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Tensions internes, contrebande, révolte qui gronde... A Amestris, la paix n'est jamais la bienvenue.
 
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 Brief avant mission

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Kain Fuery

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Kain Fuery


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MessageSujet: Brief avant mission   Brief avant mission EmptyDim 1 Nov 2015 - 19:44

Un petit miroir était accroché au-dessus de la table de chevet, près du lit, dans le dortoir que Kain partageait avec onze autres soldats. Il avait disposé un broc d'eau et du matériel de toilette sur la table de chevet, une serviette de bain posée sur la tête du lit, occupé à se raser soigneusement. Les dortoirs étaient assez agités, à cette heure de la journée, entre ceux qui terminaient leur service et d'autres qui se préparaient pour une nuit de garde. Lui-même aurait achevé sa journée si le lieutenant ne l'avait pas convoqué en ville afin de le briefer pour une mission. Sur le moment, il avait été très surpris qu'elle ne le fasse pas au bureau durant leurs journées de travail, se demandant quelle genre de missions exigeait de recevoir les instructions dans un bar à East City plutôt qu'à la caserne. Mais soit, il avait confiance en le lieutenant, il savait qu'elle faisait rien par hasard. Il se pencha pour se passer de l'eau sur le visage, s'essuyant ensuite avec la serviette. Son voisin de dortoir le salua en arrivant à son tour, enlevant la veste de son uniforme avec un petit soupir. Kain lui demanda ce qui lui arrivait en prenant une chemise propre dans un sac.

– Ma radio ne fonctionne plus, grinça-t-il en jetant l'appareil sur son lit. C'était agréable d'avoir un peu de musique au bureau.

– Oh, tu veux que je regarde ?

Il termina de boutonner sa chemise puis prit l'appareil en s'asseyant sur son lit, ouvrant le boîtier pour regarder à l'intérieur. Alors... la radio ouverte sur les genoux, il y plongea les doigts pour examiner les fils et les connexions, avec un air concentré. Voyons voir... Elle était assez vieille mais il devait s'en sortir, il avait commencé à travailler sur des modèles beaucoup plus anciens. Au bout d'un court moment, il trouva le problème, reconnectant deux fils qui s'étaient détachés puis rebranchant l'appareil pour le tester. Il crachota un moment puis fonctionna, une fois la fréquence réglée. Son propriétaire le remercia avec un air ravi, alors que Kain lui souriait en prenant sa veste et son portefeuille. Il le salua d'un geste de la main puis quitta le dortoir, enfilant sa veste, avant de traverser les longs couloirs du QG, assez nerveux quand à ce qui l'attendait, n'étant pas habitué à être convoqué de cette façon. Mais il n'allait pas décevoir ses coéquipiers, il se le promettait.

Sortant du QG, il remit correctement ses lunettes sur son nez avant de sortir la note où l'adresse du bar était indiquée, avec le chemin pour s'y rendre. Mais... C'était un bar à hôtesse, non ? Curieux que le lieutenant ait choisi un tel endroit, il ne l'avait jamais vu là-dedans. Le Colonel, lui, il sortait avec beaucoup de filles, avant, leur téléphonant même pendant le travail, mais pas le lieutenant. Il suivit le plan avec un très grand soin, levant le nez pour vérifier le nom des rues et regardant partout autour de lui pour dénicher le bar en question. Il y avait beaucoup de monde dans les rues à cette heure, il était un peu bousculé en cherchant son chemin. Alors, à droite, puis la deuxième intersection... Il marcha encore un moment avant de repérer l'endroit, dans le coin d'une ruelle, presque indiscernable pour celui qui ignorait où il se trouvait. Ah, parfait. Il marcha un peu plus vite, craignant d'être en retard, fourrant le papier dans sa poche, puis poussa la porte du bar. C'était assez simple, avec des femmes en tenues élégantes mais affriolantes, assise seules ou avec d'autres clients. Il dit un "Bonjour" d'une voix peu assurée, sentant déjà les regards lourds signifiant "Ce n'est pas un endroit pour les enfants".

Avançant, il pinça un peu les lèvres, les joues roses, en voyant une des filles le saluer de la main en lui envoyant un clin d'œil. Hum, non merci, il ne venait pas pour boire pendant qu'une jeune femme lui faisait la conversation, il était là pour le travail. Balayant la salle du regard, après avoir répondu avec un temps de retard au salut de la patronne, il repéra le lieutenant assise à une table, au fond. Soulagé, il marcha jusqu'à sa hauteur, s'arrêtant devant et la saluant de façon protocolaire, au garde-à-vous, attendant qu'elle lui dise qu'il pouvait s'asseoir. Ses coéquipiers lui disaient souvent qu'à l'extérieur, il n'était pas obligé d'être si rigide, mais il ne pouvait pas s'en empêcher. De plus, cet endroit ne le rendait pas spécialement très à l'aise, ce n'était que depuis l'année dernière qu'il avait légalement le droit d'y mettre les pieds mais ne l'avait encore jamais fait, peu habitué. Le lieutenant avait eu un petit sourire et il se sentit ridicule d'être aussi nerveux, s'asseyant à côté d'elle lorsqu'elle lui fit signe.

