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 [Italie] Transformation des jumeaux

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MessageSujet: [Italie] Transformation des jumeaux   [Italie] Transformation des jumeaux EmptySam 25 Mai 2013 - 14:43

1715. Année de nombreux bouleversements dans la vie politique, sociale et religieuse de l'Italie. L'Inquisition était au sommet de sa puissance dans l'Etat le plus Catholique au monde. Dans ce foyer qui commençait à prendre une très grande ampleur, s'accrochant dans les autres pays en étendant ses tentacules. Aro surveillait tout cela avec un intérêt mêlé d'un certain amusement. Volterra n'échappait bien sûr pas à cette espèce de mode qui consistait à sombrer dans la religion Catholique comme s'il s'agissait d'une drogue. Mais les Volturi régnaient toujours en maître sur la ville, et la manipulait dans l'ombre. Grâce à eux, la ville esquivait de nombreux sièges, de nombreuses guerres, et même des famines. Ils étaient les rois, et plus le temps passait, plus ils étendaient leur pouvoir sur le monde.

Son regard se fixa au-delà de la ville, vers l'horizon. La ville de Roncola, situé à quelques kilomètres de la province de Volterra. quelques années plus tôt, il y avait placé Jane et Alec dans une famille d'accueil Italienne. Ils ne pouvaient garder les deux enfants au château, après de multiples tentatives de fugues, la tentative de suicide de Jane... Même Sulpicia ne parvenait plus à les canaliser et les apaiser. Au moins, là-bas, ils vivront au milieu d'humains, et apprendront à parler l'Italien.

Il quitta le balcon et rentra. Leur monde était très agité en ce moment, et il y avait de multiples guerres. On signalait des troubles en Europe du Nord. D'autres Enfants de la Lune ? Possible... Ils étaient très loin d'être tous éradiqués, et Aro s'en souciait. Il consulta le dernier rapport de leur traqueur. Certains signes en Suède ne trompaient pas... Il y avaient encore des fauves dans cette région. Des jeunes, visiblement, incapable de résister ne serait-ce qu'un peu à leur malédiction.

Marcus était assis dans un fauteuil, immobile et les yeux fermés, comme s'il dormait. Aro secoua la tête d'un air affligé, et leva brièvement les yeux au ciel. C'était son frère, on ne le changera pas... Il reposa le dossier, et jeta un coup d'oeil à Caïus qui semblait s'ennuyer profondément.


- Il y a encore des loups-garous en Suède. Il va falloir y aller.

Caïus - Allons-y mon frère... Cette sous-espèce doit être annihilée.

Aro s'assit avec eux, préparant déjà leur prochaine expédition. Sans qu'il y prenne garde, ses pensées s'égarèrent vers les deux enfants. Ils avaient douze ans, à près ans. Depuis tout juste quelques jours. bientôt, très bientôt, ils seront des leurs. Dans quelques années.
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Damon Raven

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Damon Raven


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MessageSujet: Re: [Italie] Transformation des jumeaux   [Italie] Transformation des jumeaux EmptySam 25 Mai 2013 - 15:10

La haine… La haine était un peu l’essence qui habitait le cœur du plus machiavélique, du plus schizophrène des trois frères Volturi. Cette composante de la personnalité de Caïus avait été présente dès les premiers instants de sa vie vampirique. Elle avait été sa caractéristique et faisait de lui l’un des vampires les plus crains dans le monde actuel. La haine était un peu, pour le plus jeune des trois frères, comme un moteur qui lui permettait de vivre, de torturer, de déployer sa haine envers le monde… Cette haine lui avait valu de se faire détester par la grande majorité du monde immortels…

Cependant la haine n’était qu’une des deux faces de la personnalité de Caïus. Il avait su développer une certaine bipolarité de son être. Le jour, il était emplit de ténèbres de haine, la nuit, il devenait l’amant, l’amoureux, le doux… Cette facette de sa personnalité n’était présente au seul moment où il se retrouvait seul avec sa belle, sa dulcinée, sa femme, son épouse, avec Athenodora. Les deux traits de son caractère se répondait à l’image d’un dialogue entre deux personnes dans une pièce de théâtre. L’une n’allait pas sans l’autre, l’un ne quittait jamais l’autre… Un peu à l’image de Roméo et Juliette, personne ici n’oserait imaginer l’un sans l’autre, pour Caïus, il en était de même…

