Nouvel Horizon
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Tensions internes, contrebande, révolte qui gronde... A Amestris, la paix n'est jamais la bienvenue.
 
AccueilLivre d'Or du SiteDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

 

 [Népal] Besoin d'un soutien

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous



[Népal] Besoin d'un soutien Empty
MessageSujet: [Népal] Besoin d'un soutien   [Népal] Besoin d'un soutien EmptyLun 7 Avr 2014 - 22:40

Pourquoi ses deux sœurs n'avaient-elles pas encore hurlés ? Pourquoi ne lui avaient-elles pas encore reproché ce qui s'était passé ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Eléazar était assis sur son lit, dans le chalet des Denali, une photo de Tanya et Marie-Emmanuelle entre les mains. Mortes. Elles étaient toutes les deux mortes. Elles s'étaient suicidées, toutes les deux. Par sa faute. C'était uniquement de sa faute. Parce qu'il avait voulu aider Jane et Alec. Parce qu'en faisant cela, il avait trahi son clan. Il avait causé sa perte. Il aurait voulu hurler, pleurer, se décharger de la souffrance et de la culpabilité. Il entendait encore les derniers mots de Tanya. Ce qu'elle avait hurlé à Carmen avant de partir en Italie et s'exposer au soleil. Ce qu'elle avait crié avant de partir se tuer en Italie.

"Votre aide ?! cria-t-elle en continuant de rire telle une hystérique. Votre aide ! Tu oses proposer cela alors que c'est cause de toi et Eléazar que Marie est morte ! Et tu oses parler d'aide ?! Mais va donc te faire voir, ma très chère petite sœur ! Elle est morte, tu comprends ?! Disparue à jamais ! Comment est-ce que j'ai pu me prétendre sa mère alors que je n'ai jamais été capable de la rendre heureuse. Pas une seule fois en ces quelques mois ! Comme je n'ai pas été capables d'aider mes sœurs à faire le deuil de Sasha ! Tu parles d'une sœur... Je ne vaut rien de ce côté. Et Marie est morte..."

Son cœur se serra terriblement, et sa gorge s'assécha. Il tremblait de plus en plus violemment, et lâcha le lourd cadre au sol, se prenant la tête entre les mains. Morte. Il ne cessait de l'imaginer courir en plein soleil au milieu de Volterra, attirant l'attention des Volturi, se jetant de son plein gré sous les coups de Aro. La porte s'ouvrit et une douce main vint se glisser dans sa nuque. Carmen. Il leva un regard douloureux vers elle, pétri de remord et de regrets. Il savait Kate et Irina en bas. Il n'osait descendre affronter leurs regards accusateurs.

- Elles sont mortes par ma faute, murmura-t-il.

Il baissa la tête, regardant ses mains. Puis prit sa décision. Il ne pouvait rester vivre ici alors qu'il avait aggravé la souffrance de deux femmes qui avaient déjà eu plus que leur dose de douleur. Il se leva lentement puis prit son sac. Il s'était compris avec Carmen sans même avoir besoin de parler. Il fallait partir. Ils prient leurs affaires, firent leurs bagages. Il monta dans sa voiture avec sa femme, avec un peine un regard, un mot d'adieu. Les yeux lui brûlaient mais il ne pouvait pleurer, il n'en pouvait plus.

Le voyage se passa dans un silence quasi-religieux. L'ombre de Tanya et de Marie planaient sur eux, lourdement, pesant. Où aller ? Il erra un longtemps avec sa femme, sans but, se nourrissant à peine, puis finit par prendre la direction du Népal. Carlisle... Il pouvait le voir, même s'il craignait son regard et ses reproches. Et une fois arrivé à la maison des Cullen, il hésita très longuement devant la porte. Tout était de sa faute, alors comment pouvait-il venir ici ?! Il n'en avait pas le droit, il... sa faute... Il finit par frapper, après une très longue hésitation. Il tremblait toujours, la gorge serrée. Lorsque la porte s'ouvrit, il découvrit Esmée, et il s'étrangla avant d'avoir pu lui dire bonjour correctement.

- C'est... Notre clan est détruit... murmura-t-il dans un souffle... Plus de chef... Tanya... C'est terminé...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



[Népal] Besoin d'un soutien Empty
MessageSujet: Re: [Népal] Besoin d'un soutien   [Népal] Besoin d'un soutien EmptyMer 9 Avr 2014 - 0:55

Esmée était en train de vaquer à ses occupations habituelles quand le téléphone sonna. Elle s’empressa d’aller répondre : C’était Alice. Elle appelait pour les prévenir que Tanya et Marie-Emmanuelle étaient toutes les deux mortes. Mortes… Esmée restait quelques minutes sans réagir, perdue. Et triste. Tanya, morte. Morte… Et… Mais… Esmée n’avait pas tout à fait compris tout cela, elle semblait avait buté sur l’annonce et les noms prononcés par sa fille adoptive. Elles s’étaient toutes deux suicidées, l’une pour une raison qu’elle ne comprenait pas et… Tanya pour une raison qu’elle ne pouvait que très facilement comprendre : Parce qu’elle avait été mère elle aussi et qu’elle avait également essayé de mettre fin à ses jours. Elle prit le temps de prévenir tous ceux qu’Alice n’avait pas encore prévenu, rependant ainsi la nouvelle dans toute la famille. Parce que deux de leurs cousins étaient mort, décéder. Et… Qu’il fallait que ça se sache, c’était… Obligatoire. Le bruit de la sonnette retentit alors, et elle se dirigea vers celle-ci en écoutant machinalement afin de savoir s’il s’agissait d’humain ou non, si elle devrait faire attention ou pas. Et à partir du moment où elle n’entendit pas le son d’un cœur, elle se dirigea à vitesse vampirique vers la porte et l’ouvrit. C’était Eléazar, leur cousin du nord.

-Eléazar-« C'est... Notre clan est détruit... murmura-t-il dans un souffle... Plus de chef... Tanya... C'est terminé... »

Esmée grimaça tout en le regardant. Elle voyait à quel point il était anéanti… Et, en même temps, c’était normal après une épreuve pareille… Esmée lui fit un sourire qui se voulait rassurant et le prit dans ses bras pour l’aider et le soutenir.

-« Déjà, calmes-toi. Doucement… Je sais que c'est dur… Mais calmes-toi, chuuut. »

Elle s’éloigna de lui après quelques minutes et les invita à entrer Carmen et lui. Elle referma la porte et leur proposa de s’installer au salon. Une fois qu’ils furent tous installés et qu’elle se soit assise, Esmée débuta en essayant elle-même de garder son calme et de le rassurer du mieux qu’elle le pouvait, avec des sourires rassurant.

-« Je sais déjà tout, à propos de Tanya et de Marie… On nous a déjà prévenus… Par téléphone, mais on nous a prévenus. »

Elle poussa un soupire. Désemparée. Que pouvait-elle dire de plus ? Qu’allaient-ils faire, maintenant ? Que voulait-il faire ? Les choses étaient faites. Tanya était morte au même stade que Marie-Emmanuelle. Qu’allaient-ils faire ? Dire ? Esmée appela ensuite toute sa famille, les uns par téléphone et ceux qui étaient déjà à la maison, simplement en criant un peu, mais suffisamment fort pour qu’on l’entende. Un peu d’aide, aussi ! Avant de revenir vers Eléazar et de lui poser la question qui lui brûlait les lèvres depuis quelques minutes à présent :

-« Mais que comptes-tu faire, maintenant ? Que comptez-vous faire maintenant ? Tu y as déjà réfléchi ? Ne prends surtout pas de décision hâtive, respire… »

Elle fixa son cousin du nord, attendant patiemment sa réponse, sans se démonter. Elle voulait le soutenir et le ferait coûte que coûte ! Elle alla se rassoir sur un des fauteuils de leur salon en invitant Eléazar à la suivre d’un geste de la main, ayant passé une main dans son dos pour essayer d’apaiser la peine de son cousin et ami.