– Désolé, lieutenant, je n'avais pas le droit de venir dans ce genre d'endroits il y a peu, je ne suis pas habitué.

Etant donné la tête de certains autres clients, beaucoup devaient d'ailleurs penser qu'il n'avait pas dépassé la barre des vingt-et-un ans. Même si les hôtesses du bar ne faisaient rien d'autres que servir à boire et discuter avec les clients, ces lieux étaient interdits aux mineurs, tout comme ils ne pouvaient pas boire d'alcool ni fumer. Kain venait tout juste de fêter ses vingt-deux ans et avait encore une tête de tout jeune homme. Le lieutenant lui fit un signe pour qu'il ne s'en fasse pas, pendant qu'il luttait pour ne plus faire attention aux regards.

– Oh, moi non plus, mais venir ici est plus prudent pour ce que j'ai à vous dire. Le Colonel est surveillé, donc... Moi aussi, et rester dans des endroits connus est plus risqué pour cette discussion. Or, personne ne viendra nous chercher ici.

Ne devrait-il pas, tout de même, prévenir la patronne qu'il était assez âgé ? Elle ne lui avait rien dit après l'avoir salué mais il ne voulait pas qu'elle appelle la gendarmerie pour le faire éjecter. Ce serait ironique, étant donné qu'il était lui-même dans l'armée, mais se retrouver au commissariat... Non merci.

– Je vous écoute, lieutenant, qu'attendez-vous de moi ?
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MessageSujet: Re: Brief avant mission   Brief avant mission EmptySam 7 Nov 2015 - 19:54

Riza marcha à travers les rues d’East City, en vêtements de civil pour ne pas attirer l’œil de manière stupide. Elle savait qu’ils jouaient avec le feu mais Roy et elle ne pouvaient pas aller au Nord, ce serait trop gros et ils étaient surveillés. Raison principale qui l’avait poussée à demander à un membre de l’équipe qui ne serait jamais estimé capable d’aller à North City tout en supportant son climat froid et hostile, sans parler de l’ambiance aussi glaciale que la neige et où c’est « chacun pour soi, on ne garde que les forts ». Mais il en était capable ! La jeune femme avait confiance en lui et savait qu’il reviendrait entier, surtout s’il proposait de l’aide aux soldats de Briggs pour coincer l’homonculus ou la chose qui s’en prenait à leur cheffe. Non ? Elle l’espérait... Du fond du cœur, elle l’espérait. Il suffirait de les mettre au courant dès que Fuery serait arrivé au QG du Nord et quelqu’un viendrait le chercher, à défaut de pouvoir appeler maintenant pour ne pas griller sa destination.

Riza avait fait particulièrement attention en donnant rendez-vous à son coéquipier, l’invitant là comme à une soirée entre amis même s’il devait se douter que c’était tout sauf une simple soirée. Ils devaient savoir, être fixés, et ce n’était pas en parlant à l’hôpital qu’ils le seraient... Elle avait, bien sûr, pensé au bal mais seuls les officiers et les généraux, ainsi que les personnes de la haute classe y étaient conviés – obligés d’y aller, en fait, mais passons. Donc, au change, le lieutenant avait donné, comme lieu de rendez-vous, le bar de Madame Mustang. Après lui avoir demandé, bien sûr, histoire d’éviter les scandales. Endroit où elle se rendait actuellement, un peu en avance, utilisant des détours juste au cas où. Roy la trouvait parfois trop méfiante mais mieux vaut être prudent que mort, quitte à ce que ce soit exagéré.

Arrivant avec une bonne demi-heure d’avance, le lieutenant s’installa dans le fond du bar après avoir salué madame Mustang sans y mettre trop de politesse pour ne pas paraître complètement décalée dans ce milieu. Elle s’installa à une table du fond, observant distraitement les autres clients tout en parcourant la liste des boissons pour faire son choix, bien qu’elle sache déjà ce qu’elle voulait. Enceinte, elle devait déjà bannir toute boisson alcoolisée et elle n’était pas sûre que la mère de Roy soit très particulièrement heureuse en la voyant boire de l’alcool. Déjà qu’elle maudissait son père dès qu’elle en avait l’occasion... Riza fit un signe de la main à sa future belle-mère, commandant un jus de fruits en attendant Fuery. Qui ne devait plus tarder, d’ailleurs. Elle fit passer le temps en détaillant discrètement les clients, la mère de Roy et la décoration du bar. Un bar à hôtesses... Sa future belle-mère tenait un bar à hôtesses ! Et dire qu’elle ne l’avait découvert que lorsqu’elle avait absolument voulu lui parler, « discuter », chamboulant tout au passage. Détournant la tête, elle sentit ses joues s’empourprer légèrement, portant une main sur son ventre pendant quelques secondes.

