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Tensions internes, contrebande, révolte qui gronde... A Amestris, la paix n'est jamais la bienvenue.
 
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 Maman, raconte-moi une histoire

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MessageSujet: Maman, raconte-moi une histoire   Maman, raconte-moi une histoire EmptyVen 11 Juil 2014 - 19:23

Depuis le début de la nuit, Nessie passait son temps à enlever et remettre la couverture en place, tour à tour brûlante de fièvre et glacée, frissonnant dans son lit. Elle avait mal partout et ignorait dan quelle position se mettre pour être bien. Cela durait depuis des jours. Des jours que la fièvre la dévorait littéralement, des jours qu'elle n'arrivait plus à manger correctement, épuisée, des jours qu'elle ne quittait plus sa chambre ni son lit. Et ce n'était pas le pire... Son père et sa mère aussi étaient malades, comme toute la famille ! Lorsqu'elle en avait pris conscience, elle avait crié de panique et de peur, totalement affolée, et son père avait mis une soirée entière à la calmer, après qu'elle ait fondu en larmes dans ses bras pleurant pendant plus de trois heures en refusant de le lâcher, accrochée à son cou. Une fois la crise passée, elle s'était bien décidée à taire ses propres symptômes, pour laisser sa famille se reposer tranquillement, et qu'ils ne s'inquiètent pas pour elle.

Elle avait tout fait pour se plus se plaindre ni rien du tout, assurant que oui, tout allait bien. Et lorsque ses parents se reposaient, elle allait voir Nahuel, dans la chambre d'à côté, pour qu'il lui donne ses médicaments en même temps que Marylou. Elle l'aimait bien, Nahuel, même si sa mère le détestait. Il était le premier hybride garçon qu'elle rencontrait, il avait de l'humour, et lorsqu'elle n'arrivait pas à s'endormir, il lui racontait des histoires de son pays, de tout là-bas, d'où il venait. Cela l'apaisait d'imaginer d'autres mondes, d'autres endroits. Nahuel lui avait même promis que lorsqu'elle ira mieux et qu'elle sera adulte, elle pourra aller les voir là-bas, Marylou, lui et leur fils, dans la jungle.

"Je serais grande comme toi ?" lui avait-elle demandé un jour demandé, alors que ses parents étaient sortis chasser.

Elle voudrait bien y être déjà... Il y avait eu une amélioration, grâce aux médicaments contre la fièvre qu'elle prenait, puis tout s'était dégradé à nouveau. Nahuel avait été chercher trois appareils médicaux, pour respirer, et en avait accroché un juste au-dessus de son lit. Et voilà comment elle se trouvait, allongée sus les draps, un masque à oxygène sur le visage. Elle avait beau se répéter d'être courageuse, que papy allait vite trouver un remède, qu'elle ne devait pas se plaindre, elle était terrorisée. Elle avait peur de mourir.

- Maman... murmura-t-elle. Maman !

Sa mère arriva très vite, et Nessie tendit les bras lorsqu'elle ouvrit la porte de la chambre. L'appareil la faisait respirer correctement, mais elle était incapable de se lever. Lorsque sa mère s'assit sur le bord du lit, elle se blottit aussitôt près d'elle, veillant à ne pas bouger son masque à oxygène, et l'agrippa avec ses petites mains. Tant pis, là, elle avait besoin d'elle. Elle resta silencieuse un moment, respirant juste l'odeur de sa mère, les battements de son cœur se calmant peu à peu. Elle avait besoin de se changer les idées, ne plus penser à la maladie.

- Maman, tu peux me raconter une histoire ? Comment tu as rencontré papa, tante Alice, et tout le monde ? Comment tu as su qu'ils étaient vampires ? Et c'était comment, quand tu as su que tu étais enceinte de moi ?

Sa voix était étouffée à cause du masque. Elle referma les yeux, voulant rester près d'elle, accrochée à elle.
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Riza Mustang

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MessageSujet: Re: Maman, raconte-moi une histoire   Maman, raconte-moi une histoire EmptyLun 14 Juil 2014 - 16:26

Bella était allongée dans la chambre qu’elle occupait avec Edward, prise d’une crise de migraine. D’accord, elle savait ce que cela faisait et n’avait pas oublié en un an… Mais ne plus souffrir de la faim, de la fatigue, ou encore de toutes les maladies qu’attrapent les humains en temps normal était un avantage bien pratique. Surtout lorsque l’on s’appelle Bella. Elle essayait de le camoufler pour ne pas inquiéter Edward, pour ne pas mettre la pression à Carlisle et ne pas sembler trop fragile. Les maux de tête, encore… Elle supportait. Mais lorsque ses sens avaient commencé à lui jouer des tours, la jeune mère avait commencé à s’inquiéter légèrement.

Bella avait, régulièrement, des espèces de voiles qui passaient devant ses yeux, l’empêchant de voir certaines choses qu’elle voyait en temps normal. Lorsque seule sa vision la troublait, la jeune vampire disait que c’était à cause du mal de tête, que la migraine rendait souvent la vision floue et ne s’en était pas inquiétée plus que cela. Mais à présent, ses autres sens étaient touchés… Parfois. Petit à petit. Il fallait seulement qu’elle tienne le coup, rien d’autre. Juste le temps que Carlisle trouve le remède. Ce n’était pas la mort, si ?

Personne n’échappait à la règle et, bien que Bella déteste cordialement Nahuel, elle devait bien reconnaitre que son aide était la bienvenue. Il avait apporté ce qu’il fallait pour alléger la douleur de Marylou et Renesmée, leur permettant de respirer grâce aux masques à oxygène. Même si elle le détestait, cette aide tombait à pic. Et elle le lui revaudrait à la première occasion, ayant une dette envers l’hybride – mais Bella ne le dirait pas, naturellement. Dès que l’on venait en aide à sa fille, son avis changeait sensiblement au sujet de la personne… Dans des proportions logiques, attention !

Renesmée – Maman... Maman !

Renesmée. Ni une ni deux, Bella se leva d’un seul coup, prise d’un gros vertige à cause de sa précipitation. Douuucement… Voilà. C’était mieux. Fermant les yeux, une main sur le mur pour récupérer un peu plus vite, la jeune mère descendit dès qu’elle le put pour rejoindre sa fille, la serrer dans ses bras, l’aider, l’embrasser… Quoi qu’elle réclame, Bella le lui donnerait. Tout ce dont elle avait besoin.

Elle poussa la porte de la chambre et se précipita sur sa fille, sa fille si fragile à cause de ce virus. Elle était si mal… La prenant dans ses bras en s’installant à côté d’elle sur le lit, Bella lui frotta légèrement le dos, ayant trop peur de la bercer et de lui faire tourner la tête. A mesure que le temps passait, elle commençait à savoir quels gestes lui faisaient du bien et lesquels étaient à éviter. Sa fille… Sa petite fille si fragile… Bella resta silencieuse, assise à côté d’elle. Juste là, comme ça. A deux, assises sur ce lit. Elle ne bougea pas en écoutant attentivement le cœur de Renesmée se calmer peu à peu. Voilà… C’était fini. Du calme.

Renesmée – Maman, tu peux me raconter une histoire ? Comment tu as rencontré papa, tante Alice, et tout le monde ? Comment tu as su qu'ils étaient vampires ? Et c'était comment, quand tu as su que tu étais enceinte de moi ?

Heu, ouhlà. Raconter tout ça, là, d’une traite ? Bella fit de gros yeux à Renesmée, ouvrant légèrement la bouche. Tout ce dont elle avait besoin… Tout ce qu’elle voulait… La jeune vampire aurait peut-être dû réfléchir avant de penser cela, connaissant Renesmée, il était évident qu’elle avait poser une question dans ce style-là. Renesmée et ses questions… Bon. Poussant un soupir, Bella se cala contre le mur et prit délicatement sa fille dans ses bras, prenant garde au masque, pour se mettre plus à l’aise. L’invitant à poser sa tête sur ses genoux, elle dégagea les quelques mèches du visage de Renesmée en la regardant, un sourire attendri accroché aux lèvres.

