[Népal] Un mariage, chouette !

Un mariage ! Oui, oui, oui, un mariage ! Un vrai de vrai, dans leur famille, avec plein d’invités, plein de trucs pour jouer, tout ce qu’il fallait ! Et une Alice plus que survoltée, qui en faisait voir de toutes les couleurs à toute la famille, aussi. Mais Emmett s’en fichait éperdument tant il était impatient d’être au mariage. Il allait pouvoir s’amuser, rire, danser, entraîner sa nouvelle sœur avec lui sur la salle de danse sans qu’elle ne riposte… Il allait même pouvoir ennuyer Jasper et essayer de le décoincer un peu. Bon, pour Edward, c’était déjà prévu et déjà fait avec sa soirée d’enterrement de vie de garçon, mais il restait encore la clef du spectacle, la cerise sur le gâteau, le trésor au bout du tunnel, la lumière blanche que tout le monde recherche : la cérémonie du mariage, et l’après. En résumé, Emmett l’attendait au tournant !

Il s’était mis sur son 31 avec les conseils très vifs d’Alice, ne laissant rien au hasard. Il voulait que sa petite sœur chérie entre dans la famille et, même si tout le monde ripostait et râlait en voyant arriver Alice, lui était plus qu’impatient. Il la comprenait, sa sœurette, il savait ce qu’elle ressentait ! Bella, dans la famille… Mais, Bella, quoi ! Leur petite humaine maladroite qu’il adorait plus que tout, avec son frère, son cher frère beaucoup trop sérieux à son goût qui calmait la moindre de ses bêtises avant même qu’il n’ait pu la prononcer. Bon, d’accord, c’était normal vu qu’Emmett y pensait directement, mais tout de même. Il gâchait tout, celui-là ! Seulement, ici, il n’allait pas tout gâcher, il n’allait pas empiéter sur l’impatience et le bonheur d’Emmett.

La cérémonie fut longue et assez drôle, surtout lorsqu’Emmett découvrit la tête de Bella. Elle avait passé une sale nuit, apparemment, et la venue des Volturi ne devait en rien l’aider. Il faut dire que, voir Renée au bras de Marcus… Ouais, ça peut être un peu choquant. Mais bon, chacun ses goûts, hein ! C’est pourquoi Emmett se tint tranquille tant bien que mal durant toute la cérémonie, serrant sa Rosalie dans ses bras, l’aimant plus que tout en cet instant précis et ayant des pensées fort peu catholiques. Oui, bon, dans un moment pareil, c’était normal… Non ? Lorsque les jeunes mariés s’embrassèrent, il se leva avant tous les autres pour applaudir et hurler de joie, embrassant à son tour Rosalie et sautant littéralement sur le nouveau couple pour les féliciter.

Emmett – Félicitations les amoureux ! dit-il avec un grand sourire d’enfant.

Il les serra dans ses bras, en particulier Bella qui rougissait de plus belle. Aaaah, ces rougeurs… Elles allaient lui manquer, vraiment. Il adorait la faire rougir en l’embarrassant devant tout le monde, c’était si facile ! Et dire qu’Edward allait en profiter pendant plusieurs jours à lui tout seul. Emmett tourna la tête alors que Rosalie parlait avec les tourtereaux. Il vit, plus loin, Félix qui semblait bien s’amuser aussi bien que coincé avec des gens beaucoup trop calmes. Lui, au moins, il le comprenait ! Ayant envie de s’amuser un peu, Emmett entraina Rosalie et se dirigea vers le Volturi, indifférent aux regards ahuris que lui lançaient les autres vampires. Oui, bah, quoi ? Il était invité, lui aussi, Emmett pouvait bien lui parler ! Arrivé à sa hauteur, le grand brun des Cullen lui fit une légère tape dans le dos, riant de bon cœur.

Emmett – Alors, mon grand ? On s’amuse ? Tu profites de la fête, même s’ils sont un peu coincés ? J’ai l’impression d’être le seul à vraiment profiter, ici !

Un vol plané. Un atterrissage un peu brutal. Un mur qui n'avait décidément rien à faire là et qui était maintenant réduit en miettes. Le géant se redressa en lui jetant un coup d'œil blasé. Bon, bah, c'était pas le premier mur qu'il démolissait, hein, pas grave, il avait qu'à être construit ailleurs. Et puis, c'était même pas sa faute, là ! C'est Démétri qui lui avait fait faire un magnifique vol plané à travers la salle d'entraînement, digne du plus beau vol d'une délicieuse colombe, et il avait atterrit contre le mur. Enfin, l'ex-mur. Les quelques autres gardes qui se trouvaient dans la pièce s'était précipitamment écartés, pour ne pas recevoir 90 kilos de vampire sur la tronche. Il épousseta sa veste, jetant un regard à Démétri, toujours impassible.

– Toi, mon vieux, je vais pas te louper !

Il tait tout prêt à faire de la pâtée de traqueur et la servir en sauce au château tout entier. Il n'avait jamais battu son meilleur ami, malgré tous leurs entraînements et bagarres amicales. Mais il arrivait à le secouer tout de même ! Il fonçait dessus lorsqu'une petite garde entra en coup de vent et annonça que le clan était invité au mariage d'Edward Cullen et Bella Swan. Il en fut tellement surpris qu'il rata lamentablement son coup et se fit écraser par Démétri.

– Quoi ? balbutia-t-il en recrachant la poussière qu'il venait d'avaler.

La surprise passé, il en bondit de joie. Un MA-RIA-GE ! Ouais ! Ils allaient enfin pouvoir s'amuser un peu ! Il quitta l'entraînement avec un enthousiasme débordant et fila voir ce qu'il avait comme costume de soirée. Il allait se mettre sur son trente-et-un, pas question de louper ça, c'était pas tous les jours que le clan sortait pour autre chose qu'une guerre. En plus, tout le monde allait pouvoir admirer la nouvelle compagne de Marcus, mère de la future mariée ! C'était chouette, c'était extra !

Il attendit le grand jour avec une impatience non dissimulée. Même s'il était désolé de voyager avec des gens siiii sérieux et siii coincés. Une grave question méritait de se poser : faire parti du clan Volturi anesthésiait-il la capacité de s'amuser ? Sujet à développer... Et même la bonne ambiance qui régnait chez les Cullen ne dérida personne. Mais bon sang ! La cérémonie fut longue, et il attendait frénétiquement la fête !

Il fit tous les efforts du monde pour s'amuser malgré que son clan soit barbant. On aurait dit qu'ils se promenaient dans un enterrement plutôt qu'à un mariage ! You hou, les gens, faut rire de temps en temps, ça aère le cerveau. En plus, personne d'autres les approchaient... Bon ça, à la rigueur, il pouvait le comprendre, mais bon. Enfin, personne ? Non ! Il vit arriver Emmett Cullen, avec un large sourire. Ah ah, parfait ! Il adorait le géant des Cullen, bien qu'il soit plus petit que lui, car ils se ressemblaient beaucoup.

Emmett – Alors, mon grand ? On s’amuse ? Tu profites de la fête, même s’ils sont un peu coincés ? J’ai l’impression d’être le seul à vraiment profiter, ici !

– C'est pas une impression ! On se croirait à un enterrement ! Sont tellement sérieux !

Renata – Dis plutôt, grinça Renata en passant près d'eux, que tu es le seul à ne pas te comporter comme un adulte dans ce clan.

– Je peux dire, en tout cas, que je suis le seul à savoir sourire !