Fuery arriva peu de temps après, apparemment plus gêné que jamais. Oh ? Elle le vit de loin entrer d’un pas hésitant, rouge en lançant un « bonjour » peu assuré à la tenancière du bar. Heureusement que Riza avait prévenu madame Mustang, elle l’aurait remballé aussi sec de son bar en disant qu’il était trop jeune. Trop... Oh. Etait-il déjà entré dans un bar à hôtesses ? Il n’avait que vingt-deux ans, n’était donc majeur que depuis un an et il n’avait sûrement pas eu le loisir de visiter un tel bar depuis. Surtout que ce n’était pas du tout son genre... Compatissant, elle le héla en lui faisant un signe de la main et lui indiqua la chaise à côté d’elle pour qu’il s’installe : proximité pour faire semblant et parler sans être entendu. N’importe entrant dans ce bar les prendrait pour un couple on ne peut plus banal. C’était aussi pour cette raison que Riza avait pris soin de prévenir sa future belle-mère, histoire d’éviter qu’elle ne pense qu’elle trompait Roy.

Fuery – Désolé, lieutenant, je n'avais pas le droit de venir dans ce genre d'endroits il y a peu, je ne suis pas habitué.

Riza – Oh, moi non plus, mais venir ici est plus prudent pour ce que j'ai à vous dire. Le Colonel est surveillé, donc... Moi aussi, et rester dans des endroits connus est plus risqué pour cette discussion. Or, personne ne viendra nous chercher ici.

Elle non plus n’était jamais venue dans un tel endroit, pas de son propre chef, mais elle n’était pas plus dérangée que cela. A force de côté le Colonel... Elle n’avait pas pensé à l’âge de Fuery ! Pour elle, il était le plus compétent et pouvait aller au Nord sans attirer les soupçons, il était jeune et tous le prenaient pour le benjamin de l’équipe par habitude. En plus de son âge, il avait l’air jeune et tous s’y étaient habitués ! Donc heu... Voilà. Désolée. Riza avait fait un signe de la main pour rassurer son coéquipier, ne voulant pas qu’il se sente encore plus mal à l’aise. Elle ne voulait que lui parler, lui donner une mission, rien de plus.

Fuery – Je vous écoute, lieutenant, qu'attendez-vous de moi ?

Riza – Commencez par vous détendre, respirez, vous n’êtes pas tout seul et personne ne nous regardera si vous semblez complètement détendu et naturel. Ne vous en faites pas, la patronne est au courant.

Riza fit un nouveau signe de la main à madame Mustang puis laissa Fuery commander quelque chose à boire, toujours dans le souci de se fondre dans le décor. Elle était plutôt à l’aise dans ce genre de « mission », habituée à être envoyée dans des situations délicates avec le Colonel. Cela ne la dérangeait pas, en somme, même si son coéquipier semblait bien plus à l’aise au bureau ou dans des endroits qu’il connaissait. Du calme, il n’était pas tout seul ! Elle ne comptait pas l’abandonner ici et avait déjà considéré qu’il partirait avant elle pour ne pas se retrouver tout seul ici. Bon, d’accord, à la base, c’était le contraire qui était prévu mais elle se voyait mal le laisser tout seul ici, même pendant dix minutes. Riza patienta, parlant d’un sujet quelconque pour l’aider à se détendre en attendant que sa commande arrive. Ce qui arriva peu de temps après, d’ailleurs, et ce n’est que lorsque sa future belle-mère fut repartie qu’elle aborda le vrai motif de ce « rendez-vous ».

Riza – Vous avez sans doute vu l’attaque de Briggs dans les journaux, maquillée en accident, n’est-ce pas ? Le Colonel et moi avons des raisons de penser que... cela cache quelque chose de plus gros. Nous devons parler aux soldats de Briggs, à Olivier Armstrong et ses subordonnés mais c’est impossible. Nous sommes étroitement surveillés, comme je vous l’ai dit, nous ne pouvons donc pas y aller nous-mêmes... Et appeler est trop dangereux si nous sommes sur écoute.

Riza s’interrompit, buvant une gorgée de son jus de fruits, guettant les réactions de Fuery. Elle savait qu’il allait sans doute devenir pâle en quelques secondes, qu’il avait sûrement un nombre incroyable de questions en cet instant précis et qu’il ne se pensait pas capable d’une mission comme celle-ci. Mais le lieutenant avait confiance, elle savait qu’il pouvait le faire, il devait seulement être un peu plus courageux et dur pour survivre au Nord. En plus, il serait guidé et escorté, alors pas de souci ! Elle posa la main sur son verre, le faisant tourner doucement tout en tâchant de ne pas faire de bêtise qui trahirait leur « couverture », avant de relever la tête vers Fuery.

Riza – C’est pourquoi nous avons pensé à vous... Personne ne vous penserait capable d’aller au Nord, nous si bien sûr, mais vous n’attirerez pas les soupçons et c’est ce que nous cherchons. Tout sera pris en charge, vous devrez seulement suivre scrupuleusement les instructions qui vous seront données. Je sais que vous en êtes capable, nous avons seulement besoin d’un... messager. Si vous êtes d’accord. Mais je suppose que vous avez des questions ? Demandez tout ce qui vous passe par la tête, je ne vous jugerai pas et je suis là pour vous répondre.
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MessageSujet: Re: Brief avant mission   Brief avant mission EmptyMar 10 Nov 2015 - 15:43

– Commencez par vous détendre, respirez, vous n’êtes pas tout seul et personne ne nous regardera si vous semblez complètement détendu et naturel. Ne vous en faites pas, la patronne est au courant.

