Haine et amour sont deux mots différents...

[PNJ : Allys Okami]

Elle regarda le ciel. Le temps était d'une beauté rare ici, il ne pleuvait pas et le soleil dominait le ciel. Cela lui donnait un sacré avantage, les buveurs de sang ne pouvant pas intervenir, elle allait pouvoir dire le fond de sa pensée à Bella. Mais pour l'instant, elle rêvassait encore, rêvant d'une liberté, de ce monde où elle serait humaine...

Les coudes posés sur le guidon de sa moto, elle regardait d'un oeil distrait les passants. Ces derniers avaient tous une lueur d'incompréhension qui planait dans leurs yeux, évidement, elle était en short et T-shirt alors qu'il ne devait pas faire plus de dix degrés. C'était sa malédiction, car c'est comme ça qu'elle appelait le fait d'être un loup, qui lui donnait une température bien au dessus de celle des humains. Mais bien que cela soit utile, elle ne trouvait pas ça naturel. C'était trop mythique, comme elle ou les vampires...

Ce qu'elle ne donnerait pas pour retrouver son inconscience...

Soudain, elle entendit retentir la sonnerie. Un sourire vil étira ses lèvres. Lorsqu'elle vit Bella sortir de l'établissement, elle descendit de sa moto et se dirigea vers elle.

-"Konnichi wa." dit-elle avant de lui prendre le poignet et l'emmena loin des oreilles indiscrètes mais tout de même hors de la forêt qui bordait les alentours. Elle l'avait sentit, un vampire rodait pas loin.

Elle plongea ses iris rouges dans ceux chocolats de Bella. Son regard était dur, tout ce qu'il y avait de mieux pour intimider. Croisant les bras sur sa poitrine, elle regardait l'humaine. Elle la dépassait d'environ deux centimètres, ce qui lui donnait l'impression d'être d'un âge plus mûr qu'elle.

-"Bella, ce que tu fais subir à Jacob est inadmissible ! Il souffre beaucoup, mais te le cache ! Tu t'es servie de lui comme l'on se sert d'un mouchoir, lorsqu'on en a plus besoin on le jette. Et c'est ce que tu as fais ! Tu l'a manipulé, tu lui a mentis ! Et maintenant il a mal ! C'est de ta faute ! Tu as de la chance que je ne puisse pas t'en coller une ! Car sinon, je l'aurais fais et tu t'en serais souvenue !" hurla-t-elle.

Ses mains tremblaient, la colère envahissait son corps. Ce dernier était parcouru de tremblements, elle devait se contenir sinon elle risquait de la tuer, pas que cela lui déplaise mais elle savait que Jacob ne serait pas de son avis. Alors elle se contrôlait du mieux qu'elle pouvait.

Aujourd’hui était une journée de cours  particulièrement longue. Le soleil ayant décidé de se montrer, les Cullen n’étaient pas venus en cours. Par conséquent, la jeune humaine était restée avec ses « premiers amis » toute la journée même si, dans son esprit, bien des choses se passaient.  Seulement… Elle s’était habituée à cette routine, et les autres aussi d’ailleurs. Ils savaient qu’Edward et Bella sortaient ensemble mais que cette dernière n’était pas devenue asociale pour autant, que du contraire. Chacun avait découvert un peu plus les Cullen et ils n’étaient plus aussi effrayants qu’avant l’arrivée de Bella à Forks. En d’autres mots, tout s’était plus ou moins arrangé. Bien entendu, certaines personnes ne comprenaient pas la réaction de Bella, ni le fait qu’elle accepte de nouveau de sortir avec Edward après ce qu’il lui avait fait. S’ils disaient quelque chose ? Non, sans doute par respect et… Peut-être un peu de peur, également. Et puis, elle était heureuse, et c’était tout ce qui comptait à leurs yeux !

Prof’ de biologie – Très bien, le cours est terminé, à mercredi !

