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Tensions internes, contrebande, révolte qui gronde... A Amestris, la paix n'est jamais la bienvenue.
 
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 [Forks] Rencontre Bella et Edward

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MessageSujet: [Forks] Rencontre Bella et Edward   [Forks] Rencontre Bella et Edward EmptyMar 23 Avr 2013 - 14:57

Est-ce qu'un vampire pouvait avoir mal à la tête ? Edward était à moitié prostré sur sa table, sous le regard compatissant de Jasper qui souffrait lui aussi de toutes ces émotions exacerbées. Il n'en pouvait franchement plus, et avait hâte de rentrer. Tous les élèves du bon lycée de Forks ne pensaient qu'à une seule et unique chose : la nouvelle élève fraîchement débarquée le matin même, Isabella Marie Swan, fille du chef de la police, exilée d'Arizona. Il soupira, en parfaite résonance avec Jasper. Il ne pouvait pas y avoir beaucoup de soleil, une bonne semaine, histoire de leur permettre de s'exiler ?

La cloche sonna, annonçant la fin du premier cours de la matinée. Pardon, ça ne faisait qu'une heure ? Une seule et misérable et minuscule petite heure ? Non ! Il allait devenir complètement dingue avant la fin de la journée, c'était sûr et certain. De plus en plus crispé, il tâcha de se concentrer sur autre chose, n'importe quoi, qui puisse lui changer les idées. Il n'avait jamais autant détesté son don qu'en cet instant précis. Il suivit à peine son cours de mathématiques, dont il connaissait le programme par cour de toute façon, les yeux dans le vague. Jasper employait la même technique, histoire de se couper de toutes les émotions qu'il recevait en continu, en plus des siennes. Seule Alice restait parfaitement maîtresse d'elle-même. Comme d'habitude.

L'heure du déjeuner arriva, et Edward était soulagé de voir cette journée interminable toucher à sa fin. Il s'assit avec sa famille, à une table à l'écart, et s'autorisa un soupir de lassitude. Plus que trois heures, et ce serait terminé, fini, enfin. Ils pourront rentrer chez eux et souffler. Une agitation soudaine se fit entendre et il tourna brièvement la tête. La nouvelle en question... Il détourna le regard, ayant déjà vu sa tête tourner en boucle dans absolument tous les esprits des lycéens de Forks. Pitié. Alice murmura qu'elle avait à faire puis quitta le réfectoire. Il jouait distraitement avec sa nourriture lorsque Jessica pensa brusquement à eux. Il leva la tête par instinct, croisa le regard d'Isabella, puis détourna très vite le sien. Une seconde. Quelque chose clochait...


Jessica - Edward et Emmett Cullen, Rosalie et Jasper Hale.Celle qui est partie, c'est Alice Cullen.Ils vivent avec le docteur Cullen et sa femme.

Isbella - Ils sont... pas mal du tout.

Jessica - Tu m'étonnes ! Oublie, ils sont en couple. Du moins Emmett et Rosalie, Jasper et Alice. Et ils vivent ensemble.

La condamnation habituelle, lorsque les gens apprenaient ça. Oui, ils étaient en couples, et ils vivaient tous ensemble. Il avait failli rire lorsqu'Isabella les avait qualifié de "pas mal". Des prédateurs, mademoiselle, voilà ce qu'ils étaient. Tout en eux était conçu pour attirer et séduire leurs victimes, pour les envoûter, les attirer dans leurs filets pour les mordre, leur arracher la vie. Certains vampires en faisaient un jeu, mais pas leur famille. Ils étaient différents. La conversation entre les deux filles se poursuivit, Jessica prenant visiblement à coeur de fournir à la nouvelle tous les ragots qu'elle possédait sur "dossier Cullen". Pathétique. Il avait du mal à supporter cette fille et son esprit étroit. Il scannait machinalement les pensées des autres, puis buta soudain sur une sorte de résistance. Les sourcils légèrement froncés, il tourna la tête, répétant l'opération. Pour buter à nouveau. Sur l'esprit de la nouvelle. Que se passait-il , il la regardait franchement, à présent, commençant à se sentir frustré. Personne n'avait jamais résisté à son don alors pourquoi... pourquoi... pourquoi... Elle remarqua qu'il la regardait, et détourna la tête.

Isabella - Qui c'est, ce garçon aux cheveux blonds roux ?

Jessica - Edward. Il est superbe, mais inutile de perdre ton temps. Apparemment, aucune des filles d'ici n'est assez bien pour lui.

Il détourna la tête à son tour. La véritable raison était surtout qu'aucune des filles d'ici ne méritait de mourir à cause de lui. Ils quittèrent le réfectoire peu après, et Edward fit tout son possible pour oublier ce qui venait de se passer. Il ne comprenait pas du tout pourquoi il n'avait pu lire les pensées de Isabella Swan, mais il finira bien par le savoir. Il quitta le reste de sa famille pour aller en cours de biologie, s'installant seul à une table, comme d'habitude. Il avait presque réussi à se détendre lorsque la nouvelle entra à son tour. Il n'y prêta guère attention jusqu'à ce qu'une odeur puissante le frappe d'un seul coup.

L'odeur du sang.

Cette fille... Isabella... Il retint aussitôt sa respiration, mais l'odeur était toujours présente, l'écrasant de toute sa force, l'envoûtant. Cette fille dégageait un tel parfum, une odeur si délicieuse qu'il aurait bien pu la tuer sur-le-champs. Jamais, au cours de sa vie, il n'avait ressenti une telle attraction devant un humaine. Jamais il n'avait eu tant envie de s'abreuver de sang humain. Jamais la brûlure de sa gorge n'avait été si intense, si forte ! Il lui jeta un regard noir, comme si elle était responsable du monstre en lui, comme si c'était de sa seule et unique faute si son odeur était si délicieuse.

Le malheur, le destin, appelez ça comme vous le voudrez, fit qu'elle dû s'asseoir à côté de lui. Il avait tant envie de la tuer, de boire son sang, qu'il aurait pu lui sauter dessus à l'instant même, sans se soucier de tous les autres humains présents dans la pièce. Il serra les poings, se répétant en boucle de penser à sa famille. allait-il détruire tout ce qu'avait construit Carlisle à cause de cette fille ?! Non ! Il devait absolument se contenir, garder le monstre enfermé. Sa voisine de table trembla, puis ramena ses cheveux devant son visage comme pour se cacher, mais lui envoyant en pleine face une dose encore plus puissante de son parfum.


*Elle le fait exprès ou quoi ?! pensa-t-il exaspéré.*

C'était un véritable supplice, un calvaire ! Il se prit à imaginer des centaines de scénario pour l'attirer et l'avoir à lui seul. des dizaines de plan pour la coincer, planter ses crocs dans sa gorge, boire jusqu'à la dernière goutte du précieux liquide vital coulant dans ses veines. Il n'y avait qu'une vingtaine d'humains dans cette salle, qu'il n'aurait aucun mal à liquider... Comment réussit-il à se retenir ? Il n'en savait rien. Mais lorsque la cloche sonna, il se leva d'un bond et se jeta au-dehors. Il voulait fuir cette odeur, ne plus jamais recroiser Isabella Marie Swan. Parce qu'il était un monstre. parce qu'il restait de la tuer.
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Riza Mustang

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MessageSujet: Re: [Forks] Rencontre Bella et Edward   [Forks] Rencontre Bella et Edward EmptyMer 24 Avr 2013 - 17:22

Forks… Petite bourgade pluvieuse et brumeuse dans laquelle Bella venait de s’exiler. Elle avait accepté de rejoindre Charlie pour deux années pour ne pas être dans les pattes de Renée et Phil. Et puis, elle ne l’aimait pas trop et ils bougeaient beaucoup trop à son goût, c’était donc tout naturellement qu’elle avait proposé de vivre deux ans chez Charlie pour ne pas les « ennuyer » en étant présente. De plus, Bella n’avait plus rendu visite à son père depuis un bon moment, trouvant la vie beaucoup trop ennuyeuse à Forks et le temps beaucoup trop pluvieux. Elle y était allée aussi souvent que possible pendant toute son enfance, lorsque ses parents avaient divorcé, mais avait soigneusement évité la bourgade de Forks depuis quelques années. Charlie n’avait rien dit, il respectait bien trop sa fille et l’aimait ; mais elle savait, intérieurement, que ce choix l’attristait.

C’est pour cela que Bella avait eu cette idée. Deux années, ce n’était rien dans une vie. Deux ans, et elle rentrerait à Phoenix – ou dans une ville ensoleillée, tout du moins. Elle pouvait bien se sacrifier, non ? Charlie n’en serait que très heureux, et il l’était d’après ce qu’elle put voir dans la voiture. Ils ne se parlèrent pas, ou très peu, durant le trajet de l’aéroport jusque chez lui. Son père n’était pas du genre loquace et respectait le silence des autres, le préférant lui-même à une discussion vive autour d’un sujet quelconque. Cela donna l’occasion à Bella d’observer le « décor », de voir quels changements avaient été effectués ou non. A son grand désespoir, la ville était restée presque identique, aussi petite que dans ses souvenirs. Et il pleuvait. Encore, et toujours. Deux ans. Deux petites années, pas une de plus. Elle survivrait.

Lorsqu’ils arrivèrent chez Charlie, Bella constata qu’ici, encore une fois, rien n’avait changé. Il sortit ses valises – sa valise plutôt, elle n’avait pas des montagnes de choses à emporter – tandis qu’elle entra dans la maison, faisant le tour du propriétaire. La cuisine était restée identique, les photos exposées aussi : une d’elle et de ses parents à sa naissance, une de Renée et Charlie à leur mariage, et toutes les photos horribles tirées à l’école, y compris celle de l’année passée. Il faudrait absolument qu’elle demande à Charlie de les retirer, au moins tant qu’elle vivrait avec lui parce que voir son portrait partout la mettait vraiment mal à l’aise.

Charlie –
J’ai monté ta valise dans ta chambre, Bella.

Bella – Merci Ch… Papa.

Papa… Cela aussi, Bella aurait du mal à s’y habituer. Charlie voulait qu’elle l’appelle « Papa », il l’avait réclamé un bon nombre de fois. Habituellement, elle fait l’effort de l’appeler « Papa » au téléphone, ce n’est qu’une heure de temps en temps – et encore –, mais ici… Ce serait plusieurs fois par jour. Enfin, elle s’y habituerait, comme pour le reste. Deux ans… Deux petites années. Mais passons ce détail lexical. Bella grimpa les escaliers menant à sa chambre et poussa la porte. Là, encore, rien n’avait changé. Tout était resté identique depuis sa dernière visite, depuis la rupture entre Renée et Charlie. Et se retrouver ici le rappelait horriblement à Bella. Elle s’installa sur le lit, contemplant la vue qu’elle avait de sa chambre, constatant qu’il pleuvait toujours. Incapable de les retenir plus longtemps, elle laissa les larmes couler quelques minutes.

Bella *
Allez, reprends-toi. Ce ne sont que deux ans.

Séchant ses larmes d’un revers de la main, Bella se leva et rangea ses affaires rapidement dans la vieille armoire. Une fois cela fait, elle prit sa trousse de toilette et alla vers la salle de bains, histoire de se débarbouiller un peu de toute la saleté habituelle après un long voyage. Se contemplant dans le miroir, elle se trouva presque… laide. Sa peau blanche pouvait être belle avec des couleurs, mais ici, ce n’était pas du tout le cas. Bah, au moins, elle se fonderait dans la masse – les gens d’ici ne devaient pas être très bronzés. Après une petite demi-heure sous la douche, il lui fallait bien cela pour se décrasser, Bella sortit de la salle de bains, descendit dire bonne nuit à Charlie en disant qu’elle était beaucoup trop fatiguée pour manger, et alla se coucher.

Ce fut la nuit la plus mauvaise de sa vie. Bella ne réussit pas à dormir, ou alors à peine deux heures, à cause de la pluie. S’étant couvert la tête avec sa couverture, puis ses oreillers, elle entendait toujours la pluie marteler les vitres de sa chambre. Même si elle avait pleuré pendant un bon moment, même si elle était fatiguée, elle ne put s’endormir à cause de cette pluie incessante. Enfin, jusqu’à ce qu’elle se transforme en fine bruine perceptible comme un simple murmure, et rien de plus.

*BIP BIP BIP*

Eteignant son réveil d’un geste maladroit, Bella se leva, s’apprêta et descendit dans la cuisine où elle croisa Charlie. Il ne lui dit rien, respectant son besoin de solitude comme hier, si ce n’est un « Bonne chance » pour sa première journée au Lycée de Forks. Il partit plus tôt qu’elle, devant travailler au commissariat comme il le faisait tous les jours depuis des années. Bella, quant à elle, resta là, assise à ne rien faire pendant… dix minutes. Elle ne voulait pas arriver trop tôt au Lycée, mais rester dans cette maison, avec toutes ces photos, la rendait malade. Affronter la pluie fine, ou rester ici ? Enfilant une veste imperméable et ses bottes neuves, l’une comme l’autre chuintant horriblement dès que Bella osait faire un pas, elle sortit sous la pluie, capuche sur sa tête. Même si elle ne resta guère longtemps dehors – le temps de fermer la porte de la maison, et d’ouvrir celle de sa voiture « neuve » –, elle sentait que la pluie arrivait à transpercer sa capuche et à mouiller ses cheveux. Deux ans. Pas plus. Au moins, dans la voiture, elle était à l’abri.

