De retour de mission

Alec venait de rentrer de mission et Aro avait décidé de congédier le garde Volturi qui venait de servir de nounou à cet abruti de jumeau. Ce dernier allait-il comprendre un jour que la révolte était vaine ? Que toute tentative de fuite allais automatiquement le conduire lui et sa soeur dans les profondeurs de la damnation. Les trois Volturis n'allaient pas supporter encore bien longtemps les sautes d'humeurs de ce gamin trop prétentieux pour comprendre ce qu'il était bon-à-faire ou pas.

C'est d'ailleurs ce que devait ressentir Aro, ce dernier ne mit pas longtemps à gifler ce petit imprudent. Mais le maitre du clan était encore trop doux et cela énerva encore plus Caïus ... Son frère allait-il un jour comprendre que c'était en employant la manière forte que la justice allait être respecté !

L'Italien se leva de son trône rapidement et se positionna rapidement dans le dos du jeune Alec. Puis l’agrippant comme pour l'étrangler, le vieux Volturi émit un rire sadique. Le gamin ne pouvait voir le visage de son bourreau, mais ce dernier fit un regard entendu à Aro pour lui faire comprendre qu'il n'y aurait pas de mutilation ou de torture sur ce précieux garde.

Caïus : « - J'ai cru entendre ces derniers jours un certain manques de politesse te concernant ... Je ne le supporte plus gamin ! Maintenant c'est simple, soit tu deviens un chien chien bien docile. Soit je t'arrache un doigt par rébellion et je torture ta soeur pour le plaisir ! Je ne comprends pas la patience de mon frère, mais c'est grâce à lui que tu es encore en vie et que tu peux encore voir ta soeur ! Alors calme toi maintenant ... Je ne supporterais pas que tu te rebelles encore contre un de mes frères !»

Sur ce, Caïus savait très bien qu'il allait devoir subir les foudres de son frère en privé, mais ce qu'il venait de dire, Alec et Aro se devait de l'entendre maintenant. Car ce gamin impétueux commençait vraiment à pousser le vieux Volturi dans les retranchements de sa patience que tous ici ne savaient quasi nul.

Juste après cela, Caïus relâcha Alec violemment en le projetant sur le sol du palais et sortit de la salle du trône par derrière. Une fois arrivée à la porte qui menait à ses appartements, il dit :

Caïus : « - Bravo pour ta mission Alec, tu reprends ta place dans la garde ! »

Le vieux Volturi rentra dans ses quartiers s'attendant à être rejoins bientôt par un de ses frères qui viendraient encore une fois lui faire la morale.

Aro - Sors, Démétri, ordonna-t-il.

Alec eut à peine le temps de regarder Démétri qu'Aro fut sur lui et s'empara de sa main. Il ne bougea pas, pensant sans le contrôler de sa mission à Rome aux Denali, des Denali à Jane, de Jane à leur situation, de leur situation à la haine profonde qu'il ressentait pour les trois Volturi. Il ne se souciait même pas du fait qu'Aro entendait tout. Il ne se souciait plus de rien, hormis de la santé de sa grande soeur. Où était-elle en ce moment ? Encore enfermée ?

Aro - Tu as au moins compris que tu ne pouvais plus fuir... Méfie-toi, Alec. Même au plus profond de ton coeur, veille à ne plus jamais nous manquer de respect ! Il me suffira d'un contact pour connaître la moindre de tes pensées.

Tirade qui fut aussitôt suivie d'une gifle violente, comme s'il n'était pas en mesure de comprendre sans ça. Il baissa les yeux, humilié et malade de rage. Et totalement réduit à l'impuissance. Il ne voyait aucun moyen de s'en sortir, absolument aucun ! Aro crut bon ensuite d'en rajouter une couche, comme s'il en avait besoin.

Aro - A partir de maintenant, ni toi ni ta soeur ne sortirez plus de notre champs de vision ! Il serait plus que temps de te résigner, Alec. Et d'abandonner cette idée stupide qui te flotte dans l'esprit. Tu ne peux strictement rien faire.

