Nouvel Horizon
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Tensions internes, contrebande, révolte qui gronde... A Amestris, la paix n'est jamais la bienvenue.
 
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 Dans une villa toute blanche

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MessageSujet: Dans une villa toute blanche   Dans une villa toute blanche EmptySam 26 Avr 2014 - 18:57

Marylou était blottie dans un large fauteuil, une couverture sur les genoux, à tâter doucement son pansement à la tête pour essayer de l'enlever lorsque le docteur ne la regardait pas, tout occupé qu'il était à emballer les affaires dans des cartons. C'était serré, ce truc, comment ça s'enlevait ? Elle ignorait si la plaie avait cicatrisée, si ça allait recommencer à saigner, mais même si elle n'était pas guérie, elle en avait marre de devoir rester bien tranquille dans un lit ou dans le canapé. Elle voulait bouger, vivre, respirer, et ne pas rester couchée pendant trop longtemps. Et puis, c'était pas grave si elle était blessée, non ? Ça allait guérir tout seul, il fallait laisser faire la nature !

- Il te regarde, siffla l'autre.

Elle cessa aussitôt tout mouvement et fit un sourire angélique, l'air de dire "Je suis innocente !". Et attendit que le docteur soit reparti pour tripoter ses différents pansements, vérifiant l'état des blessures. Elle n'avait pas l'habitude qu'on la couve et les Cullen lui donnaient l'impression de faire une connerie lorsqu'elle enlevait ses pansements. Ils lui répétaient tout le temps de rester tranquille ou ses plaies allaient s'infecter. Elle fronça le nez en voyant la plaie de son poignet se rouvrir sèchement. Oups. Elle remit vite fait le bandage en place et le serra. Oups, heu, bêtise. Elle fourra sa main sous la couverture, les joues roses.

Elle espérait que cela passe inaperçu mais se ratatina sur place en voyant surgir le docteur droit sur elle avec un beau regard noir. Elle fit la moue lorsqu'il changea ses pansements, puis ne dit plus rien lorsqu'il se mit à lui crier dessus. Elle avait l'impression de redevenir une toute petite fille que son père engueulait. Pff, c'était injuste. Elle resta très tranquille jusqu'au départ. Le voyage ne fut pas très long, ou pas pour elle qui avait l'habitude de voyager, mais l'arrivée lui fit bizarre. C'était une grande maison toute blanche et très grande, comme dans les films.

L'autre fit une moue dégoûtée, détestant le blanc. Marylou regardait partout, curieuse, fit mine de protester lorsqu'on l'envoya au lit alors qu'elle voulait aider à déballer les cartons, puis se ravisa en croisant le regard de Carlisle. Bon, bah, heu, d'accord. Elle resta à moitié endormie une bonne partie de la matinée puis mangea avec Nessie le midi. En début d'après-midi, installée près d'une vitre, elle regardait rêveusement dehors lorsqu'elle repéra un mouvement plus loin. Un coup d'œil à droite et à gauche. Personne en faisait attention à elle. Elle s'éclipsa dehors, pieds nus et seulement vêtue d'un pantacourt et d'un haut sans manches, sous la pluie fine.

- Cours pas, tu es blessée, ragea l'autre en levant les yeux au ciel.

- Mais non, je vais bien, chantonna-t-elle.

Elle chercha la source du mouvement, puis sentit une odeur semblable à celle de Nessie. Les feuilles trempées et la boue chatouillaient ses pieds, et elle fut rapidement mouillée de la tête aux pieds. Ce qui n'avait aucune importance à ses yeux. Elle fila, puis tomba tout à coup sur un grand homme brun, avec le cœur qui battait très vite. Prise d'un léger tournis, elle s'appuya contre un arbre et lui sourit.

- Tu es un hybride toi aussi ? Comme moi ! Je m'appelle Marylou. Et toi ?
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MessageSujet: Re: Dans une villa toute blanche   Dans une villa toute blanche EmptySam 26 Avr 2014 - 19:37

Nahuel leva le regard vers le ciel qui crachait éternellement sa tristesse. Il n'aimait pas trop ce climat. La pluie qui s'insinuait dans le moindre replis de leurs vêtements et attaquait la peau, comme autant de piques glacées qui se jetaient sur vous. Il avait l'habitude de l'humidité, la forêt tropicale était terrible à ce niveau-là, mais c'était une pluie chaude, une atmosphère poisseuse. Ici, le froid prédominait. Il fronça légèrement les sourcils, tête levée vers le ciel. Cet endroit empestait le fauve, comme si des dizaines de loups avaient élus domicile dans cette forêt. Et qu'ils passaient leur temps à la parcourir de long en large pour imprégner comme il le faut chaque parcelle des bois. Humph. Les loups le gênaient peu, tant qu'ils ne venaient pas le flairer ou l'importuner.

Il reprit sa route, marchant entre les hauts arbres. Il aurait pu courir mais n'avait pas envie de se fatiguer par une journée pareille. Cette pluie le rendait las, il n'avait même pas le courage de chasser. Alors qu'il se promenait, mains dans les poches comme un touriste un jour de marché, ses pensées s'envolèrent vers la guerre en cours. Les Enfants de la Lune, dont lui avait tant parlé Huilen, étaient revenus et se vengeaient du dernier massacre. Bien évidemment, les Italiens avaient aussitôt réagi. Nahuel ne les connaissait que peu, ne les ayant jamais croisé, mais il connaissait bien leur réputation. Et cela lui donnait encore moins envie de les voir. Quand on lui parlait d'un chef de clan comme un chef de guerre sans scrupules ni compassion... Lui-même n'était peut-être pas aimable, mais il ne tuait pas de sang-froid.

L'après-midi avançait lorsqu'il arriva en vue d'une grande maison blanche. Une maison habitée. Le vent fit voler les odeurs jusqu'à lui et il haussa les sourcils. Vampires. Plusieurs vampires. Il continua sa route, approchant de la villa, curieux, pour voir ce qui s'y passait de loin, et vit tout à coup une petite silhouette en sortir. Il fronça encore plus les sourcils en sentant son odeur Qu'est-ce que c'était ? Qu'était-elle ? Il n'avait jamais senti cela auparavant ! Lorsqu'elle fut en vue, il comprit qu'elle était une hybride.

Curieux, il fit quelques pas. Une hybride, oui, mais était-elle comme lui ? Son odeur... Il ne comprenait pas. Et elle était blessée. Blessée, à moitié nue, et il sentait l'odeur de son sang. Il fut frappé par son regard. Elle avait des yeux chocolat, très clairs, avec des touches dorées et brillantes. Fascinant. Il la balaya du regard, un peu perdue. Elle habitait avec des vampires ? Avec son père biologique, comme lui aurait pu vivre avec le sien ?

- Tu es un hybride toi aussi ? Comme moi ! Je m'appelle Marylou. Et toi ?

Il hocha la tête presque malgré lui, puis la vit se raccrocher à un arbre, comme épuisée. Ses blessures la faisait souffrir ? Il resta silencieux quelques secondes, assez mécontent que sa famille vampirique la laisse courir dehors dans son état. Il s'approcha d'elle et lui fit une révérence très distinguée et polie.

- Je me nomme Nahuel. Pour vous servir, demoiselle.

Il lui fit galamment un baisemain puis recula d'un pas, la jaugeant du regard. Hybride entre quoi et quoi ? vampire, oui, c'était certain, mais la seconde espèce ? Si ce n'était pas une humaine... Hum. Il espérait se tromper. Mais son odeur était si étrange !

- Je doute que votre père soit enchanté de vous voir sortir seule, sans protection, d'autant plus que vous êtes blessée. Un malotru pourrait s'en prendre à votre vertu, demoiselle. Je m'en voudrais que cela arrive.

Il devait la ramener chez elle tout de suite. Il la souleva donc avec délicatesse et l'emporta en direction de la maison blanche qu'il avait aperçu.
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MessageSujet: Re: Dans une villa toute blanche   Dans une villa toute blanche EmptyDim 27 Avr 2014 - 19:44

Deux groupes séparés et bien distincts. Carlisle avait espéré que son plus gros soucis serait simplement de devoir gérer Duncan, tout jeune nouveau-né en pleine découverte, mais il n'avait pas prévu que Marylou ferait des siennes et refuserait de rester parfaitement tranquille, d'autant plus qu'elle était blessée. Duncan ne risquait pas de la mordre, pas avec son statut de demie-EDL, mais devoir surveiller les deux en même temps était pénible. Entre l'un qu'il fallait retenir de sauter sur tous les humains et l'autre la retenir de filer tout court... Bon, ne pas s'énerver tout de suite. Il les gardait juste tous les deux près de lui, Marylou dans un fauteuil roulant, avec interdiction totale de bouger, et Duncan coincé au milieu du groupe.