Bella n’eut pas de mal à trouver le Lycée de Forks. Il était situé en bordure de la route principale et un immense écriteau indiquait qu’il s’agissait d’un lycée. Certes, le bâtiment en lui-même n’y ressemblait pas du tout, loin de là, il n’était même pas grand vu les trois cents élèves qu’il comptait. Au moins, elle ne se perdrait pas ici, c’était un point positif. Se garant près du bâtiment « Accueil », Bella y entra pour réclamer les papiers nécessaires à l’année, toutes les informations indispensables pour suivre les cours, son emploi du temps et un plan du Lycée. Lorsqu’elle donna son nom, elle fut tout de suite reconnue pour son plus grand malheur – elle savait qu’elle serait « la nouvelle » pendant plusieurs semaines, une bête de foire, un monstre. Elle put sortir assez rapidement, tous les papiers en main, mais rentra dans sa voiture pour mémoriser le plan du lycée avant d’aller affronter les autres. Elle ne voulait pas les voir. Elle ne s’entendait avec personne, même avec Renée alors qu’elle était très proche de sa mère.

Bella *
Vas-y, Bella, tu peux le faire. Ils ne vont pas te manger.

Sortant de la voiture avec la capuche sur sa tête pour se cacher et espérer passer inaperçue, Bella suivit le flot d’étudiants jusqu’au bâtiment 3 pour son premier cours avec Monsieur Mason. Lorsqu’elle arriva en classe, il lui donna ce qu’il fallait pour le cours, devant tout le monde, et la laissa s’installer dans le fond de la classe sous le regard des autres élèves – croyant sûrement qu’ils ne se retourneraient pas. Elle se fit discrète tout le reste de l’heure mais… Bella fut très vite abordée par d’autres personnes : un certain Mike, une Angela et une Jessica. Puis… D’autres noms qu’elle n’avait pas encore retenus. Trois, c’était bien assez pour une journée. Au bout de la troisième heure de cours, tout le monde parlait d’elle : Isabella Swan, la fille venue de Phoenix. Rougissant comme pas possible à chaque regard qu’on lui lançait, Bella se contentait de suivre des gens qui allaient aux mêmes cours qu’elle, histoire de se mêler à la foule. Journée presque finie, courage. Arriva le temps de midi, assez rapidement, où Mike, Angela, Jessica et… Zut, et après ? Bref. Ils l’invitèrent à sa table pour manger. Puis vint un groupe d’étudiants étrange, magnifique, souple… Ils étaient… différents. Et si… Comment dire ? Jessica remarqua son regard et les lui présenta discrètement, sans les regarder néanmoins :

Jessica – Edward et Emmett Cullen, Rosalie et Jasper Hale. Celle qui est partie, c'est Alice Cullen. Ils vivent avec le docteur Cullen et sa femme.

Les Cullen…

Bella –
Ils sont... pas mal du tout.

Jessica – Tu m'étonnes ! Oublie, ils sont en couple. Du moins Emmett et Rosalie, Jasper et Alice. Et ils vivent ensemble.

Oh, mais Bella ne pensait pas du tout à cela. Elle était bien trop commune pour attirer le regard de quelqu’un, en plus. Mais… Celui avec les cheveux blond roux, un regard impénétrable, des yeux… Il était incroyablement beau, et si distant. Si… On aurait dit qu’il souffrait, ou qu’il avait un énorme mal de crâne. Et pourquoi ne mangeaient-ils pas ? Comment cela se faisait-il qu’ils étaient si différents des autres ? Ils étaient si… Elle ne trouvait pas de mot. Et, en même temps, elle compatissait. Ils semblaient rejetés par les autres, comme des étrangers, des bêtes de foire. Elle n’était donc plus seule. Puis… Elle croisa son regard. Celui du Cullen plus isolé, le seul qui n’était pas en couple, apparemment. Bella se déroba très vite mais vérifia s’il la regardait toujours ou non. Il la regardait franchement, maintenant, mais sans être impoli contrairement aux autres étudiants du Lycée. Quelque chose, dans son regard, était différent. Comme s’il était… curieux ?

Bella –
Qui c'est, ce garçon aux cheveux blond roux ?

Jessica – Edward. Il est superbe, mais inutile de perdre ton temps. Apparemment, aucune des filles d'ici n'est assez bien pour lui.

En effet… Bella ne devait pas perdre son temps. Néanmoins, Edward l’intriguait. Quelque chose, en lui, était différent. Elle ignorait ce dont il s’agissait, mais c’était étrange. Enfin, soit. Il était temps d’aller à son prochain cours : biologie. Suivant encore un groupe de personnes, elle fit la même chose que pour les cours précédents. Seulement… Il était là, à un banc tout seul, plus loin dans la classe. Bella passa devant le seul ventilateur de la classe pour aller s’installer près d’Edward, suivant l’indication du professeur, et… Il eut un mouvement de recul, ou de dégoût. Elle puait ? Non mais, qu’il soit plus discret, quand même ! Ignorant sa protestation implicite, elle vint s’asseoir à côté de lui en s’éloignant un maximum pour ne pas le gêner. Inutile de se faire détester dès le premier jour, après tout. Seulement, si elle puait… Mieux valait ne pas trop l’encombrer, elle mettrait du parfum le lendemain. En attendant, pour dissimuler l’odeur et vérifier, en même temps, si elle ne puait pas, Bella ramena une mèche de cheveux devant son épaule et la sentit discrètement. Mais… Edward se couvrit le nez de la main dès qu’elle bougea. Eh, oh, zut hein ! Pas la peine d’être si désagréable, non plus !

Durant tout le reste du cours, Bella se cantonna à sa partie du banc, ne s’approchant pas d’Edward et le trouvant mal élevé, pour le coup. Il était bizarre, étrange, ou dérangé, peu importe, mais il l’avait profondément vexée. Après tout, lorsque l’on croise quelqu’un dont l’odeur dérange, on reste discret, on ne le fait pas remarquer de cette manière ! La sonnerie retentit, elle rangea ses affaires sans prêter attention à son voisin de banc mais… Lorsqu’elle se releva, il avait disparu. Bon, d’accord. Pour une première journée, elle aurait pu mieux se dérouler. Sortant à son tour de la salle de classe, elle se dirigea vers l’accueil pour rendre les papiers signés que lui avait demandé la secrétaire et… Tomba sur Edward. Encore ?! Tant pis, elle n’allait pas le fuir, non plus. Entrant dans le bureau, elle s’installa sur une chaise en attendant son tour. Il semblait parler avec la secrétaire, emporté dans une très vive discussion. Ce n’était donc pas qu’avec elle qu’il était comme cela ? Et dire que Jessica l’avait décrit comme étant « superbe »… Heum. Juste de l’extérieur.
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MessageSujet: Re: [Forks] Rencontre Bella et Edward   [Forks] Rencontre Bella et Edward EmptyJeu 25 Avr 2013 - 11:01

Qui aurait cru qu'Edward Cullen était un humain normal en cet instant précis ? A le voir ainsi, fendant rapidement la foule, courant presque, les yeux d'un noir d'encre, les mains serrées sur sa veste et son sac. Une seule pensée habitait son esprit : LA fuir. Tout faire pour ne plus jamais recroiser SA route, rester éloigné d'ELLE à jamais. Il ne pourrait pas se contrôler face à une telle odeur, c'était impossible. Jamais il ne résistera à la tentation de tuer cette fille. Il brûlait d'envie de la capturer, l'emmener dans un coin sombre. de planter délicatement ses dents dans cette chair tendre, aspirer ce liquide rouge et précieux. Il désirait tant la tuer, il voulait tant goûter son sang... Son sang qui semblait l'appeler telle une sirène, chanter pour lui. Il n'avait jamais eu à faire face à ça, à ce besoin insoutenable de tuer, d'étancher sa soif.

Il entra en coup dans le vent dans le bureau de la secrétaire. Elle sursauta, puis se demanda ce qui lui était arrivé, lui toujours si calme et maître de lui, presque indifférent. Retrouvant un air professionnel, elle lui demanda à haute voix ce qu'elle pourrait faire pour l'aider. Tâchant de conserver un ton calme et polie, il essaya de déplacer son cours, ou de s'inscrire dans un autre, peu importe lequel. Il devait absolument éviter Isabella Marie Swan. L'éviter ou la tuer, seules alternatives possibles actuellement. Madame Copp tira quelques papiers d'une pile, les consultant en rajustant ses lunettes. Il prit son mal en patience, tâchant de calmer sa nervosité. Et sa colère. Cette fille n'y était strictement pour rien, après tout, mais il ne pouvait s'empêcher de lui en vouloir, lui en vouloir pour son odeur si attirante. Lui en vouloir parce qu'elle mettait à mal son légendaire self-control. Lui en vouloir parce qu'elle, frêle humaine insignifiante, parvenait à le bouleverser, lui, un vampire. Lui en vouloir parce qu'il risquait, à cause d'elle, de trahir ses principes, trahir Carlisle, trahir la vie qu'il avait construite à force d'efforts et de souffrance. Et s'il cédait et la tuait ? Il aurait tout perdu à cause d'elle, parce qu'il n'aurait pas pu se contrôler.

La porte s'ouvrit, alors qu'il parlait avec Madame Copp. Il se figea presque instantanément. L'odeur... Elle. C'était elle ! Elle était là. il n'avait même pas besoin de se retourner pour en être sûr, il le SAVAIT. Elle. Elle, dans ce petit bureau surchauffé, à moins d'un mètre de lui. Elle et lui, seuls. Il n'y avait que Madame Copp, une humaine qu'il pouvait tuer en moins d'une seconde avant d'attaquer Isabella. Il allait... Son odeur... Madame Copp se pencha pour vérifier un document. Il se retourna brutalement. La regarda d'un air on ne peut plus mauvais, furieux, exprimant toute la haine du monde. Il entendit son cœur s'affoler brusquement, l'onde de peur la traverser. Ce fut cela qui lui sauva sans aucun doute la vie à cet instant précis. Ce fut cette peur qui le ramena à ses principes. Il se retourna vers la secrétaire.


Edward - C'est impossible, je le comprends bien. Merci beaucoup.

Honnêtement, il ne se souvenait même plus de ce qu'il était venu demander. Il devait juste s'éloigner avant de commettre l'irréparable, avant de déchirer cette gorge trop blanche. Il sortit, claquant la porte sans le vouloir. Dehors. Vite. Avant d'être tenté de faire demi-tour, de vouloir la suivre jusqu'à chez elle, et la tuer. Dehors. Résister. Il s'installa au volant de sa voiture, terriblement crispé. Ses frères et ses sœurs arrivèrent peu après, et parurent surpris de la voir aussi tendu et agité. Edward resta les yeux rivés devant lui, mâchoire serrée, en attendant qu'ils s'assoient. Voyant leurs coups d'œil inquiet, il se força à remuer un peu, dans un très vague geste qui se voulait rassurant.

Edward - C'est bon, tout va bien.

Ils ne le croyaient pas, c'était évident. Edward démarra, sans décrocher un mot de plus. Il ne cessait de penser à ce qui avait failli se produire, par deux fois. Il aurait pu l'assassiner si facilement... Lui arracher sa vie, sa toute jeune vie, parce qu'il était un monstre. Comment pouvait-il supporter cela ? Il ne pourrait pas s'installer longtemps à côté d'elle ainsi sans céder, c'était impossible ! Et s'il craquait... Alors que Carlisle avait confiance en lui ? Il s'était à peine engagé dans le chemin qui menait chez eux qu'il pila net, surprenant tout le monde, puis gémit en posant son front contre le volant. S'il voulait effrayer ses frères et sœurs, c'était réussi, bien que ce ne soit nullement son but. Il réfléchit quelques instants. Il ne devait plus côtoyer la nouvelle, c'était trop dangereux. Mais que faire, dans ce cas-là ? Il pouvait... Il pouvait peut-être partir. Rester à l'écart quelques temps, pour reprendre ses esprits ? C'était sans doute la meilleure solution, dans l'état actuel des choses... Il croisa le regard d'Alice, assise à côté de lui. Elle hocha très doucement la tête.

Edward - Sortez, murmura-t-il à ses frères et sœurs. Je pars voir Carlisle...

Alice s'exécuta aussitôt, lui lançant un dernier regard, encourageant les autres à faire de même. Ils filèrent vers le chalet, alors que lui-même faisait demi-tour. Il écrasa la pédale d’accélérateur, retournant à toute vitesse vers Forks et l'hôpital. Carlisle. Son père à beaucoup de points de vue, l'homme qui avait de lui un vampire, qui l'avait éduqué. Il devait absolument lui parler. Il fonça, s'arrêtant brusquement sur le parking de l'hôpital, ferma la voiture et s'élança dans l'escalier. Son père était dans son bureau à travailler. Il releva la tête, fronçant les sourcils.

Edward - Papa, lança-t-il sans lui laisser le temps de lui demander ce qui se passait. Il... Il faut que je parte. Tout de suite.

Il bafouilla un début d'explication mais ne fut pas capable d'aller très loin. Il échangea sa voiture avec celle de son père, étant donné qu'il avait fait le plein, et Edward ne voulait pas s'arrêter. Il repartit aussitôt, sous le regard inquiet de Carlisle. Il s'en voulait d'abandonner ainsi sa famille, mais rester lus longtemps lui était impossible. Il n'avait pas le courage de rentrer pour affronter Esmée. Elle ne le laisserait pas partir sans lui faire une scène, tenter de le convaincre que c'était inutile. Il fuyait, oui... Il fuyait cette fille et son odeur trop attirante.

