White Swan, de retour dans le village natal

Aro avait mordu Ceallagh lui-même, alors qu'elle était persuadée qu'il allait plutôt le tuer. Pendant ce temps, des gardes avaient capturé puis assommé la femme de l'Irlandais et leurs deux enfants. Deux gosses, un garçon et une fille, qui avaient environ le même âge qu'eux lors de leur transformation. Pourquoi emmener ces trois-là ? Surtout si... Elle frémit un peu. Aro lui attrapa le poignet et elle dû suivre le mouvement. Elle ignorait ce qui allait arriver exactement, et préférait même ne pas le savoir.

Le voyage fut plus long que d'habitude, mais encore bien trop court à son goût. Elle regrettait. Elle regrettait vraiment tout cela. Elle regrettait l'époque ou personne n'essayait de les torturer ou de leur faire du mal. Où on ne les séparait pas, surtout. Oui, elle était contente qu'Alec soit en sécurité, mais son absence lui creusait un trou au coeur, et la faisait souffrir. Elle ne prêtait même plus attention à ce qui l'entourait, évoluant aux côtés d'Aro qui ne consentait toujours pas à la lâcher. Elle s'était bien doutée qu'elle allait surveillée d'encore plus près, mais pas à ce point-là ! Pas que Aro se charge lui-même de la garder soigneusement à l’oeil ! Elle serra les dents, et regarda enfin où ils étaient exactement.

Elle reconnut instantanément l'endroit et pâlit. Cette forêt... Ils se rapprochaient dangereusement de White Swan. Elle aurait voulu partir très loin d'ici, se retrouver n'importe où, même chez les Cullen. Ou non... Disons, même chez les Denali. Enfin, pas ici. Elle se souvenait d'avoir couru sur ce chemin avec son frère, toute gamine, quand ils étaient trop petits pour se soucier de quoi que ce soit. Lorsque ni l'un ni l'autre n'avaient démontré le moindre pouvoir. Lorsque leurs parents vivaient. Lorsqu'ils n'étaient pas encore "les jumeaux en sorcellerie".

En arrivant au village, déjà pâle, elle devint livide. Elle s'était attendue à le trouver comme n'importe quel bourg humain d'aujourd'hui, avec ses routes goudronnées, ses maisons en brique, de l'animation, des magasins... Mais elle vit un bourg qui était resté coincé au 17ème siècle, envahie par la végétation et en ruine. Pas âme qui vive. Que s'était-il passé ? Qu'était-il arrivé après qu'Aro les ait arrachés du bûcher ? Sonnée, elle ne reprit ses esprits que lorsqu'Aro se remit en marche. Personne ne les suivit, ce qui renforça son inquiétude.

Elle tremblait très légèrement. Marcher dans cet endroit désert et lugubre, théâtre de son enfance, la mettait horriblement mal à l'aise. Elle voulait plus que jamais qu'Alec soit avec elle, même si c'était égoïste. Il n'avait pas à souffrir aussi.

Aro -
Elle se mordilla les lèvres, alors qu'il lui reprenait la main. Ça l'amusait de la faire culpabiliser ? Elle était parfaitement de ce à quoi il les avait arrachés. A la mort, et à une vie de misère. Même s'ils n'avaient pas été condamnés, comment auraient-ils survécus ? Ils étaient trop jeunes, trop différents. Ils s'arrêtèrent devant une autre ruine, et elle reconnut avec un sursaut la maison où ils avaient vécus autrefois, avant la mort de leurs parents.

Aro -
Elle prit une petite et inutile inspiration. Tête baissée, elle ferma les yeux, assaillie par son passé. A l'époque où ils vivaient heureux, avec leurs parents. Sa mère, aimante, pâle et les cheveux longs, blonde comme les blés, débordante d'amour et d'affection. Leur père, calme et posé, si sérieux. Et son frère. Alec. Elle était née la première, il l'avait suivie. Il l'avait toujours suivie, peu importe ce qu'elle faisait et où elle allait. Elle rouvrit les yeux, regardant d'un air vague les ruines. Voilà qui symbolisait bien leur passé.

- Je sais très bien ce qui se serait passé, murmura-t-elle. Ce qui se serait passé si nous étions restés humains, si nous avions vieillis...

Se retrouver ici sapait ses dernières résistances. Elle n'en pouvait plus, voilà ! Elle ne pouvait pas se battre seule, pas sans Alec. Elle voulait... Elle ne savait pas trop, en fait. Elle voulait... Abandonner ? Se laisser faire ? Elle n'était plus sûre de rien. Mais elle n'avait plus envie de lutter. Elle soupira et releva la tête, regardant pensivement la maison.

- Je n'en peux plus, murmura-t-elle.

Une longue journée venait de commencer pour les Volturi. Entre la transformation d'un abruti qui avait voulu révéler l'existence des vampires au monde entier et la punition ou plutôt la torture de Jane, Gabrielle ne savait plus trop où donner de la tête. Son maitre, Aro, avait cependant accepté que sa tortionnaire préférée se lâche un peu sur la blondasse qu'était Jane. La fin de journée allait donc se révéler magnifique aux yeux de l'immortelle.

Une fois arrivée au village de White Swan, Jane ne mit pas longtemps à déclarer qu'elle arrêtait de résister. Ce fut ce moment que choisit Aro pour faire signe à Gabrielle de mettre en route le plan prévu. La vampire prit alors Jane sur son épaule et l'emmena dans les cachots de la petite forteresse de White Swan ... Lieu hautement symbolique lorsque l'on savait ce que Jane et Alec y avait vécu. La tortionnaire poussa violemment sa proie contre le sol et ferma la cellule. Une petite lumière rouge se mit alors en marche, signe que la caméra fonctionnait ... Aro allait pouvoir admirer le spectacle à distance.

Le temps allait paraitre très long aux yeux de l'ex apprentie végétarienne. Jane allait passer un moment encore plus atroce que celui qu'elle avait vécu avec le traqueur Ludwig von Decken. Pauvre petite pensa Gabrielle, elle ne savait pas dans quoi elle s'était fourrée.

Gabrielle : « - Rappelle toi ma belle que tu n'es pas censé résister ! Sinon c'est simple j'accentuerai les douleurs que tu subiras. Comment as-tu osée penser que tu pourrais être heureuse ailleurs qu'avec notre maitre ... Comment as-tu pu imaginer ça espèce de petite garce ... »

La vampire força alors Jane à s'allonger sur le sol. Une fois cela fait, elle lui grimpa dessus et lui lécha tranquillement l'oreille. Deux secondes plus tard, les crocs de Gabrielle s'enfonçaient dans cette dernière. La tortionnaire resta comme ça une bonne dizaine de seconde, histoire de laisser pénétrer une grande quantité de venin. Puis elle lui susurra.

Gabrielle : « - On va bien s'amuser ma puce ! J'espère que tu es prête à passer la pire nuit de ta vie ... »

Sans chercher vraiment à comprendre, la disciple d'Aro prit Jane par le cou et la fit voler à travers la pièce. Jane se ramassa alors contre le mur juste en face de la caméra. Histoire que son maitre puisse savourer entièrement l'instant.

Un immense bonheur parcourait à ce moment même le coeur et l'esprit de Gabrielle. Plus cette dernière torturait, plus elle était heureuse ... Mutilé psychologiquement et physiquement ses proies étaient son jeu préféré depuis sa transformation en garde des Volturi. La torture était vraiment le sport préféré de Gabrielle. Voir ses victimes souffrir était devenue le plus grand plaisir de l'immortelle. Alors, lorsqu'Aro lui demandait de s'occuper d'un garde récalcitrant, imaginez-vous le plaisir que cela procurait à cette enfant de la torture.

Mais revenons à nos moutons ou plutôt à notre cachot et à nos deux protagonistes. Gabrielle regarda de loin Jane, un sourire sadique s'emparait alors de son visage. La vampire sauta au coup de Jane et la mordit exactement cent quarante-sept fois sur toutes les parties du corps, y comprit les parties intimes de la poitrine et du bas du corps. Puis sans laisser le temps à la blondasse de résister, Gabrielle arracha tous les vêtements de Jane, la laissant presque nue devant elle, seul la culotte de l'enfant restait sur son corps.

La tortionnaire prit alors une chaine qu'elle fit chauffer à blanc et fouetta tout le corps de sa victime. Entre chaque coup de ce fouet improvisé, elle lui envoyait un saut d'eau glacé histoire de ne pas laisser de marque trop visible sur son corps.

Gabrielle : « - Et dire que rien de cela ne serait arrivé si tu avais compris plus tôt que ton bonheur se trouvait à Volterra et pas avec ces bouffeurs d'écureuils. Pauvre petite, j'aurais un peu de temps, je te plaindrais, mais j'ai encore trop de choses à te faire subir. »

La vampire sourit, la tournure que prenait les évènements était plutôt intéressante ...