Bella – J’étais encore au Lycée de Forks… Je venais d’arriver. Comme papa, tante Alice et tous les autres étaient différents, bon nombre d’histoires circulaient sur eux. Et moi, j’étais nouvelle. Fraîchement débarquée d’une ville ensoleillée, Phoenix où vivait ta grand-mère, Renée. J’étais venue ici parce qu’elle devait déménager avec son nouveau compagnon.

Raconter tout cela était bizarre. Bella avait l’impression que ça remontait à des années, des siècles, alors que ça ne datait que de trois ans. Et encore… Elle avait un peu de mal à situer les événements, dans son état. Tout était arrivé si vite, à bien y réfléchir. La jeune humaine fragile qu’elle était ne pouvait se douter une seconde de ce qui allait se passer. Que le garçon sur lequel elle craquait allait être le père de son enfant dans moins de cinq ans…

Bella – Papa était intrigué par « la nouvelle » uniquement parce qu’il n’arrivait pas à lire mes pensées. Et ça le perturbait, ça l’agaçait même. Notre relation était très…

Hum. Bella ne pouvait lui dire qu’Edward avait rêvé de la tuer pendant des semaines, qu’il avait abandonné Forks quelques jours uniquement pour cette raison. Lui était intrigué et elle agacée par ce changement de comportement si fréquent. Un jour, c’était « Soyons amis », le lendemain « Je ne dois pas t’approcher ». Et au final…

Bella – Compliquée. J’étais humaine et tu connais la loi suprême… Alors il me tournait autour sans savoir ce qu’il devait faire. Tout s’est déclenché lors d’un accident… Un garçon du Lycée n’a pas réussi à freiner sur le bitume gelé et papa a accouru pour me sauver. Je l’ai vu enfoncer la voiture de sa main, et j’ignorais tout de sa nature.

Et à partir de ce moment, tout était devenu beaucoup plus compliqué. Bella avait fouiné, comme sa fille l’avait fait après son amnésie. Elle avait trouvé des choses, avait interrogé Jake dont elle s’était honteusement servi – elle devait bien l’avouer. Pour terminer par avoir de gros soupçons sans dire quoi que ce soit, patientant. Et dire qu’Edward pensait qu’elle voulait faire un scandale…

Bella – Evidemment, j’ai fait mes recherches. J’ai interrogé Jake pour en savoir plus, vu ses origines. Il m’a raconté une légende qui m’a mise sur la voie… Mais je n’ai rien dit. Papa refusait de me dire quoi que ce soit, persuadé que je voulais simplement faire un scandale et le révéler à tout le monde.

Ca, c’était pour se venger de ses doutes à son sujet. Au moins, sa fille aurait toute l’histoire ! Bella avait levé les yeux au ciel, toujours ahurie du comportement et des pensées d’Edward. Si elle n’avait pas eu ce malaise, si elle n’avait pas insisté… Où en seraient-ils, aujourd’hui ?

Bella – Puis j’ai fait un malaise en cours de biologie, à cause du sang. Je ne supportais pas ça… Et il m’a ramenée chez lui. Ici-même. Nous avons passé la journée ensemble… Il m’a tout révélé, lorsque le reste de la famille est arrivé. Et j’ignorais encore qu’ils entendaient tout, à ce moment-là… Il ne m’aura rien épargné, tu peux me croire.

Bella finit en souriant. Inutile de préciser sa rencontre un peu… mouvementée avec Alice. Inutile, encore, de parler de la discussion qu’elle lui avait fait subir avec Carlisle. Entre eux aussi, tout avait changé, d’ailleurs… Et dire que sa rencontre avec son beau-père avait commencé dans un hôpital, une auscultation après son accident. Pour vérifier que « tout allait bien ». Oui, enfin, c’était surtout pour qu’Edward puisse lui parler… Passant volontairement certains épisodes, Bella enchaîna sur la dernière question de Renesmée :

Bella – Et nous t’avons eue… Quand j’ai su que j’étais enceinte… D’abord, c’était de l’étonnement. Papa était choqué, j’ai dû répondre à ton grand-mère à sa place. Ensuite, j’ai réalisé ce qui se passait… Nous avons écourté notre voyage de noces pour nous occuper de toi. Il nous a fallu un moment pour trouver ce qui… te convenait le mieux. Mais ça m’était égal. Je t’aimais. Papa pensait que je n’aurais jamais d’enfant, qu’il allait me priver de quelque chose. Et finalement, je t’ai eue… Nous t’avons eue. J’étais heureuse. Tu étais notre petit miracle.

Bella eut un grand sourire en regardant sa fille. Leur miracle… Oh oui, elle en était un. Leur fille.
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MessageSujet: Re: Maman, raconte-moi une histoire   Maman, raconte-moi une histoire EmptyJeu 24 Juil 2014 - 12:37

Renesmée voulait savoir. Elle voulait connaître l'histoire de sa famille, savoir comment tous en étaient arrivés là et pourquoi. Elle avait encore parfois l'impression d'être une étrangère, et pour elle, la seule façon de chasser ce sentiment était de comprendre comment leur famille était devenue ce qu'elle était, comment ses parents s'étaient rencontrés, comment ils étaient devenus ses parents. Elle voulait juste comprendre... Savoir pourquoi elle était là, aujourd'hui, pourquoi elle était ainsi. Elle commençait à s'accepter en tant qu'hybride, mais ce n'était pas tout. Elle avait beaucoup parlé de ça avec Nahuel. Il lui avait raconté qu'il avait grandit avec sa tante, vampire, qu'il avait mordu à sa naissance par accident. Elle lui avait demandé pourquoi sa maman à lui l'avait gardé, pourquoi voulait-elle qu'il vive, qu'est-ce qui l'avait poussé à ça alors qu'elle savait qu'elle en mourra. C'était cela qu'elle voulait aussi savoir pour sa propre mère. Pourquoi l'avoir gardée, elle, alors que cela la tuait ? Elle l'avait bien compris, et se demandait ce qui avait convaincu sa maman de la garder malgré tout.

Sa mère soupira, et Nessie craint qu'elle ne veuille pas lui parler de tout ça. Peut-être était-ce douloureux ? Peut-être voulait-elle oublier sa grossesse ? Elle posa sa tête sur ses genoux lorsqu'elle l'y incita, timidement. Elle avait peur qu'un jour, maman et papa regrettent de l'avoir eu. Que finalement, elle était trop différente, ou trop inattendue pour être bien dans cette famille. Ni humaine, ni vampire, elle n'y avait peut-être pas sa place ? Elle le craignait. Elle voulait avoir une vie normale et heureuse. Elle voulait être comme Marylou, qu'elle considérait comme sa grande sœur. Grande, belle, souriante, vivace, drôle. Elle était un exemple pour elle. En plus, elle attendait un bébé, preuve que c'était possible !

Bella – J’étais encore au Lycée de Forks… Je venais d’arriver. Comme papa, tante Alice et tous les autres étaient différents, bon nombre d’histoires circulaient sur eux. Et moi, j’étais nouvelle. Fraîchement débarquée d’une ville ensoleillée, Phoenix où vivait ta grand-mère, Renée. J’étais venue ici parce qu’elle devait déménager avec son nouveau compagnon.