Laissant derrière lui Forks et l'état de Washington, il fuit sans un regard derrière lui. Il ne savait même pas où il allait, ni même ce qu'il comptait faire à présent. Inconsciemment, il prit la route de l'Alaska. Les Denali. Un autre clan de vampires végétariens, leurs plus proches amis, qui étaient pour eux ce qu'on pouvait appeler une famille. Les trois sœurs, Kate, Tanya et Irina, ainsi qu'Eléazar et Carmen, un couple originaire d'Espagne. Il roula sans s'arrêter une seule fois, filant aussi vite qu'il le put jusqu'à arriver au chalet des Alaskiens. Il se gara, mal, et sortit de la voiture en tremblant avant de s'approcher et de sonner. Il entendit un "Je t'ai eu, fichu feu !" d'un ton victorieux, avant que des pas ne se rapprochent de la porte. Tanya lui ouvrit, puis parut surprise en le voyant, l'air à la fois choqué et malade, les yeux très noirs. Elle se composa néanmoins rapidement un sourire d'accueil.


Tanya - Bonjour Edward ! Je ne m'attendais pas du tout à te voir. Entre donc.

Il la remercia d'un signe de tête, et la suivit dans le salon avant de se laisser tomber dans un fauteuil et se prendre la tête entre les mains. Il entendit aussitôt Tanya s'affoler mentalement, persuadée qu'il était arrivé quelque chose de très grave à la famille Cullen. Il secoua la tête.

Edward - Ce n'est pas ça... Tout le monde va bien.

Tanya - Alors que s'est-il passé pour que tu sois dans cet état ?

Oserait-il lui parler de ce dont il n'avait pas osé avouer à sa propre famille ? Pourquoi n'en avait-il d'abord parlé aux siens ? Parce qu'il craignait qu'ils ne comprennent pas, il avait peur de les décevoir. A voix très basse, il raconta à voix basse à Tanya ce qui avait bien failli se produire. sa réaction face à l'odeur si envoûtante d'Isabella Swan. Son envie, son besoin quasi-vital de boire son sang jusqu'à la dernière goutte. Sa peur de céder,sa panique lorsqu'il s'était rendu compte qu'il ne pourrait résister face à elle. Puis sa fuite. Pour ne pas craquer. ne pas décevoir Carlisle. Ne pas mettre en danger sa famille...

Tanya - Je vois... Edward, tu aurais quand même dû en parler avec ta famille. Il est normal de croiser des humains qui ont une plus forte attirance sur nous. Et nous ne sommes pas infaillibles, même animé de la meilleure volonté du monde. Même lorsque nous désirons par-dessus tout ne pas céder et garder la personne en vie.

Une ombre de tristesse passa sur son visage. Elle repensait aux différents hommes humains qu'elle avait aimé, mais tué dans un élan de passion. Aux hommes avec qui elle avait tenté d'oublier, après le décès de sa mort. Edward, prostré, releva à peine les yeux. Il ignorait toujours comment réagir face à la douleur des trois sœurs lorsqu'elles songeaient à leur mère adoptive.

Tanya - Cette fille, que pense-t-elle de toi ? Elle a dû remarquer ton hostilité, d'après ce que tu m'as raconté.

Edward - Je... Elle... Je ne peux pas... Elle me résiste, Tanya... Je ne peux pas lire ses pensées.

Il y eut un très net temps d'arrêt. Tanya le fixait, les yeux écarquillés sous le choc.

Tanya - Mais personne n'a jamais...

Edward - Elle, si, Tanya ! J'ignore pourquoi, mais c'est ainsi. de toute façon, je ne peux plus m'approcher d'elle.

Tanya - Edward, le coupa-t-elle d'un ton plus dur. Tu fuirais Forks à cause d'une petite humaine ? Tu abandonnerais ta famille à cause d'elle ? Mais reprends-toi, enfin ! Ce n'est pas comme si c'était la première fois que tu étais tenté par l'odeur du sang. Je sais que tu aimes Forks, et surtout, que tu ne sauras pas laisser tomber ta famille. Résiste, chasse avant chaque cours en commun avec cette fille s'il le faut, mais ne la laisse pas te chasser de l'endroit où tu veux vivre.

Ces paroles firent l'effet d'un coup de poing dans l'estomac d'Edward. Il hocha doucement la tête puis se leva, annonçant à son hôtesse qu'il allait chasser. Il s'élança en courant dans l'air pur des montagnes de l'Alaska. Les deux jours suivants, il réfléchit aux paroles de Tanya. Elle avait raison, il ne pouvait se permettre à cette fille de dérégler sa vie, de le chasser de Forks. Après tout, voilà une centaine d'années qu'il résistait encore et toujours au sang humain. Il avait paniqué, l'odeur d'Isabella ne pouvait être aussi puissante, après tout. Il devait se reprendre, absolument.

Il repartit pour Forks à la fin de la semaine, conduisant plus lentement, et un peu honteux d'avoir agit ainsi. Il chassa bien plus que nécessaire, ses yeux redevenaient dorés. A son retour, il sentit très nettement qu'Esmée lui en voulait pour être parti ainsi sans même lui parler avant. Mais que pouvait-il lui dire ? Rien. Rien du tout. Le lundi suivant, il reprit le chemin du lycée avec ses frères et sœurs.


Alice - Tout va bien se passer, Edward, lui murmura sa soeur avant de le laisser pour suivre Jasper à un cours de mathématiques.

Il se força à l'approuver. La journée fut longue et douloureuse, et il était particulièrement concentré. Le temps s'était nettement rafraîchi et il neigeait. A la pause de midi, Jasper et Emmett se lançaient des vannes idiotes, secouant la neige de leurs cheveux. Il tenta bien de rire avec eux, mais avait l'impression que tout le monde devinait qu'il ne s'agissait que d'une comédie. Il tourna légèrement la tête, sachant qu'elle était là, et ne pouvait s'empêcher d'épier, d'écouter. Mais ses pensées lui étaient toujours aussi inaccessibles.

Jessica - Bella, qui est-ce que tu fixes comme ça ?

Il croisa son regard chocolat, la revoyant bien en face depuis la première fois depuis une semaine, alors même que son visage, son odeur, n'avaient cessé de le hanter. Elle baissa aussitôt la tête, ramenant ses cheveux devant son épaule. Il continua de la regarder, sans plus prêter attention à qui que ce soit d'autre. Il tentait, une fois de plus, de déchiffrer son esprit, sans succès.

Jessica - Edward Cullen te mate.

Bella - Il n'a pas l'air furieux, hein ?

Jessica - Non. Il devrait ?

Bella - Je crois qu'il ne m'apprécie guère, répondit-elle en posant sa tête sur ses bras.

Jessica - Les Cullen n'aiment personne... Enfin, disons qu'ils ne s'intéressent pas assez aux autres pour les aimer. En tout cas, il continue à t'admirer.

Bella - Arrête de le regarder.

Bon... Pas étonnant qu'elle ait remarqué son hostilité, après tout. Elle était sans doute persuadée qu'il la haïssait, qu'elle le dégoûtait. Or, c'était totalement l'inverse. Sa seule envie étant de l'avoir à lui seul pour... Mais passons. Sa famille n'avait pas prêté garde à la conversation. L'heure approchait, et sa nervosité grandissait en parallèle. Allez, un peu de courage. Il n'allait assassiner personne, et surtout pas elle, et tout se passera bien. Peut-être qu'en restant calme et en se concentrant, il réussira à percer ses pensées, non ? Il arriva en classe, et la vit assise à leur paillasse, gribouillant sur une feuille. Il s'assit près d'elle, sans qu'elle relève la tête.

Edward - Bonjour, Isabella. Je m'appelle Edward Cullen. Navré, je n'ai pas eu l'occasion de me présenter la semaine dernière.

Il fit un effort pour lui offrir un sourire sincère, alors même que sa gorge le brûlait si férocement qu'il aurait pu en hurler.
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MessageSujet: Re: [Forks] Rencontre Bella et Edward   [Forks] Rencontre Bella et Edward EmptyJeu 25 Avr 2013 - 18:20

[TOI, je te retiens ! Me laisser faire la partie labo, c'était bas, très bas xD Je t'ai laissé faire les dialogues, après, vu que tu peux les changer ou les faire à ta sauce ^^ Mais je te retiens, là, c'était looooong... xD]


Edward – C'est impossible, je le comprends bien. Merci beaucoup.

Pardon ? Edward voulait changer de cours… A cause d’elle ? Mais non, Bella devenait paranoïaque, un excès d’égocentrisme justifiait cette pensée, et rien d’autre. Surtout qu’elle n’avait strictement rien fait ! Oui, peut-être son odeur dérangeait-elle Edward mais… Tout de même, changer de cours à cause de cela ! C’était un peu démesuré, non ? Comment pouvait-elle se faire détester à ce point alors qu’elle n’était ici que depuis un jour ? Il n’allait pas changer de cours seulement à cause d’elle, elle se faisait sûrement des idées. Et puis, elle ne lui avait même pas parlé ! Comment pouvait-il la haïr à ce point ? Après seulement un cours ? Non… Franchement, Bella ne comprenait pas cette réaction puérile et démesurée. Pour l’instant, elle était partagée entre détester Edward et le pardonner. Le détester parce qu’il était vraiment ingrat envers elle, un vrai macho comme dans les films, mais le pardonner parce que… Pourquoi ? Parce qu’elle était nouvelle et qu’elle venait empiéter sur son espace vital ? Peut-être. Puis, il y avait quelque chose d’étrange en lui, de fascinant. Peut-être était-ce cela qui la poussait à vouloir lui pardonner.

Secrétaire –
Comment s’est passée cette première journée, ma petite ?

Bella – Très bien, merci.

Trop perturbée par l’aversion profonde que montrait Edward à son égard, Bella avait été prise au dépourvu lorsque la secrétaire l’avait interpellée. Bah, même si elle venait de lui mentir, et même si cette dernière ne la croyait pas, peu importe. La « nouvelle » rendit la fiche complétée et sortit rejoindre sa Chevrolet. Dehors, il ne pleuvait plus mais il y avait beaucoup de vent. C’était au moins cela de gagné, même si le Soleil ne perçait toujours pas les nuages. Sa Chevrolet était la dernière sur le parking, tous les autres étudiants étant partis depuis longtemps. Grimpant dans sa voiture, Bella resta sans rien faire pendant un bon moment, contemplant simplement le paysage et refoulant ses larmes jusqu’à ce qu’elle ait trop froid et décide de démarrer. Elle ne rentra pas tout de suite, devant passer par l’hypermarché de la ville pour faire quelques courses – la cuisine de Charlie étant désespérément vide. Là, elle retrouva ses marques, se sentit à nouveau chez elle car c’était elle qui faisait les courses à Phoenix. Une fois tout ce qu’il lui fallait acheté, elle embarqua le tout dans sa Chevrolet et rentra chez Charlie.

Bella se mit directement aux fourneaux après avoir attaché ses cheveux humides pour que le repas soit prêt lorsque son père rentrerait. Le tout au four, elle en profita pour aller consulter ses mails et constata, avec horreur, que Renée lui avait envoyé trois mails, complètement paniquée. Levant les yeux au ciel, désespérée par cette exagération et cette panique, la « fille chérie » s’attela à une réponse pour rassurer sa mère dans un premier temps vu qu’elle menaçait d’appeler Charlie à dix-sept heures trente si elle n’avait pas de nouvelle, puis à une réponse plus longue pour lui raconter ce qu’il s’était passé depuis son arrivée. Non sans lui mentir, naturellement. Inutile de lui dire qu’elle déprimait, qu’elle avait envie de pleurer et que le Soleil lui manquait, sans oublier l’hostilité de certaines personnes ici.

Lorsque Charlie arriva à la maison, Bella était occupée à lire et en avait presque oublié le repas. Elle descendit, s’affaira à la cuisine pendant que son père s’occupa en regardant la télévision, se trouvant inutile en cuisine. Cette fois-ci, il n’avait pas tort. Vu ses capacités culinaires, inutile de le laisser tenter quoi que ce soit : la seule chose qu’il parvenait à faire sans trop de problème était des œufs avec du bacon. Raison pour laquelle Bella s’était proposée pour faire la cuisine durant son séjour ici. Une fois la table mise, elle l’appela et ils mangèrent dans un grand silence, sans qu’il ne soit pesant, et Charlie l’interrogea sur sa journée. Ciel, pour une fois, elle aurait bien voulu qu’il ne lui demande pas de nouvelles de ce côté-là… Mais soit.

Bella –
J’ai des cours en commun avec une fille, Jessica, et je déjeune avec ses amies. Il y a aussi Mike, qui est très gentil. Comme tout le monde, en fait, ils sont très accueillants. Il y a juste… Les Cullen, qui sont un peu à part.

Charlie – Ah, les Cullen ! Ils sont vraiment gentils, serviables, mais tout le monde les rejette parce qu’ils sont nouveaux, étrangers ! Tu sais, on a de la chance d’avoir le Docteur Cullen dans notre ville. Il pourrait être payé beaucoup plus, mais il est resté. Brave type.

