De retour à Forks

Elle revenait dans cette affreuse ville pluvieuse. Elle avait fuit ce garde sans lui donner de réponses. Cela l'amusait, d'autant plus qu'il n'aurait jamais ces réponses ! Et quoi de plus douloureux que d'avoir des questions sans les réponses ? Elle ricana toute seule. Son rire se répercuta sur les maisons de la petite bourgade.

Soudain, il se mit à pleuvoir. Comme quoi, son rire pouvait faire la pluie et le beau temps. Du coup, elle était trempée et ses vêtements lui collaient à la peau. Misèèère... Elle secoua la tête pour décoller un temps soit peu les gouttes d'eaux qui s'étaient incrustés dans ses cheveux.

Il fallait qu'elle trouve un endroit où s'abriter le temps de trouver un plan convenable. Ah ! Elle venait de repérer une charmante demoiselle qui entrait chez elle. La vampire la suivit et s'infiltra, invisible, dans la modeste maison. Elle attendit que la jeune femme pose ses affaires et monte dans sa chambre. Là elle lui plaqua sa main sur la bouche, l'empêchant de hurler et la mordit. Elle n'avait pas le temps de jouer avec elle, et trois jours étaient déjà longs. De plus, elle devait lui "apprendre" à se contrôler en présence d'humains.

Facile, facile. Un peu de menaces, un soupçon du syndrome de Stockholm  et le tour était joué ! En effet, c'était en lobotomisant le cerveau d'Alizée que Mya avait pu la contrôler et lui dire de ne pas boire de sang humain lors de sa petite séance de torture.
Elle attendit trois jours, écoutant avec plaisir ces hurlements de douleur. Puis, sa nouvelle servante "s'éveilla". De suite, Mya lui empoigna la gorge et la fixa de ses yeux carmins.

Mya -"Alors ma douce, comment vas tu ? Tu as soif, n'est-ce pas ? Et bien je vais te dire quelque chose, on va se rendre dans un endroit où tu vas avoir encore plus soif. Pourtant, je t'interdis formellement de tuer qui que ce soit, compris ?!"

Elle hurla ses derniers mots. Elle voyait de la peur dans le regard de cette gamine. Elle se radoucit et caressa doucement la joue de la jeune femme.

Mya -"Et sinon, comment t'appelles tu ?"

Tremblottante, la jeune femme bougea les lèvres pour émettre un faible bruit inaudible de 'l'oreille d'un humain:

Elinore -"Elinore, madame, Elinore Rivain..."

La vampire sourit, cruelle.

Mya -"Maintenant, tu ne seras plus qu'Elinore ma servante, tu ne seras plus rien d'autre qu'un objet pour moi, est-ce clair ?"

Elinore hocha fébrilement la tête. Satisfaite, Mya la lâcha et lui ordonna de lui trouver des habits de médecin. La jeune femme se hâta et revint une demi heure plus tard. Riant, la vieille nomade enfila sa nouvelle tenue et sortit de la poche de ses anciens habits, ses papiers.
Elle était connue en faite, connue sous le nom d'une chirurgienne très connue: Mélodie Iltvys.

Regardant sa servante, elle sourit avant de sortir et de prendre la direction de l'hôpital qui n'était pas très loin. Elinore la suivit, elle aussi habillée, mais en infirmière. Lorsqu'elles arrivèrent à l'accueille, la secrétaire fit de gros yeux avant de sourire, ravie de voir enfin le grand médecin. oui, Mya avait tout prévu. Ainsi, elle venait officiellement travailler ici, à l'hôpitale de Forks.

Et rien, non, rien ne pourrait l'empêcher de réaliser son plan !

Mya -"Je suis de retour, mon enfant" murmura-t-elle si bas que personne à part Elinore ne pouvait l'entendre.

Elle prit le bras de sa nouvelle servante et l'emmena un peu à l'écart de la foule. Il était midi, et le directeur de l'hôpital avait réunit tout le personnel pour fêter l'arrivée des deux nouvelles. Mais voilà, Elinore était une nouvelle née et ne contrôlait pas du tout sa soif. Il fallait sans cesse que Mya la rappelle à l'ordre. Mais ce mal était nécessaire, d'abord parce qu'elle devait toujours être accompagnée pour surveiller ses arrières, et puis, c'était plus facile à deux pour embêter les gens.

Mya -"Surtout, je t'interdis formellement de tuer qui que ce soit ! Nous sommes ici en temps que docteurs, compris ?!"Elinore -"Oui" dit-elle en baissant le regard, soumise.

Les deux femmes retournèrent au milieu des convives, souriantes, jouant de le jeu. Le directeur entama un long discourt, puis à la fin, tous applaudirent. Mya aperçut le docteur Cullen. Il était... il semblait se faire violence pour ne pas venir les massacrer sur place. Cela la fit discrètement rire. Elle posa son verre de champagne encore plein et se dirigea vers lui, sa servante aux talons.

Plus elle approchait du docteur en colère, plus son sourire grandissait. Il ne pouvait rien lui faire. Et cela lui plaisais, parce que elle, elle pouvait tout lui faire. Des tonnes et des tonnes de petites misères. Et elle allait s'en donner à coeur joie. Et pourquoi ne pas le virer de son hôpital chéri ? oui, pourquoi ne pas le déloger de son territoire ? C'était une bonne question ça... Enfin, elle y réfléchira plus tard. Pour le moment, elle allait grandement jouer la comédie.