Il poussa un soupir désespéré et adressa un très large sourire à Emmett.

– Je voudrais bien emmerder Démétri pour qu'il se détende un peu, mais rien à faire, jamais réussi à le surprendre... Tu fais comment, toi, avec tes frères ?

Félix – C'est pas une impression ! On se croirait à un enterrement ! Sont tellement sérieux !

Renata – Dis plutôt, grinça Renata en passant près d'eux, que tu es le seul à ne pas te comporter comme un adulte dans ce clan.

Félix – Je peux dire, en tout cas, que je suis le seul à savoir sourire ! dit-il en poussant un soupir.

Ah, les Volturi… Toujours en train de se taper dessus ! Emmett ne comprenait pas qu’un tel clan puisse se déchirer autant, être tout le temps aussi tendu qu’un arc. Ils ne s’amusaient donc jamais ? Mais Félix devait s’ennuyer comme pas possible, si c’était ça ! Un peu d’enthousiasme, la vie est belle, il y a un mariage, des naissances, des femmes, tout ! Alors, quoi ? Ils devaient tous tirer la tête ?

Félix – Je voudrais bien emmerder Démétri pour qu'il se détende un peu, mais rien à faire, jamais réussi à le surprendre... Tu fais comment, toi, avec tes frères ?

Ce qu’Emmett faisait pour les surprendre ? Oh, mais plein de choses ! Seulement, il n’avait pas envie de tout expliquer simplement, comme ça, où serait le plaisir alors ? Il fallait s’amuser, autant en profiter ! Emmett lança un regard un regard malicieux à Félix et lui frappa légèrement le dos, l’entrainant par le bras.

Emmett – Jaz’ et Alice, j’ai du mal à les ennuyer. Ils sont moins coincés qu’on ne le pense, je te le jure ! En revanche, pour Bella et Edward… Pfiouf. C’est une vraie misère. Par contre, ce qui est drôle, c’est que la petite humaine rougit très facilement. Pour rien, vraiment. J’vais te montrer, plutôt. Viens avec moi !

Emmett entraina son clone volturien avec lui et se rapprocha du couple de jeunes mariés, leur dédiant un grand sourire l’air de dire « vous, je vais pas vous louper ! ». Il rassura en même temps son frère du regard, il ne voulait que s’amuser un peu et rien de plus, montrer à son ami comment Bella rougissait pour rien et à quel point c’était drôle. Bon, d’accord, Edward allait sûrement lui lancer un regard noir mais ce n’était rien. Aussi, dès qu’il fut à hauteur du jeune couple, il ne lui en fallut pas plus pour démarrer. Après Félix, bien sûr, qui les salua tous les deux et les félicita. Bon, trêve de politesse, un peu d’amusement !

Emmett – Je voulais lui montrer un truc, et vous présenter Félix d'une meilleure manière que la dernière fois. Alors, prête pour ta lune de miel ? lança-t-il avec un grand sourire à Bella. Je te fais confiance pour nous le ramener en un seul morceau, hein, et essaie de le décoincer un peu, surtout, fit-il en faisant un clin d’œil à sa nouvelle sœur.

Bella rougissait déjà et cela se voyait franchement sous son maquillage, ce qui déclencha le rire enfantin et bienheureux d’Emmett. Tout était parfait, il s’amusait enfin même s’il valait mieux ne pas trop provoquer les mariés, pas maintenant. Il s’éclipsa donc avant que son frère n’ait le temps de frapper ou riposter et lança à Félix, un peu plus loin :

Emmett – Tu vois ? Il n’en faut pas plus. Suffit que tu trouves quelque chose de bénin, de ridicule et tu le taquines dessus. Oh, oui, tu risques de te faire maudire de tous les noms possibles et inimaginables… Mais c’est tellement drôle !

Emmett cherchait quelqu’un à dérider, quelqu’un qui ne semblait pas vraiment s’amuser à cette fête. Bon, mise à part les Volturi en général, ils profitaient tous gaiement de la soirée et c’était donc parfait. Seulement, le regard du Cullen s’arrêta sur deux jeunes qui avaient l’air de s’ennuyer à mourir ici, comme s’ils n’y avaient pas leur place. Jane et Alec Volturi. Pourquoi ne pas commencer par eux ? Ils avaient besoin qu’on leur remonte le moral, non ? Allez, c’était un bon exercice pour Félix et ça promettait d’être hilarant vu le caractère des jumeaux ! Emmett fit un coup de coude au Volturi en désignant les deux êtres perdus.

Emmett – Ils n’ont pas l’air de s’amuser, ici, lui dit-il. On va les aider ? Faut commencer par des cibles faciles. Ils ont besoin de compagnie !

Emmett et Félix se dirigèrent vers les jumeaux, s’installant de part et d’autres d’eux pour les empêcher de s’esquiver. Pas de malheureux ici, c’était un ordre ! Il devinait déjà le « Qu’est-ce que vous nous voulez ? » de Jane ou le « Fichez-nous la paix » d’Alec, mais s’en fichait complètement. Passant son bras par-dessus l’épaule de Jane, il lança :

Emmett – On veut vous tenir compagnie ! Z’avez pas l’air de vous amuser, alors on a une petite surprise. Et puis, tout le monde doit s’amuser, ici, c’est la règle !

Sur ces mots, Emmett reporta son regard sur Félix, lui laissant quartiers libres pour la suite, prêt à le suivre dans ce qu’il allait dire. C’était lui qui connaissait les jumeaux, après tout.

Le Cullen eut un large sourire et l'entraîna aussitôt avec lui. Félix eut juste le temps d'intercepter les regards exaspérés ou résignés des autres gardes. Quoi, encore ? Il avait le bien le droit de s'amuser, non ! Rah là, là, ceux-là alors, toujouuuurs sur les nerfs. Enfin, peu importe, ils avaient qu'à rester plantés là en tirant des têtes d'enterrement si ça les amusait.

Emmett – Jaz’ et Alice, j’ai du mal à les ennuyer. Ils sont moins coincés qu’on ne le pense, je te le jure ! En revanche, pour Bella et Edward… Pfiouf. C’est une vraie misère. Par contre, ce qui est drôle, c’est que la petite humaine rougit très facilement. Pour rien, vraiment. J’vais te montrer, plutôt. Viens avec moi !

Ce devait être marrant, n'empêche, de vivre dans la même maison qu'une humaine ! Les humains étaient si faciles à déstabiliser et à plonger dans l'embarras, à tel point que ça en devenait comique. Il se souvenait de leur ancienne secrétaire, qui rougissait dès qu'on lui adressait la parole. L'était très mignonne, cette fille, dommage qu'elle n'ait pas fait long feu... Elle avait été victime d'un léger mouvement d'humeur de Caïus. Ils arrivèrent près des jeunes mariés et Félix les félicita chaudement. Un mariage, quoi !

Emmett – Je voulais lui montrer un truc, et vous présenter Félix d'une meilleure manière que la dernière fois. Alors, prête pour ta lune de miel ? Je te fais confiance pour nous le ramener en un seul morceau, hein, et essaie de le décoincer un peu, surtout.

