Réentrainement de Démétri - Idées sadiques en perspective !

Cela faisait déjà une semaine que Démétri et Jane avaient commencé la formation de garde pour le tout nouveau rentré dans cet ordre d'élite du monde des vampires, une semaine que Caïus et Aro trouvaient Démétri ramollit, trop doux avec le nouveau ... Ce qui était, bien sûr, intolérable ! La décision fut donc prise de redonner une formation à ce mollasson de vampire avec comme formateur, son maitre adoré, Caïus Volturi.

Cela faisait royalement chié le maitre de la garde de devoir redonner une formation au plus beau poulain de sa garde. En effet, Démétri était devenu rapidement une des pièces maîtresses de l'échiquier d'Aro. Il était devenu un garde obéissant, efficace, puissant ... Seulement le poids des années, son idylle amoureuse avec Jane peut-être, l'avait ramollit, avait réduit son niveau à celui d'un garde lambda ! Et cela était devenu inacceptable aux yeux des trois maîtres Volturi.

C'était donc après une semaine de formation dispensée à Orlin que le garde reçut dans ses quartiers la convocation de son maître. Ce dernier, du fait de son incroyable obéissance, arriva sans discuter dans le salon d'entrainement particulier du maître de la garde. Autant vous dire que Démétri allait passer le pire entrainement de sa vie. Caïus allait se lâcher avec lui histoire de faire comprendre au garde la connerie qu'il avait faite.

A peine le garde rentré dans la salle d'entrainement que Caïus lui sauta dessus et se positionna dans son dos. Puis d'un geste rapide, il le mordit violemment dans le cou. Et le balança violemment contre le mur d'à côté.

Caïus : « - Trop lent Démétri, tu m'avais habitué à mieux, à beaucoup mieux ! Tu as intérêt à te ressaisir et cet entrainement est fait pour ça. »

Le maitre de la garde sourit et émit un rire diabolique, un rire si puissant que le diable lui-même devait en avoir peur. Ce rire sortait du plus profond de l'âme de Caïus, se rire était un peu le reflet de l'âme du tyran Volturi ... Cela faisait plus de trois mille cinq cents ans, que ce rire était travaillé par Caïus, alors autant vous dire que ce dernier était vraiment fait pour déstabiliser ses adversaires, pour leur montrer qui était le maître ! Ce rire avait été une arme puissante contre tant de clans d'immortels qu'il était devenu la signature du passage du vampire trimillénaire. Ce rire avait permis aussi d'asseoir son autorité sur les membres de la garde dont il était lui-même le maître d'arme. Ce rire avait permis à son frère Aro de terroriser tant de personnes que l'autorité du clan n'était plus mise en doute par grand monde. Ce rire avait été l'arme la plus tranchante que le vampire avait pu utiliser de part son histoire. Il était presque aussi déstabilisant pour ses adversaires que le don de Jane ou d'Alec Volturi. Ce rire était quasi un don en lui-même.

Après ce court moment de folie sadique, Caïus se dirigea d'un air déterminé sur sa proie. Si Démétri n'esquivait pas le coup, il allait mourir à coup sûr, enfin dans une vraie situation de combat ! Le but d'aujourd'hui n'étant pas de perdre un garde, surtout celui-là. Autant dire que cette entrainement commençait de suite à très haut niveau. Mais c'était le minimum pour que Démétri reprenne sa splendeur d'antant. Ce coup était digne du premier entrainement qu'avait du subir le garde avec le maitre de la garde. Quand Caïus entraînait un garde, il n'y allait pas avec le dos de la cuillère.

La formation d'Orlin avançait peu à peu, sous l'égide de Démétri et des jumeaux. Lentement mais sûrement. Le gamin n'avait pas l'air très sûr de lui mais l'assurance et la confiance ne viendraient qu'avec le temps. Au bout d'une semaine, ils durent faire une pause à cause d'une mission. Démétri était rentré dans ses appartements lorsqu'il reçut une convocation au salon d'entraînement de Caïus. Il partit aussitôt, bien que son estomac se tordit légèrement. Il était rare que Caïus se charge en personne d'un entraînement, sauf lorsqu'il y trouvait un intérêt particulier ou lorsqu'Aro lui demandait. Entrant dans la salle, il eut à peine le temps d'apercevoir son maître qu'il disparut. Il sentit aussitôt une présence menaçante dans son dos, deux mains dures sur son épaule et son bras, puis une morsure violente dans le cou. Il retint un hoquet puis fit tout à coup un vol plané avant de se cogner durement contre un mur. Il se releva aussitôt, sous le regard narquois de Caïus.