-« Où sont les autres du clan ? Irina et Kate ? »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



[Népal] Besoin d'un soutien Empty
MessageSujet: Re: [Népal] Besoin d'un soutien   [Népal] Besoin d'un soutien EmptyMer 9 Avr 2014 - 13:42

Eléazar avait l'impression d'être prisonnier de son propre corps, de ne pouvoir sortir, alors qu'il en désirait que ça, échapper à lui-même, échapper à la culpabilité qui l'enserrait, échapper à sa conscience qui lui hurlait qu'il n'était qu'un assassin. Il avait provoqué la mort de sa sœur et de sa nièce. Comment vivre après ça ? Il avait accumulé les erreurs, jusqu'à arriver à l'impardonnable. Il se sentait acculé, pris au piège, baissant la tête pour ne plus entendre tous ces cris accusateurs qui le détruisaient. C'est lui qui aurait dû mourir, et non pas Tanya. Ni Marie-Emmanuelle. Aucune des deux. Elles s'étaient tuées à cause de lui, tout ça parce qu'il avait voulu aider deux membres de son ancien clan. Jamais il n'aurait dû aller vivre avec les Denali. Il ne leur aura offert de que de mauvis souvenirs et la mort. Esmée le prit tout à coup dans ses bars en essayant de sourire.

- Déjà, calme-toi. Doucement… Je sais que c'est dur… Mais calme-toi, chuuut.

Il se laissa faire comme un enfant, le cœur au bord des lèvres. Sa faute. Et il fallait vivre avec tout cela, désormais. Vivre en sachant qu'il avait provoqué deux morts et la dissolution de tout un clan. Mais avait-il vraiment fait parti de ce clan ? Jamais il n'avait compris pourquoi les sœurs l'avait accepté. Il venait d'un clan qu'elles haïssaient par-dessus tout ! Et pourtant, elles lui avaient ouverts la porte de leur maison, à lui et à Carmen. Et pour quelle reconnaissance ? Mort, chagrin, douleur. Il avait apporté le malheur avec lui comme les rats amènent la peste. Esmée les fit entrer, bien qu'il soit indigne d'être ici. Carmen lui serrait doucement la main et seul ce contact l'empêchait de sombrer.

- Je sais déjà tout, à propos de Tanya et de Marie… On nous a déjà prévenus… Par téléphone, mais on nous a prévenus.

Il baissa la tête sur le tapis, dessous la petite table de salon. Il n'arrivait pas à y croire, à l'accepter. Comme si tout cela n'était qu'une mauvaise blague, que Tanya allait revenir avec sa fille, souriante et emportée, comme à son habitude. Que tout cela n'était qu'un cauchemar. Mais la douleur et la culpabilité se chargeaient de lui rappeler que tout était affreusement réel. Il vivait alors que Tanya était morte. Le contact de sa femme ne suffisait plus à le rassurer.

- Mais que comptes-tu faire, maintenant ? Que comptez-vous faire maintenant ? Tu y as déjà réfléchi ? Ne prends surtout pas de décision hâtive, respire…

Il leva un regard douloureux vers elle, bouche entrouverte. Que pouvait-il répondre à cette question ? Non, il n'y avait pas encore réfléchi. Toutes les solutions paraissaient futiles, vaines, inutiles. Son seul et unique désir était de revenir en arrière, effacer tout cela, faire disparaître les derniers événements. Revenir en arrière, longtemps, avant même qu'il n'entre dans la vie de Tanya, Irinia et Katrina. Revenir en arrière et ne pas commettre la même erreur. Revenir en arrière pour n'être jamais entré dans leur existence. Ne jamais les faire souffrir. Il en avait un tel désir, d'autant plus douloureux qu'il savait que c'était impossible. Il ne pouvait que regretter le passé, après avoir vu son avenir disparaître dans les flammes qui avaient dévoré Tanya.

- Où sont les autres du clan ? Irina et Kate ?

Il secoua légèrement la tête en se mordant les lèvres, si fort que s'il avait été humain, du sang aurait coulé. Irina et Katrina. Il n'avait pu affronter leur regard. Elles avaient tout perdu, à cause de lui, et il n'avait pu les affronter. Il s'était juste enfoui, comme un lâche et un trouillard. Exactement comme il était parti des Volturi, avec un peine un mot d'explication.

- En Alaska, lâcha-t-il dans un souffle. Et j'ignore... Ce qui va se passer maintenant... Je suis tellement désolé... Et ça ne répare rien...

Il garda le silence, tremblant comme une feuille. Il entendit tout à coup le bruit d'un cœur humain, à l'étage. Il lui fallut un moment avant de comprendre qu'il devait s'agir de la copine de Edward, la fille humaine qu'il aimait. Il replongea presque aussitôt dans l'apathie après cette pensée. S'il était humain, lui aussi, il pourrait en finir si facilement. Mais ce serait trop facile de fuir encore. Il ne pouvait plus agir comme ça.

- Je n'aurais pas dû venir vous embêter avec ça, murmura-t-il. Désolé... Je suis désolé...

Il serra les poings, aussi tendu qu'un arc, puis se leva, presque en titubant. Il devait parler à Katrina et Irina malgré tout. C'était trop facile de fuir. Il jeta un coup d'œil sur Esmée, plus pâle que jamais.

- Peux-tu... veiller sur Carmen ? Je reviens...

Il sortit de la maison, marchant lentement dans l'herbe humide, sous un ciel lourd et menaçant. Il faisait chaud, et l'air était lourd, à l'image de son humeur. Se retournant, il vit à l'étage, à une fenêtre ouverte, Edward et sa copine humaine. Il n'eut pas le courage de leur dire bonjour ou quoi que ce soit, même avec un bref signe, et se détourna. Il avait littéralement achevé le clan Denali, alors qu'ils avaient déjà attiré le malheur sur eux avec un enfant immortel. Il ferma les yeux un instant, immobile, puis prit une grande inspiration. Il s'éloigna lentement du chalet puis tira son portable de sa poche. Ce fut Katrina qui décrocha la première. Il soupira en se présentant, bien qu'elle devait savoir qui l'appelait.

- Je suis au Népal, murmura-t-il. Je dois vous parler... Il faut que l'on se voit.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



[Népal] Besoin d'un soutien Empty
MessageSujet: Re: [Népal] Besoin d'un soutien   [Népal] Besoin d'un soutien EmptyDim 13 Avr 2014 - 20:01

Tanya était morte. Morte. Ces mots tournaient sans cesse dans l’esprit de Katrina depuis qu’elle avait reçu cet appel provenant de Volterra. Leur sœur, leur chef, s’était placée sur une place bondée en plein soleil après avoir appris la mort de sa fille, Mariem. Deux morts. Deux morts d’un coup, que Katrina n’arrivait pas à digérer. Elle était, actuellement, dans la chambre de sa défunte sœur, à effleurer du doigt tout ce qu’elle avait autrefois touché. A effleurer du doigt tout ce qui lui en rappelait le souvenir. Un souvenir si douloureux et pourtant bien présent… Les Volturi l’avaient tuée. Et une seule personne était responsable de tout cela : Eléazar. Mais cela n’avait aucune importance. Plus rien n’avait d’importance. Ils étaient partis, lui et Carmen, dieu sait où, et elle n’avait pas envie de leur courir après.

Sa sœur était morte, et leur clan était réduit à rien. Il était démantelé, littéralement, ne laissant plus qu’Irina et elle, seules, livrées à elles-mêmes. Pourquoi ne pas aller chez les Volturi pour se tuer également ? Non. Ce n’était pas dans sa nature de faire une telle chose. Les Volturi avaient bien agi, elle les respectait et cela ne changerait pas. Tout était de la faute d’Eléazar. C’est lui qui avait tout engendré, lui qui avait accepté cet échange stupide avec Aro. Lui qui avait obligé, par la suite, les jumeaux à rester chez les Volturi et, de fil en aiguille, qui avait poussé leur petite Marie à vouloir retrouver ses nouveaux amis. Les seuls qui l’avaient aidée à passer le cap du végétarisme. Donc, oui, tout était de la faute d’Eléazar. A mesure que les liens se faisaient dans sa mémoire, Katrina sentait son don lui échapper. Elle sentait l’électricité gronder en elle comme le torrent dans une rivière. Il fallait qu’elle sorte, qu’elle chasse, qu’elle coure.