Ok… Inutile de s’aventurer sur une pente savonneuse, Charlie avait l’air de beaucoup les apprécier et détestait, apparemment, le rejet qu’ils subissaient. Mais… Les Cullen s’exilaient d’eux-mêmes, personne ne les rejetaient vraiment. Enfin, peut-être cela changerait-il. Quoi qu’il en soit, Bella voulait éviter de penser à lui aujourd’hui. Il lui avait déjà suffisamment pourri sa journée, sans oublier que c’était sa première journée à Forks, en tant que Lycéenne. Ils ne parlèrent plus le reste du repas et elle monta se coucher, passant par la salle de bains pour se débarbouiller un peu. Il lui fallait bien cela pour se remettre de ses émotions et espérer dormir. Mais… Cela n’y fit rien. Bella dormit très mal et, le lendemain, était plus qu’épuisée parce qu’elle venait de faire deux nuits blanches. De plus, elle redoutait le moment où elle devrait le croiser à nouveau. Pourquoi ne pas sécher biologie, pour une fois ? Elle n’avait tout de même rien écouté du premier cours… Et, au moins, cela ferait un heureux.

Mais aucune trace de lui à la cafétéria. Les autres Cullen étaient là, assis à leur table, mais lui n’y était pas. Voyons, ce n’était pas à cause d’elle qu’il avait séché… Elle se faisait des idées. Refusant de regarder davantage vers les Cullen, Bella se concentra sur la discussion qu’avaient les autres à la table, tant bien que mal. Arriva l’heure du cours où elle risquait de le retrouver. Mike l’escortant comme hier, fidèle à son poste, elle alla s’installer à sa table en constatant, avec bonheur, qu’il n’était pas là. Mike resta un peu avec elle mais dut rejoindre assez vite sa place parce que le cours débutait. Edward ne vint pas de tout le cours, ni même de la journée. C’était… A la fois, une meilleure journée parce que Bella commençait à prendre ses marques et à retenir les prénoms de presque tous les élèves du Lycée, et à la fois une journée pire que celle d’hier parce qu’il n’était pas là. Le reste de la semaine se déroula comme cela, de moins en moins stressante parce qu’elle savait qu’Edward ne serait pas au Lycée. Si elle l’avait poussé à quitter le Lycée… Non. C’était impossible. Même si cela la perturbait de plus en plus.

Le week-end, Bella fit un peu de rangement, nettoya la maison de fond en comble, s’avança sur ses devoirs et alla à la bibliothèque de Forks le samedi. Mais, cette dernière étant beaucoup trop petite à son goût, elle ne s’y inscrivit pas et nota, sur sa liste d’attente, une visite à Seattle ou à Olympia pour trouver une librairie plus grande. La seule question restait la consommation de la Chevrolet… Sa voiture ne tiendrait pas plus de vingt minutes à une telle vitesse, il fallait l’avouer. Bah, Bella trouvera bien l’occasion d’y aller un jour ou l’autre, ce n’était pas un problème et pas le centre de ses occupations pour l’instant. La priorité était de s’occuper, retrouver des points de repère et le moyen idéal pour tenir deux ans à Forks sans péter un câble. La tâche s’annonçait ardue… Au moins, il y avait le Lycée qui occupait la majeure partie de ses journées. C’était toujours cela de gagné. Bella s’endormit en songeant à la semaine qui l’attendait, la routine des cours qui s’installait enfin. Elle détestait toujours Forks, mais peut-être cela serait-il moins pénible avec l’habitude. Peut-être.

Le lendemain, la matinée fut aussi ennuyeuse que celle de tous les jours de la semaine passée, si ce n’est que Bella était beaucoup plus sereine, décidée à ce que cette semaine débute mieux que la précédente. Ecoutant les cours pour essayer de se remettre dans le bain, de rattraper son retard, elle ne remarqua même pas l’agitation des élèves autour d’elle. Ce ne fut que lorsqu’elle mit un pied dehors qu’elle vit… de la neige. Des taches blanches, duveteuses et froides, recouvraient le trottoir et l’entièreté du chemin menant à la cafétéria. C’était étrange, Bella n’en avait jamais vue de sa vie, si ce n’est à la télévision. Mais qui disait neige, disait froid. Beaaaucoup trop froid à son goût. Phoenix, ma belle Phoenix, tu me manques. Les élèves s’interpellaient, excités par toutes les trainées blanches tombant du ciel.

Mike –
Super !

Bella – Beurk…

Mike – Tu n’aimes pas la neige ?!

Bella – Non, ça veut dire qu’il fait froid. Beaucoup trop froid pour qu’il pleuve. Et puis, je croyais que ça ressemblait à de gros flocons bien propres et là… Ca ressemble plutôt à des bouts de cotons-tiges.

Mike – Tu es en train de me dire que tu n’as jamais vu de la neige ?

Bella – Si. A la télé. Bon heu… Je te retrouve à la cafète.

Sans lui laisser le temps de répondre, Bella fila entre les boules de neige qui fondaient de partout et s’engouffra dans le bâtiment de la cafétéria, enfin à l’abri. Elle n’avait pas envie de se ridiculiser davantage en disant qu’elle n’avait jamais vu de neige de sa vie, inutile d’attirer encore plus l’attention sur elle. Mais… Cette mésaventure fut très vite oubliée. Il y avait cinq personnes à la table des Cullen. Pas quatre, non, cinq. Son estomac se serra soudainement, son visage se décomposant immédiatement. Elle s’obligea à ne pas regarder sa table, à ne pas le regarder, prétextant qu’elle n’avait pas faim lorsque Mike et Jessica l’interpellèrent parce qu’elle restait figée. Elle prit une simple limonade, répétant une nouvelle fois qu’elle se sentait seulement un peu nauséeuse, qu’elle devait avoir attrapé froid. Mais… Une fois assise, impossible de se retenir plus longtemps. Elle le regarda, pendant un certain moment. Quelque chose avait changé chez Edward. Ses frères et ses sœurs s’amusaient de la neige, Jasper et Emmett secouant leur tête pour se dégager de la neige qu’ils avaient dans leurs cheveux. Cela ressemblait à une scène de film. Mais ce n’était pas cette scène qui dérangeait Bella… Il y avait autre chose. Edward avait changé, il avait plus de couleur, était moins fatigué.

Jessica –
Bella, qui est-ce que tu fixes comme ça ?

Rougissant instantanément, Bella tourna la tête en même temps qu’Edward croisa son regard. Elle ignora la question de Jessica qui s’était retournée pour essayer de suivre le chemin qu’avaient pris ses yeux, remonter jusqu’à la personne qu’elle fixait. Elle savait qu’elle n’aurait pas dû le regarder… C’était beaucoup trop risqué. Peut-être était-ce aussi pour cette raison qu’il s’était énervé contre elle la semaine dernière. Elle était beaucoup trop insolente. Mais… Cette fois-ci, Edward ne lui avait pas semblé hostile ou dur. Il était plutôt… Curieux, insatisfait. La semaine dernière semblait très lointaine, soudainement.

Jessica –
Edward Cullen te mate.

Bella – Il n'a pas l'air furieux, hein ?

Jessica – Non. Il devrait ?

Jessica était, visiblement, déroutée par une question aussi étrange. Mais Bella avait besoin de se rassurer. Si elle devait croiser Edward au prochain cours, mieux valait être sûre qu’il n’était plus furieux contre elle. Elle répondit, posant sa tête sur ses bras parce qu’elle se sentait encore perdue par ce changement d’attitude – entre autres :

Bella –
Je crois qu'il ne m'apprécie guère.

Jessica le fixait toujours, intriguée par le fait qu’Edward regarde Bella avec autant d’intérêt. Mais qu’elle arrête, bon sang ! Il allait encore s’énerver, et puis… C’était loin d’être discret. Alors, pitié, qu’elle arrête ! Rien ne sert d’ameuter tout le monde. Les autres élèves ne faisaient pas attention aux Cullen, alors les regarder avec autant d’insistance n’allait faire qu’attirer l’attention sur eux. Chose que Bella voulait éviter à tout prix. De plus, si elle continuait à le regarder de la sorte, Edward saurait qu’elles parlaient de lui… Non, vraiment, qu’elle arrête !

Jessica –
Les Cullen n'aiment personne... Enfin, disons qu'ils ne s'intéressent pas assez aux autres pour les aimer. En tout cas, il continue à t'admirer.

Bella – Arrête de le regarder.

Ce n’était pas un conseil. Bella releva la tête pour vérifier que Jessica l’avait écoutée, envisageant le recours à la violence si cette dernière ne l’avait pas fait. Mike se mêla à la discussion et elle s’obligea à ne pas regarder vers la table des Cullen pendant tout le reste du repas, bataillant intérieurement pour savoir si, oui ou non, elle irait en cours après. Mais… D’un côté, Edward n’était pas furieux, apparemment. Pourquoi ne pas tenter le coup ? Dans le pire des cas, il partirait comme un voleur à la pause ou à la fin du cours comme il l’avait fait la dernière fois. Seulement, cette fois, Bella lui dirait le fond de sa pensée si elle arrivait à le croiser à nouveau. Pourquoi ? Parce que, provoquer comme cela, regarder une personne pendant tout un repas, et l’envoyer balader indirectement, c’était pire que de l’impolitesse ! Alors, tant pis, elle irait en cours. C’était un défi personnel. D’ailleurs… Lorsqu’elle sortit, à son plus grand bonheur, la pluie avait pris la place de la neige, faisant tout fondre sur son passage. Mettant sa capuche sur sa tête, Bella traversa la cour jusqu’à la salle de classe et constata, avec bonheur, qu’Edward n’était pas là. Parfait. Elle s’installa et commença à griffonner sur son cahier pour éviter de guetter la porte d’entrée tandis que les autres parlaient en attendant le début du cours. Elle ne remarqua même pas que quelqu’un vint s’installer à côté d’elle.

Edward –
Bonjour, Isabella. Je m'appelle Edward Cullen. Navré, je n'ai pas eu l'occasion de me présenter la semaine dernière.

Sa voix, magnifique, harmonieuse. Et, surtout, cordiale. Il était aimable, plus aucune trace d’hostilité envers elle si ce n’est son regard qui restait prudent. Bella était complètement déstabilisée, déroutée par ce changement d’attitude si soudain. Qu’avait-il bien pu faire, toute la semaine, pour changer à ce point ? Elle resta muette quelques secondes, incapable de prononcer un mot et essayant de se reprendre pour ne pas se laisser avoir par son physique de rêve, ses dents, son sourire si… Il fallait qu’elle résiste, qu’elle ait au moins l’air furieuse à son tour. Zut, quoi, il l’avait littéralement insultée la semaine derrière en insinuant qu’elle puait ! Et il l’avait fait sans aucune discrétion, en plus ! Toujours dans le brouillard, elle lui répondit, le corrigeant par la même occasion :

Bella –
Bella. Et heu… Bonjour.

Pitoyable, comme correction. Bella ne trouvait rien de mieux à dire et se contenta de baisser les yeux et de détourner la tête vers un autre point soudainement plus intéressant que son nouveau voisin de table. Un silence relativement gênant s’installa mais, par bonheur, Monsieur Banner leur distribua un microscope, à chacun, avec des lamelles sur lesquelles étaient posées des racines d’oignons. Par groupe de deux, ils devaient analyser ces racines et définir quelle étape de la division cellulaire elles représentaient. Aucun problème, Bella avait déjà eu ce cours-là, mais sur de la blastula de féra. Au moins, cet exercice irait vite et ils auraient terminé bien avant les vingt minutes du temps imparti. Toujours dans le ton cordial sur lequel Edward avait commencé, il la laissa commencer.

Elle s’approcha du microscope et diagnostiqua une prophase avec assurance. Mais… Soit il doutait de ses capacités, soit il était particulièrement méticuleux, son voisin voulut vérifier à son tour, arrêtant sa main tandis que Bella retirait la lamelle du microscope. Immédiatement, elle se libéra tant ses doigts étaient froids, comme s’il les avait placés dans une congère pendant un bon moment avant le cours. Bizarre. Il confirma ce qu’elle venait de dire et positionna la deuxième lamelle, décrétant une anaphase. Jouant, à son tour, à le contredire ou à le mettre en doute, elle demanda pour vérifier mais fut horriblement déçue lorsqu’elle constata qu’il avait raison. Bella réclama la troisième lamelle et annonça une interphase, faisant glisser le microscope jusqu’à Edward avant qu’il ne le demande pour vérifier à son tour. Il inscrivit le résultat sur le polycopié et… Ils avaient fini. Bien avant les autres, comme prévu. Mais Monsieur Banner n’était pas content, apparemment, et se dirigea rapidement vers eux et vérifia leurs résultats.

Monsieur Banner –
Laisse-moi deviner, Edward, tu as estimé qu’Isabella ne méritait pas de toucher au microscope ?

Edward – Bella. Et détrompez-vous, elle en a identifié trois sur cinq.

Monsieur Banner se retourna aussitôt vers Bella, une moue sceptique apparaissant :

Monsieur Banner –
Tu as déjà travaillé là-dessus ?

Bella – Avec de la blastula de féra.

Monsieur Banner – Tu suivais un programme pour élèves avancés, à Phoenix ?

Bella – Oui.

Monsieur Banner – Eh bien, il n’est sans doute pas mauvais que vous deux soyez partenaires de labo.