Caïus : « - Trop lent Démétri, tu m'avais habitué à mieux, à beaucoup mieux ! Tu as intérêt à te ressaisir et cet entrainement est fait pour ça. »

Son maître éclata de rire, et Démétri se mit en garde. Lorsqu'il se mettait à rire ainsi, ça ne promettait rien de bon, et Démétri était bien placé sur le savoir. Ce rire était aussi mauvais signe que lorsqu'Aro avait son sourire sadique, ou lorsque Jane commençait à vous jeter des regards mauvais. Autrement dit, un signe qu'il valait mieux s'éloigner un moment. Sauf qu'il ne pouvait pas s'éloigner. Son maître pensait visiblement qu'il avait besoin d'une remise à niveau, et comptait s'en charger lui-même. Qu'avait-il bien pu faire au cours de ces derniers jours pour s'attirer les foudres du maître de la garde ?

Caïus s'avança tout à coup sur lui. Il plongea, évitant le bras qui volait vers lui, puis sauta avant de faire une roulade qui l'éloigna de trois mètre du vieux Volturi avant de se remettre en garde. Pas de doute, il lui en voulait. Il ne savait pas trop pourquoi, mais il lui en voulait. Et cet entraînement était apparemment autant fait pour le pousser à un plus haut niveau que pour lui remettre les idées en place.

Son maître ne perdit pas de temps. Les coups pleuvaient, à une vitesse affolante, et Démétri enchaînait à toute vitesse les attaques et les parades. Parfois, il n'arrivait pas à esquiver assez vite et se retrouvait au tapis, obligé cependant de se relever en un millième de secondes. Il avait l'impression de se retrouver lors de ses premiers entraînements. Intégré à la garde depuis deux jours, il avait dû subir une série de séances particulièrement douloureuses avec Caïus en personne. Douloureuses, mais efficaces. Sauf qu'aujourd'hui, la donne était différente. Il n'était plus le jeune vampire naïf fraîchement débarqué. Il savait se défendre, et c'était bien pour ça que Caïus ne l'avait pas encore écrasé par terre en ne lui laissant aucune chance de se relever, comme lors de ses tous premiers entraînements. C'était assez humiliant de se faire ainsi réduire à l'impuissance, comme Caïus s'étant tant plu à le faire au début.

Il évita de justesse un coup, en para en autre, esquiva, frappa, se jeta en arrière, tomba, se releva, et tout cela sans cesse. C'était d'un tout autre niveau que les séances avec les autres gardes, mais ce n'était peut-être pas plus mal. Il devait rester à son meilleur niveau, quoi qu'il arrive.

L'entraînement de Démétri se poursuivait doucement mais, surement. Son maitre n'avait pas encore voulut passer la vitesse supérieure. Caïus était cependant satisfait de voir Démétri parer la grande majorité de ses coups. A croire que le garde avait retenu la majorité de ses leçons particulières qui avait pourtant eu lieu il y a bien longtemps ...

A cette époque Caïus était peut-être un peu plus indulgent envers les jeunes recrus de la garde, enfin indulgent ... Disons qu'à cette époque, la folie meurtrière et sadique ne lui était pas encore monté à la tête. De plus Démétri avait été et était encore aujourd'hui le garde préféré du maitre des soldats Italiens. Caïus était prêt à l'époque et aujourd'hui encore à lui confier sa vie les yeux fermés.

Caïus s'arrêta deux secondes dans sa volée de coup. Il toisa longuement Démétri du regard, lui faisant comprendre qu'il n'avait pas intérêt de riposter aux prochains coups. C'était, en quelques sortes, sa punition pour avoir été beaucoup trop tendre avec le nouvel arrivé, avec Orlin. Cela n'était vraiment pas tolérable pour un garde de sa stature de ménager autant ce gamin. Le nouveau devait apprendre vite et bien, à la manière de Démétri.

Caïus : « Tu es beaucoup trop gentils avec le mioche qui vient d'arriver ... Pourquoi ? Tu sais très bien ce que j'attends de toi Démétri. Et tu sais aussi ce qu'implique le fait de me décevoir non ? »

Sans même laisser le temps à Démétri de répondre, le maitre de la garde lui sauta au cou et lui planta ses crocs avec puissance. Puis d'un geste devenu presque mécanique au fil des années. Caïus envoya voler le garde contre la bibliothèque de combat situé sur la droite de la pièce. Une nouvelle crise de folie s'empara de l'italien. A croire, que les évènements de ces derniers jours le poussaient à entrer de plus en plus loin dans sa folie meurtrière, dans sa folie de puissance, dans sa folie tout simplement ...

