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Tensions internes, contrebande, révolte qui gronde... A Amestris, la paix n'est jamais la bienvenue.
 
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 Après 200 ans...

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MessageSujet: Après 200 ans...   Après 200 ans... EmptyDim 11 Mai 2014 - 13:21

Carmen avait le regard fixé sur sa bague de fiançailles, qu'elle faisait tourner entre ses doigts, regardant l'effet du petit diamant à la lumière du soleil. Elle refusait de regarder dehors pour le moment, de regarder les longs paysages ensoleillés, les arbres très hauts, les plaines très étendues, les villes que l'on apercevait ci et là. Elle n'était pas encore tout à fait prête. Depuis combien de temps n'étaient-ils pas revenu en Italie ? Pas depuis qu'elle était partie avec Eléazar, en fait. Il y a de ça deux cents ans. Elle déglutit avec difficulté et tourna la tête vers son mari. Ils y retournaient. Là-bas. A Volterra. Elle se renfonça dans le siège de la voiture, pensive.

Elle se souvenait parfaitement du jour où elle s'était présentée à Aro pour réclamer que Eléazar puisse partir, qu'il puisse vivre librement avec elle, quitter le clan, aller au loin pour une vie à deux, une vie de paix. Et il avait accepté. Sur le coup, elle en était restée choquée, à le regarder cinq bonnes minutes, histoire de voir s'il plaisantait, passant sans doute pour la pire des cruches pendant un moment. Et voilà qu'ils y retournaient. De leur plein gré. Carmen imaginait déjà le regard narquois de Aro et la honte n'en était que plus grande. Elle soupira, jouant de nouveau avec sa bague.

Elle comprenait et respectait la décision de Eléazar. Dans un sens, c'était on ne peut plus logique, non ? Peut-être que oui, ils n'auraient pas dû quitter l'Italie. Au lieu de le pousser à partir de Volterra, elle aurait dû y rester avec lui. Tout cela était en grande partie de sa faute. Ses yeux glissèrent sur un panneau indicateur indiquant la direction de Volterra. Son ventre se serra et elle frissonna un peu. Retour au bercail. Et lorsque la ville apparut, elle ne put s'empêcher d'avoir peur.

Pour un touriste lambda, ce serait une ville magnifique, médiévale, fortifiée, et belle. Mais Carmen ne voyait que le siège de la justice vampirique, et le fief des Volturi. Ils s'engagèrent dans la ville, et elle crut revenir des années et des années en arrière. Rien n'avait changé. Se garant à l'ombre du château, elle prit une grande inspiration avant de descendre et s'accrocha ua bras de Eléazar.

- Bon, murmura-t-elle. Allons-y.

Lorsqu'ils arrivèrent à l'accueil, ils s'annoncèrent, et Carmen avait presque l'impression d'étouffer tant la pression était grande. Ils passaient dans le couloir lorsque Félix arriva tout à coup vers eux, un large sourire aux lèvres, et leva une de ses grandes mains avec enthousiasme.

- Eléazar ! Et la petite Carmen !

Petite, petite... Non mais ! Elle n'était pas petite ! Elle le salua à son tour, un peu vexée malgré tout. Il leur demandait avec entrain ce "qu'ils venaient faire ici après tout ce temps", lorsqu'une autre silhouette approcha. Lui, en revanche, elle ne l'avait jamais vu, et Ely non plus au vu de son expression. Un nouveau ? Il portait l'insigne des Volturi, ce n'était donc pas un visiteur égaré ou elle ne savait quoi. Il était normal que la clan s'agrandisse, qu'il n'y ait eu aucun nouveau garde en l'espace de deux cents ans l'aurait étonnée.

Il les salua à son tour et leur demanda ce qu'ils voulaient. Ainsi que leur identité. Carmen était toujours accrochée à son mari, mais elle restait polie, et répondit donc assez vite au jeune garçon, bien qu'elle ignora totalement depuis combien de temps il pouvait être transformé.

- Eléazar et Carmen Dena... Enfin, plus maintenant... Nous sommes venus voir Aro. Pour réintégrer le clan, comme autrefois.