Elle tremblait légèrement, ne sachant plus comment réagir. L'abandon. C'était fini. Mais qu'aurait-elle pu faire d'autre ? Elle ne pouvait pas se battre sans son frère ! Aro lui parla alors, doucement, lui disant que ce n'était pas encore tout à fait terminé, et qu'elle devait prouver qu'elle était bel et bien redevenue loyale. Une pointe de peur la traversa, et elle ne se rendit même pas compte qu'Aro lui avait lâché la main. Puis il lui dit de rester tranquille, et lui exposa la suite des évènements. Choquée, elle écarquilla les yeux. Il n'allait tout de même pas faire ça à ces deux gosses ? Et... Se tenir tranquille... Aro fit un signe, puis soudain, elle fut jetée sur une épaule dure et emmenée au loin. Gabrielle ! Elles entrèrent dans un endroit que Jane ne reconnut que trop bien. C'était la petite forteresse de White Swan, qui avait autrefois servi de tribunal et de prison. Elle frémit, apeurée. C'était ici qu'elle et Alec avaient vu le procès de leurs parents. Ici qu'ils avaient eux-même été condamnés. Ici qu'ils avaient passés leurs derniers jours en tant qu'humains. Gabrielle la jeta violemment sur le sol d'un cachot, puis boucla la porte. Une petite lumière rouge clignota dans un coin. Elle se releva d'un bond, saisie par une peur violente.

Gabrielle : « - Rappelle toi ma belle que tu n'es pas censé résister ! Sinon c'est simple j'accentuerais les douleurs que tu subiras. Comment as-tu osée penser que tu pourrais être heureuse ailleurs qu'avec notre maître ... Comment as-tu pu imaginer ça espèce de petite garce ... »

Elle se mordilla brièvement les lèvres. Heureuse ailleurs... Elle aurait pu, elle l'avait presque été, mais Alec était avec elle. Gabrielle lui fonça dessus, puis la poussa brutalement contre le sol de pierre. Non. Non, pas encore ! Deux fois déjà, elle était tombée entre les mains de cette... Gabrielle lui monta et se pencha, léchant son oreille, avant de mordre dedans. Longtemps. Jane hoqueta, se débattant malgré elle. C'était comme ça qu'elle devait prouver sa loyauté ?! En se laissant torturer ? Mais elle savait ce qui risquait d'arriver si elle se rebellait encore... Elle avait mal, et ferma très fort les yeux, priant pour que ça cesse. Ne rien dire. Ne pas craquer surtout.

Gabrielle : « - On va bien s'amuser ma puce ! J'espère que tu es prête à passer la pire nuit de ta vie ... »

La garde s'empara d'elle puis la frappa. elle s'écroula contre le mur opposé et glissa au sol. Elle remarqua alors que la lumière rouge provenait d'une petite caméra. tout cela était filmé ?! Mais pourquoi ? Elle reporta son attention sur Gabrielle, difficilement. Se retrouver ici l'amenait aux portes du traumatisme. Cet endroit... Durant des jours et des jours, ils avaient été enfermés ici, attendant l'heure de leur mort, l'heure où ils allaient, tous comme leurs parents, périr sur le bûcher.

Gabrielle lui sauta à nouveau dessus, puis entreprit de la mordre, beaucoup. Des dizaines, voir une centaine de fois. La brûlure envahit Jane comme une vague féroce, et elle hurla. La douleur était trop intolérable, et elle se tordait, ne souhaitant plus que sa tortionnaire la lâche, là, maintenant. A la souffrance vint s'ajouter l'humiliation, lorsque Gabrielle la mordit la poitrine, puis le bas du corps. Elle cria encore, puis se tut, presque détruite. La garde se redressa puis lui arracha brutalement ses vêtements. Jane gémit, se retrouvant pratiquement nue sur ce sol de pierre, dans ce lieu si marquant de son passé.

Gabrielle commença alors à la fouetter avec une chaîne chauffée à blanc, lui envoyant de l'eau entre chaque coup. Jane restait prostrée au sol, tremblante comme une feuille, se contentant de se protéger le visage. Elle était recouverte de marques, et n'avait plus la force de se relever.

Gabrielle : « - Et dire que rien de cela ne serait arrivé si tu avais compris plus tôt que ton bonheur se trouvait à Volterra et pas avec ces bouffeurs d'écureuils. Pauvre petite, j'aurais un peu de temps, je te plaindrais, mais j'ai encore trop de choses à te faire subir. »

Son bonheur à Volterra. Elle l'avait cru si longtemps. Mais elle ne pourrait être heureuse sans son frère, de toute façon. Mais rien de tout cela ne serait arrivé si elle n'avait pas voulu sauver Alix au mariage. Tout était parti de là. Et tout avait dégénéré par la suite. Les yeux fermés, elle essayait d'imaginer son frère près d'elle, avec elle. Elle tremblait de plus en plus fort, et la haine pour Gabrielle commençait par remplacer la peur.

Elle se redressa à peine, et regarda sa tortionnaire, qui avait l'air aux anges. Jane sentit alors une pression se relâcher en elle, et son don lui échappa, fonçant droit et à pleine puissance sur Gabrielle. Elle se recula contre le mur, ses yeux carmins fixés sur la garde.

HRP:

Le don de Jane foudroya Gabrielle. Et lorsque la douleur s'arrêta, une immense colère s'empara de la tortionnaire d'Aro. Autant dire que Jane venait de signer son arrêt de mort ... D'un signe de tête la garde fit comprendre aux autres Volturi qu'il devait amener l'objet de supplice. En attendant cela, Gabrielle s'approcha de la petite blondasse de service qui avait osée se rebeller une nouvelle fois. Et s'approchant de sa victime, elle lui banda les yeux en l'embrassant sur les lèvres. Ce baiser se transforma alors en morsure. Puis, les crocs de la servante des trois Volturi mordirent la deuxième oreille de l'enfant.

Gabrielle : « - Tu n'aurais pas dû me mettre en colère ! Tu vas me le payer cher !»

Quelques secondes plus tard, deux gardes firent entrer dans la pièce une immense statut de métal. Gabrielle sourit, elle avait voulu se servir de cet objet depuis si longtemps ... La vierge de fer était l'instrument idéal pour torturer sa proie sans laisser beaucoup de trace. Surtout que celle-ci (comprenez cette vierge de fer) avait été enduite de venin de vampire sur toutes les pointes situées à l'intérieur. Autant dire que la sensation allait être brulante pour la personne qui se retrouverait enfermée dedans.

Il ne fallut qu'un signe de tête pour faire comprendre aux deux gardes de saisir l'enfant et de la faire entrer de force dans l'objet du supplice. Une fois Jane rentrée dans cette sorte de sarcophage moderne de la torture. Gabrielle en ferma les portes et sourit lorsqu'elle entendit le cri de douleur de la petite rebelle de service.

Gabrielle : « - Pourquoi cris-tu ? Souffrirais-tu un peu ? Mais ce n'est encore rien voyons. »

La tortionnaire claqua alors des doigts et les deux gardes qui avaient amené la vierge de fer utilisèrent des chalumeaux pour réchauffer l'atmosphère et surtout poursuivre la torture de Jane. Le métal devenait de plus en plus brulant sous le coup de la chaleur.

C'était la première depuis plus de deux cents ans que le don de Jane lui échappait ainsi. Elle n'arrivait plus à ce concentrer, plus à se contrôler surtout. Son don finit par s'estomper, la laissant presque vide. Gabrielle se releva puis s'approcha d'elle. Elle baissa la tête et ferma les yeux. Peu importe ce qui allait arriver à présent, elle ne voyait plus aucune issue. Aucun moyen de s'en tirer. Gabrielle lui banda les yeux puis l'embrassa, avant de lui mordre les lèvres. Jane tressaillit à peine, tant elle n'en pouvait plus. L'autre folle lui mordit l'autre oreille. Elle se tendit.

Gabrielle : « - Tu n'aurais pas dû me mettre en colère ! Tu vas me le payer cher !»

Aveuglée, Jane entendit d'autres personnes entrer et poser quelque chose au sol. Sa gorge se serra, et la peur la reprit de plus belle. Elle se redressa à moitié mais deux personnes vinrent se saisir d'elle et la forcèrent à rentrer dans quelque chose. Elle sentit alors des pointes claquer sur elle, puis une brûlure intense la secouer. Elle lâcha un cri de douleur, puis enleva maladroitement le bandeau de ses yeux. Où était-elle ? Que se passait-il ?!

Gabrielle : « - Pourquoi cris-tu ? Souffrirais-tu un peu ? Mais ce n'est encore rien voyons. »

Elle s'efforçait de ne pas bouger, mais souffrait le martyr. Elle mit les deux mains sur son visage, terrorisée. Elle n'en pouvait plus, que ça cesse, qu'ils la tuent ! Aro ne s'était-il déjà pas assez vengé ?! Elle sentit tout à coup la chaleur augmenter, et la souffrance avec. Sa terreur augmenta encore d'un cran. Elle avait l'impression d'être revenue sur ce bûcher. Elle était à nouveau une jeune humaine, attachée à ce poteau de bois, les poignets liés, et la chaleur... le feu vif et brûlant qui montait et attaquait. Elle revoyait les flammes montant vers elle, ses cris, ceux de son frère. Elle ferma très fort les yeux et serra les dents, luttant contre la souffrance.

