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 Fash Back [Nour~Marie-Emmanuelle]

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MessageSujet: Fash Back [Nour~Marie-Emmanuelle]   Fash Back [Nour~Marie-Emmanuelle] EmptyVen 18 Jan 2013 - 22:05

Plus que trois semaines avant le début de son cursus scolaire. Nour était impatiente de commencer l'énième première année à l’université de Dublin. Bon d’accord, ce n’était pas Harvard ou Scottsdale, mais il fallait bien commencer par quelque chose qui l’intéressait vraiment. Le droit c’était fait, la littérature aussi, l’anglais, le français et l’architecture aussi, il fallait trouver quelques chose de plus polyvalent, de plus manuel pour ces 5 prochaines années avant de voir où aller après avoir à peu près visiter et vécu dans tous les pays de l’Europe, l’Irlande manquait à son palmarès. Elle avait donc choisi de suivre la sociologie à Trinity College, dont elle avait appris qu’elle était admise deux mois auparavant. Dès son acceptation, elle avait plié bagages et rechercher un boulot qu’elle avait décroché (vu son curriculum Vitae impressionnant) au « The Westin Hotel » qui se situe à moins de 5 kilomètres du campus. Une aubaine pour Nour, elle avait vraiment besoin de se racheter une nouvelle garde-robe, et ce n’était pas en travaillant comme serveuse dans une boite de nuit qui aurait pu lui permettre de le faire. Surtout que la vie avait horriblement augmentée ces dernières dizaines d’années. De plus, il fallait aussi qu’elle pense à acheter un nouveau portable, le sien commençait à montrer des signes de vieillesse inquiétants ! Et comme il fallait maintenant toute une panoplie de gadget comme un mobile, un ordinateur portable etc.…. Indispensable à tout bon humain étudiant qui se respecte, c’était l’une de ces dépenses dont il fallait qu’elle prévoie de toute urgence ! Mais bon, ce n’était qu’un détail parmi tant d’autres soit dit en passant. Bref, elle était plus ou moins installée sur le campus parmi les étudiants toujours aussi bruyants bien avant la rentrée académique et commençait à travailler dans une heure et demie.

Elle regardait par la fenêtre de sa chambre les badauds qui allaient et venaient en courant partout comme si leur vie en dépendait. Ça l’amusait beaucoup et apprenait énormément au comportement humain en les regardant, les observant comme cela, cela lui permettait d’apprendre comment se comporter et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils avaient des attitudes vraiment marrantes : l’un se grattait tous le temps la tête, l’autre assis sur un banc changeait sans cesse de place, un troisième regardait constamment son mobile … Un vrai feuilleton en lui-même ! Nour sourit faiblement, elle aimait regarder les dublinois, leur mentalité un peu originale et leur façon de vivre ainsi que leur musique. Mais il fallait qu’elle pense tout doucement à se mettre en route pour son travail et c’est avec un peu de peine qu’elle décrocha son regard de la fenêtre pour se changer et mettre son « costume de clown » comme elle l’appelait qui se constituait d’une jupe droite noire, d’une veste avec l’écusson de l’hôtel et une chemise blanche à manches longues. Lorsqu’elle était vêtue ainsi, elle avait l’impression d’être un garde du corps ou une Women In Black !

Une fois « déguisée », elle se coiffa, se maquilla sobrement, pris ses clés et son sac en se dirigeant vers la porte de son « refuge ». A peine arrivée à l’hôtel, elle alla saluer son chef de service qui lui attribua sa feuille de charge (c’était la réception aujourd’hui), et alla prendre ses quartiers devant l’accueil tout en sentant le regard plus qu’éloquent de son chef dans son dos. La saison battait son plein et les chambres étaient toutes réservées. Les clients arrivaient à compte goutte prendre leur clés de chambre ainsi que de signer leur feuille d’arrivée. Tout se passait normalement sans anicroches, une journée banale de début de semaine. Donnant les clés avec un sourire aimable, toujours polie, on lui avait apprit comment faire son boulot et elle le faisait du mieux qu’elle pouvait. Les clients avaient l’air ravi lorsqu’elle était à la réception car elle avait toujours un mot gentil à leur dire (les humains avaient l’air d’apprécier cela) et elle en remettait toujours une petite couche. A vrai dire, ça l’amusait de les voir réagir lorsqu’elle les regardait ou leur souriait certains avaient le souffle coupé pour les hommes et les regards jaloux des femmes ou admiratifs, c’était variable pour la gente féminine en fait.

Il était environ 14 heures et Nour venait de reprendre son service à la réception avec sa collègue qui fût directement accaparée par un client qui la draguait d’une étrange manière. Ce qui a eu pour fait que Nâourê était la seule réceptionniste disponible en place. Un étrange manège se manifesta lorsqu’un groupe d’homme en noir, lunettes noires très clichés entrèrent par la vaste porte tournante. Ils étaient environ six groupés comme s’ils cachaient quelque chose ou quelqu’un, et après avoir regardé d’un peu plus près, en fait, ils cachaient plusieurs personnes, deux pour être exact. Un homme sévère et une jeune fille d’une quinzaine d’années. Toute la bande d’un seul homme se dirigea directement vers Nour qui ne pu s’empêcher de se dire avant de leur adresser son plus beau sourire. *ça y est, c’est tombé sur moi ! Ça doit être un ambassadeur ou un quelque chose dans le même acabit et il faut que je m’en occupe*. Se faisant, elle les accueilli


- « Bonjour, je me nomme Nour, que puis-je pour vous servir ? »

L’un des hommes en noir avança d’un pas avant de lui annoncé la réservation au nom de Mr et Mlle de Mont. Nour s’exécutant, pris le livre de réservation, vérifia et tendit la clé de la suite. La jeune fille montra enfin son visage, des boucles d’or, des yeux bleu et vêtue avec élégance. Nour par pure politesse, comme il était d’usage dans ce genre d’hôtel 5 étoiles, salua les nouveaux hôtes

- « -« Bonjour Mr de Mont, bonjour mademoiselle de Mont, j’espère que votre visite sera agréable, si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas à me le demander, je ferais l’impossible pour vous satisfaire. »

Nour ne pu s’empêcher d’observer la jeune fille qu’on aurait dit tout droit sorti d’un conte de fée ayant viré à l’horreur.
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MessageSujet: Re: Fash Back [Nour~Marie-Emmanuelle]   Fash Back [Nour~Marie-Emmanuelle] EmptySam 19 Jan 2013 - 11:52

Et voilà, le père de Marie-Emmanuelle avait encore une fois abordé le sujet du mariage de sa fille, sujet qui, ces derniers mois, avaient été le théâtre de nombreuses disputes. Cela était devenu une priorité pour M. et Mme de Mont Une priorité située bien avant celle qui consistait à reprendre le trône de France à ses abrutit de fan de la démocratie. Marie n'avait que quatorze ans et pourtant sa famille cherchait par tous les moyens à se débarrasser d'elle. A croire, non pas besoin de croire, c'était vrai, que cette fille n'était vue simplement que comme un boulet à traîner et non comme un don de la nature, comme un fardeau dont il fallait se décharger rapidement. Elle n'avait d'ailleurs pas son mot à dire. Si Marie osait contredire le désir de ses parents, ces derniers l'enverraient surement dans un couvent le temps qu'un prétendant soit désigné.

