La fugue arrive en France

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L'avion venait de décoller du sol américain et prenait la direction de la France, lieu de l'enfance de la petite Marie-Emmanuelle. Elle avait d'ailleurs appris leurs destinations lorsque le commandant de bord avait annoncé à tous les passagers de l'avion. Cette nouvelle avait d'ailleurs éveillé les souvenirs de la vie mortelle de Marie-Emmanuelle. Une vision de son père et de sa mère l'insultant à longueur de journée avait accompagné le silence du trajet, l'autre immortelle lui ayant interdit d'adresser la parole aux autres passagers. Il n'y eu d'ailleurs que très peu de parole entre Marie-Em et son aïeul ... Une relation normal quand on connaissait la famille royale de France. Le bonheur n'y avait jamais régné et n'y régnerait jamais ...

L'avion survolait encore l'océan atlantique quand l'enfant émergea un peu de la bulle qu'elle s'était créée pour résister aux tortures psychologiques qu'on lui avait imposées. Elle remarqua alors qu'elles n'étaient pas en classe économique. Les deux immortelles bénéficiaient d'une cabine privée permettant de rester discrète et surtout de s'éloigner un peu de l'odeur de la nourriture ambulante présente dans l'avion.

Une fois arrivée à l'aéroport, l'enfant suivit son aïeul pour passer la douane et se diriger vers un taxi. Elle n'entendit pas la destination tant Marie-Emmanuelle était perdu dans ses souvenirs de vie mortelle ... Combien de fois elle avait du parcourir cette route vers l'aéroport Charles de Gaule pour se rendre à des mariages princiers, des réceptions aristocratiques ... où elle devait faire semblant d'être heureuse et d'aimer son sang, sa famille, la France ... Tout ce dont elle avait horreur quoi ... Décidément, cette fugue devenait de plus en plus compliqué. Cette fuite de sa nouvelle vie rappelait des tonnes de souvenirs malheureux à l'enfant, des tonnes de raison de se laisser mourir et de ne pas vouloir vivre auprès des Denalis. Qu'allait-il encore se passer, se dérouler ? Pourquoi ce retour en France ? Que lui voulait Mya ?

Marie-Em : - Qu'allons-nous faire ? Que me voulez-vous ? Pourquoi ce pays que nous détestons ?

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[HJ : J'ai demandé avant à Carmen pour savoir si elle était d'accord, pour sa réaction et tout. Merci.^^]

Tanya, même aidée des autres, avait eu du mal à suivre la trace jusqu'au bout. C'est dans ce genre de situation qu'avoir un traqueur avec soi était plutôt utile ! Bon an mal an, ils arrivèrent malgré tout jusqu'à l'aéroport. Et à présent ? Où étaient-elles allées ? Désemparée, elle resta un moment à regarder le tarmac, où les avions atterrissaient et s'envolaient. Du calme, réfléchissons. Par où commencer ? Elle regarda frénétiquement autour d'elle, comme si le décor pouvait lui apporter une solution. Indécise, elle entra dans le hall de l'aéroport. Et maintenant ? Prise d'une inspiration, elle fila jusqu'à l'un des comptoirs, et raconta toute une histoire. sa fille s'était enfuie avec une amie, elle avait sûrement pris l'avion, elle devait la retrouver...

L'hôtesse finit par accepter de l'aider. Elle rechercha, avec une lenteur exaspérante, les noms des passagers sur les derniers vols. Tanya tapotait impatiemment du pied. Les quatre autres, derrière elle, attendaient, sans savoir quoi faire de plus. Et bien ?! Elle en était malade d'inquiétude. Si jamais... Non. Non, elle ne devait surtout pas penser à ça ! Elle allait la retrouver, vivante et en entier, et étripé celle qui avait osé la kidnapper.

- Hôtesse - J'ai trouvé. Miss Marie-Emmanuelle Denali. Elle est partie avec le vol de dix heures trente, en direction de la France.

- Tanya - La France ? répéta-t-elle. Et quand part le prochain vol ?

- Hôtesse - A midi quarante-cinq, madame.

Elle s'empressa de le réserver, puis dû prendre son mal en patience, dans l'une des salles d'attentes de l'aéroport. Les deux gamins étaient curieusement agités, ce qui lui fit hausser les sourcils. seraient-ils inquiets pour Marie-Em ? Rendue à ce stade, elle ne s'étonnait plus de rien. A moins qu'ils n'apprécient pas de revenir en Europe. La France était peut-être trop proche de l'Italie à leur goût. Elle croisa les mains, cherchant à se calmer lors de cette attente insupportable.

