[Hors-Chronologie] Bond dans le futur

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Jane n'avait même plus la force de pleurer, ni de se débattre. Elle était glacée, tout comme Alec, et ne cherchait plus à comprendre. Il se passait trop de choses, les évènements s'enchaînaient trop vite, et la peur anesthésiait tout. Elle ne suivait plus rien, et sentit seulement, à un moment, que quelqu'un la faisait boire et manger, puis le contact d'un oreiller et de couvertures. A demie-comateuse, elle sentit le souffle chaud d'Alec, et attrapa en tâtonnant sa main. Ils s'endormirent ainsi l'un contre l'autre, comme des masses.

Ce fut d'un sommeil très lourd et agité dont ils émergèrent peu après, en sursaut, prenant conscience que quelqu'un d'autre était entré dans la chambre. Elle reconnut avec un hoquet d'horreur le premier homme aux yeux rouges. Elle se leva avec son frère, allant s'accrocher aux jupes de Bella. Elle s'accroupit et les serra contre elle. Jane ferma les yeux en tremblant.

Bella – Je cherche juste à les rassurer, ils sont terrorisés. Ce qui est tout à fait normal.

Yeux rouges – Peu importe. Bon, Carlisle, je dois vous escorter jusqu'à Volterra. On y va.

Où ça ? Elle ouvrait la bouche pour demander lorsqu'une main glacée s'empara d'elle. Elle poussa un cri de peur et se débattit, souhaitant plus que jamais retrouver le sol. Elle en avait assez qu'on les trimbale partout ! Soudain, elle reçut une violente gifle, qui mordit sa joue comme une lame chauffée à blanc. Elle se tut aussitôt, n'osant plus faire un seul geste. Ils se remirent en route, et Jane se cachait le visage. Autant pour ne plus voir Yeux rouges que pour ne pas prêter garde à cette course bien trop rapide à son goût. Elle se sentait nauséeuse, épuisée. Et ignorait où ils allaient.

Combien de temps dura le trajet, elle n'en avait aucune idée. Tout se confondait en une suite d'images floues, où la confusion et la peur prédominaient. Elle n'avait plus conscience de rien, se contentant désormais de laisser les évènements couler sur elle sans qu'elle cherche à les comprendre ou à se battre. Sa famille lui manquait cruellement. Soudain, Yeux rouges lui grogna littéralement dessus, comme une bête sortie tout droit de ses pires cauchemars. Elle ne put s'empêcher de crier, terrorisée.

Bella – Sois au moins plus patient, c'est une enfant !

Monstre – Une enfant qui serait morte, sans son don, et qui ne reverra de toute façon plus aucun humain avant sa transformation, alors pourquoi être doux ?

Elle éclata en sanglots puis appela désespérément sa mère. Terreur, douleur... Et il avait parlé de son don... Qu'est-ce que c'était, au juste ? Elle avait déjà, comme Alec, accompli des choses étranges, mais n'en avait jamais cherché la raison. Ils gagnèrent ensuite une ville, et furent enfermés dans une chambre, au cœur du château. Perdue, elle s'accrocha alors, comme son frère, au seul être dans la pièce qui ne parlait pas de les tuer ou de les transformer en vampires. Elle se mit à les hauteur et les serra dans ses bras, les embrassant sur le front. Jane baissa la tête, mordillant son pouce.

Bella – Du calme, tant que je suis là, il ne pourra rien vous arriver. Ecoutez…

Elle s'écarta un peu pour les regarder. Jane renifla, s'essuyant un peu les yeux avec sa manche. Son cœur battait très vite, sous l'effet de la peur et de la panique.

Bella – Je vais nous faire sortir d’ici. Il faut juste que vous me fassiez confiance… Donnez-moi vos mains et accrochez-vous bien à moi. Heu… Et fermez les yeux. Faites-moi confiance.

– Après tout ce qu’il s’est passé, ce n’est plus possible d’avoir confiance.

Elle fit néanmoins ce qu'elle lui avait demandé. Et repartirent à nouveau. Et dire que seulement quelques jours plus tôt, Jane avait été heureuse de voyager, de voir autre chose que le petit village Anglais où elle était née et avait grandi avec sa famille. Maintenant, elle aurait donné absolument n'importe quoi pour être simplement dans les bras de sa maman et de son papa. Alec représentait sa dernière attache, son seul soutien, son dernier repère dans ce monde de fous. Ils avaient tout perdu, en si peu de temps. Absolument tout, sauf une chose : ils étaient ensemble. L'un avec l'autre, ensemble, et elle désirait que ça dure. Elle tenait beaucoup à son frère, il était une autre moitié d'elle à ses yeux.

Il s'était passé quelques jours, lorsque, dans une forêt, ils virent un espèce de gros tas de ferraille tout tordu et très bizarre, qui semblait avoir jailli de terre. Écarquillant les yeux, Jane quitta un instant le groupe qui prenait une pause pour boire et s'approcha, effleurant les leviers. Bella courut tout à coup vers elle et la souleva dans ses bras.