Cela faisait maintenant quelques jours qu’Eléazar et Carmen étaient partis, cela faisait quelques jours qu’Irina et elle étaient sans nouvelle. Mais la Denali s’en fichait pas mal, rien ne lui importait plus que sa sœur, la seule qui lui restait. Tanya n’était plus là, mais elles devaient se soutenir. Ce lâche les avait quittés sans mot dire, sans une seule explication, abandonnant famille et amis du jour au lendemain. Depuis, Kate s’était reprise – en apparence du moins – pour aider Irina à ne pas se laisser aller. Il fallait qu’elles tiennent le coup. Elles réfléchissaient à l’endroit où elles pourraient aller. Rester ici, sans Tanya, était impossible. Impossible… Katrina entendit alors le téléphone de la maison sonner. Ne réagissant pas tout de suite, elle décrocha cependant très rapidement en voyant la personne qui les appelait. Eléazar. Il osait…

Eléazar – Je suis au Népal, murmura-t-il. Je dois vous parler... Il faut que l'on se voie.

Katrina – Oui, répondit-elle d’un ton froid en ne faisant rien pour dissimuler sa peine et sa colère.

Et elle raccrocha. Kate avertit Irina qu’elle allait retrouver Eléazar au Népal, qu’il valait mieux qu’elle ne l’accompagne pas. Sans surprise, cette dernière accepta et resta en Alaska pour continuer les recherches d’un autre domicile. Il fallait qu’elles s’en aillent. Ayant besoin de se dégourdir les jambes, la Denali faillit s’y rendre à pieds avant de réaliser la distance qui la séparait du clan Cullen… Ne réfléchissant qu’après avoir agi, Katrina revint sur ses pas et décida de prendre la voiture. Tant pis pour le calme qu’elle voulait adopter en revoyant son « frère », il se ramasserait toute sa colère d’un coup s’il ne prenait pas garde. Attention à l’eau qui dort, dit-on. Il allait comprendre ce dicton, s’il ne faisait pas attention.

Après avoir parcouru des milliers de kilomètres, la jeune Katrina arriva au Népal et repéra facilement le Chalet des Cullen. Il ne lui fallut guère de temps en plus pour retrouver Eléazar, logé chez leurs cousins apparemment. Bien entendu, la politesse étant primordiale pour elle, la jeune femme avait salué les Cullen avant quoi que ce soit. Cependant, lorsqu’elle vit Eléazar… Non, c’était trop. Profitant du fait qu’il soit sorti, elle lui sauta littéralement dessus, le maintenant par le col d’une main et le menaçant de sa main bondée d’électricité de l’autre.

Kate – Vas-y, cracha-t-elle. J’attends tes explications, donne-moi une bonne raison de ne pas t’électrocuter sur-le-champ ! hurla-t-elle.

Si ses yeux avaient pu, ils auraient foudroyé Eléazar sur place. La colère maintenue depuis des jours, à présent, ressortait petit à petit. Elle n’en pouvait plus, et voir Eléazar devant elle, bien vivant et en pleine forme alors que leur propre sœur était morte.

Kate – Elle est morte par ta faute ! Le clan est détruit par ta faute ! Où on va aller, hein ? Comment devons-nous faire sans Tanya, dis-moi ?! Où veux-tu que l’on aille ? Tu as tout quitté comme un lâche, alors que tu as tout détruit ! Alors, vas-y, explique-toi !
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



[Népal] Besoin d'un soutien Empty
MessageSujet: Re: [Népal] Besoin d'un soutien   [Népal] Besoin d'un soutien EmptyDim 13 Avr 2014 - 21:33

Eléazar tournait en rond autour du chalet, s'en éloignant parfois beaucoup, revenant, puis repartant. Il était perdu, suffoquait à moitié, et ne cessait de penser à ce qui allait arriver maintenant. Il s'en voulait tellement qu'il aurait voulu s'enterrer là, ici, sous la terre et les feuilles, dans un endroit anonyme où personne ne saura qui il est ni ce qu'il a fait. Que son nom disparaisse des mémoires, comme il le méritait largement. eut-être que s'il mourrait, cela allégera un peu la peine de Kate et Irina ? Il s'en voulait tellement... Il finit par s'asseoir sur une touche, prostré, les mains sur les tempes. Comment continuer à vivre après ça ? Comment ?! Sa faute... La culpabilité l'étouffait, comme un immense poison.

Sa faute...

Jamais il n'aurait dû intégrer le clan Denali. Outre le fait d'avoir ramené de vieux souvenirs à la surface, à cause de son passé de garde, il avait aussi causé la mort de deux personnes. Comme Sasha et Vasilii étaient morts autrefois par son ancien clan, il avait tué Tanya et Marie-Emmanuelle. Il ferma les yeux, les dents serrées, insensible à tout ce qui l'entourait. Marie. Tanya. Mortes. Et uniquement à cause de lui. Il aurait voulu pleurer, hurler, gémir, s'effondrer. Il ne pouvait que rester assis à étouffer, empêtré dans une situation dont il ne pouvait se sortir.

Kate arriva quelques jours après son appel. Et se jeta directement sur lui en l'attrapant par le sol, le menaçant de son don avec son autre main. Il ne réagit pas, ne se défendit pas, ne tenta pas de se dégager. Il aurait même voulu qu'elle le frappe dès maintenant, car c'était tout ce qu'il méritait. Il avait peine  supporter son regard glacial et accusateur. Elle était pleinement dans son droit et il le savait.

– Vas-y, cracha-t-elle. J’attends tes explications, donne-moi une bonne raison de ne pas t’électrocuter sur-le-champ ! hurla-t-elle.

Il ne répondit pas tout de suite. Elle pouvait le frapper, il ne se défendra pas. Elle pouvait aussi l'électrocuter. Il était même surpris qu'elle ne l'ait pas encore fait. Quel avenir, à présent ? Pour elle, pour Irina, pour Carmen, pour lui ? Rester à Denali était impossible, pour tout le monde. Et rester avec les deux sœurs l'était également. Leur clan était détruit, par sa seule faute.

– Elle est morte par ta faute ! Le clan est détruit par ta faute ! Où on va aller, hein ? Comment devons-nous faire sans Tanya, dis-moi ?! Où veux-tu que l’on aille ? Tu as tout quitté comme un lâche, alors que tu as tout détruit ! Alors, vas-y, explique-toi !

Il baissa les yeux une seconde avant de les relever. Il n'avait pas de réponse, à aucune de ses questions. Que pouvait-il lui dire ? Lui expliquer ? Dire qu'il regrettait ? Cela ne réparait rien, et ne valait rien non plus. Il ne pouvait rien faire. Tanya et Marie étaient mortes, et on ne pourra changer cela, même avec la meilleure volonté du monde. Il ne pouvait plus revenir en arrière, comme il l'avait tant souhaité.

– Je sais que tout est ma faute, murmura-t-il après un long silence. Je n'ai apporté que le malheur depuis le jour où je suis arrivé chez vous, avec Carmen.

Sa voix mourut sur la fin. Trop tard pour regretter, à présent. Pourquoi Tanya l'avait-elle accepté, alors qu'elle savait d'où il venait ? D'où il venait... D'où... C'était là où le bât blessait. Les Volturi avaient été la période la plus sereine et heureuse de son existence. Jamais il n'aurait dû partir. Jamais il n'aurait dû se lancer ainsi à l'aventure, et finir dans un clan qu'il détruira.

– Je suis tellement désolé, même si je sais que ça ne répare rien. Ce qu'on peut faire maintenant, c'est... Je ne vous imposerais plus ma présence. J'en ai parlé avec Carmen, nous ne reviendrons pas... Je cesserai de détruire votre vie.

Pour aller où... Une idée commençait à gérer dans son esprit. Aller où. Partir. Et retourner là-bas ? C'était sans doute finalement le seule endroit où il avait véritablement sa place. Tout comme les jumeaux, il renforçait l'idée qu'il y avait des clans que l'on ne quittait pas. Des clans où on avait notre place, où on pouvait être soi-même sans se poser de question, ni détruire qui que se soit. Il croisa à nouveau le regard de Katrina, puis blêmit. Comment réparer ce qui s'était passé ? Il ne le pouvait pas. Il pouvait juste espérer que les deux sœurs finissent par oublier jusqu'à son nom et recommencent à vivre.

– Ah oui, et que veux-tu faire ? Tu l'as déjà détruite ! Tout est fini à cause de toi !