Voyager en bateau ou avion de ligne étant impossible, ils se rabattaient sur un vol privé. Le voyage ne sera guère long, de toute façon, et le médecin n'était pas fâché de quitter l'Europe après tout ce qui s'était passé. Forks était un endroit sûr, pour eux, bien que ce ne soit pas l'avis de tout le monde. Là-bas, ils pourront mieux s'organiser, sans le souci constant de ne pas éveiller l'attention des humains. Il s'était arrangé avec Edward pour donner les cours à Nessie. Sa croissance recommençant à accélérer de façon inquiétante, ils ne pouvaient plus l'envoyer à l'école pour le moment. Et elle pourra sortir à son aise avec Jacob, ainsi que Marylou lorsqu'elle sera rétablie. La jeune femme avait déjà prouvé qu'elle était capable de protéger Nessie.

Retrouver la villa lui fit monter une brusque vague de nostalgie. Ils avaient passés de très bons moments, ici, et avaient eu une vie de paix. S'assurant que Marylou allait bien se coucher, il commença à déballer les affaires avec les autres. Cette maison était familière, chaleureuse, et apparaissait comme un refuge des plus réconfortants. Il n'y avait pas d'enfants de la lune, ici, ni d'humains qui se promenaient. Passant près de Duncan, il soupira légèrement en voyant les morceaux d'il ne savait quel objet entre ses mains.

- Ecoutez, tant que vous ne contrôlez pas votre force, évitez de toucher des trucs trop fragiles, d'accord ?

Il déposa le carton de livres qu'il portait et continua les vas-et-vient. Ils s'activèrent toute la matinée, et Bella fit une pause afin de préparer le déjeuner pour Nessie et Marylou. Carlisle, lui, se concentrait sur la tâche aussi réconfortante que rassurante de remettre chaque objet à sa place et d'installer la maison comme ils l'avaient connu avant de tout quitter en urgence.

Il s'occupait de descendre des affaires plus menues lorsqu'il entendit tout à coup le bruit d'une course sur le sol. Qui était déjà sorti ? Il pleuvait, et personne ici n'avait encore le besoin de chasser. Il avait pris bien soin de ça pour Duncan au cours du trajet, et savait que Rosalie y veillera également pour sa fille lorsque le reste de la famille les rejoindra. Puis la voix de Marylou jaillit, très claire, et ne provennat aps du tout de l'endroit où ils auraient dû l'entendre.

- Tu es un hybride toi aussi ? Comme moi ! Je m'appelle Marylou. Et toi ?

Carlisle en lâcha le carton qu'il tenait, lequel s'écrasa au sol dans un bruit de verre brisé, puis courut vers la porte-fenêtre sans même s'en soucier. Plus que de savoir que Marylou était sortie comme ça, un autre mot l'avait choqué. Un hybride. Pas une. UN. Il la chercha du regard et la repéra presque aussitôt, appuyée contre un arbre, face à un inconnu qui semblait avoir entre vingt-cinq et trente ans. la voir si peu couverte alors qu'elle était affaiblie et blessée lui arracha un grognement.

- Je me nomme Nahuel. Pour vous servir, demoiselle.

Carlisle se retint de courir vers elle en constant qu'il ne lui voulait aucun mal. Voir débarquer un autre hybride dans leur jardin était déjà surprenant, ces créatures étaient très rares, mais un mâle ? Tout comme Marylou, il avait terminé sa croissance, et semblait même plus âgé qu'elle.

- Je doute que votre père soit enchanté de vous voir sortir seule, sans protection, d'autant plus que vous êtes blessée. Un malotru pourrait s'en prendre à votre vertu, demoiselle. Je m'en voudrais que cela arrive.

"Un malotru pourrait s'en prendre à votre vertu" ? Sur le coup, Carlisle en fut si ébahi qu'il ne réagit même pas lorsque le jeune homme souleva Marylou pour la ramener. Il était donc né au cœur du Moyen-Âge ? Il se reprit alors qu'ils approchaient, observant le nouveau venu plus en détail. Oui, vingt-cinq ou trente ans, mais guère plus. Il avait une carrure assez forte et un visage marqué. Beau, avec un charisme certain, mais des yeux très froids et une expression indéchiffrable. D'où venait-il ? Où avait-il grandi ? Sa peau assez mate suggérait des origines Indiennes.

- Bonjour, dit-il lorsqu'il fut près de la porte. Et merci de nous l'avoir ramené.

Il la récupéra dans ses bras et la déposa dans un fauteuil pour vérifier son état. Il gardait l'inconnu à l'œil en même temps, perturbé. Il n'était pas le premier hybride qu'ils rencontraient, mais il était le premier homme. Il avait entendu dire que l'un des loups Quileutes s'était imprégné d'une jeune fille hybride. Nessie et Lilwen étaient également des filles. Les garçons de cette race étaient donc rares. Il se redressa et déposa une couverture sur Marylou pour la couvrir, puis se retourna vers Nahuel. Il se présenta, puis présenta sa famille, restant parfaitement courtois, quoi qu'un peu méfiant.

- Pardonnez-moi, mais d'où venez-vous ? Je ne m'attendais pas du tout à ça, je dois l'avouer. Vous vivez dans les parages depuis longtemps ?
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MessageSujet: Re: Dans une villa toute blanche   Dans une villa toute blanche EmptyLun 28 Avr 2014 - 18:28

La villa était grande, mais Nahuel trouvait tout de même curieux de voir autant de vampires rassemblés ici et vivant ensemble. Cette espèce n'aimait guère la cohabitation, et il était bien plus courant de croiser des nomades, ou à la rigueur, un couple. Toute une famille, c'était rare, pour ne pas dire improbable. Enfin, s'ils avaient une enfant hybride, c'est qu'ils étaient excentrique. Et même deux, d'après ce qu'il pouvait sentir en approchant. Deux odeurs, l'autre étant celle d'une enfant plus jeune. Il repérait facilement ceux qui étaient comme lui, de façon générale.

Un homme blond ayant l'air d'avoir presque la trentaine, même s'il en avait sûrement plus du triple, vint à sa rencontre à la porte. Le chef de la famille ? Monsieur devrait mieux surveiller son enfant, il aurait pu lui arriver n'importe quoi dehors. Il la tenait précautionneusement, comme un vase en cristal particulièrement fragile. Après tout, il fallait rester très galant et courtois avec les femmes, mais aussi très prévenant lorsqu'elles étaient blessées ! Fallait-il être une personne immonde pour blesser une telle enfant. On ne frappait pas les femmes, même avec des fleurs ! Au contraire, il fallait les protéger, les préserver, et veiller à combler le moindre de leurs besoin. Marylou était comme un camélia à qui il fallait de l'eau et du soleil pour pousser.

- Bonjour, dit-il lorsqu'il fut près de la porte. Et merci de nous l'avoir ramené.

Il ne répondit pas, se contentant de lui passer son enfant et de rester tout près d'elle lorsqu'il la soigna. Il y avait bel et bien une autre fillette hybride, ici. Et d'autres vampires. Une famille d'un genre très spécial, donc. Il resta tout à fait droit et stoïque, le visage parfaitement impassible. Il ne regardait même pas le reste de la famille, n'étant pas venu pour se faire des amis pour veiller sur Marylou, son camélia. Il devrait lui en offrir un, cette fleur irait à merveille avec son teint. De toute façon, les vampires étaient des vampires. Rien à dire sur eux, c'était une race froide qui ne pouvait pas changer.

Le blond se redressa, puis présenta toute sa famille, précisant que le reste des siens n'était pas encore là. Nahuel se contenta d'hocher la tête, juste étonné que Marylou ne soit pas une de leurs enfants. Elle ne leur ressemblait pas, il aurait dû s'en douter. Mais peu importe. Il jeta juste un coup d'œil à l'autre hybride. Au vu de sa taille et de son apparence, pas plus de deux ans. C'était le plus bel âge, celui où on grandissait encore. Celui où on découvrait tout et où on pouvait réfléchir au sens à donner à sa vie.

- Pardonnez-moi, mais d'où venez-vous ? Je ne m'attendais pas du tout à ça, je dois l'avouer. Vous vivez dans les parages depuis longtemps ?

Il haussa légèrement les épaules, l'air de dire "Aucune importance, et d'ailleurs tout le monde se fout de ce genre de détails". La seule chose dont on pouvait être étonné est qu'il soit un homme. Il était le seul homme, tous les autres hybrides étant des femmes ou des petites filles. Il laissa transparaître une trace de son ennui, tout en restant près de Marylou, au cas où elle aurait un nouveau malaise.

- En quoi cela vous regarde-t-il ? Les vampires veulent toujours tout savoir, c'est agaçant. Occupez-vous de votre vie et je me soucierais de la mienne.