Ah, elle était déjà prévenue ? Bon, très bien, pas de risques qu'elle appelle la gendarmerie alors. S'appliquant à se détendre, il commanda le premier tric qu'il vit de noté sur la feuille sans y faire attention, discutant de tout et de rien avec le lieutenant en attendant que la patronne revienne. Il avait dû se produire quelque chose de grave pour que le lieutenant le fasse venir ici de cette façon. Était-ce en rapport avec le fameux "accident" au Nord ou était-ce lié aux récentes manœuvres, aux rumeurs qui envahissaient toute l'armée en ce moment ? Ou bien la contrebande ? Marcoh ? La venue prochaine du prince d'Aerugo ? Encore une autre affaire liée à l'armée ? Il y en avait tellement. Remerciant la patronne lorsqu'elle lui apporta son verre, la payant du même coup, il tourna la tête vers le lieutenant en attendant qu'elle lui explique. Il ne pouvait s'imaginer des dizaines d'hypothèses, comme à son habitude, d'autant plus dans ce genre de situations. Dans le bar, les clients allaient et venaient, riant et parlant fort, discutant avec les hôtesses et commandant à boire. Lui-même une gorgée du contenu de son verre, qui s'avéra être une sorte de jus de fruit à la mangue, un peu épais, avec une odeur un peu obsédante.

– Vous avez sans doute vu l’attaque de Briggs dans les journaux, maquillée en accident, n’est-ce pas ? Le Colonel et moi avons des raisons de penser que... cela cache quelque chose de plus gros. Nous devons parler aux soldats de Briggs, à Olivier Armstrong et ses subordonnés mais c’est impossible. Nous sommes étroitement surveillés, comme je vous l’ai dit, nous ne pouvons donc pas y aller nous-mêmes... Et appeler est trop dangereux si nous sommes sur écoute.

Donc ils comptaient l'envoyer lui, s'il avait bien suivi. Kain posa un regard pensif sur son verre, en le faisant tourner entre ses doigts. Ce n'était pourtant pas le genre du colonel de s'attirer des ennuis, surtout à ce point, il avait bien des défauts mais il était prudent, afin combler son ambition. Qu'avait-il bien pu faire, avec le lieutenant, pour en arriver à ne plus pouvoir se déplacer librement et risquer d'être sur écoute ? C'était incompréhensible ! Il se repassa les derniers événements en vitesse, mais à part la fois où ils avaient des ennuis avec l'état-major pour être arrivés très en retard et en civil, il ne voyait pas ce qu'on pourrait bien lui reprocher, surtout pour le colonel qui sortait tout juste de l'hôpital. A moins qu'ils n'aient découvert quelque chose... Non, selon ce qu'avait dit sa supérieure, cela restait des soupçons. Briggs, en revanche, devait avoir dépassé le stade des soupçons et disposer d'informations réelles qui pourraient être utile, c'est cela ? Briggs... Il n'y avait fichu les pieds qu'une fois, et encore, dans les montagnes, jamais à la forteresse, lors de manœuvres communes entre les deux régions. Une très large majorité de soldats, de l'Est surtout, avaient soufferts de grosse engelures, en plus de l'épuisement à briser un homme très fort, à lutter contre les tempêtes de neige et marcher dans les montagnes. Fuery était revenu à genoux de ces manœuvres, comme presque tout le monde, incapable de comprendre comment les soldats de North City et Briggs pouvaient tenir là-bas à longueur d'années.

– C’est pourquoi nous avons pensé à vous... Personne ne vous penserait capable d’aller au Nord, nous si bien sûr, mais vous n’attirerez pas les soupçons et c’est ce que nous cherchons. Tout sera pris en charge, vous devrez seulement suivre scrupuleusement les instructions qui vous seront données. Je sais que vous en êtes capable, nous avons seulement besoin d’un... messager. Si vous êtes d’accord. Mais je suppose que vous avez des questions ? Demandez tout ce qui vous passe par la tête, je ne vous jugerai pas et je suis là pour vous répondre.

– Oui, en fait...

Il s'interrompit brièvement pour vérifier qu'ils étaient toujours tranquilles et que personne ne les observait, écoutait, espionnait. Ce n'était guère de la paranoïa mais une méfiance légitime et très saine, dont il se drapait depuis le début de ses classes militaires et encore plus depuis qu'il travaillait avec le colonel, comme sergent. Rassuré, il tourna à nouveau la tête vers sa supérieure, les deux mains serrées sur son verre, sans le boire pour le moment. Sans vouloir vexer la patronne du bar, ce truc était infect et il aurait sans dû y faire un minimum plus attention lorsqu'il avait commandé ça. Enfin, soit. Il se forcera à le boire avant de partir, ce serait malpoli de tout jeter simplement parce qu'il n'avait pas fait suffisamment attention.

– Le QG de central sera averti, si je pars à North City, reprit-il. Dernièrement, deux sous-officiers de la capitale ont été promus à North City, j'en discutais avec un camarade de dortoir hier matin. Si vous êtes surveillée, ainsi que le colonel, il est probable que l'on surveille aussi son équipe, afin de savoir ce qu'il fait et où il envoie chacun. Si Briggs l'accepte, serait-il possible de se rendre directement à la forteresse, sans passer par North City ? Je sais que c'est interdit, dangereux aussi, mais il suffirait de prévenir et de garantir un accès plus discret... La générale Armstrong devrait accepter cela.