Renesmée fronça légèrement les sourcils. maintenant qu'elle y songeait bien, sa maman ne lui parlait jamais de sa grand-mère Renée... C'était comme si grand-mère vivait dans un autre monde et qu'on ne pouvait plus l'attendre, alors qu'elle était la seule grand-mère de Nessie ! Les parents de papa étaient morts depuis bien longtemps, très, très longtemps avant se naissance. Quant à son grand-père maternel, ils n'avaient pas le droit de le revoir. Comme il était humain, c'était interdit par la Loi, et il devait rester ignorant de l'existence des vampires, et aussi de son existence à elle, car il croyait maman morte. Elle trouvait ça horriblement triste, et était blessée de ne pas pouvoir connaître ce papi, qui pourtant était si proche d'eux tous. C'est comme si on lui volait une partie de sa famille.

Et pourtant, elle ne voyait jamais mamie Renée. Elle vivait avec les Volturi, en Italie, inaccessible... Maman n'en parlait jamais, papa non plus, ni personne. Pourtant, Nessie voudrait la voir ! Elle était amie avec Lilwen, elle adorait grand-mère, et elle aimait bien Jane, sur qui elle sautait régulièrement pour avoir des câlins lorsqu'elle était chez eux. Imaginer sa grand-mère humaine était étrange, et très perturbant. Sa maman, ça allait, elle avait vu des photos, mais Renée ? Elle l'avait toujours vu vampire, très belle et grande, les yeux carmins, souriante et rieuse. Au bras de Marcus. Elle était comme une reine, en fait ! Cela la faisait rêver, d'imaginer mamie Renée avec une robe de princesse, comme dans les contes, vivant dans un château au soleil. Comme si elle n'avait jamais été humaine, alors que si. Elle voudrait voir plus sa grand-mère, mais avait peur de mettre sa famille en colère si elle abordait le sujet. Aucun d'entre eux n'appréciait les Volturi, et Renesmée se sentait terriblement coupable de vouloir aller parfois en Italie, coupable de ce désir secret qu'elle cachait au plus profond d'elle-même.

Bella – Papa était intrigué par « la nouvelle » uniquement parce qu’il n’arrivait pas à lire mes pensées. Et ça le perturbait, ça l’agaçait même. Notre relation était très…

Son père. Sa mère. Carlisle et Esmée étaient ses grands-parents par adoption, et elle les aimait. Comme elle aimait toute sa famille. Mais elle ne pouvait s'empêcher de regretter de perdre toute une partie de sa famille, et ce uniquement à cause d'une différence de clan. Volturi, Cullen, tout le problème était là. Végétariens ou non. Différents mode de vie et de pensées. Sa famille proche était déchirée, et cela la rendait triste.

Bella – Compliquée. J’étais humaine et tu connais la loi suprême… Alors il me tournait autour sans savoir ce qu’il devait faire. Tout s’est déclenché lors d’un accident… Un garçon du Lycée n’a pas réussi à freiner sur le bitume gelé et papa a accouru pour me sauver. Je l’ai vu enfoncer la voiture de sa main, et j’ignorais tout de sa nature.

Donc papa avait osé défier la loi pour sauver la vie de sa maman ? Elle en frissonnait, essayant d'imaginer l'accident, la situation, ce qui avait été dit ou fait alors. Dans un sens, c'était beau et très mignon, mais aussi très dangereux. Défier la loi, c'était grave, non ? Et s'il ne l'avait pas fait, elle ne serait pas née.

Bella – Evidemment, j’ai fait mes recherches. J’ai interrogé Jake pour en savoir plus, vu ses origines. Il m’a raconté une légende qui m’a mise sur la voie… Mais je n’ai rien dit. Papa refusait de me dire quoi que ce soit, persuadé que je voulais simplement faire un scandale et le révéler à tout le monde.

Jake était tenu au secret, lui aussi ? Elle se demandait souvent pourquoi les Quileutes et les vampires ne s'entendaient pas, ils avaient pourtant des points communs ! Aucun n'avait décidé de vivre avec cette nature, beaucoup le supportaient mal, ils avaient tous subis une transformation douloureuse pour en arriver là, et en plus, pour tous, c'était irréversible ! Alors ils pourraient s'entendre... Jacob était plus aimable avec sa famille, maintenant, et elle pensait sincèrement qu'il aimait beaucoup tante Alice. Mais qui pourrait ne pas l'aimer ? Elle aussi adorait sa tante et ne le cachait pas.

Bella – Puis j’ai fait un malaise en cours de biologie, à cause du sang. Je ne supportais pas ça… Et il m’a ramenée chez lui. Ici-même. Nous avons passé la journée ensemble… Il m’a tout révélé, lorsque le reste de la famille est arrivé. Et j’ignorais encore qu’ils entendaient tout, à ce moment-là… Il ne m’aura rien épargné, tu peux me croire.

Et après, il s'étaient mis ensemble, tout simplement ? Elle referma son poing sur un bout de chemise de sa mère, pensive. Sa mère humaine, son père vampire. Des grands-parents encore bien vivants et humains. Puis elle, la transformation de sa mère, celle de sa grand-mère. Lilwen et Marcus. La guerre. Jane. Le travail de Rosalie. Duncan. Les EDL. Alec. L'adoption et la transformation d'Ashley. Le Népal. Son amnésie. Marylou. L'attaque des EDL sur Beith. Le déménagement. La maladie. Duncan. Forks, cette maison où sa mère avait tout appris. Lilwen, grand-mère Renée, Marcus. Nahuel. Tout ce qu'elle avait appris sur sa nature avec lui. L'espoir d'obtenir une vie meilleure en grandissant. La grossesse de grande sœur. Puis la peur, de nouveau. Marcus chez eux, qui soutenait grand-père. Elle pourrait avoir des nouvelles de Renée par lui, mais elle n'osait pas lui parler. Trop grand, trop impassible, trop triste, trop... Trop. Trop lointain, sans doute. Et elle n'était même pas sûre qu'il lui répondrait.

Bella – Et nous t’avons eue… Quand j’ai su que j’étais enceinte… D’abord, c’était de l’étonnement. Papa était choqué, j’ai dû répondre à ton grand-père à sa place. Ensuite, j’ai réalisé ce qui se passait… Nous avons écourté notre voyage de noces pour nous occuper de toi. Il nous a fallu un moment pour trouver ce qui… te convenait le mieux. Mais ça m’était égal. Je t’aimais. Papa pensait que je n’aurais jamais d’enfant, qu’il allait me priver de quelque chose. Et finalement, je t’ai eue… Nous t’avons eue. J’étais heureuse. Tu étais notre petit miracle.

Elle était, donc elle ne l'est plus ? Ou elle n'avait rien compris. Elle resta silencieuse, la tête posée sur les genoux de maman, jouant toujours avec le bout de sa chemise q'elle tenait dans sa main. Il restait encore tant de choses qu'elle ne comprenait pas, ou qu'elle avait peur de comprendre. Plus le grand sujet qu'elle avait si peur d'aborder. Elle voulait en apprendre plus sur mamie et sur son clan. Pourquoi papi avait peur d'eux ? Pourquoi mamie aimait Marcus ? Pourquoi lui était toujours si triste ? Pourquoi les jumeaux étaient considérés comme dangereux alors qu'ils avaient son âge ? Et tant d'autres choses, encore. Mais comment aborder le sujet sans que sa mère se fâche ou soit triste ? Elle se recala mieux contre sa mère, prenant sa main à tâtons.

– Nahuel m'a raconté comment c'était, chez lui, quand il avait mon âge. Il m'a dit que les garçons hybrides sont venimeux mais pas les filles. Lui, il a transformé sa tante par accident. C'est elle qui l'a élevé, car sa maman était morte en lui donnant la vie. Mais elle voulait qu'il vive, même si elle mourrait. Elle était comme toi, alors.