Depuis l’enlèvement des jumeaux dans leur petit village de White Swan, la vie à Volterra était rythmée par les guerres contre les enfants immortelles, les lycanthropes et les quelques rebelles qui osait se prétendre capable de défier la haute autorité volturienne. La lourde tâche du clan était alors de leur faire comprendre qui régnait d’une main de maitre dans le monde vampirique. Il n’était pas question de laissé le moindre rebelle croire qu’il était possible de défier les italiens en toute impunité… Et puis quoi encore ? Depuis quand les enfants avaient leurs mots à dire dans un monde régit par trois adultes en quête de pouvoir, respect et puissance…

Caïus fut tiré de ses pensées par une question de son ainé responsable du clan… Ils allaient donc devoir se rendre là bas et forcer ces êtres immondes à quitter cette terre plus rapidement que prévu… Cela aurait au moins comme effet positif de tirer Caïus de son éternel emmerdement… Ce dernier revenant à chaque fois qu’il était obligé de rester à Volterra.

Le plus jeune des trois frères répondu alors à Aro avec sa fougue habituel. Il allait devoir laissé son épouse de côté le temps qu’il effectue cette campagne… Mais cette séparation ne serait que provisoire... La relation que Caïus entretenait avec sa femme était de toute façon basé sur ses longues absences qui lui permettait de revenir vers elle cherché le calme, la douceur qui compensait ses élans machiavélique et doloriste.

Caïus – Préparons nous donc à massacrer ces êtres immondes... Je propose que nous partions sur le champ... Prenons la grande armée et massacrons les...

L'enthousiasme de Caïus était total, il aimait par dessus tout tuer, massacrer, détruire les rebelles qui se présentaient à eux ou qui osaient les provoqués... Quelle bande d'idiot ils étaient...


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MessageSujet: Re: [Italie] Transformation des jumeaux   [Italie] Transformation des jumeaux EmptySam 25 Mai 2013 - 21:43

L'été approchait à très grands pas, et avec lui, la chaleur écrasante. Alec sauta par la fenêtre pour atterrir dans le jardin et courut sur le chemin serpentant derrière la longue rangée de maison. Il choisissait ce passage pour éviter de rencontrer qui que ce soit... Associable, lui ? Non, certainement pas. Enfin... Disons qu'il pourrait parler plus facilement aux autres si la situation n'était pas aussi tendue. Si on ne leur jetait pas des pierres. Si on ne les traitait pas de sorcier et sorcière. Il passa sur un grand olivier et se posta près du tronc. Il attendait sa soeur, partie faire une course pour leur famille d'accueil.

Ils étaient arrivés ici presque huit ans plus tôt, amené par la famille Volturi. Une arrivée qui avait fait du bruit. Des jumeaux Anglais, conduits à Roncola par une riche et puissante famille de la province voisine, ne parlant pas un seul mot d'Italien et à l'air bizarre. Il en fallait bien moins pour lancer les ragots ! Le couple qui les avait pris en charge était assez âgé, mais était très bon et compatissant. Alec les appréciait énormément. C'était eux qui, avec beaucoup de patience, les avait intégré au style de vie Italien, leur avait appris leur langue, les avait éduqués.

Il avait fallu du temps avant que les deux enfants ne se remettent du traumatisme causé par la mort si violente de leurs parents, leur enlèvement brutal et leur arrivée ici, en Italie. Passée la période où ils restaient enfermés dans la maison à pleurer l'un contre l'autre, ils étaient sorties, se mêlant timidement à ce nouveau monde qui s'offrait à eux, à tout juste sept ans, parés d'un Italien bancal et d'une méfiance maladive. Au début, tout s'était bien déroulé. Les habitants n'avaient pas fait un mauvais accueil à deux gamins, bien qu'ils butaient parfois sur leur nom et prénoms, typiquement Anglais.