Elle en devenait comme folle, s'enfermant dans les brumes de son passé pour supporter et affronter le présent. Elle revoyait Alec, la serrant dans ses bras, dans ce même cachot. Le soir tombait, leurs toutes dernières qu'ils passaient, bien vivants et humains. Il lui chuchotait que tout allait bien se passer, qu'ils allaient retrouver leurs parents au Ciel, qu'ils seraient toujours réunis. Et il lui avait murmuré le serment qui les liait depuis : "Toujours ensembles, à jamais". Mais il n'était pas là, aujourd'hui. Ils étaient séparés. Elle soupira très légèrement puis eut un faible sourire.

- Désolée, Alec, murmura-t-elle.

Elle était persuadée qu'elle allait mourir, et navrée pour son frère. Il allait souffrir, mais lui au moins était en sécurité.

Tout se passait exactement comme prévu. La petite vivait de nouveau un enfer. Ses cris de douleurs étaient plaisants à entendre. Et le rendu sur la vidéo devait être génial. Cet instant que vivait Jane devait lui rappeler sa petite rencontre avec le traqueur Ludwig. Un autre mauvais de sa trahison.

Peut-être allait-elle comprendre qu'elle n'aurait jamais du s'éloigner comme ça de sa « vrai » famille de vampire. Cette petite garce n'allait plus quitter de ci-tôt la garde d'Aro. La tortionnaire fit signe aux deux gardes d'arrêter et de quitter la pièce. Puis d'un geste lent, Gabrielle ouvrit ce sarcophage de torture et en fit sortir la gamine inerte. Cette dernière était complètement perdue ...

Gabrielle : - Tout ça à cause de la petite Alix ... Tu n'aurais jamais dû prendre en amitié, en affection une petite chienne comme elle. Et puis tenir tête à Aro ... Comment as-tu osée ? Ce n'est vraiment pas intelligent. Comment notre maitre a pu t'accorder sa clémence. Je ne le comprends pas. Tu ne le mérites vraiment pas du tout.

Gabrielle fit de nouveau voler Jane à travers la pièce. La tortionnaire s'approcha alors d'une table qui venait d'être installé dans la pièce. Dessus se trouvait plusieurs objets intéressants permettant la torture physique d'un vampire. L'immortelle prit alors un cilice enduit de son propre venin puis se dirigea vers Jane.

Gabrielle : - Où vais-je bien pouvoir le mettre ? Sur une de tes jambes ? Un de tes bras ? Où le veux-tu ? elle se tue attendant une réponse de sa victime, voyant qu'elle n'arrivait pas elle ajouta : Dans ce cas, je vais t'en fixer deux, un autour du cou et l'autre autour des seins afin de cacher cette poitrine que tu exhibes depuis le début de notre rencontre.

Ni une, ni deux, les précieux cilices furent fixés aux deux endroits indiqués à la petite. Le venin pénétra alors sa peau. Un nouveau cri de douleur sortit de la bouche de la jumelle en sorcellerie. Sans prévenir, Gabrielle, en ayant marre de l'entendre geindre comme un cochon que l'on égorge, fixa autour de la bouche de Jane un bâillon boule en métal.

Gabrielle : - Tu ressembles à un petit chien martyr maintenant. Tu fais vraiment pitié Jane ! Toi qui étais l'élite de la garde ...

Pour continuer cette séance de torture improvisée, Gabrielle décida de passer à autre chose. Elle décida de casser un par un les os de sa victime. Le venin contenu dans le corps de Jane réparerait cela presque instantanément, mais la douleur qui s'en dégagerait serait encore pire qu'une morsure de vampire. L'immortelle s'approcha donc de sa victime et commença par la main droite de Jane. Lorsque les os de cette dernière furent brisés, le jouet de Gabrielle, qu'était devenu la Volturi, tenta d'hurler de douleur. Cependant, le bâillon retint le cri. On pouvait simplement lire l'expression du visage de l'enfant. Gabrielle recommença cette manoeuvre trente fois exactement. Puis une fois cela finit. La petite embrassa de nouveau sur le haut des seins, la seule partie de ses derniers ou le cilice n'était pas appliqué. En même temps elle resserrait l'étreinte des deux cilices emplit de venin ...

Gabrielle sourit.

Elle tremblait comme une feuille, les yeux fermés. La porte s'ouvrit et Gabrielle la tira à l'extérieur. Elle se laissa faire, perdue et déprimée. Elle n'en pouvait vraiment plus, et se demandait combien de temps allait durer ce calvaire. Combien de temps Aro allait-il encore la laisser souffrir avant d'être satisfait.

Gabrielle : - Tout ça à cause de la petite Alix ... Tu n'aurais jamais dû prendre en amitié, en affection une petite chienne comme elle. Et puis tenir tête à Aro ... Comment as-tu osée ? Ce n'est vraiment pas intelligent. Comment notre maître a pu t'accorder sa clémence. Je ne le comprends pas. Tu ne le mérites vraiment pas du tout.

Elle ne disait rien. Elle comprenait parfaitement son erreur, inutile de lui rappeler ! Oui, elle n'aurait rien dû faire pour tenter de sauver Alix. Surtout qu'en tant qu'Enfant de la Lune, Alix était condamnée d'avance. Même si elle l'ignorait avant l'épisode de Rome. Elle avait juste était touchée par cette fillette, surgit de nulle part et si bouleversante. Quand au reste... Oui, elle savait qu'elle n'aurait pas dû tenir tête à Aro. Ceux qui avaient essayés étaient tous morts. Et elle était consciente de n'être toujours en vie que grâce à son don. Tout comme Alec. Mais cet état de grâce était sans doute terminée. Gabrielle la balança à nouveau contre le mur, et cette fois, elle ne se releva pas, restant inerte au sol. Sa tortionnaire revint vers elle, un mauvais sourire aux lèvres.

Gabrielle : - Où vais-je bien pouvoir le mettre ? Sur une de tes jambes ? Un de tes bras ? Où le veux-tu ?

Elle ne daigna pas réagir. Elle ne voulait plus rien faire. Juste mourir.

Gabrielle : - Dans ce cas, je vais t'en fixer deux, un autour du cou et l'autre autour des seins afin de cacher cette poitrine que tu exhibes depuis le début de notre rencontre.

Qu'elle exhibait... Qui lui avait arraché ses vêtements, déjà ? Gabrielle se pencha puis lui fixa sur le corps ses deux instruments. Le venin lui pénétra dans la peau, provoquant une brûlure horrible, et elle hurla, incapable de s'en empêcher. Elle était toujours allongée au sol, secouée de brefs spasmes. Gabrielle lui fixa alors une sorte de bâillon sur la bouche, étouffant ses cris et ses gémissements. Jane tentait de cesser ses tremblements, consciente qu'elle était filmée. Et elle commençait à se douter à quoi allait servir la vidéo.

Gabrielle : - Tu ressembles à un petit chien martyr maintenant. Tu fais vraiment pitié Jane ! Toi qui étais l'élite de la garde ...

Jane se contenta de lui jeter un très vague regard, ne pouvant plus parler et trop affaiblie pour bouger. Elle ne tressaillit même pas lorsque Gabrielle s'approcha, avec l'intention évidente de la faire souffrir un peu plus. Elle sentit tout à coup une douleur brutale à la main droite, et voulut hurler, mais le bâillon étouffa son cri. Gabrielle recommença à la frapper, si fort qu'elle lui cassa des os. Os réparés quasi-instantanément grâce au venin circulant dans son corps. Elle nageait dans un océan de douleur, et sentait son don rugir en elle. ce don, alimenté justement par les souffrances endurées en elle, ce don qui ne demandait qu'à s'échapper, qu'à sortir et surgir. Elle le retint comme elle le put. Difficilement. Laborieusement.

Gabrielle la fit souffrir encore plus avec les cilices, et son bâillon étouffa ses gémissements. Elle ferma les yeux, éprouvant une très forte envie de pleurer. La souffrance était telle qu'elle aurait voulu en mourir. Elle eut tout à coup la même impression que lorsqu'humaine, elle avait usé de son don pour la première fois. La douleur avait alimenté une force en elle, qu'elle était incapable de contrôler. Son don s'échappa à nouveau et enveloppa Gabrielle. Elle s'effondra en hurlant. Cela ne dura que deux ou trois minutes, puis Jane s'affaissa complètement.

Une nouvelle fois le don de Jane agit sur la tortionnaire de cette dernière. Une immense douleur parcourait le corps de Gabrielle. Cette dernière était alors accompagnée d'une rage immense, rage qui était équivalente à la douleur qui la traversait. Cette colère permettait à Gabrielle de rester debout, de résister à la puissance affaiblit de la gamine présente en face de lui ... Cette fois l'enfant venait de signer son arrêt de mort. Elle venait de demander, par son acte, que sa tortionnaire accentue la torture, que la douleur qui la parcourait soit augmentée toujours plus.