Le ton était glacial, et démontrait un certain agacement. Mais Nahuel était fatigué par les gens trop curieux, qui voulaient tout savoir sur ceux qu'ils rencontraient.

- Je suis là pour m'assurer que Marylou est entre de bonnes mains, rien de plus. Je ne me soucie point du reste, et vous n'avez pas non plus à savoir d'où je viens.
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MessageSujet: Re: Dans une villa toute blanche   Dans une villa toute blanche EmptyMer 7 Mai 2014 - 16:17

Carlisle était curieux, oui, qui ne l'aurait pas été ? Les hybrides étaient déjà rares, mais jusqu'ici, par la force des choses, ils croyaient tous que seules des femmes pouvaient naître d'unions interraciales. Nessie, Lilwen, Marylou... Uniquement des filles, et aujourd'hui, ils découvraient un homme. Il confirmait en tout cas que la croissance et le vieillissement se bloquaient au bout d'un moment. Quel âge avait-il réellement ? Physiquement, il approchait des trente ans, avec la carrure d'un homme assez musclé et en excellente santé. Il semblait parfaitement humain, ce qui confirmait aussi que les hybrides, en vieillissant, perdait cette aura assez spéciale qui creusait leur différence, pouvant ainsi s'insérer sans aucun souci dans la société humaine, même s'il restait bien plus mignon qu'un humain ordinaire.

Nahuel haussa un peu les épaules, comme pour signifier qu'il jugeait ce genre de questions sans importance aucune. Il avait un air ennuyé et blasé, parfaitement serein et maître de lui.Pourtant, il était normal de vouloir en savoir plus, tant cela était rare, non ? Et plus ils voyaient des hybrides comme Marylou et Nahuel, plus ils pouvaient se demander jusqu'à quel âge Nessie elle-même grandira. Il arrivera bien un jour où elle semblera avoir trente ans, et paraîtra plus âgée qu'eux tous. Cela risquait de déstabiliser quelque peu Bella et Edward lorsque cela arrivera. Sembler plus jeune que votre propre enfant pouvait être cruel pour les deux, cela bouleversait complètement l'ordre naturel des choses, même pour eux qui étaient déjà hors du monde commun.

Nahuel - En quoi cela vous regarde-t-il ? Les vampires veulent toujours tout savoir, c'est agaçant. Occupez-vous de votre vie et je me soucierais de la mienne.

Carlisle ouvrit la bouche mais ne répondit rien, un peu soufflé sur le coup. Le ton était franchement glacial, et cela s'appelait se faire renvoyer balader. Visiblement, Nahuel n'aimait guère les vampires. Il se demandait quel genre de vie il avait pu avoir. S'il avait traversé les mêmes épreuves que Marylou, peu de chance qu'il apprécie sa lignée paternelle, en effet. Il était du même "type" que Renesmée, et ne portait pas de marques visibles de maltraitance. Il avait une odeur de sous-bois, ou de forêt vierge. Une odeur chaude et humide, rappelant l'orage. Sans doute venait-il du Sud, dans ce cas. Peut-être l'Amérique du Sud.

Nahuel - Je suis là pour m'assurer que Marylou est entre de bonnes mains, rien de plus. Je ne me soucie point du reste, et vous n'avez pas non plus à savoir d'où je viens.

Voilà qui était dit. Peu aimable, le garçon... Soit il détestait les vampires, de façon générale, soit il ne souciait pas le moins du monde de son comportement sociable. Dans les deux cas, il était établit clairement que s'il n'y avait pas eu Marylou, jamais il n'aurait pris la peine de leur parler, ou même de les regarder. Mais bon, il était vrai aussi que Carlisle ne devait pas inspirer confiance non plus. Il se demandait bien pourquoi il avait pris la peine de parler, pourquoi il...

Bella - La moindre des choses, lorsqu'on arrive chez des gens, c'est de se présenter. Et il est normal qu'on cherche à savoir d'où vous venez, vous n'avez pas à lui parler comme ça !

Carlisle se redressa très vite et jeta un coup d'œil à sa belle-fille, levant une main pour lui dire stop, c'est bon, on arrête tout. Carlisle n'avait pas le moindre envie de voir une nouvelle dispute se déclencher, il avait déjà donné. De toute manière, c'était encore de sa faute, il n'aurait pas dû laisser sortir Marylou, pas dans son état. Il retint un long soupir, troublé.

- C'est bon, on ne va pas en faire un drame...

Il se pencha à nouveau sur Marylou, vérifiant ses pansements. Sa blessure à la tête guérissait, lentement mais sûrement. Elle était blessée plus difficilement,s ans aucun doute, mais elle mettait étrangement plus de temps à guérir. Sans doute son côté vampire retardait-il les choses, tant il était opposé à son côté loup. Il regarda à nouveau Nahuel, lèvres pincées.

- Vous n'avez rien à craindre concernant Marylou, on s'occupe d'elle et elle va bien se rétablir.

Il n'ajouta qu'ils savaient comment s'occuper de jeunes hybrides, mais cela devait être assez clair. Avec ça, la jeune femme était tout de même plus solide qu'elle en avait l'air. Ce coup de carabine à la tête aurait dû la tuer, or, elle respirait toujours.

- Vous semblez détester les vampires... Et pourtant, vous en êtes un à moitié vous-même.
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MessageSujet: Re: Dans une villa toute blanche   Dans une villa toute blanche EmptyMer 7 Mai 2014 - 18:14

Le regard de Nahuel se posa de nouveau sur la jeune femme. Elle avait de très beaux cheveux, également, blonds, longs et ondulés. Il avait toujours trouvé qu'une femme avait plus de grâce avec les cheveux longs, et chez Marylou, cela accentuait son côté très féminin et délicat. Elle était sans doute forte, tout autant que lui, mais il s'en assurera plus tard. Elle était blessée, et il attendra son complet rétablissement avant de la questionner sur ses forces et ses - il n'en doutait guère - nombreuses qualités. C'était pour rencontrer des personnes comme elle qu'il avait effectué ce voyage, et pour rencontrer des humains. Les vampires, il n'en avait que faire.

D'ailleurs, il sentait les ondes de colère qu'envoyait l'une des libishomen. Madame n'était pas contente ? Madame n'aimait pas les étrangers qui passaient la porte de sa maison ? Sauf qu'il n'avait que faire d'elle et de l'endroit où elle vivait. C'était une vampire. Un être vide et froid, figé. Aucun intérêt à ses yeux. Pour lui, ces êtres étaient d'ores et déjà morts. Il n'y avait rien à en tirer, au contraire des humains. Eux au moins pouvaient grandir et évoluer, ils pouvaient vivre en plein jour, et ils vivaient avec bien plus d'intensité qu'aucun mort-vivant ne le pourra.

- La moindre des choses, lorsqu'on arrive chez des gens, c'est de se présenter. Et il est normal qu'on cherche à savoir d'où vous venez, vous n'avez pas à lui parler comme ça !

Il retint un bâillement et ne prit pas la peine de répondre, ni même de la regarder. Non, il n'était pas "normal" qu'on cherche à savoir d'où il venait, quoi que madame en dise. Sa vie lui appartenait, pas à elle, et il en disposait selon son bon vouloir. De plus, il pouvait également parler comme bon lui semblait. Il était libre et comptait le rester. Ce n'était pas une petite vampirette de même pas dix ans, au vu de son odeur, qui allait pouvoir lui faire la morale. Une vampirette qui ne savait absolument rien de la vie, avec ça.

Le docteur, lui, semblait ne pas vouloir entamer une querelle. Les deux mains dans les poches, Nahuel se contenta d'ignorer totalement les vampires qui l'entouraient. Il jeta juste un coup d'œil à l'autre gamine hybride, brièvement. Encore une fille. Il se demandait pourquoi les femmes de leur espèce naissaient plus facilement que les garçons.

- C'est bon, on ne va pas en faire un drame...

C'est cela docteur. Nahuel en avait déjà assez et se serait déjà éclipsé de cette maison très vite s'il avait déjà pu dire au revoir à Marylou. Mais le blond était en train de la soigner. Il le laissa faire sans bouger ni parler. La vampirette continuait de le foudroyer du regard. Il tourna la tête et lui rendit un sourire parfaitement insolent. Elle eut un mouvement, comme si elle voulait lui sauter dessus pour le frapper, puis s'arrêta et serra les poings. Oh, mais ce qu'elle savait se contrôler un minimum ! Ou pas. Il sourit à nouveau. *Bon point, gamine*, pensa-t-il négligemment.

- Vous n'avez rien à craindre concernant Marylou, on s'occupe d'elle et elle va bien se rétablir.