Mya -"Docteur Cullen ! C'est un plaisir de vous rencontrer enfin." dit-elle en lui serrant chaleureusement la main.

Elle se tourna légèrement, laissant se découvrir la nouvelle née, incertaine.

Mya -"Voici mon assistante, Elinore. Et oui, les plus grands on parfois besoin d'aide" rit-elle ensuite.

Elle sentit un homme arriver. Elle se retourna et vit le directeur, l'air grave, approcher. Il lui tendit la main et elle la sera vivement, prenant, elle aussi, un air sérieux, professionnel. Il passa sa main sur sa barbe et planta son regard gris dans celui ocre de Mya. D'ailleurs, ses pupilles rouges n'avaient l'air de gêner personne... On pouvait la prendre pour une albinos qui se serait teint les cheveux, remarque.

Directeur -"Bonjour, mademoiselle Iltvys, bienvenue parmi nous. Je vois que vous avez fait connaissance avec monsieur Cullen, notre meilleur docteur. Mais... Je peux vous parler deux minutes ?"

Mya hocha la tête et s'éloigna, suivant le directeur. Elle était quand même inquiète. Oui, elle était sadique et perverse, oui elle n'hésitais pas à tuer des gens, mais lorsqu'elle était dans un hôpital, son caractère changeait du tout au tout, enfin, presque. Ils arrivèrent dans le bureau du directeur. Ce dernier s'assit à son bureau, invitant les deux jeunes femmes à s'assoir.

Directeur -"Je dois vous parler d'une de nos patientes. Elle est sous la responsabilité du docteur Cullen, mais j'aimerais que vous examiniez son bras. Il à été amoché lors d'un agression qu'elle à eut avec son père, et je crains qu'il ne soit pas vraiment sur la voie de la guérison."

Elle hocha encore une fois la tête, très sérieuse.

Directeur -"Si je fais appel à vous, c'est parce que le docteur Cullen est un peu étrange depuis ces derniers jours, et je crains qu'il ne soit pas dans son assiette... J'ai donc peur qu'il fasse des bêtises..."Mya -"Je comprends. Soyez en sûr, je ferrais tout ce qui est en mon possible pour aider cette patiente." dit-elle, sincère.Directeur -"Bien... Il faut maintenant que j'en discute avec le docteur Cullen..."

Il soupira. Elle se leva, pensive, et se dirigea vars la porte. A peine arrivée qu'elle avait déjà du boulot. C'est pas pour rien qu'elle avait travailler des années durant pour se faire un nom. Elle avait la conviction ! Elle avait la détermination ! Elle allait soigner cette patiente, quel-qu’en soit le prix à payer, la souffrance à endurer ! Mya devenait, en quelque sorte, folle...

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Après son entre vue avec le directeur de l'établissement, Mya se dirigea vers le service chirurgie. Elle discutait paisiblement avec deux autres chirurgiens et sa servante. Son sourire était plaqué sur son visage, tel un masque. Mais elle bouillonnait de rage à l'intérieur ! Bella, sa proie était sortie il y a peu. Il fallait qu'elle trouve un autre plan pour l'approcher.

Elle se crispa lorsqu'elle sentit l'odeur de Cullen. Il avait quoi encore en tête ? Elle pouvait pas exercer sans poser de problèmes, c'est ça ? Faisant volte face, son sourire se fana un peu, elle regarda le docteur qui avait l'air plus que furieux.

Carlisle -"Toi, Mélodie Iltvys ? Je peux savoir comment c'est possible ? Et surtout, que veux-tu ? Tu ne parviendras plus jamais à t'approcher de Bella ou de qui ce soit d'autres, sache-le."

Elle rit. A qu'il était comique. Surtout qu'il n'avait pas vraiment fait attention en disant ça, mais ils étaient tout de même entourés d'humains et sortir des phrases tel qu'elles risquait de provoquer des questions chez les autres. Enfin... Elle chercha tout de même à rattraper sa bêtise, pourquoi ? Elle ne savait pas.

Mya -"Eh bien docteur, que de familiarités... Oui, c'est bien moi" dit-elle tout sourire.

Sourire qui se fana pour laisser place à une expression sérieuse et effrayante.

Mya -"C'est possible comme tout est possible, cher ami. Et ce que je veux ne regarde que moi. Mais ne t'inquiètes pas, je n'ai pas prévus d'aller embêter Bella, enfin, pas maintenant. De plus, il me semble que tu ne sois pas en forme et je ne suis pas là en "ennemi". Je viens travailler, comme toi."

Elle sourit et se dirigea, avec sa servante, vers le reste du personnel. Elle savait bien qu'il ne la croyait pas. Elle même était surprise d'avoir fait ce choix après 50 ans de "pause". Oui, il y a un temps elle avait testé le régime végétarien, oui, il y a un temps où elle sauvait des vies. Oui, il y a un temps où elle était "gentille". Mais ce temps est révolu, et cela était bien avant qu'elle ne sombre dans une sorte de folie...