Elle n'avait pas voulu son enfant mourir, même si le prix à payer était sa propre vie. En ça, elle était bien comme sa propre maman, sauf qu'elle n'avait eu la chance que quelqu'un puisse la mordre et la sauver. Elle se tut un instant, ne pouvant encore vraiment comprendre ce que pouvait ressentir une femme en décidant de mourir pour que son bébé vive. Elle prit une petite inspiration et se lança.

– Je voudrais voir mamie Renée mais je sais que vous n'aimez pas son clan. Je ne veux pas que tu sois triste en te forçant à me parler d'elle, alors... Tu crois que Marcus voudra bien me parler ? Il...

Elle s'interrompit de nouveau, cherchant les mots les plus adéquats, essayant de transcrire ce qu'elle ressentait, ce qui était très dur en cet instant.

– Il est... Je ne sais pas s'il voudra me parler. Il a l'air... lointain. Enfin, il a toujours l'air de vivre dans un autre monde.

Elle avait une voix hésitante, car décrire comment elle voyait Marcus était un exercice compliqué. L'homme en lui-même était très difficile à cerner. Lointain, impassible, triste, qui semblait ne se soucier de rien, très silencieux, et avec des regards qu'elle doutait sérieusement de pouvoir comprendre un jour.

– Comment il est tombé amoureux de mamie ? C'est pas très gentil de dire ça, mais j'ai l'impression qu'il n'est... Plus vraiment capable d'aimer.
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MessageSujet: Re: Maman, raconte-moi une histoire   Maman, raconte-moi une histoire EmptyMer 30 Juil 2014 - 12:39

Renesmée – Nahuel m'a raconté comment c'était, chez lui, quand il avait mon âge. Il m'a dit que les garçons hybrides sont venimeux mais pas les filles. Lui, il a transformé sa tante par accident. C'est elle qui l'a élevé, car sa maman était morte en lui donnant la vie. Mais elle voulait qu'il vive, même si elle mourrait. Elle était comme toi, alors.

Bella resta silencieuse, pensive. Nahuel et elle n’entretenaient pas de relations très… bonnes. Ils s’évitaient soigneusement pour éviter de déclencher une nouvelle bagarre, pour éviter de rendre les choses plus difficiles à Carlisle – et aussi parce qu’elle-même n’avait pas la force à gaspiller dans une bagarre inutile alors que sa fille était malade. Plutôt que de perdre son énergie en vain, Bella préférait veiller Renesmée, l’aider à supporter la douleur en attendant, en priant pour que son beau-père trouve le remède très vite.

Mais entendre parler comme cela de ce qu’avaient vécu Nahuel et sa mère était étrange. Ils entendaient des bribes de conversation, parfois, mais faisaient attention à ne pas écouter. Dans une famille de vampires, il devient très vite facile d’entendre sans écouter, question de respect. Même si, ces derniers temps, même avec toute la volonté du monde, ils n’auraient pas pu tout écouter à cause de cette fichue maladie… Serrant la main de sa fille dans la sienne, regardant ses doigts, la contemplant si petite et fragile mais pourtant si forte, Bella n’avait toujours rien dit lorsque Renesmée reprit la parole.

Renesmée – Je voudrais voir mamie Renée mais je sais que vous n'aimez pas son clan. Je ne veux pas que tu sois triste en te forçant à me parler d'elle, alors... Tu crois que Marcus voudra bien me parler ? Il...

Bella ne put s’empêcher de se crisper, faisant passer son geste par un simple souhait de se remettre bien en place pour éviter que sa fille ne glisse. Bien entendu, cela ne serait pas arrivé, mais tous les subterfuges sont bons dans une situation telle que celle-ci, non ? Ce n’était pas tant la question de Renesmée qui l’avait choquée, mais l’évocation de Renée. Depuis leur dernière conversation avec Lilwen, c’était… Mais si sa fille voulait entendre parler de sa grand-mère, elle en avait le droit. Après tout, la « légère » dispute entre sa mère et sa grand-mère ne devait pas déteindre sur leurs propres liens. Si elle voulait que Bella lui parle de Renée, elle le ferait. Parce que, si elle espérait vraiment que Marcus lui parle de sa femme, heu… La jeune mère voyait déjà la scène d’ici, lui en train de regarder la petite bouille qui se présentait devant lui et repartir en lâchant une quelconque idiotie sur le temps qu’il faisait. Ou autre.

Renesmée – Il est... Je ne sais pas s'il voudra me parler. Il a l'air... lointain. Enfin, il a toujours l'air de vivre dans un autre monde.

Bella eut un sourire mi-attendri, mi-triste en entendant cela tant la voix et les paroles de Renesmée montraient qu’elle hésitait à parler, à poser la question. Oui, Marcus vivait dans un autre monde. Lorsque l’on perd l’être que l’on aime par-dessus tout, avec qui on a commencé à vivre véritablement, comment peut-on continuer à vivre ? Le Volturi avait connu l’amour avec Didyme, d’après ce que les Cullen avaient expliqué à Bella, il avait été transformé peu de temps avant elle et ils étaient donc entré dans « ce monde » ensemble. Elle-même ignorait ce qu’il adviendrait d’elle s’il arrivait quelque chose à Edward, ou même à Renesmée. Ou encore à n’importe quel Cullen… Cette famille avait été son guide, elle évoluait à leurs côtés et perdre l’un d’eux…

Oui, sans problème, Bella pouvait imaginer ce que ressentait Marcus. Elle se doutait qu’elle était à des kilomètres de la vérité, que personne ne pouvait vraiment ressentir la même chose que le vieux vampire, ne pouvait le comprendre et que les paroles « Je te comprends » n’étaient que des paroles creuses lorsqu’il les entendait. La seule personne que Bella soupçonnait d’avoir vécu la même chose était Jane qu’ils pensaient perdue jusqu’à ce que son frère revienne. Ils l’avaient vue, l’avaient soutenue autant que possible, mais rien ne semblait l’atteindre. Elle avait eu la chance de revoir son frère. Mais pas Marcus.

Renesmée – Comment il est tombé amoureux de mamie ? C'est pas très gentil de dire ça, mais j'ai l'impression qu'il n'est... Plus vraiment capable d'aimer.

Bella regarda sa fille sans rien dire pendant un moment, se mordant les lèvres en caressant la tête de Renesmée d’un geste affectueux et tendre. Elle cherchait les mots. Si, Marcus était capable d’aimer, mais… Comment expliquer une telle chose à sa fille qui n’a pas encore connu tous ces sentiments, qui n’a encore rien vu ou vécu de comparable ? Oui, elle les aimait, elle aimait Jacob, Marylou, Nahuel… Mais ce n’était pas pareil. Remettant inutilement une mèche de Renesmée derrière ses oreilles, Bella répondit d’une voix douce et maternelle, continuant à chercher les bons mots pour expliquer tout cela :

Bella – Je ne pense pas qu’il soit capable d’aimer comme il a aimé avant… Il aime ta mamie, mais d’une manière différente. Lorsque tu tombes amoureuse de quelqu’un, tu partages une partie de toi avec cette personne. Et si cette personne part…

Bella s’interrompit un instant, repensant à ce qu’elle-même avait vécu lors de leur brève rupture avec Edward. Le sentiment d’un manque constant, tout rappelant la personne dans son quotidien, cette impression de ne pas être « entier ». L’envie de parler à cette personne pour tout partager, alors que c’est impossible. Naturellement, lors d’une histoire d’adolescente, cela ne devrait pas prendre des proportions aussi énormes et Bella s’était toujours demandée pourquoi elle avait eu si mal. Peut-être parce qu’Edward était un vampire ? Que le charme qu’ils dégageaient rendait les humains « dépendants » ? Préférant ne pas repenser à tout cela, elle reprit :

Bella – Elle emporte quelque chose avec elle, et c’est ce qui est arrivé à Marcus. Il ne peut pas aimer comme avant, et j’ignore s’il y arrivera un jour. Mais je ne lui ai pas demandé comment il était tombé amoureux de mamie… Je sais que c’était un coup de foudre de son côté, qu’il l’a sauvée. Mais j’ignore pourquoi.