Dans la famille de Mont, peu importe l'amour lorsque l'on parlait de mariage, seul le sang compte ! Aussi Marie se devait d'écouter le choix de son père. C'était comme cela et pas autrement et Marie-Emmanuelle respectait scrupuleusement les lois ancestrales de la famille ! Ici, les progrès de la société concernant le statut des femmes n'avaient surement pas du passer le pas de la porte. La misogynie était donc souvent de rigueur, la fille devait obéir à son père, la femme à son mari ! Autant dire que le statut de la femme était resté le même depuis l'époque du royaume de France.

C'était donc habituelle pour Marie-Emmanuelle de laisser à sa famille les décisions importantes la concernant. L'enfant n'avait jamais connu d'autre système de pensée, d'autre façon de concevoir la relation entre un père et sa fille, entre un homme et sa femme. Elle avait bien vu que les parents de certaines de ses camarades de classe laissaient plus de liberté à leurs filles. Mais, lorsque Marie avait tenté d'aborder le sujet avec sa famille. On lui avait bien fait comprendre que ces gens étaient des marginaux et qu'une enfant et surtout si cette dernière était du sexe faible, devait une obéissance totale et aveugle à la personne représentant l'autorité patriarcale. Dans ce cas, il s'agissait simplement de M. de Mont. Autant dire que ce dernier ne se gênait pas pour faire comprendre régulièrement à son enfant qui était le chef dans cette famille.

M. de Mont : - Marie-Emmanuelle, n'oublies pas que nous partons aujourd'hui pour Dublin.

Ce genre de voyage à l'étranger était donc devenu le quotidien de M. de Mont et de sa fille. A croire comme nous l'avions dit plus haut que cette famille issue de la monarchie française n'avait qu'un désir, ne plus voir du tout leur fille unique.

Les mariages arrangés, la majorité des habitants des pays dit démocratique pensaient que cela n'existait plus et pourtant ... Miss de Mont n'avait pas son mot à dire, elle était déjà la risée de la famille royale française du fait de sa naissance. Elle devait donc se taire et accepter fidèlement la volonté familiale, ou plutôt la volonté patriarcale de l'homme qui l'emmenait à Dublin pour rencontrer un prince de la famille royale anglaise.

Miss de Mont, ou Marie-Emmanuelle, était de taille moyenne et plutôt fine, cependant elle n'était pas encore anorexique. Elle possédait la tignasse blonde caractéristique de la famille de sa mère et les traits du visage de son père. L'ensemble donnait une jeune fille ravissante ! De plus les tenues porter par cette enfant ne faisait que la mettre en valeur. Elle aurait pu, si sa famille lui en avait laissé le choix, trouver elle-même l'amour de sa vie ... Mais passons, ce n'était pas d'actualité dans ces strates de la population

Une fois arrivée à Dublin, M. de Mont et sa fille se dirigèrent vers l'un des hôtels les plus luxueux entouré de leurs ribambelles habituelles de garde du corps. Autant dire que le moindre mouvement de la fille de Mont était contrôlée, surveillé et retransmit à ses parents ... De liberté, elle n'en avait plus, enfin presque plus ... En cours de route, le chauffeur, prêté par sa majesté la reine Elisabeth, avait tenté d'ouvrir le dialogue avec ses passagers d'un weekend, mais le père de Marie avait réussi à le dissuader d'un regard, regard que sa fille connaissait si bien pour l'avoir mainte et mainte fois reçu ! L'enfant regarda deux secondes par la fenêtre et soupira.

Marie-Em : - Père, pourriez-vous me dire pourquoi vous vous obstinez à vouloir me marier ? Je n'en ai pas encore envie ! Je suis encore trop jeune pour cela ... S'il vous plait père, rentrons en France.

M. de Mont gratifia alors sa fille du même regard noir que le chauffeur avait subi peu de temps auparavant ... A croire que son enfant venait de lui manquer de respect. A croire que cette enfant n'avait pas le droit d'exprimer sa volonté. L'homme se tourna alors vers sa fille et la gratifia d'une claque sur la joue.

M. de Mont : - Marie-Emmanuelle tais-toi ! Tu n'as rien à dire sur ce sujet ! Tu feras ce que notre famille voudra que tu fasses ! Depuis quand les filles de Mont ont-elles leurs mots à dire sur leurs unions. Et de plus, plus vite tu seras marié, plus vite, moi et ta mère seront débarrassés de toi !

Marie-Emmanuelle se tue, elle savait bien qu'elle n'aurait jamais du parler de la sorte à son père. Ce dernier refusant obstinément d'écouter les désirs de son enfant et ce depuis sa naissance. En effet, pourquoi écouter la volonté d'un être qui avait osé parjurer sa famille en naissant dans le sexe faible. A cause d'elle le nom de famille, qui descendait encore de la famille royale française, allait s'éteindre ... Les de Monts allait disparaitre ... Et cela au grand déplaisir du père de Marie.

Non, elle ne supportait vraiment plus de vivre dans cette famille ... Son enfance fut parcourue de brimade, de dispute, d'humiliation, de haine. Contrairement à tous les enfants de son âge. Elle n'avait pas connu l'amour de ses parents. Marie-Emmanuelle était le fruit non désiré de l'arbre familial. Après tout, le fait qu'elle soit née fille et donc qu'elle est déçue sa famille, devait être une punition divine. Ses parents n'y étaient pour rien. Marie avait réussi à se convaincre de cela et ne leur en voulait pas. Elle avait rejeté la faute sur elle ...

L'arrêt de la voiture sortit l'enfant de quatorze ans de ses pensées. Ses vagabondages mentaux étaient pour Marie, le seul moyen de fuite de son quotidien, de fuir la persécution psychologique qu'elle vivait au quotidiennement. Miss de Mont n'en pouvait plus de vivre cela. Elle avait fini par accepter le fait qu'elle était une sous-merde qu'on avait imposé à sa famille et qu'elle ne méritait, en fin de compte, pas de vivre. La petite avait déjà pensé plusieurs fois au suicide et avait même fait une tentative en avalant des cachets ... Cela c'était avéré un échec. Marie-Emmanuelle n'en avait pas pris assez. Elle était juste rentrée dans un coma d'une petite semaine. A son retour, à la maison ses parents, lui avaient fait passer un sale quart d'heure en lui démontrant par A plus B qu'elle avait encore une fois déshonoré la famille royale, « cette famille si parfaite » ...