Enfin, ça, ce n'était pas dit. Il préférait ne pas trop s'avancer, mais pour lui, mieux valait user de chemins plus discret que ceux habituels. Il but une gorgée, retenant une grimace, toujours en surveillant les alentours. La forteresse avait une réputation à vous glacer le sang dans les veines mais tout ne devait pas être si terrible que ça, tout de même.

– Que dois-je demander précisément, sur quels sujets, quels aspects ? Il y a-t-il un lien avec Scar ?
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MessageSujet: Re: Brief avant mission   Brief avant mission EmptyJeu 26 Nov 2015 - 19:43

Fuery – Oui, en fait...

Oui ? Riza leva la tête vers son coéquipier après avoir bu une gorgée, gardant une tête normale malgré le goût un peu bizarre. Elle restait souriante, surveillant du coin de l’œil les clients qui entraient ou se taisaient parfois pour veiller à ne pas être écoutée. Roy la qualifiait souvent de « trop méfiante » mais cela avait payé, jusqu’ici. Pour preuve, il était toujours entier et bien vivant ! Alors, oui, elle se méfiait, surtout lorsqu’il s’agissait de parler de complots ou de trouver des informations remettant en question l’intégrité du gouvernement. S’ils ne pouvaient même plus se fier à leurs supérieurs et devaient anticiper les décisions, les comprendre et deviner les sous-entendus, les choses risquaient de se compliquer très légèrement. Donc, oui, elle était un tout petit peu tendue, désolée.

Fuery – Le QG de central sera averti, si je pars à North City, reprit-il. Dernièrement, deux sous-officiers de la capitale ont été promus à North City, j'en discutais avec un camarade de dortoir hier matin. Si vous êtes surveillée, ainsi que le colonel, il est probable que l'on surveille aussi son équipe, afin de savoir ce qu'il fait et où il envoie chacun. Si Briggs l'accepte, serait-il possible de se rendre directement à la forteresse, sans passer par North City ? Je sais que c'est interdit, dangereux aussi, mais il suffirait de prévenir et de garantir un accès plus discret... La générale Armstrong devrait accepter cela.

Aller à Briggs directement... D’accord, s’il le voulait, pourquoi pas. Oui, en effet, c’était plus prudent. Riza voulait seulement le ménager un peu, lui épargner un chemin un peu plus dangereux comme ils l’envoyaient déjà dans le pire endroit du pays. Vu les récents événements, les soldats de Briggs étaient encore plus méfiants et refermés sur eux-mêmes, aller jusqu’à la forteresse ne serait pas une partie de plaisir, loin de là. Mais ils avaient confiance en Fuery, il en était parfaitement capable. De plus, si lui-même demandait pour aller directement à Briggs sans passer par le QG de North City, c’est qu’il s’en sentait capable... Non ? Restait le petit détail de l’accord de la générale Armstrong. Riza essaierait d’entrer en contact dès que possible pour régler cela et obtenir son consentement.

Elle baissa la tête sur son verre, le faisant un peu tourner entre ses mains, pensive. Un homme, un peu plus loin, bavait littéralement devant une des hôtesses et discutait avec elle en faisant des suggestions plus que compréhensibles. Un autre homme, légèrement éméché, parlait tout seul un peu plus loin en dégageant une forte odeur de fumée de cigarette et de suie comme s’il y avait traîné toute la journée, toute la semaine. Il restait debout, tanguant dangereusement en lançant un regard hagard un peu partout. Tombera... Tombera pas ? Hum, bref, un peu de sérieux. A côté d’eux, Fuery et Riza dénotaient dans le décor et leur discussion semblait bien loin des soucis quotidiens des personnes traînant dans ce bar...

Fuery – Que dois-je demander précisément, sur quels sujets, quels aspects ? Il y a-t-il un lien avec Scar ?

Riza – Nous ne savons pas encore... Tout cela est très flou, dit-elle en croisant les bras derrière son verre.

Tout ce qu’ils avaient évoqué, jusqu’à présent, n’était que suppositions et hypothèses. Ils n’étaient sûrs de rien et l’affirmer était beaucoup trop dangereux, ils devaient être très prudents. Tout comme Fuery s’il acceptait vraiment la mission. En soi, il leur manquait « seulement » une information : les événements précis lors des attaques contre Briggs avec cette chose qui les avait attaqués, s’ils en savaient plus à son propos. Peut-être la générale avait-elle trouvé des informations intéressantes ? Peut-être savait-elle des choses qu’elle avait gardées jusqu’ici pour préparer une offensive avec ses soldats ? Sans oublier le commandant Madless qui avait été enlevé pour une raison qu’ils ignoraient... Qui était-ce exactement ? Avait-il fait quelque chose à North City qui vaille la peine que Scar s’intéresse à lui ? Riza leva la tête vers Fuery, regardant discrètement autour d’eux pour être sûre que personne ne les écoutait ou regardait d’un peu trop près.