Deux cours de biologie par semaine, c’était vraiment trop. Enfin, Bella aimait bien ce cours-là – va-t-on savoir pourquoi – donc ce n’était pas une corvée pour elle d’y aller, que du contraire. Mais aimer ce cours ne l’empêchait pas d’être heureuse de sortir du lycée pour rentrer chez elle se reposer un peu, et pour voir Edward par la même occasion. Pour l’instant, elle était fatiguée et avait juste envie de rentrer, préparer le repas pour Charlie et monter dans sa chambre ou partir faire une promenade. Bon, d’accord, les Cullen le lui avaient vivement conseillé mais… Elle n’allait pas rester cloîtrée chez elle alors qu’il y avait du soleil ! Pour une fois que Phoenix revenait à elle, elle voulait profiter de ce soleil si chaud, si doux, si… Bref, du soleil quoi. Phoenix ne lui manquait pas mais elle voir quelques rayons de temps en temps lui faisait un bien fou. Seulement… En sortant du lycée, elle vit Allys et eut comme l’impression qu’elle n’allait pas pouvoir rentrer chez elle tout de suite.

Allys – Konnichi wa.

Ne laissant même pas l’occasion à Bella de répondre, Allys la tira par le bras pour l’emmener à l’écart du tumulte d’étudiants sortant du lycée. Mais que voulait-elle ?! Elle n’avait pas assez mis la pagaille entre elle et Jacob lors de leur discussion sur la plage ? Oui, Bella lui en voulait toujours, oui, elle était rancunière. Mais non, elle ne pouvait pas lutter contre la force surhumaine d’Allys et elle se fit emporter sur le côté comme un vieux sac. Aussi ne lui retourna-t-elle pas son bonjour, attendant simplement qu’elle lui dise ce qu’elle avait à lui dire. Allys lui lançait un regard noir et sévère… Elle pensait vraiment l’intimider comme cela ? Bella savait qu’elle ne pouvait pas lui faire de mal. Alors pourquoi avoir peur ?

Allys – Bella, ce que tu fais subir à Jacob est inadmissible ! Il souffre beaucoup, mais te le cache ! Tu t'es servie de lui comme l'on se sert d'un mouchoir, lorsqu'on en a plus besoin on le jette. Et c'est ce que tu as fait ! Tu l’as manipulé, tu lui as menti ! Et maintenant il a mal ! C'est de ta faute ! Tu as de la chance que je ne puisse pas t'en coller une ! Car sinon, je l'aurais fait et tu t'en serais souvenu !

Mais bien sûr… Bella l’avait fait souffrir, était un vrai monstre et ne pensait même plus à Jacob. Pourtant, c’est lui qui l’avait abandonnée lors de sa transformation sans même donner un seul signe de vie. C’est lui qui l’avait abandonnée alors qu’elle allait mieux. Et après, c’était elle le monstre ? Il allait se plaindre aux autres, parler de ce qu’il se passait entre lui et Bella à des personnes qui n’avaient rien à voir dans l’histoire. Et elle ne devait pas broncher, accepter les reproches ? Non mais… Il en avait, du culot !

Bella – Parce que lui n’a rien fait d’inadmissible avec moi, peut-être ? Parce que lui n’a pas arrêté de donner de signe de vie du jour au lendemain ? Parce que lui ne me fait pas souffrir ? Non mais sérieux, j’hallucine ! Je me suis expliquée avec lui, je ne le jette pas comme une vieille chaussette mais c’est lui qui agit de la sorte, alors il n’a qu’à assumer. D’ailleurs, je vois pas pourquoi tu viens ici, cette histoire ne te concerne pas et ce ne sont pas tes affaires. S’il veut me parler, il n’a qu’à venir me trouver lui-même !

Bella n’avait plus rien à dire et voulait d’ailleurs rentrer. Pourquoi parler à Allys qui voulait juste lui faire la morale, alors qu’elle n’avait rien à voir là-dedans ? De toute façon, la voiture de Bella n’était pas loin, elle pouvait parfaitement la regagner et Allys ne pouvait pas l’agresser. Surtout qu’en plus, rien ne l’obligeait à l’écouter jusqu’au bout et Bella n’avait pas peur d’elle, elle avait des « gardes » si l’on peut dire cela et elle savait parfaitement bien que, s’il lui arrivait quelque chose, Allys s’en mordrait les doigts car le traité serait rompu.

Bella s'énerva. Elle lui déblatéra tout un chapelet d'arguments sur le pourquoi du comment de parce que elle a raison et pas Allys... Mais elle n'écoutait qu'à moitié, elle était trop en admiration devant ces lèvres qui bougeaient avec grâce. Mmmmh, elle était tombée amoureuse... De plus, elle aimait se faire gronder... Non vraiment, elle n'allait pas bien du tout.