Il espérait bien, en effet. Un vampire docteur, voilà qui était étrange, mais pourquoi pas. Son propre père était bien scientifique, et complètement fou, avec ça. Il fallait croire que c'était une caractéristique commune aux vampires. *Passer l'éternité comme ça, ça doit user, à la longue. Pas étonnant que beaucoup soient comme ça...* Il retint un soupir, bénissant le ciel d'avoir au moins une partie bien humaine.

- Vous semblez détester les vampires... Et pourtant, vous en êtes un à moitié vous-même.

Le jeune homme eut un sourire cynique, toujours les mains dans les poches. Il les sortit lentement, restant près de la belle Marylou, regardant un instant le docteur.

- Je ne les déteste pas, répondit-il très posément. Ce serait plutôt de la pitié. Une espèce coincée à jamais dans une gangue de glace, incapable de vivre normalement, et déjà morte. Comment voulez-vous ne pas avoir pitié ? Les humains sont peut-être "fragiles", pour vous, mais eux au moins peuvent vivre. Plus que vous ne le ferez jamais.

Il s'interrompit et regarda lentement tous les libishomens présents dans la pièce, une petite moue aux lèvres, exprimant un mélange d'amusement, de pitié, et de dégoût. Ils étaient là, se croyant forts car ils disposaient de la jeunesse éternelle. Alors qu'ils étaient vides et froids. Des morts-vivants, s'accrochant dans ce monde comme des parasites. Ni vivants ni morts, ils n'étaient plus rien.

- Je n'ai transformé que ma tante, jusqu'ici. Et vous donc ? Vous en avez damné combien ?

La vampirette parut encore plus en colère. Nahuel ne souriait plus, seul le rejet se lisait dans son regard. Le rejet et le dégoût. la colère aussi. S'il n'y avait pas de vampires sur cette terre, il n'y aurait pas non plus d'hybrides. Ils pourraient tous naître humains et le rester.

- Il n'a damné personne, il nous a tous sauvé la vie. Arrêtez de juger les personnes que vous ne connaissez pas.

- "Sauvés", répéta-t-il en riant. Aucun de vous n'a été "sauvé". Vous êtes morts. Tous autant que vous êtes.

Qui pouvait nier cette vérité-là ? Qui pouvait nier que les vampires étaient inexistants aux yeux du monde ? A peine mieux considérés que comme des cauchemars ambulants. Ils arpentaient le monde, souvent rongés par l'ennui et le dépit. S'accrochant à tout ce qu'ils pouvaient pour ne pas devenir fous. Terrifiés par la mort qui était pourtant l'une des choses les plus naturelles au monde.

- Ce ne sont pas vos affaires, vous n'avez pas à nous juger et encore moins à blesser des gens que vous ne connaissez même pas. Dégagez si vous nous haïssez tant que ça.

Il sourit de plus belle, amusé. Jeune, en effet, elle n'avait toujours pas appris à se défendre autrement qu'en criant. Pathétique. Il s'inclina devant elle dans une révérence plus qu'insolente et insultante, une main sur le cœur.

- Rassurez-vous, très chère, lança-t-il. je n'oserais gaspiller mon temps à vous juger, ou vomir sur des morts. Je ne compte pas m'attarder dans votre tombeau, vous avez sûrement des tas de choses très intéressantes à faire, comme préparer votre propre mort pour les humains qui vous ont connu.

*Comme tous ceux de votre race. Vous passez votre temps à disparaître. Vous ne verrez plus jamais la lumière, seul le froid de la mort vous retient.* La colère, à nouveau. Mêlée à la pitié. Il ne supporterait pas ce genre de vie, elle n'était que trop risible. La vampirette craqua tout à coup et lui fonça dessus. Il reçut un brusque coup dans le ventre alors qu'elle hurlait "Dehors !" d'un ton rageur. Il accusa le coup puis récupéra son poignet en le tordant, le levant à hauteur de son cou.

- Sujet sensible, gamine ? murmura-t-il à son oreille. Ta famille humaine pense encore à toi ?

Il baissa la tête pour la regarder puis pinça les lèvres. Quelle pitié. Elle devait avoir dix-huit ou dix-neuf ans lors de sa transformation, mais guère plus.

- Il te reste un soupçon d'humanité, donc. C'est le privilège de la jeunesse, chez les libishomens.

- Je te défends de parler de ma famille humaine, tu ne peux rien dire de ce que tu ne connais pas. Lâche-moi puisque tu me considères comme une gamine ! Lâche-moi si tu n'as pas peur !

Elle ne cessait de remuer et de se débattre. Les vampires étaient toujours ainsi, ne mesurant jamais les risques et pensant être supérieurs à toutes les autres espèces. Mais l'immortalité ne faisait pas tout, bien au contraire. C'était un frein, un écueil, elle vous empêchait de vivre pleinement, comme les humains le font.

- Très bien, vampirette, je vais te laisser avec ta "famille", si tant est que les vampires puissent former une famille. Évite tout de même que l'ennui ne te rende folle, il paraît que c'est mauvais pour la survie, chez vous.

Il la relâcha un peu brusquement en la repoussant. Puis vint vers Marylou et la salua de la tête.

- Je vis à Forks, en ce moment. Si vous avez envie de voir comment est la vie du côté des humains, n'hésitez pas. La véritable vie, bien sûr, pas celle que nos "parents" vampires nous imposent.

Il se redressa et sortit, quittant cette maison infecte pour retourner au-dehors. L'air frais lui fit un bien fou. Il rajusta son blouson, savourant le contact de la pluie glacée, comme il l'aimait.

- Comme si un sang-froid pouvait être un véritable père, dit-il d'un ton dur pour lui-même.
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Riza Mustang

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MessageSujet: Re: Dans une villa toute blanche   Dans une villa toute blanche EmptyMer 7 Mai 2014 - 20:15

Nahuel – En quoi cela vous regarde-t-il ? Les vampires veulent toujours tout savoir, c'est agaçant. Occupez-vous de votre vie et je me soucierais de la mienne.

Bella ouvrit la bouche, complètement choquée, au même titre que les autres. Elle ne répondit rien, sentant la colère monter intérieurement tandis qu’une voix lui disait de ne rien dire, de ne rien faire, de rester calme. Doucement, ce n’était qu’un étranger, elle avait peut-être mal entendu. Peut-être que ce Nahuel était simplement méfiant, et rien d’autre. Après tout, il était légitime de se méfier d’une famille de vampires… Quoi que, il était hybride et connaissait donc très bien ce milieu. Actuellement, Bella était partagée entre « sauter au cou de l’étranger » et « rester calme pour ne pas gêner Carlisle ». Du calme, juste un peu…

Nahuel – Je suis là pour m'assurer que Marylou est entre de bonnes mains, rien de plus. Je ne me soucie point du reste, et vous n'avez pas non plus à savoir d'où je viens.

Au premier abord, cet homme lui avait semblé bien élevé. Vu le langage qu’il utilisait, cela témoignait d’une bonne éducation, d’un minimum de savoir-vivre, d’un respect appris dès le plus jeune âge. Mais Bella s’était trompée. En l’espace de deux minutes, la situation s’était inversée. Du point de vue « homme hybride d’une trentaine d’années dont elle bénissait la venue puisque cela montrait que Nessie allait vivre encore longtemps et vieillir », on se retrouvait au point de vue « homme qu’il faut virer d’ici, mal élevé, pur égocentrique et incapable de faire preuve de savoir-vivre ». Incapable de se retenir plus longtemps devant ce manque de savoir-vivre à l’égard de Carlisle, Bella lâcha :

Bella – La moindre des choses, lorsqu'on arrive chez des gens, c'est de se présenter. Et il est normal qu'on cherche à savoir d'où vous venez, vous n'avez pas à lui parler comme ça !

Bella lui lança un regard noir, complètement indifférente au fait que Carlisle soit dans la même pièce. Il n’avait pas à lui parler comme cela, c’était un manque total de savoir-vivre ! Cependant, lorsque son beau-père l’arrêta d’un signe de la main, la jeune vampire se renfrogna. Très bien… Inutile de l’humilier plus qu’il ne l’avait déjà été. Il suffisait de se retenir, juste quelques minutes, ce Nahuel allait bien finir par partir. N’est-ce pas ?

Carlisle – C'est bon, on ne va pas en faire un drame...

Pas en faire un drame, pas en faire un drame… Ce type lui manquait de respect et c’était tout ce que Carlisle trouvait à dire ? D’accord, il était connu pour essayer de désamorcer les conflits, pour essayer de calmer les choses, mais ne pas se laisser marcher sur les pieds était primordial ! Ainsi, pendant qu’il s’occupait de Marylou, Bella ne cessait de foudroyer Nahuel du regard, restant calme malgré tout pour ne pas faire honte à son beau-père. Du calme. Ce n’était qu’un étranger mal élevé, ce n’était pas la première fois qu’ils rencontraient des gens comme lui. Seulement, alors que Carlisle avait le dos tourné, l’hybride lui fit un sourire des plus insolents. Bella eut alors un mouvement, voulant lui sauter au cou, le frapper, le jeter dehors tant la colère grimpait mais… Se retint en pensant à Carlisle. A la place, elle serra simplement ses poings. Du self-control. Du calme. Reeeeespire.