– Avec le temps, vous... Vous m'oublierez... Carmen vous reverra sûrement, pas moi.

Devait-il y retourner ? Il était de plus en plus convaincu que oui. Pour le bien de tout le monde, et pour se faire oublier. Rentrer au bercail, rentrer sous les ordres de Aro. Revenir là où il avait vécu des siècles.

– On va oublier celui qui a tué notre sœur. Comme nous avons oublié celui qui a tué notre mère.

Il blêmit encore plus et baissa la tête, n'osant plus la regarder en face. Il n'osait plus ouvrir la bouche ni proférer un seul mot. Les mots étaient inutiles, et il ignorait comment lui assurer qu'il était désolé.

– Je ne peux rien faire de plus.

Elle le relâcha et se détourna, baissant la tête, puis fit de nouveau face à lui. Il ne put s'empêcher de reculer d'un pas, déchiré devant son air blessé et déçu. Il se mordit les lèvres, très fort, en soupirant. Il devrait partir dès maintenant avec Carmen, à jamais. Le temps les aidera à panser leurs blessures, même avec une telle... Il n'en pouvait plus. la culpabilité balayait tout sur son passage, le laissant totalement vide.

– Et où comptez-vous aller, au juste ? Que comptez-vous faire ?

– Je... on... On n'y a pas encore réfléchit, finit-il à toute vitesse.

Elle lui jeta un regard noir et il recula d'un pas.

– Menteur en plus d'assassin... Tu les collectionnes. Tu pourrais au moins me dire la vérité.

Il s'immobilisa puis prit une grande inspiration. Tout lui dire ? Peut-être.. Après tout, cela l'aidera à le chasser encore plus vite de sa mémoire, à tout oublier. Elle se reconstruira mieux si elle coupait toute attache avec lui, pour de bon. Il reprit sa place initiale et soupira à nouveau, restant silencieux un moment, puis il se décida.

– Retourner dans mon ancien clan.

Voilà, il l'avait dit. Il l'avait avoué. A présent, autant s'en remettre à son destin.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



[Népal] Besoin d'un soutien Empty
MessageSujet: Re: [Népal] Besoin d'un soutien   [Népal] Besoin d'un soutien EmptyMer 16 Avr 2014 - 22:46

Eléazar – Je sais que tout est ma faute, murmura-t-il après un long silence. Je n'ai apporté que le malheur depuis le jour où je suis arrivé chez vous, avec Carmen.

Kate était trop énervée pour répondre quoi que ce soit, l’envie de vomir se faisant de plus en plus sentir. Elle ignorait ce qu’elle devait faire, elle ignorait même ce qu’elle faisait en cet instant précis. La Denali voulait des réponses, et rien d’autre, c’était tout ce qu’elle recherchait. Le moyen lui importait peu tant qu’Eléazar se justifiait. Le pouvait-il ? Aucune idée. Il valait mieux pour lui. Katrina ne bougeait pas, furieuse, grognant et se retenant de frapper. Rester calme. Ne pas exploser. Pas tout de suite, du moins.

Eléazar – Je suis tellement désolé, même si je sais que ça ne répare rien. Ce qu'on peut faire maintenant, c'est... Je ne vous imposerais plus ma présence. J'en ai parlé avec Carmen, nous ne reviendrons pas... Je cesserai de détruire votre vie.

Ah ? Et que comptaient-ils faire ? Carmen n’y était pour rien, Irina et Kate ne lui en voulaient pas. Il n’y avait qu’envers Eléazar que la Denali éprouvait de la colère et une rancune indescriptible. Il n’y avait qu’Eléazar qu’elle avait envie de faire griller de d’électrocuter sans autre forme de procès. Qu’Eléazar qu’elle avait envie de voir souffrir en cet instant précis. Mais elle ne le ferait pas. Pas maintenant. Pas tant qu’elle ne saurait pas ce qu’il comptait faire exactement. Il avait détruit un clan, il n’en avait pas assez ? Il avait ôté la vie, même indirectement, à deux personnes importantes, à deux personnes qui comptaient plus que tout aux yeux de Katrina. La douleur lui transperçait la poitrine, douleur qui se transformait en colère dans le cas de notre chère Denali.

Katrina – Ah oui, et que veux-tu faire ? Tu l'as déjà détruite ! Tout est fini à cause de toi !

Eléazar – Avec le temps, vous... Vous m'oublierez... Carmen vous reverra sûrement, pas moi.

… L’oublier ? L’oublier ?! Il était vraiment sérieux ? L’oublier comme elles avaient réussi à oublier l’assassin de leur mère ? L’oublier comme elles allaient oublier que Tanya était morte ? C’était impossible. Impossible. Il ne pouvait pas lui demander une telle chose, c’était… Avait-il simplement réfléchi avant de parler ?

Katrina – On va oublier celui qui a tué notre sœur. Comme nous avons oublié celui qui a tué notre mère.

Eléazar blêmit d’un seul coup, baissant la tête. Elle avait touché un point sensible ? Katrina allait-elle enfin réussir à faire réaliser à Eléazar la bourde énorme qu’il avait faite ? Les vies qu’il venait de détruire en un seul jour, un seul geste ? C’était tout ce qu’elle espérait. Qu’il comprenne. Qu’il soit vraiment désolé et qu’il ne dise pas cela par pure politesse, et pour éviter d’être électrocuté sur le tas.

Eléazar – Je ne peux rien faire de plus.

Katrina le relâcha, se détournant. Elle ne pouvait plus le regarder tant la colère et la tristesse se mêlaient en elle, la rendant incapable de réfléchir de façon censée. Elle ne savait plus quoi elle. Elle ignorait ce qu’elle allait devenir, ce qu’ils devaient faire à présent que Tanya était morte. Le clan était détruit. La seule chose qui était sûre, pour l’instant, était qu’Eléazar l’avait déçue plus que jamais, et blessée. Jamais Katrina ne l’aurait cru capable de faire une telle chose. Elle se tourna à nouveau vers Eléazar après un moment, une dernière question lui brûlant les lèvres.

Katrina – Et où comptez-vous aller, au juste ? Que comptez-vous faire ?

Eléazar – Je... on... On n'y a pas encore réfléchi, finit-il à toute vitesse.

Pas encore réfléchi, hein ? Parce qu’en plus de fuir lâchement ses responsabilités, il lui mentait ? Katrina avait donc si peu d’importance, représentait donc si peu de choses que cela à ses yeux ? Elle ne méritait pas le moindre respect alors qu’Eléazar venait de détruire une famille entière ?

Katrina – Menteur en plus d'assassin... Tu les collectionnes. Tu pourrais au moins me dire la vérité, lâcha-t-elle après lui avoir lancé un regard noir.

Eléazar avait reculé d’un pas, comme terrifié à présent par Kate. Il pouvait, elle était sur le point d’exploser, partagée entre la tristesse et la colère, ne parvenant plus à faire la part des choses. Tout se mélangeait en une masse indistincte en elle, susceptible d’exploser à tout instant. Et ça, Eléazar avait l’air d’en prendre conscience un peu plus à chaque instant qui passait. Il s’immobilisa, prenant une grande inspiration. Oh ? Avait-il enfin compris qu’il ne devait plus s’enfoncer ? Katrina attendait toujours alors qu’il reprit sa place initiale, poussa un soupir et sembla prêt à parler. Cette fois, de la curiosité avait pointé le bout de son nez. Pour qu’il ait tant de mal à le dire…

Eléazar – Retourner dans mon ancien clan.





Il. Va. QUOI ?! Katrina resta interdite un instant, cherchant la plaisanterie cachée sous cette phrase, l’once d’une blague, une mauvaise blague, une très mauvaise blague. Mais non, Eléazar était très sérieux, plus sérieux que jamais. Il voulait vraiment retourner chez les Volturi. Chez ceux qui avaient tué Tanya. Chez ceux qui avaient tué Marie-Emmanuelle. Il voulait…

Katrina – Tu veux QUOI ?!

Cette fois, ce fut une furie qui se libéra. Tant pis pour les Cullen, la colère retenue brisa le seul barrage qui tenait encore. La colère, la tristesse, la déception, la honte, l’horreur… Tout se mélangeait, tout explosait. Katrina se dirigea en courant vers Eléazar, prête à frapper ou à l’électrocuter. Elle savait que les Cullen allaient sûrement intervenir, mais peu importe, elle ne réfléchissait plus, cette fois.