Cependant, très vite, les choses avaient commencés à se gâter. Leurs dons étaient revenus... Et les ennuis avaient repris. Alec avait l'impression d'avoir encore moins le contrôle qu'autrefois. Son pouvoir surgissait avec bien plus de violence et de force, sans qu'il puisse rien prévoir. C'était la même chose pour sa jumelle. Et avec cela, la peur et la haine de leurs semblables.

Jane arriva dans la rue pavée, son panier sous le bras. Il se montra à elle et attrapa sa main libre pour l'entraîner avec lui sur le chemin que personne n'empruntait jamais. Il courut avec elle jusqu'à la maison où ils vivaient et se glissèrent rapidement à l'intérieur. Gianna sourit, levant les yeux de la viande qu'elle préparait. Ses yeux bleus brillaient de façon très vive sur son visage ridé.


Gianna - Cette maison est pourvue d'une porte, les enfants, vous êtes au courant ? dit-elle avec un petit rire. C'est quoi ses manières de passer par la fenêtre ?

- On voulait éviter le monde...

Le sourire de la vieille femme se fana quelque peu, et elle récupéra le paquet que Jane lui tendit. Alec attrapa la main de sa soeur et l'emmena à nouveau à l'extérieur, dans le jardin. Dans un mois, ils auront douze ans. Ils n'avaient jamais revu les Volturi, et Alec espérait que cela resterait ainsi.

Quelques jours plus tard, il alla avec Jane sur la place du marché, regarder un peu la foire. On leur jeta bien souvent des regards furieux. Il remarqua soudain une agitation inhabituelle près du parvis de l'Eglise. Il s'approcha, puis reconnut avec un hoquet d'horreur les soldats de l'Inquisition. Il recula, entraînant Jane avec lui.


- Eux... murmura-t-il d'une voix blanche.
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MessageSujet: Re: [Italie] Transformation des jumeaux   [Italie] Transformation des jumeaux EmptyLun 27 Mai 2013 - 16:56

[OUI, je SAIS, j'ai craqué et j'ai posté après Alec. et sans commentaire !xD]

Huit années. Voilà quasiment huit ans que Jane et son frère vivaient à Roncola, ville Italienne située tout près de la province de Volterra. Ville fortifiée, mais ressemblant à un village à l’intérieur de ses enceintes. Ville pourvue d’une église qui semblait trop grande pour elle. Ville pavée parsemée d’arbres et de jardins. Ville brûlée par le soleil. Ville soumise à l’influence de sa riche voisine, Volterra, et lui rendant d’ailleurs des comptes, notamment fiscaux. Ville de contraste, ville superstitieuse, ville Catholique.

Jane rangea ce qu’elle venait d’acheter, sans regarder personne de ceux qui se pressaient dans la grande boutique autour d’elle. A presque douze ans, elle était petite et assez frêle, les cheveux châtains blonds, et les yeux bleus ciel. Mais les gens s’écartaient d’elles, lui lançant des regards mauvais, évitant de la frôler. Elle ne disait rien. Sortant de la boutique, elle marcha sous le lourd soleil, annonciateur d’un été brûlant, et d’une possible sécheresse.

Tout avait pourtant bien commencés. Ils s’étaient intégrés tant bien que mal dans cette ville, beaucoup aidés par le couple qui les avait recueillis. Une arrivée folklorique, et remarquée. Deux enfants étrangers, déposés là par les Volturi, maîtres de la ville voisine, quatre fois plus grande et plus puissante. Mais le temps les avait aidés à se faire à cette vie, oublier, ou tenter d’oublier, leur passé. L’Angleterre. L’Inquisition. Le procès. La mort de leurs parents. Tout cela. Et ils auraient pu gagner un semblant de bonheur si leurs dons ne s’étaient pas à nouveau manifestés…

Elle arrivait dans la grande rue lorsque son frère vint à sa rencontre et la tira par la main pour l’entraîner avec lui dans le petit chemin, derrière une grande rangée de maison. Voir son jumeau suffit à lui rendre le sourire. Seul soutien moral pour elle, et elle savait que la réciproque était vraie, elle était encore plus proche de lui aujourd’hui que des années plus tôt. Ils rentrèrent chez eux, se faufilant par la fenêtre. Leur nourrice secoua la tête, comme à chaque fois qu’ils rentraient par là.