Bella – Ne touche pas à ça ! s'exclama-t-elle, avec une lourde note de stress dans sa voix.

Alec les avait rejoints, et regardait la machine d'un air curieux. Elle la déposa près d'Alec, et leur dit d'attendre une minute, et de ne toucher à rien, qu'elle devait vérifier quelque chose. Elle s'approcha de la machine et l'examina. Après un moment, elle revint vers eux, et leur dit :

Bella – Cette machine peut peut-être nous sauver. Venez avec moi, on doit s'asseoir ici.

En quoi ce machin plein de boulons et de rouille pouvait-il les sauver ? Les jumeaux hésitèrent, puis obtempérèrent. Jane n'était franchement pas rassurée, et c'était un euphémisme. Il y eut tout à coup du bruit, des cliquetis, et un vrombissement. Elle et son frère s'accrochèrent l'un à l'autre, intimement persuadés qu'il y avait une bête qui allait surgir pour les dévorer. Il y eut soudain un énorme flash de lumière, et elle se sentit tomber dans le vide. Elle poussa un cri, terrorisée.

Le monde cessa d'un seul coup de tourner. Et une vague de douce chaleur les envahit, tout comme le contact d'un sol plus doux. Elle ouvrit très prudemment les yeux, par terre près de son frère. Bella était toujours là, mais il y avait pleins d'autres personnes avec les yeux tous jaunes et très pâles qui les regardaient fixement. Elle avala nerveusement sa salive, les yeux brillants de larmes. Il y avait aussi une petite fille, aux cheveux longs et bruns, derrière un homme assez grand.

– Où est maman ? Et où on est ?

Renesmée arrivait, entre deux bâillements, à lire une page de son roman, un polar à quelques sous qu'elle avait acheté avec son argent de poche. Elle avait mal dormi, et comme toujours dans ces cas-là, n'était pas de très belle humeur. De toute façon, lorsqu'elle n'avait pas son quota d'heures de sommeil, elle faisait toujours "sa tête de cochon", comme le disait si affectueusement tonton Emmett. Elle tourna une autre page, sous le regard attendri de son père qui s'amusait de sa mauvaise humeur.

Elle aurait voulu parler à sa mère, mais celle-ci était partie chasser. Puis tata Alice avait eu une vision - alarmante, pour changer un peu... - et toute sa famille s'était installée dans le salon. Vexée qu'on ne lui dise rien, ce qui devenait une habitude, et pour ne pas être en reste, s'était elle aussi fichue dans un canapé.

Elle piquait de plus en plus sérieusement du nez, sur les genoux de son père qui n'attendait sûrement que ça, lorsque soudain, un immense flash de lumière illumina le salon ainsi que le bruit d'une petite détonation. Elle poussa un cri et se serait cassée le nez sur la moquette sans les réflexes prodigieux de son papa qui la réceptionna de justesse. Elle vit alors sa mère, et deux enfants d'à peu près de son âge, par terre, là, au milieu du salon.

- Heu... Maman ?

Complètement ébahie, elle regarda chacun des membres de sa famille à tour de rôle, en quête d'une explication qui ne venait pas. Eh oh ! On se réveille, là ! Sa mère venait d'apparaître comme par magie au milieu du salon et personne ne disait rien ?! Et ces deux enfants, qui c'était ? Ils semblaient à peine plus jeunes qu'elle, mais avaient comme un air familier.

Fille – Où est maman ? Et où on est ?

Renesmée remarqua alors la tenue que portait sa mère. Une robe qui aurait plus eu sa place dans les livres d'histoires que sur elle. Là, elle était définitivement paumée ! Elle prit une petite inspiration, et se racla la gorge.

- Moi, je sais pas où est ta maman à toi, dit-elle prudemment, au beau milieu d'un silence de mort. Et, maman... Pourquoi t'es habillée comme ça ? D'où tu viens ? Il s'est passé quoi ?!

Bella filait à travers les villes, fonçant à toute vitesse pour ne pas être rattrapée par Démétri ou les Volturi qui étaient sûrement à leurs trousses. Elle utilisait son don de temps en temps sur les jumeaux de façon à ce qu’ils ne soient pas une espèce de balise GPS ou un genre d’alerte indiquant au traqueur « Elle est ici ! ». Néanmoins, elle dut faire quelques pauses pour qu’ils puissent se nourrir et se reposer. Elle n’avait que huit mois et avait vécu assez longtemps avec des vampires pour savoir qu’ils devaient faire attention aux humains et à leurs habitudes, surtout que Renesmée avait le même rythme qu’un humain. Certes, elle dormait plus longtemps que des adolescents, mais moins que des enfants de six ans.