Félix faillit éclater de rire en voyant la mine écarlate de la nouvelle Mrs Cullen. Un peu coincée, en effet ! Il se souvenait d'elle, lorsqu'elle était venu sauver le télépathe suicidaire à Volterra. A qui Félix avait collé une raclée d'ailleurs, ce jour-là. Elle avait surpris tout le monde par son courage suicidaire, et aussi par son don. Veinarde, tout de même, pour avoir esquivé leur Loi ! Peu avaient eu cette chance. Emmett riait de bon cœur, alors qu'ils s'éloignaient du couple. Ah, si tous les vampires pouvaient être comme ça, le monde serait bien plus gai ! Quoi que, il y avait sourire et sourire. Lorsqu'Emmett souriait, Félix se sentait entraîné. Lorsque c'était Jane qui lui souriait, il avait plutôt envie de fuir très, très loin.

Emmett – Tu vois ? Il n’en faut pas plus. Suffit que tu trouves quelque chose de bénin, de ridicule et tu le taquines dessus. Oh, oui, tu risques de te faire maudire de tous les noms possibles et inimaginables… Mais c’est tellement drôle !

Ça, c'était bien vrai ! Félix ne ratait jamais une seule occasion de charrier Démétri, les jumeaux, ou les trois à la fois. Surtout en mission, où ils étaient bien trop sérieux à son goût. Les trois frères déteignaient sur eux, ce n'était pas possible autrement ! Tiens, en parlant de ça, il repéra les jumeaux, justement, assis ensemble un peu plus loin. Et qui tiraient la tronche, comme d'habitude. Pourquoi s'en étonnait-il encore ? Jane ne souriait que lorsqu'elle torturait quelqu'un. Et Alec ne souriait pas, tout simplement. Incroyable, tout de même ! Comment pouvait-on être névrosé à ce point ? Ils avaient été traumatisés dans leur enfance ? Emmett les avait vu aussi car il lui donna un léger coup de coude en les pointant du doigt.

Emmett – Ils n’ont pas l’air de s’amuser, ici. On va les aider ? Faut commencer par des cibles faciles. Ils ont besoin de compagnie !

Heuuu, des cibles faciles... Là, Félix n'était pas sûr d'être tout à fait d'accord. Ils avaient un sale caractère, et renvoyaient balader tous ceux qui les approchaient sans se gêner. Surtout Alec. Enfin, quoi que, les deux se valaient bien, sur ce plan. Mais soit ! Ils avaient bien besoin de rire un peu, ces deux-là ! Ils s'installèrent aussi sur le banc, de part et d'autres d'eux. Ils avaient l'air encore plus minuscules, dans cette position. Félix savait très bien, cependant, qu'il leur suffirait d'un regard pour les mettre au tapis. Emmett mis un bras sur les épaules de Jane et il eut un petit rire.

Emmett – On veut vous tenir compagnie ! Z’avez pas l’air de vous amuser, alors on a une petite surprise. Et puis, tout le monde doit s’amuser, ici, c’est la règle !

Félix croisa le regard d'Emmett, puis le reporta sur la scène aménagée non loin. Ça lui donnait une idée. Il fit un léger signe de tête à son ami végétarien pour lui montrer le karaoké qui avait été installé. Il savait que Jane avait appris à chanter, pour l'avoir entendu, une fois, alors qu'elle se croyait seule. Il poussa un soupir puis serra soudain Alec contre lui en lui ébouriffant les cheveux. Il profitait totalement que ni ni l'autre n'allaient oser utiliser leurs dons et gâcher la fête alors que Aro et Caïus étaient là.

– Allez, tous les deux, venez ! Z'allez devoir attendre qu'on soit rentrés pour m'étriper, mais autant en profiter maintenant !

Il les entraîna vers la scène avec Emmett. Au passage, il repéra Orlin, le petit nouveau du clan. Un gosse d'à peine un an, transformé par Jane, le petit bébé du clan. Félix l'adorait car il était très facile de le faire tourner en bourrique et parce qu'il n'était pas coincé. Sans lâcher Jane, il se saisit d'Orlin d'un geste vif et le poussa aussi vers la scène. Il parut très surpris.

Orlin – Qu'est-ce que tu... !?

– Bouge un peu, ça va pas te tuer !

Il attrapa le micro et le fourra dans les mains de Jane avec un sourire provocant, puis mis une chanson assez vieille mais qu'il aimait beaucoup.

– Les dames d'abord ! Allez, ma petite, je sais que tu n'en es sûrement pas capable, mais pourras-tu chanter ?

Jane ne disait rien, assise près d'Alec, assistant d'un œil très vague à la cérémonie. Elle ne voyait pas ce qu'elle fichait ici. Le télépathe se mariait, et bah très bien, tant mieux pour lui, elle en était très contente. Mais venir ici, être si proche des Cullen après tout ce qui s'était passé... Non. Non, certainement pas. Et impossible de s'esquiver. Il y avait trop de monde, sans compter Aro qui surveillait chacun de leurs faits et gestes. Le pasteur débitait son laïus, sous le regard d'une assemblée émue, ennuyée, amusée, ou impatiente. Un vampire qui épousait une humaine, rien que ça. Elle croisa les bras en s'appuyant sur son siège, échangeant un regard abattu avec Alec.

La cérémonie se termina enfin, et elle poussa un soupir de contentement. Bien, maintenant, ils allaient pouvoir s'asseoir dans un coin et se faire oublier jusqu'au moment où il faudra repartir avec le reste du clan. Parfait, vraiment parfait. Déjà qu'elle n'aimait guère faire la fête, elle était encore moins emballée ici, surtout qu'on l'avait forcé à s'habiller avec une robe rouge ridicule. Et lorsqu'un autre garde lui avait dit en rigolant que cela la faisait encore plus ressembler à une princesse de Volterra, façon psychopathe, elle lui avait jeté un regard si assassin que tous ceux qui étaient dans un rayon de dix mètres s'étaient précipitamment reculés.

Elle se laissa tomber dans un siège en soupirant. Installée auprès d'Alec, elle jeta un coup d'œil à la fête, à la mariée assaillie par les danseurs, à ceux qui plaisantaient et parlaient. Leur clan dénotait beaucoup, dans le tableau. Rigides, froids, évités par tout le monde. Elle détourna le regard, attendant que ça se passe. Tout à coup, Emmett Cullen et Félix s'assirent de part et d'autre d'eux, sans crier gare, et Emmett lui mit un bras sur les épaules. Qu'est-ce qu'ils fichaient ?!

Emmett – On veut vous tenir compagnie ! Z’avez pas l’air de vous amuser, alors on a une petite surprise. Et puis, tout le monde doit s’amuser, ici, c’est la règle !

Leur tenir compagnie ? Les emmerder, plutôt ! Quoi de plus amusant lorsqu'on s'appelait Emmett ? Enfin, Félix avait été taillé dans le même moule. Il avait beau être plus grand, il possédait un caractère identique à celui du Cullen. Bon, oui, ils s'amusaient très bien, pas besoin d'aide, alors ils pouvaient disparaître tous les deux.

Félix – Allez, tous les deux, venez ! Z'allez devoir attendre qu'on soit rentrés pour m'étriper, mais autant en profiter maintenant !

Hein ? Il les poussa tout à coup vers la scène et elle grogna de rage. Qu'il attende un peu qu'ils soient rentrés ! Là, ce ne sera plus la fête des Cullen, ce sera la sienne ! Et elle ne voulait pas aller devant tout le monde, surtout dans cette tenue, c'était hors de question ! Arrivés près de la scène, Félix eut tout à coup l'idée d'attraper Orlin, qui n'avait pourtant rien demandé à personne lui non plus, et se fit traîner malgré tout.

Orlin – Qu'est-ce que tu... !?