[HJ : Je laisse libre pour la suite, j’ignorais totalement comment les choses allaient tourner… Donc voilà, à qui veut !]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



[Népal] Besoin d'un soutien Empty
MessageSujet: Re: [Népal] Besoin d'un soutien   [Népal] Besoin d'un soutien EmptyJeu 24 Avr 2014 - 12:52

La mort était-elle donc bien plus dure à tolérer pour les vampires ? Car on pensait qu'elle ne viendra jamais, on ne pouvait l'accepter lorsqu'elle survenait ? Les vampires avaient-ils donc, pour la plupart, une peur bien plus terrible de la mort que les humains ou même les loups ? Ce n'était pas aussi simple. Les humains savaient que la mort est inévitable et étaient bien forcés de l'accepter. Elle était là, elle attendait tout le monde au tournant, et selon la manière dont elle se présente, plus ou moins dure à accepter. Maladie, accident, vieillesse, les fins pouvaient être multiples et variées. Il suffisait parfois d'un rien pour que tout bascule et se termine. Les humains étaient si fragiles, et souvent, cette fragilité leur était enviée. Car ils pouvaient partir si facilement...

Certains vampires étaient jaloux d'eux pour cela. Certains désiraient la mort, mais la mort leur échappait. le poison était sans effet. Une corde pour se pendre se brisait. L'océan ne parvenait pas à les noyer. Aucune bête ne pouvait plus les tuer. Aucune araignée, aucun serpent, aucun scorpion ne pouvait planter un dard venimeux dans leur peau à présent trop dure. Il fallait vivre avec sa condition, parfois des centaines d'années, avant d'avoir enfin l'opportunité qui vous libérera. Avant de s'y jeter corps et âme et de sombrer enfin dans l'oublie. Une mort dans les flammes et la destruction, seule accessible pour eux.

Et enfin, il y avait ceux, parmi les leurs, qui ne souhaitaient pas mourir. La fin de tout était éloignée, ce n'était qu'une vague chimère dont on ne parlait plus. Quelle importance de la mentionner ? Ils étaient immortels. Ni maladie, aucun accident, pas de vieillesse. Aucun poison ni poignard, aucune grippe, aucun cancer. Ils vivaient, et peu à peu, sans même qu'ils en aient conscience, la mort devenait une réalité abstraite, une peur ancienne, se terrant au fond de leur cœur. Une peur qui explosait avec rage et laissait ceux qui restent à la fois choqués, ébahis, et perclus de douleur. Laissés à un profond injustice. Eux étaient immortels, eux n'étaient pas comme ces ridicules humains, alors pourquoi ? Pourquoi leur proche n'était-il plus ?

Carmen s'assit lentement dans son fauteuil près de la fenêtre. Eléazar venait de s'exiler à nouveau au-dehors et elle ne tenta pas de le suivre. Elle comprenait ce qu'il ressentait, sans doute mieux que personne sur cette terre. N'était-elle pas sa femme ? Même aujourd'hui, même après la mort de marie puis de Tanya, même s'il portait une part de responsabilités, elle l'aime et l'aidera toujours. Oui, il avait fait une erreur, mais tous en faisaient. La mère des sœurs Denali elle-même avait fait une erreur. Et quoi qu'on en dise, Marie avait choisi seule de se rendre à Volterra. Tanya avait choisi seule de la suivre. Eléazar n'était pas responsable de tout. Il a voulu aider les jumeaux. Peut-être n'aurait-il pas dû, sans doute aurait-il dû savoir que Aro ne les lâcherait pas. Mais comment vouloir leur reprocher d'être encore proche de ceux avec qui il avait vécu durant des siècles ? Entendant du bruit derrière elle, elle vit Edward et la jeune humaine qui l'accompagnait.

- Hola, sourit-elle en tâchant d'avoir l'air aimable.

Bon, c'était sans doute peu efficace, mais elle aura au moins essayé. Mais Carmen et son époux ne comptaient pas s'attarder ici trop longtemps. Les Cullen avaient d'autres soucis à régler que leur histoire et il était inutile de les déranger avec cela. Elle se leva lorsqu'elle vit Kate arriver au loin, sûrement pour discuter avec Eléazar. Il le fallait bien, à un moment ou un autre, mais Carmen craignait que cela ne tourne au vinaigre.

Elle descendit rapidement pour retourner au rez-de-chaussée, faisant signe aux autres que tout allait bien. Elle savait que tout le monde avait tendance à la couver car elle était "fragile", mais Carmen était un vampire également, ne l'oubliant pas, et femme "douce" ou pas, elle savait se dresser contre les autres lorsqu'il le fallait. Elle avait vécu, elle aussi, comme chacun d'entre eux. Même plus longtemps que ses cousins, moins que les sœurs. Et si elle avait été capable d'aller réclamer à Aro que son mari puisse partir avec elle, c'est qu'elle pouvait se défendre un minimum.

Postée à la fenêtre, elle suivit la conversation entre Katrina et Eléazar. ils avaient déjà parlé longuement de leur avenir, où ils pourraient aller. La décision avait, au départ, effrayée Carmen, puis elle lui avait demandé du temps pour réfléchir. Se décider à son tour n'avait pas été très long. Elle aimait son mari et le suivra. Et lorsqu'il avoua enfin à Kate ce qu'ils comptaient faire, Carmen n'attendit même pas la fin de son hurlement pour s'élancer dehors. Elle ft un seul bond près de son mari, en un geste interposée entre lui et Katrina.

Le choc de son don lui coupa le souffle et lui arracha un cri de douleur. Elle s'effondra entre Kate et son époux, incapable du moindre mouvement, tombant au sol. Sol qui lui parut soudain vraiment très confortable et tout à fait apte à la soutenir le temps qu'elle reprenne ses esprits. Kate n'y avait pas été de main morte... Et elle n'allait certainement pas regretter d'avoir protéger Eléazar qui se serait certainement laissé faire, il n'y avait pas l'ombre d'un doute.

– Calme-toi, Kate, réussit-elle à articuler.

Elle ferma les yeux doucement pour se reprendre, laissant son corps évacuer la tension et la douleur. Voilà bien un don qui avait le mérite de vous réveiller parfaitement en l'espace d'une seule seconde. Elle doutait que sa sœur s'en veuille de l'avoir touché elle plutôt que sa cible de départ mais peu importe.

– Tout n'est pas entièrement de sa faute ! reprit-elle, toujours allongée par terre. Marie a décidé seule de partir à Volterra. Tanya aussi. Et nous aussi...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



[Népal] Besoin d'un soutien Empty
MessageSujet: Re: [Népal] Besoin d'un soutien   [Népal] Besoin d'un soutien EmptyMer 30 Avr 2014 - 11:28

Kate ne réalisa pas ce qui s’était passé, voyant avec stupéfaction sa sœur s’écrouler entre elle et Eléazar. Son don l’avait frappée de plein fouet, alors que la Denali visait son mari, mais certainement pas elle ! Plus inquiète que jamais, Katrina se pencha légèrement sur Carmen pour vérifier qu’elle respirait toujours, qu’elle n’avait rien. Qu’elle était toujours « vivante », du moins. Elle lança un regard noir à Eléazar, son don lui démangeant de plus en plus. C’était à cause de lui que Carmen s’était pris son don ! Elle l’aimait, ce que Katrina comprenait de moins en moins, et s’était donc jetée sans réfléchir sur son mari pour le protéger. Mais tout de même ! Un petit choc lui aurait peut-être remis les idées en place…

Carmen – Calme-toi, Kate.

Se calmer, se calmer… Carmen n’avait donc pas entendu ? Eléazar voulait retourner chez les Volturi ! Chez les VOLTURI ! Eh, oh ! Ce sont eux qui ont tué Tanya et Marie-Emmanuelle, elle l’avait oublié, ça ?! Incroyable… C’était incroyable. Elle avait subi un lavage de cerveau, ou alors elle tenait tellement à Eléazar qu’elle n’osait pas le contredire et qu’elle le suivrait. Mais personne n’allait essayer de les retenir ? Personne n’allait les empêcher de se jeter en pâture aux loups que sont les Volturi ? Katrina rêvait. Elle était en plein rêve, c’est ça, elle faisait un horrible cauchemar et allait se réveiller bientôt. C’était un cauchemar. Sa nièce. Sa sœur. Et maintenant Carmen et Eléazar… Qu’allaient-ils devenir ?