Du côté de Renée, Bella savait qu’elle avait été retenue au château et que sa fille était morte empoisonnée, bizarrement, puis que la peine avait rapproché sa mère et Marcus. Mais elle se voyait mal expliquer cela à sa fille, encore moins les raisons qui avaient provoqué leur rencontre et ce qui était arrivé à Phil. D’accord, les Volturi sont des monstres, d’accord, ils organisent des « visites » dans leur château et tuent les touristes qui ont le malheur de s’y rendre. Mais quelle mère serait Bella si elle racontait cela à Renesmée ? Non, non, mieux vaut éviter ce détail. En revanche, pour le sujet de revoir sa grand-mère… Elle ne voulait pas empêcher sa fille de le faire. Pas tout de suite, bien sûr, c’était impossible, mais elle voulait que Renesmée sache qu’elle le pouvait. Poussant un soupir, Bella incita sa fille à se redresser légèrement en faisant attention au masque et lui prit les mains en lui disant :

Bella – Ecoute… Si tu veux revoir ta grand-mère, tu peux. Ce n’est pas parce que nos liens se sont un peu… détériorés que tu ne peux plus la voir. Elle fait partie de ta vie, et je sais que tu regrettes de ne pas pouvoir voir ton grand-père.

Bella essaya de faire un mince sourire à sa fille pour lui montrer qu’elle était sincère. A la pensée de Charlie, une boule s’était formée dans sa gorge mais elle l’ignora directement pour ne pas le montrer à Renesmée. Elle reprit aussitôt, avec un sourire d’excuse :

Bella – Evidemment, tu ne pourras pas tout de suite. Pas avant que tout ça soit passé. Mais j’ai eu le droit de les connaitre, de vivre avec eux, alors tu as au moins le droit de connaître ta grand-mère. Je sais que j’ai évité de te parler d’elle, mais je n’aurais pas dû… Tu fais partie de la famille, tu es notre fille, je t’aime plus que tout et je sais que tu veux la connaître. Je veux que tu la connaisses, toi aussi, que tu aies la même chance que moi dans la mesure du possible. Et si jamais…

Bella fit une nouvelle pause, cherchant les mots susceptibles de convaincre Renesmée. Ignorer les problèmes ne les fait pas disparaître. Elle n'avait aucun droit et ne pouvait l'empêcher d'en savoir un peu plus sur l'histoire de sa grand-mère, quoi qu'il se passe entre Bella et Renée. Reprenant en souriant, la jeune mère dit :

Bella – Si tu veux que je te parle d’elle, comme je sais que Marcus risque de ne pas te répondre, je veux bien. Ne t’inquiètes pas, ça ne me fâchera pas et ça ne me rendra pas triste. J’ai posé moi-même beaucoup de questions à papa et aux autres quand je suis arrivée ici.
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MessageSujet: Re: Maman, raconte-moi une histoire   Maman, raconte-moi une histoire EmptyJeu 31 Juil 2014 - 1:11

Carlisle allait-il s'effondrer ? Il le surveillait du coin de l'œil, debout au coin de la table. Il porta un regard presque froid, très détaché, sur tout ce qui se trouvait dans le laboratoire. Les éprouvettes qui brillaient légèrement à la lumière. Les produits flottant dedans, de couleurs et textures différentes, aux odeurs particulières. Il sentait le fer, le sang, le sel. Il sentait des dizaines d'odeur bonnes ou mauvaises, lourdes ou agréables, légères ou odorantes, des odeurs qu'il connaissait toutes, pour les avoir respiré depuis des millénaires. Des odeurs qui accompagnaient personnes et objets, flottant, âcres et acides, douces et sucrées. Juste des odeurs... Tout avait une odeur, il le savait, et s'en moquait. Les odeurs étaient des éléments du monde, elles coulaient sur lui sans l'atteindre. Elles existaient, c'est tout, et cela n'avait aucune importance.

Certains produits chauffaient, et lui les regardait bouillir, stoïque et calme. Il ne pensait même pas à quelque chose de particulier, pas même à Renée ou Lilwen, ou à ses frères. Il était entré dans un autre monde, un autre univers qui n'appartenait qu'à lui. Un univers créé par le chagrin immense de sa vie, un monde vide, infertile et brûlé, un monde glacial et désert, un univers de froideur et de douleur, où la peine était à la hauteur des millénaires d'inexistence qui l'écrasaient et le broyaient tout entier. Il s'y réfugiait si souvent, insensible à ce qui l'entourait, insensible au monde, indifférent à toute autre forme de vie. Qu'était la vie ? Une farce immense, une comédie où des centaines de pantins s'agitaient et grimaçaient, jusqu'au jour où on coupait sèchement les fils. Marcus attendait encore qu'on coupe ses fils, qu'on le laisse sombrer dans le vide éternel et reposant de la mort.

Carlisle travaillait, mais il fallait rentrer. Se reposer avant de repartir. Carlisle était un enfant, aux yeux du vampire trois fois millénaire. Presque un bébé, qui n'avait encore eu le temps de vivre ni d'expérimenter tous les chagrins de l'existence. Si jeune... C'était un enfant. Un enfant qu'il fallait veiller le temps qu'il grandisse et se prenne en main. Était-ce finalement son rôle ? Accompagner les petits sur le chemin de la vie ? Il en doutait... Lui ne suivait plus la vie depuis longtemps. Il marchait, parlait parfois, et suivait le long tunnel noir de la douleur. Ses éclaircies étaient sa famille. Mais même sa jeune femme et leur fille ne pouvaient le tirer du gouffre où il avait plongé. Il était trop tard. Il y était depuis bien trop longtemps.

Il fallait rentrer. Il tint le jeune médecin par le bras le temps de rejoindre la voiture. La villa n'était pas loin. Il songea à Aro, à ses neveux et à sa nièce, à sa femme, à sa fille, à son petit frère. Il laissa le docteur rejoindre sa propre femme et se reposer. Même cette maison ressemblait à un tombeau, désormais. Parfait pour accueillir le calme de ses pensées. l déambula lentement dans la maison, ses souvenirs se confondant en lui. Didyme... Le voyait-elle, de là-haut ? Sa peau pâle, sa bouche vermeil si souvent souriante, ses yeux chocolat en forme d'amande, et son rire. Son rire surtout. Fraîche et naïve, tendre et maladroite, franche et délicate. Ô combien l'avait-il aimé. Dès le moment où il avait posé le regard sur elle. Renée lui ressemblait tellement, et en même temps,, était si différente. Seule à avoir pu toucher son cœur après plus de deux mille ans.

Bella – Elle emporte quelque chose avec elle, et c’est ce qui est arrivé à Marcus. Il ne peut pas aimer comme avant, et j’ignore s’il y arrivera un jour. Mais je ne lui ai pas demandé comment il était tombé amoureux de mamie… Je sais que c’était un coup de foudre de son côté, qu’il l’a sauvée. Mais j’ignore pourquoi.

Il fronça légèrement les sourcils, tiré de ses pensées par ces phrases inattendues. Qu'on parle de lui était déjà très surprenant en soi, il avait plutôt l'habitude d'être oublié. Qui prenait garde au vieux fantôme de Volterra ? Et surtout, sur ce sujet... N'était-il plus capable d'aimer ? Était-ce ainsi que les gens le voyaient ? Un poids mort, un spectre qui ne vivait plus que par obligation... Mais qui sur cette terre savait vraiment ce qu'était l'amour véritable ? Tous étaient trop jeunes... Bien trop jeune pour comprendre. Le "coup de foudre" n'était pas si simple qu'on voudrait le croire. On ne "tombe pas amoureux", mais on se lie à une personne à la fois par désir et par peur. Qui, qui pouvait comprendre cela aujourd'hui ? L'attirance entre deux personnes, l'amour, la peur, le désir ? Des sentiments que l'on combattait, que l'on espérait ressentir, que l'on craignait car ils pouvaient vous dévorer. Rien n'était simple. Tout partait du cœur, pas de la tête.