Arrivé devant l'hôtel, un garçon d'une vingtaine d'années vint leurs ouvrir la porte de la voiture. Ce gamin gratifia Marie-Emmanuelle de compliment sur sa prestance et sa beauté. Ce qui ne fut apparemment pas du gout de M. de Mont qui demanda de suite au responsable des garagistes de changer de bagagiste.

Après cela, l'armée de garde du corps entoura de nouveau les deux français. Tout le groupe s'avança alors vers la porte d'entrée de l'hôtel. Un ou deux journalistes people tentait alors de photographier les deux membres de la famille royale ...

Marie-Em : *Allez, je dois faire comme si tout était parfait dans ma vie ... S'il vous plait, laissez-moi tranquille ...*

Une fois rentrée dans l'hôtel, somptueux par ailleurs, la meute des paparazzis laissa les de Mont tranquille. Ils furent alors accueillit par une jeune hôtesse. Marie préféra rester cachée derrière son père et la meute de garde du corps. Elle n'avait pas envie qu'une autre personne voit la tristesse qui habitait son regard.

Nour : - « Bonjour, je me nomme Nour, que puis-je pour vous servir ? »

Marie-Emmanuelle ne savait pourquoi. Cette voix était comme un réconfort. Les harmoniques qu'elle dégageait avaient un ton rassurant. A croire que cette employée n'était pas humaine ... L'enfant sortit donc de sa « cachette de fortune » et ne put s'empêcher de croiser le regard de Nour. Cette fille arrivait à rassurer Marie-Em. Son regard était comme remplit de compassion, d'un nous ne savons quoi de chaleureux ... On aurait cru y déceler une longue expérience de la vie. Chose qui était impossible au vu de l'âge de l'employé du palace.

Une fois ce court passage à la réception, la famille de Mont se dirigea vers la suite qu'ils avaient réservée, enfin, qu'un de leurs employés leur avait réservé. Une fois installée, Marie annonça à son père qu'elle allait se rendre au SPA histoire de se changer les idées, d'avoir quelques minutes rien qu'à elle. Ce dernier accepta tout en exigeant que deux gardes l'accompagne, ou plutôt, Marie avait comprit qu'ils étaient là pour la surveillé.

L'enfant se dirigea alors vers sa propre chambre, situé aussi dans la suite, y prit ses quelques affaires nécessaires à ce temps de relaxation qu'elle voulait s'offrir. Après cela, Marie redescendit à l'accueil pour demander à la charmante hôtesse la direction du SPA. Cette dernière étant absente, elle décida d'envoyer un des chiens de son père se renseigner. Ce dernier revint peu de temps après et indiqua d'un air confiant la direction à l'enfant qui était à sa charge.

Une autre jeune fille se trouvait à l'entrer du SPA et salua gentiment Miss de Mont. Elle lui proposa des tonnes de soin différent. Une fois le choix fait. L'hôtesse se tourna vers les gardes du corps.

Hôtesse : - Vous devez rester ici par contre ! Seuls les clients en tenu de soin peuvent entrer dans le SPA. Ne vous inquiétez pas, nous possédons notre propre système de sécurité. L'enfant ne craindra rien.

Elle avait dit ça d'une manière si naturelle et direct aux deux hommes que Marie-Emmanuelle sourit. Elle se tourna vers ses deux larbins et leurs fit comprendre d'un regard qu'ils n'avaient pas intérêt à s'opposer à la requête de l'hôtel.

Une fois ce détail réglé, l'enfant entra dans les vestiaires pour se changer. Enfila un maillot de bain deux pièces et mit une serviette autour de sa taille et une autre autour de sa chevelure. Marie posa ensuite son sac avec le reste de ses affaires dans un casier et se dirigea vers la salle de massage pour commencer son soin. Elle s'installa tranquillement sur la table de massage en attendant l'arrivée de la masseuse. Puis fermant les yeux s'évada une fois de plus dans ses pensées.

Des images de son enfance traversèrent alors l'esprit de Marie-Emmanuelle. Image lui rappelant combien elle n'était pas aimée de sa famille. Lui donnant envie de mettre fin à ses jours. Comment avait-elle fait pour vivre quatorze années dans un milieu où personne ne l'aimait. Comment avait-elle fait pour survivre à la haine de ses parents ... Elle, enfant non-désiré d'une famille maudite par la vie, par ... Le bruit de la porte interrompit le flot de pensée de Miss de Mont. Sa masseuse venait apparemment d'entrée dans la pièce.

Nour : Re-Bonjour Mademoiselle de Mont ! C'est moi qui m'occuperai de votre soin.

Cette voix ... La même que celle qui l'avait accueillit. Elle n'eut pas besoin de lever la tête pour savoir que Nour, la charmante hôtesse de l'accueil était présente dans la pièce. Premier point positif de la journée. Marie leva la tête et salua la fille.

Marie-Em : - Bonjour, je crois que c'est vous qui nous avez accueillit à l'entrée de l'hôtel. Vous êtes plutôt polyvalente apparemment. Arrêter avec les Mademoiselles machin ... Je m'appelle Marie-Emmanuelle.

Elle ne savait pas pourquoi. La simple présence de Nour avait réussi à percer le cocon de Marie. A croire que cette femme avait un don pour rassurer les gens rien que par sa présence. Marie tourna alors le dos à sa masseuse et retira sa serviette qui lui couvrait le corps. Puis, tout en restant dos tournée, retira le haut de son maillot de bain deux pièces. Sans se retourner vers Nour, l'enfant s'installa alors sur la table de massage et attendit patiemment le début de la séance.

Marie-Em : - J'ai vraiment besoin de m'évader ! Alors, je vous laisse carte blanche sur le massage ! Après tout vu la vie de merde que j'ai. Je peux bien tenter d'accepter de genre de divertissement ... C'est peut-être le seul que je pourrais me permettre au cours de ce séjour.

Ces mots étaient sortis de la bouche de Marie d'une manière si naturelle qu'elle ne savait pas bien ce qui se passait. Elle avait confié à l'autre personne de la pièce plus de choses en cinq minutes qu'à sa famille sur les dix dernières années ...