Caïus : « J'attends toujours la réponse à ma question Démétri ? Et si tu pouvais te casser le bras sous mes yeux pour compléter ta punition cela me calmerait peut-être. »

L'immortel tri-millénaire alla rapidement s'asseoir sur son fauteuil situé en plein milieu du mur en face de la porte d'entrée. Il attendait patiemment la réponse de son subordonné. Il attendait patiemment de comprendre d'où lui venait cette soudaine crise de gentillesse ...

L'entraînement se poursuivait, et Démétri était de plus en plus mal à l'aise. Maintenant, il en était persuadé, il avait dû faire une connerie. Il ne cessait de se repasser les derniers évènements pour trouver quoi, tout en continuant à esquiver ou parer les coups qui pleuvaient sur lui. Tout à coup, Caïus s'arrêta soudainement. Méfiant, Démétri l'observa. Son Maître le regardait, l'air impassible, mais le traqueur pu comprendre, par le regard que le vieux Volturi lui jetait, que quoi qu'il arrive maintenant, il avait intérêt à ne pas riposter.

Caïus : « Tu es beaucoup trop gentil avec le mioche qui vient d'arriver ... Pourquoi ? Tu sais très bien ce que j'attends de toi Démétri. Et tu sais aussi ce qu'implique le fait de me décevoir non ? »

Trop... Gentil... Lui ? Sans qu'il ait le temps de répondre quoi, Caïus lui sauta brusquement au cou et y enfonça ses crocs avec une violence extrême. Démétri retint de justesse un gémissement de douleur, alors que la brûlure se propageait. Ce n'était pas au point du don de son ex-femme, mais ça n'avait strictement rien d'agréable. Juste après, son maître le frappa brutalement, l'envoyant contre la bibliothèque. Il se releva en vitesse, légèrement sonné. Trop gentil ? Alors c'était pour ça qu'on lui en voulait ? Pour cela que Caïus se disait déçu ? Mais pourtant, il fallait bien apprendre les bases du combat au nouveau ! C'était comme ça qu'il avait lui-même était entraîné, en plus. En tout cas, cela expliquait tout... Il se redressa, sur ses gardes, s'attendant presque à ce que son maître lui fonce dessus pour lui coller quelques baffes.

Caïus : « J'attends toujours la réponse à ma question Démétri ? Et si tu pouvais te casser le bras sous mes yeux pour compléter ta punition cela me calmerait peut-être. »

Démétri grimaça, alors que Caïus allait tranquillement s'asseoir. Se casser le bras... ? D'accord, le venin réparerait cela aussitôt, mais tout de même. Simplement, derrière le ton détendu, on sentait qu'il s'agissait ni plus ni moins d'un ordre. Démétri baissa la tête, puis s'exécuta. Il se servit de son bras gauche pour briser l'autre. Une douleur fulgurante le secoua et il ne put retenir un petit cri de douleur. Le venin répara les dégâts avec un petit claquement sec, et le traqueur se redressa. Il croisa le regard de Caïus, puis ouvrit la bouche pour lui répondre, avant de la refermer, hésitant.

Démétri : "- Je..."

Il se tut à nouveau, ne sachant comment s'expliquer. La nervosité commençait à le gagner, et il restait soigneusement sur ses gardes. De façon à ne pas se laisser surprendre.

Démétri : "- Je n'avais pas l'impression d'être trop gentil, mais je suis désolé de vous avoir déçu."

Démétri venait de s'excuser. Son meilleur garde venait de reconnaître sa faiblesse, son erreur. Ou plutôt ce dernier ne savait pas où il avait fauté, mais cependant il acceptait de reconnaître sa bêtise, son impuissance. Mais cela allait-il vraiment suffire aux yeux de son maître ? Rien n'était moins sûr. Ce dernier n'avait toujours pas digéré l'insoumission de Jane et son acte plus que fou. Cet acte si horrible, Caïus n'était pas prêt à l'accepter, il n'était pas prêt à le pardonner. Aussi, à la grande malchance de Démétri, le maître de la garde avait choisi de se défouler sur lui, de calmer ses nerfs sur le plus fidèle de ses soldats. Cela aurait au moins l'aspect positif d'entraîner ce dernier, de le rendre plus puissant, plus strict, plus rigoureux avec les nouveaux.