Bella – Ecoute… Si tu veux revoir ta grand-mère, tu peux. Ce n’est pas parce que nos liens se sont un peu… détériorés que tu ne peux plus la voir. Elle fait partie de ta vie, et je sais que tu regrettes de ne pas pouvoir voir ton grand-père.

Et se laisser dévorer était si simple. On finissait par l'accepter, on offrait son cœur, et il était broyé avec toute la force de la vie. C'était une affaire de peur et d'attirance, de désir, de rejet, de crainte et de joie. La peur, le désir, la haine. Trois moteurs de l'existence, il s'agissait d'une lutte éternelle avec la conscience humaine. Qui pouvait gagner, qui pouvait perdre ? La vie jouait ainsi durant des heures, des jours, des années, jusqu'au moment où l'une des parties s'écrase, vaincue, prostrée, finie. Lui avait perdu. Et depuis des millénaires, il se retirait en lui-même, vidé de tous les sentiments qui l'avaient vaincus en un temps, grâce à la mort et à la disparition.

Bella – Evidemment, tu ne pourras pas tout de suite. Pas avant que tout ça soit passé. Mais j’ai eu le droit de les connaitre, de vivre avec eux, alors tu as au moins le droit de connaître ta grand-mère. Je sais que j’ai évité de te parler d’elle, mais je n’aurais pas dû… Tu fais partie de la famille, tu es notre fille, je t’aime plus que tout et je sais que tu veux la connaître. Je veux que tu la connaisses, toi aussi, que tu aies la même chance que moi dans la mesure du possible. Et si jamais…

Mais il arrivait que la mort et la vie, du haut de leurs toutes-puissances, daignent accorder certaines joies, certaines lumières, par miséricorde, pitié... Des lumières pour sauver ce qui restait de l'âme ou pour mieux l'écraser ? A quel point les deux puissances étaient-elles perverses ? Il l'ignorait. Peut-être sa petite famille n'était qu'un miroir lui renvoyant toute la douleur et le chagrin, pour lui renvoyer le regret de ce qu'il avait perdu. Il avait une femme et une fille uniquement parce que sa première épouse était morte. Uniquement car il avait dû traverser tout d'abord des siècles de noirceur. Il avait eu Renée, mais sera-t-elle toujours heureuse dans cinquante ans ? Il l'ignorait. Il voulait l'ignorer. Elle était là, près de lui, et ne pouvait pas le rejoindre véritablement. Il était hors du monde.

Bella – Si tu veux que je te parle d’elle, comme je sais que Marcus risque de ne pas te répondre, je veux bien. Ne t’inquiètes pas, ça ne me fâchera pas et ça ne me rendra pas triste. J’ai posé moi-même beaucoup de questions à papa et aux autres quand je suis arrivée ici.

Il descendit lentement les escaliers, et poussa la porte de la chambre. Un esprit malin aurait pu le comparer au Seigneur Dracula, au plus fort de sa puissance. Il s'avança lentement vers le lit, regardant la petite, sa mère, l'air tant impassible et indifférent, l'air d'un ennui profond. Il ne savait déjà plus pourquoi il était descendu, pourquoi il était venu. Sa voix très grave et profonde retentit dans la pièce, basse et lourde des millénaires qu'il avait vécu comme un vieux spectre de cette terre, gardien du temps qui passait.

– Plus capable d'aimer ?

Elle sembla comme fondre, rapprochant sa fille d'elle, comme s'il représentait un danger pour elles. La peur, encore, arme si puissante, à la fois amie et ennemie. Être détruit était si facile. la peur si puissante, la peur, arme de la vie et la mort ensemble. Elle poussait à tuer et à vivre. Si mortelle. Si belle lorsqu'elle poussait à surmonter les obstacles.

Bella – Je... Pardon, j'ignorais que vous... Vous en êtes capable, mais différemment.

Elle ne ressemblait pas tant à Renée qu'il aurait pu le croire... Son odeur, sa voix, son ton, sa posture, tout était si différent. Différente, et ressemblante. Telle une autre facette d'une autre personne. Une autre comédie, si inutile, et même dangereuse. Il resta à sa place, bloc d'indifférence, le regard exprimant des millénaires de la douleur la plus noire. Peu pouvaient décrypter son regard, sinon Aro et Caïus, Athenodora et Sulpicia. Et il avait déjà vu des lueurs de compréhension dans le regard des jumeaux. Douleur, chagrin... Tout se mêlait en une valse mortelle.

– Que sais-tu de l'amour, petite ? C'est un sujet si lointain, inaccessible... Une arme, une destruction, et une si belle force. Comprends-tu ?

Bella – Heu...

Il regarda ses mains, les levant devant lui. Qui était-il ? Qu'est-ce que l'amour avait fait de lui ? Un non-mort, un fantôme, une victime en sursis ? Pourquoi la vie jouait-elle ainsi avec lui ? Tout lui avait été pris. Lumière, sentiments, vie. Renée était-elle sa lumière, ou le reflet de ce qu'il avait perdu ? Comment savoir ? Il regarda à nouveau Bella et sa fille, baissant les mains.

– Renée est une lumière. Ou un reflet... Oui, peut-être est-ce cela. Elle est le reflet d'une autre femme. Je l'ai épargné pour cela. Car elle était comme ma première épouse, mon étoile, mon premier amour. Didyme était la petite sœur d'Aro. Renée lui ressemble tellement...

Un reflet pouvait faire briller parfois le soleil dans la noirceur de toute une existence. Il ignorait l'existence de cette femme avant son arrivée à Volterra. Elle avait fait jaillir avec violence des souvenirs qu'il croyait enfoui. Il avait cru cela possible, possible de voir un avenir, l'espoir d'un avenir. Peut-être la vie se moquait-elle à nouveau de lui ? Il l'ignorait. Il craignait de perdre le peu de lumière qui lui était revenu. Renée, Didyme, deux femmes, deux destins, deux vies, une seule crainte. Un chagrin. Une espérance.

Bella – Que voulez-vous dire par "Renée lui ressemble tellement" ? En quoi lui ressemble-t-elle ?

Elles étaient cette femme, cet idéal. Il ne répondit pas tout de suite. Comment expliquer cela ? Comment deux femmes pouvaient-elles se ressembler ainsi, à des époques si différentes ? Il ne le savait pas, mais était-ce si important ? C'était le jeu de la vie et de la mort. Ils étaient des pions que l'on déplaçait sur un immense échiquier, tombant au gré des caprices du destin.

– Pourquoi la vie fait ainsi ressembler deux femmes ? Didyme est née durant l'Antiquité, Renée au 20ème siècle. Et pourtant. Leur caractère, leurs goûts, leurs odeurs... J'ai supplié Aro de lui laisser la vie. Elle était comme elle. A-t-il lui aussi revu sa sœur ? J'ai revu ma femme. Elles se ressemblent, par un caprice du destin.

Il fit une brève pause, le regard dans le vide, sans même plus prêter attention aux deux filles.

– La Vie et la Mort sont deux puissances inaltérables que rien ne peut corrompre. Elles jouent avec la conscience humaine, avec notre force, en usant des armes que sont le désir, la peur, la haine, le destin, tous les sentiments. C'est une lutte éternelle. Ou nous gagnons et vivons, ou nous perdons et passons notre vie dépouillé de tous sentiments, détruits et déchirés. La Douleur est une compagne.