D'ailleurs quel plaisir que celui de faire souffrir ses victimes. Gabrielle avait été formée par les plus grands. Puis avec le temps, cette professionnelle de la souffrance avait fini par développer ses propres techniques de torture. L'art de la torture était poussée, en présence de Gabrielle à son paroxysme. Aucun vampire aujourd'hui ne pouvait l'égaler.

D'un nouveau signe de tête, les deux gardes précédemment entrés dans l'antre de la torture réapparurent. Ils vinrent se placer des deux côtés de Jane. La soulevant, comme pour l'exhiber à la vue de la caméra. Gabrielle, s'approchant de la table où étaient disposés ses précieux jouets, prit un dispositif plutôt étonnant. Ce dernier était composé de menottes fabriquées dans un des matériaux les plus résistants au monde. Elle fixa les deux paires de menottes sur les bras et les jambes de la petite chienne qui était devant elle. Puis elle fit signe à deux autres gardes de rentrer dans la salle de torture. Ces derniers portaient une table de métal où était disposé un ensemble de pointes imbibés de venin. Le corps inerte de Jane fut posé violemment dessus. D'un geste assez coordonné, les gardes se mirent à tirer chacune des chaînes reliées aux précieuses menottes. Les pointes situées dans ces dernières rentrèrent alors plus profondément dans la peau de Jane. De plus, comme le ferait un rondin qui parcourent une scie, le corps de Jane parcourait la table en faisant des vas et viens, de manière à lui griffer entièrement le dos par la friction de sa peau avec les pointes situées sur la table de métal. Un nouveau cri de douleur fut retenu par le bâillon de l'enfant.

Gabrielle : « - Je crois que je t'avais prévenu non ? Maintenant je vais te retirer le bâillon, au moindre mots ou son de ta part je t'arrache la langue. »

Sans même attendre un hochement de tête qui aurait été signe de l'approbation de la miss. Gabrielle sauta sur le corps de Jane. Cette dernière fut alors transpercée un peu plus profondément par les pointes situées dans son dos. La tortionnaire s'allongea alors sur le corps de l'enfant et posa sa tête contre la tête de sa victime.

Gabrielle : « - Ne tente rien de fou ou tu perdrais ta langue mon enfant. »

La Volturi embrassa alors Jane d'un baiser langoureux, forçant la langue de la blondasse à s'immiscer dans la bouche de sa dominatrice. Une fois le jeu des langues commencées, Gabrielle retira la sienne et mordit gentiment la langue de sa proie. Cette morsure était trop faible pour arracher la langue de Jane, mais assez puissante pour laisser entrer du venin dans ce muscle du corps humain. Pendant cela, les gardes continuait de tirer de manière à accentuer les griffures dans le dos de Jane. De plus, un feu venait d'être allumé sous la table. Réchauffant un tantinet l'atmosphère de cette dernière ...

Jane avait du mal à reprendre contact avec la réalité. Elle n'arrivait plus à comprendre ce qui l'entourait, piégée dans une sorte de brume qui emprisonnait son esprit. Elle ne réagissait pratiquement plus, même lorsqu'on la souleva à nouveau. La souffrance. Un sentiment qu'elle connaissait si bien, et qui la malmenait si durement aujourd'hui. Elle se laissa faire, les yeux fermés, lorsque Gabrielle lui attacha elle ne savait quoi aux poignets et aux chevilles. Elle aurait même pu la tuer sans aucune difficulté, ici et maintenant.

On la souleva et elle fut allongée sur une sorte de table, où une nouvelle brûlure lui vrilla le dos. Elle hoqueta, voulant hurler mais en étant incapable. Elle ne pouvait même plus se débattre, et ce n'était pas l'envie qui lui en manquait. Avait-elle donc commit une faute si grave qu'Aro la fasse torturer à ce point ? Ses erreurs étaient-elles si importantes ? Elle avait compris qu'elle n'aurait pas dû se rebeller, et encore moins s'enfuir. Elle avait compris que sa vie se trouvait à Volterra et nulle part ailleurs. Elle se raccrochait à l'idée qu'un jour, elle reverrait son frère. Elle devait se concentrer sur Alec et uniquement lui.

Gabrielle lui parla, mais elle entendit à peine ce qu'elle lui disait. Le bâillon lui fit retiré, et sa tortionnaire lui sauta brusquement dessus. La souffrance dans son dos en fut multipliée et elle serra les dents. Elle prit conscience de la présence discrète d'autres personnes, mais ne pouvait les reconnaître. Elle avait trop mal, et était affaiblie. Gabrielle s'allongea sur elle et elle frémit de dégoût.

Gabrielle : « - Ne tente rien de fou ou tu perdrais ta langue mon enfant. »

Jane crut qu'elle allait la mordre mais elle l'embrassa, la forçant à répondre. Répugnée, la petite vampire tira sur les liens de ses poignets mais ne réussit qu'à accentuer la douleur qui la traversait. Elle ne pouvait plus du tout bouger, mais eut un spasme violent lorsque Gabrielle lui mordit la langue. Elle tentait de se concentrer sur son frère lorsqu'elle comprit d'un seul coup l'utilité de la caméra et de la vidéo qu'ils enregistraient. La peur s'abattit sur elle et elle trembla. Ils ne comptaient tout de même pas faire ça ?! Se servir de cette vidéo pour piéger Alec à son tour ? Jamais... Non, il ne fallait pas ! La peur pour son frère monta en flèche, chassant la souffrance un instant. Elle refusait qu'il se retrouve, ne serait-ce qu'une seule seconde, dans la même position qu'elle. Il était au loin, mais il était en sécurité. Enfin, elle le croyait en sécurité, ignorant sa position exacte. Pourvu qu'il ne fasse aucune bêtise, du genre, essayer de la retrouver.

L'atmosphère se réchauffait, tout comme la sensation de brûlure. Elle se raidit un peu plus, terrifiée. Le feu lui faisait peur, même si peu de personnes le savait. Et elle supportait encore moins cette sensation ici, dans cet endroit, dans ce cachot où elle et son frère avaient attendu la mort. De plus, elle ne pouvait plus supporter non plus la présence de Gabrielle contre elle. Elle tourna sèchement la tête pour se dégager du contact parfaitement immonde et répugnant.

- Torture-moi tant que tu veux, mais ne me touche plus ! souffla-t-elle.

Son regard tomba un bref instant sur la caméra, qui filmait toujours. Elle priait mentalement pour qu'Alec n'apprenne absolument jamais ce qui s'était passé ici. Il n'avait pas besoin de savoir ce qu'elle avait enduré, c'était beaucoup mieux ainsi. Pour ne pas qu'il s'inquiète ou ne se rende malade. Elle devra tout garder pour elle et ne jamais rien lui dévoiler. Elle pouvait au moins essayer de faire ça pour le protéger.

La journée se poursuivait doucement depuis que le clan avait réglé le problème Ceallagh. Comment cet abrutit d'humain avait pu croire qu'il n'encourrait rien en révélant l'existence des immortels. Ce n'était pas comme si les trois frères, maitre de Volterra, n'avait aucun contexte ou plutôt aucune taupe dans les grandes instances de ce monde. Il ne fallait donc pas s'étonner que la salle, ou plutôt l'assemblée, ne fût qu'un ramassis de personnes trouvées dans les environs qui, une fois la conférence terminée, allait servir de repas au clan italien. Une partie du problème mondial venait d'être réglé par cela. Il ne restait qu'à faire passer un communiqué présentant Ceallagh comme fou aux yeux du monde ... Enfin ce n'était qu'une idée pour résoudre les soucis médiatiques que cela causerait aux maîtres du monde vampirique.

Autant dire que l'humeur de Caïus était plutôt massacrante après ce court séjour Irlandais. La suite du programme de la journée n'allait pas aider le Volturi a retrouvé son calme. Il avait décidé après avoir demandé l'accord à son frère, de s'occuper lui-même de la réhabilitation de la gamine qui avait osé trahit le clan.

Le spectacle offert par la caméra qui filmait la torture infligée par Gabrielle eut au moins le mérite de distraire le maitre de la stratégie. Un point positif pour Jane, elle n'aurait pas à subir la pleine colère d'un de ses anciens maîtres dans ce qui allait se produire.

Aro : « - Vas-y mon frère, c'est à ton tour. Evites cependant de me la tuer, elle m'est encore utile. »

Les deux membres du clan Volturi quittèrent leurs sièges après ce court échange. Aro récupérant la caméra et donc la vidéo. Caïus se dirigeant vers le cachot. Il claqua des doigts et un des gardes exécuta la consigne qu'il avait préalablement reçu. Autant dire que la suite des évènements allait devenir intéressant, mais surtout qu'il allait réveiller le sadisme (qui est bien sûr un trait de caractère quasi obligatoire dans le monde Aroesque) de l'esprit du maître de la stratégie et de la souffrance qu'était Caïus Volturi.

Le trentenaire, d'une vision humaine bien sûr, arriva dans le cachot. Il put y voir l'étonnement et la semi-frayeur parcourir le visage de Jane, à croire qu'elle savait ce qui l'attendait dans les secondes qui allaient suivre.