Elle passa une main dans ses cheveux en soupirant... Puis un immense sourire étira ses lèvres. Oh oui, en tombant amoureuse de Bella, elle venait de signer son arrêt de mort, c'était parfait ça ! Bein oui, elle en avait en quelque sorte marre de vivre. Vivre sans pouvoir donner la vie, c'est triste... Elle en regrettais presque ses origines.

Enfin... elle se pencha légèrement en avant, sa vue plongeant sur la poitrine de la belle en face d'elle. Elle remonta un peu son regard pour voir les beaux yeux marrons qui s'offraient à elle. Oui, elle la trouvait vraiment belle. Tout à fait son genre. Ce qu'elle aimerait prendre cette poitrine dans ses mains... Des tas de pensées lubriques traversaient son esprit pervers. Oh, tout ce qu'elle s’imaginait faire avec cette déesse.

-"Tu sais quoi Bella, je pense que tu vas me frapper, mais... Tu sais..." dit-elle avec une voix aguicheuse.

Ensuite, elle se redressa et croisa les bras sur son ventre.

-"Tu sais, je crois que je t'aime..." continua-t-elle en faisant un clin d'oeil à Bella.

Oui, elle n'allait vraiment plus du tout... De plus, elle savait que l'un des suceurs de sang était là, elle espérait que ce soit Edward, histoire de bien s'amuser avec ses nerfs. Elle continuait d'avoir des pensées très perverses. Elle, son ange, nues, toutes les deux, dans un grand lit. Des chandelles tout autour allumées. Elles deux, dans des positions improbables, se faisant plaisir mutuellement. Mmmmh. Elle rêvassait trop...

Cela faisait déjà un jour où deux que le jeune traqueur était arrivé dans l'Etat de Washington. Il avait senti une forte concentration de nourriture dans une maison regroupement pas mal de jeunes humains aussi appelé Lycéen. Cependant, il se demandait vraiment qu'elle était cette odeur nauséabonde qu'il reniflait dans les environs ... Ludwig décida donc de s'en approcher. Le vieux vampire décida d'activer son don et fut quasi camoufler de la vue des humains. Cependant, le traqueur préférait quand même rester à l'ombre de la forêt histoire de ne pas éveiller l'attention de la nourriture qui traînait dans les environs.
Tout en avançant, il surprit la conversation entre deux jeunes filles, l'une d'entre elle était humaine, l'autre était la source de la puanteur qui se dégageait dans les environs ... Le jeune von Decken épiait tranquillement leurs conversations en se rapprochant. C'est au moment ou la fille qui empestait décida d'avouer ses sentiments que le traqueur était arrivé assez près du petit groupe. Il s'arrêta alors et son odeur disparut. Tout en restant dans la forêt, il dit d'une voie juste audible pour les deux filles :

Ludwig : - « Nous sommes étonnés de la puanteur que dégage l'une des femelles ici présentes ... Comment fait-elle pour ne pas se faire remarquer par la nourriture qui pullulent dans les environs ... Cependant, la deuxième dégage une odeur très attirante, son fumet est un régal pour notre odorat. Nous espérons pouvoir goûter un morceau de cette proie de qualité ... Enfin, cependant, seriez-vous en lien avec des vampires ? Nous sentons comme l'odeur d'un d'entre eux parcourir les tissus qui recouvrent votre corps. Cela pourrait rajouter un peu de plaisir à notre chasse ! Ne cherchez pas à nous repérer, notre odeur et notre silhouette sont comme camouflées de vos sens.

Le traqueur sourit et attendit patiemment d'ouïr la réponse d'un des personnages ici présents devant lui. Cela faisait bien mille ans qu'il n'avait pas senti une odeur aussi attirante ... Ludwig poussa son don au maximum histoire de rester dissimuler des sens de ses deux proies ...

Ludwig : - « Comment désirez-vous mourir jeune humaine à l'odeur si délicieuse à nos sens ? La souffrance vous dérangerait ou non ? Une longue traque vous amuserait ou non ? Et puis zut ... Prévenez donc vos amis au sang frais de notre décision, cela rendra notre jeu plus intéressant. Sachez au moins qu'aucune de nos proies ne nous a encore échappé. Pour votre souvenir, nous nous appelons Ludwig von Decken. Daignez donc vous souvenir de notre identité.»

Puis le traqueur disparut rapidement, sans laisser d'indice sur la direction qu'il prenait. Enfin une traque intéressante allait débuter. Après tout Ludwig n'avait eu que très peu de proie aussi intéressante en deux mille ans d'histoires ...