Il ne releva pas non plus cette phrase. En effet, refuser de se nourrir était peut-être une idée stupide... D'autant plus qu'il croyait volontiers Aro capable de le forcer à se nourrir. Il serra les lèvres, toujours silencieux. Ne rien dire lui éviterait peut-être de s'enfoncer davantage, même s'il n'en pensait certainement pas moins ! Caïus se leva tout à coup et Alec ne put s'empêcher d'avoir un mouvement de recul. Le vieux Volturi se retrouva en un quart de seconde dans son dos puis le prit par le cou, comme s'il cherchait à lui briser la nuque.

Caïus : « - J'ai cru entendre ces derniers jours un certain manques de politesse te concernant ... Je ne le supporte plus gamin ! Maintenant c'est simple, soit tu deviens un chien chien bien docile. Soit je t'arrache un doigt par rébellion et je torture ta soeur pour le plaisir ! Je ne comprends pas la patience de mon frère, mais c'est grâce à lui que tu es encore en vie et que tu peux encore voir ta soeur ! Alors calme toi maintenant ... Je ne supporterais pas que tu te rebelles encore contre un de mes frères !»

Un chien chien docile ?! Il faillit répliquer vertement. Faillit. Se retint à la toute dernière seconde. Caïus n'attendait qu'un bon prétexte, et il ne voulait pas que Jane souffre par sa faute ! Le vieux Volturi avait raison sur un point, il devait se calmer. Mais... Non, ne dit rien. Pas encore, du moins. Caïus le relâcha violemment et sortit de la salle avant de lui lancer qu'il reprenait sa place dans la garde. Bon sang, quelle joie, rien n'aurait pu lui faire plus plaisir ! Il ne réagit même pas lorsqu'Aro le tira par le poignet. Il le suivit comme un enfant, sans même se débattre. A quoi bon de toute façon ?! Tout ce qu'il avait tenté jusqu'ici s'était soldé par un échec lamentable. Il commençait à croire que ni lui ni Jane n'arriveraient jamais à se libérer du joug des trois frères Volturi... Aro le relâcha dans les jardins. Marcus s'y trouvait, s'occupant de ses roses.

Aro - Surveille-le, je t'envoie Jane aussi.

Cette annonce eut au moins le mérite de lui remonter le moral, même s'il était une fois de plus placé sous surveillance. Il attendit un court instant, puis sa soeur vint le rejoindre. Elle courut vers lui et il la réceptionna avec douceur et légèreté avant de la serrer longuement dans ses bras. Elle avait l'air passablement choquée.

- Jany ? Que s'est-il passé ?

Depuis qu'ils étaient revenus de White Swan, Démétri ne cessait de surveiller Jane. Elle était terriblement affaiblie, telle qui ne l'avait jamais vue auparavant. Pâle, les yeux marqués, portant sans doute plus de cicatrices qu'aucune vampire de leur monde. Si fragile. Il lisait son trouble et sa souffrance dans ses yeux. A White Swan, ils avaient appuyés comme jamais sur ses faiblesses et les blessures de son âme. Il ignorait comment Alec avait fait pour se retenir d'attaquer leurs maîtres... La relation fusionelle qui existait entre le frère et la soeur était incroyable à ses yeux

En milieu de matinée, il fut convoqué pour "escorter" son ex beau-frère à Rome pour une mission. Il s'installa derrière le volant, surveillant le jeune vampire du coin de l'oeil. Ilm avait l'air totalement abbattu. Sans rien dire, Démétri accéléra l'allure. Une fois à Rome, il laissa filer Alec vers sa cibe, negligemment appuyé contre la portière de la voiture. La mission se déroula rapidement, et ils purent rentrer.