Caïus : « - Merci ma chère Gabrielle, tes talents en torture me distrairont toujours autant. Tu peux disposer. Puis se tournant vers Jane, le choix que je te laisse est simple. Soit, tu tues la femme de notre nouveau Volturi Ceallagh après l'avoir torturé ! Soit je te tue moi-même ! Aucune hésitation ne sera tolérée à mes yeux. Nous n'avons pas besoin d'un être inutile parmi la garde. Alors retrouve rapidement le rang qui te revient ! Retrouve rapidement ta place d'élite et ne provoque pas ma patience que tu sais peu développé !»

Le Volturi claqua de nouveau des doigts et des vêtements furent donnés à Jane. Caïus lui ordonna seulement de garder les deux cilices sur sa peau. Ces derniers y resteraient le temps que cette idiote comprenne la folie qu'elle avait commise. Une fois la garde rhabillé, le maitre de la formation de la garde fit entrée la future victime de Jane. Il espérait bien que cette dernière reprenne du plaisir à torturer les gens. Ce qui devrait se produire rapidement au vu de la séance que l'enfant venait de subir avec Gabrielle. Du moins, si elle tenait à la vie bien sûr ...

Gabrielle la maintenant coincée, et elle n'avait de toute façon plus la force de bouger. Elle oscillait entre son passé et la réalité, tremblante. Que ça s'arrête, c'est tout ce qu'elle demandait. Elle ne supportait plus la présence de Gabrielle, ses mains sur son corps, la douleur sans fin qui la taraudait. Elle respirait par réflexe, et aussi parce qu'elle était totalement perdue et choquée. Elle serrait et desserrait les poings, ne pouvant plus réagir. "Fatiguée", épuisée même.

Elle entendit un peu d'agitation, puis la porte du cachot s'ouvrit à nouveau. Elle rouvrit les yeux puis vit Caïus entrer. Elle tressaillit, puis la peur la parcourut dans une onde violente. Que venait vraiment faire ici le plus vindicatif des trois frères ? Gabrielle se leva et sauta au sol pour le saluer. Jane se crispa, essayant de ne pas montrer sa peur, mais elle était plus qu'inquiète pour la suite des évènements.

Caïus : « - Merci ma chère Gabrielle, tes talents en torture me distrairont toujours autant. Tu peux disposer. »

Gabrielle hocha la tête puis quitta le cachot. Jane la suivit du regard puis reporta son attention sur Caïus. Que comptait-il lui faire, encore ? La tuer ? Si c'était cela, qu'il se dépêche. Elle n'en pouvait vraiment plus, et aurait accepté n'importe quoi pour sortir de là. C'était bon, elle avait parfaitement compris son erreur. C'était bon, terminé, fini, elle n'en pouvait plus.

Caïus : « - Le choix que je te laisse est simple. Soit, tu tues la femme de notre nouveau Volturi Ceallagh après l'avoir torturé ! Soit je te tue moi-même ! Aucune hésitation ne sera tolérée à mes yeux. Nous n'avons pas besoin d'un être inutile parmi la garde. Alors retrouve rapidement le rang qui te revient ! Retrouve rapidement ta place d'élite et ne provoque pas ma patience que tu sais peu développé ! »

Elle ferma les yeux. Torturer et tuer la femme du nouveau garde... Pourquoi lui demander ça maintenant alors qu'elle était si affaiblie et qu'elle avait le plus grand mal à contrôler son don. Son don... Pouvait-elle encore y parvenir d'ailleurs ? Lorsqu'on était trop affaiblie, "blessé", ou épuisé mentalement... On la détacha et on lui donna des vêtements. Caïus lui ordonna de garder les cilices, et elle s'habilla avec des gestes lents et maladroits. Le venin avait beau guérir les blessures de son corps, la douleur était encore là, bien présente. Elle regarda Caïus d'un air douloureux. Elle sentait que son don était toujours là, bien évidemment, mais c'est comme si elle n'arrivait pas à le saisir.

Une femme fut poussée dans la pièce. L'odeur du sang l'envoûta, et elle eut un très léger gémissement. Caïus était près d'elle, et attendait, les bras croisés, impatient. Elle fixa ses yeux noirs sur la jeune femme terrifiée et tenta bien d'utiliser son don. Elle essaya vraiment. Sans aucun résultats. Elle recommença, encore et encore. Puis elle eut un léger hoquet, reprise par son envie de pleurer. Elle savait que le frère d'Aro la fixait, sans doute de plus en plus impatient.

- Dé... Désolée, je...

Elle prit une inspiration puis essaya de se calmer. Elle allait... y arriver... Elle commença par apaiser ses tremblements, puis refixa l'humaine. Elle avait l'impression que son don "glissait", qu'il lui échappait totalement. Elle se mordilla les lèvres, puis recommença. Elle sentit brièvement son don lui revenir, mais trop rapidement pour qu'elle puisse le saisir. Elle avait l'impression d'être redevenue une nouvelle-née, lors de ses tous premiers mois à Volterra. Elle ferma un petit instant les yeux pour se concentrer. Du calme. Elle se remémora les conseils qu'on lui avait donné pour qu'elle apprenne à l'utiliser, au tout début. D'abord se détendre, puis repérer ce qui faisait le noeud de son pouvoir. Enfin, elle sentit un début...

Son pouvoir jaillit enfin, et elle put le contrôler. L'humaine s'effondra au sol, et cria, hurla, à s'en arracher les cordes vocales. Elle le maintint aussi longtemps qu'elle le put, mais dû lâcher à un moment. Trop choquée, trop fragilisée. Elle vacilla légèrement, puis se reprit. La soif la dévorait de l'intérieur. Maintenant, elle devait tuer cette femme, non ? Elle retint un soupir, puis attrapa la femme pour la mordre et la vider de son sang. Le liquide rouge coula dans sa gorge, apaisant la terrible brûlure.

Elle laissa retomber le corps sans vie, et resta là, immobile. Elle ne savait plus quoi faire, et n'avait plus la force.

HRP:

Caïus sourit ... La garde avait du mal à utiliser son don, mais cette dernière avait obtempéré. Elle tentait d'obéir à cet ordre. Bon certes, Jane n'avait pas eu trop le choix, mais passons donc ces détails sans valeurs. Cela mit du temps, mais Jane réussit enfin à réutiliser son don par ses propres moyens. Cela ne dura que peu de temps, mais c'était bien assez pour lui réapprendre à torturer sans sourciller. Car telle était la nature de la garde ! Elle ne devait donc pas la fuir. Au contraire, elle devait l'épouser, ne faire qu'un avec elle et sa puissance augmenterait.

Après ce court exercice, la gamine sauta au cou de sa victime pour lui planter ses crocs. L'instinct de chasse de Jane commençait aussi à refaire surface. Tout allait pour le mieux. Un rire noir se fit alors entendre partout dans la pièce. Un rire qui ne venait de personne d'autre que de Caïus lui-même. Refaire plonger Jane dans son côté sombre avait été quelque chose de plus simple que prévu. La torture de Gabrielle devait avoir eu l'effet escompté sur la garde.

Caïus : « - Tu vois ! Tu as pu boire de nouveau du sang humain sans que nous te forcions, puis attrapant le menton de Jane d'une main et en la fixant d'un regard cruel, n'ose plus jamais me décevoir ! N'oublies jamais le gout du sang humain et que ta place est parmi nous ! Tu ne seras heureuse et aimée nulle part ailleurs. Capito ? »

Caïus sourit et relâcha la pression qu'il exerçait sur Jane. Cette dernière avait assez subi pour le moment. L'impulsif des trois frères, retira alors les deux cilices de la garde et lui fit apporter son uniforme de Volturi. Le revêtir allait sceller sa nouvelle allégeance. De plus, Caïus avait promis à Aro de rendre aux jumeaux en sorcellerie leurs places parmi la garde.

Pendant ce temps-là, Aro se dirigeait vers un ordinateur et transféra la vidéo de la torture de la petite blonde à son frère, à Alec. La suite des évènements allait devenir intéressante. Le deuxième jumeau ne devrait pas tarder à se ramener dans leur village natal.

La suite allait être beaucoup plus épique. Mais cela plaisait d'une certaine manière à Caïus. Après tout, c'était plutôt rare de pouvoir s'amuser autant à torturer. Le vieux Volturi fit comprendre gentiment à Jane de le suivre. Cette dernière se devait de l'accompagner auprès d'Aro. Il était devenu hors de question de la perdre de vu. Après tout, le risque zéro d'une nouvelle tentative de rébellion n'était pas possible.

Caïus : « - Bon, elle a torturé et but du sang par elle-même mon frère. Son retour parmi nous est imminent ! Nous allons pouvoir passer aux choses sérieuses. »

La colère matinale du Volturi avait disparu, laissant place à une bonne humeur sadique !

Elle regardait le cadavre, encore tremblante, et entendit vaguement Caïus lui faire remarquer qu'elle avait pu boire du sang humain sans être forcée. Ce détail la crispa, et elle revit en un éclair Marcus lui fourrer une poche de sang dans la bouche et Aro la forcer à boire, à son tour, dans cette cellule à Volterra. Caïus s'avança tout à coup et la prit par le menton pour la forcer à le regarder dans les yeux.