Et il s’éloigna, ne trouvant sans doute plus rien à dire de plus là-dessus. Voilà qu’elle était fichée, à présent. Maintenant que Monsieur Banner l’avait identifiée comme étant une élève avancée, il ne la laisserait plus tranquille si jamais il avait un problème ou une absence de réponse… Préférant éviter d’imaginer les prochains cours, et le regard d’Edward pour l’instant, Bella reprit ses gribouillis sur son cahier en attendant les autres élèves qui semblaient avoir du mal à exécuter l’exercice, certains trichant même parfois.
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MessageSujet: Re: [Forks] Rencontre Bella et Edward   [Forks] Rencontre Bella et Edward EmptyLun 29 Avr 2013 - 11:48

Elle semblait totalement déstabilisée par sa réaction. Il le voyait, le sentait. il ne pouvait lire ses pensées, mais pouvait se fier à ses réactions bien humaines, son coeur qui s'emballait, son stress, le niveau de sa peur, son souffle, ses gestes, le ton de sa voix, les expressions de son visage, tout cela qui la trahissait sans qu'elle s'en rende compte.

Bella – Bella. Et heu… Bonjour.

Elle se détourna pratiquement aussitôt, alors que lui la regardait en coin, les yeux plissés. Il essayait de comprendre pourquoi son esprit lui restait inaccessible. C'était terriblement frustrant ! Cela fonctionnait avec tout le monde, sauf elle. Pourquoi ? Pourquoi ?! Il prenait à peine garde au petit silence qui s'était installé, concentré. Et veillant aussitôt à ne pas laisser paraître le moindre signe de tension...

Car sa gorge le brûlait toujours, aussi férocement qu'au premier jour. Son odeur le frappait toujours aussi brutalement. Il devait lutter à un point inimaginable pour ne pas lui sauter dessus à l'instant même. Mais il devait... se contrôler. Museler le monstre en lui. Ne pas la tuer, ne pas l'effrayer, ne rien montrer ! La discrétion. Elle ne devait rien savoir, ni elle ni personne, elle n'en avait pas le droit. Car cela signifierait pour elle soit la mort, soit la transformation, et il ne pouvait pas se le permettre.

Le professeur distribua des microscopes et des lamelles de verre. Il serra les dents pour revenir à la réalité et se concentrer sur l'exercice. Qu'il avait déjà effectué une bonne cinquantaine de fois, entre parenthèses. Mais il devait se concentrer sur autre chose que sur l'odeur de Bella, pour ne pas devenir dingue, ne pas la tuer. Elle avait visiblement déjà travaillé là-dessus, ce qui leur permit d'aller très vite, et de finir bien avant les autres. ce qui attira leur professeur vers leur table
.

Monsieur Banner – Laisse-moi deviner, Edward, tu as estimé qu’Isabella ne méritait pas de toucher au microscope ?

Edward – Bella. Et détrompez-vous, elle en a identifié trois sur cinq.

Monsieur Banner – Tu as déjà travaillé là-dessus ?

Bella – Avec de la blastula de féra.

Monsieur Banner – Tu suivais un programme pour élèves avancés, à Phoenix ?

Bella – Oui.

Monsieur Banner – Eh bien, il n’est sans doute pas mauvais que vous deux soyez partenaires de labo.

Chose dont il n'était absolument pas convaincu, mais il repartit tout de même voir les autres équipes. un petit silence s'installa, alors que le jeune vampire réfléchissait. Peut-être qu'à force de temps et de travail, il arriverait à déchiffrer les pensées de Bella ? En tentant de mieux la décrypter, peut-être que... Mais il ignorait totalement comment lancer la conversation, alors qu'elle le prenait sûrement pour un dingue névrosé. Allez, on se lance ! Mais... Zut, par quoi commencer ? Sans compter que sa voix risquait de le trahir, tant sa gorge le brûlait. Il souffrait d'être aussi près d'elle, sans pouvoir la toucher. Pouvoir goûter à son sang si chaud et si sucré qui... Non, non ! Ne pas songer à ça ! Il sentait lui venin lui monter en bouche, ses yeux luisent du désir de tuer. C'était dans ces moments qu'ils se révélaient les plus attirants pour leurs victimes, les moments précédant la mise à mort. Du calme. Se contrôler.

Il se tourna à moitié vers elle, l'esprit quasiment vide, et se retenant de ne pas porter sa main à sa gorge, dans l'espoir d'apaiser la brûlure. Ce ne serait pas très "normal". Ou alors elle penserait qu'il souffrait d'une angine. Allez, courage, on y va, et on n'assassine personne, surtout.


Edward - Alors... As-tu appris à aimer Forks ?

Pitoyable, mais il n'avait que ça en magasin. Il la dévisageait franchement, à présent, sans même se cacher. Elle parut un peu hésitante, puis répondit doucement.

Bella - Heu... Jusqu'ici, la pluie, puis la neige... Sans oublier le froid. Pas vraiment non.

Edward - Tu n'aimes pas être ici...

Bella - Pas trop, j'aime le soleil et je n'avais jamais vu la neige jusqu'à aujourd'hui. Mais je le fais pour ma mère, vu qu'elle s'est remariée et que Phil voyage beaucoup.

Son ton trahissait son amertume, et peut-être un léger agacement. Il en était littéralement fasciné ! Mais il n'arrivait toujours pas à percer son esprit. Enfin, soit. Il devait persévérer. Il voyait très bien qu'elle n'était pas heureuse d'être ici, mais il serait déplacé de lui en faire la remarque. Autant dévier un peu le sujet.

Edward - Mais tu n'as pas de frères ou de soeurs qui auraient pu venir avec toi ?

Bella - Non, je suis fille unique. Et puis, ça fait plaisir à mon père que je sois là, alors ça me fait plaisir aussi.

Il eut un léger sourire. Mademoiselle était du genre "Je donne tous aux autres sans penser à moi". Le professeur reprit la parole sans lui laisser le temps de répondre. Il regarda son cours, pensif. Il la comprenait mal, la trouvant extrêmement difficile à déchiffrer. A la fin du cours, il hocha la tête pour la saluer et sortit de la salle.

Et dire qu'il avait cru être assez fort pour supporter ça ! C'était de l'arrogance pure et simple... Il en était incapable, il... sa main se crispa sur l'hanse de son sac. il n'avait pas le droit d'échouer. il ne le pouvait pas.
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MessageSujet: Re: [Forks] Rencontre Bella et Edward   [Forks] Rencontre Bella et Edward EmptyMar 30 Avr 2013 - 21:10

Edward – Alors... As-tu appris à aimer Forks ?

Edward lui… parlait ? Il essayait de lui faire la conversation alors qu’il avait voulu changer de cours à cause d’elle ? Décidément, Bella ne comprendra jamais ses réactions. Il changeait d’humeur comme de chemise, à première vue. Mais… Elle avait l’impression qu’il se forçait à faire la conversation, comme pour lui prouver quelque chose. Avait-il donc mal pris la distance qu’elle avait prise pendant l’exercice ? Mais, bon sang, il l’avait évitée pendant une semaine et s’était caché le nez lorsqu’elle s’était assise à côté de lui ! Elle n’aurait pas dû mal le prendre, non ? Enfin, soit, Bella devait enterrer la hache de guerre. Elle tourna donc la tête vers son « partenaire de labo » et… le regretta aussitôt. Ses yeux, son ton, son sourire, son air… Il était incroyablement beau. Mais, si elle ne voulait pas passer pour une impolie, elle se devait de détourner la tête régulièrement – en ignorant que ses joues s’empourpraient. Rassemblant ses esprits autant que faire ce peut, elle lui répondit :

Bella –
Heu... Jusqu'ici, la pluie, puis la neige... Sans oublier le froid. Pas vraiment non.

Se sentant idiote, à présent, Bella se retourna et trouva un intérêt soudain pour Monsieur Banner qui faisait de régulières rondes dans la classe. Edward continuait à la regarder, sans même s’en cacher. Et… Cela ne l’aidait pas à ne pas rougir, loin de là. Maîtrise-toi !

Edward –
Tu n’aimes pas être ici…

Sa voix suffisait à la faire fondre… Sans savoir pourquoi, Bella répondit à cette affirmation d’un ton amer, bien qu’il n’ait posé aucune question supplémentaire :

Bella –
Pas trop, j'aime le soleil et je n'avais jamais vu la neige jusqu'à aujourd'hui. Mais je le fais pour ma mère, vu qu'elle s'est remariée et que Phil voyage beaucoup.

Quelle gourde ! Edward devait se ficher littéralement de ce détail, comme de la raison qui poussait Bella à rester ici, à Forks. Bien sûr, elle détestait Forks, bien sûr, Phoenix lui manquait. Mais elle devait faire un effort et penser à Renée. Sa mère était beaucoup plus heureuse depuis qu’elle était avec Phil et… Même si elle s’inquiétait pour Bella, pouvoir vivre seule avec Phil ne lui déplaisait pas, loin de là. Alors, quoi ? Parce que mademoiselle ne se sent pas bien dans une ville, elle doit venir gâcher la vie de sa mère ? Hors de question ! Elle allait prendre sur elle, ne pas se laisser abattre, et s’habituer à vivre dans une petite ville où tout se sait en moins de trois heures. Oui, elle y arriverait.

Edward –
Mais tu n'as pas de frères ou de sœurs qui auraient pu venir avec toi ?

Perdue dans ses pensées, Bella avait presque sursauté en entendant la voix d’Edward. Elle avait momentanément oublié où elle se trouvait et… Se sentait parfaitement ridicule de sa réaction actuelle. De plus, cet intérêt soudain pour sa vie était déroutant. Pourquoi Edward Cullen, alias le garçon qui ne s’intéresse à aucune fille dans ce Lycée, s’intéresserait à la nouvelle venant de Phoenix qui venait de lui avouer qu’elle détestait la ville dans laquelle il habitait ? Vraiment, pourquoi ? Mais… Soit. Autant répondre à sa question.

Bella –
Non, je suis fille unique. Et puis, ça fait plaisir à mon père que je sois là, alors ça me fait plaisir aussi.

Edward lui sourit légèrement – ce qui la fit fondre au passage, et détourner la tête – et Monsieur Banner l’empêcha de poser une autre question ou de répondre à ce que Bella venait de dire. Il reprenait le cours, certains élèves continuant à maudire l’exercice qu’ils jugeaient trop difficile en voyant les corrections s’afficher devant leurs yeux. Elle voyait, là, les résultats qu’elle avait déchiffrés quelques minutes plus tôt sans la moindre difficulté mais… Son esprit vagabondait. Vers Edward. Bien sûr, Bella s’interdisait formellement tout regard vers son voisin pour ne pas être déstabilisée davantage. Il fallait qu’elle suive le cours, qu’elle ne soit pas aussi… Comment dire ? Qu’elle garde les pieds sur Terre. Juste au cas où il recommençait. La sonnerie retentit et il sortit, comme lundi passé, avec grâce et rapidité.

Le lendemain, Bella constata, en se levant, qu’il n’y avait pas de ciel gris mais, qu’au contraire, il était très clair. Ayant une lueur d’espoir dans les yeux, elle se leva du lit pour jeter un œil par la fenêtre et eut un gémissement d’horreur en découvrant une fine couche de neige et de verglas… partout. Mais, vraiment, partout. Ne devrait-elle pas rester au lit, aujourd’hui ? Bon, allez, non. Il fallait qu’elle s’acclimate à Forks et qu’elle se force à être heureuse, qu’elle ne se laisse pas décourager par une fine couche de neige… et de verglas. Engloutissant son petit-déjeuner sans Charlie qui était déjà parti travailler, Bella entreprit de rejoindre sa voiture sans tomber. Chose impossible pour elle lorsque l’on sait qu’elle a déjà du mal à marcher sur un sol sec. Mais… Miracle ! Elle avait réussi à aller jusqu’à sa Chevrolet, non sans manquer de glisser à de nombreuses reprises. Elle dut même s’agripper au rétroviseur pour ne pas tomber… Heum, passons.

Grimpant dans sa voiture, Bella enclencha le moteur et se mit en route avec mille précaution : elle ne voulait pas démolir le paysage ou causer le moindre dégât à Forks. En temps normal, elle n’aurait même pas pris le risque de se déplacer… Enfin, elle n’avait jamais eu affaire au verglas, en même temps. Par conséquent, Bella préférait rouler très prudemment, quitte à prendre le double de temps pour arriver au Lycée. Néanmoins, lorsqu’elle arriva à destination, elle ne put s’empêcher de constater que le chemin jusqu’ici avait été plutôt… facile. Trop facile, peut-être, lorsque l’on constate le verglas sur le bitume. Pourtant, elle aurait pu le jurer, la Chevrolet n’avait éprouvé aucune difficulté à faire le trajet ! Décidant d’en avoir le cœur net, Bella descendit de sa voiture pour aller regarder ses pneus en s’accrochant à la carrosserie pour ne pas tomber. Et… C’est là qu’elle réalisa ce qui l’avait aidée : des espèces de crochets, ou elle ne savait quoi, étaient accrochés aux pneus de sa voiture. Charlie s’était donc levé à pas d’heure pour équiper la Chevrolet contre le verglas. Cette attention particulière et discrète toucha Bella, l’émut même. Mais, soudain, tout s’enclencha, se déroula incroyablement vite.