Il poussa un léger soupir, regardant à nouveau Bella. Sa voix si grave s'était faite lointaine et détachée, comme s'il ne se souciait plus des personnes présentes dans cette pièce.

– Sais-tu ce qu'est vraiment un vampire ?

Elle le regarda, puis regarda sa fille, puis de nouveau lui. Il était plongé dans une profonde réflexion sur le véritable sens de l'existence et de leur nature.

Bella – Heu... Je crois. Mais je suppose que non, si vous me posez la question...

La question n'était pas si simple... Leur condition pouvait sembler contre-nature, mais elle s'inscrivait pourtant dans l'ordre absolu du monde. Qui pouvait déceler tous les caprices voulus par le destin ? Il cherchait, il cherchait à comprendre durant les longues heures de son existence vide et froide.

– Nous sommes un jouet de la mort, mon enfant. La Mort et la Vie sont fortes, rien ne peut les arrêter. Et nous, que sommes-nous ? Ni vivants ni morts ? Des montres, des créatures ? Nous sommes un caprice du destin. Nous sommes pour ce monde le jouet effrayant de la Mort, dans son jeu avec la Vie pour gouverner ce monde.

Que personne ne puisse désormais le suivre n'avait plus le moindre intérêt à ses yeux. Il expliquait, rien de plus. Il expliquait la marche du monde.

– Un vampire est une créature faible, petite. Une créature prisonnière d'un jeu mortel et jouissif pour les entités véritables de ce monde. Nous sommes prisonniers de nos sentiments, et surtout, prisonniers d'une demie-vie. Incapables de recevoir la libération naturelle du grand vide éternel, incapables de recevoir en nous la vie. La faiblesse morale de notre race est insondable. Nous nous battons pour ne pas dépérir, alors que tout es déjà perdu.

Il ferma les yeux une seconde et reprit, peu de temps après.

– Les humains sont vivants. Plus forts car ils peuvent mourir avant d'être détruits par ce jeu si froid et ténébreux. Comprend-tu ? Nous sommes prisonniers d'un jeu, d'un jeu entre la Vie et la Mort. Un vampire est un pion sur l'échiquier. Il faut suivre, ou disparaître. Nous sommes des non-morts, des fantômes, disparus de la mémoire collective depuis bien longtemps. Morts aux yeux du monde, renfermés sur nous-même, aux mains du Destin, vulgaires jouets. Nous faisons semblant de vivre, même si nous ne le pouvons pas.

Un grand silence suivit sa tirade. Il finit par s'en rendre compte, et regarda ses interlocutrices, impassible. Pourquoi ne répondaient-elles pas ?

– Aro et Caïus répondent toujours, quand je leur parle... Vous ne savez plus parler ?

Bella – Aro et Caïus ont le même âge que vous, ils sont habitués à ce genre de... tirade. Ils peuvent vous comprendre...

Il réfléchit un instant, sourcils légèrement froncés. C'était juste, il n'avait pas pensé à la différence d'âge... Ses frères étaient aussi âgés que lui, ils pouvaient suivre.

– Exact, ils ont mon âge... Je ne sais pas parler correctement aux enfants, Aro est plus habitué... Je parle rarement à d'autres personnes, on ne comprend pas... Les jumeaux le peuvent... Vous, peut-être que non.

C'était étrange de parler à des enfants, qui ne pouvaient appréhender le fruit de vos réflexions. Déstabilisant ? Non, mais troublant. Oui, c'était cela. Il avait tant vécu, peut-être ne pouvait-il parler à des personnes trop jeunes.

Bella – Je suis désolée. En temps normal, peut-être que nous aurions pu mais avec la maladie, c'est... difficile.

– La maladie... Il y a ça, comme un nouveau caprice. As-tu bu il y a peu ?
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Damon Raven

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MessageSujet: Re: Maman, raconte-moi une histoire   Maman, raconte-moi une histoire EmptyVen 1 Aoû 2014 - 22:07

Caïus souleva de la main le corps d'un humain mort, qui s'était écroulé juste devant lui en pleine rue, alors qu'il ne l'avait même pas touché, ne lui avait pas fait peur ni rien ! Il rapprocha le corps et renifla l'odeur forte de la maladie qui l'avait terrassé à l'instant, la peau encore chaude. C'est fou ce que n'était pas solide, ces bêtes-là ! Juste un petit virus et hop, ça tombait comme des mouches. Minable. Complètement minable ! Il eut un air dégoûté, levant le corps comme il aurait levé un fétu de paille, le considérant bien moins qu'une merde. Il aurait pu vivre longtemps, celui-là, quel dommage que la nature en ait décidé autrement ! La nature, ou plutôt une belle connerie de leur "protégé", le petit Carlisle, qui ne prenait décidément aucune précaution lorsqu'il travaillait. Il eut un long ricanement sadique en contemplant le cadavre. Un médecin qui déclenchait une pandémie ? Pas mal ! Il griffa le corps et sentit l'odeur du sang. Tss, même pas buvable. Quel gâchis.

Il jeta le corps par-dessus son épaules comme il aurait jeté un vulgaire détritus. Il s'écrasa dans des poubelles communales, le coup tordu, le visage tordu dans une expression de peur. Caïus rajusta négligemment sa veste et poursuivit sa route. Pourquoi devait-il s'enterrer lui aussi dans cette ville minable ?! Marcus s'amusait à surveiller le toubib, Aro surveillait la progression de l'affaire, très bien, mais lui ? Il n'avait rien à faire dans ce bled pourri, et il se foutait complètement que son propre fils soit cloué dans un lit. C'était une larve et le sujet n'était plus à démontrer. Il repoussa vertement un humain de son chemin d'un coup de coude, et celui-ci eut le malheur de répliquer, de l'insulter même. Caïus s'arrêta et se tourna lentement.

- Plaît-il ?

- Vous pourriez au moins vous excuser !

- Vraiment ? susurra-t-il en se rapprochant dangereusement.

Le petit humain dû sentir d'un seul coup le danger, car il pâlit puis recula. Caïus sourit lentement, tous les sens éveillés, tel un fauve prêt à bondir sur sa proie, pour la déchiqueter et lui arracher lentement chaque muscle de son corps. Il le frappa avant qu'il puisse hurler, l'assommant d'un coup. Parfait, il avait un nouveau jouet ! Il souleva le corps et l'entraîna dans les bois, puis réveilla l'humain à coups de baffes. Il ouvrit les yeux puis hurla en voyant deux yeux rouges à quelques centimètres de son visage. Caïus s'amusa beaucoup dans les dix minutes qui suivirent, jouant avec sa victime comme avec un morceau de viande avant le dévorer.

Lorsque son petit humain mourut, il le démembra soigneusement, puis s'amusa à jeter les morceaux le plus loin possible, les frappant avec une lourde branche de bois qui lui fit office de batte de base-ball. Satisfait d'avoir eu un peu d'amusement, il reprit ensuite sa route, déambulant dans les bois. Il finit par atterrir à la maison des Cullen. Affreux. Tout blanc, tout moche, tout immonde, avec des vitres partout... Aucun changement depuis la dernière fois qu'il avait mis les pieds dans cette baraque pour récupérer Jane et son frère. Penser à ces deux-là suffit à lui crisper les nerfs, et il ne se maîtrisa qu'à grande peine pour se retenir de tout briser autour de lui. Il poussa du pied la tête ensanglantée de l'humain qui avait atterrit dans le jardin, puis entra.

- Ça pue la maladie, là-dedans, grinça-t-il en ricanant. Vous n'ouvrez jamais les fenêtres ?

Il regarda autour de lui, et repéra Carlisle dans le canapé. Roh, il avait l'air fatigué, leur petit médecin ! Un peu mal à la tête ? Il avait son petit virus qui lui faisait bobo ? Caïus s'installa directement à côté de lui, sans aucune gêne, et lui passa un bras autour des épaules pour l'empêcher de s'esquiver, juste après lui avoir soigneusement ébouriffé les cheveux dans une parodie de geste affectueux.