Après quelques jours, ils arrivèrent enfin dans une forêt, endroit où Bella put chasser pendant que les enfants dormaient. Même si elle arrivait à se contrôler un peu mieux maintenant, il lui était toujours délicat de se trouver en compagnie d’humains durant autant de temps, surtout lorsque ceux-ci étaient apeurés. Au moins, dans le présent, elle avait Edward qui l’aidait, qui l’empêchait de faire du mal à quelqu’un lorsqu’il la sentait tendue ou lorsqu’il savait, par expérience, que telle ou telle situation était plus dure à vivre. Mais ici, elle était seule. Désespérément seule, dans une époque où elle ne connaissait rien sinon ce que les livres d’histoire lui avaient appris. C’est-à-dire : la version humaine, courte et parfaitement subjective sur cette époque.  Si elle avait pu, elle aurait pleuré. Rien que pour pouvoir se libérer, évacuer un bon coup et pouvoir tenir pour les jumeaux, pour ne pas les effrayer, pour les emmener quelque part en sécurité. Bella ignorait où, elle ignorait comment elle allait les sauver et les préserver d’Aro mais elle devait essayer. Le visage de Carlisle suffisait à lui montrer à quel point les jumeaux étaient en mauvaise posture… Motivation suffisante pour se battre pour eux.

C’est là qu’ils l’aperçurent. Une machine. Un tas de ferraille que Bella avait déjà rencontré, une machine comme celle qu’elle avait utilisée pour venir jusqu’ici. C’était peut-être le moyen, pour eux, de sortir d’ici, d’être sauvé d’Aro, des Volturi. Mais… Si jamais cela changeait le futur ? Si jamais les jumeaux du présent disparaissaient à cause de cela ? Bella n’eut pas plus de temps pour réfléchir à la question car Jane, comme toute petite fille curieuse de six ans, s’approcha de la machine et commença à l’effleurer. Non ! NON ! Surtout pas ! Plus inquiète que jamais, la nouvelle-née fonça vers la petite et la souleva dans ses bras pour l’empêcher d’actionner cette machine infernale.

Bella – Ne touche pas à ça !

Alec était venu les rejoindre. Bon, après tout, pourquoi pas ? Bella regarda Jane puis Alec, réfléchissant. De toute façon, ils étaient perdus s’ils restaient ici… Et puis, elle les ramènerait, ce ne serait l’histoire que de quelques minutes ou quelques jours, le temps de trouver une solution. Les autres pourraient l’aider, non ? Elle leur dit d’attendre ici et de ne toucher à rien, déposant Jane à côté de son frère. Prenant une grosse inspiration, Bella s’approcha de la machine, l’examinant sous toutes les coutures. D’après ce qu’elle voyait, les chiffres inscrits dessus représentaient les années deux mille… Bon, donc, si elle comprenait bien, la machine qu’elle avait utilisée l’avait amenée dans le passé et celle-ci, dans le futur ? Puisqu’ils étaient ici… Autant essayer, non ? Elle avait cassé l’autre machine, ou l’avait au moins actionnée, en touchant à cette espèce de manette infernale. Alors, ils n’avaient plus rien à perdre. Au moins, dans le futur, il y aurait les Cullen et, si elle arrivait en deux mille et quelques, il y aurait tout le monde. Il fallait essayer. Bella se releva et revint vers les jumeaux.  Hum. Comment leur dire cela, comment les convaincre de monter là-dedans avec elle ?

Bella – Cette machine peut peut-être nous sauver. Venez avec moi, on doit s'asseoir ici.

Bella retint son souffle, priant pour qu’ils acceptent. Par chance, après un moment d’hésitation, ils grimpèrent dans la machine avant elle alors qu’elle s’installa de façon à pouvoir les protéger, les retenir ou… N’importe quoi, pourvu qu’il ne leur arrive rien. Elle était venue ici seule et ignorait si cette machine était dangereuse lorsqu’elle accueillait plusieurs personnes. Il y eut un énorme bruit de cliquetis et de ferraille qui grinçait, elle avait l’impression que la machine n’allait pas tenir le coup, qu’ils allaient atterrir à des années de leur destination et qu’elle serait dans une situation pire que celle-ci. Par « chance », ils tombèrent dans le vide, comme aspiré par une force que Bella ne savait identifier, la même sensation qu’elle avait eue au départ, et ils atterrirent… au beau milieu du salon du Chalet Blanc. La nouvelle-née, qui avait fermé les yeux par pur réflexe, les rouvrit et constata avec frayeur qu’ils étaient entourés de tous les Cullen, tous affichant un air totalement choqué et ahuri, bien qu’ils aient sans doute été prévenus par Alice. Ce fut Renesmée qui brisa la première le silence qui s’était installé dans la pièce en appelant :

Renesmée – Heu... Maman ?

Jane – Où est maman ? Et où on est ?

Ah… Heu. Bella avait baissé la tête vers Jane, partagée entre répondre à sa fille ou répondre à la fillette qui se trouvait ici, cherchant quelque chose à lui répondre. Comment lui expliquer qu’elle était dans le futur, plus de trois cents ans après leur naissance et que leurs parents étaient morts depuis bien longtemps ? Elle ouvrit la bouche, mais rien ne sortit. Renesmée la détaillait, comme éberluée que sa mère se retrouve ici, devant elle. Son raclement de gorge attira le regard de Bella sur elle :

Renesmée – Moi, je sais pas où est ta maman à toi. Et, maman... Pourquoi t'es habillée comme ça ? D'où tu viens ? Il s'est passé quoi ?!