Riza – Nous devons savoir ce qu’ils ont trouvé comme informations à propos de l’attaque de la générale, sa cause, ce qui s’est passé, ce qu'elle a vu, entendu, découvert... Si ses soupçons se sont confirmés ou non. Surtout pour celle du train camouflée en accident. Nous ne comprenons pas pourquoi certaines personnes cherchent à dissimuler ces faits, c’est important et dangereux, cela concerne la sécurité du pays. Et puis, pourquoi s’attaquer à Briggs ? Nous ne pouvons pas être sûrs de nous sans savoir ce qu’ils auraient pu faire pour énerver comme cela, pour gêner...

Le sous-entendu était clair, elle l’espérait du moins, préférant ne pas prendre de risque en citant précisément les personnes dont ils se méfiaient. Dans le pire des cas, Fuery n’avait pas besoin d’en savoir autant qu’eux pour ne pas être mis en danger plus que nécessaire. Ils voulaient le préserver un tant soi peu pour ne pas le voir revenir mort. Riza but une nouvelle gorgée, semblant toujours parfaitement détendue. L’homme à l’odeur de suie finit par s’asseoir au bar, commandant une boisson qu’elle ne reconnaissait pas. Tombera pas. Elle regarda à nouveau son coéquipier, essayant de le rassurer du regard, le sentant incroyablement tendu. Qu’il respire ! D’accord, c’était un bar à hôtesses, elle n’avait pas pensé à cela, mais tout de même. Il pouvait respirer, elle était là et la patronne était au courant.

Riza – Détendez-vous, personne ne viendra nous trouver ici. L'homme, là-bas, est occupé avec cette hôtesse. Quant à celui qui vient de s'installer au bar, il est saoul et ne va probablement pas tenir debout très longtemps. Il y a aussi un couple qui bavarde et flirte depuis vingt bonnes minutes, ils vont finir par rentrer chez eux. Si l'endroit ne vous rassure pas, essayez de vous détendre sans penser à regarder derrière vous, je surveille.

Riza fit une petite pause, souriant de manière rassurante dans l'optique de calmer un peu Fuery. Qu'il ne s'inquiète pas autant, elle était habituée à ce genre de situation et était donc rôdée, elle savait comment surveiller, quoi regarder et repérer.

Riza – Il nous faut également des informations sur l’alchimiste enlevé, Madless. Pourquoi ? Qu’a-t-il de spécial ? La générale acceptera l’accès plus discret jusque Briggs, elle est... un peu sur les nerfs, je pense, vu les récents événements. Mais vous devrez montrer que vous êtes solide, ne vous laissez pas marcher sur les pieds. Il faut aussi qu’elle sache que nous sommes de leur côté et pas contre eux mais je ne sais pas si elle vous croira sur parole... En somme, ramenez toutes les informations que vous pouvez sur les accidents et sur Madless. Je doute qu’ils aient plus que nous pour Scar, même si c’est possible. Nous ne vous laisserons pas vous débrouiller seul, naturellement, surtout vu la nature de la mission. Ai-je répondu correctement à vos questions ? Si oui, nous devons attendre encore un peu avant de partir, rester ici moins d’une heure serait suspect.
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MessageSujet: Re: Brief avant mission   Brief avant mission EmptyMar 1 Déc 2015 - 12:55

– Nous ne savons pas encore... Tout cela est très flou, dit-elle en croisant les bras derrière son verre.

Ils l'envoyaient au Nord sans savoir exactement ce qu'ils recherchaient ou bien ils ignoraient encore si toute cette affaire avait un lien avec Scar ? Kain penchait plutôt pour la seconde hypothèse, le colonel ne voudrait pas qu'il parte ainsi sans une bonne raison, surtout s'il s'agissait d'aller à Briggs. Il attendait donc que sa supérieure reprenne la parole, sans dire un mot, se contentant de boire quelques gorgées de cet espèce de truc à la mangue infect, tout en surveillant les alentours du coin de l'œil. Mais les autres clients ne prêtaient guère attention à eux, heureusement. La plupart étaient tellement imbibé d'alcool qu'il suffirait de craquer une allumette près d'eux pour les enflammer. Le sergent avait déjà bu un peu, lors de soirées de détente dans les dortoirs ou le midi au réfectoire avec des amis mais jamais au point d'en être vraiment soûl, il ne tenait pas l'alcool le moins du monde et les personnes de son entourage évitaient de toute façon de trop lui servir à boire, tant il avait l'air tout jeune. Parfois, oui, il trouvait cela un peu agaçant, mais cela lui passait vite, il aimait son travail et les personnes avec qui il travaillait tous les jours. Il appréciait aussi le colonel, même s'il le trouvait souvent un peu bizarre et qu'il avait le don de l'intimider, lorsqu'il le voyait se servir de son alchimie. Le lieutenant releva la tête pour le regarder, au moment il reposait son verre en songeant qu'une gorgée de plus allait lui filer des nausées. Il n'était pas certain que ses camarades de dortoir apprécient, s'il vomissait en pleine nuit.