Plus tard, ils prirent enfin leur vol, et arrivèrent à l'aéroport Charles de Gaulle. Une fois débarqués, il se posa le même problème qu'aux Etats-Unis. Où aller à présent ? Ils avaient complètement perdus la trace de Marie-Emmanuelle. Ce fut Carmen qui trouva un début de solution. Commencer par aller voir du côté de la famille humaine de l'ancienne Miss de Mont. La garce qui l'avait enlevé affirmait être son aïeule, alors pourquoi ne pas débuter par là ? Carmen chercha les coordonnées des de Mont sur Internet, dans un cyber-café, puis ressortit avec l'adresse en poche. Ils repartirent tous.

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La lettre que Marie-Emmanuelle avec écrite pour sa sœur eu l’effet d’une bombe ! N’hésitant pas une seconde pour rattraper la nouvelle-née en fugue aura eu lieu de mettre toute la famille dans un drôle d’état. Tous le monde était sur les dents, horriblement inquiets qu’elle ne commette une terrible bêtise (genre dévasté une ville entière de ses habitants ou de suivre n’importe qui. Bon ça c’était fait !) Comme si la catastrophe qu’avait vécu Jane et Alec n’avait pas suffit, la jeune adoptée de sa sœur avait jugée bon d’en mettre une couche en partant on ne sait où avec quelqu’un qui se prétendait avoir un quelconque lien parentèle avec elle. Il ne lui était même pas venu à l’esprit que cela pouvait être un faux prétexte pour que Marie-Emmanuelle la suive ? C’était vraiment une naïve de première catégorie. Mais bon, pourquoi ça devait les étonnés plus que ça, au demeurant. Elle ne connaissait rien de la vie vampirique, c’était comme un bébé venant de naître à qui il fallait tout apprendre. Marie-Emmanuelle ne se rendait-elle pas compte à quel point elle était estimée par ceux qui l’avait adoptée ? Kate n’était pas de nature à la laisser partir comme ça, c’était un manque de respect venant de sa par, surtout qu’elle devait bien se douter qu’ils allaient tous être terriblement inquiets. Bref, les voilà tous partis pour une destination inconnue et le voyage fût terriblement long, trop long. Par-dessus le marché, arrivé en France (repéré la trace de sa nièce n’était pas terriblement difficile à avoir, il suffisait de savoir où et à qui s’adresser), ils eurent bientôt fait de retrouver l’adresse de ses plus proches parents, en essayant d’avoir l’air naturel, ce qui était très difficile pour Tanya, à juste titre. Ils filèrent tous illiquo presto vers l’adresse indiquée, facilement référencée sur internet, vu le degré de noblesse de Marie-Emmanuelle. Ce qui était certain, c’est que Kate ne donnait pas chers de la peau de la pseudo parente de sa nièce !

Dans la voiture, Kate tenta désespérément calmer sa sœur avec toute l’assurance qu’elle pouvait lui apporter, en espérant que ça allait la calmer

- « Tanya, je t’en prie, calme toi, nous allons la retrouver très vite, et saine et sauve, j’aurais tendance à dire que j’ai plus peur pour celle qui nous l’a enlevée ! Car si toi tu ne lui fait rien, je décline toute responsabilité concernant mes actes si je la croise sur mon chemin, si elle est encore en vie après que l’on l’aie retrouvée ! »

[H.J.: Désolée, c'est vraiment très court, mais il faut avoué que je n'avait pas grand chose à ajouter pour l'instant ]

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Elles arrivèrent enfin sur leur terre natale après un voyage épuisant. Heureusement que Mya avait prévu que la nouvelle née allait avoir soif, donc elle avait prit une cabine à part. Elle était connue, donc elle n'avait pas eut trop de difficultés. Maintenant, c'était le plus dur. Se cacher sans se cacher et aller trouver la famille de la jeune Emmanuelle. Oui, durant le voyage, elle avait prit une décision un peu étrange, mais elle n'était pas normale. Passant de la haine à l'amour, elle était une sorte de girouette sentimentale. C'était bien compliqué à gérer, mais elle s'en sortait pour le mieux, enfin, pour l'instant. Mais un jour viendra où ces changements subites d'humeur seront trop importants... Mais l'on en était pas encore là.