Elle avait dû s'arracher les derniers mots de la bouche, mais c'était dit. Elle échangea un regard avec son époux, alors que les yeux de Félix s'arrondissaient comme des billes. Elle imaginait parfaitement bien ce qu'il pouvait penser en cet instant précis. Eléazar était sans aucun doute le seul et unique garde du clan à avoir pu partir si facilement et à revenir ensuite de son plein gré ! D'un seul coup, elle n'avait plus du tout envie de voir Aro, ne serait-ce que pour s'épargner ses regards ironiques.

- D'accord, c'est vous Éléazar et Carmen ? Venez je vais vous conduire. On va passer par les petits couloirs pour être sûr de ne pas croiser les jumeaux.

Elle suivit comme une automate lorsqu'ils se remirent en route. Elle comptait le laisser parler, de toute manière, n'ayant rien à dire elle-même. Quelle gêne. Félix avait éclaté de rire puis souhaité bonne chance avant de filer faire elle ne savait quoi. Elle s'accrocha un peu plus à Eléazar et soupira.

- Je te laisse faire... Tu connais mieux Aro que moi.
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MessageSujet: Re: Après 200 ans...   Après 200 ans... EmptyLun 19 Mai 2014 - 19:33

Une fois de plus, la victoire de leur clan était complète et totale. Aro regarda la ville s'étaler sous ses yeux avec un rictus satisfait, content d'avoir enfin fait un peu de ménage dans ce foutoir. Il détestait laisser traîner les choses, et cette histoire avec les jumeaux n'avait que trop duré. Cependant, bien qu'ils soient les deux revenus au château, étroitement surveillés, près de lui pour qu'il puisse les garder à l'œil, loin de Caïus qui n'avait toujours pas digéré que Jane l'ait attaqué accidentellement, proches de Marcus qui trouvait visiblement un grand plaisir à les couver, Aro avait l'impression que non, tout n'était pas terminé, que ces premiers mois n'étaient que les prémices d'une révolte qui allait durer encore longtemps.

Pessimiste ? Oh, non, mais réaliste. Encore que, pour Jane, il avait moins de problèmes. Elle était plus fragile, donc nettement plus influençable. Elle l'avait toujours été... Manipulable, facile à faire douter et à rentrer dans la direction voulue. Alec avait la tête beaucoup plus dure, parfois beaucoup trop. Il était nettement plus rebelle et révolté, toujours prompt à se dresser contre tout et à tenir tête. Il était le seul vampire à avoir osé insulter Caïus en face, au point que Aro avait dû empêcher maintes fois son frère de le tuer ou le traumatiser. Mais Alec était ainsi. Téméraire, dangereux, et refusant de se laisser faire pour quoi que ce soit. Si un autre problème survenait, il ne viendra que de lui.

Enfin, en attendant, tout allait encore bien, et il avait le temps de réfléchir à ce que pourra inventer son fils pour se rebeller ou se débattre inutilement. C'était incroyable, cela, quand comprendra-t-il qu'il ne pouvait pas quitter ce clan ? Ni maintenant ni jamais ? On le lui avait expliqué maintes fois, souvent par la force, mais il refusait de l'admettre. Affligeant. C'est à cela que songeait le chef du clan en s'installant avec ses deux frères, pour régler des affaires courantes. Enfin, avec ses frères... Entre Marcus qui s'endormait et Caïus qui rêvait amoureusement à ses nouvelles tortures sans s'occuper du reste, ou ne se réveillant que lorsqu'un truc l'énervait, il n'était pas beaucoup aidé.

- Marcus, finit-il par siffler entre ses dents au bout de deux heures, agacé. Redresses-toi !

Ils continuaient les "séances", qui se finissaient souvent par la mort d'un abruti qui s'était trop fait remarquer, lorsqu'on vint leur annoncer que Eléazar et Carmen étaient revenus, au château, pour leur parler. Aro eut un léger temps d'arrêt, haussant les sourcils, puis croisa les mains, pensif.

- Revenus, dit-il lentement avec sourire. Je ne donne pas cher de sa peau si les jumeaux lui tombent dessus.