Félix – Bouge un peu, ça va pas te tuer !

Ils arrivèrent sur scène, et Emmett alluma le karaoké, avant que le géant des Volturi ne lui mette un micro dans les mains. Bon, voyons, elle ne pouvait pas vraiment utiliser son don sur lui, Aro ne la louperait pas, et s'enfuir était compromis. La chanson fut lancée. Elle la connaissait par cœur, l'ayant entendue pour la première une centaine d'années après sa renaissance.

Félix – Les dames d'abord ! Allez, ma petite, je sais que tu n'en es sûrement pas capable, mais pourras-tu chanter ?

Elle lui renvoya un regard noir. Sûrement pas capable, hein ? Il la prenait pour une cruche ? Cela était sans doute difficile à croire, mais elle et Alec avaient eu droit à toute une éducation artistique. Forcément, la révolution d'art était née en Italie. Elle serra un peu le micro, sourit même à Emmett, puis entonna la vieille chanson, trouvant aussitôt le ton juste. Oui, elle savait chanter, et il ne fallait pas oublier que les Volturi restaient les protecteurs des arts.

Un peu plus loin de la scène, la jeune mariée avait la bouche grande ouverte, complètement ébahie. Elle avait dû zapper le fait "Italienne, Volturi, révolution artistique". Emmett ne tarda pas à se mettre à chanter avec elle, d'une voix plus grave et forte. A la fin de la chanson, elle fourra le micro entre les mains d'Orlin et descendit avec son frère, alors qu'Emmett, lui, filait chercher Edward pour l'emmener sur scène.

Edward s'était fait jeter dehors, mais littéralement, par une Alice surexcitée qui voulait s'occuper de Bella pour la rendre magnifique, et qu'il n'avait pas le droit de la voir avant qu'on lance la musique. Il eut un sourire puis fila se préparer lui aussi. Sa lutine de sœur sera bien capable de l'écorcher s'il avait sa cravate de travers ou si un grain de poussière traînait sur sa chemise. Il s'habilla donc avec le plus grand soin, s'observant dans la glace. Il allait enfin se marier ! Il en aurait pleuré, s'il l'avait pu, et goûter avec bonheur ces instants qui précédaient son plus beau moment de bonheur.

Il y avait pas mal de monde, et il fallait reconnaître qu'Alice s'était surpassé pour la décoration. Il se plaça sous le dais, à la fois impatient et nerveux, alors que son père partait chercher Bella. Il aurait tout de même voulu éviter certains invités, mais tant pis. Il y avait un petit nouveau, d'ailleurs, chez les Volturi... Un jeune, de moins d'un an. Heureusement qu'il n'y avait aucun humain à part Bella dans l'assemblée. Il eut un sourire tremblotant à l'adresse de sa famille. Eléazar, assis non loin de son ancien clan, semblait assez tendu, et évitait de les regarder.

La cérémonie ne fut pas assez longue à son goût, et il échangea ses vœux, ému, avec Bella. Sa fiancée, sa diaphane humaine, sa Belle, son ange, son rayon de lumière, il pouvait enfin l'appeler sa femme. Il l'embrassa délicatement ses lèvres, respirant son parfum, s'enivrant de son goût. Il aurait voulu que ce moment dure éternellement, et était si heureux qu'elle soit sienne à jamais. Il la fit tourner vers les invités, souriant sous le regard fier de ses parents. La fête s'enchaîna aussitôt, preuve de l'organisation parfaite d'Alice.

Ils posèrent devant le gâteau, dont personne n'allait manger sauf Bella. Il lui retira sa jarretelle avec les dents, une des idées foireuses de Jasper. Ils subirent les blagues d'Emmett, qui se baladait avec son alter-ego chez les Volturi, Félix. Edward s'était toujours demandé comment il était possible qu'ils se ressemblent autant. Seul leur âge et leur clan différaient. Il allait entraîner Bella dans une longue valse lorsqu'une autre chanson retentit, sous la voix moqueuse de Félix.

Félix – Les dames d'abord ! Allez, ma petite, je sais que tu n'en es sûrement pas capable, mais pourras-tu chanter ?

Chanter ? qui était la malheureuse tombée dans les filets des deux géants ? Il tourna la tête, juste au moment où une autre voix s'élevait, et faillit bien succomber à une attaque lorsqu'il vit Jane, micro en main, sur la scène. Bella semblait tout aussi choqué que lui, et Edward mit plusieurs minutes avant de reprendre ses esprits. Ouh là. La petite sadique des Volturi qui chantait. Alertez la presse ! Elle avait sûrement choqué tout le monde, là. Bon, à part Emmett, peut-être, qui s'était lancé avec elle. Les Volturi savaient s'amuser, maintenant, c'est nouveau ?

A la fin de la chanson, Jane et son frère s'enfuirent littéralement, disparaissant dans la foule. Et Emmett se jeta sur lui pour le tirer vers la scène ! Il eut à peine le temps de tirer Bella avec lui, l'aidant à monter pour qu'elle ne se fasse pas mal, elle qui n'était pas habituée aux talons de cette taille, ou aux talons tout court. En revanche, il refusa tout net de chanter, laissant Emmett et les deux Volturi faire ce qu'ils voulaient. Il s'assit plutôt au piano avec sa femme, entamant une autre chanson.

Edward - Voir Félix chanter me choquera toujours moins que si c'est Jane, dit-il en souriant à Bella.

Il lança un regard au petit jeune, lui défiant de prendre le relais après Jane.

Ce mariage était une superbe cérémonie. Les Cullens avaient vu les choses en grand. Beaucoup d'invité, superbe décoration, et l'ambiance était super sympa. Tout le monde avait l'air de s'amuser, mis à part les gardes du clan qui s'ennuyaient à mourir. Bof, qu'ils restent là comme des statues aussi froide que du marbre. Orlin passait la première soirée depuis les quelques mois qu'il avait été transformé et ça faisait du bien ! Il y avait juste un petit détail qui lui gâchait la fête : la mariée qui était humaine et qui provoquait malgré elle un incendie dans sa gorge, telle mère telle fille...

Orlin luttait contre lui-même pour se retenir de leur sauter dessus. Il n'était jamais à l'aise quand il y avait des humains à proximité. Même au château c'était parfois difficile. Il tenta tout pour se distraire et les oublier un peu. Cependant c'est comme s'il y avait un élastique entre son attention et cette petite chose si fragile. Chaque fois qu'il s'en détournait, son esprit était immédiatement rappelé à l'ordre. Félix finit par le tirer et l'emmena de force.

Orlin
Qu'est-ce que tu... !?

Félix
Bouge un peu, ça va pas te tuer !

Orlin n'était bizarrement pas rassuré du tout, surtout quand il le vit coller un micro dans les mains de Jane. Orlin le regarda avec des billes écarquillées. Il n'allait quand même pas lui demander de chanter ? Il fit un pas en arrière, pas très rassuré. Il avait peur de subir sa colère comme c'était déjà arrivé une fois ou deux. Quand Jane était prise au dépourvu ou que quelque chose lui déplaisait, valait mieux ne pas rester dans le coin.

Étrangement, tout se passa bien. Elle prit le micro et nous fit découvrir son talent caché de chanteuse, et quel talent ! Elle chantait très bien. Elle était comme une sirène, son chant berçait le cœur, mais à la moindre occasion elle lançait son don sur la pauvre victime qui baissait sa garde.