Suite du RP: http://twilight-crepuscule.xooit.com/t754-Passage-de-Ludwig-Le-debut-de-la-traque.htm#p3870

Edward sauta dans sa voiture, laissant sur-place sa famille encore sous le choc. Alice venait d'avoir une vision. Un vampire. Un traqueur. Il avait d'abord cru qu'il s'agissait de Démétri mais pour une fois, les Volturi n'étaient pas en cause. Il s'agissait d'un autre. Il écrasa la pédale d'accélérateur, fonçant vers le lycée. Bella... Le soleil s'était de nouveau caché, un orage approchant. Son coeur avait beau être mort depuis plus de cent ans, il avait l'impression qu'il allait jaillir de sa poitrine. Lorsqu'il arriva enfin au lycée, la majorité des élèves étaient déjà partis. Il se gara et jaillit de sa voiture.

Béni soit le don de sa lutine de soeur, qui l'avait aussitôt prévenu. Toute la famille était sur ses gardes, mis il devait mettre Bella en sécurité. Tout de suite. Maintenant ! Il fonça, se forçant à réprimer sa vitesse pour les quelques humains qui restaient. Tout à coup, il entendit les pensées du traqueur, en même temps qu'il prononçait ses mots à voix haute :

Ludwig : - « Comment désirez-vous mourir jeune humaine à l'odeur si délicieuse à nos sens ? La souffrance vous dérangerait ou non ? Une longue traque vous amuserait ou non ? Et puis zut ... Prévenez donc vos amis au sang frais de notre décision, cela rendra notre jeu plus intéressant. Sachez au moins qu'aucune de nos proies ne m'a encore échappé. Pour votre souvenir, nous nous appelons Ludwig von Decken. Daignez donc vous souvenir de notre identité.»

Il fonça, totalement oublieux cette fois de rester discret. Le vampire disparut juste avant qu'il n'arrive. Il retrouva sa chérie à l'orée de la forêt, accompagnée d'une des Quileutes, Allys. Il fonça sur Bella, la retourna et la plaqua contre lui, sans tenir compte de son sursaut et de sa brusque montée d'adrénaline. Il la serra dans ses bras, immensément soulagé de la retrouver indemne. Il en tremblait, les yeux plus noirs que de l'encre. Enfin, il se détacha légèrement d'elle, caressant son visage du bout des doigts.

"- Tu vas bien ? murmura-t-il. Alice nous a prévenu... Mais ne t'en fais pas, il ne t'arrivera rien !"

Tout en la gardant contre lui, il fouilla les alentours du regard. il pouvait encore capter les pensées du traqueur, qui s'éloignait de plus en plus. C'était une malédiction ou quoi ? A croire que tous les traqueurs passant par Forks voulaient s'en prendre à Bella ! Il en regrettait presque que ce ne soit pas Démétri. Lui au moins ne s'en prendrait pas à sa belle sans ordre de ses "maîtres".  Serrant les dents, il prit soudain conscience qu'Allys était toujours là. Il plissa le nez à cause de la puanteur, et dit d'une voix glaciale, toujours furieux :

"- Si tu pouvais prévenir la meute... Ce type ne se nourrit pas de sang animal."

Il sursauta ensuite en avisant les pensées d'Allys et sa façon de regarder Bella. Il poussa un grognement ulcéré et la fusilla du regard.

"- Et merci de garder tes pensées salaces pour toi !"

Sans plus se préoccuper de la Quileute, il entraîna vivement Bella vers sa propre voiture et lui ouvrit la porte en s'efforçant de contrôler sa rage.

"- Monte ! On dira à ton père que tu dors à la maison ce week-end. Et ne crains rien, tout ira bien."

Il avait trop brusque avec elle. Il l'embrassa doucement sur les lèvres avant de l'inciter à grimper dans la voiture. Puis il s'installa côté conducteur et démarra en trombe, revenant à toute vitesse à la villa.

Allys – Tu sais quoi Bella, je pense que tu vas me frapper, mais... Tu sais... Tu sais, je crois que je t'aime...