Ils n'eurent pas à attendre le couple très longtemps. Orlin les amena jusqu'à eux. Carmen était accrochée au bras de son époux, et le sourire, très ironique, du chef du clan s'agrandit encore. Et dire que c'était elle qui était venue le voir pour tirer Eléazar de Volterra ! Il retint un petit rire, sans cesser de la fixer.

- Bienvenue à vous deux ! Heureux de te voir rentrer au bercail, Eléazar, cela fait longtemps.

Il ne put s'empêcher d'adresser un clin d'œil narquois à Carmen, dont il devinait la gêne,s ans même lui prendre la main.

- Et que nous vaut ce plaisir ? La vie de végétarien en te convient plus ?
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MessageSujet: Re: Après 200 ans...   Après 200 ans... EmptyDim 1 Juin 2014 - 15:22

Les longs paysages gorgés de soleil, avec peu d'arbres, n'avaient pas changé d'un pouce, comme si les deux derniers siècles n'avaient pas voulu y toucher, ou très peu. Eléazar avait l'impression de faire un bond immense dans le temps, de revenir en arrière, comme s'il n'avait jamais quitté l'Italie. Il regarda les landes, les quelques arbres, dominés par la ville de Volterra qui se dressait sur une butte. Rien n'avait changé... Il sortit lentement de la voiture, la gorge un peu serrée. Il se souvenait de son départ comme si c'était hier. Il fréquentait Carmen depuis plusieurs semaines... Ils se retrouvaient au château ou dans les alentours de Volterra, profitant du temps qu'il leur était accordé. Puis elle avait fini par lui demander de partir avec elle. Il avait hésité, un peu effrayé à l'idée de tout quitter et devenir nomade. Et il y avait une autre question, Aro allait-il le laisser quitter le clan ? Après qu'il lui ait donné cet argument, elle avait, dès le lendemain, prit son courage à deux mains et avait presque couru au château demander à voir Aro.

Il se demandait si aujourd'hui, elle avait accepté si facilement de revenir à Volterra par amour pour lui ou parce qu'elle se remémorait cet épisode et acceptait d'apporter un bouleversement important dans son existence comme lui-même avait bouleversé la sienne en devenant nomade afin de pouvoir vivre avec elle. Il regarda un moment le château, n'osant encore avancer. Ils pouvaient encore faire demi-tour, repartir comme ils étaient venus, et faire comme s'ils n'avaient jamais eu l'idée d'entrer dans cette ville. Carlisle avait sans doute raison... Volturi un jour, Volturi toujours. Il y a des clans d'où on ne part pas. Carmen vint s'accrocher à son bras, contournant la voiture.

- Bon, murmura-t-elle. Allons-y.

Il l'embrassa sur le front et l'entraîna avec lui. Il la trouvait extrêmement courageuse. Ils se rendirent au hall d'accueil et il les annonça. C'était étrange et perturbant de revenir ici, de retrouver ces couloirs, ces lieux, qu'il avait arpenté durant des centaines d'années. De retrouver toutes ces odeurs, si familières qu'il aurait pu ne jamais être parti. Et c'était curieusement assez rafraîchissant. Après des jours et des jours à baisser la tête et encaisser les disputes, des jours à porter remords et regrets... Peut-être était-ce une nouvelle fuite, une nouvelle façon de se cacher. On allait lui reprocher de ne pouvoir assumer ce qu'il avait fait et de se réfugier parmi des meurtriers.

Et pourtant...

- Eléazar ! Et la petite Carmen !

Il sursauta légèrement. Félix venait d'arriver vers eux, et il lui sembla encore plus grand que dans ses souvenirs. Il les salua avec chaleur et Eléazar ne put s'empêcher de sourire un peu. Malgré toute cette histoire, il était content, et l'admettait sans honte, de revoir ses anciens amis et collègues. Félix dégageait de toute façon une telle chaleur avec ceux qu'il appréciait qu'on ne pouvait que être bien en sa présence. Il entamait la discussion lorsqu'une odeur inconnu flotta jusqu'à eux, avant que n'arrive un jeune garde. Un nouveau dans le clan ? Eléazar ne l'avait jamais vu. Et il avait un don intéressant ! Facile de comprendre pourquoi il avait été "embauché". Il était très poli, quoi que sur ses gardes. Voir le clan s'agrandir faisait un drôle d'effet, même si c'était naturel.