Carlisle – Vous n'avez rien à craindre concernant Marylou, on s'occupe d'elle et elle va bien se rétablir.

Hein ? Ah oui, Marylou. Nahuel était tellement mal élevé que Bella en avait presque oublié la raison de sa venue ici. A la base, elle le bénissait d’avoir ramené leur jeune blessée, mais tout avait changé et elle voulait qu’il parte. Un point c’est tout. Oui, ils s’occupaient bien d’elle, pas besoin d’un homme tel que Nahuel chez eux pour veiller au grain. Qu’il dégage ! Pas besoin de lui, il n’avait qu’à dormir dehors s’il voulait veiller sur elle. Mais certainement pas chez eux.

Carlisle – Vous semblez détester les vampires... Et pourtant, vous en êtes un à moitié vous-même.

Nahuel – Je ne les déteste pas. Ce serait plutôt de la pitié. Une espèce coincée à jamais dans une gangue de glace, incapable de vivre normalement, et déjà morte. Comment voulez-vous ne pas avoir pitié ? Les humains sont peut-être "fragiles", pour vous, mais eux au moins peuvent vivre. Plus que vous ne le ferez jamais.

Bella soutint son regard, se retenant tant bien que mal de lui foncer dessus pour lui mettre un ou deux coups de pied bien placés. Que croyait-il à leur sujet, au juste ? Qu’ils défiaient sans cesse Mère Nature parce qu’ils étaient vampires ? Qu’ils avaient tous choisi d’être mordus et d’abandonner ou de tuer leur famille ? Mais que lui avaient-ils fait pour qu’il pense une telle chose ?!

Nahuel – Je n'ai transformé que ma tante, jusqu'ici. Et vous donc ? Vous en avez damné combien ?

… PARDON ?! Non, du calme, Bella avait mal entendu. Mais non, elle était pourtant sûre de ce qu’elle avait entendu, de ce qu’il avait dit. Il osait traiter Carlisle de tueur. D’égoïste, de meurtrier. C’était ce qu’elle entendait, à travers ces paroles. Et cette pensée lui provoquait des nausées, lui donnait envie de frapper plus fort que jamais cet étranger qui ne manquait pas de culot. Cette fois, Bella répliqua sans se soucier des conséquences. Elle ne pouvait pas le laisser parler à Carlisle de la sorte !

Bella – Il n'a damné personne, il nous a tous sauvé la vie. Arrêtez de juger les personnes que vous ne connaissez pas.

Nahuel – "Sauvés". Aucun de vous n'a été "sauvé". Vous êtes morts. Tous autant que vous êtes.

Bella lança un regard inquiet à Carlisle, le venin lui montant à la bouche. Elle ne comptait pas le laisser parler comme cela, il ne les connaissait pas, il ne connaissait pas Carlisle, il ne savait pas tout ce qu’il avait fait, tout ce qu’il avait accompli pour contrer sa nature de vampire ! C’était inadmissible. Ce type était répugnant. Reportant son regard sur l’étranger, son ton devenant de moins en moins poli et exprimant sa colère :

Bella – Ce ne sont pas vos affaires, vous n'avez pas à nous juger et encore moins à blesser des gens que vous ne connaissez même pas. Dégagez si vous nous haïssez tant que ça.

L’homme fit un grand sourire, comme s’il était amusé par la situation, et s’inclina en une révérence plus insultante que jamais, ce qui témoignait de son manque d’éducation. Définitivement, Bella sentait qu’elle perdait le contrôle, ses jointures étaient devenues plus que blanches, ses ongles rentrant dans ses paumes.

Nahuel – Rassurez-vous, très chère. Je n'oserais gaspiller mon temps à vous juger, ou vomir sur des morts. Je ne compte pas m'attarder dans votre tombeau, vous avez sûrement des tas de choses très intéressantes à faire, comme préparer votre propre mort pour les humains qui vous ont connu.

Cette fois, c’en était trop. Perdant tout contrôle, Bella fonça sur Nahuel et lui donna un coup de poing en plein ventre dans l’espoir de l’envoyer valser contre un mur, hurlant « Dehors ! », indifférente au regard des autres. Cependant, l’étranger étant plus fort et plus grand qu’elle, la jeune vampire se retrouva, sans trop comprendre comment, une main au-dessus de sa tête sans plus pouvoir bouger. Il lui avait tordu le poignet, mais elle ne sentait rien tant la colère était présente. Bella se débattait, tentant de se détacher de Nahuel, de le faire passer par-dessus d’elle pour reprendre le dessus… Mais il était trop fort.

Nahuel – Sujet sensible, gamine ? Ta famille humaine pense encore à toi ?

Bella se sentit défaillir intérieurement, mais elle ne laissa rien paraître. Une douleur, un manque commençait à se faire sentir, douleur plus accentuée que jamais depuis qu’ils étaient à Forks. Son père. Sa seule pensée était pour lui, en cet instant précis.

Nahuel – Il te reste un soupçon d'humanité, donc. C'est le privilège de la jeunesse, chez les libishomens.

Bella – Je te défends de parler de ma famille humaine, tu ne peux rien dire de ce que tu ne connais pas. Lâche-moi puisque tu me considères comme une gamine ! Lâche-moi si tu n'as pas peur !

Nahuel – Très bien, vampirette, je vais te laisser avec ta "famille", si tant est que les vampires puissent former une famille. Évite tout de même que l'ennui ne te rende folle, il paraît que c'est mauvais pour la survie, chez vous.

Nahuel la relâcha ensuite, Bella freinant et heurtant à moitié Edward mais se détachant de lui pour reprendre ses esprits. Du calme. Ne pas éclater. Du calme. Respirer. Les paroles de l’hybride tournaient en boucle dans sa tête, le venin étant devenu plus brûlant que jamais. Ses lèvres étaient pincées alors qu’elle essayait de ne pas faire de scandale. Ne pas répondre. Laisser couler. Ne pas répondre. Il s’en allait. Du calme.

Nahuel – Je vis à Forks, en ce moment. Si vous avez envie de voir comment est la vie du côté des humains, n'hésitez pas. La véritable vie, bien sûr, pas celle que nos "parents" vampires nous imposent.

Parce qu’il espérait vraiment que Marylou le rejoigne ? Parce qu’il espérait qu’elle n’allait pas être dégoûtée ?! Bella était franchement tentée par l’idée de lui rendre une petite visite, juste pour lui mettre les points sur les i. Mais non, du calme, il s’en allait. C’était fini. Elle irait faire un tour pour éviter tout le monde le temps de se calmer, et ce serait de l’histoire ancienne. Juste une mauvaise expérience, rien de plus, une rencontre qu’ils oublieraient rapidement. Avec un peu de chance, il arriverait un couac à Nahuel et il s’en irait loin, très loin d’ici. Bella ne le regarda pas lorsqu’il sortit, essayant vainement de retrouver son calme.

Nahuel – Comme si un sang-froid pouvait être un véritable père.

Il. Avait. Dit. QUOI ?! Se fichant bien d’avoir des ennuis cette fois, Bella se rua dehors illico presto et fondit sur Nahuel en le frappant de toutes ses forces, la colère ayant pris le dessus. Elle frappa, encore, encore, encore pour l’éloigner de la Villa, tout en hurlant – ses paroles interrompues à chaque mot par les coups :

Bella – Carlisle est un excellent père ! Vous n’avez PAS le droit de le juger, vous ne le connaissez PAS ! Il a fait bien plus de choses que vous dans toute votre vie, il a aidé plus de gens que vous ne le pensez et n’a jamais fait de mal à un homme ! Il nous a tous élevés, il aide toute personne qu’il croise, il s’est toujours montré courtois avec tout le monde, alors dégagez, ne remettez plus JAMAIS les pieds ici !

Nahuel lui attrapa alors les poignets, la soulevant légèrement en la tenant et en la regardant droit dans les yeux. Il répondit ensuite d’un ton extrêmement dur et cynique :

Nahuel – Je me fiche de la conduite d'un seul sang-froid, chérie. Et je me fiche de tous les vampires en général. Seuls les humains et les autres hybrides m'intéressent. Tu as peut-être renoncé à ton humanité, mais d'autres y tiennent. Si tu ne me crois pas, va donc vérifier ce qu'en pense ta fille ?