Gianna – Cette maison est pourvue d'une porte, les enfants, vous êtes au courant ? dit-elle avec un petit rire. C'est quoi ses manières de passer par la fenêtre ?

Alec – On voulait éviter le monde...

Elle parut soudain plus triste, et Jane tenta de fournir une diversion en lui tendant ce qu’elle l’avait envoyé chercher. Elle retourna ensuite dehors avec son frère, profiter du soleil. Elle garder un teint pâle d’Anglaise, malgré les années passées en Italie, tout comme Alec d’ailleurs. Elle ferma les yeux, assise sur une pierre plate, simplement heureuse que son frère soit auprès d’elle.

Le lendemain était jour de marché, de foire dans le village. Les deux enfants allèrent y faire un tour, main dans la main. Elle regardait autour d’elle, curieuse, observant avec envie les troupes d’enfants qui passaient en courant et en criant. Ils ne pouvaient plus se mêler à eux depuis certains incidents… Vers l4eglise, une agitation inhabituelle secouait le parvis. Ils s’approchèrent, et elle reconnut en blêmissant les soldats en livrée rouge de l’Inquisition. Alec lui serra brusquement la main, plus pâle que jamais.


Alec – Eux…

Jane regarda autour d’elle, puis lui chuchota de rester calme. Mieux valait rester naturel et ne rien montrer de suspect face à ces gens-là. Mais, même si extérieurement elle paraissait très calme, intérieurement, elle était terrifiée. C’était eux, les assassins de leurs parents. Eux qui avaient voulus les brûler en même temps qu’eux alors qu’ils n’avaient que six ans. Et le massacre de White Swan n’était sûrement pas passé inaperçu. Tant de gens étaient morts, ce jour-là…

Ils devaient filer, mais sans courir. Rester naturel. Sauf qu’ils n’avaient pas faits dix pas qu’il y eu un grand cri derrière eux. Un homme les pointait du doigt, les désignant comme le sorcier et la sorcière d’Angleterre, hurlant qu’ils étaient les enfants du Diable, fils et fille du démon, et se mettant à raconter à grands cris ce qui s’était passé en ville à cause d’eux. Jane crocheta son frère par la main et l’entraîna en courant, bousculant tout le monde. Mais ils ne purent aller très loin, n’allant pas assez vite.

Les soldats les encerclèrent rapidement, leur barrant la route. Terrorisée, Jane voulut utiliser son don, mais cela n’eut aucun effet. Elle reçut tout à coup un rude choc dans la nuque et s’écroula sur les pavés, évanouie.
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MessageSujet: Re: [Italie] Transformation des jumeaux   [Italie] Transformation des jumeaux EmptyMer 29 Mai 2013 - 15:27

[PNJ Juge]

Le gros juge se regarda dans le miroir avec une immense fierté. Voilà des années qu’il briguait ce poste, depuis des années et des années qu’il travaillait pour l’Inquisition. Aujourd’hui, il était riche, puissant, craint par ses sous-fifres, les témoins et les accusés. Il avait réussi ! En haut de l’échelle sociale, qui pouvait le défier à présent ? Il avait l’appui de tout le monde Catholique, en digne représentant de l’Ordre religieux qu’il était. Il traquait le mal, soignant le monde de la plaie qu’étaient ces sorciers et sorcières, ces monstres, ces loups-garous, tous ces êtres infects. Il sourit à son reflet, lissant sa barbe blanche. Le pouvoir, voilà ce qu’il représentait. La puissance de l’Eglise Catholique, là pour éradiquer les hérétiques et les monstres de l’Enfer.