Caïus : « - N'ose plus jamais me décevoir ! N'oublies jamais le gout du sang humain et que ta place est parmi nous ! Tu ne seras heureuse et aimée nulle part ailleurs. Capito ? »

Oui. Oui, c'était bon. Elle avait compris. Il lui avait fallut du temps, mais elle avait compris. Avait-elle le choix de toute façon ? Et puis, d'un certain côté, il avait raison... Au vu de leurs vies, de leurs parcours, de ce qu'ils étaient, personne ne les accepteraient vraiment. Il y aura toujours un certain rejet, des rancoeurs. Elle ne pouvait pas le nier. Il la relâcha, puis lui retira les deux cilices qu'elle portait. Elle se laissait faire, très désorientée. Perdue. Choquée. Détruite. Elle regardait Caïus presque sans le voir, appréhendant la suite des vêtements. On lui fourra tout à coup son uniforme dans les bras, ce qui la ramena un peu à la réalité. Elle le regarda un bref instant, puis le revêtit. Le symbole était évident, mais elle n'avait pas envie d'y réfléchir pour le moment.

Elle dû suivre Caïus, qui retourna auprès de ses frères. Elle regardait nerveusement autour d'elle, se sentant mal de se retrouver ici. Elle aurait voulu partir, disparaître, ne plus rien voir. elle allait encore être surveillée de près, c'était quasiment certain. Elle croisa brièvement le regard d'Aro et baissa les yeux. Sa place était parmi eux... Oui, peut-être.

Caïus : « - Bon, elle a torturé et but du sang par elle-même mon frère. Son retour parmi nous est imminent ! Nous allons pouvoir passer aux choses sérieuses. »

Elle releva la tête. Aux choses sérieuses, c'est à dire ? Elle repensa à la caméra, la vidéo... Puis à son frère... Elle eut un léger frisson, et avala le venin brûlant qui lui montait en bouche. Et s'agita quelque peu. que pouvait-elle faire pour empêcher son frère de tomber dans un piège ? De vouloir venir l'aider ? Il ne devait pas ! Peu importe qu'elle souffre, mais pas lui. Surtout pas lui. Inquiète, elle regarda l'horizon. Puis poussa un profond soupir. Devait-elle tenter un tout dernier truc ? Le problème était qu'elle était un peu trop près d'Aro, et surtout de Caïus qui n'était même pas à un mètre. Elle esquissa un mouvement assez vif, regardant vers l'horizon.

HRP:

Caïus patiemment l'arrivée du petit Alec dans le village de White Swan. Cette abrutit allait se jeter droit dans la gueule du loup ou plutôt des loups. Cela réjouissait d'une certaine manière le maitre de la garde. Il allait enfin retrouver toute la potentialité de l'armée Volturi. Les trois frères attendaient en silence en échangeant des regards entendus. Seul Marcus semblait, comme à son habitude, blasé de la situation, ennuyé de la torture que l'on allait infliger au jumeau en sorcellerie.

Caïus regarda deux secondes Jane, admirant son air résigné. Enfin peut-être pas si résigné que ça. Le Volturi remarqua son subtil mouvement et sans même réfléchir sauta sur la gamine et la plaqua au sol. Puis il lui murmura à l'oreille :

Caïus : « - Je croyais t'avoir prévenu, aucune tentative rien, niet, nada ! La prochaine fois je t'arrache une jambe petite garce. »

Le maitre des Volturis se releva et souleva le corps étaler au sol de la garder et parcourut la courte distance qui le séparait du piège qu'il avait préparé pour elle. Il la posa au milieu d'un cercle de fer. Puis claquant des doigts, la petite fut entourée de flamme. Comme pour lui faire comprendre que toute tentative de fuite était purement et simplement une folie. D'un claquement de doigt, Deux gardes, Démétri et Félix, comprirent qu'il incombait de leurs responsabilités de surveiller la jeune gamine.

Caïus sentit le regard courroucer de son frère. L'immortel se justifia alors d'un signe de tête voulant dire qu'il avait prévenu sa proie qu'elle ne devait rien tenter sinon elle subirait son courroux.

Caïus : « - Ne t'inquiète pas mon frère, je ne veux pas la voir mourir de suite, elle a beau m'énerver, son don m'est très utile. »

Puis sans attendre le chef de la garde retourna dans son siège et patienta en gardant un regard sur sa victime.

Alec s'était obligé à s'arrêter plusieurs fois pour chasser, bien que l'impatience et la rage le dévoraient littéralement de l'intérieur. Inutile d'arriver complètement affaibli devant son ancien clan. Il regrettait d'avoir dû infliger son don aux Cullen, surtout après tout ce qu'ils avaient faits depuis le début, mais sa sœur passait avant tout le reste. Elle était en première place sur la liste de ses priorités, et il était à moitié mort d'inquiétude pour elle depuis qu'il avait vu la vidéo. Les dents serrées, il se jura que si jamais Gabrielle avait le malheur de lui tomber entre les mains, il la tuerait sans aucune hésitation, après s'être amusé à la terroriser. Il avait entraîné pour cela, et son séjour chez les vampires végétariens ne lui avait pas enlevé ça.

Il prit le bateau, très raide, et fixant l'horizon. Il savait exactement où il devait se rendre, sur la seule base d'une vidéo. White Swan. Leur village natal. Là où ils avaient grandis et joués. Là où ils avaient découverts leurs dons. Là où ils étaient devenus les jumeaux en sorcellerie, surnom idiot inventé par ces stupides villageois. Là où leurs parents étaient morts. Là où ils avaient eux-même faillit subir le même sort. Là où tout avait commencé. Savoir qu'il fonçait tout droit dans les bras des Volturis ne le dérangeait même pas. Il n'en pouvait plus d'être séparé de sa sœur, encore moins depuis qu'il l'avait vu se faire torturer. Il ferma les yeux, agrippant la balustrade.

Lorsqu'il débarqua en Angleterre, il fila en direction du village. Il retrouva le chemin presque instinctivement, se retrouvant bientôt dans des endroits familiers. Le stress commençait à monter, conscient de ce qui l'attendait. La torture, sûrement. Être rattaché au clan. Voir sa sœur souffrir. Tout était possible, et il savait qu'Aro et ses frères ne reculeraient devant rien.

Malgré lui, il ralentit l'allure, nauséeux devant ce paysage qu'il avait contemplé des centaines de fois en rêvant de s'échapper. Il connaissait ces bois par cœur pour y avoir couru se cacher avec Jane lorsque les villageois en colère les pourchassait. Son arrivée à White Swan lui fit un choc. Le village était resté tel que dans ses souvenirs, bien qu'en ruine et envahit par le lierre et la végétation. Une vision morbide d'un endroit abandonné du 17ème siècle. Que s'était-il passé ? La gorge sèche, il s'avança. Ils étaient là, son ancien clan. Aro et ses frères sourirent en le voyant. Alec ignora tout le monde, concentré exclusivement sur sa sœur. Elle était assise au milieu d'un cercle de flammes, surveillée par Félix et Démétri. Il échangea un long et profond regard avec elle, y lisant sa peur et sa détresse. Elle avait peur du feu, et Aro le savait parfaitement. Sans compter que se retrouver ici la rendait sûrement aussi malade que lui.

Il détacha difficilement son regard d'elle pour le reporter sur les trois frères. Il se doutait que la couleur, presque d'or, de ses yeux, devait les dégoûter. Ceux de Jane étaient redevenus carmins, ce qui n'était pas étonnant, même s'il s'était attendu à les trouver noirs. Les poings serrés, il fixait les trois Volturi sans dire un seul mot pour le moment. Extérieurement, il avait l'air tranquille, quoi que tendu et furieux. Intérieurement, il tremblait de peur. L'indignation, la colère, la peur, la tristesse, tout se mélangeait en lui. Il aurait voulu se précipiter sur Jane et la serrer dans ses bras. Lui dire que tout allait bien se passer. La consoler, lui dire que ça irait, qu'elle n'avait plus rien à craindre. Il aurait aussi voulu faire comprendre aux trois frères sa haine pour ce que sa sœur avait subie.

Alec – Et maintenant ? Dit-il d'une voix glaciale. Allez-vous continuer encore un peu à jouer aux monstres ? Ou allez-vous dire directement ce que vous voulez, qu'on en finisse ?

Il les regardait avec le plus de haine possible, encore hésitant à l'idée d'utiliser son don. Le sien était plus lent que celui de sa sœur, ce qui leur laisserait le temps de lui faire encore plus de mal avant qu'il ne puisse agir. Il fit un léger mouvement, prêt malgré tout à l'utiliser. Mais ne sachant comment agir pour préserver Jane.