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MessageSujet: Re: Fash Back [Nour~Marie-Emmanuelle]   Fash Back [Nour~Marie-Emmanuelle] EmptySam 19 Jan 2013 - 13:15

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la clientèle de cet hôtel était très sélect. Il fallait travailler au moins une journée entière pour s’en apercevoir à la réception et Nour en était à sa troisième journée d’affilée. Pour son cursus scolaire, elle n’avait cours que de 18 heures à 20 heures, samedi compris, quatre fois par semaines : Lundi, mercredi, vendredi et samedi. Les autres jours, elle en profitait pour travailler toute la journée à l’hôtel et si il le fallait une bonne partie de la nuit (c’était souvent le cas). Tous le personnel le savait, enfin savait qu’elle était insomniaque et avait besoin de très peu d’heures de sommeil. C’est ce qu’elle avait raconté pour justifier le fait qu’elle était très disponible. Enfin, tant que ses cours n’avaient pas encore débutés. Il était conclu avec son chef de personnel qu’elle travaillerait beaucoup tant que son année académique n’avait pas encore commencer, et un peu lever le pied après. Visiblement, c’était habituel chez eux d’avoir des étudiants ayant besoin d’argent pour leurs études dans leur personnel, ils ne payaient pas d’impôts et de cette façon, si il y avait un étudiant particulier qui travaillait et ayant un profil qui les intéressaient, il était certain d’avoir un emploi après l’unif. Tout le monde était gagnant dans l’histoire, en fait. Pour Nâourê, bien qu’elle correspondait parfaitement au profil pour avoir un avenir à l’hôtel, n’en était pas encore là, elle cherchait toujours ce qu’elle pouvait bien trouver comme carrière à faire, vu sa jeune apparence, elle savait pertinemment bien qu’elle ne serait pas prise au sérieux si elle disait qu’elle avait une longue expérience professionnelle, il fallait être un peu logique. En fait, son projet était d’en savoir un peu plus sur les humains mais surtout d’en savoir sur elle-même. Elle avait entendu et lu beaucoup de choses sur les vampires, mais c’était très loin de ce qu’elle voulait réellement savoir : C’est-à-dire la véritable nature des vampires ! Tout simplement. C’est pour cela qu’elle avait choisi la sociologie entre-autre. Bref, son service allait prendre fin dans un petit quart d’heure, il était temps, elle voulait passer à autre chose et de quitter la réception pour la semaine ! Les clients étaient pour la plupart assez sympathiques, mais il y en avait qui vous regardait de haut et vous prenaient pour des sous-fifres et Nour détestait ce genre d’individu, il fallait bien l’avoué, l’humain se prenait souvent pour plus intelligent et supérieur qu’il ne l’était en réalité, s’il était vraiment au courant qu’il n’était pas du tout au sommet de la chaine alimentaire ! Ce détail cependant était futile comparé à ce qu’elle devrait faire dans sa prochaine accréditation ! C’était le Spa, le service qui l’effrayait particulièrement, car on était souvent amené à faire des massages, servir les cocktails (bien que pour ça, ça passait encore). Nour n’était vraiment pas certaine d’assurer les massages sans craindre d’écraser littéralement et de broyer les os si fragiles de ses clients ! Les humains étaient pour elle comparable à des bulles de savon, éclatant à la moindre pression trop forte. Malheureusement, elle l’avait apprise à ses dépends une ou deux fois il y a une bonne centaine d'années auparavant et ne s’en était jamais vraiment remise. Donc pour contrecarré cet état de fait, elle s’était spécialisée dans les massages à pierres chaudes, mais il faudrait bien qu’un jour elle saute le pas et applique les autres massages en prenant sur elle !

Plongée dans ses pensées horrifiantes et ses sombres perspectives, elle se dirigea vers le bureau du personnel pour signer son changement de service et autres formalités pour que l’on sache où elle se trouvait si elle était demandée quelque part pour l’une ou l’autre raison. Saluant sa collègue qui l’observait du coin de l’œil, elle ne pu s’empêcher de se dire que l’interrogatoire n’allait pas tarder vu que cette dernière était particulièrement curieuse de tout et que Nour n’était pas très douée pour cacher ses inquiétudes ou lorsqu’elle était troublée par quoi que ce soit. Pour coupé court à l’envie de Sandrine de la questionner plus avant, elle lui adressa son plus rassurant sourire, elle fût l’air rassurée et s’abstint de tout commentaire. Ça sera pour plus tard, c’était à parier ! Nâourê prit donc l’ascenseur qui menait au sous-sol, là ou avait été aménagé Hammam et tout autre service comme le sauna, service d’esthétisme, et service de détente. Dès que le gong retenti et que les portes s’ouvrirent, Nour fût un peu étonnée de voir deux gardes du corps postés devant la salle de détente. Elle les reconnu directement, et l’hôtesse d’accueil lui adressa un regard très explicite genre « quelqu’un t’attend, et du beau, alors fait gaffes ! ». Elle la remercia d’un signe de la tête en se dirigeant sans plus attendre vers la chambre 4 comme indiqué dans le cahier de réservation qu’elle avait peu de temps avant parcouru.

Nour passa son tablier d’esthéticienne, attacha ses cheveux comme l’exigeait les consignes d’hygiènes, se lava 3 fois les mains ainsi que les avant-bras et ouvrit la porte de son cabinet attitré. Elle ne fût nullement surprise de reconnaitre la jeune fille qu’elle avait aperçu à la réception, surtout ses boucles d’or. Par contre, elle ne s’était pas aperçue à quel point elle était fluette et mince dans sa tenue. Elle semblait plus que fragile, et ce n’était pas fait pour rassurer Nour, loin de là ! Elle prit sur elle, prenant une discrète et inutile inspiration comme pour se donner du courage et s’exhorta à se dire *non, tu ne va pas lui faire de mal, tu as beaucoup trop d’expérience sur la fragilité humaine pour ça, tu peux y arriver !* Elle fît celle qui était rôdée en lui adressant la parole


- « Re-Bonjour Mademoiselle de Mont ! C'est moi qui m'occuperai de votre soin. »

Comme pour lui signifier que ça lui était complètement égal et que même si ça serait le pape lui-même qui s’occuperait d’elle, elle ne releva pas la tête tout de suite. Ce n’est qu’une fois qu’elle parût reconnaître sa voix qu’elle daigna la regarder et la saluer. Son expression changea du tout au tout du coup !
    - Marie-Emmanuelle -
    - « Bonjour, je crois que c'est vous qui nous avez accueillit à l'entrée de l'hôtel. Vous êtes plutôt polyvalente apparemment. Arrêter avec les Mademoiselle machin ... Je m'appelle Marie-Emmanuelle. »

Nour fût un peu étonnée, elle ne s’attendait vraiment pas à ça. La jeune adolescente lui parla en lui faisant face avant de s’allonger sur la table comme si elle la connaissait depuis deux semaines ! D’emblée, elle la pria de l’appelé par son prénom, c’était étrange, elle n’était pas habituée à ça ! La cerise sur le gâteau fût ce qu’elle annonça après, non sans une pointe d’accent français ;

    - Marie-Emmanuelle -
    - « J'ai vraiment besoin de m'évader ! Alors, je vous laisse carte blanche sur le massage ! Après tout vu la vie de merde que j'ai. Je peux bien tenter d'accepter de genre de divertissement ... C'est peut-être le seul que je pourrais me permettre au cours de ce séjour. »
Nour croyait avoir tout vu et tout vécu, mais c’était vraiment tout à fait inédit, la jeune fille était-elle consciente de ce qu’elle lui demandait ? Ben non, bien sûr ! Mais ce qui était vraiment étrange c’était la tristesse dans sa voix. La jeune vampire n’avait jamais entendu pareil détresse dans sa façon de parler, ni autant de mépris aussi. Comme pour détendre un peu l’atmosphère, Nour choisi de lui parler avec légèreté et tenta l’humour.