Il quitta sa loge, marchant d’un pas de conquérant dans les couloirs du château. Il aimait voir les gens s’écarter sur son passage, le regarder de biais avec admiration et crainte. Il aimait sa puissance, son nouveau statut, le pouvoir. Il récupéra les dossiers du jour de la main de son vieil ami, un archidiacre, qui avait toujours l’air maussade et fatigué. Le juge avait envie de le secouer tant il était heureux, en ce jour, et tant il aurait voulu que son ami partage cette joie.


Juge – Qu’avons-nous, aujourd’hui ?

Archidiacre – Le bain de boue habituel, répondit-il d’un ton morne. Deux ou trois bonnes femmes, un homme qu’on accuse d’avoir expérimenté l’alchimie, et deux mômes.

Juge – Des mômes ? Je n’aime pas juger des gosses, je ne crois pas que le diable ait pu s’introduire dans l’esprit de gamins.

Archidiacre – Ceux-là vont te plaire, sourit son ami. Une sorte de… Cadeau pour ta promotion. On a fait quelques recherches sur eux… Tu connais l’affaire de White Swan, j’imagine ?

Juge – De… Ah ça, oui ! Une chose vraiment horrible. Mais… Ces enfants seraient alors…

L’Archidiacre se contenta d’hocher la tête. Le juge en resta bouche bée quelques secondes puis eut un grand sourire ravi. Il s’empressa de gagner la grande salle où se tenait le tribunal. Enfin ! Enfin on tenait ces deux gamins ! Quasiment tout le village, et même des gens des alentours étaient venus assister au procès. Les premiers accusés regardaient cette agitation, éberlués. Mais le public n’était pas là pour eux. Le juge lui-même était si impatient qu’il s’empressa de rendre sentence sans même prendre la peine de vérifier si ses victimes étaient coupables ou non. Point positif, elles évitèrent la question. Point négatif, il leur prévu le bûcher dès le lendemain.

Par la suite, un silence quasi-religieux se fit lorsque les deux fameux gosses entrèrent. On les fit asseoir sur le banc des accusés, alors qu’ils restaient blottis l’un contre l’autre. Le juge se délecta de la terreur qu’il lut dans leurs yeux. Comment avaient-ils atterris en Italie, ces deux mioches ? Que s’était-il réellement passé, huit ans plus tôt, dans le petit village Anglais ? Tant d’énigmes, tant de choses qu’ils voulaient éclaircir. Voilà des jours que les enfants étaient enfermés à double tour, malgré les protestations indignées du couple qui les avait accueillis chez eux. Deux vieux idiots qui ignoraient totalement à qui ils avaient affaire, visiblement.

Les deux enfants avaient l’air parfaitement inoffensif, mais le diable est trompeur et malin. Le juge entama l’instruction du procès avec entrain et une ardeur renouvelée. Ils étaient épuisés, malades, mais cela ne fit qu’aiguiser la cruauté du juge. Il les tenait et ne comptait pas les lâcher. Des proies de choix, ces petits ! Il en bavait presque tant il était excité et tendu. Il finit par les condamner avec beaucoup d’emphase à être exécutés par le feu. Aucun appel possible. La sentence aurait lieu trois jours plus tard.


Juge – Emmenez-les, dit-il en ne pouvant s’empêcher de sourire.

Il était tout à sa joie lorsqu’il remarqua soudain un homme au fond de la salle, le visage couvert mais qui avait clairement une grimace horrifiée. Avant que le juge n’ait eu le temps de pousser un soupir, il disparut, comme s’il n’avait jamais existé. Il chassa cette brève apparition de sa mémoire. Trois jours. Dans trois jours, les petits seront exécutés…
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MessageSujet: Re: [Italie] Transformation des jumeaux   [Italie] Transformation des jumeaux EmptyDim 2 Juin 2013 - 19:21

La fumée obscurcit un instant leur champs de vision, se répandant partout sous l'effet du vent, charriant l'odeur du sang et de la mort. La mort. Cette inconnue qui faisait tant trembler, et qui s'abattait aujourd'hui comme une main vengeresse sur leurs ennemis. Ils étaient là, face à eux, redoutables et affamés, les yeux luisants devant chaque massacre. Sous la lueur des étoiles, Aro se tenait immobile, son clan derrière lui. Quelques foyers brûlaient encore, comme avides des prochains corps qu'il recevront. Les deux camps s'observaient, se jaugeaient.