Aro éteignit la caméra puis récupéra la petite vidéo, la repassant très vite pour vérifier sa lisibilité et la qualité. Si ça n'attirait pas Alec... Mais il n'y avait aucun risque. Il savait très bien que le jumeau de Jane se précipiterait à son secours pour beaucoup moins que ça. Il eut un petit rire et se chargea de l'envoyer à leur jeune garde récalcitrant, alors que Caïus se chargeait du cas de Jane. Elle avait sûrement compris, à présent, que sa place était à Volterra et nulle part ailleurs. Du moins il l'espérait.

Il retourna sur la place centrale du village où les attendait Marcus. Il semblait toujours aussi blasé et ennuyé. Caïus revint peu de temps après, Jane derrière lui. Elle avait enfin revêtue son uniforme et était abattue. Il était très satisfait de la voir habillée ainsi, et plus comme une collégienne de treize ans. Qu'elle cesse enfin de renier qui elle était vraiment et ce qui faisait sa force et son pouvoir.

Caïus : « - Bon, elle a torturé et but du sang par elle-même mon frère. Son retour parmi nous est imminent ! Nous allons pouvoir passer aux choses sérieuses. »

Il hocha la tête, esquissant un fin sourire. Au moins, ils n'auraient plus à contraindre Jane à se nourrir, quitte à utiliser la force. Ils avaient bien faits de venir ici, cet endroit avait beaucoup aidé à saper les résistances de Jane. Et il comptait bien la garder dans son champs de vision pour le moment. Il doutait qu'elle essaye encore de s'enfuir, ce serait une folie, mais on n'était jamais trop prudents. Caïus devait songer la même chose car il la surveillait du coin de l’œil. Elle fit tout à coup un mouvement vif et rapide, mais avant que quiconque n'ait pu réagir, Caïus l'avait déjà plaqué au sol et la maintenait avec force.

Caïus : « - Je croyais t'avoir prévenu, aucune tentative rien, niet, nada ! La prochaine fois je t'arrache une jambe petite garce. »

Il souleva Jane et la traîna dans le piège qu'il avait disposé pour elle. L'entourant d'un cercle de flammes, il disposa également deux gardes près d'elle pour la surveiller. Aro lui jeta un coup d’œil agacé, auquel son frère se justifia d'un bref signe de tête.

Caïus : « - Ne t'inquiète pas mon frère, je ne veux pas la voir mourir de suite, elle a beau m'énerver, son don m'est très utile. »

Aro leva les yeux au ciel mais laissa faire. Peu importe après tout. Et avec ça, ils étaient certains que Jane n'oserait plus tenter quoi que ce soit. Elle avait peur du feu, et devait bien se douter que toute tentative, alors qu'elle était si surveillée, serait une totale perte de temps et d'énergie. De toute façon, elle était bien trop affaiblie pour essayer quelque chose. Caïus la gardait à l’œil, et lui-même surveillait l'arrivée du petit Alec. Il allait venir, c'était une certitude.

Le clan n'eut pas à attendre longtemps. Leur jeune rebelle arriva, clairement nerveux malgré son air impassible. Alec sourit largement. Oui, il savait que le jumeau de leur petite garde foncerait tout droit dans leurs bras. Alec ignorait tout le monde, rivé sur sa très chère sœur. Les deux enfants échangèrent un long regard, que personne n'osa interrompre. Puis le jeune vampire se tourna vers eux.

Alec – Et maintenant ? Dit-il d'une voix glaciale. Allez-vous continuer encore un peu à jouer aux monstres ? Ou allez-vous dire directement ce que vous voulez, qu'on en finisse ?

Il ft un léger mouvement, comme pour se mettre en place, prêt à utiliser son don. Aro secoua la tête.

- Une fois de plus, mon garçon, tu prouves que tu es incapable de te taire lorsqu'il le faudrait. Je n'ai même pas besoin de lire tes pensées pour savoir ce que tu as en tête, et je te le déconseille fortement. Le temps que ton don agisse, ta sœur serait morte. Mais faisons les choses simplement. Ta jumelle s'est rendue. Il ne tient qu'à toi de faire de même si tu ne veux pas subir notre mécontentement... Refuse, et je me verrais obligé de te mettre un peu de plomb dans la cervelle.

Après quelques instants de calme, seulement interrompu par le bruissement du vent et les cris des chauves-souris. Le mâle des jumeaux en sorcellerie arriva dans un état de colère certain. Comment un gamin tel que lui pouvait oser provoquer d'une telle manière le clan ultime du monde des vampires. Aucunes personnes saine d'esprit n'auraient osée provoquer trois vampires de plus de trois mille ans.

Après la remarque désespérée du gamin, Aro déclencha un de ses monologues habituels. Ces discours longs qui avaient le don d'ennuyer et d'énerver Caïus. Ce dernier préférait agir rapidement et directement. A ses yeux, rien ne servait de parler, de discuter. Seuls les actes comptaient. Et cela, Alec allait le comprendre à ses dépends, ou plutôt à ceux de sa soeur.

Le vieux trentenaire trimillénaire fit un signe rapide aux deux gardes qui entouraient Jane. Ils allumèrent un feu dans un puits qu'ils avaient au préalable asséché et remplit de matière inflammable. Puis, les deux gardes libérèrent la blondasse de ses liens (les flammes). Et dans un même mouvement Jane fut porté en haut du puits de manière à ce que la chaleur l'affaiblisse sans que cela la brule.

Caïus : « - Maintenant, tu as le choix, soit tu nous promets obéissance maintenant et tu ne retentes plus jamais rien pour t'enfuir. Soit je la tue et tu reviens quand même parmi nous, mais sans elle, en portant le fardeau de sa mort. Tu n'as pas le choix gamin. Nous saurons empêcher ton suicide pour que tu puisses te souvenir de ta connerie. »

Un rictus maléfique prit alors le Volturi ... Un rictus qui emplit les ténèbres de la nuit. Cette fois, Alec n'avait plus vraiment le choix où plutôt il avait un choix à faire. Celui de laisser vivre où de laisser mourir sa soeur ...

Aro n'apprécierait peut-être pas la méthode, mais cela avait le mérite d'être efficace. Mais la valeur du garçon valait bien cela.

Caïus : « - Si tu ne donnes pas de réponse dans les dix prochaines minutes ou si tu tentes quoi que soit, les gardes la tueront sans aucune hésitation. »

Le Volturi s'approcha alors du jeune homme et se plaça sur son côté droit de manière à ce que le gamin reste dans le champ de vision de ses deux autres frères. Le blond de la bande des trois sadiques se pencha alors à l'oreille d'Alec.

Caïus : « - Je ne suis pas aussi clément qu'Aro, alors ne me fait pas trop patienter, tu sais que je n'aime pas ça. »

Puis d'un mouvement rapide de la main, le maitre de la garde envoya volé le gamin contre le mur le plus proche. Il était temps qu'ils reviennent sur le droit chemin. Et si la torture devait être utilisée, elle le serait ...

Aro -
Alec serra les poings en le fusillant du regard. Que Jane se soit rendue n'était franchement pas étonnant après ce qu'elle avait subi entre les mains de Gabrielle ! Ces espèces de... Oser faire ça à sa soeur... Il en aurait pleuré de rage et de désespoir s'il avait pu ! Mais maintenant qu'il était là, que faire ? Se rendre à son tour ? Comme ça, si simplement ? Cette simple possibilité lui souleva le coeur. Il ne pouvait se résoudre à se rendre sans se battre, sans essayer une dernière fois. Ce n'était pas son genre et il ne craignait pas la torture. Tout à coup, plusieurs gardes s'activèrent, allumant un autre feu dans un puits, puis s'emparèrent de Jane pour la soulever au-dessus. Il se serait précipité pour l'aider s'il ne s'était pas brusquement retrouvé sur le chemin des trois frères. Il voulut envoyer son don, mais croisa le regard cruel de Caïus qui lui déclara :

Caïus :
Alec s'arrêta net, glacé. Il se tendit, nerveux. Il savait pertinemment que ce n'était pas des menaces en l'air, et qu'ils seraient bien capables de le ramener à Volterra avant de lui coller des gardes sur le dos pour le surveiller... Il avala difficilement le venin qui lui montait en bouche. Présenté comme ça... Il serrait et desserrait les poings, troublé. Promettre obéissance, ne plus jamais tenter de s'enfuir. Être sincère pour ça lui paraissait difficile. Mais il y avait Jane...

Caïus :
Caïus s'avança vers lui et il eut un léger mouvement de recul. Le frère d'Aro se pencha sur lui, et il resta immobile, à regarder droit devant lui, sans faire aucun mouvement. Jane semblait détruite, choquée. Et il ne pouvait même pas la défendre. Il ne pouvait même pas aider sa propre soeur ! Caïus lui murmura des menaces puis le frappa brusquement. Pris par surprise, Alec se cogna brutalement contre un mur et s'affala au sol. Il se releva aussitôt, regardant à tour de rôle sa soeur et les trois frères. Merde. Merde, merde, merde. Bon... Du calme. Et réfléchissons. Il n'aurait pas le temps d'utiliser son don, et c'était de toute façon une solution fort peu recommandée pour la santé de sa soeur. Il fixa Aro, Caïus et Marcus, ne sachant comment faire.