– Nous devons savoir ce qu’ils ont trouvé comme informations à propos de l’attaque de la générale, sa cause, ce qui s’est passé, ce qu'elle a vu, entendu, découvert... Si ses soupçons se sont confirmés ou non. Surtout pour celle du train camouflée en accident. Nous ne comprenons pas pourquoi certaines personnes cherchent à dissimuler ces faits, c’est important et dangereux, cela concerne la sécurité du pays. Et puis, pourquoi s’attaquer à Briggs ? Nous ne pouvons pas être sûrs de nous sans savoir ce qu’ils auraient pu faire pour énerver comme cela, pour gêner...

Fuery baissa le regard sur son verre, sourcils froncés. Une minute... Le colonel et le lieutenant ne pensaient pas vraiment accuser les hautes sphères du pays d'organiser un complot contre Briggs, n'est-ce pas ? C'était peut-être un groupe terroriste ou des soldats de Drachma qui s'en étaient pris à ce train et à ses passagers, ce ne serait pas la première fois que des attaques de ce genre avaient lieu dans le Nord, cette région n'était pas réputée pour être la plus paisible de toutes. Le jeune sergent fit tourner son verre entre ses mains en notant mentalement tout ce qu'elle venait de lui dire et l'apprendre par cœur, afin d'être certain de ne rien oublier sur-place. Falman lui avait déjà donné pas mal de moyens mémo-techniques très efficaces pour retenir les informations importantes et les détails, lors des briefs pour les missions, ce dont il lui était très reconnaissant, c'était utile. Se rendre au Nord afin d'avoir des informations sur les attaques ayant ciblé la générale et ses hommes. La première aux manœuvres, l'autre avec ce train, l'interroger sur ses soupçons et sur ce qu'ils avaient découverts, très bien. Le tout avec un soupçon de complot et de gros doutes... Des doutes sur l'état-major lui-même qui aurait pu s'en prendre à Briggs, à une de leurs propres divisions. Cela n'avait aucun sens, les soldats de Briggs faisaient parti de l'armée de ce pays, ce n'étaient pas des ennemis ! Le sergent pensait que c'était plutôt Drachma qui avait attaqué de cette façon mais il ne le souligna pas, se doutant que le lieutenant devait avoir de bonnes raisons pour soupçonner les hautes sphères de l'état d'être impliquées, même si la cible était un allié. Se mordant un peu les lèvres, il jeta de nouveau un regard autour d'eux, s'attendant presque à voir arriver les soldats de Central pour les arrêter. Simplement penser que le président puisse vouloir attaquer Briggs était déjà une trahison.

– Détendez-vous, personne ne viendra nous trouver ici. L'homme, là-bas, est occupé avec cette hôtesse. Quant à celui qui vient de s'installer au bar, il est saoul et ne va probablement pas tenir debout très longtemps. Il y a aussi un couple qui bavarde et flirte depuis vingt bonnes minutes, ils vont finir par rentrer chez eux. Si l'endroit ne vous rassure pas, essayez de vous détendre sans penser à regarder derrière vous, je surveille.

Ce n'était pas vraiment l'endroit qui l'angoissait, plutôt le sujet de la conversation. Le lieutenant avait beau sourire, il ne voyait pas comment on pourrait être un tant soi peu détendu en parlant d'accusations aussi graves. Il était connu que l'état-major avait des espions partout.

– Il nous faut également des informations sur l’alchimiste enlevé, Madless. Pourquoi ? Qu’a-t-il de spécial ? La générale acceptera l’accès plus discret jusque Briggs, elle est... un peu sur les nerfs, je pense, vu les récents événements. Mais vous devrez montrer que vous êtes solide, ne vous laissez pas marcher sur les pieds. Il faut aussi qu’elle sache que nous sommes de leur côté et pas contre eux mais je ne sais pas si elle vous croira sur parole... En somme, ramenez toutes les informations que vous pouvez sur les accidents et sur Madless. Je doute qu’ils aient plus que nous pour Scar, même si c’est possible. Nous ne vous laisserons pas vous débrouiller seul, naturellement, surtout vu la nature de la mission. Ai-je répondu correctement à vos questions ? Si oui, nous devons attendre encore un peu avant de partir, rester ici moins d’une heure serait suspect.

A dire vrai, Fuery se posait plus de questions sur ce qu'avaient bien pu faire et découvrir le lieutenant et le colonel pour en arriver là plutôt que sur la nature même de la mission. Il hocha néanmoins la tête, buvant machinalement une gorgée avant de le regretter aussitôt, avec un haut-le-cœur. D'accord, plus toucher, désolé pour la patronne ! Il posa son verre plus loin, pensif, ses mains jointes sur la table. Il connaissait la réputation du fort, comme tout un chacun, savait qu'il ne devait pas paraître faible et naïf, mais se demandait quel accueil il allait recevoir en s'y rendant pour les questionner sur de tels sujets. Si Briggs avait les mêmes soupçons que ses coéquipiers, ils pourraient très bien le prendre lui-même pour un espion, étant donné qu'ils ne devaient pas savoir exactement qui travaillait pour l'état-major et qui cherchait des informations en sous-main pour découvrir ce qui se tramait dans ce pays.