- « Très bien Mademoiselle Marie-Emmanuelle et oui, je suis polyvalente, il le faut bien si on veut gagner assez d’argent pour s’offrir toute une nouvelle garde-robe pratiquement chaque semaine ! »

Dit-elle avec un sourire en lui proposant ce qu’elle jugeait ce qu’il y avait comme type de massage en se désinfectant les mains et les enduisant d’huile parfumée ;

- « Et bien puisque vous m’autorisez à vous martyriser comme je l’entend, je vous propose de commencer par un massage à la pierre chaude et ensuite, un massage au huile essentielles si vous souhaitez »

Nour n’osait pas relever par politesse ce qu’elle venait de faire comme réflexion, elle était trop discrète pour vouloir en savoir plus, mais elle entama la discussion tout en appliquant – Très délicatement - les pierres sur son dos.

- « Veuillez excuser ma curiosité, mais vous venez de France, n’est-il pas ? J’ai reconnu votre accent, très léger, je vous assure qu’ont les français en voyage d’affaire dans ce pays ? »

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MessageSujet: Re: Fash Back [Nour~Marie-Emmanuelle]   Fash Back [Nour~Marie-Emmanuelle] EmptySam 19 Jan 2013 - 13:36

Cette journée qui avait commencé plutôt mal continuait de passer tranquillement. La princesse de France profitait de ces quelques moments où elle n'avait pas son père sur le dos. Ce qui était assez rare en faites, ce dernier voulant, lorsqu'il était en voyage contrôler les moindres faits et gestes de sa fille. L'enfant des de Mons était d'une certaine manière reconnaissante à la femme qui l'avait accueillit à l'entrer du Spa d'avoir fait comprendre aux Mens in Black, qui accompagnaient Marie-Emmanuelle, de rester dehors.

La présence de cette Nour agissait d'une drôle de manière sur la future fille de Tanya. En sa présence, l'enfant se sentait comme rassuré, comme dans un cocon de lumière. Elle ne savait pas vraiment mettre de mot là-dessus, mais c'était en tout cas ce qu'elle ressentait. Cette séance de massage était comme une oasis de lumière dans la vie merdique de Marie-Emmanuelle. Cette vie qui faisait son quotidien depuis maintenant quatorze années ...

Les mots prononcés par la jeune étudiante qui était en train de faire le massage de pierres chaudes à Marie était plutôt étonnant aussi. C'était bien la première fois qu'une employée d'un hôtel de luxe s'autorisait un peu de plaisanterie avec l'ado. Cela là fit d'ailleurs sourire. Sourire certes invisible aux yeux de l'hôtesse, mais quand même. Ce trait caractéristique d'un climat favorable à la discussion n'était pas apparue sur les lèvres de Marie depuis la nuit des temps. Depuis le jour où elle avait appris que ces parents l'envoyé toute l'année en pension. En effet, ce lieu était le seul endroit au monde, où elle ne devait pas subir la haine quotidienne de ses géniteurs. Le seul endroit où elle avait enfin l'impression d'avoir le droit de vivre, le droit de survivre ... Mais cela était fini, passer. Il était temps maintenant d'entrer au Lycée ... L'année prochaine serait pour Marie, une année pleine de changement ... Alors, autant profité de ce temps de relaxation, de ce temps de confiance qui se déroulait actuellement dans cette salle de massage.

Nour : - « Veuillez excuser ma curiosité, mais vous venez de France, n'est-il pas ? J'ai reconnu votre accent, très léger, je vous assure qu'ont les Français en voyage d'affaire dans ce pays ? »

Cette question fit sourire une seconde fois l'enfant. Mais cette fois c'était plutôt un rictus que le signe d'une joie intérieure. La question qui venait de lui être posé la ramenait à sa condition, au pourquoi de ce voyage. Cette question lui rappelait son état de princesse du royaume de France ... Contrairement aux hommes d'affaires français qui se rendait ici simplement pour des temps de vacances, elle venait pour rencontrer un nouveau prétendant ...

Marie-Emmanuelle se crispa alors assez rapidement. Nour avait dû le ressentir en pratiquant le massage. La française ne savait pas vraiment répondre à cette question. D'un côté, elle avait besoin de se confier à quelqu'un, de l'autre, elle savait très bien que son père la tuerait si une simple roturière apprenait des choses sur la famille royale de France.

Marie-Em : - En effet, je viens de France. Je ne comprends pas votre question sur les hommes d'affaires ... A vrai dire je ne fais pas partie de ce milieu, je suis plutôt d'un milieu qui n'a plus sa place aujourd'hui.

Cette façon qu'avait Marie de parler du milieu de la couronne française était vraiment ce qu'elle ressentait. Après tout, la France n'était vraiment pas prête à remettre à sa tête un souverain absolu de droit divin. La monarchie française n'avait plus sa place depuis belle lurette. Et, malgré ce que pouvait penser le père de Marie-Emmanuelle, il n'était pas dans les projets d'avenir de sa princesse de fille de tenter de reprendre le trône qui était dû à sa fille. C'était d'ailleurs une autre raison de la haine des de Monts envers Marie-Emmanuelle, haine qui n'allait qu'en s'amplifiant avec le temps.

Marie-Em : - Le milieu d'où je viens est d'une profonde obscurité. Si j'avais eu le choix, j'aurais fait de mon possible pour ne pas y avoir la place que j'y occupe aujourd'hui. Mais enfin, que pouvez-vous savoir de la haine que peuvent éprouver des parents pour leurs enfants ?

Marie-Emmanuelle ne faisait plus vraiment attention au monde qui l'entourait. Elle savait juste une chose. Elle avait envie de parler et Nour était la première personne qui dégageait une telle aura de confiance depuis bien longtemps.

Marie-Em : - Je peux vous faire confiance ?

Cette question était comme une main tendue à sa masseuse. Marie-Emmanuelle se redressa et enfila son haut de maillot de bain et sa serviette. Puis, elle se tourna vers l'employé de l'hôtel et lu fit signe de venir s'asseoir à côté d'elle sur le support de massage.