Carmen – Tout n'est pas entièrement de sa faute ! Marie a décidé seule de partir à Volterra. Tanya aussi. Et nous aussi...

Et QUI les avait poussées à partir ? Qui avait engendré tout cela ? Les jumeaux, mais pas seulement. Les Volturi, Eléazar. Et ce dernier voulait les rejoindre… Au final, il n’avait jamais changé de clan. Les Volturi avaient dû savoir qu’il finirait par revenir, c’était pour cette raison qu’ils l’avaient laissé partir. Autrement, pourquoi ? Les jumeaux avaient essayé et étaient rentrés au bercail, au final… Ce n’était donc pas un hasard.

- Eléazar est le seul coupable, quoi que tu dises. Vous allez rentrer chez ceux qui ont tué Tanya et Mariem ! Ce sont eux qui ont tout anéanti ! Et vous, voulez les retrouver ?!

Katrina se tourna, cette fois, vers les Cullen. Elle les implorait du regard, suppliant n’importe qui de faire changer d’avis Eléazar et Carmen. Ils ne pouvaient pas… Ils ne pouvaient pas retourner là-bas ! Peut-être était-ce l’ancien clan d’Eléazar, mais même ! Ils ne pouvaient pas… Elle avait l’impression que les Volturi avaient gagné, même s’ils ne faisaient « qu’appliquer la loi ». Eléazar et Carmen ne pouvaient pas retourner à Volterra !

- Dites quelque chose ! dit-elle en direction des Cullen. Vous n’allez pas les laisser retourner à Volterra ? Ce sont eux qui ont tué ma sœur ! Ma nièce ! Vous avez vu les jumeaux, ils voulaient partir, ils voulaient se détacher du clan…


[HJ : Au prochain qui répond… S’il faut des réacs, je peux en donner sous Bella, je sais que ce RP est suuuper court, désolée.]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



[Népal] Besoin d'un soutien Empty
MessageSujet: Re: [Népal] Besoin d'un soutien   [Népal] Besoin d'un soutien EmptySam 10 Mai 2014 - 15:33

Kate avait blêmit, à l'instant même où il lui avait dit ce qu'il comptait faire. Mais elle devait bien le comprendre, non ? Oui, elle avait de très mauvaises expériences avec le clan Italien... De très, très mauvaises expériences. Mais lui, non. Il était entré très jeune au service des Volturi et y avait passé plus de 400 ans, à œuvrer pour la justice, dans les nombreuses guerres et révoltes du monde. Ce n'était pas une période qu'il regrettait. Il avait été heureux, dans ce clan, il s'était sentit utile. Et quelle autre alternative avait-il, sinon d'y retourner ? Il ne voyait pas quoi faire sinon... Retourner avec Kate et Irina était inenvisageable. Carmen détestait la vie de nomade, il ne pouvait donc pas la lui imposer. Restait le choix des Volturi.

Katrina hurla tout à coup et lui fonça dessus comme une furie. Il ne tenta pas de s'esquiver, ni de fuir, ni de faire quoi que ce soit. Il se contenta d'attendre le coup qu'elle voulait lui donner, comme il le méritait, et ça n'allait rien changer. Il ferma les yeux une seconde, mais le coup ne vint pas. Rouvrant les yeux, il vit, plus qu'horrifié, Carmen s'écrouler devant lui dans un hoquet de douleur. Il cria à son tour et s'agenouilla aussitôt près d'elle pour la soutenir. Elle n'aurait pas dû s'interposer ! Tremblant, il l'examina, pour voir si elle n'avait pas trop de mal. Et en voulut à Kate, qui n'était même pas fichue de viser correctement.

– Calme-toi, Kate.

Il posa une main sur son front, repoussant ses mèches noires comme de l'encre de chine, observant son teint pâle. Comment allait-elle ? Elle se remettait ? Kate pourrait viser mieux que ça, bon sang ! Ce n'est pas comme si elle ne l'avait pas vu arriver ! Il lui jeta un regard noir, furieux. Elle n'avait pas à frapper Carmen ! C'était lui qu'elle devait frapper, mais pas elle ! Bon sang... En quoi était-elle coupable ?

– Tout n'est pas entièrement de sa faute ! Marie a décidé seule de partir à Volterra. Tanya aussi. Et nous aussi...

Eléazar aida son épouse à se relever doucement. Le choc semblait passé, mais il restait prudent. Est-ce qu'il arrivait à Kate de faire attention ?! Il ne supporterait pas qu'il arrive quelque chose à elle, surtout à cause de lui. Il frotta son haut pour en enlever la poussière, soupirant. C'était de sa faute, Carmen n'avait rien à voir là-dedans. Il l'embrasa sur le front, un peu tremblant, puis se tourna vers Kate qui n'était pas calmée, bien au contraire. Bon, elle pouvait le frapper si elle voulait se défouler, mais pas Carmen.

– Eléazar est le seul coupable, quoi que tu dises. Vous allez rentrer chez ceux qui ont tué Tanya et Mariem ! Ce sont eux qui ont tout anéanti ! Et vous, voulez les retrouver ?!

Il s'écarta légèrement de sa femme pour arrêter Katrina et essayer de lui expliquer mais elle semblait partie dans une grosse crise. Mais elle pouvait comprendre, elle aussi ! Ils ne pouvaient plus vivre tous ensemble, c'est impossible ! Il n'aurait même jamais dû entrer dans le clan Denali, ou plus court, quitter le clan Volturi. Ce n'était pas... Il ne savait pas. il ne savait plus. La situation lui échappait, même s'il sentait que pour une fois, il faisait le bon choix. Katrina s'était tournée vers les Cullen, comme désespérée.

– Dites quelque chose ! Vous n’allez pas les laisser retourner à Volterra ? Ce sont eux qui ont tué ma sœur ! Ma nièce ! Vous avez vu les jumeaux, ils voulaient partir, ils voulaient se détacher du clan…

Il grogna légèrement et s'avança, mains levées pour demander un peu de calme, que la situation s'apaise au moins un minimum. Il revint vers la Denali et les Cullen, avec un soupir.

– C'est moi qui les ai poussé à essayer. Je n'aurais pas dû... Tout comme je n'aurai jamais dû quitter moi-même le clan et aller à Denali. Ça n'aura jamais rien apporté de bon.

Et cela, c'était certain, surtout avec l'histoire particulière des trois sœurs Denali, de leur mère Sasha, et de l'enfant immortel qu'elle avait créé. Il était là, à l'époque, il avait vu cet enfant et la peine des sœurs survivantes. A l'époque, il n'aurait jamais cru devenir membre de leur clan. Une erreur, une de plus. Lorsqu'on est bien dans un clan, lorsqu'on y est intégré, pourquoi vouloir changer ? Il regarda un moment sa sœur, alors qu'elle répondait d'un ton froid.

– Là-dessus, je suis d'accord, tu n'auras jamais rien fait de bon chez nous.

Il crut qu'elle allait s'en tenir là et l'oublier, mais elle hurla :

– Mais ce n'est pas une raison pour retourner chez les Volturi !

Elle se jeta tout à coup sur lui - alors qu'il avait un net mouvement de recul - et le saisit par le bras avant de le balancer brutalement sur Carlisle en lui hurlant de lui expliquer, lui. Il se réceptionna avec un peu de peine, manquant de s'étaler par terre en entraînant le docteur dans sa chute. Il se remit debout en titubant, avec un regard d'excuse pour Carlisle.

– Désolé, je...

Katrina partit tout à coup, sans plus un regard pour eux. Il poussa un long soupir.