Bella releva la tête, regardant sa fille qui semblait encore plus choquée que les autres. Oui, bon, elle venait d’apparaitre au milieu du salon avec deux enfants de six ans, ce n’était pas si étonnant que cela. Après tout, avec tout ce qu’ils vivaient au quotidien, elle ne devait plus être étonnée, si ? Ah mais… Elle avait mentionné sa robe. Ah. Oui. Bon, heu… Comment l’expliquer, ça ? Bella était de plus en plus mal à l’aise, elle avait complètement oublié qu’elle portait cette robe, elle avait même complètement oublié la gêne qu’elle risquait de ressentir en se retrouvant dans cet accoutrement devant toute sa famille. Bella regarda sa fille, puis les jumeaux. Un silence pesant s’était installé et lui donnait l’impression d’avoir foncé tête baissée dans un autre piège. Certes, les jumeaux étaient plus en sécurité ici qu’en mille sept cents, mais elle ? Pas du tout. N’osant pas bouger ni esquisser le moindre mouvement, elle entreprit une réponse. Comment faire, bon sang ?! Cette histoire était incroyable et ils ne la croiraient sûrement pas…  Si Bella avait pu, elle aurait rougi comme jamais. Elle évitait soigneusement le regard des autres, se bornant à regarder sa fille pour garder courage.

Bella – Je… Tu reconnais sûrement cette robe, tu en as vu des comme ça dans tes livres d’histoire. Ecoutez…

Bella prit son courage à deux mains. Le dire à sa fille était complètement débile, elle ne comprendrait peut-être rien et risquerait de paniquer. Et puis, il fallait que la jeune mère affronte sa famille, à un moment ou à un autre. Quitte à le faire, autant se jeter à l’eau maintenant… Sans effrayer les enfants qui arrivaient dans un monde qu’ils ne connaissaient pas du tout. Prenant une inspiration, passant très très vite sur les visages de chacun sans oser soutenir leur regard, elle se lança :

Bella – Je sais que ça peut vous paraitre complètement dingue, mais… Ces petits sont Jane et Alec. J’ai… fait une toute petite bêtise, je suis tombée sur une machine et me suis retrouvée chez eux. Je suis tombée aux mains des Volturi, d’ailleurs, Carlisle… Je crois que vous devez vous en souvenir. Je voulais les sauver et, comme je suis tombée sur eux dans la forêt, Démétri n’a pas voulu nous laisser partir et on a fini par atterrir à Volterra. Alors… En dernier recours, j’ai fuit avec eux, on est tombé sur une machine similaire et… Je sais pas, je pensais que vous auriez peut-être pu m’aider. J’étais perdue et convoitée par Aro vu… l’époque.


[Priorité à Jaz' qui a déjà fait tout son RP, vu qu'on faisait un "concours" à celui qui postait en premier xD]

[Alec et Jane m'ont donné leur accord pour mon idée tordue !!]

Bella apparaissant au milieu du salon, comme ça, pouf, comme par magie, et accompagnée de deux jeunes enfants. Voilà la vision qu'avait eu Alice, alors que leur sœur était partie depuis peu chasser et prendre l'air. Au début, il avait eu un peu de mal à y croire, puis en avait parlé avec elle, revenant sur plusieurs points de la vision. Dans quel abominable guêpier leur ex-petite humaine avait-elle ENCORE pu se fourrer ? C'était un sport national, chez elle ? Elle faisait tout pour chercher les ennuis, se vautrer langoureusement dedans ? Il ne s'étonnait pas qu'Edward en devienne à moitié fou !

Les réactions de leur famille avaient été plus ou moins mitigées. Esmée en était devenu à moitié folle d'inquiétude. Rosalie avait gardé un air impassible, mais sachant qu'elle en voulait encore à Bella, c'était une réaction normale. Emmett, fidèle à lui-même, avait demandé joyeusement si une nouvelle bataille allait se profiler à l'horizon. Carlisle était tombé dans un silence pensif et inquiet. Edward, quand à lui, avait eu un temps d'arrêt, puis avait affiché un air de martyr à l'agonie, avant de prendre un air résigné. Monsieur connaissait bien son épouse, et savait qu'elle ne pouvait éviter se fourrer dans n'importe quel piège.

Ils s'étaient réunis dans le salon, tendus. C'était ici que Bella devait apparaître, avec les enfants. Jasper était sur les nerfs, tournant et retournant la situation dans sa tête. Il ne comprenait absolument pas ce qui avait bien pu se produire... Et il attendait vivement ses explications !

Allongée sur le canapé, la tête posée sur les genoux de son père, Renesmée lisait vaguement un roman policier, s'interrompant toutes les trois secondes pour bâiller ou se frotter les yeux. Elle était encore dans un de ses bons jours, visiblement... Tout à coup, il y eut un grand Flash et.. Bella apparut. D'accord... C'était très surprenant, mais au moins, elle était là ! Avec deux gosses humains. Tous petits. Cheveux blonds-châtains. Yeux bleus comme le ciel. Qui ressemblaient beaucoup à... Non. Non, ce n'était pas ce à quoi il pensait. Il délirait totalement.