Bella devint blême mais ne faiblit pas pour autant. Elle ne comptait pas laisser un étranger la faire douter et déprimer, la faire regretter son choix de vie. Si elle n’avait pas fait cela, Renesmée ne serait jamais née. Jamais. Se débattant encore, continuant à frapper même si c’était dans le vide :

Bella – Ce n’est certainement pas un type aussi mal élevé que vous qui va me faire douter de mon choix de vie. Vous n’avez pas à nous juger, à me juger, alors dehors, loin d’ici. Lâchez-moi ! Dégagez d’ici !
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MessageSujet: Re: Dans une villa toute blanche   Dans une villa toute blanche EmptyMer 7 Mai 2014 - 21:41

Nahuel – Je ne les déteste pas. Ce serait plutôt de la pitié. Une espèce coincée à jamais dans une gangue de glace, incapable de vivre normalement, et déjà morte. Comment voulez-vous ne pas avoir pitié ? Les humains sont peut-être "fragiles", pour vous, mais eux au moins peuvent vivre. Plus que vous ne le ferez jamais.

Carlisle retint une grimace, son cœur se serrant. Dit comme cela, la réalité de leur condition semblait encore plus dure et glaciale. La réalité d'une vie où ils étaient exclus à jamais des humains et de leur mode de vie, même s'ils faisaient semblant de s'y intégrer, même s'ils essayaient de rester mêlés à eux. Et les hybrides étaient là, rappelant tous les jours qu'ils avaient droit à une part d'humanité que leurs parents avaient perdu depuis des années. C'était dur, mais réel. C'était une chose qu'il fallait accepter, sous peine de devenir fou. Mais cette façon de présenter les choses était violente. Beaucoup de vampires refusaient d'admettre que les humains, fragiles et tout cela, vivaient bel et bien plus qu'eux tous, car eux n'avaient pas autant de temps. Ils croquaient chaque instant comme s'il s'agissait du dernier.

Nahuel – Je n'ai transformé que ma tante, jusqu'ici. Et vous donc ? Vous en avez damné combien ?

Cette dernière phrase coupa le souffle du docteur, qui repensa aussitôt à Duncan. Il en put rien répondre, juste choqué, regardant le jeune hybride. Damné... Il ouvrit la bouche puis la referma, blêmissant à vu d'œil. Il n'avait damné personne, il avait juste... Il... Son cœur se serra encore, à lui faire mal, alors qu'un autre souvenir revenait brutalement dans sa mémoire. Edward qui lui demandait s'il avait perdu son âme en devenant un vampire. Rosalie qui lui hurlait qu'il aurait dû la laisser mourir une bonne fois pour toute. Jamais il n'avait demandé l'avis de chacun des membres de sa famille avant de les transformer. Sauf Bella. Mais elle était la seule. Sa main se crispa sur le dossier du fauteuil,a lors qu'il essayait de se reprendre.

Bella – Il n'a damné personne, il nous a tous sauvé la vie. Arrêtez de juger les personnes que vous ne connaissez pas.

Nahuel – "Sauvés". Aucun de vous n'a été "sauvé". Vous êtes morts. Tous autant que vous êtes.

Et par sa faute. Il ne put répondre, là encore, ne pouvant plus parler. C'était vrai. Tout était vrai. Techniquement, ils étaient bel et bien morts. Il avait transformé des personnes, maudit d'autres personnes,a près tant d'années à rejeter lui-même sa propre condition. Il avait condamné d'autres personnes à le suivre dans cet enfer. Les paroles de Marcus semblèrent résonner à nouveau près de lui. Qu'il était trop jeune pour s'occuper d'un clan, surtout de cette importance. Il avait déjà failli tous les conduire à la mort.

Bella – Ce ne sont pas vos affaires, vous n'avez pas à nous juger et encore moins à blesser des gens que vous ne connaissez même pas. Dégagez si vous nous haïssez tant que ça.

Mais les haïssait-il vraiment ? Carlisle en doutait. Il lisait plutôt un profond mépris, voire du dégoût. Un rejet total. Le rejet de son côté vampire, pour ne garder et glorifier que le côté humain. Où avait-il été élevé ? Et par qui ? Il n'avait jamais dû connaître l'amour de parents protecteurs, ou il ne serait pas ainsi.

Nahuel – Rassurez-vous, très chère. Je n'oserais gaspiller mon temps à vous juger, ou vomir sur des morts. Je ne compte pas m'attarder dans votre tombeau, vous avez sûrement des tas de choses très intéressantes à faire, comme préparer votre propre mort pour les humains qui vous ont connu.

Carlisle voulut réagir, voulant réclamer le calme, dire de tout stopper, qu'il ne servait à rein de se battre sur tout cela, mais Bella le fit sursauter, se jetant tout à coup sur lui en hurlant. La lutte fut courte, mais tourna rapidement à l'avantage de Nahuel, plus grand qu'elle, et malgré sa condition d'hybride, plus fort, puisqu'il était plus âgé. Il avança précipitamment, alors qu'ils continuaient à se disputer, Bella se débattant. Pris de panique, l'espace d'un instant, il ne sut plus que faire, comment les séparer. Mauvais chef de clan. Incapable d'empêcher les disputes. Incapable de gérer les membres de son clan.

Nahuel ne mâchait pas ses mots, et Carlisle s'en voulut de voir Bella blêmir. Il n'avait même pas pu l'empêcher de réagir, et donc d'être blessée. Alors que n'importe qui d'autre se serait déjà interposé à sa place. Toujours pétrifié, il chercha quoi faire, trouver ce qu'il fallait dire pour qu'il n'y ait aucun combat, pour que personne en soit blessé. Son cerveau tournait à vide, alors que seules des paroles creuses et vides de sens lui venaient en tête. Que faire, et surtout que dire ?

Bella – Je te défends de parler de ma famille humaine, tu ne peux rien dire de ce que tu ne connais pas. Lâche-moi puisque tu me considères comme une gamine ! Lâche-moi si tu n'as pas peur !

Nahuel – Très bien, vampirette, je vais te laisser avec ta "famille", si tant est que les vampires puissent former une famille. Évite tout de même que l'ennui ne te rende folle, il paraît que c'est mauvais pour la survie, chez vous.

Il relâcha Bella puis revint voir Marylou. Carlisle s'empressa de vérifier qu'elle allait bien, culpabilisant en voyant la douleur dans ses yeux. Il aurait dû... Avant que tout cela n'arrive... Il fallait absolument qu'ils se calment, tous ! C'était bon, on allait tirer un trait sur cette histoire et ne plus en parler. Nahuel partait, de toute façon. S'il voulait haïr les vampires, il était dans son droit. Il pouvait tous les détester, étant entièrement libre de le faire, comme tout le monde sur cette terre. Eux allaient poursuivre leurs vies, voilà tout. Quant à Marylou, elle fera également ce qu'elle voudra. Personne ne lui en voudra si elle retrouve ou non Nahuel par la suite.

Le jeune homme qui sortit, retournant sous la pluie. Carlisle lâcha un très léger soupir, retrouvant peu à peu son sang-froid. Il s'exhorta à reprendre ses esprits, chassant les derniers instants de sa mémoire. Cependant, tous ses efforts furent très brutalement réduits en miettes lorsque Nahuel lâcha une dernière phrase.

Nahuel – Comme si un sang-froid pouvait être un véritable père.

Il frémit violemment et ne réagit même pas lorsque Bella fonça dehors pour hurler. Il ne l'entendait même pas, ne comprenait plus ce qu'elle disait. On aurait dit que le monde se dérobait peu à peu sous ses pieds. Il se mordit les lèvres pour tenter de se reprendre, et fila dehors à son tour. Bella et Nahuel étaient plus loin, plus furieux que jamais. Stop, ça suffit maintenant. Il fallait mettre un terme à cette dispute et tout de suite ! Il s'approcha d'eux, alors que Bella criait à l'hybride de la lâcher et de dégager. Il les rejoignit aussi vite que possible et récupéra Bella, la tirant en arrière et passant son bras autour de ses épaules.

– Partez, maintenant... Il y a assez de problèmes en ce moment, inutile d'en rajouter.

Il attendit que Nahuel s'éloigne enfin, sous la pluie, en direction de Forks. Puis tremblant comme une feuille, serra Bella contre lui, très fort, debout dans son dos. Il ne dit rien durant un long moment, se contentant de la serrer dans ses bras. Seule la culpabilité l'habitait, à présent. Il ne pouvait même plus pleurer, bien que l'envie l'en tiraillait aujourd'hui. Du calme. Il devait absolument se reprendre, il devait... Il devait faire front, réparer ses nombreuses erreurs. C'est pour cela qu'il avait conduit sa famille ici. Pour les protéger, faire en sorte qu'ils ne souffrent plus par sa faute. Bella s'était à peine détendue contre lui.

Bella – Je vais bien, je... Merci, désolée. Ça va.