Quatre voitures plus loin qu’elle, Bella vit le visage d’Edward se « transformer » en une grimace horrifiée, tout comme les autres élèves du Lycée qui laissaient une angoisse se peindre sur leurs visages. Ce ne fut qu’après qu’elle le vit : un fourgon bleu fonçait droit sur sa Chevrolet, et sur elle par la même occasion, dérapant à cause du verglas. Elle n’avait pas le temps de bouger, ayant réalisé beaucoup trop tard ce qu’il se passait, le fourgon allant d’ailleurs beaucoup trop vite. Mais Bella n’eut même pas le temps de fermer les yeux que quelque chose la frappa de plein fouet. Seulement... Pas à l’endroit auquel elle s’attendait. Elle sentit quelque chose de froid heurter son visage, sa tête : le bitume, et il lui était impossible de se relever. Quelque chose de solide et de froid la plaquait au sol et ce n’est qu’à ce moment que Bella réalisa qu’elle était derrière la voiture près de laquelle elle s’était garée. Mais elle ne put enregistrer plus de détails car le fourgon se rapprochait et rebondit violemment sur l’arrière de sa Chevrolet, continuant sa course et allant la heurter, elle cette fois et pas sa voiture.

C’est à ce moment qu’elle l’entendit. La voix qu’elle ne pouvait oublier, celle qui la faisait fondre, celle à laquelle il lui était incapable de résister. Edward était à côté d’elle et Bella vit deux mains blanches se placer devant elle pour la protéger, s’enfonçant illogiquement dans la toile du fourgon bleu qui aurait dû la heurter elle, et pas lui. Mais… Comment… Non. C’était… Comment avait-il fait cela ? Mais ce n’était pas encore fini. Ces mêmes mains blanches se firent plus floues, soulevant sans aucune difficulté le fourgon tandis qu’elle fut elle-même tirée en arrière, écartant ses jambes jusqu’à la voiture voisine, l’écartant du danger. Ensuite, le fourgon fut déposé à l’endroit-même où se trouvaient les jambes de Bella quelques secondes auparavant. C’était… Totalement illogique. Non, c’était impossible. Et pourtant, elle était sûre de ce qu’elle avait vu ! Edward l’avait rejointe par elle ne savait quel miracle, alors qu’il se trouvait à au moins trois mètres d’elle, et venait de défoncer une voiture avec ses mains. En plus, il avait soulevé cette même voiture comme s’il s’était agi d’une simple couverture… Bella devait savoir. Ce n’était pas possible… Profitant du calme qui revenait après tous ces bruits de froissement de tôle, de pneus qui crissent, de hurlements – bien que l’agitation reprenait –, elle s’adressa à Edward :

Bella –
Comm…

Mais Edward l’interrompit d’une voix qui semblait inquiète :

Edward –
Bella ? Ca va ?

Bella – Très bien.

Après les évènements, ses paroles sonnaient faux à ses oreilles. Mais elle ne voulait pas rester comme cela, allongée alors que tout le monde était dans ce parking. Elle voulait s’asseoir et s’aperçut qu’il la serrait contre lui. Mais ?

Edward –
Attention. Je crois que tu t’es cogné la tête assez fort.

Comme si cette révélation suffit, Bella prit alors conscience d’une douleur près de son oreille. Sa tête lui lançait et il valait mieux qu’elle ne bouge pas pour l’instant. Etouffant un juron provoqué par la douleur, elle reposa sa tête doucement contre le sol pour éviter d’aggraver la situation. Mais, qu’il ne rêve pas ! Bella n’allait pas oublier sa question pour autant. Déterminée, elle dit à Edward :

Bella –
Comment as-tu fait pour venir si vite ? C’était… Comment, Edward ?

C’était impossible… Il était là-bas, à quatre voitures d’elle. Comment avait-il pu s’approcher et la sauver alors qu’il était si loin ? Comment avait-il fait pour éviter de se faire broyer, lui aussi ? Sans lui, elle aurait été écrasée par ce fourgon bleu, Bella n’aurait même pas dû survivre à cet accident. Alors, comment avait-il fait ?
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MessageSujet: Re: [Forks] Rencontre Bella et Edward   [Forks] Rencontre Bella et Edward EmptyMer 1 Mai 2013 - 11:25

Le cours était terminé... Il s'engouffra dans sa voiture et poussa un énorme soupir. Il avait réussi à se contenir ! Bella était toujours en vie, par la grâce du ciel. Et il comptait bien faire en sorte qu'elle le reste ! La fuite était minable, et il n'abandonnerait pas sa famille à nouveau. Il se força à prendre une longue inspiration complètement inutile mais qui pourra peut-être l'aider à se calmer les nerfs. Car ses poumons n'étaient plus en état de fonctionner depuis un bon siècle. Bella était vivante, après une heure passée avec lui, et il avait même réussi à lui parler normalement. Appelons ça un progrès. Bon, il n'avait pas saisi toutes ses réactions, et il avait été à deux doigts de lui sauter dessus pour lui planter ses crocs dans la gorge environ toutes les six secondes, mais il s'était contenu.

Il récupéra ses frères et soeurs, puis ils rentrèrent tous à la maison. Esmée lui lança un regard lourd lorsqu'il passa la porte. Elle n'avait toujours pas digéré le coup de la fuite en Alaska. Il lui fit une moue penaude et elle secoua la tête, souriant néanmoins. Esmée ne leur en voulait jamais longtemps pour leurs bêtises, elle était trop mère poule pour cela.

Il s'installa au piano, commençant à jouer doucement. Il adorait cet instrument, dont il avait appris à jouer tout petit. il composait régulièrement de nouveaux airs, dont certains pour sa famille. Jouer lui permettait de se détendre, vider complètement son esprit, se couper du monde extérieur, somme toute. Cet instrument l'apaisait comme aucun autre. Mais ce soir, le piano semblait avoir perdu ses vertus thérapeutiques. Il stoppa très vite, et appuya sa tête contre ses bras, sur le piano, s'attirant presque aussitôt un regard alarmé de ses parents. Mais il allait très bien, il était juste encore sous le choc, un peu. Il soupira, puis capta les pensées de Carlisle qui se demandait si un vampire pouvait tomber malade suite à un choc, un trouble important. Il se redressa aussitôt et se leva.


- Je vais très bien ! lança-t-il à l'adresse de ses parents.

Il fila dans sa chambre, mit un CD de Debussy et s'assit dans le canapé, les yeux fermés. Il allait très bien, il ne cessait simplement de se demander pourquoi il ne pouvait lire les pensées de cette fille, pourquoi son sang l'attirait tant. Les yeux dans le vague, il passa la nuit entière ainsi sans bouger, écoutant de la musique, regardant le ciel s'assombrir, puis, vers trois heures du matin, lâcher de fines particules de neige. Ce spectacle eut le don de l'apaiser. C'était si reposant de regarder la neige tomber lentement, recouvrir le paysage et étouffer tous les sons...

Au matin, Edward s'était décidé à se comporter le plus normalement possible avec la nouvelle. Rester courtois mais distant, comme avec tous les autres. Ne plus lui faire peur ou quelque chose du genre. Ignorer la brûlure ardente et terrible de sa gorge chaque fois qu'il se trouvait à moins de quelques mètres d'elle. En résumé, la considérer comme n'importe qui d'autre, et certainement pas comme une proie potentielle. Il avait tenté d'interroger Alice sur ses visions mais elle était restée très évasive, et avait pu lui cacher ses pensées. Que ne voulait-elle pas montrer ? Qu'il tue finalement Bella ? Ou... Il retint un soupir, chassant tout cela de sa tête.

Le parking était entièrement verglacé et recouvert de neige. Ils étaient arrivés tôt, et traînèrent un moment près de la voiture. Les élèves s'amusaient à faire des glissades sur le verglas ou s'envoyer de petites boules de neige. La première véritable chute de la saison, enfin ! Pour une fois, leurs pensées n'étaient pas toutes tournées vers la nouvelle, ce qui était très reposant. Un bruit de moteur de l'antiquité attira son attention, et il vit la vieille Chevrolet rouge de Bella débarquer à son tour. Où avait-elle trouvé cette voiture ? Elle datait au moins des années 50. Mais elle avait eu l'excellente idée de chaîner ses pneus. Il trouvait curieux qu'elle ait songé à ce détail alors que, ayant vécu en Arizona, elle n'avait sûrement jamais vu de neige de sa vie, à part à la télé. Elle sortit de sa voiture très prudemment, s'y accrochant comme à une bouée de sauvetage.

Soudain, un fourgon bleu dérapa sur le verglas, à toute vitesse. Edward eut une grimace horrifiée, alors qu'il vit tout de suite sur qui se dirigeait la course folle de la voiture. Pas elle ! Sans même réfléchir, il s'était déjà élancé, ignorant sa famille, courant si vite que personne ne put le voir. Il poussa un peu brutalement Bella pour l'écarter sa voiture. Elle se cogna la tête contre le bitume, criant involontairement, alors qu'il la plaquait au sol pour lui éviter de se blesser autre part sous l'effet de la panique. Le fourgon percuta violemment la Chevrolet, pile à l'endroit où se trouvait Bella trois secondes plus tôt, puis repartit en fonçant sur eux. Sur elle. Il allait écraser ses jambes, la...


- Mais bon sang ! lâcha-t-il.

Qu'elle le voit ou non ne comptait même plus, il se souciait uniquement de la protéger. Il stoppa net le fourgon avec les deux mains, l'arrêtant en pleine cours, défonçant la carrosserie. Puis il le souleva, tirant Bella de l'autre pour l'écarter du danger, avant de laisser retomber la voiture. Il la serrait très fort contre lui, et regardait les alentours, pour vérifier si elle était vraiment hors de danger, à présent.

Bella – Comm…

Edward – Bella ? Ça va ?

Bella – Très bien.

Elle était peut-être encore plus pâle que lui. Elle voulut remuer, mais il secoua doucement la tête.

Edward – Attention. Je crois que tu t’es cogné la tête assez fort.

Elle grimaça, comme si ses mots lui avait fait prendre conscience de la réalité. Il la laissa s'allonger, doucement, avec mille précautions. Elle était là. Vivante... il se souciait à peine des autres, des cris, de l'ambulance qui approchait, appelé par un professeur. Il n'avait d'yeux que pour Bella. Bella qui avait failli perdre la vie. Il entendaient également les pensées furieuses ou perplexes de sa famille, mais n'y prêtait aucune attention. Il avait réagi par pur instinct, mais ne le regrettait pas.

Bella – Comment as-tu fait pour venir si vite ? C’était… Comment, Edward ?

Il fronça les sourcils à sa question, et lui répondit qu'il était juste à côté d'elle. explication qui ne parut pas la convaincre du tout. Il l'arrêta d'une main, alors qu'on dégageait le fourgon, murmurant qu'il s'expliquera plus tard. Elle paraissait en colère, puis son attention fut détournée lorsqu'on l'installa sur un brancard, après qu'il ait révélé qu'elle s'était cogné la tête. Lui-même s'installa devant, et ils partirent à l'hôpital.
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MessageSujet: Re: [Forks] Rencontre Bella et Edward   [Forks] Rencontre Bella et Edward EmptyJeu 2 Mai 2013 - 19:10

Edward était enfin revenu. Carlisle ne l'harcela pas de questions, même si ce n'était pas l'envie qui lui en manquait. Il avait presque aussi bouleversé que lorsqu'il était venu le retrouver à l'hôpital. Ce jour-là, Carlisle avait été choqué de voir son fils dans cet état. Livide, tremblant, les yeux écarquillés et incapable d'articuler correctement. Effrayant somme toute, alors qu'il avait toujours su garder le contrôle de lui-même.

Il avait fini par savoir, comme le reste de la famille, qu'il était troublé par la nouvelle, la fille du shérif, par l'appel trop puissant de son sang. Cela arrivait, parfois, que des humains dégagent une odeur si merveilleuse que l'on ne rêvait que d'une seule et unique chose, les tuer et s'abreuver de leur sang. Néanmoins, Carlisle devait avouer qu'il était fier que son fils ait résisté, se soit éloigné à temps. Même aujourd'hui, il avait tenu bon. Enfin... Il n'était pas bien, là, présentement. Tout à coup, il posa sa tête sur ses bras, affalé sur le piano. Bon sang ! Il échangea un coup d'oeil effaré avec sa femme. Est-ce qu'un vampire pouvait tomber malade ? Edward se leva brusquement, comme poussé par un électrochoc.


Edward - Je vais très bien !

Hum, bien sûr... Il s'enfuit dans sa chambre, sous le regard navré de son père. C'était un triste constat, mais personne ici ne pouvait l'aider. Ils ne pouvaient combattre à sa place la brûlure ardente de sa gorge ni rien. Il devait mener cette lutte seul; la remporter ou céder. Ce qui l'inquiétait également était le refus d'Alice à révéler ses visions. Elle se contentait de poser parfois un regard soucieux sur Edward, à intervalles réguliers.

C'était à cela que réfléchissait Carlisle en se rendant à l'hôpital le lendemain, sur la route verglacée. Pour lui, cette situation pouvait déboucher sur plusieurs issues. Soit son fils parvenait à se contrôler, et Bella poursuivrait sa vie sans se douter de rien, vieillirait, deviendrait peut-être mère, et quitterait leur mémoire, comme tant d'autres avant elle. Soit il n'y parviendrait pas, et il y aurait deux options. qu'il la tue, purement et simplement, ou qu'il parvienne à s'arrêter à temps. dans ce dernier cas, Bella deviendrait l'une des leurs. Il gara sa voiture à sa place réservée et sortit dans l'air glacial, encore saturé de quelques flocons de neige. Un de ses collègues le salua alors qu'il prenait sa sacoche, serré dans son manteau d'hiver.