Puis ce fut son tour et là il fut un peu décontenancé. Comment passer après une si belle prestation...Il ne savait pas trop quoi chanter par-dessus le marché. Il fixait le regard défiant d'Edward. Il réfléchit à toute vitesse aux quelques chansons qu'il connaissait. Son répertoire était un peu vide mis à par quelques chants chorals catholiques. Il se décida pour un morceau. Il se prépara pris une profonde inspiration.

Cependant il sentit un peu l'odeur de la mariée, si appétissante, si fraiche, si délicieuse : elle était à croquer. Orlin sentit sa gorge s'embraser littéralement et fit une grimace pour ne pas craquer. Il reposa brusquement le micro, plaqua ses deux mains sur sa gorge et s'éloigna de Bella en vitesse pour aller s'installer le plus loin possible d'elle. Il s'assit une table à coté d'un membre de la famille Cullen, une certaine Alice. Il tenta de se calmer, de maitriser sa douleur du mieux qu'il pouvait mais sans grand succès. De plus il n'y avait pas une malheureuse petite victime à vider. Le reste de la soirée allait être difficile.

Alice
Bonjour, je suis Alice, tu es un nouveau né ? Pardon si cela te dérange s'il y a des humains, je ne voulais pas te mettre dans une situation pareil. On peut s'éloigner un peu si tu veux?

Orlin la regarda un peu en lui souriant doucement. Il avait un peu peur de faire une gaffe et que son père lui retombe dessus après. Il était épié par tout le monde, surtout par Démétri qui le fixait depuis qu'ils étaient arrivés ici. Cette surveillance lui pesait et lui gâchait un peu la soirée. Mais enfin c'était comme ça il n'y pouvait rien.

Orlin
Bonsoir. Oui je veux bien m'éloigner un peu, si seulement je pouvais, dit-il en lui désignant Démétri du regard.

Alice
Mais ne t'en fais pas de lui, tu sera avec moi ! S'il cherche a faire quoi que soit il aura des histoires, et se serait dommage le jour d'un mariage

Orlin se leva et l'accompagna un peu plus loin. Il était content de trouver enfin quelqu'un avec qui parler. Tout le monde les évitait ici et ce n'était pas du tout agréable. Ils s’assirent un peu plus loin, là où il ne pouvait plus sentir l'odeur de Bella. Quel soulagement c'était ! La douleur devenait supportable, enfin ! Il se détendit et de décrispa un peu.

Orlin
Moi, c'est Orlin, je suis américain et j'ai 17 ans. Comment vous faites pour résister à l'odeur de la mariée ?

Alice
Alors enchanté Orlin, j'ai quelques années d'entrainement, mais c'est surtout aussi du au faite que je me nourri de sang animal.

On pouvait se nourrir de sang animal réellement ? Orlin trouvait ça complètement insensé. Il avait essayé une fois avec un chien errant. Il n'avait vu aucun changement sur la soif. Comment ces vampires faisaient-ils ? Et puis pourquoi elle ne le fuyait pas ? Tous les vampires ici craignaient les Volturis, ou presque. Alors pourquoi elle non ? Tant de question qu'ils se posaient. Il trouvait définitivement le monde des vampires bien étrange.

Orlin
Dites, pourquoi vous n'avez pas peur vous ? Enfin je veux dire, je fais parti du clan Volturi...

Le jeune garçon était inquiet. Alice lui proposa de l’emmener faire un tour loin des invités pour qu’il se détende mais il fut légèrement retissant à l’idée car il était surveillé par ce fameux Démétri.
Elle lui répondit qu’il ne devait pas s’en faire, Démétri ne créera pas d’histoire puisqu’il est avec elle et que c’est LE mariage de Bella ! Alors ils s’éloignèrent, loin de la marié qui mettais mal à l’aise Orlin. Elle constata qu’il se détendit un peu.

Orlin - Moi, c'est Orlin, je suis américain et j'ai 17 ans. Comment vous faites pour résister à l'odeur de la mariée ?

Alice - Alors enchanté Orlin, j'ai quelques années d'entrainement, mais c'est surtout aussi du au faite que je me nourri de sang animal.

Alice observa la réaction de cet américain. De l’étonnement s’affichait sur son visage. Il restait silencieux pendant un petit moment, il était sceptique à ce que venait de dire Alice. Elle ne comprenait pas. Les Volturi savaient que les Cullen ne se nourrissaient pas de sang humain. Alors pourquoi pas lui ?

Orlin - Dites, pourquoi vous n'avez pas peur vous ? Enfin je veux dire, je fais parti du clan Volturi...

Elle lâcha un petit rire, puis elle chercha une réponse à la question d’Orlin. En vrai elle n’en savait rien. D’ habitude elle les craignait, c’étaient des méchants qui cherchaient toujours à détruire sa famille.

Alice - Tu peux me tutoyer, je ne suis guère plus vieille que toi. Ce n’est pas que je n’ai pas peur, mais c’est un jour de fête, et je ne veux pas d’histoire surtout que j’attendais impatiemment ce jour. Et puis tu as l’air beaucoup plus sympathique que les autres Volturi.

Elle le regarda et lui délivra un sourire d’amitié.

Alice
Tu peux me tutoyer, je ne suis guère plus vieille que toi. Ce n’est pas que je n’ai pas peur, mais c’est un jour de fête, et je ne veux pas d’histoire surtout que j’attendais impatiemment ce jour. Et puis tu as l’air beaucoup plus sympathique que les autres Volturi.

Orlin lui sourit, un peu hésitant malgré tout. Il ne savait pas réellement sur quel pied danser. Les seuls vampires qu'il avait côtoyé jusque là était les Italiens et on ne peut pas dire qu'ils soient une très bonne compagnie. Ils étaient tous plus ou moins névrosés et psychopathes, en particulier les deux gamins jumeaux. Eux ils n'étaient vraiment pas nets. Tout ça pour dire qu'Orlin était particulièrement méfiant quand il côtoyait les autres vampires.

Mais cette jeune femme semblait différente des autres. Son regard était plus doux. Sa voix plus rassurante et surtout beaucoup moins dure que celle des autres gardes. Et puis, elle semblait très accueillante et ouverte d'esprit. La preuve : ça ne semblait pas la déranger qu'Orlin soit un Volturi. Ce nom lui collait maintenant à la peau. Il ne savait pas trop ce que ça voulait dire encore, mais apparemment, ça risquerait de lui attirer un tas d'ennuis.

Orlin
En fait, je me suis retrouvé avec eux un peu par hasard...J'ai eu la malchance de me retrouver à Volterra pour un échange scolaire et je suis tombé sur Jane au milieu de la rue, en rentrant le soir. C'est elle qui m'a transformé. Ils sont vachement space les deux jumeaux ! Enfin plus que la normal dans ce clan... Parfois j'ai l'impression que c'est moi qui aie un problème... Ils devraient essayer de se caser avec quelqu'un ça arrondirait un un peu les bords. Je prends l’exemple d'Alec. Il aurait aucun mal à séduire une fille. Il est vachement mignon et vachement bien foutu. Si j'étais une fille, je crois que je serais amoureuse de lui...

Il avait dit sa dernière phrase sur un ton très doux et ne décrocha pas son regard du jumeau de Jane. A vrai dire, lui-même ne savait pas trop...Il éprouvait quelque chose pour les garçons c'était sûr, mais Alec semblait si jeune. Était-ce juste un fantasme, ou réellement de l'attirance ? Il s'en fichait presque. Il se disait que c'était passagé, que ça allait finir par passer. Après tout, il n'y a que les garçons et les filles qui s'accordent non. C'était quand même dommage.