L'enfant repensa alors à tout ce qui était son quotidien, les brimades, les disputes, les privations, les humiliations ... Elle ne savait plus vraiment quoi penser de cela. Peut-être que Nour aurait des réponses à ces questions. Marie voulait tenter cela, quitte à recevoir une imposante correction par son père pour avoir trahi les secrets de la couronne de France. Marie ne supportait plus sa vie. Cette ado allait mettre fin à ces jours si elle ne trouvait personne à qui en parler ... Alors, on pouvait dire que l'étudiante en sociologie était tombé au mauvais endroit, au mauvais moment. De sa décision dépendant le choix qu'allait faire Marie-Emmanuelle de Mont. De sa décision dépendait le choix de cette princesse détestée par tous de s'accrocher à la vie ou celui de démissionner et de se laisser mourir d'une manière ou d'une autre.
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MessageSujet: Re: Fash Back [Nour~Marie-Emmanuelle]   Fash Back [Nour~Marie-Emmanuelle] EmptySam 19 Jan 2013 - 15:24

La jeune adolescente ne répondit pas tout de suite à sa question, laissant un lourd silence s’installer pendant que Nour faisait son travail. Une fois les pierres refroidies, elle les enleva, les nettoya consciencieusement et les remit en place. Nour en profita pour se réchauffer les mains, consciente que la température qu’elle devait avoir allait faire l’effet d’un électrochoc sur sa cliente et elle voulait éviter les remarques du genre « Vous avez les mains glaciales, comment cela se fait-il ? ». Ensuite, elle prépara les huiles qui lui serait nécessaire pour faire les trois massages suivants, puisqu’elle avait carte blanche, autant lui faire la totale. Cela serait une facturation supplémentaire sur sa note d’hôtel et son responsable en serait totalement ravi ! Nour frotta – très délicatement – le dos de la jeune fille et à peine eu-t-elle le temps de poser ses mains huilées sur son dos, celle-ci tressailli, c’était visible comme le nez au milieu de la figure, de minuscules muscles se crispaient suivit de légères secousses. Que se passait-il ? Pourquoi cette réaction ? Elle avait à peine frictionné et toucher sa peau ! Elle n’avait rien dit de mal non plus, juste constaté son accent, c’est tout ! Ou alors, visiblement, les français étaient particulièrement susceptibles ! Nour se promit de faire attention à ne pas irriter la susceptibilité des gens de cette nationalité la prochaine fois. Elle retira immédiatement ses mains de peur qu’elles ne soient trop froides ou qu’elle n’ait par mégarde appuyé trop fort en faisant un mouvement de recul. Marie-Emmanuelle prit la parole non sans une certaine hésitation ;
    - Marie-Emmanuelle -
    - « En effet, je viens de France. Je ne comprends pas votre question sur les hommes d'affaires ... A vrai dire je ne fais pas partie de ce milieu, je suis plutôt d'un milieu qui n'a plus sa place aujourd'hui. »

Un milieu qui n’a plus sa place ? Que voulait-elle dire par là ? Enfin, question purement rhétorique, vu que Nour venait également d’un milieu qui n’avait plus sa place aujourd’hui ! La jeune fille continua sur sa lancée mais avec une haine dans la voix qui ne demandait qu’à exploser ;
    - Marie-Emmanuelle -
    - « Le milieu d'où je viens est d'une profonde obscurité. Si j'avais eu le choix, j'aurais fait de mon possible pour ne pas y avoir la place que j'y occupe aujourd'hui. Mais enfin, que pouvez-vous savoir de la haine que peuvent éprouver des parents pour leurs enfants ? »
En effet, que savait-elle des parents qui n’acceptaient pas leurs enfants, pire, qui n’aimaient pas leurs enfants. Nour n’en avait aucune idée, sauf que c’était mal, anormal ! Les seuls souvenirs qu’elle avait de ses parents étaient positifs, elle était certaine que, dans un certain sens, ils étaient fiers d’elle et qu’ils auraient toujours soutenus ses décisions. Du moins, Nâourê l’espérait. Marie-Emmanuelle était dans un autre monde pendant un instant avant de reprendre contact de la réalité. Se relevant, elle remit son haut de maillot et sa serviette, en se faisant, elle invita Nour à s’assoir à côté d’elle, sur la table de massage, ce que fît cette dernière sans hésiter. Elle lui posa une question surprenante, et Nâourê prit son temps avant de lui répondre correctement.
    - Marie-Emmanuelle -
    - « Je peux vous faire confiance ? »
Nour réfléchit à la manière la plus douce et la plus diplomate de lui dire à quel point elle pouvait lui faire confiance. Elle était une tombe ambulante et au vu qu’elle n’avait pratiquement aucun amis, elle se demandait à qui elle irait raconter ce qui se serait dit ici

- « Mademoiselle peut avoir entièrement confiance en ce qui me concerne et vice versa. Tout ce qui se dira ici ne sortira pas de cette pièce, vous avez ma parole ! »

Prenant une grande inspiration, même si ses secrets étaient pour la plupart inavouables, elle pouvait néanmoins en dire un peu sans pour cela en dire trop, tout simplement pour dire que la situation de la jeune fille n’était pas différent de celle de Nour, enfin, pas entièrement, du moins. Pour mettre son interlocutrice encore plus à l’aise, elle s’adressa à elle en français ;

- « Sachez également que je viens aussi d’un milieu qui n’a plus sa place aujourd’hui, bien qu’en ce qui me concerne, l’héritage qui m’a été transmit est encore bien présent ! »

Elle rajouta en regardant droit devant elle plongée 3200 ans en arrière

- « Bien que je ne sache pas ce qu’est d’être une enfant non désirée et mal aimée, je sais que c’était un fait courant, mais c’est quelque chose d’anormal, aucun parent ne devrait avoir d’enfant s’il ne le désire pas. Ce qui est pire dans ces cas là, c’est que c’est l’enfant qui le ressent le plus, qui en souffre le plus, il n’y a rien de pire que d’être rejeté parce que vous n’êtes pas désiré. Et pourtant, rien de tout cela n’est la faute de l’enfant, mais celle au contraire des parents ! »

Elle revint enfin à la réalité, tournant la tête de son interlocutrice avec un sourire en coin avant de rajouter

- « Mais ce n’est que mon avis sur les parents qui font bien sentir à leur enfant qui les détestent parce qu’il n’est pas ce qu’ils sont, pour moi, c’est vraiment anormal ! »

Bien que Nour soupçonnait la raison de cette question qui fît autant mouche à notre jeune masseuse, elle posa tout de même la question.