A présent, assis dans l'ombre des arcades, dans les jardins de la cour, il observait Jane, qui venait littéralement de se jeter dans les bras de son frère. Il eut un très léger soupir. Ils ne s'étaient toujours pas parlés, pas expliqués, rien ! Pas eu d'occasion, et elle ne le laissait de toute façon plus approcher de trop près. Mais il devait absolument se rapprocher d'elle. Il se mordilla les lèvres puis s'avança vers eux. Faisant fi du regard assassin des deux jeunes gens, il salua Marcus, sachant qu'ils n'utiliseraient pas leurs dons devant lui, puis se tourna vers Jane.

- On doit se parler.

Il la poussa à venir avec lui un peu plus loin, à l'abri des arcades de pierres. Il se plaça face à elle, la regardant intensément.

- Jane, tout ce que j'ai pu te faire, je l'ai fait parce qu'on me l'a ordonné ! Mais je t'aime toujours, tu n'as pas à douter de ça. Je t'aime, et maintenant que tu es revenue, je ne veux plus jamais te perdre. Laisse-moi une chance... Juste une chance de te prouver que je dis la vérité. Je sais que toi aussi tu m'aimes encore.

Il ne cessait de la dévisager, telle qu'elle était, appuyée contre une colonne. Impulsivement, sans rien préméditer, il plongea tout à coup puis l'embrassa.

Elle était appuyée contre le mur, les bras serrés contre elle, sans faire un mouvement, complètement perdue. Il s'était passé trop de choses en peu de temps, et les récents évènements l'affolaient un peu. Avec ça, Alec qui était parti en mission. Elle savait qu'elle n'avait pas à s'inquiéter pour ça mais ne pouvait s'en empêcher. Il se battait bien, et il avait son don, conclusion, aucune raison de se faire du soucis ! Mais c'était plus fort qu'elle ! Impossible de ne pas s'en faire quand ils étaient séparés.

Elle entendit quelqu'un rentrer dans les appartements. Des pas lourds et rageurs qui ne pouvaient appartenir qu'à une seule personne. Elle reporta son regard carmin sur la fenêtre, ignorant cette nouvelle présence. Il allait lui falloir un sacré bout de temps avant de s'habituer à être ici, si elle y parvenait un jour. Excellent moyen de les torturer. Crispée, elle sursauta lorsqu'Aro arriva à son tour et ouvrit la porte de la chambre. Il lui dit qu'elle pouvait rejoindre son frère dans les jardins. Elle ne se le fit pas répéter deux fois et quitta enfin l'étage. Courant, elle déboucha dans les jardins intérieurs, inondés de soleil et où Marcus s'occupait de ses fleurs. Elle fila jusqu'à Alec et se jeta dans ses bras, l'enlaçant fermement et nichant sa tête dans son cou. Elle tremblait légèrement, serrée contre lui.

Alec - Jany ? Que s'est-il passé ?

Elle grimaça. Pour une fois, elle aurait aimé qu'il ne voit pas son trouble. Elle se détacha légèrement de lui, sans toutefois le lâcher, puis lui expliqua à mi-voix ce qui s'était passé durant son absence. Il eut l'air tout à fait choqué et elle lui fit signe de ne rien dire pour l'instant, ni cris ni rien. Marcus était là, et il suffirait d'un effleurement à Aro pour savoir tout ce que s'étaient racontés le frère et la soeur. Tout à coup, Démétri s'avança vers eux. Elle se crispa et lui jeta un regard glacial.

Démétri - On doit se parler.

Il l'incita à le suivre. Elle s’exécuta à contrecoeur, après avoir échangé un long regard avec Alec. Elle avait tant désirée pouvoir s'expliquer avec le traqueur mais n'en était même plus certaine aujourd'hui. Ils s'abritèrent sous les arcades, et elle s'appuya contre une colonne. Elle le fixait, hésitant encore à le foudroyer sur-place et repartir.

