé dans un des cachots de Volterra, perdu, tout seul. Parce qu'il avait encore protester face à Aro.

Leur avion arriva enfin, et elle se pressa d'y monter, le traqueur sur les talons. C'était une sorte de période "d'essai" pour elle, Aro voulait voir ce qu'elle valait. Si tout se passait bien, la surveillance permanente sur eux se relâchera enfin. Elle était impatiente, et en même temps consciente des enjeux. Le voyage lui parut interminable, et elle ne cessait de s'agiter sur son siège. Démétri, lui, était tout à fait impassible, comme à son habitude. Elle ne voyait franchement pas comment il faisait. Rien ne le touchait jamais ?! Elle avait parfois envie de le secouer, juste pour voir.

Mais ils arrivèrent enfin en Italie. Démétri eut la grâce de conduire vite, et elle lui en était reconnaissante. Non pas qu'elle était heureuse de rentrer au château, mais elle tenait à voir son frère. Surtout, elle ressentait un léger malaise. Cela ne venait pas d'elle, mais... Alec ? Il avait mal ? Il ne se sentait pas bien ? Ils descendirent de voiture et elle courut presque à l'intérieur du château. Qu'était-il arrivé à son frère, depuis son départ ? Elle descendit dans les cachots, et un garde tenta de lui barrer le passage. Exaspérée, elle l'envoya balader grâce à son don et poursuivit sa route. Il allait sûrement alerter Aro mais tant pis.

Filant jusqu'à la cellule, elle poussa la porte, puis s'arrêta net, horrifié, en voyant son frère, attaché et les yeux bandés, à moitié nu et Orlin en train de le... Son petit frère poussa un hoquet étranglé, où elle lu sans peine son humiliation, sa douleur, et sa colère.

Alec - Lâche-moi... Arrête...

- ORLIN EVANS VOLTURI ! hurla-t-elle.

Elle arracha Orlin de son frère puis le jeta violemment contre le mur, folle de rage. Son don fusa aussitôt, l'écrasant par terre, alors qu'elle le maintenait aussi fort que possible, plus fort qu'elle ne l'avait jamais fait, un pouvoir alimenté par une colère sourde. Tout le château avait sans doute entendu son hurlement mais elle s'en fichait royalement. Tout ce qui comptait dorénavant pour elle était de faire souffrir Orlin, de le massacrer, de le frapper, de lui faire le plus mal possible, comme il n'avait jamais souffert.

Elle cessa son don deux secondes pour briser les poteaux et les chaînes, donna ses vêtements à son frère pour qu'il se rhabille entièrement, puis frappa violemment Orlin à mains nues. Entièrement dominée par la rage, elle lança à nouveau son don, puis, tout en le maintenant, lui cassa plusieurs os, un par un, histoire d'accentuer la souffrance. Avec un délicieux sourire, elle dit à son frère de l'attendre, puis prit son ex-amant par le cou avant de l'entraîner avec elle. Elle lui fit monter les escaliers, où un attroupement avait commencé à se former. Aro aussi arrivait.

- C'est vous qui lui aviez demandé de faire ça ? dit-elle d'une voix dangereusement calme et doucereuse.

Jetant Orlin sur le dallage, elle fit fuser son don à nouveau. Ses yeux étaient d'un noir d'encre, et la colère l'envahissait tellement qu'elle ne se contrôlait plus. Elle aurait tué sans aucune hésitation le premier garde qui se serait approché d'elle. Son don réagissait très favorablement à cette colère. Elle le poussa à son maximum, puis eut l'immense satisfaction de voir Orlin se mettre à divaguer. Elle eut un très large sourire débordant de sadisme, puis arrêta enfin. La plupart des gardes avaient reculés légèrement en voyant le spectacle. Elle poussa un long soupir, se sentant très détendue et prête à recommencer.

Aro se demandait bien comment Alec faisait pour s'enfoncer à ce point... Il n'avait jamais connu personne qui fasse ça aussi bien, ni surtout aussi vite. Et le pire est qu'il ne s'en rendait même pas compte. Il réfléchissait à cette énigme au lieu de lire le dernier rapport qu'il avait reçu, perplexe. Comment s'y prenait-il ? N'importe qui d'autre aurait compris qu'il valait mieux la boucler, mais Alec non. Il en faisait un sport, ce n'était pas possible autrement. Aro en était totalement ébahi à chaque fois. Et il doutait d'être le seul à s'en étonner.

