[Défi de Jaz'] Recherche au château

Aro adorait ce mois, celui où on fêtait la St Marcus. Les touristes étaient trois fois plus nombreux que d'habitude, et ils bénéficiaient donc de repas variés. Quelle bonne idée, que cette délicieuse fête qui faisait frémir la ville entière ! Il souriait, assis près de la fenêtre à regarder l'agitation ambiante. On hissait des banderoles rouges, des fanions, les gens se costumaient, criaient et riaient sous le soleil, dur à cette époque de l'année. Il était néanmoins assez ironique que l'on fête ici celui qui était censé avoir chassé les vampires à jamais de la ville.

Marcus, lui, était tout à fait indifférent, comme à son habitude. Aro savait qu'il leur en voulait un peu de l'avoir utilisé pour figurer le Saint qui avait, selon la légende, chassés les monstres de Volterra, les avait poursuivit jusqu'en Roumanie avant d'y mourir en héros. Cette partie avait beaucoup amusé Caïus et Aro lorsqu'ils avaient monté la légende, mais leur frère avait moyennement apprécié... Comme il n'appréciait pas que l'on hurle "Vive Marcus" dans les rues de la ville toutes les deux minutes pendant une semaine. Mais bon, il finira bien par s'y faire, un jour ou l'autre. Il devrait être content, c'était son heure de gloire après tout, comme aimait lui répéter Caïus lorsque la fête battait son plein. De plus, cela mettait de l'animation dans la ville. Aro aimait la savoir ainsi, pleine de vie et de joie. On combattait l'ennui comme on peut.

Après un autre repas riche et très divertissant, il passa du temps à discuter avec Caïus, puis repartit à ses affaires courantes. Il y avait peu de tracas, en ce moment, leur monde restait en paix. Il passait dans le hall pour récupérer un dossier lorsqu'il sentit l'odeur d'une jeune femme. Le bruit de son cœur, et un autre, plus petit et comme étouffée. Il s'avança et vit une humaine, en train d'interpeller Orlin. Une toute jeune femme, et enceinte jusqu'au fond des yeux.

Humaine - S'il te plaît... Sais-tu si le groupe de visiteurs de cette après-midi est toujours là ? Mon mari était venu, il voulait voir le château comme nous venons d'emménager à Volterra... Quelqu'un pourrait me renseigner ?

Il se colla un sourire avenant et avança vers l'humaine, et la salua galamment. Il lui fit un baisemain, obtenant aussitôt les informations qu'il désirait. Vingt-deux ans, toute jeune mariée, enceinte de presque neuf mois, et... Oh... Intéressant. Très intéressant ! Fascinant, même ! Il se redressa et la relâcha, littéralement fasciné. Merveilleux ! Il adorait ce genre de situation inédite.

Orlin - Voici Aro, il vous en apprendra sûrement plus que moi.

- En effet. Merci Orlin. Et bien, Madame, je suis au regret de vous annoncer que votre mari est mort assassiné. Par nos soins.

Humaine - Si c'est une blague... Vous n'êtes qu'un abruti ! Je vais le chercher moi-même. Adieu.

Elle tourna aussitôt les talons et partit. Aro eut un sourire et l'attrapa brusquement par le bras, lui faisant faire un volte-face, et la rattrapa avant qu'elle ne se casse la figure. Il lui dédia un sourire particulièrement cruel et se rapprocha au plus près d'elle, posant une main sur sa gorge. Elle avait la peau douce d'une future maman, cette jeune femme. Orlin était indifférent, un peu en retrait de la scène. Aro se pencha à l'oreille de sa victime.

- Croyez-le ou non, ma petite, mais votre mari a rejoint ses aïeux. Mais vous... Vous possédez quelque chose qui m'intéresse. Mais je m'en voudrais de vous brusquer avant votre accouchement, donc laissez-moi vous offrir mon hospitalité.

Il sourit à nouveau puis l'embrassa délicatement sur les lèvres, la tenant toujours par les bras.

[HJ : Avec indics de Caïus lesaletypejeledéteste]

Elle attendait que le petit jeune lui réponde lorsqu'une autre personne arriva. Grand, les cheveux longs, habillé élégamment, il possédait lui aussi une beauté très particulière et envoûtante, il avait la peau très pâle, presque poudreuse... Un certain malaise l'envahit. Il avait les yeux d'une drôle de couleur... Mais c'était sûrement l'éclairage. Il n'était pas possible d'avoir les yeux rouges, n'est-ce pas ? A moins que ce ne soit un original qui portait des lentilles. Où était-elle tombée ? Il s'approcha d'elle et la salua en lui faisant un baisemain. Elle retint un frisson. Il avait la peau glacée !