- Eléazar et Carmen Dena... Enfin, plus maintenant... Nous sommes venus voir Aro. Pour réintégrer le clan, comme autrefois.

Denali... Sa gorge se serra à nouveau, lentement, douloureusement. C'était de sa faute. Uniquement de sa faute ! C'était lui qui avait poussé Tanya et Mariem à la mort, lui, seulement lui, par son incapacité à gérer une situation pourtant simple, et parce qu'il avait blessé celles qui étaient devenues ses sœurs. Mais bon sang, que lui avait-il pris de rester avec elle alors qu'il venait tout droit du clan qui avait détruit leur mère et leur petit frère ? Lui et Carmen auraient dû rester nomades.

- D'accord, c'est vous Éléazar et Carmen ? Venez je vais vous conduire. On va passer par les petits couloirs pour être sûr de ne pas croiser les jumeaux.

Hum, ah oui, il y avait ça aussi. Jusqu'ici, il avait tout fait pour éviter de penser à la réaction de Jane et Alec lorsqu'ils allaient le voir ici, mais maintenant qu'ils étaient arrivés à destination, la question se posait avec force. Carmen lui murmura qu'elle le laissait faire, alors que lui appréhendait la suite des événements. Il était évident que revenir dans son ancien clan était le choix le plus logique et le plus acceptable. Mais ce choix n'allait pas être compris... Katrina l'avait déjà vertement condamné, Carlisle aussi, et à Volterra, d'autres n'allaient pas comprendre. Surtout Alec et Jane... Bon, ne pas songer à ça pour le moment, même s'il devrait penser très sérieusement à rédiger son testament.

Le petit nouveau les conduisit vers les trois frères. Un peu nerveux, il resserra légèrement sa prise sur le bras de Carmen. Un vampire avait dû être exécuté très récemment car une légère odeur de brûlé régnait dans la grande salle. Les frères étaient sans doute en "séance". Ou plutôt, Aro était en séance et les deux autres attendaient que ça se termine, comme d'habitude.

- Bienvenue à vous deux ! Heureux de te voir rentrer au bercail, Eléazar, cela fait longtemps.

longtemps, en effet. Deux siècles, cela faisait beaucoup, même pour un vampire. Quoi que, pour Aro et les autres vampires plusieurs fois millénaire, deux siècles ne devaient tout de même pas représenter grand-chose. Il reprit une grande inspiration, un peu perturbé par cet accueil. "Rentrer au bercail" ? On dirait un père s'extasiant en voyant revenir un de ses gamins de la colonie de vacances.

- Et que nous vaut ce plaisir ? La vie de végétarien en te convient plus ?

Il secoua légèrement la tête. Non, ce n'était pas ça, et ça n'avait même rien à voir. Il aurait pu continuer à mener la vie d'un végétarien sans aucun problème, seulement, ce n'était plus possible pour lui. Il regarda un instant Carmen, puis reporta son regard sur Aro. Pour une fois, il aurait préféré qu'il lise tout directement au creux de son esprit et de ses pensées, lui épargnant une discussion qui promettait d'être laborieuse.

- Ce n'est pas qu'elle ne me convient plus, c'est qu'au vu des événements récents... - il fit une très courte pause puis reprit - Disons que je n'aurais jamais dû intégrer le clan Denali. Ou même partir tout court.

Avouer devant Aro et ses frères que l'on n'aurait pas dû quitter leur clan revenait à s'exposer à des remarques narquoises pendant plusieurs siècles. Mais tant pis, ce n'était pas le détail le plus important.

- Je suis revenu pour réintégrer votre clan. Vous aviez dit, lorsque je suis parti, que si jamais cela se passait... mal, je pourrais revenir. Et c'est ce que je suis venu demander aujourd'hui.
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