- « Puis que nous pouvons nous parler en toute confiance et si je puis me permettre, pourquoi me posez vous cette question ? »

Nour attendit avec patience et condescendance la réponse de la jeune adolescente tout en prenant garde de ne mettre aucun jugement de la réponse qui allait suivre ; quel qu’elle fûsse.
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MessageSujet: Re: Fash Back [Nour~Marie-Emmanuelle]   Fash Back [Nour~Marie-Emmanuelle] EmptyLun 28 Jan 2013 - 11:05

HRP:


Marie-Emmanuelle ne savait vraiment pas pourquoi, mais un climat de confiance régnait dans la pièce. Cette employée de l'autel dégageait quelque chose de rassurant. A croire qu'elle avait vécu beaucoup plus longtemps qu'une vie humaine. A croire qu'elle n'avait rien d'humain. Cela était bien sûr impossible ... Cependant, la jeune française avait envie de se confier et la situation actuelle était bien propice pour cela. Marie ne risquait pas de croiser de nouveau cette fameuse Nour.

Cette dernière venait de lui faire une longue tirade que Marie n'avait écouté qu'à moitié ... L'enfant venait de nouveau de se perdre dans ses pensées, dans ses souvenirs de famille. Ces moments d'absences la jeune humaine les connaissait bien. Ils l'avaient accompagné depuis le début de sa vie ... Depuis ce fameux jour ...

Nour : - Puis que nous pouvons nous parler en toute confiance et si je puis me permettre, pourquoi me posez vous cette question ?

Marie sourit à cette question de l'employé de l'hôtel. Elle comprenait bien que cette étudiante, qui travaillait ici pour gagner de quoi payer ses études, était intriguée par les remarques et les questions d'une enfant pourri gâté. L'enfant, d'un geste lent, se leva et se dirigea vers la sortie. Une fois prêt de la porte, Marie se tourna vers Nour :

Marie : - Accepteriez-vous de marcher un peu avec moi ? J'aimerais que vous me fassiez découvrir les jardins de ce palace.

Cette question était plutôt une requête. L'enfant n'avait pas envie de se confier ici, le SPA n'était pas l'endroit le plus agréable pour parler d'évènement qu'elle n'avait encore jamais osé confier à quiconque. Nour acquiesça de la tête en expliquant que cela faisait partie de ses fonctions de satisfaire tous les caprices des clients. Les deux jeunes filles sortirent par l'arrière du SPA histoire de ne pas avoir les hommes en noirs à leurs suites.

Une fois dans les jardins, Marie regarda deux secondes le ciel en se remémorant ce fameux jour, celui qui fit de la vie de cette enfant un enfer éternel, une damnation. Ce jour qui fit de Marie-Emmanuelle le fruit damné d'un arbre maudit ... Marie commença son récit tout en marchant.

Marie : - Je ne sais pourquoi je vous raconte cela, mais j'ai besoin d'en parler. Comme vous avez dû le comprendre, je n'ai jamais vraiment été désiré par ma famille ... Cette dernière ne voulait un enfant que pour perpétuer la ligné de la couronne de France. Autant dire qu'une fille était le comble du déshonneur. Mes parents ont passé ces quatorze dernières années à me maudire, à me traiter comme de la charpie, comme le fruit d'une punition divine ... Je n'ai donc jamais pris goût à la vie. Et encore aujourd'hui cela continue. La seule chose qui m'habites est mon désir d'en finir avec tout ça. Mon désir de mettre fin à mes jours. Seulement, je ne sais pourquoi, j'ai l'impression que quelqu'un m'attend quelque part dans le monde. Quelqu'un qui saurait me faire reprendre goût à la vie. Je m'accroche donc à cette idée depuis toujours ...

Les yeux de Marie-Emmanuelle commençait à se perler de larme ... Elle, qui s'était promis de ne plus pleurer depuis bien longtemps, venait de trahir ce serment. L'émotion qui se dégageait de cette confidence était si intense qu'elle ne savait plus vraiment comment continuer le récit ...

Marie, d'un geste instinctif, prit alors la main de Nour ... La sensation qui s'en dégageât fut alors étonnante, cette dernière était froide ... A croire qu'aucune goûte de sang ne circulait dans ses veines. Cependant, cette sensation était agréable. Elle avait le mérite de calmer un peu Marie et de lui permettre de poursuivre cette balade dans les allées des jardins de l'hôtel.
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MessageSujet: Re: Fash Back [Nour~Marie-Emmanuelle]   Fash Back [Nour~Marie-Emmanuelle] EmptyLun 4 Fév 2013 - 21:41

Au lieu de lui répondre directement, la jeune adolescente se leva, certes gracieusement et se dirigea vers la porte comme pour sortir. Mais avant de l’ouvrir, Marie-Emmanuelle se tourna ver Nour comme pour l’invité en lui disant

    - Marie-Emmanuelle -
    • -« Accepteriez-vous de marcher un peu avec moi ? J'aimerais que vous me fassiez découvrir les jardins de ce palace. »


Cette demande étonna quelques peu Nour, comme si l’adolescente avait un secret tellement lourd à porter que ça ne puisse ce dire dans un endroit tel que celui-ci. Ce qui n’était pas trop difficile à satisfaire, elle trouverait bien un motif quelconque pour pouvoir suivre sa cliente. C’est en pensant au pieux mensonge qu’elle la rassura en disant que c’était dans ses attributions de satisfaire les moindres désirs des clients. Quand vous étiez un vampire, vous apprenez l’art du mensonge ! C’était devenu une seconde nature chez notre jeune adulte, manier le mensonge comme on manie le sarcasme, elle avait eu des millénaires pour parfaire son talent même si elle détestait toujours autant mentir. Mais bon, dans sa situation, nécessité fait loi.

C’est ainsi que nos demoiselles sortirent en douce par la porte de derrière pour éviter d’avoir les gorilles à leur trousses. Nour jouant les guides touristiques à travers les jardins. Fort heureusement, le climat était propice : brumeux et nuageux à souhait ! Un temps idéal qui vous permettait de sortir dehors en pleine journée sans étinceler de mille feux ! Nour était en l’occurrence très soulagée, elle voyait mal le fait de devoir expliquer comment il se faisait que sa peau brillait comme cela s’il avait fait un soleil de plomb ! Elles sillonnaient à présent les sentiers battus parsemés de tilleul rouge et d’hêtre mousseux. Nour jeta de temps à autres des regards vers sa compagne, elle avait le regard fixé vers le ciel, l’air songeuse ; Nour n’osant pas l’interrompre, continua à ses côtés en silence, en attendant qu’elle engage la conversation, chose qui ne tarda pas à arriver ;
    - Marie-Emmanuelle -
    • -« Je ne sais pourquoi je vous raconte cela, mais j'ai besoin d'en parler. Comme vous avez dû le comprendre, je n'ai jamais vraiment été désiré par ma famille ... Cette dernière ne voulait un enfant que pour perpétuer la ligné de la couronne de France. Autant dire qu'une fille était le comble du déshonneur. Mes parents ont passé ces quatorze dernières années à me maudire, à me traiter comme de la charpie, comme le fruit d'une punition divine ... Je n'ai donc jamais pris goût à la vie. Et encore aujourd'hui cela continue. La seule chose qui m'habites est mon désir d'en finir avec tout ça. Mon désir de mettre fin à mes jours. Seulement, je ne sais pourquoi, j'ai l'impression que quelqu'un m'attend quelque part dans le monde. Quelqu'un qui saurait me faire reprendre goût à la vie. Je m'accroche donc à cette idée depuis toujours ... »


Comme c’était étrange, Marie-Emmanuelle se voyait comme le fruit d’une punition divine ? Elle cherchait à mettre fin à ses jours ? Nour eu l’impression de revenir des milliers d’années en arrière lors de son purgatoire, elle aussi eu exactement les mêmes sentiments, elle ne pouvait que comprendre ce que pouvait vivre sa jeune interlocutrice, bien que pour elle, c’était totalement différent, mais il n’empêche qu’elles avaient plus de points en commun qu’elle n’aurait cru ! C’était affolant de se rendre compte que quelqu’un, quelque part vivait la même situation que vous et ce malgré les millénaires de différence d’âge. Certaines choses ne changeaient pas, visiblement.