Adolescent - Voici Aro, il vous en apprendra sûrement plus que moi.

Aro - En effet. Merci Orlin. Et bien, Madame, je suis au regret de vous annoncer que votre mari est mort assassiné. Par nos soins.

Elle blêmit, et son cœur fit un sacré bond dans sa poitrine. Et il se croyait drôle, sans doute ?! Il se croyait drôle à s'amuser avec les peurs des gens ?! Quel imbécile ! Ce genre de blagues vaseuses et débiles prouvaient qu'il na valait rien. Elle serra les poings et lui jeta un regard noir, indignée de voir de telles personnes, qui ne savaient rire qu'en se montrant cruelles et méprisantes avec les autres.

- Si c'est une blague... Vous n'êtes qu'un abruti ! Je vais le chercher moi-même. Adieu.

Elle partit et voulut rejoindre la sortie lorsqu'une main dure et glacée la rattrapa sèchement et la fit violemment se retourner. Elle poussa un petit cri de surprise et se retrouva à moitié dans les bras du type, essayant de se débattre, ce qui n'eut pas grand effet. La peur la reprit, alors qu'il se collait quasiment à elle. Elle voulut reculer, fuir, lui hurler de la lâcher, mais elle voyait à présent ses yeux de très près. Et ils étaient bel et bien rouges. Un rouge très intense et profond, comme aucune paire de lentilles n'aurait pu donner l'effet. Il posa une main sur sa gorge alors qu'elle se pétrifiait. D'un coup, elle se sentait en danger de mort. Il se pencha à son oreille, alors qu'elle n'osait plus bouger d'un pouce.

Aro - Croyez-le ou non, ma petite, mais votre mari a rejoint ses aïeux. Mais vous... Vous possédez quelque chose qui m'intéresse. Mais je m'en voudrais de vous brusquer avant votre accouchement, donc laissez-moi vous offrir mon hospitalité.

Il l'embrassa tout à coup sur la bouche, et elle frémit. La peur l'empêchait de réfléchir correctement, ces paroles semblaient l'avoir anesthésié. Elle ne répondit pas, se laissant faire lorsqu'on l'emmena dans une chambre. Ce ne fut que lorsqu'elle fut seule qu'elle craqua, pleurant toutes les larmes de son corps. Son mari avait disparu, sûrement mort, et elle était emprisonnée chez ces types étranges et effrayants. Elle pleura longuement puis finit par s'endormir, alors que la nuit était déjà bien avancée, écroulée de fatigue.

Une brusque douleur la réveilla peu de temps après. Elle porta aussitôt les mains à son ventre au gémissant. Non... Le bébé... Elle s'efforça de rester calme, même si une forte contraction lui arracha un hoquet de douleur. Elle tentait de se relever lorsque Aro et un autre type blond à l'air hargneux entrèrent dans la chambre. Le blond se mit derrière elle et la souleva à moitié. Elle se débattit, mais il était quatre fois plus fort qu'elle.

- Lâchez-moi !

Elle ne pouvait pas accoucher ici ! Certainement pas ! Elle se tortilla comme elle pût pour se libérer et le blond finit par lui bloquer les deux bras et la forcer à s'allonger. Terrorisée, elle dû se résigner, soumise à des contractions de plus en plus rapprochées. Ce fut donc dans le pénombre d'une chambre, avec deux types trop pâles à la peau glacée, qu'elle dû mettre son enfant au monde. Au bout d'un moment, elle fut trop prise par la douleur de l'accouchement pour se soucier du grand blond derrière elle. Cela dura longtemps... Elle haletait, gémissait, et tout à fait incapable de se défendre.

Deux bonnes heures plus tard, le bébé sortit enfin de son ventre. Il cria, entre les mains d'Aro, alors qu'elle avait à peine la force de bouger.

- Donnez-moi mon bébé... laissez-nous partir d'ici !

Le blond la souleva tout à coup et l'allongea sur le lit, dans une meilleure position. Elle était à moitié dénudée et trop choqué pour s'en soucier. L'accouchement avait été terrible. Elle réclama de nouveau son enfant, voulant se redresser. Ce à quoi le blond rétorqua :

Sale type - Vous le verrez plus tard si vous êtes assez aimable...

Il partit avec son bébé, la laissant avec Aro. Elle éclata en sanglots désespérés, les mains sur son visage.

Jane se laissa faire lorsqu'il l'escorta jusqu'à sa propre chambre. Là-haut, aucun risque qu'elle ne s'enfuit, ni que quelqu'un lui fasse le moindre mal ! Et puis, Athenodora sera contente d'avoir un peu de compagnie, elle se sentait souvent seule. Cette jeune humaine lui plaisait bien. Mignonne, blonde comme les blés, la peau pâle d'une femme n'ayant jamais vécu auparavant en Italie, et des yeux aussi bleus que le ciel. Et puis, ce don ! Si faible, si peu développé, mais si bien présent. Il palpitait en elle, presque invisible, n'attendant que le jour où il pourra s'éveiller.