- Un peu fatigué, mon petit chou ? rit-il en resserrant sa prise, le serrant contre lui. Ça doit être dur de travailler à l'hôpital, en ce moment... Mes félicitations, tu es enfin devenu un vrai vampire, en tout cas ! C'est la première fois que tu tues autant d'humain, et avec des raffinements de cruauté. Je serais presque fier de toi, tu sais.

Il éclata de rire, content de ce qu'il venait de lui dire. Ah, brave petit, il commençait enfin à agir comme il l'aurait dû depuis sa naissance ! Caïus était très heureux de voir ça, de le voir enfin se comporter en digne membre de sa race.

- Dommage que ta famille en fasse aussi les frais. Fais gaffe, tu pourrais les achever totalement, si tu te trompes en faisant le remède. Ce serait idiot, non ?

Il lui sourit très largement, sans le lâcher.

- C'est pourtant agréable de voir les gens souffrir. Tu vas vite y prendre goût, ne t'en fais pas. Sois déjà fier que ta femme et tes gosses souffrent à cause de toi.
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MessageSujet: Re: Maman, raconte-moi une histoire   Maman, raconte-moi une histoire EmptyMer 6 Aoû 2014 - 2:02

Esmée avait mal à la tête. Une migraine. Et plus les jours passait, plus les migraines s'enchaînaient. Plus elle se succédait et plus elles étaient fortes et à la limite du supportable ! Esmée en avait presque oublier ce que cela faisait, d'avoir des migraines. D'être malade tout court, d'ailleurs. Elle n'avait plus été malade depuis sa vie humaine. Et... Enfin, c'était... Étrange.

Depuis que Carlisle avait propager, involontairement, ce virus de plus en plus de monde était touchés. Esmée savait qu'il n'avait jamais voulu ça et elle voulait le protéger, lui montrer qu'elle était là pour lui quoi qu'il en dise. Elle l'aimait et ne voulait pas le laisser tomber. Et puis... C'était visible qu'il s'en voulait, même un parfait inconnu l'aurait vu... Son époux était anéanti et elle-même ne se sentait pas bien. Rien que de le voir dans un tel état lui brisait le cœur, mais elle ne savait pas vraiment comment faire pour l'aider et se sentait impuissante face au désarrois de son époux...

Esmée sentait ses sens devenir de moins en moins puissant. Ses yeux ne lui montrait plus ce qu'elle aurait pu voir avant tout ça. Son ouïe aussi en était affecté et c'était assez perturbant. Sans compter aussi le fais qu'elle avait l'impression que son cerveau manquait d'air, comme si elle... Comme si elle étouffait et qu'elle n'arrivait plus à respirer. Mais... Quand on y réfléchissait à deux fois, c'était impossible ! Les vampires n'avaient pas besoin de respirer, donc... C'était impossible. Et Esmée le savait. Comme elle savait que Carlisle était leur seul espoir. Elle posa sa main sur le lit, pensive. Elle était dans sa chambre, attendant le retour de son époux.

Et c'était bien évidement sans compter sur elle pour ne pas s'inquiéter. Esmée était très inquiètes à propos de tout ça et pour être honnête, le fait qu'elle soit malade lui importait peu. Tout ce qui la préoccupait, s'était l'état de ses proches. Mais surtout celui de son époux.

Elle veillait à rester disponible pour l'ensemble de sa famille. Ils étaient en constante surveillance et... Les Volturi rôdaient dans les parages. Entre Carlisle qui devait trouver un remède et cette maladie persistante... Esmée flânait dans la villa, essayant de se concentrer pour pouvoir réfléchir librement tandis que son époux n'était pas là. Elle était soucieuse et n'entendit même pas Carlisle revenir et venir près d'elle.Au bout d'un certain temps son époux descendit et elle finit par descendre à son tour, tombant sur un Caïus qui franchit la porte d'entrée.

-Caïus-« Ça pue la maladie, là-dedans, grinça-t-il en ricanant. Vous n'ouvrez jamais les fenêtres ? »

Esmée vit Caïus s'approcher du canapé après avoir regarder dans les alentours, puis s'y installer.  Elle posa son regard sur Caïus, se méfiant de ce qu'il pourrait bien dire.

-Caïus-« Un peu fatigué, mon petit chou ? Ça doit être dur de travailler à l'hôpital, en ce moment... Mes félicitations, tu es enfin devenu un vrai vampire, en tout cas ! C'est la première fois que tu tues autant d'humain, et avec des raffinements de cruauté. Je serais presque fier de toi, tu sais. »

Esmée finit par rentrée a son tour dans le salon et s'installa près de son mari. Caïus avait éclater de rire, un de ces rires qui vous glacent le dos et vous empêche d'interrompre ou de répliquer à la personne.

-Caïus-« Dommage que ta famille en fasse aussi les frais. Fais gaffe, tu pourrais les achever totalement, si tu te trompes en faisant le remède. Ce serait idiot, non ? »

Que... QUOI ? Mais ! Comment osait-il dire ça ? Il voyait bien qu'il était mal en point ! Qu'il n'allait pas bien ! Esmée se dépêcha de rejoindre son époux et vint s'installer près d'eux. Elle n'aillait quand même pas le laisser parler sans réagir, si ?

-Caïus-« C'est pourtant agréable de voir les gens souffrir. Tu vas vite y prendre goût, ne t'en fais pas. Sois déjà fier que ta femme et tes gosses souffrent à cause de toi. »

... Il était sérieux, là ? Sans blague ? Esmée se serait étouffer si elle le pouvait. De toute manière, elle en avait déjà l'impression. Mais... Comment OSAIT-IL ? Depuis quand disait-on cela à un médecin, à un être vivant gorgé de culpabilité et de sentiments ? Comment avait-il osez ? Mais pourquoi ? POURQUOI ? Même maintenant, alors que Carlisle était très mal en point et qu'il faisait tout son possible pour sauver tout le monde, on cherchait à empirer les choses ? A... Esmée ne savait que dire.

-« Fier ? Où est la fierté dans cette histoire ? C'est à cause de vous qu'il a fait ce virus, c'est de votre faute s'il est dans cette état. De votre faute encore si... »

Elle se tût puis repris après un court moment :

-« Si tout cela est arriver. »

Elle posa ses yeux sur Carlisle et savait qu'il saurait faire face à ça et elle ne pouvait pas supporter de laisser Caïus parler de la sorte à Carlisle, malgré le fait qu'il soit un Volturi. Esmée savait qu'elle avait raison, comme elle savait que si les EDL n'étaient pas revenu rien de tout cela ne serait arriver, mais... Quelle importance, maintenant ? Elle posa un index sur chaque tempes, instinctivement , comme pour atténuée la douleur. Mais... Rien à faire. Sa tête lui tournait et c'est cela qui la poussait à s’asseoir. Elle camoufla son malaise en silence. Elle essayait de camoufler le plus possible ses symptômes mais... Certains était fort (quasiment tous, à vrai dire) et ça revenait à faire un miracle pour les camoufler. L'impression d'étouffer restait l'un des symptômes le plus facile à cacher, étrangement.

-« J'ai confiance en lui, je sais qu'il trouvera une solution. Sans vous. Carlisle se démène et réagit pour en trouver, il est suffisamment fort pour ça et ne reste pas inactif. Je sais qu'il y arrivera, peut importe ce que vous direz. »

Elle en était sûre. Et même si elle réalisait que Caïus prenait un malin plaisir à parler de la sorte, elle n'appréciait pas du tout qu'il le fasse et cela se voyait. Elle jetait des coups d’œils furtifs en direction de son époux.
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