Il sourit.

Les Enfants de la Lune étaient si nombreux. Féroces, avides de sang et de meurtres, totalement incontrôlables. Soumis à leurs plus bas instincts, soumis à leur malédiction. Chaque mois, la Pleine Lune se révélait dans le ciel, agissant sur le métabolisme de centaines d'hommes, de femmes, et d'enfants. Ils devenaient des monstres, des loups plus ou moins gros mais dont la fureur n'avait pas d'égal sur terre. Les rayons de l'astre Lunaire leur ôtaient toute once d'humanité. Ils n'étaient plus que des bêtes, l'humain en eux fermait les yeux jusqu'au matin. Leurs ennemis naturels, presque héréditaires.

Un hurlement. Une série de grognements. Les pas féroces des loups qui se précipitaient, gueules ouvertes, crocs sortis, les yeux luisants de haine. Puis le bruit, les combats, les hurlements, les coups qui volaient, frappaient, tuaient. La haine, des deux côtés. La mort. Partout. Un carnage sous l'oeil discret des étoiles, sous le maléfice de la Lune qui tenait tous leurs ennemis sous son emprise. Il s'écarta souplement de la trajectoire d'un jeune loup, le frappant d'un coup de poing qui l'envoya à valser à plusieurs mètres.

C'était un combat presque éternel, qui durait déjà plusieurs années, et qui semblait parti pour s'éterniser encore un siècle ou deux. Les loups-garous étaient très nombreux, et se "reproduisaient" à une vitesse hallucinante, mordant leurs victimes qui rejoignaient leurs rangs dès l'apparition de la Pleine Lune. Il fallait éradiquer cette menace, se débarrasser de ces monstres qui allaient tous les exposer.

Un gros loup écrasa un garde, lui arrachant la poitrine, puis se rua en avant, droit sur Caïus. Qui n'avait rien vu venir. Aro grogna, trop loin pour intervenir à temps, et voulut courir, s'interposer. La bête frappa son frère sur le côté, le faisant tomber au sol. Il ouvrait la gueule pour fondre sur son coup lorsqu'on le frappa à son tour. Démétri repoussa la bête, poussant assez brutalement Caïus sur le côté pour lui éviter de se faire arracher la tête. Puis leur traqueur s'interposa sur le chemin du loup, se battant, pour finalement le tuer. Aro les rejoignit en un clin d'oeil, extrêmement soulagé. Il remercia le traqueur d'un signe de tête, avant qu'il ne reparte dans un autre combat.

Caïus avait l'air totalement choqué. Aro l'aida à se relever, puis soupira à nouveau de soulagement. Béni soit les réflexes incroyables de leur traqueur. Caïus pouvait être fier, c'était lui qui avait passé des années à l'entraîner. Marcus les rejoignit à son tour, vérifiant lui aussi que Caïus n'avait rien. Mais il était indemne. Aro tourna un regard vengeur sur les loups. Il pouvait supporter beaucoup de choses mais pas qu'on touche à ses petits frères.

Cependant, le combat tournait à leur avantage. Le jour approchait, et avec lui, l'affaiblissement progressif de leurs ennemis. Plus le soleil se levait, plus la Lune perdait son pouvoir destructeur. C'était le moment ou jamais. Ils redoublèrent d'ardeur en attaquant, détruisant leurs ennemis. C'était terminé.

L'Aurore illumina le champs de bataille.

Dès que les premiers rayons éparses du soleil les touchait, les bêtes reprenaient forme humaine. Les fauves brisés laissèrent place à des dizaines de cadavres humains ensanglantés et démembrés, tordus et déchiquetés. Des deux sexes, de tout âge. Les femmes de trente ans côtoyaient les vieillards de soixante-dix ans et les gosses de six et huit ans. Tous morts, les yeux fermés, poisseux de sang.


- Brûlez tous les corps, ordonna Aro d'une voix froide.