– J'ai passé plus de 400 ans chez les Volturi, quel mal il y a-t-il à y retourner ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



[Népal] Besoin d'un soutien Empty
MessageSujet: Re: [Népal] Besoin d'un soutien   [Népal] Besoin d'un soutien EmptyDim 11 Mai 2014 - 20:40

Il restait encore des cartons à déballer, mais ce n'était pas le souci prioritaire de Carlisle. Une atmosphère très lourde était tombée sur la maison, depuis qu'ils avaient appris la nouvelle. Au début, Carlisle avait refusé d'y croire. Ce n'était tout simplement pas possible... Comment cela le pourrait-il ? Comment Tanya pouvait-elle disparaître ainsi ? Comment ? Alors qu'elle avait depuis plus de mille ans, qu'elle avait toujours fait attention. Elle avait toujours été une femme dévouée et aimante, elle avait toujours tout fait pour protéger et soutenir ses sœurs. Elle avait toujours été un chef de clan digne de ce nom, compétente. Et elle n'était plus aujourd'hui.

Il récupéra le dossier qu'il avait reçu, tout ce qui concernait sa nouvelle embauche à l'hôpital de la ville. La vie reprenait, et malgré la mort de Tanya, il y avait tant de choses à préparer. Le mariage de Bella et Edward approchait. Alice était déjà lancée dans les préparatifs et plus personne ne pourrait l'arrêter, maintenant. Retournant dans son bureau, son regard glissa sur les tableaux qui y étaient déjà accrochés. Ici, au Népal, ils étaient de nouveau loin de tout, particulièrement isolés. Mais Bella allait bientôt être transformée, et il fallait un univers particulier pour élever correctement les nouveaux-nés.

Il était en plein travail lorsque Eléazar et Carmen arrivèrent à la villa. Le cœur de Carlisle se serra, et il se demanda ce que le reste des Denali allaient pouvoir devenir, privé de leur chef, de leur sœur aînée. Une mort injuste et qui les révoltait, les assourdissait. Il descendit voir leurs hôtes, puis Eléazar ressortit. Kate arrivait à son tour, et ils devaient se parler.

– C'est quand même terrible, murmura-t-il à Esmée en s'asseyant près d'elle.

Ne voulant pas s'immiscer dans la conversation des deux Denali, il resta à l'écart avec sa femme. Carmen était plus que nerveuse, tournant en rond dans la maison. Tout à coup, Carlisle entendit une chose qui le figea tout net, qui le fit s'étrangler. Eléazar... Il voulait.... Non ! Non, ce n'était pas sérieux ! Il se leva d'un bond, ne remarquant qu'après que Carmen s'était jetée dehors et qu'il y avait eu un cri. il se précipita dehors à son tour, voyant Carmen que son mari aidait à relever, et Katrina qui courait vers eux, blême.

Kate – Dites quelque chose ! Vous n’allez pas les laisser retourner à Volterra ? Ce sont eux qui ont tué ma sœur ! Ma nièce ! Vous avez vu les jumeaux, ils voulaient partir, ils voulaient se détacher du clan…

Eléazar – C'est moi qui les ai poussé à essayer. Je n'aurais pas dû... Tout comme je n'aurai jamais dû quitter moi-même le clan et aller à Denali. Ça n'aura jamais rien apporté de bon.

Comment ça, il n'aurait jamais dû quitter son clan ? Carlisle n'arrivait pas à croire ce qu'il entendait, pas d'après ce qu'il savait d'Eléazar. Il avait quitté les Volturi pour obtenir une vie de paix avec Carmen. Une vie sans combats, sans guerres ! Et il voulait y retourner... ? Il était sérieux, là ? mais vraiment sérieux ?! Carlisle en resta abasourdi, ne sachant comment réagir, que dire. Kate répliqua avec beaucoup de cynisme, puis rajouta en hurlant.

Kate – Mais ce n'est pas une raison pour retourner chez les Volturi !

Elle jeta tout à coup Eléazar droit sur lui et Carlisle eut toutes les peines du monde à se rattraper. Pourquoi sur lui ?! Il n'avait rien fait ! Il se redressa avec son ami, alors que Kate s'éloignait d'un pas très raide. Bon, un peu de calme, maintenant ! Le vampire brun s'excusa, l'air à moitié choqué. Il pouvait, après avoir sorti des âneries pareilles.

Eléazar – J'ai passé plus de 400 ans chez les Volturi, quel mal il y a-t-il à y retourner ?

Carlisle lui renvoya un regard choqué et recula d'un pas, outré. Il pensait vraiment ce qu'il disait ?! mais enfin ! Il leva les yeux au ciel, exaspéré.

– Quel mal ? Mais non, il n'y a aucun mal ! Personne ne comprend juste pourquoi tu veux y retourner, alors que tu as pu en partir si facilement ! Tu ne te rends même pas compte de la chance que tu as ?!

Vraiment, comment pouvait-il ne pas avoir conscience de cela ?! C'était pire qu'incroyable, c'était hallucinant ! Il en était presque indigné, sur le coup. Non, pas presque, il était indigné.

– Que vaut ta vie actuelle pour toi, Eléazar ?! Que vaut tout ce que tu as vécu jusqu'ici ? les amis que tu as pu te faire, tu ce que tu as construit ? Tu n'as donc jamais cessé d'être un Volturi, en réalité ?

Il le dévisageait tout en parlant, un peu blessé qu'il pense ça. Comme si sa famille et ses amis ne valaient rien à ses yeux. Comme s'il avait passé les derniers siècles en en pensant qu'à son prochain retour.

– Tu regrettes d'avoir quitté l'Italie ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



[Népal] Besoin d'un soutien Empty
MessageSujet: Re: [Népal] Besoin d'un soutien   [Népal] Besoin d'un soutien EmptyMer 21 Mai 2014 - 13:20

Carlisle lui jeta un regard indigné, à peine avait-il terminé sa phrase. Mais... Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'avait-il dit de si mal ? Les Volturi n'étaient pas des monstres non plus ! Ils faisaient leur boulot, rien de plus. Ils n'avaient jamais emprisonné personne, et ce qu'ils exécutaient était juste. Eléazar n'avait rien, contre eux. Oui, ils avaient tué Tanya et Marie-Emmanuelle. Mais parce qu'elles s'étaient toutes les deux jetées à la mort de leur plein gré. Par sa faute. Elles s'étaient jetées à la mort à cause de lui, et après ça, il ne pouvait plus revenir à Denali et regarder les deux sœurs restantes en face. Il ne pouvait plus ! Au fond, qu'avait-il apporté aux Denali sinon de la souffrance ? Il aurait dû vivre n'importe où ailleurs avec Carmen. Faire... Vivre... Il ne savait pas, mais il n'aurait jamais dû aller en Alaska.

– Quel mal ? Mais non, il n'y a aucun mal ! Personne ne comprend juste pourquoi tu veux y retourner, alors que tu as pu en partir si facilement ! Tu ne te rends même pas compte de la chance que tu as ?!

Mais ce n'était pas une chance ! Aro l'avait laissé filer sans même poser de questions, sans garanti qu'il allait revenir un jour ! Ce n'était pas un geôlier ! Oui, il avait eu du mal à laisser partir les jumeaux, mais c'était différent... Il les avait élevés, sauvés, puis mordus. Il s'était occupé d'eux, leur avait tout appris. Eléazar l'avait observé de ses propres yeux, et aurait dû comprendre plus tôt qu'en effet, le chef du clan pourrait avoir du mal à laisser parti ces deux-là. Ce n'était pas une "chance" qu'il avait, c'était... Il ne saurait décrire cela. Tout lui paraissait tellement naturel.

– Que vaut ta vie actuelle pour toi, Eléazar ?! Que vaut tout ce que tu as vécu jusqu'ici ? les amis que tu as pu te faire, tu ce que tu as construit ? Tu n'as donc jamais cessé d'être un Volturi, en réalité ?

Il lui rendit son regard, cillant légèrement. Bien évidemment que tout ce qu'il avait vécu ne valait pas rien pour lui. Ce n'était même pas la peine de se poser la question ! Il avait vécu, aimé, détesté, il avait fait tout ce qu'il avait pu ! Toujours, tout le temps, on ne pouvait lui reprocher cela. Cependant, il ne fallait pas oublier un autre détail. Il avait passé 400 ans en Italie. Cela comptait, quoi qu'on en dise, c'était les trois-quart de sa vie.

– Tu regrettes d'avoir quitté l'Italie ?

Il resta silencieux une seconde puis haussa très lentement les épaules.