Démétri - Jane, tout ce que j'ai pu te faire, je l'ai fait parce qu'on me l'a ordonné ! Mais je t'aime toujours, tu n'as pas à douter de ça. Je t'aime, et maintenant que tu es revenue, je ne veux plus jamais te perdre. Laisse-moi une chance... Juste une chance de te prouver que je dis la vérité. Je sais que toi aussi tu m'aimes encore.

Elle pâlit un peu, tendue. Elle détestait se l'avouer, mais il n'avait pas entièrement tord. Elle lui en voulait, mais une part d'elle était encore attachée à lui. Et lui osait déclarer qu'il l'aimait encore ? Alors qu'il l'avait abandonnée ? Piégée puis jetée dans les griffes de leur clan ? Elle allait répliquer lorsqu'il se pencha brusquement et l'embrassa. Elle frémit, collée contre lui, les yeux fermés. Elle devait le repousser. Tout de suite. Se détacher de ses lèvres si douces, de ce corps contre le sien... Elle eut une sorte de spasme puis le repoussa tout à coup. Fixant ses yeux sur lui, elle lui lança son don, l'écrasant par terre de douleur. Puis, sans même lui répondre, fila retrouver son frère et se blottir dans ses bras.

Jane grimaça, comme gênée. Que lui était-il arrivé ?! Caïus... Caïus l'aurait-il torturé pendant son absence ?! Il l'observa, essayant de trouver des indices sur son visage. Elle s'écarta légèrement, sans le lâcher du moins, une moue étrange sur le visage. De plus en plus inquiet, il attendit qu'elle se livre, qu'elle se confie. Ce qui ne tarda pas. Elle lui raconta à voix basse ce qu'avaient décidés Aro et Caïus. Qu'ils allaient tous les deux être bouclés à l'étage, dans les appartements des frères et de leurs épouses, et qu'ils n'en sortiraient que pour les missions. Et surtout, qu'ils... Qu'ils devaient appeler Sulpicia... Complètement choqué, il s'apprêtait à crier lorsque Jane lui fit signe de ne rien dire. Il ravaler sa colère et sa stupeur à grande peine, Marcus étant là, il est vrai. Démétri arriva tout à coup et s'adressa à Jane.

Démétri - On doit se parler.

Ils échangèrent un long regard puis elle partit avec lui. Alec avait franchement beaucoup de mal à reprendre ses esprits. Appeler Sulpicia "maman" ?! Il avait bien entendu ? Mais... Mais c'était... Non ! Comment pourrait-il se résoudre à ça ?! Aro voulait les torturer encore un peu plus ? Car si c'était le cas, il avait parfaitement réussi ! L'appeler maman... Il ferma les yeux, une moue presque désespérée sur le visage. Il aurait encore préféré être enfermé au cachot ! Comment supporter ça ! La simple idée d'être bouclé là-haut juste sous le nez d'Aro et de ses frères lui soulevait l'estomac. Ce n'était pas possible, c'était une malédiction !

Démétri - Jane, tout ce que j'ai pu te faire, je l'ai fait parce qu'on me l'a ordonné ! Mais je t'aime toujours, tu n'as pas à douter de ça. Je t'aime, et maintenant que tu es revenue, je ne veux plus jamais te perdre. Laisse-moi une chance... Juste une chance de te prouver que je dis la vérité. Je sais que toi aussi tu m'aimes encore.

Il tourna la tête. Démétri était-il à ce point crétin ou le faisait-il exprès ? L'excuse de l'ordre, c'était un peu trop facile ! Il avait terriblement blessé Jane, et il comptait s'en tirer comme ça ? Il détourna le regard, dégoûté. Deux minutes plus tard, il entendit tout à coup un hurlement de douleur. Il eut un maigre sourire. A peine une minute après, Jane revint en courant et se blottit dans ses bras. Il la serra contre lui, essayant de la calmer. Fermant les yeux, il soupira. Au moins, il ne serait pas séparé de sa soeur, c'était la seule chose qui comptait.