Pardon ?! Bella écarquilla les yeux sans comprendre réellement ce que venait de lui dire Allys. Cette dernière avait une attitude provocante, aguicheuse et semblait vouloir charmer Bella. Mais elle pensait vraiment ce qu’elle disait ? Pitié… Bella avait déjà assez d’ennuis comme cela, elle n’en avait pas besoin d’un supplémentaire ! Et puis, elle n’éprouvait rien pour Allys, sinon de la haine, de la rancœur et de la colère. Comment pouvait-elle avouer ses sentiments à l’égard de Bella alors qu’elle venait de l’engueuler sans raison ? De plus, elle n’avait rien répondu aux arguments de la jeune humaine, sinon cette phrase de « déclaration ». Et quelle déclaration… Savait-elle qu’elle venait de signer son arrêt de mort ? Peut-être était-ce simplement pour provoquer Edward, et rien d’autre ? Bella allait répondre, l’envoyer balader… Tandis qu’une voix s’élevait de la forêt, sans source apparente, personne n’était là. Du moins, Bella et Allys ne voyaient personne, ce qui intriguait et inquiétait la jeune humaine. Instantanément, Bella se figea et elle sentit son cœur s’accélérer. Non… Surtout pas…

Vampire – Nous sommes étonnés de la puanteur que dégage l'une des femelles ici présentes ... Comment fait-elle pour ne pas se faire remarquer par la nourriture qui pullulent dans les environs ... Cependant, la deuxième dégage une odeur très attirante, son fumet est un régal pour notre odorat. Nous espérons pouvoir goûter un morceau de cette proie de qualité ... Enfin, cependant, seriez-vous en lien avec des vampires ? Nous sentons comme l'odeur d'un d'entre eux parcourir les tissus qui recouvrent votre corps. Cela pourrait rajouter un peu de plaisir à notre chasse ! Ne cherchez pas à nous repérer, notre odeur et notre silhouette sont comme camouflées de vos sens.

Cette voix glaçait le sang de Bella. Elle pensa directement à Edward, ayant peur de ce qu’il pouvait lui arriver si la voix en question découvrait l’origine de cette odeur. Bella n’osait plus bouger, priant pour qu’Alice ait vu quelque chose, priant pour que quelque chose empêche le vampire – d’après ce qu’elle entendait – d’agir.  Bella restait paralysée, elle n’osait pas bouger pour attiser l’envie du vampire. Mais elle avait tout de même un très mauvais pressentiment, une impression de déjà-vu qu’elle aurait voulu ne jamais se rappeler. Elle avait une sensation à l’estomac qui l’empêchait de bouger… Personne n’était visible dans les environs et aucune odeur ne semblait perceptible par Allys, rien. Pas un signe audible ou visible en dehors de ce que le vampire avait accepté de montrer. Il contrôlait tout parfaitement et ses paroles n’étaient guère rassurantes. Mais voilà que la voix s’élevait de nouveau, très distinctement.  Bella savait plus ou moins situer l’origine de la voix, mais… Sa peur l’empêchait d’être précise.

Traqueur – Comment désirez-vous mourir jeune humaine à l'odeur si délicieuse à nos sens ? La souffrance vous dérangerait ou non ? Une longue traque vous amuserait ou non ? Et puis zut ... Prévenez donc vos amis au sang frais de notre décision, cela rendra notre jeu plus intéressant. Sachez au moins qu'aucune de nos proies ne nous a encore échappé. Pour votre souvenir, nous nous appelons Ludwig von Decken. Daignez donc vous souvenir de notre identité.

Un traqueur… Bella était vraiment paralysée et n’aurait pas pu bouger d’un pouce, même s’il l’avait fallu. Elle avait peur, revoyait certaines scènes de la première traque à laquelle elle avait assisté par la force : celle avec Victoria et son copain. Bella sentait encore la douleur à son poignet, sentant même la trace de la cicatrice de la morsure du traqueur. Elle ne voulait plus revivre un épisode dans le genre. Mais avant qu’elle n’ait eu le temps de comprendre ce qu’il se passait, elle fut retournée et plaquée contre un corps froid mais une odeur familière… Edward. Tremblante, Bella essaya de se calmer contre Edward, tentant d’arrêter les tremblements dont elle était prise. Elle se sentait idiote de réagir comme cela, mais c’était plus fort qu’elle. Il se détacha alors d’elle mais elle continuait à lui tenir la main, serrant plus fort qu’elle ne le pensait – bien qu’il ne devait pas sentir grand-chose – et dit :

Edward – Tu vas bien ? Alice nous a prévenus... Mais ne t'en fais pas, il ne t'arrivera rien !