– Honnêtement, je ne s'en rien. Tu devrais comprendre, pourtant. Imagine que tu quittes ton clan, après y avoir passé des centaines d'années, ne songerais-tu jamais à le revoir ? A y retourner ? J'ai passé deux fois plus de temps en Italie qu'en Alaska, Carlisle ! Cela représente 400 ans de mon existence. Alors oui, parfois, je me dis que j'aurais dû y rester.

Il reprit son souffle, les yeux dans le vague et les poings serrés. Au bout d'une longue minute sans plus rien à dire, il reprit la main de Carmen dans la sienne, la serrant doucement. Elle l'apaisait, d'une façon incroyable, et il n'était pas du genre à s'énerver facilement ou à s'emporter. Il ne voulait pas gaspiller sa vie à se disputer avec son entourage.

– Peut-être que je n'ai jamais cessé d'être un Volturi, c'est possible. Je ne regrette rien de ce que j'ai vécu, mais mon arrivée chez les Denali n'aura rien apporté de bon, à part remanier des mauvais souvenirs ! Aro avait refusé que tu partes avec nous lors de l'histoire de Vasiili, Carlisle... Moi j''y étais. Et pourtant, je suis ensuite entré dans le clan de Tanya. Je n'aurais pas dû.

Il soupira longuement, serrant un peu plus fort la douce main de son épouse, respirant son odeur, bouleversé. Que pouvait-il dire de plus ? Il était ainsi.

– On reste attaché à son clan. Le mien a sans doute toujours été les Volturi, même si j'en suis parti.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



[Népal] Besoin d'un soutien Empty
MessageSujet: Re: [Népal] Besoin d'un soutien   [Népal] Besoin d'un soutien EmptyLun 2 Juin 2014 - 11:36

Eléazar se contenta d'hausser les épaules pour toute réponse, ce qui eut le don de mettre le médecin hors de lui. Alors voilà sa réponse ? Il n'avait jamais changé véritablement de mentalité et ça ne le gênait pas plus que ça ?! Carlisle s'énervait rarement, et uniquement pour des soucis assez graves, mais ici, il était indigné. Indigné de voir son ami retourner à Volterra, de son plein gré, après qu'il ait vu tous les efforts des jumeaux pour s'en échapper. Indigné qu'il ose seulement y penser. Indigné qu'il n'ait pas l'air de considérer cette question comme importante ou impliquant. Comme si tout ce qu'il avait vécu ne valait décidément rien... Comme si ce n'étaient que des vacances, maintenant terminées.

Eléazar – Honnêtement, je ne s'en rien. Tu devrais comprendre, pourtant. Imagine que tu quittes ton clan, après y avoir passé des centaines d'années, ne songerais-tu jamais à le revoir ? A y retourner ? J'ai passé deux fois plus de temps en Italie qu'en Alaska, Carlisle ! Cela représente 400 ans de mon existence. Alors oui, parfois, je me dis que j'aurais dû y rester.

Il oubliait un petit détail.... Les Volturi n'étaient définitivement pas un clan que l'on pouvait qualifier "d'ordinaire". Tous les autres clans au monde, végétariens ou non, étaient unis grâce à la formation d'un couple, d'adoption, grâce à la nécessité, aux liens d'amitié, longuement ou non, ensemble pour un temps, car ils s'aimaient ou s'entraidaient, car ils voulaient pas vivre seuls... Tous avaient donc des raisons humaines, si on peut le dire, de vivre ensemble et de s'y tenir, même si cela ne durait parfois que peu de temps. Les Denali et eux-même étaient ainsi ensemble pour l'amour et l'amitié, plus que pour al survie. Ils étaient là grâce à leurs liens familiaux. Nombreux, oui, mais cet état de vie, ils s'y tenaient grâce à leur régime alimentaire.

Mais les Volturi étaient différents. Totalement différents. Ils en se contentaient pas de vivre en paix, comme les autres, ils étaient ensemble pour accomplir leur travail et rien de plus. Ensemble pour faire appliquer la Loi, par tous les moyens. Aro faisait parti d'un clan, oui, mais cela n'incluait certainement pas tous les gardes, et encore moins le Réseau entier qu'il avait construit. Plus que le chef d'un clan, il était le chef d'une armée, de centaines de personnes qu'il contrôlait et aiguillait afin de faire respecter la Loi et camoufler le monde des vampires. Leur clan n'avait rien en commun avec n'importe quel autre clan ou famille de leur monde, et n'avait pas non plus d'équivalent chez les humains.

Autre particularité assez étonnante, c'est bien la mentalité d'esprit des gardes Volturi... Tous persuadés qu'ils agissaient pour le mieux, et peu importe les moyens utilisés. Tous très attachés à leur clan et à leur "boulot". Démétri et Félix en étaient de bons exemples... Ils y étaient et y restaient, point final. Le premier avait choisi délibérément de rejoindre le clan, le deuxième l'avait accepté sans peine lorsqu'on était venu le chercher. Et beaucoup étaient ainsi. Au final, même les jumeaux étaient trop marqués par leur vie à Volterra pour imaginer s'en défaire. Et à supposer qu'Aro les laisse faire, de toute façon. Il avait laissé filer Eléazar, oui, mais personne n'avait compris pourquoi. Cependant, pour les jumeaux, il ne risquait pas de les laisser partir de sitôt.

Eléazar – Peut-être que je n'ai jamais cessé d'être un Volturi, c'est possible. Je ne regrette rien de ce que j'ai vécu, mais mon arrivée chez les Denali n'aura rien apporté de bon, à part remanier des mauvais souvenirs ! Aro avait refusé que tu partes avec nous lors de l'histoire de Vasiili, Carlisle... Moi j''y étais. Et pourtant, je suis ensuite entré dans le clan de Tanya. Je n'aurais pas dû.

Carlisle resta silencieux, se contentant de le regarder droit dans les yeux. Se rendait-il compte de ce qu'il venait d'avouer ? Qu'il n'avait jamais réussi à se détacher de son ancien clan, qu'il regrettait d'avoir quitté l'Italie, qu'il n'assumait pas les erreurs qu'il avait pu commettre, qu'il tournait le dos à la famille qui l'avait accueillie pour repartir devenir un garde ? Voilà qui résumait bien l'état d'esprit de tous les gardes Volturi, en effet ! "Quand on y est, on y reste". Eléazar, le seul qui avait pu partir, avouait lui-même qu'il n'aurait pas dû. Comment prendre cela ? Comment l'accepter ?!

Eléazar – On reste attaché à son clan. Le mien a sans doute toujours été les Volturi, même si j'en suis parti.

Le médecin secoua lentement la tête, dépité, le cœur lourd. Et dire que Eléazar lui avait toujours paru différent des autres gardes, lorsqu'ils étaient tous les deux à Volterra. Plus humain, en quelque sorte, plus compatissant. Il n'avait juste jamais compris qu'au plus profond de lui, Eléazar était comme les autres, attaché à son clan, au respect pur et dur de la loi, et prêt à tout pour qu'elle soit appliquée. Certains vampires étaient ainsi, on ne pouvait les changer. Il soupira longuement, se sentant comme trahi mais il avait fait son choix.

– Si tu penses que tu dois y retourner, murmura-t-il d'un ton déçu. Quitter ce clan semble encore plus difficile que prévu, on dirait, tu le prouves une fois de plus. Et tu te trompes si tu penses pouvoir juger les Volturi de la même manière que n'importe quel autre clan au monde.

Son ton s'était fait un peu plus acide sur la fin de la phrase. Il soupira à nouveau, reculant encore d'un pas, vers sa propre famille.

– Pars, si c'est ce que tu veux... Puisque tu es toujours resté un Volturi, pars donc les retrouver. Nous n'avons plus rien à nous dire.

Il lui jeta un dernier regard puis fit signe à sa famille de rentrer, d'un air las. Lui-même passa le seuil et referma la porte, sans plus un seul regard derrière lui.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





[Népal] Besoin d'un soutien Empty
MessageSujet: Re: [Népal] Besoin d'un soutien   [Népal] Besoin d'un soutien Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
[Népal] Besoin d'un soutien
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Virée au Népal et EDL
» [Népal] Un mariage, chouette !
» [Népal] Journée d'enfance
» [Népal] Tout n'est que souvenirs
» [Népal] Laissez moi chasser en paix

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Nouvel Horizon :: Archives et corbeille :: Archivage :: Hors-Chronologie et Flash-Back-
Sauter vers: