Scar
Moine guerrier
Statut : Messages : 60 DC : Non
| Sujet: Retour de Flammes Mar 3 Oct 2017 - 10:24 | |
| « N’allumez jamais un feu que vous ne pouvez pas éteindre. »Le pays se souviendra de cette nuit, comme le peuple Ishbal se souviendra à jamais du jour où leur peuple avait basculé dans la guerre. Le ciel noir, dégagé, brillant d’étoiles, gardait un œil placide sur la fumée et les flammes s’élevant avec force du quartier général militaire de la région Est, l’alarme résonnait dans toute la ville, des cris s’élevait, le brasier s’étendait, encore et encore, gagnant certains bâtiments officiels se trouvant juste à côté. Amestris avait allumé le brasier, il était temps pour eux de subir le retour de flammes, plus que temps… Scar se détourna de ce spectacle pitoyable, répugné de l’arrogance dont ce pays avait fait preuve en pensant que jamais ils n’auront à subir les conséquences de la guerre d’Ishbal. N’allumez jamais un feu que vous ne pouvez pas éteindre. N’attaquez pas un peuple en sachant que le retour du bâton sera brutal et sans pitié. Bien des leurs souhaitaient revenir chez eux en usant de la diplomatie et la discussion, comme le chef de leur Ordre, mais d’autres, comme Scar, estimaient que le sang ne pouvait être payé que par le sang. Ce pays avait massacré leurs femmes, leurs bébés, leurs vieillards, l’armée allait payer pour cela, ainsi que les habitants de ce pays. Leur groupe s’évanouit dans l’ombre, dans la nuit, indifférents aux hurlements venus de la caserne de l’Est. Cet assaut n’était qu’un simple avertissement. Leur prochaine cible était Central City. Depuis deux jours, les journaux du pays ne parlaient que de l’incendie ayant presque entièrement ravagé le quartier général d’East City, tuant dans l’affaire un bon nombre de militaires résidant dans les dortoirs et provoquant des dégâts considérables, la perte sèche de nombreuses archives et documents, et autres dégâts dont Scar n’avait que faire. Installé en tailleur par terre, dans une de ces rues si misérables de la ville, il lisait un des journaux qu’il venait de voler, afin de savoir ce qu’Amestris disait de cette affaire. Une cérémonie officielle était organisée cet après-midi à East City, afin de rendre hommage aux soldats tués dans l’incendie. Des généraux des quatre régions, en plus de Central, allaient s’y rendre, en plus bien sûr d’autres personnalités, du gratin de l’armée et des familles des victimes, pour ceux qui en avaient. Le mot « victime » fit bien rire Scar. Des victimes ! Ces hommes et femmes étaient ceux qui étaient venus les premiers faire couler le sang de bébés dans le désert, ceux qui étaient venus en courant massacrer des femmes ne savant pas se défendre, ceux qu’ils avaient combattu dans ce massacre ignoble ! Il n’y avait aucune victime, dans ce quartier général, uniquement des criminels de guerre. Lorsque la Justice officielle était aux côtés de ces criminels, la véritable Justice devait se faire entre les mains des peuples et frapper tel un serpent. L’article racontait que même le Président du pays se déplaçait pour cette cérémonie, l’enterrement des soldats, accompagné d’une partie de son état-major. Dommage… Sans ce cher Bradley, l’attaque contre Central allait perdre une partie de sa saveur, mais soit, il sera de retour à temps pour participer à la suivante. Scar jeta le journal dans une benne à côté et se leva, croisant le regard de ses divers compagnons d’infortune, de tous ceux ayant décidé qu’il était temps d’agir et de le rejoindre dans sa quête de vengeance. Quelque part, une grosse horloge sonna midi, il était temps. Comme un ultime coup de semonce, dès que les cloches cessèrent de sonner, trente explosions se produisirent en même temps dans la ville, contre les gendarmeries et certains postes de l’armée. Aussitôt, l’alarme fut déclenchée dans cette ville aussi, alors que des fumées noires s’élevaient de nombreux endroits, dans toute la capitale. Scar courait sans perdre de temps, avec trois autres membres de son groupe, ils devaient se dépêcher. Si leurs informations étaient justes, leur cible se trouvait tout près d’ici, ils venaient pour lui, le reste n’était pour le moment qu’une simple diversion. L’alarme hurlait toujours dans les rues, faisant trembler la ville et les habitants de la capitale, dans une atmosphère de panique. Le moine Ishbal se jeta en avant, frappa la route de sa puissante alchimie destructrice, le béton et le goudron explosèrent et se fendirent sur plusieurs mètres, faisant voler des éclats de roche et de fer, la voiture rugit en tentant de freiner à temps puis fut soulevée à son tour pour être jetée avec violence sur le côté. Les deux soldats assis au devant, dont le chauffeur, réussirent péniblement à sortir de là puis furent aussitôt tués par les compagnons de Scar. Lui-même détruisit la portière arrière puis tira l’homme écroulé contre la banquette. L’armée lui avait de nouveau fait revêtir cet uniforme immonde mais il n’en gardait pas moins un regard halluciné, malade, même si tout espoir n’était pas encore perdu pour lui. Scar le tira avec lui, un de ses hommes venant l’aider à emmener le commandant vers les ruelles, qui leur fourniront un abri. Cette nouvelle explosion allait attirer l’armée, ils devaient faire vite, à présent, aussi vite qu’ils le pouvaient. Scar était prêt à se battre contre tous ceux qui se présenteront. | |
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