Désolée... C'est plutôt lui qui devrait être désolé. Désolé pour les avoir transformé sans leur accord. Désolé pour les avoir entraîné dans cette vie. Désolé pour les problèmes qu'il causait. Désolé de les avoir fait souffrir. Désolé pour tout. Il soupira longuement, puis la relâcha doucement.

– Tu devrais retourner à l'intérieur, murmura-t-il.

Bella – Non, ça va. Rentrez, vous. J'ai besoin de prendre un peu l'air... Mais Carlisle, oubliez tout ce qu'il a dit. Vous êtes un bon père, vous n'avez pas à l'écouter. Il déteste les vampires, il n'avait pas un point de vue neutre. Oubliez-le.

Il essaya de lui sourire, mais cela était au-dessus de ses forces. Il ne pensait plus être un bon père. Il avait voulu le penser, durant de longues années, car il était fier de chacun de ses enfants. Fier de ce qu'ils devenaient. Mais après la scène avec Duncan, il n'était plus sûr de rien. Un bon père aurait-il mis ses enfants en danger comme lui l'avait fait ? Il finit par se détourner, marchant un peu vers la forêt.

– Il avait raison.

Et sur de très nombreux points. Sur la réalité de leur condition, tout particulièrement. Et il avait entraîné d'autres avec lui. Il avait commencé à damner d'autres personnes, en commençant par Edward, le premier de ses enfants. C'était juste monstrueux. Il s'éloigna puis s'arrêta loin de la villa, s'appuyant contre un arbre.
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MessageSujet: Re: Dans une villa toute blanche   Dans une villa toute blanche EmptySam 10 Mai 2014 - 18:34

Carlisle – Partez, maintenant... Il y a assez de problèmes en ce moment, inutile d'en rajouter.

Bella tremblait toujours de rare, trempée de la tête aux pieds en jetant des regards noirs et furieux à Nahuel. Elle se trouvait, à présent, à côté de Carlisle qui l’avait récupérée de la prise de l’hybride à l’aide de son bras, souhaitant calmer le jeu apparemment. Mais la jeune vampire ne réalisait pas encore tout ce qui s’était passé, furieuse et repensant sans cesse à tout ce qu’avait dit Nahuel. Il n’avait pas le droit ! C’était un manque total de respect envers une personne qui lui avait ouvert sa porte. Un manque de respect et de savoir-vivre ! Il ne connaissait même pas Carlisle, il ne pouvait pas se permettre de le juger de la sorte. Bella continuait de fixer Nahuel, le regardant s’éloigner sans bouger d’un pouce, essayant de se calmer.

Une fois que Nahuel eut disparu, elle sentit alors deux bras la serrer en une étreinte paternelle et douce comparée à celle qu’elle avait connue avant. Carlisle la serrait dans ses bras, très fort, sans rien dire. Bella fut étonnée, choquée, complètement surprise par ce geste alors qu’elle ne s’attendait certainement pas à cela. Elle s’attendait à une engueulade, à un sermon, à une gifle, à… Tout, mais pas à une étreinte comme celle-ci. Au bout d’un moment, la jeune mère parvint à se détendre un tout petit peu, à peine en réalité, tant Nahuel l’avait énervée. Mais cette étreinte était reposante, peu importe la pluie qui tombait autour d’eux, elle n’avait plus froid depuis des mois.

Cependant, elle s’en voulut de son comportement. Sur le coup, Bella n’avait pas réalisé et s’était emportée directement, ne pensant qu’à défendre Carlisle qui était incapable de dire quoi que ce soit pour l’instant. Mais à présent, elle culpabilisait. Elle avait failli se faire tuer, provoquer une bagarre ou pire, et lui… la serrait dans ses bras. Elle se sentait honteuse d’avoir fait une telle chose, d’avoir tout risqué et d’avoir peut-être blessé son beau-père. Que dire ? Elle voulait le rassurer. Elle allait bien et n’avait rien.

Bella – Je vais bien, je... Merci, désolée. Ça va.

Carlisle – Tu devrais retourner à l'intérieur.

Carlisle avait soupiré en la relâchant, montrant clairement qu’il n’était pas bien. Bella sentit son cœur se serrer en voyant le visage qu’affichait son beau-père. Elle voulait faire quelque chose, le rassurer, le consoler, lui faire comprendre que non, il ne faisait pas que des conneries. Peut-être en faisait-il, comme cette histoire avec Duncan, mais qui n’en avait jamais fait ? Il en avait le droit ! Qui plus est, les choses s’étaient arrangées. Les autres clans vivent dans l’ombre, sans problème, les Volturi ne les connaissent peut-être pas. Alors, pourquoi pas eux ?

Bella – Non, ça va. Rentrez, vous. J'ai besoin de prendre un peu l'air... Mais Carlisle, oubliez tout ce qu'il a dit. Vous êtes un bon père, vous n'avez pas à l'écouter. Il déteste les vampires, il n'avait pas un point de vue neutre. Oubliez-le.

Carlisle ne répondit rien et se détourna en marchant vers la forêt. Bella eut un net pincement au cœur, cherchant une solution. Pourquoi ne pas demander de l’aide à Edward ? Ou Alice ? Heum… Non. Edward pensait la même chose que lui à coups sûrs et sa culpabilité ne ferait que renforcer celle de Carlisle. Bella ignorait qui appeler mais refusait de le laisser seul. Il l’avait aidée, soutenue, l’avait écoutée à maintes reprises et était même resté à côté d’elle lorsqu’elle déprimait. Alors, non, Bella ne laisserait pas son beau-père tout seul. Il avait besoin de quelqu’un. Peut-être n’était-elle pas douée pour parler, mais pour lui, elle ferait cet effort.

Carlisle – Il avait raison.

Et il s’éloigna encore. Bella le suivit sans réfléchir, le retrouvant adossé à un arbre. Elle ignorait ce qu’elle allait faire, mais il fallait qu’elle essaie de le convaincre. Il était un bon chef de clan. Il venait de faire une erreur, oui, mais comparé à ces nombreuses années sans en commettre une seule – ou presque –, c’était récupérable. Il n’était pas mort, c’était la seule chose qui comptait. Se rapprochant de lui, Bella resta derrière lui et l’appela, préférant s’annoncer plutôt que de foncer dans le tas et de déranger sans aucune gêne.

Carlisle – Tu peux rentrer, je vais bien.

Bon, réaction prévisible, mais qui arracha un soupir à Bella. Elle n’allait certainement pas le laisser tout seul.

Bella – Carlisle, s’il vous plaît… Je sais que c’est faux, et je ne compte pas vous laisser tout seul alors que vous êtes mal. Ecoutez-moi, simplement.

Bella attendit quelques instants une réaction, un signe de Carlisle, mais rien. Bon, très bien, elle allait donc parler à son dos. Aucun problème, ce serait plus facile pour elle… Parler de ce genre de choses est inhabituel chez la jeune mère, pire encore avec Carlisle. Mais soit, quand il faut, il faut. Bella ne voulait pas le laisser comme ça, elle voulait qu’il comprenne. Allez, on y va. Restant où elle était, le regardant même si lui ne la regardait pas. Elle savait qu’il l’écoutait, c’était tout ce qui comptait.

Bella – Vous êtes un bon chef de clan et un bon père. Vous voulez une preuve ? On vous respecte tous. Et pas seulement pour une question de menace ou de peur comme les Volturi respectent Aro… On vous respecte parce qu’on n’a pas envie de vous décevoir, de perdre votre confiance. Si on le fait, c’est… On est mal à notre tour.

Bella parlait en évitant de penser à ce qu’elle était en train de faire. Parler de tout cela avec Carlisle était étrange et bien plus dur que si elle s’était adressée à quelqu’un d’autre. C’était lui qui remontait le moral des autres, lui qui expliquait tout, en temps normal. Et pas le contraire.

Carlisle – Comment vous arrivez encore à avoir confiance ?

Bella – Pour vos choix. Pour ce que vous êtes, pour ce que vous faites. Vous avez décidé seul de vivre sans tuer d’humains, vous avez eu la volonté nécessaire pour renoncer au régime que tous les vampires adoptent. Personne ne vous a guidé, et vous avez réussi à nous inculquer cela. Vous êtes…

Bella fit une courte pause, cherchant ses mots. Dire tout ça était délicat et extrêmement gênant, surtout pour elle qui avait du mal à faire part de ses sentiments.

Bella – Pour ce que vous faites tous les jours, votre manière d’agir. Vous êtes sage et réfléchi. Vous privilégiez le bonheur des autres avant le vôtre, vous êtes médecin alors que le sang est ce que notre nature réclame. Et pourtant, vous êtes dans la seule branche qui le côtoie tous les jours sans avoir tué un seul humain. Ce que je veux dire, c’est que… Je ne connais personne sur Terre capable de réagir comme vous.

Heureusement que Bella ne pouvait plus rougir. Mais bon sang, heureusement ! En cet instant, elle bénissait le ciel de ne plus avoir de sang dans ses veines, et le fait que Carlisle lui tourne le dos. Seulement, allait-il la croire ? Elle lui faisait confiance, une confiance aveugle même. Peut-être avait-il fait une erreur, mais il ne la referait plus et elle le savait. Bella en était sûre, c’était pour cette unique raison qu’elle lui faisait confiance. Elle se rapprocha de lui, jusqu’à pouvoir le toucher en tendant le bras. Levant la main, elle hésita l’espace de quelques instants puis posa sa main sur l’épaule de Carlisle pour le faire se retourner. Il fallait lui prouver qu’elle n’avait pas parlé sans croire à tout ce qu’elle avait dit. D’un geste maladroit – mais c’est l’intention qui compte –, Bella le serra alors dans ses bras et rajouta sans le quitter des yeux :

Bella – Je te fais confiance.
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MessageSujet: Re: Dans une villa toute blanche   Dans une villa toute blanche EmptyDim 11 Mai 2014 - 22:11

Carlisle s'appuya contre un arbre, au bord du sentier. Il avait l'impression d'avoir perdu absolument toute combativité, toute réaction, se contentant de regarder devant lui, presque amorphe. Il aurait aimé rester là quelques heures, le temps d'encaisser le choc et de se reprendre. De continuer comme si de rien n'était, de continuer à travailler, s'occuper de sa famille, de Duncan et d'Ashley, de tous les tracas, et aussi des EDL, de ce qu'il fallait faire pour gagner la guerre. Mais il aurait dû savoir qu'il ne resterait pas seul bien longtemps... Cependant, alors qu'il croyait voir arriver Esmée ou Edward, ce fut Bella qui se présenta. Elle aurait dû rentrer, elle n'était pas bien elle non plus. Et il n'avait pas besoin qu'on se soucie de comment il allait, c'était bon.

– Tu peux rentrer, je vais bien.

Il ne se retourna pas, tendu et pensif. Il avait juste besoin d'un peu de temps pour évacuer, un peu de temps pour se retrouver lui-même. Juste un peu de temps pour reprendre ses esprits et ainsi continuer à faire face. Ce n'était qu'une mauvaise passe, après tout. Tout allait finir par s'arranger, il fallait juste affronter les choses en face et garder son calme. Il en était capable, non ? Non... Il l'espérait. Il le devait.

Bella – Carlisle, s’il vous plaît… Je sais que c’est faux, et je ne compte pas vous laisser tout seul alors que vous êtes mal. Ecoutez-moi, simplement.

Mais que voulait-elle dire, de toute façon ? Il ne réagit même pas, trop las pour bouger de toute façon. Il n'était pas si mal que ça après tout, juste un peu secoué. Et après tout ce qui s'était passé, c'était on ne peut plus logique. Et les Volturi n'avaient pas non plus la réputation d'être très doux avec ceux qui faisaient des conneries aussi grosses. Il fallait juste qu'il encaisse, rien de plus. Cela ira mieux maintenant qu'ils étaient à Forks, ils pourront se remettre et recommencer à vivre. En se faisant tous petits.

Bella – Vous êtes un bon chef de clan et un bon père. Vous voulez une preuve ? On vous respecte tous. Et pas seulement pour une question de menace ou de peur comme les Volturi respectent Aro… On vous respecte parce qu’on n’a pas envie de vous décevoir, de perdre votre confiance. Si on le fait, c’est… On est mal à notre tour.

Carlisle sourcilla légèrement, surprit. Ils n'avaient pas envie de le décevoir ou... Mais... Pourquoi pensaient-ils ainsi ? Là, il était perdu. Il n'avait jamais rien fait de plus que les autres, bien au contraire. Il les avait emmené dans son sillage, sans leur demander leurs avis. Et il n'était pas non plus un si bon chef qu'on ait peur de le décevoir. Surtout avec les événements récents ! Il dû prendre un moment avant de pouvoir parler à nouveau, essayant de comprendre ce qui pourrait justifier une telle attitude, à supposer que ce soit vrai.

– Comment vous arrivez encore à avoir confiance ?

Bella – Pour vos choix. Pour ce que vous êtes, pour ce que vous faites. Vous avez décidé seul de vivre sans tuer d’humains, vous avez eu la volonté nécessaire pour renoncer au régime que tous les vampires adoptent. Personne ne vous a guidé, et vous avez réussi à nous inculquer cela. Vous êtes…

Si Carlisle pouvait encore rougir, il ne s'en serait certainement pas privé. Jamais il n'aurait cru qu'on puisse lui faire confiance uniquement parce qu'il refusait de tuer des humains ou parce qu'il avait choisi cette vie. Il ne l'avait pas fait pour plaire, mais parce qu'il se devait de le faire. Parce qu'il en sentait la nécessité. Oui, personne ne l'avait guidé, mais, et alors ? Ce n'était pas une raison pour... Pour cela.

Bella – Pour ce que vous faites tous les jours, votre manière d’agir. Vous êtes sage et réfléchi. Vous privilégiez le bonheur des autres avant le vôtre, vous êtes médecin alors que le sang est ce que notre nature réclame. Et pourtant, vous êtes dans la seule branche qui le côtoie tous les jours sans avoir tué un seul humain. Ce que je veux dire, c’est que… Je ne connais personne sur Terre capable de réagir comme vous.

Là, elle l’encensait un peu trop. Il n'était pas du tout ce qu'elle décrivait, et entendre dire ça de lui était plus perturbant qu'autre chose. Elle n'avait pas besoin de lui dire tout cela pour lui remonter le moral, même si c'était gentil. Il pouvait encaisser, ce n'était qu'une mauvaise passe et rien d'autre. Bella était adorable à vouloir l'aider mais c'était inutile. Il se contentait de faire du mieux possible avec ce qu'il possède, rien de plus, et sûrement comme n'importe qui d'autre au monde, vampires comme humains.

Bella posa tout à coup une main sur son épaule et il se retourna à moitié, prêt à lui dire que c'était gentil mais qu'elle n'avait pas à se donner cette peine lorsqu'elle elle serra dans ses bras. Le serra dans ses bras. Le serra dans ses bras. Il en resta bloqué plusieurs secondes, ne s'attendant tellement pas à ce geste qu'il fut presque choqué. Il lui fallut un moment pour réagir et lui rendre son étreinte, en se demandant si le monde ne tournait pas à l'envers.

Bella – Je te fais confiance.

Carlisle ouvrit de grands yeux, la bouche entrouverte. Elle... Il s'étrangla à moitié, incapable de réagir, puis eut tout à coup envie de pleurer, et eut de la peine à le cacher. Il lui fit un sourire tremblotant, un sourire qui s'effaça néanmoins très vite. Il avait la bizarre impression d'avoir reçu une bonne tonne de pierres sur le crâne. Mais qu'elle le tutoie enfin le touchait, cependant, et plus profondément qu'il ne voulait bien l'admettre. Il ne répondit pas tout de suite, ne sachant comment réagir.

– Merci, parvint-il à articuler.

Il n'ajouta rien de plus, bien qu'il se demande toujours comment sa famille pouvait avoir une telle opinion de lui. Après tout, ils étaient vampires à cause de lui, damnés à cause de lui, et le tout parce qu'il n'avait pas supporté la vie en solitaire.

– Je ne comprends juste pas comment vous pouvez penser ça de moi, avoua-t-il finalement.

Elle recula un peu tout à coup et se mit à lui donner des tapes avec son bras droit, avec un regard parfaitement indigné. Mais quooiii ? Il leva les mains en essayant de l'arrêter, pris au dépourvu, et se demandant ce qu'il avait dit de mal. C'était la vérité ! Elle voulait qu'il lui mente, en plus ? Il ne saurait quoi dire d'autre, c'était naturel, et il ne comprenait vraiment pas.

Bella – Il n'y a rien à comprendre ! On suit, on te fait confiance, tous autant que nous sommes. Sinon, nous serions partis depuis des mois... Tout ce que j'ai vécu, ici, tout ce que tu as permis de créer par la suite. Oui, nous sommes tous vampires, mais nous sommes tous heureux au final. Et cette vie, nous ne l'aurions jamais eue autrement. Pas celle-ci. Les liens qui unissent cette famille sont... Je n'ai jamais vu ça de ma vie. Et c'est incroyable. Alors, il n'y a rien à comprendre, c'est comme ça.

Carlisle n'en était pas encore certain, mais inutile de lancer le débat. Il se contenta donc d'acquiescer, sans plus rien ajouter. De toute façon, il était temps de rentrer. Il en voulait pas laisser Duncan tout seul trop longtemps, alors qu'il était encore si jeune, ni abandonner les autres. Il prit donc le chemin du retour avec Bella, décidé à passer au moins une soirée calme avant de se remettre au travail.
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