Ils la laissèrent dans la chambre, et Aro reprit ses affaires courantes. Il essayait de s'y faire intéresser un peu Marcus lorsqu'un bruit l'alerté. L'humaine. Elle gémissait, et son cœur s'était littéralement affolé. Elle accouchait ? Il monta avec Caïus, et ils trouvèrent écroulée sur le lit, les deux mains sur son ventre, le souffle saccadé. Il fit signe à Caïus qui se positionna derrière elle. Elle sursauta et se débattit.

Jane - Lâchez-moi !

Ils la forcèrent à s'allonger et Aro lui souleva sa jupe. Elle accouchait, en effet. Il resta calme, bien que la future maman paniquait et tentait de les repousser. C'était un peu agaçant, d'ailleurs ! Qu'espérait-elle ? Pouvoir accoucher toute seule ? Aucune chance... Non, vraiment, aucune chance. Il ne prit pas garde à ses gesticulations, de toute manière, son frère finit par lui bloquer les deux bras. L'accouchement dura un long moment, mais il finit par extraire le bébé, un solide petit garçon qui cria dès qu'il fut sorti du ventre de sa mère. Comme c'était mignon !

Jane - Donnez-moi mon bébé... laissez-nous partir d'ici !

Ils l'allongèrent plus confortablement, et il regarda l'enfant, couvert de sang et de liquide utérin. Un nouveau petit humain, petit et fragile. Qu'allaient-ils en faire ? Le tuer tout de suite ? Non... Il avait une petite idée, et comptait bien la développer. Il passa l'enfant à Caïus, l'ayant enveloppé d'une couverture.

Caïus - Vous le verrez plus tard si vous êtes assez aimable...

Il partit avec, et Aro s'assit près de la jeune accouchée. Elle pleurait, les deux mains sur le visage. Il la prit dans ses bras et la serra contre lui, lui frottant le dos pour la réconforter. Comme elle ne se calmait pas, il la berça même un peu. Oui, elle lui plaisait, la petite. Jeune mais belle. Nerveuse mais déterminée. Attirante.

- Calme-toi un peu, dit-il en la gardant contre lui et passant au tutoiement. Tu ne risques rien.

Il trouvait très agréable de la serrer contre lui ainsi. Il se pencha sur elle et l'embrassa longuement, goûtant son odeur, la douceur de ses lèvres et de sa peau. Un baiser qui devint très vite bien plus passionnée. Il glissa une main sous sa chemise, caressant sa peau. Il savait que les humains étaient encore plus sensibles lorsqu'on les touchait. Les vampires étaient comme des requins, terriblement attirants pour leurs victimes.

L'allongeant complètement, il caressa lentement son ventre, sa poitrine, et glissa sur ses jambes, sans cesser de l'embrasser. Elle ne pouvait pas le repousser, et il en jouait littéralement, jouant avec toutes ses sensations pour la faire craquer. Il l'enveloppait de son odeur, glissant une main langoureuse entre ses cuisses.

Elle sanglotait, se cachant le visage, sentant à un point terrible, presque étouffant, qu'elle était totalement impuissante. Elle n'avait même pas pu voir son bébé, ne savait pas si elle avait eu un garçon ou une fille, n'avait même pas pu le toucher, l'embrasser, le serrer contre son sein, le nourrir, le câliner, lui apporter le plus de douceur possible dans ce monde de brute. Elle pleurait, prostrée, puis sentit soudain deux bras froids la soulever. Elle se retrouva contre Aro, sans trop comprendre, dans une étreinte forte. Trop désespérée pour le repousser ou crier, elle se laissa complètement aller, amorphe et inerte. Il lui frotta doucement le dos, et ce geste la surprit, elle qui s'était plutôt attendue à une remarque narquoise ou sarcastique.

Aro - Calme-toi un peu. Tu ne risques rien.

Elle, non, peut-être pas. Admettons ça. Mais son bébé ? Son enfant ? Qu'allait-il lui arriver ?! Et si jamais il était malade et ne survivait pas ? S'il avait un problème ? Comment cela allait-il se passer ? Elle avait si peur qu'il meure comme son père, qu'il parte à jamais loin d'elle. Elle s'en voulait de l'avoir mis au monde ici, dans ce château, alors qu'elle était sans défense. Son tout-petit... Aro la serrait toujours dans ses bras, sans rien dire. il avait une odeur attirante, et envoûtante. Mais le malaise subsistait. Il était à la fois attirant et repoussant. Beau et effrayant. Il la perturbait. Et ce sentiment ne s'arrangea pas lorsqu'il se pencha sur elle et l'embrassa.