Orlin
Oui, dommage, murmura-t-il toujours en le regardant

Orlin - En fait, je me suis retrouvé avec eux un peu par hasard...J'ai eu la malchance de me retrouver à Volterra pour un échange scolaire et je suis tombé sur Jane au milieu de la rue, en rentrant le soir. C'est elle qui m'a transformé. Ils sont vachement space les deux jumeaux ! Enfin plus que la normale dans ce clan... Parfois j'ai l'impression que c'est moi qui aie un problème... Ils devraient essayer de se caser avec quelqu'un ça arrondirait un peu les bords. Je prends l’exemple d'Alec. Il n’aurait aucun mal à séduire une fille. Il est vachement mignon et vachement bien foutu. Si j'étais une fille, je crois que je serais amoureuse de lui...

Ah bah ça, c'était un secret de polichinelle que les Volturi soient rendus à ce point ! Alice ne les aimait pas spécialement, enfin, pas la plupart d'entre eux, même si elle avait appris à en connaître certains. De toute façon, il suffisait de regarder Démétri pour ne pas avoir envie de se lier d'amitié avec. Non seulement il était l'archétype même du bon petit garde bien fidèle et bien droit qui ne trahira jamais et qui servira jusqu'à la mort comme un parfait imbécile, premier mauvais point, mais en plus, c'était un traqueur ! Elle lui jeta un regard noir, alors qu'il était assis plus loin, pour cette seule raison. Un traqueur, quoi ! Qui avait envie d'approcher un type aussi perfide qu'un traqueur ? Qui pourrait apprécier un mec capable de vous retrouver juste en vous flairant ? En plus, c'était lui qui l'avait immobilisée comme un vulgaire sac à Volterra, lorsqu'elle était partie chercher Edward. Il n'avait même pas d'odeur ! Ce point-là la choquait encore.

Quand aux jumeaux, elle les connaissait mieux depuis qu'ils étaient passés chez eux, mais il fallait reconnaître qu'ils étaient... Comment dire... Dangereux ? Méga supers flippants ? Très renfermés ? On dirait deux huîtres qui n'ont jamais vu le soleil. Elle trouvait très mignon que Orlin avoue ainsi son attirance pour Alec, comme cela crevait les yeux. Bon, il fallait avouer qu'il n'était pas mal, même si Alice préférait les blonds. Il avait ce regard un peur dur, avec cette moue spéciale, et ses mèches noires qui lui retombaient sur le front. Les jumeaux avaient la beauté enfantine en plus de la beauté vampirique, ce qui les rendait uniques. Pas étonnant que Orlin soit attiré.

Orlin - Oui, dommage, murmura-t-il toujours en le regardant.

Alice reporta son regard sur Alec, assis avec sa sœur, bien évidemment. Elle fut frappée une fois de plus par la ressemblance entre eux, et par leur jeunesse apparente. Se retournant vers Orlin, elle lui sourit largement et lui donna une grande tape dans le dos pour lui remonter le moral.

- Allez, déprime pas ! Je te jure que c'est pas toi qui a un problème, tout votre clan est névrosé. Enfin, sauf Félix, mais c'est un grand gamin. Un peu comme Emmett.

Elle éclata de rire, renversant durant quelques secondes la tête en arrière, puis reprit son souffle. Elle avait envie de voir son nouvel ami sourire, pas de le voir déprimer ou ruminer parce qu'il était devenu un Volturi. Ouais, c'était pas le clan le plus "sympa" au monde, mais il n'y avait pas que des mauvais côtés non plus ! Ils avaient leur renommée, les Italiens, et une vie très bien remplie.

- Tu devrais essayer de te rapprocher d'Alec, tu sais ! Bon, j'admets que c'est un peur dur d'approcher le genre "Rebelle, dangereux et susceptible", mais il est sûrement pas aussi terrible que ça. Vous faites parti du même clan, non ?

Elle fit la navette entre eux deux, pensive une brève seconde, puis reprit gaiement.

- Démétri et Félix peuvent pas t'aider ? Ils doivent très bien le connaître vu qu'ils font toujours équipe ensemble.

Alice
Allez, déprime pas ! Je te jure que c'est pas toi qui a un problème, tout votre clan est névrosé. Enfin, sauf Félix, mais c'est un grand gamin. Un peu comme Emmett.

Ouille, l'éternité allait lui paraître très longue pensait-il. Il se demandait comment il allait faire pour se plaire après 10 ou 20 ans dans ce clan. La vit à Volterra était particulièrement dure, l’entraînement très douloureux. Le contact qu'il entretenait à ce moment même avec Alice lui paraissait presque étrange. Les autres vampires les évitaient comme la peste. Ça lui mettait du baume au cœur qu'on lui tende la main.

Alice
Tu devrais essayer de te rapprocher d'Alec, tu sais ! Bon, j'admets que c'est un peur dur d'approcher le genre "Rebelle, dangereux et susceptible", mais il est sûrement pas aussi terrible que ça. Vous faites parti du même clan, non ?

Il faisait certes partie du même clan mais il n'y a pas grand monde qui s'apprécie dans ce clan. Les caractères sont trop différents, les passés trop lourds. C'était d'ailleurs un vrai miracle que ce clan n'explose littéralement pas ou que personne ne s'étripe. La recette ? Sûrement le génie d'Aro agrémenter d'une bonne dose du don Chelsea.

Alice
Démétri et Félix peuvent pas t'aider ? Ils doivent très bien le connaître vu qu'ils font toujours équipe ensemble.

Ça, c'était plutôt délicat...Les relations entre Démétri et les jumeaux étaient plutôt tendues depuis le divorce avec Jane. Quant à Félix, il craignait que ça gaminerie ne fasse déraper la situation. Cette "attirance" qu'il avait était particulière si on peut dire. Il n'avait jamais ressenti ça et était bien incapable de mettre un nom sur cette émotion. Alec dégageait une aura qui avait sur lui un effet difficilement explicable.

- J'aimerais bien mais disons que ce n'est pas vraiment le grand amour entre nous. Alec est le genre de personne qui vivrait très bien en 1700. Il vit pour l'honneur. Il en courageux et je suis assez admiratif, même si je ne suis pas d'accord avec cette vision des choses. Puis Jane, elle n'attend qu'un prétexte pour m'écraser par terre. Ça c'est dû à mon statut particulier : je suis le fils de Caïus.

Il tripota ses mains un instant. Ce statut pouvait avoir tellement d'avantages, mais aussi te pourrir la vie.

- Pour rebondir sur ce que tu disais, ce n'est pas spécialement Alec. Je crois que c'est tous les mecs. Mais Alec dégage une aura particulière. Là d'où je viens, de Forks, en Amérique, ce n'est pas super bien vue avec les religieux et tout et tout. Il parait qu'il y a déjà eu des meurtres pour ça. J'ai très peur de la réaction du clan, de leur jugement s'ils apprenaient; surtout dans la position où je suis. Je peux te faire confiance, j'imagine ?