Renesmée – Heu... Maman ?

Il retint un soupir. La pauvre, elle était embarquée dans tous leurs problèmes et ne devait pas tout suivre. La fillette, elle releva la tête; Bon sang, ce regard ! Déjà glacial, et pourtant pourvu d'une innocence enfantine. Il ne pouvait s'empêcher de faire le lien avec une autre personne, même en sachant que c'était impossible.

Fillette – Où est maman ? Et où on est ?

Bella semblait totalement perdue et hésitante. Avec quoi s'était-elle accoutrée ?! On ne s'habillait plus comme ça depuis des siècles ! Même lui n'avait pas connu ce genre de tenue, c'était dire ! Renesmée finit par poser les questions qu'ils se posaient tous. Qu'était-il arrivé, que fichait Bella, qui étaient ces deux gamins... Gamins qui lui rappelaient énormément deux certaines personnes, mais l'idée était tellement ridicule qu'il n'osait pas le dire à haute voix.

Bella – Je… Tu reconnais sûrement cette robe, tu en as vu des comme ça dans tes livres d’histoire. Ecoutez…

Oui, ils écoutaient. Et ils attendaient grandement des explications ! Elle les regarda chacun à tour de rôle, très vite, sans s'attarder. Oui, donc ?

Bella – Je sais que ça peut vous paraître complètement dingue, mais… Ces petits sont Jane et Alec. J’ai… fait une toute petite bêtise, je suis tombée sur une machine et me suis retrouvée chez eux. Je suis tombée aux mains des Volturi, d’ailleurs, Carlisle… Je crois que vous devez vous en souvenir. Je voulais les sauver et, comme je suis tombée sur eux dans la forêt, Démétri n’a pas voulu nous laisser partir et on a fini par atterrir à Volterra. Alors… En dernier recours, j’ai fuit avec eux, on est tombé sur une machine similaire et… Je sais pas, je pensais que vous auriez peut-être pu m’aider. J’étais perdue et convoitée par Aro vu… l’époque.

...

...

...

Heu... ?

Ok, d'accord, prenons les choses dans l'ordre. DONC, elle avait un bond dans le passé de trois cents ans, rencontré les Volturi, et Carlisle par la même occasion, les avait fuit, en "sauvant" les jumeaux en même temps ? C'était... Complètement dingue ! Et donc, ces deux gosses étaient bel et bien Jane et Alec. Il prit une grande et inutile inspiration, éberlué. Les jumeaux à six ans. Chouette. Bella avait-elle conscience qu'ils ne devaient pas connaître ni la télé, ni l'électricité, ni rien ? Ils étaient déjà terrorisés, il le sentait. Il ébouriffa les cheveux de Nessie avec un grand sourire, lui envoyant en même temps une vague de quiétude.

- Souris, ma nièce préférée, tu sais bien que ta maman a le chic pour toujours se fourrer dans les ennuis ! Le principal, c'est qu'elle aille bien maintenant !

Il se tourna ensuite vers les jumeaux, qui semblaient au bord de la crise de nerf. Ils étaient épuisés, affamés, assoiffés, et surtout, à moitié morts de peur. De plus, Alec semblait être un peu malade. De la fièvre, sans doute. Bon, y aller en douceur. Il s'accroupit non loin d'eux et leur sourit doucement.

- N'ayez pas peur, personne ne vous fera de mal ici.

Jane non plus n'avait pas l'air très bien. Pâle et tout. Tout en les apaisant, il les souleva brièvement pour les asseoir dans le canapé tout proche. Puis Alec éclata en sanglots. Situation plus qu'étrange... Voir Alec pleurer, quoi ! Alec ! Tous ici avaient encore en tête l'image du pré-adolescent fou de rage, les yeux noirs, vibrant de haine et d'envie de vengeance. Et là, ils l'avaient à six ans, alors qu'il n'était qu'un enfant effrayé. Il tourna un regard un peu perdu vers Bella, Rosalie, Esmée et Carlisle. Ce dernier s'avança pour vérifier s'ils étaient malades, mais les jumeaux se recroquevillèrent sur eux-mêmes, en refusant de se laisser soigner. Il poussa un soupir, gêné.

- Quelqu'un à une idée ?

Jusqu'ici, la peur n'était qu'une notion très vague, pour Alec. On avait peur après un cauchemar, mais cela passait très vite parce que maman et papa venaient vous rassurer. On avait peur lorsqu'il se passait des choses bizarres, mais là encore, quelle importance lorsqu'on avait sa famille près de soi ? Pour lui, dans son jeune cœur d'enfant, la famille était tout. Il aimait ses parents, il aimait son grand-père. Il adorait sa sœur jumelle, qui représentait une part de lui-même. Comment avoir peur dans de telles conditions ? Mais à présent, plus que la peur, c'était la terreur qu'il avait appris à connaître.

La terreur, et la douleur de la disparition. Sa famille au loin. Il n'avait plus que sa sœur, et était terrifié à l'idée de la voir disparaître elle aussi.