Elle prit la gamine et l'emmena dans sa demeure familiale. Elle était encore bien entretenue. C'était une grande bâtisse toute de pierre construite. De larges fenêtres ornaient ses façades gravées de multiples dessins. Le toit, en tuiles d'ardoises, s'élevait gracieusement, fendant le ciel de cet endroit encore sauvage et évité de la population. Une légende planait sur le lieu. En effet, c'est là que serait morte la famille De Normandie, la famille de Mya.

La jeune femme entra et fut saluée par tous les domestiques de la maison. Ils étaient humains et ne savaient rien de la vraie nature de leur employeur. Seule une femme d'âge mûre savait. Elle était la trésorière de la vampire et sa confidente, en quelque sorte. C'était la seule personne pour laquelle Mya avait donné sa confiance.

Elle monta dans ses appartements, tenant par la main la jeune fille qui était sa descendance. Sans crier garde et d'un geste brutal, elle l'allongea sur le lit, la dominant de sa taille. Un sourire mauvais se dessina sur son visage. Elle avait eut un moment de "tendresse" avec la gamine, mais c'était du passé, maintenant elle allait vraiment être sadique et cruelle.

Voilà qu'elle redevenait folle...

[hide=HRP]Désolée, j'avais pas d'inspiration U.U Mais bon, je me rattraperais en te violant XD Bon, désolée aussi pour la piètre longueur et la nullité...[/hide]

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Sa persécutrice l'emmena alors dans une immense bâtisse que Marie-Emmanuelle ne connaissait pas. Cette dernière était somptueuse et avait encore l'air en bonne état. A croire que des humains travaillaient encore ici. Ce lieu lui rappela la demeure familiale et tous les mauvais souvenirs qu'il allait avec. Elle stoppa deux secondes avant d'entrée, mais du se résigner à suivre Mya. Marie n'avait pas de bon présage pour la suite des évènements ...

L'aïeul de la descendante du roi de France la fit alors entrer. L'enfant pu alors voir tous les ouvriers à l'oeuvre, apparemment aucun n'avait l'air de savoir qui était vraiment cette Mya pour qui il travaillait. Ils arrivèrent bientôt dans des appartements privés qui devait être ceux du bourreau de la jeune Denali. Marie put remarque tout le gout de la décoration. Il n'y avait rien qui parjurait ... Tout était proche du style français arboré fièrement à Versailles.

Mya lâcha alors la main de son nouveau jouet et la poussa sur le lit situé derrière eux. Marie se retrouva donc allonger dans une position de soumise, de victime innocente ... La seule personne qui la dominait n'était que celle qui l'avait enlevé, car on pouvait bien parler d'enlèvement. La voix de cette femme quitta le doux timbre qu'elle avait arboré au court du voyage pour passer dans un registre plus cruelle et tressant ... Qu'allait-il donc se passer ... Pourquoi l'avait-elle emmené ici ? Allait-elle en ressortir indemne ? Toutes ces questions parcouraient à présent l'esprit de la nouvelle transformée ...

Mya -"Bienvenue en enfer, ma chère. Nous irons tuer la famille plus tard, mais d'abord je veux que tu me répondes. Pourquoi vouloir vivre avec elle ? Pourquoi vouloir vivre avec celle qui ne t'aime pas ?"

Cette fois, Marie-Emmanuelle comprit ce qui risquait de se passer. Cette femme allait lui faire payer sa naissance et sa renaissance en tant que vampire. Elle n'avait pas l'air d'accepter le choix qu'avait fait Tanya en donnant le don de l'immortalité à cette enfant. Aurait-elle un jour le droit de vivre ? Aurait-elle un jour le droit de ressentir l'amour d'une mère ? La réponse à ces questions n'allaient,à ce moment-là, pas à l'affirmation ... Marie-Emmanuelle commençait à retourner progressivement dans ce cocon qui avait été son quotidien pendant les quinze premières années de sa vie. Cocon qui lui avait permis de supporter toutes les agressions, toutes les brimades de sa famille.

Marie-Em : - J'ai envie de connaitre l'amour d'une mère ! Je n'y ai jamais goûté et me demande si j'ai vraiment le droit à cela ...

Les derniers mots de Mya résonnaient encore dans l'esprit de l'enfant : « celle qui ne t'aime pas » ... Cela pouvait-il être possible ? Tanya lui avait-elle menti ? Non, pas encore une fois, tout ne pouvait pas être encore une fois détruit en si peu de temps ... Cela Marie-Emmanuelle ne l'acceptait pas, je l'accepterais jamais.