Ce qui était au début assez chaste s'enflamma très vite. Elle eut à peine le temps de reprendre son souffle, calée dans ses bras. Il embrassait bien, mais l'image de sa petite famille la tourmentait. D'un autre côté, elle se sentait attirée, perdue. Et failli bien gémir lorsqu'il glissa une main sous sa chemise. Le contact était électrisant. Elle fut rallongée sur le lit, alors qu'il imposait sa main sur tout son corps. Elle frémit, ne pouvant pas le repousser. Ses gestes, son odeur, sa présence, il l'empêchait de raisonner clairement.

Si seulement il arrêtait de la toucher et l'embrasser, elle pourrait reprendre un minimum de contrôle. Elle se tortilla pour se libérer, sans grands résultats, bien au contraire. Elle était de plus en plus piégée, prise dans son filet. Il faisait encore nuit, et ils étaient totalement seuls. Elle parvint à reculer un peu, allongée en travers du lit, regardant Aro. Il apparaissait dangereux, ainsi, dans la lumière de lune, mais aussi attirant.

- Qu'est-ce que vous voulez de moi ?

Il la regardait, alors qu'elle était allongée sur le lit, sous lui, blottie entre ses bras. A moitié dénudée, elle était belle et désirable. Sa peau pâle, avec ses délicates veines bleues qui parcouraient son corps. Sa poitrine gonflée par le lait maternel. Sa peau douce comme de la soie, si agréable à toucher et caresser. La façon dont elle bougeait, réagissait à son contact... Cela lui envoyait des ondes de plaisir dans tout le corps. Il avait déjà eu quelques aventures avec des humaines, très rarement, et n'en avait jamais retiré grand plaisir. Ses frères s'en agaçaient, et Caïus lui répétait qu'il ferait mieux d'avoir une relation stable, se marier, quitte à transformer une humaine qui lui plaisait. Une femme qu'il n'avait jamais trouvé.

Jusqu'à aujourd'hui.

Il l'embrassait à pleine bouche, caressant son ventre, sa poitrine, ses bras, ses épaules, son cou, ses hanches, son visages, ses cuisses, vite et lentement, respirant à fond sa délicieuse odeur. Une odeur très particulière, d'ailleurs. L'odeur d'un feu de camps, de bois qui brûlait. Entraînant. Mais Aro était assez vieux et expérimenté pour se contrôler à la perfection lorsqu'il touchait ainsi une humaine. Ce 'était pas le cas des jeunes vampires, qui ne pouvaient maîtriser leur soif ou leur force quand ils passaient à l'acte ainsi avec un humain. Elle recula un peu, et il croisa  son regard. Il savait qu'il lui faisait pas mal d'effet, et qu'il suffisait à présent d'un rien pour la faire craquer. Il connaissait toutes ses pensées et émotions. Il savait tout.

Jane - Qu'est-ce que vous voulez de moi ?

- Ça.

Il l'embrassa jusqu'à lui couper le souffle, en ne cessant de la toucher. Sa peau, son contact, son odeur, tout lui plaisait en elle. Il avait les mains de plus en plus baladeuses, effleurant son intimité, y revenant, plus empressement. Il lui ôta encore un peu ses vêtements, révélant sa peau. Il appréciait qu'elle ne soit pas aussi parfaite qu'une femme de son espèce, la chaleur qu'elle dégageait, ses joues qui rougissaient. Il avait entendu ses frères et sa belle-sœur partir, emmenant aussi le bébé. Ils étaient entièrement seuls à présents.

L'heure suivante s'enchaîna dans un océan de douceur et de volupté luxurieuse. Il découvrait, et profitait de ce corps, de cette femme qui l'attirait tant. Personne ne vint les déranger, alors qu'il caressait le corps de la jeune humaine, plongeait dans ses yeux et son esprit, l'embrassait jusqu'à en lui voler pratiquement le souffle, lui faisait connaître tous les plaisirs de la chair, se contrôlant pour ne pas la blesser.

Elle finit par s'endormir dans ses bras. Il l'embrassa sur la joue, la regardant dormir un moment. Il n'avait jamais touché si longtemps quelqu'un, et découvrait bien plus de choses, enfouies très profondément. Il se rhabilla puis la recouvrit du drap, la laissant se reposer. Nuit assez mouvementée pour elle. Il lui caressa doucement la joue, puis quitta la chambre. Sa famille était revenue. Il récupéra le bébé, solide petit garçon, et le déposa dans uj vieux landau que Corin avait déniché.