En attendant, il avait fait enfermer Alec, histoire de lui refroidir un peu les idées. Si ça fonctionnait, chose peu probable. Enfin, bouclé dans un cachot, au moins, il ne faisait pas de vagues. Jane, elle, était partie en mission, mais devait revenir aujourd'hui. Il soupira, puis s'intéressa enfin à son rapport. De nouveau, une petite phase de tranquillité, vraisemblablement. Il tourna lentement la page, perdu dans ses pensées. Ce soir, il allait pouvoir profiter d'une soirée bien calme avec Sulpicia, sans problèmes à régler, pour une fois. Il s'apprêtait à passer à autre chose lorsqu'un hurlement de rage perçant fit trembler les fondations du château et mit en alerte le clan tout entier.

"ORLIN EVANS VOLTURI !"

Ça, c'était la voix de Jane... Jane en colère comme elle ne l'avait sûrement jamais été depuis sa création. Jane qui s'acharnait visiblement sur Orlin, à entendre les nouveaux hurlements. Même Marcus semblait choqué. Il retint un soupir et se leva, décidé à aller voir ce qui se passait. Il ignorait ce que Jane faisait exactement, mais Orlin en prenait pour son grade. Plusieurs gardes se pressaient aussi vers le rez-de-chaussée, à moitié choqués, ébahis ou curieux. Démétri semblait plutôt résigné, Félix en riait, Chelsea était étonnée mais à moitié souriante, et d'autres semblaient hésiter. Néanmoins, ils reculèrent tous avec un bel ensemble lorsque Jane surgit, tenant par le cou un Orlin déjà traumatisé.

Jane - C'est vous qui lui aviez demandé de faire ça ?

Elle le jeta violemment à terre et l'écrasa à nouveau de son don, plus furieuse que jamais. Même Aro ne l'avait jamais vu dans cet état, c'était assez impressionnant. On voyait qu'elle y allait de toutes ses forces, les yeux noirs de rage, les poings serrés. Plusieurs gardes s'étaient encore plus reculés. Aro observa Jane et Orlin, impassible, attendant que sa jeune garde se calme d'elle-même. Il ne servait à rien de lui parler maintenant, elle n'écouterait rien. Orlin commençait à réagir bizarrement, jusqu'au moment où il divagua pour de bon. Ce fut seulement à ce moment que Jane s'arrêta enfin, un large sourire aux lèvres. Hum, là, c'était quand même effrayant. Néanmoins, il était heureux de la revoir telle qu'elle était autrefois. Mais qu'est-ce qu'Orlin lui avait fait ?

Un très grand et lourd silence s'était ensuivi. Choc, stupeur, peur, étonnement, toutes les émotions se mêlaient. Plus personne n'osait seulement remuer le petit doigt, de peur que Jane s'enflamme à nouveau et leur tombe dessus. Aro finit par rompre le silence, au bout d'une ou deux minutes.

- Mais qu'est-ce qu'il t'a fait ?

Il n'avait pu cacher sa stupeur. S'avançant lentement, il jeta un œil à Orlin, toujours allongé par terre, sur le dos, à moitié dans les vapes et le regard vide. Hum. Caïus allait encore être content, tiens. Il prit la main de Jane dans les siennes pour voir ce qui s'était passé, repoussant sèchement Renata qui s'était approché en glapissant. De l'air ! Ce n'était pas le moment. Il vit la scène, et haussa un sourcil. Oh, d'accord. Pas étonnant que la jeune garde ait un tout petit peu mal réagi. Il se redressa et recula d'un pas, regardant son clan.

- C'est bon, maintenant, le spectacle est terminé, ne restez pas ici à ne rien faire.

Démétri s'approcha puis souleva Orlin dans ses bras avant de l'emmener. Bon, ça, c'était fait. Il le verra plus tard. Il entraîna Jane avec lui et ils retournèrent dans les cachots. Alec était toujours dans le sien, à genoux par terre. Il le fit lever puis lui serra l'épaule.

- C'est bon, tu peux sortir... Mais restez un peu tranquilles, maintenant. Tu as déjà traumatisé le clan tout entier, Jane, alors ne tue personne aujourd'hui.

Il les poussa légèrement dehors et les fit remonter. Voilà une chose de réglé.