Alice se balançait légèrement d'avant en arrière en souriant à Orlin. Pour elle, le problème pouvait se régler le plus simplement du monde en se faisant aider par d'autres personnes. L'union fait la force, n'est-ce pas ? Félix connaissait les jumeaux depuis des siècles, il était joyeux, riait tout le temps, et il allait sûrement accepter avec enthousiasme d'aider Orlin si on le lui demandait ! Il suffisait de le regarder, là-bas, en pleine discussion avec Emmett. Il était sympa, n'importe quel idiot pouvait le voir ! Elle l'aimait bien, elle aussi, rien que pour son côté joueur et gros nounours. Ouais, c'était un Volturi, capable de tuer de sang-froid, mais sinon, il était agréable à vivre et il souriait tout le temps.

Quand à Démétri... C'était Démétri, quoi. Alice avait déjà, à la base, un a-priori musclé contre les traqueurs. Et ça ne s'était franchement pas arrangé lorsqu'il s'était chargé de la réduire à l'impuissance le jour de leur virée à Volterra. Elle ne se rappelait que trop bien de l'étreinte du traqueur, de sa main sur son cou, qui l'aurait étranglé si elle n'avait plus besoin de respirer. Beurk. Sale type. Et avec ça, il était si idiot qu'il acceptait d'obéir aveuglément à tous les ordres que lui donnaient Aro. Avec ça, comble de l'horreur, c'était lui qui avait eu la brillante idée de sauver la peau de Caïus durant la guerre. Était-il nécessaire de préciser le nombre de vampires - y compris au sein des Volturi - qui lui en ont voulu d'avoir épargné la vie de Caïus ?

Mais bref, le traqueur-de-crotte avait lui aussi fait équipe avec les jumeaux des années, alors il pouvait également aider Orlin. Se faire aider par un traqueur était certes très mauvais pour les nerfs, mais pourquoi pas. Alice se demandait s'il était pire de tout abandonner ou d'accepter l'aide d'un type comme Démétri.

Orlin - J'aimerais bien mais disons que ce n'est pas vraiment le grand amour entre nous. Alec est le genre de personne qui vivrait très bien en 1700. Il vit pour l'honneur. Il en courageux et je suis assez admiratif, même si je ne suis pas d'accord avec cette vision des choses. Puis Jane, elle n'attend qu'un prétexte pour m'écraser par terre. Ça c'est dû à mon statut particulier : je suis le fils de Caïus.

Ah, ouais, en effet, ça risquait de compliquer légèrement les choses... Pour Alice, cela ne lui posait aucun problème, mais pour les jumeaux, c'était le genre de fait qu'il leur restait en travers de la gorge. Après tout, c'était Caïus qui avait enlevé Jane à Forks et l'avait ensuite ramené en Italie. Là, Alice ne voyait pas comment elle pourrait apprécier son fils. Et puis, il y avait cette histoire d'âge... Dans son propre clan, la différence d'époque était à peine visible, voire pas du tout. Même si Carlisle était plus âgé qu'eux tous, il était si impliqué dans la vie actuelle que cela ne se voyait pas. Et pour eux tous, aucun n'avait connu un style de vie trop différent, car ils étaient encore tous très jeunes.

En revanche, chez les Volturi, le problème se posait bien plus. Et si les jumeaux avaient grandi à la même époque que Carlisle, pour autant qu'elle le sache et d'après ce qu'elle savait de leur vie, ce qu'ils avaient vécu les éloignaient encore plus du mode de pensée de l'époque actuelle, celle de Orlin. Autrefois, l'honneur et la loyauté primaient sur tout le reste. Aujourd'hui, l'individualisme était particulièrement marqué. Deux visions différentes, deux époques, et c'était un écueil assez important. Avec ça, le clan lui-même était resté pétri d'une certaine idée de l'honneur, à la mode du 18ème. Alice pouvait comprendre que Orlin, du haut de ses seize ans, pouvait être perdu dans un clan existant depuis des millénaires et qui avait traversé les différents âges de la terre.

Orlin - Pour rebondir sur ce que tu disais, ce n'est pas spécialement Alec. Je crois que c'est tous les mecs. Mais Alec dégage une aura particulière. Là d'où je viens, de Forks, en Amérique, ce n'est pas super bien vue avec les religieux et tout et tout. Il parait qu'il y a déjà eu des meurtres pour ça. J'ai très peur de la réaction du clan, de leur jugement s'ils apprenaient; surtout dans la position où je suis. Je peux te faire confiance, j'imagine ?

Elle sursauta et lui jeta un regard indigné, outrée qu'il puisse seulement penser cette question ! N'était-ce pas pourtant l'évidence même ?! Elle se se retourna face à lui, les bras croisés.

- Mossieur Orlin Volturi, cette question ne se pose même pas ! QUI ne peut pas avoir confiance en moi ?! Hein ?! Je te le demande un peu ?!

Elle se leva et se planta en face de lui, respirant profondément pour ne pas montrer à quel point elle était indignée. Elle se calma peu à peu, puis le considéra d'un œil critique, une lueur passant dans ses yeux.

- Tu veux pouvoir draguer correctement ? Et bien, il va d'abord falloir songer à ta tenue ! D'ordinaire, les Volturi se fringuent bien, mais toi, là... Désolée, mais là, ça ne va ps du tout ! Cette veste est mal coupée, ta cravate est deux centimètres trop décalée vers la droit, et cette teinte de blanc ne te va pas du tout au teint ! Une fois que tu seras bien passé, on passera à au savoir-vivre ! Viens, suis-moi !

Sans lui laisser le temps de protester ou quoi que ce soit, elle le tira avec elle et le tira avec elle très vite vers le chalet, le faisant grimper à l'étage jusqu'au dressing dans lequel elle le poussa, avec un sourire motivé.

- Au boulot ! Tu vas d'abord essayer ça, ça, et ça, puis ça aussi, et ça après !

Elle lui jetait au fur et à mesure plusieurs tenues, des chemises, des mocassins, et des tas de pantalons et vestes, lui fourrant le tout dans les bras au fur et à mesure, sans s'occuper s'il était d'accord ou non.

- C'est quoi, tes techniques de drague et d'approche habituelles ?

Quand Orlin vit Alice sursauter, il eut très peur de l'avoir vexé. Il se recula, très inquiet et mal à l'aise. Ça allait lui retomber dessus, il le sentait bien. Ça lui retombait toujours dessus, d'ailleurs.

Alice
Mossieur Orlin Volturi, cette question ne se pose même pas ! QUI ne peut pas avoir confiance en moi ?! Hein ?! Je te le demande un peu ?!

Sur le coup, il ne sut trop quoi répondre. Il balbutia quelques mots qui n'avaient pas le moindre sens. Quand elle se mit devant lui, il se ratatina sur lui même en prenant un air de petit enfant qui savait qu'il avait fait une bêtise. Qu'on vienne à son secours priait-il intérieurement !

Alice
Tu veux pouvoir draguer correctement ? Et bien, il va d'abord falloir songer à ta tenue ! D'ordinaire, les Volturi se fringuent bien, mais toi, là... Désolée, mais là, ça ne va ps du tout ! Cette veste est mal coupée, ta cravate est deux centimètres trop décalée vers la droit, et cette teinte de blanc ne te va pas du tout au teint ! Une fois que tu seras bien passé, on passera à au savoir-vivre ! Viens, suis-moi !

Il se fit entraîner sans même pouvoir protester. La critique de sa tenue lui laissa un arrière-goût amer.  Il avait passé une après midi entière a trouver quelque chose qui pourrait être à la fois élégant et à la fois plaire à Caïus, et elle avait tout détruit en une phrase ! Il la retiendra ! Il se fit presque jeter dans le dressing. Il craignait de s'attirer des ennuis encore une fois, ce qui lui vaudrait une racler.