A croire que toutes les emmerdes du monde arrivait sur cette enfant maudite des dieux ... Toutes ces rencontres lui rappelait qu'elle était le fruit non désirez d'une union, que ce don de la vie était une erreur de la nature ...

Si autant de monde s'acharnait à lui faire comprendre l'infortune de sa vie, comment pourrait-elle accepter de s'ouvrir aux autres ? Non ce n'était vraiment pas possible. A ce moment-là sur le lit, Marie-Emmanuelle était de nouveau travaillée par des envies de morts. Elle ne voulait pas rester un fardeau pour toutes ces personnes qui l'aimaient ... Enfin non, Mya lui avait bien rappelé, personne n'avait été vrai avec elle. Toute sa vie n'avait été qu'un ramassis de mensonge. Qu'un ramassis de faux semblant l'amenant jusqu'à la rencontre d'aujourd'hui !

Marie-Em : - Si elle aussi ne m'aime pas ... Sur qui je peux me fié ... Vers qui dois-je aller ? Ai-je vraiment le droit de vivre ? Dois-je accepter cette souffrance qu'est ma vie ?

Marie-Emmanuelle ne c'était alors pas rendu compte que toutes ces questions venaient d'être posé à voix haute. Elle ne savait d'ailleurs plus très bien où elle en était ... Méritait-elle vraiment de vivre ? Cette question était vraiment d'actualité ?

A ce moment précis, l'enfant était prêt à se résigner à mourir, cela lui semblait comme la meilleure des perspectives pour son avenir si merdique ... Mais était-ce vraiment ce que Mya voulait faire d'elle ? De toute façon, l'enfant n'était plus maitre de son destin, de sa vie ... Sa tortionnaire pourrait même la violer qu'elle ne s'en rendrait même plus compte. Marie-Emmanuelle venait de déconnecter de la réalité, résigner à sa situation de sous-merde ... Elle n'ouvrirait plus jamais la bouche, n'accepterait plus jamais de faire confiance à qui que ce soit ... Enfin si elle en avait encore un jour l'occasion.

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La gamine proféra une phrase dont Mya n'eut cure. Mais la suivant frappa son esprit de plein fouet. Elle replongea son regard carmin dans l'or de la petite. Se pouvait-elle qu'elle revoie son jugement ? Son caractère pouvait-il changer aussi subitement ? Elle laissa sa mémoire vagabonder loin, dans le temps où elle était perdue, ne sachant plus quoi faire.

Elle aussi souffrait comme la gamine, elle aussi se posa des centaines de fois cette question. Et maintenant qu'elle était plongée dans la perversité, et maintenant que son âme avait réellement disparue, il y avait cette petite étincelle qui brillait devant ses yeux. Il y avait cette petite voix qui lui répétait sans cesse, sans cesse la même et unique phrase. Une parole si vraie, une parole pouvant changer une vie.

Perdue dans une demi-conscience, Mya prononça ces mots salvateurs. Elle prononça ces mots, qui, son inconscient le savait, sauverait sûrement l'âme et l'esprit de cette petite que l'esprit vil de Mya voulait tuer. Mais chacun a sa part de gentillesse, qu'il soit une vil créature ou pas. Il y avait toujours cette étincelle qui aveuglait un moment le malin dominant le coeur de chaque démons peuplant cette Terre.

Puis, comme si cette étincelle s’éteignait enfin, Mya reprit constance et attrapa le cou de la gamine. Elle resserra sa prise et son sourire se teinta à nouveau de cruauté. Le jeune femme se lécha doucement les lèvres, savourant l'exquise peur qui émanait de sa proie trop fragile à son goût. Elle ne voulait aucunement la tuer, mais ses parents, oui. Alors elle murmura ces paroles:

Elle souleva l'enfant et la lança vers la porte qui se brisa sous le choc. Soupirant elle s'avança et s'accroupit en relevant le menton de la gamine d'un doigt.

Elle lui administra une clac retentissante et fusilla du regard l'humaine qui regardait la scène d'un regard apeuré. La servante déguerpit, chuchotant un faible "désolée madame".
Mya releva la gamine par le coude, la forçant à tenir debout. Elle la guida dans la grande demeure, se dirigeant vers la sortie d'où elles montèrent dans une belle voiture blanche.

[hide=HRP]Tu répond et on fait un autre post ou on continu avec le même ?[/hide]

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