Il enfila sa blouse blanche, puis s'empara des dossiers du matin. Il avait une opération à préparer pour seize heures, des consultations, une garde à effectuer ce soir, et autres choses habituelles d'une journée ordinaire dans le bon hôpital de Forks. Déjà, ce matin, tournée des patients arrivant aux urgences. Il y avait surtout des cas d'accidentés à cause de la neige tombés durant la nuit. Il venait d'examiner et de bander le bras d'une petite fille lorsque son portable sonna, affichant le nom de Jasper.

Troublé que l'un de ses enfants l'appelle ainsi, chose qui n'arrivait pratiquement jamais, il s'isola discrètement, puis apprit ce qui s'était passé le matin. L'accident. Isabella. La façon dont Edward l'avait sauvé. Qu'il avait stoppé un van en pleine course devant tout le monde. Et qu'ils arrivaient tous les deux en ambulance. Bon sang... Il raccrocha, puis vit arriver au même instant l'ambulance en question. Il soupira puis descendit. Isabella Swan fut amené en brancard à l'intérieur, vers une salle d'examens. Lui-même crocheta son fils par le bras et le tira dans un coin.


- Edward, franchement ! siffla-t-il à voix basse. A quoi as-tu pensé ? Devant tout le monde !

Il s'interrompit lorsqu'une infirmière le prévint que l'on appelait pour examiner les nouveaux arrivants. Il murmura à son fils qu'ils parleront de ça après, puis fila en salle d'examens, retrouvant son air coutumier. Edward le suivit, plus renfrogné. Il vint voir la fille du shérif et se présenta, d'un ton calme et rassurant. Nom, prénom, profession, puis lui dit qu'il allait l'examiner. Il alluma l'écran lumineux et y colla ses radios, que l'infirmière venait de lui transmettre.

- Il n'y a pas de traumatisme crânien, ni de fêlure, mademoiselle Swan, les radios sont bonnes. Comment vous sentez-vous ?

Bella - Très bien, j'ai juste eu très peur.

Il lui fit relever un peu la tête, pour examiner ses pupilles, puis prit sa tension.

- Je pense que l'on peut vous laisser sortir, mais restez chez vous demain pour vous reposer. Votre père attend à côté. Il semble que vous ayez eu beaucoup de chance.

Bella - Uniquement grâce à Edward. Il m'a tirée de là sans aucun problème... Je lui dois une fière chandelle.

- Hum... Oui, c'est vrai, dit-il en souriant tout en s'arrangeant pour jeter très, très discrètement un regard lourd à son fils pour lui faire comprendre qu'il allait avoir de sacrés ennuis en rentrant.

Il signa la fiche de sortie de Bella, puis lui annonça qu'elle pouvait rejoindre son père. Mais lorsqu'elle se leva, elle vacilla tout à coup, et il la rattrapa par le bras, avant de la pousser à se rallonger à nouveau. Puis il secoua légèrement la tête et lui dit que finalement, il allait la placer en observation pour la nuit.

Bella - Mais... Mais non, je vais très bien !

- Soyez raisonnable, il ne servirait à rien de rentrer si c'est pour faire un malaise chez vous.

Elle fut de nouveau allongée sur un brancard puis conduite dans une chambre au premier étage. Il en profita pour faire signe à son fils de le suivre dans son bureau, au cinquième, puis lui mit vertement les points sur les i. Il ne pouvait PAS, aucun d'entre eux ne pouvait se permettre de se conduire ainsi !

- C'est la discrétion qui doit être de mise, Edward. C'est uniquement grâce à elle que nous avons cette vie de paix ! Combien de fois vous ais-je dit et répété d'être prudents ? Combien ?! Ce n'est quand même pas à toi que je vais apprendre ce qu'implique de vivre parmi les humains. Tout le monde aurait pu voir clairement ton acte. tu aurais pu craquer, à te retrouver si près d'elle, et la tuer. Et le pire, c'est que Bella, en revanche, à dû voir parfaitement ce que tu as fait ! Tu sais très bien ce que ça signifie, n'est-ce pas, si un humain apprend notre secret ? Ce sera, pour lui, la mort ou la transformation. Il faut que tu saches ce qu'elle a vu, et surtout ce qu'elle compte en faire... Ensuite, il faudra prendre une décision.

Il quitta le bureau, après avoir indiqué à son fils où se trouvait actuellement Isabella Swan. Il fallait régler cela au plus vite, et se préparer à toute éventualité.
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MessageSujet: Re: [Forks] Rencontre Bella et Edward   [Forks] Rencontre Bella et Edward EmptyMar 7 Mai 2013 - 19:28

Edward s'était assis sur le devant de l'ambulance, après avoir brièvement croisé le regard très lourd de ses frères et soeurs. d'accord, il avait merdé. Un peu... Mais comment aurait-il pu la laisser mourir ? Il ne se l'expliquait même pas lui-même, alors l'expliquer à sa famille était impossible. Il sentait venir la dispute, et ses tentatives pour se justifier. lui qui luttait tant pour ne pas s'abreuver de son sang avait tout fait pour la sauver. Il l'avait tiré de l'accident. Pire, il s'était révélé à elle ! Il était évident qu'elle avait tout vu, même choquée.

En arrivant à l'hôpital, Bella fut emmené vers une salle d'examens. Il allait la suivre lorsque son père arriva brusquement, l'attrapa par le coude, puis le tira dans un coin. Oups, ennuis en vu ! Son père ne prenait cet air là que dans les situations d'urgence. Il prenait toujours bien les éternelles chamailleries de ses enfants, mais certaines choses ne passaient pas. Ils étaient à l'abri des regards et des oreilles indiscrètes.


Carlisle - Edward, franchement ! siffla-t-il à voix basse. A quoi as-tu pensé ? Devant tout le monde !

Il ouvrait la bouche pour lui répondre, ou tenter de lui répondre, lorqu'une infirmière vint chercher son père. Ce dernier lui murmura qu'ils en parleront plus tard et partit. Bon, là, il était dans de beaux draps. Il le suivit mécaniquement, faisant presque la tête. Bella était dans la salle d'examens. Carlisle avait son air habituel, et s'occupa d'elle comme de n'importe lequel de ses patients. Il restait assez distant, voir froid, pensant à ce qu'il allait dire à sa famille pour se justifier.

Carlisle - Il n'y a pas de traumatisme crânien, ni de fêlure, mademoiselle Swan, les radios sont bonnes. Comment vous sentez-vous ?

Bella - Très bien, j'ai juste eu très peur.

Son regard se porta finalement sur Bella, pensif et troublé. Il la regardait sans vraiment la voir, l'esprit tellement embrumé de questions qu'il avait du mal à discerner la réalité. Pourquoi l'avait-il sauvé ? Sur le moment, sa seule et unique pensée avait été "Pas elle". Il n'avait réfléchi à rien d'autre.

Carlisle - Je pense que l'on peut vous laisser sortir, mais restez chez vous demain pour vous reposer. Votre père attend à côté. Il semble que vous ayez eu beaucoup de chance.

Bella - Uniquement grâce à Edward. Il m'a tirée de là sans aucun problème... Je lui dois une fière chandelle.

Carlisle - Hum... Oui, c'est vrai, dit-il en souriant.

Très bien, là, il était mort. Carlisle allait l'écorcher tout vif dès qu'ils seraient loin des humains. Pourquoi l'avait-il sauvé... Pourquoi... Il ne suivit pratiquement pas ce qui déroula par la suite, comme déconnecté du monde. Il savait, il connaissait tous les risques. Sa famille allait peut-être être obligée de déménager à cause de lui, alors que Forks était l'endroit idéal pour eux, qu'ils auraient pu rester plusieurs années sans aucun problème. Il avait tout gâché. Le coeur lourd, il suivit Carlisle jusqu'à son bureau, et comme il s'y était attendu, se pris une engueulade majestueuse.

Carlisle avait raison, bien entendu, mais Edward ne put s'empêcher de trembler lorsqu'il évoqua, pour Bella, la mort ou la transformation si elle apprenait leur secret. C'était la loi, c'était ainsi, et le jeune vampire le savait parfaitement. S'ils voulaient tous vivre en paix, autant se plier à cette loi. Prendre une décision... Carlisle quitta son bureau, et il sortit peu après, lentement. Bon... Autant y aller.

Il frappa poliment à la porte de la chambre de Bella et entra avec un sourire doux, pour ne as l'effrayer. Il s'approcha jusqu'au lit, tâchant de paraître normal, humain. Mais il la surveillait très attentivement. Il devait savoir ce qu'elle avait vu et ce qu'elle comptait en faire. et si elle comptait en parler autour d'elle...


Edward - Comment te sens-tu ?

Il espérait de tout coeur qu'elle ait bien l'intention de se taire et oublier. Cela valait mieux. Il était légèrement penché sur elle, les crocs luisant de venin. Prêt à mordre et à tuer.
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MessageSujet: Re: [Forks] Rencontre Bella et Edward   [Forks] Rencontre Bella et Edward EmptyJeu 9 Mai 2013 - 10:46

Pour seule réponse, Bella avait eu d’Edward une promesse d’explications plus tard. Très bien, aucun problème. Tant qu’elle avait des explications, tant qu’il lui donnait une raison à cette réaction aussi insensée, elle était contente. Elle voulait juste comprendre. Comprendre pourquoi il cherchait à se cacher alors qu’il lui avait sauvé la vie, comprendre pourquoi il la forçait à mentir aux ambulanciers et à tout le reste de l’école. Simplement : comprendre. Ce n’était pas trop demander, si ? Et puis, zut, Bella avait le droit de comprendre, elle ne pouvait expliquer comment elle avait réussi à survivre à cet accident autrement ! C’était bien trop dur pour elle, en plus. Mentir à tout le monde, alors qu’elle était ici depuis même pas un mois. Par conséquent, Edward avait intérêt à s’expliquer. Peu importe la raison, mais il valait mieux qu’elle soit bonne et qu’elle puisse justifier un tel mensonge de la part de Bella.

Arrivée à l’hôpital, elle fut directement emmenée dans une salle d’examens. Tous ces équipements, ces machines… Brr, une véritable horreur. Mais soit, puisqu’il fallait se plier aux ordres du médecin, autant le faire. Bella se laissa donc emmener dans cette salle de torture et on lui fit passer toutes sortes de radio pour vérifier qu’elle n’avait rien de cassé. Mais elle se sentait très bien ! Oui, bon, elle était encore un peu choquée, elle ne réalisait pas tout ce qu’il s’était passé, mais elle n’avait rien de cassé. Si ce n’est cette petite blessure à la tête. Seulement, ce n’était presque rien. Rien, si l’on considère qu’elle aurait pu ne pas s’en sortir. Parce que, intérieurement, Bella savait qu’elle aurait dû mourir dans cet accident… Elle savait qu’elle ne devait sa vie qu’à Edward et que personne d’autre sinon elle ne l’avait vu. Mais pourquoi ? Pourquoi, diable, l’avait-il sauvée ?

Cogitant encore et encore, Bella fut transférée dans une autre chambre, les radios étant terminées. Apparemment, elle devait attendre le Docteur Cullen qui venait s’occuper d’elle. Docteur Cullen… LE Docteur Cullen ? Celui dont Charlie lui avait parlé et devant lequel les infirmières perdaient presque tous leurs moyens ? D’un côté… Oui. C’était possible. S’il était comme Edward, aussi beau et ténébreux, discret tout en ayant trouvé sa place, il ne pouvait qu’attirer les regards. Après tout, il était le père d’Edward, non ? Et… Les choses se confirmèrent. Lorsqu’il entra, Bella découvrit quelqu’un de… Comment le décrire ? Il était beau et avait l’air extrêmement gentil même s’il l’intimidait un peu de part sa position face à Edward. Et si jamais ce dernier lui avait tout dit, concernant Bella ? Mais non, du calme. Edward n’avait aucune raison de parler d’elle à son père, mais vraiment aucune. Alors, pas de panique. Il ne faisait qu’accrocher les radios effectuées, rien de plus.

Carlisle –
Il n'y a pas de traumatisme crânien, ni de fêlure, mademoiselle Swan, les radios sont bonnes. Comment vous sentez-vous ?

Bella – Très bien, j'ai juste eu très peur.

Pour une fois, Bella ne mentait pas. Elle se sentait parfaitement bien, en dehors du choc produit par la peur. Rien ne clochait, elle n’était même pas blessée sérieusement. Enfin… Si, en fait. C’était ce petit détail qui clochait ; elle n’avait rien. Pas la moindre égratignure en dehors de sa tête, pas le moindre os cassé, rien. La seule raison du sursaut qu’elle venait de faire était l’effleurement des doigts du Docteur Cullen contre sa peau lorsqu’il fit les dernières vérifications. Ses doigts étaient froids… Au même titre que ceux d’Edward lorsque ce dernier avait touché Bella par inadvertance.

Carlisle –
Je pense que l'on peut vous laisser sortir, mais restez chez vous demain pour vous reposer. Votre père attend à côté. Il semble que vous ayez eu beaucoup de chance.