Alice
Au boulot ! Tu vas d'abord essayer ça, ça, et ça, puis ça aussi, et ça après !

Elle lui donnait des tenues encore et encore, à n'en plus finir. La pile était presque plus grande que lui ! Il y avait de tout, des sweets, des pantalons, des mocassins, des vestes, des trucs dont il ne connaissait même pas le nom ! Il restait planté là à se demander que faire. Il restait complètement coincé pour le coup et il ne savait pas comment réagir à ça. Il tenta d'en placer une.

Euh, Alice...

Peine perdue. Elle lui ordonna d'aller tout essayer, en vitesse.

Alice
C'est quoi, tes techniques de drague et d'approche habituelles ?

Que répondre ! Il n'avait jamais eu l'occasion d'expérimenter en fait et il avait terriblement honte de l'avouer. Mais il ne pouvait pas trop faire autrement, vu la situation.

Bah euh...J'en ai pas vraiment. Il n'y avait pas trop de filles dans le pensionnat catholique et entre garçon on ne se draguait pas.

Il se mit derrière paravent et enfila la première tenue. Il n'était vraiment pas à l'aise. Il priait pour que personne ne vienne à ce moment précis. Il enfila une chemise bleu clair, finement rayé un peu trop grande pour lui. Par dessus il y avait une veste bleue-marine qui était une peu petite et mal coupé pour lui. Il noua la cravate comme il nouait ses lacets, vu qu'il ne savait pas les enfiler. Quant au pantalon, il le trouvait bien mais même un aveugle verrait qu'il était trop court. Il sortit et se présenta en tournant sur lui même.

- Ça m'a l'air pas trop mal.

Il sentit qu'il aurait mieux fait de se taire pour le coup il se cacha derrière le paravent en ajoutant fébrilement.

-Ou pas...

Alice était à la fois pressée et agacée. Pressée parce qu'elle ne voulait pas manquer trop de temps la fête au cas où quelqu'un aurait la très mauvaise idée d'enlever sa cravate ou de retrousser ses manches, ce qui gâcherait leur tenue toute entière ! Et agacée parce qu'elle avait l'impression que Orlin ne voyait pas du tout la nécessité de s'habiller correctement. C'était un monde, ça ! Tout son clan se fringuait bien, pourtant, même Caïus ! Alors il ne pouvait pas faire un effort ? Même un tout petit ? Il avait en tout cas tout intérêt à s'y mettre, le petit nouveau-né, car s'il y avait une seule et unique chose sur laquelle Alice était réputée intraitable, c'était bien la mode. On pouvait plaisanter de tout sauf avec son style vestimentaire ! Comme Bella, par exemple, qui s'était habillée des années avec de vieux sacs à patates et qui ne commençait que maintenant à se fringuer correctement, depuis que Alice avait commencée à s'occuper de son cas, en fait.

Orlin commettait une très lourde erreur s'il pensait pouvoir lui échapper. Elle le poursuivra jusqu'à Volterra s'il le faut ! Comment pouvait-il espérer draguer quelqu'un comme ça ? Il s'habillait comme Bella avant, voire pire, et ce n'était pas un compliment ! Aucune touche de couleur, comme s'il n'avait pas déjà la teint assez blafard, une mauvaise coupe, pas de classe. Mais soit, elle allait s'occuper de lui ! Dès qu'ils auront achevé les vêtements, on passera à sa coupe de cheveux. Elle avait déjà les ciseaux qui la démangeait, et quitte à devoir le ligoter dans un fauteuil, elle arrivera à lui arranger sa tête. Ça lui éclaircira le visage et lui donnera un air plus mignon ! Les mains sur les hanches, elle le fixait alors qu'il restait là, stoïque, ses vêtements à essayer dans les bras.

Orlin - Bah euh... J'en ai pas vraiment. Il n'y avait pas trop de filles dans le pensionnat catholique et entre garçon on ne se draguait pas.

Hein, il était toujours vierge ? Elle ouvrit légèrement la bouche alors qu'il partait se changer. Bizarre, ça, d'habitude, les joies du sexe étaient la seconde chose qu'on testait après les joies du sang ! Mais bon, peu importe, ce n'était qu'un détail sans importance. Il fallait juste le pousser un peu pour qu'il ose ! Déjà, apprendre à parler avec confiance, puis apprendre à ne pas avoir peur, puis s'entraîner à des techniques d'approche, puis s'entraîner à embrasser ! Il pouvait même s'entraîner avec un oreiller s'il voulait pour le début ! Elle pouvait lui en donner un après le mariage, il l'embrassera langoureusement en s'imaginant embrasser un garçon ou une fille. Ou alors, avec une poupée grandeur nature ! C'était bien aussi, ça. Elle en était à réfléchir aux endroits où on pouvait se procurer ce genre de poupées lorsque Orlin sortit du paravent.

...

...

Orlin - Ça m'a l'air pas trop mal.

.......

Il tenait à la vie, ce garçon ... ?

Comme s'il avait senti les ondes meurtrières qui se dégageaient d'Alice, il retourna aussi sec derrière le paravent, alors qu'elle avait l'impression d'enfler comme un crapaud-buffle. Ah non, hein ! Non, non, non, et non ! Mais elle n'abandonnera pas ! Jamais ! Et lui non plus ! Il avait intérêt à suivre, même en rampant par terre s'il le faut !

Orlin - Ou pas...

- Non, sans blague ?! cria-t-elle d'une voix devenue si aiguë que bientôt, seulement les chauves-souris pourront l'entendre.

Elle fila au paravent, attrapa Orlin par le bras, et le traîna devant le grand miroir qui recouvrait un pan tout entier du mur. Aux grands maux, les grands remèdes ! Elle le fit mettre face à elle, et lui enleva la cravate, avant de la lui repasser autour du cou, lui montrant les étapes, l'ôtant, et recommençant, jusqu'à ce qu'il ait bien assimilé comment est-ce qu'on, le mettait. Au bout d'une trentaine de fois, elle estima qu'il avait dû comprendre et jeta la cravate dans un coin.

- Bon, enlève tout ça !

Elle pressa à ôter ce qu'il portait, pas gênée le moins du monde de le faire mettre en caleçon devant elle. Une fois qu'il eut tout enlevé, elle s'empara d'un mètre et commença à lui prendre ses mesures. Tour de poitrine, de taille, longueur du corps, taille des bars, circonférence des poignets, des chevilles, des coudes, de la tête, des hanches, des fesses, des genoux, du cou, longueur du nez, des yeux, des dents, tout y passait. Elle le faisait se tortiller dans tous les dents, très concentrée, puis laissa tomber le mètre par terre et le fit monter sur un petit tabouret.

- Ne bouge plus !

Elle prit une immense pièce de tissu noir et la lui jeta sur la tête pour le recouvrir entièrement. Ensuite, elle noua le tissu à la taille avec une cordelette, puis coupa un trou pour laisser passer la tête d'Orlin. Satisfaite, elle approcha une petite table roulante avec des rubans, un mètre, des aiguilles, du fil, des ciseaux, et tout le matériel de couture nécessaire. Elle commença ensuite à travailler, grognant dès que le Volturi avait le malheur de ne serait-ce que bouger un orteil, toute une pile de tissus prête juste à côté d'elle.

- Au fait, comment tu trouves la vie à Volterra ? Tu fais quoi de tes journées ? Et comment t'as commencé à baver sur Alec ?