Il n'avait jamais cru en le super-naturel. Les contes que leur avaient lu leurs parents restaient des histoires. Fascinantes ou non, ce n'étaient que des histoires. Il avait perdu très jeune, dès ses trois ans, la capacité à rêver, et à de croire en des créatures fantastiques. Et les derniers évènements l'avaient définitivement convaincu que le monde était cruel, et que la féerie n'existait pas. Il n'y avait que certains monstres qui existaient vraiment. Et rien d'autre.

Jane, voilà le seul lien qui l'empêchait de sombrer dans la folie. Il se raccrochait à sa sœur, ne décrochant pas un seul mot, se laissant ballotter par les évènements. Tout s'était enchaîné très vite, bien trop vite pour lui. Ces voyages interminables dans le vend et la pluie, ces bras glacés qui les avaient tenu, la faim, la soif parfois, tout cela l'avait épuisé.

Jane – Où est maman ? Et où on est ?

Il chercha sa main à tâtons, sentant une bouffée de chaleur le prendre. il ne sentait vraiment pas bien. C'était comme la fois où il y avait eu plein de gens de malades dans le village, et que lui aussi avait dû rester couché en ayant mal partout. A cette période, il était resté dans la maison de son grand-père, car papa et maman ne voulaient pas que Jane tombe malade aussi. Il renifla doucement. Il entendait Bella parler, mais ne comprenait pas ce qu'elle disait. Tout lui parvenait brouillé. Il avait si chaud. Quelqu'un s'accroupit tout à coup près d'eux.

Yeux jaunes - N'ayez pas peur, personne ne vous fera de mal ici.

Oui, il avait déjà entendu ça. Il sentit à peine qu'on le soulevait, perclus de douleur et fiévreux. Il avait terriblement peur, et n'en pouvait plus. Il finit par éclater en sanglots, relâchant enfin la pression qui s'était accumulée. Une autre personne s'avança mais il se protégea le visage en gémissant. Assez de ces mains glaciales et dures, de ces yeux effrayants. Il serra la main de Jane dans la sienne, sans cesser de pleurer. Où étaient maman et papa ? Et s'ils ne les revoyaient plus jamais ? Et leur grand-père ? Étaient-ils définitivement séparés d'eux ?! Sa gorge se serra, alors que les larmes inondaient ses joues. Il avait très mal à la tête, et si chaud qu'il aurait cru exploser.

La fumée noire s'échappa à nouveau, plus faible, comme "diluée", et voleta un instant autour de lui avant de s'évaporer. Son cœur battit un peu plus vite. il ignorait ce que c'était que ça, exactement, et cela l'effrayait. Pourquoi était-il né ainsi ? Qu'est-ce que c'était que cette fumée ? Et pour Jany ? Elle aussi faisait des choses étranges, parfois... Il regarda sa main en tremblant, les yeux vitreux et les joues rouges de fièvre.

- Pourquoi on est nés comme ça ? murmura-t-il à sa sœur. Cette fumée... Et toi qui...

Il n'eut pas la force d'aller plus loin. Épuisé. Malade. Il se blottit contre Jane et ferma les yeux, avant de glisser dans l'inconscience.

Depuis quelque temps Jane et Alec se sentaient mal. Ils étaient comme malades. Ils étaient régulièrement pris de vertiges et avaient de moins en moins de force. Leur état respectif se dégradait de jour en jour et ça commençait à inquiéter tout le monde. Orlin s'inquiétait lui aussi ; pour Jane, naturellement. Il était resté à ses cotés tout le temps où Alec n'était pas là. Il l'aidait à bouger, à s'alimenter. Cependant ça commençait à devenir alarmant. Personne ne savait ce qu'ils avaient, personne sauf Aro. Oui, il semblait avoir compris ce qui nous échappait à tous. Il avait raconté une histoire qu'Orlin trouvait abracadabrantesque, tout droit sortie de films de science-fiction.

Cependant, ça devait être suffisamment grave pour qu'il fasse le déplacement avec lui et une escorte de gardes jusqu'au Népal, dans un chalet qu'Orlin commençait maintenant à bien connaitre. Orlin n'avait pas spécialement envie d'y retourner, pas après ce qui c'était passé, pas après ce qu'il avait fait. Il était nerveux, stressé et pas spécialement à l'aise. Il avait l'impression que tous les regards étaient fixés sur lui, comme s'il était un intrus, un être indésirable en ces lieux. Aro lui ordonna de garder son calme et de ne pas être brusque, ni dans ses gestes, ni dans ses paroles, ni dans ses pensées. Il prit une grande respiration et se détendit comme il put.

Orlin frappa à la porte. Carlilse lui ouvrit, il semblait attendu. Orlin le salua poliment en faisant tout ce qu'il pouvait pour rester calme. Il avait honte de lui. Il avait honte de se retrouver là en cet instant. Il aurait voulu se faire tout petit, fuir le regard du docteur Cullen. Il ajoute que les jumeaux n’étaient pas bien et qu'Aro souhaiterait lui parler. Il laissa ensuite la place au chef des Volturis.