– Quand dois-je partir et sous quelle couverture ? Officiellement, je serai envoyé dans une autre région pour une mission, en congé maladie, autre chose ? Sinon, vous avez répondu à tout, pour cette mission.

Peut-être était-ce préférable qu'il ne sache pas tout, selon le colonel, mais il avait tendance à être méfiant, lorsqu'on abordait ce genre de sujets. Ses supérieurs avaient dû fourrer le doigt dans une trop grosse affaire et être surveillés de très près.
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Riza Mustang

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MessageSujet: Re: Brief avant mission   Brief avant mission EmptyMer 9 Déc 2015 - 19:13

Fuery hocha la tête pendant que Riza buvait une nouvelle gorgée de son verre, retenant un rire en voyant son coéquipier manquer de vomir en buvant son propre verre. Pas habitué, en effet… Elle pensait de plus en plus que l’avoir emmené ici était une mauvaise idée, il mettait les pieds ici pour la première fois et la boisson qu’il avait prise ne semblait pas lui plaire. La mère de Roy ne dirait probablement rien et ne l’avait peut-être même pas remarqué, mais tout de même. Promis, la prochaine fois, elle ferait attention à l’endroit où elle donnerait rendez-vous. Fuery n’était pas vraiment discret, il faisait très jeune et, sans l’uniforme, il donnait encore moins l’image d’un militaire que d’habitude… C’était pour cette raison, surtout, que Roy et elle prenaient toujours soin de lui. Ce n’était pas leur faute ! C’était plus fort qu’eux. Enfin, en tant que Colonel, cette réaction était normale. Riza, elle, veillait déjà sur son supérieur en permanence donc elle en faisait de même avec Fuery. Et maintenant, avec ce qui s’était passé, le lieutenant ne pouvait s’empêcher d’être plus prudente et de surveiller ses arrières en permanence. Juste au cas où.

Fuery – Quand dois-je partir et sous quelle couverture ? Officiellement, je serai envoyé dans une autre région pour une mission, en congé maladie, autre chose ? Sinon, vous avez répondu à tout, pour cette mission.

Riza – Vous partez lundi prochain, dans une semaine. Officiellement, vous serez en congé maladie pour une durée indéterminée, le Colonel viendra chez vous pour vous faire signer les papiers. Vous devrez partir très tôt le lundi, aux environs de quatre heures du matin pour ne pas prendre le risque d’être vu.

Riza s’assura que son coéquipier avait bien compris, terminant son verre en reprenant un ton plus amical, voire aguicheur lorsqu’une des hôtesses se rapprocha soudainement d’eux. Elle joua même à la fille jalouse, lançant des regards lourds de sens à celle qui essayait de lui voler sa proie. Le jeu des regards dura quelques secondes avant que l’hôtesse ne laisse tomber, Riza redevenant souriante et calculant mentalement le temps qui lui restait avant de sortir de ce bar. Partir en même temps n’était pas la meilleure idée du siècle… Si jamais quelqu’un les avait suivis et les attendait à la sortie ? Trop dangereux, ils ne devaient pas être vus ensemble ici. De plus, il était facile de remonter jusqu’à Roy si on la voyait. Et si, par la suite, on découvrait qui était Madame Christmas ? Chut, c’était impossible, elle était peut-être un peu trop méfiante. Ce n’était pas sa faute ! Avec ce qui s’était passé… Et ils savaient que Bradley les surveillait, surtout Roy, alors ne pas prendre de précaution serait suicidaire.

Riza – Je vais y aller d’abord, dit-elle plus bas. Je vais glisser un mot à la patronne pour que vous n’ayez pas d’ennuis et je m’en irai. Attendez cinq minutes pour y aller.

Riza lui fit un clin d’œil avec un sourire, lui prenant ensuite la main pour lui glisser un bout de papier qui devait donner l’illusion qu’elle lui avait donné son numéro. Après, elle fit semblant de lui murmurer quelque chose à l’oreille et se leva après lui avoir embrassé la joue. La jeune femme retourna au bar pour régler la note de sa boisson, remerciant sa future belle-mère d’un regard… avant de tourner la tête vers Fuery, bien occupé avec une autre femme d’une trentaine d’années qui s’était assise sur ses genoux et l’entourait de ses bras, le serrant fort contre elle en lui mettant la tête dans sa poitrine. Riza ouvrit la bouche, partagée entre le rire, la compassion et le choc puis feignit la fille jalouse et vexée, s’en allant d’un pas plus lourd, la tête haute en fermant la porte un peu plus violemment.

Dès qu’elle fut dehors, le lieutenant prit une profonde inspiration, refermant les pans de sa veste sur elle pour se protéger du froid. Il faisait beaucoup plus noir, à présent… Elle s’assura de ne rien avoir oublié, son sac bien serré contre elle, puis se mit en route pour rentrer à l’appartement. Roy sortait le lendemain, elle espérait sincèrement qu’il se reposerait cette nuit même si rien n’était moins sûr… Fuery l’écoutait, lui ! Il avait tout accepté, n’avait pas rechigné une seule fois lorsqu’elle lui recommandait d’être prudent. Et s’était finalement fait aborder par une femme dès qu’elle l’avait laissé seul… Oups ?
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