Il regarda Caïus, resté à la même place. Hum, cela avait dû lui faire un sacré choc, mais il s'en remettra. Son frère était solide après tout. Il surveilla plutôt les alentours, mais le combat avait eu lieu à des kilomètres de la première ville. Ils étaient tranquilles un moment. Il préparait les prochains plans d'attaque lorsqu'un bruit de courses se fit entendre. Félix bloqua brutalement le nouvel arrivant, puis le relâcha, en se rendant compte qu'il s'agissait de l'un des leurs. Un jeune, qui se débrouillait plus ou moins bien pour la traque, et que le chef du clan avait affecté à la surveillance de Jane et Alec. Que... Il courut vers eux, visiblement paniqué.

- Que fais-tu là ?!

Le garde lui raconta précipitamment ce qui se tramait à Roncola. Aro écarquilla les yeux. non ! Pas question de perdre ces deux gosses, pas avec leurs dons. Il devait empêcher ça et tout de suite. Il se tourna vers Marcus, tendu et furieux.

- Occupe-toi de Caïus, je pars.

Son frère hocha la tête, alors qu'Aro partait en courant, suivi de quelques gardes. Il fonça aussi vite qu'il le put. Il n'était pas question de laisser mourir ces deux enfants, pas avec un tel potentiel ! Et le temps pressait. Ils en avaient déjà perdu avec celui passé par le jeune garde pour le prévenir, celui qu'il perdait à retourner en Italie. A cet instant, il se souciait à peine de la discrétion. Il fallait juste être rapide, ne pas perdre une seule seconde. Mais même ainsi, il craignait d'arriver trop tard. Le temps, dont ils avaient pourtant à profusion, se mettait soudainement à jouer contre eux, dans une course mortelle. S'il n'arrivait pas un temps, cela serait un gâchis considérable ! Ils avaient déjà sauvés une fois ces enfants du bûcher, et il échouerait aujourd'hui ? C'était hors de question.

Le soir était déjà tombé lorsqu'ils dépassèrent Volterra, se dirigeant tout droit vers Roncola. La nuit semblait apporter un souffle glacial et morbide, tout était beaucoup trop calme. Ils arrivèrent en vue de la ville. Et il aperçut au loin, dans la pénombre, l'éclatante rougeur des flammes. Ils sautèrent par-dessus les remparts de la ville fortifiée. Le bûcher était dressé devant l'église, à moitié camouflé par une épaisse fumée. Les deux enfants étaient attachés, en proie au feu dévorant, à demi-inconscient.

Il sauta sur le bûcher, arracha leurs liens, et les prit tous les deux dans ses bras. Leur coeur battait, mais très faiblement, et de façon irrégulière. Ses gardes massacrèrent les habitants à une vitesse foudroyante alors qu'il tirait les jumeaux du brasier et les allongeait sur le parvis de l'Eglise, sur la pierre froide. Ils vivaient encore, mais cette vie s'échappait par leurs brûlures suintantes, par le sang qui s'écoulait de leurs corps. Ils étaient si affaiblis. Il hésita une fraction de seconde. Non seulement ils étaient encore très jeunes, mais ils étaient peut-être trop blessés pour que la transformation fonctionne.

Même le venin pouvait être impuissant à ce stade-là.

Cependant, il devait tenter le coup. Il se pencha, soulevant Jane en la soutenant par la nuque. Elle eut un faible gémissement mais n'eut pas la force de crier lorsqu'il enfonça ses crocs dans sa gorge, avant de répéter l'opération sur ses poignets, ses chevilles, puis sa poitrine pour atteindre directement son coeur. Il fit subir la même chose à Alec. Le jeune garçon avait brièvement entrouvert les yeux, puis sombré dans une demi-inconscience.

Aro les regarda. ni l'un ni l'autre ne remuait plus, semblant évanouis. Il n'était même pas certain que la transformation réussisse. Maudits humains ! Laissant la ville entière brûler, ils ramenèrent les deux enfants à Volterra. Restait à savoir, à présent, si les deux petits allaient s'éveiller vampires ou ne pas s'éveiller du tout.
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