Aro s'avança salua Carlilsle à son tour. Il commença à lui expliquer, ou plutôt lui rappeler l'histoire de la machine à remonter dans le temps, de Bella et des jumeaux. Orlin commençait à saisir bien qu'il trouvait tout cela un peu capillotracté. À la fin du récit, on les conduisit dans le chalet où se cachaient les enfants. Bella était avec eux.

Caïus s'emmerdait. Mais littéralement. Personne à torturer, pas un vampire récalcitrant à mater, personne à martyriser... Il s'ennuyait comme ce n'était pas permis ! Et comme à chaque fois, il avait encore plus de mal à supporter les délires Aroesques et l'endormissement Marcussien de ses frères. Il soupira une énième fois, se cherchant une occupation. Ses deux frères, eux, étaient en train de discuter du "problème jumeau", pour changer un peu. Mais là, ce n'était pas parce qu'ils s'étaient révoltés, mais plutôt parce qu'ils étaient tombés malades... Caïus ne savait même pas que c'était possible. Ils ne faisaient rien comme tout le monde, ces deux-là ! Et la preuve qu'ils n'étaient véritablement pas bien, c'est qu'Alec n'avait même pas réagi à ses provocations, ce qui n'était pas drôle du tout.

- Et donc ? marmonna-t-il. On n'avance à rien !

Ils étaient dans leur bureau, à discuter depuis des heures. Caïus commençait à saturer sérieusement, et e avait marre ! Pourquoi un petit vampire suicidaire ne se présentait-il pas à Volterra, qu'il passe ses nerfs dessus ? Voilà longtemps qu'il n'avait plus eu l'occasion d'arracher la tête de quelqu'un. Il ne demandait pas grand-chose, juste un tout petit minuscule vampire de rien du tout, qu'il pourra démembrer lentement. Où allait le monde si on ne trouvait même plus l'occasion de s'amuser un peu ! Il soupira, alors que son frère se redressait brusquement. Et leur exposa son idée. Caïus haussa les sourcils, de plus en plus exaspéré. Et voilà, c'était reparti pour un tour ! Ils allaient filer dans un grand délire Aroesque bien corsé. Si Caïus ne respectait pas autant son frère, voilà longtemps qu'il l'aurait renvoyé balader.

Il passa le voyage tout entier à râler sur les gardes et à pester contre un Orlin qui n'avait pourtant rien fait. Et tant pis, qu'il apprenne à subir sans rien dire les accès de colère de son père ! Caïus n'était de toute façon pas le moins du monde disposé à être aimable, et son humeur ne s'arrangea guère lorsqu'ils arrivèrent au chalet. Ils avaient laissés les jumeaux aux mains de leurs femmes. Ils étaient de toute façon trop abrutis de fatigue pour protester. Ne devrait-on pas les laisser comme ça ? Il eut un sourire mesquin en suivant son frère. Non, c'était dommage. Ils étaient très très énervants, mais ils étaient puissants au moins. Cela compensait un tantinet.

En entrant dans le cottage, ils virent d'abord Bella, puis les mômes derrière elle. Bon dieu, les revoir ainsi, comme ça, causait tout de même un sacré choc ! Il avait oublié qu'ils avaient les yeux bleus, c'était amusant. Qu'ils étaient mignons, tous petits, serrés l'un contre l'autre, et le cœur battant bien trop vite.

Alec - Qu'est-ce que vous nous voulez ?! siffla-t-il, les larmes aux yeux. On ne vous a rien fait, vous n'avez pas besoin de nous poursuivre...

Même à cet âge, il était déjà rebelle ! Caïus leva les yeux au ciel, à la fois exaspéré et amusé. Qu'est-ce qu'Aro espérait en faire, de ce môme ? Rebelle un jour, rebelle toujours ! Il fixa le gamin, se penchant légèrement pour planter ses yeux rouges dans ses yeux bleus, et lui fit un sourire de pur sadisme.

- Pourquoi on te poursuit, mon petit chou ? Parce qu'on veut planter nos crocs dans ta gorge, à toi et ta sœur. Tu comprends ?

Bella grogna puis s'avança, poussant les deux enfants derrière elle en les protégeant, et leur cria de foutre le camps de chez elle. Le bébé sortait les crocs ? Il eut un rire ironique, parfaitement détendu. Elle faisait pitié à un point inimaginable ! Qu'espérait-elle ? Pouvoir protéger les jumeaux avec ses petits bras ? Elle n'avait strictement aucune chance... Elle ignorait combien de vampires ils avaient tués, combien ils en tueront encore ! Il éclata de rire tant il trouvait la situation, et eut un peu de mal à se calmer. Il regarda Bella, secouant la tête, puis sauta en avant sans prévenir et la souleva par le cou, repoussant Carlisle du même geste. Ses pieds touchaient à peine le sol.

- Ce n'est pas toi que nous sommes venus voir, fillette. Vois-tu, nos jumeaux du présent sont... Un peu malades, on va dire, depuis cet incident. Donc, nous permets-tu ?