Caïus : « - Défend toi et tais-toi ! »

Ces mots, qui venaient de sortir de la bouche de Caïus Volturi, étaient les seuls que sa colère lui permettait de dire. Ces mots étaient aussi acérés que des couteaux, que des crocs tranchantes du pire des mammifères du monde. Ces mots étaient les derniers que Démétri entendrait de Caïus pendant cet entraînement/punition.

Le maitre de la garde fonça alors sur le jeune vampire. Ce dernier allait pouvoir comprendre la véritable puissance de son maître. Caïus allait si vite et mettait tant de puissance dans ce prochain coup qu'il n'était quasi pas visible à l'oeil nu. C'était comme une balle de pistolet humain. Le coup fusait sur Démétri, ce dernier le bloqua en dernière minute. Cependant, Caïus cherchait exactement cette réaction de son disciple. Il prit alors le bras qui servit à Démétri pour se défendre et y brisa tous les os de ce dernier. Puis d'un même mouvement, il fit pareil sur l'autre bras du garde. Le maître de la garde choisit de claquer le vampire sur le sol pour finir son enchaînement.

Puis sans prêter attention à l'ex-amant de Jane, le vieux vampire si dirigea vers la sortie de sa salle d'entraînement. Avant de sortir, il glissa une remarque au jeune Démétri.

Caïus : « - A partir de maintenant, tu ne dois plus me décevoir ! Tu as toute ma confiance pour la formation du jeune Orlin. Je veux qu'il devienne aussi efficace que toi ! »

Caïus sortit alors de la pièce et se dirigea, toujours en colère, en direction de ses appartements. Il allait s'y enfermer pendant quelques temps histoire d'enfouir cette haine pour la blondasse des jumeaux en sorcellerie au plus profond de son coeur. Cette dernière l'avait ridiculisé devant les épouses et cela, il n'arrivait pas à le digérer. Jane allait payer pour cette offense. Peu importe ce qu'en pensait Aro, Caïus se vengerait de cet affront. Il ne savait pas encore vraiment comment, ni où, mais il le ferait. Il en allait de sa réputation auprès de la garde Volturi.

Le traqueur plissa les yeux. Hum, qu'avait-il dit de mal, au juste ? Car son maître avait l'air encore plus furieux qu'avant ! Il chercha frénétiquement une explication, parmi les quelques mots qu'il avait prononcé, lesquels avaient rendus Caïus si malade de rage ? A moins qu'il n'y ait encore autre chose, une autre erreur qu'il avait commise ? Il ne comprenait vraiment et paniquait légèrement. Voir un Caïus fou furieux face à toi n'avait rien de rassurant, pour personne. Ce n'était tout de même pas le comportement de Démétri avec Orlin qui énervait autant le vieux Volturi, il y avait forcément autre chose !

Caïus : « - Défend toi et tais-toi ! »

Il lui fonça dessus, si vite que si Démétri n'était encore qu'un néophyte, il n'aurait rien vu venir. Le coup de son maître fusa vers lui à une vitesse affolante, plus rapide que jamais, et Démétri ne put le bloquer qu'à la toute dernière seconde. Sans cela, nul doute qu'il se serait pris une volée terrifiante. Presque aussitôt, Caïus lui saisit le bras puis, d'une forte pression, le réduit en miettes, avant de répéter l'opération sur l'autre bras. Le traqueur poussa un brusque cri de douleur, et sans qu'il ne puisse réagir, se fit brutalement écrasé au sol, sous la poigne de Caïus.

Alors qu'il s'était attendu à se faire frapper, Caïus se redressa puis se dirigea vers la sortie. secoué, Démétri se redressa puis se remit debout, le regardant partir. C'était terminé ? Alors... Il comprenait de moins en moins de ce qui se passait. Juste avant de sortir, Caïus lui lança un avertissement, puis lui ordonna de faire d'Orlin un garde aussi efficace que lui. Avant de disparaître.

Démétri sortit à son tour, lentement, et se dirigea vers sa chambre. Cet "entraînement" n'avait même pas duré une heure, et Caïus n'était visiblement pas dans son état normal. Qu'avait-il bien pu se passer pour qu'il soit aussi furieux ? Qu'était-il encore arrivé ? Il soupira, puis se mit à la recherche d'Orlin. Après tout, ce n'était pas ses affaires.