De la chance… De la chance nommée Edward, oui. D’ailleurs, ce dernier était particulièrement distant, froid… Comme s’il hésitait à nouveau. Ah non, hein ! Il n’allait pas se défiler, cette fois, il le lui avait promis ! D’ailleurs…

Bella –
Uniquement grâce à Edward. Il m'a tirée de là sans aucun problème... Je lui dois une fière chandelle.

Carlisle – Hum... Oui, c'est vrai.

Bella avait-elle rêvé, ou le père d’Edward était-il de mèche avec lui ? S’étaient-ils juré, avant de venir la voir, de lui cacher ce qu’elle avait vu et de ne lui donner aucune explication ? Mais, bon sang, elle avait le droit de savoir pourquoi il lui avait sauvé la vie, pourquoi elle devait mentir et comment il s’y était pris, non ?! Bella ignorait dans quel guêpier elle s’était fourrée, mais quitte à devoir cacher quelque chose… Elle ne supportait pas mentir, alors il lui devait bien cela. Elle l’avait vu soulever cette voiture, ses mains avaient laissé des marques dans la taule et lui n’avait rien du tout. Ce n’était pas normal. Mais le mystère « Edward » serait à élucider plus tard parce que la priorité était de sortir d’ici… Sans se faire voir par les autres élèves qui devaient sûrement avoir envahi l’hôpital. Le Docteur Cullen signa sa fiche de sortie et lui dit qu’elle pouvait rejoindre Charlie. Charlie… Zut, c’est vrai, il était sûrement mort d’inquiétude ! Se levant rapidement pour aller le retrouver, elle vacilla et fut rattrapée par le père d’Edward… Qui la repoussa sur le lit. Pardon ? Mais non, Bella allait parfaitement bien, ce vacillement n’avait aucun rapport avec l’accident !

Bella –
Mais... Mais non, je vais très bien !

Carlisle – Soyez raisonnable, il ne servirait à rien de rentrer si c'est pour faire un malaise chez vous.

Marmonnant des protestations inutiles, Bella fut de nouveau allongée sur un brancard et emmenée au premier étage. En observation… Mais elle n’avait rien du tout ! Elle allait parfaitement bien ! L’art de se faire remarquer dans une ville lorsque l’on est la fille du shérif tant attendue, par Isabella Swan. C’était purement injuste ! Bella était sûre, certaine à cent pourcent, que le père d’Edward avait fait cela pour couvrir son fils. Mais elle ne comptait pas oublier ce qu’elle avait à demander pour autant, il pouvait toujours rêver. Alors, pour l’instant, autant s’occuper toute la nuit et essayer de dormir un peu avant la journée qui l’attendait demain. Les élèves, les professeurs, les regards… Rien que d’y penser, elle avait la tête qui tournait et des nausées. Comment faire pour esquiver toutes les questions et toutes ces attentions inutiles lorsque l’on vient de manquer de se faire écraser par un fourgon ? D’ailleurs… Comment Tyler se portait-il ? Il n’avait pas eu d’aide, lui, il était toujours dans la voiture lorsque celle-ci s’était cognée contre les autres. Certes, Bella l’avait vu en arrivant à l’hôpital, il était vivant et semblait plus ou moins en bonne santé, mais… Il était sérieusement amoché.

Soudain, on toqua à la porte. Bella répondit, bien qu’hésitante à l’idée des personnes pouvant venir la voir, et… vit Edward. Il lui souriait, un sourire doux qui effaçait son comportement distant et froid qu’il avait lorsque son père était là, tout à l’heure. Pourquoi ce changement d’attitude ? Elle n’avait rien dit et comptait toujours lui demander des explications. Bien que… Sa détermination s’effritait un peu. Mais juste un peu. Elle devait savoir, impossible de continuer à mentir comme cela. Il s’approcha d’elle, venant se placer tout près de son lit, son odeur envahissant les narines de Bella. Mais, non, elle ne devait pas céder. Il fallait qu’elle lui demande pourquoi et comment. Cependant, penché sur elle, comme cela… Il avait l’air dangereux. Menaçant. Comme si le comportement distant et froid de tout à l’heure restait présent malgré les apparences. Bon, allez, courage. Ne pas se démonter, ne pas se défiler.

Edward –
Comment te sens-tu ?

Bella – Très bien, j’ignore pourquoi on me colle en observation.

Allez, un peu de courage ! Il faut lui demander et ne pas se laisser piéger. Bon, Bella n’échapperait pas à un énième regard noir de la part d’Edward, il allait sûrement l’engueuler même… Mais tant pis. Elle assumerait si cela lui permettait de comprendre. Retrouvant sa détermination, elle continua sur sa lancée :

Bella –
Edward, tu me dois des explications. Comment ? Comment as-tu fait ? Je suis sûre de t’avoir vu à quatre voitures de moi, tu étais loin Edward ! Tes mains se sont enfoncées dans la voiture, tu l’as empêchée de m’écraser et toi, tu n’as aucune égratignure, rien ! Je t’ai vu soulever la voiture à l’endroit où se trouvaient mes jambes deux secondes auparavant, et tu n’as rien. Comment, Edward ?

Bella se tut, faisant une pause pour remettre de l’ordre dans ses pensées. Ce qu’elle venait de dire était insensé, sonnait insensé d’ailleurs. Dans sa tête, tout était parfaitement clair et elle ne doutait pas. Mais, une fois ces paroles prononcées… Peut-être avait-elle décrit les évènements avec moins de force que ce qu’elle se l’était imaginé, avec moins de détermination en sentant Edward si près. Elle aurait dû prévoir ce détail… Mais tant pis, autant continuer, et terminer.

Edward –
Tu penses vraiment que j’ai réussi à soulever une voiture ?

Il pensait que Bella était folle, son ton le laissait entendre. Mais elle n’était pas folle et savait ce qu’elle avait vu. Edward avait lancé cette réplique avec un naturel déconcertant alors qu’elle le sentait tendu, sur la défensive malgré les apparences. Elle acquiesça sans se laisser dévier, attendant des explications supplémentaires.

Edward –
Personne ne te croira, tu sais.

C’était juste cela qui importait ? Mais elle ne comptait pas le dire et le révéler à tout le monde ! Elle n’était pas stupide à ce point ! Si Edward mettait tant d’énergie à le cacher, Bella se doutait bien qu’il ne voulait pas que tout le monde le sache, bon dieu ! Il était… Rah ! En colère, elle lui répondit en prenant soin de détacher chaque mot :

Bella –
Je ne compte pas le crier sur tous les toits.

… Il semblait sincèrement étonné. Parce qu’Edward pensait vraiment qu’elle allait tout révéler ? Qu’elle avait en tête de crier à tout le monde qu’il était un super héros ou un truc du genre ? Mais s’il voulait le garder secret, Bella respectait sa décision !

Edward –
Dans ce cas, quelle importance ?

Il était bien loin, l’étonnement… Edward s’était très vite repris. Mais Bella ne comptait pas lâcher comme cela, elle n’avait pas de réponse et il essayait de se défiler.

Bella –
Ca en a pour moi. Je n’aime pas mentir, alors donne-moi une bonne raison de le faire.

Edward – Pourquoi ne pas te contenter de me remercier et d’oublier tout ça ?

Bon sang, il est… Bon, du calme. Ne pas s’énerver, ne pas s’emporter. Bella était obstinée et furieuse, elle ne comptait pas le laisser s’en tirer comme cela. Un seul mot sortit de sa bouche, mais Bella montrait clairement qu’elle attendait une suite :

Bella –
Merci.
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MessageSujet: Re: [Forks] Rencontre Bella et Edward   [Forks] Rencontre Bella et Edward EmptyJeu 16 Mai 2013 - 21:16

Bella – Très bien, j’ignore pourquoi on me colle en observation.

Hum, peut-être parce qu'elle s'était écroulée juste devant son père ? Mais inutile de lui dire ça comme cela. Il cherchait un moyen d'amener le sujet sans qu'elle se mette à lui poser des dizaines de question. Il ne pouvait pas lui répondre, rien lui dire, rien lui faire savoir. Rien. Il allait peut-être devoir la tuer... l'acte en soi n'aurait rien de difficile, pour lui, mais les conséquences seraient affreuses.

Bella – Edward, tu me dois des explications. Comment ? Comment as-tu fait ? Je suis sûre de t’avoir vu à quatre voitures de moi, tu étais loin Edward ! Tes mains se sont enfoncées dans la voiture, tu l’as empêchée de m’écraser et toi, tu n’as aucune égratignure, rien ! Je t’ai vu soulever la voiture à l’endroit où se trouvaient mes jambes deux secondes auparavant, et tu n’as rien. Comment, Edward ?

Hum, ça commençait plutôt mal. Comment s'expliquer à présent ? Comment lui faire comprendre de tout oublier, lui faire comprendre de ne plus songer à ça où elle risquait de... Il réfléchit rapidement, cherchant la conduite à adopter. Peut-être arriverait-il à la convaincre qu'elle avait affabulé ? Rien n'était moins sûr. Mais il se devait d'essayer, de tout faire pour lui faire oublier cet épisode.

Edward Tu penses vraiment que j’ai réussi à soulever une voiture ?

Il avait adopté un ton prudent, avec une légère pointe de sarcasme. Il s'attendait à ce qu'elle s'énerve, ce qui lui aurait permis de détourner la conversation. Mais elle se contenta d'hocher la tête, déterminée. Bon, ça n'avait pas fonctionné, tant pis. Tenter une autre approche ? La provoquer ? La pousser à s'énerver, la pousser dans ses retranchements, la pousser à la confusion ? Il pourrait ainsi la prendre à revers. Non... Lui dire la vérité ? Il imaginait déjà sa famille le mettre en pièces. Alors...

Edward Personne ne te croira, tu sais.

Elle parut offusquée, et il était prêt à l'entendre crier que si, tout le monde la croira, qu'elle n'était pas folle, qu'elle savait ce qu'elle avait vu, qu'on allait l'écouter, que...

Bella – Je ne compte pas le crier sur tous les toits.

...

Ah ?

Il se crispa involontairement, et la dévisagea. Elle ne comptait donc pas le répéter ? Il s'était inquiété pour rien ? Mais, doucement, ne pas crier victoire trop vite.


EdwardDans ce cas, quelle importance ?

Bella – Ça en a pour moi. Je n’aime pas mentir, alors donne-moi une bonne raison de le faire.

EdwardPourquoi ne pas te contenter de me remercier et d’oublier tout ça ?

Bella – Merci.

Puis elle se tut, soutenant son regard, attendant une suite. Bon sang, mais il ne pouvait pas lui expliquer ! Rien, niet, nada, du vent, de l'air, du vide. Elle n'avait pas le droit de savoir, mais même ça, il ne pouvait lui dire. S'en aller simplement ? Pas une si mauvaise idée. Sauf qu'elle risquait de revenir sur sa décision de n'en parler à personne. Hum, tenter une pirouette ? Essayer de lui faire comprendre qu'il serait trop dangereux pour elle qu'elle obtienne des explications ? Il pouvait être franc, après tout.

Edward - Bella, si je pouvais tout t'expliquer, je le ferais. Mais c'est impossible. Il y a certaines choses que je dois garder pour moi, ne serait-ce que pour ton propre bien.

Bella - Et je suis supposée tout oublier alors que tu m'as sauvé la vie ? Oh, oui, c'est facile, surtout en sachant que tous les élèves de Forks ne parlent que de vous, de toi, à longueur de journée. Je vais réussir à oublier ça, en effet.

Edward - Oublier te serait pourtant profitable. Peu importe que je t'ai ou non sauvé la vie, tu ne dois plus y penser. Et les autres élèves ne parlent pas que de nous ! Tu n'exagères pas un peu ?

Bella - Heum. Il faudrait que tu écoutes un peu plus souvent les rumeurs, vous êtes les premiers dont on m'a parlé lorsque je suis arrivée ici.

Il eut un haussement d'épaules agacé. Les rumeurs, il n'entendait que ça toute la journée, et il savait que leur famille était la cible de ragots nourris. Il se redressa, prêt à partir, mais toujours hésitant. Il surveillera, bien entendu, si elle craque et parle à quelqu'un.

Edward - Essaye de faire attention. Tu n'as aucune idée de ce que tu cherches à savoir.

Bella - Ça ne peut pas être aussi horrible que ça. Tu ne vas pas me faire croire que tu es un monstre, non plus. Je n'ai pas peur.

Edward - Qu'en sais-tu, si je ne suis pas un monstre ? Et l'excuse "Tu m'as sauvé la vie" ne vaut pas grand-chose...

Surtout au vu du nombre impressionnant de fois où il avait imaginé planter ses crocs dans la chair tendre de son cou, le nombre colossal de fois où il avait eu envie de boire le doux nectar coulant dans ses veines... Il le souhaitait encore maintenant, en cet instant précis, luttant contre la soif qui menaçait de l'envahir.

Bella - Un monstre m'aurait laissée mourir pour être débarrassé de moi vu que je t'ennuyais au plus haut point. Enfin, t'ennuies, plutôt.

Edward - Tu veux savoir le pire ? Je ne sais même pas pourquoi j'ai agi ainsi ! J'ai agi sans réfléchir, juste parce que je n'aurais pu supporter que tu... Enfin, voilà. Ce n'est pas de l'ennui, ni même de la colère. Tout ce que je sais, c'est que je préfère te voir ici que dans un cimetière.

Elle ne rajouta rien, les lèvres plissées, assez pâle, comme choquée par sa réponse. Il la salua vaguement, attrapa sa veste et quitta la chambre.
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