Bella essaya de prononcer un « ça va » mais aucun mot ne parvint à sortir de sa bouche. Elle était encore sous le choc, ne sachant pas si tout cela était un cauchemar ou si un traqueur était réellement encore à sa poursuite. Elle ne voulait pas revivre cela… Elle se serrait contre Edward, comme s’il était son seul lien avec la réalité tandis qu’elle-même était encore un peu secouée par les évènements. Bella sentait qu’Edward était tendu, qu’il surveillait les alentours à la recherche d’une quelconque trace du traqueur. Mais elle ne pouvait rien dire, même pas l’avertir de l’endroit d’où était venue la voix. Seulement… Elle devait essayer. Sachant qu’Edward allait entendre son murmure, elle dit :

Bella – Il était là-bas… La voix venait de là-bas.

Ignorant si Edward avait compris ce qu’elle avait dit, ou s’il avait déjà vérifié de ce côté, il s’adressa à Allys qui n’avait pas vraiment fait remarquer sa présence – au sens de Bella – depuis sa « déclaration » :

Edward – Si tu pouvais prévenir la meute... Ce type ne se nourrit pas de sang animal. Et merci de garder tes pensées salaces pour toi !

Bella sentait la voix tendue d’Edward mais ne l’empêcha même pas d’être aussi sec dans ses paroles, elle savait qu’il s’inquiétait pour elle et elle-même était terrorisée. Alors que faire à part agir comme il le lui demandait par ses gestes ? Il l’emmena vers sa voiture – sa voiture d’ailleurs trop rapide à son goût – et lui dit :

Edward – Monte ! On dira à ton père que tu dors à la maison ce week-end. Et ne crains rien, tout ira bien.

Sans mot dire, Bella s’exécuta mais elle s’inquiétait pour quelqu’un d’autre à présent : Charlie. Si le traqueur suivait son odeur, peut-être allait-il remonter jusque chez elle, jusque Charlie. Et s’il s’en prenait à lui ? S’il arrivait quelque chose à Charlie à cause d’elle ?  Bella ne se le pardonnerait jamais… Elle ne voulait pas rentrer à la villa et était restée debout, comme prise d’une réflexion qui l’empêchait de monter. Elle ne savait pas pourquoi, mais Edward l’embrassa pour la pousser à monter dans la voiture. Bella réussit alors à prononcer quelques mots, d’une voix extraordinairement rauque :

Bella – Edward… Et Charlie ? Je refuse de le laisser sans surveillance. Si le... Traqueur arrive jusqu’à lui à cause de moi ? On ne peut pas le laisser sans protection !

Elles furent interrompues par une vois très pas belle... Elle voulait Bella... Un vampire, again... Allys soupira et se redressa. Elle huma les alentours, mais ne trouvant pas l'odeur de l'horrible créature, elle baissa sa petite vigilance. Soudain, Edward arriva en enlaça un peu brutalement sa belle...

Il la regarda ensuite avec un regard noir et lui lança de prévenir sa meute... Elle voulait bien, mais elle ne voulait pas en faite... Allez comprendre sa logique... M'enfin... Puis, le vampire lui lança un avertissement avant de partir à toute vitesse.
Il était drôle celui là... Elle ricana intérieurement avant de pousser de multiples jurons en japonnais. Non mais, elle en avait marre de toujours se faire interrompre ! Déjà ce foutu vampire qui débarquait comme ça, comme dans un moulin. Non mais ! Elle avait plus qu'assez ! Marre des vampires, marre de la vie, marre des Quilleutes !! Elle planta ses ongles dans son bras avant de mordre son poing. Non, elle n'en pouvait plus !

-"Je pense ce que je veux", murmura-t-elle.

Elle regarda avec dédain la voiture argentée qui filait au loin.

-"Pour toi, sangsue", hurla-t-elle en brandissant son majeur.

Elle se précipita ensuite dans la forêt où elle muta. D'un grognement hargneux, elle prévins tous les loups présents sous leur forme lupine. Puis, elle rumina le fait qu'elle avait été interrompue dans sa déclaration, ça la mettait en rogne, aussi, elle prit une direction totalement au hasard, sans prendre compte de l'ordre du second...

-*Satanée sangsue de merde ! Si je te retrouve, je t'arrache la tête pour m'avoir interrompu !!!!*

Elle bouillonnait de rage, rage qui l'aveuglait complètement, aussi elle ne savait pas où elle allait... Au pire, elle se dirigeait vers sa mort, ce qui n'était pas plus mal.