Nour ne sachant trop quoi dire, resta muette pendant un petit moment. Elle ne fût pas en reste de son lot de surprise ! Sa jeune interlocutrice fît un geste qui la perturba encore plus, elle saisi sa main et la maintint ainsi pendant leur promenade. Nour ne savait plus quoi faire : lui reprendre la main ? Elle serait sûrement choquée ou prendrait cela pour un geste mal venu ou genre « mais qui t’as permit ? » Ce qui lui parût encore plus étrange, c’est que la jeune Marie n’avait pas plus l’air choquée par la froideur de sa peau, ni la dureté. Notre vampire regarda du coin de l’œil pour voir sa réaction, mais celle-ci fût comme si elle tenait la main de n’importe qui ! Cette fille était vraiment étrange et surprenante.

Nour, ne voulant pas la laisser se complaire dans la dépression, cherchait quelques chose à dire, soit pour lui démontrer qu’elle avait plus ou moins vécu la même situation qu’elle, soit pour lui donner de quoi garder espoir. Elle stoppa net, se tourna et se planta devant Marie tout en gardant sa main dans la sienne et de l’autre lui prit l’épaule délicatement en la fixant droit dans les yeux, la forçant à la regarder également et vit ses yeux bordés de larme. Avec toute la délicatesse dont elle était capable, elle se décida ;

- « -« Bien sûr qu’il y a quelqu’un qui va venir dans votre vie et vous donner goût à vouloir continuer à vivre, cela m’est bien arrivé à moi, même si le contexte n’est que quelques peu différent du vôtre, j’ai eu aussi les mêmes sentiments de détresse que vous, il y a ce qu’il me semble, une éternité. J’ai aussi été quelques peu abandonnée, et reniée par mes paires. Après beaucoup de persévérance, j’ai réussi à me réconcilier avec ma destinée, et j’en suis certaine, c’est ce qu’il vous arrivera. Certes pas grâce à vos parents, qui n’en sont pas digne, mais avec des personnes de votre entourage qui vous aime bien plus que vous ne le croyez, faites-moi confiance sur ce point, Marie ! »

- « Je suis d’accord sur un point avec vous, la vie ne vaut pas la peine d’être vécue si vous mourrez sans comprendre ce que vous aurait apporter l’avenir, et le vôtre est bien loin d’être tout dessiné ! »

Nour commençait à parler avec véhémence, car c’était un sujet qui lui tenait à cœur et elle espérait que ses paroles commençaient à faire son chemin dans l’esprit torturé de sa jeune interlocutrice.
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MessageSujet: Re: Fash Back [Nour~Marie-Emmanuelle]   Fash Back [Nour~Marie-Emmanuelle] EmptyLun 11 Fév 2013 - 15:02

    HRP:


Les paroles que venait de proférer Nour avait une drôle de résonance dans le coeur de Marie. Elle était un peu comme les cloches le matin de pâque. Une source de vie, de joie. Ces paroles étaient d'une certaine manière tant attendue par l'enfant qu'elle ne savait pas vraiment comment les prendre. Les dieux auraient-ils osé se jouer de la petite de cette manière là ? Les dieux auraient-il choisit de faire comprendre à Marie l'importance de rester en vie en lui faisant rencontrer cette drôle d'hôtesse ?

Rester en vie ou non, un questionnement qui était omniprésent dans le coeur de la petite Marie-Emmanuelle. A la vue de sa vie de merde, l'enfant n'avait jamais réussi à sortir de ces phrases de déprime qui l'accompagnaient depuis toujours. Ces moments de dépression étaient un peu comme la conjugaison de la personnalité de la petite de Mont. Rien de ce qui existait n'avait encore réussit à la faire sortir de cette atmosphère mortifère. Si elle s'écoutait, l'humiliation et la stigmatisation de son être étaient les deux seuls moyens qui lui permettaient de voir le bout du tunnel.

La vie de Marie était un océan de ténèbres. La vie de Marie était d'une obscurité sans fin ... Même les plus grands dramaturges de ce monde n'aurait osé mettre en scène un récitatif de la vie de ce fruit maudit d'un arbre pourrit. Mais passons ...

Les deux femmes venaient de reprendre leurs promenades dans les allées de l'hôtel. Un silence quasi monastique accompagnait leurs pérégrinations. Seul le bruissement des cailloux qui recouvraient le sol interrompait le chant divin de cette symphonie silencieuse digne d'un des plus grands compositeurs de ce monde. Le silence était d'ailleurs constitutif de toutes rencontre avec Marie-Emmanuelle. Cette dernière ne sachant jamais vraiment quoi dire et aimant, simplement, arpenter les allées, les chemins, les forêts. Lorsque vous n'avez pas votre mot à dire dans une maison, la contemplation devient alors pour vous une seconde nature et c'est ce qui s'était produit pour l'enfant de Mont. Rare étaient les jours sans qu'elle passe une à deux heures dans le jardin à contempler le monde qui l'entourait.

Marie : « - Je vais vous laisser. Excusez-moi de vous avoir importuné ... Merci pour tout, j'espère que nous aurons la chance de nous recroiser un de ces jours. »

Marie rompit alors le doux, mais froid, contact qui avait encore lieu entre les deux mains des filles. Puis sans même demander l'avis de Nour, l'embrassa sur la joue. Une fois ce geste amical de fait. La petite se dirigea d'un pas rapide vers sa suite pour reprendre son quotidien de malheur avec son père. Cette rencontre avait au moins eu comme effet de redonner un peu d'espoir dans le coeur de Marie-Emmanuelle de Mont. Mais pour combien de temps encore ? Cette femme qui l'attendait quelques parts dans le monde allait-elle bientôt se manifester ? Marie ne savait pas à ce jour qu'il lui faudrait encore attendre une bonne année avant de rencontrer Tanya, sa futur maman.
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