- Je me rends si vous lui fichez la paix ! Ça suffit, maintenant, elle en a trop pris... Laissez-la et je ferais tout ce que vous voudrez.

Il se tut, ne sachant plus quoi ajouter. De toute façon, comme Aro le lui avait déjà fait remarquer plusieurs fois, il y a des moments où il ferait mieux de se taire. Il se contenta d'insulter mentalement Caïus de tous les noms, n'osant bouger de peur d'aggraver la situation de sa soeur.

Alec semblait de plus en plus nerveux, cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Caïus fit un signe vers les gardes qui surveillaient Jane. Ils s'emparèrent d'elle et la soulevèrent au-dessus d'un puits rempli de matières inflammables. Il fronça légèrement les sourcils, repris par son agacement. Caïus avait des méthodes un peu trop brusques à son goût, même si elles étaient efficaces. Caïus qui s'adressa ensuite à Alec pour lui exposer la situation et le sommer de se décider. Aro croisa les bras. Il ne ferait pas tuer Jane de toute façon, mais si la menacer pouvait forcer son frère à se rendre...

Caïus : « - Si tu ne donnes pas de réponse dans les dix prochaines minutes ou si tu tentes quoi que soit, les gardes la tueront sans aucune hésitation. »

Hum, il doutait fortement que le petit Alec allait tenter quoi que ce soit au vu de la situation. Il ne ferait jamais rien qui pourrait mettre en danger la vie de Jane. Il tenait bien trop à elle, et tenterait n'importe quoi pour l'aider. Son silence parut ne pas plaire à Caïus qui s'avança alors vers lui. le jeune vampire eut un net mouvement de recul, ce qui fit sourire Aro. Parfait. Une proie effrayée était aisément manipulable et malléable. Et ce qu'il voulait, c'était que les jumeaux retrouvent leur place d'élite dans la garde. Qu'ils redeviennent enfin les meilleurs, ceux que tous craignaient. Qu'ils cessent de se révolter, qu'ils obéissent, qu'ils soient de nouveau l'image de marque de leur clan.

Caïus : « - Je ne suis pas aussi clément qu'Aro, alors ne me fait pas trop patienter, tu sais que je n'aime pas ça. »

Clément... Il avait une bonne raison de l'être : la valeur des deux enfants. Caïus frappa le gamin et l'envoya voler contre un mur. Patient, il attendit qu'Alec se relève. Il avait l'air nerveux, et les regardait.

Alec - Je me rends si vous lui fichez la paix ! Ça suffit, maintenant, elle en a trop pris... Laissez-la et je ferais tout ce que vous voudrez.

Il eut un large sourire. Enfin ! Enfin, il se rendait. Il en fut soulagé, et fit signe à Alec de s'approcher d'un geste impérieux. Il lui prit la main et plongea dans son esprit pour vérifier s'il était sincère ou non. Alec était quasiment uniquement concentré sur sa soeur, et un peu sur le reste. Bien. Il ne restait plus qu'un petit détail à régler et ils pourront rentrer à Volterra. Il lâcha Alec et fit signe qu'on repose Jane par terre. Alec la rejoignit aussitôt et lui sauta quasiment dessus avant de l'enlacer fermement. Magnifique vision d'amour fraternel ! De toute façon, ces deux-là n'étaient bons qu'à deux.

- Allez me chercher les deux gosses de Ceallagh.

Il revint vers les jumeaux et les attrapa tous les deux par un bras pour les relever. Puis leur dit en souriant qu'il restait un divertissement avant de repartir en Italie : brûler vif les deux enfants de Ceallagh sur un bûcher. Il les poussa en avant, prêt pour le spectacle.

Jane avait bougé, juste un peu, à peine, mais cela suffit apparemment pour faire croire à Caïus qu'elle voulait encore s'enfuir car il lui sauta dessus et la plaqua brutalement au sol. Elle laissa échapper une petite exclamation, et croisa le regard cruel du frère d'Aro. Elle le traita mentalement de cinglé fou furieux. Elle avait à peine bougé ! Il se pencha à son oreille et elle crut qu'il allait lui aussi la mordre. Elle essaya de se libérer mais n'avait plus aucune force, rien.

Caïus : « - Je croyais t'avoir prévenu, aucune tentative rien, niet, nada ! La prochaine fois je t'arrache une jambe petite garce. »

Mais elle n'avait rien fait ! Rien du tout. Il la souleva et la porta avant de la déposer au milieu d'un cercle de fer. Cercle auquel il mit le feu. Elle ramena aussitôt ses jambes contre elle, terrorisée et le souffle court. Les frères l'ayant élevée, ils savaient parfaitement qu'elle avait peur du feu. Elle redressa la tête, apeurée, et remarqua que Caïus gardait un oeil sur elle. Elle lui jeta un regard qu'elle voulut le plus noir et haineux possible.

Plus tard, son frère arriva. Désespérée, elle voulut lui crier de s'enfuir, de partir, de l'abandonner pour ne pas qu'il lui arrive de mal. Ils échangèrent un très long regard, et là, elle comprit que oui, il avait vu la fameuse vidéo... Elle se crispa et se mordilla les lèvres, n'osait détourner le regard la première, pour ne pas le blesser. Elle n'avait même pas besoin qu'il lui confirme avoir tout vu, elle le savait. Et en avait honte. Il reporta son attention sur les trois frères.

Alec – Et maintenant ? Dit-il d'une voix glaciale. Allez-vous continuer encore un peu à jouer aux monstres ? Ou allez-vous dire directement ce que vous voulez, qu'on en finisse ?

Elle ferma brièvement les yeux. Non, par pitié, qu'il ne les provoque pas plus ! Aro lui fit d'ailleurs remarquer qu'il ne savait pas se taire, puis l'adjura de se rendre. Elle le regardait, tremblante, espérant qu'il ne lui arrive rien de mal. Il y eut un peu de mouvement autour d'eux, auquel elle ne prêta pas la moindre attention. Tout à coup, elle fut empoignée puis traînée près d'un puits, avant d'être soulevée. Une nouvelle chaleur l'enveloppa et elle se débattit malgré elle, terrorisée. La voix de Caïus retentit :

Caïus : « - Maintenant, tu as le choix, soit tu nous promets obéissance maintenant et tu ne retentes plus jamais rien pour t'enfuir. Soit je la tue et tu reviens quand même parmi nous, mais sans elle, en portant le fardeau de sa mort. Tu n'as pas le choix gamin. Nous saurons empêcher ton suicide pour que tu puisses te souvenir de ta connerie. »

Elle gémit doucement puis jeta un regard assassin à Caïus. il n'avait pas le droit de dire ça à son frère ! Pas le droit... Affaiblie, elle n'arrivait pas du tout à se libérer un tant soit peu de la poigne de ceux qui la tenait. Elle avait peur pour son frère, peur pour elle, de mourir, et haïssait de plus en plus Caïus. Et faillit crier lorsqu'il frappa brusquement son frère. N'ayant plus la force de se battre, elle se contenta donc de lui envoyer un regard, de lui transmettre par la pensée tout l'amour qu'elle lui portait. Il lui avait tellement manqué, et malgré la situation, malgré le contexte, elle était heureuse de le voir.

Alec - Je me rends si vous lui fichez la paix ! Ça suffit, maintenant, elle en a trop pris... Laissez-la et je ferais tout ce que vous voudrez.

Il... Il s'était rendu... C'était beaucoup plus sage d'un côté, mais sa reddition signifiait aussi pour eux deux un retour direct à Volterra, être enchaînés au clan, et ne plus avoir la possibilité de partir. On la redéposa à terre et il y resta prostrée. Elle se sentait faible comme elle ne l'avait jamais été. Tout à coup, son frère fut sur elle et la plaqua contre lui. Son odeur, si familière, l'enveloppa, et elle s'accrocha à lui comme à une bouée de sauvetage, le nez fourré dans son cou. Il était là, il était enfin là, il était avec elle. Plus rien n'avait d'importance, tant elle était heureuse d'être dans ses bras. Elle n'aurait jamais supporté d'être séparée de lui trop longtemps, ce n'était pas possible. Elle avait les yeux fermés, blotti contre son frère, sans bouger Tout à coup, une main dure lui attrapa le bras et la souleva. Elle se raccrocha à son frère, tenant à peine debout toute seule.

Aro leur annonça la suite du programme et elle blêmit. Non, il ne pouvait pas faire ça ! Il les entraîna en avant, Alec la portant à moitié pour qu'elle suive le rythme. Elle se sentait néanmoins beaucoup mieux depuis qu'elle était dans ses bras. Sa rancoeur contre Aro revenait en force. Elle était malade rien qu'à l'idée de ce qui allait se passer. Le bûcher était là, dressé dans toute sa splendeur. Elle pâlit considérablement en voyant les enfants de Ceallagh y être attaché. Aro ne pouvait pas laisser faire ça ! Non... Elle s'accrocha à son frère de toute ses forces, désespérée. Le feu fut allumé. Les cris ne tardèrent pas. Elle eut un hoquet, puis tourna un regard brûlant vers Aro.

Jane - Monstre, murmura-t-elle.