Bella - Bella grogna puis s'avança, poussant les deux enfants derrière mal en les protégeant, et leur cria de foutre le camps de chez elle. Le bébé sortait les crocs ? Il eut un rire ironique, parfaitement détendu. Elle faisait pitié à un point inimaginable ! Qu'espérait-elle ? Pouvoir protéger les jumeaux avec ses petits bras ? Elle n'avait strictement aucune chance... Elle ignorait combien de vampires ils avaient tués, combien ils en tueront encore ! Il éclata de rire tant il trouvait la situation, et eut un peu de mal à se calmer. Il regarda Bella, secouant la tête, puis sauta en avant sans prévenir et la souleva par le cou, repoussant Carlisle du même geste. Ses pieds touchaient à peine le sol. Elle tenta de se libérer, mais cela n'eut pas grand effet.

Bella - Même pas en rêve ! On n'a qu'à les ramener chez eux et les jumeaux actuels iront bien mieux, c'est tout. Mais on y arrivera pas si vous venez vous mêler de nos affaires, alors fichez le camp d'ici.

Caïus lui sourit puis la jeta négligemment par derrière son épaule, comme s'il s'agissait d'un vulgaire détritus, avant de se rapprocher à grand pas des enfants, qui eux s'étaient reculés précipitamment. Il s'accroupit à leur hauteur, sentant facilement leur terreur. La fumée noire d'Alec sortit brusquement, mais Caïus lui colla une tape sur les mains puis une sur la joue, légère, presque avec négligence. Il recula d'autant plus, des larmes coulant sur ses joues. Bella courut aussitôt vers lui et le prit dans ses bras avant de s'éloigner, lui jetant un regard noir au passage. mais elle n'eut pas le temps d'éloigner Jane aussi. Il la tira par la main, la regardant comme un scientifique regarderait un intéressant spécimen.

- Quand on songe à ce que tu vas devenir...

Bella lui cria de la lâcher. Il haussa un sourcil négligent dans sa direction, sans s'exécuter pour autant. Que pensait-elle obtenir, au juste ? Et puis, il avait envie de s'amuser un peu. Il se pencha et souleva Jane du sol. Elle se débattit, le frappant de ses poings minuscules. Il la cala contre lui et lui sourit. D'un air dur, et qui montrait son envie de faire souffrir.

- Je ne pense pas que tu pourras rentrer chez toi, ma puce. Sauf à souhaiter que ta maman et ton papa meurt à cause de ce que vous savez... Ce serait dommage, non ? Ah, j'oubliais, dans cette époque, ils sont déjà morts depuis des dizaines d'années.

Il lui sourit encore plus largement, puis la passa dans les bras d'Aro. Scène touchante, un père avec sa fille. Il se retourna vers Bella, et lui ordonna de déposer Alec. Elle ne fit que resserrer son étreinte sur lui. Pathétique. Croyait-elle vraiment pouvoir le protéger ? Il s'avança mais elle recula.

Bella - Certainement pas.

- Sans rire, fillette ? Il va falloir que tu t'attaque à moins gros que toi si veux dérouiller tes crocs. Veux-tu donc séparer le frère de la sœur ?

Bella - Si vous les ramenez à Volterra, je doute que les jumeaux de notre époque se sentent mieux. En plus, avec un vampire aussi incontrôlable qu'Orlin, pas sûr qu'ils vont rester en vie.

- Orlin sait se contrôler, et c'est dans son intérêt... Et tu ignores ce que l'on compte faire. Maintenant, cesse de faire des histoires et donne le gamin. De suite. Sauf si tu préfères que je m'occupe d'abord de ta chère et tendre fille... Même à moitié vampire, elle reste fragile.

Bella - Ne rêve pas, je n'ai pas laissé ma fille dans le coin en sachant que vous veniez. Et je vais sûrement pas vous le donner sans savoir ce que vous comptez en faire, ce n'est pas une marchandise mais un enfant !

Il s'approcha d'autant plus et se pencha sur elle, la dominant de toute sa hauteur. Alec avait fourré le nez dans le cou de sa protectrice du jour. Un sourire étira très lentement les lèvres du vampire trois fois millénaire. Finalement, la situation était terriblement amusante. Les gardes empêchaient Carlisle d'intervenir, et lui s'amusait énormément.

- Si tu crois te rattraper en te conduisant ainsi... susurra-t-il. Ni Jane ni Alec n'ont plus confiance en toi, que ce soit dans cette époque ou dans une autre. Alors, maintenant, tu vas jouer à la petite fille sage que tu ne seras jamais et nous confier ce petit garçon. A moins que tu ne préfères nous accompagner pour savoir ce qu'on va en faire ?

Contre toute attente, elle accepta, ce qui le surprit assez. Carlisle faillit en avoir une attaque, et refusa tout net qu'elle parte seule. Ils durent attendre le télépathe suicidaire et son frère aux cicatrices avant de pouvoir partir. Enfin, ce n'était pas trop tôt ! Toute la troupe reprit la direction de Volterra, avec les trois Cullen et les deux gosses humains.